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à plein temps. Pour ce qui est des mariages, divorces - Tribu 12

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Editorial<br />

Editorial<br />

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Editorial<br />

LA TÊTE ET LES JAMBES<br />

Il y a trente cinq ans, une émission faisait le bonheur<br />

<strong>des</strong> téléspectateurs. Elle s’appelait : « La tête et les<br />

jambes ».<br />

Je ne sais pas si vous vous en souvenez ; le jeu<br />

associait deux candidats : un fort en thèmes <strong>qui</strong><br />

s'efforçait de répondre <strong>à</strong> <strong>des</strong> qu<strong>est</strong>ions de culture<br />

générale, et un candidat sportif. Si l’intellectuel se<br />

trompait dans sa réponse, il pouvait être rattrapé par<br />

le sportif <strong>qui</strong> devait réussir une épreuve physique.<br />

Le peuple juif a ses rabbis, les sages <strong>qui</strong> sont les chefs,<br />

les meneurs, les têtes et <strong>à</strong> l’autre bout il y a les<br />

non-pratiquants, <strong>ce</strong>ux qu’on ne voit qu’<strong>à</strong> Kippour et<br />

que <strong>ce</strong>rtains pourraient considérer comme Juifs laïcs<br />

par<strong>ce</strong> que non respectueux d’une partie plus ou<br />

moins grande <strong>des</strong> 613 mitsvoth.<br />

Á tous les niveaux, nous faisons partie du même<br />

peuple et d’ailleurs la fête de Souccoth donne<br />

l’occasion de le rappeler avec le loulav comportant les<br />

3 espè<strong>ce</strong>s végétales auxquelles il <strong>est</strong> rajouté l’étrog<br />

(voir art. du rabbin Lellouche en p.9).<br />

La réunion de <strong>ce</strong>s 4 espè<strong>ce</strong>s représente l’ensemble du<br />

peuple juif tout entier dont la foi et la croyan<strong>ce</strong> en D.<br />

sont le point commun.<br />

C’<strong>est</strong> <strong>ce</strong> que <strong>ce</strong>la signifie quand les fidèles, le loulav<br />

(unicité du peuple juif) dans les mains tournent<br />

autour de la Téba, symbole de la foi en D.<br />

On en déduit que l’union fait la for<strong>ce</strong>. Je me dis que<br />

sur le même principe que la réunion <strong>des</strong> 4 espè<strong>ce</strong>s il<br />

serait bien d’associer <strong>des</strong> personnes opposées mais<br />

complémentaires comme un rabbin et un « laïc », un<br />

jeune et un vieux, une tête et <strong>des</strong> jambes, une femme<br />

et un homme, non ça <strong>ce</strong> n’<strong>est</strong> pas un jeu. Le but <strong>est</strong><br />

que chacun comprenne son opposé <strong>qui</strong> <strong>est</strong> aussi son<br />

complément.<br />

Chacun serait peut-être mieux s’il pouvait s’associer <strong>à</strong><br />

<strong>ce</strong>lui <strong>qui</strong> a les qualités que lui même n’a pas pour pouvoir<br />

demain être plus fort, comme la tête et les jambes.<br />

Je vous souhaite un bonne lecture de <strong>ce</strong> nouveau<br />

numéro de <strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>+.<br />

Bonnes fêtes et bonne année 5767.<br />

Guy Fellous<br />

sommaire<br />

Edito et Interview . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 3<br />

Retour au sacré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 5<br />

Les trois “Ben” . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 5-6<br />

Israël par les timbres . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 7<br />

Onomastique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 10<br />

Adoles<strong>ce</strong>nts en vacan<strong>ce</strong>s . . . . . . . . . . . . . .p <strong>12</strong><br />

Encart Jeunes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 13-16<br />

Les Juifs normands . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 17<br />

E Viva España . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .p 21<br />

Activités communautaires . . . . . . . . . . . . . .p 23<br />

Illustration de couverture : "Arche provenant de Vittorio Veneto, ville au nord de Venise. Se trouve<br />

actuellement au musée d'Israël <strong>à</strong> Jérusalem"<br />

Interview<br />

Haim Bittane<br />

Nouveau<br />

Grand rabbin de Tunisie<br />

<strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>+ : Monsieur le Grand rabbin, vous devenez le 3 ème Grand<br />

rabbin de Tunisie originaire de Djerba après le gaon Rabbi Meis Cohen<br />

et Rabbi Haïm Madar.Avez-vous été préparé <strong>à</strong> <strong>ce</strong>tte suc<strong>ce</strong>ssion ?<br />

Bien évidemment non mais j’ai <strong>ce</strong>pendant côtoyé le Grand rabbin Fraji<br />

Uzan <strong>qui</strong> fut un orateur, un « darchane » hors pair mais mon maître a<br />

été Rabbi Bouguid Saadoun <strong>qui</strong> a disparu il y a quelques mois et <strong>à</strong> <strong>qui</strong><br />

je dois beaucoup.<br />

T<strong>12</strong>+ : Comment <strong>est</strong> organisée la vie communautaire en Tunisie ?<br />

Il y a encore environ 2000 juifs en Tunisie dont environ 1150 <strong>à</strong> Djerba<br />

et Zarzis, 700 <strong>à</strong> Tunis et banlieue et seulement 20 <strong>à</strong> Sousse. Il y a<br />

<strong>12</strong> synagogues <strong>à</strong> Djerba <strong>qui</strong> fonctionnent chabbat et fêtes (seules<br />

6 sont ouvertes en semaine) et on arrive seulement <strong>à</strong> 4 synagogues<br />

ouvertes chabbat et fêtes <strong>à</strong> Tunis dont la Grande Synagogue <strong>qui</strong> assure<br />

un miniane en semaine.<br />

<strong>Pour</strong> la cacheroute, la communauté de Tunis a maintenant un chokhèt<br />

<strong>à</strong> <strong>plein</strong> <strong>temps</strong>. <strong>Pour</strong> <strong>ce</strong> <strong>qui</strong> <strong>est</strong> <strong>des</strong> <strong>mariages</strong>, divor<strong>ce</strong>s et hevra kadicha,<br />

c’<strong>est</strong> notre Beth Din <strong>qui</strong> s’en occupe.<br />

T<strong>12</strong>+ : Est-<strong>ce</strong> qu'il existe encore <strong>des</strong> écoles juives ou <strong>des</strong> yéchivot ?<br />

A Tunis il y a encore l'école Pinson (ndlr : pronon<strong>ce</strong>r Pinesone) <strong>qui</strong> a<br />

été fondée vers 1960 par le Rav Pinson du mouvement Loubavitch et<br />

<strong>qui</strong> compte un effectif de 50 élèves de tous les niveaux.<br />

A Djerba, nous avons deux yéchivoth (guêdola et kétana) un gan et<br />

ganone, plus une école pour filles <strong>à</strong> <strong>qui</strong> nous assurons une scolarité<br />

complète jusqu'<strong>à</strong> un stade avancé. Nous avons d’ailleurs deux de nos<br />

étudiants actuellement <strong>à</strong> Bné-Brak.<br />

T<strong>12</strong>+ : Entretenez-vous <strong>des</strong> rapports avec d'autres communautés ?<br />

Oui, nous avons <strong>des</strong> contacts suivis avec la communauté de Marseille<br />

<strong>à</strong> travers l'association "Chim Chamaim" ou encore <strong>à</strong> Paris avec l'AJJ<br />

(Association <strong>des</strong> Juifs de Djerba) et évidemment en Israël avec la<br />

Yéchiva Kissé Rahamim, dans laquelle je m'y suis rendu en novembre<br />

dernier <strong>à</strong> l'occasion de la hilloula du Rav Masliah Mazouz.<br />

Je n’ai pas encore de réels contacts avec les consistoires de Fran<strong>ce</strong><br />

mais <strong>ce</strong>la viendra peut-être bientôt.<br />

T<strong>12</strong>+ : Comment s'<strong>est</strong> déroulé l’événement mondialement connu <strong>qui</strong><br />

<strong>est</strong> le pèlerinage de la Ghriba <strong>à</strong> Lag-Baomer <strong>ce</strong>tte année ?<br />

Très bien d’une part grâ<strong>ce</strong> aux quelques 5000 pèlerins venus de<br />

partout y compris d’Israël et d’autre part grâ<strong>ce</strong> <strong>à</strong> la qualité de l'accueil<br />

et de la sécurité dont ont bénéficié les membres de notre<br />

communauté et <strong>qui</strong> ont été mis en pla<strong>ce</strong> par les autorités tunisiennes.<br />

Propos recueillis par Yvan Lellouche<br />

3


4<br />

Après Pessah, la Pâque de la liberté, et Chavouoth, la proclamation<br />

de la Torah comme loi <strong>des</strong> libertés pour <strong>des</strong> hommes libres,<br />

voici Roch Hachana, le jour de la responsabilité morale, <strong>qui</strong> <strong>est</strong><br />

le propre <strong>des</strong> êtres libres.<br />

Maïmonide, dans son magistral traité <strong>des</strong> lois de la repentan<strong>ce</strong><br />

(Hilkhoth Techouva), signale <strong>ce</strong> trait fondamental de la<br />

personnalité humaine, reconnu selon lui par la loi juive, par la<br />

philosophique grecque et par la pensée<br />

occidentale classique : la liaison étroite<br />

et né<strong>ce</strong>ssaire entre liberté et responsabilité<br />

morale. Si l’homme <strong>est</strong> un objet<br />

passif, une marionnette entre les mains<br />

d’un d<strong>est</strong>in implacable, une simple piè<strong>ce</strong><br />

programmée et gouvernée dans ses<br />

mouvements et comportements par un<br />

déterminisme sans appel, alors les<br />

notions de crime et de justi<strong>ce</strong>, vertu et<br />

vi<strong>ce</strong>, bonté et cruauté, égoïsme et<br />

générosité, orgueil et mod<strong>est</strong>ie, n’auraient<br />

absolument aucun sens moral.<br />

Car, dans une telle hypothèse, le crime ne serait rien d’autre<br />

qu’un surcroît de tendan<strong>ce</strong> homicidaire irrésistible et<br />

biologiquement innée, la justi<strong>ce</strong> ne serait qu’une forme<br />

d’é<strong>qui</strong>libre et de modération propre <strong>à</strong> un tempérament réflexif<br />

et cérébral, le vi<strong>ce</strong> étant alors un comportement exigé par <strong>des</strong><br />

impulsions internes ou externes <strong>qui</strong> conditionneraient la<br />

personne humaine… La punition ou la récompense seraient<br />

donc arbitraires ! ...<br />

RESPONSABLE<br />

Devant une telle hypothèse, Maïmonide redéfinit avec for<strong>ce</strong><br />

la vision biblique de l’Homme : « Adam Betselem Elohim »,<br />

l’être humain créé <strong>à</strong> l’image de D.ieu, <strong>est</strong> un être d’intelligen<strong>ce</strong><br />

et de raison, doué du pouvoir de créer et de construire,<br />

d’analyser et de comprendre l’univers dans lequel il vit. Il subit<br />

toutes les influen<strong>ce</strong>s et les sugg<strong>est</strong>ions de sa propre nature<br />

(son tempérament, sa constitution, son état de santé), de son<br />

environnement humain, de son milieu naturel, mais il garde<br />

la liberté de ses choix, de ses actes, de l’orientation de sa vie.<br />

Il <strong>est</strong> donc responsable, et c’<strong>est</strong> précisément par<strong>ce</strong> qu’il <strong>est</strong><br />

responsable qu’il doit, une fois par an, <strong>à</strong> Roch Hachana et<br />

Kippour, revenir sur son passé, faire le bilan de son existen<strong>ce</strong>,<br />

reconnaître loyalement ses fautes et s’engager librement,<br />

devant son créateur, <strong>à</strong> assumer sa vocation : « Choutaf<br />

Retour au Sacré<br />

Dans le tableau <strong>des</strong> gran<strong>des</strong> heures de rencontre du Juif avec son histoire et son être, Roch<br />

Hachana, le Jour de l’An, la tête de l’année hébraïque, c’<strong>est</strong>-<strong>à</strong>-dire le sommet d’une trajectoire<br />

vers la spiritualité, la journée de convocation sacrée et de sonnerie de la corne du bélier, moment<br />

d’appel <strong>à</strong> la conscien<strong>ce</strong> judaïque endormie ou engourdie dans la banalité du quotidien <strong>à</strong> se<br />

réveiller pour faire un examen lucide et sans con<strong>ce</strong>ssions de soi-même, <strong>est</strong> la troisième <strong>des</strong><br />

confrontations solennelles d’Israël avec son créateur.<br />

L’appel pour la repentan<strong>ce</strong><br />

bemaasé berichit », l’associé du Créateur dans la construction<br />

du monde, d’un monde inachevé <strong>qui</strong> doit être construit et<br />

reconstruit chaque jour.<br />

SPIRITUALITÉ<br />

Telle <strong>est</strong> la vue hébraïque du retour au sacré : réconciliation de<br />

l’homme avec sa propre nature, sa<br />

vocation et sa finalité. Ce n’<strong>est</strong> pas un<br />

abandon du monde réel, ni une<br />

renonciation <strong>à</strong> la vie quotidienne, ni un<br />

mépris du matériel, ni une plongée dans<br />

le merveilleux, mais tout <strong>à</strong> fait le<br />

contraire : une assomption de la vie, du<br />

monde, de soi-même, <strong>des</strong> autres, de la<br />

société, du quotidien pour y vivre en y<br />

apportant un surcroît de sens, de valeurs<br />

de spiritualités.<br />

Franklin RAUSKY<br />

A l’occasion du nouvel an, je voudrais, en mon<br />

nom et au nom de l’é<strong>qui</strong>pe municipale du<br />

<strong>12</strong> ème arrondissement, vous présenter mes<br />

meilleurs vœux.<br />

Que l’année 5767 soit, pour l’ensemble<br />

de la Communauté juive de Fran<strong>ce</strong>,<br />

<strong>ce</strong>lle de la tran<strong>qui</strong>lité et de la sérénité<br />

en Fran<strong>ce</strong>, et en particulier dans notre<br />

ville <strong>qui</strong>, forte de ses valeurs, saura<br />

r<strong>est</strong>er vigilante fa<strong>ce</strong> <strong>à</strong> tous les<br />

extrémismes.<br />

A chacun, je souhaite une année de santé, de<br />

bonheur et de réussite.<br />

Chana Tova,<br />

Michèle BLUMENTHAL


Les trois “Ben”, sauveurs du peuple juif<br />

L’histoire millénaire du peuple juif <strong>est</strong> parsemée de moments douloureux de controverses.<br />

Controverses <strong>à</strong> caractère religieux, culturel ou de nature politique : Hillel, partisan d’une <strong>ce</strong>rtaine<br />

ouverture contre Shammaï, adepte d’une lecture stricte de la Thora, Maïmonide, ouvert sur le<br />

monde extérieur et la philosophie, attaqué par ses opposants <strong>qui</strong> brûlent ses livres ou encore, de<br />

nos jours, partisans du Grand Israël contre <strong>ce</strong>ux <strong>qui</strong> prônent un partage é<strong>qui</strong>table d’une terre<br />

dévolue <strong>à</strong> deux peuples.<br />

Trois hommes, trois génies, ont, plus que tous les autres, bravé les controverses et marqué la<br />

d<strong>est</strong>inée du peuple juif. Ils ont pour noms Ben Zakaï, Ben Yehouda et Ben Gourion.Trois « Ben »,<br />

trois fils, trois sauveurs.<br />

BEN ZAKAÏ<br />

Nous sommes en l’an 66 de notre ère. Occupée par les<br />

Romains, la terre d’Israël <strong>est</strong> <strong>à</strong> feu et <strong>à</strong> sang. L’administration du<br />

pays par <strong>des</strong> procurateurs vénaux et complètement ignorants<br />

<strong>des</strong> coutumes juives <strong>est</strong> marquée par <strong>des</strong> maladresses répétées<br />

et <strong>des</strong> provocations. Le peuple gronde. Les Zélotes et les<br />

Sicaires multiplient les coups de main. Un incident, au demeurant<br />

mineur va mettre le feu aux poudres : le procurateur Florus<br />

dérobe 17 talents dans le trésor du Temple de Jérusalem. C’<strong>est</strong><br />

la révolte. Florus s’enfuit. Les insurgés s’emparent de<br />

l’Esplanade du Temple. Deux camps se <strong>des</strong>sinent chez les Juifs :<br />

les partisans d’un retour au calme et <strong>ce</strong>ux <strong>qui</strong> veulent en<br />

découdre <strong>à</strong> tout prix.Alerté, Néron décide de réagir vigoureusement<br />

en confiant au général Vespasien le soin de mater la<br />

révolte juive. Jérusalem <strong>est</strong> assiégée. Le Temple <strong>est</strong> en danger.<br />

Dernier héritier <strong>des</strong> quatre-vingt disciples d’Hillel, le sage<br />

