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Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...

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Inertie <strong>et</strong> quantité <strong>de</strong> mouvement<br />

À cause <strong>de</strong> sa masse, l'eau possè<strong>de</strong> une certaine<br />

inertie ou une certaine résistance au mouvement; si elle<br />

est arrêtée, elle tend à le rester, <strong>et</strong> si elle est mise en<br />

branle, elle tend à poursuivre sa route, abstraction faite<br />

du frottement. La vitesse <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> marée associés<br />

aux charges hydrauliques ne s'ajuste donc pas immédiatement<br />

aux changements du niveau <strong>de</strong> l'eau le long<br />

du chenal, ce qui explique en partie le déca<strong>la</strong>ge entre <strong>la</strong><br />

marée <strong>et</strong> le courant dans <strong>de</strong> tels endroits (fig. 3.29). De<br />

plus, <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> l'eau détermine <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> mouvement<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> même façon que <strong>la</strong> vitesse d'un bateau. Plus<br />

<strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> mouvement est gran<strong>de</strong>, plus l'effort<br />

requis pour arrêter l'eau est important. Donc, l'eau qui<br />

s'écoule d'un port à marée <strong>de</strong>scendante ne s'immobilise<br />

pas immédiatement simplement parce que <strong>la</strong> marée a<br />

commencé à remonter; <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> mouvement <strong>la</strong><br />

dép<strong>la</strong>ce contre <strong>la</strong> marée montante ou autour <strong>de</strong> celle-ci.<br />

Parce que <strong>la</strong> vitesse du courant est généralement plus<br />

gran<strong>de</strong> dans les sections les plus profon<strong>de</strong>s du chenal,<br />

l'eau pourrait encore être en train <strong>de</strong> <strong>de</strong>scendre alors<br />

qu'elle a déjà commencé à monter ailleurs dans le port.<br />

D'autre part, <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> mouvement <strong>de</strong> n'importe<br />

quel courant s'annule rapi<strong>de</strong>ment une fois que celui-ci<br />

se dép<strong>la</strong>ce dans <strong>de</strong>s eaux moins abritées, telle <strong>la</strong> passe<br />

DIFFÉRENCE DE LA HAUTEUR<br />

DE LA MARÉE ENTRE A <strong>et</strong> B<br />

Fm. 3.29 Un exemple hypothétique <strong>de</strong>s courants prévus <strong>et</strong> réels<br />

mesurés au point X dans un chenal. La courbe du bas montre <strong>la</strong><br />

différence <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur du niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer (charge hydraulique)<br />

entre les extrémités A <strong>et</strong> B du chenal, lorsqu'il varie pendant un cycle<br />

<strong>de</strong> marée seuil-diurne; les courbes du haut montrent les courants<br />

associés. Les eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> frottement réduisent les vitesses maximales possibles<br />

engendrées par <strong>la</strong> charge hydraulique, <strong>et</strong> <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong><br />

mouvement entraîne un déca<strong>la</strong>ge entre l'heure <strong>de</strong> l'étale <strong>et</strong> l'heure<br />

prévue. Également, les 'courants réels (ligne discontinue) changent <strong>de</strong><br />

direction beaucoup plus rapi<strong>de</strong>ment qu'en l'absence d'eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> frottement<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> mouvement.<br />

heure<br />

—73—<br />

Porlier, où même les flots les plus puissants s'affaiblissent<br />

rapi<strong>de</strong>ment à quelques kilomètres à l'intérieur du<br />

détroit <strong>de</strong> Géorgie.<br />

Force <strong>de</strong> Coriolis<br />

Pourvu que pas trop <strong>de</strong> formations topographiques<br />

n'entravent l'écoulement, <strong>la</strong> force <strong>de</strong> Coriolis produit<br />

une déviation continuelle du courant vers <strong>la</strong> droite <strong>de</strong> sa<br />

direction contrairement à <strong>la</strong> résistance <strong>de</strong> frottement <strong>et</strong> à<br />

