La Faisselle et sa Confiture de Lait - L'Hôtellerie Restauration

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hôtels déco
Paris (IX e ) L’hôtel du Triangle d’or, à quelques encablures de la célèbre salle de l’Olympia, rouvre après quatorze m
manettes pour l’hôtel Joyce et l’hôtel Six à Paris. Cet ancien hôtel 3 étoiles de type Art déco s’est mis au diapason de
Le Triangle d’or : la musique adoucit les m
patricia Blancher, propriétaire associée de
l’hôtel Le Triangle d’or, a engagé les travaux
de rénovation qui s’imposaient dès l’annonce
des réglementations concernant les
mises aux normes incendie et accessibilité :
“Nous avons commencé à y penser début
2009. Le premier coup de pioche a été donné en juillet
2009 et l’hôtel a rouvert en octobre 2010”, indique-telle.
Cet hôtel moderne a été réalisé par l’inventif
Philippe Maidenberg, qui a choisi cette fois-ci le
thème de la musique. Cinq musiciens se sont prêté
à l’aventure en suggérant des idées de peintures,
la mise en avant d’objets liés au monde musical
comme ces cymbales en luminaires ou ces pieds de
grosse caisse soutenant une table de chevet. Ils sont
cinq : Rickie Lee Jones, chanteuse pop rock, Jacques
Higelin, chanteur à textes, Archie Shepp, jazzman,
Manu Katché, batteur médiatique (il fut longtemps
membre du jury de La Nouvelle Star sur M6 après
avoir joué avec Sting et Peter Gabriel) et MC Solaar,
rappeur français.
Élan cosmologique
Deux étages entiers leur ont été dédiés et tous ont
apporté leur sensibilité. La palme de l’alcôve la plus
mystérieuse revient sans aucun doute à celle inspirée
par Jacques Higelin avec son piano dessiné au mur,
la plus ‘swing’ à Archie Shepp, qui l’a ornée dans
un élan cosmologique d’un planisphère géant et
d’un saxo en relief. MC Solaar a lui parié sur la
sobriété du noir et blanc, quand Rickie Lee Jones a
misé sur des couleurs flamboyantes. Plus étonnante
encore, la chambre créée par Manu Katché dispose
de batteries en tables de chevet. Dans les couloirs
et les chambres, les motifs des moquettes reprennent
la trame générale de l’hôtel : elles entrecroisent des
étoiles et des mains, métaphore de ces interprètes dont
le talent et la virtuosité instrumentale ont fait des stars
du show-business.
Dès l’entrée de l’hôtel, le visiteur se plonge dans le
monde musical en moins de temps qu’il n’en fallait
au spectateur de Woodstock pour entrer dans
les délices acidulés de la contre-culture : des poignées
en forme de mains jaunes - celles des musi-
13 janvier 2011 • n° 3220
ciens susmentionnés - sont placées sur la porte
d’entrée et mènent le visiteur au desk ‘On Tour’ (en
tournée). Dans le hall, cinq vidéos avec casques et
écouteurs permettent de tuer le temps, dans l’attente
d’un taxi, par exemple. Au fond, la salle des
petits-déjeuners est conçue pour 24 places avec
ses fauteuils aux couleurs pimpantes et acidulées
venus de Designers Guild et Desio. On y retrouve
la ‘patte’ Maidenberg : tables miroirs, banquette rouge
éclatante, cordes de guitare, piano au fond de la
salle. Au mur, se succèdent des petits miroirs, se reflétant
sous la verrière, et qui s’égrènent comme
autant de notes aériennes. Le mur des escaliers est
tapissé d’un papier peint Cole & Son reprenant
des centaines de visages signés Fornaseti “où l’on a
inséré également les photos des cinq musiciens”, souligne
l’architecte.
Budget rénovation de 2 M€
L’établissement n’a néanmoins pas tout sacrifié à
l’art pour l’art : l’hôtel a en effet obéi strictement
aux normes d’accessibilité et de sécurité incendie.
“Nous avons même été félicités par les équipes de la
La chambre aux tons acidulés
signée par la chanteuse Rickie
Lee Jones, qui connu le succès au
cours des années 1990.
en chiffres
Nombre de chambres : 45
Tarifs :
• Chambre standard :
180 €
• Double classique :
à partir de 220 €
• Double supérieure :
de 250 à 300 €
• Petit-déjeuner buffet :
15 €