Yohanan Ben Zakaï, réputé <strong>à</strong> l’époque pour les controverses <strong>qui</strong><br />

l’opposaient aux prêtres et aux Sadducéens <strong>à</strong> propos <strong>des</strong> règles<br />

du servi<strong>ce</strong> du Temple, <strong>des</strong> lois de pureté ou du droit civil et<br />

pénal, était fermement opposé <strong>à</strong> la révolte dont il réalisait<br />

qu’elle ne mènerait, compte-tenu d’un rapport de for<strong>ce</strong>s très<br />

défavorable aux Juifs, qu’<strong>à</strong> la ruine.<br />

Magnanime mais méprisant et con<strong>des</strong><strong>ce</strong>ndant, Vespasien<br />

s’adressa aux habitants en armes de la cité de David : « Pauvres<br />

fous ! <strong>Pour</strong>quoi cherchez-vous <strong>à</strong> me pousser <strong>à</strong> brûler le Temple<br />

et <strong>à</strong> détruire la ville ? Je ne vous demande pas grand-chose.<br />

Faites-moi parvenir un arc ou une flèche en signe de reddition<br />

et vous aurez la vie sauve. Je ne détruirai pas la ville, je n’in<strong>ce</strong>ndierai<br />

pas le Temple ». Les insurgés ne voulurent rien entendre<br />

et lui firent parvenir <strong>ce</strong> message : « Nous avons déj<strong>à</strong> vaincu le<br />

procurateur Florus et le gouverneur C<strong>est</strong>ius Gallus. Nous te<br />

vaincrons aussi et nous te tuerons ». Bloquée, la situation<br />

devenait critique.<br />

Celui auquel on accordait le titre honorifique de Rabban, notre<br />

maître, supérieur <strong>à</strong> <strong>ce</strong>lui de Rabbi, mon maître, convoqua les<br />

guerriers juifs<br />

« Mes enfants, pourquoi voulez-vous que <strong>ce</strong>tte cité soit<br />

détruite ? Que le Temple soit in<strong>ce</strong>ndié ? Envoyez-lui son arc ou<br />

sa flèche et il s’éloignera de nous ». Furieux, les combattants<br />

renouvelèrent leurs mena<strong>ce</strong>s : « Nous le massacrerons, lui et les<br />

siens »<br />

Pendant trois jours Rabban Yohanan palabra. Rien n’y fit.<br />

De son côté,Vespasien, <strong>qui</strong> disposait d’espions dans la ville fut<br />

rapidement mis au courant. Une flèche transportant un<br />

message explicite fut envoyée au général par-<strong>des</strong>sus les murailles<br />

de Jérusalem.<br />

Comprenant que la fin de la ville était proche, que le Temple,<br />

<strong>ce</strong>ntre de la vie religieuse juive, vivait ses dernières heures,<br />

Yohanan Ben Zakaï envoya chercher deux de ses plus fidèles<br />

disciples, Rabbi Eliezer Ben Hyrcanos et Rabbi Josué Ben<br />

Hananiah.<br />

- Mes enfants. C’<strong>est</strong> la fin du Temple de Jérusalem. Je n’entrevois<br />

qu’une issue. Je dois rencontrer Vespasien.<br />

- Maître, mais comment ? Toutes les issues sont gardées !<br />

- Confectionnez-moi un <strong>ce</strong>rcueil dans lequel je me glisserai.<br />

Ainsi fut fait. Eliezer devant et Josué derrière traversèrent la<br />

ville en portant le <strong>ce</strong>rcueil.Aux portes de la ville, les gar<strong>des</strong> les<br />

arrêtèrent.<br />

- Halte ! Où allez-vous ?<br />

- Ne voyez-vous pas que c’<strong>est</strong> un <strong>ce</strong>rcueil. Ne savez-vous pas<br />

qu’un mort ne peut pas passer la nuit <strong>à</strong> Jérusalem !<br />

- Un cadavre ! Emmenez-le loin d’ici !<br />

Le subterfuge réussit et Yohanan Ben Zakaï fut conduit au camp<br />

de Vespasien, commandant <strong>des</strong> légions du siège.<br />

Le général, <strong>qui</strong> avait été averti par ses espions ne tarda pas <strong>à</strong><br />

comprendre <strong>qui</strong> était en fa<strong>ce</strong> de lui, sortant d’un <strong>ce</strong>rcueil.<br />

- Ne serais - tu pas <strong>ce</strong> Yohanan, opposé <strong>à</strong> la résistan<strong>ce</strong> inutile ?<br />

- Salut, ô toi, empereur-roi <strong>des</strong> Romains<br />

- Tu blasphèmes. Je ne suis pas empereur. Tu mérites la prison<br />

pour <strong>ce</strong>s mots.<br />

- Crois-moi,Vespasien, les Écritures affirment que Jérusalem et<br />

le Temple ne tomberont que sous les assauts d’un roi.<br />

Ils en étaient l<strong>à</strong> de leur discussion lorsqu’un messager arriva de<br />

Rome annonçant la mort de Néron et l’élection de Vespasien<br />

comme son suc<strong>ce</strong>sseur.<br />

Abasourdi,Vespasien lança <strong>à</strong> Yohanan :<br />

- Que veux-tu ? Parle et tu seras entendu.<br />

- Je ne demande pas grand-chose. Donne-moi la ville de Yavneh<br />

avec ses sages afin que je puisse y fonder une maison de<br />

prières où accomplir tous les commandements et enseigner <strong>à</strong><br />

mes élèves les traditions de mon peuple.<br />

- Vas.Yavneh <strong>est</strong> <strong>à</strong> toi.<br />

C’<strong>est</strong> <strong>à</strong> Yavneh, <strong>qui</strong> était déj<strong>à</strong> un <strong>ce</strong>ntre important d’étu<strong>des</strong>, que<br />

le judaïsme put renaître de ses <strong>ce</strong>ndres. Un Sanhédrin y fut<br />

établi. Un tribunal y siégea. Tout <strong>ce</strong> que le peuple juif de la<br />

région comptait de savants se retrouva dans <strong>ce</strong> nouveau pôle<br />

de réflexion et de décision.<br />

5


6<br />

Il s’agissait de réorganiser la Thora afin qu’elle soit claire et<br />

praticable. La légende dit que Yohanan Ben Zakaï vécut <strong>ce</strong>nt<br />

vingt ans.<br />

Alors que le peuple juif perdait son territoire et son indépendan<strong>ce</strong><br />

nationale, Yohanan, contre l’avis <strong>des</strong> jusqu’au-boutistes<br />

réussit <strong>à</strong> maintenir l’essentiel : conserver vivante la religion. Les<br />

Zélotes, les Sadducéens, les Esséniens ont tous disparu. Le<br />

judaïsme d’aujourd’hui, qu’on nomme rabbinique <strong>est</strong> l’héritier<br />

<strong>des</strong> résistants spirituels de Yavneh, les Pharisiens, réunis autour<br />

de Yohanan ben Zakaï.<br />

BEN YÉHOUDA<br />

Theodor Herzl, le père du sionisme, n’imaginait pas un seul instant<br />

que la langue véhiculaire du pays d’Israël dont il envisageait<br />

la renaissan<strong>ce</strong>, soit autre que le yiddish. Et il n’était pas seul <strong>à</strong><br />

partager <strong>ce</strong>tte idée. <strong>Pour</strong> la grande majorité du judaïsme<br />

d’Europe <strong>ce</strong>ntrale et orientale, <strong>à</strong> l’heure<br />

où, vers la fin du 19ème siècle, le projet<br />

sioniste prend les contours de la réalité, il<br />

ne fait aucun doute qu’au pays retrouvé<br />

<strong>des</strong> Juifs on parlera le yiddish, la mameluschen,<br />

la langue maternelle an<strong>ce</strong>strale. Il fut<br />

un <strong>temps</strong>, même, où, compte tenu <strong>des</strong><br />

projets d’ouvrir <strong>des</strong> écoles techniques<br />

alleman<strong>des</strong> en Pal<strong>est</strong>ine, l’allemand risquait<br />

de devenir la langue officielle du pays. Il<br />

aura fallu la conviction inébranlable et la ténacité d’Eliezer Ben<br />

Yehouda pour que l’hébreu renaisse de ses <strong>ce</strong>ndres.<br />

C’<strong>est</strong> en 1858, <strong>à</strong> Louchky, petite bourgade de Lituanie,<br />

qu’Eliezer Elianov Itshak Perelman voit le jour dans une famille<br />

juive traditionaliste.<br />

En 1877, il fait un rêve prémonitoire et entend une voix<br />

intérieure <strong>qui</strong> lui répète inlassablement : « Renaissan<strong>ce</strong> d’Israël<br />

et de sa langue sur la terre de ses pères ».<br />

Dès lors, sa décision <strong>est</strong> prise. Il se lan<strong>ce</strong> dans une étude<br />

éperdue de l’hébreu et dresse patiemment un listing de mots<br />

<strong>qui</strong> constitue peu <strong>à</strong> peu l’ossature de son futur Dictionnaire<br />

complet de l’hébreu ancien et moderne, en dix-sept volumes<br />

<strong>qui</strong> sera son œuvre maîtresse. Le mot « dictionnaire » n’existe<br />

d’ailleurs pas en hébreu. Qu’<strong>à</strong> <strong>ce</strong>la ne tienne ! Il l’invente. Ce<br />

sera « milon » le premier néologisme de <strong>ce</strong>lui <strong>qui</strong> désormais se<br />

donne pour nom Ben Yehouda. En 1881, il épouse Déborah<br />

Yonas avant de rejoindre Jérusalem. Il se fait alors une promesse<br />

qu’il tiendra toute sa vie : « Rak ivrit ». Il ne parlera seulement<br />

qu’en hébreu. Dans son minuscule deux piè<strong>ce</strong>s, il va créer les<br />

conditions de <strong>ce</strong> qu’il appelle « la première expérien<strong>ce</strong> de<br />

renaissan<strong>ce</strong> de la langue hébraïque parlée ». En effet, Déborah<br />

<strong>est</strong> en<strong>ce</strong>inte et tout <strong>est</strong> fait pour que le bébé, encore dans le<br />

ventre de sa mère, soit en immersion hébraïque totale. Aucun<br />

visiteur n’<strong>est</strong> admis chez les Ben Yehouda s’il ne s’engage <strong>à</strong><br />

s’exprimer en hébreu. Et les premiers babils du jeune seront<br />

considérés comme de l’hébreu pur recueilli <strong>à</strong> la sour<strong>ce</strong> et<br />

pieusement transcrit. Ben Yehouda fut probablement le premier<br />

homme <strong>des</strong> <strong>temps</strong> modernes <strong>à</strong> s’adresser en hébreu <strong>à</strong> son<br />

chien. Traité de fou par <strong>ce</strong>rtains, admiré par d’autres, il sera<br />

nommé président de l’Académie hébraïque jusqu’<strong>à</strong> sa mort, en<br />

1922.<br />

BEN GOURION<br />

Plus près de nous enfin, lorsque après les vagues d’immigration<br />

juive d’Europe de l’Est vers la fin <strong>des</strong> années 1880 et avec le<br />

succès de l’idée sioniste de Theodor Herzl, la possibilité de la<br />

résurrection d’un État juif semblait pouvoir<br />

passer de la légende <strong>à</strong> la réalité, David Ben<br />

Gourion, fut amené <strong>à</strong> prendre une décision<br />

cruciale : ac<strong>ce</strong>pter l’idée d’un partage. Au<br />

22ème Congrès sioniste <strong>qui</strong> se tînt,<br />

comme le tout premier, <strong>à</strong> Bale, en dé<strong>ce</strong>mbre<br />

1946, la discussion tourna autour de la<br />

qu<strong>est</strong>ion : « Devons-nous rompre avec les<br />

Britanniques et envisager un partage du<br />

territoire avec les Arabes afin de créer un<br />

État juif sur une petite partie de la Pal<strong>est</strong>ine mandataire où nous<br />

pourrons librement organiser l’immigration de nos frères juifs<br />

ou demeurer sous un protectorat étranger, britannique ou<br />

autre, sans espoir de voir Israël naître un jour ? »<br />

Ben Gourion, très minoritaire, avait contre lui <strong>des</strong> « poids<br />

lourds » comme Haïm Weizmann ou Nahum Goldman. La gauche,<br />

exaspérée, tirait sur lui <strong>à</strong> boulets rouges.Yitshak Tabenkin,<br />

chef du Mouvement unifié <strong>des</strong> kibboutzim et Yaacov Hazan, chef<br />

du Hachomer Hatzaïr (La jeune garde) étaient farouchement<br />

opposés <strong>à</strong> tout partage.<br />

Opposée elle aussi <strong>à</strong> l’idée de partition, Golda Meïr finit par<br />

soutenir Ben Gourion. Shimon Peres et Moshé Dayan, jeunes<br />

délégués du Mapaï <strong>qui</strong> siégeaient pour la première fois au<br />

Congrès, soutinrent eux-aussi le « Vieux ». Les discussions<br />

furent orageuses. Mais Ben Gourion, finalement, gagna. En<br />

ac<strong>ce</strong>ptant la partition et en la faisant voter au Congrès, il<br />

ouvrait la voie <strong>à</strong> la fameuse décision de l’ONU <strong>qui</strong> permit la<br />

naissan<strong>ce</strong> de l’État d’Israël.<br />

« Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras », dit le fameux<br />

adage. En refusant la politique du tout ou rien, <strong>à</strong> deux mille ans<br />

de distan<strong>ce</strong>,Yohanan Ben Zakaï a sauvé la religion juive et David<br />

Ben Gourion, l’État <strong>des</strong> Juifs. Quant <strong>à</strong> Eliezer Ben Yéhouda, sa<br />

ténacité et sa clairvoyan<strong>ce</strong> ont permis <strong>à</strong> la langue hébraïque de<br />

se rénover, de s’adapter au monde moderne et de rejoindre le<br />

con<strong>ce</strong>rt <strong>des</strong> langues vivantes de la planète. En préservant la<br />

religion, la langue et la terre, les trois « Ben » ont sauvé le<br />

peuple juif.<br />

Jean-Pierre Allali


8<br />

Qu’<strong>est</strong> <strong>ce</strong> que le Machal Fran<strong>ce</strong> ?<br />

Le Machal Fran<strong>ce</strong> <strong>est</strong> une association créée en 2001 regroupant<br />

<strong>des</strong> femmes et <strong>des</strong> hommes engagés en 1948 pour participer<br />

aux batailles <strong>qui</strong> ont permis la création de l’Etat d’Israël.<br />

A l’origine entre 3 600 et 4 000 personnes étaient venus de 44<br />

pays différents dont 630 <strong>à</strong> 650 français et francophones et ils<br />

ont d’ailleurs payé un lourd tribut aux cours de combats meurtriers.<br />

Dans les gouvernements <strong>qui</strong> depuis ont dirigé Israël (Ben<br />

Gourion, Rabin, Sharon etc.. .), de nombreuses voix ont reconnu<br />

l’effort <strong>des</strong> volontaires venus de l’étranger. Tous ont dit <strong>à</strong><br />

travers leurs discours ou leurs écrits que notre engagement<br />

avait largement contribué <strong>à</strong> la création de l’Etat d’Israël.<br />

Machal Fran<strong>ce</strong> a, avant tout, pour vocation de réunir les<br />

vétérans de <strong>ce</strong>tte épopée <strong>qui</strong> a été et r<strong>est</strong>e pour eux un <strong>des</strong><br />

évènements majeurs de leur vie.<br />

La plupart d’entre nous n’avait pas reçu la décoration qu’ils<br />

méritaient.A <strong>ce</strong> jour plus de deux <strong>ce</strong>nts vétérans ont reçu leur<br />

décoration, les ambassadeurs et attachés militaires en pla<strong>ce</strong> se<br />

faisant une joie et un honneur <strong>à</strong> nous les remettre.<br />

L’association diffuse trois fois par an un bulletin dont le but <strong>est</strong><br />

Machal - Fran<strong>ce</strong><br />

Association <strong>des</strong> Volontaires Français de la Guerre d’Indépendan<strong>ce</strong> de l’Etat d’Israël de 1948-1949<br />

(Loi du 1 er juillet 1909 Art. 5)<br />

d’informer nos adhérents <strong>des</strong> nouvelles con<strong>ce</strong>rnant la communauté<br />

(naissan<strong>ce</strong>s, bar mitzvoth, décès entre autres). Nous<br />

organisons également <strong>des</strong> voyages en Israël et <strong>des</strong> conféren<strong>ce</strong>s.<br />

Notre association, malgré de mod<strong>est</strong>es moyens, sert aussi <strong>à</strong><br />

aider deux soldats de l’armée israélienne, issus de milieux<br />

défavorisés, et <strong>à</strong> leur permettre <strong>à</strong> la fin de leur <strong>temps</strong> dans<br />

l’armée de poursuivre leurs étu<strong>des</strong>. Si nous avons choisi <strong>ce</strong>s<br />

deux militaires, c’<strong>est</strong> qu’ils sont aussi <strong>des</strong> sportifs de haut niveau<br />

dans l’é<strong>qui</strong>pe nationale de Taekwondo et comme il leur arrive<br />

assez souvent de gagner dans <strong>des</strong> compétitions internationales,<br />

les couleurs du drapeau et l’hymne israélien sont <strong>à</strong> l’honneur <strong>ce</strong><br />

