à plein temps. Pour ce qui est des mariages, divorces - Tribu 12
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Les Fêtes de Souccoth<br />
Nos Sages essayent de nous rendre sensibles <strong>à</strong> <strong>ce</strong>t enseignement de Souccoth : habiter dans une maison temporaire (araî).<br />
La mitsva de Soucca veut nous en faire prendre conscien<strong>ce</strong>. L'homme ne doit pas mettre sa sécurité et son assuran<strong>ce</strong> dans<br />
sa maison qu'il a réussi <strong>à</strong> acquérir. Il ne doit pas arriver <strong>à</strong> <strong>ce</strong>tte erreur de se considérer comme le maître.<br />
Cette attitude juive <strong>est</strong> contraire <strong>à</strong> toute l'éducation contemporaine traduite dans l'expression : "mon fils a réussi" ; <strong>ce</strong> <strong>qui</strong><br />
veut dire : il gagne beaucoup d'argent et il a réussi <strong>à</strong> se montrer <strong>à</strong> lui-même et aux autres "qu'il a tout <strong>ce</strong> qu'il faut, qu'il ne<br />
manque de rien", qu'il <strong>est</strong> considéré.<br />
Par la mitsva de la soucca il sait que lui-même et tout <strong>ce</strong> qu'il a <strong>est</strong> fragile et temporaire. "Sors de l'habitation établie et<br />
reviens dans une habitation temporaire" (tsé mi dirate qéva vé chév bé dirate aray). Le verbe "tsé, sors", <strong>est</strong> essentiel dans<br />
le judaïsme: on sort d'Egypte afin de parvenir <strong>à</strong> "sortir" de la situation qu'on avait établie comme son mode de vie.<br />
Et c'<strong>est</strong> pour éveiller l'homme <strong>à</strong> <strong>ce</strong>s différents points que <strong>ce</strong>tte mitsva se situe au moment où l'homme <strong>est</strong> le plus riche : "tu<br />
célèbreras la fête <strong>des</strong> souccotes pendant sept jours quand tu rentreras les produits de ton champ et de ton pressoir" (Dévarim<br />
16, 13). Sa maison abonde alors de biens, elle préserve sa fortune de tous les maux éventuels (pluie, vent, etc.). Et c'<strong>est</strong> <strong>à</strong> <strong>ce</strong><br />
moment qu'il lui <strong>est</strong> prescrit de sortir de <strong>ce</strong>tte maison puissante, et d'aller vivre 7 jours dans la fragilité de la soucca.<br />
LE LOULAV<br />
Il <strong>est</strong> écrit dans Vayiqra 23, 40 : "Vous prendrez, le premier<br />
jour, du fruit de l'arbre hadar (c'<strong>est</strong> l'étrog), <strong>des</strong> branches de palmier<br />
(kapote témarim), <strong>des</strong> rameaux de l'arbre avote (ânaf étsavote)<br />
et <strong>des</strong> saules de rivière (ârvé-na'hal) et vous vous réjouirez<br />
en présen<strong>ce</strong> de Hachem votre D.ieu pendant sept jours".<br />
Donc, la mitsva consiste <strong>à</strong> acheter le loulav, le composer et<br />
l'unir, l'agiter, et se réjouir. On ne l’apporte pas chabbat.<br />
Les femmes sont exemptes de l'obligation de soucca et de<br />
loulav mais, dans de nombreuses communautés ashkénazes,<br />
elles les appliquent.<br />
Le loulav a deux significations : il peut signifier soit la tige de<br />
palmier : kapote témarim, soit l'ensemble du bouquet <strong>qui</strong> <strong>est</strong><br />
composé <strong>des</strong> 4 espè<strong>ce</strong>s : louvav (palmier), hadassim (3 myrtes),<br />
âravotes (2 branches de saules) et l'étrog (le cédrat).<br />
C'<strong>est</strong> grâ<strong>ce</strong> <strong>à</strong> la transmission de la Torah orale <strong>qui</strong>’il a été<br />
possible de désigner <strong>ce</strong> que sont <strong>ce</strong>s 4 espè<strong>ce</strong>s car elles ne sont<br />
pas explicitées dans la Torah écrite.<br />
La disposition du bouquet <strong>est</strong> la suivante : le palmier au<br />
<strong>ce</strong>ntre, les 3 myrtes <strong>à</strong> droite, les 2 saules <strong>à</strong> gauche, et le cédrat<br />
joint. En effet la branche de palmier doit être parfaitement<br />
droite comme le mouvement du cœur dans la prière. Il <strong>est</strong><br />
également agité dans les 4 directions de l'espa<strong>ce</strong>, vers le haut et<br />
vers le bas, soit 6 directions : Sud Nord Est Haut Bas Ou<strong>est</strong>.<br />
Ce bouquet représente les différentes couleurs du judaïsme,<br />
<strong>des</strong> moins pratiquants aux plus religieux, le but <strong>est</strong> d’arriver <strong>à</strong><br />
