COUVERT 1,2,3,4 - Index of - Québec Audio & Vidéo
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Pure émotion.
© 2009 AMX<br />
Climat<br />
Éclairage<br />
Cinéma Maison<br />
Distribution<br />
Sécurité et Intercom<br />
simplify<br />
*<br />
Les produits AMX font bien plus qu’automatiser l’éclairage, la sécurité, l’audio et vidéo,<br />
la technologie et les communications à la maison : ils créent une expérience de vie pour<br />
le propriétaire. Une seule touche donne vie au cinéma maison et, tour à tour, à chaque<br />
lumière de la maison, en plus de créer une ambiance parfaite pour la musique,<br />
la climatisation et l’éclairage, permettant ainsi les divertissements de dernière minute.<br />
Prestige, performance et qualité de vie—c’est simple, avec AMX.<br />
200-237 Labrosse, Pointe-Claire, QC, H9R 1A3<br />
Tel. 514-695-4883 / 866-320-9451 Fax 514-695-5243 / 800-268-5243
6 Éditorial<br />
TED<br />
8 Tout est bien qui finit bien<br />
Intégration de CAB <strong>Audio</strong><br />
BANCS D’ESSAI<br />
ENCEINTES ACOUSTIQUES<br />
16 Toy Tower de Sonus faber<br />
La dépendance croît avec l’usage<br />
SYSTÈME<br />
20 Enceintes acoustiques HM1 d’Adam<br />
et intégré Stingray de Manley Labs<br />
Du studio à la maison<br />
16 16<br />
ÉLECTRONIQUES<br />
24 Intégré 650A et lecteur CD 650C<br />
de Cambridge <strong>Audio</strong><br />
Un couple passionné de musique<br />
4 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Enceintes<br />
Toy Tower<br />
de Sonus faber<br />
Platine tourne-disque Diva II<br />
d’AVID HIFI<br />
36 36<br />
30 Intégré Moon i3.3 et lecteur CD<br />
Moon CD 3.3 de Simaudio<br />
Simaudio, des produits québécois<br />
de classe mondiale<br />
SOURCE<br />
36 Platine tourne-disque DivaII d’AVID HIFI<br />
Toute la vérité, rien que la vérité<br />
40 Évènements<br />
48 QUOI DE NEUF ?<br />
52 technogadgets<br />
RYTHME & MUSIQUE<br />
57 Musique classique<br />
59 En jazzant<br />
59 En bluesant<br />
60 Rock progressif<br />
61 Musique du Monde<br />
61 Les vinyles<br />
Intégré Moon i3.3 et<br />
lecteur CD 3.3 de Simaudio<br />
30 30<br />
Volume 16, n o 4 / août-septembre 2009<br />
Éditeur et directeur de la publication :<br />
Franco Moggia<br />
Coéditrice et responsable des relations publiques :<br />
Lucie Beauchamp<br />
Équipe de rédaction :<br />
Roger Archambault, Pierre Caisse, Michel Dallaire,<br />
François Gagné, Bruno Gosselin, Jean-François Hamelin,<br />
Debbie Houle, Michel Laliberté, Emmanuel Lehuy,<br />
François Lemieux, Robert Lussier, Mario Poirier,<br />
Georges Poulin, Richard Schneider, Pascal Tran.<br />
Équipe de rédaction actualités musicales :<br />
Gilles Archambault, Nathalie Fredette,Christophe Huss,<br />
Alain Jardel, Pierre Jobin, Richard Guay<br />
Représentants publicitaires :<br />
Lucie Beauchamp, courriel : lucieb@quebecaudio.com<br />
Guy St-Denis, courriel : guystd@quebecaudio.com<br />
Téléphone : 450 436-1777, télécopieur: 450 436-1730<br />
Sans frais : 1888 490-0030<br />
Révision des textes et traduction:<br />
Nathalie Thériault<br />
Infographie : Les Éditions Mizka Inc.<br />
Photographe : Franco Moggia<br />
ADRESSES INTERNET :<br />
http://www.quebecaudio.com<br />
Courriel : info@quebecaudio.com<br />
ADMINISTRATION :<br />
(Postes Canada : retourner toute correspondance<br />
ne pouvant être livrée au Canada à l’adresse suivante : )<br />
<strong>Québec</strong> <strong>Audio</strong>&<strong>Vidéo</strong><br />
Publié par : Les Éditions Mizka inc.<br />
Casier postal 695, Suc. Centre-ville<br />
St-Jérôme QC Canada J7Z 5V4<br />
Téléphone : 450 436-1777, Sans frais : 1 888 490-0030<br />
Télécopieur : 450 436-1730<br />
ABONNEMENTS PAR INTERNET :<br />
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ABONNEMENTS / CHANGEMENT D’ADRESSE :<br />
CDS Global Inc.<br />
Téléphone : 514 721-9991, Télécopieur : 514 721-2555<br />
Sans frais : 1 866 828-9878<br />
DISTRIBUTION :<br />
Messagerie de Presse Benjamin inc.<br />
101, rue Henry-Bessemer, Bois-des-Filion QC J6Z 4S9<br />
Téléphone: 4 50 621-8167 Sans frais : 1800 361-7379<br />
Toute reproduction de textes, illustrations, photographies du magazine est<br />
interdite. Le magazine ne s’engage pas à retourner les textes et les photos<br />
non sollicités. Les prix indiqués dans les différents articles sont sujets à<br />
changement. Les opinions, renseignements techniques, points de vue,<br />
appréciations ou recommandations des journalistes de TED par <strong>Québec</strong><br />
<strong>Audio</strong>&<strong>Vidéo</strong> ne reflètent pas nécessairement ceux de l’éditeur et du<br />
rédacteur en chef. De plus, <strong>Québec</strong> <strong>Audio</strong>&<strong>Vidéo</strong> n’est pas responsable<br />
des déclarations ni des affirmations des annonceurs.<br />
DÉPÔT LÉGAL<br />
Bibliothèque nationale du <strong>Québec</strong>, 1994<br />
Bibliothèque nationale du Canada 994-6872 ISSN 1498-4318<br />
LISTE D’ABONNÉ(E)S<br />
Il nous arrive de mettre notre liste d’abonné(e)s à la disposition<br />
d’entreprises ou d’organismes qui proposent des produits ou<br />
des services qui pourraient vous intéresser.<br />
Si vous ne voulez pas que votre nom y figure, faites-le nous savoir par écrit,<br />
en joignant une étiquette d’envoi de votre magazine.
Lorsqu’un téléviseur au pr<strong>of</strong>il ultra-mince<br />
vous <strong>of</strong>fre des images et un son inégalés,<br />
l’imagination prend vie.<br />
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Les téléviseurs Samsung HD au plasma de série 8, avec leurs haut-parleurs<br />
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<strong>of</strong>ferte grâce à un rapport de contraste mégadynamique de 3 000 000:1. Pour<br />
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peu importe l’éclairage ambiant, pendant que le moteur Crystal pleine HD vous<br />
fait pr<strong>of</strong>iter de la meilleure qualité d’images possible, peu importe la source.<br />
Ajoutez à cela la barre de son du système de cinéma maison HT-BD8200, le lecteur<br />
Blu-Ray pleine HD 1080p et un haut-parleur d’extrêmes graves sans fil et vous<br />
pourrez jouir d’une qualité de divertissement cinématographique grand format<br />
et d’un son puissant, tout cela dans un téléviseur ultra-mince qui vous fera<br />
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©2009 Samsung Electronics Canada, Inc. Tous droits réservés. Samsung est une marque déposée de Samsung Electronics Co., Ltd. Les images écran sont des simulations.
Et que l’été soit avec vous!<br />
N’ayant pas de baguette magique qui nous permettrait ce super truc : soit de choisir<br />
une température idéale pour tous, alors on a orienté nos choix de bancs d’essai davantage<br />
vers la stéréophonie que le cinéma maison. Non pas que nous voulons délaisser<br />
cette section, bien au contraire. Pour ceux qui sont adeptes de la navigation Internet,<br />
nous vous invitons à consulter notre site dans la section « Les amateurs à l’oeuvre :<br />
Cinéma maison /Hi-Fi» de la page d’accueil (2e item de haut en bas sur le côté droit<br />
de la page) et de voir pour vous-même ce que d’autres consommateurs ont eux-mêmes<br />
réalisé comme installation cinéma maison dans leur salle dédiée. Sait-on jamais, vous<br />
pourrez peut-être y trouver des idées de décoration, etc., voire même avoir le goût d’enfin<br />
aller de l’avant pour créer vous-même votre propre pièce dédiée au cinéma maison.<br />
Nous avions demandé un appareil particulier pour la section de cinéma maison dans<br />
notre numéro courant mais malheureusement, l’appareil en question n’avait pas la mise<br />
à jour promise par le fabricant, laquelle semble toujours se faire attendre. Nous avons<br />
donc vérifié avec le distributeur si cette fameuse mise à jour serait disponible à temps<br />
pour publication, mais une déception nous attendait car celle-ci n’était malencontreusement<br />
pas prête.<br />
Étant donné le travail de qualité normalement <strong>of</strong>fert par ce fabricant et son distributeur<br />
Canadien, nous avons cru bon reporter la publication de cet article car à notre<br />
humble avis, tous y gagneraient au change : les lecteurs autant que le magazine, de<br />
même que le fabricant et son distributeur, car la mise à niveau de cet appareil apportera<br />
de façon indéniable des correctifs, ainsi que quelques améliorations fort prisées par les<br />
consommateurs présentement. Il est important de rappeler que le travail d’un journaliste,<br />
honnête et soucieux du détail, en est un d’information et de renseignements et<br />
non de piéger un manufacturier qui semble souffrir d’un délai plus long que prévu<br />
originalement. Nous avons donc choisi d’agir de façon responsable en reportant<br />
cet article à une date ultérieure, le temps que la mise à jour en question puisse<br />
s’effectuer convenablement.<br />
Avec tous les festivals d’été, nous sommes certains que vous avez dû découvrir de<br />
nouveaux interprètes, de nouvelles pièces musicales ainsi qu’écouté de la musique, car<br />
il est toujours divertissant de le faire, et ce, peu importe la température. Cela nous<br />
permet de revivre de bons moments passés lors de notre écoute initiale, soit en salle ou<br />
dans la rue, ou tout autre endroit « spécial » où l’on y fait parfois d’extraordinaires<br />
découvertes. Peu importe de quelle région du <strong>Québec</strong> vous venez, l’opportunité de bien<br />
nous divertir durant cette saison d’été était au rendez-vous. On n’a qu’à faire la liste des<br />
festivals d’été qui ont lieu au <strong>Québec</strong> et on réalise assez rapidement que ce n’est pas<br />
le choix qui manque.<br />
On vous invite donc à parcourir le présent magazine, de la première page à la toute<br />
dernière, et à lire et relire nos bancs d’essais et articles divers tout spécialement<br />
sélectionnés pour vous. Plusieurs activités chez les détaillants ont par ailleurs eu lieu en<br />
début de saison, et nous vous en faisons part également. Je m’en voudrais d’oublier de<br />
mentionner les sections des « Quoi 2 9 ?» et des « TechnoGadgets », sans compter notre<br />
belle et excellente section « Rythme & Musique ».<br />
En nous souhaitant à tous un peu plus de chaleur et de soleil pour la balance de l’été,<br />
afin que l’on puisse se détendre un peu comme on le faisait dans notre tendre enfance,<br />
avant que l’automne ne pointe le bout de son nez, et gageons que ce sera plus vite que<br />
certains d’entre nous espérons.<br />
Bonne fin d’été !<br />
6 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Co-éditrice et responsable<br />
des relations publiques<br />
<strong>Audio</strong>ville<br />
972, boul. St-Laurent, Montréal<br />
(514) 861-8050<br />
Cora<br />
131, 18 e Rue, <strong>Québec</strong><br />
(418) 522-1397<br />
Fillion Électronique<br />
5690, rue Sherbrooke E., Montréal<br />
(514) 254-6041<br />
KébecSon<br />
6555, rue St-Denis, Montréal<br />
(514) 270-7900<br />
Maison du Son Stéréo Plus<br />
1112, rue Mont-Royal E., Montréal<br />
(514) 523-1101<br />
Multi Électronique<br />
67, boul. Laurier, Beloeil<br />
(450) 467-8273 1 800 690-8273<br />
Stéréoplus<br />
1 866 878-3736<br />
Studio 1006<br />
1394, rue Sauvé E., Montréal<br />
(514) 384-2215
Tendances électroniques & design<br />
Tout est bien<br />
qui finit bien<br />
8 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Par PASCAL TRAN ptran@quebecaudio.com
L’importance de planifier une installation de<br />
domotique tôt dans le processus de design<br />
d’une construction neuve ou de rénovations<br />
majeures, ne peut être que réitérée, bien<br />
qu’il soit possible de contourner le problème<br />
grâce à une planification quasi journalière<br />
serrée, afin d’éviter toute omission ou erreur<br />
dans l’exécution du projet. C’est face à<br />
cette situation que s’est retrouvé Alexandre<br />
Bélisle, designer et propriétaire de CAB<br />
<strong>Audio</strong>, à qui les propriétaires d’une nouvelle<br />
maison sise à Terrebonne et très avancée<br />
dans l’état des travaux, ont confié la<br />
mission de concevoir et d’installer un<br />
système de domotique, d’alarme et d’audio<br />
distribuée. Ainsi, la préparation et la<br />
coordination de l’installation sur mesure,<br />
compte tenu de l’avancement des travaux<br />
sur la demeure (les propriétaires en étaient<br />
à fermer définitivement les murs),<br />
représentent le plus grand défi du projet.<br />
CAB <strong>Audio</strong>, une compagnie fondée en<br />
2004 et basée à L’Assomption, est une<br />
entreprise familiale ancrée dans une longue<br />
tradition, puisque le grand-père<br />
d’Alexandre Bélisle avait fondé un<br />
commerce d’électronique vers 1951. CAB<br />
<strong>Audio</strong> <strong>of</strong>fre des services de domotique,<br />
d’automatisation, d’installation sur mesure<br />
et de réseautique dans le domaine<br />
commercial.<br />
Photos Franco Moggia<br />
QA&V-TED, août-septembre 2009 9
Tendances électroniques & design<br />
10 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Lorsque les délais de livraison le permettent,<br />
CAB <strong>Audio</strong> prépare les<br />
plans détaillés de branchement et les<br />
schémas 3D détaillant l’apparence<br />
finale de l’installation et roulent des simulations<br />
d’éclairage afin de s’assurer, par exemple,<br />
que les différentes scènes répondent aux exigences<br />
des clients. Malheureusement, dans le<br />
cas de ce projet, cette étape de planification a<br />
dû être écourtée, voire éliminée. Les concepteurs<br />
se sont plutôt fiés sur leur grande expérience<br />
pour guider le projet de jour en jour<br />
vers un franc succès, comme vous pourrez le<br />
constater.<br />
L’installation sur mesure est articulée<br />
autour d’un système de domotique Colorado<br />
vNet qui gère l’éclairage, le système d’alarme,<br />
les caméras de surveillance et l’audio distribuée.<br />
Colorado vNet est un joueur relativement<br />
récent dans notre marché et est certes à<br />
surveiller, car la compagnie <strong>of</strong>fre une gamme<br />
complète pour l’automatisation incluant la
QA&V-TED, août-septembre 2009 11
Tendances électroniques & design<br />
distribution de l’audio-vidéo, l’éclairage, le système d’alarme et de surveillance,<br />
ainsi que du chauffage, de la ventilation et climatisation. De plus, leurs<br />
produits sont conviviaux des deux côtés de l’écran tactile, c’est-à-dire autant<br />
pour le programmateur que l’usager. L’entreprise propose des solutions intéressantes<br />
comme un système sans-fil pour faciliter l’installation dans une résidence<br />
existante, sans la nécessité de travaux majeurs de câblage.<br />
La portion audio distribuée comprend comme sources quatre berceaux<br />
pour iPod, soit un par membre de la famille, cinq récepteurs radiophoniques<br />
et un serveur musical. La musique est distribuée à de multiples zones, tou-<br />
12 QA&V-TED, août-septembre 2009
QA&V-TED, août-septembre 2009 13
Tendances électroniques & design<br />
tes sonorisées par des enceintes encastrées au plafond, sauf dans le<br />
salon. Une salle de cinéma maison a été aménagée au sous-sol. Sa<br />
forme irrégulière représente un défi pour le positionnement du projecteur<br />
et de la toile de projection. L’équipe d’installation a dû effectuer<br />
un certain nombre de calculs pour repérer la position idéale afin<br />
de placer la plus grande toile possible, tout en conservant un angle de<br />
visionnement adéquat. L’audio est assurée par sept enceintes encastrées<br />
au plafond.<br />
La chambre des maîtres comprend deux zones audio, soit une pour<br />
le confortable coin lecture aménagé près de la fenêtre, et une deuxième<br />
pour la portion principale de la pièce. Au salon, on retrouve un système<br />
composé d’un téléviseur et quatre enceintes murales. On a placé<br />
les quatre berceaux pour iPod et le serveur musical dans le meuble<br />
mural fait sur mesure, puisque le salon est immédiatement accessible<br />
en pénétrant dans la demeure. D’autres pièces sonorisées comprennent<br />
les chambres des adolescents, le hall d’entrée, la cuisine et la<br />
dînette.<br />
À travers la maison, on retrouve quinze zones, chacune étant munie<br />
d’un écran tactile et un total de six téléviseurs. Le tout, par ailleurs,<br />
sied dans un décor moderne et sobre, particulièrement bien relevé par<br />
des scènes d’éclairage variées. Le projet n’est pas tout à fait complété<br />
puisque les propriétaires ont exprimé le désir d’étendre le système vers<br />
l’extérieur, soit avec l’ajout d’une zone comprenant un écran tactile<br />
ainsi que 6 à 8 haut-parleurs pour sonoriser le spa, la piscine et le<br />
superbe aménagement paysager.<br />
Tout est bien qui finit bien. CAB <strong>Audio</strong> a su contourner les défis<br />
reliés au délai de livraison court, grâce à sa vaste expérience et une planification<br />
régulière et serrée. Malgré cela, il est fortement recommandé<br />
d’entamer les discussions pour une installation sur mesure tôt dans le<br />
projet, si ce n’est que pour éviter des cheveux gris et des crises de coeur<br />
à l’équipe de conception!<br />
14 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Équipement insta lé<br />
Installation domotique Colorado vNET<br />
15 écrans tactiles CA1-70<br />
12 claviers tactiles TP2-1D pour remplacer les interrupteurs<br />
2 commutateurs réseau<br />
1 aiguilleur de données Vpn<br />
2 nœuds de raccordement en étoile SH1-24<br />
1 module de caméra CC1-40<br />
2 caméras axis TCP/IP<br />
1 système d’intercom 2 entrées, 6 zones, de Russound<br />
Salle cinéma maison<br />
1 écran motorisé de 108 pouces en diagonale<br />
1 projecteur HD PTAX2000 de Panasonic<br />
12 paires d’enceintes encastrables et dirigeables cinéma maison 7.1, modèle IP6.5RDA<br />
1 caisson de sous-grave de 10 pouces de Yamaha<br />
1 amplificateur RX-V1800 de Yamaha<br />
Chambre des enfants<br />
1 lecteur Blu-ray DMP-BD60 de Panasonic<br />
1 récepteur HD 4250 de <strong>Vidéo</strong>tron<br />
1 télécommande Harmony One de Logitech<br />
1 téléviseur ACL de 32 pouces<br />
Chambre des maîtres<br />
1 lecteur Blu-ray DMP-BD60 de Panasonic<br />
1 récepteur HD 8300 de <strong>Vidéo</strong>tron<br />
1 télécommande Nevo Q50 d’Universal Electronics<br />
1 téléviseur ACL de 46 pouces, série 7 de Samsung<br />
Salon<br />
1 lecteur Blu-ray DMP-BD60 de Panasonic<br />
1 télécommande Nevo Q50 d’Universal Electronics<br />
1 téléviseur LC52SB55U de 52 pouces, de Sharp<br />
Salle de gymnastique<br />
1 téléviseur plasma TH42PZ80,de 42 pouces, de Panasonic
Banc<br />
d’essai<br />
L’enceinte Toy Tower<br />
de Sonus faber<br />
La dépendance<br />
croît avec<br />
l’usage<br />
16 QA&V-TED, août-septembre 2009
Par MICHEL DALLAIRE<br />
mdallaire@quebecaudio.com<br />
L’Italie est reconnue depuis longtemps pour la<br />
qualité de ses designers. À preuve ; ses<br />
fameuses marques de voitures de sport telles<br />
que Ferrari, Lamborghini et Maserati. Dans le<br />
domaine du mobilier moderne, plusieurs des<br />
«signatures » mondiales les plus reconnues<br />
sont italiennes. Le fabricant italien Sonus<br />
Faber n’échappe pas à ce phénomène, et<br />
depuis sa fondation en 1983 à Vicenza par<br />
Franco Serblin, il n’a pas cessé de bousculer<br />
un des vieux paradigmes du domaine de la<br />
haute-fidélité, à savoir qu’une composante haut<br />
de gamme doit être affreuse ou ressembler à<br />
un équipement de laboratoire pour bien jouer.<br />
J’estime que les produits Sonus Faber<br />
répondent au dicton du design industriel «la<br />
forme doit suggérer la fonction », tout en<br />
intégrant une valeur ajoutée qui est celle de<br />
l’esthétisme. Dans ce banc d’essai, nous allons<br />
pouvoir vérifier si la nouvelle série Toy répond<br />
bien à ces critères.<br />
Le design, l’esthétique et les performances<br />
ont leur prix et les enceintes Sonus<br />
Faber ne sont en général pas à la portée<br />
de toutes les bourses. La nouvelle<br />
série Toy vient donc s’inscrire en tant qu’entrée<br />
de gamme chez Sonus Faber; mais connaissant<br />
ce fabricant, je peux déjà présager que<br />
cette nouvelle mouture ne sera pas effectuée<br />
avec des économies de bouts de chandelle ou<br />
des compromis, sur la qualité de fabrication et<br />
la sonorité de ses enceintes. La série Toy vise, à<br />
mon avis, une clientèle plus jeune mais elle<br />
pourra également s’adresser aux audiophiles<br />
de tout âge ayant toujours rêvé de cette marque<br />
déjà légendaire, mais sans en avoir vraiment<br />
les moyens. Cette série se compose de<br />
trois modèles, qui peuvent aussi bien être utilisés<br />
en stéréophonie que dans une configuration<br />
cinéma maison. Donc, vous avez la<br />
colonne Toy Tower qui peut servir d’enceinte<br />
principale en écoute musicale ou comme<br />
haut-parleurs avant dans une configuration<br />
multicanaux. C’est d’ailleurs celle que je vais<br />
tester dans cet article. Ensuite, vous avez une<br />
enceinte compacte du type tablette Toy Speaker<br />
et une enceinte centrale Toy Center qui sont en<br />
mesure de compléter un ensemble ambiophonique<br />
pour le cinéma maison.<br />
Robe noire, robe du soir<br />
La Toy Tower qui m’a été prêtée pour ce banc<br />
d’essai, revêt une finition inhabituelle pour<br />
une enceinte acoustique. En effet, celle-ci<br />
arbore un look «très sexy»,<br />
vêtue de sa robe de cuir noir.<br />
Sa finition est des plus soignées,<br />
avec des parois à<br />
angles qui évitent le parallélisme<br />
du volume interne,<br />
empêchant ainsi la formation<br />
d’ondes stationnaires.<br />
Par ailleurs, l’assemblage et la finition du cuir<br />
aux angles sont dignes des plus grands couturiers.<br />
Apposé de façon stratégique, ce cuir véritable<br />
<strong>of</strong>fre une patine très douce et sensuelle<br />
au toucher et n’est pas sensible aux empreintes<br />
de doigts et à la poussière. La Toy Tower a<br />
des dimensions relativement compactes<br />
(950 x 270 x 295 mm) qui facilitent son installation<br />
dans tout type de décors, y compris<br />
les espaces restreints des appartements<br />
urbains. Elle comporte trois transducteurs,<br />
dont un tweeter de 25 mm avec aimant en<br />
néodyme, un médium de 110 mm en pulpe<br />
de cellulose traitée et un wo<strong>of</strong>er de 180 mm en<br />
«nomex» durci. À l’arrière, on peut déceler<br />
deux évents ronds, un pour le médium et un<br />
pour le wo<strong>of</strong>er et le tout est supporté par quatre<br />
pointes métalliques ajustables servant à<br />
découpler l’enceinte du sol. Le faible diamètre<br />
de ses haut-parleurs ainsi que les contours<br />
arrondis de sa face avant très svelte vont<br />
contribuer à améliorer son image sonore, en<br />
se rapprochant des caractéristiques d’une<br />
