Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...
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écoulement<br />
converg er),,V 7<br />
""<br />
cellules <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />
<strong>de</strong> Langmuir<br />
/<br />
CHAPELETS DE DÉBRIS<br />
dérive due<br />
au vent<br />
/ 7' ,f •<br />
, •-• -r-<br />
FIG. 4.1 Régime <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion en cellules associé à <strong>de</strong>s chapel<strong>et</strong>s <strong>de</strong><br />
débris. De l'écume <strong>et</strong> <strong>de</strong>s débris <strong>de</strong> surface s'accumulent en ban<strong>de</strong>s là<br />
où les courants <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cellules <strong>de</strong> Langmuir convergent. L'eff<strong>et</strong> combiné<br />
du courant <strong>de</strong> dérive (—).-) <strong>et</strong> <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> Langmuir crée <strong>de</strong>s<br />
régimes d'écoulement en tire-bouchon alignés dans <strong>la</strong> direction du<br />
vent.<br />
<strong>de</strong> Stokes, associée aux vagues, <strong>et</strong> le courant <strong>de</strong> vent,<br />
formé directement par <strong>la</strong> résistance du vent, ou encore<br />
par l'action <strong>de</strong>s vagues défer<strong>la</strong>ntes <strong>et</strong> du courant <strong>de</strong><br />
vent. Quelle qu'en soit <strong>la</strong> cause, certaines caractéristiques<br />
<strong>de</strong> ces circu<strong>la</strong>tions peuvent connaître une utilisation<br />
pratique. Par exemple, <strong>la</strong> tendance qu'ont les<br />
nappes <strong>de</strong> pétrole à s'accumuler le long <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
convergence a été utilisée avec succès dans le n<strong>et</strong>toyage<br />
<strong>de</strong> déversements d'hydrocarbures sur <strong>la</strong> mer. De plus,<br />
les p<strong>la</strong>isanciers possè<strong>de</strong>nt un indicateur <strong>de</strong> cap naturel :<br />
les lignes <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> dérive superficielle due au<br />
vent se r<strong>et</strong>rouvent le long <strong>de</strong>s chapel<strong>et</strong>s <strong>de</strong> débris, alors<br />
que celles <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus faible dérive due au vent sont situées<br />
à mi-chemin entre <strong>de</strong>s chapel<strong>et</strong>s <strong>de</strong> débris adjacents. Il<br />
est donc plus avantageux, dans le cas d'une course sous<br />
le vent, <strong>de</strong> se dép<strong>la</strong>cer le long d'un tel chapel<strong>et</strong>. Par<br />
contre, il est préférable <strong>de</strong> <strong>de</strong>meurer, autant que faire se<br />
peut, entre les chapel<strong>et</strong>s <strong>de</strong> débris dominants dans les<br />
cas <strong>de</strong> louvoiement.<br />
Quelques-uns <strong>de</strong>s plus importants types d'écoulements<br />
secondaires engendrés par le vent sont peut-être<br />
ceux associés aux perturbations se progageant presque<br />
dans le p<strong>la</strong>n vertical, appelées vagues d'inertie (ou<br />
gyroscopiques). Engendrés dans <strong>la</strong> partie supérieure <strong>de</strong><br />
l'océan par <strong>de</strong>s changements brusques <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction du<br />
vent, ces courants d'inertie sont <strong>de</strong>s écoulements giratoires<br />
dont <strong>la</strong> direction change constamment pendant<br />
une pério<strong>de</strong> donnée, un peu comme les courants <strong>de</strong><br />
marée giratoires dont nous avons parlé au chapitre précé<strong>de</strong>nt.<br />
Contrairement aux courants <strong>de</strong> marée, les courants<br />
d'inertie sont toujours po<strong>la</strong>risés <strong>de</strong> façon circu<strong>la</strong>ire,<br />
car le vecteur du courant est toujours en rotation<br />
dans le sens horaire (pour l'hémisphère nord) <strong>et</strong> conserve<br />
une vitesse uniforme pendant une rotation. En<br />
d'autres mots, <strong>la</strong> pointe du vecteur <strong>de</strong> courant, en l'absence<br />
d'autres types <strong>de</strong> courant, trace un cercle (voir fig.<br />
—80—<br />
3.30b). (Dans l'hémisphère sud, le sens <strong>de</strong> rotation est<br />
antihoraire.) Mis en branle par une impulsion <strong>de</strong>s vents,<br />
les courants se maintiennent par un équilibre entre<br />
l'eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> déviation vers <strong>la</strong> droite <strong>de</strong> <strong>la</strong> force <strong>de</strong> Coriolis<br />
(dans l'hémisphère nord) <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> force centripète (ou<br />
centrifuge) engendrée par <strong>la</strong> trajectoire courbe <strong>de</strong> l'eau.<br />
Le temps qu'il faut au courant pour décrire un cercle<br />
