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1<br />

Pour<br />

l’A.P.I.P.D.,<br />

la Guyane ne<br />

sera jamais<br />

oubliée !!!


Sommaire<br />

Page 2 : L’édito<br />

Page 4 : Le mot de la Présidente<br />

Page 6 : Feedback 2010<br />

Page 25 : Correspondance APIPD Calcutta<br />

Page 27 : Coup de gueu<strong>le</strong> !<br />

Page 31 : Lettre à Roselyne Bachelot<br />

Page 34 : Distinctions<br />

Page 40 : Courriers reçus<br />

Page 45 : Drépaguyane<br />

Page 48 : Noël APIPD<br />

Page 50 : Evasion cuisine<br />

Page 51 : Bul<strong>le</strong>tin adhesion<br />

Rédactrice : Jenny Hippocrate<br />

Secrétaire : Joël<strong>le</strong> Pitois<br />

Mise en page : Karine Merzeraud<br />

Avec l’aimab<strong>le</strong><br />

Participation de : Abdelfettah Hamzaoui<br />

2


COURAPID<br />

L’édito<br />

3<br />

Jenny Hippocrate-Fixy<br />

En prévision de la mise en place du DREPACTION 2011, il convient de<br />

faire une brève rétrospective de la précédente édition.<br />

Le DREPACTION 2010 s’est globa<strong>le</strong>ment bien déroulé grâce l’aide et la<br />

présence de l’ensemb<strong>le</strong> de nos partenaires, parrains, marraines et<br />

bénévo<strong>le</strong>s. Par ail<strong>le</strong>urs, dirigé conjointement par M. <strong>le</strong> Délégué<br />

interministériel Patrick KARAM ainsi que par <strong>le</strong> col<strong>le</strong>ctif présidé par<br />

Mme Jenny HIPPOCRATE FIXY, ce DREPACTION 2010 a répondu,<br />

en partie, à nos attentes. Il convient de rappe<strong>le</strong>r que notre objectif est<br />

de pérenniser l’évènement sur <strong>le</strong> long terme afin de sensibiliser <strong>le</strong> plus<br />

grand nombre sur la maladie génétique la plus transmise au monde : la<br />

Drépanocytose. Il est important de préciser <strong>le</strong> fait que des médias tels<br />

que RFO (premier partenaire privilégié), TROPIQUES FM, France TV<br />

ont été aussi des partenaires privilégiés lors de cette manifestation<br />

caritative et humanitaire.<br />

Grand nombre de bonnes volontés,<br />

volontaires pour la bonne cause, et non des<br />

moindres, ont donné de <strong>le</strong>ur temps et de<br />

<strong>le</strong>urs moyens sans compter. Nous avons été<br />

soutenus tant par des ministres, des députés<br />

des présidents de conseils, que par des<br />

maires, des sportifs de haut niveau ainsi que<br />

par des artistes, et par <strong>le</strong> producteur de<br />

l’évènement OMC représenté par Jean-<br />

Claude ADRASSE. Nous ne pouvons oublier de remercier <strong>le</strong>s dirigeants<br />

du ZENITH de Paris dont la générosité et l’abnégation ne sont plus à<br />

prouver. Ils ont eu l’amabilité de nous louer ce lieu à un prix caritatif.<br />

Ce qui nous a permis de réunir plus de 5.000 personnes.<br />

Nous pouvons d’ores et déjà vous annoncer que <strong>le</strong> prochain GALA se<br />

dérou<strong>le</strong>ra <strong>le</strong> 12 Juin 2011 au Zénith de Paris.


2010<br />

Drépaction<br />

Les<br />

membres<br />

actifs n’ont<br />

pas chomé !<br />

Tous unis contre la drépanocytose<br />

4<br />

D


L e<br />

mot de la Présidente<br />

L<br />

a drépanocytose vient, hélas, de conquérir ses <strong>le</strong>ttres de<br />

nob<strong>le</strong>sse. El<strong>le</strong> est sortie de l’anonymat et est classée, en<br />

obtenant la reconnaissance officiel<strong>le</strong> de priorité de santé<br />

publique, une journée internationa<strong>le</strong>, <strong>le</strong> 19 juin, lui a été<br />

consacrée. De surcroît, el<strong>le</strong> est classée maladie rare en<br />

France. Pourtant el<strong>le</strong> reste la première maladie génétique<br />

en I<strong>le</strong>-de –France.<br />

En tant que présidente du col<strong>le</strong>ctif ECD, je ne peux que me réjouir de<br />

cette avancée.<br />

Cependant, en mon for intérieur, j’éprouve une grande amertume en ce<br />

sens que notre association existe depuis plus de vingt ans et que depuis<br />

sa naissance, <strong>le</strong>s hommes et <strong>le</strong>s femmes qui servent <strong>le</strong>s malades et <strong>le</strong>s<br />

famil<strong>le</strong>s à travers el<strong>le</strong>s ont <strong>le</strong>s pieds et <strong>le</strong>s poings liés car <strong>le</strong>s subventions<br />

se font rares ou sont quasi inexistantes.<br />

Quant à la viabilité d’un local digne de recevoir <strong>le</strong>s malades de la<br />

drépanocytose et <strong>le</strong>urs famil<strong>le</strong>s, il demeure encore du domaine de<br />

l’utopie, cependant, il est toujours permis de rêver !<br />

Qu’avons-nous fait depuis vingt ans ? Nous avons secoué <strong>le</strong>s différents<br />

gouvernements afin qu’ils sortent de <strong>le</strong>ur léthargie .Ils ne savent pas<br />

que la drépanocytose possède un passeport universel parce qu’el<strong>le</strong> est<br />

apatride et syncrétique : el<strong>le</strong> n’a pas de nationalité, encore moins de<br />

religion. En fait el<strong>le</strong> est comme <strong>le</strong> caméléon parce qu’el<strong>le</strong> prend la<br />

cou<strong>le</strong>ur du lieu où el<strong>le</strong> se pose.<br />

Cette pathologie se sent à l’aise partout. Preuve en est que 50 millions<br />

de personnes, à travers la planète, sont concernées. D’autre part, il naît,<br />

annuel<strong>le</strong>ment, 100 000 enfants drépanocytaires. Rien que pour la<br />

France hexagona<strong>le</strong>, on dénombre 15 000 malades ; la Martinique et la<br />

Guadeloupe recensent, respectivement 2 000 et 1500 drépanocytaires.<br />

5


Malgré ces chiffres, <strong>le</strong> gouvernement ne veut toujours pas assumer<br />

entièrement <strong>le</strong>s responsabilités qui sont <strong>le</strong>s siennes en prenant en<br />

charge la santé de cette partie de la population « française » défavorisée<br />

par la drépanocytose. Reconnaissons tout de même que depuis ces<br />

derniers mois quelques efforts ont été faits, grâce au dévouement du<br />

délégué interministériel à l’égalité des chances des français d’outre-mer.<br />

Malgré l’amnésie dont semb<strong>le</strong>nt être atteints <strong>le</strong>s décideurs de tout poils<br />

et malgré <strong>le</strong> désintérêt évident de tout un chacun, moi, Jenny<br />

HIPPOCRATE, maman d’un enfant drépanocytaire, je ne baisserai<br />

jamais la garde et m’engage corps et âme dans cette lutte sans merci<br />

contre ce fléau.<br />

A mon corps défendant, je me dois d’être honnête avec tous ceux qui<br />

m’ont fait confiance jusqu’à maintenant, en <strong>le</strong>ur annonçant que certains<br />

engagements sont tièdes : beaucoup ne s’investissent pas entièrement<br />

et comptent « consommer <strong>le</strong>s marrons une fois que je <strong>le</strong>s aurais retirés<br />

du feu ».Comprenne qui voudra !<br />

Où en sommes-nous ? Que faisons-nous de ces enfants défavorisés et<br />

qui éprouvent de grosses difficultés à suivre une scolarité norma<strong>le</strong> ?<br />

Souvent en échec scolaire, à cause d’un absentéisme fréquent<br />

(hospitalisations longues, crises à répétitions, fatigabilité etc.…). Ils<br />

sont souvent traités de paresseux alors qu’en réalité, ils sont souvent<br />

fatigués parce que <strong>le</strong>ur taux d’hémoglobine est inférieur à la norma<strong>le</strong>.<br />

Toujours est-il qu’ils sont encore considérés comme des parias.<br />

Et que dire des adultes drépanocytaires qui sont diminués<br />

physiquement et psychologiquement, traités eux aussi de fainéants,<br />

dans la mesure où ils ne peuvent pas exercer la profession de <strong>le</strong>ur choix,<br />

pour cause de « contre-indication » due à la maladie.<br />

Ces remarques n’ont pour objectif que d’attirer l’attention de tous sur<br />

l’avancée inexorab<strong>le</strong> de la drépanocytose. Si nous ne nous prenons pas<br />

sérieusement en main, il ne nous restera plus que <strong>le</strong>s yeux pour p<strong>le</strong>urer<br />

et déplorer la perte d’êtres chers.<br />

Jenny HIPPOCRATE-FIXY<br />

6


F<br />

7 janvier 2010<br />

2010<br />

eedback<br />

A<br />

u siège de l'AP-HP, rue Victoria à PARIS s'est manifesté <strong>le</strong> 1er<br />

groupe de travail "usagers » organisé par <strong>le</strong> département des<br />

Droits du Patient et des associations de l'Assistance Publique,<br />

Hôpitaux de Paris.<br />

Le thème de cette rencontre reposait sur : Le projet de soins<br />

central 2010-2014 de l'APHP avec pour contexte :<br />

<strong>le</strong> plan stratégique 2014-2014 (projet médical et projet social)<br />

la loi HPST (hôpital, patients santé, territoire) du 21juil<strong>le</strong>t 2009<br />

<strong>le</strong>s contraintes économiques<br />

<strong>le</strong>s futurs groupes hospitaliers<br />

la recherche para médica<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong> vieillissement de la population et l'augmentation des<br />

pathologies chroniques<br />

<strong>le</strong>s problèmes de démographie médica<strong>le</strong> et <strong>le</strong>s coopérations<br />

la réingénierie des études infirmières « au niveau universitaire ».<br />

Le 2ème vo<strong>le</strong>t consistait en une enquête, entreprise entre Septembre<br />

2009 à Janvier 2010, sur l'accès du patient à son dossier.<br />

Les remarques re<strong>le</strong>vées concernent plus particulièrement : <strong>le</strong>s délais<br />

pour la communication qui ne sont pas respectés, par manque<br />

d'archivage centralisé, par manque éga<strong>le</strong>ment de formation pour <strong>le</strong>s<br />

équipes de soins, par une attente de mise en place du dossier unique,<br />

par une non informatisation pour tous <strong>le</strong>s dossiers. Par un non<br />

traitement de l'ensemb<strong>le</strong> des demandes de communication par la<br />

direction, ce qui permettrait une meil<strong>le</strong>ure clarté et un meil<strong>le</strong>ur suivi.<br />

7


11 janvier 2010<br />

U<br />

ne réunion de présentation du plan d'action "projet handicap" a<br />

eu lieu à l'hôpital Robert Debré.<br />

En tant qu'association agréée représentant <strong>le</strong>s usagers, l’APIPD<br />

a été sollicitée pour faire partie de ce projet qui se décline en 9<br />

points :<br />

prendre systématiquement en compte la dimension handicap<br />

pour tous <strong>le</strong>s travaux de restructuration ou de construction<br />

adapter <strong>le</strong>s installations des services de soins aux besoins des<br />

enfants.<br />

améliorer l'environnement des patients: propreté, nettoyage des<br />

jouets, etc.<br />

optimiser la préparation de l'hospitalisation.<br />

organiser des formations professionnel<strong>le</strong>s à la prise en charge<br />

des personnes en situation d'handicap.<br />

améliorer l'information donnée aux parents et aux proches sur<br />

<strong>le</strong>s soins, la pathologie tout en organisant la traçabilité de<br />

l'information donnée.<br />

améliorer <strong>le</strong>s conditions de séjour des parents dans <strong>le</strong>s services<br />

de soins.<br />

permettre aux parents d'être partenaires dans <strong>le</strong>s soins et<br />

assurer <strong>le</strong>ur accompagnement<br />

améliorer l'accueil en consultation ainsi que l'attente. Nous<br />

avons appris qu'il y a une obligation de réaliser un audit sur <strong>le</strong>s<br />

personnes en situation d'handicap .Le dit audit est mené par la<br />

société Chrysalide au niveau de l'AP-HP.<br />

L’audit en question a commencé l’hôpital Robert Debré : il se résume<br />

en 5 objectifs :<br />

accéder se repérer<br />

utiliser s'orienter<br />

circu<strong>le</strong>r<br />

Cet audit porte sur tous handicaps confondus (mental, physique,<br />

neuropschyciatrique, handicap transitoire, polyhandicap) ;<br />

8


16 janvier 2010<br />

U<br />

ne tab<strong>le</strong> ronde sur la drépanocytose a été organisée à la mairie<br />

d'Aubervilliers en présence de Monsieur <strong>le</strong> Maire de la<br />

commune, qui a promis de faire de la drépanocytose un de ses<br />

chevaux de batail<strong>le</strong>, de plusieurs professionnels de santé et<br />

d'associations dont, entre autres, la Marmite.<br />

Des échanges très constructifs et enrichissants ont eu lieu autour de la<br />

maladie, en présence d'un public motivé venu nombreux.<br />

A la fin de la manifestation une collation a été offerte au public.<br />

26 janvier 2010<br />

U<br />

ne journée nationa<strong>le</strong> des associations a été organisée à la<br />

Maison de la Mutualité à Paris 1er par <strong>le</strong> CNCC (Commissariat<br />

National de la Cour des Comptes) où <strong>le</strong> sujet abordé n’était pas<br />

dénué d’intérêt : Le commissariat aux comptes dans <strong>le</strong>s<br />

associations, fondations et <strong>le</strong>s fonds de dotation.<br />

Une tab<strong>le</strong> ronde a été mise en place pour aborder <strong>le</strong>s différentes facettes<br />

que comportai ce sujet. Cette tab<strong>le</strong> ronde s'intitulait: «commissariat<br />

aux comptes, associations et financeurs: partageons la confiance. Quels<br />

rô<strong>le</strong>s et quels moyens?" :<br />

1er thème : la pérennité des associations dans un contexte<br />

rég<strong>le</strong>mentaire mouvant ; par exemp<strong>le</strong> : <strong>le</strong> secteur sanitaire et<br />

médico-social<br />

2ème thème : la sécurisation des financements publics<br />

3ème thème : la recherche de nouvel<strong>le</strong>s ressources.<br />

A ce propos, il est important de savoir que : 68/100 des français font<br />

confiance aux associations et que 11/100 d’entre eux se sont investis<br />

dans <strong>le</strong>s associations de santé et de service social.<br />

Les difficultés rencontrées pour <strong>le</strong>s associations sont multip<strong>le</strong>s et<br />

spécifiques :<br />

chercher et trouver des financements et des subventions (on<br />

trouve plus faci<strong>le</strong>ment des subventions quand des projets<br />

existent).<br />

9


ecruter des bénévo<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>s mobiliser.<br />