source émissive ponctuelle. D’ailleurs, lorsque<br />
Dans ce cas-ci, ils ont été captés dans<br />
une chapelle parisienne avec un minimum<br />
de microphones. La Tower nous fait bien<br />
sentir l’espace du lieu d’enregistrement<br />
et l’éloignement des instruments<br />
par rapport aux microphones.<br />
l’on procède à une écoute à la tombée de la<br />
nuit, la Tower disparaît dans la pénombre et<br />
s’efface totalement pour vous laisser seul, avec<br />
un message musical qui s’étend majestueusement<br />
devant vous. Son impédance nominale<br />
de 8 ohms et sa sensibilité de 89 dB / 1 watt /<br />
1 mètre la rendent moins exigeante pour le<br />
choix d’un amplificateur. D’ailleurs, mon<br />
incontournable A21SE de Sugden de seulement<br />
30 watts par canal s’est régalé de cette<br />
enceinte. En fait, ce fut le coup de foudre<br />
entre ces deux composantes et la synergie a été<br />
magique.<br />
Noire comme un corbeau,<br />
gaie comme un pinson<br />
Même si elle est enjouée, la Toy Tower est<br />
plus qu’un jouet. Son habillage de cuir noir lui<br />
donne un air désinvolte et quelque peu délinquant,<br />
mais il faut la prendre au sérieux car dès<br />
la première écoute, elle vous montre immédiatement<br />
de quoi elle est capable. Malgré ses<br />
petites dimensions, sa sonorité est pleine, bien<br />
équilibrée et envoûtante. Les hautes fréquen-<br />
La Toy Tower nous convie à cette performance<br />
de façon remarquable et la contrebasse<br />
de monsieur Garcia-Fons, qui est énorme,<br />
n’éprouve aucun problème à sortir d’une<br />
si petite enceinte. On perçoit très bien<br />
la résonnance naturelle de l’instrument,<br />
sans exagération ni gonflement.<br />
QA&V-TED, août-septembre 2009 17
Banc<br />
d’essai<br />
ces sont détaillées, sans dureté ni fatigue auditive. La transition avec<br />
le médium est imperceptible et gratifiée par de beaux timbres et une<br />
présence incomparable sur les voix et le piano. La pr<strong>of</strong>ondeur et la<br />
précision des basses fréquences sont surprenantes, pour un volume<br />
relativement restreint. Le positionnement de l’enceinte dans le local<br />
d’écoute est facilité par ses petites dimensions, sa remarquable dispersion<br />
sonore et sa réponse dans le bas médium qui n’est pas exagérée.<br />
Certains amateurs de basses impressionnantes ou de cinéma maison<br />
éprouveront peut-être le besoin de lui adjoindre un caisson de graves,<br />
mais dans mon local assez spacieux et à aires ouvertes, je n’ai ressenti<br />
aucun manque de ce côté. L’image stéréo déborde amplement<br />
du cadre des deux enceintes et la transparence de ces dernières nous<br />
apporte une belle pr<strong>of</strong>ondeur, avec de menus détails qui foisonnent<br />
à l’arrière-plan. Même si les transducteurs sont de faible diamètre, la<br />
dynamique est excellente et sans sensation de tassement ou de compression<br />
sur les passages à fort niveau.<br />
«La linea del Sur»<br />
C’est le titre du dernier CD du formidable contrebassiste espagnol,<br />
Renaud Garcia-Fons. Ce musicien de formation classique, joue de<br />
son instrument à cinq cordes aussi rapidement que les meilleurs guitaristes<br />
de ce monde. Ses enregistrements sont toujours lumineux,<br />
dynamiques et avec une belle définition. La Toy Tower nous convie à<br />
cette performance de façon remarquable et la contrebasse de monsieur<br />
Garcia-Fons, qui est énorme, n’éprouve aucun problème à sortir<br />
d’une si petite enceinte. On perçoit très bien la résonnance naturelle<br />
de l’instrument, sans exagération ni gonflement. L’accordéoniste<br />
invité David Venitucci, qui présente la même virtuosité, suit note<br />
pour note les solos délirants de Renaud Garcia-Fons. Malgré une<br />
rapidité d’exécution incroyable de deux musiciens qui se confondent l’un dans l’autre, la Toy Tower nous permet de bien différencier chacun<br />
des instruments dans leurs tonalités et leurs harmoniques respectives.<br />
La voix puissante de la chanteuse invitée, Esperanza<br />
Fernandez, est directement issue du style Flamenco et même si quelquefois<br />
elle devient stridente dans les crescendos, la Tower nous la présente<br />
sans arrondir les coins mais sans non plus nous la rendre insupportable,<br />
comme le ferait certaines enceintes hyper définies.<br />
18 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Même si elle est enjouée, la Toy<br />
Tower est plus qu’un jouet. Son<br />
habillage de cuir noir lui donne<br />
un air désinvolte et quelque<br />
peu délinquant, mais il faut<br />
la prendre au sérieux car dès<br />
la première écoute, elle vous<br />
montre immédiatement de quoi<br />
elle est capable. Malgré ses<br />
petites dimensions, sa sonorité<br />
est pleine, bien équilibrée<br />
et envoûtante.<br />
«Secret»<br />
Ici, je parle d’un CD d’Anna Maria Jopek qui date de 2005.<br />
Cette charmante chanteuse polonaise, que j’affectionne particulièrement,<br />
possède une voix douce comme du miel. Elle sait nous entraîner<br />
dans son univers jazzé, qui emprunte des accents de musique traditionnelle<br />
du nord de l’Europe. Dans la plupart de ses<br />
enregistrements qui sont de qualité, sa voix est bien placée au centre<br />
et mise en évidence avec les instruments en arrière-plan. Avec la Tower,<br />
madame Jopek bénéficie d’une belle présence dans ma salle d’écoute<br />
et les instruments sont bien positionnés dans l’espace sonore, imaginé<br />
par l’ingénieur du son. Les instruments demeurent toujours en<br />
arrière-plan mais sans toutefois être relégués dans l’ombre.<br />
«L’Arpeggiata»<br />
Ce CD du groupe Los impossibles dirigé par Christina Pluhar,<br />
constitue pour moi une autre belle découverte. Ce groupe spécialisé<br />
dans le répertoire classique espagnol, italien et sud américain s’exécute<br />
sur des instruments anciens, mais toutes les pièces sont réinter-
prétées de façon plus moderne et quelquefois<br />
même avec des accents jazzés. Dans ce cas-ci,<br />
ils ont été captés dans une chapelle parisienne<br />
avec un minimum de microphones. La Tower<br />
nous fait bien sentir l’espace du lieu d’enregistrement<br />
et l’éloignement des instruments par<br />
rapport aux microphones. Le groupe de chanteurs<br />
anglais The King’s Signers a été invité pour<br />
l’occasion, et sur ce CD, la Tower nous montre<br />
bel et bien six chanteurs ayant tous des<br />
registres différents.<br />
Le mot de la fin<br />
Dans un monde de consommation comme<br />
le nôtre, où une bonne partie de la fabrication<br />
des produits hi-fi a été transférée en Chine, les<br />
petites enceintes du type colonnes se suivent<br />
et se ressemblent toutes. Quelques modèles<br />
réussissent à ressortir du lot et la Toy Tower fait<br />
partie de ces exceptions qui font la règle. Son<br />
look inhabituel, sa sonorité et sa production<br />
pleine et entière la positionne dans une classe<br />
à part, en Italie. À 3500$ la paire, je vous l’ac-<br />
corde, elle ne sera peut-être pas accessible à<br />
toutes les bourses. Par contre, si l’on considère<br />
sa finition hors pair, son pedigree et la satisfaction<br />
qu’elle procure à son écoute, les critères<br />
dont nous nous servons habituellement pour<br />
évaluer la production mondiale dans cette<br />
catégorie de prix, doivent être reconsidérés.<br />
De surcroît, ses dimensions et sa facilité à être<br />
mise en œuvre répondent parfaitement aux<br />
besoins d’une utilisation urbaine, où les espaces<br />
sont restreints et souvent partagés avec un<br />
voisinage proche. La Toy Tower n’est pas plus<br />
chère qu’un grand écran ACL à haute résolution<br />
et pourra facilement s’intégrer dans une<br />
installation cinéma maison. Personnellement,<br />
mes priorités se situent plus du côté de la<br />
musique en haute résolution, et à cet égard, la<br />
Toy Tower a constitué pour moi un tir groupé<br />
dans le mille. Un jouet à consommer sans<br />
modération. Pour une visite guidée virtuelle<br />
des installations Sonus Faber, on peut se rendre<br />
sur le lien internet: http://www.sonusfaberclub.com/home.html<br />
Renseignements<br />
généraux<br />
Prix: 3 500 $<br />
Garantie: 5 ans, pièces et main-d’oeuvre<br />
Distributeur: Sumiko, tél.: 510.843.4500,<br />
www.sumiloaudio.net;<br />
www.sonusfaber.com/eng/home.html<br />
Médiagraphie<br />
Renaud Garcia-Fons, La Linea del Sur,<br />
Enja, ENJ-9527 2<br />
Anna Maria Jopek, Secret,<br />
Universal, 0602498701584<br />
Los Impossibles-Christina Pluhar, L’Arpeggiata,<br />
Naïve, V 5055<br />
Ulf Walkenius, Love is Real, ACT 9459-2<br />
Nils Petter Molvaer, ER,<br />
Universal Music, 9874157<br />
Nous remercions la boutique Filtronique pour le<br />
prêt de cette enceinte.<br />
QA&V-TED, août-septembre 2009 19
Banc<br />
d’essai<br />
Du studio<br />
à la maison<br />
Par FRANÇOIS GAGNÉ, ing. fgagné@quebecaudio.com<br />
Lors du Salon Son & Image, printemps 2009, le duo<br />
Adam /Manley nous a été présenté dans une chambre<br />
de l’hôtel Sheraton et a suscité bon nombre<br />
de commentaires élogieux des auditeurs. Ce faisant,<br />
Tendances électroniques et design a pu mettre<br />
la main sur cette configuration afin de pouvoir en parler<br />
plus longuement dans ses pages. C’est donc votre<br />
heureux serviteur qui a eu la fastidieuse tâche d’écouter<br />
ses disques préférés sur ces appareils ! Allons-y donc<br />
avec une brève discussion technique<br />
de l’équipement.<br />
Enceintes Adam HM1<br />
Ce petit moniteur aux dimensions de 30 cm de haut, 17 cm de<br />
large et 26 cm de pr<strong>of</strong>ond est conçu et construit par la firme<br />
germanique, reconnue pour ses produits studio. Le HM1 est le<br />
plus petit de sa gamme et inclut un transducteur de médiumbas<br />
de 5 pouces ainsi qu’un transducteur pour les aigus, de forme carrée,<br />
similaire à ceux à ruban (j’y reviendrai plus tard). Les deux évents<br />
20 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Enceintes Adam HM1 et<br />
intégré Stingray de Manley<br />
sont disposés vers l’avant, ce qui rend le placement plus flexible et plus<br />
apte à être placé tout près d’un mur. La façade a été travaillée pour<br />
donner un angle d’environ 45 degrés de part et d’autre du tweeter, et<br />
ce, afin de diminuer les effets de la diffraction. La construction du caisson<br />
ainsi que sa finition sont d’excellente facture, ils respirent solidité<br />
et durabilité. La connectique de bonne qualité vient interfacer le<br />
remarquable filtre interne réalisé à l’aide de pièces électroniques de
qualité, bien en haut de la moyenne de l’industrie. On constate donc<br />
que du point de vue technique, il n’y a absolument rien à reprocher à<br />
propos de ces enceintes. Elles sont fabriquées comme je le ferais moimême<br />
!<br />
L’une des caractéristiques intéressantes chez Adam est l’emploi de<br />
leur haut-parleur d’aigus A.R.T. (Accelerated Ribbon Technology).<br />
L’idée du ruban n’est pas originale, mais celle d’Adam est en fait un<br />
raffinement de l’invention de Dr. Oskar Heil, laquelle mène aux<br />
transducteurs électro-acoustiques.<br />
La plupart des haut-parleurs<br />
actuels travaillent à la<br />
façon d’un piston pour faire<br />
déplacer la masse d’air. Dans ce<br />
cas-ci, le diaphragme n’est pas<br />
plat, mais plié en accordéon.<br />
Les lamelles vont donc s’activer<br />
sur la masse d’air disponible<br />
seulement entre celles-ci. Au<br />
lieu d’avoir un rapport de 1:1<br />
entre la masse de la mécanique<br />
et celle de l’air, on se retrouve<br />
avec un rapport de masse<br />
de 4:1, ce qui a pour effet<br />
d’augmenter virtuellement la<br />
force du moteur. Conséquemment,<br />
les réponses transitoires<br />
s’en retrouvent ainsi améliorées. Ce design hausse aussi la plage dynamique,<br />
étant donné que cette construction diminue de façon importante<br />
la distorsion liée à la déformation de la membrane (très présente<br />
dans les conceptions à cônes). Le résultat de ces avancées, selon la compagnie,<br />
augmente considérablement la clarté ainsi que la fidélité du<br />
signal sonore reproduit par cette technologie.<br />
Intégré Stingray de Manley<br />
Ici, on laisse carrément de côté le classicisme des enceintes pour passer<br />
à l’extrême opposé, avec l’amplificateur intégré Stingray de Manley<br />
Labs. La conception esthétique de l’amplificateur n’a rien de conventionnel,<br />
tout comme le site Internet des produits de la compagnie qui<br />
semble avoir été conçu il y a 15 ans. Drôle et léger certes, mais ne<br />
reflétant surtout pas le soin et l’expérience appliqués à la réalisation de<br />
leurs électroniques. Fort d’une expérience de longue date dans le<br />
Pendant les quelques semaines de possession,<br />
j’ai pu écouter toutes sortes de musiques différentes,<br />
des plus tranquilles aux plus dynamiques.<br />
Chaque fois, le constat était clair et<br />
sans équivoque : on avait bel et bien affaire<br />
à un ensemble reproduisant fidèlement la<br />
trame sonore enregistrée. Transparence et<br />
neutralité étaient sans doute les qualités les<br />
plus frappantes à priori, mais elles se distinguaient<br />
aussi dans les détails.<br />
domaine de la sonorisation, Manley continue à <strong>of</strong>frir des produits<br />
audiophiles prisés par plusieurs revues spécialisées.<br />
L’intégré se présente sous une forme de losange, à laquelle on a tronqué<br />
un angle pour en faire la façade avec ses boutons de contrôle du<br />
volume et de la balance stéréo. Les transformateurs, tubes et vis d’ajustements<br />
ont tous été symétriquement disposés sur le dessus du châssis.<br />
Cela constitue un aspect chargé, mais plaira sûrement à l’amateur<br />
de produits audio de style industriel. À l’arrière de l’appareil, le câble<br />
d’alimentation sépare physiquement les côtés droit et gauche du<br />
losange, avec chacun leur connectique spécifique au canal. Tout a été<br />
dupliqué pour contrôler indépendamment les signaux de chaque<br />
canal. Par exemple, pour sélectionner le lecteur de disque audionumérique,<br />
il faut absolument mettre le sélecteur de gauche et de droite à<br />
CD et ainsi de suite, sinon vous vous retrouverez avec deux signaux<br />
différents. Un autre bouton à bascule, qui est fort intéressant et de plus<br />
en plus courant, permet de commuter la topologie d’amplification de<br />
sortie, entre le mode ultra linéaire qui développe 40 watts et le mode<br />
triode qui <strong>of</strong>fre 20 watts. Puissance ou douceur, cela demeure votre<br />
choix au bout des doigts!<br />
En faisant la lecture de la panoplie d’informations disponibles, vous<br />
constaterez que votre musique préférée parcourra un très court chemin<br />
dans l’appareil. Elle entre d’abord dans un tube 12AT7 qui précède<br />
le préamplificateur passif, reconnu pour sa transparence et son<br />
absence de bruit. Vient ensuite l’amplification de puissance assurée par<br />
des EL84 et qui sont polarisés par des tubes 6414. Encore une fois, cette<br />
configuration peut être modifiée en mode triode ou push-pull. Avec le<br />
temps et l’usure normale, sans compter l’utilisation de différentes mar-<br />
QA&V-TED, août-septembre 2009 21
Banc<br />
d’essai<br />
Les préjugés étant de mise dans l’audio,<br />
j’avais quand même quelques réserves à<br />
savoir qu’Adam et Manley <strong>of</strong>fraient<br />
également des produits de studio<br />
et de sonorisation, la transition<br />
entre le pr<strong>of</strong>essionnel et l’audio<br />
haut de gamme pour la maison<br />
n’étant pas toujours à point.<br />
ques de tubes, il est possible et nécessaire de<br />
modifier les tensions de polarisation des tubes.<br />
Pour ce faire, il suffit de s’armer d’un tournevis<br />
et d’accéder directement aux potentiomètres<br />
encastrés, via le dessus de l’appareil. La<br />
documentation fournie par la compagnie permet<br />
de faire ces ajustements avec un minimum<br />
d’équipement. Les performances de<br />
l’amplificateur peuvent donc rester parfaites<br />
tout au long de la vie des tubes.<br />
L’ambiance du concert à la maison<br />
J’étais très curieux lorsque j’ai reçu l’équipement,<br />
puisque je n’avais jamais vraiment eu<br />
de contact avec ces deux compagnies auparavant.<br />
C’est toujours intéressant de faire de<br />
nouvelles découvertes et d’être mis en contact<br />
22 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
avec des produits inconnus, ceux-ci venant<br />
ajouter à l’expérience auditive que l’on<br />
acquiert avec les années et avec l’audition de<br />
dizaines de systèmes stéréophoniques différents.<br />
J’ai donc effectué quelques recherches et<br />
aussi discuté avec le représentant, afin de me<br />
familiariser avec les compagnies et leurs technologies.<br />
Les préjugés étant de mise dans l’audio,<br />
j’avais quand même quelques réserves à<br />
savoir qu’Adam et Manley <strong>of</strong>fraient également<br />
des produits de studio et de sonorisation,<br />
la transition entre le pr<strong>of</strong>essionnel et l’audio<br />
haut de gamme pour la maison n’étant pas<br />
toujours à point. Puisque l’on m’avait fourni<br />
tout le câblage nécessaire afin de faire les branchements,<br />
j’ai donc utilisé celui-ci. Étant<br />
donné la grosseur des câbles et la façon non<br />
usuelle de brancher l’amplificateur, il était plus<br />
difficile de bien les positionner sur le meuble.<br />
Un espace doit être prévu de chaque côté de<br />
l’instrumentation pour accommoder les sorties.<br />
Pendant les quelques semaines de possession,<br />
j’ai pu écouter toutes sortes de musiques<br />
différentes, des plus tranquilles aux plus dynamiques.<br />
Chaque fois, le constat était clair et<br />
sans équivoque : on avait bel et bien affaire à<br />
un ensemble reproduisant fidèlement la trame<br />
sonore enregistrée. Transparence et neutralité<br />
étaient sans doute les qualités les plus frappantes<br />
à priori, mais elles se distinguaient aussi<br />
dans les détails. Ce que je veux dire par là, peut<br />
être expliqué par la manière dont on se fait<br />
une idée de la sonorité en quelques secondes,<br />
lorsque l’on circule de chambre en chambre au<br />
Salon Son et Image. Cela représente vraiment<br />
ce que je ressentais à chaque nouveau<br />
disque écouté. Il y avait ces caractéristiques<br />
prédominantes qui nous frappaient de plein<br />
fouet et ensuite, en écoutant attentivement, je<br />
pouvais clairement concevoir que mes constatations<br />
n’étaient pas que superficielles, elles<br />
s’<strong>of</strong>fraient, de surcroît, dans toutes les facettes<br />
de la reproduction musicale. L’exemple le plus<br />
facile me venant à l’esprit, est le très populaire<br />
Fortuna, Imperatrix Mundi de Carl Orff. Les<br />
envolées musicales nous prennent droit au<br />
cœur avec la puissance du grand orchestre<br />
revenu, vivante grâce à la vivacité et à la neutralité<br />
du couple Adam-Manley. L’effet subjectif<br />
de l’œuvre semble vraiment rendre justice<br />
à l’électronique qui s’évertue à rendre la<br />
prestation la plus près possible d’une salle de<br />
concert. La texture des percussions, l’effet<br />
supersonique des baguettes sur le métal des<br />
cymbales ou bien le long écho produit par les<br />
instruments à vent, nous font réaliser que la
transparence n’était pas qu’éphémère et ne servait<br />
pas qu’à impressionner les auditeurs du<br />
dimanche. Le tout demeurait très soutenu<br />
pour chaque note et pour chaque passage.<br />
Tel un concert, le rendu sonore peut être<br />
aussi imagé comme « en direct » ou si vous<br />
préférez live. Ce genre d’album est tout particulièrement<br />
bien rendu, grâce à l’apport indéniable<br />
de l’ensemble qui semble avoir été clairement<br />
conçu dans cette optique. Est-ce que<br />
mon subconscient me joue des tours ou bien<br />
l’électronique ainsi que les enceintes ont vraiment<br />
été orientées vers cette facette de la<br />
reproduction sonore ? Qu’importe, sur l’album<br />
Underworld Live, qui représente les meilleurs<br />
moments du groupe lors de leur tournée,<br />
fin des années quatre-vingt-dix, on a droit à<br />
un rythme soutenu et très bien aéré. Les basses<br />
sont étonnamment claires et précises pour<br />
une amplification à tubes (en mode ultralinéaire).<br />
Les bruits de foule sont cristallins,<br />
très précis et surtout réalistes. On ressent vraiment<br />
l’ambiance de la tournée à saveur presque<br />
techno industrielle. Malgré cette belle<br />
prestance, ce duo ne vous fera peut-être pas<br />
sentir toute l’émotion musicale comme d’autres<br />
le font, mais en revanche, vous serez ravi<br />
par les autres aspects décrits précédemment. À<br />
chacun ses goûts et ses besoins musicaux. En<br />
l’occurrence, une écoute vous aidera sûrement<br />
à vous mettre en tête ce que je tente de vous<br />
décrire.<br />
Conclusion<br />
Décidément, ce mois-ci, nous avons affaire<br />
à des produits issus de l’expérience studio et<br />
sonorisation dans un format grand public.<br />
Construction robuste et durabilité sont au<br />
rendez-vous, avec inévitablement la sonorité<br />
qui se rattache à ces produits. Les personnes<br />
qui préconisent la pureté du signal sonore, sa<br />
neutralité, sa transparence, voire même l’impression<br />
« en direct », seront assurément<br />
choyées par cet équipement. Assez de puissance<br />
en réserve pour reproduire la dynamique<br />
désirée et assez de complexité pour rendre<br />
l’enregistrement le plus fidèle possible à la réalité.<br />
En terminant, je vois très bien les enceintes<br />
Adam mariées avec une amplification<br />
Bryston ou bien l’amplificateur Manley<br />
agencé avec des enceintes Harbeth. Ces adaptations<br />
représentent sans contredit, d’autres<br />
formules gagnantes.<br />
Renseignements<br />
généraux<br />
Enceinte HM1 d’Adam<br />
Prix : 2300$<br />
Garantie : 10 ans, pièces et main-d’oeuvre<br />
Distributeur : Diffusion <strong>Audio</strong>, tél.: 450.227.3818,<br />
www.diffusion-audio.com;<br />
adam-audio.de/hifi/english/index.htm<br />
Intégré Stingray de Manley<br />
Prix : 2900$<br />
Manufacturier : Manley Laboratories,<br />
tél.: 909.627.4256,<br />
www.manleylabs.com/hifimain99.html<br />
Médiagraphie<br />
Carl Orff, Carmina Burana,<br />
Deutsche Grammophon<br />
Underworld Live, Everything, Everything,<br />
Underworld, Musicrama<br />
QA&V-TED, août-septembre 2009 23
Banc<br />
d’essai<br />
Intégré 650A et lecteur CD 650C de Cambridge <strong>Audio</strong><br />
Un couple passionné<br />
de musique<br />
Je ne sais pas si, comme moi vous avez remarqué, mais avec<br />
«l’avancement » de la technologie audio, on nous propose des chiffres<br />
de plus en plus élevés. Par exemple, la configuration 5.1 est maintenant<br />
