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LES PHOTOGRAPHES DE L’EXPOSITION Kurt Blum 1922 – 2005 Philippe Bonan *1968 Jean-Christian Bourcart *1960 Denise Colomb 1902 – 2004 Pierre Descargues 1925 - 2012 Jean Dieuzaide 1921 – 2003 Luc Fournol 1931 - 2007 Gisèle Freund 1908 – 2000 Michael Halsband *1956 Monique Jacot *1934 Benjamin Katz *1939 Barbara Klemm *1939 Herbert List 1903 - 1975 Oliver Mark *1963 François Meyer *1953 Inge Morath 1923 - 2002 Arnold Newman 1918 - 2006 Sebastiano Piras *1961 Michel Sima 1912 –1987 James Van der Zee 1886 – 1983 Sabine Weiss *1924
Philippe Bonan (*1968) BIOGRAPHIES Philippe Bonan apprend la photographie très jeune après sa rencontre décisive avec le photographe André Villers, portraitiste de Picasso, en 1986. Dans les années 1990, il réalise les portraits photographiques de Keith Haring, Zao Wou Ki, Ben, Arman ou encore Louise Bourgeois. Depuis ces années, le travail de Philippe Bonan est animé par sa grande fascination pour l’espace de l’atelier d’artiste, qu’il nomme la caverne d’Ali Baba. Le photographe parle du plaisir de frapper à une porte, d’ignorer ce qu’il y a derrière et du bonheur, lorsque l’on entre dans l’atelier, de découvrir un monde de couleurs. Ses portraits ne sont pas le fruit de quelques instants volés, mais l’aboutissement d’une rencontre entre deux personnes. Très attiré par le graffi ti, il photographie aussi avec prédilection des peintures urbaines, s’attarde sur des détails de graffi tis ou des fragments de murs. Ses fréquentes visites d’ateliers d’artistes ont conduit Philippe Bonan à se mettre lui aussi à la peinture. En eff et, depuis 2010, le photographe est aussi peintre, dans un mode d’expression inspiré de l’art urbain. Dans ses derniers travaux, Philippe Bonan revisite ses anciens portraits noir et blanc d’artistes en les recouvrant partiellement de graffi tis colorés. Kurt Blum (1922 – 2005) Né à Berne en 1922, Kurt Blum est une fi gure importante de l’après-guerre dans le domaine de la photographie en Suisse. S’il travaille sur des sujets documentaires pour de nombreuses revues illustrées tout au long de sa carrière, Kurt Blum mène par ailleurs un travail artistique important depuis les années 1950. Car avant d’être photographe, Kurt Blum se considère comme un artiste et il ne cessera de défendre le caractère artistique de ce médium, allant jusqu’à explorer des pratiques expérimentales comme les photogrammes et les dessins lumineux. Artiste proche du cercle de la « photographie subjective », fondé par Otto Steinert en Allemagne au début des années 1950, Kurt Blum cherche à saisir des visions imagées et personnelles. Ce courant, qui fait référence à la « photographie nouvelle » des années 1920, initiée par le Bauhaus et certains artistes expérimentaux de l’entre-deuxguerre, s’oppose à la « photographie humaniste » représentée par Robert Doisneau, Willy Ronis ou Edouard Boubat. Dans ces deux mouvements, « photographie nouvelle » et « photographie subjective », les photographes récusent une reproduction objective et naturaliste et prônent une photographie faite d’introspection et d’abstraction. Déjà très investi dans la scène culturelle de sa ville natale, c’est par l’intermédiaire du directeur de la Kunsthalle de Berne, Arnold Rüdlinger, que Kurt Blum rencontre quelques artistes majeurs de son époque. Tous les portraits d’artistes qu’il réalise au cours de sa carrière seront publiés en 1994 dans un ouvrage intitulé Au milieu des artistes.
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