être reconnues par <strong>le</strong>s municipalités.<br />

La pérennité des associations dans un contexte rég<strong>le</strong>mentaire mouvant<br />

exige une transparence financière, une pluri annualité des<br />

financements, une contractualisation, une généralisation des<br />

groupements. Pour <strong>le</strong> secteur santé, il est important qu’il y ait une<br />

installation des ARS: agences régiona<strong>le</strong>s de santé.<br />

Le travail à effectuer consiste en une prévention des difficultés à cause<br />

de la facturation et du nouveau mode de tarification dans <strong>le</strong>s<br />

hôpitaux(T2A) qui consiste en un tarif à l'activité. La nouvel<strong>le</strong> loi HPTS<br />

(hôpital, patients, santé, territoire) rend tota<strong>le</strong>ment similaire tous <strong>le</strong>s<br />

acteurs participant au milieu médico-social au niveau du statut.<br />

Ce qui amène <strong>le</strong>s associations de malades siégeant dans <strong>le</strong>s instances<br />

des hôpitaux à avoir <strong>le</strong> même statut rég<strong>le</strong>menté que l'hôpital. Ainsi, <strong>le</strong>s<br />

associations doivent s'adapter tout en préservant <strong>le</strong>ur identité en<br />

gardant <strong>le</strong>ur statut d’associations régies par la loi de 1901(Association à<br />

but non lucratif).El<strong>le</strong>s doivent, par ail<strong>le</strong>urs, prendre part aux projets<br />

de l'hôpital : el<strong>le</strong>s font partie de la gouvernance de celui-ci en<br />

coopération et non en obligation. Au sujet des risques opérationnels et<br />

juridiques, l’association peut mettre en place des structures de contrô<strong>le</strong><br />

avec des référentiels de déontologie décrivant <strong>le</strong>s projets d'associations,<br />

l’activité, <strong>le</strong>s rapports annuels, la totalité de l'état financier et la<br />

gouvernance.<br />

En conclusion, <strong>le</strong> bénévolat est une force pour l'établissement<br />

hospitalier, il faut <strong>le</strong> valoriser et <strong>le</strong> quantifier.<br />

29 janvier 2010<br />

L<br />

e ROSFED (réseau ouest franci<strong>lien</strong> de la drépanocytose) de<br />

Necker-Enfants Malades, a tenu la 1ere réunion du groupe<br />

"éducation thérapeutique".<br />

Le réseau travail<strong>le</strong> sur 3 types d'éducation thérapeutique<br />

L’éducation thérapeutique à domici<strong>le</strong> : formation faite à la<br />

demande de la famil<strong>le</strong>, du médecin de vil<strong>le</strong>, des médecins et<br />

10


équipes du centre hospitalier, avec la présence des deux parents<br />

et de la fratrie.<br />

L’éducation thérapeutique de groupe : organisée au sein du<br />

centre de référence et des centres hospitaliers de proximité,<br />

animée par deux personnes. Le contenu est fait de sessions avec<br />

des objectifs prédéfinis, des jeux de rô<strong>le</strong>s, des mises en situation,<br />

des évaluations. L’intérêt de ce type d'éducation repose sur un<br />

partage d'expériences et d'échanges avec des pairs, et <strong>le</strong><br />

sentiment d'intégration à un groupe.<br />

L’éducation thérapeutique des parents : el<strong>le</strong> est un peu moins<br />

acceptée car <strong>le</strong> mot "éducation thérapeutique" est diffici<strong>le</strong> à<br />

comprendre, il y a beaucoup de tabous derrière la maladie.<br />

L'éducation thérapeutique doit faire partie intégrante de la prise en<br />

charge et doit être annoncée dès <strong>le</strong> départ une évidence pour <strong>le</strong> patient<br />

comme pour <strong>le</strong>s proches et chacun a son rô<strong>le</strong> à jouer dans cette<br />

éducation: <strong>le</strong> patient, la famil<strong>le</strong>, <strong>le</strong> médecin de vil<strong>le</strong>, <strong>le</strong> médecin et <strong>le</strong><br />

personnel hospitalier, <strong>le</strong> personnel paramédical.<br />

Les bénéfices de l'éducation sont :<br />

d’apporter des connaissances et de rassurer.<br />

de modifier la relation avec <strong>le</strong>s soignants.<br />

<strong>le</strong> patient devient acteur, il reprend confiance en lui.<br />

<strong>le</strong> patient se réapproprie la maladie, il se sent moins angoissé.<br />

il se réassure en ses capacités de savoir-faire.<br />

L'éducation doit être faite de manière formalisée et validée. El<strong>le</strong> vise à<br />

aider <strong>le</strong> patient à acquérir ou maintenir <strong>le</strong>s compétences dont il a besoin<br />

pour gérer la maladie<br />

12 février 2010<br />

L<br />

e docteur FERRET, de l'hôpital Intercommunal de Montreuil, a<br />

organisé une rencontre avec <strong>le</strong>s parents d'enfants<br />

drépanocytaires. Il compte sur notre collaboration pour faire un<br />

travail en commun sur la maladie et a déjà mis à disposition de<br />

l'A.P.I.P.D un local à l'intérieur de l'hôpital.<br />

11


12 mars 2010 et 19 mars 2010<br />

D<br />

eux réunions de préparation organisées par :<br />

L’AMITAG et l'ADOM en vue de l'organisation de la journée de<br />

sensibilisation sur la drépanocytose qui aura lieu <strong>le</strong> 16 mai à<br />

Meaux.<br />

Toutes <strong>le</strong>s associations de Meaux et des communes limitrophes<br />

étaient conviées à ces réunions, dans <strong>le</strong> but de récolter des fonds pour<br />

l’APIPD.<br />

16 mars au 20 mars<br />

S<br />

emaine Culturel<strong>le</strong> Antillaise qui s’est déroulée à l'université de<br />

Nanterre, l'A.P.I.P.D était présente <strong>le</strong> samedi 20 mars, pour une<br />

petite causerie autour de la drépanocytose et distribution de<br />

documentations sur la maladie .De nombreux visiteurs avaient fait <strong>le</strong><br />

déplacement devant <strong>le</strong> public très curieux et avide d’informations ; <strong>le</strong>s<br />

membres de l’APIPD <strong>le</strong>s ont informés et sensibilisés à la maladie.<br />

21 mars 2010<br />

L<br />

’Association « Tous Frères » et A.O.M «Association des Maria<strong>le</strong>s»<br />

ont accueilli Taylor et Jenny, ainsi que <strong>le</strong>s membres de l'A.P.I.P.D,<br />

pour une conférence-débat sur <strong>le</strong> vécu Mère-Fils face la<br />

drépanocytose.<br />

L’intervention de Taylor a ému tout <strong>le</strong> monde jusqu’aux larmes. Ce<br />

dernier a parlé de son rêve d’être pilote de ligne, chose qui lui est<br />

interdite. « La drépanocytose, m’a privé de mon enfance, de mon<br />

ado<strong>le</strong>scence, mais el<strong>le</strong> ne me prendra pas mes rêves, ni ma vie, je<br />

mourrai vieux, avec mes rêves en poches » a mentionné l’ado<strong>le</strong>scent. En<br />

ce qui concerne sa relation avec sa mère, il a ajouté : « Nous ne vivons<br />

pas une relation fusionnel<strong>le</strong>, cependant, nous sommes une équipe pour<br />

vaincre une ennemie : la drépanocytose ! « Ma mère et moi, nous nous<br />

comprenons. Je souffre, mais je suis persuadé qu’el<strong>le</strong> souffre autant que<br />

moi. Alors, je voudrais dire à nos détracteurs, que notre famil<strong>le</strong> est une<br />

12


el<strong>le</strong> preuve d’amour : ma<br />

mère nous aime tous<br />

pareils. El<strong>le</strong> ne fait pas de<br />

différence et tout ce que je<br />

fais, c’est moi et moi seul<br />

qui décide de <strong>le</strong> faire.<br />

Quand je ne suis pas<br />

d’accord, je <strong>le</strong> dis et mes<br />

parents respectent ma<br />

décision. Je conseil<strong>le</strong> à tout<br />

<strong>le</strong> monde d’avoir une<br />

famil<strong>le</strong> comme la nôtre ; je<br />

n’ai pas la santé, mais<br />

contrairement à beaucoup,<br />

j’ai gagné <strong>le</strong> gros lot ! L’amour de mes parents. »<br />

26 mars 2010<br />

D<br />

e 12h00 à 14 heures dans <strong>le</strong>s locaux de ALLIANZ, M. Jean<br />

Claude CHARTELAIN, employé de cette société a mis en vente<br />

quelques unes de ses créations : des tee-shirts personnalisés et<br />

floqués.<br />

Un euro a été reversée à l'A.P.I.P.D, sur chaque tee-shirt vendu.<br />

Cette expo-vente fut l'occasion pour Mme HIPPOCRATE de par<strong>le</strong>r de<br />

la drépanocytose et de rencontrer <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s de la société.<br />

2 avril 2010<br />

F<br />

ormation et sensibilisation des élèves aide- puéricultrices de<br />

l'hôpital Robert BALLANGER, à Aulnay-sous-Bois.<br />

Le cours a débuté par un film documentaire sur la drépanocytose,<br />

suivi du témoignage de Mme la présidente qui a ému toute<br />

l'assemblée jusqu'aux larmes.<br />

13


Il y a eu beaucoup de questions autour de la drépanocytose, surtout sur<br />

<strong>le</strong> don du sang, sur <strong>le</strong> dépistage de la maladie à la grossesse et sur <strong>le</strong>s<br />

différents symptômes de la maladie.<br />

Cette séance s'est clôturée par une séance de dédicace de nombreux<br />

ouvrages de Jenny et de Taylor.<br />

12 avril au 24 avril 2010<br />

L<br />

a quinzaine interculturel<strong>le</strong> organisée par l'Association Accolade<br />

s'est déroulée de la manière suivante :<br />

17 avril 2010<br />

A eu lieu la journée de gala. L'A.P.I.P.D avait un stand qui lui était<br />

réservé.<br />

A cette occasion l'association a été très sollicitée pour expliquer la<br />

maladie. El<strong>le</strong> a, par ail<strong>le</strong>urs, procédé à :<br />

La distribution de livrets verts.<br />

La vente d'ouvrages.<br />

Répondu à la demande d'informations verba<strong>le</strong>s.<br />

Répondu à des questions diverses sur la drépanocytose.<br />

Répondu aux demandes d’adhésion à l'association, etc.<br />

23 avril 2010<br />

L’association La Marmite a organisé un déjeuner-conférence, à Bondy,<br />

autour de la drépanocytose.<br />

La marmite est une association d'entraide aux personnes défavorisées<br />

en situation précaire.<br />

El<strong>le</strong> intervient dans divers domaines :<br />

Administratif<br />

Social<br />

14


Santé<br />

Culturel, etc. ...<br />

Un public très intéressé et curieux, était présent.<br />

Après son intervention, Jenny HIPPOCRATE a été très sollicitée par <strong>le</strong>s<br />

participants.<br />

La matinée s'est terminée par un déjeuner très convivial.<br />

24 avril 2010<br />

L’A.P.I.P.D a participé à la 35ème édition du Marché Tropical Itinérant,<br />

à Goussainvil<strong>le</strong>. A cette manifestation organisée par l'Association Force<br />

des I<strong>le</strong>s, de nombreux visiteurs étaient présents devant <strong>le</strong> stand de<br />

l'A.P.I.P.D.<br />

Nous avons eu beaucoup de demandes d'informations et de questions<br />

sur la drépanocytose.<br />

Permanence CIDD (Centre d’Information et de<br />

Dépistage de la Drépanocytose) :<br />

07 mai 2010<br />

ujourd’hui, une femme drépanocytaire est venue au CIDD. Son<br />

A<br />

problème est qu’el<strong>le</strong> n’arrive pas à obtenir une assurance<br />

maladie. Son mari qui travail<strong>le</strong> à l’ambassade du Congo n’a pas<br />

<strong>le</strong> statut d’un français, puisqu’il est considéré comme diplomate<br />

étranger. En ce sens, il ne peut pas bénéficier des aides de<br />

l’assurance maladie, du fait de son statut spécifique.<br />

Celui-ci a, par ail<strong>le</strong>urs dû souscrire à une assurance privée qui a refusé<br />

d’assurer son épouse dans la mesure où el<strong>le</strong> est affectée par une maladie<br />

rare, (autrement dit la drépanocytose) ; ce qui entraine des surcoûts<br />

non prévus par l’assurance qui justifie cette fin de non recevoir.<br />

Afin de l’aider à obtenir une assurance, pour faire face à ses dépenses<br />

médica<strong>le</strong>s immédiates : l’achat de médicaments, voire une<br />

hospitalisation, nous avons appelé « info droit » qui nous a déclaré que<br />

l’assurance étant régie par <strong>le</strong> droit privé, avait <strong>le</strong> droit de refuser<br />

d’assurer Mme X.<br />

15


Sans assurance, l’état de santé de Mme X empire car sa maladie<br />

nécessite, entre autre, un suivi médical ainsi qu’un traitement régulier,<br />

donnant lieu à la prise de médicaments.<br />

De plus, cel<strong>le</strong>-ci nous a confié que son médecin lui avait prescrit des<br />

examens à faire, mais qu’el<strong>le</strong> ne pouvait réaliser faute de moyens<br />

financiers.<br />

En effet, celui-ci lui a demandé de faire des examens de santé estimés à<br />

7000€. Faute de pouvoir faire face aux dépenses exigées dans<br />

l’immédiat, sa santé est donc mise en danger. Pendant ce temps, la<br />

maladie continue de se développer ; ce qui, à long terme, risque de<br />

provoquer un préjudice irréversib<strong>le</strong>, d’où notre prise de conscience.<br />

Par conséquent, Joël<strong>le</strong> a décidé de l’aider à rédiger une <strong>le</strong>ttre qu’el<strong>le</strong><br />

adressera à l’assurance maladie pour s’enquérir de la possibilité pour<br />

Mme X de bénéficier de la CMU.<br />

Notre objectif immédiat consiste à accélérer <strong>le</strong>s démarches car <strong>le</strong> temps<br />

joue en défaveur de Mme X.<br />

Groupe de travail des Usagers :<br />

Éducation thérapeutique et Drépanocytose », à l’hôpital<br />

Necker <strong>le</strong> 27 mai.<br />

«<br />

Concernant l’organisation et <strong>le</strong> dérou<strong>le</strong>ment de cette<br />

réunion, il est important de savoir, dans un premier<br />

temps, que c’est Amélie Perrin qui s’en est chargée. El<strong>le</strong><br />

une infirmière formatrice du réseau Ouest franci<strong>lien</strong>. El<strong>le</strong><br />

aide <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong>ur quotidien afin qu’el<strong>le</strong>s gèrent<br />

au mieux la maladie.<br />

En même temps qu’el<strong>le</strong> forme <strong>le</strong> personnel des crèches et des centres de<br />

loisirs. El<strong>le</strong> instruit <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s chez el<strong>le</strong>s.<br />