désuète et il faut du 7.1, et on entend même parler du 9.1!!! Même<br />
chose avec les watts d’amplification. On voit beaucoup de caissons<br />
de grave afficher des amplifications de 2400 watts et plus!!! Et avec<br />
la venue du Blu-ray, les chiffres ont littéralement explosé. En<br />
l’occurrence, on se demande quand le consommateur obtiendra un peu<br />
de répit dans cette escalade numérique effrénée. Pourtant, la réponse<br />
est là, devant nos oreilles et depuis des décennies : la stéréophonie et<br />
son support numéro un, le disque compact. C’est donc avec une joie<br />
renouvelée que j’ai repris contact avec la reproduction en deux canaux,<br />
sans artifice ni maquillage, et ce, grâce à un duo d’appareils Cambridge<br />
24 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Par FRANÇOIS LEMIEUX flemieux@quebecaudio.com<br />
<strong>Audio</strong> d’une qualité sonore et d’une facilité d’utilisation exceptionnelles,<br />
en l’occurrence l’intégré 650A et le lecteur DC 650C de la série Azur.<br />
Un air de famille…<br />
Dans l’édition des mois de septembre-octobre 2004 du magazine<br />
<strong>Québec</strong> <strong>Audio</strong> & <strong>Vidéo</strong> (mon dieu que le temps passe),<br />
j’avais procédé à l’évaluation de l’intégré 540A et le lecteur 540C<br />
et été enchanté des performances de cet ensemble, somme<br />
toute très abordable. Cette fois-ci, ce sont leurs grands frères qui sont<br />
sur la sellette et comme ils possèdent en grande partie la même génétique,<br />
je me limiterai à en souligner les différences les plus significatives.<br />
D’abord l’intégré, le 650A. On a affaire ici à une conception double<br />
mono, avec l’utilisation d’un solide transformateur torique à dou-
Sur So Nice, l’écho du bloc de<br />
bois se retrouva sur les côtés<br />
de ma position d’écoute,<br />
comme si j’écoutais en mode<br />
ambiophonique! Et toujours<br />
cette sonorité chaleureuse et<br />
soyeuse, sans sibilance exagérée,<br />
un peu à l’image des électroniques<br />
à lampes, mais avec<br />
parfois une légère surbrillance<br />
des hautes fréquences. La<br />
reproduction des voix est très<br />
certainement un des points<br />
forts des Cambridge.<br />
ble enroulement de dimension généreuse.<br />
L’étage de sortie a été redessiné afin de produire<br />
des basses plus intenses, et la puissance<br />
de celui-ci est ainsi portée à 75 watts par canal.<br />
Le sophistiqué circuit de protection et de<br />
monitoring de Cambridge, le CAP5, a été revu<br />
et amélioré afin entre autre d’augmenter la<br />
dynamique disponible. Ce circuit peut même<br />
abaisser automatiquement le contrôle de<br />
volume, advenant un taux de distorsion trop<br />
élevé. Ces modifications devraient facilement<br />
se faire entendre et ce fut effectivement le cas<br />
dans mon installation.<br />
Au niveau de la connectique, pas de changement<br />
si ce n’est, signe des temps, l’ajout d’une<br />
prise stéréophonique de 3,5 mm sur la face<br />
avant, très pratique pour le branchement d’un<br />
lecteur MP3, par exemple. Et pour les amateurs<br />
de galettes noires, ils devront ajouter une<br />
section phono externe afin de rassasier leur<br />
26 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
appétit. Une fonction intéressante qui aurait<br />
pu augmenter l’attrait du 650A, pour les amateurs<br />
de cinéma maison qui veulent conjuguer<br />
émotions fortes et émotions musicales: une<br />
entrée directe vers les circuits d’amplification,<br />
laquelle brille encore par son absence.<br />
La télécommande est toujours aussi élégante<br />
et permet de contrôler le lecteur ainsi<br />
qu’un lecteur iPod couplé à une interface,<br />
comme l’iD50, <strong>of</strong>ferte en option. En passant,<br />
une petite suggestion aux concepteurs de<br />
Cambridge: pourquoi ne pas incorporer une<br />
simple DEL au contrôle de volume, question<br />
de percevoir plus aisément son mouvement?<br />
Le lecteur 650C, quant à lui, renferme des<br />
raffinements importants sous son nouveau<br />
capot ajouré. Il utilise en effet pas moins de<br />
deux convertisseurs numériques/analogiques<br />
montés en circuit double différentiel, soit un<br />
par canal et rien de moins que les excellents<br />
Wolfson WM8740 de configuration 24 bits /<br />
192 kHz, chose vraiment pas commune sur<br />
des appareils de cette gamme de prix. Une<br />
option intéressante quant à ce lecteur réside en<br />
la capacité de choisir deux pentes de filtrations<br />
du signal de sortie analogique, soit Sharp ou<br />
Slow, ces deux filtres possédant des caractéristiques<br />
audio légèrement différentes. Enfin, le<br />
650C fait appel à un tout nouveau système de<br />
transport et d’asservissement entièrement<br />
développé à l’interne par Cambridge.<br />
La réalisation des boîtiers des appareils a<br />
aussi subi des améliorations structurelles afin<br />
de réduire les vibrations de c<strong>of</strong>frets au minimum,<br />
aidés en cela par des pattes dotées de<br />
deux couches d’amortissement. Comme on le<br />
constate, Cambridge n’a pas lésiné sur les<br />
détails et je dois confesser que l’apparence de<br />
ces deux appareils respire la solidité, le raffinement<br />
et l’assurance de performances relevées.
La première surprise,<br />
et elle fut de taille:<br />
la quantité de basses<br />
que cet ensemble<br />
a insufflé à mes belles<br />
Anglaises… Du jamais<br />
entendu! J’ai même<br />
cru que le vibreur<br />
de mon divan avait<br />
trouvé le moyen<br />
de s’alimenter par<br />
magie, par le biais<br />
du signal audio.<br />
Un peu de soleil en musique…<br />
Au moment d’écrire ces lignes (première<br />
semaine de juillet), la température était tellement<br />
moche qu’un peu de musique à consonance<br />
latine me sembla tout indiquée. J’étais<br />
vraiment en manque de chaleur et, de la chaleur,<br />
ce système Azur m’en a donné à revendre…<br />
C’est à « la fille de Cuba », de<br />
Florence K, qu’est revenu l’honneur d’ouvrir<br />
le bal. La première surprise, et elle fut de taille:<br />
la quantité de basses que cet ensemble a insufflé<br />
à mes belles Anglaises…Du jamais entendu!<br />
J’ai même cru que le vibreur de mon<br />
divan avait trouvé le moyen de s’alimenter par<br />
magie, par le biais du signal audio. Des basses<br />
puissantes et généreuses avec un léger embonpoint<br />
remplirent ma pièce d’écoute, comme si<br />
mon gros caisson de grave était toujours de<br />
service. Bien que ce disque ne possède pas<br />
vraiment de vertu audiophile, les instruments<br />
de percussions furent bien délimités dans l’espace,<br />
avec une scène en forme de «U» inversé,<br />
très bien reconstituée par le duo Azur. La prise<br />
de son ne put cacher son origine multipiste,<br />
que les électroniques Cambridge révélèrent<br />
au grand jour, grâce à une transparence largement<br />
au dessus de la moyenne. Par exemple,<br />
la texture de la voix de Florence est plus fouillée<br />
et ciselée que celles des autres chanteurs et<br />
possède une stabilité et une précision supérieures,<br />
rendues à merveille par le système. Le<br />
plancher sonore semblait sans fond, aucun<br />
souffle des électroniques n’était perceptible,<br />
même avec le volume poussé au max. Les<br />
commandes du lecteur 650C sont ultra souples,<br />
rapides et silencieuses, un vrai délice qui<br />
tranche nettement avec les petits lecteurs bas<br />
de gamme qui peuplent la planète…<br />
J’enchaîne avec un de mes disques démo<br />
préférés, un échantillonnage d’enregistrements,<br />
audiophiles cette fois, gracieuseté<br />
d’Usher <strong>Audio</strong>. Le duo bleu a su admirablement<br />
négocier les nombreux genres musicaux<br />
de ce disque avec brio, et surtout une très belle<br />
ouverture des timbres. Sur So Nice, l’écho du<br />
bloc de bois se retrouva sur les côtés de ma<br />
position d’écoute, comme si j’écoutais en<br />
mode ambiophonique ! Et toujours cette<br />
sonorité chaleureuse et soyeuse, sans sibilance<br />
exagérée, un peu à l’image des électroniques à<br />
lampes, mais avec parfois une légère surbrillance<br />
des hautes fréquences. La reproduction<br />
des voix est très certainement un des points<br />
forts des Cambridge. Sur cette même pièce,<br />
la chanteuse était là, devant moi, charnelle,<br />
QA&V-TED, août-septembre 2009 27
presque holographique! Le chœur sur Madona<br />
fut reproduit plus grand que nature, avec<br />
beaucoup d’autorité et d’aisance, d’une cohérence<br />
exemplaire sans trou au centre des deux<br />
enceintes, le tout accompagné de belles réverbérations<br />
de salle au-delà des enceintes.<br />
Au niveau de la dynamique, je ne saurais<br />
dire si les modifications au système CAP5 y sont<br />
pour quelque chose, mais les performances<br />
furent encore une fois éloquentes. Aucune<br />
compression ou embrouillement de la prestation<br />
de la part de Michael Bublé et son Big<br />
Band, en spectacle au Madison Square<br />
Garden. Son interprétation de Me and<br />
Mrs. Jones m’a donné la chaire de poule, grâce<br />
à un haut niveau de musicalité et une séparation<br />
diaphonique exceptionnelle, cette dernière<br />
n’étant peut-être pas étrangère à la<br />
conception double mono du 650A. Seul petit<br />
bémol; un léger durcissement des timbres à<br />
haut volume. Après tout, nous avons affaire à<br />
un intégré et non à une centrale<br />
électrique…L’image scénique fut précise, vaste<br />
et remarquable de réalisme, comme l’a<br />
démontré clairement le positionnement de<br />
Michael en arrière-scène sur la pièce Song for<br />
You, on y sent même un certain dénivelé vers<br />
le bas, superbe!<br />
Les puissantes masses orchestrales ne font<br />
pas peur non plus au couple Azur. Auditionner<br />
le scherzo de la Symphonie no 9 d’Anton<br />
Bruckner, avec son énorme voute sonore<br />
tapissée des instruments de l’orchestre du<br />
Minnesota, suffit pour convaincre même les<br />
plus incrédules. Les basses intenses créèrent<br />
une assise solide en côtoyant les envolées de<br />
cordes en pizzicato, rappelant des airs de valse<br />
entraînants et énergiques à souhait. Le lecteur<br />
650C fit preuve de beaucoup de douceur et de<br />
linéarité, bien perçues dans les dernières notes<br />
s’éteignant doucement, pour laisser place à<br />
l’acoustique généreuse de la salle de concert.<br />
L’intensité sonore fut plus qu’adéquate dans<br />
ma pièce et pas une seule fois je ne suis parvenu<br />
à faire afficher les alarmes du système de<br />
protection. Tout au long des écoutes, le boîtier<br />
du 650A ne fut jamais plus que tiède.<br />
Pour terminer, retour sous le chaud soleil<br />
de Cuba, courtoisie de la rayonnante clarinette<br />
de Paquito D’Rivera sur étiquette<br />
Chesky. Le lecteur accéda rapidement et sans<br />
difficulté à la couche PCM de ce SA-CD<br />
hybride, en étalant le titre The Peanut Vendor<br />
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28 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
de la savanne<br />
sur son affichage bleu ciel. L’admirable définition<br />
de cet enregistrement fut au rendez-vous<br />
dans toutes les parties du spectre; basses, percussions,<br />
saxophone, piano, etc. Les transients<br />
qui peuplent cette prise de son chatoyante,<br />
typique de Chesky, furent très bien découpés<br />
dans l’espace sans interférences les uns sur les<br />
autres, dénotant une grande robustesse de<br />
l’alimentation du 650A et une réserve dynamique<br />
adéquate. Le positionnement des musiciens<br />
de l’avant vers l’arrière fut toujours stable,<br />
accompagné de juste ce qu’il faut d’air<br />
autour d’eux pour nous transporter ailleurs,<br />
sous le ciel Azur du sud. Quel ravissement!<br />
Conclusion<br />
Chaleur, précision, dynamisme, élégance,<br />
que dire de plus de ce duo Cambridge. Écrire<br />
que j’ai apprécié les heures passées en compagnie<br />
de ces appareils serait peu dire. On sait<br />
que la musique possède la capacité de réchauffer<br />
le corps et l’âme et on peut en dire autant<br />
de ces belles électroniques. Pas forcément à<br />
portée de toutes les bourses, elles s’adressent à<br />
ceux qui veulent maximiser l’expérience musicale<br />
et qui sont prêts à débourser, que dis-je,<br />
investir un peu plus pour obtenir une qualité<br />
de construction et sonore exceptionnelles,<br />
pour leurs ducats durement gagnés. Appareillé<br />
à de bonnes enceintes, efficaces et toutes en<br />
douceur, le duo Cambridge saura remplir<br />
votre espace extérieur comme intérieur de<br />
chaleur musicale, beau temps, mauvais temps,<br />
comme peu de systèmes multivoies moyen de<br />
gamme en sont capables. Audition chaudement<br />
recommandée.<br />
Renseignements<br />
généraux<br />
Intégré Azur 650<br />
Prix: 879$<br />
Garantie: 3ans, pièces et main-d’œuvre<br />
Lecteur CD Azur 650C<br />
Prix: 879$<br />
Garantie: 2ans, pièces et main-d’œuvre<br />
Distributeur: Plurison, tél.: 1 866 271-5689,<br />
www.plurison.com; www.cambridgeaudio.com<br />
Médiagraphie<br />
Florence K, La historia de Lola,<br />
Disques Musicor, MQMCD-2395<br />
Be there Musical Sampler, Usher <strong>Audio</strong> CD,<br />
www.welchenmusic.com<br />
Michael Bublé, Michael Bublé Meets Madison<br />
Square Garden, 143/Reprise record, 2-517750<br />
Tutti!, Orchestral sampler HDCD,<br />
Reference Recordings RR-906CD<br />
Paquito D’Rivera, Portraits <strong>of</strong> Cuba,<br />
Chesky SACD298
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d’essai<br />
Intégré Moon i3.3 et le lecteur CD3.3<br />
Simaudio,<br />
des produits québécois<br />
de classe mondiale<br />
Par MICHEL DALLAIRE mdallaire@quebecaudio.com<br />
Le fabricant Simaudio n’a plus vraiment besoin de présentation auprès<br />
des audiophiles québécois. Depuis le début des années 80, cette<br />
entreprise québécoise située maintenant à Boucherville n’a cessé de<br />
produire des amplificateurs et préamplificateurs de qualité et à prix<br />
abordables. Ses légendaires amplificateurs intégrés PW3000 et les<br />
amplificateurs de puissance stéréo Céleste 4070 en sont encore la<br />
preuve de nos jours. Simaudio peut même en faire le service et la<br />
réparation car une bonne partie des pièces d’origine est encore<br />
disponible, même après toutes ces années de bons et loyaux services.<br />
Avec le temps, l’expertise et les méthodes de fabrication de cette<br />
marque se sont considérablement raffinées de même que la diversité de<br />
ses produits. Si bien qu’aujourd’hui, nous avons affaire à un fabricant<br />
30 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
dont les produits haut de gamme sont reconnus à travers le monde par<br />
leur sonorité et leur fiabilité. Avec la nouvelle série Moon 3.3 nous allons<br />
constater que Simaudio à l’intention de frapper fort dans le niveau<br />
supérieur de la gamme moyenne.<br />
Facilité de production<br />
Mais d’abord, quelques mots pour vous décrire l’environnement<br />
de production de cette entreprise qui fabrique tous ses<br />
produits presque de A à Z ici même, tout près de Montréal.<br />
Dans un parc industriel de Boucherville, les installations de<br />
Simaudio occupent une superficie totale de 17000 pieds carrés et<br />
comportent entre autres un atelier spécialisé pour le travail du métal.
On y compte pas moins de trois machines<br />
outils du type CNC dont une HAAS<br />
qui peut travailler sur cinq axes, ce qui<br />
permet de fabriquer sur place presque<br />
toutes les pièces du boîtier de l’ensemble<br />
de leurs produits. Pour la conception,<br />
un département de recherche et<br />
développement s’adjoint les services<br />
de 5 ingénieurs à temps plein et un<br />
total d’une trentaine d’employé(es),<br />
sans compter les consultants de l’extérieur.<br />
Les pièces électroniques et<br />
les circuits imprimés sont fabriqués<br />
sur cahier de charges précis chez<br />
des fournisseurs externes mais<br />
dans la mesure du possible, elles<br />
sont commandées dans des entreprises<br />
locales. Ces circuits imprimés<br />
sont de qualité supérieure<br />
avec des traces de cuivre pur plaquées<br />
or et toutes les soudures<br />
sont effectuées avec de la brasure sans plomb<br />
pour respecter les normes européennes RoHS<br />
qui réglementent l’utilisation de matériaux et<br />
de substances polluantes pour l’environnement.<br />
À cet effet, je vous invite à<br />
consulter le site <strong>of</strong>ficiel de la compagnie,<br />
www.simaudio.com/green.htm, pour avoir<br />
une idée des pratiques environnementales de<br />
Simaudio. Pr<strong>of</strong>itez donc de cette visite pour<br />
faire une tournée virtuelle des ateliers de cette<br />
entreprise.<br />
La nouvelle série 3.3<br />
Cette nouvelle série chapeaute les séries<br />
d’entrés de gamme Moon .5 et Moon 1. Elle est<br />
constituée pour l’instant du lecteur<br />
Moon CD3.3 et de l’amplificateur intégré<br />
Moon i3.3. Ces derniers remplacent respectivement<br />
le lecteur Moon Equinox et l’amplificateur<br />
intégré Moon i-3SE. En procédant à une refonte<br />
totale de ces modèles, Simaudio en a pr<strong>of</strong>ité<br />
pour moderniser l’<strong>of</strong>fre par rapport aux nouvelles<br />
demandes du marché et rationaliser la<br />
production. En effet, les boîtiers des séries .5,<br />
1 et 3.3 se sont harmonisés et partagent plusieurs<br />
éléments semblables. Cette modularité<br />
Dans ce duo, on reconnaît bien<br />
la sonorité Simaudio empreinte de douceur<br />
et de musicalité, un peu à la manière du tube, sans toutefois<br />
démontrer une richesse exacerbée qui pourrait voiler certains détails<br />
utiles à la compréhension d’une œuvre musicale. L’image stéréophonique<br />
est bien formée en largeur et légèrement en retrait dans le<br />
sens de la pr<strong>of</strong>ondeur, ce qui a pour effet de ne pas trop projeter<br />
le message vers l’avant et d’<strong>of</strong>frir une écoute plus permissive<br />
au niveau des enregistrements moins bien réalisés.<br />
des pièces permet des économies d’échelle<br />
pour l’extérieur tout en dégageant une meilleure<br />
marge de manœuvre pour investir là où<br />
ça compte, soit sur les circuits internes. En<br />
comparant le look des anciennes séries avec<br />
celui des nouvelles, on peut constater un peu<br />
moins d’exubérance formelle et un peu plus<br />
de conformité, mais la qualité d’exécution et<br />
la solidité sont toujours au rendez-vous. Vous<br />
savez comme moi, que la quantité de métal<br />
utilisée pour l’extérieur d’un appareil n’a que<br />
peu d’influence sur la qualité du son mais peut<br />
augmenter considérablement les coûts de production.<br />
Sous des allures plus sobres, les nouvelles<br />
séries Moon inspirent encore et toujours<br />
la fiabilité et la confiance. D’ailleurs, tous les<br />
produits Simaudio sont garantis 10 ans et le<br />
service après vente est assuré par le fabricant<br />
lui-même.<br />
Le lecteur Moon CD3.3<br />
Ce nouveau lecteur CD a bénéficié d’un<br />
long travail de développement, surtout au<br />
QA&V-TED, août-septembre 2009 31
Banc<br />
d’essai<br />
niveau de la mécanique de lecture. Pour cette<br />
section, la plupart des fabricants se fient à des<br />
sous-traitants pour se procurer des modèles de<br />
mécanique de lecture incluant le bloc optique<br />
et le circuit de gestion des fonctions de lecture<br />
et d’affichage. Or, ces sous-traitants changent<br />
leurs modèles très fréquemment pour s’adapter<br />
aux tendances du marché, vers des mécaniques<br />
qui peuvent lire tout type de format<br />
audio-visuel (CD/DVD-ROM, DVD-A,<br />
SACD, MP3…etc.). Toutefois, ces mécaniques<br />
multiformats ne sont plus spécialisées<br />
uniquement au standard 16 bits / 44 kHz et<br />
peuvent créer certains problèmes pour les<br />
fabricants qui désirent produire un lecteur<br />
dédié spécifiquement pour la lecture des CD.<br />
Pour le lecteur CD3.3, Simaudio a réglé ce<br />
problème d’approvisionnement en créant son<br />
propre modèle de mécanique de lecture à partir<br />
de pièces détachées, régulièrement disponibles<br />
chez les fournisseurs et d’éléments structuraux,<br />
conçus et machinés précisément dans<br />
leurs ateliers spécialisés pour le travail des<br />
métaux. Le processeur qui gère les fonctions<br />
de lecture et d’affichage en est un programmable<br />
et le s<strong>of</strong>tware maison est accessible en tout<br />
temps, par l’entremise d’une prise RS232<br />
située à l’arrière de l’appareil. Ainsi,<br />
32 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Simaudio peut régulièrement y apporter des<br />
modifications ou des améliorations, ce qui le<br />
dégage des aléas de ruptures de stock fréquemment<br />
rencontrés chez les fournisseurs externes.<br />
Toujours dans un souci de bien faire les<br />
choses, la mécanique du CD3.3 est montée sur<br />
une embase d’aluminium massive qui, un peu<br />
à la manière d’une suspension automobile, est<br />
supportée par quatre piliers comprenant un<br />
gel qui découple la mécanique des vibrations<br />
externes et amortit celles pouvant provenir du<br />
moteur d’entraînement ou du gondolement<br />
du CD lui-même. Donc, ne vous fiez pas à la<br />
minceur du tiroir de chargement pour présager<br />
de la fiabilité ou de la longévité de cette<br />
mécanique de lecture. Le CD3.3 pourra être<br />
réparé et remis à jour pendant plusieurs<br />
années.<br />
Pour les circuits internes, on a affaire à des<br />
techniques de production industrielle ultra<br />
modernes et la section du convertisseur numérique/analogique<br />
fait appel à un suréchantillonnage<br />
interne de 24 bits / 1,411 MHz et des<br />
puces à haute résolution Burr Brown<br />
PCM1798 (24 bits / 192 kHz). Ce convertisseur<br />
est accessible par une entrée SPDIF sur<br />
prises coaxiales du type RCA située à l’arrière<br />
de l’appareil. Cette entrée est sélectionnable<br />
par un bouton/interrupteur sur le devant du<br />
lecteur, ce qui implique que l’on peut se servir<br />
de cette section pour convertir des fichiers<br />
numériques provenant d’un ordinateur, d’un<br />
Simaudio a réglé ce problème<br />
d’approvisionnement<br />
en créant son propre modèle<br />
de mécanique de lecture à<br />
partir de pièces détachées,<br />
régulièrement disponibles<br />
chez les fournisseurs et d’éléments<br />
structuraux, conçus et<br />
machinés précisément dans<br />
leurs ateliers spécialisés pour le<br />
travail des métaux. Le processeur<br />
qui gère les fonctions de<br />
lecture et d’affichage en est un<br />
programmable et le s<strong>of</strong>tware maison<br />
est accessible en tout temps,<br />
par l’entremise d’une prise RS232<br />
située à l’arrière de l’appareil.
