01.07.2013 Views

Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...

Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...

Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Les courants <strong>de</strong> marée sont étudiés en re<strong>la</strong>tion avec<br />

l'érosion, <strong>la</strong> propagation <strong>de</strong>s déversements d'hydrocarbures,<br />

l'élimination <strong>de</strong>s déch<strong>et</strong>s <strong>et</strong> <strong>la</strong> navigation, y<br />

compris l'établissement, pour <strong>de</strong> gros navires,<br />

d'itinéraires qui prennent en compte le moment en plus<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité. Les courants <strong>de</strong> marée, souvent violents<br />

dans le goul<strong>et</strong> Seymour entre l'île Vancouver <strong>et</strong> l'île<br />

Quadra, illustrent le type d'écoulement que tous les<br />

navires doivent affronter. Ce<strong>la</strong> va<strong>la</strong>it particulièrement<br />

avant le dynamitage du rocher Ripple, le 5 avril 1958,<br />

par <strong>la</strong> plus grosse explosion non nucléaire qui avait eu<br />

lieu en temps <strong>de</strong> paix jusqu'alors (fig. 3.22). Auparavant,<br />

les courants <strong>de</strong> marée rapi<strong>de</strong>s <strong>et</strong> les <strong>de</strong>ux pics<br />

rocheux qui s'élevaient dangereusement à 3 m <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

surface étaient particulièrement meurtriers : 20 gros<br />

navires y avaient fait naufrage <strong>et</strong> 114 personnes y<br />

avaient perdu <strong>la</strong> vie.<br />

Le courant <strong>de</strong> marée associé à <strong>la</strong> marée montante<br />

est appelé flot, alors que le courant associé à <strong>la</strong> marée<br />

<strong>de</strong>scendante est appelé jusant. Des expressions couramment<br />

utilisées, telles « marée <strong>de</strong> flot » <strong>et</strong> « marée <strong>de</strong><br />

jusant », <strong>de</strong>vraient être évitées, parce que les<br />

mouvements <strong>de</strong> marée horizontaux y sont confondus<br />

avec les dép<strong>la</strong>cements verticaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée. (Les vieux<br />

documents montrent que les anciens navigateurs utilisaient<br />

aussi les mêmes mots pour marée <strong>et</strong> courant <strong>de</strong><br />

marée). L'étale se manifeste pendant un p<strong>et</strong>it intervalle<br />

entre <strong>la</strong> fin du flot <strong>et</strong> le début du jusant, ou vice-versa,<br />

lorsque l'eau n'est soumise à aucun mouvement horizontal.<br />

Une autre différence est établie entre l'étale <strong>de</strong><br />

pleine mer, à <strong>la</strong> fin du flot, <strong>et</strong> l'étale <strong>de</strong> basse mer, à <strong>la</strong><br />

fin du jusant.<br />

Un courant <strong>de</strong> marée est toujours déterminé par sa<br />

direction <strong>et</strong> sa vitesse, ce qui le rend beaucoup plus<br />

difficile <strong>et</strong> coûteux à mesurer que <strong>la</strong> marée. Les vitesse<br />

observées varient <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 0,5 m/ s (1 kn) en haute<br />

mer à un maximum d'environ 8 m/ s (16 kn) dans les<br />

rapi<strong>de</strong>s Nakwakto qui séparent l'inl<strong>et</strong> Seymour au nord<br />

<strong>de</strong> l'île Vancouver du bassin Reine-Charlotte. Les vitesses<br />

indiquées sur les cartes marines montrent généralement<br />

les valeurs maximales prévues pendant les marées<br />

<strong>de</strong> vive eau <strong>et</strong> <strong>de</strong> morte eau seulement dans les chenaux<br />

principaux, parce que <strong>la</strong> caractérisation exacte <strong>de</strong><br />

courants <strong>de</strong> marée est impossible pour tous les endroits<br />

<strong>et</strong> toutes les heures. Au surplus, ces valeurs sont souvent<br />

<strong>de</strong>s estimations <strong>et</strong> doivent donc être manipulées avec<br />

soin. Bien que le lien entre <strong>la</strong> marée <strong>et</strong> les courants <strong>de</strong><br />

marée soit connu (les marées semi-diurnes à <strong>de</strong>ux pleines<br />

mers <strong>et</strong> <strong>de</strong>ux basses mers par jour, par exemple, comptent<br />