Son but étant de s’implanter dans <strong>le</strong> maximum d’hôpitaux afin qu’ils<br />

bénéficient tous d’une éducation thérapeutique, essentiel<strong>le</strong> aux malades<br />

et aux personnels soignants.<br />

Aujourd’hui, nous avons du élaborer des fiches de compétences qui<br />

serviront aux patients ainsi qu’à <strong>le</strong>urs famil<strong>le</strong>s. Les dites fiches sont<br />

adaptées à l’âge des patients et serviront aux soignants de base de<br />

16


travail, lors des séances d’éducation thérapeutique, de même qu’el<strong>le</strong>s<br />

serviront de support d’évaluation et de suivi.<br />

S’agissant de mon groupe, nous, nous sommes intéressés aux<br />

drépanocytaires âgés de 11 à 15ans. Nous avons dressé un tab<strong>le</strong>au avec<br />

différents thèmes, tels que « l’éco<strong>le</strong> », « <strong>le</strong> sport », « à la maison »,<br />

« quand je me rends chez <strong>le</strong> médecin » etc. Pour chaque thème nous<br />

avons disposé plusieurs cases : « ce que je dois et ne dois pas faire », « ce<br />

que je dois savoir dire » (tel qu’identifier sa dou<strong>le</strong>ur sur une échel<strong>le</strong> de 1<br />

à 10).<br />

En résumé, nous avons essayé d’apprendre au drépanocytaire à<br />

connaitre plus précisément sa maladie, afin de la combattre au mieux.<br />

Par ail<strong>le</strong>urs, certains intervenants de différentes associations désiraient<br />

obtenir des outils concrets plutôt que des dispositifs afin d’expliquer au<br />

mieux la maladie aux enfants et aux adultes.<br />

Pour cela, il <strong>le</strong>ur a été répondu qu’il faudrait mettre en place un cahier<br />

des charges dans <strong>le</strong>quel ils consigneront <strong>le</strong>urs besoins (des Cd ROM,<br />

des fiches, des jeux pour <strong>le</strong>s enfants, etc..).<br />

Enfin, une association nous a présenté une Bd qui n’était pas dénuée<br />

d’intérêt sur la drépanocytose.<br />

El<strong>le</strong> s’intitu<strong>le</strong> « drépanocytose » (histoire de vies).<br />

31 mai 2010<br />

A<br />

ujourd’hui j’ai rencontré M, un drépanocytaire âgé de 28 ans. M a<br />

obtenu un titre de séjour pour se faire soigner en France. Une<br />

fois sur <strong>le</strong> territoire français, il a rencontré de nombreux<br />

problèmes, car il n’avait pas de carte de santé.<br />

Par conséquent, il a du payer une mutuel<strong>le</strong>, pour faire face à ses diverses<br />

dépenses médica<strong>le</strong>s (hospitalisation, achats de médicaments, etc.).<br />

Pour cette raison, il s’est tourné vers l’association A.P.l.P.D. qui a su<br />

l’informer sur <strong>le</strong>s caractéristiques de la maladie et éga<strong>le</strong>ment sur ses<br />

droits et obligations en tant que malade.<br />

C’est, après diverses démarches administratives qu’il a réussi à obtenir<br />

une carte d’invalidité qui lui permet de bénéficier d’une allocation<br />

financière.<br />

17


Actuel<strong>le</strong>ment, M. est logé chez des « amis », pas très amicaux dans la<br />

mesure où, ils lui demandent de participer à certains frais. Aujourd’hui,<br />

ils lui demandent de quitter <strong>le</strong>ur domici<strong>le</strong>. On comprend bien que M. va<br />

se retrouver à la rue puisqu’il n’a pas de famil<strong>le</strong> en France.<br />

Conséquemment à cet état de fait, M. s’est tourné vers <strong>le</strong> CIDD afin de<br />

demander de l’aide à l’assistante socia<strong>le</strong>, laquel<strong>le</strong> n’a pas vraiment pu<br />

l’aider. Sa seu<strong>le</strong> réponse a été de lui dire qu’au cas où il se retrouverait à<br />

la rue, il pourrait appe<strong>le</strong>r <strong>le</strong> 115 qui, lui, saurait lui trouver un endroit où<br />

passer la nuit.<br />

M. est alors venu redemander de l’aide à Joël<strong>le</strong> qui, malheureusement,<br />

n’avait pas de solution immédiate à lui proposer.<br />

Néanmoins, en entreprenant quelques démarches, el<strong>le</strong> a décidé de<br />

l’accompagner à la mairie de Paris et d’y faire une demande de logement.<br />

En cas d’échec, el<strong>le</strong> a pensé aux logements sociaux, même s’ils<br />

représentent une solution à court terme.<br />

En outre, M. a un autre problème. En effet, il aimerait bien travail<strong>le</strong>r car<br />

il ne fait rien de ses journées. Avoir une activité serait bien intéressant à<br />

ses yeux. Le souci réside dans <strong>le</strong> fait que, physiquement, il est incapab<strong>le</strong><br />

de travail<strong>le</strong>r car il a déjà essayé et, en général, ses crises reviennent dans<br />

ces cas là. On entend par là que son travail, ainsi que son trajet,<br />

n’étaient pas adaptés à sa maladie. Il lui est donc diffici<strong>le</strong> de trouver un<br />

travail en adéquation avec son handicap.<br />

Pendant que M. informait de ses déboires, l’assistante socia<strong>le</strong> entra<br />

pour faire part de son entretien avec M. à Joël<strong>le</strong>. Et el<strong>le</strong> en profita pour<br />

souligner quelques obligations auxquel<strong>le</strong>s M doit se soumettre.<br />

Sa manière de faire avec M. me choqua en ce sens que je trouve que son<br />

ton n’était pas du tout adapté à la situation. Norma<strong>le</strong>ment il aurait fallu<br />

qu’el<strong>le</strong> utilise des mots réconfortants et essaye au moins de trouver<br />

quelques petites solutions. Par exemp<strong>le</strong>, el<strong>le</strong> aurait pu lui donner<br />

quelques adresses uti<strong>le</strong>s, plutôt que lui annoncer péremptoirement :<br />

« Eh, bien ! Si d’ici la vous ne trouvez rien, appe<strong>le</strong>z <strong>le</strong> 115 ! ».<br />

Selon moi une situation délicate nous pousse forcément à utiliser des propos<br />

appropriés !<br />

18


07 juin 2010<br />

A<br />

ujourd’hui, c’est une femme dont <strong>le</strong> fils drépanocytaire est venu<br />

au CIDD. Celui-ci est âgé de 11 ans. Cette famil<strong>le</strong> vit dans un<br />

hôtel social. La maman nous a confié que l’appartement est très<br />

salubre, mais beaucoup trop petit pour el<strong>le</strong>, son fils et sa fil<strong>le</strong>.<br />

El<strong>le</strong> a donc fait une demande de logement et <strong>le</strong> tribunal administratif lui<br />

a donné une réponse favorab<strong>le</strong>. Il a fait injonction au DALO de reloger<br />

Mme X et ses enfants, sous peine d’astreinte.<br />

J’ai été ravie de constater que certaines famil<strong>le</strong>s arrivent à s’en sortir et que des<br />

instances tel<strong>le</strong>s que <strong>le</strong> tribunal administratif prennent <strong>le</strong> temps d’examiner <strong>le</strong>s<br />

dossiers, (sans forcément <strong>le</strong>s bâc<strong>le</strong>r) et font appliquer <strong>le</strong> droit d’une manière<br />

impartia<strong>le</strong>.<br />

Permanence à Robert Debré<br />

11 juin 2010<br />

A<br />

ujourd’hui c’est Mme X qui est venue demander une aide<br />

administrative à Joël<strong>le</strong> Pitois, la secrétaire adjointe de notre<br />

association.<br />

El<strong>le</strong> avait besoin d’aide pour remplir <strong>le</strong> formulaire relatif au<br />

renouvel<strong>le</strong>ment de son allocation.<br />

Mme X est une maman d’une petite fil<strong>le</strong> drépanocytaire, âgée de 12<br />

ans.<br />

Cette dernière, comme tout drépanocytaire, présente des difficultés<br />

lorsqu’el<strong>le</strong> se déplace, et ne peut donc pas rester trop longtemps<br />

debout.<br />

Pour cette raison, el<strong>le</strong> a souhaité par la même occasion, qu’on l’aide à<br />

remplir une demande de « carte de priorité » pour sa fil<strong>le</strong>.<br />

19


14 septembre 2010<br />

F<br />

ormation sur "Les Indicateurs de Qualité"<br />

L'objectif consistait à clarifier <strong>le</strong>s différents sens du terme:<br />

indicateur, de comprendre <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s de construction des indices,<br />

de pouvoir interpréter <strong>le</strong>s indicateurs, de connaitre <strong>le</strong> programme<br />

IPAQSS (indicateurs pour l'amélioration de la qualité et de la sécurité<br />

des soins) et <strong>le</strong>s différents indicateurs utilisés à l'AP-HP.<br />

Un indicateur est une information choisie, associée à un phénomène,<br />

destinée à en observer périodiquement <strong>le</strong>s évolutions au regard de<br />

l'objectif défini. C’est un outil d'aide à la décision et d'amélioration. Il<br />

n'a d'intérêt que par <strong>le</strong>s choix qu'il aide à faire. Il sert à mesurer<br />

l'atteinte d'un objectif, à évaluer l'état d'avancement d'un projet et la<br />

variation d'un phénomène, à identifier des domaines ou une action<br />

corrective est nécessaire. Il doit être simp<strong>le</strong>, acceptab<strong>le</strong>, validé,<br />

pertinent, fiab<strong>le</strong>, sensib<strong>le</strong> et spécifique. Au niveau de la santé, il existe 9<br />

indicateurs: Les tab<strong>le</strong>aux de bord et <strong>le</strong> pilotage de l'établissement, la<br />

maitrise du risque infectieux, <strong>le</strong> bon usage des antibiotiques, la prise en<br />

charge de la dou<strong>le</strong>ur, la gestion du dossier du patient, <strong>le</strong>s troub<strong>le</strong>s de<br />

l'état nutritionnel, la démarche qualité de la prise en charge<br />

médicamenteuse, la sortie du patient,-<strong>le</strong>s démarches EPP (évolution des<br />

pratiques professionnel<strong>le</strong>s).Tous ces indicateurs de qualité doivent être<br />

affichés publiquement dans <strong>le</strong>s établissements hospitaliers.<br />

21 octobre 2010<br />

L a<br />

gestion des plaintes liées aux structures de soins"<br />

Les objectifs de cette formation sont d'appréhender <strong>le</strong>s réclamations et<br />

<strong>le</strong>s plaintes provenant des usagers et restituer <strong>le</strong>urs droits aux<br />

personnes hospitalisées, d’identifier <strong>le</strong>s différentes procédures qui<br />

permettent aux usagers de faire valoir <strong>le</strong>urs droits, de se préparer à faire<br />

circu<strong>le</strong>r l'information sur <strong>le</strong>s droits des usagers auprès des usagers du<br />

système de santé.<br />

Il existe 3 sortes de plaintes :<br />

20


<strong>le</strong>s plaintes à objet fonctionnel (relatives au fonctionnement<br />

des établissements de santé) sont réglées en séance de<br />

CRUQPC (comite relation des usagers pour la qualité de la<br />

prise en charge),ou par <strong>le</strong>s CRCI (commissions régiona<strong>le</strong>s de<br />

contentieux et d'indemnisation),la HALDE (haute autorité<br />

pour la lutte contre la discrimination et l'égalité)et <strong>le</strong>s<br />

médiateurs(médicaux ou non médicaux).La fonction principa<strong>le</strong><br />

de ces recours est de remédier aux dysfonctionnements des<br />

structures de soins. El<strong>le</strong>s se limitent essentiel<strong>le</strong>ment aux<br />

recours en vue de l'amélioration du service, la prise en compte<br />

de l'intérêt personnel est moins évoquée.<br />

<strong>le</strong>s plaintes à objet indemnitaire sont réglées par la CRCI sous<br />

forme d'indemnisations, des juridictions judiciaires et<br />

administratives de droit commun, des recours administratifs<br />

(civils ou corporels).Il peut y avoir l'intervention éventuel<strong>le</strong> de<br />

l'assurance. La fonction principa<strong>le</strong> de tous ces recours est<br />

l'indemnisation. La victime est reconnue mais <strong>le</strong><br />

dysfonctionnement n'est pas forcément résolu.<br />

<strong>le</strong>s plaintes à objet disciplinaire sont réglées uniquement par<br />

l'ordre des médecins ou <strong>le</strong>s saisines. Leur fonction principa<strong>le</strong> est<br />

la sanction disciplinaire. Il n'y a pas de place pour l'usager et la<br />

victime.<br />

C<br />

ompétition de golf au PIGC<br />

ORGANISEE PAR Jean-Claude<br />

CHARTELAIN de la société :<br />

ALLIANZ<br />

Taylor était l’invité d’honneur.<br />

Le moment fort de cette compétition a été la<br />

prise de paro<strong>le</strong> de Taylor.<br />

Quand il a parlé de sa maladie, du travail des<br />

chercheurs et de ses projets à venir, <strong>le</strong>s personnes présentes ont<br />

littéra<strong>le</strong>ment été scotchées par la maturité et <strong>le</strong> ta<strong>le</strong>nt du jeune orateur<br />

en l’occurrence, Taylor.<br />

21


Le responsab<strong>le</strong> du Golf a té lui<br />

aussi très touché et ému par <strong>le</strong><br />

discours du jeune homme.<br />

A la fin de la compétition quelques<br />

chèques ont été remis à<br />

l’ambassadeur de l’APIPD, pour<br />

aider son association.<br />

JC CHARTELAIN<br />

L’APIPD remercie et salue ces<br />

initiatives qui à défaut de<br />

subvention nous permettent de « vivre ».<br />

Grande Col<strong>le</strong>cte de Jouets<br />

21 novembre 2010<br />

A<br />

l’approche de Noël, Monsieur Jean-Claude CHARTELAIN du<br />

groupe ALLIANZ a organisé une col<strong>le</strong>cte de jouets en soutien à<br />

l’association APIPD et au profit d’enfants drépanocytaires.<br />

Une opération de solidarité pour donner un peu de bonheur à des<br />

enfants qui n’en bénéficient pas forcément tous <strong>le</strong>s jours.<br />

Les personnes ont été invitées à déposer un ou des jouets au stand de<br />

l’association qui était situé dans <strong>le</strong> Passage des Princes, où une équipe<br />

de bénévo<strong>le</strong>s dynamiques <strong>le</strong>s attendait pour recueillir <strong>le</strong>s dons.<br />