<strong>qui</strong> rejaillit un peu sur l’ensemble de la communauté.<br />

Voila <strong>ce</strong> que l’on peut dire succinctement sur le Machal Fran<strong>ce</strong><br />

<strong>qui</strong> a aussi un site (http://monsite.wanadoo.fr/machal).<br />

Si vous êtes intéressés par notre histoire, sachez que<br />

prochainement paraîtront un livre et un DVD relatant l’histoire<br />

du Machal en général et grâ<strong>ce</strong> <strong>à</strong> de multiples témoignages la<br />

saga du Machal Fran<strong>ce</strong> durant la guerre d’indépendan<strong>ce</strong> de<br />

l’État d’Israël en 1948/1949.<br />

Secrétariat : Machal Fran<strong>ce</strong> - 24 rue Jules César - 750<strong>12</strong> Paris - Tél./fax : 01 43 07 77 71 - Portable : 06 16 46 87 16<br />

Prochaine sortie en DVD du film “<strong>Pour</strong> Sacha”<br />

Alexandre Arcady : J’ai voulu donner une nouvelle vie <strong>à</strong> un film que nous<br />

gardons tous dans notre cœur.<br />

Votre film « <strong>Pour</strong> Sacha » a été un immense succès lors de sa sortie en 1991 et a laissé de<br />

merveilleux souvenirs <strong>à</strong> tous <strong>ce</strong>ux <strong>qui</strong> l’ont vu. <strong>Pour</strong>quoi ne sort-il en DVD qu’aujourd’hui<br />

seulement ?<br />

AA : L’histoire de <strong>ce</strong> film <strong>est</strong> un merveilleux souvenir mais aussi un paradoxe et un défi. Il faut savoir qu’il<br />

était difficile en août 1990 de produire et de réaliser un film en et sur Israël, au moment même où l’Irak<br />

envahissait le Koweït.<br />

Nous étions l<strong>à</strong>-bas pour tourner un film évoquant la “Guerre <strong>des</strong> 6 jours” et nous nous retrouvions<br />

soudain dans un contexte et une pression presque identiques, puisque quelques semaines plus tard <strong>des</strong><br />

skuds tombaient sur le territoire israélien. Nous filmions une guerre avec <strong>des</strong> caméras et <strong>des</strong> masques <strong>à</strong><br />

gaz au cas où… J’ai voulu malgré tout poursuivre le tournage en Israël car j’ai toujours<br />

considéré que fa<strong>ce</strong> <strong>à</strong> l’adversité, il ne faut jamais baisser la tête et c’<strong>est</strong> justement<br />

l’histoire de <strong>Pour</strong> Sacha. Ensuite, la sortie du film fut également un vrai challenge car son<br />

sujet était un peu <strong>à</strong> contre-courant <strong>des</strong> relations d’alors quelque peu tendues entre la<br />

Fran<strong>ce</strong> et Israël. Or, il se produisit un miracle car la communauté juive réserva un<br />

immense succès au film, par la suite relayé par tout le grand public…<br />

J’ai l’impression que les spectateurs éprouvent un vrai attachement, presque un<br />

engouement, pour <strong>ce</strong> film, par<strong>ce</strong> que Sophie Mar<strong>ce</strong>au, par<strong>ce</strong> que l’histoire d’amour<br />

et surtout par<strong>ce</strong> qu’on y retrouve un Israël aujourd’hui révolu. Celui <strong>des</strong> pionniers,<br />

du don de soi et d’une jeunesse d’un pays très jeune…C’<strong>est</strong> tout <strong>ce</strong>la « <strong>Pour</strong> Sacha ».


Les Fêtes de Souccoth<br />

Nos Sages essayent de nous rendre sensibles <strong>à</strong> <strong>ce</strong>t enseignement de Souccoth : habiter dans une maison temporaire (araî).<br />

La mitsva de Soucca veut nous en faire prendre conscien<strong>ce</strong>. L'homme ne doit pas mettre sa sécurité et son assuran<strong>ce</strong> dans<br />

sa maison qu'il a réussi <strong>à</strong> acquérir. Il ne doit pas arriver <strong>à</strong> <strong>ce</strong>tte erreur de se considérer comme le maître.<br />

Cette attitude juive <strong>est</strong> contraire <strong>à</strong> toute l'éducation contemporaine traduite dans l'expression : "mon fils a réussi" ; <strong>ce</strong> <strong>qui</strong><br />

veut dire : il gagne beaucoup d'argent et il a réussi <strong>à</strong> se montrer <strong>à</strong> lui-même et aux autres "qu'il a tout <strong>ce</strong> qu'il faut, qu'il ne<br />

manque de rien", qu'il <strong>est</strong> considéré.<br />

Par la mitsva de la soucca il sait que lui-même et tout <strong>ce</strong> qu'il a <strong>est</strong> fragile et temporaire. "Sors de l'habitation établie et<br />

reviens dans une habitation temporaire" (tsé mi dirate qéva vé chév bé dirate aray). Le verbe "tsé, sors", <strong>est</strong> essentiel dans<br />

le judaïsme: on sort d'Egypte afin de parvenir <strong>à</strong> "sortir" de la situation qu'on avait établie comme son mode de vie.<br />

Et c'<strong>est</strong> pour éveiller l'homme <strong>à</strong> <strong>ce</strong>s différents points que <strong>ce</strong>tte mitsva se situe au moment où l'homme <strong>est</strong> le plus riche : "tu<br />

célèbreras la fête <strong>des</strong> souccotes pendant sept jours quand tu rentreras les produits de ton champ et de ton pressoir" (Dévarim<br />

16, 13). Sa maison abonde alors de biens, elle préserve sa fortune de tous les maux éventuels (pluie, vent, etc.). Et c'<strong>est</strong> <strong>à</strong> <strong>ce</strong><br />

moment qu'il lui <strong>est</strong> prescrit de sortir de <strong>ce</strong>tte maison puissante, et d'aller vivre 7 jours dans la fragilité de la soucca.<br />

LE LOULAV<br />

Il <strong>est</strong> écrit dans Vayiqra 23, 40 : "Vous prendrez, le premier<br />

jour, du fruit de l'arbre hadar (c'<strong>est</strong> l'étrog), <strong>des</strong> branches de palmier<br />

(kapote témarim), <strong>des</strong> rameaux de l'arbre avote (ânaf étsavote)<br />

et <strong>des</strong> saules de rivière (ârvé-na'hal) et vous vous réjouirez<br />

en présen<strong>ce</strong> de Hachem votre D.ieu pendant sept jours".<br />

Donc, la mitsva consiste <strong>à</strong> acheter le loulav, le composer et<br />

l'unir, l'agiter, et se réjouir. On ne l’apporte pas chabbat.<br />

Les femmes sont exemptes de l'obligation de soucca et de<br />

loulav mais, dans de nombreuses communautés ashkénazes,<br />

elles les appliquent.<br />

Le loulav a deux significations : il peut signifier soit la tige de<br />

palmier : kapote témarim, soit l'ensemble du bouquet <strong>qui</strong> <strong>est</strong><br />

composé <strong>des</strong> 4 espè<strong>ce</strong>s : louvav (palmier), hadassim (3 myrtes),<br />

âravotes (2 branches de saules) et l'étrog (le cédrat).<br />

C'<strong>est</strong> grâ<strong>ce</strong> <strong>à</strong> la transmission de la Torah orale <strong>qui</strong>’il a été<br />

possible de désigner <strong>ce</strong> que sont <strong>ce</strong>s 4 espè<strong>ce</strong>s car elles ne sont<br />

pas explicitées dans la Torah écrite.<br />

La disposition du bouquet <strong>est</strong> la suivante : le palmier au<br />

<strong>ce</strong>ntre, les 3 myrtes <strong>à</strong> droite, les 2 saules <strong>à</strong> gauche, et le cédrat<br />

joint. En effet la branche de palmier doit être parfaitement<br />

droite comme le mouvement du cœur dans la prière. Il <strong>est</strong><br />

également agité dans les 4 directions de l'espa<strong>ce</strong>, vers le haut et<br />

vers le bas, soit 6 directions : Sud Nord Est Haut Bas Ou<strong>est</strong>.<br />

Ce bouquet représente les différentes couleurs du judaïsme,<br />

<strong>des</strong> moins pratiquants aux plus religieux, le but <strong>est</strong> d’arriver <strong>à</strong><br />

<strong>ce</strong> que l'ensemble du peuple d'Israël ne fasse qu’un :<br />

le palmier <strong>qui</strong> porte <strong>des</strong> fruits mais n'a pas de parfum,<br />

le myrte <strong>est</strong> parfumé mais n'a pas de fruit,<br />

le saule n'a ni fruit ni parfum,<br />

l'étrog <strong>est</strong> un fruit délicieux et parfumé.<br />

On veille <strong>à</strong> posséder un loulav de grande beauté car on ne fait<br />

pas d'économies sur la qualité de la mitsva.<br />

Le Rav Chalom Messas, zal préparait son loulav selon la<br />

coutume traditionnelle <strong>des</strong> Juifs du Maroc, en l'entourant de fils<br />

multicolores.<br />

Le loulav doit nous appartenir personnellement le premier jour.<br />

Si on voit quelqu'un <strong>qui</strong> n'a pas réussi <strong>à</strong> s'en procurer, on peut<br />

déposer le nôtre et proposer ainsi <strong>à</strong> l'autre de l'acquérir<br />

symboliquement, de faire la bénédiction et de nous le rendre.<br />

On ne le passera pas de la main <strong>à</strong> la main.<br />

SIM'HATE BÉITE HACHOÉVA<br />

Le 8e jour de Souccoth <strong>est</strong> <strong>ce</strong>lui du début <strong>des</strong> deman<strong>des</strong> de<br />

bénédictions pour la pluie (guéchém).<br />

A l'époque du second Temple, le premier soir de Souccoth,<br />

après la nuit, <strong>des</strong> fêtes se déroulaient sur l'esplanade du Temple,<br />

au <strong>des</strong>sus du mur (Kotél). Il y avait beaucoup d'illuminations,<br />

spécialement dans la cour réservée aux femmes (ézrate<br />

nachim). Il <strong>est</strong> écrit : "Celui <strong>qui</strong> n'a pas assisté <strong>à</strong> <strong>ce</strong>tte fête n'a<br />

jamais vu de réjouissan<strong>ce</strong>s de toute sa vie".<br />

On installait <strong>des</strong> chandeliers d'or avec quatre échelles devant,<br />

et les jeunes montaient déposer au sommet de gran<strong>des</strong> quantités<br />

d'huile. On faisait les mèches avec <strong>des</strong> vêtements usagés <strong>des</strong><br />

cohanim.Toutes les maisons dans Jérusalem étaient illuminées.<br />

Les Sages dansaient et jonglaient avec <strong>des</strong> torches, tout le<br />

monde chantait, les léviim se tenaient sur les <strong>qui</strong>nze marches <strong>qui</strong><br />

<strong>des</strong><strong>ce</strong>ndaient de l’espa<strong>ce</strong> <strong>des</strong> hommes <strong>à</strong> <strong>ce</strong>lle <strong>des</strong> femmes avec<br />

leurs instruments et chantaient.<br />

C'<strong>est</strong> <strong>à</strong> l'occasion de <strong>ce</strong>tte fête qu'on a réglementé de diverses<br />

manières la répartition <strong>des</strong> hommes et <strong>des</strong> femmes. La solution<br />

adoptée fut que les femmes seraient dans les galeries et les<br />

hommes en bas.Voici <strong>ce</strong> que disaient ou faisaient <strong>ce</strong>rtains sages<br />

<strong>ce</strong> jour-l<strong>à</strong> : Rabbane Chimeône ben Gamliel jonglait avec 8 torches<br />

allumées, un autre avec huit couteaux, Chmouel jonglait<br />

avec 8 coupes de vin. On ne dormait pas de la nuit, allant <strong>des</strong><br />

sacrifi<strong>ce</strong>s aux maisons d'étude.<br />

Soixante dix sacrifi<strong>ce</strong>s étaient faits pour les 70 nations et le<br />

sacrifi<strong>ce</strong> unique du taureau pour Israël, comme un roi <strong>qui</strong> aurait<br />

offert un immense f<strong>est</strong>in et dirait <strong>à</strong> son serviteur :“Prépare-moi<br />

maintenant un petit repas pour que j'ai un plaisir <strong>qui</strong> me vienne<br />

de toi”.<br />

Rabbi Yo'hanane disait : "Les nations subissent un malheur et<br />

elles ne le savent même pas, car lorsque le Temple existait,<br />

l'autel <strong>des</strong> sacrifi<strong>ce</strong>s leur obtenait le pardon. Et maintenant,<br />

comment l'obtiendront-elles ?". Si les nations voyaient ainsi le<br />

rôle d'Israël et de son peuple... Puis tout le monde <strong>des</strong><strong>ce</strong>ndait <strong>à</strong><br />

la piscine de Chiloa'h avec les cohanim prendre de l'eau et ils<br />

remontaient vers le Temple pour le servi<strong>ce</strong>. L'eau <strong>est</strong> le symbole<br />

de la Torah de vie (mayim 'hayim) et Am Israël ‘hay vékayam.<br />

Dov Lellouche<br />

Rabbin de Chivté Israël<br />

9


10<br />

BLUM<br />

Les noms de nos Présidents<br />

Onomastique locale<br />

Notre précédent article sur l’onomastique relative aux patronymes <strong>des</strong> responsables <strong>des</strong><br />

communautés du <strong>12</strong> ème arrondissement de Paris et de Vin<strong>ce</strong>nnes a débuté une série que nous<br />

prolongeons aujourd’hui. Nous vous proposons de nous pencher sur les noms <strong>des</strong> présidents et<br />

responsables suivants : Bruno Blum pour Vin<strong>ce</strong>nnes Ashkénaze, Thierry Choufane pour Chivté<br />

Israël, Michèle Sarrabia et Edmond Boukobza pour Georges Leven.<br />

Le président de la communauté<br />

« Vin<strong>ce</strong>nnes ashkénaze » s’appelle<br />

Bruno Blum. L’origine de <strong>ce</strong> patronyme<br />

germanique <strong>est</strong> on ne peut<br />

plus claire. Ce mot, en effet, signifie<br />

« fleur » en allemand. Il était initialement<br />

attribué <strong>à</strong> <strong>des</strong> personnes<br />

dont le métier avait un rapport avec<br />

les fleurs ou encore <strong>à</strong> <strong>des</strong> familles<br />

dont le blason comportait une fleur.<br />

Mais, comme on le sait, les Juifs<br />

d’Autriche-Hongrie, <strong>qui</strong> ne pratiquaient pas les patronymes, se<br />

contentant de prénoms du type « Isaac fils de Moché », ont<br />

été amenés, il y a quelques siècles, par décret, <strong>à</strong> se choisir un<br />

nom de famille (On leur en a aussi, souvent, imposés <strong>ce</strong>rtains,<br />

<strong>qui</strong> n’étaient pas <strong>des</strong> plus agréables ni du meilleur goût…).<br />

Le choix de Blum, dans <strong>ce</strong> cas ne correspondait plus <strong>à</strong> une<br />

caractéristique mais <strong>à</strong> un choix délibéré en fonction du coût du<br />

nom et <strong>des</strong> moyens financiers <strong>des</strong> familles : les noms d’animaux<br />

étaient gratuits, <strong>ce</strong>ux de métaux usuels, abordables et les noms<br />

de métaux précieux, comme l’or (Gold), l’argent (Silber) ou de<br />

fleurs (Rosen), les plus taxés.<br />

Certains chercheurs donnent aussi une origine hispanique au<br />

nom Blum, <strong>qui</strong>, partant du prénom Paloma (Palombe) serait<br />

passé <strong>à</strong> Bluma puis <strong>à</strong> Blum.<br />

Variantes : De très nombreux patronymes juifs sont construits<br />

sur Blum : Blumbaum(Arbre fleuri), Blumfeld (Champ fleuri),<br />

Blumengart (Jardin fleuri), Blumenstein (Pierre fleurie),<br />

Blumenkranz (Couronne fleurie), Blumenkopf (Tête fleurie),<br />

Blumenstock (Pot de fleurs), Blumenzweig (Branche fleurie),<br />

Blumberg (Mont fleuri) ou encore Blumenthal (Vallée fleurie) .<br />

Notons aussi Bloom et ses dérivés, Blumel ainsi que les noms<br />

composés Blum-Brisac et Blum-Picard.<br />

Célébrités : Le Blum le plus célèbre <strong>est</strong> bien entendu Léon<br />

Blum, président du Conseil du Front Populaire (1936 et 1946)<br />

et sioniste de la première heure <strong>qui</strong> fut déporté <strong>à</strong> Buchenwald.<br />

