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FR - Musée Würth France Erstein

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5 JUIN 2013<br />

> 5 JANVIER 2014<br />

WWW.MUSEE-WURTH.<strong>FR</strong><br />

TÉL. : 03 88 64 74 84<br />

DES PHOTOGRAPHES<br />

RENCONTRENT DES ARTISTES<br />

Toutes les activités du <strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong> <strong>France</strong> <strong>Erstein</strong><br />

sont des projets de <strong>Würth</strong> <strong>France</strong> S.A.<br />

COLLECTION WÜRTH<br />

DOSSIER<br />

DE PRESSE


DOSSIER DE PRESSE<br />

CONTACTS<br />

Marie-<strong>France</strong> Bertrand<br />

...................................................<br />

Ligne directe : 03 88 64 62 45<br />

Mobile : 06 24 57 00 22<br />

E-mail : marie-france.bertrand@wurth.fr<br />

Caroline Strauch<br />

...................................................<br />

Ligne directe : 03 88 64 54 65<br />

Mobile : 06 21 06 35 85<br />

E-mail : caroline.strauch@wurth.fr


Art Faces<br />

Des photographes rencontrent des artistes<br />

L’art du portrait, classé comme un des genres nobles de la peinture dans la<br />

hiérarchie des genres au cours du XVII e siècle, connait une concurrence sérieuse<br />

avec le développement de la photographie au cours de la deuxième moitié du<br />

XIX e siècle. En eff et, cette période correspond à la fois au triomphe du portrait<br />

peint, porté par l’essor de la bourgeoisie, et au développement du portrait<br />

photographique, moins onéreux et moins encombrant. Le XX e siècle fait ensuite la<br />

part belle au portrait photographique, gagnant les couches populaires et relayant<br />

le portrait peint au second plan.<br />

De nombreux photographes se spécialisent dans l’art du portrait comme Nadar,<br />

August Sander ou encore Helmut Newton. Qu’il s’agisse d’un instant « posé » ou<br />

bien « volé », le portrait est toujours le fruit d’une rencontre, d’un jeu ou d’une<br />

négociation entre deux sujets, l’un derrière l’objectif, l’autre devant.<br />

L’exposition Art Faces se concentre sur des rencontres, souvent illustres, entre<br />

quelques photographes de renoms tels que Michel Sima, Gisèle Freund ou<br />

Herbert List avec des artistes comme Pablo Picasso, Piet Mondrian ou encore<br />

Gerhard Richter. Cet ensemble de photographies, qui appartient aujourd’hui à la<br />

Collection <strong>Würth</strong>, a été assemblé par le photographe suisse d’origine alsacienne<br />

François Meyer. Le point de départ de sa collection est constitué d’une série de<br />

portraits photographiques qu’il réalise à la fi n des années 1970, lors d’un séjour<br />

aux États-Unis où il a la chance de fréquenter les ateliers de Sam Francis, Roy<br />

Lichtenstein ou encore Andy Warhol. À partir de ce fonds, qui dort pendant vingt<br />

ans dans ses tiroirs, il rassemble avec sa femme Jacqueline, à la fi n des années<br />

1990 une collection de plus de 250 portraits d’artistes en noir et blanc. Au décès<br />

de sa femme et selon ses dernières volontés, ces œuvres seront vendues au profi t<br />

d’une fondation contre le cancer.


LES PHOTOGRAPHES<br />

DE L’EXPOSITION<br />

Kurt Blum 1922 – 2005<br />

Philippe Bonan *1968<br />

Jean-Christian Bourcart *1960<br />

Denise Colomb 1902 – 2004<br />

Pierre Descargues 1925 - 2012<br />

Jean Dieuzaide 1921 – 2003<br />

Luc Fournol 1931 - 2007<br />

Gisèle Freund 1908 – 2000<br />

Michael Halsband *1956<br />

Monique Jacot *1934<br />

Benjamin Katz *1939<br />

Barbara Klemm *1939<br />

Herbert List 1903 - 1975<br />

Oliver Mark *1963<br />

François Meyer *1953<br />

Inge Morath 1923 - 2002<br />

Arnold Newman 1918 - 2006<br />

Sebastiano Piras *1961<br />

Michel Sima 1912 –1987<br />

James Van der Zee 1886 – 1983<br />

Sabine Weiss *1924


Philippe Bonan (*1968)<br />

BIOGRAPHIES<br />

Philippe Bonan apprend la photographie très jeune après sa rencontre décisive avec<br />