L’ensemb<strong>le</strong> des jouets récoltés a été remis à l’association APIPD, en vue<br />

de <strong>le</strong>ur arbre de noël prévu <strong>le</strong> 12 Décembre 2010, à la bourse du travail<br />

de St Denis.<br />

Nous tenons à remercier toutes <strong>le</strong>s personnes qui ont donné un jouet<br />

aux enfants drépanocytaires et par la même occasion nous remercions<br />

JC et toute l’équipe d’ALLIANZ.<br />

22


L<br />

a première édition de la Cérémonie des<br />

DiaspAura a eu lieu <strong>le</strong> 2 Décembre 2010<br />

à l’Hôtel de Sers, près des Champs-Elysées.<br />

Le jury présidé par madame Yamina BENGUIGUI<br />

a décerné à Jenny Hippocrate, pour<br />

DREPACTION <strong>le</strong> second prix diaspAura, dans la<br />

catégorie « Solidarité et Intégration » et déclare<br />

cette manifestation digne de tous <strong>le</strong>s honneurs, droits et privilèges<br />

associés à cette distinction.<br />

Jenny Hippocrate n’étant pas présente, c’est madame Chantal Mona qui<br />

l’a représentée lors de cette soirée.<br />

Littérature engagée<br />

Des Mots pour guérir des Maux. Le samedi 08 Janvier 2011 de 14h à 17h :<br />

36 rue Pierre et Marie CURRIE 93170 BAGNOLET<br />

L<br />

’objectif visé à travers cette rencontre consiste à entendre et<br />

surtout écouter trois écrivains qui se sont penchés d’une manière<br />

personnel<strong>le</strong> sur certaines maladies rares qui <strong>le</strong>s ont concernés à<br />

différents titres. A cet effet, et par voie de conséquence, des<br />

questionnements sont venus spontanément se poser lors de la<br />

préparation préliminaire de cette rencontre étant donné que ces trois<br />

personnalités sont issues de milieux divers. ·<br />

Comment des auteurs réussissent ils, à diffuser une information<br />

humaine à travers <strong>le</strong>urs livres ?·<br />

L’écriture est el<strong>le</strong> une échappatoire, une sorte de thérapie pour conjurer<br />

la maladie ? ·<br />

Comment l’écriture réussi-t’el<strong>le</strong>, à apaiser la dou<strong>le</strong>ur des malades ? ·<br />

Est- el<strong>le</strong> vraiment un exutoire ? ·<br />

Quel est l’intérêt de la vente des livres ?<br />

Est-il purement commercial ?<br />

À qui sont reversés <strong>le</strong>s bénéfices ?<br />

23


Dans une première<br />

partie, <strong>le</strong>s auteurs<br />

nous présenterons, la<br />

maladie et nous<br />

expliquerons <strong>le</strong> rô<strong>le</strong><br />

de l’écriture dans<br />

<strong>le</strong>ur combat. Puis,<br />

dans une seconde<br />

partie, on organisera<br />

un débat autour<br />

duquel, <strong>le</strong>s écrivains<br />

et <strong>le</strong> public<br />

échangeront <strong>le</strong>urs<br />

idées.<br />

Notre but, étant de sensibiliser <strong>le</strong> public, de lui faire comprendre que<br />

l’écriture est dotée d’une très grande utilité pour <strong>le</strong>s malades et qui<br />

constitue quelque part, une « béquil<strong>le</strong> » essentiel<strong>le</strong>. Maladies ciblées :<br />

Nous, nous intéressons aux maladies rares.<br />

Nous par<strong>le</strong>rons, entre autres, de la<br />

Drépanocytose, de la Leucémie et de la<br />

Sclérose en plaque. Intervenants : Jenny<br />

Hippocrate-Fixy, (pour son livre, Mon<br />

enfant a la drépanocytose, et alors ?) et<br />

Francette Peulon seront sur place. Tandis<br />

qu’Arnaud Gautelier interviendra par visio-<br />

conférence depuis Nantes.<br />

Dans la mesure où, son état de santé<br />

l’empêche de se déplacer).Venez nombreux<br />

car nous sommes tous concernés par la<br />

maladie !!!Les bénéfices de la vente des<br />

ouvrages de Jenny Hippocrate seront<br />

intégra<strong>le</strong>ment reversés à l’APIPD.<br />

24


De notre correspondante<br />

en Inde (Calcutta) - Céline DUPART (ancienne<br />

bénévo<strong>le</strong> de notre antenne A.P.I.P.D. de Toulouse).<br />

Ma chère Jenny,<br />

Nous avons fait hospitaliser notre enfant atteint de drépanocytose ce<br />

matin. Son état est assez alarmant, on n'a pas encore tous <strong>le</strong>s résultats<br />

sanguins mais son hémoglobine est à 5, il est entièrement jaune, y<br />

compris <strong>le</strong>s yeux et souffre beaucoup. Il ne reçoit plus de traitement<br />

depuis trop longtemps ! Il vit avec sa famil<strong>le</strong> dans un bidonvil<strong>le</strong> et il est<br />

très dur ici d'obtenir des soins gratuits. Pour <strong>le</strong>s transfusions, à<br />

l'hôpital, ils ne prennent que 5 patients gratuits par jour et environ 200<br />

personnes attendent pour en obtenir 1. Et pour en obtenir il faut des<br />

donneurs, c'est un échange, une transfusion pour un donneur. La mère<br />

est trop âgée maintenant pour donner et ses frères et sœurs sont trop<br />

jeunes. Donc, mes volontaires vont faire des dons de sang.<br />

A l'heure actuel<strong>le</strong>, il a besoin de 3 transfusions, 1 par jour pour 3 jours.<br />

Et on doit se procurer de la deferoxamine. Ici il n'y a qu'à 1 seul endroit<br />

assez loin où on peut acheter ce médicament... Ensuite il aura besoin de<br />

transfusions tous <strong>le</strong>s 15 jours. Rien que pour aujourd'hui on a payé<br />

12 000 roupies pour la transfusion, <strong>le</strong>s tests et l'hospitalisation soit 200<br />

euros. On essaye de récolter des donations pour sa prise en charge<br />

hospitalière et pour équiper sa maison ( filtre à eau et au moins un lit !!!)<br />

car il dort à même <strong>le</strong> sol sur une natte et avec <strong>le</strong>s dou<strong>le</strong>urs c'est une<br />

vraie torture !!! Si tu peux faire une col<strong>le</strong>cte dans ton entourage pour<br />

nous aider, la moindre donation même petite compte. Si tu as aussi des<br />

médicaments en trop, cela peut vraiment nous aider.<br />

Je t'enverrais ce soir ou demain des photos et une copie de son dossier<br />

médical. Pour chaque donateur, on enverra une copie des factures, afin<br />

de montrer que 100% du don est utilisé pour lui.<br />

En tout cas, merci pour tes conseils hier, je te tiens au courant de<br />

l'évolution.<br />

Gros bisous à tous et en particulier à Taylor ! Merci.<br />

25


Bonjour Jenny !<br />

Sarfaroz est maintenant hospitalisé depuis 4 jours. Il va un peu mieux,<br />

son taux d'hemoglobine est passé de 5,1 à 8,1. Mais l'état de son foie et<br />

de sa rate reste très préoccupant. On lui a acheté <strong>le</strong>s médicaments<br />

nécessaires. Mais il continue de beaucoup souffrir. On a réussi à<br />

récolter quelques fonds pour lui déjà, et on a nos volontaires qui se<br />

proposent de donner <strong>le</strong>ur sang (pour ceux qui sont compatib<strong>le</strong>s).<br />

Encore merci pour tes conseils, je t'envoie aussi quelques photos de lui.<br />

Gros bisous à toute ta petite famil<strong>le</strong>, à bientôt !<br />

Céline<br />

26


Coup<br />

p<br />

de<br />

Gueu<strong>le</strong> !!!<br />

Q<br />

uand on vous annonce que votre enfant est malade, vous<br />

avez tous <strong>le</strong> même souhait : qu’il guérisse <strong>le</strong> plus vite<br />

possib<strong>le</strong> !<br />

A ce moment, on ne pense pas à combien <strong>le</strong>s soins<br />

coûteront, ni combien de fois l’enfant sera hospitalisé, on<br />

ne pense pas à soi-même, ni à rien d’autre d’ail<strong>le</strong>urs, mais<br />

à sa progéniture qu’on désire plus que tout, qu’il retrouve la santé.<br />

Et puis <strong>le</strong>s jours passent, la maladie insidieusement s’est tota<strong>le</strong>ment<br />

installée, el<strong>le</strong> semb<strong>le</strong> s’approprier <strong>le</strong>s lieux définitivement, el<strong>le</strong> est chez<br />

el<strong>le</strong>. Malgré tous <strong>le</strong>s efforts, on n’arrive pas à la déloger.<br />

C’est à ce moment qu’on commence assurément à réfléchir, à se poser<br />

des questions. Certes qu’on pense toujours à la guérison de l’enfant,<br />

mais en plus, des idées noires commencent à foisonner dans votre tête<br />

et vous fracassent <strong>le</strong> mora<strong>le</strong>. La morbidité du mal, c'est-à-dire : la<br />

souffrance, la dou<strong>le</strong>ur, la mort, tout y passe ; votre cerveau devient un<br />

radar qui capte tout, même ce qui pourrait être insignifiant pour <strong>le</strong><br />

commun des mortels, vous semb<strong>le</strong> être une bombe atomique qu’on vous<br />

fait exploser en p<strong>le</strong>ine figure.<br />

Alors, on baisse <strong>le</strong>s bras, ou on adopte l’adage qui stipu<strong>le</strong> que : « tout ce<br />

qui ne tue pas rend plus fort ».<br />

27


Je ne sais pas si la maladie de mon fils Taylor m’a rendue plus forte,<br />

cependant, je suis consciente d’une chose, c’est que je ne baisserai<br />

JAMAIS <strong>le</strong>s bras !!!! JAMAIS !!!<br />

Désormais, je n’entendrai plus personne qui assure que la<br />

Drépanocytose est une maladie incurab<strong>le</strong>. Je n’entendrai plus personne<br />

qui mentionne que la drépanocytose ne sera pas vaincue, je n’entendrai<br />

plus personne qui discoure qu’on ne peut rien pour moi. Je n’entendrai<br />

plus personne qui dira que ce combat est perdu d’avance.<br />

Car, c’est FAUX !!! Car si tout <strong>le</strong> monde se mobilisait pour faire<br />

entendre la voix des malades, pour faire plier <strong>le</strong>s décideurs qui décident<br />

d’ignorer cette maladie, pour faire un geste de solidarité quel qu’il soit,<br />

pour faire avancer la recherche et trouver <strong>le</strong> remède à ce mal, si <strong>le</strong>s<br />

politiques mettaient la main à la poche, si <strong>le</strong>s plus nantis donnaient une<br />

miette de ce qu’ils possèdent, si <strong>le</strong>s mandarins perchés en haut de <strong>le</strong>ur<br />

siège descendaient un peu sur terre, si <strong>le</strong>s absents de la planète<br />

réapparaissaient pour « voir » ce qui se passe ici, si tous se sentaient<br />

concernés, NOUS VAINCRONS ALORS CETTE TUEUSE PERNICIEUSE.<br />

Taylor a 18 ans, c’est un beau jeune homme. Sa mort annoncée à la<br />

naissance aurait pu me faire effectivement perdre pied, mais ce serait<br />

sans compter sur la volonté d’un roc, une foi inébranlab<strong>le</strong> pour faire<br />

chavirer l’ordre des choses.<br />

Il a dit alors qu’il n’était qu’un tout petit garçon : « maman, je vais tuer<br />

<strong>le</strong> drépanocytose, avant qu’el<strong>le</strong> ne me tue ». Puis, il a souhaité mourir à 6<br />

ans, la dou<strong>le</strong>ur étant insupportab<strong>le</strong> et à 10 ans, il demandait <strong>le</strong> droit de<br />

vivre, d’être soigné, d’avoir la chance de guérir. Le chaos dans la tête<br />

d’un enfant qui souffrait <strong>le</strong> martyr.<br />

Le combat est pénib<strong>le</strong>, <strong>le</strong> chemin qui conduit à la guérison est certes<br />

tracé, mais pas goudronné, il a beaucoup de bosses, il n’est pas tout<br />

droit, trop d’intersections viennent faire dévier cette route, je par<strong>le</strong><br />

évidement, des promesses non tenues, du manque de responsabilités de<br />

ceux qui détiennent un peu de pouvoir, de ceux qui ne s’impliquent pas<br />

vraiment. Mais je <strong>le</strong> confirme, je ne rebrousserai jamais chemin, je<br />

continuerai encore et encore et encore, je suis certes lasse, mais pas<br />

lassée et je ne m’en lasserai jamais ! Pour Taylor et tous ces enfants<br />

drépanocytaires à travers <strong>le</strong> monde, ceux qui sont oubliés dans <strong>le</strong>s fins<br />

28


fonds de nul<strong>le</strong> part, ceux qui sur <strong>le</strong> carnet de santé en première page est<br />

écrit :<br />

«DREPANOCYTOSE HOMOZYGTE SS » et sur <strong>le</strong>quel très tôt, il n’y a<br />

plus de place pour y ajouter un mot. Ceux qui « par chance » peuvent<br />

encore être échangés, transfusés grâce à des généreux donneurs de sang.<br />

Je me battrai !!! Advienne que pourra.<br />

Une chose est certaine, je n’ai pas entamé un combat pour perdre et je<br />

ne décevrai pas ceux qui m’ont fait confiance et que j’ai entrainés dans<br />

cette guerre, même si ce n’est pas moi qui détiens à moi seul <strong>le</strong> pouvoir<br />

de faire changer <strong>le</strong>s choses.<br />

Chers amis qui lisez ces mots, aidez- moi ! Battez vous aux côtés des<br />

malades drépanocytaires à qui on a prévu un avenir incertain. Si je vous<br />

dérange aujourd’hui encore une fois, c’est parce que mes maux ne<br />

soulagent pas encore assez <strong>le</strong>s maux des malades. Ils ont besoin de<br />

vous !<br />

Nous ne pouvons plus faire la politique de l’autruche. Nous sommes<br />

déjà très nombreux à nous battre, mais pas assez pour gagner la guerre,<br />

nous avons besoin de toutes <strong>le</strong>s forces vives.<br />

Après 100 ans de découverte, la drépanocytose ne devait plus tuer !<br />

Cette maladie est toujours injustement et mensongèrement appelée la<br />

maladie des noirs, alors tout <strong>le</strong> monde sait aujourd’hui que c’est faux,<br />

