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COURS DE LITTÉRATURE FRANÇAISE, III - World eBook Library

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<strong>COURS</strong> <strong>DE</strong> <strong>LITTÉRATURE</strong><br />

<strong>FRANÇAISE</strong>, <strong>III</strong><br />

by M. VILLEMAIN<br />

Classic Literature Collection<br />

<strong>World</strong> Public <strong>Library</strong>.org


Title: <strong>COURS</strong> <strong>DE</strong> <strong>LITTÉRATURE</strong> <strong>FRANÇAISE</strong>, <strong>III</strong><br />

Author: M. VILLEMAIN<br />

Language: English<br />

Subject: Fiction, Literature<br />

Publisher: <strong>World</strong> Public <strong>Library</strong> Association<br />

Copyright © 20, All Rights Reserved <strong>World</strong>wide by <strong>World</strong> Public <strong>Library</strong>, www.<strong>World</strong><strong>Library</strong>.net


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IJaritl.-lmprinU'rit' HOaat.nlare el UarHloi,. 55, quai dllt AUJUiIID'.


66 LI1iiuu TUllB<br />

de l'illusion bienveillante, de I'csprit de libertc qui caracterisent<br />

Filangieri, d'abord gentilhomme de la chambre<br />

du roi, pendant qu'il faisait son ouvragc, ct ministre ,<br />

pour l'avoir fait. Vous direz : Conlmcnt est-il possible<br />

qu' en 1780 de pareiIs ouvrages, qui auraient paru singulierement<br />

hardis a la cour de France, alors si tolerante ,<br />

devinssent un moyen de credit ct d'elcvation dans Ie<br />

royaume de Naples?<br />

Messieurs, Ie probleme s' explique nat.urcllcmcnt par<br />

une chose qui est nee du pouvoir absolu menIe , Ie prodigieux<br />

enthousiasme qui dans Ie XVIll e siccle, s'attachait<br />

a la Ii tterature.<br />

Louis XIV avait supprinlc tons les pouvoirs politiques ;<br />

il avait annule Ie parlcnlcnt, si respectable par son courage<br />

, par son zele pour les anciennes traditions, les anciennes<br />

libertes du royalllne. II avait nivele In noblesse,<br />

il avait fait descendre les plus hautains seigneurs au service<br />

de sa personne. Mais sans Ie savoir, ou du moins<br />

sans Ie vouloir, il avait cree aupres de lui, par sa faveur,<br />

une puissance qui devait bientot grandir, remplacer<br />

tontes les autres ou les faire renaitre : c' etait la puissance<br />

des lettres.<br />

Cette puissance ne prit pas d'abord Ie caractere qll' elle<br />

eut plus tard ; elle se Inontra hardie par Ie genie, timide<br />

par les objets ou s'appliquait ce genie. Elle fut d'abord<br />

puissance d'abstraction appuyee sur Ia foi ct sur une<br />

philosophie toute speculative, ou puissance d'imagination<br />

realisee et satisfaite par les merveilles ingenieuses<br />

des arts et de la poesie. Mais ensuite, quand la premiere<br />

moisson fut faite, quand il fallut, a l'actil'ite des esprits<br />

eveillcs par la noble jouissance des arts, un autre exercice<br />

ou plutOt Ie mame exercice etendu a d'autres objets.


180 LrniuTUU<br />

it faire des vera. e'est Byron cornposant des trat<br />

Apres les essais de ce genre qu'a tentes Byron,<br />

sais si, devone entierement au theatre, il eut tJ'(J<br />

veritable inspiration; rnais, alors merne que la perJ<br />

de l'art n'existe pas, l'empreinte de l'homme de<br />

DOUS plait. et noos interesse. C' est la ce que DOU<br />

dierons encore dans Alfieri.


296 LITTiRATDU<br />

coneu 1a pensee d'une noble tAche; ilra poursuivie avec<br />

la conscience et l'ardeur du talent; il a employe trente<br />

ans a I'accomplir, et il a fini par laisser apres lui un<br />

monument dont nOllS bllmerons quelques parties,<br />

mais que DOllS serons obliges de louer et d'estimer toujours.


