assises de la culture_14nov2009_retranscription - Niort

Khri Khri – slameuse
Merci. En fait, c’est le principe des soirées slam de prendre la parole alors qu’on n’y est
absolument habitué. Et je peux vous dire que d’ici, vous êtes extrêmement
impressionnants, et je vous remercie de l’écoute et de l’accueil de Magma qui a donc
écrit pendant deux ateliers de deux heures, avec Onizuka et moi-même hier.
On a fait des petits jeux et des petits prétextes à écrire, évidemment sur le sujet de la
culture. Et entre autres, nous avions récolté quelques mots sur un papier, et nous en
avons fait des textes. Des mots aussi éclectiques que « faire pousser », « ministre »,
« prétexte », « demain » - des mots qui ont été évoqués par tous les écrivants sur ce
thème de la culture. Et je voudrais qu’on applaudisse Roulietta qui va vous lire le texte
qu’elle a écrit en vingt minutes hier sur ce thème avec ses mots. Merci.
Roulietta – participante aux ateliers slam
Bonjour. J’ai écrit le texte hier et ce matin, m’est venue une idée de titre, donc je l’ai
appelé « La culturelututu »
Ce matin, je suis descendue dans mon jardin, avec mon seau, ma pelle et mon pipeau,
Non pas pour y planter du romarin, ni pour faire pousser des artichauts,
Non, juste pour voir de quoi sera fait demain.
Debout devant mon plant de tomates, songeuse de mes graines à la main,
J’imaginais le ministre avec sa cravate, avec un sac d’engrais dans mon jardin.
J’ai commencé à trembler de stress
En pensant à lui et son business.
Il allait et venait dans les allées, quand j’ai senti une ouverture,
J’allais lui dire « vas te faire enculturer », quand il m’a demandé si j’aimais la confiture.
J’ai pas compris le sens de la question,
Quand ce vil personnage m’a tendu un oignon.
« Ouvre-le, c’est l’accès à la culture,
Là-dedans y a tout ton futur. »
J’ai pris l’oignon dans ma main, j’ai commencé à peler l’oignon.
Couche après couche, j’ai découvert le demain.
Couche après couche, je devins le dindon.
Dans mon jardin, poussaient des subventions.
Les salades tournaient en rond,
Les navets au garde-à-vous étaient au rendez-vous.
Je sentais les muscles de mon cerveau,
Qui tapaient très fort dans mon carreau.
Et puis je suis partie, en chantant très haut
Que la culture avait fini son repos.
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MAIRIE DE NIORT – ASSISES DE LA CULTURE DE L’AN II – 14 NOVEMBRE 2009