TOUT LE MONDE EST CONCERNE, la drépanocytose, n’est pas une<br />

cou<strong>le</strong>ur, mais une maladie et quand on p<strong>le</strong>ure, qu’on soit, blanc, jaune,<br />

rouge, noir, nos larmes sont toutes salées.<br />

Jenny<br />

Pour info : La drépanocytose touche entre 50 et 150 millions de<br />

personnes à travers <strong>le</strong> monde.<br />

En France plus de 12 000 personnes en sont atteintes.<br />

Nous sommes tous concernés, la maladie<br />

n’attend pas !<br />

29


A<br />

ssez !!!!!!!!!!!!!!!!<br />

N<br />

ous, membres de l’A.P.I.P.D. sommes scandalisés voire<br />

outrés !!!<br />

Samedi après-midi, <strong>le</strong>s membres de l’A.P.I.P.D. se réunissaient à<br />

l’antenne de l’association à Saint-Ouen, au métro Garibaldi, pour la<br />

préparation de l’arbre de noël.<br />

Une bénévo<strong>le</strong> de l’association, Ingrid GASSY, avant de se rendre à notre<br />

réunion, déposa aux urgences de l’hôpital NECKER, son jeune cousin<br />

âgé de 21 ans, qui était en crise algique depuis 24 heures et sur <strong>le</strong>quel <strong>le</strong>s<br />

premiers antidou<strong>le</strong>urs n’avaient pas fait d’effets.<br />

Quelques minutes après l’arrivée d’Ingrid à la réunion, son portab<strong>le</strong><br />

sonna, au bout du fil, son cousin qui était dehors par ce froid glacial, lui<br />

stipulant qu’on lui a demandé de se rendre à l’hôpital POMPIDOU.<br />

Ingrid a<strong>le</strong>rta <strong>le</strong>s autres membres présents, la présidente Jenny<br />

HIPPOCRATE étant à ce moment là, débordée, proposa à la<br />

psychologue, Valérie NOIRAN, de gérer la situation, cette dernière<br />

demanda alors au jeune homme de réintégrer <strong>le</strong>s urgences, d’autant plus<br />

qu’il paraissait très affaibli et hyper douloureux, il exécuta. Une fois à<br />

l’intérieur Valérie lui proposa d’interpel<strong>le</strong>r une infirmière et de lui<br />

passer cette dernière. Dans un premier temps, l’infirmière rétorqua que<br />

<strong>le</strong> jeune homme est majeur et qu’il pouvait rejoindre l’hôpital<br />

POMPIDOU, tout seul. Valérie lui rappela <strong>le</strong>s principes de l’hôpital, à<br />

ce moment, el<strong>le</strong> répondit qu’el<strong>le</strong> verrait et el<strong>le</strong> raccrocha bruta<strong>le</strong>ment <strong>le</strong><br />

téléphone. Quelques minutes plus tard, <strong>le</strong> jeune homme nous rappela en<br />

nous disant qu’on lui avait demandé de s’en al<strong>le</strong>r, sans avoir vu un<br />

médecin, car étant donné qu’il était dans un service pédiatrique, qu’on<br />

ne pouvait rien faire pour lui, qu’il devrait se rendre par l’autobus à<br />

l’hôpital POMPIDOU. Il hurlait de dou<strong>le</strong>ur, nous lui avons proposé de<br />

rester sur place et d’appe<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s secours, il refusa, trop énervé. Nous lui<br />

avons alors proposé de rester à la station du métro où il se trouvait,<br />

30


mais, il tenait à tout prix à rejoindre sa cousine qui était à Saint-Ouen,<br />

parce qu’il pensait que sa dernière heure était arrivée.<br />

Il souffrait <strong>le</strong> martyr dans <strong>le</strong> métro et personne non plus n’a d’ail<strong>le</strong>urs<br />

appelé <strong>le</strong>s secours. Une équipe de bénévo<strong>le</strong>s l’attendaient à la station<br />

Garibaldi et c’est dans un état lamentab<strong>le</strong> qu’ils ont récupéré <strong>le</strong> jeune<br />

homme et ils <strong>le</strong> conduisirent à l’hôpital.<br />

Dans cet autre hôpital, il a été rapidement pris en charge et <strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>ndemain, vu son taux d’hémoglobine, il a été transfusé. Nous<br />

précisons que ce jeune homme a déjà subi une greffe de rein et qu’il est<br />

en attente d’une greffe de moel<strong>le</strong> et qu’il est soigné à l’hôpital NECKER<br />

chez <strong>le</strong>s adultes.<br />

Hier, Jenny HIPPOCRATE FIXY a téléphoné à la cadre du service des<br />

urgences de NECKER pour avoir des explications, cette dernière a<br />

promis de « voir » avec l’équipe présente samedi.<br />

Le jeune homme a décidé<br />

de porter plainte contre <strong>le</strong>s<br />

services des urgences pour<br />

non assistance à personne<br />

en danger, auprès de la<br />

CRUCQPC et toutes <strong>le</strong>s<br />

instances concernées.<br />

Quant à nous membres de<br />

l’A.P.I.P.D. Nous dénonçons<br />

ce comportement et<br />

soutenons ce jeune malade<br />

dans <strong>le</strong>s démarches qu’il aura entreprises.<br />

Par la même occasion, nous portons à votre connaissance que nous<br />

avons déjà quelques plaintes déposées à l’association contre ce genre de<br />

comportement. Ce courrier a pour but d’information par rapport à<br />

certains agissements. Le jeune homme va mieux, il récupère petit à<br />

petit.<br />

Le Bureau<br />

31


L<br />

ettre adressée à<br />

Madame R.Bachelot,<br />

Ministre de la santé<br />

Les Antil<strong>le</strong>s, en particulier la<br />

Martinique et la Guadeloupe<br />

ont été particulièrement<br />

honorées de votre déplacement<br />

à l’occasion de l’épidémie de<br />

dengue qui sévit actuel<strong>le</strong>ment<br />

et qui a fait 21 morts depuis<br />

février dernier.<br />

Comme vous <strong>le</strong> savez<br />

certainement, la dengue est une<br />

maladie vira<strong>le</strong>, transmise par <strong>le</strong>s<br />

piqûres d'un moustique et pour<br />

laquel<strong>le</strong> il n'existe ni vaccin, ni<br />

traitement spécifique. El<strong>le</strong> a<br />

provoqué 16 décès en<br />

Martinique, et 5 décès en<br />

Guadeloupe. El<strong>le</strong> frappe plus<br />

durement <strong>le</strong>s plus faib<strong>le</strong>s<br />

d’entre nous et il se trouve que<br />

l’une des dernières victimes<br />

âgée de 16 ans, comme quelques<br />

autres d’ail<strong>le</strong>urs, était atteinte<br />

de drépanocytose.<br />

Votre déplacement en urgence<br />

pour cette épidémie a fait écho<br />

32<br />

à celui que vous aviez effectué il<br />

y a un peu plus d’un an dans nos<br />

départements. Vous aviez alors<br />

fait une série de promesses,<br />

hélas sans <strong>le</strong>ndemain,<br />

concernant la drépanocytose. Il<br />

s’agissait, vous vous en<br />

souvenez, du Plan<br />

Interministériel de Lutte<br />

contre la Drépanocytose.<br />

Cette perspective a fait naître<br />

des espoirs dans la mesure où,<br />

cela fait cent ans que la<br />

drépanocytose a été découverte<br />

et que ce plan de fond a<br />

réel<strong>le</strong>ment suscité de grands<br />

espoirs au sein de la population<br />

ultramarine et chez toutes <strong>le</strong>s<br />

personnes concernées<br />

directement ou indirectement<br />

par la drépanocytose.<br />

Malheureusement, et je peux<br />

l’affirmer en tant que présidente<br />

du col<strong>le</strong>ctif ECD (Ensemb<strong>le</strong><br />

Contre la Drépanocytose), de<br />

l’APIPD (Association Pour<br />

l’Information et la Prévention


de la Drépanocytose),<br />

principa<strong>le</strong> association<br />

représentative des malades, et<br />

mère de Taylor, jeune<br />

drépanocytaire que vous<br />

connaissez, ce plan n’a pas<br />

connu <strong>le</strong> moindre début<br />

d’application à ce jour.<br />

L’élaboration d’un plan<br />

d’urgence pour faire face au<br />

fléau de la dengue vous a donné<br />

certainement l’occasion de faire<br />

une fois encore des annonces<br />

fracassantes sur des points<br />

dont, très probab<strong>le</strong>ment, vous<br />

ne vous soucierez plus guère<br />

une fois retournée en<br />

métropo<strong>le</strong>. Comment vous<br />

croire, en effet, Madame la<br />

Ministre, quand vous venez<br />

jouer <strong>le</strong>s pompiers pour la<br />

dengue ou <strong>le</strong> chikungunya, alors<br />

que depuis un an et malgré<br />

l’existence d’un plan<br />

interministériel, vous n’avez<br />

pris aucune mesure concrète<br />

contre la terrib<strong>le</strong> maladie<br />

chronique qui ravage en si<strong>le</strong>nce<br />

la vie de centaines de citoyens<br />

français.<br />

Croyez bien que <strong>le</strong>s<br />

drépanocytaires des Antil<strong>le</strong>s et<br />

de métropo<strong>le</strong> n’ont pas oublié<br />

vos promesses non tenues de<br />

juil<strong>le</strong>t 2009.Ne pensez-vous pas<br />

33<br />

qu’il est grand temps de<br />

prendre <strong>le</strong> taureau par <strong>le</strong>s<br />

cornes et de concrétiser <strong>le</strong>s<br />

promesses que vos<br />

prédécesseurs et vous avez<br />

faites. Vous ne pourrez en tirer<br />

que des bénéfices à long terme !<br />

En particulier, vous deviez<br />

doter <strong>le</strong> centre de référence<br />

Antil<strong>le</strong>s-Guyane, qui est <strong>le</strong><br />

centre pilote, d'équipements<br />

nouveaux, notamment une<br />

écographie intracrânienne pour<br />

diagnostiquer <strong>le</strong>s atteintes à la<br />

microcirculation cérébra<strong>le</strong> et<br />

deux appareils à érythraphérèse<br />

pour permettre la transfusion.<br />

Vous deviez éga<strong>le</strong>ment mettre<br />

en place <strong>le</strong> dépistage néonatal<br />

systématique et national de la<br />

drépanocytose.<br />

Enfin concernant <strong>le</strong> traitement<br />

par l’hydroxyurée, nos malades<br />

attendent toujours de pouvoir<br />

se procurer <strong>le</strong> médicament<br />

orphelin qui a été<br />

spécia<strong>le</strong>ment mis au point<br />

pour la drépanocytose. Ce<br />

médicament, vous <strong>le</strong> savez,<br />

permettrait <strong>le</strong> retour à une vie<br />

quasi norma<strong>le</strong> pour tous ceux<br />

qui souffrent des terrib<strong>le</strong>s crises<br />

drépanocytaires, y compris <strong>le</strong>s<br />

enfants. Il a une AMM au<br />

niveau européen et il est


disponib<strong>le</strong> dans la plupart des<br />

pays d’Europe, mais pas en<br />

France. Les malades et <strong>le</strong>urs<br />

famil<strong>le</strong>s ne comprennent pas<br />

pourquoi ils en sont privés et<br />

vivent cela, permettez-moi de<br />

vous <strong>le</strong> dire, comme une<br />

insupportab<strong>le</strong> discrimination.<br />

Et ne venez pas prétendre qu’il<br />

s’agit d’un problème financier ;<br />

je vous répondrais : qu’avezvous<br />

fait des millions d’Euros<br />

dédiés à la lutte contre la<br />

grippe ? Ne serait-ce pas plutôt<br />

notre cou<strong>le</strong>ur de peau qui nous<br />

interdit l’accès à une prévention<br />

médica<strong>le</strong> ?<br />

Face à pareil<strong>le</strong> injustice,<br />

l’APIPD envisage d’ail<strong>le</strong>urs,<br />

entre autres, de porter plainte<br />

auprès de l’Europe pour<br />

discrimination racia<strong>le</strong> et perte<br />

de chance médica<strong>le</strong>. Notre<br />

colère est grande, Madame la<br />

Ministre, et si vous ne<br />

l’entendez pas à travers ces<br />

lignes, soyez certaine que nous<br />

saurons la faire entendre par<br />

d’autres moyens. Nous, parents<br />

de malades et malades ne<br />

comptons plus assister à la<br />

longue agonie des patients<br />

drépanocytaires et dorénavant,<br />

plus aucun d’entre eux ne<br />

34<br />

mourra dans ce total si<strong>le</strong>nce.<br />

Nous pouvons vous assurer qu’à<br />

ce niveau nous ferons démentir<br />

l’adage qui précise que « <strong>le</strong>s<br />

promesses n’engagent que ceux<br />

qui y croient ». Attendez-vous à<br />

ce que <strong>le</strong>s associations se<br />

disloquent afin de ne plus<br />

entendre par<strong>le</strong>r des<br />

drépanocytaires et des<br />

associations qui <strong>le</strong>s<br />

représentent ?<br />

Par ail<strong>le</strong>urs, vous avez affirmé<br />

que : « bien qu’étant la maladie<br />

génétique la plus fréquente en<br />

France, la drépanocytose n’a<br />

pas bénéficié de la même<br />

attention que d’autres<br />

maladies génétiques. Il est<br />

temps de mettre fin à cette<br />

situation en rétablissant la<br />

qualité des soins et <strong>le</strong>s<br />

qualités de tous, devant la<br />

maladie ».<br />

En espérant que vous serez<br />

sensib<strong>le</strong> à notre détresse et que<br />

vous débloquerez la situation<br />

par des décisions concrètes et<br />

immédiates, je vous prie de<br />

croire, Madame la Ministre, en<br />

l’expression de ma très<br />

respectueuse considération.