le photographe André Villers, portraitiste de Picasso, en 1986. Dans les années 1990,<br />

il réalise les portraits photographiques de Keith Haring, Zao Wou Ki, Ben, Arman ou<br />

encore Louise Bourgeois. Depuis ces années, le travail de Philippe Bonan est animé<br />

par sa grande fascination pour l’espace de l’atelier d’artiste, qu’il nomme la caverne<br />

d’Ali Baba. Le photographe parle du plaisir de frapper à une porte, d’ignorer ce qu’il<br />

y a derrière et du bonheur, lorsque l’on entre dans l’atelier, de découvrir un monde<br />

de couleurs. Ses portraits ne sont pas le fruit de quelques instants volés, mais<br />

l’aboutissement d’une rencontre entre deux personnes. Très attiré par le graffi ti, il<br />

photographie aussi avec prédilection des peintures urbaines, s’attarde sur des détails<br />

de graffi tis ou des fragments de murs.<br />

Ses fréquentes visites d’ateliers d’artistes ont conduit Philippe Bonan à se mettre lui<br />

aussi à la peinture. En eff et, depuis 2010, le photographe est aussi peintre, dans un<br />

mode d’expression inspiré de l’art urbain. Dans ses derniers travaux, Philippe Bonan<br />

revisite ses anciens portraits noir et blanc d’artistes en les recouvrant partiellement<br />

de graffi tis colorés.<br />

Kurt Blum (1922 – 2005)<br />

Né à Berne en 1922, Kurt Blum est une fi gure importante de l’après-guerre dans le<br />

domaine de la photographie en Suisse. S’il travaille sur des sujets documentaires pour<br />

de nombreuses revues illustrées tout au long de sa carrière, Kurt Blum mène par ailleurs<br />

un travail artistique important depuis les années 1950. Car avant d’être photographe,<br />

Kurt Blum se considère comme un artiste et il ne cessera de défendre le caractère<br />

artistique de ce médium, allant jusqu’à explorer des pratiques expérimentales comme<br />

les photogrammes et les dessins lumineux.<br />

Artiste proche du cercle de la « photographie subjective », fondé par Otto Steinert en<br />

Allemagne au début des années 1950, Kurt Blum cherche à saisir des visions imagées<br />

et personnelles. Ce courant, qui fait référence à la « photographie nouvelle » des<br />

années 1920, initiée par le Bauhaus et certains artistes expérimentaux de l’entre-deuxguerre,<br />

s’oppose à la « photographie humaniste » représentée par Robert Doisneau,<br />

Willy Ronis ou Edouard Boubat. Dans ces deux mouvements, « photographie nouvelle »<br />

et « photographie subjective », les photographes récusent une reproduction objective<br />

et naturaliste et prônent une photographie faite d’introspection et d’abstraction.<br />

Déjà très investi dans la scène culturelle de sa ville natale, c’est par l’intermédiaire<br />

du directeur de la Kunsthalle de Berne, Arnold Rüdlinger, que Kurt Blum rencontre<br />

quelques artistes majeurs de son époque. Tous les portraits d’artistes qu’il réalise<br />

au cours de sa carrière seront publiés en 1994 dans un ouvrage intitulé Au milieu<br />

des artistes.


Denise Colomb (1902 – 2004)<br />

Denise Colomb, pseudonyme qu’elle prend au cours de la Seconde Guerre mondiale<br />

pour masquer ses origines juives, achète son premier appareil photo lors de son séjour<br />

en Indochine de 1935 à 1937.<br />

Son travail autour du portrait d’artiste débute en 1947, grâce à son frère galeriste Pierre<br />

Loeb, fondateur de la Galerie Pierre en 1924, qui lui présente de nombreux peintres et<br />

sculpteurs de l’époque. D’autres intermédiaires seront plus tard François Mathey ou<br />

encore Christian Zervos, qui, au fi nal, lui auront permis de photographier la majorité<br />

des artistes de « L’école de Paris ».<br />

Parallèlement à son travail de portraitiste, elle réalise de nombreux reportages pour<br />

des magazines comme Life, Vogue ou Paris Match. Ses travaux sont notamment<br />

exposés à la Galerie Pierre ou à la Galerie Le Minotaure.<br />

Le voyage constituera une activité centrale de sa vie et sera à l’origine de nombreux<br />

reportages. Parmi les plus célèbres, le voyage aux Antilles en 1948 à l’invitation d’Aimé<br />

