Marleen provençal

6 au 23 septembre 2012 september 6 to 23 2012
Marleen provençal
Maelström

Vernissage
Opening le
I > emportement > 40 x 30”
II > ÉmoI > 36 x 36”
III > un ange passe > 40 x 40”
IV > ImpulsIon > 40 x 30”
V > entourloupette > 40 x 40”
VI > ÉcrIn > 48 x 48”
acrylIques sur toIle / acrylIcs on canVas
photos : ÉtIenne boucher
jeudI 6 sePteMbre 2012, 17h30 à 21h
thursday sePteMber 6 2012, 5:30 to 9 pm
II
III

V
VI
218, rue Saint-paul ouest, Montréal
514.656.3272 galerieblanche.com
La peinture de Marleen Provençal puise aux sources intarissables de
l’abstraction. Un héritage pictural dont elle exploite tout le potentiel expressif.
L’artiste peint avec vigueur, sans idée préconçue, s’appuyant sur une
gestuelle à la fois libre et contrôlée. Les ocres, les jaunes vifs, les accents
de rouge, de feu, les bleus profonds, les verts acidulés, le noir abyssal
font de chaque tableau un espace animé et unique. Les puissants
effets chromatiques et atmosphériques qu’on y retrouve tiennent ainsi
de l’alternance audacieuse des tonalités chaudes et froides et de la
cohabitation des zones d’ombre et de lumière.
Le geste imprimé à larges traits ajoute mouvement, profondeur et
intensité à cette dynamique de la couleur, générant des trajectoires tous
azimuts et des enchevêtrements aériens inattendus.
L’application de l’acrylique (au pinceau, au couteau, à la raclette) tout
comme la manipulation du support, plus d’une fois tourné et retourné afin
de mieux l’affranchir du dictat du format, réitèrent cette nécessaire implication
du corps et du hasard dans le processus d’élaboration de l’œuvre.
La composition naît au final d’un souci constant d’équilibrer et de
canaliser les multiples forces en présence – parfois opposées – qui s’y
trouvent emmagasinées.
Croit-on y voir émerger une forme, ici une nébuleuse, là un tourbillon de
braises incandescentes, là, encore, un maelström océanique, quand il ne
s’agit peut-être, en fait, que d’un simple bruissement de feuille, que d’un
simple frémissement d’aile…
À la fois dense et éthéré, l’univers de Marleen Provençal est constitué
d’énergie pure et de vie en ébullition qui, d’accalmie en emportement,
de silence en embrasement, de la moindre étincelle d’émotion à tous
les « big bang » intérieurs, trouvent résonnance dans les turbulences du
monde extérieur, notre monde…
Nicole Allard
Historienne de l’art
Marleen Provençal’s painting draws on the inexhaustible wellspring
of abstraction whose tried and tested pictorial devices she employs to
achieve consummate artistic expression.
Provençal starts without any preconceived notions in order to paint freely
yet control her powerfully gestural approach. Each canvas becomes a
stage on which the drama unfolds differently thanks to a wide range
of colours: ochre, vivid yellows, pinkish to fire red, deep blues, bright
greens and jet black. The stunning chromatic and atmospheric effects
of her paintings thus result from a bold interplay of hot and cold hues
accentuated through Provençal’s juxtaposition of light and dark zones.
This dynamic colour scheme acquires motion, depth, and intensity by
virtue of the artist’s broad bruhstrokes which leave trails all over the
canvas so as to create a uniquely delicate nexus.
Both in the way she applies acrylic paints (brush, knife, scraper) and
twists and turns a canvas to transcend its format, Provençal consistently
demonstrates that her whole body, and chance, play pivotal roles in her
painting process.
Her compositions ultimately arise out of an abiding concern to balance,
and harness, the diverse if not opposing forces encapsulated in her works.
What’s that we see? The remnants of a supernova swirling in space? a
flourish of flaming embers? a hurricane churning in the ocean? Perhaps,
but these images could simply represent leaves flickering or wings
fluttering.
Marleen Provençal’s grave though ethereal universe constitutes pure
energy that alternately lies dormant then erupts, remains silent then
echoes internal ‘big bangs,’ burns softly then bursts into flames. In sum,
her vision mirrors the ups and downs of our world.
Text by Nicole Allard
Translated by Professor Norman Cornett