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El Watan

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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 5 avril 2012<br />

■ TIZI OUZOU<br />

Deux policiers<br />

grièvement blessés dans<br />

un attentat terroriste<br />

LIRE EN PAGE 32<br />

ÉDITION DU CENTRE<br />

N° 6527 - Vingt-deuxième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />

RÉALISÉ PAR ECOTECHNICS POUR EL WATAN<br />

UN SONDAGE SUR<br />

LES LÉGISLATIVES DU 10 MAI<br />

DESSIN SAÂD<br />

■ Seuls 56% des Algériens<br />

savent qu’il y aura des<br />

élections législatives<br />

le 10 mai prochain<br />

AFFAIRE MERAH<br />

Le blackout<br />

Lyon (France)<br />

De notre correspondant<br />

◗ La conférence de presse,<br />

que devait donner hier le<br />

président de la délégation<br />

parlementaire au<br />

renseignement Guy Teissier<br />

(UMP), a été annulée. A la<br />

place, l’élu de la majorité<br />

présidentielle a confi rmé<br />

l’option prise depuis le<br />

début de l’aff aire Merah.<br />

(Suite page 15) W. M. et AFP<br />

■ 44% pourraient aller<br />

voter, 40% s’abstiendraient,<br />

le reste est indécis<br />

IL A ÉTÉ REÇU HIER PAR BOUTEFLIKA<br />

L’ÉNIGMATIQUE VISITE DU<br />

CHEF DE L’ARMÉE DU QATAR<br />

● Exit la relation personnelle qu’entretient le président Boutefl ika avec<br />

l’émir du Qatar et que tout le monde qualifi e volontiers de bonne, voire<br />

même d’excellente, cette visite est d’autant plus étonnante que les<br />

armées des deux pays n’ont pas pour habitude de collaborer.<br />

’Algérie a reçu, mardi, une visite aussi<br />

L surprenante qu’inattendue. L’allusion<br />

est faite, bien entendu, à celle que vient<br />

TRANSFERT DES RECETTES DES ARMATEURS<br />

Les Algériens payeront cash et en<br />

devises le transport des marchandises<br />

■ Le règlement du contentieux sur le<br />

transfert des recettes des armateurs<br />

étrangers n’a pas trouvé d’écho<br />

auprès des Douanes algériennes<br />

LIRE L’ARTICLE DE NORDINE GRIM EN PAGE 10<br />

■ Seuls 38% des sondés sont<br />

persuadés que les élections<br />

seront «propres et honnêtes»<br />

d’effectuer le chef d’état-major des forces<br />

armées du Qatar, le général-major Hamad<br />

Ben Ali Attiya. Zine Cherfaoui (Suite page 9)<br />

■ Décision a été prise par les leaders<br />

mondiaux du fret maritime d’être<br />

réglés par les Algériens cash et en<br />

devises avant toute opération.<br />

■ «L’alliance verte» n’est<br />

créditée que de 2% des<br />

suffrages. Une «déferlante<br />

islamiste» semble exclue<br />

LIRE EN PAGES 2, 3, 4, 5, 6 ET 7<br />

PHOTO : APS<br />

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S<br />

elon notre sondage, le taux de participation<br />

à ces élections pourrait être tout à fait ho-<br />

norable, au moins 44% des citoyens y pren-<br />

dront part. 15% ne savent pas encore s’ils vont<br />

voter ou non. En tout cas, c’est un taux largement<br />

supérieur aux 35% de mai 2007. Cet électorat<br />

semble toutefois loin d’avoir fait ses choix pour<br />

le moment. Il ne demande donc qu’à se laisser<br />

convaincre lors de la campagne électorale.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 2<br />

SONDAGE<br />

LES ALGÉRIENS ET LES ÉLECTIONS<br />

Les tendances du vote :<br />

et un éparpillement des suff rages<br />

Par Saïd Ighilahriz (*)<br />

LE DÉROULEMENT<br />

DU SONDAGE<br />

ET SA MÉTHODE<br />

A la demande d’<strong>El</strong> <strong>Watan</strong>, ECOtechnics a<br />

réalisé, durant la période du 14 au 19<br />

mars, un sondage d’opinion ayant pour<br />

thème «Le 19 Mars et les Accords<br />

d’Evian». Un deuxième volet de ce<br />

sondage concernait les élections<br />

législatives du 10 mai 2012. Les résultats<br />

de la première tranche ont été publiés le<br />

28 mars. Nous publions aujourd’hui les<br />

résultats du deuxième volet dont<br />

l’objectif était de mesurer l’information<br />

des électeurs sur la tenue des élections,<br />

leur connaissance de la nature de ces<br />

suffrages, leur participation ainsi que les<br />

raisons de leur participation ou de leur<br />

abstention. Nous avons voulu savoir<br />

aussi si les électeurs se sentaient bien<br />

informés, leurs anticipations sur la<br />

régularité du scrutin ainsi que leur<br />

appréhension du rôle du député. Les<br />

personnes interrogées l’ont été aussi sur<br />

l’obligation d’inclure 30% de femmes<br />

dans les listes. Nous avons cherché aussi<br />

à cerner si les femmes faisaient elles-<br />

mêmes leur choix. Enfin, malgré la<br />

difficulté, nous avons voulu connaître les<br />

tendances du vote telles qu’elles se<br />

présentaient à la période où a été réalisé<br />

le sondage.<br />

Celui-ci a été réalisé avec la méthode des<br />

quotas dont les variables sont le groupe<br />

d’âges (4 groupes), le sexe, le niveau<br />

d’instruction (5 niveaux), la dispersion<br />

géographique (urbain, rural) et la région<br />

(9). L’échantillon a été dispersé sur 28<br />

wilayas. Au sein de chacune des wilayas,<br />

le sondage a été réalisé en différents<br />

points d’enquête.<br />

Surtout qu’il ne semble pas complètement «stabilisé».<br />

Si 96% de ceux qui disent qu’ils vont<br />

voter savent qu’il y aura des élections le 10 mai<br />

2012, seuls 72% de ceux qui vont prendre part<br />

au suffrage savent qu’il s’agit d’élections législatives.<br />

Près de 20% ignorent de quelles élections<br />

il s’agit. Pour ceux qui sont encore indécis (15%<br />

de l’électorat), près de 90% savent qu’il y aura<br />

des élections le 10 mai 2012. A priori, on pourrait<br />

dire qu’il s’agit d’hésitations réelles sur le fait<br />

de voter ou non. Il faut noter toutefois que 45%<br />

d’entre eux ne savent pas qu’il s’agit d’élections<br />

législatives. Ce sont des personnes qui observent<br />

une distance assez prononcée concernant<br />

la question des élections. 80% des personnes<br />

qui votent non, savent qu’il y a des élections.<br />

Il s’agit donc plus d’une prise de position par<br />

rapport à l’acte de voter, même si cela doit être<br />

nuancé par le fait que seuls 57% de ces citoyens<br />

savent qu’il s’agit d’élections législatives. Pour<br />

interpréter les tendances du vote avec un sondage<br />

réalisé sur un échantillon qui n’est représentatif<br />

qu’au niveau national, il convient de prendre<br />

beaucoup de précautions. Dans la mesure où la<br />

circonscription électorale est la wilaya, il aurait<br />

fallu disposer d’un échantillon représentatif par<br />

wilaya, ou au moins connaître les similarités des<br />

comportements électoraux entre les différentes<br />

wilayas pour tirer un échantillon qui en tient<br />

compte. Or, nous n’avons pas vraiment une série<br />

longue de résultats de scrutins pour étudier ces<br />

similarités de comportements. Plus encore, des<br />

doutes sérieux ont été émis sur l’absence de régularité<br />

de ces scrutins pour ne pas s’épuiser en<br />

Par Hammadi Abderrazak<br />

(ECOtechnics)<br />

L<br />

’électorat semble divisé sur<br />

la participation aux pro-<br />

chaines législatives. Telle<br />

était la situation jusqu’au 19 mars<br />

où a été achevé le sondage. Les<br />

résultats se présentaient ainsi : 44%<br />

ont répondu qu’ils allaient voter,<br />

alors que 40% avaient l’intention<br />

de s’abstenir. Les 16% restants<br />

n’avaient pas encore pris de décision<br />

quant à leur participation.<br />

Ces résultats doivent être pris avec<br />

analyses inutiles.<br />

Pour tirer le maximum de notre sondage, qui a été<br />

réalisé, rappelons-le, à travers 28 wilayas (voir<br />

article déroulement du sondage et sa méthode),<br />

nous avons regroupé les résultats par régions (9).<br />

Ce regroupement fait apparaître, parmi donc les<br />

45% qui ont répondu qu’ils allaient voter, que<br />

54% d’entre eux n’ont pas encore décidé pour<br />

qui ils allaient le faire. Pour les 45% qui restent,<br />

ces intentions montreraient que le FLN dégagerait<br />

un bon score (une moyenne d’environ 25%<br />

des suffrages que nous retrouvons dans toutes les<br />

régions). Le RND viendrait en deuxième, mais<br />

très loin derrière le FLN (une moyenne d’environ<br />

5% des suffrages). Viendraient ensuite le Parti<br />

des travailleurs avec une moyenne de 4%, l’Alliance<br />

verte avec une moyenne de 2% et le FFS<br />

avec 2%, mais se concentrant essentiellement à<br />

Alger et en Kabylie où il obtiendrait, dès à présent,<br />

7% et 19% des voix.<br />

Notons que ces scores ne s’éloignent pas trop<br />

de ceux réalisés en 2007. Rappelons que lors de<br />

ce scrutin, le FLN avait obtenu 23% des voix, le<br />

RND 10,44%, le MSP 9,71% et le PT 5%.<br />

Pour les autres listes, elles fluctuent fortement en<br />

fonction des wilayas. Il faut de nouveau attirer<br />

l’attention sur le fait qu’il s’agit des intentions<br />

de vote entre les 14 et 19 mars, à un moment<br />

où la campagne n’avait pas débuté et qu’à cette<br />

date, 54% de ceux qui avaient l’intention de voter<br />

n’avaient pas encore décidé pour qui le faire et<br />

15% de l’électorat n’avait pas encore décidé s’il<br />

allait accomplir ce devoir ou non.<br />

15% de l’électorat ne savent pas s’ils vont voter<br />

beaucoup de précaution du fait que<br />

nombre de personnes ignoraient,<br />

avant qu’on leur explique, pour les<br />

besoins du sondage, la nature de<br />

ces élections, voire la tenue d’une<br />

élection quelconque à cette date.<br />

Par ailleurs, il faut noter qu’aux<br />

dernières législatives de mai 2007,<br />

le taux de participation officiel<br />

était de 35%, celui relatif aux prochaines<br />

élections sera donc assez<br />

fortement supérieur.<br />

Il faut s’attendre à une plus grande<br />

participation de l’électorat masculin.<br />

Le taux de participation avoisinerait<br />

les 47% chez les hommes<br />

contre 41% chez les femmes. Il<br />

semble que le récent changement<br />

de la loi électorale (l’obligation<br />

d’avoir 30% de femmes minimum<br />

sur les listes électorales) ne favorise<br />

pas nécessairement une plus<br />

grande participation de l’électorat<br />

féminin.<br />

La jeunesse ne joue pas non plus en<br />

faveur d’une meilleure participation.<br />

Parmi l’électorat jeune (18-24<br />

ans), un électeur sur trois ira voter<br />

contre un électeur sur deux parmi<br />

les 55 ans et plus.<br />

Le niveau d’instruction des électeurs<br />

montre un constat assez<br />

ou non. Lorsqu’on leur demande pour ils voteraient,<br />

ils ne se déclarent pas pour plus de 80%.<br />

Les 20% restants montrent des tendances proches<br />

des précédentes.<br />

On peut ainsi dégager quelques conclusions<br />

provisoires :<br />

- la première est qu’il ne semble pas y avoir de<br />

déferlante islamiste, même si mathématiquement<br />

cela n’est pas exclu. Pour que ceci ait lieu, il faudrait<br />

que tous ceux qui déclaraient, au moment<br />

de la réalisation du sondage, qu’ils ne savaient<br />

pas pour qui voter ou s’ils allaient le faire, votent<br />

pour les islamistes. Ceci est fortement improbable.<br />

Autrement nous aurions sans doute décelé<br />

une proportion plus importante d’individus qui<br />

auraient déclaré qu’ils allaient voter islamiste.<br />

- La deuxième est que les résultats pourraient<br />

être assez éparpillés. Cela veut dire qu’un nombre<br />

important de sièges dans chaque wilaya<br />

pourraient être répartis entre une multitude de<br />

partis et d’indépendants. Les voix de ces partis<br />

pourraient fluctuer très fortement d’une wilaya<br />

à l’autre.<br />

- Enfin, le FLN pourrait réaliser un score relativement<br />

élevé. Ceux du RND seront beaucoup<br />

plus modestes. Cette hypothèse, conjuguée à<br />

celle d’un faible vote pour les islamistes, conduit<br />

à penser qui si les tendances qui existaient dans<br />

l’électorat à la mi-mars se confirmaient, il sera<br />

difficile de dégager une majorité parlementaire,<br />

ceci d’autant que les islamistes ne semblent pas<br />

prêts à re- rentrer dans une coalition avec le FLN<br />

et le RND. S. I.<br />

(*) Directeur ECOtechnics<br />

MALGRÉ LES CRAINTES À CE SUJET, LE TAUX DE PARTICIPATION<br />

POURRAIT ÊTRE RELATIVEMENT ÉLEVÉ<br />

44% DES ALGÉRIENS IRONT VOTER<br />

LE 10 MAI 2012 ET 16% DEMEURENT INDÉCIS<br />

étrange, c’est dans les deux extrémités<br />

de l’échelle d’instruction<br />

qu’on enregistre les meilleurs<br />

taux de participation. 49% chez<br />

les analphabètes et 55% chez les<br />

universitaires contre des taux avoisinants<br />

les 40% dans les niveaux<br />

intermédiaires (primaire, moyen<br />

et secondaire).La situation individuelle<br />

est un élément qui pèse<br />

lourd sur les intentions de vote. A<br />

priori, la précarité professionnelle<br />

est synonyme d’abstention et viceversa.<br />

●●●


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 3<br />

SONDAGE<br />

LÉGISLATIVES DU 10 MAI 2012<br />

un bon score pour le FLN<br />

loin de la déferlante islamiste<br />

●●●<br />

Parmi ceux qui sont dans la précarité (salariés<br />

non permanents ou travailleurs occasionnels),<br />

28% seulement iront voter contre 51% parmi<br />

ceux qui bénéficient d’une situation socioprofessionnelle<br />

plutôt favorable (salariés permanents,<br />

indépendants et employeurs).<br />

En dehors des caractéristiques sociodémographiques<br />

des personnes interrogées, d’autres<br />

éléments jouent significativement sur le taux de<br />

participation :la : la perception du rôle des députés plutôt leur vision des députés, députés inutiles, inutiles qui les<br />

et la transparence des élections.<br />

pousse à s’abstenir. L’interdit familial ou social<br />

Force est de signaler, le taux de participation (ma famille (parents, mari ou frères) m’interdit<br />

n’excède pas les 21% chez les personnes qui pen- de voter, ici les femmes ne votent pas) est évosent<br />

que les prochaines élections ne seront pas qué dans 10% des cas, souvent par les femmes.<br />

propres et honnêtes (32% du total des électeurs) Enfin, certains (5%) remettent en cause la trans-<br />

contre un taux d’abstention de 64%.<br />

parence et la crédibilité des élections. Le reste a<br />

A l’opposé, chez les personnes qui pensent qu’el- donné d’autre raisons.<br />

les seront propres et honnêtes (31% du total des On constate certaines différences entre l’élec-<br />

électeurs), 79% vont y participer et 12% seuletorat masculin et féminin, mais globalement on<br />

ment vont s’abstenir.<br />

retrouve cette même hiérarchisation dans les<br />

La perception des électeurs quant au rôle des dé- deux groupes. On compte plus d’hommes qui ne<br />

putés (utile ou non) agit aussi sur leurs intentions vont pas voter faute de carte de vote (28% contre<br />

de vote.<br />

17% de femmes), plus d’hommes qui disent c’est<br />

Pour ceux qui perçoivent favorablement le parce que les députés sont inutiles (16% contre<br />

rôle des députés (très utile ou utile) (26% des 8% de femmes), enfin, et naturellement, plus de<br />

électeurs), c’est la participation qu’il l’emporte femmes qui évoquent l’interdit social ou familial<br />

dans 74% des cas. Pour ceux qui perçoivent dé- (18% contre 1% d’hommes).<br />

favorablement le rôle des députés (inutile ou Par ailleurs, les jeunes étaient plus nombreux à<br />

complètement inutile) (44% des électeurs), c’est dire ne pas avoir de carte de vote ou ne pas être<br />

l’abstention qui l’emporte à 57%.<br />

inscrit : 27% sont dans ce cas parmi les 18-24 ans<br />

qui qu s’abstiennent contre 17% des plus âgées (55<br />

ans an et plus).<br />

Les L analphabètes étaient plus nombreux à dire<br />

que qu le vote ou la politique ne m’intéressent pas<br />

mais m moins nombreux à dire ne pas avoir de carte<br />

de vote ou ne pas être inscrit comparativement<br />

aux au personnes de niveau supérieur (universitaires)<br />

re (soit respectivement 40% contre 31% et 13%<br />

contre co 29%) et vice-versa.<br />

LES RAISONS DE LA PARTICIPATION OU DE<br />

L’ABSTENTION<br />

Nous avons demandé aux personnes interrogées,<br />

selon le cas de figure, quelles sont les raisons<br />

qui les poussent à s’abstenir ou à participer aux<br />

prochaines législatives.<br />

Les abstentionnistes évoquent le manque d’intérêt<br />

à la politique en général, et le vote en particulier<br />

dans 37% des cas. 22% des abstentionnistes<br />

n’iront pas voter du fait qu’ils n’ont pas de carte<br />

de vote (égarée ou non inscrit). Pour 10% c’est<br />

Enfin, les raisons citées par les uns ou par les<br />

autres au dépendaient dans une partie de leur situation<br />

tu individuelle. Ceux qui vivent dans une<br />

situation si précaire (salariés non permanents, travailleurs<br />

va occasionnels) ou les chômeurs n’iront<br />

pas pa voter du fait de leur mécontentement des<br />

députés. dé Ils sont 25% à dire que les députés ne<br />

font fo rien ou qu’ils sont inutiles contre 14% parmi<br />

ceux ce ayant une situation favorable.<br />

S’agissant S des personnes qui vont voter, une<br />

grande gr partie (43%) dit que c’est parce que c’est<br />

un devoir (patriotique, de citoyenneté, dette envers<br />

ve l’Etat) ; 11% voteront parce qu’ils espèrent<br />

un changement. Certains (10%) voteront parce<br />

qu’ils qu ont l’habitude de le faire, d’autres (9%),<br />

par pa volonté de s’exprimer, de s’affirmer ou de<br />

donner do leur avis. Une proportion non négligeable<br />

(8%) (8 le ferait rien que pour le cachet de vote par<br />

peur pe d’avoir besoin de la carte de vote dans le<br />

futur, fu enfin, 7% pensent que cet acte permettra<br />

le développement et le progrès de leur pays. Le<br />

reste a donné d’autres raisons.<br />

Ici, contrairement aux abstentionnistes, le genre<br />

influence peu les raisons citées. Toutes ces<br />

raisons sont citées presque dans les mêmes proportions<br />

par les deux sexes. C’est le cas aussi du<br />

facteur âge, à une seule exception : les plus jeunes<br />

(18-24 ans) sont plus nombreux à voter parce<br />

qu’ils ils espèrent un changement, 21% contre<br />

7% des personnes ayant 55 ans et plus.<br />

Le niveau d’instruction montre des différences<br />

mais seulement dans les deux extrémités : entre<br />

les analphabètes et les universitaires. En effet,<br />

on enregistre une plus importante proportion de<br />

personnes qui disent que c’est un devoir ou pour<br />

le changement parmi les universitaires que les<br />

analphabètes soient respectivement 52% et 15%<br />

contre 43% et 7%.<br />

La situation individuelle montre certaines différences<br />

plus au moins significatives. Ceux qui<br />

vivent dans une situation précaire (salariés non<br />

permanents, travailleurs occasionnels) ou les<br />

chômeurs étaient plus nombreux à voter en espérant<br />

un changement suite à ces législatives (soient<br />

respectivement 34% et 21%). Les personnes dans<br />

une situation professionnelle favorable (salariés<br />

permanents, indépendants ou employeurs) ont<br />

cité beaucoup plus (52%) le devoir.


L<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 4<br />

SONDAGE<br />

SEULS 56% DES ÉLECTEURS SAVENT QUE LES ÉLECTIONS<br />

DU 10 MAI SONT DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES<br />

e 9 février dernier dernier, dans un discours adres- adres- du qu’ils se sentaient bien ou assez bien informés<br />

sé à la nation, le chef de l’Etat avait la date sur les partis qui allaient participer aux législati-<br />

des élections législatives pour le 10 mai. ves. Pour les programmes des partis, 3,9% seule-<br />

À moins de deux mois de ce rendez-vous, seuls ment ont répondu qu’ils étaient bien ou assez bien<br />

56% des Algériens en âge de voter savent que les informés. Ici, le niveau d’instruction n’agit pas de<br />

élections qui auront le 10 mai sont des élections manière significative. Certes, la proportion des<br />

législatives. 12%, une proportion non négligeable, personnes bien ou assez bien informées s’amé-<br />

ignorent totalement qu’il y aura des élections liore parmi les personnes les plus instruites, mais<br />

à cette date. Le reste, 24%, ignore de quelles on constate toujours une majorité insuffisamment<br />

élections il s’agit et 9% pensaient qu’il s’agit ou pas du tout informée sur ces deux aspects.<br />

d’élections autres que législatives (municipales, Ces résultats montrent un manque d’informations<br />

présidentielles…).Le niveau d’instruction est qui caractérise les prochaines élections législati-<br />

déterminant dans l’information sur les élections. ves. Plusieurs éléments peuvent être évoqués pour<br />

86% des universitaires et 70% des personnes de l’expliquer.En premier le fait que la campagne<br />

niveau secondaire sont au courant de la tenue électorale étant encore insuffisamment engagée,<br />

d’élections législatives contre seulement 46% l’information diffusée demeure insuffisante. Par<br />

chez les personnes dont la scolarité s’est arrêtée ailleurs, une proportion importante de la popula-<br />

au primaire et 30% chez analphabètes. L’âge et le tion ne s’intéresse pas à la vie politique, en géné-<br />

genre des personnes interrogées font apparaître ral, et aux élections, en particulier. Cette tranche<br />

aussi des différences assez significatives, mais ne s’investit pas dans la recherche de l’informa-<br />

imputables pour l’essentiel aux écarts des niveaux tion. Enfin, la faiblesse du niveau d’instruction<br />

d’instruction selon l’âge et le genre.<br />

d’une tranche importante d’électeurs (23% sont<br />

Nous avons demandé aux personnes interrogées des analphabètes et 15% de niveau primaire) ne<br />

comment elles perçoivent leur degré d’informa- lui permet pas, probablement, de comprendre<br />

tion sur les partis qui vont participer aux élections l’information transmise par les différents canaux<br />

ainsi que leur programme. Seuls 11,7% ont répon- d’information.<br />

Par Hammadi Abderrazak<br />

(ECOtechnics)


A<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 5<br />

SONDAGE<br />

SEULS 38% DES ÉLECTEURS SONT PERSUADÉS QUE LES ÉLECTIONS<br />

SERONT PROPRES ET HONNÊTES ET 44% PENSENT QU’UN DÉPUTÉ<br />

EST INUTILE<br />

Par Yezli Kamal<br />

(ECOtechnics)<br />

ux personnes interrogées, nous avons une<br />

question relative à la régularité des élec-<br />

tions et une autre sur leur vision du député.<br />

Les questions étaient :<br />

1-Pensez-vous que les prochaines élections (10<br />

mai 2012) seront propres et honnêtes ?<br />

2-Pensez-vous 2 Pensez vous que le député est, est pour le pays et Par ailleurs ailleurs, près de la moitié des analphabètes analphabètes,<br />

la société :<br />

soit 48,4% ont choisi la modalité «ne sait pas/<br />

-Très utile<br />

non-réponse». Ces résultats se trouvent confortés<br />

-Utile<br />

par la proportion de la même modalité chez les<br />

-Ni utile ni inutile<br />

55 ans et plus (47,3%). Ces derniers présentent<br />

-Inutile<br />

le taux d’analphabétisme le plus élevé (77,9%) et<br />

-Complètement inutile<br />

montrent le même comportement dans la plupart<br />

Pour la première question, les avis sont vraiment<br />

partagés entre, d’une part, ceux qui ont donné une<br />

réponse optimiste, c’est-à-dire que les élections<br />

seront propres et honnêtes, ou pessimiste (cas<br />

contraire), et d’autre part, ceux qui ont opté pour<br />

la modalité (ne sait pas/non-réponse).<br />

Dans le premier cas, on enregistre presque les<br />

mêmes proportions pour les optimistes (30,2%)<br />

et les pessimistes (31,8%). Pour les optimistes,<br />

on observe presque la même proportion chez<br />

les hommes (31,5%) et les femmes (29,5%). En<br />

revanche, les pessimistes se manifestent plus chez<br />

les hommes (37,2%), que chez les femmes (27%).<br />

Notons, cependant la forte proportion de la modalité<br />

« ne sait pas/non réponse» chez ces dernières<br />

(43,6%).<br />

Dans le deuxième cas, pour la modalité «ne sait<br />

pas/non-réponse», la proportion est quand même<br />

très élevée (38%). Nous abordons dans le détail<br />

ces deux cas dans ce qui suit :<br />

C’est dans le niveau supérieur que nous retrouvons<br />

la plus forte proportion des optimistes avec<br />

(42,4%), bien loin de la proportion moyenne<br />

sur toute la population (30,2%). Chez les autres<br />

niveaux d’instruction, la proportion d’optimistes<br />

varie faiblement entre 27,8% et 30,8%.<br />

des questions posées dans ce sondage. S’agit-il<br />

réellement de la modalité «ne sait pas» ? Ou d’un<br />

«refus» ?<br />

Pour le niveau secondaire, les réponses sont plutôt<br />

partagées entre les trois modalités avec des<br />

différences moins sensibles. Quant aux niveaux<br />

primaire et moyen, les proportions sont presque<br />

les mêmes pour les optimistes (28%), les pessimistes<br />

(36%) et enfin «ne sait pas/non-réponse »<br />

avec 37%.<br />

Les deux tranches 18-24 et 25-34 ans montrent<br />

des appréhensions similaires quant à la régularité<br />

du scrutin. <strong>El</strong>les regroupent les mêmes proportions<br />

d’optimistes (28%), de pessimistes (38%)<br />

et «ne sait pas/non-réponses » avec 34%. Pour la<br />

tranche 35-54 ans, on a plus d’optimistes (35%)<br />

et moins de pessimistes (28%), la proportion «ne<br />

sait pas /non-réponse» est légèrement supérieure<br />

(3 (38%) 38%) aux deux autres premières tranches. Ce constat est d’autant plus valable quand<br />

Chez C les 55 ans et plus, la modalité «ne sait pas on compare les proportions de ceux qui iront<br />

/non-réponse» /n<br />

prend le dessus avec presque la voter croisés par les classes d’âges avec les<br />

moitié, m soit 47,3%. Néanmoins, les optimistes proportions des optimistes croisés par les mê-<br />

l’emportent l’ t t sur lles pessimistes i i t avec respective- ti mes classes l d’âges. d’â En E effet, ff t ddans lle premier i<br />

ment m 31,5% et 21,2%.<br />

cas, la proportion augmente au fur et à mesure<br />

Il Il est par ailleurs intéressant de noter que même que l’âge croît, par contre dans le second cas,<br />

si dans l’ensemble les optimistes ne représentent<br />

se que 30% sans notre population, cela<br />

c’est plutôt les flottements qui sont de mise.<br />

n’empêche n pas que la proportion de ceux qui<br />

iront ir voter soit nettement supérieure (44%).<br />

●●●<br />

●●●<br />

Ce constat dénote, en un sens, du moins pour une<br />

proportion non négligeable de la population que<br />

la transparence des élections n’est pas l’élément<br />

déterminant pour aller voter.<br />

S’agissant de la deuxième question. Seuls 26%<br />

des personnes pensent que le député est très utile<br />

(3,5%) ou utile (22,5%) pour le pays et la société<br />

et par opposition 43,4% pensent qu’il est inutile<br />

(26,8%) ou complètement inutile (16,6%).<br />

D’autres, soit 27,3%, penchent vers la modalité<br />

ni utile ni inutile. Signalons l’intérêt suscité par<br />

cette question puisque presque la quasi-totalité<br />

des personnes interrogées a donné une réponse.<br />

Seulement 3,3% de «ne sait pas/non-réponses».<br />

Le jugement des hommes est beaucoup plus sévère<br />

que celui des femmes, ils sont 50,3% à dire<br />

que le député et «inutile/complètement inutile»<br />

contre 36,6% pour les femmes.<br />

Concernant l’âge, même si la proportion des personnes<br />

qui pensent que le député est «très utile/<br />

utile» reste relativement stable, selon les quatre<br />

classes d’âges (autour de 25%), des différences<br />

significatives ressortent pour la modalité «inutile/complètement<br />

inutile», les plus âgés (55 ans<br />

et plus) sont plus cléments, avec près du 1/3 avec<br />

cependant 8,3% pour la modalité «ne sait pas/<br />

non-réponse». Pour les trois autres classes, la<br />

proportion varie entre 42% et 49%.<br />

De même, pour le niveau d’instruction, si 43,4%<br />

des Algériens pensent que le député est «inutile/<br />

complètement inutile», des nuances sont à noter<br />

concernant le niveau d’instruction, les verdicts<br />

des niveaux intermédiaires (primaire, moyen<br />

et secondaire) sont plus frappants, ils sont près<br />

de la moitié à penser que le député est «inutile/<br />

complètement». Pour les deux autres niveaux,<br />

analphabète et supérieur, les proportions sont<br />

respectivement de 31,2% et 37,6%.<br />

On remarquera enfin que pour le niveau d’instruction<br />

et comme pour le groupe «les optimistes»<br />

signalé plus haut, où le niveau supérieur se<br />

distingue par une proportion importante (42,4%),<br />

là aussi, 37,1% de cette catégorie pensent que le<br />

député est très utile (3,8%) /utile (21,6%).<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 6<br />

SONDAGE<br />

30% DES FEMMES SUR LES LISTES STES ÉLECTORALES<br />

PRÈS DE 80% DES CANDIDATES Y SONT FAVORABLES,<br />

CONTRE MOINS DE 40% CHEZ LES HOMMES<br />

Par MM. Chayaâ pas à trancher entre les deux avis avis.<br />

des de dees<br />

différences patentes. patentes Chez les femmes, femmes la<br />

(ECOtechnics) Les femmes sont dans une proportion largement proportion de celles qui sont d’accord avec le<br />

a loi électorale a été changée récemment<br />

pour obliger les partis qui se présentent Laux<br />

élections à avoir une proportion d’au<br />

moins 30% de femmes dans leur liste de candidats.<br />

Plus de la moitié des électeurs sont d’accord<br />

avec ce changement, soit 56%. 34% des électeurs<br />

ne sont pas d’accord, tandis que 10% n’arrivent<br />

plus importante à être d’accord sur l’amendement<br />

de la loi. Près de 80% des femmes sont d’accord,<br />

contre moins de 40% chez les hommes.<br />

A première vue, l’âge et le niveau d’instruction<br />

paraissent n’avoir pas d’influence sur cette opinion.<br />

Ceci est en réalité dû à un phénomène de<br />

compensation entre proportions des deux sexes.<br />

En effet, l’analyse séparée selon le genre montre<br />

changement baisse avec l’âge, alors qu’on observe<br />

un phénomène pratiquement inverse chez<br />

les hommes.<br />

Le niveau d’instruction joue dans le même sens<br />

qu’on soit un homme ou une femme. Ceci accentue<br />

le phénomène précédent chez les hommes<br />

dans la mesure où les hommes les plus vieux sont<br />

relativement moins instruits que les plus âgés.<br />

Par M. Chayaâ<br />

(ECOtechnics)


U<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 7<br />

SONDAGE<br />

LE VOTE FÉMININ TOUJOURS ENTRAVÉ<br />

Par M. Chayaâ<br />

(ECOtechnics)<br />

ne proportion de femmes de 18%, - qui<br />

peut être considérée comme importante<br />

- ne font pas leur choix de vote elles-mê-<br />

mes. Seules 65% des femmes font elles-mêmes<br />

leur choix. 17% disent qu’elles ne savent pas, ce<br />

qu’on tendrait plus à mettre avec celles qui ne font<br />

pas elles-mêmes leur choix.<br />

Les femmes pour lesquelles quelqu’un d’autre<br />

fait le choix de vote à leur place sont plus nombreuses<br />

(29%) dans la classe d’âge des 55 ans<br />

et plus alors qu’elles sont seulement 8% dans la<br />

classe la plus jeune (18-24) ans.<br />

CONTRIBUTION<br />

LE CHOIX DE VOTE SELON LE NIVEAU<br />

D’INSTRUCTION :<br />

Le pourcentage des femmes qui font elles-mêmes<br />

leur choix de vote augmente au fur et à mesure<br />

que le niveau d’instruction.<br />

Il est de seulement 50% chez les analphabètes et<br />

de 83% chez celles du niveau supérieur.<br />

La proportion de femmes pour lesquelles le<br />

choix est fait par une autre personne passe de<br />

29% chez les analphabètes à 4% dans le supérieur.<br />

Contrairement aux femmes pour lesquelles<br />

le choix se fait par une autre personne ; en effet,<br />

la proportion est grande par rapport au niveau<br />

d’instruction (elle passe de 4% au niveau analphabète<br />

à 29% au niveau supérieur).<br />

L’Algérie réussira-t-elle<br />

le saut vers le changement ?<br />

Par Berkane Ahmed<br />

Militant des droits de l’homme<br />

n politique, il y a des instants qui<br />

Ese détachent des autres, car ils<br />

marquent le démarrage d’une autre<br />

époque. La date du 10 mai 2012 peut<br />

être de ceux-là. Les partis politiques,<br />

notamment les nouveaux, ont-ils eu le<br />

temps de s’accommoder des usages<br />

électoraux ? On se rendra compte très<br />

vite que certaines réformes adoptées<br />

n’ont pas cerné toutes les questions,<br />

particulièrement celles concernant le<br />

régime électoral.<br />

Dans quelques semaines, nous serons<br />

appelés à élire, à travers les listes des<br />

partis politiques et des indépendants,<br />

les 462 députés qui auront la charge de<br />

nous dresser une nouvelle Constitution ;<br />

une deuxième République, qui sera<br />

adoptée par la future Assemblée nationale.<br />

A ce niveau, et selon toute vraisemblance,<br />

les dernières mises au point,<br />

tant sur le plan juridique que technique,<br />

devraient être finalisées par le pouvoir.<br />

L’affaire est-elle scellée d’avance ? Le<br />

FFS n’est-il pas en train de jouer sa<br />

crédibilité ? Dans quelques semaines,<br />

on le saura. Quel que soit le résultat<br />

qu’il obtiendra, l’histoire retiendra que<br />

ce parti d’opposition aura au moins<br />

«garanti» le déroulement du scrutin par<br />

sa participation. Que deviendraient ces<br />

élections sans sa participation ? Cependant,<br />

certains pensent qu’aller voter,<br />

c’est faire gagner du temps au régime<br />

en place ; boycotter les élections, c’est<br />

revenir au point de départ : aux années<br />

90. Une chose est sûre, pour sortir de<br />

cette énigme, l’Algérie a besoin d’hommes<br />

convaincus et capables de mener<br />

les réformes à leur terme ; sans cela, le<br />

peuple restera certes une force, mais une<br />

force sans lumière. Vote-t-on pour un<br />

parti ou pour un candidat ? Quels sont<br />

les critères dont il faut tenir compte ?<br />

Des questions que les électeurs qui iront<br />

voter devraient probablement se poser ;<br />

mais en réalité, le choix est vite fait,<br />

beaucoup d’électeurs sont soit soudoyés<br />

par le parti ou le candidat, soit tenus par<br />

une promesse, soit choisis parmi le<br />

clan, le lobby ou la tribu. La question<br />

posée dans les élections parlementaires,<br />

comme dans toutes autres élections,<br />

reste l’établissement des listes électorales,<br />

où la famille, le clientélisme et le<br />

tribalisme apparaissent au grand jour.<br />

Les listes sont rarement soumises au<br />

choix des primaires, la désignation se<br />

fait de manière autoritaire, d’où l’explosion<br />

des querelles et disputes entre<br />

les militants des partis. Sur le terrain, et<br />

presque dans tous les secteurs, on manifeste,<br />

on crie à l’injustice et aux inégalités,<br />

mais les revendications exprimées<br />

n’ont connu d’autres réponses que des<br />

préjudices répétés. Les compétences<br />

sont marginalisées et les intellectuels<br />

sont poussés à l’écart, parfois à quitter<br />

le pays ; comme ces jeunes chômeurs à<br />

bord d’embarcations de fortune partis<br />

à la recherche d’une vie meilleure ;<br />

souvent, ces «bateaux» s’effritent en<br />

pleine mer. Dans un autre décor, et de<br />

jour en jour, les mouvements de grève<br />

persistent ; tandis que les routes sont<br />

coupées à la circulation ; pas un jour<br />

sans route coupée, relatent les journaux.<br />

Là où il y a une revendication, il y a une<br />

injustice ; et là où il y a une injustice,<br />

il y a une incompétence. On retiendra<br />

de cette campagne que des hommes et<br />

des femmes se sont battus, chacun à sa<br />

manière, pour tenter par tout moyen de<br />

gagner leurs places parmi les députés,<br />

mais le plus souvent, ils le font par de<br />

l’argent et pour de l’argent, ce qui soulève<br />

l’indignation des populations. Certains<br />

partis fixent des montants faramineux<br />

aux candidats désirant occuper la<br />

première place de la liste. Souvent, c’est<br />

le plus offrant qui s’en accapare.<br />

Leur seule conviction, pour la majorité<br />

des candidats, est de devenir député<br />

avec l’objectif de s’insérer parmi<br />

les impunis, les intouchables, puisqu’ils<br />

sont armés ; leur but est de faire des<br />

affaires, gagner de l’argent sans être inquiétés.<br />

Certains opposants au régime<br />

parlent de cent-cinquante députés actuels,<br />

ce qui représente près de la moitié<br />

des députés, qui auraient commis des<br />

délits et des crimes. Pour l’heure, ces<br />

«députés» sont protégés par l’immunité<br />

parlementaire.<br />

Des insultes et des querelles sont en<br />

tout cas monnaie courante, les propos<br />

et les coups s’échangent couramment<br />

lors des rendez-vous électoraux. Dans<br />

sa grande majorité, le peuple algérien<br />

exprime le besoin d’un changement ;<br />

il veut un changement radical, mais<br />

pacifique. Les partis politiques n’ont<br />

pas pu résister au pouvoir de l’argent<br />

pour choisir des candidats qui seraient<br />

à hauteur de l’enjeu. Par ailleurs, on<br />

remarquera qu’aucun parti politique<br />

ne s’est donné la peine d’aborder les<br />

questions économiques qui constituent,<br />

pourtant, l’essentiel des revendications<br />

exprimées par la rue. Ils revendiquent<br />

des logements et du travail. Les pauvres<br />

citoyens sont plus intéressés par le<br />

logement et le travail que par la notion<br />

de liberté. Celle-ci retrouvera son sens<br />

et sa place lorsque l’Etat aura retrouvé<br />

toute la sécurité prescrite pour chacun<br />

de nous.<br />

A ce moment, chacun de nous jouira<br />

paisiblement et sûrement des droits de<br />

la personne et du droit de propriété. Où<br />

trouverons-nous des hommes et des<br />

femmes d’une réelle compétence, (à ne<br />

pas confondre avec les derniers «dakatra»<br />

du système) des hommes sages qui<br />

ont peur de Dieu, des candidats incorruptibles,<br />

des candidats qui sont prêts<br />

à travailler même gratuitement pour<br />

servir le peuple, des gens d’expérience<br />

et de culture, des gens responsables ?<br />

Certes, aucune condition de capacité<br />

n’est juridiquement requise des candidats<br />

à la fonction de député. C’est<br />

peut-être là que la préoccupation s’affirme<br />

le mieux ; la future Assemblée<br />

devrait en tenir compte pour relever<br />

le niveau d’instruction des élus à tous<br />

les niveaux de l’Etat... Les «grands»<br />

partis politiques tentent d’y remédier en<br />

faisant fi de leurs règlements intérieurs,<br />

qui exigent un certains nombre d’années<br />

d’ancienneté pour proposer des<br />

cadres dirigeants en retraite. La participation<br />

de ces derniers ne risque-t-elle<br />

pas de mener le pays à la somnolence ?<br />

Fatigués par l’âge et usés par les soirées<br />

mondaines, peuvent-ils incarner<br />

le changement ? De par leur situation,<br />

retraite déjà assurée, ils ne se donneront<br />

jamais à fond. D’ailleurs, certains candidats,<br />

par leurs profils et leurs réputations,<br />

incitent l’électeur plus au boycott<br />

qu’à la participation au suffrage…<br />

On arme les gens à boycotter les élections.<br />

Des candidats qui n’ont aucun<br />

ancrage, si ce n’est celui de renifler<br />

l’odeur du dinar, quelle que soit la tendance<br />

politique du parti qui les sollicite.<br />

Hélas, le projet de loi sur les transfuges<br />

fut rejeté ; c’est peut-être là une insuffisance<br />

dans la réforme apportée. Au<br />

moindre conflit, on change de parti.<br />

J’ajouterais que même l’exercice à plein<br />

temps de la fonction de député est utile<br />

à prévoir ; le but étant de rapprocher<br />

le député des populations, notamment<br />

les populations rurales, affreusement<br />

démunies de tout.Il se rendra au siège<br />

de l’APN à chaque fois que nécessaire.<br />

La rédaction des comptes-rendus et<br />

des rapports fera rehausser le niveau<br />

des candidats à la députation. L’enjeu<br />

s’annonce donc très sérieux. Comme<br />

un trapéziste dans un cirque, l’Algérie<br />

tentera, sous le regard du monde, d’exécuter<br />

son «numéro»… un saut vers<br />

le changement. Réussira-t-elle ? Les<br />

gens sages attendent anxieusement ce<br />

moment. Qui pourrait douter, en effet,<br />

que le sort de chaque Algérien soit lié<br />

au sort de l’Algérie ? B. A.