Césaire à l’occasion du centenaire de l’abolition de l’esclavage ou encore le reportage<br />

réalisé sur l’Île de Sein en 1950.<br />

Tout le travail photographique de Denise Colomb est marqué par le fait qu’elle accorde<br />

une place importante à l’expression des visages et aux scènes du quotidien. Comme<br />

Edouard Boubat, Robert Doisneau ou Willy Ronis, sa démarche artistique relève du<br />

réalisme poétique. Ce courant qualifi é aussi d’humaniste en photographie dans les<br />

années 1950 tend à décrire à la fois la poésie du quotidien et une réalité humaine et<br />

sociale complexe.<br />

En 1991, Denise Colomb fait don de son œuvre à l’État français.<br />

Jean Dieuzaide (1921 – 2003)<br />

Né en 1921, sur les bords de la Garonne, Jean Dieuzaide débute sa carrière de<br />

photographe lors de la libération de Toulouse en 1944. Il est alors le seul à photographier<br />

la libération de la ville. La même année, il réussit un des premiers portraits du Général<br />

de Gaulle. Il est considéré comme un photographe humaniste, proche du courant de la<br />

« photographie subjective » d’Otto Steinert, pour ses travaux sur l’Espagne, le Portugal<br />

ou la Turquie. Dans ses photos des pays du sud, et en Espagne en particulier, il essaye<br />

de capter les réalités quotidiennes de la rue et du monde du travail.<br />

C’est lors d’un de ses voyages en Espagne en 1953 que Dieuzaide réalise la série<br />

de portraits de Dalí à Cadaquès. Le peintre avait, à l’époque, refusé de poser.<br />

Dieuzaide lui propose alors de réaliser une série de portraits dans l’eau, ce que<br />

Dalí accepte fi nalement malgré son aversion pour l’eau. Le photographe raconte :<br />

« Nous nous sommes donc accroupis tous les deux dans l’eau devant les rochers et je<br />

lui ai demandé de faire des yeux « riboulants »…ce qu’il a fait avec talent. J’ai déclenché<br />

quatre ou cinq fois. Réitérant alors ma demande de le photographier chez lui, j’essuie<br />

un nouveau refus ». Dieuzaide, dans cette série « Dalí dans l’eau », sans faire une photo<br />

surréaliste, arrive à représenter Dalí comme un surréaliste.<br />

Jean Dieuzaide consacra tout sa vie à la photographie. Il fut l’un des principaux acteurs<br />

des Rencontres d’Arles qu’il contribua à créer et le premier photographe français à<br />

être titulaire des deux prix Niépce et Nadar.


Gisèle Freund (1908 – 2000)<br />

Berlinoise de naissance, Gisèle Freund étudie la sociologie et l’histoire de l’art à<br />

l’université. Sa judéité et son opposition politique au régime nazi la contraignent à<br />

quitter l’Allemagne pour Paris en 1933. Elle mène dès lors une double activité, de<br />

recherche en reprenant ses études à la Sorbonne, et de photographe freelance, entre<br />

reportages et portraits d’écrivains. Cette approche duale de la photographie, faire et<br />

penser, aboutit dans un premier temps à la rédaction d’une thèse, L’Histoire de la<br />

photographie en <strong>France</strong> au XIX e siècle, essai de sociologie et d’esthétique, soutenue<br />

en 1936. La même année, elle obtient la nationalité française. Pour ses commandes de<br />

portraits, Gisèle Freund ose dès 1938 l’emploi du fi lm couleur Agfacolor.<br />

Rattrapée par le nazisme et l’antisémitisme, elle se réfugie en zone libre puis en<br />

Argentine en 1942. En Amérique du sud, elle se consacre au reportage, même dans les<br />

régions les plus reculées. La paix rétablie en Europe, elle intègre l’agence Magnum, de<br />

1948 à 1954. Femme de courage et de conviction, Gisèle Freund pratique désormais<br />

l’art du portrait, la littérature et le photojournalisme indépendant. Elle publie en<br />

1974 l’ouvrage Photographie et société qui, poursuivant sa thèse, éclaire sous un jour<br />

théorique les rapports entre usages de la photographie, histoire et sociologie.<br />