serveur musical ou de toute autre source<br />
numérique. Une sortie numérique SPDIF<br />
permet également d’extraire le signal numérique<br />
qui sort directement de la mécanique de<br />
lecture pour le faire traiter par un convertisseur<br />
externe. Dans ce cas, le lecteur CD3.3 est<br />
utilisé uniquement comme transport.<br />
Les sorties analogiques sont quant à elles<br />
doublées, dont une au standard RCA et l’autre<br />
sur prises XLR balancées, ce qui m’a permis<br />
de brancher deux lecteurs CD ou deux<br />
amplificateurs de casque d’écoute pour fin de<br />
comparaison. Comme nous pouvons le<br />
constater, la connectique de ce lecteur est assez<br />
complète pour parer à presque toutes les situations<br />
d’utilisation et même combler les<br />
besoins d’un chroniqueur audio. Sur la face<br />
avant, l’afficheur possède des chiffres assez<br />
gros pour être lus à bonne distance et procurer<br />
un confort d’utilisation rarement rencontré<br />
sur un lecteur CD. Un petit détail ergonomique<br />
grandement apprécié par les<br />
utilisateurs de plus de 50 ans comme moi. La<br />
suite de boutons arborant cette face avant<br />
nous réfère aux fonctions habituelles d’un lecteur<br />
CD.<br />
Intégré Moon i3.3<br />
Il comporte un boîtier relativement compact<br />
et semblable à celui du lecteur CD3.3, à la<br />
différence près que sur le devant, on y retrouve<br />
le contrôle de volume à l’extrême droite et des<br />
boutons de navigation à travers les multiples<br />
entrées toutes répertoriées sur l’afficheur et<br />
sélectionnables sur la télécommande. L’autre<br />
particularité est attribuable au fait que les<br />
côtés comportent des rainures plus pr<strong>of</strong>ondes,<br />
jouant le rôle d’ailettes de refroidissement<br />
pour les transistors de sortie. Ces ailettes nous<br />
montrent bien l’attention que porte<br />
Simaudio aux détails de fabrication car elles<br />
sont horizontales et orientées vers le haut, ce<br />
qui visuellement est plus élégant. Pour conserver<br />
un bon facteur de refroidissement,<br />
Simaudio a parsemé la paroi verticale de ces<br />
ailettes de plusieurs petits trous qui, conjugués<br />
avec l’orientation des ailettes vers le haut, assurent<br />
une convection naturelle de la chaleur de<br />
l’intérieur vers l’extérieur du boîtier. Toujours<br />
sur la face avant, on y retrouve également une<br />
prise de casque d’écoute branchée presque<br />
directement à la sortie des bornes de hauts<br />
parleurs avec un bouton speakers <strong>of</strong>f/speakers<br />
on. Donc, la qualité de cette prise de casque<br />
est évidente et sa compatibilité est universelle.<br />
Juste à côté de cette prise, on en retrouve une<br />
autre plus petite pour brancher un lecteur<br />
MP3 ou tout autre périphérique du genre,<br />
modernité oblige.<br />
Cet intégré fait partie de la nouvelle génération<br />
d’amplificateur ultra moderne avec une<br />
architecture modulaire ouverte vers l’avenir.<br />
On peut le commander de base pour une<br />
somme d’environ 3300$ et ajouter au fur et<br />
à mesure que nos besoins évoluent, une carte<br />
phono pour table tournante, un convertisseur<br />
> Confectionnés entièrement à la main,<br />
les cônes « WMD » nécessitent une<br />
vingtaine d’opérations complexes<br />
pour leur réalisation. Un savoir-faire<br />
unique pour une rigidité au moins<br />
20 fois supérieure à celle des matériaux<br />
concurrents. Ici, pas de secret,<br />
juste de la technologie.<br />
3 795 $ / la paire<br />
Disponible en finition exclusive :<br />
rouge impérial et noir satiné.<br />
Pour son 30ième anniversaire, Focal est fière d’introduire en édition limitée, la nouvelle enceinte Chorus<br />
826 W. Cette enceinte incorpore la technologie de cône sandwich composite WMD - membrane utilisée<br />
sur les modèles haut de gamme - et un excellent filtre séparateur ; le tout incorporé dans un c<strong>of</strong>fret<br />
exceptionnellement rigide, augmentant ainsi la performance de la 826 W à des niveaux supérieurs.<br />
Les améliorations de cette nouvelle enceinte, au niveau de la définition et du dynamisme, sont subtiles<br />
mais tout de même considérables. Cette abordable enceinte haut de gamme symbolise l’équilibre<br />
parfait de la musicalité et des valeurs fondamentales de Focal — "The Spirit <strong>of</strong> Sound".<br />
numérique-analogique avec entrée USB ainsi<br />
que des entrée balancées sur prise XLR. La<br />
version complètement équipée de l’i3.3 s’acquiert<br />
autour des 4000$. Sa puissance est spécifiée<br />
à 100 watts/canal sous une charge de<br />
8 ohms et 200 watts/canal pour 4 ohms. La<br />
grosseur du transformateur toroïdal utilisé<br />
nous rassure sur ces spécifications et je me suis<br />
laissé dire que certains utilisateurs ont obtenu<br />
de très bons résultats avec des panneaux élec-<br />
QA&V-TED, août-septembre 2009 33
trostatiques, renommés pour avoir des courbes<br />
d’impédances difficiles pour les amplificateurs.<br />
«Fly me to the Moon»<br />
Comme le dit cette chanson écrite en 1954<br />
par Bart Howard, laissons ce duo de Moon<br />
m’emporter vers la lune. Les écoutes se sont<br />
effectuées séparément puis en duo pour bien<br />
cerner la personnalité de chacun des appareils.<br />
Le lecteur CD3.3 et l’intégré i3.3 semblent<br />
avoir été conçus pour jouer ensemble et leurs<br />
personnalités respectives se ressemblent beaucoup.<br />
La plupart du temps, les deux appareils<br />
ont été reliés entre eux par l’entremise des<br />
connections balancées XLR mais pour ceux<br />
qui n’auront pas cette option sur l’amplificateur,<br />
soyez assurés que les prises RCA sont toutes<br />
aussi bonnes. Dans ce duo, on reconnaît<br />
bien la sonorité Simaudio empreinte de douceur<br />
et de musicalité, un peu à la manière du<br />
tube, sans toutefois démontrer une richesse<br />
exacerbée qui pourrait voiler certains détails<br />
utiles à la compréhension d’une œuvre musicale.<br />
L’image stéréophonique est bien formée<br />
en largeur et légèrement en retrait dans le sens<br />
de la pr<strong>of</strong>ondeur, ce qui a pour effet de ne pas<br />
trop projeter le message vers l’avant et d’<strong>of</strong>frir<br />
une écoute plus permissive au niveau des enregistrements<br />
moins bien réalisés. Les timbres<br />
sont d’une belle neutralité et on distingue sans<br />
problème la tessiture des différents instruments.<br />
La transparence est en ligne avec les<br />
appareils de cette gamme de prix et l’étendue<br />
de la bande passante est très large.<br />
Le Moon i3.3 développe une puissance et un<br />
contrôle dynamique surprenant pour cette<br />
classe d’amplification, ce qui permet à son<br />
possesseur de voir venir à peu près n’importe<br />
quel type d’enceinte. Dans ma salle relativement<br />
spacieuse et à aire ouverte, mes<br />
Harbeth SHL5 ont pu atteindre le maximum<br />
de ce qu’elles peuvent donner dans les basses<br />
fréquences, en présentant une assise que je ne<br />
leur connaissais pas. Le lecteur CD3.3 a su<br />
34 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
quant à lui, magnifier la qualité des timbres de<br />
mes enceintes en supportant le côté charnel de<br />
ces dernières et en <strong>of</strong>frant une ouverture dans<br />
le haut médium qui n’appelle aucune critique.<br />
Mon incontournable CD du Hadouk<br />
Trio intitulé Now a été reproduit de façon plus<br />
que compétente, et particulièrement sur la<br />
pièce numéro 5, où les basses fréquences semblent<br />
provenir de l’au-delà tellement elles sont<br />
pr<strong>of</strong>ondes. Sur la pièce numéro 6 du CD Quiet<br />
Letters du groupe Bliss, les basses fréquences<br />
sont également abyssales et l’intégré i3.3 les<br />
reproduit sans coup férir, tout en procurant<br />
une belle présence et une belle spatialité sur la<br />
voix éthérée de la chanteuse Xenia Lach-<br />
Nielsen. Du côté de la musique, disons plus<br />
classique, c’est un sans faute avec la reproduction<br />
du Stabat Mater de Vivaldi, interprété par<br />
Livia Boudai sur étiquette Ungaroton de<br />
1988 et repris par Marie-Nicole Lemieux en<br />
2007 sur étiquette Naïve. Ces chanteuses<br />
mezzo soprano sont bien en chair et en os avec<br />
des voix qui vous font vivre tout l’émotion de<br />
cette œuvre.<br />
J’ai pu tester le convertisseur numériqueanalogique<br />
optionnel de l’amplificateur, avec<br />
des fichiers WAV acheminés directement de<br />
mon ordinateur qui possède des sorties USB<br />
et SPDIF. Dans les deux cas, la sonorité était<br />
excellente, voire même surprenante pour un<br />
tel médium. J’imagine fort bien qu’avec des<br />
fichiers en haute résolution du type 24 bits/<br />
96 kHz, les résultats seront encore plus<br />
impressionnants. Pour ce qui est du convertisseur<br />
numérique-analogique, intégré au lecteur<br />
CD et accessible par une entrée SPDIF, je n’ai<br />
pas pu en faire le test ne possédant pas d’ordinateur<br />
portatif. Au départ, sa sonorité est<br />
excellente et sa compatibilité avec des transports<br />
comme un lecteur DVD n’a pas causé<br />
de problème. J’aurais aimé tester la carte<br />
phono mais n’ayant plus de table tournante,<br />
je ne pourrai commenter sur cette option. Par<br />
contre, si je me fie à la qualité des cartes phono<br />
externes fabriquées par Simaudio, j’estime<br />
qu’il n’y a aucune inquiétude à avoir de ce<br />
côté.<br />
«In others words»<br />
Cette expression a remplacé le titre de la<br />
chanson Fly Me to the Moon quelques années<br />
plus tard, lorsqu’elle fut interprétée par Frank<br />
Sinatra. En d’autres mots, voici ma conclusion<br />
sur ce séduisant duo Moon 3.3 qui vient<br />
renforcer les rangs de l’un de nos meilleurs<br />
fabricants. Ce duo est à l’aise avec tous les<br />
types de musique et sa polyvalence lui permet<br />
de danser sur à peu près n’importe quelle scène<br />
et avec n’importe quel partenaire, qui se présenteront<br />
à lui dans votre salle d’écoute. Je<br />
crois même qu’il fera des merveilles avec les<br />
enceintes actuelles qui ont souvent tendance à<br />
être un peu trop axées sur les hautes fréquences.<br />
Que dire de plus, sinon qu’ils sont des produits<br />
bien de chez nous, fabriqués à toute<br />
épreuve et dont le service après vente ne sera<br />
pas un jeu à la roulette russe. Personnellement,<br />
et en tant que chroniquer audio, le lecteur<br />
CD3.3 m’a rendu de grands services lors de mes<br />
différents essais sur d’autres appareils et on<br />
peut le considérer comme un outil de travail<br />
fiable et précis. La polyvalence et la modularité<br />
de ces deux appareils les préservent d’une<br />
désuétude trop rapide et à mon humble avis,<br />
ils représentent un bon investissement dans le<br />
temps. Ajoutez à cela une sonorité et une ergonomie<br />
qui répondent bien à la réalité du marché<br />
actuel et vous obtenez des appareils de<br />
classe mondiale qui n’ont rien à envier de la<br />
concurrence. Bravo Simaudio et continuez<br />
de nous décrocher la lune avec des produits<br />
conçus intelligemment.<br />
Renseignements<br />
généraux<br />
Intégré Moon i3.3<br />
Prix: 3300$ pour la version standard et 4000$<br />
pour la version DPX *<br />
Garantie: 10 ans, pièces et main-d’oeuvre<br />
Lecteur CD Moon CD3.3<br />
Prix: 3000$ et 3200$ pour la version avec<br />
entrée balancée<br />
Garantie: 10 ans, pièces et main-d’oeuvre, 3 ans<br />
pour la mécanique<br />
Distributeur: Simaudio Ltée, tél.: 450 449-2212<br />
ou 1 877 980-2400, www.simaudio.com<br />
* La version DPX inclut toutes les options possibles.<br />
Par contre, le client ne peut acheter qu’une<br />
option à la fois selon ses besoins.<br />
Médiagraphie<br />
Anna Maria Jopek, Barefoot, Universal 016299-2<br />
Bliss, Quiet Letters, Quango, QMG 1003-2<br />
Hadouk Trio, Now, Celluloid 67039-2<br />
Livia Budai, Stabat Mater de Vivaldi,<br />
Hungaroton/White Label, HRC074<br />
Marie-Nicole Lemieux, Stabat Mater de Vivaldi,<br />
Naïve, OP 30453
Banc<br />
d’essai<br />
Platine tourne-disque Diva I d’AVID HIFI<br />
Toute la vérité<br />
rien que la vérité<br />
Par MARIO POIRIER mpoirier@quebecaudio.com<br />
Je le jure, ce n’est pas moi qui affirme ceci, mais bien la firme<br />
Britannique AVID HIFI.“The Truth, nothing more, nothing less”<br />
telle est la mission que s’est donné AVID HIFI. Alors moi, c’est<br />
toute la vérité et rien que la vérité que je vous jure de dire sur<br />
la platine tourne-disque AVID Diva II.<br />
Cela fait plus de 20 ans que la firme Britannique AVID HIFI<br />
nous propose ses composantes audio de grande qualité. Situé<br />
dans la région de Huntingdon, Cambridgeshire en Angleterre,<br />
AVID HIFI, grâce à ses installations des plus modernes, a su<br />
produire des platines de hautes performances. Je pense entre autre à<br />
leur modèle Acutus et Sequel. La Diva a tout d’abord été créée pour le<br />
marché japonais, a été esthétiquement déclassée quand celui-ci a été<br />
abandonné, et s’est retrouvée par la suite sur un marché exclusivement<br />
occidental. La grande qualité des matériaux utilisés a aussi fait monter<br />
son coût de production, et donc, son prix de vente. Exit donc la<br />
Diva... Pourtant, les heureux propriétaires se sont vite rendu compte<br />
que leur Diva leur apportait bien plus que ce pour quoi elle était<br />
conçue. Le bouche-à-oreille devenant important, il est remonté aux<br />
oreilles des gens de chez AVID HIFI, lesquels se sont repenchés sur<br />
la bête et ont décidé de la rééditer, avec néanmoins quelques améliorations.<br />
36 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Comme nous le savons, toute matière vibre, mais AVID utilise des<br />
matériaux qui vont avoir des contre-effets, plutôt que des matériaux<br />
qui auraient tendance à vibrer sympathiquement. La Diva II utilise le<br />
principe de l’inertie pour éliminer les vibrations indésirables, ennemies<br />
des platines tourne-disques. Le plateau en MDF est recouvert de liège,<br />
tout comme les consœurs de la Diva II; la Sequel et la Volvere. Le résultat<br />
a pour effet d’éliminer toutes vibrations qui viendraient colorer le<br />
son du disque. Ce dernier est aussi bien fixé au plateau par un généreux<br />
galet presseur en acier massif qui se visse sur le pivot. Toute énergie<br />
vibratoire est rapidement canalisée vers le sous-plateau, grâce au<br />
système de roulement à billes inversé. L’isolement du châssis principal<br />
est aussi critique afin de s’assurer qu’il n’y aura aucune vibration exté-
ieure qui pourrait venir ajouter de la coloration<br />
indésirable. Par ailleurs, AVID a utilisé un<br />
système de suspension à triples couches élastomères,<br />
s’accompagnant d’un composé unique<br />
de Sorbothane. Principe également utilisé<br />
dans leur plate-forme de soutien, donnant un<br />
isolement mécanique optimal de la surface<br />
jeu, ayant pour résultat une meilleure précision<br />
et résolution dans les détails. La Diva II<br />
bénéficie donc d’une isolation complète, face<br />
à n’importe quelles vibrations externes ou<br />
internes.<br />
Le châssis moulé d’une pièce en aluminium<br />
a été refondu, pour amener à néant les vibrations<br />
et autres pertes de couleur qui pouvaient<br />
subsister entre le roulement et le plateau. Ledit<br />
roulement est le même que sur les autres platines<br />
de la gamme, fabriqué à base de saphir,<br />
de carbure, de tungstène et d’acier inoxydable<br />
et, ainsi, aucune vibration ne sera transmise au<br />
support de bras ou au bras de lecture luimême.<br />
Le support de bras est préparé pour<br />
recevoir des bras de type SME, et avec certains<br />
adaptateurs, nous pouvons y installer à peu<br />
près tous les modèles sûrs de bras sur le marché.<br />
La platine tourne-disque que j’ai reçue<br />
pour fin d’essai, est venue avec un bras RB-301<br />
de Rega, la version améliorée du fameux<br />
RB-300. Il n’y a qu’un petit «1» de différence<br />
dans la nomenclature, mais les changements<br />
sont nettement plus apparents, à mon avis. Le<br />
RB-301 est un excellent choix, ce mariage brasplatine<br />
en fait un appareil des plus fiables et<br />
des plus versatiles. Le bras de lecture RB-301<br />
convient à d’innombrables cartouches de lecture.<br />
J’y ai monté une cartouche Aurum Beta S<br />
de Clearaudio que j’avais sous la main, cette<br />
dernière affichant en l’occurrence une excellente<br />
performance.<br />
C’est un bloc d’alimentation séparé qui<br />
fournit le courant au puissant moteur découplé,<br />
ce qui <strong>of</strong>fre une extraordinaire stabilité de<br />
la vitesse d’entraînement et un son très dynamique.<br />
Ajoutez à cela un design minimaliste<br />
et vous obtenez une magnifique pièce totalement<br />
intemporelle.<br />
La parole est à vous<br />
Je ne connais rien de plus difficile pour une<br />
platine tourne-disque, qu’un enregistrement<br />
de piano. Si on connaît bien l’instrument,<br />
tous les défauts de la platine vont transparaître.<br />
J’ai donc choisi un superbe enregistrement<br />
de référence, par acquit de conscience (et par<br />
pur plaisir personnel), les Sonates pour piano<br />
de Beethoven par Claudio Arrau, sur étiquette<br />
Philips. Les sonates choisies sont celles<br />
enregistrées en 1985, donc son troisième<br />
cycle de cet Opus. Arrau est plus que mature,<br />
je dirais même au-delà de la « maturité ». Cette<br />
fois, le grand poète qu’est Arrau nous livre sa<br />
vision de la Sonate : clé de voûte de toute l’œuvre<br />
beethovénienne. Il affirme et y impose un<br />
moule implacable, contrairement à trop de<br />
pianistes qui se sont laissé halluciner par les<br />
déploiements de cette œuvre, dans des univers<br />
quasi mystiques. Son toucher, la sérénité de sa<br />
pulsation rythmique à la limite de l’extrême<br />
lenteur, renouvelle la perception que l’on peut<br />
avoir de la fameuse Ariette, décrite si souvent<br />
comme la dissolution d’un corps simple. La<br />
cadence parfaite qui en est le thème, dans les<br />
variations infinies. Leçon de rigueur, leçon de<br />
retenue, intelligence toute courte, Arrau<br />
s’impose, tout simplement. Arrau disait<br />
« J’écoutais ma mère donner des leçons, je l’entendais<br />
jouer. C’est ainsi que j’ai fait mon éducation.<br />
J’ai su mes notes avant mes lettres, et j’ai toujours<br />
mémorisé la musique en la lisant, jamais en<br />
l’écoutant. Mon seul désir était de jouer du piano ».<br />
Ces sonates d’Arrau sont parmi les plus belles<br />
jamais enregistrées. Les silences sont aussi<br />
importants que les sons et la Diva II respecte<br />
41 ans<br />
de passion<br />
Sonus faber<br />
Chef-d’oeuvre du savoir-faire italien<br />
Modèle Toy, tablette ou autoportante Modèle Liute<br />
Le plus grand choix d’électroniques de qualité<br />
9343, Lajeunesse, Montréal – Tél. (514) 389-1377 SAUVÉ<br />
www.filtronique.com<br />
QA&V-TED, août-septembre 2009 37
Banc<br />
d’essai<br />
ces silences. La Diva II ne nous donne que la<br />
vérité, seulement que la vérité. Rien de plus,<br />
rien de moins.<br />
Les Preuves<br />
Au Festival International de Jazz de<br />
Montréal, ce week-end, le maître du piano<br />
latin-jazz Chucho Valdez a exécuté une pièce<br />
hommage à Joe Zawinul, ce qui m’a donné<br />
envie de réentendre l’album Heavy Weather du<br />
groupe Weather Report. Le jazzman autrichien<br />
Joe Zawinul est l’un des rares<br />
Européens à avoir fait l’histoire du jazz. En<br />
effet, il a collaboré avec Miles Davis qui avait<br />
l’art de regrouper autour de lui des musiciens<br />
qui lui apportaient des idées nouvelles. Il a<br />
également marqué le « jazz fusion ». Quiconque<br />
avait encore des doutes à son sujet, a<br />
bien vite été détrompé au début des<br />
années 70. À cette époque, Joe Zawinul<br />
fonde Weather Report avec Wayne Shorter<br />
et donne un tournant pop à sa carrière.<br />
Toutefois, il n’a jamais été un adepte de la simplicité.<br />
On peut le sentir dans Birdland, un<br />
standard à la structure complexe, dédié au<br />
club de jazz éponyme de New York où<br />
Zawinul aimait se rendre. Virtuose et d’une<br />
ténacité féroce, Joe Zawinul est une légende<br />
vivante! Il a été nommé meilleur pianiste et<br />
meilleur claviériste plus d’une vingtaine de<br />
fois et son groupe Weather Report a reçu<br />
pareils honneurs à 15 reprises. Ici, la Diva II ne<br />
fait pas honte au groupe. Le jeu subtil de Jaco<br />
Pastorius a été révélé de façon magistrale par<br />
cette petite platine. Autant dans les moments<br />
de beau temps que dans les tourmentes des<br />
lourdes températures, la Diva II m’a bien<br />
rendu son Bulletin Météo.<br />
38 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
La Diva II utilise le principe de l’inertie pour éliminer les<br />
vibrations indésirables, ennemies des platines tourne-disques.<br />
Le plateau en MDF est recouvert de liège, tout comme les<br />
consœurs de la Diva II; la Sequel et la Volvere. Le résultat<br />
a pour effet d’éliminer toutes vibrations qui viendraient<br />
colorer le son du disque.<br />
Le plaidoyer<br />
Dans un autre ton, je choisis le superbe<br />
enregistrement de la Messe de Requiem de<br />
Verdi, sous la direction de Claudio Abbado.<br />
Cette lecture rivalise avec les versions légendaires<br />
qui l’ont précédée, soit celles de<br />
Toscanini, de Sabata, de Giulini ou de<br />
Muti. Abbado est fidèle à l’esprit dans lequel<br />
Verdi composa cette messe; son geste est<br />
ferme, le tempo résolument vif. Accords puissants<br />
tous droits, Abbado n’est ni sobre, ni<br />
triste, ni austère. La confiance, la respiration<br />
et l’intimité qui lient les musiciens à leur maestro<br />
sont immédiatement saluées. Glissements<br />
harmoniques Domine Jesu, fanfares Tuba<br />
mirum, du Dies irae, Abbado tient ses troupes<br />
de bout en bout, s’engage avec elles, s’emporte,<br />
s’ébroue, se fait discret, présence à la fois<br />
invisible et démiurgique. Le travail de<br />
Romano Gandolfi accompli sur les chœurs<br />
est admirable, d’une précision sans faille, dont<br />
chaque voix semble habitée et portée par un<br />
seul et même souffle.<br />
Ici, la Diva II ne vole pas la vedette mais met<br />
en valeur la sublime voix de la diva Katia<br />
Ricciarelli. Silencieuse, d’une précision à<br />
couper le souffle, la Diva II se fait oublier pour<br />
laisser toute la place à la musique, et ceci, chers<br />
lecteurs, c’est la qualité première d’un bon<br />
appareil audio. Dans cette reproduction d’une<br />
œuvre sur le Jugement Dernier, AVID est jugé<br />
bon premier.