Sans oublier le rabbin de Neuilly, Alexis Blum et son fils, le<br />

journaliste Michaël Blum. Ou encore André-Albert Blumel, avocat<br />

et directeur de cabinet de Léon Blum <strong>qui</strong> fut président du<br />

MRAP et du KKL. Et, bien entendu, la maire du <strong>12</strong>ème arrondissement,<br />

Michèle Blumenthal.<br />

BOUKOBZA<br />

Le dynamique et dévoué Edmond<br />

Boukobza anime avec ferveur,<br />

depuis de nombreuses années, la<br />

synagogue « Georges Leven » de<br />

l’Allian<strong>ce</strong>.<br />

Le nom Bokhobza vient de l’arabe<br />

et signifie littéralement « l’homme<br />

au pain ». Il était donné <strong>à</strong> un enfant<br />

dans l’espoir qu’il ne manquerait<br />

jamais de pain. Ce patronyme <strong>est</strong> <strong>à</strong><br />

rapprocher de Bouhnik : « L’homme <strong>à</strong> la bouchée de pain »,<br />

attribué aux nouveaux nés dans le même esprit et de Lahmi,<br />

Lahmy ou Halahmi <strong>qui</strong> vient, lui, de l’hébreu « lehem »,<br />

« pain ».<br />

Ce dernier nom, très ancien, se retrouve dans le Talmud sous la<br />

forme Bar Lahma.Au XXème siècle, le patronyme Bokhobza <strong>est</strong><br />

très répandu en Tunisie (Tunis, Djerba, Gabès, Kairouan,<br />

Moknine, Monastir, Sfax, Sousse) en Algérie ( Alger, Bône,<br />

Guelma) et en Libye.<br />

Il <strong>est</strong> att<strong>est</strong>é en Tunisie dans les registres matrimoniaux : le 29<br />

août 1860, Sa’adani, fils de David Boukhobza épouse Esther, fille<br />

de Salomon Hay Elhaïk<br />

Variantes : Bokhobza, Bokobsa, Boukhobza, Bokobza, Bocobza,<br />

Boucobza, Boccobza, Bokbza, Boukabza, Aboukhobza, Elhobz,<br />

Elkobz.<br />

Célébrités : Qui dit Bokobsa pense boukha, le fameux alcool de<br />

figues tunisien. La famille Bokobsa s’<strong>est</strong> illustrée, depuis <strong>des</strong> siècles,<br />

dans la distillerie et la production de la boisson préférée<br />

<strong>des</strong> Tunes. Sans oublier l’écrivaine Chochanah Boukhobza et sa<br />

consœur Nina Boukhobza ou encore le peintre Biano<br />

Boukhobza, victime du terrorisme <strong>à</strong> Tunis en 1955. Par ailleurs,<br />

de nombreux rabbins tunisiens, tels Itshak Boukhobza de Gabès<br />

(1853-1930) se sont distingués par leur érudition.


CHOUFANE (PHOTO NON PARVENUE)<br />

Le président de la Communauté Chivté Israël s’appelle<br />

Thierry Choufane.<br />

Bien qu’en hébreu, Chouf signifie « Poli », Le patronyme<br />

Choufane, vient de l’arabe et du berbère « Safi » ( Ou encore<br />

Sefan ou Safouane) <strong>qui</strong> veut dire « Pur, Propre » et désigne une<br />

personne intègre, honnête et respectable. Une autre interprétation<br />

se réfère <strong>à</strong> l’arabe « Chouf », « Voir ». Choufane<br />

signifie alors « Le guetteur » ou « Celui <strong>qui</strong> convoite ».<br />

Variantes : Chouffan, Choufan, Chouffane, Souffan.<br />

Célébrités : Le journaliste d’origine tunisienne,Alain Chouffan<br />

du « Nouvel Observateur ».<br />

SARRABIA<br />

La directri<strong>ce</strong> du Collège-Lycée de<br />

l’Allian<strong>ce</strong> du <strong>12</strong>ème arrondissement,<br />

autour duquel s’<strong>est</strong> structurée la<br />

synagogue Georges Leven, s’appelle<br />

Michèle Sarrabia.<br />

Il s’agit l<strong>à</strong> d’un patronyme rarissime<br />

porté en Tunisie. Ce nom, d’origine<br />

portugaise, vient de saraiva et signifie<br />

« grêle ».<br />

Les registres matrimoniaux de la<br />

communauté portugaise de Tunis<br />

mentionnent plusieurs Sarbia. Ainsi, Isaac, fils de David Sarbia,<br />

épouse Simha, fille de David Suarès le 22 septembre 1790 ou<br />

encore Gracia, fille de Moïse Sarbia, <strong>qui</strong> épouse Isaac Benjamin,<br />

fils de Mardochée Haïm Finsi le 4 octobre 1865,<br />

Variantes : Sarabia, Saravia, Sarbia<br />

Les lecteurs <strong>qui</strong> voudraient en savoir plus pourront utilement<br />

consulter les ouvrages suivants :<br />

Joseph Tolédano. Une histoire de familles. Les noms de famille juifs<br />

d’Afrique du Nord. Éditions Ramtol. Jérusalem.<br />

Claude Mezrahi. Les secrets et trésors cachés <strong>des</strong> noms de famille<br />

juifs. Éditions A.J.Presse.2001.<br />

Joseph J.Lévy, Josué Elkouby, Marc Éliany. Dictionnaire biographique<br />

du monde juif sépharade et méditerranéen. Éditions Élysée.<br />

Québec. 2001.<br />

Paul Sebag. Les noms <strong>des</strong> Juifs de Tunisie. Éditions L’Harmattan.<br />

2002.<br />

Jacques Taïeb. Juifs du Maghreb. Noms de famille et société.<br />

Éditions du Cercle de Généalogie Juive. 2004.<br />

Mauri<strong>ce</strong> Eisenbeth. Les Juifs de l’Afrique du Nord. Démographie et<br />

onomastique. Imprimerie Carbonel.Alger. 1936. Réédition : Éditions<br />

du Cercle de Généalogie Juive-La Lettre Sépharade. 2000.<br />

Robert Attal et Joseph Avivi. Registres matrimoniaux de la communauté<br />

juive portugaise de Tunis aux XVIIIème et XIXèmes siècles.<br />

Éditions de l’Institut Ben Zvi. Jérusalem. 1989.<br />

Gygès. Les Israélites dans la société française. Éditions Documents<br />

et Témoignages.1956<br />

Dès le prochain numéro de <strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>+, nous poursuivrons notre<br />

périple onomastique <strong>à</strong> la rencontre, notamment, <strong>des</strong> personnalités et<br />

<strong>des</strong> militants de notre communauté.<br />

Guy Fellous et Eliahou Hillel<br />

Si, comme pour les personnalités <strong>qui</strong> ont fait l’objet d’une étude onomastique, vous souhaitez<br />

avoir une étude sur votre nom de famille, merci d’écrire <strong>à</strong> “<strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>+ - 8 rue de Madagascar -<br />

750<strong>12</strong> Paris” en mentionnant votre prénom, votre nom et votre profession.Vous joindrez une<br />

photo d’identité.<br />

11


<strong>12</strong><br />

Adoles<strong>ce</strong>nts en Vacan<strong>ce</strong>s<br />

Vacan<strong>ce</strong>s, le terme semble<br />

galvaudé de nos jours.<br />

Parlons plutôt d’expérien<strong>ce</strong>.<br />

Il y a encore quelques années,<br />

lorsque le cours <strong>des</strong> choses<br />

était fixé, tran<strong>qui</strong>lle, que chacun<br />

s’adonnait la majeure partie de<br />

son <strong>temps</strong> <strong>à</strong> une occupation<br />

normalisée, on pensait alors<br />

vacan<strong>ce</strong>s, le <strong>temps</strong> d’un mois,<br />

comme pour s’oxygéner, se<br />

reposer.<br />

Pas de thématique recherchée,<br />

rien de complexe, juste<br />

un repos bien mérité, <strong>des</strong><br />

vacan<strong>ce</strong>s qu’on avait « gagné » en quelque sorte.<br />

On en parlait souvent, elles entretenaient <strong>ce</strong>tte part de rêve <strong>qui</strong><br />

nous aidait <strong>à</strong> finir l’année, <strong>à</strong> trouver une motivation dans notre<br />

dur labeur.<br />

Et puis un jour, il y a eu <strong>ce</strong>s dysfonctionnements, les gens partaient<br />

plusieurs fois dans l’année, vers <strong>des</strong> d<strong>est</strong>inations<br />

nouvelles, et recherchaient un plus.<br />

Puis le cadre habituel a commencé <strong>à</strong> disparaître.<br />

Il n’<strong>est</strong> plus aujourd’hui, il n’y a plus de norme.<br />

Chaque moment <strong>est</strong> une nouvelle confrontation, une nouvelle<br />

expérien<strong>ce</strong> pour les adoles<strong>ce</strong>nts, <strong>à</strong> l’instar <strong>des</strong> vacan<strong>ce</strong>s.<br />

Cette expérien<strong>ce</strong> doit être dirigée, orientée, affinée par les<br />

parents, et peut-être davantage encore pour compenser<br />

l’absen<strong>ce</strong> provisoire du cadre scolaire, <strong>des</strong> étu<strong>des</strong>.<br />

C’<strong>est</strong> l<strong>à</strong> un point essentiel : notre enfant a <strong>ce</strong>rtes besoin de<br />

repos, de changer d’air, mais évitons d’en faire un piège, une<br />

confrontation douloureuse avec l’inconnu souvent lourde de<br />

conséquen<strong>ce</strong>s.<br />

Contre toute attente, <strong>ce</strong>s moments plus libres sont plus<br />

intensément vécus par<strong>ce</strong> qu’ils demandent plus d’implication<br />

personnelle, ils sont moins encadrés : c’<strong>est</strong> donc l<strong>à</strong> que nos<br />

jeunes développent le plus leur connaissan<strong>ce</strong> personnelle, leur<br />

base d’expérien<strong>ce</strong>, leur opinion.<br />

A tel point que l’on <strong>est</strong> presque tenté de dire que l’on se<br />

construit davantage en vacan<strong>ce</strong>s qu’<strong>à</strong> l’école, par<strong>ce</strong> que l’on<br />

s’immerge d’autant dans la pratique, sur le terrain.<br />

CIC PARIS<br />

PLACE DES FETES<br />

André Hamzalag, Directeur de l’Agen<strong>ce</strong><br />

vous réservera le meilleur accueil<br />

13, rue Louise Thuliez • 75019 PARIS<br />

Tél. 0 820 064 547 • Mél : 10696@cic.fr<br />

C’<strong>est</strong> l<strong>à</strong> aussi que leur sensibilité, sollicitée plus fréquemment,<br />

s’organise, se décline, et peut parfois, mal contenue, occulter<br />

une réflexion encore naissante.<br />

Prise de conscien<strong>ce</strong> donc, né<strong>ce</strong>ssaire pour assurer une<br />

continuité lors du passage entre deux années remplies.<br />

Mais que faire ?<br />

D’abord comme toujours, il n’y a pas de mode d’emploi dans<br />

l’éducation, rien que du sur mesure <strong>qui</strong> doit être confectionné<br />

par les parents, puis enrichi de conseils.<br />

C’<strong>est</strong> donc aux parents de choisir pour chacun de leurs enfants,<br />

en con<strong>ce</strong>rtation, les meilleures options.<br />

Ainsi, <strong>ce</strong> désir d’indépendan<strong>ce</strong> <strong>qui</strong> se révèle <strong>à</strong> l’adoles<strong>ce</strong>n<strong>ce</strong> doit<br />

être guetté, préparé et géré sur le moyen terme et non en<br />

catastrophe. Que de conflits <strong>qui</strong> éclatent souvent par manque<br />

de dialogue, d’attention, et <strong>qui</strong> ne laisse plus de pla<strong>ce</strong> au<br />

compromis : c’<strong>est</strong> que l’enfant, désabusé, déçu, lassé d’espérer<br />

une oreille attentive, perd toute confian<strong>ce</strong>, et impose de fait ses<br />

choix arbitraires sans laisser aucun recours <strong>à</strong> ses parents.<br />

Dommage.<br />

En supposant par contre qu’il y ait un dialogue préalable établi<br />

tout au long de l’année, on peut alors travailler sur deux<br />

paramètres principaux <strong>qui</strong> garantiront le succès <strong>des</strong> vacan<strong>ce</strong>s<br />

dans la grande majorité <strong>des</strong> cas : l’environnement d’une part, et<br />

le degré d’indépendan<strong>ce</strong> que l’on veut accorder d’autre part.<br />

En tout cas, l’idée consiste avant tout <strong>à</strong> changer le plus possible<br />

de décor, tout en accompagnant de missions d’observations,<br />

d’activités communes, d’échanges courts et synthétiques sur la<br />

journée passée.<br />

Cela permettra alors de poursuivre une partie <strong>des</strong> vacan<strong>ce</strong>s<br />

ensemble, avec un profit évident pour tous, notamment dans<br />

l’échange d’expérien<strong>ce</strong>s vécues.<br />

Attention, <strong>ce</strong>ci n’<strong>est</strong> pas de la théorie, juste une façon de<br />

penser en pratique.<br />

Comme toujours, chaque enfant, chaque foyer, doit être analysé,<br />

perçu, mesuré <strong>à</strong> l’aune d’un souci constant d’éducation utile,<br />

pour nos jeunes avant tout.<br />

C.Y. Ghidalia


<strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>+<br />

JUNIOR<br />

SUPPLEMENT DETACHABLE A TRIBU <strong>12</strong>+<br />

NOUS PROPOSONS DESORMAIS AUX JEUNES DES COMMUNAUTES<br />

DE L’EST PARISIEN UN SUPPLEMENT QUI LEUR EST DESTINE<br />

GRANDS PERSONNAGES JUIFS DU PASSE<br />

CONNAIS-TU ROBERT GAMZON ?<br />

L<br />

es E.I., les Éclaireurs Israélites, tu connais ? Tu es peut-être toi-même membre<br />

d’un groupe local E.E.I.F. Ou peut-être l’as-tu été.<br />

Aujourd’hui, il semble naturel qu’il y ait, en Fran<strong>ce</strong>, <strong>des</strong> scouts juifs. Mais il fut un<br />

<strong>temps</strong>, dans notre pays, vers 1920, où le scoutisme juif, ça n’existait pas. Il y avait <strong>des</strong><br />

scouts catholiques, <strong>des</strong> scouts prot<strong>est</strong>ants et <strong>des</strong> scouts laïcs. C’<strong>est</strong> Robert Gamzon, un<br />

jeune Juif de Lyon, <strong>qui</strong> a eu le grand mérite de les créer.<br />

L’idée lui <strong>est</strong> venue en 1922. Invité par les Éclaireurs Unionistes prot<strong>est</strong>ants <strong>à</strong> participer <strong>à</strong><br />

leur camp d’été dans le Massif Central, Robert Gamzon <strong>est</strong> enthousiasmé. La vie au grand air,<br />

la nuit sous la tente, les feux de camps, les chants, l’uniforme…C’était super !<br />

Petit-fils du Grand rabbin de Paris, Alfred Lévy, Robert Reuben Gamzon, <strong>qui</strong> <strong>est</strong> né en 1905, a 17 ans. Il<br />

parvient <strong>à</strong> persuader le Grand rabbin de Fran<strong>ce</strong>, Mauri<strong>ce</strong> Liber, de l’épauler :<br />

« Je suis le petit-fils d’Alfred Lévy. Je veux créer <strong>des</strong> scouts juifs.Aidez-moi ! »<br />

Le Grand rabbin Liber ac<strong>ce</strong>pte. Et c’<strong>est</strong> le début de la grande aventure. Une première troupe, la troupe<br />

David, <strong>est</strong> créée. Elle compte sept éclaireurs <strong>qui</strong> forment aussi la première patrouille, les Bleuets. La<br />

première sortie a lieu le 4 février 1923. Les sept premiers scouts juifs de Fran<strong>ce</strong> pronon<strong>ce</strong>nt leur<br />

promesse solennelle, c’<strong>est</strong>-<strong>à</strong>-dire leur serment de fidélité <strong>à</strong> la loi scoute, <strong>à</strong> la Fran<strong>ce</strong> et au judaïsme, <strong>à</strong> la<br />

synagogue de Versailles.<br />

Peu <strong>à</strong> peu, les E.I. se développent. En Fran<strong>ce</strong> métropolitaine, mais aussi en Afrique du Nord.<br />

I


Plus tard, en 1926, sera créée la première meute de louveteaux juifs.<br />

Pendant la Guerre, les E.I ont été très actifs dans la résistan<strong>ce</strong> aux nazis.<br />

Comme tous les chefs scouts, Robert Gamzon a reçu un totem, un surnom, « Castor soucieux ».<br />

Ce grand militant communautaire <strong>qui</strong> était aussi un ingénieur spécialisé dans l’acoustique, a disparu en<br />

1961 : il <strong>est</strong> mort accidentellement en Israël où il avait fait son alya.<br />

DANS LE PROCHAIN NUMERO DE TRIBU <strong>12</strong>+ JUNIOR,TU DECOUVRIRAS<br />