<strong>de</strong>ux flots, <strong>de</strong>ux jusants <strong>et</strong> quatre étales par jour), il<br />

n'est pas évi<strong>de</strong>nt que <strong>la</strong> force du courant ou l'heure <strong>de</strong><br />

l'étale à un endroit donné coïnci<strong>de</strong> nécessairement avec<br />

les changements verticaux correspondants <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée.<br />

Dans certaines conditions, en fait, l'étale se manifeste<br />

au milieu <strong>de</strong> l'intervalle entre <strong>la</strong> pleine mer <strong>et</strong> <strong>la</strong> basse<br />

mer, contrairement à <strong>la</strong> croyance générale selon <strong>la</strong>quelle<br />

elle se produit à <strong>la</strong> pleine mer <strong>et</strong> à <strong>la</strong> basse mer. Un bon<br />

exemple est le <strong>la</strong>c Nitinat sur <strong>la</strong> <strong>côte</strong> ouest <strong>de</strong> l'île<br />

Vancouver (fig. 3.23). Là, le chenal qui relie le <strong>la</strong>c à<br />

l'océan est si étroit que peu d'eau pénètre dans le <strong>la</strong>c ou<br />

en sort; l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée dans le <strong>la</strong>c est d'environ<br />

-69-<br />

„<br />

OCÉAN -<br />

PACIFIQUE<br />

411e45.—I-<br />

o<br />

"a<br />

41;404<br />

Pleine mer Marée moyenne Basse marée<br />

14.9c<br />

Fie. 3.23 Lien entre <strong>la</strong> marée océanique <strong>et</strong> les courants <strong>de</strong> flot <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

jusant qui pénètrent dans le <strong>la</strong>c Nitinat <strong>et</strong> en sortent. E = entrée <strong>de</strong><br />

inl<strong>et</strong>.<br />

0,3 m, alors que l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée sur <strong>la</strong> <strong>côte</strong> est<br />

<strong>de</strong> 3,3 m. Donc, parce que le niveau du <strong>la</strong>c est presque<br />

toujours constant, l'étale se produit dans le chenal lorsque<br />

<strong>la</strong> marée atteint <strong>la</strong> même hauteur sur <strong>la</strong> <strong>côte</strong> que<br />

dans le <strong>la</strong>c, c'est-à-dire environ au milieu <strong>de</strong> l'intervalle<br />

entre <strong>la</strong> pleine mer <strong>et</strong> <strong>la</strong> basse mer. Des courants maximaux,<br />

d'autre part, ont tendance à se former là où <strong>la</strong><br />

différence <strong>de</strong> hauteur entre le niveau du <strong>la</strong>c <strong>et</strong> celui <strong>de</strong><br />

l'océan est <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong>, soit à peu près au moment <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> marée basse <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée haute. Des situations<br />

semb<strong>la</strong>bles sont fréquentes dans les eaux <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>Colombie</strong>-<strong>Britannique</strong>; les courants vifs qui traversent<br />

les rapi<strong>de</strong>s Nakwakto <strong>et</strong> ceux <strong>de</strong> Skookumchuck (inl<strong>et</strong><br />

Sechelt) en sont <strong>de</strong>ux excellents exemples.<br />

D'autres exemples illustrent <strong>la</strong> complexité <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

re<strong>la</strong>tion entre les sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée <strong>et</strong> les sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s<br />

courants : l'absence fréquente d'« étale » ainsi que les<br />

courants qui continuent à <strong>de</strong>scendre alors qu'ils <strong>de</strong>vraient<br />

remonter.<br />

Afin <strong>de</strong> comprendre les raisons <strong>de</strong> telles complications<br />

il est essentiel <strong>de</strong> connaître les processus qui<br />

régissent les courants. Les marées <strong>et</strong> les courants <strong>de</strong><br />

marée sont reliés <strong>de</strong> trois façons principales.<br />

A) Comme ce<strong>la</strong> est expliqué précé<strong>de</strong>mment, <strong>la</strong><br />

marée océanique se propage sous forme d'on<strong>de</strong> progressive<br />

très longue; les pleines mers correspon<strong>de</strong>nt aux<br />

crêtes <strong>de</strong>s vagues <strong>et</strong> les basses mers aux creux. Les<br />

courants <strong>de</strong> marée dans l'océan sont <strong>de</strong>s mouvements<br />

horizontaux associés au passage <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te vague; les courants<br />

<strong>de</strong> flot correspon<strong>de</strong>nt aux mouvements vers<br />

o

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!