compl<strong>et</strong> — <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> d'inertie — est donc déterminé<br />
par <strong>la</strong> valeur locale <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante verticale <strong>de</strong> rotation<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre. Aux environs <strong>de</strong> 500 <strong>de</strong> <strong>la</strong>titu<strong>de</strong>, elle<br />
correspond à 15 1/2 h, à mi-chemin entre les pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> marée <strong>de</strong> 12 1/2 h <strong>et</strong> <strong>de</strong> 25 h. (À <strong>la</strong> <strong>la</strong>titu<strong>de</strong> <strong>de</strong> 30 0 , <strong>la</strong><br />
pério<strong>de</strong> d'inertie est égale à <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> diurne <strong>de</strong>s<br />
marées, soit environ 24 h.)<br />
Pour <strong>de</strong>s raisons qui ne sont qu'en partie comprises,<br />
les mouvements d'inertie semblent confinés principalement<br />
aux 100 m supérieurs ou moins <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface<br />
<strong>de</strong> l'océan <strong>et</strong> s'atténuent rapi<strong>de</strong>ment après seulement<br />
quelques pério<strong>de</strong>s d'oscil<strong>la</strong>tion, soit quelques jours. Ces<br />
mouvements ont tendance à se produire en haute mer<br />
loin <strong>de</strong> l'interférence <strong>de</strong>s limites côtières, <strong>et</strong> non pas<br />
dans <strong>de</strong>s bassins confinés, tels les détroits <strong>de</strong> Géorgie ou<br />
Juan <strong>de</strong> Fuca. Comme on peut s'y attendre, les courants<br />
d'inertie sont très intermittents; ils apparaissent parfois<br />
soudainement <strong>et</strong> perturbent les courants <strong>de</strong> marée normaux<br />
pendant quelques jours après le passage d'un<br />
front <strong>de</strong> tempête. Les vitesses <strong>de</strong> courant atteignent en<br />
général 25 cm / s au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>côte</strong> ouest <strong>de</strong> l'île<br />
Vancouver <strong>et</strong> à l'entrée du bassin Reine-Charlotte, <strong>et</strong> il<br />
existe une forte cohérence entre les mouvements <strong>de</strong>s<br />
courants sur <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> centaines <strong>de</strong> kilomètres.<br />
Courants <strong>de</strong> détente<br />
En plus d'entraîner les courants <strong>de</strong> dérive <strong>de</strong><br />
surface, les vents peuvent modifier indirectement<br />
d'autres types d'écoulement. Là où <strong>la</strong> dérive due au vent<br />
est entravée par un rivage sous le vent, <strong>de</strong> l'eau s'accumule<br />
contre <strong>la</strong> <strong>côte</strong> <strong>et</strong> le niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer est incliné<br />
sous l'influence <strong>de</strong> vents d'afflux persistants, eff<strong>et</strong> qui<br />
peut être simulé en souff<strong>la</strong>nt sur un bol d'eau. De <strong>la</strong><br />
même façon, <strong>de</strong>s vents <strong>de</strong> reflux produisent une dénivel<strong>la</strong>tion<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> mer en entraînant l'eau loin <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>côte</strong>. Sur<br />
une échelle assez importante, ce<strong>la</strong> peut entraîner <strong>la</strong><br />
formation d'on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tempête sur les <strong>côte</strong>s peu élevées,<br />
phénomène dont nous avons parlé précé<strong>de</strong>mment en<br />
étudiant les marées. Lorsque <strong>de</strong> tels vents s'affaiblissent<br />
ou se renversent, <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> l'eau surélevée (ou<br />
abaissée) à <strong>la</strong> rive cherche son niveau d'équilibre. Les<br />
courants <strong>de</strong> détente associés à ce rétablissement du<br />
niveau <strong>de</strong> l'eau peuvent persister pendant <strong>de</strong>s heures <strong>et</strong><br />
même <strong>de</strong>s jours, selon <strong>la</strong> surface touchée, <strong>et</strong> conduire à<br />
<strong>de</strong>s déviations perceptibles <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> surface par<br />
rapport à ceux prévus d'après les marées <strong>et</strong> les vents<br />
locaux. Selon Wick<strong>et</strong>t (1973), les écoulements vers le<br />
sud particulièrement puissants — environ 1,5 m/s (3 kn)<br />
— observés près d'une p<strong>la</strong>te-forme <strong>de</strong> forage à l'extrémité<br />
sud du détroit d'Hécate, le 25 septembre 1968,<br />
étaient causés par <strong>de</strong> tels courants après une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
forts vents d'afflux. Dans ce cas, l'écoulement fut<br />
apparemment augmenté par les 7 cm <strong>de</strong> pluie qui se