L’HISTOIRE DE MIREILLE HARTUCH, QU’ON APPELAIT MIREILLE, PRÉCURSEUR<br />

DE LA STAR AC’<br />

DEVINETTES<br />

Moché et Yohanan <strong>qui</strong> ne se sont plus revus depuis<br />

l’époque où ils préparaient ensemble le baccalauréat, il<br />

y a une vingtaine d’années, se retrouvent rue de Rosiers<br />

- Moché ! Que deviens-tu ?<br />

- Polytechnicien. Marié. Sans enfant, et toi ?<br />

- J’ai fait Centrale. Marié.Trois enfants.<br />

- Trois enfants ! Mazel Tov. Et quel âge ont-ils ?<br />

- Polytechnicien, dis-tu ? Alors écoute-moi bien. Le<br />

produit <strong>des</strong> âges de mes enfants <strong>est</strong> égal <strong>à</strong> 36. Quant <strong>à</strong><br />

la somme de leurs âges elle <strong>est</strong> égale au numéro 13 de<br />

la rue <strong>des</strong> Rosiers où nous nous trouvons.<br />

- Tu me prends pour un amateur,Yohanan ! Tu vois bien<br />

qu’il manque une donnée !<br />

- Je voulais te mettre <strong>à</strong> l’épreuve. Bon. J’ajoute que la<br />

plus jeune de mes enfants adore les confitures.<br />

- Dans <strong>ce</strong> cas, j’ai trouvé<br />

Et il annon<strong>ce</strong> les âges <strong>des</strong> trois enfants. Comment fait-il ?<br />

BLAGOUNETTES<br />

- Maman, j'ai eu un 20.<br />

- Très bien mon chéri, et en quoi ?<br />

- Eh bien ! J'ai eu 6 en géographie, 5 en histoire, 4 en<br />

orthographe, 3 en calcul, et 2 en gymnastique. En tout,<br />

ça fait 20.<br />

***<br />

L'instituteur dit: tes devoirs s' améliorent nettement <strong>ce</strong><br />

mois-ci. L'écolier réponds : je sais mon père a décidé d'<br />

arrêter de m' aider.<br />

II<br />

C<br />

O L A<br />

M<br />

LE SUDOKU DU CHALOM<br />

En utilisant les 6 lettres du mot<br />

CHALOM, compléte la grille de façon <strong>à</strong><br />

<strong>ce</strong> que chaque ligne, chaque colonne,<br />

chaque région contienne les 6 lettres<br />

différentes de CHALOM.<br />

***<br />

Toto rentre de l'école :<br />

- Papa ! Tu vas être fier de moi ! J'ai été le seul<br />

<strong>à</strong> répondre <strong>à</strong> la qu<strong>est</strong>ion du maître !<br />

- Et c'était quoi la qu<strong>est</strong>ion ?<br />

- C'était : <strong>qui</strong> a posé une punaise sur ma<br />

chaise ?<br />

H<br />

A L<br />

M<br />

Solutions en page IV


JOUONS<br />

D’ABRAHAM À MOÏSE<br />

AVIS DE RECHERCHE<br />

NOUS RECHERCHONS DES LYCÉENS DÉSIREUX DE REJOINDRE TRIBU <strong>12</strong>+ JUNIOR<br />

POUR PARTICIPER À LA RÉDACTION ET À LA RÉALISATION DU SUPPLÉMENT<br />

Contactez <strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>+ au 01 43 41 48 01<br />

ALLUMUSETTE<br />

Comment rencontrer <strong>ce</strong>s vingt personnages bibliques sans<br />

croiser deux fois le même personnage et sans que deux<br />

personnages consécutifs aient <strong>des</strong> lettres communes.<br />

En partant d’ABRAHAM, on arrive <strong>à</strong> NOE (aucune<br />

lettre commune avec ABRAHAM) puis <strong>à</strong> RUTH (aucune<br />

lettre commune avec NOE) et ainsi de suite. A toi de<br />

continuer.<br />

III<br />

ABRAHAM<br />

JACOB DAVID<br />

ADAM DAN<br />

SALOMON SAUL<br />

LOTH URIE<br />

SETH JOB<br />

ISAAC RUTH<br />

NOE BOOZ<br />

LEVI SEM<br />

SARAH EVE<br />

MOÏSE<br />

La nouvelle année juive<br />

L’année 5767 <strong>est</strong> écrite <strong>à</strong> l’aide de 17<br />

bâtons de couleur.<br />

En plaçant différemment les bâtons de<br />

couleur, peux-tu la transformer en JOIE<br />

(Simha)<br />

Solutions en page IV


EN LIBRAIRIE<br />

UN LIVRE POUR LA JEUNESSE<br />

JONAS, LE POISSON ET MOI (*)<br />

par Sylvie Weil<br />

Sylvie Weil <strong>est</strong> une écrivaine (Ce mot peut t’étonner mais on l’utilise de plus en plus.<br />

On dit aussi, de nos jours : une auteure !!) <strong>qui</strong> aime beaucoup raconter <strong>des</strong> histoires<br />

pour les jeunes. Des histoires qu’elle tire, pour l’essentiel, de la Bible et de la vie juive<br />

<strong>à</strong> travers les siècles.<br />

C’<strong>est</strong> ainsi que dans ses précédents livres, elle nous a raconté l’histoire de Rachi, le<br />

vigneron juif, spécialiste du Talmud, <strong>qui</strong> vivait en Champagne, au Moyen Âge et de sa<br />

petite famille.<br />

Dans son nouveau récit, elle nous parle de Jonas, le prophète <strong>qui</strong> vécut il y a très très<br />

long<strong>temps</strong>, au 8ème siècle avant l’ère chrétienne.<br />

Accompagné de son jeune serviteur Yékoutiel, Jonas, fils d’Amittaï, obéit <strong>à</strong> D.ieu et se<br />

rend dans la grande ville de Ninive où règnent l’injusti<strong>ce</strong> et la méchan<strong>ce</strong>té. Il doit avertir les habitants que<br />

s’ils ne changent pas leurs attitu<strong>des</strong>, ils risquent d’être sévèrement punis. C’<strong>est</strong> <strong>ce</strong> qu’on appelle<br />

« prophétiser » . En chemin, alors qu’ils traversent l’océan, ils sont avalés par un gros poisson, <strong>ce</strong>rtains<br />

disent une baleine.<br />

Les aventures étonnantes et parfois dangereuses, de nos deux héros sont contées dans une langue<br />

agréable. Mais, rassure-toi, tout se termine bien.<br />

Un livre vraiment sympa.<br />

N.W.<br />

(*) Éditions Neuf (L’École <strong>des</strong> Loisirs). Mars 2006. 90 pages. 8 €.<br />

Solutions <strong>des</strong> jeux<br />

p.II DEVINETTES<br />

Enigme rue <strong>des</strong> Rosiers :<br />

Moshé <strong>est</strong> polytechnicien, ne l’oublions pas. Il a<br />

très rapidement dressé la liste <strong>des</strong> âges possibles<br />

avec un produit égal 36. Soit : 1-1-36 / 1-2-18 /<br />

1-3-<strong>12</strong> / 1-4-9 / 1-6-6 / 2-2-9 / 2-3-6 / 3-3-4<br />

<strong>Pour</strong> chacune de <strong>ce</strong>s éventualités, Moshé a<br />

calculé la somme soit respectivement :<br />

38, 21,16,14,13,13,11,10.<br />

Grâ<strong>ce</strong> au numéro de la rue, il connait la réponse.<br />

Or il r<strong>est</strong>e dans l'expectative et réclame un<br />

complément d'information. C'<strong>est</strong> que pour le<br />

nombre 13, il y a deux options possibles, or<br />

Yohanan lui parle de son plus jeune enfant.Aucun<br />

doute alors ; la réponse <strong>est</strong> 6, 6 et 1.<br />

p.III D’Abraham <strong>à</strong> Moïse :<br />

Abraham, Noe, Ruth, Salomon, Eve, Saul, Booz,<br />

Sarah, Job, Isaac, Loth, Sem, David, Seth, Adam,<br />

Levi, Jacob, Urie, Dan, Moïse<br />

IV<br />

ALLUMUSETTE<br />

L O A M H C<br />

C M H L A O<br />

O H L A C M<br />

M A C O L H<br />

A C M H O L<br />

H L O C M A<br />

Solution LE SUDOKU DU CHALOM<br />

Ce supplément a été réalisé par Noémie Wagman


A la Découverte <strong>des</strong> Juifs de Normandie<br />

Les Juifs parisiens, on le sait, ont jeté leur dévolu depuis <strong>des</strong> dé<strong>ce</strong>nnies sur Deauville, le 21 ème<br />

arrondissement de la capitale et, plus généralement, sur la Normandie <strong>qui</strong> <strong>est</strong>, désormais, leur<br />

lieu de résiden<strong>ce</strong> secondaire privilégié.<br />

Ce que l’on sait moins, en revanche, c’<strong>est</strong> que l’implantation<br />

juive en Normandie, <strong>est</strong> particulièrement ancienne. Bien avant<br />

les Aschkénazes, les Tunes et les autres, les Juifs étaient, dès<br />

l’Anti<strong>qui</strong>té, très présents dans<br />

<strong>ce</strong>tte belle région de Fran<strong>ce</strong>.<br />

Grâ<strong>ce</strong> aux travaux de chercheurs<br />

passionnés, notamment le professeur<br />

Norman Golb, historien<br />

paléographe de l’Université de<br />

Chicago, on sait aujourd’hui, avec<br />

<strong>ce</strong>rtitude, que l’installation <strong>des</strong> Juifs<br />

dans la région, notamment <strong>à</strong><br />

Rouen, remonte <strong>à</strong> la colonisation<br />

romaine. En effet, pour consolider<br />

leur conquête militaire de la Gaule,<br />

les Romains y acheminèrent <strong>des</strong><br />

milliers de Juifs pal<strong>est</strong>iniens et italiens.<br />

Et c’<strong>est</strong> ainsi que <strong>des</strong> cultivateurs<br />

juifs, encouragés par le pouvoir<br />

romain, mirent en valeur la<br />

Normandie et que <strong>des</strong> marchands<br />

juifs avisés et entreprenants participèrent<br />

<strong>à</strong> l’essor de la région,<br />

vivant en bonne intelligen<strong>ce</strong> avec<br />

leurs voisins chrétiens. <strong>Pour</strong> bien<br />

asseoir <strong>ce</strong>tte présen<strong>ce</strong>, un « Roi<br />

<strong>des</strong> Juifs », rex judaeorum, fut installé<br />

<strong>à</strong> Rouen. L’un de <strong>ce</strong>s « Rois »<br />

sera Jacob Bar Jéquthiel. Plus tard,<br />

les premiers ducs de Normandie,<br />

vers 911, s’appuieront eux aussi<br />

sur les Juifs normands pour le<br />

développement du territoire.<br />

Cette implantation démographique<br />

conséquente s’<strong>est</strong> maintenue de<br />

manière continue pendant un<br />

millénaire jusqu’<strong>à</strong> l’expulsion <strong>des</strong> Juifs de Fran<strong>ce</strong> ordonnée par<br />

Philippe le Bel en 1306.<br />

Il y a trente ans, tout <strong>à</strong> fait par hasard, un édifi<strong>ce</strong> témoignant de<br />

<strong>ce</strong> passé glorieux a été découvert sous la cour du Palais de<br />

Justi<strong>ce</strong> de Rouen. Sur <strong>ce</strong> lieu, désigné sous l’appellation de Clos<br />

aux Juifs, siégeait une école rabbinique, une yeshiva médiévale,<br />

la Maison Sublime, la seule école rabbinique de <strong>ce</strong>tte époque au<br />

monde dont on ait conservé les v<strong>est</strong>iges.<br />

Ancien adjoint au maire de Rouen, Jacques-Sylvain Klein, dans<br />

un ouvrage somptueux, richement illustré (*), nous raconte<br />

l’histoire de <strong>ce</strong>tte découverte archéologique <strong>qui</strong>, selon les mots<br />

de Pierre Albertini, maire de Rouen et de François Zimeray,<br />

président de la Communauté d’Agglomération de la ville, <strong>qui</strong><br />

signent la préfa<strong>ce</strong>, mériterait amplement d’être inscrite au patrimoine<br />

mondial de l’Unesco.<br />

Les murs Ou<strong>est</strong> et Nord et l’entrée de la tourelle<br />

Par-del<strong>à</strong> <strong>ce</strong>tte narration d’une trouvaille étonnante, l’auteur<br />

remonte le <strong>temps</strong>, <strong>à</strong> la rencontre de <strong>ce</strong> judaïsme normand<br />

méconnu. Et l’on découvre avec<br />

étonnement qu’il fut un <strong>temps</strong> où,<br />

au XIIème siècle, Rouen comptait<br />

entre 5 et 6000 Juifs, soit 15 <strong>à</strong> 20%<br />

de sa population totale. La synagogue<br />

monumentale dominait le<br />

quartier avec ses treize mètres de<br />

hauteur et sa tour <strong>ce</strong>ntrale. Le cas<br />

de Rouen n’<strong>est</strong> d’ailleurs pas un<br />

phénomène isolé. Norman Golb a<br />

dénombré 85 sites att<strong>est</strong>ant d’une<br />

présen<strong>ce</strong> juive en Normandie, telle<br />

la yeshiva renommée de Touques, <strong>à</strong><br />

l’entrée de Deauville que les promeneurs<br />

d’aujourd’hui, connaissent<br />

bien. Les « rues aux Juifs » sont<br />

monnaie courante dans la région<br />

et de nombreux hameaux portent<br />

le nom de « Les Juifs » ou « La<br />

Juiverie ».<br />

Un développement étonnant et<br />

très intéressant de l’ouvrage<br />

con<strong>ce</strong>rne l’initiative de Guillaume<br />

le Conquérant <strong>qui</strong>, <strong>à</strong> l’instar <strong>des</strong><br />

Romains, un millénaire plus tôt, va<br />

utiliser les Juifs rouennais pour<br />

organiser, en 1066, l’immigration<br />

d’une partie d’entre eux en<br />

Angleterre fraîchement con<strong>qui</strong>se.<br />

Les Juifs normands, <strong>des</strong><strong>ce</strong>ndants de<br />

Juifs pal<strong>est</strong>iniens et italiens installés<br />

par les Romains ont ainsi<br />

contribué au renfor<strong>ce</strong>ment de la<br />

communauté juive anglaise. Le<br />

développement <strong>des</strong> relations maritimes entre Londres et<br />

Rouen connut alors un essor sans précédent.<br />

Par-del<strong>à</strong> la <strong>des</strong>cription détaillée <strong>des</strong> bâtiments de la Maison<br />

Sublime assortie de belles photographies, d’enluminures, de<br />

plans et de cartes, <strong>ce</strong> livre superbe de très belle facture <strong>est</strong> une<br />

contribution ex<strong>ce</strong>ptionnelle <strong>à</strong> l’histoire <strong>des</strong> Juifs de Fran<strong>ce</strong>.<br />

(*) La Maison Sublime.<br />

L’École rabbinique &<br />

le Royaume juif de Rouen.<br />

Par Jacques-Sylvain Klein.<br />

Éditions Point de Vue.<br />

Avril 2006. <strong>12</strong>8 pages. 15 €.<br />

Jean-Pierre ALLALI<br />

13


14<br />

Les Rénanim <strong>à</strong> Paris pour la 7 e édition<br />

UN CHŒUR QUI BAT AU RYTHME DES MUSIQUES DES TRADITIONS JUIVES<br />

Le dimanche 21 mai, près de 500 personnes étaient venues assister au con<strong>ce</strong>rt de chorale donné par le<br />

groupe <strong>des</strong> Renanim dans la salle <strong>des</strong> fêtes de l’Allian<strong>ce</strong> - Georges Leven.<br />

Chaque chant était dirigé par un directeur de chorale puisque la particularité <strong>des</strong> Renanim <strong>est</strong> d’être<br />

répartis dans plusieurs villes en Fran<strong>ce</strong> et même aux Pays-Bas <strong>à</strong> Utrecht.<br />

Ce jour l<strong>à</strong>, étaient réunis les groupes de Fran<strong>ce</strong> et <strong>des</strong> Pays-Bas pour ne former qu’un seul chœur.<br />

Depuis maintenant six ans, <strong>à</strong> l’école Ganénou, <strong>à</strong> Paris <strong>12</strong>ème, se réunissent une fois par semaine<br />

un groupe de personnes attirées par le chant choral hébraïque.<br />

Les chants sont adaptés pour plusieurs voix par le créateur du mouvement Rénanim, Avner<br />

Soudry, <strong>qui</strong> a conçu et développé <strong>ce</strong>tte association dans un<br />

but <strong>à</strong> la fois artistique, de diffusion <strong>des</strong> répertoires musicaux<br />

juifs et dans un esprit d’ouverture et d’amitié vers les autres<br />

cultures.<br />

Chanter procure du plaisir, chanter ensemble crée <strong>des</strong> liens d’amitié, mais chanter pour interpréter<br />

avec âme les airs, mélopées, chants de marche, prières, ber<strong>ce</strong>uses…, témoignages de notre<br />

histoire et de nos aspirations <strong>est</strong> un vrai bonheur.<br />

Chorale Rénanim Ganénou : Répétitions le lundi de 19h30 <strong>à</strong> 21h00 au 11 rue du Sergent Bauchat Paris <strong>12</strong> e<br />

Contacts : Sylvie Wanono : 06 <strong>12</strong> 97 37 36 ou <strong>à</strong> l’école Ganénou : 01 43 56 <strong>12</strong> 13<br />

Activités de l’AE XII<br />

L’Association Educative du XIIème, éditeur de <strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>+ a également d’autres activités de rapprochement comme par exemple une<br />

é<strong>qui</strong>pe de football où chacun a le plaisir de se retrouver <strong>à</strong> Polygone (Vin<strong>ce</strong>nnes) tous les dimanches entre <strong>12</strong>h et 14h.<br />

Nous souhaitons, par le biais de l’AE<strong>12</strong>, créer un tournoi entre communautés. Il pourra s’agir de tennis, de football ou autre (belote,<br />

bridge, rami, shkouba…).<br />

Nous proposons donc <strong>à</strong> chaque président de communauté de recruter une é<strong>qui</strong>pe de 7 joueurs et de s’engager dans le tournoi de<br />

football dont la date sera <strong>à</strong> définir.<br />

En espérant que <strong>ce</strong>tte proposition vous mobilise et qu’enfin une confrontation (amicale) puisse se dérouler.<br />

Le groupe AE <strong>12</strong> Football <strong>est</strong> composé de joueurs du <strong>12</strong>ème, du 11ème, du 19ème, de Saint-Mandé, de Vin<strong>ce</strong>nnes, de Créteil et même<br />

de Neuilly-sur-Seine.


