Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...
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en A; <strong>et</strong> vice versa. Dans les <strong>de</strong>ux situations, <strong>la</strong> pério<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> temps qui sépare <strong>la</strong> nouvelle Lune <strong>de</strong> <strong>la</strong> pleine Lune<br />
est égale à celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> pleine Lune à <strong>la</strong> nouvelle Lune, ou<br />
exactement 14 jours, 18 h 22 min. Maintenant,<br />
supposons que le Soleil est situé à l'opposé du point C.<br />
La Lune est donc nouvelle en C <strong>et</strong> pleine en D, <strong>et</strong> sous<br />
forme <strong>de</strong> quartier en P <strong>et</strong> en A. Parce que <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong><br />
l'orbite <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune est au plus faible près <strong>de</strong> l'apogée (A)<br />
<strong>et</strong> au plus fort près du périgée (B), <strong>et</strong> parce que <strong>la</strong><br />
distance <strong>de</strong> A à C est plus gran<strong>de</strong> que celle <strong>de</strong> P à C,<br />
l'intervalle <strong>de</strong> temps entre <strong>la</strong> nouvelle Lune <strong>et</strong> <strong>la</strong> pleine<br />
Lune (C à D) sera plus long que celui entre <strong>la</strong> pleine<br />
Lune <strong>et</strong> <strong>la</strong> nouvelle Lune (D à C). Précisément, les intervalles<br />
sont <strong>de</strong> 15 jours, 14 h 12 min, <strong>et</strong> <strong>de</strong> 13 jours, 22 h<br />
32 min respectivement; c'est là le type <strong>de</strong> variabilité<br />
extrême prévu dans le caractère répétitif <strong>de</strong>s marées <strong>de</strong><br />
type synodique associées aux phases <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune.<br />
Certains concepts déjà mentionnés peuvent expliquer<br />
les marées <strong>de</strong> <strong>la</strong> figure 3.5. Par exemple, les inégalités<br />
diurnes maximales se présentent chaque fois qu <strong>la</strong> Lune<br />
est à sa déclinaison nord maximale (N) ou sud (S) <strong>de</strong><br />
l'équateur, alors que les plus p<strong>et</strong>ites inégalités se<br />
présentent lorsque <strong>la</strong> Lune est à l'équateur (É). Ces<br />
conditions sont montrées schématiquement dans <strong>la</strong> figure<br />
3.10A-C, respectivement. Les marées le long <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>côte</strong> extérieure sont fortement synodiques, atteignent les<br />
plus fortes amplitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vive eau immédiatement après<br />
les nouvelles Lunes <strong>et</strong> pleines Lunes, <strong>et</strong> les plus faibles<br />
amplitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> morte eau après les quartiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune.<br />
Le léger r<strong>et</strong>ard est causé par le déca<strong>la</strong>ge toujours présent<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> réaction <strong>de</strong> l'océan aux forces marégénératrices.<br />
Dans <strong>la</strong> figure 3.5, une marée <strong>de</strong> vive eau se produit<br />
lorsque <strong>la</strong> Lune est au périgée (P) <strong>et</strong> est ultérieurement<br />
grossie; l'autre se présente près <strong>de</strong> l'apogée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune <strong>et</strong><br />
est affaiblie.<br />
La marée synodique est beaucoup moins prononcée<br />
dans les eaux côtières protégées que le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>côte</strong><br />
extérieure, comme l'indique l'amplitu<strong>de</strong> re<strong>la</strong>tivement<br />
faible au moment <strong>de</strong> <strong>la</strong> pleine Lune. La marée <strong>de</strong> déclinaison,<br />
cependant, est plus prononcée parce que les<br />
faibles amplitu<strong>de</strong>s se manifestent juste après le moment<br />
où <strong>la</strong> Lune a traversé l'équateur (É) (fig. 3.5). La marée<br />
<strong>de</strong> déclinaison est encore augmentée par <strong>la</strong> marée anomalistique;<br />
l'amplitu<strong>de</strong> <strong>la</strong> plus importante se produit<br />
donc près du périgée <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune, <strong>et</strong> l'amplitu<strong>de</strong><br />
moindre, près <strong>de</strong> son apogée. Des exemples pour<br />
