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8 Qu’est ce que le Machal France ? Le Machal France est une association créée en 2001 regroupant des femmes et des hommes engagés en 1948 pour participer aux batailles qui ont permis la création de l’Etat d’Israël. A l’origine entre 3 600 et 4 000 personnes étaient venus de 44 pays différents dont 630 à 650 français et francophones et ils ont d’ailleurs payé un lourd tribut aux cours de combats meurtriers. Dans les gouvernements qui depuis ont dirigé Israël (Ben Gourion, Rabin, Sharon etc.. .), de nombreuses voix ont reconnu l’effort des volontaires venus de l’étranger. Tous ont dit à travers leurs discours ou leurs écrits que notre engagement avait largement contribué à la création de l’Etat d’Israël. Machal France a, avant tout, pour vocation de réunir les vétérans de cette épopée qui a été et reste pour eux un des évènements majeurs de leur vie. La plupart d’entre nous n’avait pas reçu la décoration qu’ils méritaient.A ce jour plus de deux cents vétérans ont reçu leur décoration, les ambassadeurs et attachés militaires en place se faisant une joie et un honneur à nous les remettre. L’association diffuse trois fois par an un bulletin dont le but est Machal - France Association des Volontaires Français de la Guerre d’Indépendance de l’Etat d’Israël de 1948-1949 (Loi du 1 er juillet 1909 Art. 5) d’informer nos adhérents des nouvelles concernant la communauté (naissances, bar mitzvoth, décès entre autres). Nous organisons également des voyages en Israël et des conférences. Notre association, malgré de modestes moyens, sert aussi à aider deux soldats de l’armée israélienne, issus de milieux défavorisés, et à leur permettre à la fin de leur temps dans l’armée de poursuivre leurs études. Si nous avons choisi ces deux militaires, c’est qu’ils sont aussi des sportifs de haut niveau dans l’équipe nationale de Taekwondo et comme il leur arrive assez souvent de gagner dans des compétitions internationales, les couleurs du drapeau et l’hymne israélien sont à l’honneur ce qui rejaillit un peu sur l’ensemble de la communauté. Voila ce que l’on peut dire succinctement sur le Machal France qui a aussi un site (http://monsite.wanadoo.fr/machal). Si vous êtes intéressés par notre histoire, sachez que prochainement paraîtront un livre et un DVD relatant l’histoire du Machal en général et grâce à de multiples témoignages la saga du Machal France durant la guerre d’indépendance de l’État d’Israël en 1948/1949. Secrétariat : Machal France - 24 rue Jules César - 75012 Paris - Tél./fax : 01 43 07 77 71 - Portable : 06 16 46 87 16 Prochaine sortie en DVD du film “Pour Sacha” Alexandre Arcady : J’ai voulu donner une nouvelle vie à un film que nous gardons tous dans notre cœur. Votre film « Pour Sacha » a été un immense succès lors de sa sortie en 1991 et a laissé de merveilleux souvenirs à tous ceux qui l’ont vu. Pourquoi ne sort-il en DVD qu’aujourd’hui seulement ? AA : L’histoire de ce film est un merveilleux souvenir mais aussi un paradoxe et un défi. Il faut savoir qu’il était difficile en août 1990 de produire et de réaliser un film en et sur Israël, au moment même où l’Irak envahissait le Koweït. Nous étions là-bas pour tourner un film évoquant la “Guerre des 6 jours” et nous nous retrouvions soudain dans un contexte et une pression presque identiques, puisque quelques semaines plus tard des skuds tombaient sur le territoire israélien. Nous filmions une guerre avec des caméras et des masques à gaz au cas où… J’ai voulu malgré tout poursuivre le tournage en Israël car j’ai toujours considéré que face à l’adversité, il ne faut jamais baisser la tête et c’est justement l’histoire de Pour Sacha. Ensuite, la sortie du film fut également un vrai challenge car son sujet était un peu à contre-courant des relations d’alors quelque peu tendues entre la France et Israël. Or, il se produisit un miracle car la communauté juive réserva un immense succès au film, par la suite relayé par tout le grand public… J’ai l’impression que les spectateurs éprouvent un vrai attachement, presque un engouement, pour ce film, parce que Sophie Marceau, parce que l’histoire d’amour et surtout parce qu’on y retrouve un Israël aujourd’hui révolu. Celui des pionniers, du don de soi et d’une jeunesse d’un pays très jeune…C’est tout cela « Pour Sacha ».