L<br />

a Commission nationale de surveillance<br />

des élections légis-<br />

latives (CNSEL) déplore l’in-<br />

différence et le silence des pouvoirs<br />

publics face à ses doléances. Ecartant,<br />

pour l’instant, un éventuel retrait<br />

des élections, les membres de cette<br />

instance adressent un ultimatum, de<br />

moins de cinq jours, au ministère de<br />

l’Intérieur pour donner une réponse<br />

claire aux demandes de la commission.<br />

Dans le cas où le département<br />

de Daho Ould Kablia persiste dans<br />

son mutisme, ils s’adresseront au<br />

président de la République, garant de<br />

la Constitution, à travers une missive<br />

détaillant leurs réclamations.<br />

«Nous invitons les services du ministère<br />

de l’Intérieur à s’asseoir autour<br />

d’une table avec nous. Cela nous<br />

permettra de défendre nos propositions<br />

et au ministère de tenter de nous<br />

dissuader via des textes de loi. Sans<br />

la négociation, nous n’arriverons à<br />

aucune solution», a soutenu, hier,<br />

Mohamed Seddiki, président de la<br />

CNSEL, lors d’une conférence de<br />

presse animée à Alger.<br />

A la question de savoir ce que fera<br />

la Commission dans le cas où le président<br />

Bouteflika ne donne aucune<br />

suite à sa lettre, M. Seddiki rétorque :<br />

«Dans ce cas de figure, nous dégagerons<br />

toute responsabilité de ce qui<br />

arrivera !»<br />

Dans son récit, le premier responsable<br />

de la CNSEL explique que la<br />

Commission exige des institutions<br />

officielles, en l’occurrence le ministère<br />

de l’Intérieur et les walis, «des<br />

réponses concrètes et complètes à<br />

leurs problèmes». Il cite les dépassements<br />

enregistrés sur le terrain et<br />

les requêtes adressées à la CNSEL<br />

par les partis politiques. «Certains<br />

walis ont refusé d’accepter des listes<br />

de candidats alors que la justice a<br />

tranché en leur faveur. A Béjaïa, le<br />

wali a rejeté une liste de candidats<br />

et à Sétif, la wali a rejeté la candidature<br />

d’un militant tête de liste en dépit<br />

d’une décision de justice plaidant en<br />

sa faveur», a-t-il affirmé, regrettant<br />

que la justice algérienne ne soit pas<br />

indépendante et que les décisions<br />

des magistrats soient parfois bafouées.<br />

«Trouvez-vous normal que<br />

l’administration ne respecte pas une<br />

décision de justice, alors que nul<br />

n’est au-dessus de la loi ?», s’est-il<br />

interrogé.<br />

M. Seddiki a aussi révélé que l’instance<br />

qu’il préside a demandé à<br />

l’administration des détails du fichier<br />

électoral par commune et par wilaya.<br />

«Malheureusement, cette dernière<br />

n’a donné aucune suite à ces multiples<br />

demandes», déplore-t-il encore.<br />

Il est également revenu sur le silence<br />

des autorités quant à la question<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 8<br />

L’ACTUALITÉ<br />

LA CNSEL COMPTE SAISIR LE PRÉSIDENT BOUTEFLIKA<br />

L’ultimatum de Mohamed Seddiki<br />

e président du Parti de la liberté et la justice (PLJ), Mohamed<br />

LSaïd, donne son explication au phénomène de l’abstention lors<br />

des différentes joutes électorales organisée ces dernières années.<br />

«S’il y avait, dans le passé, une forte abstention, cela était dû, en<br />

grande partie, à l’échec des partis existants et au manque de crédibilité<br />

de l’action politique», estime-t-il, dans une déclaration<br />

à la presse, en marge d’une cérémonie de prestation de serment<br />

par les têtes de listes de sa formation politique aux prochaines<br />

élections législatives, organisée hier à Alger.<br />

Pour Mohamed Saïd, les temps ont changé. Les événements survenus<br />

depuis 2011 dans les pays arabes et même en Afrique ont<br />

changé, selon lui, la donne. Il livre ainsi sa recette pour exploiter<br />

favorablement «ce fait nouveau». «Il y a un fait nouveau qu’on<br />

ne peut pas ignorer pour des raisons de géopolitique. Nous avons<br />

tous assisté à ce qui s’est passé dans le Monde arabe et en Afrique.<br />

Maintenant pour redonner confiance aux électeurs, il faut<br />

Mohamed Seddiki (premier à gauche) président de la CNSEL<br />

des militaires inscrits en bloc sur le<br />

fichier électoral après expiration du<br />

délai légal. «Des partis politiques<br />

nous ont saisis sur cette question.<br />

Et après vérification, nous<br />

avons confirmé la véracité de<br />

ces informations. Nous n’avons<br />

voulu porter atteinte à aucune<br />

institution, mais il est de nos prérogatives<br />

de soulever ce genre de<br />

dépassements», note-t-il.<br />

Ce qui amène M. Seddiki à<br />

évoquer la proposition faite par<br />

la CNSEL concernant la consécration<br />

d’un bulletin unique. Il<br />

affirme ne pas comprendre pourquoi<br />

avant 1989, le bulletin unique<br />

était utilisé comme mode<br />

de vote et qu’aujourd’hui, le<br />

ministère de l’Intérieur le qualifie<br />

de complexe et d’irréalisable.<br />

«Les 44 représentants de partis<br />

politiques composant la CNSEL<br />

de nouveaux visages et des programmes crédibles», suggère-t-il.<br />

Se disant convaincu que «le changement pacifique est possible en<br />

Algérie», il appelle les électeurs à se rendre aux urnes le 10 mai<br />

prochain. Car, selon lui, le boycott «ne sert à rien». «Il faut voter.<br />

Et si l’électeur ne se reconnaît pas dans les programmes proposés,<br />

il a la possibilité de glisser un bulletin blanc», ajoute-t-il.<br />

Le premier responsable du PLJ insiste encore sur «le changement<br />

pacifique» qui est, dit-il, «une nécessité urgente et inéluctable<br />

qui passe par les urnes».<br />

Enchaînant, Mohamed Saïd souligne que «ce changement est<br />

tributaire, dans une large mesure, de la réforme du système de<br />

gouvernance et de la rationalisation du comportement social».<br />

Le PLJ qui participe aux législatives dans 30 wilayas seulement<br />

est, selon son président, «réaliste». «Le pragmatisme doit l’emporter<br />

sur l’ambition démesurée. Nous sommes modestes. On<br />

ne connaît pas encore le terrain, on va essayer de faire de notre<br />

ont voté pour le bulletin unique.<br />

Un bulletin unique minimisera le<br />

phénomène de la fraude et nous<br />

aurons une élection peut-être<br />

transparente et neutre.» A ceux<br />

qui demandent son départ de la tête<br />

de la Commission et l’organisation<br />

de nouvelles élections, M. Seddiki<br />

répond qu’il a été élu démocratiquement<br />

: «Moi je suis en faveur de la<br />

baisse des salaires des députés. Je ne<br />

nie pas que certains partis politiques<br />

font un travail correct et que d’autres,<br />

malheureusement, n’ont pas atteint<br />

la maturité. Je peux rassurer tout le<br />

monde que l’époque des quotas est<br />

révolue.» S’agissant des candidats<br />

convoqués par les services de sécurité<br />

pour enquête, M. Seddiki trouve<br />

«normal qu’il y ait des enquêtes de<br />

routine», mais il se dit contre les<br />

pratiques et le mode opératoire des<br />

services de sécurité. Nabila Amir<br />

IKHLEF BOUAÏCHI, REPRÉSENTANT DU FFS AU SEIN DE LA CNSEL<br />

«Il n’y a pas une volonté politique d’aller vers des élections neutres»<br />

Le représentant du FFS au sein de la Commission nationale de surveillance<br />

des élections législatives (CNSEL) a qualifié celle-ci de «commission<br />

alibi». S’exprimant en marge d’une conférence de presse animée, hier à<br />

Alger, par le président de la Commission, Mohamed Seddiki, le<br />

représentant du parti d’Aït Ahmed est allé jusqu’à accuser cette structure<br />

«de faire dans la surenchère». Ikhlef Bouaïchi pense que «derrière les<br />

doléances de la CNSEL, il y a certainement des arrière-pensées».<br />

Lesquelles ? Le représentant du FFS ne donne point de détail, mais<br />

n’exclut pas le retrait du parti de cette instance au cas où les blocages et<br />

les manipulations persistent. Dans la foulée, Ikhlef Bouaïchi s’est même<br />

prononcé pour un éventuel retrait du FFS des élections ! Une déclaration<br />

lourde de sens lorsque l’on sait qu’une telle décision relève exclusivement<br />

de la direction du parti. Tentant d’argumenter, il a déclaré que «la décision<br />

de participer aux élections est tactique». «Nous connaissons bien ce<br />

système. Le pouvoir n’a aucune volonté politique d’organiser des<br />

élections neutres et transparentes.» Interrogé sur la non-adhésion du FFS<br />

à l’initiative prise par 20 partis politiques qui ont signé, le 2 avril, un<br />

communiqué commun dans lequel ils exhortent les autorités publiques à<br />

répondre favorablement aux problèmes soulevés par la CNSEL, Ikhlef<br />

Bouaïchi a répondu que «le FFS ne peut pas cautionner un<br />

communiqué clandestin, fait dans la clandestinité». «Ce communiqué est<br />

signé par des partis islamistes auxquels s’est associé le Parti des<br />

travailleurs. Nous sommes un parti structuré et discipliné, qui ne<br />

fonctionne pas de manière anarchique», a-t-il dit. N. A.<br />

MOHAMED SAÏD, PRÉSIDENT DU PLJ<br />

«Il faut de nouveaux visages…»<br />

PHOTO : M. SALIM<br />

Les précisions<br />

du ministère<br />

de l’Intérieur<br />

Le ministère de l’Intérieur a exprimé,<br />

hier, sa volonté de collaborer<br />

pleinement avec la Commission<br />

nationale de surveillance des élections<br />

(CNSEL), tout en se disant attaché aux<br />

prérogatives qui lui sont dévolues par<br />

la loi, apportant dans ce cadre des<br />

précisions sur des points «essentiels»<br />

relatifs au déroulement des législatives<br />

du 10 mai soulevés par des partis<br />

politiques.<br />

Les précisions du ministère de<br />

l’Intérieur et des Collectivités locales<br />

font suite à la diffusion par la presse<br />

d’un communiqué dans lequel<br />

20 partis font part de «leur<br />

appréciation sur ce qu’ils considèrent<br />

comme un refus de collaboration avec<br />

la commission de la part du ministère».<br />

Cette appréciation concerne au moins<br />

quatre points, à savoir la liste<br />

électorale unique, l’inscription<br />

groupée, le financement de la<br />

campagne électorale et la<br />

représentation féminine. Concernant le<br />

point relatif à la liste électorale unique,<br />

le ministère de l’Intérieur a indiqué,<br />

dans un document rendu public, que la<br />

commission lui a «effectivement<br />

suggéré» de soumettre aux électeurs<br />

un bulletin unique comportant la<br />

totalité des listes électorales aux lieu<br />

et place des bulletins propres à chaque<br />

liste. «Cette proposition n’a pas été<br />

retenue pour des raisons de fond et de<br />

forme», a expliqué le ministère. Sur le<br />

plan du fond, a-t-il rappelé, la loi<br />

organique 12-01 du 12 janvier 2012<br />

relative au régime électoral énonce<br />

dans son article 32 qu’«il est mis à la<br />

disposition de l’électeur, le jour du<br />

scrutin, des bulletins de vote dont le<br />

libellé et les caractéristiques sont<br />

définis par voie réglementaire». Dans<br />

chaque bureau de vote, stipule<br />

l’article, des bulletins de vote de<br />

chaque liste de candidats sont<br />

disposés comme suit : pour les<br />

candidats à l’élection de l’Assemblée<br />

populaire nationale, selon un ordre<br />

établi par tirage au sort, au niveau<br />

local, par la Commission nationale de<br />

surveillance des élections. Pour le<br />

ministère de l’Intérieur, la lecture de<br />

cet article de loi «se passe de toute<br />

interprétation différente». Il a estimé<br />

que les dispositions de cet article<br />

situent légalement les responsabilités<br />

des uns et des autres dans le sens où<br />

«le libellé et les caractéristiques du<br />

bulletin sont du ressort exclusif de<br />

l’administration» et «il s’agit bien de<br />

bulletins au pluriel et la commission<br />

nationale de surveillance des élections<br />

est chargée d’en établir par tirage au<br />

sort l’ordre de présentation pour<br />

l’ensemble des bureaux de vote de<br />

chaque circonscription électorale».<br />

(APS)<br />

mieux. Je pense que dans une vingtaine de wilayas, nous pouvons<br />

réaliser des résultats. C’est jouable, mais tout dépend de ce<br />

qui va se passer sur le terrain», précise-t-il.<br />

S’adressant aux têtes de listes du parti qui ont prêté serment,<br />

Mohamed Saïd les invite à investir le terrain et exploiter l’internet<br />

et les réseaux sociaux pour faire connaître le parti et son<br />

programme. Concernant la prestation de serment par les candidats<br />

aux législatives, dont le PLJ est le second parti après le PT<br />

à l’appliquer, Mohamed Saïd affirme qu’«il veut consacrer de<br />

nouvelles traditions politiques». «C’est une tradition que je veux<br />

créer dans ce paysage politique pour rendre à la fonction de député<br />

toute sa solennité et toute son importance dans l’avenir de<br />

l’action politique. Je pense que dans le passé, cette fonction, très<br />

importante, a été en quelque sorte dévalorisée, délaissée, voire<br />

même souillée par certaines pratiques politiques», lance-t-il.<br />

Madjid Makedhi


RND<br />

Des militants protestent<br />

contre la marginalisation<br />

des jeunes<br />

Des jeunes militants du Rassemblement national<br />

démocratique (RND) ont manifesté, hier, devant le siège<br />

de leur parti pour contester contre la marginalisation<br />

des jeunes des listes de candidature à la députation.<br />

Ces jeunes, armés de banderoles, voulaient remettre<br />

une lettre de doléances au secrétaire général du parti,<br />

Ahmed Ouyahia. Les forces de l’ordre ont été appelées<br />

à la rescousse pour disperser ce rassemblement devant<br />

le siège du RND. «La désignation de Seddik Chihab<br />

à la tête du bureau du RND de la wilaya d’Alger pour<br />

une si longue période» serait une erreur, selon les<br />

protestataires qui, dans la lettre adressée à Ouyahia,<br />

affi rment que «la gestion de Chihab est despotique et<br />

faite de gabegie». «A cause de Seddik Chihab, le<br />

parti a perdu beaucoup de sièges dans les diff érents<br />

rendez-vous électoraux et il reste pourtant l’enfant<br />

gâté du secrétaire général.» Les jeunes protestataires<br />

s’indignent du fait qu’à Alger, «les directives sur le<br />

non-cumul de deux postes exécutifs ne soient pas<br />

respectées (…). Soyez sûr, Monsieur le secrétaire<br />

général, que notre patience a atteint ses limites et<br />

nous sommes décidés à agir pour sauver le parti de<br />

ces comportements irresponsables, surtout que le<br />

secrétaire général de la wilaya, Seddik Chihab, est<br />

encore une fois candidat à la députation».<br />

Les protestataires ont été reçus par Abdeslam<br />

Bouchouareb et Mohamed-Tahar Bouzghoub, en<br />

l’absence de M. Ouyahia. R. P.<br />

BOUIRA<br />

La liste<br />

<strong>El</strong> Moustakbel Al Afdhal<br />

réhabilitée par le tribunal<br />

administratif<br />

Le tribunal administratif de Bouira a statué, hier, sur<br />

l’affaire de la liste indépendante dite <strong>El</strong> Moustakbel Al<br />

Afdhal, conduite par Yahiaoui Ahmed, en réhabilitant<br />

cette candidature pour les élections législatives du 10<br />

mai prochain. Pour rappel, cette liste a été rejetée par la<br />

Direction de la réglementation et des affaires générales<br />

(DRAG) de la wilaya de Bouira «sous prétexte que 90%<br />

des souscriptions ont été validées par un président<br />

d’APC qui était en congé de maladie». Le maire de la<br />

commune de Saharidj que nous avions interrogé à ce<br />

sujet avait déclaré à <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> qu’il a agi dans ses<br />

prérogatives en motivant qu’aucun texte de loi n’existe<br />

interdisant aux maires de signer des documents<br />

administratifs durant les périodes de congé ou de<br />

maladie. Dans la matinée d’hier, des dizaines de<br />

sympathisants de cette liste se sont rendus au tribunal<br />

administratif de Bouira en signe de solidarité avec leurs<br />

candidats et ont exprimé leur joie après l’annonce du<br />

juge de la réhabilitation de cette la liste. Une décision<br />

qui permet ainsi aux candidats de poursuivre leur<br />

course aux prochaines législatives. Contacté par<br />

téléphone, le DRAG de la wilaya de Bouira a déclaré que<br />

toutes les listes sont validées et toutes les réserves ont<br />

été levées. Selon lui, 51 listes sont en course, dont 39<br />

issues des partis politiques et 12 listes des candidats<br />

indépendants. Quatre femmes sont têtes de listes<br />

indépendantes. A. Fedjkhi<br />

BOUMERDÈS<br />

Une cinquantaine de<br />

candidatures rejetées<br />

Pas moins d’une cinquantaine de candidats fi gurant sur<br />

27 listes parmi les 40 déposées à Boumerdès ont été<br />

rejetées par la DRAG. Les dossiers rejetés ont été transmis<br />

à la justice qui doit statuer, au plus tard aujourd’hui, sur<br />

la participation ou non des concernés aux prochaines<br />

élections législatives. Le directeur de la réglementation<br />

et de l’administration générale justifi e ces rejets par le<br />

non-respect de la réglementation en vigueur, précisant<br />

que certains candidats ne fi gurent même pas sur le<br />

fi chier électoral alors que d’autres ont des démêlés avec<br />

la justice. «Nous avons également reçu des dossiers<br />

incomplets et avons recommandé aux concernés de<br />

ramener les pièces manquantes avant l’expiration des<br />

délais», a-t-il encore souligné, avant d’ajouter qu’aucune<br />

liste n’a été rejetée dans son intégralité. R. Koubabi<br />

E<br />

Suite de la page 1<br />

t ainsi qu’il fallait sans doute<br />

s’y attendre, la dépêche ra-<br />

chitique de l’APS annonçant<br />

sa venue ne donne aucune information<br />

susceptible d’en saisir les<br />

tenants et les aboutissants. Comme<br />

d’habitude en pareil cas, le sujet<br />

est très vite noyé dans une formule<br />

alambiquée et passe-partout évoquant<br />

le souhait de l’ANP et de<br />

l’armée du Qatar de «renforcer»<br />

les relations de «fraternité» et de<br />

«coopération».<br />

En réalité, exit la relation personnelle<br />

qu’entretient le président<br />

Bouteflika avec l’émir du Qatar et<br />

que tout le monde qualifie volontiers<br />

de bonne, voire même d’excellente,<br />

cette visite est d’autant<br />

plus étonnante que les armées des<br />

deux pays n’ont pas pour habitude<br />

de collaborer. L’armée algérienne<br />

et celle du Qatar n’ont pas grandchose<br />

en commun, si ce n’est<br />

peut-être un partenaire identique :<br />

les Etats-Unis. Au-delà, un fossé<br />

abyssal sépare leur doctrine, cela<br />

pour reprendre le jargon militaire.<br />

Contrairement au voisin marocain,<br />

l’ANP n’a par ailleurs besoin ni des<br />

pétrodollars qataris ou saoudiens<br />

pour s’équiper en armes ni de leur<br />

expertise militaire.<br />

Le constat est pour ainsi dire le<br />

même concernant le plan politique.<br />

Au moment où l’Algérie milite pour<br />

donner encore un sens à la notion<br />

de souveraineté des Etats et fonde<br />

son action sur le droit international,<br />

le Qatar apparaît comme un fervent<br />

interventionniste et s’investit<br />

pleinement et de manière cynique<br />

dans une redéfinition musclée de<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 9<br />

L’ACTUALITÉ<br />

IL A ÉTÉ REÇU HIER PAR BOUTEFLIKA<br />

L’énigmatique visite<br />

du chef de l’armée du Qatar<br />

es prix des fruits et légumes, qui connaissent<br />

L une flambée sans précédent, risquent de<br />

connaître une nouvelle hausse la semaine prochaine.<br />

Les mandataires vont geler leur activité<br />

«progressivement» dans tous les marchés de<br />

gros de la région Centre.<br />

Après le blocage de toute activité au marché de<br />

Bougara (wilaya de Blida) à travers une grève<br />

ouverte qui a causé une hausse de 50%, voire de<br />

100% des prix des légumes et des fruits, samedi<br />

prochain, le marché des Eucalyptus sera bloqué<br />

par le même mouvement de protestation, révèle<br />

Achour Mustapha, président de la Fédération<br />

des commerçants de fruits et légumes. La grève<br />

des mandataires, qui concernera progressivement<br />

tous les marchés de gros du Centre, a<br />

pour but de dénoncer l’emprise de l’informel<br />

sur tous les espaces de vente et l’anarchie régissant<br />

les pratiques commerciales «en l’absence<br />

de l’Etat». «Nous réclamons une meilleure<br />

organisation du marché. L’informel étouffe le<br />

marché des fruits et légumes. Les commerçants<br />

sont pénalisés par les charges qui augmentent<br />

régulièrement. Ils font face à une concurrence<br />

déloyale des grossistes informels qui bloquent<br />

les accès aux structures marchandes. Ces vendeurs<br />

informels ne sont même pas inquiétés<br />

ni par les contrôleurs ni par les services de<br />

Le général-major Hamad Ben Ali Attiya<br />

la carte de l’aire arabo-musulmane.<br />

L’information sur la venue du général-major<br />

Hamad Ben Ali Attiya<br />

à Alger laisse aujourd’hui d’autant<br />

plus perplexe que les capitales des<br />

deux pays soutiennent encore des<br />

positions différentes, pour ne pas<br />

dire complètement antagoniques<br />

sur les révoltes arabes et sont donc<br />

logiquement (en dépit des apparences)<br />

directement ou indirectement<br />

en situation de confrontation.<br />

LE QATAR ET LE CHAOS LIBYEN<br />

La remarque se tient dans le cas du<br />

Maghreb où le Qatar, après avoir<br />

pris pied en Libye par l’entremise<br />

des salafistes locaux et d’une partie<br />

des notables de Benghazi – qui<br />

viennent d’ailleurs de déclarer la<br />

Cyrénaïque région autonome –<br />

entreprend actuellement d’étendre<br />

son influence. Et cela quitte à déstabiliser<br />

et précipiter dans le chaos<br />

toute la région. A ce propos, le très<br />

sourcé journal français Le Canard<br />

Enchaîné a révélé, la semaine dernière<br />

dans ses colonnes, que le<br />

Qatar est sur le point de supplanter<br />

l’Arabie Saoudite en matière de<br />

financement des groupes extrémistes<br />

salafistes qui activent de la<br />

Somalie au Sahel en passant par<br />

la Libye. Les shebabs somaliens<br />

et le Libyen Abdelhakim Belhadj,<br />

intronisé chef militaire de Tripoli,<br />

en sont d’ailleurs la parfaite illustration.<br />

En outre, inutile de parler<br />

des tentatives d’immixtion de Doha<br />

dans le jeu politique tunisien. Des<br />

tentatives auxquelles, d’ailleurs,<br />

le président Marzouki a répondu<br />

sèchement.<br />

Sachant tout cela et sans une explication<br />

franche entre Alger et Doha,<br />

il est difficile de voir les services<br />

de sécurité algériens s’accoquiner<br />

avec un Etat qui, disons-le clairement,<br />

soutient des terroristes.<br />

L’autre grand objet de discordances<br />

sécurité», se plaint le mandataire en colère. Les<br />

mandataires rejettent également le contenu du<br />

nouveau cahier des charges auquel ils doivent<br />

se soumettre. «C’est aberrant, pour le marché<br />

de Bougara, à titre d’exemple, l’APC a augmenté<br />

de 600% les frais d’exploitation, c’est<br />

inacceptable», lâche M. Achour. La hausse des<br />

prix est donc la nouvelle menace sur le pouvoir<br />

d’achat des consommateurs. Cette hausse est<br />

appelée à persister durant plusieurs semaines<br />

en l’absence de réaction du ministère du Commerce<br />

«qui a ignoré nos alertes et nos appels à<br />

l’intervention pour faire face à cette anarchie»,<br />

soutient le représentant des commerçants.<br />

Plusieurs secteurs de l’activité commerciale<br />

échappent totalement aux règles du marché.<br />

LA POMME DE TERRE «RÉSERVÉE»<br />

POUR LA TUNISIE<br />

«Certains produits n’entrent même pas au marché,<br />

telle la pomme de terre, sur laquelle l’informel<br />

pratique une totale emprise», s’alarme<br />

M. Achour qui tire la sonnette d’alarme sur<br />

les pratiques illégales qui provoquent des augmentations<br />

inexpliquées des prix des légumes<br />

et autres produits de large consommation.<br />

Selon notre interlocuteur, les intermédiaires<br />

ne prennent même pas la peine de passer par<br />

entre Alger et Doha porte bien<br />

évidemment sur le dossier syrien.<br />

Là encore, alors que la diplomatie<br />

algérienne prône un règlement pacifique<br />

à la crise, le Qatar milite en<br />

faveur d’une réédition du scénario<br />

libyen. En d’autres termes, la monarchie<br />

du Golfe – dont l’hyperactivité<br />

diplomatique trahit l’ambition<br />

de l’émir Cheikh Hamad<br />

Bin Khalifa Al Thani d’arracher<br />

le flambeau du leadership arabe<br />

aux Saoudiens et aux Egyptiens<br />

– cherche encore désespérément<br />

l’occasion d’armer davantage l’opposition<br />

afin de mettre le feu aux<br />

poudres en Syrie et renverser le<br />

régime de Bachar Al Assad. Mais<br />

pour cela, il faudrait faire sauter le<br />

verrou russe et, accessoirement,<br />

algérien.<br />

L’alignement de l’Algérie sur la<br />

position qatarie pourrait en effet<br />

permettre au Qatar de recoller les<br />

morceaux du consensus arabe et<br />

de brandir un argument valable à<br />

la face de Moscou pour poursuivre<br />

sa guerre contre les chiites syriens.<br />

Le général-major Hamad Ben Ali<br />

Attiya, qui paraît également avoir<br />

enfilé une casquette de diplomate,<br />

vient-il à Alger pour justement<br />

sonder sur la question le président<br />

Bouteflika, qui l’a reçu hier en<br />

grande pompe ? Rien n’interdit<br />

de le penser, lorsque l’on sait que<br />

l’Algérie contrarie actuellement<br />

assez les plans du Qatar. Mais<br />

il n’est pas interdit de supposer<br />

aussi que cette visite énigmatique<br />

n’a pas de lien avec l’autre grand<br />

cauchemar de Cheikh Hamad Bin<br />

Khalifa Al Thani, l’Iran… un autre<br />

pays qu’Alger à l’avantage de bien<br />

connaître. Zine Cherfaoui<br />

GRÈVE DES GROSSISTES DES FRUITS ET LÉGUMES<br />

À PARTIR DE SAMEDI<br />

De nouvelles hausses des prix étouff ent<br />

les ménages<br />

PHOTO : D. R.<br />

le marché ; ils exercent leur monopole dur ce<br />

féculent très demandé. Dans les marché de gros,<br />

la pomme de terre est absente, les agriculteurs<br />

la cèdent au plus offrant à des spéculateurs qui<br />

préfèrent l’écouler dans l’informel ou ailleurs.<br />

Certains commerçants assurent que des quantités<br />

importantes sont écoulées aux frontières<br />

et acheminées vers la Tunisie. La Fédération<br />

des mandataires préfère souligner que la destination<br />

de la pomme de terre reste inconnue, du<br />

moment qu’elle échappe totalement aux règles<br />

du marché.Privé des fibres et des vitamines des<br />

fruits et légumes, le consommateur algérien<br />

devra trouver un substitut de protéines. Le<br />

poulet – la viande principalement consommée<br />

par les ménages algériens – connaîtra, à partir<br />

de la semaine prochaine, une perturbation d’approvisionnement.<br />

La Société des abattoirs du<br />

Centre (SAC) est secouée par un mouvement de<br />

protestation pour des revendications sociales ;<br />

les travailleurs préparent une grève dans toutes<br />

les unités. Cette société publique est le principal<br />

fournisseur de services d’abattage de volaille<br />

pour les régions du centre du pays. Le marché<br />

de la volaille risque d’être ébranlé par cette<br />

grève, dont la date sera annoncée de samedi,<br />

apprend-on auprès des syndicalistes de la SAC.<br />

Fatima Arab


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 10<br />

ÉCONOMIE<br />

CONTENTIEUX SUR LE TRANSFERT DES RECETTES DES ARMATEURS<br />

Les Algériens payeront cash<br />

le transport des marchandises<br />

A<br />

● Le coût du fret maritime a été d’environ 12 milliards de dollars en 2011, année durant laquelle l’Algérie<br />

avait importé pour près de 50 milliards de dollars.<br />

u terme d’infructueuses démarches<br />

auprès des Douanes<br />

algériennes visant à obtenir<br />

le droit de transférer vers leurs pays<br />

respectifs les recettes des opérations<br />

de fret effectuées pour le compte<br />

d’importateurs algériens de janvier<br />

2010 à ce jour, des armateurs internationaux<br />

– parmi lesquels les<br />

leaders mondiaux du fret maritime<br />

comme CMA-CGM, LSK, HK et<br />

Arkas – ont décidé d’imposer aux<br />

importateurs comme aux exportateurs<br />

algériens d’être payés d’avance<br />

et en devises. La date de prise d’effet<br />

de cette décision, fi xée au 15 avril<br />

2012, selon le journal français La<br />

Tribune, portera un coup dur à notre<br />

économie qui, non seulement, est<br />

dépendante des importations, mais<br />

aussi et surtout des navires étrangers.<br />

Si elle venait, comme c’est tout à fait<br />

probable, à être prise, cette décision<br />

produirait l’effet d’un embargo qui<br />

mettrait en évidence la vulnérabilité<br />

de notre pays et son incapacité à<br />

assurer par ses propres moyens ses<br />

approvisionnements.<br />

La presse économique française cite<br />

le cas de CMA-CGM qui attend des<br />

autorisations pour le transfert de 100<br />

millions de dollars, de Maersk en<br />

attente d’un visa des Douanes algériennes<br />

pour transférer 80 millions<br />

de dollars et d’Arkas, en quête d’un<br />

transfert de 60 millions de dollars.<br />

L’affaire aurait, selon le journal français<br />

La Tribune, pris des proportions<br />

diplomatiques. Les ambassadeurs de<br />

France, d’Espagne, d’Allemagne,<br />

de Suisse, d’Italie et de Turquie<br />

en Algérie auraient même adressé<br />

une lettre faisant part aux autorités<br />

algériennes de leurs inquiétudes au<br />

sujet de ces entraves aux transferts<br />

légaux des recettes des armateurs<br />

en sollicitant leur intervention pour<br />

résoudre rapidement ces problèmes<br />

qui grèvent lourdement la trésorerie<br />

des affréteurs concernés. Toujours<br />

Terminal à containers au port de Béjaïa<br />

selon la même source, l’Union européenne<br />

et le gouvernement français<br />

se seraient saisis du dossier sans<br />

obtenir toutefois d’écho favorable<br />

auprès des autorités algériennes. La<br />

décision collective des armateurs<br />

étrangers est le résultat d’un contentieux<br />

portant sur le transfert de<br />

leurs recettes d’un montant cumulé<br />

d’environ 500 millions de dollars.<br />

La loi, notamment les règlements de<br />

la Banque d’Algérie, les y autorise<br />

on ne peut plus clairement. Depuis<br />

janvier 2010, une troublante décision<br />

des Douanes algériennes fait<br />

subitement, on ne sait dans quel but,<br />

obligation aux armateurs concernés<br />

d’encaisser les recettes de fret dans<br />

un délai ne devant en aucun cas<br />

excéder 3 mois à compter de la date<br />

d’escale du navire. Un délai à l’évidence<br />

trop court dans un pays aussi<br />

bureaucratique et procédurier que<br />

le nôtre, où il faut beaucoup plus de<br />

temps pour remplir toute la panoplie<br />

des formalités requises. Tous les<br />

armateurs étrangers ont été de ce<br />

fait contraints de facturer, au-delà du<br />

délai imparti, les opérations de fret<br />

effectuées. Ils sont ainsi tombés sous<br />

le coup de l’interdiction de transfert<br />

pour des raisons imputables aux<br />

défaillances de la partie algérienne,<br />

qu’ils refusent d’endosser.<br />

A ce grief à l’origine de la fronde<br />

des armateurs étrangers s’ajoute<br />

une autre décision des Douanes<br />

algériennes, tout aussi incongrue<br />

que la première, imposant une vérifi<br />

cation systématique de toutes les<br />

factures des containers ayant franchi<br />

nos ports. Les armateurs, qui ne remettent<br />

nullement en cause le droit<br />

de contrôle dévolu à l’institution<br />

douanière, se plaignent par contre, à<br />

juste titre, des délais de vérifi cation<br />

LA FAO PRÉVOIT UNE BAISSE DE LA PRODUCTION<br />

DE BLÉ EN ALGÉRIE<br />

longs et fastidieux s’étalant parfois<br />

sur plusieurs mois du fait de l’insuffi<br />

sance d’effectifs et de moyens<br />

affectés à ces contrôles exhaustifs.<br />

Cette directive, qui a également pris<br />

effet à compter de janvier 2010, est<br />

à l’origine d’une accumulation sans<br />

précédent de dossiers ayant causé le<br />

blocage du transfert de sommes importantes<br />

représentant les montants<br />

des prestations de transport fournies<br />

ainsi que les frais de surestaries<br />

engendrés par le nombre effarant de<br />

containers en attente dans les ports<br />

algériens. Le montant du contentieux<br />

concernant le volet containers<br />

s’élèverait à lui seul à plus de 150<br />

millions de dollars. Une perte sèche<br />

pour le pays, qui a la fâcheuse<br />

habitude de laisser traîner dans les<br />

enceintes portuaires des containers<br />

appartenant à des fi rmes étrangères<br />

qui les facturent à la journée et qui,<br />

de surcroît, les retournent à vide à<br />

leurs expéditeurs. Or, il n’échappe<br />

à personne que le fret par containers<br />

n’est rentable que si ces derniers<br />

arrivent chargés et repartent dans les<br />

mêmes conditions.<br />

Il est bon de savoir que le coût du fret<br />

maritime a été d’environ 12 milliards<br />

de dollars en 2011, année durant laquelle<br />

l’Algérie avait importé pour<br />

près de 50 milliards de dollars. Il<br />

sera sans doute plus important cette<br />

année si l’on se réfère aux prévisions<br />

d’importation qui dépasseraient allégrement<br />

ce chiffre.<br />

Il est tout de même regrettable qu’un<br />

pays qui a l’inestimable avantage<br />

d’avoir une côte maritime longue<br />

de 1200 km ne dispose que d’une<br />

dizaine de vieux navires appartenant<br />

à une entreprise publique irrémédiablement<br />

déstructurée, laissant<br />

un marché du fret aussi juteux aux<br />

mains des seuls armateurs étrangers<br />

qui saignent le pays en pratiquant<br />

des prix parmi les plus élevés du<br />

monde. Nordine Grim<br />

La facture sera très salée en 2012<br />

● La FAO s’inquiète du fait que les températures anormalement basses et les chutes de neige ayant<br />

marqué le mois de février dernier aient réduit le potentiel de rendement des céréales.<br />