Son ambition de portraitiste, face à l’écrivain, à l’intellectuel ou au philosophe, est de<br />

faire tomber le masque d’une convention de l’apparence. Sans recourir à la retouche<br />

ou à tout autre procédé d’embellissement que la photographie propose, Gisèle Freund<br />

révèle souvent une vérité de l’être photographié et crée les images sur lesquelles se<br />

construit une culture.<br />

François Meyer (*1953)<br />

François Meyer, né à Genève, est issu d’une famille d’industriels de Sélestat en Alsace. Dès<br />

son enfance, il se familiarise avec le monde de l’art, visite de nombreux musées et côtoie<br />

au quotidien les œuvres que son père collectionne avec passion : œuvres surréalistes,<br />

du groupe CoBrA et peinture américaine des années 1960. Peu intéressé par les études,<br />

François Meyer fait très tôt le choix de se tourner vers la photographie. Il entreprend<br />

un apprentissage à l’atelier Borel-Boissonnas à Genève auprès de Paul Boissonnas. Il<br />

réalise alors de nombreuses photos pour des catalogues de musées et d’expositions.<br />

Cette activité lui permet notamment de rencontrer de nombreux collectionneurs et<br />

conservateurs de musées.<br />

Le contact avec les œuvres d’art éveille en François Meyer le désir de connaître leurs<br />

auteurs, les artistes derrière les œuvres. Il réalise alors ses premiers portraits d’artistes<br />

lors de fréquents voyages à Paris au milieu des années 1970, parmi lesquels César ou<br />

encore Sonia Delaunay. En 1977, il séjourne à New York où il visite de nombreux ateliers<br />

d’artistes de la scène Pop et des représentants de l’art minimal et conceptuel, grâce à<br />

l’entremise du galeriste Leo Castelli. Ses photos présentent un kaléidoscope de l’esprit de<br />

la scène artistique new-yorkaise des années 1970. Chaque photographie est un dialogue<br />

entre l’artiste et le photographe : dans ses portraits, François Meyer cherche à établir<br />

un lien entre l’univers de la photographie et l’univers de l’art et à montrer au travers de<br />

l’objectif, combien le caractère de l’artiste se refl ète dans son œuvre. Mais cette activité<br />

reste pour François Meyer une passion qu’il ne montre pas : pendant plus de vingt ans,<br />

ses prortraits d’artistes restent en eff et dans un tiroir. Pendant cette période, il collabore<br />

régulièrement aux magazines L’OEil, Connaissance des Arts, Architectural Digest et Elle<br />

Décoration, pour lesquels il réalise des reportages.


En 1998, il épouse Jacqueline, qui découvre ses portraits et décide de compléter cette<br />

collection par des acquisitions de portraits d’artistes réalisés par d’autres photographes.<br />

Pour constituer ce fonds, Jacqueline et François Meyer ne sont pas à la recherche de<br />

grands noms, mais de photos qui éveillent en eux une émotion ou véhiculent un message.<br />

La collection de portraits d’artistes n’est donc pas une accumulation de photos connues<br />

issues de publications célèbres, mais plutôt une collection de surprises associées à<br />

la découverte de célébrités et de photographes parfois peu connus mais néanmoins<br />

talentueux.<br />

Jacqueline, qui se sait malade d’un cancer, souhaite que cette collection qui compte<br />

alors plus de 250 photographies de 42 photographes soit vendue au profi t de la recherche<br />

contre le cancer. Jacqueline décède malheureusement en 2002 et François Meyer<br />

tient alors sa promesse faite à sa femme en vendant la collection de photographies à<br />

la Collection <strong>Würth</strong> et en reversant le produit de la vente au Centre pluridisciplinaire<br />

d’oncologie, une fondation privée de recherche sur le cancer créée à Lausanne par le<br />

professeur Serge Leyvraz, lui-même amateur d’art et de photographie.<br />

Ajourd’hui remarié à Yvonne, François Meyer parcourt le monde et continue à<br />

photographier les artistes. Il noue avec eux de véritables liens d’amitié. Il continue<br />

également à collectionner, non seulement de la photographie, mais également des<br />