Dictionnaire Franco-Tune<br />

Certains d’entre vous ont <strong>des</strong> connaissan<strong>ce</strong>s ou <strong>des</strong> amis « tunes » et parfois vous n’arrivez pas<br />

<strong>à</strong> tout comprendre <strong>ce</strong> qu’ils ont dit. Notre ami David Boccara a trouvé un DICTIONNAIRE<br />

FRANCO-TUNE <strong>qui</strong> pourra vous aider <strong>à</strong> assimiler <strong>ce</strong>rtaines <strong>des</strong> expressions que les JT utilisent.<br />

Explications du 3 ème type.<br />

Aatik feja<br />

Synonyme de “espérons que tu auras<br />

peur”. Un enfant tune de tout juste 16<br />

ans décide d’aller voir “le silen<strong>ce</strong> <strong>des</strong><br />

agneaux” (interdit aux moins de 16 ans)<br />

malgré le non-consentement de sa<br />

mère. La mère : - Ah, tu y vas quand<br />

même? Aatik Feja!!!<br />

Adoubaye<br />

Forme légèrement modifiée du nom de<br />

Dieu. Sous l’effet d’une forte impression,<br />

exprime aussi une <strong>ce</strong>rtaine crainte.<br />

Du style :<br />

- Maxo, tu as vu <strong>ce</strong>s B52, quelle for<strong>ce</strong> !!!!.<br />

- Adoubaye!!<br />

Adra<br />

Signifie “tu parles !!”. Un enfant, très<br />

mauvais élève, promet <strong>à</strong> ses parents<br />

avant les vacan<strong>ce</strong>s :<br />

- Je te jure, maman, l’année prochaine, je<br />

vais être premier de la classe et je vais<br />

avoir le tableau d’honneur, les félicitations<br />

et je ne serai jamais collé....<br />

- Adra...!!!<br />

Ah yami !<br />

Oh ma mère! Cette phrase se dit en<br />

poussant un grand soupir. Elle s’utilise<br />

comme une plainte lorsqu’on <strong>est</strong><br />

malade ou bien lorsqu’on s’affale sur le<br />

canapé après une longue marche.<br />

Aib<br />

Honteux.<br />

- Maxo, tu as répondu <strong>à</strong> l’invitation <strong>des</strong><br />

Smadja ?<br />

- Non pas encore<br />

- Aib !<br />

Aich’benti, aich oueldi<br />

Supplique du Tune pour arriver <strong>à</strong> obtenir<br />

<strong>ce</strong> dont il a envie. Sorte de “je t’en<br />

supplie”,“je t’en prie”.<br />

- J’ai eu une journée dramatique, je suis<br />

complètement fikhala, aich oueldi<br />

Philippe mon trésor, fais-moi un massage<br />

!!<br />

Ajeub<br />

Bizarre, étrange, anormal.<br />

- Chéri, tu as vu mes lunettes, je ne les<br />

trouve plus depuis hier!<br />

- Ajeub!<br />

A la grâ<strong>ce</strong> de D.ieu<br />

Le Tune, très superstitieux, s’en remet<br />

souvent <strong>à</strong> la protection divine.<br />

- Chérie, j’ai de bonnes nouvelles, le<br />

petit <strong>est</strong> admissible a l’écrit, il lui r<strong>est</strong>e<br />

l’oral et ça y <strong>est</strong>, on l’a le diplôme... !!<br />

- A la grâ<strong>ce</strong> de D.ieu... !!!!<br />

A la h’ietek<br />

Difficilement traduisible.Voudrait dire : il<br />

nous manque ! ou encore : la prochaine<br />

fois avec lui. Une bande d’amis a prévu<br />

de voir ensemble la finale du Mondial<br />

2006 mais Charlie, l’un <strong>des</strong> potes,<br />

tombe malade la veille et doit être hospitalisé...<br />

Les autres tous ensemble,<br />

devant leur écran :<br />

- A la h’ietek Charlie..!!!<br />

Aloooors<br />

Le “alors” du Tune possède toujours<br />

beaucoup plus de voyelles que l’orthographe<br />

correcte du mot.<br />

Aloooors, comment ça s’<strong>est</strong> passé?<br />

Racooonte !!<br />

Antipat’<br />

Abréviation d’antipathique.<br />

- Quoi, tu viens pas dîner <strong>à</strong> la maison <strong>ce</strong><br />

soir, tu es très antipat...<br />

Aouda<br />

Marque l’exaspération du Tune...<br />

- Mon fils, va te laver les dents, s’il te plait..<br />

- 2 minutes...<br />

- Non, vas-y tout de suite...<br />

- Aouada... !!!<br />

Apérétchif<br />

Bien noter l’orthographe.<br />

Petite collation précédant le dîner,<br />

servie dans les milieux JT exclusivement.<br />

Exemple : kemia glibettes,<br />

pois chiches, boutargue, etc., accompagné<br />

de boukha (de préféren<strong>ce</strong> Bokobza)<br />

ou anisette.<br />

Après j’te dis<br />

Expression utilisée le plus souvent afin<br />

de couper court <strong>à</strong> un sujet gênant au<br />

cours d’une conversation. Deux amies<br />

sont au téléphone au bureau...<br />

- Ah au fait, Sandra, ton patron, il <strong>est</strong> très<br />

malade tu m’as dit, comment il va ?<br />

(effectivement, elle le lui avait dit mais<br />

c’<strong>est</strong> un secret et elle craint les écoutes<br />

téléphoniques... )<br />

- Apres j’te dis… (<strong>à</strong> pronon<strong>ce</strong>r très<br />

rapidement)<br />

Aréoport<br />

A Tunis, on ne dit pas aéroport, mais<br />

“aréoport”.<br />

LA RECETTE DU<br />

BOUSCOUTOU<br />

Par Nadine FELLOUS<br />

Nous arrivons au jour de Kippour où<br />

le meilleur moment sera <strong>ce</strong>lui, bien<br />

entendu après le pardon par D.ieu<br />

de nos fautes, de reprendre <strong>des</strong><br />

for<strong>ce</strong>s et quoi de mieux qu’un mor<strong>ce</strong>au<br />

de bouscoutou, de bescoutou<br />

ou de bascoutou (selon les familles)<br />

trempé dans une bonne citronnade<br />

bien fraîche pour rompre le jeûne.<br />

Ingrédients :<br />

6 œufs, 150 gr de farine, 150 gr de sucre<br />

fin, 2 cuillers <strong>à</strong> soupe d’eau de fleurs<br />

d’oranger<br />

Tout d’abord, préchauffer le four <strong>à</strong> 7<br />

Re<strong>ce</strong>tte<br />

- Séparer les blancs <strong>des</strong> jaunes<br />

- Battre 5 minutes les jaunes avec le sucre<br />

- Rajouter l’eau de fleurs d’oranger et<br />

battre encore 1 minute<br />

- Monter les blancs en neige et les incorporer<br />

délicatement de bas en haut <strong>à</strong> la<br />

préparation précédente<br />

- Huiler un moule <strong>à</strong> soufflé et le saupoudrer<br />

légèrement de farine<br />

- Verser alors la préparation et faire cuire<br />

2 minutes <strong>à</strong> position 7 et 25 minutes <strong>à</strong><br />

position 5<br />

- Le gâteau <strong>est</strong> cuit quand une lame de<br />

couteau ressort sèche du gâteau<br />

- Démouler le bouscoutou quand il <strong>est</strong><br />

encore tiède<br />

Bon appétit et bonne fin de jeûne<br />

15


16<br />

Et vous trouvez ça drôle ?<br />

Un mec se pointe chez le garagiste :<br />

- Vous pouvez réparer ma roue ?<br />

- Bien sur... Oh ! Comment avez-vous fait<br />

pour crever <strong>ce</strong>tte roue comme ça ?<br />

- J'ai roulé sur une bouteille.<br />

- Vous ne l'aviez pas vue ?<br />

- Non, le mec l'avait dans la poche.<br />

A la caisse d’une grande surfa<strong>ce</strong> une femme<br />

dépose sur le tapis roulant une carotte, un poireau,<br />

un artichaut, une orange, une prune et<br />

une banane.<br />

Le caissier : je suis sûr que vous vivez seule,<br />

madame,<br />

- C’<strong>est</strong> vrai. Comment le savez-vous ?<br />

- Eh ben, c’<strong>est</strong> par<strong>ce</strong> que vous êtes très moche.<br />

Un petit vieux de 95 ans. Un journaliste<br />

venu l'interroger :<br />

- Hé bien, mon brave monsieur, quel <strong>est</strong> le<br />

secret de votre longévité ?<br />

- J'ai une vie bien réglée, moi monsieur. Le<br />

matin, <strong>à</strong> 6 h 00, je fais pipi. Vers 06 h 30,<br />

je fais caca.<br />

- Ha bon ? et ensuite ?<br />

- Ben ensuite... je me lève.<br />

Au cours d'un naufrage, une famille juive<br />

se retrouve sur un canot de sauvetage. La<br />

mère, Jézabel, voit son petit David, <strong>12</strong> ans,<br />

tomber <strong>à</strong> la mer, emporté par une vague. Elle<br />

<strong>est</strong> dans tous ses états et crie au ciel : Mon<br />

D.ieu, aidez-moi, retrouvez-moi David ! Ses<br />

hurlements attendrissent le Seigneur <strong>qui</strong><br />

lui ramène David sain et sauf, debout sur<br />

les eaux déchaînées, jusqu'au canot.<br />

Nullement étonnée du miracle, Jézabel dit <strong>à</strong><br />

D.ieu : Mais, Seigneur, lorsque David <strong>est</strong><br />

tombé <strong>à</strong> l'eau, il me semble bien qu'il avait<br />

une casquette sur la tête!


<strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>+ : On vous connaît également sous le<br />

nom d’Alberty. D’où vous vient <strong>ce</strong> surnom ?<br />

A. Benitah : C’<strong>est</strong> le nom qu’on m’a donné dès<br />

que j’ai commencé mes premiers spectacles.<br />

T<strong>12</strong>+ : Pouvez-vous vous présenter <strong>à</strong> <strong>ce</strong>ux <strong>qui</strong><br />

ne vous connaissent pas encore.<br />

Je suis né le 29 septembre<br />

1923 <strong>à</strong><br />

Melia en Espagne,<br />

une ville charmante<br />

où il y avait une<br />

forte communauté<br />

juive avec 10 synagogues,<br />

plus belles les unes que<br />

les autres mais pour moi <strong>ce</strong>lle de<br />

Yamin Ben Aroch était la plus<br />

belle. J’ai d’ailleurs fait ma Bar<br />

Mitsva dans la synagogue de Don<br />

Yaacov Choukroun « zl » <strong>qui</strong> m’a appris l’alphabet et le chant.<br />

En fait <strong>à</strong> 11ans je m’amusais déj<strong>à</strong> <strong>à</strong> imiter mes instituteurs<br />

et bien d’autres personnages de l’époque.<br />

C’<strong>est</strong> de l<strong>à</strong> que je me suis découvert un don<br />

pour la comédie et que tout <strong>est</strong> parti !<br />

Plus tard j’ai eu la chan<strong>ce</strong> de rencontrer lors d’un<br />

concours radiophonique, quelqu’un <strong>qui</strong> m’a<br />

engagé dans la troupe de son père et grâ<strong>ce</strong> <strong>à</strong><br />

<strong>ce</strong>tte rencontre, j’ai pu exer<strong>ce</strong>r mes talents de<br />

comédien.<br />

T<strong>12</strong>+ : Quel était votre registre sur scène ?<br />

Les imitations, les mimes, la comédie et les histoires<br />

drôles, salées ou sucrées, bref l’humour sous<br />

toutes ses fa<strong>ce</strong>ttes !<br />

T<strong>12</strong>+ : Vous aviez une vie trépidante où il fallait<br />

courir les cachets n’<strong>est</strong>-<strong>ce</strong> pas ?<br />

Au début j’ai fait partie d’une troupe avec laquelle j’ai parcouru<br />

l’Espagne de long en large, je suis long<strong>temps</strong> r<strong>est</strong>é au teatro “Olympia”<br />

de Malaga, puis par la suite, j’ai monté ma propre troupe et mon<br />

spectacle. Je faisais <strong>des</strong> numéros dans <strong>des</strong> <strong>mariages</strong> et <strong>des</strong> fêtes et en<br />

quelques mois grâ<strong>ce</strong> <strong>à</strong> ma renommée, j’ai entamé plusieurs tournées.<br />

J’ai long<strong>temps</strong> séjourné <strong>à</strong> Madrid pour mes spectacles extraordinaires.<br />

J’ai parcouru pratiquement toute l’Afrique du Nord. Dans les cabarets<br />

du Maroc et notamment “ Le Negresso” d’Oujda et de Casablanca<br />

etc.. puis <strong>ce</strong>ux de l’ Algérie, <strong>à</strong> Constantine, <strong>à</strong> Oran au casino<br />

“Canastel” et <strong>à</strong> Alger. Evidemment également en Tunisie, où je me suis<br />

produit durant un mois au Grand Casino du Belvédère de Tunis, avec<br />

un spectacle inoubliable de danseuses de Flamenco...<br />

T<strong>12</strong>+ : Avez-vous réalisé <strong>des</strong> spectacles pour la télévision ou<br />

la radio ?<br />

Principalement pour la radio et la télévision espagnole, car je<br />

suis d’abord espagnol et c’<strong>est</strong> ma langue maternelle ! Excusez<br />

mon français hésitant.<br />

E Viva España<br />

Bon nombre <strong>des</strong> fidèles de Chivté Israël connaissent la silhouette élégante de M.Abraham Isaac<br />

Benitah alias Alberty, mais la plupart ne savent pas qu’il a été un artiste de variété de renommée<br />

international.<br />

Article de presse espagnol sur<br />

Alberty<br />

Photo montage entre l’Alberty<br />

d’hier et le M. Benitah<br />

d’aujourd’hui<br />

T<strong>12</strong>+ : Est-<strong>ce</strong> que les journalistes de la péninsule<br />

ibérique s’intéressaient <strong>à</strong> votre carrière ?<br />

Bien sûr, j’ai eu droit <strong>à</strong> plusieurs occasions <strong>à</strong><br />

<strong>des</strong> articles formidables de leur part.<br />

T<strong>12</strong>+ : Est-<strong>ce</strong> que votre père vous a encouragé<br />

<strong>à</strong> poursuivre dans <strong>ce</strong>tte voie ?<br />

Mon père « zl » était un négociant en thé et<br />

en sucre, par la suite il a eu un grand commer<strong>ce</strong><br />

d’habillement et de tissus <strong>à</strong> Melia.<br />

Donc, je ne suivais pas la route de mon père.<br />

T<strong>12</strong>+ : Avez-vous été sollicité par le cinéma ?<br />

J’ai eu la chan<strong>ce</strong> de tourner avec le grand<br />

Luis Mariano dans une comédie musicale où j’ai tenu un rôle de<br />

figurant, <strong>ce</strong>lui d’un général de l’armée espagnole.<br />

Le grand Luis Mariano, pour <strong>qui</strong> j’avais beaucoup d’admiration,<br />

m’a encouragé dans ma carrière. Il a été un détonateur pour<br />

moi.<br />

T<strong>12</strong>+ : Est-<strong>ce</strong> que le football vous a<br />

intéressé ?<br />

Dans ma jeunesse j’ai été goal et j’ai même<br />

connu Julio Iglesias <strong>qui</strong> jouait <strong>à</strong> ses débuts<br />

dans un club prés de Madrid. Mon club préféré<br />

était l’Atletico de Bilbao bien sûr, puis le<br />

Real Bétis et enfin le Real de Madrid.<br />

T<strong>12</strong>+ : Que vous r<strong>est</strong>e t-il de <strong>ce</strong>tte vie<br />

d’artiste ?<br />

Des souvenirs <strong>plein</strong> la tête, car malheureusement<br />

j’ai perdu un container entre le Maroc,<br />

l’Espagne et Israël <strong>qui</strong> était sa d<strong>est</strong>ination<br />

finale.<br />

J’y avais mis <strong>des</strong> enregistrements audio, <strong>des</strong><br />

journaux, <strong>des</strong> magazines et <strong>des</strong> albums de<br />

photos, tout <strong>à</strong> disparu !<br />

T<strong>12</strong>+ : Comment avez-vous atterri <strong>à</strong> Paris ?<br />