<strong>la</strong> charge hydraulique qui se manifestent dans le sens du<br />

mouvement. Dans le Pacifique Nord, <strong>la</strong> force <strong>de</strong><br />

Coriolis amène les courants <strong>de</strong> marée à changer<br />

constamment <strong>de</strong> direction; ils se dép<strong>la</strong>cent <strong>de</strong> 360 0 à<br />

chaque cycle <strong>de</strong> marée. Nous y reviendrons un peu plus<br />

tard. Dans <strong>de</strong>s régions plus confinées, l'eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> Coriolis<br />

est souvent supprimé; il <strong>de</strong>vient négligeable dans les<br />

passes plus p<strong>et</strong>ites <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Colombie</strong>-<strong>Britannique</strong>.<br />

Néanmoins, son influence se fait faiblement sentir dans<br />

les régions plus importantes, tels les détroits <strong>de</strong> Géorgie,<br />

d'Hécate, <strong>et</strong> Juan <strong>de</strong> Fuca, où le flot tend à être<br />

légèrement plus important du côté du continent (à <strong>la</strong><br />

droite <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction du flot) <strong>et</strong> le jusant légèrement plus<br />

marqué du côté <strong>de</strong>s îles (à <strong>la</strong> droite <strong>de</strong> <strong>la</strong> direction du<br />

jusant) .<br />

Écoulement fluvial<br />

L'eau apportée dans une région par le flot peut être<br />

plus <strong>de</strong>nse (plus lour<strong>de</strong>) que l'eau qui en sort pendant le<br />

jusant. S'il en est ainsi, les courants associés au flot sont<br />

plus puissants près du fond, alors que les courants associés<br />

au jusant sont plus importants près <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface. Le<br />

mé<strong>la</strong>nge maréal vertical <strong>de</strong>s eaux <strong>de</strong>s détroits <strong>de</strong> Pug<strong>et</strong> <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> Géorgie avec les eaux plus <strong>de</strong>nses du détroit Juan <strong>de</strong><br />

Fuca aux passes turbulentes qui les relient entraîne une<br />

telle situation. Donc, les courants <strong>de</strong> jusant sont plus<br />

puissants dans <strong>la</strong> moitié supérieure du détroit Juan <strong>de</strong><br />

Fuca, alors que les courants <strong>de</strong> flot sont plus forts dans<br />

<strong>la</strong> moitié inférieure (voir fig. 11.12). Évi<strong>de</strong>mment, c<strong>et</strong>te<br />

tendance n'est rien <strong>de</strong> plus que <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion estuarienne<br />

décrite dans le chapitre 2, superposée aux courants<br />

« vrais » associés directement aux forces <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> Lune <strong>et</strong> du Soleil.<br />

Vents<br />

Les courants engendrés par le vent peuvent perturber<br />

le rythme naturel <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> marée. Des vents<br />

contraires peuvent entraîner le déca<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> <strong>la</strong> renverse<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> marée près <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface, particulièrement dans les<br />

régions où <strong>la</strong> couche supérieure est saumâtre, <strong>et</strong> réduire<br />

<strong>la</strong> vitesse maximale du courant <strong>de</strong> marée. Les vents qui<br />

soufflent dans <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> l'écoulement, d'autre<br />

part, peuvent augmenter les vitesses du courant <strong>de</strong><br />

marée. C<strong>et</strong> eff<strong>et</strong> du vent peut être appréciable; dans certains<br />

cas, il explique les différences entre les courants <strong>de</strong><br />

marée prévus <strong>et</strong> observés.<br />

Ellipses <strong>de</strong> courant<br />

Là où <strong>la</strong> direction <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> marée est régie<br />

par les côtés du chenal, les courants ten<strong>de</strong>nt à être rectilignes,<br />

c'est-à-dire que le jusant <strong>et</strong> le flot à tous les

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