La Faisselle et sa Confiture de Lait - L'Hôtellerie Restauration

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l’actu de la la semaine
formation
66 % des entreprises
feront moins appel à
l’apprentissage en 2011
Ce résultat est issu d’une enquête Ipsos-Apprentis
d’Auteuil. Les réactions de Régis Marcon, dont la mission
sur l’alternance et l’apprentissage se poursuit
activement. Propos recueillis par Sylvie Soubes
L’Hôtellerie Restauration : Comment analysez-vous ce
résultat ?
Régis Marcon : Je ressens un certain découragement dans la profession
et cela m’effraie un peu. Ce n’est pas simple, car certaines
familles ont du mal avec les contraintes horaires. De plus, certains
jeunes sont sans repères familiaux ou viennent dans le
secteur par défaut. L’absentéisme est un vrai souci. D’autre
part, je pense que l’abandon de l’agrément d’apprentissage a été
une erreur. Vous avez des apprentis qui se retrouvent dans des
établissements où l’on ne travaille pas la matière et cela contribue
à ternir l’image du métier.
Cette étude met aussi l’accent sur l’inadaptation de l’offre
de l’apprentissage aux besoins des chefs d’entreprise ?
Je ne suis pas d’accord avec ce raisonnement. En revanche, cela
démontre que les entreprises manquent d’informations. Cellesci
sont pourtant diffusées mais la diversité des métiers, des
publics et des dispositifs fait que cela devient complexe.
Les dirigeants d’entreprise reconnaissent toutefois
dans l’apprentissage un outil de lutte contre le chômage
et d’insertion sociale.
D’où la nécessité de mieux faire connaître en amont les dispositifs,
les fonctions et les attraits des différents métiers. Nous y travaillons
dans le cadre de la mission. Nous sommes favorables à une période
de pré-apprentissage pour éviter que les jeunes ne viennent
par défaut dans notre secteur. Parmi les solutions, il y a les développeurs
d’apprentissage, qui vont expliquer aux entreprises les dispositifs.
Nous allons mettre en place des opérations pilotes dans trois
régions. Nous voulons que chaque contrat soit associé à un engagement
signé par le maître d’apprentissage, l’apprenti et le formateur,
pour que chacun se sente responsabilisé. Et puis, il est
important qu’il y ait des accompagnements individualisés des
jeunes pour limiter les ruptures et adapter les parcours pour les jeunes
en réorientation. ■
Retrouvez notre page spéciale Mission Marcon :
l’apprentissage en restauration, sur www.lhotellerierestauration.fr/apprentissage-restauration-mission-marcon.htm
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