Le verdict<br />
La platine Diva II d’AVID s’est avérée une<br />
excellente platine tourne-disque: le choix de<br />
ses matériaux inertes, sa conception déviant<br />
toute vibration parasite vers des points morts,<br />
la sobriété apparente de son design en font<br />
indubitablement une gagnante. On atteint<br />
UN AN<br />
20%<br />
D’ESCOMPTE<br />
2 ANS<br />
30%<br />
D’ESCOMPTE<br />
avec cette platine, et ce, avec un budget plus<br />
que raisonnable, des niveaux d’écoute remarquables,<br />
dignes des platines haut de gamme.<br />
Sa sonorité est à la fois agréable, onctueuse et<br />
riche, agrémentée d’une basse ample, articulée<br />
et ferme. Sa dynamique est fort généreuse,<br />
mais sans jamais tomber dans l’excès et l’exa-<br />
gération, et ce, même dans les passages les plus<br />
complexes. AVID, enrichi de son expérience,<br />
de son savoir-faire et de ses réussites, nous a<br />
concocté une petite recette-miracle pour les<br />
audiophiles moins fortunés. AVID HIFI a<br />
tenu promesse: toute la vérité, rien que la<br />
vérité.<br />
Renseignements<br />
généraux<br />
Prix : 2600$<br />
Garantie : 3 ans, pièces et main-d’oeuvre<br />
Distributeur : Dimexs Inc., tél. : 514.333.5444,<br />
www.dimexs.com; www.avidhifi.co.uk<br />
Médiagraphie<br />
Claudio Arrau, Les sonates pour piano<br />
de Beethoven, Philips, 420 154-2<br />
Weather Report, Heavy Weather,<br />
Columbia, PC34418<br />
Claudio Abbado, La Messe de Requiem de Verdi,<br />
Deutch Grammophon, 2707-120<br />
Bulletin d’ABONNEMENT<br />
Carte de crédit: MasterCard VISA Date d’expiration:<br />
N o Carte:<br />
Signature:<br />
UN AN (6 numéros) 20% D’ESCOMPTE<br />
Cet abonnement m’est <strong>of</strong>fert à 35,21$ taxes et envoi postal inclus.<br />
2 ANS (12 numéros) 30% D’ESCOMPTE<br />
Cet abonnement m’est <strong>of</strong>fert à 61,62$ taxes et envoi postal inclus.<br />
CHÈQUE ou MANDAT POSTE à l’ordre de : Les Éditions Mizka inc.<br />
Nom: Prénom:<br />
Adresse: Appartement:<br />
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Allouez de 6 à 8 semaines pour la livraison du premier magazine. Prix en kiosque 6,50$ + taxes<br />
Volume16, numéro 4, août-septembre 2009
Évènements<br />
Activité annuelle de Stéréo Plus au Mont-Tremblant<br />
Pioneer Canada - fournisseur de produits « audio » par excellence, voté par les<br />
marchands, de gauche à droite : Frédéric Bourgeois (Représentant des ventes),<br />
Daniel Perrault (Directeur des ventes pour l’est du Canada), Bruce Schepers<br />
(Vice-Président) Richard Roy (Président Groupe Stéréo Plus), Robert Mony<br />
et Yvan Turcotte (Représentants des ventes).<br />
Panasonic Canada - fournisseur de produits « vidéo » par excellence, voté par<br />
les marchands, de gauche à droite : Chuck Ward (Vice-Président), Richard Roy<br />
(Président Groupe Stéréo Plus), Richard Lanctôt (Directeur des ventes pour<br />
l’est du Canada) et Stéphane Fillion (Représentant des ventes).<br />
Comme à chaque année au mois de juin, les marchands franchisés<br />
Stéréo Plus et Zone Électronique se réunissaient cette fois-ci au Mont-<br />
Tremblant, pour mieux discuter de la marche à suivre pour les prochains<br />
mois et naturellement pour bien fêter et récompenser ceux et<br />
celles qui se sont surpassés lors de la dernière année, autant au niveau<br />
détaillants que représentants, des différentes compagnies desservant ces<br />
boutiques. Il est toujours intéressant pour les représentants <strong>of</strong>frant un<br />
excellent service, d’être remerciés pour leurs bons services. Lors de cet<br />
évènement spécifique, intitulé «Gala des Stars», les propriétaires de différentes<br />
boutiques ont reçu les honneurs quant à leurs différents nombres<br />
d’années de service, entre autres: Amos – 25 ans, Drummondville<br />
et Lévis – 20 ans, Cap-de-la-Madeleine, Lachute, Louiseville et St-<br />
Jérôme – 10 ans, ainsi que Magog – 5 ans. Nous vous invitons à voir<br />
les photos attestant le tout, dans le cadre du montage de cet article.<br />
Par contre, une fois la fête terminée, on passe aux choses sérieuses<br />
lors de l’exposition de nouveaux produits de tous acabits, au Centre<br />
des congrès de Tremblant. Donc, les représentants de nombreuses<br />
compagnies sont venus en force (plus de 34 fournisseurs) pour bien<br />
présenter les produits dernier cri, et voir avec les différents détaillants<br />
40 40 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Sony Canada - fournisseur ayant la meilleure communication et la meilleure<br />
gestion auprès des marchands, de gauche à droite : André-Daniel Giroux<br />
(Adjoint au marchandisage Groupe Stéréo Plus), Claude Chartrand<br />
(Directeur des ventes pour l’est du Canada), Enzo Di Giovanni (Représentant<br />
des ventes), Richard Roy (Président Groupe Stéréo Plus) et Mario Chieco<br />
(Représentant des ventes).<br />
Les 25 ans de Stéréo Plus Amos, de gauche à droite : du groupe Stéréo Plus,<br />
André-Daniel Giroux (Adjoint au marchandisage), Johanne Berger-Paquin<br />
(Vice-présidente administration), Stéphane Lajoie (Propriétaire de Stéréo Plus<br />
Amos) et Richard Roy (Président Groupe Stéréo Plus).<br />
Les 20 ans de Stéréo Plus Drummondville, de gauche à droite : du groupe<br />
Stéréo Plus, André-Daniel Giroux (Adjoint au marchandisage), Johanne<br />
Berger-Paquin (Vice-présidente administration), Marc Labossière (Propriétaire,<br />
Stéréo Plus Drummondville) et Richard Roy (Président Groupe Stéréo<br />
Plus).<br />
les promotions plausibles qu’ils pourront <strong>of</strong>frir à leur clientèle respective.<br />
Les marchands sont là pour mieux sélectionner les produits qu’ils<br />
croient pouvoir vous intéresser, lors de vos prochains achats. Rendezvous<br />
auprès de votre détaillant local, afin de voir et découvrir les toutes<br />
dernières nouveautés en électronique.
Classé – La puissance derrière Bowers & Wilkins<br />
En matière de performance audio, certaines synergies sont magiques.<br />
Comme membre du groupe B&W, nous n’avons rien laissé au hasard pour que<br />
Classé constitue le parfait complément aux enceintes B&W. Comptant sur<br />
des décennies d’expérience et sur une expertise reconnue, nous avons relevé<br />
le défi. Nous sommes ravis de constater que, partout dans le monde,<br />
les pr<strong>of</strong>essionnels, les consommateurs et les critiques de l’audio<br />
reconnaissent la beauté de cette alliance.<br />
Faites-en l’écoute chez un détaillant autorisé B&W et Classe<br />
Classé — chaque détail compte.
Évènements<br />
Du nouveau sur la Rive-Sud!<br />
Par LUCIE BEAUCHAMP lucieb@quebecaudio.com<br />
La boutique Solutions <strong>Audio</strong> <strong>Vidéo</strong> inc.,<br />
nous avait conviés à leur évènement «Portes<br />
ouvertes», lors du dévoilement de leurs nouveaux<br />
locaux situés au 3035, rue Bernard-<br />
Pilon à St-Mathieu-de-Beloeil. Cette entreprise<br />
œuvre dans le marché dit «Commercial»<br />
depuis un bon trois ans et plus déjà, ayant<br />
comme clients principaux BestBuy, Future<br />
Shop et Solotech. Ils se spécialisent dans<br />
l’installation de tous systèmes de câblage<br />
structuré, de systèmes de son et d’intercom<br />
avant l’ouverture de nouvelles boutiques; c’est<br />
donc une solution clef en main qu’ils <strong>of</strong>frent à<br />
ces clients, selon les devis techniques fournis<br />
par ces derniers.<br />
Le secteur «Résidentiel» compte également<br />
beaucoup dans leurs réalisations, que ce soit<br />
au niveau d’installation de salles de cinéma<br />
maison, de systèmes de domotique, de systèmes<br />
de son d’ambiance ou de câblage structuré,<br />
pour rendre le tout le plus homogène<br />
possible. Les équipes en place sont compétentes<br />
et pr<strong>of</strong>essionnelles et vous <strong>of</strong>frent un service<br />
de première classe.<br />
Leur nouvel emplacement, avec ses quatre<br />
à cinq salles d’écoute différentes, vous donnera<br />
le goût de revoir votre salle de divertissement<br />
ou d’en instaurer une nouvelle selon<br />
vos besoins. N’oublions pas que la technologie<br />
du sans fil peut venir en aide à bien des situa-<br />
42 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
tions! Solutions <strong>Audio</strong> <strong>Vidéo</strong> a l’expérience<br />
nécessaire pour bien vous guider dans le choix<br />
de solutions adaptées à votre situation précise.<br />
En plus de leur savoir-faire, ils <strong>of</strong>frent<br />
également une gamme de produits forts intéressants,<br />
tels que le système de son sans fil<br />
Sonos, des enceintes KEF, Celestion, Cerwin-<br />
Vega, Genelec, des processeurs ambiophoniques<br />
B&K, Integra, des écrans-téléviseurs<br />
Sharp, Toshiba, etc.<br />
Le propriétaire, monsieur Serge Mayer, et<br />
ses équipes multi-disciplinaires vous invitent<br />
à venir les rencontrer sous peu, dans leurs<br />
nouvelles salles de montre situées au 3035,<br />
rue Bernard-Pilon à St-Mathieu-de-Beloeil<br />
(J3G 4S5). Dès lors, ils se feront un plaisir de<br />
bien vous y accueillir ! Félicitations à<br />
Solutions <strong>Audio</strong> <strong>Vidéo</strong> pour leur sens d’innovation<br />
et nous leur souhaitons tout le succès<br />
qu’ils méritent!<br />
De gauche à droite, rangée avant : François Leclerc, technicien, Marie-Michèle Comtois, technicienne, Réal Godcharles,<br />
technicien, Stephan Key, technicien. De gauche à droite, rangée arrière : Chris Spencer, directeur – secteur<br />
Commercial, Marie-Josée Lavigne, adjointe, Pierre Curzi, député – comté Borduas, Serge Mayer, président, Jean<br />
Paquette – maire de Saint-Mathieu-de-Beloeil, Éric Lessard – directeur – secteur Résidentiel et Mario Campbell, directeur<br />
de l’entrepôt.
Lancement du CD intitulé Illettré<br />
- de Benoît Francoeur<br />
Par MICHEL DALLAIRE mdallaire@quebecaudio.com<br />
Benoît Francoeur se dit un poète urbain et à la fois un<br />
chanteur rural. Il est difficile de décrire sa démarche artistique<br />
car dès son plus jeune âge, il a été influencé par des<br />
grands comme Moustaki, Aznavour, Reggiani et Brel. Il a<br />
commencé à pianoter à 5 ans et jouer de la guitare vers<br />
7 ans. À 18 ans, il se passionne pour le son et se lance dans<br />
la fabrication d’enceintes acoustiques performantes. Son<br />
premier emploi est pour le fabricant québécois D-BOX et<br />
quelques années plus tard, en 1994, il rejoint l’équipe de<br />
Totem Acoustic à la demande de son ami Vincent Bruzzese.<br />
À ce jour, il est toujours actif au sein de l’équipe Totem<br />
mais pour fêter ses 50 ans, Benoît a décidé de sortir son<br />
premier CD à partir de matériel déjà enregistré en studio<br />
en 2003, accompagné de ses amis musiciens Daniel<br />
De gauche à droite, Monsieur Claude Marion, producteur chez Octave Production, Vincent<br />
Bruzzese, Benoît Francoeur et Lucy Lentini, les trois comparses de chez Totem Acoustics, et<br />
Monsieur Jean-Claude Dumesnil, producteur chez Octave Production.<br />
Schnobb et Alain Cavallo. Le lancement s’est déroulé le<br />
8 juin dernier au Bain Mathieu, situé au 2915 de la rue<br />
Ontario Est. Cette ancienne piscine construite en 1931, a été<br />
transformée en salle communautaire pouvant servir également<br />
de salle de spectacle. La performance des musiciens<br />
ainsi que celle du chanteur ont été rehaussées par un décor<br />
féérique. Sur le CD, on peut entendre une pièce intitulée Viva<br />
la Westfalia, qui correspond probablement à une époque<br />
romantique de sa vie. Symboliquement, on peut apercevoir<br />
sur une des photos accompagnant ce texte, Benoît<br />
Francoeur en compagnie de quelques-uns de ses amis, amateurs<br />
de ce véhicule fétiche qu’est le Volkswagen Westfalia.<br />
Benoît Francoeur, Illetré, Octave musique, OCT 2 7935<br />
Distribution Universal Music Canada.<br />
Dans l’ordre habituel, Sophie Drouin au clavier, Benoît Francoeur à la guitare<br />
et Vincent Cardinal à la basse.<br />
Illustration<br />
de la pochette<br />
du CD<br />
Sur la pelouse à l’extérieur du Bain Mathieu, une salle communautaire pouvant aussi <strong>of</strong>frir des<br />
spectacles, les Westfalia des temps passés étaient à l’honneur. Un beau clin d’œil à la génération<br />
Flower Power.<br />
QA&V-TED, août-septembre 2009 43
Évènements<br />
Déjà cinq ans pour le Groupe Son X Plus!<br />
M. Claude Viau, président fondateur<br />
du Groupe Son X Plus inc.<br />
De chez Toshiba Canada, de gauche à droite : Messieurs Paul Arscott, représentant des ventes, Doug Sills, formateur produits<br />
Toshiba et Monsieur Benoît Gagnon, propriétaire Son X Plus St-Jérôme, ainsi que Monsieur Jim Harbec, directeur<br />
de vente Toshiba Canada.<br />
Par FRANCO MOGGIA francom@quebecaudio.com Ontario. Ils sont tout près d’une vingtaine. Cet<br />
évènement s’est déroulé à l’hôtel Mont Saint-<br />
Le regroupement de détaillants Son X Plus Sauveur dans les Basses Laurentides au début<br />
a décidé d’organiser une fête spéciale pour du mois de juin. Lors de ces réunions annuel-<br />
souligner son cinquième anniversaire. Les les, les détaillants ont l’occasion de se retrou-<br />
membres de ce regroupement proviennent ver entre eux et de discuter des futurs objec-<br />
principalement de villes hors des grands centifs à atteindre et de leur planification<br />
tres et sont surtout basés au <strong>Québec</strong> et en d’affaires.<br />
44 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
De chez Sony Canada, de gauche à droite : Messieurs Claude Chartrand, directeur des ventes, Richard Leblanc et<br />
Pierre Hamel, représentants des ventes ainsi que Monsieur Claude Viau, président fondateur de Groupe Son X Plus inc.<br />
Mais naturellement lors de ces rencontres,<br />
on ne parle pas juste « travail ». Un cocktail<br />
suivi d’une soirée festive a été organisé afin<br />
de souligner le cinquième anniversaire de ce<br />
tout jeune regroupement, dans la joie et la<br />
gaieté.<br />
Une exposition de nouveaux produits était<br />
également à l’horaire et les marchands ont eu<br />
la possibilité de rencontrer les dirigeants et les<br />
représentants de plusieurs grands manufacturiers,<br />
spécialement conviés pour l’évènement<br />
quinquennal.<br />
Dans ce décor aux allures champêtres des<br />
Basses Laurentides, plusieurs activités estivales<br />
ont également eu lieu, et ce, autant pour<br />
les sportifs que pour les amateurs de théâtre<br />
d’été. La belle température n’était au rendezvous<br />
toutefois que pour une portion du séjour<br />
seulement. C’était un présage à l’été que, de<br />
façon récurrente nous connaissons présentement:<br />
temps ensoleillé, suivi de passages nuageux<br />
et/ou d’averses de pluie. Malgré la température,<br />
tous les intervenants ont semblé<br />
fortement apprécier ce court moment de<br />
détente tout en ayant l’esprit tranquille<br />
puisqu’ils ont pu y faire des affaires également.<br />
Un jeune regroupement de détaillants et<br />
d’installateurs à suivre de près sans aucun<br />
doute. Pour trouver un détaillant près de chez<br />
vous, nous vous invitons à consulter leur site<br />
Internet au: www.sonxplus.com
Évènements<br />
La Formule 1<br />
à la maison!<br />
Par LUCIE BEAUCHAMP lucieb@quebecaudio.com<br />
La Galerie <strong>Audio</strong> <strong>Vidéo</strong> a permis à plusieurs personnes d’essayer<br />
d’être pilotes de course Formule 1 lors d’une compétition amicale,<br />
grâce à la complicité du fabricant, D-Box Technologies. La course F 1<br />
était donc de retour à Montréal, à Ville Saint-Laurent pour être plus<br />
précise, vendredi, le 10 juillet dernier, celle-ci prenant place dans les<br />
salles de visionnement de la Galerie <strong>Audio</strong> <strong>Vidéo</strong>. À cette occasion,<br />
D-Box Technologies avait installé des sièges simulateurs de courses<br />
(incluant un mécanisme pour l’accélération et le freinage ainsi qu’un<br />
volant de course, sans oublier les quatre actionneurs qui répondent aux<br />
codes de mouvements intégrés au jeu vidéo de F 1) équipés de trois<br />
écrans pour la simulation de course du Grand Prix de Montréal. Trois<br />
des sièges étaient de facture standard tandis qu’un quatrième incluait<br />
un cockpit pour une simulation presqu’entièrement réelle, sauf pour la<br />
chaleur, inhérente à un moteur d’automobile de course. Les trois premiers<br />
gagnants de cette compétition avaient l’opportunité d’obtenir un<br />
rabais substantiel, quant à l’achat plausible d’un des différents modèles<br />
de sièges simulateurs de courses de D-Box.<br />
Même si vous en étiez à vos tous débuts, les organisateurs avaient<br />
tout prévu en invitant le pilote de courses et chroniqueur sportif,<br />
Bertrand Godin, pour que celui-ci puisse nous donner quelques<br />
conseils sur la manière de mieux faire et, par la même occasion, nous<br />
46 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Sébastien Billette, conseiller de la Galerie <strong>Audio</strong> <strong>Vidéo</strong> en<br />
compagnie de Maxime Lapierre et un copain de celui-ci.