J<br />

enny<br />

Hippocrate-Fixy<br />

Récompensée après 18 ans<br />

de lutte acharnée contre la<br />

drépanocytose.<br />

L<br />

a cérémonie de la remise<br />

des insignes de chevalier<br />

dans l’ordre du mérite de<br />

Jenny Hippocrate s’est déroulée à<br />

la délégation interministériel<strong>le</strong> à<br />

l’égalité des chances des Français<br />

d’OUTRE-MER., <strong>le</strong> jeudi 14<br />

Septembre.<br />

Discours de remerciements de<br />

Jenny :<br />

Honorab<strong>le</strong> assemblée, mesdames, mesdemoisel<strong>le</strong>s, messieurs.<br />

L’obtention de cette distinction qui m’est décernée est due à l’initiative<br />

de M. <strong>le</strong> Député Alfred ALMONT initiateur et instigateur du projet à<br />

qui j’adresse un salut déférent et respectueux. A lui, s’est substitué M.<br />

Patrick KARAM que j’ai sollicité pour être mon parrain, dans la mesure<br />

où il a éga<strong>le</strong>ment été l’artisan de ce bonheur qui me comb<strong>le</strong> en ce jour.<br />

Ainsi, lorsque j’ai appris que j’étais récipiendaire des Insignes de<br />

Chevalier dans l’Ordre national du Mérite, mes pensées sont allées vers<br />

M. Patrick KARAM , délégué interministériel à l’égalité des chances des<br />

français d’OUTRE-MER qui m’a toujours prêté une oreil<strong>le</strong> plus<br />

qu’attentive et qui, par la même occasion, m’a accordé un soutien<br />

inconditionnel et sans fail<strong>le</strong>, dans la lutte que je mène depuis bon<br />

nombres d’années contre cette terrib<strong>le</strong> maladie : la drépanocytose.<br />

En faisant allusion à ce fléau, je tenais à faire <strong>le</strong> panégyrique de celui que<br />

beaucoup de détracteurs ont appelé « DREPANOMAN » : en<br />

35


l’occurrence, mon grand ami M. Patrick KARAM ; celui par qui la<br />

drépanocytose est en voie de trépasser.<br />

Mon cher Patrick, merci d’avoir fait connaître cette maladie aux<br />

différents ministères, merci de m’avoir apporté un soutien sans fail<strong>le</strong>s.<br />

Le soutien que tu m’as apporté aux pires moments de mon existence<br />

lorsque mon fils TAYLOR agonisait pendant ces crises aigues. A ces<br />

moments, je me suis aperçue que ton optimisme et tes jugements en la<br />

matière n’étaient pas surfaits. Tu m’as dit, alors que <strong>le</strong>s diagnostics<br />

étaient alarmants, de ne pas m’inquiéter parce que TAYLOR était très<br />

fort et qu’il s’en sortirait : la preuve est là, ton optimisme s’est vérifié ;<br />

de plus, il m’a galvanisée au point que j’ai puisé dedans pour pouvoir<br />

al<strong>le</strong>r de l’avant. J’espère que tu ne me demanderas pas de te <strong>le</strong> restituer<br />

parce que je me <strong>le</strong> suis approprié.<br />

Par ail<strong>le</strong>urs, je garde en mémoire la promesse que tu m’as faite de<br />

m’épau<strong>le</strong>r un jour si j’avais besoin de ton aide. Je m’aperçois que tu es<br />

fidè<strong>le</strong> à ta paro<strong>le</strong>. Là encore, j’ai senti que ces principes qui sont <strong>le</strong>s tiens<br />

ne sont pas galvaudés. Ton intégrité t’honore. Ta paro<strong>le</strong>, une fois<br />

donnée, vaut son pesant d’or. Monsieur DREPANOMAN, ne te vexe<br />

pas si je te dis que j’adore ce qualificatif qui te fait tant rager : là où tu<br />

passes (comme Attila), la drépanocytose trépasse. Merci d’exister.<br />

Ainsi, je suis convaincue que l’attribution de cette décoration va<br />

m’inciter à m’investir davantage dans cette batail<strong>le</strong> ô combien diffici<strong>le</strong><br />

et éprouvante.<br />

Je ferai injure à Mme la Garde des Sceaux Mme Michè<strong>le</strong> Alliot-Marie en<br />

oubliant de la saluer bien bas dans la mesure où el<strong>le</strong> n’a pas manqué de<br />

m’encourager à continuer ma lutte dans la défense de ceux qui sont<br />

atteints de la cette terrib<strong>le</strong> maladie que je viens de mentionner.<br />

Dans cette veine, je souhaiterai exprimer mes sincères remerciements à<br />

M. <strong>le</strong> Professeur GIROT et, à travers lui, tous <strong>le</strong>s médecins, en<br />

particulier <strong>le</strong> docteur Malika BENKERROU, <strong>le</strong>s chercheurs, et autres<br />

scientifiques qui se sont intéressés, de près ou de loin, à mon combat.<br />

Ce serait commettre un impair que d’ignorer <strong>le</strong> fabu<strong>le</strong>ux travail effectué<br />

par <strong>le</strong>s laboratoires pharmaceutiques, en particulier ADDMEDICA, qui<br />

a mis au point <strong>le</strong> premier médicament pour soulager, à défaut de <strong>le</strong>s<br />

guérir, <strong>le</strong>s malades drépanocytaires et en sachant qu’avec ce<br />

médicament, il ne ferait pas fortune. Les bons samaritains sont encore<br />

36


de ce monde ! Ils batail<strong>le</strong>nt aux côtés de ceux que la vie a défavorisés<br />

sur <strong>le</strong> plan de la santé.<br />

En parlant de lutte, j’ai une pensée plus qu’émue pour mon fils<br />

TAYLOR qui m’a fait comprendre que j’étais une guerrière dont <strong>le</strong>s<br />

armes qui combattent la maladie peuvent éga<strong>le</strong>ment apporter un<br />

réconfort à ceux des drépanocytaires qui sollicitent mon aide.<br />

Mesdames, mesdemoisel<strong>le</strong>s, messieurs, je suis une femme heureuse<br />

aujourd’hui car un grand nombre de personnes, parmi <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s je<br />

citerai aussi bien mes professeurs d’université qui m’ont permis<br />

d’acquérir des connaissances que je mets toujours en pratique, que des<br />

personnes qui ne sont plus de ce monde tel<strong>le</strong> ma petite nièce Shir<strong>le</strong>y<br />

terrassée par la drépanocytose alors qu’el<strong>le</strong> était au printemps de sa vie.<br />

Que dire d’autre sinon que Dieu en qui je puise ma force, ma nombreuse<br />

famil<strong>le</strong> : mon père décédé parti trop tôt, mais en prenant soin de<br />

m’ordonner de ne jamais baisser <strong>le</strong>s bras face aux obstac<strong>le</strong>s, ma mère,<br />

affrontant une lourde maladie depuis plus d’un an, mon époux A<strong>le</strong>x qui<br />

n’a jamais reculé devant <strong>le</strong>s difficultés, et Dieu sait comment il est<br />

diffici<strong>le</strong> et je <strong>le</strong> reconnais d’être mon époux, mes enfants Samuel qui vit<br />

loin de moi aujourd’hui, la vie en a décidé ainsi, Mandy qui prépare à<br />

son tour ses valises, j’ai <strong>le</strong> cœur qui se fend, mais je suis consciente<br />

aussi que pour être mieux armé, il faut faire des études. Et Taylor, ah,<br />

mon Taylor ! Que de nuits blanches et de journées noires, avons nous<br />

passées à lutter contre la mort ou simp<strong>le</strong>ment pour que tu restes en<br />

vie, mes petites fil<strong>le</strong>s, Makeda et Asa. Je ne puis finir sans faire allusion<br />

à mes 10 frères et sœurs ; en particulier Jean-François qui m’a tel<strong>le</strong>ment<br />

tapée pour devenir quelqu’un disait-il. Mes chers frères vous m’en avez<br />

tel<strong>le</strong>ment fait voir ! Et pourquoi ? Parce que j’étais plus douée que vous<br />

dans <strong>le</strong>s jeux de garçon et aussi pour couvrir vos actes, vous m’avez<br />

toujours traitée de rapporteuses payée par maman. Mes sœurs, il va<br />

falloir vous entendre pour me donner un seul surnom, entre crème<br />

brûlée, Souni, prisunic, ti jenny, nounou, Cazouel<strong>le</strong>, Cazou, ti frère, je<br />

vous avoue que je m’y perds un peu. Le plus important pour moi est que<br />

tous, sans exception, vous avez toujours été présents dans <strong>le</strong>s pires<br />

moments de ma vie. Quel<strong>le</strong> chance d’avoir une famil<strong>le</strong> comme la mienne,<br />

Mes beaux-parents, mes bel<strong>le</strong>s-sœurs et mes beaux-frères, mes<br />

nombreux neveux et nièces, mon équipe de l’APIPD, vous représentez<br />

une fortune pour <strong>le</strong>s malades drépanocytaires, mes matelots, vous avez<br />

37


fait de moi votre capitaine en sachant que <strong>le</strong> navire pouvait cou<strong>le</strong>r à<br />

n’importe quel moment. Vous m’avez fait confiance et je vous en<br />

remercie infiniment, mes amis, ceux qui sont restés pour essuyer mes<br />

larmes, qui ne m’ont pas toujours donné un mouchoir, mais qui ont<br />

p<strong>le</strong>uré quelques fois avec moi. Ceux qui sont perpétuel<strong>le</strong>ment<br />

disponib<strong>le</strong>s pour moi : Karine qui a travaillé d’arrache-pied aux côtés<br />

des membres de la délégation pour que ce moment soit réussi, Marie-<br />

Agnès, tu me manques ce soir, et tous <strong>le</strong>s autres. Les fonctionnaires de<br />

la Délégation Interministériel<strong>le</strong> à l’égalité des chances des français<br />

d’OUTRE-MER, quel<strong>le</strong> aubaine pour nos ultramarins de savoir que tant<br />

de personnes dévouées œuvrent pour la communauté. Mes élèves<br />

infirmiers, <strong>le</strong>s sages-femmes, mes stagiaires, <strong>le</strong>s différentes associations<br />

avec <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s je collabore, mon éditeur, <strong>le</strong>s musiciens pour <strong>le</strong>squels j’ai<br />

écrit des textes, <strong>le</strong>s journalistes qui se sont fait l’écho de ma voix, ma<br />

solitude intérieure en qui je trouve une alliée particulière, mon alter ego,<br />

c’est-à-dire votre humb<strong>le</strong> servante, ont une grande part de mérite dans<br />

l’attribution de cette décoration que je reçois aujourd’hui.<br />

Je ne vous remercierai jamais assez !<br />

Je vous aime<br />

F<br />

emmes<br />

formidab<strong>le</strong>s<br />

2010<br />

Femme actuel<strong>le</strong><br />

La journée du Jeudi que nous, <strong>le</strong>s 10 finalistes de<br />

FEMME ACTUELLE, avons passée ensemb<strong>le</strong><br />

restera à jamais marquée dans ma mémoire dans la<br />

mesure où nous nous sommes senties unies dans cette lutte que nous<br />

menons, chacune dans son domaine propre, pour aider ceux qui ont,<br />

sans doute, trouvé en nous une branche de salut.<br />

38


Nous étions 10 femmes choisies pour <strong>le</strong>ur engagement dans différents<br />

domaines. Des femmes qui se sont dépensées corps et âmes pour<br />

sou<strong>le</strong>ver des montagnes parce que personne à <strong>le</strong>ur début, n’était là au<br />

moment voulu pour <strong>le</strong>ur tendre une main secourab<strong>le</strong>. Des femmes dont<br />

<strong>le</strong>s tâches sont à la hauteur du courage dont el<strong>le</strong>s sont nanties. Nous<br />

étions 10 et pourtant, malgré <strong>le</strong>s aléas de la vie et malgré <strong>le</strong>s souffrances<br />

en tous genres auxquels nous avons été confrontées, j’ai senti du fond<br />

de moi qu’à aucun moment, nous n’avons été en compétition.<br />

On nous a qualifiées de femmes formidab<strong>le</strong>s. En ce qui concerne ma<br />

modeste personne, je ne pense pas en être une, étant donné que ce<br />

combat que je mène depuis quelques décennies est devenu ma raison de<br />

vivre ; et pour cause : je ne puis supporter de voir des enfants supporter<br />

ce supplice de tanta<strong>le</strong> que <strong>le</strong>ur impose la drépanocytose.<br />

Par ail<strong>le</strong>urs, maman d’un enfant drépanocytaire, il me tient à cœur de ne<br />

pas différencier entre eux et mon fils. A ce propos, mon credo est que<br />

tous ont droit, comme <strong>le</strong>s enfants sains, à des moments de bonheur.<br />

L’espoir est qu’ils puissent tous être guéris un jour.<br />

Pour ce faire, je compte sur une équipe de choc pour m’épau<strong>le</strong>r comme<br />

d’habitude dans cette lutte sans merci. Je veux par<strong>le</strong>r de cette dream<br />

team formidab<strong>le</strong> qui constitue l’A.P.I.P.D.<br />

Des hommes et des femmes sans <strong>le</strong>squels rien ne serait possib<strong>le</strong> et qui<br />

travail<strong>le</strong>nt de concert avec <strong>le</strong> modeste capitaine qu’ils ont nommé à <strong>le</strong>ur<br />

tête en l’occurrence, moi !. Cependant, il est important de noter que,<br />

sans un équipage à la hauteur pour mener <strong>le</strong> navire à bon port, <strong>le</strong><br />

capitaine n’est rien.<br />

A cette occasion, qu’il me soit permis de remercier vivement <strong>le</strong><br />

magazine « Femme Actuel<strong>le</strong> », <strong>le</strong> jury, <strong>le</strong> Conseil Régional d’I<strong>le</strong>-de-<br />

France, toutes cel<strong>le</strong>s et ceux qui ont voté pour moi, <strong>le</strong>s médias qui ont<br />

couvert l’événement, en l’occurrence <strong>le</strong> quotidien France-Antil<strong>le</strong>s qui a<br />

incité <strong>le</strong>s gens, connus ou anonymes, à voter pour ma personne ; RFO et<br />

Media Tropical, RCI, ne sont pas en reste pare qu’ils ont su mobiliser<br />

<strong>le</strong>s auditeurs pour une nob<strong>le</strong> cause. Les facebookers et <strong>le</strong>s sites Internet<br />

qui ont été de la partie. N’oublions pas non plus la Délégation<br />

39


Interministériel<strong>le</strong> à l’égalité des chances des français d’Outre-mer ainsi<br />

que <strong>le</strong> personnel des hôpitaux.<br />

Sans doute, l’avez-vous<br />

compris ? Je suis<br />

l’heureuse lauréate de la<br />

manifestation organisée<br />

par <strong>le</strong> magazine « Femme<br />

Actuel<strong>le</strong> » et qui a obtenu<br />

<strong>le</strong> premier prix du jury<br />

doté d’un chèque de<br />

10000€. Cette somme<br />

permettra de concrétiser<br />

<strong>le</strong> projet d’emmener <strong>le</strong>s<br />

enfants drépanocytaires<br />

faire une balade, cet hiver,<br />

avec des chiens de<br />

traîneaux. Aussi Monsieur Jean-Paul Huchon, <strong>le</strong> président de la région<br />

I<strong>le</strong> de France a promis une enveloppe dédiée à la Drépanocytose pour<br />

<strong>le</strong>s projets que j’aurai l’honneur de piloter.<br />

Pour l’heure, rendez-vous est fixé au 12 Décembre pour <strong>le</strong> Noël des<br />

enfants drépanocytaires. (Flyer joint).<br />

Je réitère mes sincères remerciements aux nombreux sympathisants<br />

(un peu plus de 230 000) qui ont manifesté <strong>le</strong>ur vote des quatre coins<br />

du monde. En effet, des votes ont été exprimés depuis <strong>le</strong>s Antil<strong>le</strong>s, la<br />