a saison 2011-2012 risque de ne pas être fa-<br />

Lvorable pour la céréaliculture algérienne. Les<br />

prévisions de l’organisation des Nations unies pour<br />

l’alimentation et l’agriculture, reprises hier par<br />

l’agence d’information fi nancière Bloomberg, peuvent<br />

inquiéter.<br />

La FAO estime en effet que le rythme des dernières<br />

précipitations pourrait réduire le potentiel des rendements.<br />

Les perspectives de production céréalières<br />

sont donc pour la FAO mitigées. L’organisation onusienne<br />

explique que «l’apparition en temps voulu<br />

des pluies saisonnières en novembre a été suivie par<br />

un arrêt précoce des précipitations au cours du mois<br />

de décembre dans les régions Ouest». Et d’ajouter<br />

que «les pluies d’avril sont importantes pour les<br />

étapes ultérieures du cycle de culture».<br />

La FAO explique aussi que les observations des<br />

images satellite indiquent que les conditions de végétation<br />

sont pauvres à l’Ouest et sont insuffi santes<br />

depuis fi n mars. A contrario, les régions Centre et<br />

Est disposent de taux d’humidité suffi sants pour<br />

maintenir les cultures pour l’ensemble de la saison.<br />

Toutefois, le taux de pluviométrie dans ces régions<br />

est largement supérieur à la moyenne. La FAO<br />

s’inquiète aussi du fait que les températures anormalement<br />

basses et les chutes de neige ayant marqué<br />

le mois de février dernier aient réduit le potentiel de<br />

rendement, sans toutefois causer de «graves dommages»<br />

aux cultures.<br />

Ces facteurs peuvent grever la production en Algérie<br />

où la céréaliculture reste soumise aux aléas des précipitations.<br />

La FAO précise que la production de blé<br />

a déjà chuté l’année dernière de 11% à 2,75 millions<br />

de tonnes métriques, tandis que la récolte d’orge a<br />

chuté de 10% à 1,35 million de tonnes.<br />

L’organisation, basée à Rome, prévoit donc une<br />

hausse des importations de céréales. Les prévisions<br />

tablent sur des achats de l’ordre de 9,15 millions de<br />

tonnes à juin 2012 contre 8,65 millions de tonnes<br />

une année auparavant. Rien que pour le blé, les<br />

importations devraient atteindre un volume de 6 millions<br />

de tonnes durant la saison 2011-12, soit environ<br />

PHOTO : D. R.<br />

15% de plus que l’année précédente. L’Algérie est<br />

d’ailleurs l’un des plus gros importateurs de blé dans<br />

le monde. Selon les données du Conseil international<br />

des céréales, l’Algérie est le second plus gros importateur<br />

de blé en Afrique après l’Egypte. Les achats de<br />

blé par l’Algérie ont augmenté de 133% en valeur en<br />

2011 comparativement à 2010.<br />

L’année 2012 s’amorce avec la même tendance à la<br />

hausse des importations de céréales. On évoque ainsi<br />

l’achat durant les deux premiers mois de l’année de<br />

920 000 tonnes de blé tendre et dur, pour une valeur<br />

de plus de 311 millions de dollars.<br />

La facture pourrait aussi être plombée par un risque<br />

de hausse des cours du blé. Selon le Conseil international<br />

des céréales, les perspectives 2012/2013 démontrent<br />

que les rendements moyens en céréaliculture<br />

pourraient ne pas égaler le niveau enregistré l’an<br />

dernier et que les stocks pourraient progressivement<br />

diminuer. Aussi, des besoins d’importation accrus<br />

dans des pays comme l’Algérie pourraient soutenir<br />

le raffermissement des cours du blé. M. R.<br />

ENVIRONNEMENT<br />

Chevron<br />

sur la<br />

sellette au<br />

Brésil<br />

La justice brésilienne réclame la<br />

somme de 20 milliards de reals<br />

(10,9 milliards de dollars) à la<br />

compagnie pétrolière américaine<br />

Chevron et à la société de forage<br />

Transocean basée en Suisse, selon<br />

des informations rapportées par<br />

plusieurs médias. Cette réclamation<br />

fait suite à une fuite de pétrole brut<br />

sur le gisement offshore de Frade,<br />

détectée au mois de mars au large<br />

des côtes brésiliennes et formulée<br />

par le procureur de Campos de l’Etat<br />

de Rio de Janeiro. C’est le deuxième<br />

conflit du genre en moins de six<br />

mois entre le Brésil et la compagnie<br />

Chevron. La demande du procureur<br />

de Campos a été rendu publique par<br />

Chevron qui, dans un communiqué<br />

transmis à la presse, a indiqué que<br />

«le montant de vingt milliards de<br />

reals (10,9 milliards de dollars<br />

environ) est arbitraire et spéculatif<br />

et n’est pas fondé sur des faits».<br />

La fuite, qui a été détectée à environ<br />

370 km au nord-est des côtes de Rio<br />

de Janeiro à une profondeur de 1300<br />

mètres, n’a toujours pas été<br />

contenue. Dans son jugement, le<br />

procureur de Campos a estimé que<br />

les dommages à l’environnement<br />

sont incalculables et que chaque<br />

nouvel accident augmente les<br />

dommages et révèle les erreurs.<br />

Pour rappel, la compagnie<br />

américaine Chevron s’était faite<br />

infliger une amende de 54 millions<br />

de dollars par le ministère brésilien<br />

de l’Environnement au mois de<br />

novembre 2001. Le même procureur<br />

de Campos avait aussi réclamé une<br />

amende de 20 milliards de reals<br />

pour une fuite détectée au mois de<br />

novembre dans la même zone du<br />

champ pétrolier de Frade, et qui a<br />

été circonscrite. Chevron devrait<br />

faire appel du jugement.<br />

Le procureur a aussi demandé à 17<br />

cadres du groupe de remettre leurs<br />

passeports aux autorités, leur<br />

signifiant ainsi une interdiction de<br />

quitter le territoire. La justice a pris<br />

une autre décision en demandant<br />

aux autorités de bloquer les<br />

bénéfices réalisés par la<br />

compagnie. Chevron est resté<br />

confiante en déclarant qu’«une<br />

analyse transparente et impartiale<br />

des faits démontrera que Chevron et<br />

ses employés ont répondu de façon<br />

responsable et appropriée à<br />

l’incident». Réagissant à l’incident,<br />

la présidente du Brésil, Dilma<br />

Rousseff, a déclaré que «les<br />

entreprises qui viennent ici doivent<br />

savoir que les protocoles de<br />

sécurité sont faits pour être<br />

respectés. Il n’y a pas d’exception».<br />

Toutefois, des politiciens brésiliens<br />

ont estimé que «si on appliquait ces<br />

sanctions à toutes les entreprises<br />

qui travaillent au Brésil, on risque la<br />

fermeture de l’industrie pétrolière».<br />

Chevron qui est la deuxième<br />

compagnie américaine après Exxon<br />

et la quatrième au monde après<br />

Exxon, BP et Shell, doit faire face<br />

maintenant à des poursuites<br />

judiciaires avec près de 22<br />

milliards de dollars qui lui sont<br />

réclamés. Lies Sahar


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 11<br />

-- ALGER INFO<br />

● Le revêtement en bitume des venelles de ce quartier devient une nécessité, tant le cadre<br />

de vie de ses habitants s’en trouve altéré.<br />

L<br />

LOTISSEMENT BOUSHAKI (F) À BAB EZZOUAR<br />

Un quartier dépourvu<br />

es habitants du lotissement<br />

Boushaki (F),<br />

dans la commue de Bab<br />

Ezzouar, n’en finissent pas<br />

de subir les méandres d’une<br />

situation des plus pénalisantes.<br />

Le lotissement qui a été<br />

pourtant construit en 1996 est<br />

dépourvu de revêtement en bitume<br />

: «Nous avons pris à notre<br />

charge les travaux de tous<br />

les aménagements, à savoir<br />

le réseau d’assainissement et<br />

celui de l’eau potable. S’agissant<br />

du revêtement en bitume<br />

des venelles de notre quartier,<br />

nous sommes réduits à endurer<br />

une interminable expectative»,<br />

déplorent les habitants du lotissement.<br />

Les allées du quartier<br />

sont ponctuées d’excavations<br />

qui leurs confèrent une allure<br />

de champ bombardé plutôt<br />

qu’un quartier d’habitations.<br />

A la moindre chute de pluie,<br />

SUR LE VIF<br />

de revêtement<br />

Les habitants pataugent toiujours dans la boue<br />

aussi fugace soit-elle, la boue<br />

envahit les moindres recoins<br />

du lotissement, si bien que<br />

les déplacements des habitants<br />

deviennent impossibles voire<br />

périlleux. Nous apprendrons<br />

des résidants que le projet de<br />

revêtement de leur quartier a<br />

été inscrit dans le programme<br />

de l’APC depuis six ans, «ce<br />

n’est qu’en 2011 que le projet<br />

a été approuvé par l’APC<br />

et ce, après plusieurs démarches»,<br />

nous assure-t-on sur<br />

place. Cependant, la situation<br />

de blocage qu’a connue l’APC<br />

de Bab Ezzouaz n’a pas permis<br />

le lancement des travaux. En<br />

somme, la commune a connu<br />

une longue léthargie qui a ralenti<br />

le développement local, ce<br />

qui n’a pas été sans incidences<br />

sur le cadre de vie des habitants<br />

qui ont été largement affectés.<br />

D’après les résidants de Bous-<br />

haki, il a fallu l’intervention du<br />

wali délégué de Dar <strong>El</strong> Beïda<br />

pour débloquer la situation :<br />

«Afin de concrétiser le projet,<br />

toutes les démarches administratives<br />

ont été menées à terme.<br />

Néanmoins, le lancement des<br />

travaux a été remis aux calendes<br />

grecques», déplorent<br />

les habitants, avant d’ajouter :<br />

«Nous avons été informés que<br />

le dossier connaît un blocage<br />

au niveau de la recette communale<br />

des impôts, cette dernière<br />

s’est abstenue de donner son<br />

aval.» Les habitants espèrent<br />

une intervention des pouvoirs<br />

publics afin de débloquer le<br />

dossier au niveau de la recette<br />

communale. Aussi paradoxal<br />

que cela puisse paraître, le<br />

lotissement se trouve à un jet<br />

de pierre seulement du siège de<br />

la wilaya déléguée. «Nous sommes<br />

dans l’une des parties de<br />

NEGLIGENCE<br />

Un trou béant existe depuis fort longtemps entre l’AADL de Sebala et celle d’<strong>El</strong><br />

Achour. Rien n’est fait pour l’instant<br />

la ville les plus névralgiques, il<br />

serait convenable que les pouvoirs<br />

publics prennent en charge<br />

la question du revêtement,<br />

car il y va de l’image de la commune»,<br />

dira un résidant, et de<br />

poursuivre : «On s’échine à<br />

quelques mètres des premières<br />

maisons du lotissement à embellir<br />

les moindres parcelles de<br />

la ville, car il s’agit de l’artère<br />

principale où le tramway passe.»<br />

En effet, la ligne du tramway<br />

qui passe à une cinquantaine<br />

de mètres du quartier, a<br />

nécessité l’embellissement de<br />

tout le tracé. Toutefois, à l’intérieur<br />

des blocs d’habitations, la<br />

laideur et l’anarchie semblent<br />

prendre le-dessus. En attendant<br />

le lancement des travaux de<br />

revêtement, les habitants de<br />

Boushaki devront encore patauger<br />

dans la boue. K. S.<br />

PHOTO : M. SALIM<br />

PHOTO : M. SALIM<br />

PLUSIEURS CITÉS<br />

AFFECTÉES :<br />

REVOILÀ LES COUPURES<br />

D’EAU<br />

Plusieurs cités ont été<br />

affectées ces derniers jours<br />

par des coupures d’eau<br />

survenues d’une manière<br />

intempestives. Une situation<br />

qui a mis les citadins dans<br />

une véritable gêne,<br />

notamment les résidants des<br />

bâtiments qui trouvent<br />

toutes les peines du monde à<br />

s’approvisionner en eau<br />

potable à partir des citernes.<br />

A la cité AADL de Bab<br />

Ezzouar, on apprend qu’une<br />

coupure d’eau a duré deux<br />

jours, plongeant les familles<br />

dans un véritable désarroi.<br />

Cette coupure n’était pas<br />

annoncée, ce qui a suscité la<br />

colère des résidants. A Aïn<br />

Benian, un immeuble de la<br />

cité AADL est sérieusement<br />

affecté par des perturbations<br />

dans l’alimentation qui dure<br />

depuis plusieurs semaines.<br />

Malgré les requêtes des<br />

ARTS ET CULTURE<br />

MISSIONS TOUS AZIMUTS<br />

éagissant à l’article consacré à l’Etablissement arts et culture, nous<br />

R nous permettons d’apporter des éclaircissements tendant à mieux<br />

saisir l’importance de cette structure publique. Concernant les structures<br />

énumérées comme étant «cadenassées», celles-ci vont faire l’objet, chacune<br />

en ce qui la concerne, d’un traitement particulier, l’Etablissement,<br />

soucieux de la sécurité et du confort de ses adhérents, a pris les mesures<br />

réglementaires à cet effet. Néanmoins, il y a lieu de souligner que certaines<br />

structures citées ne font pas partie des structures gérées par celui-ci.<br />

Malgré cela, il serait utile de signaler qu’il est enregistré périodiquement<br />

la réception et la mise en service de nouveaux espaces d’expression et<br />

d’activités culturelles tels que : la bibliothèque multimédia de Bologhine<br />

(mars 2010), la maison des arts et de la musique d’Appreval (novembre<br />

2010), qui compte plus de 600 élèves, le centre de loisirs scientifiques<br />

de la rue Didouche Mourad (décembre 2010), dont les activités et la<br />

fréquentation sont plus que satisfaisantes. D’autres structures de proximité<br />

seront incessamment mises en service, telles que l’espace d’activités<br />

culturelles de Sidi Youcef (avril 2012), le centre culturel d’Oued<br />

Koriche, et la bibliothèque multimédia des Eucalyptus. Les activités<br />

de l’Etablissement arts et culture se tiennent régulièrement à la grande<br />

satisfaction d’un public fidélisé depuis de longues années. Ces activités<br />

couvrent les 57 communes de la capitale, de Heuraoua à Ouled Chebel<br />

et Mahelma, faisant de lui le seul opérateur culturel en termes de présence<br />

et de couverture du territoire de la wilaya, surtout en ce qui concerne<br />

les communes limitrophes. Il se veut être un moyen d’offrir au public,<br />

un programme riche et varié (expositions, galas, master-classes, spectacles<br />

pour enfant) tout le long de l’année, et grâce au dévouement de ses<br />

600 valeureux travailleurs qui participent énergiquement, chacun à son<br />

niveau, à la bonne marche de l’Etablissement et par-delà, à la promotion<br />

de l’art et de la culture, et au service des citoyens de la wilaya d’Alger de<br />

tous âges et de tous horizons.<br />

OUELD CHEBEL<br />

LE PROBLÈME DU LOGEMENT<br />

DEMEURE D’ACTUALITÉ<br />

D epuis qu’elle a été promue au rang de commune en 1984, Ouled<br />

Chebel n’a bénéficié d’aucun programme en matière de logements.<br />

C’est ainsi qu’à Ouled Chebel, le problème du logement émerge singulièrement<br />

du lot des difficultés que rencontrent les habitants de cette<br />

localité rurale. Le P/APC, Meddah M’hamed, affirme, qu’«au cours de<br />

toute l’histoire de Ouled Chebel, notamment à partir de 1984, date à laquelle<br />

la localité a été érigée en commune, celle-ci n’a bénéficié qu’une<br />

seule fois de 30 logements sociaux ; depuis, la commune n’a fait l’objet<br />

d’aucun programme en termes d’habitat». Les pouvoirs publics se sont<br />

toujours illustrés par leur abandon flagrant de cette commune. Les multiples<br />

«blocages» qu’ont connus les projets en la matière ont enlevé tout<br />

espoir à la population de bénéficier de logements. «Pour cette année,<br />

nous avons enregistré au niveau de nos services quelque 1300 demandes<br />

de logements sociaux, mais la commune n’a paradoxalement bénéficié<br />

d’aucun quota», soutient le P/APC. Par ailleurs, nous apprendrons<br />

du premier responsable de la commune que les quelque 150 logements<br />

LSP dont a bénéficié la commune en 2003 ont été réquisitionnés pour le<br />

relogement des sinistrés du séisme de mai 2003, sans que les promesses<br />

de compensation émises alors par les services de la wilaya, ne soient<br />

tenues. K. S.<br />

24 HEURES<br />

citoyens, cette situation<br />

perdure et devient<br />

insoutenable. A Baba<br />

Hassen, c’est la cité Wiam<br />

qui souffre de coupures de<br />

l’alimentation en eau<br />

potable. Un<br />

dysfonctionnement qui rend<br />

le quotidien des habitants<br />

difficiles à cause des<br />

désagréments provoqués. Il<br />

est à préciser que ces<br />

perturbations échappent au<br />

contrôle des services de la<br />

Société de l’eau et de<br />

l’assainissement d’Alger<br />

(Seaal). Cette dernière,<br />

lorsqu’il s’agit de coupures<br />

programmées, l’annonce à<br />

l’avance et assure un service<br />

de citernage pour alimenter<br />

les citoyens. Souvent, la<br />

défectuosité des réseaux<br />

d’AEP est la cause des<br />

coupures. Un problème qui<br />

touche plusieurs quartiers et<br />

cités de la wilaya. Des<br />

résidants craignent d’ores et<br />

déjà la persistance des<br />

coupures en été.<br />

CITÉ EL FETH (DOUÉRA) :<br />

NI BITUME NI ESPACES<br />

VERTS<br />

Le cadre de vie de la cité <strong>El</strong><br />

Feth, dans la commune de<br />

Douéra (Alger) indigne les<br />

résidants qui réclament son<br />

amélioration. Cette cité,<br />

nouvellement construite, ne<br />

dispose ni d’espaces verts ni<br />

de bitume, a-t-on constaté.<br />

Ce qui fait d’elle une<br />

véritable agglomération<br />

«dortoir».<br />

Pourtant, un petit lifting<br />

aurait changé le «visage»<br />

plutôt lugubre de cette cité,<br />

située au centre de la<br />

municipalité. Des résidants<br />

ont exprimé le vœu de voir<br />

les autorités locales engager<br />

des actions en mesure de<br />

rendre leur cadre de vie<br />

meilleur. Cela, d’autant que<br />

l’état actuel de la cité les<br />

pénalise grandement,<br />

notamment en saison<br />

d’hiver, où les allées<br />

deviennent impraticables<br />

par endroits, raconte-t-on.


CONSTANTINE<br />

La DDAM<br />

poursuit<br />

sa campagne<br />

de sensibilisation<br />

La direction de distribution<br />

du gaz et de l’électricité de la<br />

nouvelle ville Ali Mendjeli (DDAM)<br />

a organisé, hier, une journée<br />

portes ouvertes au complexe<br />

culturel M’hamed Yazid,<br />

d’<strong>El</strong> Khroub, à quelques semaines<br />

de la clôture de sa campagne<br />

de sensibilisation sur les<br />

risques liés au gaz.<br />

L’exposition de matériels<br />

d’utilisation du gaz et d’outils<br />

d’intervention a particulièrement<br />

suscité la curiosité du public,<br />

surtout celle des collégiens<br />

et lycéens, qui sont abonnés<br />

à la bibliothèque du centre<br />

culturel. Les organisateurs<br />

de la manifestation ont expliqué<br />

de manière exhaustive les mesures<br />

de précaution relativement<br />

à la manipulation liée au gaz.<br />

Une revue de l’entreprise<br />

et autres dépliants ont été<br />

distribués, en plus de la projection<br />

d’images via data show.<br />

Selon la chargée de<br />

communication, Wahiba<br />

Bouhouche, «toutes les communes<br />

de la wilaya de Constantine<br />

ont été touchées par cette<br />

campagne, avec 4 500 foyers<br />

visités». Même les régions<br />

les plus reculées, à l’instar<br />

de Ben Yagoub (Ibn Badis),<br />

Bab troch, Boulahsane (Ibn Ziad),<br />

Hadjadj 1 et 3 (Ouled Rahmoune),<br />

la cité H’raïcha ammar (Aïn Smara),<br />

l’unité de voisinage UV n°8<br />

de la nouvelle ville Ali Mendjeli,<br />

les nombreuses constructions<br />

précaires et/ou illicites,<br />

ont reçu la visite des agents<br />

techniques et préposés,<br />

a précisé notre interlocutrice,<br />

qui ajoute que le chargé de la<br />

sécurité de l’entreprise et les<br />

techniciens ont verbalisés 40<br />

foyers pour manquement aux<br />

règles régissant les installations<br />

intérieures. «Les infractions sont<br />

nombreuses, à commencer<br />

par la vétusté des tuyaux utilisés,<br />

l’absence d’aération, l’inexistence<br />

de tuyaux d’évacuation des gaz<br />

brûlés pour les différents appareils<br />

fonctionnant au gaz, etc.» M. D.<br />

5 morts et 74<br />

blessés de la<br />

route en un mois<br />

Les services de la sécurité<br />

routière de la sûreté nationale<br />

de la wilaya de Constantine<br />

ont enregistré 5 morts et<br />

74 blessés dans 62 accidents<br />

corporels sur les routes durant<br />

le mois de mars écoulé.<br />

Selon le communiqué livré,<br />

hier, par la cellule de<br />

communication des mêmes<br />

services, ces drames sont dus<br />

à l’excès de vitesse et au nonrespect<br />

du code de la route,<br />

notamment dans les périmètres<br />

urbains. Par ailleurs, les mêmes<br />

services ont relevé 3 031 délits,<br />

dont 1 098 de stationnement<br />

interdit. Le radar a intercepté<br />

151 infractions dans 17 opérations<br />

liées au non-respect de la vitesse<br />

autorisée, suivies de 437 retraits<br />

de permis de conduire. Ratiba B.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 11<br />

RÉGION EST<br />

1 er SALON NATIONAL DU FILM<br />

DOCUMENTAIRE À BISKRA<br />

A la découverte des<br />

sites archéologiques<br />

● Les cinéastes en herbe déplorent l’interdiction de filmer les sites<br />

archéologiques et les monuments nationaux, au moment où le<br />

pays enregistre un manque cruel en matière de cinématographie.<br />

D es<br />

cinéastes professionnels<br />

et amateurs,<br />

venus de tout le pays,<br />

ont participé du 2 au 4 avril<br />

au 1 er Salon national du film<br />

documentaire de Biskra. A<br />

cette occasion, une trentaine<br />

d’œuvres cinématographiques<br />

de 8 à 30 minutes, tournant<br />

autour du thème de «Algérie:<br />

Nature, monuments<br />

et sites archéologiques», ont<br />

été projetées à la maison de<br />

la culture Redha Houhou, organisatrice,<br />

en coordination<br />

avec Badrfilm, de cette manifestation<br />

qui a attiré des dizaines<br />

de cinéphiles en herbe<br />

et d’autres plus chevronnés.<br />

«L’objectif de cette manifestation<br />

est de permettre aux<br />

cinéastes nationaux de se<br />

rencontrer et d’exposer leurs<br />

courts-métrages à la critique<br />

de leurs pairs et aussi du<br />

public. Le slogan de ce salon<br />

vise à promouvoir les référents<br />

culturels nationaux et à<br />

montrer les richesses archéologiques<br />

et touristiques des<br />

différentes régions de notre<br />

pays par le truchement des<br />

techniques audiovisuelles», a<br />

dit Amor Kabbour, directeur<br />

de la culture de Biskra, qui<br />

a donné le coup d’envoi de<br />

ce salon. Venu de Skikda,<br />

un jeune réalisateur de documentaires<br />

amateur n’évoque<br />

pas, comme on pourrait<br />

s’y attendre, le manque de<br />

matériels de prises de vues<br />

et de son ou leur cherté qui<br />

entraverait ses projets cinématographiques,<br />

il dénonce<br />

plutôt l’interdiction de filmer<br />

les sites archéologiques et les<br />

monuments nationaux décrétée<br />

par les pouvoirs publics.<br />

Pour contourner cette mesure<br />

qui «n’a plus raison d’être à<br />

l’époque de Google hearth»,<br />

selon ses termes, il a réalisé<br />

un film documentaire sur un<br />

site historique et archéologique<br />

délaissé et méconnu<br />

au moyen d’un téléphone<br />

portable. Il a dû, raconte-t-il,<br />

passer des heures à convertir,<br />

étalonner, formater et monter<br />

ses images prises à la sauvette<br />

et en catimini pour en faire<br />

une œuvre de «bonne facture»,<br />

selon d’autres cinéastes.<br />

En marge de la projection des<br />

films, Ahmed Hamel, réa-<br />

lisateur professionnel venu<br />

de Annaba, a animé des ateliers<br />

de formation pour les<br />

jeunes sur les techniques de<br />

réalisation et de montage de<br />

films courts. Une excursion<br />

vers les gorges d’<strong>El</strong> Kantara<br />

et son célèbre village rouge<br />

à été organisée au bénéfice<br />

des participants de ce salon<br />

qui ont trouvé en ces<br />

lieux matière à pratiquer leur<br />

passion à Biskra, laquelle<br />

recèle un nombre inestimable<br />

de sites archéologiques,<br />

historiques et architecturaux<br />

qu’ «ils ont pu filmer sous<br />

tous les angles», selon les<br />

organisateurs. Beaucoup ont<br />

promis de revenir l’année<br />

prochaine avec des œuvres<br />

plus abouties.<br />

H. Moussaoui<br />

LES PARAMÉDICAUX DE SIDI OKBA PROTESTENT<br />

Une grande partie du personnel paramédical de la daïra de Sidi Okba a observé, hier, un<br />

arrêt de travail qui a perturbé le fonctionnement de l’établissement public de santé de<br />

proximité (EPSP), gérant les centres de soins de plusieurs communes. Les protestataires<br />

dénoncent «les obstacles dressés par l’administration à la tenue d’une assemblée générale<br />

de cette catégorie de travailleurs souhaitant se structurer et élire un bureau syndical<br />

autonome», selon l’un d’entre eux. Pour sa part, l’administration des hôpitaux de Sidi Okba<br />

se défend de toutes ces accusations et a rappelé, à travers des ondes de la radio locale, que<br />

les conditions légales de la tenue d’une AG des infirmiers et auxiliaires de santé en vue de<br />

l’élection de représentants syndicaux n’étaient pas réunies. H. M.<br />

La Gendarmerie nationale<br />

au diapason de son temps<br />

n collaboration avec le département des<br />

Esciences humaines et sociales de l’université<br />

Mohamed Khider de Biskra, le commandement<br />

de la 4e région militaire de la Gendarmerie<br />

nationale organise, hier et aujourd’hui,<br />

un colloque sur la corruption sous toutes ses<br />

formes et les outils et dispositifs légaux permettant<br />

de la circonscrire.<br />

Le volet académique est pris en charge par<br />

des universitaires, des juristes et des magistrats<br />

qui présenteront des communications<br />

afin de définir la notion de délinquance, de<br />

corruption et de crime, leurs causes psychologiques<br />

et sociologiques, le rôle de la famille,<br />

Les jeunes ont trouvé matière à pratiquer leur passion<br />

de l’école et celui des institutions de l’Etat<br />

pour combattre ces fléaux sociaux; les répercussions<br />

sociales et humaines de la déliquescence<br />

des valeurs morales et des moyens de<br />

lutte contre toutes les formes de criminalité<br />

et actes frauduleux réprimés par la loi seront<br />

aussi passés en revue durant ces 2 jours.<br />

Concernant le volet pratique de ce colloque,<br />

des officiers de la gendarmerie nationale<br />

vont mettre en avant, à travers des exposés<br />

et des affiches, le processus d’investigation<br />

forensique et les moyens humains et matériels<br />

utilisés par la gendarmerie dans le cadre de<br />

ses missions. H. M.<br />

PHOTO: D.R.<br />

Q<br />

CNAS DE SOUK AHRAS<br />

La grogne des travailleurs<br />

uand la caisse nationale des assurances sociales (CNAS)<br />

tousse c’est tout un circuit du département de Tayeb<br />

Louh qui en est affecté, et si une contestation perturbe les<br />

arrangements «factices» hérités d’anciens gestionnaires, toutes<br />

les lectures deviennent plausibles. Dans une correspondance<br />

adressée par la section syndicale de l’agence de Souk Ahras aux<br />

différents responsables, il est demandé le départ inconditionnel<br />

du sous-directeur de l’administration et des moyens généraux<br />

contre lequel pas moins de 12 griefs sont retenus; faute de quoi<br />

une grève illimitée sera observée à compter du 10 du mois en<br />

cours. Il lui est reproché, entre autres, les mesures discriminatoires<br />

dans l’application des consignes et des instructions de la tutelle,<br />

l’entrave à des mesures règlementaires dans la gestion des dossiers<br />

du personnel, le mauvais comportement à l’adresse des employés,<br />

l’exploitation des travailleurs du secteur à des fins personnelles.<br />

«Les travailleurs de la CNAS ont épuisé toutes les voies de recours<br />

et sont résolument décidés à mettre fin aux agissements du sous directeur<br />

en question», affirme un membre de la section syndicale.<br />

Le directeur de l’agence, M. Laribi, installé depuis deux mois, a<br />

surtout insisté sur les démarches qui doivent précéder le préavis<br />

de grève. «Nos portes sont ouvertes devant le partenaire social,<br />

lequel est appelé à dialoguer avec l’administration et trouver<br />

une solution aux préoccupations des travailleurs», a-t-il précisé.<br />

Il n’a, par ailleurs, apprécié ni la signature de pétitions durant les<br />

heures de travail ni le lancement d’un mouvement de contestation<br />

au moment où le premier responsable était en mission à Alger. Il<br />

s’est étalé aussi sur les 12 points répertoriés dans la plateforme<br />

des revendications dont certains, estime-t-il, sont loin du caractère<br />

socioprofessionnel. «Une première réunion tenue le 27 du mois de<br />

mars, sanctionnée par un procès-verbal signé conjointement par<br />

nous-même et les représentants des travailleurs, avait, par contre,<br />

abordé des problèmes objectifs. La liste des griefs a été allongée<br />

une semaine après, pour des raisons inavouées», a-t-il poursuivi.<br />

Les contestataires campent sur leur position et l’administration se<br />

dit prête au dialogue afin de couper l’herbe sous les pieds de ce<br />

qu’elle désigne de «manipulateurs hors secteur». Rares sont les<br />

cas où une seule personne provoque un conflit collectif. Manichéisme<br />

ou cumul d’animosités ? A. Djafri<br />

Plus de 800 LPA attendus<br />

es dizaines de citoyens déferlent quotidiennement vers le<br />

D siège de la daïra de Souk Ahras pour s’enquérir des délais du<br />

dépôt des dossiers de logement participatif aidé (LPA).<br />

L’opération lancée dans les autres circonscriptions connaît un léger<br />

retard au chef-lieu de la wilaya où la pression est le plus ressentie.<br />

En plus du projet des 650 unités implantées à la cité Badji Mokhtar,<br />

attribuées à des promoteurs privés, l’OPGI participera à cette<br />

opération avec la réalisation, dans une première tranche, de plus<br />

de 200 autres unités, a-t-on appris avant-hier auprès d’un cadre de<br />

l’office. A. D.<br />

BORDJ BOU ARRÉRIDJ<br />

266 aff aires traitées<br />

en un mois<br />

eux cent soixante-six (266) affaires dans lesquelles sont<br />

D impliquées 247 personnes dont 20 mineurs, 11 femmes et 6<br />

ressortissants étrangers, ont été traitées par les services de la police<br />

judiciaire de la wilaya de Bordj Bou Arréridj au cours du mois de<br />

mars 2012, dans le cadre de la lutte contre le crime organisé. Le<br />

bilan fait état de 45 détentions préventives.<br />

Les mêmes services avaient traité 14 affaires liées à la commercialisation<br />

et la consommation de stupéfiants. Parmi les quatorze personnes<br />

inculpées, neuf ont été placées sous mandat de dépôt alors<br />

que cinq autres ont fait l’objet de citations directes. Entre autres<br />

délits, il y a le vol par effraction, et les coups et blessures volontaires.<br />

Il a été également enregistré 38 accidents de la circulation<br />

ayant fait 41 blessés et un décès. A. Djerbah<br />

MILA<br />

Démantèlement d’un réseau<br />

de malfaiteurs<br />

n homme de 40 ans, principal accusé dans une affaire de<br />

U détournement et de vente d’un véhicule de location de marque<br />

Chevrolet, a été écroué lundi dernier, tandis que ses deux<br />

complices sont activement recherchés. Il devra répondre des chefs<br />

d’inculpation de détournement de biens d’autrui et de constitution<br />

d’association de malfaiteurs. D’après les premiers éléments<br />

de l’enquête, le véhicule détourné a été écoulé dans la wilaya de<br />

Bejaïa. Selon le communiqué de la sûreté de wilaya, en apprenant<br />

qu’il est dans la mire des services de la brigade économique et financière<br />

de la PJ, le mis en cause s’est rendu la veille de son incarcération<br />

et a avoué aux enquêteurs son méfait, ainsi que l’identité<br />

de ses deux acolytes, âgés de 36 et 40 ans. M. Boumelih


SIDI BEL ABBÈS<br />

Un architecte<br />

agressé<br />

à la hache<br />

Un architecte exerçant<br />

dans la ville de Sidi Bel<br />

Abbès a été grièvement<br />

blessé, mardi, dans son<br />

bureau où, selon les premières<br />

informations, un individu,<br />

armé d’une hache,<br />

a fait irruption. La victime a<br />

été évacuée en urgence au<br />

Centre hospitalo-universitaire<br />

de Sidi Bel Abbès où<br />

elle se trouve dans un état<br />

comateux. Une enquête a<br />

été ouverte par les services<br />

de police qui ont déclenché<br />

les recherches pour retrouver<br />

l’agresseur. M. H.<br />

TIMIMOUN<br />

ET AOULEF<br />

2,5 kg de kif<br />

et 204 plants<br />

d’opium saisis<br />

Une quantité de 2,485 kg<br />

de kif traité a été découverte<br />

par les éléments de<br />

la Gendarmerie Nationale<br />

chez un homme répondant<br />

aux initiales A.M., âgé de<br />

48 ans et originaire de<br />

Béchar.<br />

Cette opération s’est<br />

soldée, cette semaine,<br />

par l’arrestation de 8<br />

personnes impliquées<br />

dans ce trafic de drogue.<br />

Présentées au niveau du<br />

parquet d’Aoulef, tous les<br />

mis en cause ont été placés<br />

sous mandat de dépôt. Les<br />

gendarmes ont découvert<br />

à l’intérieur d’une parcelle<br />

agricole, située dans la<br />

palmeraie du paisible Ksar<br />

«Ghanet», à une dizaine de<br />

kilomètres au nord de Timimoun,<br />

204 plants d’opium.<br />

Le propriétaire de cette<br />

drogue, un fellah de 37<br />

ans, a été placé sous mandat<br />

de dépôt. A. A.<br />

MASCARA<br />

Deux trafi quants<br />

de drogue<br />

écroués<br />

Deux personnes, âgées<br />

de 50 et 53 ans, ont été<br />

écrouées, au cours de cette<br />

semaine, par le procureur<br />

de la République près le<br />

tribunal de Mascara pour<br />

constitution d’une association<br />

de malfaiteurs, crimes<br />

organisés et possession<br />

et commercialisation de<br />

drogue.<br />

Arrêtés à bord d’un véhicule<br />

de type Renault Symbole,<br />

les deux suspects ainsi<br />

que leur véhicule ont fait<br />

l’objet d’une fouille minutieuse,<br />

opération au cours<br />

de laquelle, les policiers<br />

ont découvert, sous le plancher,<br />

trois plaquettes de kif<br />

traité d’une quantité de<br />

287,5 grammes destinées<br />

à la commercialisation, en<br />

plus d’une somme d’argent<br />

de 91 900 dinars qui a été<br />

saisie. A. S.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 11<br />

RÉGION OUEST<br />

MAGHNIA<br />

Les commerçants menacent<br />

d’enclencher une grève<br />

● Les populations de Maghnia et des communes de la bande frontalière<br />

risquent de manquer cruellement de produits d’alimentation générale<br />

dans les jours à venir si les commerçants mettent à exécution<br />

leur menace de grève générale.<br />

Les produits alimentaires de première nécessité ont augmenté de près de 50%<br />

E<br />

nimposant le passavant<br />

au niveau du croisement<br />

35, obligeant les com-<br />

merçants à déclarer leurs marchandises,<br />

les pouvoirs publics<br />

risquent de provoquer<br />

une paralysie économique imminente<br />

et sans pareille dans<br />

l’extrême ouest du pays», ont<br />

indiqué, hier, des grossistes<br />

et des détaillants. En effet,<br />

depuis 2005, un arrêté ministériel<br />

soumet les commerçants,<br />

introduisant leurs produits en<br />

direction de Maghnia, à une<br />

autorisation de circuler, un document<br />

appelé «passavant»<br />

qui est délivré par une brigade<br />

mixte composée des services<br />

des impôts, du commerce et<br />

des douanes. Une loi, selon le<br />

législateur, qui contribuerait<br />

à lutter contre la contrebande.<br />

«Nous ne sommes pas contre<br />

les lois de notre pays, encore<br />

moins à nous opposer à la lutte<br />

contre la contrebande, mais<br />

rente minutes d’une forte<br />

Taverse au cours de cette<br />

semaine dans la commune<br />

de Bechar ont suffi pour provoquer<br />

des débordements au<br />

niveau des canalisations d’assainissement<br />

et du réseau des<br />

eaux pluviales. Ces débordements<br />

d’une grande ampleur<br />

sans précédent ont également<br />

engendré des désagréments<br />

aux piétons et aux automobilistes<br />

sur plusieurs artères de<br />

la ville. Des quantités d’eaux<br />

usées nauséabondes ont inondé<br />

plusieurs chaussées et empêché<br />

la traversée des voies de<br />

communication, notamment<br />

au niveau des quartiers de<br />

Gouray, avenue du 5-Juillet,<br />

route de Béchar Djédid à<br />

proximité de l’abattoir communal.<br />

Il a fallu l’intervention<br />

des offices nationaux<br />

d’assainissement des wilayas<br />

de Saïda, Sidi Bel Abbès et<br />

d’Oran appelés à la rescousse<br />

ériger une frontière à 35 km<br />

des vraies frontières est un fait<br />

très curieux. Pour ceux qui ne<br />

connaissent pas notre région,<br />

ils croiraient que nos frontières<br />

avec le Maroc se situent au<br />

croisement 35 (entre Maghnian,<br />

Ghazaouet et Tlemcen),<br />

et c’est absurde», ajoutent nos<br />

interlocuteurs avec colère.<br />

PÉNURIE<br />

Depuis trois jours, les citoyens<br />

de cette région ressentent déjà<br />

la pénurie et les hausses des<br />

prix de certains produits. À<br />

titre d’exemple, il n’y a plus<br />

de yaourt ; d’autres produits de<br />

première nécessité ont augmenté<br />

de près de 50%. «Dans une<br />

semaine, on baissera rideau !»<br />

Mais, alors, en quoi ce passavant<br />

pénalise-t-il les commerçants<br />

? «Tout le monde sait que<br />

les grossistes d’Oran et d’autres<br />

régions du pays refusent de<br />

nous établir des factures, alors<br />

pour que la situation, qui<br />

allait inévitablement frôler le<br />

désastre, se rétablisse. Les offices<br />

sollicités, aidés en cela<br />

par les organismes locaux tels<br />

la direction de l’hydraulique,<br />

l’office local d’assainissement,<br />

la protection civile, la<br />

direction des travaux publics<br />

et l’Algérienne des Eaux et<br />

appuyés par la mobilisation<br />

des agents qualifiés qui ont<br />

utilisé des motopompes et des<br />

hydro cureuses, ont pu venir<br />

à bout des obstructions des<br />

conduites d’assainissement<br />

en plusieurs endroits de la<br />

ville.<br />

Le réseau principal et secondaire<br />

des eaux pluviales,<br />

d’une longueur de 30 km,<br />

constitué de deux axes (centre-ville<br />

et Debdaba), mal<br />

entretenu a été raccordé par<br />

les services communaux au<br />

réseau d’assainissement, ce<br />

qui explique les déborde-<br />

comment voulez-vous qu’on<br />

justifie nos achats au niveau du<br />

croisement 35 ? La facture est<br />

un document qui n’existe pas<br />

en Algérie», expliquent-ils et de<br />

menacer d’une grève générale<br />

«si les autorités continuent de<br />

ne pas nous considérer comme<br />

des Algériens à part entière,<br />

nous fermerons boutique» et de<br />

s’interroger sur l’opportunité<br />

des responsables concernés à<br />

étouffer les commerçants de<br />

cette région «Pourquoi nous<br />

pénaliser à quelques semaines<br />

des élections législatives ? Estce<br />

voulu ? Dans tous les cas,<br />

nous n’irons pas voter parce<br />

que nous ne nous sentons pas<br />

concernés par ce scrutin !» Les<br />

commerçants mécontents ont<br />

appelé à une grande assemblée<br />

de tous les commerçants de<br />

la bande frontalière, jeudi à<br />

Maghnia, pour décider des mesures<br />

à prendre dans l’urgence.<br />

C. Berriah<br />

PLUIES DILUVIENNES À BÉCHAR<br />

La ville a frôlé le désastre<br />

PHOTO : DR<br />

ments de cette ampleur pour<br />

la première fois sous l’effet<br />

de l’intensité et du volume<br />

des fortes précipitations subites<br />

et inattendues, selon une<br />

source au fait de cette aberration<br />

technique.<br />

Mais cette forte averse a permis<br />

de dévoiler les failles<br />

et autres tares du réseau des<br />

eaux pluviales jusqu’ici négligé.<br />

Ainsi les services de la<br />

DUCH ont été instruits par<br />

le wali de Béchar de procéder<br />

au recensement et à la<br />

localisation des points noirs<br />

et zones inondables afin de<br />

rénover ou réaliser la partie<br />

restante du réseau des eaux<br />

pluviales. Ces précipitations<br />

ont aussi entraîné une crue au<br />

barrage de Djorf Torba d’un<br />

volume de 50 millions de m 3<br />

et dont la réserve d’eau est<br />

évaluée actuellement à 160<br />

millions de m 3 .<br />

M.Nadjah<br />

TIARET<br />

Le projet<br />

de la raffi nerie<br />

U<br />

de pétrole relancé<br />

ne raffinerie de pétrole sera réalisée à Tiaret dans un<br />

grand site situé route de Sougueur à proximité de la<br />

ferme pilote Chérif Eddine et de «Sidi Abed». Tout ré-<br />

cemment, l’on a fait état du report de l’avis d’appel d’offres. La<br />

commission d’évaluation des offres au sein de la branche Aval<br />

de Sonatrach avait déclaré que «ce nouveau report ne signifie<br />

pas l’abandon du projet». Les Tiarétis déchantaient une fois de<br />

plus après le «report sine die de la date du lancement de l’appel<br />

d’offres international pour la réalisation d’une raffinerie de<br />

pétrole à Tiaret». L’information rapportée avait de quoi susciter<br />

les appréhensions auprès de l’opinion après le départ de l’ex-<br />

ministre de l’Energie, Chakib Khalil et du mentor du projet,<br />

Abdelhamid Feghouli. Quatre groupes étaient en concurrence<br />

et un délai supplémentaire, indique-t-on, était nécessaire pour<br />

avoir «une vision suffisante» concernant la disponibilité des<br />

quatre groupes pré-qualifiés pour les études d’ingénierie et de<br />

conception (FEED). Les quatre groupes étant Technip (France),<br />

Sinopec (Chine), CBI & Lummus (Arabie Saoudite), Saipem/<br />

Chiyoda (Italie et Japon). Pour rappel, Sonatrach avait retenu<br />

quatre sociétés et consortiums chargés de la phase commerciale<br />

du processus d’appel d’offres pour la conduite des études<br />

de FEED du projet de la nouvelle raffinerie de Tiaret.<br />

La future raffinerie sera alimentée à partir de l’oléoduc OZ-2<br />

et aura une capacité de production de 5 millions au lieu des 15<br />

millions de tonnes prévues par an (propane, butane, essence,<br />

naphta et gasoil). Son coût tourne autour de 6 milliards de<br />

dollars. «La délégation officielle, composée de cadres de la<br />

Sonatrach, a fait part au wali de l’implantation officielle de la<br />

raffinerie de pétrole sur le territoire de la wilaya», fait savoir<br />

un communiqué de presse. La même source indique que «des<br />

responsables de Sonatrach, ceux du génie civil de GCB ainsi<br />

que des responsables des grands travaux pétroliers ont planché<br />

avec le chef de l’exécutif local sur les voies et moyens à mettre<br />

en œuvre pour la réalisation, dans les meilleurs délais, de ce<br />

projet d’envergure». Un projet dont le site s’étale sur 1400 ha<br />

et qui a besoin, avant sa phase de réalisation, de l’indemnisation<br />

des propriétaires terriens à exproprier des localités d’Ain-<br />

Mesbah et Ain-Bouchekif. Le wali de Tiaret s’est engagé, pour<br />

sa part, à livrer, pour les besoins du projet, 5000 m 3 d’eau par<br />

jour depuis le barrage de Dahmouni en attendant la réalisation<br />

d’un réseau d’alimentation en eau de mer dessalée à partir de<br />

Mostaganem. Il y a quelques jours, les fellahs qui n’ont pu exploiter<br />

leurs terres depuis voilà quatre années ont déployé, sur<br />

la route nationale, de larges banderoles pour signaler leur détresse<br />

vu que leurs terres sont restées en jachère. Notre source<br />

ajoute que «le wali a expliqué les atouts dont dispose la région,<br />

notamment en matière de compétences liées à la technicité,<br />

compte tenu de l’implantation à Tiaret de plusieurs instituts de<br />

génie mécanique et autres, nonobstant l’infrastructure de base<br />

(routes nationales, aéroport, chemin de fer)». Les hôtes du wali<br />

ont, à leur tour, expliqué ce que Sonatrach compte réaliser dans<br />

cette raffinerie pour renforcer la production locale. D’autres<br />

petites raffineries seront également érigées à Tiaret, Laghouat,<br />

Biskra et Hassi Messaoud. La future raffinerie a cette prétention<br />

de résorber, un tant soit peu, le chômage puisque dès les<br />

deux premières années, pas moins de 3000 travailleurs seront<br />

recrutés. A. Fawzi<br />

AÏN TEMOUCHENT<br />

Les enfants en excursion<br />

e centre de colonie de vacances de Sonelgaz à Terga a accueilli,<br />

Lpour le week-end, 1050 enfants des salariés de l’entreprise dans<br />

une virée qui les a également menés au centre de colonie de vacances<br />

de Chlef. De la sorte, pour<br />

avoir offert une sortie récréative<br />

aux enfants au printemps,<br />

les œuvres sociales de Sonelgaz<br />

innovent en ne concentrant plus<br />

leurs efforts seulement sur la saison<br />

estivale. Pour d’aucuns, cette<br />

action est d’autant louable que la<br />

solidarité profite au plus grand<br />

Les vacanciers ont vu<br />

leur séjour égayé par<br />

la mise à contribution<br />

d’animateurs<br />

spécialisés.<br />

nombre et non pas, comme en certains secteurs où la contribution<br />

patronale et celle des salariés est détournée au profit d’un petit nombre<br />

pour une Omra. Les jeunes vacanciers du week-end, venus des<br />

différentes wilayas de l’Ouest, ont vu leur séjour égayé par la mise<br />

à contribution d’animateurs spécialisés. Des jeux, des concours, les<br />

rires et le chant ont alterné pour semer la bonne humeur. C’était certainement<br />