<strong>ce</strong> que l'ensemble du peuple d'Israël ne fasse qu’un :<br />
le palmier <strong>qui</strong> porte <strong>des</strong> fruits mais n'a pas de parfum,<br />
le myrte <strong>est</strong> parfumé mais n'a pas de fruit,<br />
le saule n'a ni fruit ni parfum,<br />
l'étrog <strong>est</strong> un fruit délicieux et parfumé.<br />
On veille <strong>à</strong> posséder un loulav de grande beauté car on ne fait<br />
pas d'économies sur la qualité de la mitsva.<br />
Le Rav Chalom Messas, zal préparait son loulav selon la<br />
coutume traditionnelle <strong>des</strong> Juifs du Maroc, en l'entourant de fils<br />
multicolores.<br />
Le loulav doit nous appartenir personnellement le premier jour.<br />
Si on voit quelqu'un <strong>qui</strong> n'a pas réussi <strong>à</strong> s'en procurer, on peut<br />
déposer le nôtre et proposer ainsi <strong>à</strong> l'autre de l'acquérir<br />
symboliquement, de faire la bénédiction et de nous le rendre.<br />
On ne le passera pas de la main <strong>à</strong> la main.<br />
SIM'HATE BÉITE HACHOÉVA<br />
Le 8e jour de Souccoth <strong>est</strong> <strong>ce</strong>lui du début <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> de<br />
bénédictions pour la pluie (guéchém).<br />
A l'époque du second Temple, le premier soir de Souccoth,<br />
après la nuit, <strong>des</strong> fêtes se déroulaient sur l'esplanade du Temple,<br />
au <strong>des</strong>sus du mur (Kotél). Il y avait beaucoup d'illuminations,<br />
spécialement dans la cour réservée aux femmes (ézrate<br />
nachim). Il <strong>est</strong> écrit : "Celui <strong>qui</strong> n'a pas assisté <strong>à</strong> <strong>ce</strong>tte fête n'a<br />
jamais vu de réjouissan<strong>ce</strong>s de toute sa vie".<br />
On installait <strong>des</strong> chandeliers d'or avec quatre échelles devant,<br />
et les jeunes montaient déposer au sommet de gran<strong>des</strong> quantités<br />
d'huile. On faisait les mèches avec <strong>des</strong> vêtements usagés <strong>des</strong><br />
cohanim.Toutes les maisons dans Jérusalem étaient illuminées.<br />
Les Sages dansaient et jonglaient avec <strong>des</strong> torches, tout le<br />
monde chantait, les léviim se tenaient sur les <strong>qui</strong>nze marches <strong>qui</strong><br />
<strong>des</strong><strong>ce</strong>ndaient de l’espa<strong>ce</strong> <strong>des</strong> hommes <strong>à</strong> <strong>ce</strong>lle <strong>des</strong> femmes avec<br />
leurs instruments et chantaient.<br />
C'<strong>est</strong> <strong>à</strong> l'occasion de <strong>ce</strong>tte fête qu'on a réglementé de diverses<br />
manières la répartition <strong>des</strong> hommes et <strong>des</strong> femmes. La solution<br />
adoptée fut que les femmes seraient dans les galeries et les<br />
hommes en bas.Voici <strong>ce</strong> que disaient ou faisaient <strong>ce</strong>rtains sages<br />
<strong>ce</strong> jour-l<strong>à</strong> : Rabbane Chimeône ben Gamliel jonglait avec 8 torches<br />
allumées, un autre avec huit couteaux, Chmouel jonglait<br />
avec 8 coupes de vin. On ne dormait pas de la nuit, allant <strong>des</strong><br />
sacrifi<strong>ce</strong>s aux maisons d'étude.<br />
Soixante dix sacrifi<strong>ce</strong>s étaient faits pour les 70 nations et le<br />
sacrifi<strong>ce</strong> unique du taureau pour Israël, comme un roi <strong>qui</strong> aurait<br />
offert un immense f<strong>est</strong>in et dirait <strong>à</strong> son serviteur :“Prépare-moi<br />
maintenant un petit repas pour que j'ai un plaisir <strong>qui</strong> me vienne<br />
de toi”.<br />
Rabbi Yo'hanane disait : "Les nations subissent un malheur et<br />
elles ne le savent même pas, car lorsque le Temple existait,<br />
l'autel <strong>des</strong> sacrifi<strong>ce</strong>s leur obtenait le pardon. Et maintenant,<br />
comment l'obtiendront-elles ?". Si les nations voyaient ainsi le<br />
rôle d'Israël et de son peuple... Puis tout le monde <strong>des</strong><strong>ce</strong>ndait <strong>à</strong><br />
la piscine de Chiloa'h avec les cohanim prendre de l'eau et ils<br />
remontaient vers le Temple pour le servi<strong>ce</strong>. L'eau <strong>est</strong> le symbole<br />
de la Torah de vie (mayim 'hayim) et Am Israël ‘hay vékayam.<br />
Dov Lellouche<br />
Rabbin de Chivté Israël<br />
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