Je suis venu pour ainsi dire en urgen<strong>ce</strong> en 1993 pour me faire<br />

opérer <strong>des</strong> yeux et finalement je suis r<strong>est</strong>é dans la plus belle<br />

ville du monde ! Je suis bien dans le <strong>12</strong>ème.<br />

T<strong>12</strong>+ : Combien d’enfants et de petits-enfants ?<br />

(rires..) Vous savez j’en ai beaucoup, disons.. <strong>plein</strong> les placards !<br />

(rires..) dont <strong>des</strong> enfants, <strong>des</strong> sœurs, <strong>des</strong> niè<strong>ce</strong>s et <strong>des</strong> neveux.<br />

Tous sont <strong>à</strong> Netanya<br />

T<strong>12</strong>+ : Bon alors avec une carrière et un passé artistique aussi<br />

riche, je ne peux que vous souhaiter une vieillesse heureuse.<br />

Selon <strong>ce</strong> que j’ai appris, la vieillesse permet <strong>à</strong> l’homme<br />

de réparer et de corriger <strong>ce</strong> qu’il a plus ou moins mal fait<br />

dans sa vie.<br />

Propos recueillis par Yvan Lellouche<br />

17


18<br />

Au sujet de l’article sur le livre « Les sanglots longs <strong>des</strong> violons<br />

de la mort » de Noémie Wagman dans <strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>+ n° 7<br />

Vivement conseillé aux 8-<strong>12</strong> ans ainsi qu’aux enseignants et aux<br />

animateurs de mouvements de jeunesse, <strong>ce</strong> petit livre aboutit <strong>à</strong><br />

la surprenante conclusion suivante : D. ne les écoute pas !<br />

Alors qu’au sein du Peuple Juif, <strong>des</strong> milliers de personnes luttent<br />

jour et nuit pour essayer de ramener les brebis égarées vers<br />

leur créateur, je pense que d’autres lectures seraient plus<br />

judicieuses pour abreuver la soif de nos bambins et de nos<br />

éducateurs.<br />

Quant aux témoignages de personnes ayant passé par les camps<br />

d’extermination nazis et ayant gardé une foi intacte, il n’en<br />

manque pas. (« Maman la requête a été exaucée » par Tova<br />

Zilberberg aux Editions Emounah, « Vivre après la Shoa » de<br />

Mme Davidovici…)<br />

Mieux vaut une bonne qu<strong>est</strong>ion qu’une mauvaise réponse. Il<br />

n’<strong>est</strong> pas donné de répondre en 5 minutes <strong>à</strong> un débat aussi<br />

vaste. Ce <strong>qui</strong> <strong>est</strong> sûr, c’<strong>est</strong> que les malheurs <strong>qui</strong> se sont abattus<br />

et <strong>qui</strong> continuent de s’abattre sur le peuple juif ne sont pas une<br />

preuve de l’inexisten<strong>ce</strong> de D. (au contraire). Il n’<strong>est</strong> pas inutile <strong>à</strong><br />

<strong>ce</strong> sujet de relire les malédictions de Behouqqotaï et de Ki Tavo<br />

(Lévitique 26-15 et Deutéronome 28-1)<br />

Jacques Lévy (Epinay-sur-Seine)<br />

Il ne faut pas confondre une phrase d’une rescapée <strong>des</strong> camps :<br />

« Le ciel <strong>est</strong> beau mais il <strong>est</strong> vide. Je suis revenue de l<strong>à</strong>-bas. Je ne<br />

crois pas. Je ne pourrais jamais croire en Dieu. » avec une<br />

quelconque conclusion. Ce livre <strong>est</strong> un très beau témoignage. Le r<strong>est</strong>e<br />

<strong>est</strong> une qu<strong>est</strong>ion d’appréciation personnelle. N.W.<br />

Billet<br />

d’humeur<br />

Nos lecteurs ont la parole<br />

Après la fable de La Fontaine, nouvelle version, parue dans le<br />

précédent numéro et <strong>qui</strong> a beaucoup fait parler d’elle, j’ai eu<br />

envie de redemander un billet d’humeur <strong>à</strong> Lionel A. <strong>qui</strong> n’a<br />

pas pu, par manque de <strong>temps</strong>, mais j’espère qu’il en trouvera<br />

un peu pour le prochain numéro<br />

Alors je vais prendre son tour et pousser un coup de gueule<br />

contre les journaux, radios et télé français <strong>qui</strong>, <strong>à</strong> propos de la<br />

guerre contre le Hezbollah que mène Israël au Liban, ne nous<br />

ont montré que <strong>des</strong> pauvres Libanais <strong>qui</strong> soutiennent le<br />

Hezbollah, <strong>des</strong> Israéliens opposés <strong>à</strong> la guerre. C’<strong>est</strong> vrai que<br />

les Libanais n’ont rien fait sauf <strong>à</strong> ac<strong>ce</strong>pter sur leur territoire<br />

une mili<strong>ce</strong> armée par <strong>des</strong> pays voisins hostiles <strong>à</strong> Israël mais,<br />

ça, la presse en Fran<strong>ce</strong> le mentionne rarement.<br />

J’ai eu la « chan<strong>ce</strong> » d’écouter sur une télévision nationale un<br />

spécialiste du Moyen-Orient <strong>qui</strong> considérait Israël comme le<br />

nouveau maître du monde (rien que ça) et la journaliste n’a<br />

pas réagi en lui rappelant que la provocation<br />

venait contre Israël.<br />

La défense de Zidane, notre Zizou national<br />

<strong>qui</strong> a donné le coup de boule <strong>à</strong> Materazzi lors<br />

de la finale de la coupe du monde, a été de<br />

Je récupère <strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>+ depuis quelques éditions et je voudrais<br />

vous féliciter pour l’amélioration rédactionnelle <strong>qui</strong> y <strong>est</strong><br />

portée ainsi que pour la variété <strong>des</strong> articles.<br />

Je trouve que votre magazine se veut rassembleur et qu’il serait<br />

peut-être bien que vous puissiez organiser <strong>des</strong> tournois afin de<br />

réunir effica<strong>ce</strong>ment plusieurs communautés<br />

Bravo et continuez.<br />

Ronald<br />

L’édito de M. Fellous, sur le parallèle entre l’affaire du CPE et le<br />

don de la Torah, paru dans le précédent numéro de <strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>+<br />

m’a fait sourire. Il m’a donné une idée car en effet la fin de son<br />

édito parle <strong>des</strong> prix pratiqués pour les fêtes de Pâque. Il aurait<br />

pu continuer sur sa lancée en parlant <strong>des</strong> prix pratiqués<br />

abusivement pour tous les évènements religieux (bar mitsvah,<br />

<strong>mariages</strong> et mêmes décès).<br />

J’ai appris de « sour<strong>ce</strong> sûre » qu’une salle réservée par un<br />

non-juif était 2 fois moins chère que si elle <strong>est</strong> réservée par un<br />

juif.<br />

Serge B.<br />

Voici la nouvelle mode : chaque synagogue sort son journal et<br />

beaucoup d’argent et d’énergie sont inv<strong>est</strong>is. <strong>Pour</strong>quoi ne pas<br />

vous réunir pour ne sortir qu’un seul journal et que le bénéfi<strong>ce</strong><br />

financier aille aux personnes démunies.<br />

Betty<br />

<strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>+ n’<strong>est</strong> pas le magazine d’une synagogue mais de la<br />

communauté <strong>qui</strong> regroupe les membres de toutes les communautés<br />

et même de <strong>ce</strong>ux <strong>qui</strong> ne sont pas <strong>des</strong> permanents. Il <strong>est</strong> ouvert <strong>à</strong><br />

tous et se veut plus un lien entre tous qu’un moyen de communication<br />

d’une communauté en particulier. Mais vous avez <strong>ce</strong>rtainement<br />

constaté que toutes les synagogues ont leur pla<strong>ce</strong> dans la partie<br />

« Informations communautaires ».<br />

dire qu’il fallait aussi punir le provocateur. Merci Zidane. Si<br />

demain les esprits s’échauffaient et que <strong>des</strong> agressions se<br />

produisent contre les Juifs en Fran<strong>ce</strong>, on saura <strong>qui</strong> a allumé le<br />

feu. Heureusement une radio juive fait entendre sa voix et<br />

<strong>des</strong> commentaires <strong>ce</strong>nsés notamment quand un analyste<br />

disait que quand Israël s’était retirée du Liban <strong>ce</strong> n’était pas<br />

pour laisser la pla<strong>ce</strong> <strong>à</strong> une « armée » <strong>qui</strong> se cache derrière<br />

<strong>des</strong> civils et <strong>qui</strong> lan<strong>ce</strong> ses bombes sur le territoire israélien.<br />

Alors tout n’<strong>est</strong> pas permis et la réaction israélienne <strong>est</strong> légitime<br />

comme l’ont reconnu les dirigeants <strong>des</strong> pays démocratiques.<br />

Ils laissent faire l’armée israélienne <strong>qui</strong> <strong>est</strong> chargée de<br />

faire leur sale boulot et <strong>qui</strong> le fait bien.<br />

Quelques rares touristes français ont eu peur de passer leur<br />

vacan<strong>ce</strong>s en Israël avec leurs enfants et de re<strong>ce</strong>voir une<br />

bombe <strong>ce</strong> <strong>qui</strong> peut être compréhensible compte tenu du prix<br />

qu’ils ont payé mais je suis persuadé qu’ils ont compensé par<br />

de généreux dons <strong>à</strong> l’armée et aux organisations de soutien<br />

<strong>à</strong> Israël.<br />

(Ce billet a été écrit fin juillet)<br />

Moïse Poussin


Activités de la Communauté<br />

Ashkénaze de Vin<strong>ce</strong>nnes<br />

1) Offi<strong>ce</strong>s et cours<br />

La synagogue Ashkénaze propose un offi<strong>ce</strong> tous les shabbats vendredi soir, matin et minha/mahariv. Les horaires sont disponibles<br />

auprès du président. Nous proposons un Kiddouch tous les chabbats matin <strong>à</strong> la fin de l’offi<strong>ce</strong> avec un Dvar Torah assuré par le<br />

Grand rabbin Kapétas. Un groupe d’étu<strong>des</strong> se réunit chaque chabbat après midi avant minha pour une étude de Guémara. Une<br />

séouda Chlichit <strong>est</strong> assurée chaque Shabbat. De même un offi<strong>ce</strong> a lieu tous les dimanches matin <strong>à</strong> 8h.<br />

Bien entendu nous assurons les offi<strong>ce</strong>s tous les jours de fêtes ainsi qu’aux occasions spécifiques (Yom Hashoah...) et nous<br />

organisons <strong>des</strong> offi<strong>ce</strong>s <strong>à</strong> la demande quand les membres de la communauté ont un Jahrzeit (Asguir).<br />

2) Activités<br />

Un repas milchtig (halavi) a été organisé <strong>à</strong> la synagogue le jour de Chavouoth.<br />

Les travaux sont toujours en cours notamment <strong>ce</strong>ux d’électricité<br />

Activités de la Communauté « Cité Moynet »<br />

Depuis début septembre, il y a un offi<strong>ce</strong> <strong>des</strong> jeunes tous les dimanches matins suivi d’un petit déj’ et d’une étude ou d’un atelier<br />

de réflexion.<br />

Conféren<strong>ce</strong>s débats : Thèmes religieux ou de société. Expositions <strong>à</strong> thèmes<br />

Repas communautaires <strong>à</strong> thèmes sont prévus pour <strong>ce</strong>tte année 5767<br />

Cours d’Oulpan : l’hébreu <strong>à</strong> tous les niveaux<br />

Visites aux personnes isolées ou mala<strong>des</strong> dans les hospi<strong>ce</strong>s et maisons de retraite<br />

Rencontres Inter-religieuses<br />

Journée Portes Ouvertes « Connaissan<strong>ce</strong>s du Judaïsme » a eu lieu le mercredi 6 septembre où l’invité était la Paroisse<br />

Saint François <strong>qui</strong> nous a rendu visite<br />

Régulièrement auront lieu <strong>des</strong> rencontres de célibataires tous les trim<strong>est</strong>res<br />

Cours réguliers<br />

- Deux cours hebdomadaires sont également organisés par le rabbin Dov Lellouche<br />

le lundi et le jeudi soir <strong>à</strong> 20 heures<br />

Cours de Talmud et Paracha pour les messieurs et cours mixte de Pensée Juive et Halakhot.<br />

Activités pour la jeunesse sous la responsabilité du rav Yossef Martinez.<br />

Talmud torah : L’année dernière avait commencé avec 59 enfants et elle s’<strong>est</strong> conclue avec 73 élèves réguliers <strong>à</strong> la satisfaction <strong>des</strong><br />

parents et <strong>des</strong> professeurs. Au-del<strong>à</strong> de l’enseignement traditionnel, <strong>des</strong> activités extrascolaires ont été organisées : fête sous la<br />

Souccah, concours de bénédiction pour Tou Bishvat, fabrication de matsot pour Pessah’ etc.<br />

<strong>Pour</strong> la distribution <strong>des</strong> prix, tous les enfants, réunis dans la synagogue, ont pu écouter le rabbin Dov Lellouche, le président de la<br />

communauté M. Choufane ainsi que rav Martinez puis ont reçu un fascicule sur Rachi <strong>à</strong> l’occasion du 900ème anniversaire de sa mort.<br />

Centre aéré : Le <strong>ce</strong>ntre aéré a fonctionné pendant les vacan<strong>ce</strong>s de février et a réuni plus de 40 enfants il a réouvert ses<br />

portes au mois de juillet pour la 4ème année consécutive et plus de 75 enfants y ont participé. Au programme : <strong>des</strong> jeux, de<br />

l’étude, <strong>des</strong> excursions, de la joie et <strong>des</strong> souvenirs merveilleux<br />

Club du mercredi : Le club a commencé avec 2 enfants et en réunit aujourd’hui une dizaine. Il fonctionne de 14h <strong>à</strong> 17h et accueille<br />

les enfants de 5 <strong>à</strong> <strong>12</strong> ans, garçons et filles.Au programme : <strong>des</strong> sorties, <strong>des</strong> travaux manuels etc. un goûter <strong>est</strong> servi.<br />

Très bientôt, suite <strong>à</strong> de nombreuses deman<strong>des</strong>, le club ouvrira aussi ses portes le dimanche après-midi. R<strong>est</strong>ez en contact ! <strong>Pour</strong><br />

tout renseignement sur <strong>ce</strong>s activités, contactez le rav Martinez.<br />

Activités de la Communauté « Georges Leven »<br />

Cours réguliers organisés <strong>à</strong> la synagogue « Georges Leven »<br />

Cours de Guémara chaque Chabbat après-midi<br />

Cours de pensée juive par Monsieur Dahan chaque Chabbat après-midi, environ une heure avant Min’ha (Min’ha <strong>est</strong> positionnée<br />

1h30 avant la sortie de Chabbat)<br />

Séouda Chlichit avec intervention de Monsieur Benjamin Dahan sur la Paracha de la semaine<br />

Dimanche matin : cours de Hala’ha par Monsieur Dahan<br />

19


20<br />

Activités de la Communauté « Névé Chalom »<br />

Activités régulières<br />

Oulpan 2ème année les lundis de 19h00 <strong>à</strong> 20h00 - Oulpan débutants les lundis de 20h00 <strong>à</strong> 21h00<br />

Cours de Torah pour les femmes les mercredis de 20h30 <strong>à</strong> 22h30 donnés par la rabbanit Mme Shimon Dahan<br />

Cours de Guémara les jeudis de 20h30 <strong>à</strong> 22h30 donné par le rabbin Shimon Dahan<br />

Talmud Torah les dimanches de 9h30 <strong>à</strong> <strong>12</strong>h30 dirigés par Mme Dahan<br />

Cours Post Bar Mitsvah de 10h00 <strong>à</strong> <strong>12</strong>h00 donnés par le rabbin Shimon Dahan<br />