la meilleure manière de les aider à souffler en cours d’année<br />

scolaire et de les aider à se revitaliser. L’entreprise Sonelgaz, qui<br />

dispose à Mostaganem et Témouchent, de deux centres de vacances<br />

qui profitent aux familles en été, va en ouvrir un autre à Honaïne<br />

dans la wilaya de Tlemcen. M. Kali


P<br />

ari perdu donc pour les directeurs<br />

des services agri-<br />

coles des wilayas d’Alger,<br />

Tipasa, Blida et Aïn Defla qui, le<br />

21 mars dernier, se sont réunis au<br />

siège de la direction des services<br />

agricoles de Aïn Defla en présence<br />

de mandataires et des directeurs<br />

des marchés de gros des<br />

wilayas citées. Objectif alors déclaré<br />

: mettre un terme à la hausse<br />

du prix de la pomme de terre en<br />

approvisionnant directement ces<br />

marchés dans le cadre du dispositif<br />

de régulation Syrpalac. Les<br />

responsables avaient alors affiché<br />

un optimisme certain en déclarant<br />

que le prix de la pomme de<br />

terre allait baisser dans un délai<br />

maximum d’une semaine Ce ne<br />

fut pas le cas et la tendance à la<br />

hausse n’est pas près de s’arrêter,<br />

voire s’étendre à d’autres produits<br />

de large consommation. Un<br />

regard sur la mercuriale établie<br />

ces dernières heures par les services<br />

compétents, indiquent que le<br />

seuil toléré dans de pareilles circonstances<br />

est largement franchi.<br />

Jugez-en : pomme de terre : 90<br />

DA/kg, tomate fraîche : 120 DA/<br />

kg, salade verte : 60 DA/kg… le<br />

phénomène touchant également<br />

les viandes rouges et blanches.<br />

Ainsi donc, les indicateurs ont<br />

franchement viré au rouge au<br />

grand dam des consommateurs<br />

qui demeurent perplexes devant<br />

l’impuissance des pouvoirs publics<br />

à sauvegarder leur pouvoir<br />

d’achat. D’aucuns s’interrogent<br />

alors sur les véritables desseins de<br />

la rencontre du 21 mars dernier et<br />

de celle qui l’a précédée réunissant<br />

les responsables de Chlef<br />

et de Aïn Defla autour du même<br />

objectif. Pour rappel, suite à<br />

cette grande concertation, il a<br />

été décidé d’approvisionner chaque<br />

marché de gros des wilayas<br />

impliquées d’une quantité de<br />

300 t/j du tubercule. La quan-<br />

tité stockée dans le cadre du<br />

Syrpalac est de l’ordre de 14 720<br />

tonnes, indiquent les services<br />

des organisations des marchés<br />

(DCP) dont 10 000 tonnes ont été<br />

vendues entre les mois de janvier<br />

et février auprès des marchés<br />

de gros des wilayas sus-citées à<br />

raison de 40 à 45 DA/kg, selon la<br />

même source. Un prix de gros qui<br />

suscite d’ailleurs des interrogations<br />

jusqu’au sein des services<br />

impliqués. La dernière rencontre<br />

aurait-elle pour objectif de faire<br />

profiter les opérateurs adhérents<br />

du Syrpalac au détriment du<br />

consommateur ? Une question<br />

que d’aucuns jugent pertinente<br />

eu égard à son impact négatif.<br />

Le DSA rétorquera à cela :<br />

«Dans tous les milieux, il y a des<br />

bons et des mauvais.» Ce dernier<br />

fera par ailleurs remarquer, à<br />

plusieurs reprises, que la balle est<br />

dans le camp de ceux chargés du<br />

contrôle, citant les services de la<br />

direction du commerce et les services<br />

de sécurité. Pour les servi-<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 12<br />

RÉGION-CENTRE<br />

HAUSSE DU PRIX DE LA POMME DE TERRE<br />

ET DES AUTRES DENRÉES ALIMENTAIRES À AÏN DEFLA<br />

Le jeu trouble<br />

des pouvoirs publics<br />

● La pomme de terre : 90 DA/kg ,tomate fraîche : 120 DA/kg, salade verte : 60 da/kg… le phénomène<br />

touchant également les viandes rouges et blanches.<br />

a visite de travail du ministre des Trans-<br />

L ports aura laissé des traces chez les membres<br />

de la délégation. Le membre du gouvernement<br />

semblait s’y plaire. Les responsables<br />

locaux avaient du mal à cacher leur mine<br />

triste, d’autant plus qu’il commençait à faire<br />

nuit et que le ciel bas était menaçant. Bref.<br />

La wilaya de Tipasa aura un grand port commercial,<br />

annexe à celui d’Alger. L’étude de<br />

l’implantation de ce projet stratégique avait<br />

été attribuée à un bureau d’étude sud-coréen.<br />

Il sera réalisé sur une eau profonde de 18<br />

m au minimum. C’est ce paramètre qui<br />

déterminera son lieu d’implantation. Pour<br />

entretenir le suspense, Amar Tou ne voulait<br />

pas dévoiler la ville côtière de la wilaya de<br />

Tipasa qui abritera ce port commercial. «Ce<br />

n’est pas Cherchell nous répond-il, mais<br />

ce sera Césarée vraisemblablement». La<br />

Le client compte par deux fois avant d’acheter le «fameux» tubercule<br />

TIPASA<br />

ces chargés de l’organisation des<br />

marchés relevant de la DCP et en<br />

réponse à une correspondance<br />

émanant de leur direction régionale<br />

leur demandant d’enquêter<br />

sur la situation liée à la hausse du<br />

prix du tubercule, ces derniers,<br />

rendant compte de leurs sorties<br />

sur terrain, font savoir que les 135<br />

chambres froides recensées à Aïn<br />

Defla, d’une capacité de 18 3045<br />

m 3 étaient vides lors du passage<br />

des contrôleurs, à l’exception de<br />

celles appartenant aux 31 opérateurs<br />

affiliés au dispositif du<br />

Syrpalac et dont le déstockage se<br />

déroulait progressivement. Quant<br />

à la société Proda, conventionnée<br />

avec 5 agriculteurs, elle s’est<br />

chargée d’enlever une quantité<br />

de 1424 tonnes seulement, ont<br />

indiqué les mêmes services. Le<br />

chef de service martèlera, en<br />

outre, que sa mission ne consiste<br />

pas à contrôler les intermédiaires<br />

et autres particuliers susceptibles<br />

de stocker les produits de façon<br />

informelle. Autrement dit, pour<br />

construction du port commercial relève du<br />

ministère des Travaux publics. Le second<br />

projet attendu, lors de cette visite, est la<br />

création d’une ligne de chemin de fer qui<br />

reliera Zéralda à Gouraya. Ce projet rentre<br />

dans le cadre de l’extension du réseau du rail<br />

à travers les communes limitrophes de la wilaya<br />

d’Alger, en liaison avec les principaux<br />

réseaux du rail.<br />

La région de Tipasa avait déjà connu, sous<br />

l’ère coloniale, l’exploitation du chemin de<br />

fer qui reliait la ville de Cherchell à Blida<br />

et Alger. L’étude du projet de réalisation de<br />

cette voie ferrée avait été confiée à un bureau<br />

d’étude hispano-belge, selon le ministre des<br />

Transports. Le 3 e projet concerne la mise en<br />

service de l’ETUT (Entreprise des transports<br />

urbains de Tipasa), une entreprise publique<br />

qui disposera de 2 annexes, l’une à Hadjout<br />

la DCP, c’est la pénurie du tubercule<br />

qui fait flamber son prix. En<br />

revanche, pour le DSA, la disponibilité<br />

de la pomme de terre<br />

est incontestable. Un produit qui<br />

continue d’ailleurs à se vendre<br />

aux abords des routes nationales<br />

de la wilaya, avons-nous constaté.<br />

Un autre facteur est venu dernièrement<br />

compliquer la situation. Il<br />

s’agit des mouvements de grève<br />

signalés au niveau des marchés<br />

de gros du centre et de Chlef,<br />

lesquels approvisionnent des milliers<br />

de commerçants, nous dit-on<br />

à la DCP. Est-ce à dire que Rachid<br />

Benaïssa, le ministre de l’Agriculture,<br />

sera contraint de revoir<br />

sa copie concoctée dans le cadre<br />

du renouveau rural, en mettant<br />

les moyens à la mesure des ambitions<br />

fixées par son département,<br />

s’interrogent des responsables<br />

que le scepticisme commence<br />

à gagner et qui ne cachent plus<br />

leur crainte face aux menaces qui<br />

guettent ce secteur.<br />

Aziza.L.<br />

Projets de transports à l’étude<br />

et la seconde à Tipasa. La création de 5 lignes<br />

permettra de faciliter le transport des<br />

citoyens au niveau des centres urbains de<br />

Tipasa, Hadjout, Sidi-Rached et Nador. La<br />

construction de la gare routière de Tipasa<br />

enregistre un retard. L’organisation des transports<br />

urbains est l’autre sujet abordé par le<br />

membre du gouvernement.<br />

S’agissant de l’encouragement à l’investissement<br />

dans les activités touristiques, notamment<br />

le transport maritime le long du littoral<br />

algérien, Amar Tou a été catégorique dans sa<br />

réponse : «Il n’est pas question d’accorder<br />

des autorisations à ce type d’activité de<br />

transport pour le moment. Le citoyen algérien<br />

est encore traumatisé par les accidents<br />

en mer, ces investisseurs doivent encore patienter<br />

et voir autre chose», conclut-il.<br />

M’hamed H.<br />

PHOTO : H. LYES<br />

L<br />

MÉDÉA<br />

La grève à Saïdal<br />

se poursuit<br />

e bras de fer opposant les travailleurs à la direction<br />

générale du complexe antibiocal (Saïdal), de la loca-<br />

lité de Harbil (Médéa), se durcit et se poursuit depuis<br />

le 27 mars dernier. Ce mouvement de grève illimité, qui a<br />

paralysé toute la machine de production des médicaments,<br />

a mis l’usine dans une situation inconfortable au point<br />

de vue financier. Déjà vulnérable, elle vient de subir des<br />

pertes sèches et un manque à gagner jour se chiffrant à des<br />

milliards de dinars. Les 1040 salariés en colère se disent<br />

conscients de ces problèmes, mais hélas ne peuvent à eux<br />

seuls supporter toutes les carences de la gestion, en étant<br />

lésé de leurs droits les plus absolus, alors que d’autres<br />

agents privilégiés profitent de leurs efforts depuis fort<br />

longtemps. Ces employés considèrent qu’ils sont les mal<br />

payés au sein du groupe Saïdal. A titre d’exemple, un père<br />

de famille, avec une ancienneté de plus de 15 années, a<br />

un salaire calculé sur la base de 19 000 DA. En ajoutant<br />

les primes et indemnités, son salaire ne dépasse guère les<br />

26 000 DA.<br />

En outre, on déplore les conditions de travail à l’usine où<br />

le climat est très tendu entre le personnel et le directeur<br />

général. «A chaque revendication, notre directeur oppose<br />

son veto, en prétextant que toute augmentation doit<br />

obéir à l’amélioration de la production et des ventes des<br />

médicaments. Paradoxalement, on assiste à des dépenses<br />

farfelues comme le sponsoring d’événements sportifs et<br />

culturels qui n’apportent rien au complexe », insistent des<br />

grévistes. Enfin, des pourparlers ont été entamés timidement<br />

ces derniers jours sous l’arbitrage de l’inspection du<br />

travail et de l’UGTA. Ces rencontres n’ont pu aboutir à des<br />

résultats concrets pour désamorcer la crise et permettre<br />

aux employés de reprendre leur travail. A.Teta<br />

BEN ACHOUR (BLIDA)<br />

On casse les panneaux<br />

électoraux<br />

ne vingtaine de plaques faisant office de panneaux<br />

U «publicitaires» pour les différents candidats en lice<br />

pour les prochaines législatives ont été déracinées, dans<br />

la nuit de mardi à mercredi, juste quelques heures après<br />

leur emplacement au niveau de l’entrée principale de Ben<br />

Achour. Tôt dans la matinée de mercredi, les passants<br />

regardaient la scène indifférents. Les panneaux éparpillés<br />

par terre présagent déjà le peu d’intérêt à l’idée d’aller<br />

voter le jour J. Quelques heures avant, des agents relevant<br />

des travaux publics ont été dépêchés au niveau de la cité<br />

Ben Achour pour prendre des relevés géométriques sur<br />

l’état du réseau routier ainsi que sur sa configuration.<br />

Cette «prestidigitation», disent les habitants de cette méga<br />

bourgade de 25 000 habitants, n’est que de la poudre<br />

aux yeux pour allécher les citoyens d’aller voter. «Si ces<br />

agents des travaux publics sont là avec leur théodolite,<br />

c’est juste pour la campagne électorale. Leurs supérieurs<br />

le savent bien d’ailleurs», lâche un jeune de Ben Achour.<br />

Les habitants de cette localité, qui se trouve à un jet de<br />

pierre du centre-ville de Blida, disent que leur grande cité<br />

est «sémantiquement» parlant synonyme d’un récipient<br />

électoral, vu l’importance démographique de sa population<br />

et cela peut jouer, bien évidemment, sur la balance des<br />

scores finaux des candidats en course pour les législatives.<br />

«Regarder, c’est comme par miracle. L’éclairage public<br />

fonctionne à merveille, les coupures récurrentes d’électricité<br />

ne se font plus…», ironise un habitant de Ben Achour<br />

faisant un lien entre les prochaines législatives et l’intérêt<br />

que portent exceptionnellement les autorités à leur quartier<br />

ces dernier temps. M. Abdelli<br />

Une commission<br />

de fetwa à Blida<br />

ans le cadre de la préservation du patrimoine religieux<br />

D national, la direction des Affaires religieuses de la<br />

wilaya de Blida a constitué une commission de fetwa<br />

suivant les orientations du rite malékite. Cela afin de combler<br />

un vide, qui a poussé plusieurs citoyens à prendre en<br />

considération des fetwas émanant notamment de certains<br />

pays du Golfe, connus pour leur tendance wahhabite et salafiste.<br />

La commission en question, laquelle est implantée<br />

au niveau du nouveau siège de la direction des Affaires<br />

religieuses, reçoit ainsi tous les lundis et jeudis matin des<br />

citoyens en quête d’une réponse par rapport à leur préoccupation<br />

religieuse et selon les préceptes du rite malékite.<br />

M B


L<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 12<br />

BATNA INFO<br />

Réaliser c’est bien,<br />

entretenir c’est mieux<br />

● La réalisation de 4 barrages permettra la mise en valeur de périmètres d’une superficie<br />

de 25 430 ha, en sus du gain de nouvelles surfaces agricoles utiles ● 18 200 emplois dont 6100<br />

à temps plein et 12 100 temporaires, seront créés au profit des habitants de ces régions.<br />

’exploitation des eaux souterraines,<br />

est-il rapporté<br />

dans un rapport exhaustif<br />

présenté en fin de semaine par<br />

Abdelkrim Chebli directeur de<br />

wilaya de l’hydraulique de Batna<br />

au conseil de wilaya, est<br />

plus importante que celle des<br />

eaux superficielles en dépit de<br />

l’existence de trois bassins versants:<br />

bassin du constantinois,<br />

du Hodna et celui des Aurès<br />

N’memcha. La mobilisation<br />

d’une partie de ces eaux est<br />

assurée essentiellement par un<br />

seul barrage, Koudiat Medaouer<br />

d’une capacité 74 hm 3 , et par 12<br />

retenues collinaires, de moindre<br />

importance, d’une capacité de 5,<br />

978 hm 3. Les eaux captées par<br />

le barrage sont destinées à l’alimentation<br />

en eau potable (AEP)<br />

aux trois couloirs dont, en sus<br />

de Barika et Arris, celui de la<br />

wilaya de Khenchela. Celles<br />

captées par les retenues collinaires<br />

sont destinées à l’irrigation.<br />

Mais pour satisfaire les 422 877<br />

ha de superficie agricole utile,<br />

la wilaya a recours aux forages;<br />

ils sont au nombre de 580, dont<br />

30 sont abandonnés. Il est par<br />

ailleurs prévu la réalisation de<br />

4 barrages (Bouzina, Berriche,<br />

Dermoune et Tabagaret) qui,<br />

selon le rapport, permettront la<br />

mise en valeur de périmètres<br />

d’une superficie de 25 430 ha.<br />

Cet apport sera d’un impact<br />

positif puisqu’en sus du gain<br />

de nouvelles surfaces agricoles<br />

utiles, ce sera la création de 18<br />

200 emplois dont 6100 à temps<br />

plein et 12 100 temporaires qui<br />

profiteront aux habitants de ces<br />

régions. Dans le volet AEP, le di-<br />

recteur de l’hydraulique a relevé<br />

les points noirs qui accablent les<br />

habitants de certains quartiers de<br />

la ville de Batna. Ces défaillances<br />

sont généralement dues à<br />

la vétusté du réseau d’une longueur<br />

de 122 km et qui nécessite<br />

une réhabilitation. L’opération<br />

de réhabilitation lancée par le<br />

ministère des Ressources en eau<br />

par le biais du maître de l’ouvrage,<br />

l’Algerienne de Eaux (ADE)<br />

d’Alger, confiée provisoirement<br />

à l’entreprise Mennani, coûtera<br />

2 258 777 685, 42 DA pour un<br />

L’ADE de la wilaya de Batna qui gère 25 communes sur un<br />

ensemble de 61, s’est vu imposer la prise en charge de la<br />

totalité des communes par le secrétaire général de wilaya.<br />

Ce dernier a avancé l’argument de l’incapacité de son<br />

entreprise à assurer cette tâche à cause des créances qui<br />

s’élèvent à 120 milliards de centimes dont 70 milliards<br />

pour la seule ville de Batna. L. G.<br />

L<br />

es anomalies dans la distribution des<br />

logements semblent devenir monnaie<br />

courante. Que ce soit dans le cadre social ou<br />

participatif, plusieurs bénéficiaires restent<br />

dans la précarité de leurs conditions de vie,<br />

malgré la fin des travaux et la distribution<br />

des logements.<br />

Exemple en est du cas de Khadra Kadhi,<br />

mère d’un enfant assisté et dépositaire d’un<br />

dossier pour un logement social depuis 16<br />

ans.<br />

Initialement bénéficiaire d’un F1 à Bouzourane,<br />

elle se retrouve, selon elle, avec une<br />

sorte de loge de gardien de chantier; un long<br />

couloir sans aucune finition et en guise de<br />

RESSOURCES HYDRIQUES<br />

La retenue collinaire d’<strong>El</strong> Hadjadj (commune d’Ichmoul) a une capacité de 200 000 m 3<br />

délai d’exécution de 19 mois.<br />

Cette réhabilitation a fait réagir<br />

<strong>El</strong> Hocine Maazouz, le wali de<br />

Batna, qui considère la question<br />

comme néfaste et qu’il faudra<br />

dorénavant opter pour la politique<br />

du suivi et de l’entretien.<br />

«Réaliser c’est facile», dira-t-il,<br />

«mais le plus important c’est<br />

l’entretien. Si on tient à ce que<br />

nos réalisations soient pérennes,<br />

nous nous devons de bien<br />

les entretenir. Il ne s’agit pas de<br />

se satisfaire d’avoir réalisé tel<br />

ou tel projet, il faut assurer sa<br />

longévité».<br />

Par ailleurs c’est le réseau d’assainissement<br />

qui aura retenu<br />

l’attention, d’autant plus que la<br />

présence de métaux lourds détectés<br />

par la station d’épuration<br />

(step) de Batna, représente une<br />

menace pour la santé publique.<br />

A cet effet, la direction des<br />

LE LOGEMENT À BATNA<br />

Des bénéfi ciaires oubliés<br />

salle d’eau, un lavabo dans un placard. «Un<br />

être humain ne peut pas vivre dans un tel<br />

endroit», s’est elle indignée.<br />

<strong>El</strong>le accuse les responsables de la daïra<br />

d’avoir changé l’adresse de l’appartement<br />

dont elle devait bénéficier lors de la dernière<br />

distribution de logements sociaux. «Je ne<br />

sais pas lire. Ils en ont profité pour modifier<br />

l’adresse sur mon contrat. Je ne m’en suis<br />

rendu compte qu’après», a-t-elle déclaré,<br />

ajoutant: «Je me suis plaint au chef de daïra<br />

mais il n’a rien voulu entendre. Il m’a ordonné<br />

d’habiter à ma nouvelle adresse, en<br />

m’interdisant l’accès à la daïra.» Pour sa<br />

part, le secteur privé n’est pas épargné. Le<br />

ressources en eau de la wilaya<br />

de Batna, en vue d’améliorer<br />

le cadre de vie de quelque 10<br />

000 riverains, a bénéficié d’une<br />

enveloppe de 400 millions de<br />

dinars dans le cadre du plan de<br />

développement sectoriel (PSD).<br />

Ce montant est destiné à la<br />

rénovation et à l’extension du<br />

réseau d’assainissement de Batna<br />

ainsi qu’à la réalisation d’un<br />

collecteur de Hamla à la Step de<br />

Batna avec la prise en charge de<br />

toute la zone d’extension prévue<br />

par le nouveau PDAU estimée à<br />

1400 ha. La réalisation de trois<br />

step (Arris, Barika et Fesdis),<br />

viendront pallier le manque à<br />

gagner en matière d’irrigation<br />

puisqu’il s’agit de procéder à la<br />

récupération de toutes les eaux<br />

usées pour les réinjecter dans le<br />

circuit agricole.<br />

Lounes Gribissa<br />

cas de Nacer Ferhati l’illustre parfaitement.<br />

Bénéficiaire d’un logement dans le cadre<br />

participatif, il affirme avoir versé la totalité<br />

de la somme à la société de promotion<br />

immobilière depuis maintenant 4 ans, mais<br />

qu’il reste le seul à n’avoir pas obtenu la clé<br />

de son appartement. «Tous les autres habitent<br />

leurs appartements. Je ne comprends<br />

pas les raisons de ce retard. C’est mon droit<br />

d’avoir ce que j’ai payé», a-t-il dit. Ces cas<br />

ne sont pas isolés, bien d’autres souffrent de<br />

pareils dépassements, engendrant ainsi une<br />

frustration sociale qui sans une intervention<br />

des autorités compétentes, risque de se libérer<br />

brusquement. Sami Methni<br />

PHOTO: D.R.<br />

IMPLANTATION<br />

COCHLÉAIRE À L’EPH<br />

’équipe ORL de l’établissement public hospitalier<br />

L (EPH), de Batna, à leur tête le Pr. Ali Mecibah, chef<br />

du service, a procédé, les 22 et 23 mars dernier, à une<br />

implantation cochléaire chez six enfants et deux adultes<br />

soufrant d’une surdité neurosensorielle profonde. Cette<br />

procédure chirurgicale permettra aux patients de recouvrir<br />

à court terme leur sens auditif.<br />

Le Pr. Mecibah explique que l’implant cochléaire est un<br />

implant électronique qui vise à fournir un certain niveau<br />

d’audition pour certaines personnes atteintes d’une surdité<br />

profonde ou sévère et pour des personnes souffrant<br />

d’acouphènes (genres de sifflement ressenti par le patient).<br />

Des électrodes posées chirurgicalement permettent<br />

de stimuler directement les terminaisons nerveuses<br />

de l’audition situées dans la cochlée. «Si l’implantation<br />

est effectuée tôt chez l’enfant, il pourra parler et suivre<br />

une scolarité comme tout autre enfant», a-t-il expliqué.<br />

En outre, notre interlocuteur nous informe que c’est la<br />

première fois qu’une équipe de Batna procède à une telle<br />

intervention, et que par conséquence le service ORL<br />

devient totalement autonome pour toutes les phases<br />

de la prise en charge de la neurosensorielle, que ce soit<br />

sur le plan du dépistage, du diagnostic, de la chirurgie<br />

ou de la rééducation orthophonique. «Le service ORL<br />

compte inscrire ce type d’interventions dans ses activités<br />

routinières et ambitionne ainsi de développer d’autres<br />

activités», a-t-il déclaré.<br />

Etant de rang magistral, Pr. Mecibah nous a annoncé<br />

l’ouverture, dès la prochaine rentrée universitaire d’une<br />

formation de médecins spécialistes, et ce afin de promouvoir<br />

cette spécialité dans la région et par là même,<br />

palier le manque de praticiens de la santé publique. Dans<br />

cette perspective, un premier pas a été entamé vu que les<br />

interventions chirurgicales ont été retransmises en direct<br />

aux étudiants et stagiaires du service.<br />

Par ailleurs, une autre série d’implantations est prévue<br />

pour le 23 et 24 avril en cours, ce qui ne va pas manquer<br />

d’intéresser l’ensemble de la communauté hospitalière.<br />

La dynamique est lancée. S. M.<br />

RÉBELLION AU<br />

BUREAU DU FLN<br />

a liste des candidats aux législatives, du bureau du<br />

L FLN de Batna, fait encore parler d’elle. En effet, un<br />

mouvement de contestation des militantes vient s’ajouter<br />

aux nombreux tumultes qu’a connus, ces derniers<br />

jours, l’ex-parti unique. Dans un communiqué signé<br />

par quatre femmes et rendu public vendredi passé, elles<br />

dénoncent avec force «un choix médiocre quant aux<br />

femmes retenues par la liste», choix qui, selon elles,<br />

«n’a pas respecté les critères relatifs à la compétence<br />

scientifique, la qualification et le parcours militant préconisés<br />

par la direction générale du parti», ajoutant que<br />

« les responsables de la mouhafadha de Batna ont fait fi<br />

de ces conditions et critères exigés aux candidats pour<br />

les législatives ».<br />

En outre, les contestataires font appel, dans le même<br />

document, au président de la République, Abdelaziz<br />

Bouteflika, pour «une intervention rapide afin de mettre<br />

fin aux dépassements commis par la direction locale du<br />

parti quant au déni de compétence à la femme».<br />

Cette contestation intervient, pour rappel, après qu’une<br />

première fut étouffée par un léger remaniement de la<br />

liste ; suite à quoi un autre groupe de frondeurs concrétise<br />

ses menaces et se retire. Ce groupe, composé de six<br />

militants, a refusé de figurer sur ce qu’il qualifie, dans<br />

un autre communiqué rendu public, «de liste de la honte<br />

et de la mascarade qui restera gravée à jamais dans les<br />

mémoires de tous les militants du FLN des Aurès». Ce<br />

retrait n’a semble-t-il pas ébranlé la direction de l’exparti<br />

unique dont la promptitude a permis de remédier à<br />

la situation en opérant un remplacement des défaillants<br />

et a sauvé la liste de l’annulation.<br />

Ainsi donc, Cherif Nezzer, ex-député, est remplacé par<br />

Yazid Bouhenna, secrétaire de la kasma d’<strong>El</strong> Hassi; Toufik<br />

Dernouni cadre du parti est lui remplacé par Mostefa<br />

Tamagoult de Theniet <strong>El</strong> Abed; Salah Djebbar, membre<br />

du comité central est pour sa part remplacé par Ayache<br />

Gourtib; Ayach Djebablia est remplacé par Fouzi Benaïcha,<br />

secrétaire de la kasma de Timgad et enfin Rachid<br />

Filali cède sa place à Ammar Djilali, vice- président de<br />

l’APW. Brahim Boulahya, secrétaire de Mouhafadha et<br />

sénateur, refuse aux militants l’utilisation du cachet de la<br />

mouhafadha dans ce genre de communiqué en affichant<br />

sa pleine satisfaction quant à la liste finale.<br />

Voilà une image qui reflète bien la discorde qui règne au<br />

sommet du parti. S. M.


I<br />

nauguré solennellement<br />

par le président de la<br />

République en octobre<br />

2010, l’hôpital ophtalmologique<br />

de l’amitié algéro-cubaine<br />

de Ouargla demeure toujours à<br />

l’arrêt. L’établissement, entièrement<br />

équipé pour les opérations<br />

de traitement et de chirurgie<br />

oculaire, est l’une des<br />

structures hospitalières les plus<br />

en vue de la région après celui<br />

de Djelfa (établissement privé)<br />

où travaille actuellement une<br />

centaine de spécialistes<br />

cubains. «Le retard accusé<br />

dans le lancement des activités<br />

de l’hôpital est dû à un désaccord<br />

entre la partie algérienne<br />

et cubaine quant au mode de<br />

gestion de cette structure»,<br />

explique le directeur de la<br />

Santé de Ouargla, le D r Mouad<br />

Imadeddine. «Le problème se<br />

pose au niveau central, au<br />

ministère de la Santé», poursuit-il.<br />

Selon lui, des pourparlers<br />

entre les deux parties<br />

concernées sont engagés pour<br />

aplanir ce «différend» et se<br />

poursuivent toujours.<br />

Cet hôpital a été acquis en<br />

2010 par l’Etat algérien auprès<br />

des Cubains, suite à un acte<br />

domanial, pour un montant<br />

de 84 milliards de centimes.<br />

En plus de 40 lits d’hospitalisation,<br />

l’hôpital dispose<br />

de 41 logements d’astreinte,<br />

d’un laboratoire, de deux salles<br />

de consultations, de trois<br />

blocs opératoires, d’une salle<br />

d’examen laser, d’une salle<br />

L<br />

d’opticien, d’un bureau de stomatologie,<br />

et d’une unité d’urgences.<br />

La mise en fonction de<br />

cette structure devra, une fois<br />

mise en service, «contribuer à<br />

l’amélioration des conditions<br />

de prise en charge des maladies<br />

oculaires dans les régions<br />

du sud du pays», ajoute le D r<br />

Mouad, précisant que l’équipe<br />

médicale cubaine devant travailler<br />

à l’hôpital comprendra<br />

89 ophtalmologues. D’ici là, il<br />

va sans dire que la majorité des<br />

patients de Ouargla et des wilayas<br />

environnantes se trouvent<br />

livrés à eux-mêmes faute d’une<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 12<br />

RÉGION SUD<br />

L’HÔPITAL OPHTALMOLOGIQUE DE OUARGLA<br />

Deux ans après son inauguration,<br />

toujours rien en vue !<br />

● La mise en fonction de cette structure devra, une fois mise en service, «contribuer<br />

à l’amélioration des conditions de prise en charge des maladies liées aux yeux<br />

dans les régions du sud du pays».<br />

Doté d’équipements performants, l’hôpital ophtalmologique de Ouargla baigne en pleine léthargie<br />

prise en charge médicale, qui<br />

assurément tarde à venir. Pour<br />

notre interlocuteur, contrairement<br />

à l’hôpital ophtalmologique,<br />

le Centre régional de lutte<br />

contre le cancer (CAC), réalisé<br />

dans le cadre de la coopération<br />

algéro-cubaine, fonctionne sans<br />

aucun problème. «L’ouverture<br />

de ce centre a permis d’épargner<br />

aux patients du sud de<br />

se déplacer vers le nord, avec<br />

tous les désagréments que cela<br />

engendrait», souligne-t-il. Le<br />

projet, d’une capacité de 100<br />

lits, est structuré en une unité<br />

d’hospitalisation d’oncologie<br />

TAMANRASSET<br />

Un centre de recherche et de lutte<br />

a wilaya de Tamanrasset sera prochainement<br />

dotée d’un centre de recherche et<br />

de lutte contre le VIH/sida. L’annonce a été<br />

faite dimanche par le ministre de la Santé,<br />

de la Population et de la Réforme hospitalière,<br />

Djamel Ould Abbes, lors de la cérémonie<br />

de la signature d’un accord de partenariat<br />

entre l’Algérie et le programme commun<br />

des Nations unies sur le sida (Onusida),<br />

organisée au siège de son département.<br />

Le drame s’est produit jeudi dans la<br />

matinée lorsqu’un enfant a été<br />

mortellement fauché par une voiture, au<br />

niveau du carrefour de Tahaggart, non<br />

loin de la ville de Tamanrasset. Akouar<br />

Nasr Eddine, 9 ans, était sorti acheter du<br />

pain en compagnie de son frère lorsqu’il<br />

a été fauché par un véhicule de marque<br />

Chevrolet, non loin du domicile parental.<br />

Projetée sur plusieurs mètres, la victime<br />

a été évacuée par son père vers<br />

l’établissement hospitalier<br />

d’Amechouen où elle a rendu l’âme,<br />

après plus d’une journée de<br />

réanimation. Le chauffeur de la<br />

Chevrolet a pris la fuite et demeure<br />

contre le sida en 2013<br />

Ce centre, dont la mise en fonction est prévue<br />

pour 2013, regroupera, rapporte l’APS,<br />

des chercheurs africains, européens et américains<br />

qui travailleront en étroite collaboration<br />

avec l’Onusida.<br />

La décision de construire cette infrastructure<br />

dans cette région du Grand Sud est<br />

beaucoup plus motivée par la situation géographique<br />

de cette wilaya aux quarante-huit<br />

nationalités. Tamanrasset connaît, faut-il le<br />

Un enfant fauché par un chauff ard<br />

à Tahaggart<br />

recherché par les services de police. Les<br />

premiers chiffres du matricule de son<br />

véhicule ont, toutefois, été notés par le<br />

voisin de la victime qui les a<br />

communiqués aux services de police,<br />

lesquels ont immédiatement ouvert une<br />

enquête.<br />

Avant-hier, les habitants de Tahaggart<br />

ont, lors de l’enterrement du jeune Nasr<br />

Eddine, tancé vertement le laxisme des<br />

autorités compétentes vis-à-vis de ces<br />

conducteurs irresponsables qui,<br />

quotidiennement, sont à l’origine de<br />

nombreux accidents, avec leur lot de<br />

morts et de blessés, sans daigner<br />

bouger le petit doigt. R. Ighil<br />

médicale, adulte et pédiatrique,<br />

d’une unité de radiothérapie<br />

avec l’ensemble du plateau<br />

technique, et d’une unité d’hospitalisation<br />

de radiothérapie.<br />

Actuellement, affirme le D r<br />

Mouad, le centre traite quotidiennement<br />

40 malades, admis<br />

pour des radiothérapies. «Pour<br />

les séances de chimiothérapie,<br />

nous n’avons plus de problèmes<br />

de liste d’attente, et les patients<br />

sont soignés en fonction<br />

d’un planning établi par un<br />

encadrement personnel hautement<br />

qualifié», conclut-il.<br />

M.Abdelkrim<br />

rappeler, un flux migratoire important du<br />

fait qu’elle constitue un centre de transit<br />

inéluctable pour de nombreux ressortissants<br />

de pays subsahariens et africains.<br />

Les deux partenaires ont ainsi annoncé<br />

l’adoption d’une nouvelle stratégie d’information<br />

sur la situation de l’épidémie à<br />

l’effet de rendre efficaces les moyens de<br />

lutte et de prévention qui seront déployés.<br />

Ravah Ighil<br />

Sorties aérées au profi t<br />

de 875 enfants à Ouargla<br />

e Fonds des œuvres sociales et culturelles<br />

L (FOSC) de la division sud-est Sonelgaz de<br />

Ouargla a organisé, avant-hier, à l’occasion de<br />

la journée de l’enfant des sorties aérées à but<br />

éducatif au profit de 875 enfants. Destinées<br />

aux enfants des agents Sonelgaz et de ses filiales<br />

âgés de 7 à 14 ans, ces sorties à vocation<br />

culturelle et artistique ont offert la possibilité<br />

aux enfants de visiter les sites naturels de Zelfana,<br />

<strong>El</strong> Goléa, Touggourt et Djelfa. Selon<br />

Bediaf Bouamama, responsable du FOSC de<br />

Ouargla, l’opération a touché les enfants des<br />

filiales de Sonelgaz de Tamanrasset, Illizi, <strong>El</strong><br />

Oued, Ghardaïa et Laghouat. M. A.<br />

PHOTO : D. R.<br />

GHARDAÏA<br />

Saisie d’un<br />

quintal de kif<br />

dans le désert<br />

de Mansoura<br />

l’issue d’une course-poursuite d’un véhicule de marque<br />

A Toyota Station, empruntant une piste désertique en provenance<br />

du Maroc vers la Libye, les forces de l’Armée nationale<br />

populaire (ANP) ont réussi à intercepter ledit véhicule à Aïn<br />

Goussa, région relevant de la commune de Mansoura, située à<br />

environ 70 km au sud-ouest de chef-lieu de la wilaya de<br />

Ghardaïa. Cette opération coup-de-poing s’est soldée, apprendon<br />

de source sécuritaire, par l’arrestation d’un individu à bord<br />

dudit véhicule et la découverte d’une quantité considérable de<br />

cannabis estimée à un quintal, minutieusement dissimulée à bord<br />

de l’engin. Les services de la Gendarmerie nationale de ladite<br />

région ont ouvert une enquête en vue d’identifier les membres<br />

du réseau de narcotrafiquants impliqués dans ce trafic.<br />

Farid Azzoug<br />

Découverte macabre<br />

à Zelfana<br />

L<br />

e corps sans vie d’un nouveau-né a été découvert en ce début<br />

de semaine par des badauds dans un endroit peu fréquenté,<br />

au cœur de la ville abritant la célèbre station thermale de<br />

Zelfana, à 65 km au sud de chef-lieu de la wilaya de Ghardaïa.<br />

Aussitôt alertés, les éléments de l’unité territoriale de la gendarmerie<br />

de Zelfana se sont déplacés sur les lieux, accompagnés<br />

d’agents de la Protection civile qui ont procédé au transfert du<br />

corps, emballé dans des lambeaux de tissu, vers l’hôpital<br />

Trichine Brahim de Ghardaïa pour les besoins de l’autopsie. Les<br />

gendarmes ont, après les premières constatations, ouvert une<br />

enquête afin d’identifier les auteurs de acte qui a bouleversé les<br />

Zelfaniens. Notons que cette découverte est la deuxième du<br />

genre au cours de cette année, après celle effectuée à <strong>El</strong> Atteuf.<br />