œuvres d’art brut, des Fauves ou encore de jeunes artistes de la scène américaine<br />

contemporaine.<br />

Michel Smajewski, dit Michel Sima (1912 – 1987)<br />

Michel Smajewski, dit Michel Sima, naît en Pologne en 1912. Très jeune, il souhaite<br />

devenir sculpteur : il part pour Paris en 1929, à l’âge de 17 ans, et entre à l’académie de<br />

la Grande Chaumière où il étudie le dessin et la sculpture jusqu’en 1932. Parallèlement,<br />

il s’initie à la photographie.<br />

Dans les années 1930, Michel Sima fréquente les milieux artistiques, littéraires et<br />

poétiques de Paris. Il travaille également pour des agences de presse pour lesquelles<br />

il réalise des reportages photographiques sur les événements politiques et artistiques<br />

de ces années-là. En 1936, il fait la connaissance de Pablo Picasso et de Gertrude Stein.<br />

Pendant les premières années de la Seconde Guerre mondiale, Michel Sima partage sa<br />

vie entre Paris et Vallauris où il dispose d’un atelier dans lequel il poursuit ses travaux<br />

de sculpteur. En 1942, il expose à Cannes avec son ami Francis Picabia et connaît un<br />

réel succès. Mais il est arrêté à Golf Juan en août 1942 et déporté à Auschwitz.<br />

C’est à son retour des camps que l’œuvre photographique de Michel Sima dans le<br />

domaine du portrait d’artiste commence réellement. En 1946, Sima accompagne le<br />

processus de genèse de l’œuvre de Pablo Picasso « La joie de vivre » et, non seulement<br />

il documente – comme il en avait l’intention au départ – les diff érentes étapes de<br />

la création artistique, mais il conçoit d’emblée son travail comme la représentation<br />

personnelle de l’artiste et de son œuvre, dans l’aura de sa création. Encouragé par<br />

son expérience avec Picasso, Michel Sima contacte d’autres artistes et dresse alors le<br />

portrait de presque tous les artistes de l’École de Paris, richement représentés dans<br />

cette salle.<br />

Tous ces portraits laissent transparaître le lien d’amitié profond qui lie Sima aux<br />

artistes qu’il prend pour modèles. Cet attachement s’exprime dans une perception<br />

ultra-sensible de la personnalité et de l’œuvre de chacun des artistes. Dans ses mises<br />

en scène, Sima utilise adroitement le rapport à l’œuvre et à l’atelier pour que, par ce<br />

biais, l’artiste portraituré parle de lui. Il en résulte un style original dans le domaine<br />

du portrait photographique d’artiste et une documentation unique sur les artistes de


l’École de Paris, dont l’homogénéité et la sensibilité n’ont été égalées à ce jour par<br />

aucun autre photographe.<br />

James Van der Zee (1886 – 1983)<br />

Né à Lenox, dans le Massachusetts, de parents domestiques, James van der Zee<br />

s’intéresse à la musique avant de se tourner vers la photographie. Il rejoint New<br />

York en 1906, pratique toutes sortes de petits métiers (liftier, serveur, gardien) avant<br />

d’ouvrir son propre studio de photographe à Harlem en 1916. À partir de cette date il<br />

photographie la vie et les habitants de Harlem : ces derniers viennent en grand nombre<br />

prendre la pose dans le studio photo de James van der Zee. Mais le photographe se<br />

déplace aussi beaucoup dans le quartier de Harlem pour saisir la vie quotidienne de<br />

la communauté noire.<br />

James van der Zee est l’un des protagonistes du mouvement culturel noir américain<br />

de la Renaissance de Harlem, avec notamment le musicien Duke Ellington ou encore<br />

le poète Countee Cullen. Ce quartier devient, entre 1918 et 1937, un lieu symbolique<br />

où s’exprime une nouvelle conscience de la culture afro-américaine, et qui annonce la<br />

lutte pour les droits civiques à la fi n des années 1940.<br />

La rencontre en 1982 entre James van der Zee et Jean-Michel Basquiat a lieu dans le<br />

studio de Harlem un an avant la mort du photographe à l’âge de 97 ans. James van<br />

der Zee voit dans le jeune artiste un des représentants de la « new black generation »<br />

et, en quelque sorte, un héritier du mouvement de Harlem Renaissance. La rencontre<br />

sera aussi très marquante pour Basquiat, puisqu’il réalise la même année un portrait<br />

en noir et blanc du photographe.<br />

Sabine Weiss (*1924)<br />

D’origine Suisse, Sabine Weber grandit entre une mère qui l’initie aux galeries de<br />

peintures et aux églises romanes et un père chercheur chimiste. Elle achète enfant son<br />

premier appareil de photographie avec son argent de poche et décide en 1942 de se<br />

consacrer à la photographie. Elle fait son apprentissage à Genève dans le studio photo<br />

de Frédéric Boissonnas jusqu’en 1945.<br />

Elle quitte la Suisse pour Paris en 1946 et devient l’assistante du photographe de mode<br />