Guyane, l’Afrique, <strong>le</strong>s USA et l’Europe.<br />

Merci en mon nom propre et en celui des malades drépanocytaires.<br />

Jenny<br />

40


COURRIERS<br />

RECUS<br />

« Bonjour Jenny,<br />

Ce petit mot qui est une goute<br />

d'eau, pour te dire que tu n'es<br />

pas seu<strong>le</strong>. A mon petit niveau je<br />

ferai tout ce qui est possib<strong>le</strong><br />

pour faire avancer ce combat<br />

malgré <strong>le</strong>s difficultés, malgré <strong>le</strong>s<br />

déceptions, malgré <strong>le</strong>s faux<br />

semblants de nos politiques,<br />

malgré, malgré, malgré...Je suis<br />

une mère et je connais la<br />

dou<strong>le</strong>ur d'une mère d'avoir un<br />

enfant malade pour avoir moi<br />

même un fils qui a subi<br />

plusieurs greffes de la colonne<br />

vertébra<strong>le</strong> avec toujours cette<br />

épée sur la tête...<br />

Je t'embrasse »<br />

« Tout d'abord, je trouve<br />

formidab<strong>le</strong> tous ce que vous<br />

faites. Depuis des années, vous<br />

vous battez, pour votre FILS<br />

TAYLOR mais aussi pour tous<br />

ceux qui ont cette sa<strong>le</strong>té de<br />

maladie, LA DREPANOCY-<br />

TOSE. J'ai du mal à trouver <strong>le</strong>s<br />

mots, à tel point je trouve que<br />

vous êtes une femme forte et<br />

courageuse : vous êtes une<br />

41<br />

battante.<br />

Depuis que je<br />

sais que Shir<strong>le</strong>y,<br />

qui a<br />

aujourd'hui<br />

4ans, est aussi<br />

atteinte de cette maladie,<br />

ma vie a basculé. Je ne compte<br />

même plus toutes <strong>le</strong>s fois où j'ai<br />

du l'emmener aux urgences. A<br />

l'heure où je vous écris, cela fait<br />

2 jours que ma fil<strong>le</strong> est sortie de<br />

l'hôpital. Etant seu<strong>le</strong> avec mes<br />

fil<strong>le</strong>s, je peux vous dire que cela<br />

est très dur pour moi. Je me<br />

souviens de la toute première<br />

fois que je vous ai rencontrée<br />

chez vous ; "vous aviez dit à<br />

mon compagnon et moi" :<br />

"C'est très dur pour qu'un<br />

coup<strong>le</strong> tienne en ayant un<br />

enfant malade"!!!!<br />

Est-ce que vous saviez déjà que<br />

notre relation ne durerait<br />

pas...!!! Mais, en tous cas, cela<br />

fait 1an déjà. À chaque fois que<br />

ma fil<strong>le</strong> est hospitalisée, je<br />

tombe sur des mamans qui sont<br />

comme moi. En plus d'avoir un<br />

enfant malade, nous sommes<br />

seu<strong>le</strong>s à gérer tout ça. Enfin,<br />

tout cela pour vous dire, qu’il<br />

fut un temps ou j’avais espoir :<br />

je me disais qu'avec <strong>le</strong>s gens<br />

comme vous on y arrivera.<br />

Quand j'en par<strong>le</strong> autour de moi,<br />

ils ne connaissent même pas la


maladie. Aussi bien <strong>le</strong>s<br />

métropolitains que <strong>le</strong>s antillais.<br />

Ça ma surprise !!!!!!<br />

Ils ne savent même pas ce qu’est<br />

la DREPANOCYTOSE.<br />

Comment peuvent-ils donner<br />

des fonds à quelque chose qu’ils<br />

ne connaissent pas ?<br />

En tous cas, c'est vraiment<br />

formidab<strong>le</strong>, tout ce que vous<br />

faites ; et vraiment chapeau.<br />

Je me souviens, qu’avant de<br />

vous connaitre, MARYLINE<br />

RAQUIL, m’avais parlé de vous.<br />

D’ail<strong>le</strong>urs c'est grâce à el<strong>le</strong> que<br />

j'ai connu cette maladie.<br />

El<strong>le</strong> m'avait dit : "JENNY, c'est<br />

une femme bel<strong>le</strong>, élégante, forte<br />

et courageuse". El<strong>le</strong> ne s'est pas<br />

trompée.<br />

Bises à vous. PS : j'ai vue sur<br />

Facebook combien TAYLOR, a<br />

grandi et changé...Il est comme<br />

sa maman, beau, fort et<br />

courageux. »<br />

« Bonjour Jenny,<br />

Je me retrouve toujours à<br />

travers tes <strong>le</strong>ttres et tes<br />

discours car, étant malade moimême,<br />

je ressens exactement <strong>le</strong>s<br />

mêmes dou<strong>le</strong>urs que Taylor. Je<br />

ressens aussi ta dou<strong>le</strong>ur de mère<br />

parce que je suis aussi Maman<br />

d'une petite fil<strong>le</strong> (même si el<strong>le</strong><br />

est porteur sain) ; on a toujours<br />

peur que quelqu'un nous<br />

42<br />

annonce que notre enfant est<br />

malade. Je ressens la souffrance<br />

de mes parents encore<br />

aujourd'hui et aussi <strong>le</strong>ur combat<br />

à mes côtés jusqu'à aujourd'hui.<br />

Il ne faut pas lâcher et je suis<br />

d'accord avec toi. Pendant<br />

toutes ces années, j'ai été seu<strong>le</strong><br />

en pensant que j'étais la seu<strong>le</strong><br />

qui souffrait car mes parents<br />

avaient honte de la maladie que<br />

j'avais et ne voulaient dire à<br />

personne que j'étais malade.<br />

Cela était très diffici<strong>le</strong> et<br />

pénib<strong>le</strong> dans la vie de tous <strong>le</strong>s<br />

jours ; ça l’était aussi à l'éco<strong>le</strong>.<br />

Aujourd'hui, dans ma vie<br />

d’adulte c'est encore plus dur<br />

car mon employeur à du mal à<br />

compter sur moi vu que je suis<br />

en crise régulièrement et que je<br />

suis absente du jour au<br />

<strong>le</strong>ndemain. Il veut me licencier<br />

et je dois me battre pour ne pas<br />

être dans la précarité si je perds<br />

mon travail. Ah ! Ce n'est pas<br />

évident, Jenny. Je suis triste et<br />

je souffre, mais cette maladie<br />

effectivement est ma faib<strong>le</strong>sse<br />

en même temps qu’el<strong>le</strong> est ma<br />

force.... C'est pour cela que je<br />

me bats chaque jour et surtout<br />

pour ma fil<strong>le</strong> : expliquer à une<br />

enfant de 4 ans que si maman se<br />

tord de dou<strong>le</strong>urs et qu'el<strong>le</strong> ne<br />

peut pas marcher ou autre c'est<br />

parce qu’el<strong>le</strong> est malade. Ce


n'est pas évident et c'est dur en<br />

même temps. J'ai mal pour el<strong>le</strong><br />

et du coup Shana est très<br />

protectrice envers moi ; ce que<br />

je trouve adorab<strong>le</strong>.<br />

Tu es une femme formidab<strong>le</strong> et<br />

depuis que je t'ai rencontrée je<br />

me sens moins seu<strong>le</strong>. Travail<strong>le</strong>r<br />

à tes côtés me fait très plaisir<br />

car je me sens uti<strong>le</strong> surtout pour<br />

tous ces enfants qui souffrent,<br />

comme Taylor ou comme moi.<br />

Merci sincèrement pour tout ce<br />

que tu fais...<br />

Pour <strong>le</strong> séjour en Martinique je<br />

vais voir comment on peut avoir<br />

des subventions : je vais me<br />

tourner vers l'hôpital J ; V. afin<br />

de savoir comment ils avaient<br />

procédé à mon époque. Je<br />

reviens vers toi dès que j'ai des<br />

infos.<br />

D'ail<strong>le</strong>urs, vendredi j'ai<br />

rencontré la chanteuse N. (el<strong>le</strong><br />

passe sur Trace tropical en duo<br />

avec K.). Je lui ai parlé de<br />

l'association et el<strong>le</strong> est intéressé<br />

pour venir chanter gratuitement<br />

lors du DREPACTION ou<br />

même de se déplacer auprès des<br />

malades. J'ai son numéro de<br />

mobi<strong>le</strong> et doit rencontrer son<br />

producteur Blaise. Je te tiens au<br />

courant de la suite.<br />

Je me suis un peu livrée sur ce<br />

mail car je crois que j'en avais<br />

besoin.<br />

Courage à toi<br />

S. »<br />

43<br />

« Bonjour Jenny<br />

Nous sommes fin 2010, et te<br />

voilà toujours au combat, pour<br />

la même raison....je me souviens<br />

la que je t’ai vue... dans une<br />

sal<strong>le</strong> à Argenteuil, je me<br />

souviens que ton discours<br />

m'avais impressionnée, il y avait<br />

quelques personnes et Toi au<br />

milieu de tout ce monde, armée<br />

de courage et de détermination....vraiment<br />

oui comme<br />

toutes ces femme Jenny, tu es<br />

un bel exemp<strong>le</strong> de courage et de<br />

conviction, cet e-mail m’a<br />

beaucoup émue, surtout de te<br />

voir avec ton Fils, sur la photo<br />

merci Jenny, tu as toujours été<br />

un bon exemp<strong>le</strong> pour moi !<br />

Réaliser sa mission<br />

Nous ne nous contactons que<br />

très rarement, certes, mais je ne<br />

t'oublie pas Jenny.<br />

je t'embrasse très fortement....<br />

J. ».<br />

« Bonjour Jenny,<br />

Je viens encore une fois te<br />

féliciter pour ton Prix Femme<br />

Actuel<strong>le</strong> 2010, qui salue et<br />

concrétise la lutte que tu mènes<br />

depuis 18 ans pour ton fils et <strong>le</strong>s


autres malades de cette terrib<strong>le</strong><br />

maladie. Femme battante, tu es<br />

tout aussi une femme gagnante<br />

qui croit en ses idées qu’il faut<br />

changer <strong>le</strong>s idées reçues et faire<br />

bouger <strong>le</strong>s choses.<br />

J’ai toujours suivi ton parcours<br />

depuis ton passage dans<br />

l’émission de Paulo dans<br />

Alabowdaj en Martinique dans<br />

<strong>le</strong>s années 2002-2003 et j’ai<br />

visité ton site fort agréab<strong>le</strong> et<br />

très instructif.<br />

J’invite tous mes contacts à al<strong>le</strong>r<br />

d’ail<strong>le</strong>urs <strong>le</strong> visiter.<br />

Je salue ton beau poème que j’ai<br />

fort apprécié.<br />

Tu dois te demander qui suis-je<br />

?Je ne sais pas si tu te rappel<strong>le</strong>s<br />

de moi mais en tout cas tu<br />

connais très bien ma sœur, M A<br />

F avec laquel<strong>le</strong> tu as fait classe<br />

primaire. Moi c est André, son<br />

petit frère de 2 ans de moins.<br />

Je vis au pays depuis mon<br />

retour voila 8 ans.<br />

Ma passion c’est <strong>le</strong>s poèmes.<br />

Les miens paraissent régulièrement<br />

dans <strong>le</strong> France Antil<strong>le</strong>s.<br />

Je te fais parvenir en pièce<br />

jointe celui de l’ un de mes amis<br />

que tu dois connaitre et qui fait<br />

ton éloge.<br />

Je t’embrasse bien fort et encore<br />

un big bravo et un big foss.Kébé<br />

red pa moli, nou la épiw<br />

44<br />

Ce qui m'effraie, ce n'est pas<br />

l'oppression des méchants ;<br />

c'est l'indifférence des bons.<br />

[Martin Luther King]<br />

A. »<br />

Lettre d’une adhérente en<br />

colère<br />

« Bonsoir, Taylor.<br />

Des enfants comme toi, avec un<br />

tempérament aussi extraordinaire,<br />

il n'en existe pas deux<br />

dans <strong>le</strong> monde. Si je ne te<br />

connaissais pas, alors j'aurai pu<br />

dire que ta maman t'a inventé.<br />

Mais tu es <strong>le</strong> fruit de l'Amour de<br />

deux êtres tenaces et<br />

déterminés qui te donnent la<br />

force de combattre cette "chose<br />

inferna<strong>le</strong>", peut-être créée par<br />

l'homme qui fait semblant<br />

d'ignorer son existence tant<br />

qu'il n'est pas touché lui même.<br />

Tu sais, mon enfant ! Je te dis<br />

mon enfant car tu aurais pu être<br />

mon enfant, étant donné mon<br />

grand âge, il y a des hommes qui<br />

ne veu<strong>le</strong>nt pas entendre <strong>le</strong> cri<br />

d'un oiseau b<strong>le</strong>ssé. Ils préfèrent<br />

garder <strong>le</strong>ur cérumen au fond de<br />

<strong>le</strong>urs oreil<strong>le</strong>s, ce qui <strong>le</strong>s rend<br />

sourds politiquement parlant.<br />

Aujourd'hui, nous sommes<br />

rackettés par tous <strong>le</strong>s<br />

gouvernements : ceux qui<br />

travail<strong>le</strong>nt sont devenus <strong>le</strong>s<br />

nouvel<strong>le</strong>s vaches à traire pour


payer ceux qui ne font rien et<br />

enrichir <strong>le</strong>s plus riches.<br />

Nous avons des prélèvements<br />

pour alimenter des solidarités<br />

de toutes sortes : solidarités<br />

loyers, étrangers, RSA plus<br />

RSA CMU plus CMU<br />

complémentaire, solidarité pour<br />

respirer, pour rou<strong>le</strong>r au plomb<br />

ou sans plomb, <strong>le</strong>s impôts font<br />

rage sur nos fiches de paye, <strong>le</strong>s<br />

impôts locaux ont doublés pour<br />

payer <strong>le</strong> RSA et bien encore...<br />

alors qu'il y a des gens qui<br />

touchent sans travail<strong>le</strong>r 2000<br />

euros d'allocations<br />

nettes d'impôts et ce, sans<br />

cotiser pour <strong>le</strong>ur retraite. On<br />

<strong>le</strong>ur accorde des sommes<br />

faramineuses pour mettre des<br />

bridges dans <strong>le</strong>urs bouches, du<br />

mobilier appelé de première<br />

nécessité à « Conforama », j'en<br />

passe des vertes et des pas<br />

mûres...<br />

Par contre, pour faire avancer la<br />

recherche concernant la<br />

drépanocytose, il n'y a aucun<br />

prélèvement de solidarité. Le<br />

gouvernement devrait exiger de<br />

ceux qui profitent du bien des<br />

autres, à s'investir auprès des<br />

enfants malades 2 ou 4 heures<br />

par jour. Ce serait l'idéal dans la<br />

vie d'un être humain : se sentir<br />

uti<strong>le</strong>. Il y aurait moins<br />

d'oisiveté.<br />

45<br />

Ta mère et toi, vous vous battez<br />

avec acharnement pour<br />

sensibiliser <strong>le</strong> monde<br />

entier. Avec tout ce bruit de<br />

cymba<strong>le</strong>s, de tambours, si tous<br />

<strong>le</strong>s gouvernements de la terre se<br />

mettaient ensemb<strong>le</strong>, à l'écoute<br />

de cette musique, il n'y aurait<br />

plus d'enfants qui souffrent.<br />

Ces petits dieux pourraient<br />

profiter de ce qui est<br />

merveil<strong>le</strong>ux, cela <strong>le</strong>s aiderait à<br />

mieux supporter <strong>le</strong>ur charge,<br />

car ç'en est une. Mais l'Amour<br />

fait sou<strong>le</strong>ver des montagnes.<br />

Ton sourire radieux nous donne<br />

du courage, nous qui hurlons au<br />

moindre bobo, hélas !<br />

La <strong>le</strong>çon de vie, pour moi, c'est<br />

toi qui nous la donne.<br />

Je t'envoie une corbeil<strong>le</strong> de<br />

roses de lumière pour illuminer<br />

ton petit cœur charmant.<br />

Je t'aime Taylor... Une amie qui<br />

prie pour toi… »