Ceci, sans oublier une autre affaire similaire durant l’été dernier,<br />

où deux nourrissons sans vie ont été découverts dans une poubelle<br />

sur les hauteurs de Bouhraou, à 3 km du centre-ville de<br />

Ghardaïa. F. Azzoug<br />

LAGHOUAT<br />

Un narcotrafi quant<br />

appréhendé<br />

à Mreigha…<br />

n trafiquant de drogue, qui faisait l’objet d’intenses<br />

U recherches depuis plusieurs années, a été arrêté lundi à<br />

Laghouat par les services de sécurité, a-t-on appris hier auprès<br />

de la cellule de communication de la sûreté de la wilaya. Le<br />

mis en cause, répondant aux initiales de B.T., âgé de 35 ans,<br />

recherché dans plusieurs wilayas du pays pour son implication<br />

dans diverses affaires de trafic de drogue, a été appréhendé<br />

lundi après-midi, suite à une souricière que lui ont tendue les<br />

services de police. Les enquêteurs, agissant sur information<br />

faisant état de la présence du suspect dans un logement dans la<br />

zone de Mreigha, à l’entrée nord de la ville de Laghouat, ont<br />

procédé à son arrestation et l’ont présenté devant le procureur<br />

de la République près le tribunal de Laghouat, qui a ordonné<br />

son placement en détention préventive, précise la cellule de<br />

communication de la police. Originaire de Laghouat, le mis en<br />

cause faisait l’objet de plusieurs mandats d’arrêt émis par les<br />

services de sûreté de différentes wilayas du pays.<br />

Taleb Badreddine<br />

… Et arrestation d’un<br />

cambrioleur à Afl ou<br />

U<br />

n pickpocket a été arrêté au courant de la semaine passée<br />

par les services de police de la commune d’Aflou, a indiqué<br />

hier la sûreté de la wilaya de Laghouat. Le malfrat s’est<br />

emparé, selon le communiqué de la police, de bijoux et autres<br />

objets qu’il a subtilisés dans un appartement. Déféré devant le<br />

parquet, il a été placé sous mandat de dépôt par le magistrat<br />

instructeur près le tribunal de Laghouat. T. Badreddine


P<br />

lus de 230.000 mines<br />

antipersonnel de dif-<br />

férents types ont été<br />

détruites lors des différentes<br />

opérations de déminage qui<br />

ont été réalisées durant ces<br />

deux dernières années par les<br />

éléments de la 2 ème Région<br />

Militaire, sur la bande frontalière<br />

de l’ouest du pays.<br />

Dans une fiche technique de<br />

ces opérations de déminage,<br />

qui ont eu lieu au niveau<br />

des zones frontalières des<br />

wilayas de Nâama et Tlemcen,<br />

communiquée par la<br />

Direction Régionale de la<br />

Communication et de l‘Information,<br />

il est fait état, sur<br />

instruction du Commandement<br />

de la 2 ème RM, du renforcement<br />

sur ces zones des<br />

unités en charge de l’opération<br />

de déminage.Il est fait<br />

aussi mention de l’acquisition<br />

de moyens et des équipements<br />

sophistiqués pour la<br />

reconnaissance, la détection<br />

ainsi que la destruction des<br />

engins sans oublier les équipements<br />

pour la protection<br />

des démineurs et les stages<br />

de recyclage et de mise à<br />

niveau pour l’enseignement<br />

des nouvelles techniques de<br />

destruction en adéquation<br />

avec les normes internationales<br />

en matière de déminage<br />

à des fins humanitaires.<br />

L’ANP est engagée, depuis<br />

1962, dans le nettoyage des<br />

champs de mines, disséminées<br />

entre 1956 et 1960, par<br />

la France coloniale. Il reste<br />

encore quelque 3 millions<br />

sur les 11 millions de mines<br />

semées par l’armée française.<br />

Selon les chiffres communiqués<br />

récemment, l‘on<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 12<br />

ORAN INFO<br />

DISSÉMINÉES PAR LA FRANCE COLONIALE<br />

230 000 mines détruites<br />

depuis 2010<br />

● L’ANP est engagée, depuis 1962, dans le nettoyage des champs de mines,<br />

disséminées entre 1956 et 1960, par la France coloniale. Il reste encore quelque<br />

3 millions sur les 11 millions de mines semées par l’armée française.<br />

saura que 131.000 engins<br />

ont été détruits depuis 2010<br />

dans la commune de Djeniene<br />

Bouzegrane, 20.200<br />

entre Aïn Sefra et Mecheria<br />

dans la wilaya de Nâama<br />

et 51.456 dans six autres<br />

communes de Tlemcen. Ces<br />

opérations de déminage ont<br />

permis de traiter et récupé-<br />

rer une superficie de 880<br />

hectares et de sauver des<br />

vies humaines, des victimes<br />

innocentes, surtout des enfants,<br />

de ces engins meurtriers<br />

qui ont été semés sur<br />

les bandes frontalières par la<br />

soldatesque française durant<br />

la période coloniale.<br />

Tegguer Kaddour<br />

SOCIÉTÉ<br />

L’Afepec tient son université citoyenne<br />

u 4 au 9 avril prochain, l’Association<br />

Dféministe pour l’Epanouissement de<br />

la personne et l’Exercice de la Citoyenneté<br />

(AFEPEC) organise, conjointement<br />

avec l’ONG espagnole «Solidaridad<br />

internacional», son événement annuel:<br />

«L’Université citoyenne 2012».<br />

Cette cinquième édition, qui se déroule<br />

au niveau de la mutuelle générale des<br />

matériaux de construction de Bouiseville,<br />

sera consacrée à la question des<br />

inégalités entre hommes et femmes et<br />

verra la participation de trente jeunes<br />

filles et garçons, venus des différentes<br />

Les éléments de l’ANP en pleine opération de déminage<br />

wilayas du pays pour profiter de cet espace<br />

de dialogue et faire avancer la question<br />

de la citoyenneté et de l’égalité.<br />

Chaque conférence sera consacrée à une<br />

question particulière et sera animée par<br />

un ou plusieurs experts reconnus. On<br />

peut compter parmi eux Mme Malika<br />

Remaoun, militante féministe et chercheur,<br />

M. Messaoud Babadji, professeur<br />

de droit et militant des droits de l’homme,<br />

Maître Houcine Zahouane, président<br />

de la Ligue Algérienne de Défense<br />

des Droits de l’Homme (LADDH), M.<br />

Hassan Remaoun, chercheur au CRASC<br />

et le professeur Jacques Charmes, économiste<br />

chercheur à l’Institut de Recherche<br />

pour le Développement (IRD), à<br />

Paris.Rappelons que cet événement n’est<br />

qu’une activité du projet intitulé «Formation,<br />

information et sensibilisation<br />

des jeunes aux valeurs égalitaires, citoyennes<br />

et de non-violence» que pilote<br />

l’AFEPEC depuis 2008 avec son partenaire<br />

«Solidaridad internacional» et qui<br />

rentre dans le cadre du combat qu’elle<br />

mène depuis plus de vingt ans pour une<br />

citoyenneté pleine et entière des femmes.<br />

B. Larbi<br />

ARTISANAT<br />

Plaidoyer pour la revalorisation du secteur<br />

ne plus grande importance doit<br />

«Uêtre accordée au secteur de l’Artisanat<br />

et des métiers. Un secteur qui<br />

doit constituer un levier pour l’économie<br />

locale», a indiqué M. Boukhari, le nouveau<br />

président de la Chambre de l’Artisanat<br />

et des Métiers d’Oran (CAM).<br />

Ce président, fraîchement élu, poursuit<br />

en soulignant que, «pour la première<br />

fois, les représentants de l’artisanat,<br />

l’hôtellerie et les agences de voyages se<br />

sont rencontrés à Alger en présence du<br />

ministre du Tourisme, de l’Artisanat et<br />

des Métiers». Une rencontre portant sur<br />

le devenir du secteur au cours de laquelle<br />

la création d’une future Fédération Nationale<br />

des acteurs du Tourisme et de<br />

l’Artisanat a été évoquée. Ainsi, selon<br />

notre interlocuteur, «une ère nouvelle se<br />

profile à l’horizon pour ce secteur, qui<br />

doit désormais être considéré comme<br />

une industrie et un palliatif progressif<br />

aux recettes pétrolières», conclut-il. M.<br />

Bélaïdouni, directeur de la CAM, abonde<br />

dans le même sens en affirmant que «le<br />

concept de l’artisanat est très mal perçu.<br />

En effet selon lui, le terme «artisanat»<br />

est automatiquement assimilé au traditionnel<br />

culturel et ancestral, occultant<br />

de ce fait sa véritable notion purement<br />

économique. Et de poursuivre : «Sous<br />

d’autres cieux, l’Artisanat est considéré<br />

comme la première entreprise du pays.<br />

Car tous les acteurs économiques de la<br />

vie courante, tant dans le domaine de la<br />

production que dans les services, sont,<br />

en fait, des artisans, à l’instar des boulangers,<br />

coiffeurs maçons, plombiers et a<br />

utres ». Hadj Sahraoui<br />

PHOTO : DR<br />

HASSI BOUNIF<br />

VERS LA RÉSOLUTION<br />

DU PROBLÈME<br />

DU FONCIER<br />

L<br />

e casse-tête du foncier est en passe d’être réglé à Hassi Bounif,<br />

selon les autorités locales de cette commune. En effet,<br />

l’on saura qu’une commission a été mise en place pour étudier<br />

les dossiers des différents sites d’habitations implantés à travers<br />

le territoire de la commune. Dans une première phase, il a été<br />

procédé à l’installation d’une commission au niveau de la daïra<br />

de Bir <strong>El</strong> Djir pour l’étude des dossiers de quatre sites, en l’occurrence<br />

le morcellement des 40 logements à Haï Chahid Mahmoud,<br />

les 92 logements à Hassi Ameur, le morcellement des<br />

32 logements connus par le nom de Haï Louz et enfin Haï Al<br />

Ikmalia (CEM). L’on saura que les dossiers ont été transférés à<br />

la direction des domaines pour leur exploitation.<br />

En l’état actuel des choses, à Hassi Bounif, les dossiers du<br />

douar 161 habitations, et Chahid Mahmoud Gaid sont en cours<br />

d’études au niveau de la daïra de Bir <strong>El</strong> Djir. La commission<br />

d’enquête est à pied d’œuvre pour leur liquidation. Il reste entendu<br />

que la résolution de ce « contentieux foncier » apportera<br />

une nouvelle dynamique à la localité. De nombreux citoyens en<br />

effet restent bloqués et dans l’impossibilité de faire la moindre<br />

transaction faute de documents et d’actes de propriété de leurs<br />

habitations et des locaux commerciaux. Saou Boudjemâa<br />

TOURISME<br />

55 NOUVEAUX<br />

HÔTELS EN PROJET<br />

e parc hôtelier de la wilaya d’Oran sera porté à 200 établis-<br />

Lsements d’ici l’été 2013, selon des sources de la Direction<br />

du Tourisme de la wilaya. En effet, 55 établissements hôteliers<br />

sont inscrits et viendront s’ajouter aux 145 structures hôtelières<br />

actuellement en activité à travers la wilaya d’Oran. Pour rappel,<br />

une opération de classification de ces établissements est en<br />

cours. Dans ce contexte, l’on saura que 27 hôtels ont été classés<br />

et 60 autres établissements actuellement en activité sont sans<br />

aucune classification. Cependant, des informations crédibles<br />

font état du règlement définitif de l’opération de classification<br />

de ces établissements d’ici à la fin du mois de juin prochain.<br />

Ce étant, l’on apprendra que le secteur du tourisme enregistre<br />

une nouvelle dynamique, notamment en mettant en place un<br />

programme de requalification du secteur. Dans ce registre, il<br />

est attendu la création de deux autres zones d’extension touristique<br />

à «Oum Guellaz» et «Moulay Abdelkader» en plus des<br />

huit ZET déjà existantes, à savoir Cap Blanc, Les Andalouses,<br />

Cap Falcon, Aïn Franine, Kristel, Mers <strong>El</strong> Kébir, Madagh et<br />

Mers <strong>El</strong> Hadjadj. A ce propos, il a été décidé de procéder au<br />

lancement officiel de la saison estivale 2013 à partir de Mers<br />

<strong>El</strong> Hadjadj qui, même si elle demeure encore une côte à l’état<br />

vierge, reste une localité sans aucune commodité de prise en<br />

charge des estivants. En effet, la localité de Mers <strong>El</strong> Hadjadj,<br />

hormis un hôtel de thalassothérapie encore à l’état de projet, ne<br />

dispose d’aucune commodité susceptible de faire face au rush<br />

des estivants qui affluent chaque été vers ses sept kilomètres<br />

de plage, des villes de l’intérieur telles que Sig, Mohammadia,<br />

Mascara, Tiaret et Saïda. S. B.<br />

TERRORISME<br />

18 PERSONNES<br />

DEVANT LA JUSTICE<br />

D<br />

ix-huit personnes accusées d’aide et assistance financière<br />

à un groupe de terroristes armés comparaîtront devant le<br />

tribunal criminel au cours de sa prochaine session qui s’ouvrira<br />

dimanche prochain. Quatre mis en cause parmi ces dix-huit<br />

accusés sont détenus pour port d’arme de catégorie 3 et le reste<br />

comparaîtra libre. A. Belkedrouci<br />

NARCOTRAFIC<br />

DES DEALERS ARRÊTÉS<br />

L<br />

a police a neutralisé une bande de dealers, ainsi qu’une<br />

association de malfaiteurs qui semait la terreur à Chteibo.<br />

Les personnes arrêtées sont au nombre d’une dizaine, dont<br />

une femme. Une importante quantité de psychotropes ainsi<br />

qu’une infime quantité de kif ont été découvertes par les policiers<br />

dans le domicile des mis en cause. Les policiers ont aussi<br />

découvert un arsenal d’armes blanche, notamment des sabres,<br />

fusils harpons. Ces malfrats seront présentés aujourd’hui<br />

devant la justice pour répondre des chefs d’inculpation d’association<br />

de malfaiteurs, détention de stupéfiants et d’armes<br />

prohibées. H. B.


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 13<br />

KABYLIE INFO<br />

WILAYA DE BOUMERDÈS<br />

Vers l’éradication<br />

des marchés informels<br />

● Des dizaines de commerces illicites ont été démantelés la semaine dernière<br />

es autorités de la wilaya de Boumerdès<br />

semblent avoir décidé d’instaurer un Lpeu<br />

d’ordre dans le secteur du commerce.<br />

Les baraques abritant les activités<br />

informelles devraient être éradiquées dans<br />

les jours à venir. La première opération du<br />

genre a déjà été menée durant la semaine<br />

écoulée dans la commune de Bordj-Menaiel.<br />

<strong>El</strong>le a permis la démolition de 150<br />

commerces anarchiques installés dans les<br />

quatre coins de la ville.<br />

Les baraques de zinc et de parpaing qui<br />

cernent les arrêts de bus ont toutes été<br />

rasées par les engins mobilisés par les<br />

autorités locales. De même que celles installées<br />

de part et d’autre de la rue Khettab<br />

Amar, éradiquées à l’occasion en raison<br />

des embouteillages qu’elles causent pour<br />

la circulation piétonne et automobile. Cette<br />

opération qui s’est déroulée dans le calme<br />

a ciblé également les baraques de la rue<br />

par les services de sécurité.<br />

Bouiri Boualem et les étals jouxtant l’établissement<br />

public hospitalier (EPH). La<br />

Les marchés informels ont pullulé ces dernières années<br />

«ville des coquelicots» a changé de visage<br />

du jour au lendemain. L’action des autorités<br />

a été félicitée par de nombreux habitants<br />

et les commerçants légaux de la localité.<br />

Les propriétaires des baraques en question<br />

ont bénéficié de petits locaux aménagés au<br />

niveau de trois endroits différents du centreville.<br />

Ce qui leur permet d’exercer leurs<br />

activités en toute quiétude.<br />

Le directeur du commerce et des prix<br />

(DCP) a indiqué récemment que ce genre<br />

d’opération sera étendu vers d’autres localités<br />

de la région. Il a souligné dans ce cadre<br />

que pas moins de 11 marchés de proximité<br />

d’un montant de 47 millions de dinars, ont<br />

été inscrits au titre du programme 2011<br />

pour éradiquer les marchés parasitaires qui<br />

défigurent les centres urbains de certaines<br />

communes, telles que Béni Amrane, Dellys,<br />

Naciria, Khemis-<strong>El</strong>-Khechna. Ces projets<br />

qui tardent à être entamés permettront,<br />

selon lui, l’intégration de 1039 vendeurs<br />

ambulants dans le circuit formel. Pour le<br />

moment, ces derniers étalent leurs marchandises<br />

à l’air libre. Certains occupent<br />

carrément les trottoirs alors que d’autres ont<br />

érigé des taudis de fortunes où ils vendent<br />

toutes sortes de produits, en violation des<br />

normes d’hygiène en vigueur. Ce phénomène<br />

qui porte atteinte à l’économie locale<br />

et au cadre de vie des citoyens se pose avec<br />

acuité à Issers et à Boudouaou.<br />

La DCP y a pourtant inscrit des marchés<br />

couverts au titre du plan quinquennal<br />

2005- 2009, mais les travaux ne sont pas<br />

encore entamés. En 2009, les services de la<br />

DUC ont recensé 63 marchés parasitaires<br />

dans la wilaya, soit une moyenne de 7 par<br />

daïra. Ces lieux de négoce regroupent 2000<br />

marchands ambulants qui agissent en toute<br />

illégalité, accentuant ainsi la concurrence<br />

déloyale, un problème dont se plaignent<br />

tout le temps les commerçant réguliers. À<br />

Figuier, à l’est de Boumerdès, des centaines<br />

de vendeurs de fruits et légumes continuent<br />

d’étaler leurs produits au bord de la RN24,<br />

provoquant d’énormes bouchons à longueur<br />

de journée.<br />

L’espace aménagé en 2009 juste à côté<br />

pour permettre une meilleure fluidité de<br />

la circulation ne sert pratiquement à rien<br />

aujourd’hui. Les responsables locaux ont<br />

tenté d’y mettre le holà à maintes reprises.<br />

En vain. Ces vendeurs occasionnels, qui<br />

fuient le fisc, réoccupent les lieux juste<br />

après le départ des services de sécurité. Le<br />

directeur de la wilaya a indiqué que cet espace<br />

de vente sera éliminé après la réalisation<br />

des trois marchés de proximité prévus<br />

dans la commune. Il a noté dans ce contexte<br />

que d’autres marchés couverts sont programmés<br />

dans les localités de Tidjllabine,<br />

Ouled Moussa, Ouled Haddadj, Zemmouri,<br />

Baghlia, Dellys et Thénia. Une fois achevés,<br />

ces projets permettront de régulariser 480<br />

marchands ambulants. R. Koubabi<br />

PÉNURIE D’EAU DANS LES VILLAGES<br />

a pénurie d’eau potable est toujours de mise dans les localités<br />

Lde l’Est de la wilaya de Boumerdès. Les villageois de Chabet<br />

<strong>El</strong> Ameur sont privés de ce précieux liquide depuis plus de trois<br />

mois. Idem pour ceux de la commune de Timezrit qui continuent<br />

à ce jour de s’alimenter à d’aide de citernes. Les promesses faites<br />

jusque-là par les services concernés n’ont pas été suivies d’effet.<br />

Les travaux de raccordement des deux localités au barrage de<br />

Koudiet ne sont pas entamés.<br />

Le projet demeure toujours au stade d’études, apprend-on. «Même<br />

les travaux de raccordement au réseau de taksebet sont à l’arrêt<br />

depuis un mois», déplore un citoyen de Chabet-<strong>El</strong>-Ameur. En juin<br />

2011, le ministre du secteur, M. Abdelmalek Sellal, s’était engagé<br />

à trouver une solution définitive à cet épineux problème, au plus<br />

L<br />

e projet de construction d’un célibatorium<br />

(résidence pour la police) près de<br />

la polyclinique de Naciria n’a pas recueilli<br />

l’approbation des élus locaux.<br />

Le choix du terrain devant abriter ce projet<br />

a été jugé très exigu par l’assemblée<br />

communale. Mais cela n’a pas empêché<br />

le maître de l’ouvrage, la DGSN (Direction<br />

générale de la Sûreté nationale), de<br />

lancer les travaux et de passer outre l’avis<br />

des élus locaux. Quelques mois plus tard,<br />

le président de l’APC signe un arrêté et<br />

tard durant les premiers mois de l’année 2012. Mais, aujourd’hui,<br />

rien n’est encore fait dans ce sens. Un responsable de l’ADE explique<br />

la coupure d’eau de ces dernières semaines par une panne<br />

survenue lors d’une opération de ratissage à Iouariachen, sur les<br />

hauteurs de Naciria.<br />

Le même problème est signalé également du côté des localités<br />

relevant des daïras de Baghlia et de Dellys. Il y a une semaine,<br />

de nombreux habitants d’Afir et de Ben Choud ont procédé à la<br />

fermeture des sièges de leurs APC respectives en signe de protestation<br />

contre la persistance de la pénurie d’eau.<br />

Les conduites devant alimenter ces localités à partir de la station<br />

de dessalement de Cap Djenet, achevée en octobre dernier, ne sont<br />

pas encore mises en place. R. K.<br />

NACIRIA<br />

L’APC bloque un chantier<br />

procède, le 7 mars dernier, à la démolition<br />

de la clôture du projet, justifiant sa décision,<br />

que soutiennent les fils de chahids<br />

de la localité, par «le non-respect des<br />

procédures réglementaires en vigueur<br />

par le constructeur». «La DGSN n’a pas<br />

de permis de construire et malgré cela<br />

elle a engagé une entreprise qui a entamé<br />

les travaux sans l’obtention de l’ordre de<br />

service (ODS)», précise-t-il. Ce bras de fer<br />

qui a défrayé la chronique locale remonte<br />

à l’an 2010. Le maire affirme que le projet<br />

«a été imposé et lancé en violation des<br />

instruments d’urbanisme en vigueur». «Le<br />

terrain s’étend sur 400 m2 et ne permet<br />

pas d’abriter un bâtiment en R+4. En<br />

plus, il est situé à quelques mètres seulement<br />

du siège de la polyclinique. Ce qui<br />

pourra gêner à l’avenir le stationnement<br />

des véhicules des malades», explique-t-il<br />

avant de souligner avoir proposé un autre<br />

terrain plus adéquat pour la réalisation<br />

d’un siège de sûreté de daïra et d’un célibatorium.<br />

R. K.<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

LA MISE À NIVEAU<br />

DES ENTREPRISES<br />

PIÉTINE<br />

L<br />

’opération d’appui et de mise à niveau des entreprises<br />

semble ne pas atteindre les objectifs escomptés. Dans<br />

la wilaya de Boumerdès, le directeur de la PME fait état de<br />

15 entreprises seulement qui ont bénéficié du programme<br />

d’appui mis en œuvre durant la période allant de 2003 à<br />

2009. Un chiffre très maigre en comparaison avec les 6692<br />

PME (44422 salariés) recensées dans la wilaya. «Neuf<br />

unités ont bénéficié du programme durant 2003-2006 et 7<br />

autres durant la période 2006-2009», a-t-il détaillé.<br />

Pour ce qui est de la période suivante, le directeur n’a fourni<br />

aucun détail, et il s’est contenté de dire que le programme<br />

est toujours en cours. Ces chiffres laissent donc dubitatif<br />

quant à la réussite de la politique décidée par le gouvernement<br />

pour venir en aide aux entreprises en difficulté. La<br />

même source indique que le programme de mise à niveau<br />

des PME relevant du plan quinquennal en cours est doté<br />

d’un budget de 386 milliards de DA.<br />

Il devrait toucher 20 000 PME qui sont en activité depuis 2<br />

ans et ayant une situation financière équilibrée. Le même<br />

responsable a fait remarquer par ailleurs que la majorité des<br />

entreprises de la région sont implantées dans les localités de<br />

l’ouest du chef-lieu de la wilaya. Le nombre d’entreprises<br />

recensées par secteur d’activité ne reflète pas la vocation de<br />

la wilaya puisque c’est le secteur du bâtiment qui occupe la<br />

tête du classement. Les secteurs de l’agroalimentaire et du<br />

tourisme occupent la 4e et la 5e place. R. K.<br />

BÉNI AMRANE<br />

LE COMPLEXE<br />

SPORTIF<br />

DANS LE NOIR<br />

L<br />

e complexe sportif de proximité «Frères Djedir», dans<br />

la commune de Béni Amrane (20 km au sud du cheflieu<br />

de wilaya), est dépourvu d’électricité depuis neuf<br />

mois. Les jeunes et moins jeunes sportifs inscrits aux<br />

cours des arts martiaux, sont exposés à de réels risques en<br />

raison de l’indisponibilité de l’énergie électrique dans la<br />

salle. Ces sportifs s’y entraînent parfois jusqu’à la tombée<br />

de la nuit, pratiquant leur sport quasiment dans l’obscurité.<br />

Ce problème qui a fait l’objet de réclamations de la part<br />

des sportifs n’a fait réagir aucun service à ce jour. «DJS<br />

(direction de la jeunesse et des sports) et l’APC se rejettent<br />

la responsabilité concernant la partie qui devra payer<br />

les factures relatives à la consommation de cette énergie.<br />

En sus de cela, ces institutions refusent à ce jour de payer<br />

le montant du devis établi par Sonelgaz pour l’installation<br />

d’un nouveau transformateur», déplore-t-on. Il est utile<br />

de rappeler que ce complexe, dont l’ouverture a été retardée<br />

de 14 mois à cause d’un problème de raccordement<br />

au réseau AEP, avait connu jusque-là deux coupures du<br />

courant électrique.<br />

La première a duré plus que 5 mois et la deuxième<br />

bouclera bientôt son neuvième mois. Le courant a été<br />

toutefois rétabli l’espace d’une journée à l’occasion de<br />

l’organisation de la foire des olives dans cette salle en<br />

janvier dernier. Mais une fois la manifestation terminée,<br />

le courant est suspendu, replongeant ainsi le centre sportif<br />

dans l’obscurité.<br />

Les sportifs doivent donc continuer à pratiquer leur sport<br />

favori dans le noir avec tous les risques que l’on sait en<br />

attendant la prochaine foire qui aura lieu vraisemblablement<br />

dans 8 mois. Le seul tort qu’on puisse leur reprocher<br />

est leur passion pour leur discipline préférée. Cette situation<br />

montre tout le désintérêt des pouvoirs publics à l’endroit<br />

d’une jeunesse rongée par le désarroi et le manque<br />

de perspectives. La négligence observée au niveau des<br />

structures destinées aux jeunes n’empêche pas les autorités<br />

à annoncer de nouveaux programmes de réalisations<br />

dans le secteur de la jeunesse et des sports, sans toutefois<br />

assurer les conditions minimales, matérielles et humaines,<br />

pour un fonctionnement efficient. H. Dahmani<br />

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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 13<br />

SÉTIF INFO<br />

L’endocrinologie et<br />

l’hémato-oncologie en débat<br />

S<br />

● Les maladies chroniques infantiles, notamment le diabète, ont été abordées au profit<br />

des praticiens avec, en sus, les procédés spécifiques liés à leur prise en charge.<br />

’inscrivant dans la durée, les 5 èmes<br />

journées médicales de l’enfant, qui<br />

optent pour la promotion de sémi-<br />

naires thématiques répondant aux attentes<br />

des praticiens qui tiennent à actualiser leurs<br />

connaissances et confronter, le cas échéant,<br />

des expériences, sont placées cette année<br />

sous le thème: «Endocrinologie-Diabète,<br />

Hémato-oncologie». Ainsi, l’auditorium<br />

Mouloud Kacem Naït-Belkacem de l’université<br />

Ferhat Abbas abrite, depuis hier,<br />

les travaux d’un colloque rehaussé par les<br />

communications de pédiatres de renom.<br />

G. Bellon (centre hospitalier Lyon-Sud) a<br />

axé son intervention sur la spécialisation<br />

en pédiatrie. C’est-à-dire comment passer<br />

d’un simple service de pédiatrie vers un<br />

véritable hôpital d’enfant où toutes les spécialités<br />

sont prises en charge. Un tel volet<br />

est très important à Sétif, où le service de<br />

pédiatrie occupe d’anciens logements de<br />

fonction transformé dans les années 1990<br />

en pédiatrie.<br />

M. Nicolino du centre hospitalier précité,<br />

mettra, l’après-midi, l’accent sur le diabète<br />

de l’enfant. Le Dr Bejaoui, du centre national<br />

de greffe de moelle de Tunis, animera<br />

une conférence relative à la prise en charge<br />

de la thalassémie. «Problématique de la<br />

prise en charge des hémoglobinopathies<br />

à Sétif» est le thème que développera le<br />

Dr Lakhdari du CHU de Sétif. Appuyé<br />

par le laboratoire Blédina, un des ateliers<br />

pratiques sera consacré à l’intérêt du «petit<br />

déjeuner» dans la réussite scolaire et la prévention<br />

du surpoids de l’enfant. Ce point<br />

sera exposé par S. Hadji de l’hôpital Necker<br />

AÏN ARNAT<br />

LA GALÈRE D’UN<br />

PROMOTEUR<br />

TOURISTIQUE<br />

5 e JOURNÉES MÉDICALE DE L’ENFANT<br />

oulant réaliser un éco-village de 400 lits avec une<br />

V dominante de parc aquatique, sur une superficie<br />

de 60 000 m2 , à <strong>El</strong> Anasser (Aïn Arnat), Yazid K.,<br />

qui ambitionne dans un premier temps de créer pas<br />

moins de 400 postes de travail, bute sur les lenteurs<br />

bureaucratiques qui mettent du temps pour intégrer<br />

la parcelle recherchée dans le futur plan directeur de<br />

l’aménagement urbain (PDAU). «Dénommée Ziara<br />

Mabrouka, le mégaprojet devant engloutir pas moins<br />

de 4 milliards de dinars, drainera annuellement plus<br />

d’un million de visiteurs. Ce projet qui a obtenu<br />

l’accord de la commune de Aïn Arnat en 2009 traîne<br />

encore; dire qu’il est soutenu par différents services<br />

de la wilaya d’autant plus qu’il entre dans le cadre<br />

du schéma directeur d’aménagement touristique<br />

(SDAT)», dira le promoteur qui sollicite l’intervention<br />

du wali pour l’aider à concrétiser son projet<br />

constitué d’une zone d’hébergement renfermant 48<br />

appartements, d’un parc aquatique d’une superficie<br />

de 22 890 m2 disposant de 27 piscines dotées de<br />

toboggans et d’un espace d’animation caractérisé par<br />

un centre hippique et un cirque romain de 3 000 places.<br />

«Le projet sera une très véritable bouffée d’oxygène<br />

pour les familles de toute la région qui ne seront<br />

plus obligées d’aller passer leurs vacances hors<br />

frontières, car notre village touristique répondra, en<br />

matière de distraction et divertissement, aux attentes<br />

et besoins de tout le monde», précise le promoteur,<br />

qui attend une réaction des responsables de la wilaya<br />

sollicités déjà par un courrier. Leïla Benani<br />

13 conférences ont enrichi la rencontre<br />

de Paris. Avant de boucler la rencontre,<br />

marquée par 13 conférences, la société<br />

savante est conviée l’ après-midi à une communication:<br />

«La greffe de moelle dans les<br />

hémopathies», que présentera G. Michel,<br />

du centre hospitalier de Marseille. «Les<br />

journées médicales de l’enfant entrent dans<br />

le cadre de la formation médicale continue<br />

d’autant plus que d’éminents spécialistes<br />

algériens et français ont grandement<br />

contribué à la réussite de cette manifestation<br />

scientifique marquée par des communications<br />

de haute facture. Ce rendez-vous<br />

L<br />

es habitants de la commune<br />

d’Ouled Tebben s’insurgent contre<br />

leurs autorités locales; ils commencent<br />

à perdre patience relativement au retard<br />

que connaît le projet de création<br />

d’un point de vente de carburant dans<br />

leur patelin. Un projet initié en 2010,<br />

et dont l’emplacement a été choisi au<br />

niveau du CW 10, mais rien de concret<br />

n’a été vu jusqu’à maintenant. Pour<br />

s’approvisionner en essence, les automobilistes<br />

de la localité sont contraints<br />

de sillonner la région à la recherche<br />

d’une station où le produit est disponible.<br />

Souvent la situation est critique<br />

dans les stations opérationnelles. <strong>El</strong>les<br />

n’arrivent plus à satisfaire les besoins<br />

est une très grande opportunité pour les<br />

étudiants en médecine et les pédiatres de<br />

l’Est du pays, devant prendre connaissances<br />

des nouvelles informations relatives à<br />

la prise en charge de nombreuses maladies<br />

de l’enfant», dira le professeur B. Bioud,<br />

président du comité d’organisation et chef<br />

de service de pédiatrie du CHU de Sétif,<br />

lequel ne dispose toujours pas d’un hôpital<br />

pour enfant sachant que sous d’autres cieux<br />

la pédiatrie englobe des spécialités prises<br />

en charge par un hôpital.<br />

Kamel Beniaiche<br />

A quand une station d’essence<br />

à Ouled Tebben?<br />

des voitures qui ne cessent d’augmenter<br />

ces derniers temps. Outre le<br />

risque de pénurie, les longues files de<br />

véhicules entraînant les difficultés de<br />

circulation et le risque d’accident qui<br />

pourrait en découler, sans compter les<br />

désagréments auprès des conducteurs.<br />

Et c’est ainsi depuis des années. A travers<br />

ces lignes, les citoyens sollicitent<br />

qui de droit pour accélérer la réalisation<br />

de ce projet qui réglerait beaucoup<br />

de problème. Pas uniquement pour les<br />

automobilistes, mais pour tous les habitants<br />

qui ont besoin de se réchauffer<br />

dans cette région qui connaît de grandes<br />

chutes de température en période<br />

hivernale. B. A.<br />

UN MORT ET 67 BLESSÉS<br />

SUR LES ROUTES EN MARS<br />

Selon le rapport de la cellule de la communication de la sûreté de wilaya,<br />

63 accidents de la circulation ont été enregistrés durant le mois de mars<br />

dernier, faisant un décès et occasionné des blessures graves à 67<br />

personnes. Ce qui a entraîné le retrait de 367 permis de conduire pour<br />

divers méfaits, dont 104 pour une période de 6 mois et 263 pour 3 mois,<br />

ainsi que la mise en fourrière de 41 véhicules, tous types confondus.<br />

Le bilan général laisse apparaître une légère baisse dans le nombre<br />

d’accident (-6), et dans le nombre de victimes (-7) par rapport au mois de<br />

février. Les causes de ces drames sont connues. La responsabilité relève<br />

du facteur humain en premier lieu, avec le non-respect des règles de<br />

conduite, vient ensuite la vétusté du matériel et enfin les aménagements<br />

routiers, qu’on n’incrimine pas très souvent. Dounia B.<br />

PHOTO: EL WATAN<br />

THEÂTRE<br />

AVANT-PREMIÈRE DE<br />

«AL HARRAG WA ESSARAB»<br />

’avant-première de la pièce théâtrale «Al Harrag Wa Es-<br />

L sarab» sera présentée samedi 7 avril, à partir de 16 h à la<br />

maison de la culture Houari Boumediène de Sétif. Présentée<br />

par le duo Toufik Mezaâche, qu’on ne présente plus, et Nouri<br />

Rouiguem (plus connu par le sobriquet de Camacho), n’étant<br />

autre que l’ex-acteur du film «Kahla ou Beïda» de Abderrahmane<br />

Bouguermouh (1979). Dirigé par le comédien Toufik<br />

Mezaâche, scénariste et réalisateur du spectacle, le nouveau<br />

comédien est prêt pour présenter sa première pièce, une histoire<br />

mettant aux prises un pirate (Camacho), avec un harrag<br />

(Mezaâche), n’étant pas sur la même longueur d’ondes pour<br />

une question de retour au pays.<br />

Après un séjour sur une île, le pirate qui a le mal du «bled»,<br />

veut rentrer chez lui. Le Harrag n’est pas du même avis.<br />

L’avant-première du spectacle de 85 minutes, va sans nul<br />

doute attirer les nombreux férus du 4 e art. On apprend qu’à<br />

l’issue de la présentation, «Camacho» sera, à l’initiative de<br />

Mezaâche, honoré par des amis du théâtre ayant tenu à rendre<br />

hommage à Camacho, une figure de l’antique Sitifis qui<br />

sait reconnaître ses enfants.<br />

Ayant gros sur le cœur, Toufik Mezaâche qui a sollicité la direction<br />

de la culture, la municipalité de Sétif et la wilaya pour<br />

parrainer l’hommage, fulmine. «Hormis Faicel Gharzouli, le<br />

directeur de la maison de la culture, les autres responsables<br />

n’ont pas daigné donner suite à notre offre. Le directeur de<br />

la culture, qui reçoit beaucoup plus les entrepreneurs que les<br />

artistes détenteurs de projets culturels, se cache derrière le<br />

manque de moyens», dira, non sans colère, le comédien qui<br />

n’a pas été pour autant découragé. K. B.<br />

EL EULMA<br />

TROIS VOLEURS ET DEUX<br />

FAUSSAIRES ÉCROUÉS<br />

L es éléments de la police du 8e arrondissement du cheflieu<br />

de wilaya, ont découvert dernièrement les activités<br />

d’un jeune récidiviste, spécialisé dans le vol d’équipements<br />

de voiture (autoradios et bien d’autres). Son dernier forfait a<br />

été enregistré au niveau de la cité des 750 Logements. Une<br />

sécurité intensifiée a été appliquée par lesdits services, pour<br />

mettre la main sur ce bandit qui a semé la panique parmi les<br />

automobilistes.<br />

Ce dernier a été arrêté la main dans le sac, en train de forcer<br />

la serrure d’un véhicule. Le mis en cause, qui a reconnu les<br />

faits qui lui étaient attribués, a été placé en détention préventive<br />

par le procureur de la République près le tribunal de<br />

Sétif. Par ailleurs, les éléments du 2 e arrondissement de la<br />

ville d’<strong>El</strong> Eulma, ont mis la main sur deux individus dont un<br />

mineur, impliqué dans le cambriolage d’une maison, à la cité<br />

Bourefref. Un gros lot de bijoux a été pris ainsi que la somme<br />

de 120 000 DA.<br />

L’enquête minutieuse des policiers a permis la capture du<br />

principal suspect, qui n’est autre que le voisin de la victime.<br />

Ce dernier a dénoncé son acolyte. Tous deux ont été placés<br />

en détention provisoire. Les objets volés ont pu être récupérés.<br />

Parmi d’autres aspects des activités de la sûreté de la<br />

daïra d’<strong>El</strong> Eulma, deux mineurs ont été incarcérés pour faux<br />

et usage de faux. Les deux mis en cause facilitaient la facturation<br />

des commerçants du quartier commercial de Dubaï,<br />

en leur fournissant de faux documents approuvés avec un<br />

faux sceau des services des impôts. Les inculpés rendaient<br />

des «services» contre une rémunération allant de 400 à 1000<br />

DA. Traduits en justice, ils ont été entendus par un juge d’enfant<br />

près le tribunal d’<strong>El</strong> Eulma qui a opté pour la citation directe<br />

des deux mis en cause. D. B.<br />

PÉNURIE D’ESSENCE<br />

es stations services d’<strong>El</strong> Eulma connaissent une tension<br />

Ld’approvisionnement en essence normal, et ce depuis<br />

avant-hier. Il faut se déplacer vers les communes limitrophes<br />

pour pouvoir remplir son réservoir, et encore pas en<br />

essence normal uniquement, en super ou sans plomb. Ce<br />

qui a suscité le mécontentement des automobilistes, vu la<br />

différence de prix. «C’est le comble pour un pays producteur<br />

de pétrole comme le nôtre», font remarquer la plupart<br />

des chauffeurs qui faisaient la queue pour s’approvisionner<br />

en essence. Sur les raisons de cette subite rupture de stock,<br />

tout le monde se pose des questions, mais rien n’a été expliqué.<br />

En attendant que la situation rentre dans l’ordre, les<br />

consommateurs n’ont pas d’autre choix que de prendre leur<br />

mal en patience. Dire que la deuxième agglomération de<br />

wilaya est le siège du centre de distribution du carburant de<br />

toute la région! Benabdallah A.