Activités particulières<br />

Un renouvellement du Bureau a été nommé avec Ytro Serge Brami président, Arié Bauget vi<strong>ce</strong>-président et Ben Elkouby secrétaire<br />

général. Les membres sont Georges Acoca, Meyer Benhamou, Raphaël Chocron, Albert Cohen, Stéphane Daoudi et Yankel<br />

Soussan.<br />

Les membres d’honneurs sont le rabbin Shimon Dahan et Nessim Zerbib<br />

La hiloulla du rabbi de Loubavitch (zl) a été célébrée le 30 juin conjointement avec la synagogue de Chivtei Israel<br />

Comme chaque année une sortie a été organisée pour fêter Lag Baomer avec pique-nique et barbecue le dimanche 21 mai<br />

Activités de la Communauté « Rue <strong>des</strong> Boulets »<br />

Le président Robert Cohen rappelle <strong>à</strong> tous <strong>ce</strong>ux <strong>qui</strong> veulent s’associer, que toutes les veilles de Roch Hodech, <strong>des</strong> prières sont<br />

dites <strong>à</strong> la mémoire de Ilan Halimi (pour la mémoire duquel nous avons acheté un kandil) et <strong>ce</strong> durant toute l’année de deuil.<br />

Activités régulières<br />

Offi<strong>ce</strong> tous les jours de la semaine <strong>à</strong> 7h. Chabbat, jours de fêtes et jours fériés <strong>à</strong> 9h<br />

Cours de Guémara le lundi de 20h00 <strong>à</strong> 21h30 donné par Dan Chemla<br />

Etude de la Paracha de la semaine le jeudi de 20h30 <strong>à</strong> 22h00 donnée par Dan Chemla<br />

Le Hazan, Abraham Cohen, vient de sortir un CD reprenant <strong>des</strong> chansons orientales et israéliennes qu’il a su<br />

adapter <strong>à</strong> sa façon. Les chansons connues en arabe sont chantées en hébreu et on passe un agréable moment <strong>à</strong><br />

écouter la belle voix d’Abraham reprendre <strong>ce</strong>s airs qu’on a souvent fredonnés.<br />

Un CD <strong>à</strong> se procurer.<br />

Les Breslevs sont <strong>à</strong> la Nation<br />

Qui se cache derrière <strong>ce</strong> mouvement <strong>plein</strong> de Simha. Beaucoup n’ont que l’image de jeunes <strong>qui</strong> dansent et chantent vers D.ieu.<br />

Cette vision <strong>est</strong> <strong>ce</strong>rtes exacte, mais le mouvement Breslev <strong>est</strong> plus profond. Breslev veut dire Bassar Lev, le cœur de chair ; les<br />

Breslevs cherchent <strong>à</strong> devenir <strong>des</strong> hommes authentiques au cœur de chair en s’attachant <strong>à</strong> leur maître Rabbi Na’hman de Breslev.<br />

Rabbi Na’hman <strong>est</strong> né en 1772 en Ukraine dans la ville de Medzibozh. Rabbi Na’hman <strong>est</strong> l’arrière petit fils du Baal Chem Tov, et<br />

il <strong>est</strong> un <strong>des</strong><strong>ce</strong>ndant direct du roi David. La vie de Rabbi Na’hman a été semée d’obstacles, grâ<strong>ce</strong> auxquels il a pu tirer <strong>des</strong> enseignements<br />

d’une grandeur in<strong>est</strong>imée et pourtant très simples. Il nous livre <strong>ce</strong>s enseignements et nous conseille par exemple de<br />

parler <strong>à</strong> haute voix <strong>à</strong> D.ieu, dans sa langue maternelle, en toute simplicité et avec son cœur. Selon Rabbi Na’hman, D.ieu adore que<br />

nous lui parlions, comme un fils parle <strong>à</strong> son père.<br />

Très jeune, Rabbi Na’hman se maria <strong>à</strong> Sashia, fille de Rabbi Ephraïm de Houssyatin, et attira le jour de son mariage son premier<br />

disciple, Rabbi Chim’on, âgé de 70 ans et chef spirituel de 85 villes, et <strong>qui</strong> déclara :“ Je suis expert en Tsadikim, et je me suis attaché<br />

<strong>à</strong> un enfant ! “. La fête de Roch Hachana lui a été donnée en cadeau par D.ieu et c’<strong>est</strong> pourquoi <strong>des</strong> dizaines de milliers de<br />

gens vont pèleriner sur sa tombe <strong>à</strong> Oumane (Ukraine) <strong>à</strong> chaque Roch Hachana. Rabbi Na’hman demanda de venir le voir <strong>à</strong> Roch<br />

Hachana,“mon Roch Hachana <strong>est</strong> plus haut que tout”.<br />

Il y a tant de choses <strong>à</strong> dire, tant d’enseignements.Alors venez au Centre Breslev. Le <strong>ce</strong>ntre <strong>est</strong> ouvert tous les jours et diffuse<br />

<strong>des</strong> cours sur les enseignements de notre vénéré Maître Rabbi Na’hman de Breslev.<br />

Suite p. 21<br />


➡<br />

Suite de la p. 20<br />

Activités du Beth Loubavitch Paris <strong>12</strong> ème<br />

Cours : <strong>des</strong> cours de torah pour tous aux horaires <strong>qui</strong> vous conviennent, pour tous les niveaux :<br />

Venez nombreux !<br />

Joëlle Berissi et sa fille<br />

devant la maison<br />

qu’occupait le rabbi<br />

de Loubavitch<br />

- les lundi et jeudi de 7h00 <strong>à</strong> 10h00 (téfila de 7h00 <strong>à</strong> 8h00 suivi de cours de 8h00 <strong>à</strong> 9h00 et de 9h00 <strong>à</strong><br />

10h00) ;<br />

- cours de Hassidoute Breslev le mercredi soir de 20h00 <strong>à</strong> 23h00 ;<br />

- le dimanche, téfila de 9h00 <strong>à</strong> 10h00 suivi d’un cours de Halaha et Likouté Alahot de 10h00 <strong>à</strong> 11h00<br />

- et bien évidemment les Shabbat, Roch Hodech et Yom Tov.<br />

Venez nombreux goûter aux déli<strong>ce</strong>s <strong>des</strong> commentaires de Rabbi Na’hman de Breslev et <strong>à</strong> la Simha<br />

légendaire du mouvement Breslev. Na Na’h Na’hma Na’hman Meouman.<br />

Centre Breslev “Rav Israël Dov Ber O<strong>des</strong>ser”, 1 rue de Chevreul 75011 Paris, Métro Nation.<br />

Un fidèle du <strong>ce</strong>ntre<br />

Rav Israël Dov Ber O<strong>des</strong>ser reçut “la lettre du ciel”<br />

Jours Début et fin du cours Professeur Thème Public Notes<br />

CHABBAT 19H30 Avant min’ha Y. Martinez ‘Hassidout HOMMES<br />

Chez M. et Mme Marciano<br />

159 Ave Daumesnil, 2e étage<br />

CHABBAT 17H30 19H H. Martinez PIRKE AVOT ET TANYA FEMMES<br />

Chez M. et Mme Israel LE SULLY<br />

203 Ave Daumesnil, 1er étage<br />

JEUDI 15h30 16h30 Y. Martinez TALMUD EIN YAAKOV HOMMES R<strong>est</strong>aurent O’You - 164 Ave Daumesnil<br />

Chez M. et Mme Touitou<br />

LUNDI 21h 22h30 Y. Martinez PARACHA HOMMES 186 rue de Charenton<br />

code 2914A - int :1, 1er etage<br />

Chez M. et Mme Martinez<br />

MERCREDI 20h45 22h30 H. Martinez PARACHA, FETE FEMMES 46 Bd de Reuilly<br />

int : martinez - code asc.8573, 5e étage<br />

MERCREDI 21h 22h30 Y. Martinez GUEMARA HOMMES Bureau Koah’ - 32 allée vivaldi<br />

Chez M. et Mme Choufane<br />

JEUDI 21h 22h30 Y. Martinez TANYA HOMMES 6 pla<strong>ce</strong> Mauri<strong>ce</strong> de Fontenay<br />

int : choufane - <strong>12</strong>e étage<br />

Voyages organisés : deux voyages sont organisés chaque année<br />

pour un pèlerinage sur le tombeau du Rabbi de Loubavitch : Le 22<br />

chevat pour les dames (hilloula de la Rabbanite) et le 3 tamouz pour les<br />

hommes (hilloula du Rabbi). Ces voyages sont ouverts <strong>à</strong> toutes et <strong>à</strong> tous.<br />

Conféren<strong>ce</strong> : comme chaque année, une grande conféren<strong>ce</strong> a été<br />

organisée pour les femmes. Elle s’<strong>est</strong> déroulée dans les locaux de la<br />

synagogue Chivté Israël, le mercredi 22 mars, plus de 80 femmes ont pu<br />

ainsi entendre Mme Samama, directri<strong>ce</strong> d’école <strong>à</strong> Strasbourg, traiter<br />

brillamment le thème «la lune, astre de la femme».<br />

Une nombreuse<br />

assistan<strong>ce</strong> féminine<br />

Tefiline : Des stands de tefiline organisés dans le cadre du salon <strong>des</strong> célibataires le 2 juillet, <strong>à</strong> l’Espa<strong>ce</strong> Reuilly et du salon de la<br />

Alya <strong>à</strong> l’Espa<strong>ce</strong> Charenton le 15 janvier, ont permis a <strong>des</strong> <strong>ce</strong>ntaines de personnes de faire <strong>ce</strong>tte si importante mitsva. De plus, le<br />

Beth Loubavitch Paris <strong>12</strong> se tient <strong>à</strong> la disposition de tous pour toutes vérifications ou vente de tefiline et de mézouzotes.<br />

Les fêtes : À l’occasion de <strong>Pour</strong>im, <strong>des</strong> lectures non-stop de la méguila sont organisées dans les hôpitaux, les maisons de<br />

retraite, les particuliers et les commer<strong>ce</strong>s. N’hésitez pas <strong>à</strong> vous faire connaître si vous souhaitez en bénéficier également.<br />

<strong>Pour</strong> Pessah’, le Beth Loubavitch vend et distribue <strong>des</strong> matsot chmourot pour permettre <strong>à</strong> chacun de vivre son seder de la meilleur<br />

manière. Il veille aussi <strong>à</strong> fournir aux mala<strong>des</strong> <strong>qui</strong> en font la demande <strong>des</strong> repas cachères pour la fête.<br />

Des nouveaux délégués : Nous saluons l’arrivée dans le quartier du rav et Mme Itshak Altabé, nouveaux délégués du Beth<br />

Loubavitch <strong>à</strong> Paris <strong>12</strong>éme, <strong>qui</strong> s’occuperont plus particulièrement du secteur de la Porte Dorée.<br />

Et pour les fêtes de Tichri : vous souhaitez écouter la sonnerie du choffar <strong>à</strong> Roch Hachana ou faire la bénédiction sur<br />

le loulav <strong>à</strong> Souccot et <strong>ce</strong>la vous <strong>est</strong> difficile ? N’hésitez pas : contactez rav Yossef Martinez au : 06 64 75 02 45. Il se tient <strong>à</strong> votre<br />

disposition pour répondre <strong>à</strong> toute vos deman<strong>des</strong>, <strong>à</strong> bientôt !<br />

21


22<br />

en Tichri 5767<br />

Chabat Haazinou 30 septembre<br />

début 19hl2 / fin20hl7<br />

Yom Kippour le lundi 2 octobre<br />

Allumage le 1 er octobre <strong>à</strong> 19hl2<br />

Soukot 1 er jour le samedi 7 octobre<br />

début 19h01 / fin 20h02<br />

Chemini Atsérèt le samedi 14 octobre<br />

début 18h47 / fin19h48<br />

Sim'hat Tora le dimanche 15 octobre<br />

Chabat Berechit 21 octobre<br />

début 18h33 / fin19h35<br />

en Hechvan 5767<br />

Chabat Noah 28 octobre<br />

début 18h21 / fin19h23<br />

Chabat Lekh Lekha 4 novembre<br />

début l7h09 / fin l8hl3<br />

Chabat Vayera 11 novembre<br />

début 16h59 / fin 18h03<br />

Chabat Haye Sara 18 novembre<br />

début 16h50 / fin l7h56<br />

en Kislev 5767<br />

Chabat Toledot 25 novembre<br />

début 16h43 / fin l7h50<br />

Chabat Vayétsé 2 dé<strong>ce</strong>mbre<br />

début 16h38 / fin l7h46<br />

<strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>+ <strong>est</strong> une publication éditée par<br />

l’Association éducative du <strong>12</strong>ème<br />

Directeur de la publication et rédacteur en chef :<br />

Guy Fellous - Tél : 01 43 41 48 01<br />

Mél : tribu<strong>12</strong>@gmail.com<br />

Comité de rédaction :<br />

J-P Allali, J-R Aouate,<br />

A. Asseraf, Y. Lellouche<br />

Ont collaboré <strong>à</strong> <strong>ce</strong> numéro :<br />

D. Boccara - P. Chemla - N. Fellous<br />

C.Y Ghidalia - E. Hillel - D. Lellouche<br />

M. Poussin - F. Rausky - N.Wagman<br />

Imp. Réaction Graphique : 01 55 97 07 76<br />

<strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>+ <strong>est</strong> diffusé dans les communautés de :<br />

Chivté Israël -<strong>12</strong> cité Moynet 750<strong>12</strong> Paris<br />

Névé Chalom - 106 avenue Michel Bizot 750<strong>12</strong> Paris<br />

Fondation de Rothschild - 80 rue de Picpus 750<strong>12</strong> Paris<br />

Allian<strong>ce</strong> - 30 Bd Carnot 750<strong>12</strong> Paris<br />

Beth Eliahou - 3 rue <strong>des</strong> Boulets 75011 Paris<br />

Centre Breslev - 1 rue Chevreul 75011 Paris<br />

Vin<strong>ce</strong>nnes - 30 rue Céline Robert 94300 Vin<strong>ce</strong>nnes<br />

NAISSANCES<br />

Naissan<strong>ce</strong> le 11 juillet d'un petit garçon chez M & Mme Doubez<br />

M & Mme Jonathan Goldberg ont eu un petit garçon prénommé Samuel<br />

Elkanan le 23/6/06<br />

Noah Hallioua<br />

Bienvenue <strong>à</strong> Mat téo Raphaël le 29 juillet chez Sylvia et Jean-Claude Fellous<br />

Naissan<strong>ce</strong> de la jolie Noah au foyer de Rivka et JonathanTouitou<br />

et de la jolie Chana au foyer de M. et Mme Freddy Haddad<br />

Naissan<strong>ce</strong> de David Shimon chez Hanna et Abraham Benero<br />

BAR MITSVAH<br />

Bryan Souffir<br />

Alexandre Duval<br />

Jonathan Kayat et Bat Mitsva pour sa jumelle Hana<br />

Ruben et David Celada<br />

Benjamin Gabbay<br />

Ilan fils de Véronique et Edmond Zribi et petit-fils de André Zribi, président<br />

d'honneur de Chivté Israël<br />

Bryan Berrebi<br />

Mazel Tov <strong>à</strong> tous <strong>ce</strong>s jeunes et <strong>à</strong> leurs parents<br />

MARIAGES ET FIANÇAILLES<br />

Chloé Dana et Yohann Journo se sont mariés le 25 juin<br />

Rachel Kapétas, fille du Gd rabbin Kapétas s'<strong>est</strong> mariée lundi 10/7/2006 <strong>à</strong><br />

Jérusalem avec Meir Ytshak Abitbol<br />

Aurelie Chicheportiche et Yehouda Edery se sont mariés le 29 juin<br />

Yokheved Journo et Gabriel David Tibi se sont mariés le 6 août<br />

M. Goldschmit et Adassa Esther Mimoune se sont mariés <strong>à</strong> Chivté Israël le 9 juillet<br />

Toutes nos félicitations <strong>à</strong> eux et <strong>à</strong> leur famille<br />

DÉCÈS<br />

Mme Kapétas, femme du Grand rabbin Kapétas a eu la douleur de perdre sa<br />

chère maman Mme Myriam Toledano <strong>à</strong> Jérusalem le 9 sivan 5766<br />

Nous apprenons le décès de M. Charles Simon Benhacoun le 28/06/2006<br />

M.Abraham Bokobza a perdu sa sœur Mme Myriam Bat Daya Bokobza<br />

Mme Ninette Hanna Leb nous a <strong>qui</strong>tté début juillet<br />

Yole Cohen-Aloro, la maman de Betty Boccara, nous a <strong>qui</strong>tté<br />

Nous présentons nos sincères condoléan<strong>ce</strong>s


NOUVEAU<br />

Dans le XII e<br />

PATISSIER - TRAITEUR<br />

Cacher BETH-DIN<br />

Dégustation sur pla<strong>ce</strong> et <strong>à</strong> emporter<br />

Borne WiFi <strong>à</strong> votre disposition<br />

85, avenue du général Michel Bizot - 750<strong>12</strong> PARIS<br />

Tél : 01 43 41 09 59 - Fax : 01 43 41 09 54<br />

E-mail : harryskafe@hotmail.fr

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