Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...
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Frottement dû à <strong>la</strong> marée<br />
Dans un processus cosmologique, <strong>la</strong> dissipation <strong>de</strong><br />
l'énergie <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée près <strong>de</strong>s <strong>côte</strong>s ouvertes du mon<strong>de</strong><br />
(<strong>et</strong>, dans une moindre mesure, les frottements entre les<br />
marées <strong>et</strong> les fonds océaniques) réduisent <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong><br />
rotation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre <strong>et</strong> allongent les jours <strong>de</strong> 0,001 s environ<br />
tous les 100 ans. Des étu<strong>de</strong>s d'anneaux <strong>de</strong> croissance<br />
quotidienne <strong>de</strong> coraux anciens ont montré qu'il y a 370<br />
millions d'années, il y avait presque 400 jours par année<br />
au lieu <strong>de</strong>s 365 d'aujourd'hui; une journée faisait donc<br />
21,9 h.<br />
Selon les lois naturelles qui régissent <strong>la</strong> conservation<br />
du moment angu<strong>la</strong>ire, <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
vitesse <strong>de</strong> rotation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre a été nécessairement<br />
accompagnée d'un accroissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse orbitale<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune, <strong>la</strong> poussant à décrire une orbite toujours<br />
plus gran<strong>de</strong>. Ce<strong>la</strong> a conduit à un décroissement <strong>de</strong><br />
l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marées sur les milliards d'années <strong>de</strong>puis<br />
<strong>la</strong> formation <strong>de</strong>s océans. La présente récession lunaire<br />
<strong>de</strong> 3,3 cm/an continuera jusqu'à ce que <strong>la</strong> Terre s'arrête<br />
<strong>de</strong> tourner sur son axe po<strong>la</strong>ire, dans un avenir lointain,<br />
tout comme <strong>de</strong>s marées engendrées par <strong>la</strong> Terre dans le<br />
corps soli<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune ont arrêté <strong>la</strong> rotation initiale <strong>de</strong><br />
celle-ci <strong>et</strong> l'ont forcée à toujours offrir <strong>la</strong> même face à <strong>la</strong><br />
Terre. À ce moment-là, <strong>la</strong> Terre <strong>et</strong> <strong>la</strong> Lune se présenteront<br />
toujours les mêmes faces alors qu'elles<br />
tourneront autour d'un axe commun pendant une<br />
pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 47 jours. La marée so<strong>la</strong>ire prendra le <strong>de</strong>ssus,<br />
entraînera une réduction régulière du taux <strong>de</strong> rotation<br />
du couple Terre-Lune autour <strong>de</strong> leur centre <strong>de</strong> masse<br />
commun <strong>et</strong> réduira leur distance <strong>de</strong> séparation jusqu'à<br />
ce que <strong>la</strong> Lune s'approche <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> Roche <strong>de</strong><br />
18 340 km, moment où sa surface sera déchirée par <strong>la</strong><br />
force gravitationnelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre. Des débris <strong>de</strong> Lune<br />
<strong>de</strong>scendront rapi<strong>de</strong>ment en spirale vers <strong>la</strong> Terre <strong>et</strong> empêcheront<br />
peut-être d'autres catastrophes en accroissant<br />
<strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> rotation du couple Terre-Lune, si bien que<br />
<strong>la</strong> Lune s'éloignera à nouveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre.<br />
Courants <strong>de</strong> marée<br />
Les courants <strong>de</strong> marée sont <strong>de</strong>s courants horizontaux<br />
associés à <strong>la</strong> montée <strong>et</strong> à <strong>la</strong> baisse verticales <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
marée. Contrairement aux mouvements horizontaux <strong>de</strong><br />
l'eau engendrés par <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s autres processus, ces<br />
courants ont <strong>de</strong>s vitesses horizontales presque uniformes<br />
à toutes les profon<strong>de</strong>urs. En haute mer, les<br />
vitesses n'atteignent qu'une fraction <strong>de</strong> kilomètre à<br />
l'heure, <strong>et</strong> une portion d'eau transportée par l'écoulement<br />
<strong>de</strong> marée se dép<strong>la</strong>ce généralement d'environ 1 km<br />
par <strong>de</strong>mi-cycle <strong>de</strong> marée. Près <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>côte</strong>, les vitesses<br />
sont supérieures à 1 km/ h, <strong>et</strong>, partant, l'eau se dép<strong>la</strong>ce<br />
sur <strong>de</strong>s distances plus gran<strong>de</strong>s. Là où les courants<br />
varient selon <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur, un écoulement indépendant<br />
<strong>de</strong>s marées, ou courant résiduel, est également présent.<br />
De tels écoulements peuvent être associés à <strong>de</strong>s courants<br />
océaniques entraînés par le vent, à <strong>la</strong> dérive superficielle<br />
due au vent, à <strong>de</strong>s mouvements océaniques internes engendrés<br />
par l'interaction entre les courants <strong>de</strong> marée <strong>et</strong><br />
<strong>la</strong> topographie du fond, ou à <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité.<br />
FIG. 3.22 Dynamitage du rocher Ripple, dans le goul<strong>et</strong> Seymour, le 5 avril 1958. Vue vers le nord sur <strong>la</strong> baie Menzies. (Avec l'autorisation <strong>de</strong><br />
R.W. Sandi<strong>la</strong>nds <strong>et</strong> du Service hydrographique du Canada)<br />
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