La<br />

Guyane<br />

Française<br />

Ou<br />

La<br />

Guyane<br />

Oubliee !!!?<br />

46<br />

Je me suis rendue en Guyane<br />

du 20 au 25 Octobre,<br />

accompagnée de Madame<br />

Lucienne Lucien, la fondatrice<br />

de l’association Drépaguyane.<br />

Nous avons été reçues par<br />

madame Julia VINATIER, la<br />

Présidente de cette<br />

association qui commence à<br />

faire un bon travail auprès des<br />

famil<strong>le</strong>s de malades et des<br />

malades. Leurs objectifs sont<br />

similaires à ceux de l’APIPD<br />

(information, prévention,<br />

défense des droits des<br />

malades, écoute, accueil<br />

etc.).Par ail<strong>le</strong>urs, la presse<br />

nous a bien reçus, notamment<br />

RFO et France-Guyane, qui<br />

nous ont consacré artic<strong>le</strong> et<br />

interviews.<br />

Nous avons aussi été reçus à<br />

l’hôpital de Cayenne. Les<br />

médecins, <strong>le</strong> Docteur<br />

BONNET et <strong>le</strong> Docteur<br />

ELENGA, (nous ont fait<br />

visiter <strong>le</strong> service pédiatriques<br />

hôpital de jour et<br />

hospitalisation). Nous avons<br />

constaté que, si la prise en<br />

charge des malades à l’hôpital<br />

reste bonne, il manque du<br />

matériel tel que l’appareil à<br />

échanges transfusionnel ; de


même qu’il manque aussi des moyens humains (comme partout,<br />

malheureusement).<br />

Cette visite en Guyane a connu un point d’orgue lors de ce qu’il est<br />

convenu « La marche de Courou » et qui était dédiée à la drépanocytose.<br />

Un slogan est né au cours de cette manifestation : « connais-tu ton<br />

code génétique ? ».Ce mouvement auquel Lucienne et moi- même avons<br />

participé sous un so<strong>le</strong>il ardent de 35 degrés, a regroupé 3500 marcheurs.<br />

Notons au passage que la veil<strong>le</strong> une conférence- débat a réuni un<br />

parterre de personnes avides d’informations sur la drépanocytose.<br />

Après notre intervention, nous avons reçu de nombreux coups de fil et<br />

de visites, histoire de nous laisser entendre que certains malades se<br />

sont sentis compris et plus du tout abandonnés comme par <strong>le</strong> passé. Par<br />

ces gestes ils ont tenu, à <strong>le</strong>ur manière, à nous manifester toute <strong>le</strong>ur<br />

reconnaissance. Par voie de conséquence, certains malades sont sortis<br />

de <strong>le</strong>ur mutisme et de <strong>le</strong>ur iso<strong>le</strong>ment pour nous faire part de <strong>le</strong>ur malêtre.<br />

Pour en revenir à la marche, <strong>le</strong> courage et<br />

la détermination de deux personnes<br />

m’ont particulièrement touchée. En<br />

premier lieu, un jeune homme qui boitait<br />

et qui présentait vraisemblab<strong>le</strong>ment une<br />

ostéonécrose à la hanche, qui marchait<br />

dans la fou<strong>le</strong> et à qui j’ai conseillé<br />

d’abandonner pour diverses raisons : à<br />

cause de sa hanche et par rapport à sa drépanocytose qui semblait être<br />

sévère, par rapport à son handicap physique, sa petite corpu<strong>le</strong>nce, ses<br />

yeux ictériques et d’autres signes qui laissaient apparaître un état de<br />

souffrance chronique. Ce dernier m’a rétorqué : « toi, tu as fait<br />

8000km pour marcher pour nous ! Alors, pourquoi ne marcherai-je<br />

pas pour ceux qui sont alités, cloués au lit et qui ne peuvent pas<br />

bouger ». Il a continué sa route, me laissant pantoise.<br />

Par la suite, une petite fil<strong>le</strong> de 6 ans est venue me voir en disant : « tu es<br />

Jenny, cel<strong>le</strong> qui va me guérir ? »<br />

J’ai répondu que je ne pouvais pas guérir et que je n’étais même pas<br />

médecin. Après une brève hésitation, el<strong>le</strong> a repris : « si je veux guérir<br />

ce n’est pas pour moi ». Voulant savoir pour qui el<strong>le</strong> souhaitait sa<br />

guérison, el<strong>le</strong> a répondu : « c’est pour ma mère, parce que quand mon<br />

47


papa a appris que j’étais malade, il est parti. Depuis, ma maman<br />

n’arrête pas de p<strong>le</strong>urer. Alors, si je guéris, mon papa reviendra et<br />

maman ne p<strong>le</strong>urera plus. C’est pour cela qu’il faut que je guérisse. »<br />

Du fait que beaucoup de malades drépanocytaires sont perdus de vue<br />

après <strong>le</strong> diagnostic, <strong>le</strong>s médecins nous ont appris qu’il est diffici<strong>le</strong><br />

d’établir une préva<strong>le</strong>nce de la maladie, sans par<strong>le</strong>r du fait que la Guyane<br />

est un territoire immense dans <strong>le</strong>quel la population est très éparpillée,<br />

surtout du côté du f<strong>le</strong>uve. Ajouté à cela, l’existence d’une très<br />

importante population clandestine qui vient accoucher dans <strong>le</strong><br />

département et qui disparaît par la suite.<br />

Après ces quelques journées très harassantes passées dans ce<br />

département, nous sommes revenus à Paris ; la tête p<strong>le</strong>ine de projets. En<br />

l’occurrence, il nous tient à cœur d’organiser un grand colloque sur ce<br />

territoire comme il nous vient aussi à l’esprit de décup<strong>le</strong>r, pour la<br />

énième fois, nos efforts afin que <strong>le</strong> plan interministériel qui consiste en<br />

l’achat d’un appareil transfusionnel et en un renforcement des moyens<br />

humains, soit respecté par <strong>le</strong> Ministère de la Santé.<br />

A cet effet, nous tenons à préciser que plus que jamais, <strong>le</strong> combat<br />

continue donc et que l’équipe APIPD, de même que l’ECD ne comptent<br />

pas baisser <strong>le</strong>s bras !<br />

Sur ce plan et sans chercher à être provocatrice ou à créer une<br />

quelconque discorde, je repose la question de savoir si la Guyane est<br />

française ou alors si el<strong>le</strong> est oubliée par la France ?!!!<br />

Il est important de noter que j’avais posé cette question, il y a 5 ans. Je<br />

vous laisse juges de constater ce qu’ont fait <strong>le</strong>s décideurs depuis tout ce<br />

temps…<br />

Un fait reste positif malgré tout : <strong>le</strong>s médecins et <strong>le</strong>s structures loca<strong>le</strong>s<br />

veu<strong>le</strong>nt travail<strong>le</strong>r en étroite collaboration avec nous. Une petite victoire<br />

sur la maladie qui nous permettra de faire un pas de géants malgré la<br />

léthargie dont font preuve <strong>le</strong>s décideurs de tout poils.<br />

POUR L’APIPD, LA GUYANE NE SERA JAMAIS<br />

OUBLIEE !!!<br />

Jenny<br />

48


49<br />

N<br />

OËL DES ENFANTS<br />

DREPANOCYTAIRES<br />

ET DE LEURS<br />

PETITS COPAINS<br />

BIEN PORTANTS<br />

D<br />

evant une assemblée de 320 enfants, donc, plus de 1000<br />

personnes au total, C’est à la BOURSE DU TRAVAIL DE<br />

SAINT-DENIS que l’A.P.I.P.D., en collaboration avec CM98,<br />

antenne de Saint-Denis, qu’a été organisée la onzième édition de<br />

l’ARBRE DE NOEL DES ENFANTS DREPANOCYTAIRES et de <strong>le</strong>urs<br />

petits copains bien portants.<br />

Une pléiade d’artistes, chanteurs (), danseurs (), etc. ont répondu<br />

positivement et bénévo<strong>le</strong>ment à notre appel, sans oublier <strong>le</strong>s<br />

personnalités présentes. et sans<br />

oublier non plus des personnalités<br />

de renom<br />

Dans une ambiance festive, <strong>le</strong>s<br />

enfants ont oublié pendant un<br />

moment <strong>le</strong>ur maladie et se sont<br />

laissé prendre au jeu des artistes.<br />

Tous <strong>le</strong>s enfants sont repartis avec<br />

un goûter et un cadeau, nous<br />

avons eu des sponsors ALLIANZ,<br />

la Grande RECRE et QUICK.<br />

C’est sous un tonnerre<br />

d’applaudissements que <strong>le</strong>s<br />

enfants on remerciés <strong>le</strong>s membres<br />

de l’APIPD et tous <strong>le</strong>s autres<br />

bénévo<strong>le</strong>s présents : plus d’une<br />

centaine. Le père Noël a été très


ému, il a été à son tour, très applaudi. L’après-midi par <strong>le</strong> traditionnel<br />

chanté noël et <strong>le</strong> « pain au beurre<br />

chocolat ».<br />

Nous remercions à notre tour la mairie de<br />

SAINT-DENIS de même que l’association<br />

CM98 de nous avoir procuré cette bel<strong>le</strong><br />

sal<strong>le</strong> de la bourse. A l’année prochaine !!!<br />

Avant de clore ce petit mot, nous tenons à<br />

préciser que cet événement a été couvert<br />

par une douzaine de caméras de télévisions<br />

ainsi que par de nombreux journalistes de<br />

la presse écrite. Ce qui, à notre sens, signifie<br />

que notre manifestation prend de l’amp<strong>le</strong>ur dans la mesure où une prise<br />

de conscience commence à prendre forme au fil des années. En ce sens,<br />

cela nous incite à redoub<strong>le</strong>r d’effort pour que <strong>le</strong> Noël des enfants<br />

drépanocytaires soit plus qu’une manifestation festive.<br />

Par ail<strong>le</strong>urs, la<br />

présence de<br />

nombreuses<br />

personnalités<br />

dont nous avons<br />

fait mention plus<br />

haut a donné un<br />

certain éclat à<br />

cette<br />

manifestation<br />

spécia<strong>le</strong>. Quel<strong>le</strong>s<br />

en soient toutes<br />

remerciées. Nous<br />

espérons qu’el<strong>le</strong>s<br />

nous honoreront de <strong>le</strong>ur présence lors de prochains événements de ce<br />

genre.<br />

50


E<br />

Le bouillon d'awaras<br />

VASION<br />

CUISINE<br />

Spécialité<br />

GUYANAISE<br />

Ingrédients<br />

1 kg de pâte d’awara<br />

200 g de queues de cochon<br />

200 g de gueu<strong>le</strong>s de cochon<br />

250 g de lard fumé<br />

400 g de pou<strong>le</strong>t boucané<br />

400 g de poisson boucané<br />

100 g d'aubergines<br />

100 g de concombre longe<br />

100 g de concombre piquant<br />

100 g de chou<br />

100 g de haricots verts<br />

crabe, crevettes Cives, persil,<br />

thym frais 1 piment<br />

Préparation<br />

La veil<strong>le</strong>, découper et laisser<br />

dessa<strong>le</strong>r dans de l'eau <strong>le</strong>s<br />

salaisons (sauf <strong>le</strong> lard) ;<br />

changer l'eau plusieurs fois<br />

Couper <strong>le</strong>s légumes en gros<br />

morceaux<br />

Délayer la pâte d’awara dans<br />

de l'eau chaude<br />

51<br />

Mettre à bouillir pendant 2<br />

heures à feu doux, la pâte et<br />

<strong>le</strong>s salaisons (sauf <strong>le</strong> lard)<br />

Ajouter <strong>le</strong>s légumes (sauf <strong>le</strong>s<br />

épinards) ; laisser bouillir<br />

encore 2 heures<br />

Versez <strong>le</strong>s épinards puis <strong>le</strong><br />

lard fumé. Laissez cuire<br />

encore 1 heure<br />

Découpez <strong>le</strong> poisson et <strong>le</strong><br />

pou<strong>le</strong>t boucané. Les rajouter<br />

au bouillon<br />

En fin de cuisson, rajouter <strong>le</strong>s<br />

crevettes, <strong>le</strong> crabe, la cive, <strong>le</strong><br />

persil et <strong>le</strong> thym hachés et <strong>le</strong><br />

piment<br />

Servez avec du riz « grainnin<br />

», ou riz en grains.<br />

Le bouillon d'awaras est<br />

avant tout une affaire de<br />

famil<strong>le</strong>, et chacune possède<br />

ses petits trucs et sa façon de<br />

<strong>le</strong> déguster. La recette que<br />

nous vous proposons est la<br />

base, libre à vous de<br />

l'agrémenter !


ASSOCIATION POUR L’INFORMATION ET LA<br />

PREVENTION<br />

DE LA DREPANOCYTOSE<br />

Internet : www.apipd.fr<br />

Email : apipd.@free.fr ou jenny.hippocrate@free.fr<br />

BULLETIN D’ADHESION OU DE RENOUVELLEMENT<br />

Nom : Prénom :<br />

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Portab<strong>le</strong> :<br />

Êtes-vous malade ? Oui Non <br />

Avez-vous un enfant malade ? Oui Non <br />

Son âge :<br />

Cotisation annuel<strong>le</strong> : 23,00€<br />

Adhésion Renouvel<strong>le</strong>ment Don <br />

Par chèque bancaire, postal, mandat <strong>le</strong>ttre ou virement à l’ordre<br />

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A.P.I.P.D. CCP 249 47 X PARIS<br />

U N R E Ç U F I S C A L V O U S S E R A A D R E S S E E N F I N D ’ A N N E E<br />

CORRESPONDANCE<br />

A.P.I.P.D.<br />

7 ter, rue Edouard vaillant 93 400 SAINT-OUEN<br />

: 01 40 10 02 49 : 01 40 10 96 38<br />

SIEGE SOCIAL<br />

MDCA<br />

20 rue, Edouard Pail<strong>le</strong>ron 75019 Paris (France)<br />

Soutenez l’A.P.I.P.D., adhérez-vous (L’union fait<br />

la force)<br />

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