L<br />

’état d’un réseau routier déplorable,<br />

à la limite de l’impraticable par en-<br />

droit, illustre parfaitement le retard<br />

flagrant que connaît cette commune de<br />

10000 âmes en matière de développement.<br />

Aucun aménagement urbain d’envergure,<br />

susceptible d’améliorer le cadre<br />

de vie des citoyens, n’a été entrepris dans<br />

cette agglomération. Hissée au rang de<br />

commune en 1984, une réhabilitation<br />

qui demeure peu valorisante aux yeux<br />

des citoyens car elle n’a pas apporté les<br />

changements escomptés, Dar Yaghmoracen<br />

accuse un manque criant de commodités<br />

de base, tels que l’eau potable,<br />

le gaz de ville, les structures de soins,<br />

l’éclairage public, etc. En matière d’alimentation<br />

en eau potable, les habitants<br />

d’<strong>El</strong>bor continuent de s’alimenter en<br />

eau potable grâce aux tracteurs-citernes.<br />

Le gaz de ville demeure un projet tant<br />

attendu par les habitants de cette contrée.<br />

«C’est le projet le plus attendu par la<br />

population. Les responsables concernés<br />

nous ont promis à maintes reprises de<br />

Quelque 250 foyers implantés dans les localités d’Echefek et<br />

de Derb Derrar attendent toujours la mise en service du gaz<br />

de ville. Les foyers en question sont raccordés au réseau gaz<br />

de ville depuis plus de deux mois mais la mise en service de<br />

leurs installations tarde à venir. «Nous avons à maintes<br />

reprises saisi les services de la Sonelgaz pour procéder à la<br />

mise en service de cette matière énergétique mais nos<br />

doléances sont restées lettres mortes», s’indigne un<br />

L<br />

e service de dermatologie<br />

et vénéréologie en<br />

collaboration avec la faculté<br />

de médecine de l’université<br />

Abou Bekr Belkaïd ont organisé,<br />

la semaine dernière<br />

à l’auditorium, la 19ème réunion<br />

de dermatologie pratique<br />

avec pour thèmes «Peau<br />

et pathologie oto-rhino-laryngologique<br />

(ORL), Peau<br />

et pathologie buccodentaire,<br />

laser, Chirurgie plastique<br />

et Dermato-cosmétologie».<br />

Selon le professeur Omar<br />

Boudghène Stambouli, responsable<br />

de l’enseignement<br />

des maladies cutanées et<br />

organisateur du colloque :<br />

«Pour le profane, la face<br />

c’est avant tout la physionomie,<br />

c’est-à-dire un ensemble<br />

de traits et une expression<br />

particulière conférant<br />

son individualité au visage<br />

et permettant, par conséquent,<br />

l’identification de<br />

la personne. C’est surtout<br />

par la vue de la face que<br />

DAR YAGHOMRACEN<br />

nous alimenter en cette énergie, mais<br />

cela est resté au stade d’une promesse<br />

électorale et nous continuons à vivre les<br />

tracas du gaz butane», nous déclare un<br />

habitant. Pour l’anecdote, nous racontet-il,<br />

une femme, qui avait remarqué que<br />

le camion de distribution des bouteilles<br />

de gaz butane est immatriculé dans la<br />

wilaya de Sid Bel Abbès, avait demandé<br />

au chauffeur pourquoi de Sidi Bel Abbès<br />

jusqu’ici, tous les villages et villes sont<br />

raccordés au gaz de ville, sauf Dar Yaghomracen<br />

?<br />

ABSENCE D’INFRASTRUCTURES<br />

DE BASE<br />

Par ailleurs, la santé souffre énormément<br />

de l’absence d’une structure à<br />

même de prendre en charge la population.<br />

Le dispensaire existant est loin<br />

de répondre aux besoins des citoyens<br />

en matière de couverture sanitaire. Le<br />

transport scolaire est un autre problème<br />

auquel sont confrontés les écoliers,<br />

notamment les lycéens scolarisés à<br />

se fait la reconnaissance<br />

entre les individus, le son<br />

de la voix, la perception<br />

de l’odeur corporelle ou<br />

d’autres informations senso-<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 13<br />

TLEMCEN INFO<br />

Une commune<br />

qui manque de tout !<br />

● La commune de Dar Yaghomracen, située à environ 9 km à l’est de Ghazaouet, souffre depuis<br />

de longues années d’un grave déficit en matière de développement local.<br />

ECHEFEK ET DERB DERRAR<br />

Ghazaouet. Ces derniers sont contraints<br />

de parcourir quotidiennement 9 km,<br />

avec leur propre moyen, pour rejoindre<br />

leur lycée. La région souffre aussi d’une<br />

absence manifeste d’infrastructures<br />

sportives et culturelles pouvant combler<br />

le vide auxquel sont confrontés les jeunes<br />

du village. En outre, la commune<br />

n’a même pas bénéficié d’un terrain<br />

combiné comme c’est le cas dans tous<br />

les villages et hameaux de la daïra.<br />

«Nous manquons de tout», soupire<br />

un jeune. Notre interlocuteur ajoute:<br />

«Nous n’avons même pas un lieu pour<br />

se rencontrer, s’organiser en association,<br />

monter des projets…, faire quelque<br />

chose de notre existence, quoi ! On veut<br />

tout simplement être utiles». En effet,<br />

rien n’encourage à exercer des activités<br />

culturelles ou sportives dans cette commune<br />

qui dispose, pourtant, d’excellentes<br />

potentialités artistiques et sportives,<br />

lesquelles ne demandent qu’une opportunité<br />

pour prouver de quoi elles sont<br />

capables. O. E. B.<br />

À QUAND LA MISE EN SERVICE DU GAZ DE VILLE ?<br />

MÉDECINE<br />

habitant. La même situation est vécue par un groupe<br />

d’habitants d’Eresfa à Sid Amar.Ces derniers ne comprennent<br />

pas pourquoi la mise en service a pris énormément de retard.<br />

«Quand les travaux de raccordement ont été réalisés, on<br />

croyait que notre quotidien allait changer et que le calvaire de<br />

la bonbonne de gaz butane ne serait qu’un mauvais souvenir<br />

mais notre joie fut de courte durée car nous n’avons toujours<br />

pas le gaz de ville», se désole un citoyen. O. E. B.<br />

Rencontre sur la dermatologie<br />

et les pathologies bucco-dentaires<br />

Mal ou peu connue, la chirurgie plastique dans notre pays<br />

a été cernée et mieux expliquée<br />

rielles intervenant moins ou<br />

avec moins de fiabilité dans<br />

les mécanismes de l’identification…»<br />

Et d’ajouter : «Le<br />

visage peut être le miroir de<br />

l’âme, car c’est le visage qui<br />

doit se prosterner devant le<br />

Tout-Puissant…».<br />

Mais, pour le dermatologue,<br />

nous dit le Pr. Stambouli,<br />

«la face a un certain nombre<br />

de particularités, expliquant<br />

la localisation préférentielle<br />

ou exclusive de certaines<br />

affections dermatologiques<br />

à son niveau…». La rencontre<br />

à laquelle ont participé<br />

plusieurs médecins spécialistes<br />

et chercheurs a permis<br />

à l’assistance de prendre<br />

conscience du dépistage et<br />

du diagnostic de la lésion de<br />

la muqueuse buccale, de la<br />

tumeur des lèvres, de l’apport<br />

du pathologiste dans<br />

les affections cutanées associées<br />

aux autres maladies et<br />

d’en discuter tout en apportant<br />

des conseils et des remèdes.<br />

Mal ou peu connue,<br />

la chirurgie plastique dans<br />

notre pays a été cernée et<br />

mieux expliquée…<br />

Chahreddine B.<br />

UNIVERSITÉ<br />

6 ÉTUDIANTS SUSPENDUS<br />

POUR AVOIR PROTESTÉ<br />

a faculté du biomédical de l’université Abou Bekr Belkaïd<br />

La été ébranlée par la décision du conseil de discipline qui<br />

a statué sur le cas de 25 étudiants ayant mené, durant plus<br />

de trois longs mois, une vague de protestations, empêchant,<br />

parfois par la force, leurs camarades de suivre leurs cours. Initialement,<br />

les revendications étaient liées à la reconnaissance<br />

par la Fonction publique du diplôme de master de biomédical,<br />

pour se compliquer, par la suite, devant le mutisme des pouvoirs<br />

publics. Résultat : sur les 25 étudiants ciblés, 6 d’entre<br />

eux ont été exclus des études pour une période d’une année.<br />

La réaction de l’Union générale des étudiants ne s’est pas fait<br />

attendre, puisqu’elle a condamné ces sanctions. «Le conseil<br />

de discipline n’a pas pris en considération le fait que les organisations<br />

estudiantines peuvent apporter des solutions en pareilles<br />

circonstances. Et donc, les étudiants «victimes» n’ont<br />

pu être défendus pas nous…L’Union en question demande<br />

une remise en question de ces décisions qui portent préjudice<br />

aux étudiants dont l’avenir peut être hypothéqué…»<br />

Un communiqué de ladite organisation estudiantine met en<br />

garde les responsables contre ces décisions prises dans un<br />

«contexte national qu’on connaît». Et de recommander au<br />

conseil de discipline et aux différents responsables de «réunir<br />

nos efforts pour le bien de tous». C. B.<br />

CINÉMATHÈQUE<br />

LA CULTURE DES<br />

BENI SNOUS EN IMAGES<br />

e département patrimoine immatériel et chorégraphie<br />

Lprojettera, aujourd’hui à la cinémathèque Chanderli, le<br />

film documentaire «Ayred des Beni Snous» de Nourreddine<br />

Benhamed. Une production entrant dans le cadre de «Tlemcen,<br />

capitale de la culture<br />

islamique» et qui met en<br />

exergue une tradition qui<br />

n’est pas près de disparaître<br />

dans une région jalouse<br />

pour ses us et coutumes. Un<br />

petit synopsis nous révélera<br />

mieux la valeur de Ayred<br />

chez les Beni Snous.<br />

«Depuis la nuit des temps<br />

et à l’occasion du nouvel an<br />

amazigh, des rites carnavalesques<br />

se déroulent un peu<br />

partout en terre de Tamazgha.<br />

A l’heure de l’Internet et de<br />

la télévision numérique…, que<br />

reste-t-il de ces pratiques ? Vont-elles disparaître ? Comment<br />

vont-elles évoluer ? Peuvent-elles être tolérées par les sociétés<br />

d’aujourd’hui ? Leur sauvegarde est-elle nécessaire et à<br />

quelle fin ?»<br />

Le documentaire présente une description et une analyse du<br />

rite d’Ayred dans la région des Béni Snous à Tlemcen ainsi<br />

que des échantillons de comparaison des variantes de ce rituel<br />

carnavalesque dans diverses régions du pays. En parallèle,<br />

le film suit le développement d’une représentation théâtrale<br />

inspirée du rite originel d’Ayred. Chercheurs et universitaires<br />

commentent des images de la mascarade de Beni Snous et<br />

nous éclairent sur les origines et l’avenir de ce legs artistique<br />

millénaire. A voir… C. B.<br />

BASKET-BALL<br />

USBG GHAZAOUET,<br />

LA RELÈVE EST ASSURÉE<br />

’une des premières volontés des dirigeants et cadres du club<br />

L de basket local est d’asseoir les bases d’un club solide par<br />

l’intermédiaire d’une école de basket importante et dynamique.<br />

C’est chose faite puisque, depuis le début de la saison, une équipe<br />

de chaque catégorie, benjamins, minimes et cadets, est alignée en<br />

championnat de wilaya. Cette école de basket compte quelque 70<br />

élèves. Encadrés par des éducateurs diplômés du CREPS d’Oran,<br />

Khaled Houcini, Koudja Salah et Redouane Merghache, ils représentent<br />

un fort potentiel pour le club et le pérennisent pour le<br />

futur. Cette pépinière de jeunes basketteurs a vu le jour grâce à un<br />

plan d’action lancé par le club en collaboration avec les collèges<br />

et lycées de la commune. Ce plan se base sur la prospection et<br />

le travail à la base. Et comme le basket-ball est l’un des sports<br />

favoris à Ghazaouet, les jeunes possèdent de grandes dispositions<br />

pour cette discipline. «Or, les difficultés que connaît la pratique<br />

du basket-ball à Ghazaouet chez les jeunes catégories sont liées<br />

à la mauvaise gestion des terrains de proximité et de la salle<br />

omnisports», a souligné l’encadreur. O. E. B.


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 15<br />

INTERNATIONALE<br />

AFFAIRE MERAH<br />

Le black-out<br />

● Rien ne filtrera sur les tenants et les aboutissants de l’affaire Merah ! ● Les autorités françaises ont laissé<br />

entendre hier qu’aucune réponse ne serait apportée aux questions ● Hier encore, l’interpellation d’une<br />

dizaine d’islamistes dans plusieurs villes de France a suscité de nouvelles interrogations.<br />

D<br />

Suite de la page 1<br />

ans la plus rigide des langues<br />

de bois, il a indiqué à l’AFP<br />

qu’il n’y avait «aucune om-<br />

bre au tableau» à l’issue de l’audition<br />

des chefs des services du renseignement<br />

français. On n’en saura<br />

donc pas plus par cette institution<br />

sur le meurtre de sept personnes par<br />

le suspect Merah, abattu après un<br />

siège d’une journée et demie dans<br />

son appartement toulousain. Aucune<br />

réponse ne sera apportée sur les<br />

zones d’ombre des conditions de la<br />

mort du «tueur au scooter», ni sur<br />

son parcours et, notamment, comment<br />

les services de renseignements<br />

ne l’avaient pas empêché de passer<br />

à l’acte alors que l’homme était<br />

connu des services. Guy Teissier a<br />

parlé au nom des quatre députés et<br />

quatre sénateurs de la délégation,<br />

estimant que dans «un excellent<br />

climat», qu’ils avaient été satisfaits<br />

par les réponses apportées à leurs<br />

questions au cours des deux heures<br />

et demi d’audition. On saura seulement<br />

que le directeur central du<br />

renseignement intérieur (DCRI),<br />

Bernard Squarcini, et Erard Corbin<br />

de Mangoux, directeur général de<br />

la sécurité extérieure (DGSE), ainsi<br />

qu’Ange Mancini, coordonnateur<br />

national au renseignement, ont été<br />

entendus. L’AFP indiquait aussi que<br />

les responsables de Tracfin (cellule<br />

du renseignement financier) et des<br />

Douanes ont également participé<br />

à cette réunion. Pour couper court<br />

à d’autres demandes d’éclaircissements,<br />

s’estimant être la «seule<br />

instance compétente pour le suivi de<br />

Baroudi Bouzid, 49 ans, est l’une des personnes<br />

interpellées vendredi dernier à son domicile de<br />

Givors (Rhône), près de Lyon. Il serait à l’origine du<br />

projet d’enlèvement du juge lyonnais Albert Lévy.<br />

Un article publié par le journal régional lyonnais<br />

Le Progrès a remonté sa piste. Alors que le projet<br />

n’était qu’« intellectuel», selon le procureur de Paris<br />

(lire notre précédente édition), le journaliste révèle<br />

que l’intention était «peut-être plus avancée que le<br />

magistrat ne peut le dire». Mais surtout, pourquoi<br />

cet enlèvement ? Parce que juge avait un nom à<br />

L<br />

es affrontements ont repris hier entre des<br />

groupes armés près de Zouara, à l’ouest<br />

de Tripoli, théâtre depuis lundi de combats<br />

meurtriers ayant fait au moins 18 morts. Des tirs<br />

sporadiques d’armes lourdes et légères étaient<br />

entendus dans cette région, située à une soixantaine<br />

de kilomètres des frontières tunisiennes,<br />

et des colonnes de fumée se dégageaient des<br />

localités de Jamil et Regdaline où s’affrontaient<br />

depuis lundi des ex-rebelles libyens et d’autres<br />

groupes armés.<br />

Aucun bilan de ces hostilités n’a pu être obtenu<br />

dans l’immédiat. Jamil et Regdaline sont situées<br />

à une centaine de kilomètres à l’ouest de<br />

Tripoli, à quelques kilomètres au sud de la ville<br />

côtière de Zouara. Les affrontements se déroulent<br />

notamment sur deux fronts, au sud-ouest<br />

de Zouara où se concentre la principale force<br />

Interpellation d’islamistes par les forces de sécurité françaises<br />

l’action des services», la délégation<br />

a ainsi renvoyé dans ses cordes la<br />

commission sénatoriale (le Sénat<br />

est dominé par les socialistes) pour<br />

le contrôle de l’application des lois<br />

qui avait programmé mardi des<br />

auditions, alors que les ministres<br />

de l’Intérieur et de la Défense lui<br />

avaient refusé la possibilité d’entendre<br />

les responsables directs du<br />

renseignement en France.<br />

UNE NOUVELLE VAGUE<br />

D’ARRESTATIONS D’ISLAMISTES<br />

Dans le même temps, dix islamistes<br />

radicaux ont été interpellés dans<br />

plusieurs villes de France hier matin<br />

lors d’une nouvelle opération.<br />

A Roubaix, trois personnes ont été<br />

interpellées : deux hommes vêtus de<br />

djellaba et une femme, en présence<br />

de journalistes. Le maire de la grande<br />

ville du nord de la France, Pierre Dubois,<br />

s’est «interrogé sur la médiatisation»<br />

de l’opération même «s’il va<br />

de soi que la lutte antiterroriste est<br />

fondamentale et doit être un combat<br />

de tous les instants». Selon lui, «une<br />

chose est la lutte antiterroriste (...)<br />

une autre est la politique spectacle».<br />

L’antenne régionale roubaisienne<br />

de la Ligue des droits de l’homme a<br />

PROJET D’ENLÈVEMENT D’UN JUGE À LYON :<br />

UNE SIMPLE VENGEANCE ?<br />

consonance juive ? Pas seulement. «Plus sûrement,<br />

Bouzid a d’abord visé le juge qui venait précisément<br />

de mener à son encontre une instruction judiciaire,<br />

ouverte en mars 2011, clôturée en septembre. Le juge<br />

avait décidé de renvoyer Bouzid en correctionnelle<br />

pour séquestration et mauvais traitements infl igés à<br />

ses enfants. Coïncidence ?»<br />

Ainsi, selon le journaliste, «une vengeance<br />

personnelle sous des oripeaux islamistes, un refus<br />

radical de la loi républicaine aux motifs familiaux :<br />

ainsi apparaît le mobile de cette velléité criminelle».<br />

LA LIBYE AU BORD DE LA GUERRE CIVILE<br />

de cette ville et au sud, sur les hauteurs d’une<br />

colline surplombant Jamil et Regdaline. Des armes<br />

légères, mais aussi des canons antiaériens<br />

installés sur des pick-up, des lance-roquettes et<br />

des chars sont utilisés dans les combats qui ont<br />

perdu d’intensité mercredi par rapport aux deux<br />

jours précédents.<br />

Depuis la chute du régime de Mouammar <strong>El</strong><br />

Gueddafi en octobre dernier, la tension est<br />

palpable entre Zouara, dont les habitants sont<br />

d’origine amazighe, et les villes proches de<br />

Jamil et Regdaline, accusées d’avoir soutenu le<br />

régime durant la révolution libyenne, de février<br />

à octobre 2011.<br />

Selon un dernier bilan des autorités, les affrontements<br />

ont fait au moins 18 morts lundi et<br />

mardi. Le Conseil national de transition (CNT)<br />

avait annoncé mardi avoir envoyé des déléga-<br />

dénoncé «une opération publicitaire<br />

à des fins électorales (…), l’intervention<br />

de ce jour à Roubaix dépasse<br />

largement du cadre d’une action<br />

normale de sécurité publique». A<br />

Marseille, un jeune homme a été<br />

interpellé dans les quartiers nord.<br />

A Bordeaux, un homme a été arrêté<br />

hier matin puis conduit au domicile<br />

de sa mère à Bon-Encontre (Lot-et-<br />

Garonne), où une perquisition a eu<br />

lieu. A Pau, deux frères ont été arrêtés,<br />

selon les médias locaux. Parallèlement,<br />

treize membres présumés<br />

du groupuscule salafiste Forsane<br />

Alizza, interpellés la semaine passée,<br />

ont été mis en examen dans la nuit de<br />

mardi à mercredi, dont neuf écroués.<br />

Le Front national a fustigé la «gesticulation<br />

électoraliste» du président<br />

candidat Nicolas Sarkozy.<br />

Le centre droit François Bayrou<br />

(MoDem) s’est dit opposé à toute<br />

«mise en scène» d’arrestations opérées<br />

devant «les caméras». Le candidat<br />

PS, François Hollande, favori<br />

pour la présidentielle, s’est montré<br />

plus prudent : «Je ne mets pas du tout<br />

en cause ce qui se fait. Ce que je dis<br />

simplement, c’est que nous aurions<br />

dû, pu, peut-être, faire davantage<br />

avant.» W. M. et AFP<br />

Les aff rontements reprennent à Zouara<br />

tions dans la région «pour rétablir le calme et<br />

résoudre le problème», précisant que les hostilités<br />

avaient commencé quand des ex-rebelles de<br />

Zouara avaient été arrêtés lors de leur passage<br />

dans la ville de Jamil. Après une intervention du<br />

CNT, ces ex-rebelles ont été libérés et un accord<br />

a été trouvé entre les deux parties pour mettre<br />

fin au différend.<br />

Mais peu après, des ex-rebelles de Zouara ont<br />

relancé les hostilités, selon le Conseil. Ces<br />

affrontements interviennent après des combats<br />

meurtriers entre tribus à Sebha, dans le sud de la<br />

Libye, qui ont fait, la semaine dernière, plus de<br />

147 morts et 395 blessés. Le gouvernement est<br />

parvenu vendredi à imposer un cessez-le-feu.<br />

Mais celui-ci reste très précaire en raison du fait<br />

que les tribus de la région menacent à nouveau<br />

de reprendre les armes. R. I.<br />

PHOTO : DR<br />

L<br />

NORD-MALI<br />

L’ONU veut<br />

la fi n des<br />

combats<br />

e Conseil de sécurité de l’ONU a<br />

demandé hier aux rebelles de «cesser<br />

immédiatement» les hostilités dans le<br />

nord du Mali et exprimé son soutien aux<br />

efforts de la Cédéao pour rétablir le gouvernement<br />

légitime à Bamako. Dans une déclaration<br />

adoptée hier, les 15 pays membres<br />

«s’inquiètent de la présence dans la région<br />

du groupe terroriste Al Qaîda au Maghreb<br />

islamique», ce qui pourrait selon eux «déstabiliser<br />

encore davantage la situation». Ils<br />

«condamnent fermement les attaques, les<br />

pillages et la confiscation de territoire auxquels<br />

se livrent des groupes rebelles dans<br />

le nord du Mali et exigent une cessation<br />

immédiate des hostilités». Ils «invitent les<br />

rebelles à cesser immédiatement toute violence<br />

et demandent instamment à toutes les<br />

parties au Mali de rechercher une solution<br />

pacifique par un dialogue politique approprié».<br />

Le Conseil souligne «l’importance<br />

d’assurer la sécurité des civils et le respect<br />

des droits de l’homme». Il «soutient les<br />

efforts de la Communauté économique des<br />

Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao)» qui a<br />

décrété un embargo contre les putschistes<br />

et les menace d’intervenir militairement,<br />

afin d’obtenir «le retour effectif à l’ordre<br />

constitutionnel au Mali». Le texte rend<br />

notamment hommage au médiateur de la<br />

Cédéao, le président burkinabé, Blaise<br />

Compaoré.<br />

Le Conseil réaffirme sa condamnation du<br />

coup d’Etat à Bamako et son «appel à rétablir<br />

immédiatement l’ordre constitutionnel<br />

et le gouvernement démocratiquement élu<br />

et à sauvegarder le processus électoral».<br />

Les 15 pays demandent une nouvelle fois<br />

«aux mutins d’assurer la sécurité de tous<br />

les responsables maliens et de relâcher<br />

immédiatement ceux qui sont détenus».<br />

Rappelant que les mutins avaient promis<br />

d’abandonner le pouvoir au 1er avril, le<br />

Conseil «attend des mutins qu’ils prennent<br />

des mesures immédiates pour appliquer effectivement<br />

cet engagement». Il se dit aussi<br />

«préoccupé de la dégradation rapide de la<br />

situation humanitaire au Sahel et demande<br />

à toutes les parties au Mali de permettre un<br />

accès rapide, sûr et sans entraves de l’aide<br />

humanitaire» à la population. Il demande à<br />

la communauté internationale de «se mobiliser<br />

davantage» pour soutenir les efforts<br />

des organisations humanitaires.<br />

Le texte souligne aussi implicitement la<br />

préoccupation de l’ONU face aux risques<br />

que font peser les combats pour le site de<br />

Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali,<br />

inscrit au patrimoine de l’humanité, et dont<br />

les islamistes ont pris le contrôle lundi. Le<br />

Conseil avait à deux reprises déjà, les 22<br />

et 26 mars dernier, publié des déclarations<br />

condamnant fermement le coup d’Etat et<br />

appelant au retour du gouvernement démocratiquement<br />

élu et du président Amadou<br />

Toumani Touré.<br />

Les islamistes armés semblent l’emporter<br />

sur les rebelles touareg dans le nord du<br />

Mali, notamment à Tombouctou où trois<br />

des principaux chefs d’Al Qaîda au Maghreb<br />

islamique (AQMI) ont été signalés<br />

mardi. L’Union européenne a appelé hier à<br />

un «cessez-le-feu immédiat» dans le nord<br />

du Mali, mais n’envisage pas d’emboîter le<br />

pas aux Etats-Unis, à l’Union africaine ou<br />

à la Cédéao en prenant des mesures ciblées<br />

contre la junte.<br />

La Cédéao a menacé d’intervenir militairement<br />

et annoncé un «embargo total» à<br />

l’encontre de la junte qui a pris le pouvoir à<br />

Bamako. <strong>El</strong>le a mis en alerte une force militaire<br />

«d’attente» de quelque 2000 hommes<br />

et les chefs d’état-major des pays membres<br />

doivent se réunir à Abidjan aujourd’hui<br />

pour examiner les modalités d’activation de<br />

cette force. AFP


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 17<br />

CULTURE<br />

LE FILM ESPAGNOL PAIN NOIR DE AGUSTI VILLARONGA PROJETÉ À ALGER<br />

Quand la guerre prend les habits<br />

de la paix et du mensonge<br />

● La fiction Pain noir revient sur les ravages de l’après-guerre et sur le monde pradoxal des adultes.<br />

La guerre a toujours «fasciné»<br />

les cinéastes, les<br />

hommes de Lettres, les<br />

dramaturges et les plasticiens.<br />

Le sujet ne sera<br />

jamais épuisé tant que les<br />

humains se livreront à cet art de la bêtise<br />

pour «savourer» la victoire et «célébrer»<br />

la violence. Les Epagnols ont souffert de<br />

la guerre civile, comme l’Europe de «la<br />

Guerre mondiale». A sa manière, le cinéaste<br />

Agusti Villaronga est revenu sur le<br />

mal profond de la guerre sans la montrer.<br />

Sa fiction, Pain noir («Pa negré» en catalan),<br />

projetée mardi soir à la salle Cosmos<br />

à Alger à la faveur des Journées du film<br />

méditerranéen, concentre toute la magie<br />

du septième art. Le drame d’une famille<br />

exprime celui d’une nation tourmentée,<br />

le tout raconté à travers le regard d’un<br />

enfant. Un enfant qui ne se suffit pas de<br />

la réalité crue, mais fait appel à l’imagination<br />

et fait voyager ses yeux dans tous<br />

les sens. Pain noir commence comme un<br />

fiction d’épouvante : un homme traînant<br />

une charrette est attaqué en pleine forêt<br />

par un tueur portant une capuche cachant<br />

le visage. Plus loin, l’agresseur fait basculer<br />

la charrette avec l’homme assassiné et<br />

son fils encore en vie dans le vide. Quand<br />

le village voisin découvre l’horreur, tous<br />

les démons ressortent du grenier. Andreu<br />

(Francesc Colomer), le garçon qui informe<br />

les villageois, veut lui aussi comprendre<br />

ce qui se passe. Petit à petit, il se<br />

rend compte que son père était un «rojo»<br />

(rouge) qui n’aime pas l’ordre établi après<br />

la guerre civile. «Les rouges» étaient les<br />

républicains espagnols, regroupant des<br />

militants gauchistes et anarchistes, qui<br />

s’étaient opposés aux nationalistes fascistes<br />

dans les années 1930.<br />

Les républicains avaient échoué dans leur<br />

guerre permettant à Francisco Franco<br />

d’instaurer une dictature qui a étouffé<br />

l’Espagne pendant 36 ans. Franco avait<br />

été aidé par l’Eglise catholique qui n’avait<br />

pas hésité à s’allier avec la bourgeoisie.<br />

Cela est largement évoqué dans la fiction<br />

de Agusti Villaronga (inspiré d’un roman<br />

d’Emili Teixidor) à travers la haine qu’a le<br />

père d’Andreux (Roger Casamajor) pour<br />

les curés. Le commissaire (Sergi Lopez)<br />

symbolise aussi dans ce film la persécution<br />

contre les républicains menée par la<br />

Guardia civile durant les années 1940. Le<br />

commissaire fera tout pour trouver le père<br />

d’Andreu et le faire condamner pour le<br />

meurtre de l’homme à la charrette grâce à<br />

une justice aux ordres. L’Eglise refuse de<br />

faire la prière après l’exécution du militant<br />

républicain. «Vous n’êtes qu’un paquet de<br />

120 kg de graisse», lance la mère d’Andreu<br />

à l’adresse du curé du village, obèse<br />

et arrogant. Dans cet univers intrigant,<br />

Andreu, qui se rend compte à peine de la<br />

misère qui l’entoure, s’adonne à des jeux<br />

avec sa cousine, une précoce qui connaît<br />

déjà les vices de la vie, mais ne cesse de<br />

chercher la vérité. Il a cru pour un temps au<br />

discours de son père d’après lequel le danger<br />

de la guerre n’est pas la perte de la vie<br />

ou la peur, mais l’évaporation des idéaux.<br />

A l’école, un enseignant alcoolique ami<br />

des riches lui enseigne que «l’Histoire est<br />

écrite par les vainqueurs» et que «les perdants<br />

n’ont pas droit à la vie». Le régime<br />

franquiste ne s’était pas contenté de la<br />

complicité de l’Eglise, mais avait embrigadé<br />

l’école aussi. Un jeune tuberculeux,<br />

affamé et vivant chez des moines qui<br />

n’hésitent pas à l’exploiter, devient l’ami<br />

d’Andreu. C’est presque la seule personne<br />

à qui le gamin fait confiance. Cela est-il<br />

dû au fait qu’il sait qu’il est condamné ?<br />

Mais le jeune malade, tout le temps habillé<br />

en blanc, parfois dénudé, ressemble déjà à<br />

un personnage imaginaire que l’esprit fertile<br />

de l’enfant conçoit. Un autre monde<br />

est-il possible ? Agusti Villaronga n’a pas<br />

suivi l’histoire dans une linéarité qui aurait<br />

pu aboutir à un règlement de compte du<br />

franquisme. Non, le cinéaste a choisi une<br />

autre voie pour dire tout le dégoût qu’il a<br />

de la guerre et des traumatismes qu’elle<br />

provoque. Il a puisé dans deux autres<br />

romans d’Emili Teixidor pour élaborer un<br />

scénario écrit à Cuba. On peut y trouver<br />

une ressemblance assez vague avec le long<br />

métrage de Guillermo del Toro, Labyrinthe<br />

de Pan. Les images presque dessinées<br />

à la main d’Antonio Riestra et la musique<br />

philosophique de José Manuel Pagan ont<br />

soutenu la quête artistique d’un cinéaste<br />

qui a voulu, au-delà de la forme académique,<br />

dénoncer aussi la crise morale<br />

d’une Espagne malade de ses paradoxes.<br />

«J’avais hésité avant de faire ce film, car<br />

il y a beaucoup de longs métrages sur la<br />

guerre civile espagnole. Mais après avoir<br />

lu les autres livres d’Emili Teixidor, j’ai<br />

FESTIVAL D’ISTANBUL<br />

Histoire du cinéma en 15 épisodes<br />

■ Dans l’atlas géographique mondial des festivals<br />

du cinéma, les yeux des cinéphiles convergent en ce<br />

moment vers les écrans d’Istanbul, où le 31 e Festival<br />

(30 mars-15 avril) accueille 200 films et de nombreux<br />

cinéastes dont certains sont des poids lourds du 7 e<br />

art. En hommage à la lutte pour l’indépendance du<br />

peuple algérien, le festival d’Istanbul montre La<br />

Bataille d’Alger de Gilo Pontecorvo et Yacef Saâdi.<br />

Dans la section documentaire, Yasmine Adi a fait le<br />

voyage avec son film sur la repression du 17 octobre<br />

1961. Cela dit, la planète entière (du cinéma) est<br />

représentée à Istanbul, avec au moins trois grands<br />

hommages à : Théo Angelopoulos (Le Voyage des<br />

Comédiens), Raoul Ruiz (Les Trois Couronnes du<br />

Matelot) et Rainer Werner Fassbinder (Despair). Dans<br />

la même section In Memoriam, deux classiques turcs<br />

: Law Of The Border de Lotfi Akad et Gramophone de<br />

Yousuf Kurçenli. Une autre bonne nouvelle : à la<br />

manière de J-L Godard, Mark Causius, cinéaste<br />

anglais, a fait A Story of Cinema, an Odyssey et les<br />

cinéphiles stanbouliotes vont rester plantés devant<br />

l’écran pour voir défiler les 15 épisodes de son film.<br />

Ce même public, qui remplit les salles d’Istiklal<br />

Caddesi, a sûrement aussi matière à se réjouir<br />

puisque le 31 e festival a sélectionné 12 œuvres<br />

nationales pour le grand prix, le Golden Tulip. Il fut un<br />

temps, au cours des années 1970, où la Turquie<br />

produisait 300 films par an qui chassaient des écrans<br />

tous les bulldozers américains. Mais très peu alors<br />

avaient le moindre mérite, sinon commercial. C’était<br />

mélodrame, pornographie et compagnie. Puis, il y a<br />

eu un arrêt brutal de la production. Une longue crise<br />

qui, paradoxalement, a permis ensuite de voir<br />

émerger un cinéma d’auteur turc de très haute<br />

qualité, avec Yilmaz Guney, Omar Kavur, Zeki Okten,<br />

Zeki Demirkubuz, Nuri Bilge Ceylan, Erden Kiral et<br />

bien d’autres metteurs en scène de talent. Dans les<br />

festivals internationaux, dès que le nom d’un<br />

cinéaste turc apparaît dans le programme, on a la<br />

certitude qu’il s’agit d’un événement, que ce n’est<br />

pas un cinéma gratuit, mais sérieux, profond et<br />

parfois austère dans le sens où les auteurs turcs<br />

Francesc Colomer<br />

(à gauche) et Roger<br />

Casamajor dans le film<br />

Pain Noir<br />

décidé de me lancer dans le projet», a<br />

expliqué Agusti Villaronga, lors du débat<br />

qui a suivi la projection du film. Il a revendiqué<br />

une part du fantastique dans le<br />

long métrage sans que cela soit le plat de<br />

résistance, comme il a reconnu que Pain<br />

noir ne peut pas avoir une seule piste de<br />

lecture. Oui, cette fiction qui a bouleversé<br />

l’Espagne et qui invite à la réflexion est un<br />

magma d’idées, de sensations, de poésies,<br />

et d’humanisme. Le cinéaste a réussi aussi<br />

à imposer que dans cette histoire multiple<br />

il y a toujours quelque chose de caché, de<br />

non dit… Toutes les vérités sont finalement<br />

relatives. «Dès le début du film, il y<br />

a une castration. Après, c’est une spirale<br />

de violences. A Los Angeles, le public m’a<br />

confié être choqué par la scène de la charrette<br />

et le cheval qui tombent dans le ravin<br />

et par celle de la cousine d’Andeu qui lui<br />

demande de poser sa main sur elle. Or,<br />

parfois, il faut bien montrer la violence à<br />

l’écran, dire ce qu’elle est», a ajouté le cinéaste.<br />

Agusti Villaronga, 59 ans, a réalisé<br />

d’autres films à succès comme L’enfant de<br />

la lune, Prison de cristal et La mer.<br />

Fayçal Métaoui<br />

abordent en priorité des sujets de société graves,<br />

comme la liberté de la presse, la repression contre le<br />

peuple kurde, la grande pauvreté des villages de<br />

montagne, le lourd tribut des femmes, le chômage,<br />

etc. De ce fait, la Turquie est un pays qui s’est ouvert<br />

au monde grâce à sa culture, sa littérature, sa<br />

musique mais aussi son cinéma d’auteur.<br />

Dans la sélection du festival, on trouve Zéki<br />

Demirkubuz qui a adapté un roman de<br />

Dostoïevsky : Souvenir de la maison des morts. Rei<br />

Celik qui a tourné dans un village d’Anatolie le drame<br />

des mariages précoces. Belmin Soylemez qui aborde<br />

le sujet de l’avenir dans les marcs de café. Veki<br />

Kahraman qui s’interroge sur la politique des<br />

langues en Turquie. Umit Unal qui traite du sujet des<br />

rapports de la justice avec le peuple turc. Emin Alpee<br />

dont l’histoire est basée sur le retour à la terre et la<br />

nostalgie du village. La singulière émergence du<br />

cinéma d’auteur turc n’est pas près de céder la place<br />

aux méga-productions des studios américains.<br />

Azzedine Mabrouki<br />

PHOTOS : D. R.<br />

BLOC-NOTES<br />

■ MUSIQUE<br />

*Salle Ibn Zeydoun<br />

Riadh <strong>El</strong> Feth-Alger(OREF)<br />

Samedi 7 avril 2012 :<br />

Hommage à la diva de la<br />

chanson kabyle Nouara à partir<br />

de 18h30<br />

Vendredi le 13 avril 2012<br />

Association des pédiatres<br />

libéraux : colloque<br />

Du 17 au 19 avril 2012 :<br />

spectacle musical avec l’AARC<br />

à partir de 19h<br />

18 avril 2012 à 19h : concert de<br />

musique Jazz avec «Phillipe<br />

Catherine»<br />

19 avril 2012 à 19h : concert de<br />

musique jazz des Caraïbes<br />

avec «Sakesho»<br />

20 avril 2012 à 19h : concert de<br />

musique jazz oriental avec<br />

Fawzi Chekili<br />

■ SALON DU LIVRE<br />

NATIONAL<br />

Le Syndicat national des<br />

éditeurs du livre (SNEL), en<br />

partenariat avec la Safex<br />

(Société algérienne des foires<br />

et expositions), organise le 8 e<br />

Salon national du livre du 12<br />

au 21 avril 2012, au Palais des<br />

expositions des Pins<br />

maritimes, à Alger. Le thème<br />

de cette édition porte sur le<br />

cinquantenaire de<br />

l’indépendance de l’Algérie<br />

VENTE-DÉDICACE<br />

Librairie Point Virgule<br />

N°77, Lot Saïd Benhaddadi,<br />

Dar Diaf, Chéraga-Alger<br />

Samedi 7 avril 2012 à 14h<br />

L’auteure Leïla Aslaoui signera<br />

son nouveau livre Sans voile,<br />

sans remords paru aux<br />

éditions Dalimen<br />

■ PARUTION<br />

*Les éditions Dar <strong>El</strong> Hikma<br />

publient un nouvel ouvrage<br />

intitulé <strong>El</strong> Fitna Soughra de<br />

l’auteur et journaliste,<br />

Mohammed Bagdad, portant<br />

sur les fetwas des prédicateurs<br />

arabes lors de l’avènement du<br />

Printemps arabe.<br />

*Les éditions Dalimen sortent<br />

un nouveau livre de l’auteure<br />

Leila Aslaoui Hemmadi intitulé<br />

Sans voile, sans remords<br />

■ MUSIQUE<br />

Palais de la Culture<br />

Moufdi Zakaria-Kouba-Alger<br />

Ce soir à 19h<br />

Concert de musique hawziandalou<br />

de Nourreddine<br />

Saoudi. Prix : 100 DA<br />

■ CINÉMA<br />

*Maison de la Culture de Tizi<br />

Ouzou<br />

Samedi 7 avril à 14h<br />

Avant-première du film Les<br />

larmes du cœur de Mokrane<br />

Hammar<br />

*La Horde de Yannick Dahan et<br />

Benjamin Rocher (France,<br />

Epouvante-horreur, 90 min,<br />

2010). Avec : Claude Perron,<br />

Jean-Pierre Martins, Eriq<br />

Ebouaney - le mercredi 4 avril<br />

2012 de 15h à 18h30 - à<br />

l’Institut français d’Alger.<br />

Parent pauvre du cinéma<br />

français, le genre horreur<br />

dénigré par les financiers,<br />

raillé par la critique, retrouve<br />

pourtant dans cette Horde une<br />

certaine vigueur. C’est de la<br />

série B.