1U DIX-BUITIDo StELl. 341<br />

Iphyctone, int.erprete et ministre des dieux,<br />

Qui se montra 8UX mortels, et s'ecbappe it leurs yeux.<br />

Ainsi voila une espece de magicienne du grand monde,<br />

qui s'appeUe du beau nom d'Iphyctone, qu'on ne voit<br />

pas, qu'on n'entend pas, qui n'a rien de cette sorcellerie<br />

sauvage et populaire etalee par Shakspeare , et qui certes<br />

ne fera pas plus de peur a la societe polie du XV<strong>III</strong>- siecle,<br />

ql1'eUe n'en eut fait aux imaginations grossicres du XVIt'.<br />

C'est un personnage sans date, sans realite dans l'imagination.<br />

Ducis, cependant, ctait obsede de ces fantltmes du'<br />

genie de Shakspeare, qu'i1 n'osait pas reproduire, ct<br />

qu'il ne savait comment rendrc supportablcs a In. dcIic8tesse<br />

moderne; il en prend ce qu'il peut, et Ie place<br />

dans un sooge.<br />

Cette forme est bien usee; mais Ie recit de ce sooge<br />

est energique :<br />

« Hxist.ez-vous' leur dis-je,<br />

Ou bien ne m'offrez-vous qu'un effrayant prestige? »<br />

Par des mots inconnus, ces etres monstrueux<br />

S'appelaient tour a tour, 8'applaudissaient entre eux.<br />

S'approcbaieot, me montraient avec un ris farouche:<br />

Leur doigt mysterieux se posait sur leur bouche.<br />

Ce sont lil de beaux traits, ce sont des intentions poetiques<br />

fortement rendues; mais ce n'est plus la vie et la<br />

terreur "de la scene originale.<br />

Continuons; car e'est une maniere de juger a la fois<br />

Shakspeare et I'esprit litteraire du XVlll e siecle. On a dit<br />

que, dans In sauvage irregularite de ses pieces, tout est<br />

. jete a l'aventure, qu'aucune vue de I'art ne determine Ja<br />

place d'une scene, que rien n'est prepare. Sans doute la


AU DIX"'BUmilil StELl. M9<br />

Ie donner du tout; que, dans ses creations originales et<br />

puissantes, il y a quelque chose qu'aucun eaIeul de rart<br />

moderne ne peut surpasser, et que I'on fausse en Ie corrigeant.<br />

Laissons cependant a Ducis une part de gloire<br />

et de genie, quoique dans une tentative incomplete et<br />

fausse. Maintenant, pour expier mes critiques sur un<br />

poete qui, ne avec un talent original, a trop imite, je vous<br />

recommande, Messieurs, de relire l'outrage oil il n'a eta<br />

inspire que par son Arne, la belle tJ'88Mie d'Abufar.


AD DIX-HUITIEME slicLE. 361<br />

Platon moderne, ce reveur d'une nouvelle Atlantide, qui<br />

part pour aller dans les immenses forcts de la Finlande,<br />

choisir des positions, calculer la resistance que ces bois<br />

epais doivent opposer au feu de l'artillerie. II y resta<br />

plusicurs mois, tout occupe de combinaisons militaires,<br />

au milieu de ces deserts de sapins et de bouleaux, dont il<br />

a trace de si pittoresques descriptions.<br />

Sa mission achevee, il revint a Moscou; mais un caprice<br />

de cour avait exile ses principaux protecteurs. Son<br />

projet favori, l' ctablissement de sa colonie, devenait plus<br />

impossible que jamais. Le chagrin de ce mecompte, I'aspect<br />

de cette cour licencieuse et barbare, oil les vices elt..L<br />

gants n'otaient rien a In ferocite, Ie rebutent. Un souvenir<br />

de la liberte polonaise qui hrillait au loin, Ie seduit.<br />

II renonce a l'alnbition subalterne de rester capitaine<br />

d'artillerie, ou de devenir colonel dans les troupes russes,<br />

ct denlande son conge.<br />

Ce sont ces caprices, ces bourrasques d'un esprit genereux<br />

et inquiet, qui l' ont fait accuser; et c' est pour<br />

cela que je les rappelle. Arrive en Pologne, il oublia,<br />

dans de brillantes seductions, les interets de Ia liberte<br />

polonaise. II quitta la Pologne par un caprice, il courut<br />

a Vienne, retourna inutilement a Varsovie, partit pour<br />

Dresde, y vecut dans les plaisirs, et revint, en passant par<br />

la Prusse. La, ce n' etait plus de folles distractions qui<br />

l'attiraient. Frederic, deja vieux, courbe, chagrin, ne<br />

croyant qu'a l'esprit, et cependant ne se servant que du<br />

despotisme, s' occupait it faire manreuvrel' sa garde, en<br />

meme temps qu'il ecrivait des lettrcs charnlantes a Voltaire<br />

et it d' Alembert. Pour lui, un homme de la tailIe de<br />

Bernardin de Saint-Pierre, ayant deja servi dans les<br />

troupes russes, n'etait bon qu'a faire un officier. }Iais


The End.<br />

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