faire apprécier ce «défi sportif» inusité. Monsieur Godin, un habitué<br />
des grands publics, s’est prêté à quelques démonstrations et a su transmettre<br />
son expérience à plusieurs d’entre nous. Son enthousiasme et<br />
sa joie de vivre étaient au rendez-vous et on était presque tous prêts<br />
pour un essai. Même le hockeyeur Maxime Lapierre est venu faire son<br />
petit tour et ainsi voir ces bijoux de sièges D-Box de plus près. Je suis<br />
passablement convaincue que Maxime saurait faire de la place pour un<br />
de ces sièges, dans sa salle de divertissement!<br />
Les quelques 135 convives ont été traités aux petits soins par<br />
l’équipe de Maurice Gaudio de chez Galerie <strong>Audio</strong> <strong>Vidéo</strong>, car de bons<br />
vins et plusieurs cocktails au goût du jour leurs étaient <strong>of</strong>ferts sur place,<br />
en plus d’appétissants hors-d’œuvre. Plusieurs des invités se sont rendus<br />
à la Galerie en famille afin de fêter, jouer et admirer toutes les voitures<br />
exotiques exposées dans le stationnement de la Galerie. Le<br />
concessionnaire automobile John Scotti avait gentiment mis en montre<br />
plusieurs modèles différents de Ferrari, Lotus, Lamborghini et<br />
Porsche Carrera et bon nombre du groupe présent en avaient aussi!<br />
Quelle soit rouge, jaune ou bleu, une Ferrari sait attirer toute l’attention,<br />
tout genre confondu. On a beau dire, on a beau faire, on est tous<br />
un peu accroc lorsque l’on voit de belles choses et Dieu sait que la<br />
Galerie a de tout pour nous satisfaire ou presque! Félicitations à toute<br />
l’équipe de la Galerie <strong>Audio</strong> <strong>Vidéo</strong> pour cette magnifique soirée!<br />
QA&V-TED, août-septembre 2009 47
Quoi29? Par ROGER ARCHAMBAULT<br />
rarchambault@quebecaudio.com<br />
Service courtois<br />
et satisfaction GARANTIE<br />
48 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Une enceinte<br />
Focal sur le patio<br />
Pour de la musique agréable lors de votre<br />
BBQ, rien de mieux qu’une bonne paire d’enceintes<br />
sur votre terrasse ou dans votre jardin.<br />
Le fabricant français Focal vient de mettre sur<br />
le marché son modèle Chorus OD706V spécialement<br />
conçu pour les utilisations extérieures.<br />
Son c<strong>of</strong>fret en résine ABS résiste à l’humidité<br />
et aux ultraviolets. Les transducteurs sont<br />
issus de la série Chorus V et le wo<strong>of</strong>er de<br />
165 mm comprend un cône en Polyglass tropicalisé<br />
par un traitement de surface hydr<strong>of</strong>uge.<br />
Le tweeter de 25 mm est en alliage d’aluminium/magnésium<br />
et encastré dans un support<br />
qui évite l’accumulation d’eau. Une grille frontale<br />
en aluminium vient protéger l’enceinte<br />
Chorus OD706V et celle-ci peut être peinte<br />
pour s’adapter à n’importe quel décor. Pour de<br />
plus amples renseignements sur cette enceinte<br />
et sur son prix, on peut contacter les détaillants<br />
de cette marque ou le distributeur canadien<br />
Plurison. Voir le site Internet à l’adresse<br />
suivante: www.plurison.com<br />
Cinéma maison sur mesure<br />
Distribution <strong>Audio</strong>-vidéo<br />
Contrôle d’éclairage et Domotique<br />
Caméra de sécurité et système d’alarme<br />
Conception Acoustique pour cinéma maison<br />
● Control4 ● Yamaha ● B&K ● Vidikron ● InFocus<br />
● LG ● Sharp ● Energy ● Definitive Technology<br />
● Mirage ● Cambridge <strong>Audio</strong> ● Front Row Seating ● D-BOX<br />
#8, 940, Michelin, Laval ( <strong>Québec</strong> ) Téléphone (450 ) 629-8405
Nouveau<br />
récepteur<br />
audiovisuel<br />
de Yamaha<br />
La société Yamaha a développé une nouvelle<br />
interface pour afficheur à l’écran et plus<br />
d’entrées HDMI pour leur dernier modèle de<br />
récepteur audiovisuel, le RX-V1065. Ce récepteur<br />
<strong>of</strong>fre 7,2 sorties audio avec 7 x 105 Watts,<br />
une transmission radiophonique HD, des décodeurs<br />
pour tous les formats audio Blu-ray, le<br />
suréchelage de vidéo analogique et numérique<br />
jusqu’à 1080p, en plus de connexions pour une<br />
station d’accueil pour iPod et un transmetteur<br />
Bluetooth. Le nouvel afficheur à l’écran inclut<br />
des graphiques tels qu’images de composantes<br />
(icônes) et images des couverts d’albums<br />
afin de faciliter l’accès au contenu. On compte<br />
maintenant quatre entrées HDMI, comparativement<br />
à trois pour le modèle précédent.<br />
Comme son prédécesseur, le RX-V1065 est<br />
doté du système Cinema DSP 3D avec 17 programmes<br />
de traitement de signal numérique,<br />
de la technologie ToP-ART d’amplification à<br />
courant élevé, de la synchronisation du dialogue<br />
via HDMI, et celui-ci supporte la vidéo à<br />
24 images par seconde, le Deep Color (30 et<br />
36 bits) et les taux de rafraîchissement de<br />
120 Hz.<br />
Quatre boutons de scène (BD/DVD, TV, CD<br />
et Radio) livrent la mise en marche par une<br />
seule touche de toutes les composantes audio<br />
Yamaha, comprises dans un système de<br />
cinéma maison ou de musique. Dès que l’on<br />
appuie sur un de ces boutons, le récepteur<br />
transmet les codes IR de son panneau arrière<br />
aux composantes Yamaha branchées par IR,<br />
pour les mettre en marche automatiquement.<br />
Par après, le récepteur se commute à l’entrée<br />
appropriée et se met à un niveau d’écoute<br />
adéquat. Conséquemment, le mode d’ambiophonie<br />
le plus propice est choisi.<br />
Le récepteur compte aussi une fonction<br />
propriétaire d’amélioration de musique comprimée,<br />
la technologie de correction de salle<br />
Yamaha et le contrôle adaptif de plage dynamique,<br />
ce qui augmente automatiquement le<br />
volume des passages plus doux lorsque l’utilisateur<br />
baisse le niveau global du volume.<br />
QA&V-TED, août-septembre 2009 49
Quoi 29?<br />
Par ROGER ARCHAMBAULT<br />
rarchambault@quebecaudio.com<br />
Deux petits<br />
nouveaux<br />
chez Integra<br />
Integra a ajouté à son actif deux nouveaux<br />
récepteurs audiovisuels conçus pour <strong>of</strong>frir une<br />
performance de cinéma maison à la fine pointe<br />
de la technologie, en plus de s’intégrer avec<br />
les systèmes d’automatisation domestiques.<br />
Les appareils DTR-30.1 et DTR-20.1, comptent<br />
respectivement 7,2 et 5,2 canaux et deux<br />
zones, et ont été conçus pour complémenter<br />
des systèmes audio vidéo haute définition<br />
modernes. De plus, le DTR-30.1 est le premier<br />
récepteur d’Integra à incorporer le nouveau<br />
système d’ambiophonie ProLogic IIz de Dolby<br />
qui permet aux installateurs d’<strong>of</strong>frir à leurs<br />
clients une ambiance sonore en trois dimensions,<br />
plutôt que seulement deux.<br />
Par ailleurs, toutes deux <strong>of</strong>frent des prises<br />
HDMI 1.3a, avec plein support pour le vidéo à<br />
1080p, Deep Color, x.v.Y.C.C. et tous les décodeurs<br />
audio Blu-ray. Le DTR-30.1 <strong>of</strong>fre six<br />
entrées HDMI (en comptant la prise avant)<br />
tandis que le DTR-20.1, quant à lui, en <strong>of</strong>fre<br />
quatre. Le DTR-30.1 est aussi équipé du système<br />
de suréchelagae DCDi EDGE de Faroudja,<br />
qui attribue une sortie vidéo à 1080p via toutes<br />
les sources vidéo, par la prise HDMI.<br />
Les deux récepteurs <strong>of</strong>frent 90 Watts de<br />
puissance par canal (sur 8 Ohms) ainsi que le<br />
décodage de tous les formats d’audio numériques<br />
en usage présent, en plus d’une pleine<br />
gamme de technologies audio conçue par<br />
Audyssey.<br />
SPÉCIALISTE EN PROJETS RÉSIDENTIELS HAUT DE GAMME<br />
50 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Chacun d’eux possède le système d’étalonnage<br />
automatique par 2EQ d’Audyssey, lequel<br />
corrige la sortie de chaque canal en fréquence<br />
et temporellement à partir de mesures prises<br />
à trois positions d’écoute uniques. Aussi<br />
incluse est la technologie Dynamic Volume<br />
d’Audyssey optimisant la plage dynamique de<br />
matériel à tout niveau d’écoute, et le Dynamic<br />
EQ d’Audyssey qui corrige les problèmes associés<br />
à la qualité sonore réduite, lors de l’écoute<br />
à niveaux abaissés.<br />
Les deux récepteurs sont dotés de caractéristiques<br />
qui visent spécifiquement les besoins<br />
d’installateurs, telles que des prises bidirectionnelles<br />
RS-232 et RJ-45 pour les systèmes<br />
de contrôle de tiers part, trois obturateurs<br />
12-Volt programmables, double prises IR, de<br />
même que trois jeux de codes IR désignables.<br />
Ils comptent également plusieurs caractéristiques<br />
multizone/multipièce, incluant des prises<br />
préamplificateur fixes et variables avec<br />
contrôle indépendants de graves et d’aigues.<br />
Le modèle DTR-30.1 <strong>of</strong>fre aussi la capacité<br />
de Zone 2 amplifiée, qui réassigne deux des<br />
sept amplificateurs pour cette fonction, tout<br />
en gardant les 5,1 canaux d’ambiophonie dans<br />
la zone principale. De plus, ces mêmes amplificateurs<br />
peuvent être reconfigurés pour fournir<br />
la bi-amplification des canaux de droite et<br />
de gauche lorsque l’amplificateur est branché<br />
à des haut-parleurs compatibles.
Le Blu arrive<br />
chez H/K<br />
Le manufacturier de composantes audio<br />
Harman/Kardon a annoncé qu’ils sont prêts à<br />
expédier leur premier lecteur Blu-ray avec<br />
capacité BD-Live.<br />
Le BDP-1 se portera comme complément<br />
idéal à tout afficheur à haute définition ainsi<br />
qu’à la famille complète de composantes de<br />
cinéma maison signées Harman/Kardon. En<br />
plus de pouvoir afficher les disques BD à<br />
1080p, le BDP-1 fait aussi le suréchelage<br />
(aussi à 1080p) des disques DVD via la prise<br />
HDMI. Il est aussi capable d’effectuer la lecture<br />
de fichiers JPEG et MP3 simultanément, à<br />
partir de disques ou de puces de mémoire USB,<br />
pour effectuer un diaporama avec un arrièreplan<br />
musical.<br />
L’introduction d’un lecteur Blu-ray à la<br />
famille H/K apporte un équilibre au portfolio<br />
de produits domestiques qui ont toujours été<br />
reconnus pour leur sonorité exceptionnelle, et<br />
maintenant, grâce au BDP-1, celui-ci présente<br />
une capacité vidéo sans égal.<br />
En plus des disques Blu-ray, le BDP-1 est<br />
aussi compatible avec les DVD+R/DVD-RW,<br />
CD/CD-RW, et les fichiers MP3 et JPEG sur ces<br />
disques. Les formats audio compatibles<br />
incluent: LPCM, MP3, Dolby Digital, Dolby<br />
TrueHD, DTS, DTS-HD Master <strong>Audio</strong> et WMA. Une<br />
prise RJ-45 est incluse pour assimiler le BDP-1<br />
aux fonctions BD-Live, tandis que la prise USB<br />
sur le panneau avant peut servir à agrandir la<br />
mémoire BD-Live ou pour la lecture de fichiers<br />
MP3 ou JPEG.<br />
QA&V-TED, août-septembre 2009 51
Techno<br />
gadgets<br />
Passere le Bluetooth<br />
Xlink BT ou BTTN<br />
de Xtreme<br />
Technology Corp.<br />
Pour ceux d’entre nous qui utilisent<br />
leurs téléphones cellulaires<br />
et veulent tout de même conserver<br />
une ligne terrestre, que ce<br />
soit pour le système d’alarme<br />
ou autre raison, la compagnie<br />
Xtreme Technology Corp. de<br />
Calgary nous présente un<br />
nouvel outil fort intéressant.<br />
La passerelle Bluetooth<br />
Xlink BT ou la Xlink BTTN<br />
intègre simultanément<br />
jusqu’à trois téléphones cellulaires<br />
à votre ligne téléphonique<br />
terrestre. Comme plusieurs d’entre<br />
52 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Par DEBBIE HOULE<br />
dhoule@quebecaudio.com<br />
nous avons toujours une ligne téléphonique<br />
terrestre et que, quelque part dans la maison<br />
il y a normalement de 2 à 4 téléphones cellulaires,<br />
souvent un des téléphones cellulaires va<br />
sonner et on le cherche afin de ne point manquer<br />
l’appel. De plus, parmi ces téléphones<br />
portables, il y en a souvent un qui est branché<br />
uniquement pour recharger ses piles.<br />
Xtreme Technology Inc. nous <strong>of</strong>fre leur<br />
appareil Xlink BT ou Xlink BTTN qui agit comme<br />
une passerelle Bluetooth pour diriger les<br />
appels des cellulaires vers nos téléphones résidentiels<br />
réguliers. Vous pouvez utiliser vos<br />
téléphones ou combinés résidentiels même si<br />
vous ne disposez plus de ligne terrestre<br />
conventionnelle.<br />
Recevez et placez donc des appels téléphoniques<br />
cellulaires par la technologie Bluetooth.<br />
Vos sonneries distinctes seront facilement<br />
reconnaissables sur le téléphone<br />
résidentiel. Pour placer un appel extérieur,<br />
choisissez soit votre ligne conventionnelle ou<br />
votre ligne de téléphone cellulaire (fort utile<br />
lorsque nous disposons du service soirées et<br />
fins de semaine illimitées). Toutes les options,<br />
telles l’identification de l’appelant ainsi que la<br />
messagerie vocale sont fonctionnelles. Vous<br />
pouvez facilement faire des économies d’environ<br />
25$ à 30$ en éliminant votre ligne résidentielle,<br />
si jamais vous le désirez.<br />
Chose certaine, il y a une passerelleadaptateur<br />
Xlink BT qui élira domicile chez<br />
nous prochainement.<br />
Prix suggéré de détail: Xlink BT 99,99$ et<br />
Xlink BTTN 119,99 $ (modèle requis pour<br />
conserver la ligne terrestre)<br />
Achat: en ligne au www.myxlink.com ou<br />
par l’entremise de Lakeland Communications,<br />
4534, 50th Ave, St. Paul, Alberta, T0A 3A2,<br />
tél.: 780.645.6979
Techno<br />
gadgets<br />
Par DEBBIE HOULE<br />
dhoule@quebecaudio.com<br />
Détecteur-avertisseur<br />
SnorePro SP 600<br />
de HBI-USA<br />
«Je ronfle??!! Mais non, impossible, euh, du moins je ne me suis<br />
jamais entendue. Quoi, l’équivalent d’un train qui passe dans la chambre,<br />
pas juste un petit ronron occasionnel! Tu veux me fournir la preuve,<br />
oh la la!»<br />
HBI-USA, une compagnie de produits biomédicaux, vend le<br />
SnorePro, produit électronique pouvant détecter les ronflements et<br />
pouvant vous l’indiquer, tout comme votre conjoint(e) qui vous donne<br />
une petite poussée ou un laconique «vire de bord!» tout doux.<br />
Le SnorePro se porte comme une montre, à la grande différence qu’il<br />
y a deux petits endroits où l’on peut y installer des électrodes, si on<br />
54 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
le désire. L’afficheur ACL montre votre historique de ronflement et vous<br />
permet de choisir vos options. Le produit a un programme d’apprentissage<br />
en trois étapes: novice (aucune action avant 3 ronflements),<br />
intermédiaire (l’appareil réagit après 2 ronflements) et avancé (la stimulation<br />
ou le zap après 1 ronflement). On peut également régler le<br />
niveau de décibel pour le déclenchement ainsi que la force de la stimulation<br />
ressentie.<br />
J’ai porté le SnorePro et j’ai suivi les instructions pour procéder à<br />
l’utilisation des trois étapes. Je me suis également amusée à jouer avec<br />
la puissance de la stimulation lorsque j’étais rendue à l’étape avancée.<br />
Puis-je vous faire une petite confidence, à ne pas répéter? Je me suis<br />
fait réveiller en me faisant zapper le bras… Brzzztt, ouch, huh, ok, je<br />
me suis virée de bord et me suis rendormie.<br />
Quand j’ai demandé à mon conjoint si je ronflais moins, il m’a<br />
répondu qu’il ne le savait pas, qu’il dormait… donc je ne l’ai pas<br />
réveillé! J’ai eu l’impression de me réveiller plus reposée, mais je me<br />
demande si ce n’était pas psychologique, car je m’ouvrais les yeux<br />
occasionnellement et je retombais sitôt dans les bras de Morphée. Je<br />
l’utilise également et surtout, quand nous avons de la visite.<br />
Prix de détail suggéré: 99,99$US<br />
www.hbiusa.com/4-001.html
56 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
Techno<br />
gadgets<br />
Par DEBBIE HOULE<br />
dhoule@quebecaudio.com<br />
Vusix et ses Wrap 920AV<br />
La demande des consommateurs pour des produits mobiles ne cesse<br />
d’augmenter. Vusix a poussé l’enveloppe et nous <strong>of</strong>fre des solutions<br />
qui me semblent sortir directement de la science-fiction que j’aime<br />
tant. Ces lunettes de soleil de moins de 3 onces sont complètement<br />
fonctionnelles, affichant la vidéo tel un écran de 60 pouces à 9 pieds<br />
de distance, tout en y cachant des écouteurs amovibles qui isolent le<br />
son.<br />
Le Wrap 920AV fonctionne avec n’importe quelle unité de média<br />
ayant une sortie vidéo (par exemple: un iPod®/iPhone, des lecteurs<br />
DVD portatifs, des caméras numériques, des caméscopes, des lecteurs<br />
de média, des téléphones cellulaires avec sortie vidéo, des systèmes<br />
de jeux vidéo, des ordinateurs personnels, etc.) et projette un écran<br />
virtuel de 60 pouces, comme vous pourriez le visionner à 9 pieds de<br />
distance.<br />
La technologie de fine pointe permet aux utilisateurs, pour la première<br />
fois, de voir du contenu 3D tout en voyant et interagissant avec<br />
le vrai monde. Ce mélange incroyable de réalité de contenu généré par<br />
ordinateur, transformera certainement le monde de la vidéo portable.<br />
L’idée de vous promener à New York, tout en regardant une visite guidée<br />
virtuelle vous plaît? Sachez que les possibilités sont infinies.<br />
Vous portez des lunettes et ne voulez pas les porter en-dessous de<br />
vos lunettes de soleil? Ajoutez-y des lentilles de prescription.<br />
Intéressant n’est-ce pas?<br />
Le Wrap 920AV vous <strong>of</strong>fre l’écran de 60 pouces, des formats vidéo<br />
2D et 3D, la technologie Optics Quantum, afficheurs jumeaux haute<br />
résolution AMLCD, 6 heures d’autonomie avec deux piles AA, contrôles<br />
à l’écran, et ce, avec ou sans lunettes. Offerts en option: système<br />
de suivi Bluetooth 6 degrés de liberté, lentilles de prescription ainsi<br />
que caméra stéréo USB.<br />
Prix: +/-500$ US<br />
Disponibilité: automne 2009 Garantie de satisfaction de 30 jours<br />
www.vuzix.com/iwear/products_wrap920av.html
Rythme & Musique<br />
Musique classique<br />
par Christophe Huss chuss@quebecaudio.com<br />
Le Classique de l’audiophile<br />
La rubrique Le Classique de l’audiophile vous présente un pilier d’une discothèque<br />
audiophile: un grand titre du fonds de catalogue alliant au plus haut degré<br />
prise de son exceptionnelle et qualité artistique.<br />
LUCILLA GALEAZZI ET<br />
MARCO BEASLEY<br />
(CHANT), ALFIO ANTICO<br />
(CHANT ET PERCUSSIONS),<br />
L’ARPEGGIATA,<br />
CHRISTINA PLUHAR<br />
LA TARENTELLA, ALPHA 503 (SRI)<br />
Voici assurément l’un des grands disques<br />
de la présente décennie. Christina<br />
Pluhar et Marco Beasley y ont inventé un<br />
astucieux mélange de musiques traditionnelles<br />
et de musique savante porté par une<br />
Georg Friedrich Haendel (1685-1759)<br />
2009 est une année riche en commémorations. Avec le bicentenaire de la disparition<br />
de Haydn, le 250e anniversaire de la disparition de Haendel est également souligné.<br />
Voici trois disques Haendel pour tous publics, fleurons d’une discothèque classique.<br />
57 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
véritable transe musicale, d’autant plus<br />
justifiée ici, qu’il s’agit de traduire les effets<br />
des piqûres de tarentule!<br />
Enregistré par l’alchimiste sonore<br />
Hugues Deschaux, le disque, qui s’écoute<br />
aussi facilement qu’un album pop, subjugue<br />
d’entrée par la finesse des sonorités de<br />
la harpe baroque de Christina Pluhar. On<br />
notera aussi la parfaite distance des microphones<br />
dans la captation de la voix du<br />
ténor Marco Beasley. Le raffinement dans<br />
l’alliance voix-instruments restera exceptionnel<br />
jusqu’au bout.<br />
Les chemins de Pluhar et Beasley se<br />
sont séparés depuis, mais La Tarentella,<br />
disque fondateur, reste un modèle à tous<br />
points de vue. Dans la même série que Les<br />
Chants de la terre de l’étiquette Alpha,<br />
Hugues Deschaux nous donnera ensuite<br />
au moins trois autres chefs-d’œuvre :<br />
All’Improvviso avec les mêmes interprètes,<br />
Nobody’s Jig avec l’ensemble Les Witches et<br />
La Bella Noeva par Beasley et L’Accordone,<br />
son nouvel ensemble.<br />
On signalera qu’Alpha a réalisé un<br />
remix très réussi de La Tarentella en SACD<br />
multicanal.<br />
Votre discothèque classique<br />
Votre discothèque classique vous propose, sur un thème choisi, trois suggestions<br />
de références incontournables pour votre discothèque.<br />
JOYCE DIDONATO,<br />
LES TALENS LYRIQUES,<br />
CHRISTOPHE ROUSSET<br />
«In furore», airs d’opéras<br />
VIRGIN, 519038<br />
Les airs choisis par Joyce DiDonato<br />
sont extraits de Serse, Teseo, Giulio<br />
Cesare, Admeto, Hercules, Semele,<br />
Imeneo, Ariodante et Amadigi. Le programme<br />
montre pourquoi cette mezzosoprano<br />
est devenue en quelques années<br />
l’une des stars vocales de notre temps. Le<br />
tempérament incroyable de ses interprétations<br />
nous tient en haleine et témoigne<br />
aussi du renouveau du chant haendelien ;<br />
fait musical majeur de la décennie en<br />
cours.<br />
RICHARD EGARR<br />
Academy <strong>of</strong> Ancient Music<br />
Concertos pour orgue op. 4<br />
HARMONIA MUNDI SACD,<br />
HMU 807 446 (SRI)<br />
Les Concertos pour orgue de l’Opus 4<br />
de Haendel sont des œuvres particulièrement<br />
attachantes qui pendant longtemps<br />
n’ont suscité que des boursouflures discographiques,<br />
genre Marie-Claire Alain.<br />
Changement radical ces dernières années,<br />
avec un retour aux justes proportions. De<br />
toutes les versions, celle-ci est la plus inti-<br />
LES VIOLONS DU ROY,<br />
BERNARD LABADIE<br />
Water Music<br />
ATMA SACD, ACD 2 2569<br />
L’un des très grands disques réalisés au<br />
<strong>Québec</strong>, c’est-à-dire l’un des rares à pouvoir<br />
prétendre au statut de référence<br />
internationale. Ce premier disque enregistré<br />