HORIZONTALEMENT : 1.Divisions à l'intérieur d'objets<br />

2.Au fond de la gorge. Plantes volubiles 3.L'arme de Cupidon.<br />

Fâcheuse habitude. Pile 4.Sied. Cheval. Appréciiez 5.Sans<br />

culture. Métal symbolique. Fin de soirée 6.Trouvons un job à. 1<br />

Pulpe des fruits. Sur une borne 7.Premier en maths. Issu. 2<br />

Capone intime. Terme de qualité 8.Sabre. Hors limites 9.Duo<br />

3<br />

de mors. Exprimé sa satisfaction. Instrument de musique 10.<br />

Champion. Courant. Chiffre romain 11.Ne troubles pas. Sont 4<br />

grand ouverts 12.Dresser. Qui dénotes de l'habileté 13.Ciment 5<br />

de cuisine. Partie du corps 14.Fatigua. Barre de fermeture.<br />

6<br />

Pige 15.Monuments funéraires. Hébètement.<br />

7<br />

VERTICALEMENT : 1.Os de l'épaule. Chose latine 2.Dé- 8<br />

chaînement impétueux. Vieux blé chinois. Note 3.Individu.<br />

9<br />

Points opposés. Manque d'élévation morale 4.Platine. Oiseau<br />

gallinacé. Contre-danse. Symbole chimique 5.Homme de loi. 10<br />

Vrai 6.Femmes à diadèmes. Crack. Osées 7.Démonstratif. Car- 11<br />

te maîtresse. Travaux, en cours 8.Avant nous. Dispositions par-<br />

12<br />

ticulières. Interjection 9.Dulcinée. Interjection. Qui tire sur le<br />

gris 10.Grimpait. Version non doublée 11.Fondateur de l'Ora- 13<br />

toire italien. Enlève les nageoires d'un poisson 12.Tissera. 14<br />

Grande école 13.Copie conforme. Jeune scout 14.Issue. Sous-<br />

15<br />

programme. Néodyme 15.Arsenic. Apogée. Radio.<br />

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT :<br />

1.EXPLICATIONS. QC 2.MERITOIRES. ALTO 3.PNEU. NEON. EVIER<br />

4.OO. ROC. NARCOSSES 5.RN. ETOLE. ORNE 6.EMISSION. DG<br />

7.ERNE. BE. USUEL 8.MENTOR. OR. ERIC 9.ENORMES. SAR. AC<br />

10.NOTEES. SAPERA 11.TUA. NETS. ONAN 12.ETATS. CAUSETTE<br />

13.URI. AUTOCRATES 14.TAON. ROITELET 15.EINSTEIN. RISEES.<br />

Biffe Tout N° 3167<br />

T<br />

P<br />

R<br />

I<br />

R<br />

E<br />

T<br />

I<br />

L<br />

A<br />

R<br />

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N<br />

A<br />

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M<br />

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S<br />

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M<br />

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M<br />

M<br />

L<br />

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V<br />

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S<br />

E<br />

T<br />

M<br />

O<br />

A<br />

B<br />

R<br />

O<br />

R<br />

Tout Codé N° 3167<br />

B<br />

Définition<br />

du mot encadré<br />

T<br />

L<br />

G<br />

E<br />

T<br />

E<br />

R<br />

U<br />

E<br />

I<br />

R<br />

T<br />

U<br />

M<br />

E<br />

A<br />

E<br />

B<br />

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E<br />

O<br />

A<br />

S<br />

I<br />

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H<br />

N<br />

V<br />

I<br />

R<br />

I<br />

S<br />

E<br />

A<br />

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L<br />

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E<br />

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L<br />

I<br />

M<br />

A<br />

C<br />

E<br />

N<br />

G<br />

L<br />

L<br />

T<br />

D<br />

R<br />

V<br />

O<br />

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :<br />

NÉNUPHAR - GARRY GRANT<br />

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRÉCÉDENT :<br />

HORIZONTALEMENT : MENACANTE / PATRIOTE / CRIE / SERT / ETRES / II / CHROME / BO<br />

/ EEN / UN / AN / TA / TE / SC / BRISE / FIACRES / BLOUSONS / IL / UP / NUE / PTOSES.<br />

VERTICALEMENT : REPREHENSIBLE / NAITRE / CAL / MATERONT / COUP / CR / EM /<br />

ABRUPT / LAISSER / RES / NOE / TISONS / ATTRIBUES / NUE / EETION / ESSES.<br />

E<br />

N<br />

I<br />

M<br />

R<br />

E<br />

H<br />

C<br />

A<br />

C<br />

S<br />

E<br />

O<br />

O<br />

C<br />

D<br />

R<br />

E<br />

S<br />

S<br />

A<br />

G<br />

E<br />

E<br />

E<br />

E<br />

A<br />

C<br />

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E<br />

N<br />

O<br />

I<br />

T<br />

A<br />

R<br />

E<br />

M<br />

U<br />

N<br />

G<br />

U<br />

E<br />

E<br />

D<br />

D<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 25<br />

JEUX - DÉTENTE<br />

VERTICALEMENT : 1.EMPORTEMENT. UTE 2.XENON. RENOUERAI<br />

3.PRE. ANNOTATION 4.LIURE. ETRE. NS 5.IT. OLTE. OMERTA<br />

6.CONCOMBRES. SURE 7.AIE. LIE. TOI 8.TRONES. RECOIN 9.IENA.<br />

SURS. TACT 10.OS. RIOS. ASSURER 11.ECROUERA. SALI 12.<br />

SAVONNER. POETES 13.LISE. LI. ENTETE 14.OTEE. CARATS 15.<br />

CORSAGE. CANE. AS.<br />

RÈGLE DU JEU<br />

Biffer tous les mots de la<br />

liste que vous retrouverez<br />

dans la grille, en utilisant<br />

tous les sens possibles. Les<br />

lettres qui n'auront pas été<br />

cochées serviront à former<br />

le mot défini ci dessous.<br />

DÉFINITION<br />

Faire aller devant soi<br />

(6 lettres)<br />

Solution Biffe Tout<br />

précédent :<br />

POUPIN<br />

Décision légale qui suspend provisoirement l’exécution de certaines obligations.<br />

1<br />

10<br />

12<br />

4<br />

15<br />

1<br />

3<br />

11<br />

8<br />

5<br />

11<br />

2<br />

7<br />

13<br />

3<br />

11<br />

6<br />

6<br />

7<br />

9<br />

6<br />

2<br />

9<br />

4<br />

11<br />

9<br />

12<br />

13<br />

6<br />

4<br />

8<br />

3<br />

1<br />

14<br />

14<br />

4<br />

6<br />

13<br />

16<br />

11<br />

1<br />

4<br />

6<br />

14<br />

8<br />

7<br />

6<br />

11<br />

15<br />

5<br />

7<br />

7<br />

3<br />

13<br />

14<br />

9 7 12 11 9 6 7<br />

1 3 1 17 8 1<br />

En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez<br />

la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />

aux bons numéros dans les cases ci-dessous et<br />

vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.<br />

6<br />

7<br />

2<br />

1<br />

4<br />

8<br />

11<br />

14<br />

14<br />

11<br />

1<br />

3<br />

4<br />

6<br />

9<br />

15<br />

1<br />

14<br />

4<br />

14<br />

6<br />

1<br />

14<br />

4<br />

11<br />

8<br />

1<br />

7<br />

16<br />

11<br />

7<br />

8<br />

14<br />

7<br />

13<br />

8<br />

4<br />

6<br />

11<br />

13<br />

6<br />

11<br />

8<br />

1<br />

4<br />

6<br />

11<br />

9<br />

9<br />

1<br />

9<br />

Quinze sur 15 N° 3167<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />

5<br />

9<br />

4<br />

11<br />

9<br />

1<br />

17<br />

11<br />

9<br />

11<br />

11<br />

8<br />

6<br />

12<br />

4<br />

11<br />

8<br />

14<br />

ACTE - AGIOTAGE - ALLUVIAL - BANANIER -<br />

BERCEAU - CLOITRER - COTE - DECOUVERT -<br />

DRESSAGE - ECLOSION - ECORCHURE -<br />

FINESSE - FILMER - GENERALITE - GESTE -<br />

HAMEAU - HERMINE - IMITER - IRISE -<br />

LIMACE - LOUTRE - MERE - MINE - NAPPAGE<br />

- NUMERATION - OCELOT - OMNIVORE -<br />

PAUME - RIDEAU - SANSONNET - SENIOR -<br />

TESTAMENT - TOLERANCE<br />

mise<br />

(de fonds)<br />

sornette<br />

pâtes farcies<br />

de viande<br />

espère<br />

vieille rage<br />

adverbe<br />

de lieu<br />

infante<br />

d’Espagne<br />

épreuve<br />

sportive<br />

bourreau<br />

des rois<br />

hors chant<br />

fin de<br />

messe<br />

parcelle de<br />

salive<br />

apparues<br />

fixée à<br />

demeure<br />

lieux<br />

d’aisances<br />

carapace<br />

d’oursin<br />

demiglossine<br />

risquât<br />

parfois<br />

pronom<br />

cavités<br />

à cristaux<br />

eau-de-vie<br />

duo de<br />

mors<br />

arête<br />

gaz rare<br />

démonstratif<br />

troisième<br />

pied<br />

chef de<br />

corps<br />

bagnole<br />

queue de<br />

souris<br />

Mots Croisés N°3166<br />

Par M. IRATNI<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

I<br />

II<br />

III<br />

IV<br />

V<br />

VI<br />

VII<br />

VIII<br />

IX<br />

X<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- Nonchalances extrêmes. II- Qui désire avec un empressement<br />

inquiet . III- Possessif - Agiter la menace<br />

de. IV- Aunée - Voiture. V- Sodium - Stéréotypé.<br />

VI- Avantage - Au bord de l’eau. VII- Deux, romain -<br />

En béton - Oncle d’Amérique. VIII- Eau du matin -<br />

Lien. IX- Berceau des grands - Contraire. X- Mariée -<br />

A savoir.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- Qui sont au début d’un livre. 2- Expression. 3- Travaux,<br />

en bref - Sa mise est ruineuse. 4- Fanfaronne.<br />

5- Foyer lumineux - Assassinées. 6- Estuaire encaissé -<br />

Mis à jour. 7- Agréable - Femme du premier. 8- Difficile<br />

à assimiler par l’esprit. 9- Fait des longueurs - Bidonné.<br />

10- Fromage - Divertit.<br />

SOLUTION N° 3165<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- BILLEVESEE. II- OSIER - HAUT. III- USNEES.<br />

IV- GUE - SIDERE. V- REALITE. VI- PELAGE.<br />

VII-MARGE - IRES. VIII- EVEILLEE. IX- NIS - EU -<br />

NOE. X- TS - ASILE.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- BOUGREMENT. 2- ISSUE - AVIS. 3- LINEAIRES.<br />

4- LEE - GI. 5-ERESIPELES. 6-SITE - LUI. 7-EH -<br />

DELIE. 8- SAGE - ARENE. 9- EU - RAGE. 10- ETRE<br />

- ESSES.<br />

Fléchés Express N° 3167<br />

vallée<br />

du pif<br />

temps des<br />

glaces<br />

affairement<br />

extraits<br />

de rôle<br />

possessif<br />

araignée<br />

dès potronminet<br />

gogo<br />

biblique<br />

plante<br />

sauvage<br />

Jeux proposés par gym C Magazine


15:35 Brothers & Sisters<br />

Le vent de la victoire<br />

16:25 4 mariages pour…<br />

17:20 Une famille en or<br />

18:05 Money Drop<br />

19:00 Journal<br />

19:50 Série<br />

Profilage-D’entre les morts<br />

Adrien Keller, grand reporter<br />

ayant survécu à deux ans de<br />

captivité dans un camp des FARC<br />

en Colombie, est assassiné...<br />

20:40 Profilage<br />

Le prix de la liberté<br />

22:40 New York, unité spéciale<br />

Copie conforme<br />

16:10 Les maçons du cœur - La<br />

réunion de famille<br />

17:05 Monk ne ferme plus l’œil<br />

17:55 Monk et la femme du<br />

capitaine<br />

18:45 Monk n’ose pas dire non<br />

19:45 Série<br />

Family Man<br />

Le soir de Noël, un célibataire,<br />

patron d’une société financière<br />

de New York, se retrouve<br />

dans la peau de celui qu’il...<br />

21:50 90’ Enquêtes<br />

Permis de conduire :<br />

Enquête sur les hors-la-loi de<br />

la route<br />

16:15 Le jour où tout a basculé<br />

16:10 Seriez-vous un bon<br />

expert<br />

17:55 On n’demande qu’à en<br />

rire<br />

18:55 N’oubliez pas les paroles<br />

19:35 Magazine<br />

Envoyé spécial<br />

«Assureurs, Assurés mauvais<br />

payeurs ?». Assurance<br />

automobile, habitation, scolaire,<br />

responsabilité civile... En France,<br />

chaque foyer débourse en …<br />

22:05 Complément d’enquête<br />

Ouvriers : Les courtisés de la<br />

campagne<br />

23:20 Avant-premières<br />

14:35 J’ai vu changer la Terre<br />

Allemagne - Les îles oubliées<br />

15:35 A qui profite le bien-être<br />

16:30 C à dire ?!<br />

16:45 C dans l’air<br />

19:00 C à vous<br />

19:35 Magazine<br />

La grande librairie<br />

François Busnel ou le plaisir<br />

de partager les pépites littéraires<br />

découvertes au fil de ses lectures.<br />

21:40 Un soir<br />

21:41 Un film et son époque<br />

Il était une fois... Vol au-dessus<br />

d’un nid de coucou.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 27<br />

TÉLÉVISION<br />

16:40 Slam<br />

17:30 Des chiffres et des lettres<br />

18:10 Questions pour un<br />

champion<br />

19:00 19/20<br />

20:00 Tout le sport<br />

19:36 Film<br />

L’armée du crime<br />

Dans Paris occupé par les<br />

Allemands, l’ouvrier poète<br />

Missak Manouchian prend la tête<br />

d’un groupe de jeunes<br />

déterminés...<br />

23:05 Soir 3<br />

23:36 U-571<br />

01:30 Libre court<br />

Désert et campagnes<br />

15:40 Caméra café<br />

16:55 Malcolm - Cours du soir<br />

17:20 Malcolm - Pile et face<br />

17:45 Malcolm<br />

Malcolm contre Reese<br />

18:15 A mourir de rire<br />

19:40 Film<br />

Les douze salopards<br />

A la veille du débarquement,<br />

le commandant Reisman recrute<br />

12 hommes dans une prison<br />

militaire dans le but de les...<br />

22:25 Les têtes brûlées<br />

Les anges combattants<br />

23:15 Les têtes brûlées<br />

Prisonnier de sa gloire<br />

16:40 Sniper : Reloaded<br />

18:10Têtes à claques<br />

The Shih Tzu<br />

18:20 Les Simpson<br />

Bébé nem<br />

18:45 Le JT<br />

19:55 Série<br />

Dexter<br />

Le lac de l’enfer<br />

Dexter comprend que pour<br />

attraper les tueurs du Jugement<br />

dernier il doit suivre leurs traces<br />

et mettre lui-même en...<br />

21:45 DexterLa fin d’un monde<br />

22:40 Damages<br />

La victoire à tout prix<br />

23:35 The Office. Le stagiaire<br />

15:10 Génération Top 50<br />

16:05 Le Caméléon<br />

Ligne de vie<br />

16:50 Le Caméléon<br />

Les fantômes du passé<br />

18:40 Les Simpson<br />

19:50 Sport<br />

Ligue Europa<br />

Athletic Bilbao (Espagne)/<br />

Schalke 04 (Allemagne)<br />

Après leur large victoire du<br />

match aller (4 à 2), la formation<br />

espagne partira largement ...<br />

22:00 Le convoi de l’extrême :<br />

le nouveau défi - La grande<br />

fonte<br />

00:25 100 % poker<br />

16:20 Les pêcheuses d’algues<br />

de Zanzibar<br />

17:05 Dans tes yeux Laponie<br />

17:30 X:enius<br />

18:00 Bateaux à vapeur<br />

18:45 Arte Journal<br />

19:35 Série<br />

Les enquêtes du<br />

commissaire Winter<br />

Presque mort<br />

On vient de découvrir une voiture<br />

abandonnée portant des impacts<br />

de balle sur la vitre arrière…<br />

22:30 Capture d’ amour<br />

23:50 Les enquêtes du<br />

commissaire Winter.<br />

Chambre n° 10<br />

14:00 Hôtels du monde<br />

Hôtels design Portugal<br />

15:00 Tellement people<br />

investigation<br />

16:30 Tellement chic<br />

17:00 Paris c’est fou<br />

19:35 Magazine<br />

Tellement people<br />

investigation<br />

Dans ce magazine d’enquêtes<br />

exclusives consacré aux<br />

célébrités, Clara Morgane<br />

dévoile tous les secrets...<br />

21:10 Paris c’est fou<br />

22:55 Talk-show<br />

Bienvenue chez Cauet<br />

00:00 Sport - Poker<br />

12:45 La 19 e épouse<br />

14:40 La couleur de l’amour<br />

16:40 Un dîner presque parfait<br />

17:45 100 % mag<br />

18:45 Le 19 45<br />

19:05 Scènes de ménages<br />

19:50 Magazine<br />

Slumdog Millionaire<br />

Un orphelin vivant dans les<br />

taudis de Mumbai sur le point<br />

de triompher dans la version<br />

indienne de l’émission<br />

Qui veut gagner des millions?<br />

21:50 La belle et ses princes<br />

presque charmants<br />

00:40 Harper’s Island<br />

Bienvenue sur l’île maudite<br />

URGENCES - JEUDI NOIR FRANCE 4 19h45 I, ROBOT DIRECT STAR- 19h40 L’ÎLE MYSTÉRIEUSE TF6 - 19h45<br />

En raison de la canicule qui se prolonge sur la ville de<br />

Chicago, l’alimentation électrique du service des urgences<br />

est perturbée. Des pensionnaires d’une maison de repos, qui<br />

souffrent d’hyperthermie, sont conduits aux urgences dans les<br />

plus brefs délais. Abby et Pratt sont en désaccord au sujet des<br />

analyses à réaliser sur un bébé. ..<br />

PIÈGE À GRANDE VITESSE NT1 19h45<br />

Jadis, l’un des officiers les plus qualifiés de la Navy,<br />

aujourd’hui cuisinier, Casey Ryback voyage tranquillement en<br />

train avec sa nièce Sarah. Une bande de terroristes s’empare<br />

du convoi. Leur chef, Penn, est une brute aux ordres d’un<br />

savant fou, Dane Travis, dont la dernière invention, un satellite<br />

capable de provoquer des tremblements de terre à distance...<br />

En 2035, les robots sont devenus les très précieux auxiliaires<br />

des humains. Le détective Del Spooner, qui n’apprécie pas<br />

ces machines omniprésentes, est chargé d’enquêter sur le<br />

décès du professeur Hogenmiller. Ce spécialiste en robotique<br />

a été retrouvé mort à proximité de son laboratoire. Le principal<br />

suspect est un prototype de robot nommé Sonny...<br />

SABRINA RTL9- 19h40 WAY OF THE GUN ACTION 19h40<br />

Linus a su faire fructifier la fortune qu’il a héritée de son père.<br />

Grâce à lui, la famille Larrabee est l’une des plus riches du<br />

pays. David, son jeune frère, mène une vie de séducteur oisif<br />

sans s’apercevoir que la jeune fille de son chauffeur, Sabrina,<br />

se consume d’amour pour lui. Cette dernière part travailler à<br />

Paris et revient au domaine après deux ans d’absence...<br />

1863, au milieu de la guerre de Sécession. Echappés de la<br />

prison d’état de Virginie en montgolfière, le capitaine Smith,<br />

Neb l’ancien esclave, Helen, sa fille et Pencroff s’échouent<br />

sur une île inexplorée. On raconte que cette île est maudite,<br />

abritant des monstres et un volcan menaçant, et qu’elle cache<br />

un trésor inestimable inlassablement convoité par les pirates.<br />

Parker et Longbaugh, petits truands par nécessité, apprennent<br />

qu’un milliardaire, Chidduck, attend d’une mère porteuse la<br />

naissance de son fils. Les deux complices décident d’enlever<br />

Robin, la jeune femme, pour demander une rançon au futur<br />

père. Les fuyards sont très vite localisés par Sarno. Mais<br />

bientôt, les deux hommes se retrouvent traqués par la police...<br />

14:40 Mick Brisgau, le comeback<br />

d’un super flic - Dilemme<br />

15:40 Pour l’amour du risque<br />

Tour complet<br />

19:00 Very Bad Blagues, la<br />

quotidienne<br />

19:45 Magazine<br />

À chacun son histoire...<br />

Rajeunir à tout prix : quand la<br />

chirurgie esthétique n’a plus de<br />

limite - Femme, homme,<br />

adolescent sont de plus en plus<br />

nombreux à le faire...<br />

21:30A chacun son histoire...<br />

Leur destin a basculé : Leur<br />

combat pour le bonheur<br />

23:15 Morandini !


ON VOUS LE DIT<br />

Le niet de Rachid Benaïssa<br />

Le ministre de l’Agriculture, Rachid<br />

Benaïssa, a refusé de se présenter aux<br />

élections législatives du 10 mai<br />

prochain sous la bannière du FLN.<br />

Selon une source proche du<br />

ministre, M. Benaïssa a<br />

déclaré vouloir céder sa<br />

place aux jeunes militants.<br />

L’on croit savoir que d’autres<br />

ministres du gouvernement<br />

Ouyahia auraient décliné la<br />

proposition qui leur a été<br />

faite de représenter leurs partis respectifs aux<br />

prochaines joutes électorales, à l’exemple, dit-on, de<br />

Smaïl Mimoun et Mustafa Benbada, pour le MSP.<br />

Journalistes et candidats<br />

à la députation<br />

Le nombre de journalistes candidats à la députation<br />

augmente de jour en jour. La dernière en date à avoir<br />

été retenue serait Amina Debbache, qui figure en 6 e<br />

position sur la liste RND d’Alger. C’est la première<br />

responsable d’un media à être retenue comme<br />

candidate.<br />

Amina Debbache est une ancienne journaliste de la<br />

Chaîne I, diplômée de l’université d’Alger. <strong>El</strong>le a lancé<br />

aussi Radio Mitidja, avant d’être nommée directrice de<br />

Canal Algérie. En février dernier, elle avait été nommée<br />

directrice générale du journal Echaâb après avoir<br />

occupé le poste de directrice de la formation à l’ENTV.<br />

Apparemment, beaucoup de gens de la profession se<br />

voient sur les traces de Abdelkader Messahel, ancien<br />

journaliste, devenu diplomate et ensuite ministre, ou<br />

Abdelkader Bensalah, devenu diplomate lui aussi et<br />

président de l’APN et ensuite du Conseil de la nation. Il<br />

faut noter qu’il a dirigé le journal Echaâb de 1967 à<br />

1977 lui aussi.<br />

Cité AADL de Aïn Benian,<br />

lieu de tous les dangers<br />

Les habitants de la cité AADL DAS Chaâbane de Aïn<br />

Benian ne savent plus à quel saint se vouer et vivent<br />

dans un climat d’insécurité engendré par le laisseraller<br />

des responsables de l’AADL. En effet, l’entreprise<br />

qui a réalisé cette cité, en l’occurrence ZCIGC, en<br />

déménageant après la fin des travaux, a laissé sa base<br />

de vie constituée de baraques en dur. Cette dernière<br />

est devenue un lieu privilégié pour des délinquants.<br />

En effet, à la tombée de la nuit, il est quasiment<br />

impossible de passer devant cette base de vie sans<br />

être agressé.<br />

Sur ces lieux, des bouteilles de boissons alcoolisées et<br />

de seringues jonchent le sol. Aussi, c’est un lieu de<br />

tractations pour les dealers qui viennent de différentes<br />

localités, et ce, au su et au vu de tout le monde. Les<br />

autorités locales, dépêchées sur les lieux, n’ont fait<br />

que constater le danger qui menace toute une localité.<br />

L’AADL est tenue responsable de cette situation du fait<br />

que la mission lui incombe d’instruire la ZCIGC de<br />

nettoyer les lieux et de démolir cette base de vie qui<br />

commence à devenir un bidonville.<br />

20 kg de kif dissimulés<br />

par deux femmes<br />

Les éléments de la gendarmerie de Sidi Bel Abbès ont<br />

appréhendé, lundi dernier, dans la commune de Sidi<br />

Ali Boussidi (ex-Parmentier), deux femmes en<br />

possession d’une quantité de 20 kg de kif traité. La<br />

drogue, qui était dissimulée dans un sac contenant du<br />

linge pour bébé, a été découverte dans un taxi à bord<br />

duquel se trouvaient les deux femmes dont l’une serait<br />

originaire de Maghnia ( Tlemcen), l’autre de Guelma.<br />

Les mises en cause ont été déférées devant les<br />

juridictions compétentes.<br />

HORAIRES DES PRIERES<br />

ALGER ET<br />

Fedjr………… 04:50<br />

Dohr………… 12:51<br />

SES ENVIRONS<br />

Asser………..16:27<br />

Maghreb……19:19<br />

Icha………....20:41<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Le Quotidien Indépendant<br />

Édité par la SPA “<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> Presse”<br />

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la<br />

publication : Omar Belhouchet<br />

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Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1 er<br />

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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 28<br />

L’ÉPOQUE<br />

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM ORIENTAL DE GENÈVE (FIFOG)<br />

80 fi lms en compétition<br />

● L’Algérie sera représentée par des films de fiction récents et des documentaires<br />

portant notamment sur l’histoire de la guerre de libération.<br />

a 7 e édition du Festival international du film oriental<br />

de Genève (FIFOG) aura lieu du 28 avril au 6 mai.<br />

C’est ce que nous a déclaré Tahar Houchi, directeur<br />

artistique de ce festival<br />

en marge du Festival<br />

du film amazigh qu’a<br />

abrité la wilaya de Tizi<br />

Ouzou. Quelque 80<br />

films issus de plusieurs<br />

pays seront à l’affiche.<br />

La nouveauté cette année<br />

réside dans la mise<br />

en place de trois compétitions<br />

: long métrage<br />

(fiction), court métrage<br />

(fiction) et documentaire,<br />

et l’hommage à un<br />

cinéaste ayant marqué<br />

par son œuvre la cinématographie,<br />

explorant les<br />

frontières entre l’Orient<br />

et l’Occident, ajoute M.<br />

Houchi.<br />

Une exposition artistique,<br />

un colloque à l’Institut<br />

des hautes études internationales<br />

et du développement<br />

autour de Mémoire<br />

et cinéma et un atelier de<br />

formation en faveur des jeunes<br />

Genevois et Marocains<br />

seront également au programme<br />

de cette rencontre.<br />

L’Algérie sera représentée par plusieurs productions dont<br />

Normal de Merzak Allouache (prix du meilleur long métrage<br />

arabe au Festival de Doha-Tribeca 2011), Essaha de<br />

Dahmane Ouzid, Le pain nu de Rachid Benhadj, Demain<br />

Alger (Amine Sidi Boumediène), Brûlures (Farid Attoumi)<br />

et <strong>El</strong> Mektoub de Mohamed Soudani (production<br />

algéro-suisse). Dans la catégorie documentaire, on retrouve<br />

Tahar Djaout, un poète peut-il mourir ? de Abder-<br />

e Royaume-Uni est en train de<br />

Lprogresser avec un certain nombre<br />

d’initiatives dans un domaineclé<br />

de la coopération bilatérale avec<br />

l’Algérie en renforçant les liens dans<br />

l’éducation et la promotion de l’enseignement<br />

de la langue anglaise<br />

pour laquelle il y a une énorme demande<br />

en Algérie», a indiqué l’ambassade<br />

dans un communiqué. <strong>El</strong>le<br />

a précisé, à ce sujet, qu’elle travaille<br />

étroitement avec le British Council<br />

pour renforcer les liens entre les universités<br />

britanniques et algériennes<br />

et pour favoriser l’enseignement et<br />

l’apprentissage de la langue anglaise<br />

en Algérie.<br />

La représentation diplomatique a<br />

rappelé que le ministre de l’Enseignement<br />

supérieur et de la Recherche<br />

scientifique et l’ambassadeur<br />

britannique avaient convenu, le 30<br />

mars dernier, d’intensifier la coopération<br />

dans ce domaine, annonçant<br />

qu’une table ronde entre le British<br />

Council et les chefs des départements<br />

d’anglais des universités algériennes<br />

sera organisée bientôt à cet<br />

effet. Afin d’encourager davantage<br />

ENSEIGNEMENT DE L’ANGLAIS EN ALGÉRIE<br />

les échanges bilatéraux, l’ambassadeur<br />

britannique organisera une<br />

table ronde, en automne, qui réunira<br />

les responsables de plusieurs universités<br />

algériennes et britanniques.<br />

En parallèle, le British Council<br />

poursuit son programme de soutien<br />

éducatif en Algérie en collaboration<br />

avec le ministère de l’Education<br />

nationale, est-il rappelé dans le<br />

communiqué. Le British Council<br />

a, par ailleurs, tenu récemment son<br />

razak Larbi Cherif, L’encre de liberté (Hocine Redjala),<br />

L’Algérie, de Gaulle et la bombe, de Larbi Benchiha,<br />

(France-Algérie) et Vent de sable,<br />

le Sahara des essais nucléaires<br />

(France-Algérie). L’Egypte participe,<br />

entre autres, avec la fiction<br />

18 jours de Yousri Nasseroulah,<br />

Sherif Arafa, Mariam Abou Ouf.<br />

C’est un film collectif composé<br />

de 10 courts métrages de fiction<br />

relatifs aux événements de la<br />

place Tahrir, au Caire, du 25 janvier<br />

au 11 février 2011. Le pays<br />

hôte présentera des films récents<br />

et un documentaire sur la guerre<br />

qui a opposé Israël et le Hezbollah<br />

en 2006. Sous la forme<br />

d’un carnet de voyage réalisé<br />

par Patrick Chapatte et Marco<br />

Dellamula, ce documentaire<br />

d’animation traite des conséquences<br />

humanitaires des<br />

bombes à sous-munitions au<br />

Sud Liban. La Tunisie, pour sa<br />

part, sera en lice avec notamment<br />

un documentaire sur la<br />

révolution de jasmin intitulé<br />

Plus jamais ça ! «Le Fifog<br />

est avant tout un espace où<br />

s’exposent les plus récentes,<br />

les plus originales et les<br />

plus innovantes productions cinématographiques<br />

d’Orient et d’Occident.<br />

Un intérêt particulier est accordé aux œuvres de jeunes<br />

réalisateurs et aux films qui abordent des questions pertinentes<br />

et apportent des éclairages intéressants sur les<br />

sociétés dans lesquelles les œuvres sont ancrées. Aussi,<br />

le festival ambitionne de réduire l’incompréhension entre<br />

l’Orient et l’Occident en explorant continuellement les<br />

frontières entre ces deux mondes», souligne le directeur<br />

artistique de ce festival. Ahcène Tahraoui<br />

Une demande toujours croissante<br />

● L’ambassade britannique à Alger s’est félicitée mardi de la coopération<br />

croissante qui se met en place entre l’Algérie et le Royaume-Uni<br />

dans le domaine de l’enseignement et de l’apprentissage de la langue anglaise.<br />

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />

Yahia, Hydra. Tél : 021 56 32 77 - Tél/Fax : 021 56 10 75<br />

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC-<br />

Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.<br />

Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :<br />

Société de distribution <strong>El</strong> Khabar.<br />

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA <strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)<br />

premier cours de formation pour<br />

les entrepreneurs qui ont l’intention<br />

de créer de nouveaux centres d’enseignement<br />

de l’anglais, avec son<br />

soutien.<br />

A ce titre, l’ambassade britannique<br />

a annoncé que le premier centre<br />

qui a bénéficié de ce programme a<br />

ouvert ses portes à Oran. La société<br />

britannique Alligan ouvrira, pour sa<br />

part, un centre d’enseignement de<br />

l’anglais à Alger.<br />

Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66<br />

Les manuscrits, photographies ou tout<br />

autre document et illustration adressés<br />

ou remis à la rédaction ne seront pas<br />

rendus et ne feront l’objet<br />

d’aucune réclamation.<br />

Reproduction interdite de tous articles<br />

sauf accord de la rédaction.<br />

Le geste de<br />

Nissan Algérie<br />

Le concessionnaire<br />

automobile, Nissan<br />

Algérie, vient de se<br />

distinguer par un autre<br />

geste qui l’honore au<br />

plus haut degré. Le<br />

représentant du géant<br />

nippon de l’automobile,<br />

qui met en avant la<br />

sécurité de ses modèles,<br />

vient, cette fois-ci, de<br />

prendre en charge les<br />

jeunes enfants de l’école<br />

de Staouéli de basketball.<br />

Ces derniers, invités<br />

à disputer le Mondial<br />

mini-basket (U11) qui<br />

regroupe près de 240<br />

jeunes à travers le<br />

monde, allait déclarer<br />

forfait, faute de moyens<br />

financiers pour l’achat de<br />

billets d’avion. L’école de<br />

Staouéli est la seule et<br />

unique équipe africaine<br />

qui participe à ce tournoi.<br />

Les pouvoirs publics, qui<br />

octroient des centaines<br />

de milliards de centimes<br />

à une discipline où les<br />

supporters saccagent les<br />

gradins des stades, les<br />

caméras de télévision et<br />

les vitres de véhicules<br />

d’automobilistes doivent<br />

revoir leur copie.<br />

Un Pakistanais<br />

décapité pour<br />

trafic de drogue<br />

Un Pakistanais,<br />

condamné à mort pour<br />

trafic de drogue, a été<br />

décapité, mardi, dans la<br />

région de La Mecque,<br />

dans l’ouest de l’Arabie<br />

Saoudite, a annoncé le<br />

ministère saoudien de<br />

l’Intérieur. Salim Shah<br />

Saïd Shah a été<br />

condamné pour avoir<br />

importé «une grosse<br />

quantité d’héroïne dans<br />

le royaume», a précisé le<br />

ministère dans un<br />

communiqué. Sa<br />

décapitation porte à 16 le<br />

nombre de personnes<br />

exécutées depuis le<br />

début de l’année dans le<br />

royaume. En 2011, au<br />

moins 76 condamnés à<br />

mort ont été exécutés en<br />

Arabie Saoudite, selon un<br />

décompte de l’AFP,<br />

tandis qu’Amnesty<br />

International estime que<br />

le pays a procédé à au<br />

moins 79 exécutions<br />

pendant cette période.<br />

Le viol, le meurtre,<br />

l’apostasie, le vol à main<br />

armée et le trafic de<br />

drogue sont passibles de<br />

la peine capitale en<br />

Arabie Saoudite, qui<br />

applique de manière<br />

stricte la charia.


