Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...
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sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée sont parallèles à <strong>la</strong> direction du<br />
chenal <strong>et</strong> que le dép<strong>la</strong>cement du courant en travers du<br />
chenal est très faible. Dans <strong>de</strong> telles conditions, le<br />
courant subit une décélération sans changer d'orientation,<br />
<strong>de</strong>vient étale, puis accélère dans le sens opposé<br />
(fig. 3.30a). Les courants <strong>de</strong> marée <strong>de</strong> ce type sont communs<br />
dans les bassins étroits <strong>et</strong> réguliers <strong>de</strong>s eaux<br />
côtières, tels les détroits <strong>de</strong> Johnstone, Juan <strong>de</strong> Fuca <strong>et</strong><br />
<strong>de</strong> Pug<strong>et</strong>.<br />
Là où les courants <strong>de</strong> marée ne sont pas trop limités,<br />
cependant, les influences <strong>de</strong> <strong>la</strong> rotation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre,<br />
<strong>de</strong>s forces centrifuges, du frottement <strong>et</strong> <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s d'inertie<br />
amènent le courant à se renverser, tout comme il se<br />
renverse entre le flot <strong>et</strong> le jusant (fig. 3.30b, c). Pour <strong>de</strong><br />
Fia 3.30 Courant <strong>de</strong> marée rectiligne <strong>et</strong> courant <strong>de</strong> marée giratoire,<br />
mesurés à <strong>de</strong>s endroits fixes. Les vecteurs (flèches) donnent <strong>la</strong><br />
direction <strong>de</strong> l'écoulement au point central <strong>et</strong> les lignes discontinues<br />
indique l'emp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> <strong>la</strong> pointe pendant un cycle <strong>de</strong> marée compl<strong>et</strong>.<br />
La longueur <strong>de</strong> <strong>la</strong> flèche est proportionnelle à <strong>la</strong> vitesse du<br />
courant.<br />
tels courants giratoires, <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe tracée par<br />
<strong>la</strong> pointe du vecteur du courant pendant un cycle <strong>de</strong><br />
marée dépend du type <strong>de</strong> marée produit par l'écoulement.<br />
C<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> peut être montré en suivant <strong>la</strong> trajectoire<br />
d'un navire imaginaire qui se dép<strong>la</strong>cerait autour <strong>de</strong> son<br />
ancre en haute mer, <strong>de</strong> manière que <strong>la</strong> distance du point<br />
du pivot soit directement proportionnelle à <strong>la</strong> vitesse du<br />
courant <strong>de</strong> marée (fig. 3.31); plus le courant est<br />
puissant, plus le navire est éloigné du centre, <strong>et</strong> viceversa.<br />
La direction du cdurant, bien sûr, est alors<br />
parallèle à <strong>la</strong> ligne d'ancrage. Supposons que les<br />
courants <strong>de</strong> marée soient purement semi-diurnes <strong>et</strong><br />
qu'ils n'y ait aucun changement dans leurs vitesses avec<br />
l'heure, seulement un changement <strong>de</strong> direction. Puis,<br />
pendant un cycle compl<strong>et</strong> (12 h 25 min), le navire<br />
éviterait en un cercle compl<strong>et</strong> en changeant <strong>de</strong> cap sous<br />
l'eff<strong>et</strong> du courant <strong>de</strong> marée. L'évitage se ferait dans le<br />
sens antihoraire si les courants <strong>de</strong> marée « recu<strong>la</strong>ient »<br />
avec le temps ou dans le sens horaire s'ils « viraient ». Si<br />
les marées étaient diurnes, le navire décrirait son cercle<br />
en un peu moins <strong>de</strong> 25 h.<br />
Le sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> rotation du courant <strong>de</strong> marée dans un<br />
endroit donné peut être déterminé seulement par observation<br />
directe. De plus, le courant a généralement<br />
une direction préférée <strong>de</strong> flot <strong>et</strong> <strong>de</strong> jusant, avec <strong>de</strong>s vitesses<br />
beaucoup moindres à angle droit par rapport à ces<br />
directions. Au lieu <strong>de</strong> suivre une trajectoire en cercle,<br />
donc, <strong>la</strong> pointe du vecteur du courant trace générale-<br />
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Direction du courant <strong>de</strong> Orientation d'un navire<br />
marée au point P ancré au point P<br />
Fm. 3.31 Courants <strong>de</strong> marée giratoires. Les changements <strong>de</strong> vitesse<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong> direction du courant <strong>de</strong> marée pendant un cycle <strong>de</strong> marées,<br />
mesurés au point P, sont comparés à <strong>la</strong> longueur <strong>et</strong> à l'orientation<br />
d'une ligne d'ancrage pivotant autour du point P. La longueur <strong>et</strong><br />
l'orientation <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne d'ancrage varie <strong>de</strong> <strong>la</strong> même façon que <strong>la</strong> force<br />
<strong>et</strong> <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> l'écoulement.<br />
ment une ellipse, dont l'axe principal est le long <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
direction du flot <strong>et</strong> du jusant maximaux, <strong>et</strong> l'axe secondaire<br />
dans <strong>la</strong> direction <strong>de</strong>s écoulements les plus faibles<br />
(fig. 3.30). (Un courant <strong>de</strong> marée rectiligne est un<br />
courant pour lequel l'ellipse est si ap<strong>la</strong>tie que l'axe<br />
secondaire n'existe pas.) Considérons, par exemple, un<br />
courant <strong>de</strong> marée dont le flot maximal est vers le nord<br />
(0° vrai) <strong>et</strong> <strong>la</strong> rotation horaire semi-diurne, comme celle<br />
dans <strong>la</strong> figure 3.31. À mesure que le flot se dép<strong>la</strong>ce vers<br />
l'est, sa vitesse diminue graduellement jusqu'à ce que,<br />
environ 3,1 h plus tard, il s'écoule faiblement vers l'est<br />
(90 0 vrai). La vitesse commence ensuite à s'accroître<br />
jusqu'à ce que le courant atteigne le jusant maximal vers<br />
le sud (180 0 vrai), 3,1 h plus tard. Ensuite, <strong>la</strong> vitesse est<br />
réduite à un écoulement maximal vers l'ouest (270° vrai)<br />
après encore 3,1,h puis r<strong>et</strong>ourne au flot maximal après<br />
une pério<strong>de</strong> totale d'environ 12,4 h.<br />
La <strong>de</strong>scription que nous venons <strong>de</strong> faire est schématique,<br />
puisque les marées <strong>de</strong> l'océan sont en général<br />
<strong>de</strong> type mixte. Néanmoins, les explications sont va<strong>la</strong>bles<br />
dans certains cas, a) les jours où les marées <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>Colombie</strong>-<strong>Britannique</strong> sont presque entièrement diurnes<br />
ou presque entièrement semi-diurnes, b) dans les eaux<br />
côtières où les ellipses sont entravées par <strong>la</strong> topographie<br />
du chenal, <strong>et</strong> c) si l'attention se porte sur chacune <strong>de</strong>s<br />
composantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée qui constituent <strong>la</strong> marée mixte.<br />
Ainsi, les composantes Ki <strong>et</strong> M2 <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> marée,<br />
prises isolément, se comportent <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon décrite<br />
précé<strong>de</strong>mment. Les analystes <strong>de</strong>s marées préfèrent donc<br />
travailler avec les « ellipses <strong>de</strong> courant <strong>de</strong> marée » pour<br />
chaque composante afin <strong>de</strong> visualiser <strong>la</strong> variation <strong>de</strong>s<br />
courants avec l'heure en un endroit donné. Cependant,