au Palais Montcalm fraîchement<br />
restauré est un coup de maître, l’une des<br />
plus belles prises de son du catalogue<br />
ATMA. Le savoir-faire stylistique, la pulsation<br />
et la couleur donnent un net avantage<br />
La nouveauté-choc<br />
BERTRAND CUILLER<br />
(CLAVECIN),<br />
STRADIVARIA.<br />
Bach : Concertos pour clavecin<br />
BWV 1052, 1055, 1056 et 1058.<br />
MIRARE, MIR 085 (SRI)<br />
Le clavecin a mauvaise presse. Lorsqu’il<br />
passe à la radio, on zappe. D’ailleurs, on<br />
Actualité audio<br />
ORCHESTRE DU<br />
CONCERTGEBOUW<br />
D’AMSTERDAM,<br />
MARISS JANSONS<br />
Mahler : Symphonie n° 5<br />
RCO LIVE, RCO 08007 (SRI)<br />
Alors que la parution du Chant de la<br />
terre de Kent Nagano, que nous vous avons<br />
miste et chambriste, en plus de bénéficier<br />
des plus beaux timbres sonores.<br />
aux Violons du Roy. La souplesse de la<br />
conduite de Bernard Labadie fait le reste.<br />
n’en entend plus à la radio! Sonorités de<br />
crépinette ou boîtes à clous: on en a<br />
entendu de l’inaudible en la matière…<br />
Parallèlement, la malédiction plane toujours:<br />
la récente transcription des Indes<br />
galantes de Rameau par Christophe<br />
Rousset, parue chez Ambroisie, est un pur<br />
attentat sonore. Pour l’acheteur de disques,<br />
le risque d’investir à mauvais escient est tellement<br />
grand, qu’il n’ose plus. Alors, pour<br />
une fois, pr<strong>of</strong>itez-en et éclusez toutes vos<br />
frustrations avec ce disque. Nous avons ici<br />
à la fois un bel instrument, agréable de<br />
sonorités, et une prise de son riche et pas<br />
trop proche. Qui plus est, sur le plan esthétique,<br />
les frères Cuiller (Bertrand le soliste<br />
et Daniel, le leader de Stradivaria) ont tapé<br />
dans le mille. Oui, les concertos pour clavecin<br />
de Bach sont de la pure musique de<br />
chambre et les jouer avec deux violons, un<br />
alto, un violoncelle et une contrebasse est<br />
stylistiquement juste et légitime. C’est une<br />
fête sonore qui résulte de tout cela.<br />
présenté dans notre dernier numéro, a été<br />
retardée à l’automne (toutes nos excuses),<br />
voici une autre nouveauté qui confirme<br />
l’intérêt soutenu des interprètes et éditeurs<br />
pour Mahler. La 5e Symphonie était<br />
jusqu’ici l’apanage de Riccardo Chailly et<br />
du Concertgebouw Orkest d’Amsterdam<br />
dans un disque Decca. Les ingénieurs<br />
anglais avaient déboulonné tous les sièges<br />
de la fameuse salle à l’acoustique de rêve et
placé l’orchestre au parterre. Pour sa propre<br />
étiquette, RCO Live, la direction de l’orchestre<br />
a décidé aujourd’hui de le capter<br />
sur scène, en concert. Et le résultat est tout<br />
aussi transcendant. La richesse des sonorités<br />
de la phalange néerlandaise est incomparable<br />
et la direction de Mariss Jansons<br />
hargneuse et précise à souhait. Ce SACD<br />
s’ajoute aux références grâce aussi aux<br />
progrès sonores réalisés par le<br />
Concertgebouw dans la captation de ses<br />
concerts.<br />
JORDI SAVALL,<br />
ANDREW<br />
LAWRENCE-KING<br />
La viole celtique<br />
ALIA VOX SACD, AVSA 9865<br />
Ce nouvel album de Jordi Savall<br />
-jouant de son instrument de prédilection,<br />
la viole- se veut un hommage aux traditions<br />
musicales d’Écosse et de l’Irlande.<br />
Savall est accompagné dans ce voyage aux<br />
frontières des musiques du monde par le<br />
plus brillant harpiste spécialiste des répertoires<br />
anciens, Andrew Lawrence-King. Le<br />
disque, qui complète de manière intimiste<br />
le Nobody’s Jig des Witches chez Alpha<br />
(voir Le Classique de l’audiophile) est une<br />
Le Blu-ray classique<br />
OPERA DE MOZART<br />
Avec Erwin Schrott (Figaro),<br />
Gerald Finley (Le Comte),<br />
Miah Persson (Susanna),<br />
Rorothea Röschmann<br />
(La Comtesse), Rinat Shaham<br />
(Cherubino), Royal Opera House<br />
Covent Garden, Antonio Pappano.<br />
Les Noces de Figaro<br />
OPUS ARTE, OA, BD 7033D<br />
58 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
suite de danses entraînantes, parmi lesquelles<br />
on trouvera même un Emigrants<br />
Reel destiné à ceux qui gagnèrent le<br />
Nouveau Monde. Comme à l’habitude avec<br />
Savall, la notice, très soignée, est une mine<br />
de renseignements et l’acoustique d’un<br />
monastère de Catalogne a été scrupuleusement<br />
élue pour laisser s’épanouir, dans<br />
une réverbération idéale, les sons des deux<br />
instruments.<br />
ORCHESTRE<br />
PHILHARMONIQUE<br />
DE MALAISIE,<br />
CLAUS PETER FLOR<br />
Suk : Asrael<br />
BIS SACD, 1776 (SRI)<br />
La surprise du chef! Voici, tout à fait<br />
inattendu, l’un des disques orchestraux de<br />
l’année. Il satisfera à la fois les audiophiles,<br />
pour sa prise de son de référence et son<br />
mastering multicanal idéalement dosé, les<br />
amateurs d’œuvres orchestrales spectaculaires<br />
et les mélomanes à la recherche de<br />
raretés. La Symphonie Asraël, du nom de<br />
l’ange de la mort, fut écrite par Josef Suk en<br />
deux temps, dans les années 1905 et 1906 à<br />
la mort de son beau-père, Antonin Dvorák,<br />
puis de sa femme Otilie. Asraël contient, à<br />
la fin du premier mouvement, l’un des<br />
crescendos les plus spectaculaires de l’histoire<br />
de la musique. Claus Peter Flor,<br />
auquel on associe faussement une nature<br />
plutôt tempérée, est totalement déchaîné et<br />
fait jouer son orchestre méconnu comme<br />
une phalange d’élite. La discographie<br />
compte une dizaine de versions, mais<br />
aucune -même les tchèques- ne possède<br />
cette éloquence, ce souffle et ce pouvoir<br />
évocateur.<br />
Cela fait quelque temps que l’étiquette<br />
Opus Arte (distribuée par Naxos) se signale<br />
à notre attention en éditant les DVD classiques<br />
les mieux finis et les plus fiables du<br />
marché. Ce n’est donc pas étonnant de voir<br />
Opus Arte à la tête de l’édition d’opéras en<br />
Blu-ray, format qui, soi dit en passant, du<br />
point de vue strictement audiophile, présente<br />
toutes les qualités pour suppléer à<br />
l’échec commercial du SACD et maintenir<br />
la flamme de l’édition d’enregistrements<br />
audio en multicanal. Mais trêve de stratégie;<br />
voilà, en vidéo, l’un des fleurons du<br />
répertoire d’opéra dans une interprétation<br />
de référence. Alors que de nombreuses maisons<br />
d’opéras veulent se démarquer par des<br />
mises en scènes scandaleuses ou provocantes,<br />
le Royal Opera House de Covent Garden<br />
à Londres a confié à David McVicar les<br />
Noces de Figaro, les plus «classieuses»<br />
qui soient. À eux seuls, les costumes sont<br />
une fête pour les yeux… et, la distribution,<br />
physiquement et vocalement crédible,<br />
est au diapason dans une représentation<br />
rythmée et spirituelle.<br />
OPERA DE HAENDEL<br />
Avec Sarah Connolly (Giulio<br />
Cesare), Angelika Kirchschlager<br />
(Sesto), Danielle de Niese<br />
(Cleopatra), Christophe Dumaux<br />
(Tolomeo) Festival de<br />
Glyndebourne, William Christie.<br />
Giulio Cesare<br />
OPUS ARTE, OA, CD 7024D<br />
Année Haendel et torrent de parutions<br />
qui témoignent de la place éminente prise<br />
par le compositeur saxon sur les scènes<br />
européennes ces dix dernières années. Il y a<br />
quinze ans, il existait (c’était alors l’époque<br />
du LaserDisc) un seul opéra en vidéo: le<br />
Giulio Cesare avec Janet Baker et Charles<br />
Mackerras. Le catalogue renferme<br />
aujourd’hui au moins dix titres différents,<br />
alors que le répertoire n’est pas encore<br />
entré dans les mœurs, ici en Amérique du<br />
Nord. Quel opéra de Haendel choisir? Il me<br />
semble que Jules César reste le choix prioritaire,<br />
surtout servi par un tel spectacle. Le<br />
côté parfois rébarbatif de l’art de Haendel<br />
tient à l’aria da capo (un air répété de<br />
manière plus ou moins ornementée) qui<br />
cimente ses ouvrages. Dans la mise en<br />
scène drôle et aguicheuse de David McVicar<br />
(encore lui!), on ne risque pas de s’ennuyer.<br />
Ce Giulio Cesare de Glyndebourne<br />
en 2005 marqua également la percée très<br />
remarquée de Danielle de Niese, surnommée<br />
par la presse anglaise, The Sex Kitten<br />
<strong>of</strong> Opera.<br />
OPERA DE ROSSINI<br />
Avec Cinzia Forte (Lisetta), Bruno<br />
Pratico (Don Pomponio),<br />
Pietro Spagnoli (Filippo),<br />
Charles Workman (Alberto)<br />
Teatro del Liceu de Barcelone,<br />
Maurizio Barbacini. La Gazzetta<br />
OPUS ARTE, BD, 7034D<br />
Avant le renouveau Haendel, il y eut le<br />
renouveau Rossini, incarné par le Festival<br />
Rossini de Pesaro. Pour ce festival, Dario<br />
Fo, Prix Nobel de littérature, a ressuscité un<br />
ouvrage inconnu de Rossini, La Gazzetta.<br />
Le spectacle de Pesaro a été enregistré quatre<br />
ans après sa création, en 2005, au<br />
Théâtre du Liceu de Barcelone. La<br />
Gazzetta (1816) n’est pas un opéra<br />
mineur; comme Le Voyage à Reims, remis<br />
au goût du jour par Claudio Abbado, c’est<br />
un ouvrage plein d’entrain. Dario Fo a<br />
œuvré en dramaturge, ajoutant sa touche<br />
personnelle aux dialogues. L’histoire de La<br />
Gazzetta est celle de Don Pomponio, qui<br />
veut organiser pour sa fille Lisetta un «bon<br />
mariage» et passe une annonce publicitaire,<br />
vantant la beauté de Lisetta, dans un<br />
journal. On peut imaginer le défilé et les<br />
quiproquos qui s’ensuivent. Dario Fo se<br />
livre à une charge en règle envers une époque<br />
où «la publicité est devenue la clé du<br />
marché, du commerce et de la culture»<br />
et où la culture du marché «a transformé<br />
les personnes en objets». Le spectacle est<br />
original et réussi.
En Jazzant<br />
par Gilles Archambault<br />
garchambault@quebecaudio.com<br />
EVAN CHRISTOPHER<br />
Django à la créôle<br />
FRÉMAUX ET ASSOCIÉS, FA 505<br />
Les disques consacrés à la musique de<br />
Django Reinhardt ne se comptent plus.<br />
L’originalité de celui-ci vient de ce qu’il<br />
marie deux courants: celui de la musique<br />
manouche et le jazz louisianais. Evan<br />
Christopher est un clarinettiste à la technique<br />
irréprochable. Il aborde le répertoire du<br />
grand Gitan avec une sensibilité et une<br />
fraîcheur qui font florès. En plus d’un<br />
swing convaincant, le leader a avec le<br />
blues une rare complicité. Exécutée en<br />
quatuor - avec deux guitaristes - une<br />
incursion originale dans un répertoire<br />
connu. À signaler, une très belle version de<br />
Nuages.<br />
RANEE LEE<br />
Lives Upstairs<br />
JUSTIN TIME, Just 230-2<br />
Enregistré au cours de deux soirées au<br />
club Upstairs à Montréal en novembre<br />
2007, ce disque présente la chanteuse<br />
au mieux de sa forme. Pour souligner la<br />
25e année de son partenariat avec l’étiquette<br />
Justin Time, Ranee Lee a choisi des<br />
chansons ayant à voir avec la chanson<br />
populaire américaine. Toutes ont l’amour<br />
pour thème. Histoire de faire diversion, elle<br />
a ajouté l’une de ses compositions ainsi<br />
que le titre A Crooked Road de Pat<br />
Metheny. L’accompagne un quatuor comprenant<br />
Richard Ring à la guitare, Morgan<br />
Moore à la basse, John Sadowy au piano et<br />
Dave Laing à la batterie. La voix est juste,<br />
jamais hors de contrôle. J’ai particulièrement<br />
savouré la version qu’elle donne du<br />
Four de Miles Davis. Une preuve de plus, de<br />
l’honnêteté artistique d’une chanteuse de<br />
jazz de talent.<br />
NORMAND<br />
GUILBEAULT<br />
ENSEMBLE<br />
Hommage à Mingus / Live at<br />
Upstairs 2008<br />
AMBIANCES MAGNÉTIQUES,<br />
AM 185 CD<br />
Si on ne quitte pas la sympathique boîte<br />
de jazz pour l’écoute de cette évocation de<br />
l’univers mingusien, il faut bien admettre<br />
que l’on est dans un tout autre contexte<br />
musical. Pour avoir entendu Mingus en<br />
personne à plusieurs reprises et avoir possédé<br />
à peu près toute sa discographie, je<br />
peux témoigner de la justesse de cet hommage.<br />
Normand Guilbeault connaît de<br />
l’intérieur, le répertoire de cet immense<br />
compositeur qu’était Mingus. Comme<br />
contrebassiste, il n’a certes pas la même<br />
vigueur, la même férocité, mais il sait propulser<br />
et animer les membres de son petit<br />
ensemble. La musique qui résulte de cet<br />
acte de foi est superbe, outrée, ravageuse,<br />
volontiers frondeuse. Façon au fond de<br />
mieux faire entendre une poésie et une<br />
révolte. Jean Derôme aux saxophone- alto<br />
et baryton, Mathieu Bélanger à la clarinette<br />
et à la clarinette basse, Ivanohé Jolicoeur à<br />
la trompette et au bugle, Normand<br />
Deveault au piano et Claude Lavergne à la<br />
batterie sont de la partie. Par ailleurs, on ne<br />
peut de toute évidence ignorer la présence<br />
efficace de Karen Young, superbe dans<br />
Eclipse. Un disque qui ne se laisse toutefois<br />
pas aborder facilement. Il faut s’en approcher<br />
doucement, comme pour mieux en<br />
déguster la valeur.<br />
HILARY KOLE<br />
Haunted Heart<br />
JUSTIN TIME, JTR 8543-2<br />
Ce ne sont pas les chanteuses qui font<br />
défaut en jazz. On a parfois l’impression<br />
qu’on en découvre trois ou quatre nouvelles<br />
par année. Si toutes avaient le talent<br />
d’Hilary Kole, on n’aurait rien à redire.<br />
Soutenue par un petit ensemble dirigé par<br />
le guitariste John Pizzarelli, elle nous<br />
entraîne elle aussi dans un répertoire<br />
connu. Si elle nous convainc, c’est sans<br />
contredit par son sens du rythme, sa diction<br />
impeccable, son intelligence du texte et sa<br />
musicalité. Pas étonnant qu’elle soit aussi<br />
pianiste. Un disque agréable.<br />
JULIE LAMONTAGNE<br />
Now What<br />
JUSTIN TIMES, JTR 8535-2<br />
Julie Lamontagne présente la redoutable<br />
originalité, de s’<strong>of</strong>frir un disque entièrement<br />
formé de compositions originales,<br />
lesquelles ne sont jamais dénuées de fraîcheur<br />
et d’une douce complexité. La présence<br />
au saxo ténor de Donny McCaslin,<br />
par ailleurs, ajoute une pr<strong>of</strong>ondeur et une<br />
tessiture non négligeable. À ranger dans la<br />
catégorie des musiciens à surveiller.<br />
Indiscutablement.<br />
YANNICK RIEU<br />
Spectrun<br />
JUSTIN TIMES, JTR 8546-2<br />
La discographie de Yannick Rieu<br />
s’agrandit avec régularité. Ce n’est pas moi<br />
qui m’en plaindrais. J’ai aimé dès le début<br />
sa sonorité héritée de Coltrane, entre<br />
autres, et sa sensibilité. On nous <strong>of</strong>fre ici un<br />
CD et un DVD réunis. Le premier a été enregistré<br />
à Montréal, le second en Chine. Aussi<br />
bien prévenir le lecteur, on n’est pas en présence<br />
d’un Rieu connu. Délaissant la formule<br />
du trio ou du quatuor, il ne décortique<br />
pas un standard. Il s’attaque plutôt à<br />
des compositions de son crû, fait appel à<br />
des dons de coloriste qu’on ne lui connaissait<br />
pas, tout en développant un talent<br />
naturel pour l’improvisation. Qu’il soit au<br />
saxophone ténor ou soprano, il nous<br />
exhibe une voix majeure du jazz québécois<br />
d’aujourd’hui en pleine mutation.<br />
En bluesant<br />
par Pierre Jobin<br />
pjobin@quebecaudio.com<br />
JAY SEWALL<br />
All Blues<br />
STM-5-103, WWW.JAYSEWALL.COM<br />
Jay Sewall, récipiendaire du Lys Blues<br />
Hommage 2008, soulignant l’ensemble<br />
de sa carrière et de sa contribution dans<br />
le domaine du blues au <strong>Québec</strong>, nous<br />
revient pour son cinquième disque avec<br />
un album instrumental dédié à l’harmonica,<br />
fait inusité chez nous. Pour ce<br />
faire, ce vétéran, natif de Boston, élevé à<br />
Montréal et installé à <strong>Québec</strong> depuis une<br />
vingtaine d’années, replonge dans ses<br />
souvenirs, standards et compositions,<br />
pour nous <strong>of</strong>frir un éventail de son expérience<br />
d’harmoniciste. Dans sa quête, il<br />
a eu l’excellente idée de recourir aux services<br />
du réputé musicien, multi-instrumentiste<br />
et réalisateur, gagnant de deux<br />
trophées Juno (18 nominations) et<br />
nommé deux fois aux Grammy Awards,<br />
monsieur Ken Whiteley, de Toronto. Ce<br />
choix est d’autant plus judicieux que ces<br />
deux artistes, américains d’origine, partagent,<br />
en plus du même groupe d’âge,<br />
un large background musical similaire,<br />
probablement moins familier à une<br />
grande partie des amateurs de blues au<br />
<strong>Québec</strong>. Partons à la découverte de ce DC<br />
qui débute avec une de mes préférées,<br />
Celtic Swing, une des superbes compositions<br />
de ce souffleur d’expérience, qui<br />
date d’une dizaine d’années. Dans cette<br />
pièce entraînante aux multiples péripéties,<br />
Jay mentionne qu’il module dans<br />
les douze clefs et qu’il utilise dix harmonicas<br />
différents en 3e position. Je l’ai vu<br />
exécuter la pièce en spectacle, ça<br />
demande de l’organisation et de la<br />
concentration, comme s’il s’agissait de<br />
jongler avec ses harmonicas!... All Blues<br />
qui suit est un standard de jazz de Miles<br />
Davis, que Sewall revisite à sa manière<br />
avec la complicité et le savoir-faire de<br />
Whiteley et ses musiciens. Slide acoustique,<br />
contrebasse, batterie et… harmonica<br />
qui jazzent !... Et… la magie<br />
opère! Vient ensuite le boogie woogie,<br />
Jay’s Boogie Woogie, un pur plaisir que<br />
partagent allègrement Ken au piano et<br />
Jay, à l’harmonica. Les rires de bon cœur<br />
à la fin de la pièce rendent bien compte<br />
du «surréel plaisir» qu’il y a à faire de la<br />
musique! St-James Infirmary est l’un<br />
des six covers de l’album et Funk In<br />
Your Soul, pour sa part, une des sept<br />
compositions originales. Mediterranean<br />
Blue, une inspiration qui est<br />
venue au musicien alors qu’il traversait<br />
l’Europe à vélo, en direction de la Grèce,<br />
il y a plusieurs années, distille et traîne<br />
ses effluves de mélancolie. Touchant!<br />
Beau! Autres classiques, Sentimental<br />
Journey et Amazing Grace, sont<br />
comme des immortelles, renouvelées!<br />
The Gospel Truth, une autre originale,<br />
fondation contrebasse-batterie, touches<br />
de piano ponctuées d’accents d’orgue et<br />
de lead d’harmonica, bondit, groove,<br />
jubile! Alleluia!... La très populaire Sleep<br />
Walk, jouée originellement à la steel<br />
guitar vers la fin des années 50, est<br />
reprise, ici, à l’harmonica !... C’est<br />
comme si sur ce disque, tout «s’harmonicise»!...<br />
QA&V-TED, août-septembre 2009 59
All Blues de Jay Sewall, un disque qui<br />
mérite que l’on prenne le temps de s’y<br />
arrêter, comme pour y entrer à l’intérieur,<br />
en un voyage particulier et riche!...<br />
Au-delà des apparences, des airs vieillots,<br />
pour retrouver l’essence des sentiments,<br />
des émotions et des mots qui dansent sur<br />
les lignes d’un cahier ou se transforment<br />
en notes, sur une portée! J’espère que<br />
vous y serez! La magie est à l’intérieur!...<br />
À mon avis, le disque le plus personnel et<br />
le plus achevé de Jay Sewall, à ce jour!<br />
CLIO & THE BLUES<br />
HIGHWAY<br />
My First Blues<br />
JOHANSEN’S PRODUCTIONS 2009,<br />
WWW.CLIOMUSIC.CA<br />
Voilà un premier DC pour cette<br />
gagnante du concours de la relève du<br />
Festiblues International de Montréal en<br />
2007, de même que lauréate de deux Lys<br />
Blues en 2008, soit celui attribué par vote<br />
populaire à la «Meilleure artiste relève<br />
de l’année» et celui du «Meilleur spectacle<br />
cabaret de l’année». Pour ce premier<br />
opus, Clio n’a pas lésiné afin d’<strong>of</strong>frir<br />
à ses fans un album diversifié et de<br />
qualité, tant du côté matériel que du côté<br />
production. Globalement, huit des douze<br />
titres qui couvrent une grande partie du<br />
spectre blues et musiques associées sont<br />
de sa plume, avec la contribution de plusieurs<br />
des musiciens de l’album, pour les<br />
musiques. Les trois autres sélections sont<br />
de Randall Spear et la quatrième venant<br />
parfaire le tout est une reprise. Je crois<br />
donc que l’on peut parler ici d’une<br />
œuvre originale et d’un travail d’équipe,<br />
incluant plus d’une quinzaine de musiciens<br />
et de choristes. Pour son premier<br />
enregistrement, la chanteuse est allée<br />
chercher différents musiciens et instrumentations,<br />
incluant section de cuivres<br />
et orgue B3, afin de graver sur disque ses<br />
rêves et ambitions musicales. Dans Go<br />
Go Go!, une pièce qui insuffle l’énergie<br />
à danser le Charleston des années folles,<br />
Clio-Valérie Nerestant <strong>of</strong>fre une performance<br />
vocale «décontract», naturelle,<br />
et le reste du band entraîné par le jeu<br />
pianistique de Sébastien Champagne, se<br />
paie toute une virée. Falling For You,<br />
qui suit, est une ballade de fort calibre et<br />
poignante, avec tout le lyrisme et les tripes<br />
de la chanteuse qui sont ardemment<br />
60 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
au rendez-vous! L’orgue-compagnon et<br />
la guitare atmosphérique de Shawn Rice<br />
ressortent avec brio dans cette interprétation!<br />
Quel bijou! Le cover Black C<strong>of</strong>fee<br />
est une pièce chargée d’atmosphère onirique,<br />
embrumée de la slide éthérée<br />
d’André Lavergne et habitée de l’harmonica<br />
fort expressif d’Éric BrotherJohn<br />
Frèrejacques. J’aime bien le R&B Clock<br />
on the Wall, paroles et musique de<br />
Randall Spear, arrangement de<br />
Sébastien Champagne qui s’exécute également<br />
à la B3. Ça groove! Avec le blues,<br />
Oh! Yeah!, Clio revient à un style plus<br />
traditionnel, ponctué du dobro de Shawn<br />
Rice et de l’harmonica de Frèrejacques,<br />
tous à propos! Putting Me Down est une<br />
sélection entraînante et qui a du chien!<br />
Pour sa part, Stuck In Memphis, avec ses<br />
accents du Sud, Mississippi-Louisiane,<br />