CAN-2013<br />

Tirage au sort<br />

en octobre<br />

Le tirage au sort de la phase fi nale de la<br />

Coupe d’Afrique des nations CAN-2013,<br />

prévue en Afrique du Sud, aura lieu dans<br />

la troisième semaine du mois d’octobre<br />

2012, a annoncé mercredi la Fédération<br />

sud-africaine de football (SAFA). Les<br />

15 pays qualifi és à la CAN-2013 seront<br />

connus à l’issue du troisième et dernier<br />

tour des éliminatoires prévu du 7 au<br />

9 septembre (matches aller), 12-14<br />

octobre (matches retour). L’Afrique<br />

du Sud est qualifi ée d’offi ce. L’Algérie<br />

s’était imposée face à la Gambie (2-1)<br />

lors du match aller du deuxième tour<br />

des éliminatoires à Banjul. Le match<br />

retour aura lieu en juin prochain en<br />

Algérie. L’ouverture de la CAN-2013<br />

aura lieu le 19 janvier et la fi nale le 10<br />

février 2013. D’autre part, l’annonce des<br />

villes sud-africaines devant accueillir<br />

la compétition sera faite au plus tard<br />

le 20 avril. Cinq sites seront choisis<br />

pour accueillir la compétition phare de<br />

l’Afrique.<br />

VIOLENCE<br />

DANS<br />

LES STADES<br />

10 blessés, dont un<br />

policier, à Djelfa<br />

Dix personnes, dont un policier, ont<br />

été blessées, lors d’échauff ourées<br />

entre supporters de deux équipes de<br />

football, mardi soir au stade du Chahid<br />

Derouazi du quartier Ben Djorma de<br />

Djelfa, a-t-on appris hier auprès de la<br />

Protection civile. La même source a<br />

indiqué que les blessés, dont l’âge varie<br />

entre 19 et 35 ans, ont été acheminés<br />

à l’hôpital de Djelfa. Les violences<br />

entre supporters ont commencé 20<br />

minutes après le début d’une rencontre<br />

de football opposant les équipes de<br />

Djil Djelfa et Had Sahari. La rencontre<br />

a été interrompue, puis défi nitivement<br />

arrêtée, à la suite de ces violences, estil<br />

encore précisé. APS<br />

JS KABYLIE<br />

L’AGO ne s’est pas<br />

tenue<br />

Le président, qui tenait vaille que vaille<br />

à organiser son assemblée générale<br />

ordinaire, n’a pas réussi à la tenir<br />

devant la pression des membres de la<br />

commission de réfl exion qui avaient<br />

décidé à empêcher sa tenue. Alors<br />

qu’ils avaient été empêchés dans un<br />

premier temps d’accéder à l’intérieur<br />

de l’enceinte du stade où est situé le<br />

siège du club après le rassemblement<br />

des fans du club, déterminés à<br />

empêcher la tenue de cette assemblée<br />

ordinaire, ce sont Mourad Yousfi ,<br />

Kamel Abdeslam et Farid Ayache qui<br />

se sont présentés chez le président<br />

pour lui demander l’annulation de<br />

cette assemblée – il avait refusé de<br />

les recevoir dans un premier temps.<br />

Devant cette pression, il a été contraint<br />

d’annuler cette assemblée générale<br />

après avoir eu maille à partir avec Kamel<br />

Abdeslam qui s’est montré catégorique<br />

et ferme avec lui. En eff et, l’ancien<br />

milieu de terrain de la JSK du Jumbo-Jet<br />

lui a clairement signifi é qu’il doit quitter<br />

son poste, et ce, sans attendre ni la fi n<br />

de saison ni la fi n du mandat. Il reste<br />

que cette annulation de l’AGE pourrait<br />

fragiliser un peu plus la direction<br />

actuelle laquelle s’est juste contentée<br />

de déclarer l’annulation de cette<br />

assemblée. M. R.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 30<br />

SPORTS<br />

CHAMPIONNAT DU MONDE DE BOXE (WBO)<br />

Salim Larbi à l’assaut<br />

du titre mondial<br />

Salim Larbi est en voie de devenir le premier Algérien champion du monde de boxe<br />

L<br />

e jeune pugiliste algérien<br />

et star montante de la boxe<br />

mondiale, Salim Larbi, pos-<br />

tulera ce soir, à Prague, capitale<br />

tchèque, pour le titre mondial<br />

de boxe (WBO) de la catégorie<br />

superwelter, en affrontant le numéro<br />

un mondial de la catégorie,<br />

Lucas Kollick.<br />

Une première mondiale pour le<br />

jeune Algérien (24 ans), le challenger<br />

de ce championnat du<br />

monde, qui a réussi à se hisser à<br />

ce rang, malgré son jeune âge,<br />

notamment grâce à son titre de<br />

champion intercontinental décroché,<br />

pour rappel, au mois de novembre<br />

dernier à la salle Harcha<br />

Hacène, à Alger. Une première<br />

donc pour Salim Larbi qui tentera<br />

de réaliser un véritable exploit en<br />

allant défier le numéro un mondial<br />

sur ses terres. A ce propos,<br />

e FC Barcelone s’est qualifié<br />

L pour les demi-finales de la Ligue<br />

des champions en l’emportant (3-1)<br />

contre l’AC Milan, mardi au Camp<br />

Nou, dans un quart de finale retour<br />

marqué par deux penalties de Messi,<br />

impliqué aussi sur le troisième but<br />

signé Iniesta. Mardi, les Blaugrana<br />

auront fait preuve de caractère et de<br />

persévérance en attaque pour effacer<br />

un but milanais inscrit en milieu de<br />

première période par Nocerino (33’),<br />

qui signifiait alors l’égalisation pour<br />

les Italiens mais surtout l’élimination<br />

momentanée du Barça.<br />

Les Catalans se sont sortis de cette<br />

ornière grâce à un Messi inspiré et<br />

un jeu d’attaque percutant, comme<br />

le souhaitait leur entraîneur «Pep»<br />

Guardiola avant le match. Ils ont<br />

accessoirement été servis par un arbitrage<br />

assez généreux, notamment sur<br />

le deuxième penalty dont ils ont bénéficié<br />

en fin de première période, pour<br />

un accrochage de Busquets par Nesta<br />

sur un corner (41’). D’aucuns diront<br />

qu’ils auront justement été remboursés<br />

des penalties qu’ils n’avaient pas<br />

obtenu à San Siro, pour deux fautes<br />

commises sur Alexis Sanchez et sur<br />

Puyol. Au passage, Messi, en inscrivant<br />

ces deux penalties, est devenu<br />

le meilleur buteur sur une saison en<br />

C1 version moderne. Tout au long du<br />

le coach du jeune boxeur, Karim<br />

Ahrouz nous précisera : «Salim<br />

est prêt à relever le défi lors de<br />

ce Championnat du monde, où il<br />

affrontera le numéro un mondial<br />

et quel que soit le résultat du<br />

combat de ce soir, l’essentiel pour<br />

mon poulain c’est d’évoluer au<br />

plus haut niveau et d’acquérir<br />

de l’expérience, car Salim Larbi<br />

est très jeune, et cela l’aidera<br />

à s’aguerrir et faire évoluer sa<br />

jeune carrière en temps que professionnel.»<br />

Par ailleurs, le jeune Algérien,<br />

après ce premier Championnat du<br />

monde, devra remettre en jeu son<br />

titre de champion intercontinental<br />

de la catégorie superwelter, à la<br />

fin du mois de mai prochain, en<br />

affrontant l’Italien Josépé Lengella<br />

(triple champion d’Italie). «Ce<br />

sera le 31 mai plus précisément à<br />

PHOTO : D. R.<br />

Oran, au palais des sports Hamou<br />

Boutlelis d’Oran», nous précisera<br />

Christian Zabat, patron de la société<br />

EDR (Entre les Deux Rives),<br />

basée à Alger et promotrice des<br />

combats du jeune boxeur algérien.<br />

Il nous indiquera par ailleurs,<br />

qu’une grande manifestation<br />

est prévue pour la circonstance<br />

avec plusieurs invités de marque<br />

notamment «l’ancien et célèbre<br />

champion du monde Roberto Duran<br />

qui sera l’invité d’honneur de<br />

cette soirée. En ouverture, c’est le<br />

jeune boxeur franco-algérien, Redouane<br />

Asloum, qui disputera son<br />

premier combat sous les couleurs<br />

de l’Algérie. Il y aura beaucoup<br />

d’animation et de surprises, que<br />

je laisse le soin aux amateurs de<br />

la boxe de découvrir le 31 mai<br />

prochain à Oran», nous confiera<br />

Christian Zabat. T.A.S.<br />

JUDO<br />

Début du<br />

championnat<br />

d’Afrique hier<br />

à Agadir<br />

C’est hier matin que se sont ouverts à<br />

Agadir (Maroc), les 33 es championnats<br />

d’Afrique des nations seniors messieurs<br />

et dames dans trois épreuves, les<br />

individuels qui constituent l’attraction, le<br />

«Par équipe» et pour la première fois des<br />

championnats d’Afrique, des katas (formes<br />

techniques fondamentales).<br />

Les premiers Algériens à rentrer en<br />

lice étaient Mohamed Amine Tayeb<br />

(+100kg), Lies Bouyacoub (100kg) et<br />

Amar Benyekhlef (90kg) côté messieurs<br />

et Sonia Asselah (+78kg), Amina Temmar<br />

(78kg) et Aïcha Benabrahmane pour les<br />

dames. A l’heure où nous mettons sous<br />

presse, les combats n’ont pas encore<br />

débuté sur les trois tatamis de la salle<br />

polyvalente «<strong>El</strong> Inbiât». Prévues à 10h,<br />

l’entame des championnats est retardée<br />

à 14h. Mohamed Amine Tayeb devait<br />

aff ronter au premier tour Omar Ali, de<br />

Libye, Lies Bouyacoub à son tour le Sud-<br />

Africain, Kevin Keuvellaar. Tours d’entame<br />

à la portée de ces derniers mais pas pour<br />

Amar Benyekhlef, bénéfi ciant d’un tour<br />

à blanc pas du tout favorable et qui doit<br />

aff ronter au second tour le vainqueur<br />

du combat qui doit opposer l’Egyptien<br />

Hesham Masbah et le Sénégalais Ndiay<br />

Mbagnick. Dans le cas ou c’est l’Egyptien<br />

qui sort vainqueur, et c’est fort probable,<br />

ce sera un combat de titans qui opposera<br />

les deux seuls médaillés messieurs des<br />

derniers jeux olympiques de Pékin 2008,<br />

l’Algérien et l’Egyptien. Qui remportera<br />

cette manche déterminante pour le titre<br />

africain mais aussi pour une qualifi cation<br />

directe aux prochains Jeux olympiques<br />

de Londres ? Rencontré à l’entraînement,<br />

«mmimar» affi chait une grande volonté<br />

de faire de son mieux. Le dernier stage de<br />

l’Union européenne qu’il avait eff ectué en<br />

République tchèque avec ses camarades<br />

de l’équipe nationale lui a donné des<br />

forces et l’a rétabli même de sa blessure au<br />

genou. S. M. S.<br />

LIGUE DES CHAMPIONS EUROPÉENNE<br />

Le Barça et Messi font tomber l’AC Milan<br />

match, les Blaugrana ont dominé des<br />

Milanais mis en difficulté par un jeu<br />

de combinaisons nerveux et précis,<br />

avec Messi et Fabregas notamment<br />

qui se trouvent les yeux fermés.<br />

D’entrée de jeu, la «Pulga» (la<br />

puce) était tout près de faire<br />

mouche à deux reprises. A<br />

la suite d’un contre mené<br />

tambour battant, le petit<br />

Argentin embarquait<br />

les défenseurs italiens<br />

et frappait<br />

du gauche, mais<br />

échouant sur<br />

Abbiati (5’).<br />

Sa deuxième<br />

tentative frôlait<br />

ensuite le<br />

montant droit du gardien<br />

italien (6’). Décidément<br />

en jambes,<br />

le triple Ballon<br />

d’or poursuivait<br />

sur sa lancée.<br />

Et à la<br />

11 ’ h, les Blaugrana ont dominé des<br />

face par<br />

de leurs leu rares occasions du premier<br />

nais mis en difficulté par un jeu<br />

Antonini. acte. Robinho, après une superbe<br />

ombinaisons nerveux et précis,<br />

L’arbitre, L’ a r bitre, percée, percé servait en effet Ibrahimovic<br />

Messi et Fabregas notamment<br />

sans hési- qui délivrait d un véritable caviar à<br />

e trouvent les yeux fermés.<br />

ter,indi- Nocerino: Nocer un plat du pied et Valdes<br />

trée de jeu, la «Pulga» (la<br />

était battu b (1-1, 33’). Avec cette égali-<br />

était tout près de faire<br />

sation s qui les éliminait, les Blau-<br />

he à deux reprises. A<br />

grana ne cédaient toutefois pas<br />

te d’un contre mené<br />

à la panique.<br />

our battant, le petit<br />

quait le point<br />

Et se voyaient aussitôt récom-<br />

ntin embarquait<br />

de penalty, penalty, donnant<br />

pensés pen de leurs efforts par un<br />

défenseurs ita-<br />

à Messi l’occasion de nouveau nouve penalty, cette fois-ci assez<br />

et frappait<br />

se faire justice d’un tir généreux, génér pour tirage de maillot de<br />

auche, mais<br />

ajusté à la droite d’Ab- Nesta sur Busquets. Messi s’avançait<br />

uant sur<br />

biati (1-0, 11’).<br />

à nouveau nou et, d’une frappe à gauche<br />

ati (5’).<br />

euxième<br />

tive frôensuite<br />

le<br />

LE BARÇA,<br />

REJOINT, REJOINT, NE<br />

PANIQUE PAS<br />

d’Abbiati, d’Abb requalifiait le Barça (2-1,<br />

41’). Au retour des vestiaires, les<br />

Blaugrana Blaug appuyaient encore sur<br />

l’accélérateur. l’accé Une nouvelle fois,<br />

ant droit du gar-<br />

Croyant avoir<br />

l’incontournable l’inco Messi se trouvait au<br />

italien (6’). Dé-<br />

fait le plus<br />

départ dépar de l’action du troisième but.<br />

ment en jambes,<br />

dur, le Barça<br />

L’Argentin, L’Arg un rien personnel sur ce<br />

ple Ballon<br />

se relâchait coup-là, coup- tentait une frappe du gauche<br />

poursui-<br />

sans doute un<br />

qui ricochait ri sur un joueur rossonero.<br />

ur sa lan-<br />

peu, donnant<br />

Iniesta, Iniest sur le rebond, terminait le<br />

Et à la<br />

par là même travail travai d’une superbe frappe enroulée<br />

, après<br />

raison à du droit, dr qui rappelait les frappes à<br />

avoir sub-<br />

son en- la Thierry Thi Henry (53’). Dès lors, les<br />

tiliséé un baltraîneur.<br />

débats débat étaient clos et l’AC Milan<br />

l o n au milieu<br />

Guardio- résigné. résign L’heure au Camp Nou était à<br />

d e terrain, il<br />

la avait la fête et même aux «gri-gris» un rien<br />

s’en allait seul au<br />

en effet an- chambreurs. Messi, en fin de match,<br />

but, se heurtant d’abord à Abbiati noncé que les Milanais marqueraient prenait ainsi la liberté de jongler de-<br />

avant d’être accroché dans la sur- au Camp Nou, et c’est arrivé sur l’une vant Mexès (90’).<br />

PHOTO : D. R.


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Jeudi 5 avril 2012 - 31<br />

SPORTS<br />

LA LFP MET EN GARDE LES CLUBS<br />

Aucune grève ne sera tolérée<br />

U<br />

n parfum de combine sous<br />

couvert de mouvements de<br />

grève, enclenchés par des<br />

joueurs de certains clubs en cette<br />

fin de saison. C’est le constat fait<br />

par les responsables du football ces<br />

derniers jours. Une pratique qui a<br />

vite fait réagir la Ligue de football<br />

professionnel (LFP) qui a publié<br />

un communiqué dans lequel elle<br />

indique qu’elle ne tolérera aucun<br />

mouvement de grève des joueurs<br />

sous prétexte de réclamer leur dû.<br />

Dans le communiqué publié hier<br />

sur son site internet, la LFP constate<br />

«des pseudo-mouvements de<br />

grève à des fins inavouées». «Il<br />

a été constaté qu’en cette fin<br />

de championnat, certains joueurs<br />

et dirigeants tentent de susciter<br />

des pseudo-grèves qui, en réalité,<br />

masquent l’objectif de leurs<br />

auteurs qui est de tenter de fausser<br />

les résultats des matches programmés<br />

en cette fin de saison et qui<br />

auront pour grave conséquence de<br />

dénaturer les résultats finaux du<br />

championnat. La Ligue de football<br />

professionnel rappelle qu’aucune<br />

grève ne peut être tolérée, conformément<br />

au statut du joueur professionnel»,<br />

écrit la LFP dans le<br />

communiqué. Et d’ajouter : «La<br />

Chambre de résolution des litiges<br />

(CRL), installée au niveau de la<br />

FAF, est seule habilitée à connaître<br />

les litiges éventuels qui peuvent<br />

survenir entre joueurs et clubs<br />

employeurs. Tout joueur dont le<br />

contrat n’est pas respecté a toute<br />

latitude de déposer une réclama-<br />

USM ANNABA<br />

Une équipe remaniée à Saoura<br />

Les joueurs seniors de l’USM Annaba ont mis à exécution leur menace<br />

de débrayer faute de paiement de leurs arriérés de salaire et autres<br />

indemnités qu’ils réclament depuis des mois. Depuis mardi donc,<br />

les joueurs ne se sont pas entraînés ; ils ont également rejeté toute<br />

forme de dialogue avec la direction du club avant le versement de<br />

l’intégralité de leur dû. Hier, dans la perspective du déplacement à<br />

Béchar où ils doivent jouer une rencontre contre la JS Saoura, capitale<br />

pour leur accession en Ligue I, Kamel Mouassa s’est retrouvé seul<br />

sans possibilité d’établir la liste des joueurs à convoquer pour ce<br />

match. Face à la détermination de l’ensemble des joueurs de ne pas<br />

jouer faute de paiement, il a fait appel aux espoirs et aux juniors pour<br />

composer sa formation appelée à se déplacer dès aujourd’hui à la<br />

capitale de la Saoura où l’attend de pied ferme le club local. A. D.<br />

LIGUE DES CHAMPIONS<br />

D’AFRIQUE<br />

La JSM Béjaïa à pied<br />

d’œuvre à Djekanou<br />

omme attendu, c’est dans l’après-<br />

C midi d’hier mercredi que les Vert<br />

et Rouge de la JSM Béjaïa ont quitté<br />

le territoire national à destination de la<br />

Côté d’Ivoire en prévision de la manche<br />

retour de la Ligue des champions<br />

d’Afrique où ils seront opposés à la<br />

formation de l’AF Amadou Diallo samedi<br />

prochain à Djekanou. Ainsi donc,<br />

la délégation béjaouie a rejoint Abidjan<br />

via Casablanca où elle est arrivée à 1h<br />

30. Sur place, les membres de la délégation<br />

ont pris leurs quartiers au niveau<br />

de la ville de Djekanou où les joueurs se<br />

sont mis au repos pour récupérer après<br />

le long trajet qu’ils ont effectué à partir<br />

d’Alger.<br />

D’ailleurs, le staff technique, sous la<br />

houlette du coach Alain Michel, a programmé<br />

deux séances d’entraînement,<br />

dont la première est prévue pour l’aprèsmidi<br />

d’aujourd’hui, jeudi, sur un terrain<br />

mis à leur disposition, avec l’ultime<br />

séance de demain vendredi sur le terrain<br />

principal à l’heure du match. Selon les<br />

responsables de la délégation béjaouie<br />

que nous avons interrogés, tous les<br />

moyens nécessaires ont été mis à la disposition<br />

du groupe pour leur permettre<br />

de bien préparer cette rencontre et surtout<br />

réussir un bon résultat en dépit de<br />

Les joueurs sétifiens qui ont enclenché un mouvement de grève ont<br />

repris les entraînements hier<br />

la difficulté de la tâche. Pour sa part, le<br />

staff technique a mis déjà un plan pour<br />

contrer cette équipe de l’AFAD et ce, en<br />

dépit de la belle prestation fournie par<br />

cette équipe ivoirienne à Béjaïa depuis<br />

deux semaines. Néanmoins, les joueurs,<br />

qui ont reconnu avoir passé à côté de<br />

leur sujet lors de la manche aller, ont été<br />

unanimes à dire qu’ils ne se déplaceront<br />

pas à Abidjan en victime expiatoire.<br />

«Nous allons à Abidjan pour réussir le<br />

meilleur résultat possible et renverser<br />

les choses après notre défaite à l’aller.<br />

Certes, notre mission ne s’annonce pas<br />

facile, mais nous sommes conscients de<br />

ce qui nous attend et déterminés à faire<br />

de notre mieux pour surprendre cette<br />

équipe de l’AFAD et revenir avec la<br />

qualification au prochain tour», dira le<br />

milieu de terrain Tayeb Maroci.<br />

De son côté, la direction du club a décidé<br />

de motiver les joueurs par le versement<br />

de dix millions de centimes dans les<br />

comptes des joueurs suite aux dernières<br />

victoires arrachées face à l’ASK et le<br />

MCEE. Par ailleurs, le staff technique<br />

a décidé de convoquer 18 joueurs pour<br />

se déplacement en Côte d’Ivoire sans<br />

Bachiri et Boucherit ainsi que les jeunes<br />

Hammouche, Aourès et Aït Fergane.<br />

L. Hama<br />

tion pour non-respect des dispositions<br />

contractuelles qui le lient à<br />

son club employeur, lequel bénéficie<br />

des mêmes droits et peut saisir<br />

la CRL pour tout manquement de<br />

son joueur.»<br />

En effet, certains avaient menacé<br />

de boycotter les prochains matches<br />

pour «non-payement de leurs<br />

arriérés», à l’image de l’USM<br />

Annaba qui a menacé de ne pas<br />

faire le déplacement à Saoura et<br />

menace de mettre la clé sous le<br />

paillasson. Les joueurs de l’ESS,<br />

de leur côté, ont boycotté quelques<br />

séances avant de reprendre hier<br />

les entraînements pour préparer<br />

la manche retour de la Coupe de<br />

la CAF contre l’équipe de Simba<br />

(Tanzanie). Sans parler d’autres<br />

clubs qui ont soit atteint leur objectif,<br />

soit n’ont aucun enjeu, qui présentent<br />

une équipe remaniée pour<br />

aider (indirectement) l’adversaire<br />

à gagner et renforcer ses chances<br />

de maintien ou d’accession, c’est<br />

selon.<br />

La LFP rappelle ainsi à tous les<br />

joueurs qui ont un différend avec<br />

leur club employeur qu’il y a<br />

des voies légales pour réclamer<br />

PHOTO : D. R.<br />

L’ ASO PREND SES QUARTIERS À KINSHASA<br />

Les choses sérieuses commencent<br />

près un voyage éprouvant, qui<br />

A l’a menée de Paris jusqu’à Kinshasa<br />

(7 heures de vol), l’équipe de<br />

l’ASO Chlef est arrivée mardi, en<br />

fin d’après-midi, dans la capitale<br />

congolaise, en prévision du match retour<br />

de la Champions League contre<br />

l’AS Vita Club, dimanche prochain.<br />

Mais la délégation n’était pas au bout<br />

de ses peines puisqu’elle s’est trouvée<br />

confrontée à un problème logistique,<br />

les dirigeants n’ayant pas du tout apprécié<br />

les conditions d’hébergement<br />

dans un hôtel de la capitale. Selon<br />

nos informations, les responsables de<br />

Vita Club ont promis d’améliorer les<br />

conditions de séjour de leurs hôtes.<br />

En dépit de ces aléas propres à l’Afrique,<br />

les joueurs se sont vite remis au<br />

travail en effectuant, hier à 16h30, la<br />

première séance d’entraînement afin<br />

de s’acclimater avec leur nouvel environnement.<br />

Le thermomètre indiquait<br />

hier une température de plus de 28° et<br />

un taux d’humidité de 74%. Pour dimanche<br />

prochain, jour du match Vita<br />

Club - ASO Chlef, la météo prévoit<br />

une forte chaleur à Kinshasa (33°).<br />

Quoi qu’il en soit, les Lions du Chélif,<br />

qui sont plus plutôt habitués à un tel<br />

climat, ont soudain pris conscience<br />

de l’importance du rendez-vous et<br />

sont maintenant plus concentrés sur<br />

leur sujet, avons-nous appris dans<br />

l’entourage de l’équipe. Si le coach<br />

leur dû. «La LFP est garante de<br />

l’exécution des décisions rendues<br />

par la CRL ou le tribunal arbitral<br />

du sport, notamment le paiement<br />

des arriérés des joueurs par le<br />

prélèvement des sommes dues<br />

sur les droits TV ou toute autre<br />

ressource financière du club. Par<br />

conséquent, il est fait obligation<br />

aux joueurs de se conformer aux<br />

directives de leurs staffs techniques<br />

et de leurs dirigeants, de<br />

participer aux matches du cham-<br />

pionnat, tout comme il est inter-<br />

dit à tout dirigeant d’inciter ou<br />

d’encourager tout mouvement de<br />

grève ou d’absence de joueurs.<br />

La Ligue rappelle que tout boycott<br />

de match à des fins inavouées de<br />

combines exposera les joueurs à<br />

de lourdes sanctions pour tentative<br />

de fraude, sanctions qui peuvent<br />

s’étaler sur plusieurs saisons.»<br />

Enfin, le communiqué de la LFP<br />

rappelle à tous les clubs qu’ils sont<br />

tenus de respecter les règlements<br />

généraux régissant le championnat,<br />

notamment l’article 123 qui<br />

stipule : «Est responsable de tentative<br />

d’influence sur le cours<br />

du championnat toute équipe senior<br />

qui, au cours des cinq dernières<br />

journées de championnat,<br />

n’aura pas aligné huit joueurs<br />

inscrits auparavant sur les feuilles<br />

de matchs des dix premières journées<br />

de la phase retour du championnat.<br />

Le club contrevenant est<br />

sanctionné par l’article 81 du code<br />

disciplinaire de la Ligue professionnelle,<br />

qui va de la défalcation<br />

de points à la rétrogradation.» La<br />

Ligue appelle au strict respect de<br />

la déontologie et du fair-play, des<br />

vertus qui n’existent plus dans<br />

notre championnat, et menace de<br />

sanctionner tous les fraudeurs,<br />

joueurs ou dirigeants. Slimane M.<br />

Saâdi s’emploie plus qu’ordinairement<br />

à soigner le moral et le niveau<br />

du groupe, le staff médical s’efforce,<br />

lui, de remettre sur pied les joueurs<br />

blessés, tels que Senouci, Haddouche,<br />

Seguer et Messaoud. Quant au<br />

défenseur Aoumari, il a le pied dans le<br />

plâtre (déchirure à la cheville) et n’a<br />

pu ainsi effectuer le déplacement avec<br />

ses coéquipiers, à l’instar de Nasseri<br />

Cherif, du Burkinabé Oussalé et du<br />

Franco-Djiboutien Kadir Hassène<br />

(non qualifiés). Le reste de l’effectif<br />

est présent au complet et croit<br />

dur comme fer à une qualification.<br />

LRFA<br />

Une chose et son<br />

contraire<br />

L<br />

Une phase de jeu du match aller ASO - Vita Club<br />

a Ligue régionale de football d’Alger (LRFA)<br />

a traité une seconde fois, en une semaine, une<br />

affaire disciplinaire. Il s’agit d’une affaire<br />

d’agression d’arbitre par un joueur et un dirigeant<br />

commise lors de la rencontre DC Boghni-SS Sidi<br />

Aïch (régionale II). Rappel des faits. Lors du match<br />

indiqué, l’arbitre Laïdaoui Benaïssa a été agressé<br />

par le joueur Merzak Amouchi (DCB) et un dirigeant<br />

du même club entraînant l’arrêt définitif de<br />

la partie (43 e minute). Sur la feuille du match et son<br />

rapport transmis à la ligue, en même temps qu’un<br />

certificat médical d’incapacité de 10 jours, délivré<br />

par un médecin à l’hôpital, ainsi que la copie du<br />

dépôt de plainte au commissariat de police, il a<br />

mentionné qu’il a été victime d’agressions de la<br />

part des deux individus signalés sur la feuille du<br />

match. Malgré ces faits graves, la commission de<br />

discipline de la LRFA punit le dirigeant agresseur<br />

d’interdiction à vie d’exercer une fonction dans le<br />

football et inflige au joueur agresseur deux matches<br />

de suspension seulement pour «menaces à<br />

officiels». La commission de discipline a commis<br />

une grave faute ; elle a requalifié les faits pour épargner<br />

au joueur une sanction conforme à la gravité<br />

de sa faute. Dès que l’affaire a été médiatisée, la<br />

ligue a fait machine arrière et décidé de réétudier<br />

l’affaire. Au terme de cette action, elle a fait enfin<br />

une saine application du barème disciplinaire et<br />

infligé au joueur coupable la sanction qu’il mérite,<br />

c’est-à-dire deux ans de suspension. Faut-il pour<br />

autant passer l’éponge sur ce grave manquement<br />

aux devoirs de la ligue de respecter ses propres<br />

règlements ? Ce serait apporter une caution à cette<br />

pratique généralisée qui gangrène le football et terni<br />

son image. D’ailleurs, au niveau de la ligue d’Alger,<br />

des voix s’élèvent de plus en plus pour «dénoncer le<br />

silence complice des instances du football vis-à-vis<br />

de ces pratiques et de leurs auteurs qui se prévalent<br />

d’indéfectibles protections d’en haut», dénoncent<br />

les auteurs d’une lettre anonyme adressée à la rédaction.<br />

Le président de la Commission fédérale<br />

des arbitres (CFA), Belaïd Lacarne, est particulièrement<br />

ciblé pour «le laisser-aller qu’il observe<br />

devant le pourrissement de l’arbitrage et dont les<br />

arbitres sont les premières victimes de la maffia qui<br />

prospère dans les structures mêmes du football»,<br />

soulignent les auteurs anonymes de la lettre. Y. O.<br />

De son côté, l’AS Vita Club a décidé,<br />

selon la presse locale, de se «préparer<br />

à huis clos afin de permettre<br />

aux joueurs de se concentrer sur le<br />

travail…». Le club, classé 6 e , a disputé<br />

jeudi dernier un match amical<br />

qu’il a perdu sur le score de 1 à 0.<br />

La rencontre Vita Club-ASO Chlef se<br />

jouera dimanche prochain à 15h30,<br />

au stade des Martyrs de Kinshasa,<br />

80 000 places. <strong>El</strong>le sera dirigée par un<br />

trio camerounais alors que la supervision<br />

du match sera assurée par un<br />

commissaire gabonais.<br />

Ahmed Yechkour<br />

PHOTO : D. R.


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

AFFAIRE DU DÉTOURNEMENT<br />

DE 52 MILLIARDS À LA BNA D’EL OUED<br />

Protestation à la suite<br />

de lourdes condamnations<br />

es milliers d’habitants<br />

de la localité de Zgoum D (10 km d’<strong>El</strong> Oued)<br />

sont sortis, hier, dans la rue<br />

pour protester contre «les<br />

lourdes peines» prononcées<br />

avant-hier, par le tribunal<br />

d’<strong>El</strong> Oued à l’encontre de 6<br />

accusés, dont un investisseur,<br />

en l’occurrence Menagar<br />

Abdelkader (72 ans) et son<br />

fils, habitant la localité<br />

précitée et accusés dans<br />

l’affaire liée au détournement<br />

de 52 milliards à la BNA<br />

d’<strong>El</strong> Oued. Les protestataires,<br />

dont des femmes et des<br />

enfants, ont coupé la RN16<br />

(<strong>El</strong> Oued-Tébessa) à l’aide<br />

de pneus auxquels ils ont<br />

■ Quatre personnes, dont<br />

deux personnalités du monde<br />

sportif, ont été tuées dans un<br />

attentat-suicide perpétré hier<br />

par une femme au Théâtre<br />

national de Mogadiscio, à<br />

peine rouvert, au cours d’une<br />

cérémonie en présence du<br />

gotha du gouvernement,<br />

selon un journaliste de l’AFP.<br />

Les personnes décédées sont<br />

le président du Comité<br />

olympique somalien, Aden<br />

Yabarow Wiish, et le<br />

président de la Fédération<br />

mis le feu et de blocs de<br />

pierre ; ils qualifient le verdict<br />

d’«injuste». Au moment où<br />

nous mettions sous presse,<br />

des sources bien informées<br />

ont indiqué que tous les<br />

établissements, structures et<br />

services (mairie, magasins<br />

d’alimentation générale,<br />

poste et boulangerie) de cette<br />

localité étaient fermés.<br />

Selon des avocats, les deux<br />

expertises qui avaient été<br />

demandées par la justice<br />

étaient en faveur de l’accusé<br />

Menagar Abdelkader.<br />

Pourtant, celui-ci a été<br />

condamné à 8 ans de prison<br />

ferme assortie d’une amende<br />

de 500 millions de centimes.<br />

somalienne de football, Said<br />

Mohamed Nur, a indiqué à<br />

l’AFP le porte-parole du<br />

Premier ministre somalien.<br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 5 avril 2012<br />

Il a également écopé de la<br />

dissolution de toutes ses<br />

entreprises avec vente de ses<br />

biens. Fait qui a choqué les<br />

habitants de la localité, qui<br />

s’attendaient à l’acquittement<br />

de cet homme qui est dans<br />

les affaires depuis les années<br />

1980. Pour rappel, l’affaire<br />

du détournement de 52<br />

milliards à la BNA a éclaté<br />

au mois d’avril 2011 quand<br />

le directeur de l’agence BNA<br />

d’<strong>El</strong> Oued, son comptable et 4<br />

clients de cette banque ont été<br />

mis en détention provisoire<br />

par le juge d’instruction près<br />

le tribunal d’<strong>El</strong> Oued pour le<br />

détournement de 52 milliards<br />

de centimes. Les services de<br />

MOSTAGANEM<br />

13 HARRAGA EXPULSÉS D’ESPAGNE<br />

■ Après un mois passé dans un<br />

centre de rétention de Murcia,<br />

une cité balnéaire ibérique, 13<br />

immigrés clandestins, dont le plus<br />

âgé a 31 ans, ont été expulsés par<br />

les autorités espagnoles, apprendon<br />

de source concordante. Les<br />

refoulés sont arrivés et ont rejoint<br />

leur domicile dans la wilaya de<br />

Mostaganem. Selon les sources<br />

locales, ces harraga avaient<br />

quitté la côte de Sidi Lakhdar et<br />

de Benabdelmalek Ramdane à<br />

bord d’une embarcation de petite<br />

envergure. Ils ont été secourus<br />

au large d’Alicante par un bateau<br />

qui les a remis aux autorités<br />

espagnoles, apprend-on.<br />

Une enquête a été aussitôt ouverte<br />

par les services de sécurité afin<br />

de mettre fin aux activités des<br />

passeurs.<br />

Par ailleurs, on apprend que la<br />

semaine dernière, de jeunes<br />

ATTENTAT-SUICIDE EN SOMALIE<br />

«Il y a quatre morts, dont le<br />

président du Comité<br />

olympique somalien et le<br />

président de la Fédération<br />

somalienne de football», a<br />

indiqué Abdirahman Omar<br />

Osman, porte-parole du<br />

Premier ministre, faisant<br />

également état de «quatre ou<br />

cinq blessés dans un état<br />

critique». Le président de la<br />

Fédération internationale de<br />

football (FIFA), Joseph<br />

Blatter, s’est, pour sa part,<br />

déclaré «choqué» par<br />

ALGER 12° ORAN 11°<br />

21°<br />

CONSTANTINE 5°<br />

17°<br />

19°<br />

OUARGLA 14°<br />

29°<br />

police judiciaire de la sûreté<br />

avaient déclenché une enquête<br />

minutieuse suite au rapport<br />

de la commission bancaire<br />

composée de l’inspection<br />

régionale de la banque de<br />

Constantine et de la direction<br />

régionale de Sétif. L’affaire<br />

a éclaté suite à des plaintes<br />

émanant de 12 clients de<br />

ladite banque, signalant des<br />

retraits irréguliers de sommes<br />

colossales de leurs carnets<br />

d’épargne. Selon l’enquête<br />

de police, c’est le directeur<br />

de l’agence BNA qui en était<br />

l’auteur. Le détournement en<br />

question s’étale sur la période<br />

allant de 2003 à 2011.<br />

Rezzag Salem Youcef<br />

passeurs de harraga ont été<br />

neutralisés par les services de la<br />

Gendarmerie nationale de Sidi<br />

Lakhdar ; deux des mis en cause<br />

ont été écroués par le procureur<br />

de la République près le tribunal<br />

de Sidi Ali, quant au troisième,<br />

il est toujours en cavale. Ce qui<br />

pourrait dissuader d’autres barons<br />

spécialisés dans la harga, ajoute<br />

notre source d’information.<br />

A. Taoui<br />

DEUX PERSONNALITÉS DU MONDE SPORTIF TUÉES<br />

Aden Yabarow<br />

Wiish<br />

Said<br />

Mohamed Nur<br />

l’attentat-suicide, saluant les<br />

deux responsables sportifs<br />

décédés et «leurs immenses<br />

efforts pour promouvoir le<br />

sport et le football dans leur<br />

pays».<br />

De son côté, le président du<br />

CIO, Jacques Rogge, dans un<br />

communiqué, a condamné<br />

«cet acte de barbarie»<br />

rendant au passage hommage<br />

aux deux hommes qui ont<br />

activement participé à la<br />

promotion du sport dans<br />

ce pays.<br />

COMMENTAIRE<br />

TIZI OUZOU<br />

DEUX POLICIERS GRIÈVEMENT<br />

BLESSÉS DANS UN ATTENTAT<br />

■ Deux policiers ont été<br />

blessés, hier vers 11h, au<br />

lieudit Pont de Bougie, sur<br />

la RN72 reliant Tizi Ouzou à<br />

Tigzirt, à l’est du chef-lieu<br />

de wilaya, lors d’un attentat<br />

terroriste, selon des sources<br />

locales. Leur véhicule a<br />

essuyé des tirs à l’arme<br />

automatique durant dix<br />

minutes alors que les policiers<br />

s’apprêtaient à se rendre sur<br />

le lieu d’une enquête liée<br />

Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com<br />

L’insoutenable<br />

statu quo<br />

Par Mohammed Larbi<br />

A<br />

croire que la mise en place de l’Autorité palestinienne<br />

allait être une fin en soi, alors même que les accords<br />

(d’Oslo) palestino-israéliens de 1993 sont morts et<br />

enterrés. Ou encore qu’elle serait l’arbre qui cacherait<br />

la forêt. Pourtant, la réalité palestinienne continue à se décliner<br />

en nouveaux territoires colonisés, en tués palestiniens et<br />

aussi en milliers de prisonniers dans un silence assourdissant.<br />

Et tout cela montre à quel point les institutions palestiniennes<br />

ne servent à rien ou, pire, comme les en accusent des Palestiniens,<br />

à faire la police pour les Israéliens, ce qui n’a jamais<br />

été prouvé. Mais à l’inverse, elle n’a jamais pu disposer des<br />

moyens pour s’opposer à la machine de guerre israélienne qui<br />

s’abat jusque et y compris dans les territoires théoriquement<br />

sous le seul contrôle des Palestiniens. Il en est ainsi des deux<br />

chaînes de télévision palestiniennes de Ramallah (siège de<br />

l’Autorité palestinienne) réduites au silence, ses émetteurs<br />

et ses équipements ayant été démantelés et pillés par les Israéliens.<br />

Le procédé est le même quand il s’agit d’étendre la<br />

colonisation israélienne. Et ce qui a été commis hier l’a été<br />

alors que les chrétiens de Palestine célébraient la fête de Pâques.<br />

L’armée israélienne a en effet démoli des maisons et des<br />

dizaines de pylônes électriques dans la région de Bethléem, en<br />

Cisjordanie occupée.<br />

Mazen Al Azzeh, coordinateur d’un comité local anticolonisation,<br />

souligne que les Israéliens «veulent confisquer des<br />

terres pour les colons afin de relier les colonies de Kfar Etzion<br />

et Har Gilo», situées à dix kilomètres l’une de l’autre. Cela se<br />

passe au moment où le monde a le regard braqué ailleurs. Il<br />

lui est tout de même difficile de dire qu’il ne savait pas, tant<br />

son attention est constamment sollicitée aussi bien par l’ONU<br />

que les organisations de défense des droits de l’homme. En ce<br />

sens, la haut commissaire aux droits de l’homme, Navi Pillay,<br />

a soumis, le 19 mars 2012, un rapport couvrant la période allant<br />

du 1er décembre 2010 au 15 novembre 2011, dans lequel,<br />

elle a relevé l’«impunité pour les actes de violence perpétrés<br />

par des colons» qui a pris des dimensions graves pour constituer<br />

des actes isolés. <strong>El</strong>le a aussi demandé au gouvernement<br />

de «cesser immédiatement de transférer sa population civile<br />

dans le territoire occupé» et de «lever totalement» le blocus de<br />

Ghaza, en place depuis cinq ans et que le monde a tendance à<br />

perdre de vue. Le fait accompli sous différentes formes, mais<br />

pour un même objectif.<br />

En ce qui concerne le nombre de tués l’année écoulée, il a<br />

connu une forte hausse, principalement dans la bande de<br />

Ghaza. Ce sont aussi des milliers de Palestiniens détenus par<br />

Israël, des centaines l’étant sans procès dans le cadre de la<br />

détention dite administrative qui remonte au mandat britannique<br />

sur la Palestine. <strong>El</strong>le permet de retenir tout Palestinien<br />

qualifié de suspect, ce qui est facile dans les cas d’occupation,<br />

sans inculpation jusqu’à six mois, une période renouvelable<br />

indéfiniment. Ce qui est remarquable et tout aussi navrant,<br />

sinon criminel, c’est que de telles mesures sont appliquées<br />

sans susciter la moindre réaction internationale, sinon de pure<br />

forme et sans le moindre impact.<br />

C’est ainsi que continue à se caractériser la question palestinienne<br />

et, plus généralement, le conflit du Proche-Orient.<br />

Israël continue à imposer sa politique, éloignant chaque fois<br />

un peu plus la solution à deux Etats. Ce n’est évidemment pas<br />

avec de telles limites politiques et géographiques que pourrait<br />

se créer un Etat palestinien, celui-ci ne pouvant être viable.<br />

De nombreuses personnalités et organisations internationales<br />

s’en sont alarmées et à juste titre. Même la pression exercée<br />

par les Palestiniens sur leurs propres institutions devient<br />

chaque jour un peu plus insupportable. Ceux-là ne veulent<br />

plus que cela serve d’alibi. Mais à l’inverse, ne cesse-t-on de<br />

se demander, que sera la situation en cas d’effondrement des<br />

institutions palestiniennes ? Un retour à la vérité, celle de l’occupation<br />

et l’absence de toute perspective.<br />

à une affaire d’extraction<br />

illicite de sable, d’après<br />

des témoignages. Parmi les<br />

victimes de cette attaque<br />

figurent un officier de la police<br />

judiciaire, touché à la tête, et<br />

un agent. Selon des sources<br />

hospitalières, les deux<br />

victimes ont été transférées<br />

en urgence à l’hôpital Nedir<br />

Mohamed de Tizi Ouzou où<br />

ils sont toujours dans un état<br />

critique.

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