Willy Maywald.<br />

En 1950, elle épouse le peintre américain Hugh Weiss et devient membre de l’agence<br />

Rapho sous le nom de Sabine Weiss. Commence alors pour elle une carrière de<br />

photographe entre le reportage, la mode et la publicité dans les plus fameuses revues<br />

telles que Time, Life ou Paris Match.<br />

Son regard est proche des photographes humanistes et elle se lie particulièrement<br />

d’amitié avec Robert Doisneau, qui remarqua ses photos dans Vogue avant de la<br />

rencontrer. Sabine Weiss photographie l’instant. Elle cherche à fi xer le hasard tout en<br />

essayant de saisir l’expression profonde de la personne.<br />

Trois de ses photographies ont été sélectionnées par le photographe Edward<br />

Steichen pour l’exposition « The Family of Man ». Cette collection, conçue comme<br />

un manifeste pour la paix et l’égalité des hommes, a circulé dans le monde depuis<br />

sa fondation en 1955. Elle regroupe 503 photographies de 273 auteurs originaires de<br />

68 pays. Elle est installée depuis 1994 de manière permanente au Château de Clervaux<br />

(Luxembourg).


CATALOGUE<br />

Catalogue de l’exposition<br />

Art Faces.<br />

accompagné d’un livret de textes traduits en français<br />

Format : 23 x 28,5 cm - 128 pages<br />

Ouvrage relié, couverture cartonnée<br />

Livret de traductions : 20 pages<br />

Catalogue édité par Swiridoff Verlag (2003)<br />

Livret de traductions édité par <strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong> <strong>France</strong> <strong>Erstein</strong> (2012)<br />

Prix : 34 €


VISUELS<br />

Les visuels HD sont disponibles en téléchargement à l’adresse<br />

http://www.musee-wurth.fr/presse/<br />

Login : pressemwfe - Mot de passe : artfaces<br />

Jean-Michel BASQUIAT<br />

(1960 - 1988)<br />

Photographié par James Van der Zee,<br />

en 1982 à New York<br />

Collection <strong>Würth</strong>, inv. 7017<br />

Jean COCTEAU<br />

(1889 - 1963)<br />

Photographié par Luc Fournol,<br />

en 1957 en <strong>France</strong><br />

Collection <strong>Würth</strong>, inv. 7050<br />

PABLO PICASSO<br />

(1881 - 1973)<br />

Photographié par Michel Sima,<br />

en 1946 à Antibes<br />

Collection <strong>Würth</strong>, inv. 7166


ROY LICHTENSTEIN<br />

(1923 - 1997)<br />

photographié par François Meyer,<br />

en 1977 à Southampton<br />

Collection <strong>Würth</strong>, inv. 7129<br />

GEORGES BRAQUE<br />

(1882 - 1963)<br />

Photographié par Herbert List<br />

Collection <strong>Würth</strong>, inv. 7033<br />

VICTOR BRAUNER<br />

(1903 - 1966)<br />

Photographié par Denise Colomb,<br />

en 1954 à Paris<br />

Collection <strong>Würth</strong>, inv. 7035<br />

Tout ou partie des œuvres fi gurant dans ce dossier de presse sont protégées par le droit d’auteur. Les<br />

œuvres de l’ADAGP (www.adagp.fr) peuvent être publiées aux conditions suivantes :<br />

- Pour les publications de presse ayant conclu une convention avec l’ADAGP : se référer aux stipulations<br />

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d’actualité et d’un format maximum d’1/4 de page ;<br />

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nom de l’auteur, titre et date de l’œuvre suivie de © ADAGP, Paris 2013,<br />

et ce qu’elle que soit la provenance de l’image ou le lieu de conservation de l’œuvre.<br />

Ces conditions sont valables pour les sites internet ayant un statut de presse en ligne étant<br />

entendu que pour les publications de presse en ligne, la défi nition des fi chiers est limitée à 400 x<br />

400 pixels et la résolution ne doit pas dépasser 72 dpi.


