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La Faisselle et sa Confiture de Lait - L'Hôtellerie Restauration

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M3220_p026-35_6 5/01/11 19:55 Page 36<br />

36<br />

restauration<br />

Uriage-les-Bains (38) Arrivé en 1998 à la tête <strong>de</strong>s cuisines du Grand Hôtel <strong>de</strong> la station thermale,<br />

Christophe Aribert a été rejoint par son frère, puis par <strong>sa</strong> femme. julie gerb<strong>et</strong><br />

Le Grand Hôtel d’Uriage, une histoire<br />

<strong>de</strong> famille <strong>et</strong> d’équipe<br />

àUriage, sur les hauteurs <strong>de</strong> Grenoble,<br />

les Aribert, originaires du<br />

Vercors voisin, travaillent en<br />

famille. Christophe Aribert,chef<br />

<strong>de</strong>s cuisines du Grand Hôtel, s’est<br />

installé en premier dans la station<br />

thermale, d’abord en 1993 dans la briga<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> Philippe Bouissou, avant d’y<br />

revenir en 1998 comme second. Christophe,<br />

à qui le chef laisse une gran<strong>de</strong> liberté,<br />

m<strong>et</strong> en place une nouvelle organi<strong>sa</strong>tion.<br />

<strong>La</strong> première étoile Michelin ne tar<strong>de</strong> pas<br />

(en 2000), suivie d’une <strong>de</strong>uxième en 2002.<br />

Ce n’est qu’au départ <strong>de</strong> Philippe Bouissou,<br />

en 2004, que Christophe prend la direction<br />

<strong>de</strong>s cuisines <strong>de</strong> ce bijou Belle Époque.<br />

“J’ai tout <strong>de</strong> suite fait une cuisine d’émotion,<br />

avec beaucoup <strong>de</strong> sensibilité, mais<br />

<strong>de</strong>puis 2006-2007, ma cuisine est encore plus<br />

personnelle”, confie le chef, qui sublime les<br />

produits locaux dans d’audacieuses compositions.<br />

“M<strong>et</strong>tre l’équipe dans <strong>de</strong> bonnes<br />

dispositions”<br />

Lorsqu’il est rach<strong>et</strong>é en 2007 par le groupe<br />

Uriage - il était jusque-là propriété <strong>de</strong>s<br />

thermes -, le Grand Hôtel se cherche un gestionnaire.<br />

Le chef pense tout <strong>de</strong> suite à son<br />

frère, qui, ancien d’Elior,“a une vraie habitu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s chiffres”. Fabien Aribert est recruté<br />

comme directeur <strong>de</strong> l’établissement <strong>de</strong><br />

41 chambres. Le but commun <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

frères : “M<strong>et</strong>tre les gens dans <strong>de</strong> bonnes dispositions<br />

pour travailler (…) L’ensemble <strong>de</strong><br />

l’équipe travaille en même temps, lors <strong>de</strong>s<br />

sept services par semaine pendant lesquels le<br />

restaurant est ouvert, <strong>et</strong> dispose d’un weekend<br />

<strong>de</strong> trois jours. Quand [nos <strong>sa</strong>lariés] sont<br />

là, ils le sont à 300 % !”<br />

“Le temps <strong>de</strong>s chefs qui braillent est terminé.<br />

On est entré dans une nouvelle ère ; on<br />

13 janvier 2011 • n° 3220<br />

De gauche à droite : Jean-Jacques Reuil (sommelier), Fabien Aribert (directeur du<br />

Grand Hôtel), Christophe Aribert (chef <strong>de</strong>s cuisines), <strong>La</strong>urent Cartier (directeur<br />

