assises de la culture_14nov2009_retranscription - Niort

se donner les moyens de poser dès aujourd’hui les premières pierres de ce qui
constituera demain une authentique politique culturelle de territoire.
La première pierre, c’est bien évidemment celle du diagnostic partagé entre tous les
acteurs, seuls à même de faire émerger des axes prioritaires. En ce domaine, ces
dernières semaines ont été cruciales, puisque lors du dernier conseil de communauté
de l’agglomération, Alain Matthieu s’est engagé à ce que le diagnostic voit le jour en
2010 – comme quoi, patience et obstination finissent par payer.
La deuxième pierre pourrait aussi être déposée au pied du Donjon, à faire de ce
monument un cas d’école, de ce qu’il est possible de faire, dès lors qu’on se donne
des moyens appropriés et des objectifs tenables. Un monument ouvert toute l’année,
offrant une médiation patrimoniale de qualité. Tout ceci n’a l’air de rien, mais tout ceci
relève malgré tout d’un combat quotidien, combat qui bien entendu ne peut pas être
déconnecté de la réforme des collectivités territoriales en cours, qui non seulement ne
vise pas à croître leurs moyens, mais vise à transférer (je le rappelle) la fiscalité des
entreprises vers celle des ménages. Voilà donc une belle occasion de mesurer
pleinement quelque chose d’essentiel. Derrière cette réforme, il faut qu’on mesure
clairement ce qu’on sacrifie comme part d’humanité au nom d’une hypothétique
rentabilité des entreprises et d’une plus cynique loi d’airain qui vise à privilégier les
intérêts de quelques-uns sur l’intérêt général.
D’autres partenariats restent à étoffer. Il en va ainsi avec le Conseil général et l’État.
Ces partenariats peuvent être largement étendus et approfondis en prenant appui sur
le Centre national des arts de la rue, mais aussi sur les arts visuels et les musiques
actuelles. Si on s’en tient aux musiques actuelles et qu’on ne prend qu’un seul
exemple, la collaboration, pourtant particulièrement poussée avec la Région (je ne
m’étends pas sur la Région, mais vous verrez dans le livret que c’est certainement
avec cette collectivité territoriale que les partenariats ont été les plus nombreux, les
plus simples à mettre en place, et les plus immédiatement efficaces), il n’empêche que
même dans le domaine des musiques actuelles, de nouvelles portes peuvent être
ouvertes avec la Région, notamment à travers l’implication du Pôle régional des
musiques actuelles, aujourd’hui présidé par Lionel Rogeon que je salue bien bas, à
travers un soutien sans faille au Festival Nouvelle(s) scène(s), à travers aussi notre
possible travail sur l’évolution du Centre Du Guesclin et la transformation progressive
du deuxième étage d’un des bâtiments en pôle de formation culturelle, qui donnerait là
aussi une part belle aux musiques actuelles. En fait, c’est bien pour résumer et pour
laisser le plus de temps possible au débat, c’est bien dans le domaine de l’action
culturelle que nous allons tenter de faire reconnaître auprès des uns et des autres,
auprès de tous les opérateurs culturels (notamment de la ville) une priorité et des
savoir-faire. Nous allons nous efforcer de démontrer la légitimité et l’utilité de ce travail
de fourmi qu’est l’éducation populaire. Bien sûr, nous savons bien qu’il faudra résister
au vertige de l’évènementiel, mais gageons qu’avec un service culturel aux
compétences reconnues, avec l’implication décisive du forum culturel permanent, avec
la confiance retrouvée de bon nombre d’acteurs culturels sur le territoire, ce qui était
difficilement concevable hier l’est peut-être moins demain.
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MAIRIE DE NIORT – ASSISES DE LA CULTURE DE L’AN II – 14 NOVEMBRE 2009