Les Fêtes de Souccoth Nos Sages essayent de nous rendre sensibles à cet enseignement de Souccoth : habiter dans une maison temporaire (araî). La mitsva de Soucca veut nous en faire prendre conscience. L'homme ne doit pas mettre sa sécurité et son assurance dans sa maison qu'il a réussi à acquérir. Il ne doit pas arriver à cette erreur de se considérer comme le maître. Cette attitude juive est contraire à toute l'éducation contemporaine traduite dans l'expression : "mon fils a réussi" ; ce qui veut dire : il gagne beaucoup d'argent et il a réussi à se montrer à lui-même et aux autres "qu'il a tout ce qu'il faut, qu'il ne manque de rien", qu'il est considéré. Par la mitsva de la soucca il sait que lui-même et tout ce qu'il a est fragile et temporaire. "Sors de l'habitation établie et reviens dans une habitation temporaire" (tsé mi dirate qéva vé chév bé dirate aray). Le verbe "tsé, sors", est essentiel dans le judaïsme: on sort d'Egypte afin de parvenir à "sortir" de la situation qu'on avait établie comme son mode de vie. Et c'est pour éveiller l'homme à ces différents points que cette mitsva se situe au moment où l'homme est le plus riche : "tu célèbreras la fête des souccotes pendant sept jours quand tu rentreras les produits de ton champ et de ton pressoir" (Dévarim 16, 13). Sa maison abonde alors de biens, elle préserve sa fortune de tous les maux éventuels (pluie, vent, etc.). Et c'est à ce moment qu'il lui est prescrit de sortir de cette maison puissante, et d'aller vivre 7 jours dans la fragilité de la soucca. LE LOULAV Il est écrit dans Vayiqra 23, 40 : "Vous prendrez, le premier jour, du fruit de l'arbre hadar (c'est l'étrog), des branches de palmier (kapote témarim), des rameaux de l'arbre avote (ânaf étsavote) et des saules de rivière (ârvé-na'hal) et vous vous réjouirez en présence de Hachem votre D.ieu pendant sept jours". Donc, la mitsva consiste à acheter le loulav, le composer et l'unir, l'agiter, et se réjouir. On ne l’apporte pas chabbat. Les femmes sont exemptes de l'obligation de soucca et de loulav mais, dans de nombreuses communautés ashkénazes, elles les appliquent. Le loulav a deux significations : il peut signifier soit la tige de palmier : kapote témarim, soit l'ensemble du bouquet qui est composé des 4 espèces : louvav (palmier), hadassim (3 myrtes), âravotes (2 branches de saules) et l'étrog (le cédrat). C'est grâce à la transmission de la Torah orale qui’il a été possible de désigner ce que sont ces 4 espèces car elles ne sont pas explicitées dans la Torah écrite. La disposition du bouquet est la suivante : le palmier au centre, les 3 myrtes à droite, les 2 saules à gauche, et le cédrat joint. En effet la branche de palmier doit être parfaitement droite comme le mouvement du cœur dans la prière. Il est également agité dans les 4 directions de l'espace, vers le haut et vers le bas, soit 6 directions : Sud Nord Est Haut Bas Ouest. Ce bouquet représente les différentes couleurs du judaïsme, des moins pratiquants aux plus religieux, le but est d’arriver à ce que l'ensemble du peuple d'Israël ne fasse qu’un : le palmier qui porte des fruits mais n'a pas de parfum, le myrte est parfumé mais n'a pas de fruit, le saule n'a ni fruit ni parfum, l'étrog est un fruit délicieux et parfumé. On veille à posséder un loulav de grande beauté car on ne fait pas d'économies sur la qualité de la mitsva. Le Rav Chalom Messas, zal préparait son loulav selon la coutume traditionnelle des Juifs du Maroc, en l'entourant de fils multicolores. Le loulav doit nous appartenir personnellement le premier jour. Si on voit quelqu'un qui n'a pas réussi à s'en procurer, on peut déposer le nôtre et proposer ainsi à l'autre de l'acquérir symboliquement, de faire la bénédiction et de nous le rendre. On ne le passera pas de la main à la main. SIM'HATE BÉITE HACHOÉVA Le 8e jour de Souccoth est celui du début des demandes de bénédictions pour la pluie (guéchém). A l'époque du second Temple, le premier soir de Souccoth, après la nuit, des fêtes se déroulaient sur l'esplanade du Temple, au dessus du mur (Kotél). Il y avait beaucoup d'illuminations, spécialement dans la cour réservée aux femmes (ézrate nachim). Il est écrit : "Celui qui n'a pas assisté à cette fête n'a jamais vu de réjouissances de toute sa vie". On installait des chandeliers d'or avec quatre échelles devant, et les jeunes montaient déposer au sommet de grandes quantités d'huile. On faisait les mèches avec des vêtements usagés des cohanim.Toutes les maisons dans Jérusalem étaient illuminées. Les Sages dansaient et jonglaient avec des torches, tout le monde chantait, les léviim se tenaient sur les quinze marches qui descendaient de l’espace des hommes à celle des femmes avec leurs instruments et chantaient. C'est à l'occasion de cette fête qu'on a réglementé de diverses manières la répartition des hommes et des femmes. La solution adoptée fut que les femmes seraient dans les galeries et les hommes en bas.Voici ce que disaient ou faisaient certains sages ce jour-là : Rabbane Chimeône ben Gamliel jonglait avec 8 torches allumées, un autre avec huit couteaux, Chmouel jonglait avec 8 coupes de vin. On ne dormait pas de la nuit, allant des sacrifices aux maisons d'étude. Soixante dix sacrifices étaient faits pour les 70 nations et le sacrifice unique du taureau pour Israël, comme un roi qui aurait offert un immense festin et dirait à son serviteur :“Prépare-moi maintenant un petit repas pour que j'ai un plaisir qui me vienne de toi”. Rabbi Yo'hanane disait : "Les nations subissent un malheur et elles ne le savent même pas, car lorsque le Temple existait, l'autel des sacrifices leur obtenait le pardon. Et maintenant, comment l'obtiendront-elles ?". Si les nations voyaient ainsi le rôle d'Israël et de son peuple... Puis tout le monde descendait à la piscine de Chiloa'h avec les cohanim prendre de l'eau et ils remontaient vers le Temple pour le service. L'eau est le symbole de la Torah de vie (mayim 'hayim) et Am Israël ‘hay vékayam. Dov Lellouche Rabbin de Chivté Israël 9
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