PROGRAMMATION<br />

CULTURELLE<br />

Dimanche 23 juin à 17 h<br />

Concert lyrique<br />

Récital de Kirstin Chávez (soprano)<br />

Vendredi 12 juillet à 16 h<br />

Spectacle jeune public<br />

La forêt des palabres<br />

Dimanche 22 septembre à 17 h<br />

Théâtre<br />

Marilyn – Norma Jean Baker<br />

Dimanche 29 septembre à 17 h<br />

Théâtre<br />

Prévert pour vivre<br />

Dimanche 6 octobre à 16 h<br />

Spectacle jeune public<br />

Pile & Palle<br />

Dimanche 13 octobre à 17 h<br />

Chanson française<br />

Non mais pour qui se prennent-ils ?<br />

Dimanche 20 octobre<br />

Concerts<br />

Le <strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong> fête le piano<br />

Dimanche 17 novembre à 17 h<br />

Concert Jazz d’Or<br />

Quatuor Ixi


AUTRES ACTIVITÉS<br />

ATELIERS ENFANTS<br />

Ateliers plastiques<br />

Pour les 6-8 ans<br />

> Mardi 16 et mercredi 17 juillet de 14 h 30 à 16 h<br />

> Mardi 22 et mercredi 23 octobre de 14 h 30 à 16 h<br />

> Mardi 29 et mercredi 30 octobre de 14 h 30 à 16 h<br />

Pour les 9-12 ans<br />

> Jeudi 11 et vendredi 12 juillet de 14 h 30 à 16 h<br />

> Jeudi 18 et vendredi 19 juillet de 14 h 30 à 16 h<br />

> Jeudi 24 et vendredi 25 octobre de 14 h 30 à 16 h<br />

Tarif : 12 € les 2 séances (matériel fourni)<br />

Atelier du Petit conteur proposé aux enfants de 6 à 12 ans<br />

par la conteuse Fatou Ba et la percussioniste Yuko Oshima<br />

(cycle de 3 après-midi)<br />

> Mercredi 10 et jeudi 11 juillet de 14 h à 16 h 30 :<br />

2 séances d’atelier<br />

> Vendredi 12 juillet à 16 h : spectacle de contes<br />

Tarif : 20 € pour les 2 séances et la participation au spectacle


ATELIERS ADULTES<br />

Ateliers plastiques<br />

> Mardi 25 juin de 17 h 30 à 19 h 30<br />

> Jeudi 11 juillet de 17 h 30 à 19 h 30<br />

> Dimanche 22 septembre de 11 h à 13 h<br />

> Mardi 29 octobre de 17 h 30 à 19 h 30<br />

Ateliers d’écriture avec l’association Les Arte-Mots<br />

> Samedi 5 octobre de 14 h à 16 h sur le thème de l’arbre<br />

et de la forêt<br />

> Samedi 23 novembre de 14 h à 16 h sur le thème du portrait<br />

Tarif 12 € la séance (matériel fourni)<br />

CONTES EN FAMILLE<br />

Tous les 1 ers dimanches du mois à 11 h à partir de la rentrée<br />

scolaire, venez écouter en famille des contes dans les salles<br />

d’exposition.<br />

À partir de 3 ans<br />

Tarif entrée du musée


INFORMATIONS<br />

PRATIQUES<br />

<strong>Musée</strong> <strong>Würth</strong> <strong>France</strong> <strong>Erstein</strong><br />

Z.I. ouest / rue Georges Besse / BP 40013<br />

F – 67158 <strong>Erstein</strong> cedex<br />

Tél. : + 33 (0) 3 88 64 74 84<br />

Fax : + 33 (0) 3 88 64 74 88<br />

www.musee-wurth.fr<br />

mwfe.info@wurth.fr<br />

Horaires<br />

Du mardi au dimanche de 11h à 18h<br />

Tarifs d’entrée du musée<br />

• Normal : 6 €<br />

• Réduit : 4 € (étudiants, seniors, groupes, carte Cezam)<br />

• Gratuit : Pass <strong>Musée</strong>s, handicapés, scolaires (uniquement sur réservation)<br />

• Gratuit pour tous le samedi<br />

Tarifs programmation culturelle<br />

• Normal : 12 €<br />

• Réduit : 10 € (étudiants, seniors, groupes, carte Cezam, Pass <strong>Musée</strong>s, Accent 4)<br />

• Spectacles jeune public : 5 € (enfants) et 8 € (adultes)<br />

Visites guidées pour les groupes<br />

Renseignements et réservation au 03 88 64 79 10<br />

ou par e-mail mwfe.info@wurth.fr

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