assises de la culture_14nov2009_retranscription - Niort
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Intervention <strong>de</strong> Nico<strong>la</strong>s Marjault<br />
Nico<strong>la</strong>s Marjault – Adjoint à <strong>la</strong> <strong>culture</strong> et aux innovations <strong>culture</strong>lles<br />
Que dire si ce n’est merci. Merci Geneviève pour cette introduction, merci aux<br />
s<strong>la</strong>meurs et s<strong>la</strong>meuses pour cette première mise en bouche – il y en aura d’autres.<br />
Merci à vous évi<strong>de</strong>mment d’être venus aussi nombreux, au moins aussi nombreux que<br />
l’an passé, avec pourtant <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ire conscience <strong>de</strong> ce qui vous attend – ce qui n’était pas<br />
le cas l’an passé.<br />
Quatre heures enfermés dans un théâtre, un morne samedi <strong>de</strong> novembre, sans même<br />
<strong>la</strong> présence du cabaret Saint-Flo, pour égayer les p<strong>la</strong>nches. Quatre heures sur <strong>la</strong><br />
<strong>culture</strong> à <strong>Niort</strong> sans même un détour par Paris comme l’an passé pour cerner les<br />
re<strong>la</strong>tions tumultueuses entre l’État et <strong>la</strong> <strong>culture</strong> en France. Et pourtant, sur ce point,<br />
chacun sait ici qu’il y aurait encore cette année beaucoup à dire, même si l’on <strong>de</strong>vra se<br />
contenter d’en dire peu. Un peu, c'est-à-dire rappeler quand même les inquiétu<strong>de</strong>s<br />
liées à une politique <strong>culture</strong>lle d’État, qui se caractérise une fois encore par le fait du<br />
prince – et je vous renvoie à <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce du Conseil <strong>de</strong> création artistique, aux<br />
menaces qui p<strong>la</strong>nent sur <strong>la</strong> c<strong>la</strong>use <strong>de</strong> compétence générale dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
réforme <strong>de</strong>s collectivités territoriales. Je parle <strong>de</strong>s inquiétu<strong>de</strong>s pour le financement<br />
public <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>culture</strong>. Je parle aussi <strong>de</strong> <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe professionnelle, ceux qui<br />
ont une espèce d’addiction à Télérama ont certainement lu l’article inquiétant du<br />
<strong>de</strong>rnier numéro qui associe suppression <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe professionnelle et fin <strong>de</strong>s politiques<br />
<strong>culture</strong>lles au niveau <strong>de</strong>s collectivités territoriales. Je parle <strong>de</strong>s errements <strong>de</strong> notre<br />
ministère et <strong>de</strong> ses députés godillots sur l’avis conforme <strong>de</strong>s Architectes <strong>de</strong>s Bâtiments<br />
<strong>de</strong> France, supprimés, revenus, supprimés, revenus. Nul doute qu’il y aurait beaucoup<br />
à dire… Pour reprendre <strong>la</strong> formule d’un journaliste <strong>de</strong> Libération, « pendant les affaires,<br />
les affaires continuent », il faudrait certainement y revenir, et je ne doute pas que<br />
certains d’entre vous ne résisteront pas à <strong>la</strong> tentation <strong>de</strong> l’analyse dans les débats qui<br />
vont suivre. Reste que votre présence ici aujourd’hui n’est peut-être pas liée à ces<br />
questionnements, ni même au fait que contrairement à l’année passée, <strong>la</strong> salle est<br />
chauffée (sauf pour ceux qui ont fait le concert <strong>de</strong> Mensa Sonora mardi soir…). Peutêtre<br />
qu’on a tous passé <strong>la</strong> porte du Théâtre Jean Richard pour les mêmes raisons,<br />
pour ces quatre heures où nous questionnons une politique <strong>culture</strong>lle (celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville<br />
<strong>de</strong> <strong>Niort</strong>) où nous échangeons <strong>de</strong> l’information, où nous proposons <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong><br />
réflexion et où nous critiquons les orientations. Ces trois dimensions me paraissent<br />
essentielles, surtout dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce du forum <strong>culture</strong>l permanent.<br />
Peut-être que ces quatre heures nous paraissent incontournables, parce qu’elles<br />
ouvrent un authentique débat public sur <strong>la</strong> <strong>culture</strong>, un débat sans faux-fuyant, un débat<br />
où tout le mon<strong>de</strong> peut prendre <strong>la</strong> parole, (et on s’est donné le temps pour ce<strong>la</strong>), un<br />
débat où chacun se présente… C’est important, parce que tout le mon<strong>de</strong> n’est pas<br />
forcément libre un samedi 14 novembre, tout le mon<strong>de</strong> n’est pas forcément disponible<br />
sur quatre heures <strong>de</strong> rang… Voilà pourquoi l’ensemble <strong>de</strong> nos débats et <strong>de</strong>s<br />
interventions sont enregistrés pour être retranscrits et mis en ligne… Comme l’an<br />
passé, ces Assises seront transparentes et accessibles, mais ce<strong>la</strong> suppose, afin qu’on<br />
ne per<strong>de</strong> pas beaucoup <strong>de</strong> temps à <strong>la</strong> <strong>retranscription</strong>, que chacun se présente.<br />
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MAIRIE DE NIORT – ASSISES DE LA CULTURE DE L’AN II – 14 NOVEMBRE 2009