<strong>de</strong> <strong>sa</strong>lle), Loïc Chambaz (second <strong>de</strong> cuisine).<br />

fait attention aux gens, même si cela ne<br />

m’empêche pas d’être pénible”, confiait<br />

Christophe Aribert, en mars <strong>de</strong>rnier, au<br />

journal Le Dauphiné. Ce fils <strong>de</strong> restaurateur,<br />

qui a souvent souffert d’un manque <strong>de</strong><br />

communication dans les briga<strong>de</strong>s, m<strong>et</strong> un<br />

point d’honneur à laisser <strong>sa</strong> porte ouverte<br />

<strong>et</strong> à m<strong>et</strong>tre son équipe en avant.“J’es<strong>sa</strong>ie<br />

d’être différent <strong>de</strong> ce qu’on a été avec moi. Nous<br />

sommes dans une génération <strong>de</strong> transition”,<br />

lâche-t-il. Fidèle, l’équipe (11 employés en<br />

cuisine, 10 en <strong>sa</strong>lle) le lui rend bien, avec une<br />

moyenne <strong>de</strong> trois ou quatre années d’ancienn<strong>et</strong>é,<br />

tel le sommelier, Jean-Jacques<br />

Reuil, présent <strong>de</strong>puis trois ans dans l’établissement,<br />

ou le directeur <strong>de</strong> <strong>sa</strong>lle, <strong>La</strong>urent<br />

Cartier, <strong>de</strong>puis cinq ans. Le second, Loïc<br />

Chambaz, est même là <strong>de</strong>puis dix ans.<br />

Tout est fait pour que la cuisine <strong>et</strong> la <strong>sa</strong>lle<br />

interagissent. “On es<strong>sa</strong>ie d’avoir un esprit,<br />

une âme dans la maison, <strong>de</strong> valoriser <strong>et</strong> tirer<br />

vers le haut”, poursuit le chef. De vrais repas<br />

que toute l’équipe prend ensemble, <strong>de</strong>s<br />

formations en management, un pas<strong>sa</strong>ge<br />

dans le rôle <strong>de</strong> client du<br />

restaurant...<br />

À bientôt 40 ans, Christophe<br />

Aribert ne cesse<br />

<strong>de</strong> se rem<strong>et</strong>tre en question<br />

avec un but en tête : en<br />

finir avec l’idée selon<br />

laquelle un restaurant<br />

gastronomique doit être<br />

élitiste. Pour rendre leur<br />

table accessible, Christophe<br />

<strong>et</strong> Fabien œuvrent<br />

dans plusieurs directions<br />

: outre le fait <strong>de</strong><br />

travailler sur un service<br />

tout <strong>sa</strong>uf guindé, ils proposent<br />

un menu le midi<br />

à 55 E (78 E avec les boissons),<br />

mais aussi <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> cuisine <strong>de</strong>ux<br />

fois par mois <strong>et</strong>, <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans, un piquenique<br />

géant en juin dans le parc, au cours<br />

duquel le grand public est invité à découvrir<br />

la cuisine <strong>de</strong>s Terrasses pour 10 E.<br />

L’épicerie, ouverte juste en face du Grand<br />

Hôtel par Carine, la femme <strong>de</strong> Christophe,<br />

il y a trois ans, est également un bon<br />

moyen <strong>de</strong> séduire <strong>de</strong> futurs clients. P<strong>et</strong>its<br />

plats cuisinés du chef (fabriqués le jourmême<br />

au restaurant), sélection <strong>de</strong> produits<br />

fins, fruits <strong>et</strong> légumes frais, vins…<br />

“C’est une première approche, le chef passe<br />

souvent, cela rend accessible le restaurant<br />

qui ne l’est pas forcément car situé dans un<br />

hôtel”, témoigne Carine. Avec le Grand<br />

Hôtel <strong>et</strong> l’épicerie, les Aribert font briller<br />

Uriage ! ■<br />

les terrasses - grand hôtel d’uriage<br />

60 place déesse hygie<br />

38410 uriage-les-bains<br />

tél. : 04 76 89 10 80<br />

www.grand-hotel-uriage.com

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