met en valeur les talents de raconteuse<br />
de l’interprète, secondée à la plume,<br />
pour ce titre, de Doloris Del Rio. My First<br />
Blues de Clio & the Blues Highway est un<br />
premier album solide, diversifié, qui<br />
tient bien la route!… Bonne route<br />
Clio & the Blues Highway!<br />
Rock progressif<br />
par Richard Guay<br />
rguay@quebecaudio.com<br />
IQ Frequency<br />
INSIDEOUT MUSIC, IOMCD 311,<br />
WWW.IQ-HQ.CO.UK<br />
IQ nous propose son neuvième album<br />
studio, après cinq longues années marquées<br />
de déchirements et de perturbations<br />
qui menèrent au départ du membre fondateur<br />
Martin Orford, après 26 ans de bons et<br />
loyaux services. Rappelons que c’est ce dernier,<br />
en compagnie de Mike Holmes, qui,<br />
en 1981 fit le pari audacieux de mettre sur<br />
pied un nouveau groupe de rock progressif,<br />
en cette époque si hostile à ce style musical.<br />
Même s’il est normal dans ce contexte<br />
d’avoir des appréhensions, une seule<br />
écoute du nouvel opus sera suffisante pour<br />
dissiper toute crainte. La musique de IQ,<br />
sans être cérébrale ou élitique, fait toujours<br />
beaucoup de bien, et ce, depuis le premier<br />
album. Sa marque de commerce est<br />
connue: des mélodies pr<strong>of</strong>ondes et accrocheuses,<br />
un ensemble ludique et réconfor-<br />
tant, une structure harmonique puissante<br />
et des enchaînements qui nous rivent à<br />
notre siège, rien de moins! Le nouveau claviériste<br />
Mark Westworth est à la hauteur de<br />
la situation et respecte l’héritage d’Orford<br />
dont le fantôme plane constamment sur<br />
cette nouvelle mouture. Je dirais même<br />
qu’au début, l’absence de ce dernier passe<br />
inaperçue. Par contre, ses claviers de style<br />
«orgue d’église» si caractéristiques et si<br />
enveloppants manquent parfois cruellement.<br />
En contrepartie, Nicholls, Holmes et<br />
Jowitt prennent plus de place, avec comme<br />
résultat un album plus bavard mais aussi<br />
plus hard, où les guitares tranchantes et la<br />
basse saccadée sont omniprésentes. Le<br />
retour à plusieurs pièces «mi-longues» (8-<br />
12 minutes) comme Ryker Skies et The<br />
Province, est je crois un bon choix, ce format<br />
convenant mieux au style du groupe.<br />
Frequency, à défaut de surprendre, s’inscrit<br />
dans une saine continuité. D’ailleurs,<br />
pourquoi changer ce qui fonctionne si<br />
bien?<br />
MALIBRAN<br />
Trasparenze<br />
ELECTROMANTIC RECORDS,<br />
WWW.ELECTROMANTIC.COM<br />
Huit longues années se sont écoulées<br />
depuis Oltre l’Ignoto que j’avais encensé<br />
dans le numéro d’avril 2002. Admettons<br />
que le cinquième album de Malibran a su<br />
se faire désirer ! Même après tout ce temps,<br />
son grand timonier, Giuseppe Scaravilli<br />
(voix, guitare), a pu encore compter sur ses<br />
fidèles collaborateurs d’antan, Alessio<br />
Scaravilli (batterie, percussions), Giancarlo<br />
Cutuli (flûte traversière, saxophone,<br />
piccolo) et Jerry Litrico (guitare), pour produire<br />
une œuvre remarquable qui ravira<br />
l’amateur de groupes italiens qui sommeille<br />
en vous. D’une stabilité à toute<br />
épreuve, la musique de Malibran nous<br />
entraîne dans un monde connu et sécurisant.<br />
La carte italienne y est jouée à fond de<br />
train. D’abord en ce qui concerne les paroles<br />
; l’abandon, au troisième essai (La Città<br />
sul Lago, 1998), de la langue anglaise<br />
pour celle de Léonard de Vinci, ajoute énormément<br />
de lyrisme et de pr<strong>of</strong>ondeur à l’ensemble.<br />
Mais aussi pour la structure harmonique<br />
qui favorise les pièces à développement,<br />
courtes, les mélodies romantiques<br />
et le chant, toujours en avant-plan. Le raffinement<br />
y est à son comble et chaque<br />
variation s’accomplit en toute délicatesse,<br />
même lors de passages plus hard. La voix<br />
émotive de Scaravilli et sa flûte enchanteresse<br />
cadrent admirablement bien dans ce<br />
décor digne de la Renaissance. On n’a donc<br />
rien perdu à attendre Trasparenze si longtemps<br />
; encore une fois, Malibran nous<br />
livre un produit classique, sans concession<br />
et d’une authenticité réjouissante.<br />
ROSWELL SIX<br />
Terra Icognita : Beyong the<br />
Horizon<br />
PROGROCK RECORDS, PRR 720,<br />
WWW.PROGROCKRECORDS.COM;<br />
WWW.MYSPACE.COM/ROSWELLSIX<br />
Roswell Six est un projet collectif parrainé<br />
par la compagnie de disques<br />
Progrock Records qui désirait réunir plusieurs<br />
de ses «poulains» importants dans<br />
un album concept. Cette pratique n’est pas<br />
nouvelle. En fait, la recette est simple: il<br />
faut d’abord trouver une toile de fond<br />
solide qui se prête bien au rock progressif.<br />
Ici, on opte pour un roman de science- fiction<br />
de Kevin J. Anderson, où il est question<br />
de navigateurs qui découvrent une terre<br />
inconnue peuplée de monstres et de toutes<br />
sortes de créatures peu recommandables.<br />
Par la suite, on élabore une trame musicale<br />
fleuve conçue pour bien servir le texte<br />
et les émotions qui s’en dégagent. Ces projets<br />
sont rarement des œuvres éclectiques,<br />
cérébrales et à forte personnalité; avec<br />
autant d’artistes d’origines diverses, on ne<br />
peut que privilégier une structure simple,<br />
accessible et dont la mission première est<br />
de divertir le plus grand nombre de mélomanes<br />
possibles. Le résultat obtenu ici est<br />
très réjouissant. La facture est énergique,<br />
assez hard mais de très bon goût. Les pièces<br />
sont très bien structurées et les mélodies<br />
accrocheuses couvrent toute une gamme<br />
d’émotions. L’équipe de protagonistes est<br />
imposante et prestigieuse avec ses quatre<br />
solistes dont James LaBrie, Michael Sadler<br />
et Lana Lane et des musiciens tels Erik<br />
Norlander, le principal compositeur, David<br />
Ragsdale et Martin Orford. Terra Icognita:<br />
Beyong the Horizon est un produit accessible,<br />
délicieusement envahissant et qui<br />
<strong>of</strong>fre des heures de plaisir coupable!
CANTINA SOCIALE<br />
Cum Lux<br />
ELECTROMANTIC MUSIC, ARTP 503,<br />
WWW.CANTINA-SOCIALE.COM;<br />
WWW.ELECTROMANTIC.COM;<br />
WWW.MYSPACE.COM/WWWMYSPACE-<br />
COMCANTINASOCIALE<br />
Un autre album que l’on n’attendait<br />
plus! Il y a sept ans, j’avais été sidéré par<br />
Balene (voir no Octobre 2002) et je brûlais<br />
d’impatience de constater où cette jeune<br />
formation mixte (3 femmes et 4 hommes)<br />
en était rendue. À mi-chemin entre un<br />
groupe traditionnel de rock progressif et<br />
une troupe d’opérette moderne, Cantina<br />
Sociale propose une musique dépareillée,<br />
teintée d’atmosphères surréalistes, de rythmes<br />
jazzés, le tout reposant sur une solide<br />
base progressive classique et passablement<br />
baroque. Les structures harmoniques sont<br />
complexes, osées, inhabituelles et d’inspirations<br />
éclatées. On s’en doute, la facilité ici<br />
n’est pas de mise. Sept musiciens exceptionnels<br />
qui touchent pratiquement à tous<br />
les instruments possibles se partagent une<br />
scène énorme, d’où fusent en même temps<br />
accords tordus, mélodies romantiques et<br />
parfois, rythmes endiablés. Les guitares<br />
sont en constante conversation avec les<br />
saxophones et les claviers, ce qui crée une<br />
atmosphère électrisante. La voix théâtrale<br />
d’Iano Nicolò, accentuée par ses paroles<br />
italiennes, est à la fois chantée et parlée,<br />
ajoutant à l’exquis climat de confusion qui<br />
nous envahit. La pièce titre dure 20 minutes<br />
et constitue un délice. On l’aura compris,<br />
Cum Lux est une autre œuvre d’exception,<br />
originaire d’un pays renommé<br />
pour son sens de l’esthétisme et qui<br />
conviendra aux mélomanes les plus<br />
exigeants.<br />
Musique du Monde<br />
par Nathalie Fredette<br />
nfredette@quebecaudio.com<br />
DUOUD<br />
Ping Kong<br />
WORLD VILLAGE/SRI, WVF 479025<br />
En 2003, ils avaient volé la vedette à<br />
Natasha Atlas dont ils assuraient la première<br />
partie au Spectrum de Montréal, en<br />
nous éblouissant avec leurs échanges vifs et<br />
virtuoses au oud acoustique et électrique.<br />
Le jeu de Jean-Pierre Smadja, musicien<br />
d’origine tunisienne, et de Medhi Haddab,<br />
d’origine algérienne, avait fait forte<br />
impression, c’est le moins qu’on puisse<br />
dire. Aujourd’hui, Ping Kong les rassemble<br />
sur disque pour une troisième fois (après<br />
Wild Serenade et Sakat) pour un set tout<br />
aussi enlevé que les précédents. Pour cette<br />
nouvelle joute, tous les coups sont permis<br />
-coups rapides ou lents, smashs ou amortis.<br />
Les échanges sont brillants et musclés.<br />
Témoins de cette joute et y participant: le<br />
doué Cyril Atef de Bumcello, l’extraordinaire<br />
chanteuse mauritanienne Malouma<br />
et Bruno Ferrier, en voix sur Oud Art Corps.<br />
Souvent soutenues par les rythmes électroniques<br />
ou rock, voire heavy metal, qui<br />
amènent cet instrument sur des terrains<br />
d’ordinaire peu fréquentés, les compositions<br />
de Duoud explorent des avenues inattendues.<br />
Des sonorités et des textures<br />
contemporaines enveloppant un instrument<br />
bien ancré dans la tradition, voilà de<br />
quoi en étonner et en séduire plus d’un. Au<br />
premier chef, l’auteure de ces lignes.<br />
OKTOECHO<br />
Oktoecho<br />
ELYXIUM / SRI, MV007<br />
L’ancienne formation Zeugma reprend<br />
vie, sous le nom de Oktoecho, ainsi qu’en<br />
témoigne le récent disque éponyme. Fondé<br />
par la directrice artistique et compositrice,<br />
Katia Makdissi-Warren, ce groupe à géométrie<br />
variable propose une rencontre<br />
entre les musiques occidentale et arabe des<br />
plus fécondes. Entre les musiques savantes<br />
classique et contemporaine, les improvisations<br />
plus libres soutenues par des sonorités<br />
et des rythmes parfois jazz, les échanges<br />
sont nombreux. Chacune des pièces <strong>of</strong>fre<br />
des avenues riches et pertinentes. Les arrangements<br />
élégants et raffinés, modernes et<br />
complexes, en séduiront plus d’un.<br />
Saluons les métissages convaincants proposés<br />
par ces musiciens de talent et, de<br />
toute évidence, inspirés. Puisse l’écho de<br />
cette musique gracieuse se répercuter à<br />
l’infini, par-delà les frontières de toutes sortes.<br />
ARTISTES DIVERS<br />
Italia<br />
PUTUMAYO WORLD MUSIC,<br />
PUT 290-2<br />
L’étiquette Putumayo présente une<br />
compilation, regroupant différents chanteurs<br />
italiens contemporains. Même si elle<br />
ne possède pas le charme délicieusement<br />
suranné de la précédente compilation,<br />
Italian Café, cette Italia légère se laisse<br />
agréablement écouter. Marquées d’accents<br />
de samba, de swing, de tango, de reggae, les<br />
11 pièces rassemblées ici sauront détendre<br />
et faire bouger les auditeurs amateurs de<br />
balades latines. Aux côtés des Giorgio Conte<br />
et Gianmaria Testa, on trouve ça et là des<br />
noms moins connus de ce côté-ci de<br />
l’Atlantique : Simone Lo Porto,<br />
Rossomalpelo, Lu Colombo & Maurizio<br />
Geri Swingtet, Alessandro Mannarino, etc.<br />
Mentionnons aussi la présence d’un autre<br />
interprète, assurément mieux connu de<br />
nous que des Italiens: Marco Calliari, avec<br />
son Americano chaloupé et rétro à souhait.<br />
BA CISSOKO<br />
Séno<br />
STERNS AFRICA / SRI, STCD1108<br />
Ba Cissoko, chanteur, compositeur et<br />
joueur de kora guinéen, leader du groupe<br />
qui porte son nom, nous arrive avec un<br />
troisième album: Séno. Le disque allie avec<br />
grâce tradition et modernité, comme peut<br />
d’entrée de jeu, le laisser supposer l’heureux<br />
mariage entre kora acoustique et kora<br />
électrique. Cela, en dépit du fait que les<br />
deux disques précédents étaient résolument<br />
plus électriques. Ici, l’équilibre est parfait et<br />
témoigne de la maturité de ce groupe qui<br />
entremêle parfaitement instruments<br />
modernes et traditionnels, en faisant intervenir<br />
aussi bien kora et guitares électriques<br />
que kora, balafon, calebasse et djembé traditionnels.<br />
Jeune dans l’esprit, en même<br />
temps que respectueux de la longue et<br />
noble tradition mandingue.<br />
KIMI DJABATÉ<br />
Karam<br />
CUMBANCHA, CMB-CD-12<br />
Avec Karam, l’étiquette Cumbancha<br />
lance sa série Cumbancha Discovery,<br />
série qui s’annonce prometteuse si l’on en<br />
juge par cette première proposition.<br />
L’heureux élu, auteur de ce Karam, est<br />
Kimi Djabaté, jeune chanteur et joueur de<br />
balafon, originaire de Guinée-Bissau, installé<br />
à Lisbonne depuis une quinzaine<br />
d’années. Après un premier disque qu’il a<br />
lui-même réalisé et des collaborations<br />
auprès d’artistes de la trempe de Mory<br />
Kanté et Waldemar Bastos, Djabaté <strong>of</strong>fre ici<br />
15 pièces douces et mélodieuses, portées<br />
par ce xylophone africain nommé balafon.<br />
Elles sont enjolivées encore par les notes<br />
fluides et gracieuses de la kora. Du beau<br />
travail.<br />
CULTURE<br />
MUSICAL CLUB<br />
Shime !<br />
WORLD VILLAGE / SRI, 468080<br />
Du sud-est du continent africain, au<br />
large de la Tanzanie, nous arrive une<br />
musique séduisante, fruit d’un métissage<br />
des cultures africaines, arabes et indiennes:<br />
le taarab. Sur Shime, elle nous est <strong>of</strong>ferte<br />
par le Culture Musical Club, une des plus<br />
importantes formations de Zanzibar, fondée<br />
en 1956. S’y rencontrent oud, accordéon,<br />
violon, quanoun et derbouka, portés<br />
par les voix des solistes masculins et féminins<br />
et un poignant chœur de femmes. Un<br />
disque inspiré, beau et mélancolique, traversé<br />
de part en part par l’émotion.<br />
Les Vinyles<br />
par Alain Jardel<br />
ajardel@quebecaudio.com<br />
BOB MARLEY<br />
Legend<br />
180 g<br />
S’il y a un album de reggae à posséder,<br />
c’est bien celui-là. Un incontournable! Un<br />
classique! Un chef d’œuvre, ni plus, ni<br />
moins. Décédé en 1981 à l’âge de 36 ans,<br />
Bob Marley fait maintenant partie des<br />
grands compositeurs de l’histoire de la<br />
musique… Pardon! Des plus grands, au<br />
QA&V-TED, août-septembre 2009 61
même titre que Dylan, les Beatles, et j’en<br />
passe. Sorti le 8 mai 1984 sur étiquette Tuff<br />
Gong, il s’agit de l’album de reggae le plus<br />
populaire au monde. Pas surprenant si on<br />
considère le nombre de copies vendues<br />
depuis sa parution car Legend contient<br />
plusieurs de ses meilleures chansons, telles<br />
que Is This Love, Get Up Stand Up, la version<br />
originale de I Shot The Sheriff, reprise<br />
de belle façon par Clapton, mais aussi<br />
Redemption Song, tout simplement irrésistible,<br />
sans oublier la très dansante Could<br />
You Be Love que tous les DJ du monde ont<br />
fait jouer. Il est à noter que cette réédition<br />
contient deux chansons de plus: Easy<br />
Shanking et Punky Reggae Party.<br />
Mentionnons aussi la superbe pochette et la<br />
qualité sonore, le tout, à bon prix. Vite, le<br />
volume 2!<br />
PAT METHENY<br />
Day Trip /Tokyo Day Trip Live<br />
3 LPS 180 g PLUS 2 CD<br />
Pour vous dire franchement, les derniers<br />
albums de Pat Metheny m’avaient<br />
laissé indifférent. Mais… surprise! Ce triple<br />
album arrivant de nulle part, grâce à la<br />
prestigieuse étiquette Nonesuch, nous<br />
ramène le Metheny que j’ai aimé, celui du<br />
début de sa carrière lorsqu’il endisquait sur<br />
ECM, avec des opus tels que Bright Size<br />
Life. À l’époque, il était accompagné, en<br />
trio, de Jaco (basse) et de Bob Moses (batterie).<br />
Un retour aux sources donc pour l’excellent<br />
guitariste, accompagné ici par<br />
Christian McBride (basse) et Antonio<br />
Sanchez (batterie). À l’origine, l’album<br />
était sorti le 29 janvier 2008, sous le titre<br />
Day Trip, et contenait 10 pièces enregistrées<br />
le 19 octobre 2005. La réédition vinyle<br />
en contient cinq de plus. Wow! Quelle performance<br />
pour ce trio, bien qu’on puisse<br />
62 QA&V-TED, août-septembre 2009<br />
toutefois reprocher à Metheny son côté<br />
technique et un peu froid. Mais sur certains<br />
morceaux, Day Trip nous plonge dans un<br />
jazz plus chaleureux, grâce à McBride et<br />
Sanchez. Une belle surprise, donc. Un tour<br />
de force à couper le souffle. Avec un son<br />
fantastique! De même pour la pochette. En<br />
outre, on retrouve deux disques compacts<br />
contenant les mêmes enregistrements. Et<br />
bien…, je n’en reviens tout simplement<br />
pas.<br />
FRANK ZAPPA<br />
Hot Rats<br />
CLASSIC RECORDS, 200 g<br />
Quel plaisir pour moi que de faire la<br />
critique d’un de mes albums préférés de<br />
tous les temps. Enregistré pendant<br />
l’été 1969 et sorti le 10 octobre de la même<br />
année, Hot Rats est le premier disque de<br />
Zappa sans les Mothers. Pour cet album<br />
presque tout instrumental, il s’était entouré<br />
de musiciens formidables, dont Jean-Luc<br />
Ponty, Shuggy Otis, Captain Beefheart,<br />
Lowell George (eh oui, le gars de Little<br />
Feat), Sugarcane Harris, Ian Underwood, et<br />
j’en passe. Considéré par plusieurs comme<br />
le premier disque de jazz rock de l’histoire<br />
de la musique (c’est discutable), Hot Rats<br />
est un petit chef-d’œuvre, avec des arrangements<br />
hallucinants et une énergie qui laissent<br />
bouche bée. Des six compositions de<br />
Zappa, Willie The Pimp vaut à elle seule<br />
l’achat du disque. Pourquoi? Pour la voix<br />
de Captain Beefheart et, surtout, pour le<br />
solo de guitare de Zappa, un de ses meilleurs<br />
et aussi un des plus grands de l’histoire,<br />
selon moi. Magistral! Rien de moins.<br />
Une montagne de riffs dévastateurs trempés<br />
dans le blues. Et que dire de la pièce qui<br />
ouvre l’album, Peaches In Regalia, un<br />
classique qu’on pourrait même qualifier de<br />
jazz moderne ? Et de The Gumbo<br />
Variations, avec des arrangements des plus<br />
complexes? Quel délice pour les oreilles!<br />
Détail intéressant, Zappa a enregistré ce<br />
disque sur une console 16 pistes, une première<br />
à l’époque.<br />
Disponible en format 150 g, pour cette<br />
réédition, le mastering a été effectué sous<br />
la supervision de Gail Zappa et de Bernie<br />
Grundman. Les audiophiles en auront<br />
donc pour leur argent; 47 minutes et<br />
5 secondes de musique sublime, composée<br />
par un génie et un des plus grands guitaris-<br />
tes. Pour ceux que cela intéresserait, l’édition<br />
en disque compact de 1987 contient<br />
des versions différentes du disque vinyle<br />
original, ce qui n’a pas plu à tout le<br />
monde. Et malgré bien des rumeurs, la fille<br />
sur la pochette n’est pas Ruth Underwood,<br />
mais plutôt Miss Christine qui faisait partie<br />
des GTO’s, un groupe de filles de l’époque<br />
dont Zappa était le producteur. Autre fait<br />
intéressant, Hot Rats s’est classé à la<br />
173e position sur 200 au Billboard de 1969.<br />
Incroyable mais vrai. Peu importe. Comme<br />
le disait Zappa: «Ce disque est un film<br />
pour vos oreilles». Bon cinéma!<br />
Répertoire des annonceurs<br />
AMX Canada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 3<br />
Arcam . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 55<br />
<strong>Audio</strong> d’Occasion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 15, 21<br />
<strong>Audio</strong>light . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 15, 56<br />
<strong>Audio</strong>ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 52<br />
AuDIYo.com . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 51<br />
Brosseau <strong>Audio</strong>-<strong>Vidéo</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 15<br />
Cambridge <strong>Audio</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 63<br />
Ciné Consulte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 50<br />
Classé <strong>Audio</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 41<br />
Codell <strong>Audio</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 28<br />
CORA Stéréophonie et cinéma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 54<br />
Coup de foudre audio vidéo . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 38<br />
Elac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 49<br />
Exact audio vidéo cinéma . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 48<br />
Galerie <strong>Audio</strong> <strong>Vidéo</strong> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 25<br />
Kébec•Son . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 64<br />
MCM Acoustique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 26<br />
MonInstallateur.com . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 45<br />
Multi Eletronique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 15, 33<br />
NAD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . pages 6 - 7<br />
Optoma Technology . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 35<br />
Radio St-Hubert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 15<br />
Samsung . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 5<br />
Sennheiser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 53<br />
Sensation Musicale Hi-Fi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 15<br />
Sharp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 29<br />
Son • Or • Filtronique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 37<br />
Studio 1006 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 48<br />
Totem Acoustic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 2<br />
Verity . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 19<br />
XLO Electric . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . page 23
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