d'autres mois ou d'autres régions présenteraient<br />
évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong> marée différentes.<br />
Marées à pério<strong>de</strong> longue<br />
En plus <strong>de</strong>s cycles quotidiens, bimensuels <strong>et</strong> mensuels<br />
<strong>de</strong> l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marées, il existe <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites<br />
modu<strong>la</strong>tions cycliques qui se manifestent pendant <strong>de</strong><br />
longues pério<strong>de</strong>s. Deux fois l'an, par exemple, aux solstices<br />
d'été <strong>et</strong> d'hiver (le 21 juin <strong>et</strong> le 22 décembre), le<br />
Soleil atteint sa déclinaison maximale par rapport à<br />
l'équateur (fig. 3.14). Lorsque le Soleil <strong>et</strong> <strong>la</strong> Lune sont<br />
en conjonction vers ces dates, les marées <strong>de</strong> vive eau le<br />
long <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>côte</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Colombie</strong>-<strong>Britannique</strong> sont au plus<br />
fort. Pendant les équinoxes d'automne <strong>et</strong> du printemps,<br />
-62-<br />
Solstice<br />
d'été<br />
Équinoxe<br />
du printemps<br />
Équinoxe<br />
d'automne<br />
,<br />
3- °<br />
Solstice<br />
d'hiver<br />
FIG. 3.14 Déclinaison so<strong>la</strong>ire causée par l'inclinaison <strong>de</strong> 23h 20 <strong>de</strong><br />
l'axe <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre par rapport au p<strong>la</strong>n orbital.<br />
d'autre part, alors que le Soleil est au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l'équateur<br />
(le 22 septembre <strong>et</strong> le 21 mars) <strong>et</strong> <strong>la</strong> Lune aux quartiers,<br />
les marées <strong>de</strong> morte eau sont au plus faible. C<strong>et</strong>te<br />
variation semi-annuelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> déclinaison du Soleil produit<br />
<strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s remarquables sur les eaux adjacentes au<br />
détroit <strong>de</strong> Géorgie, où les marées les plus faibles <strong>de</strong> l'année<br />
se produisent vers minuit juste avant Noël <strong>et</strong> vers<br />
midi fin juin; Vancouver en est un excellent exemple.<br />
Il existe une p<strong>et</strong>ite variation annuelle <strong>de</strong> l'amplitu<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s marées, associée à l'orbite légèrement elliptique <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> Terre autour du Soleil, <strong>et</strong> un cycle moyen <strong>de</strong> 14 mo <strong>de</strong><br />
l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marées d'environ 1 /2 cm (appelé marée<br />
du pôle), entraînée par une oscil<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'axe <strong>de</strong><br />
rotation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre, connue sous le nom <strong>de</strong> pério<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> Chandler. Des différences dans <strong>la</strong> pression atmosphérique<br />
moyenne <strong>et</strong> dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité moyenne <strong>de</strong> l'eau<br />
<strong>de</strong> mer près <strong>de</strong>s <strong>côte</strong>s en hiver <strong>et</strong> en été causent <strong>de</strong>s fluctuations<br />
annuelles du niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer d'environ 10 à 20<br />
cm. (Les eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> ce genre sont appelés barométriques<br />
inversés <strong>et</strong> stériques, respectivement.) Une variation<br />
importante à longue pério<strong>de</strong> est entraînée par l'inclinaison<br />
<strong>de</strong> 5° du p<strong>la</strong>n orbital <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune par rapport à<br />
celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre (fig. 3.15). La ligne d'intersection<br />
formée là où le p<strong>la</strong>n orbital <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune croise celui <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Terre se meut lentement <strong>et</strong> décrit une révolution en<br />
18,6 a. (Donc, théoriquement, il <strong>de</strong>vrait être possible<br />
d'utiliser les tables <strong>de</strong>s marées d'il y a 19 ans pour<br />
prédire <strong>de</strong> façon exacte les marées d'aujourd'hui; en<br />
pratique, les choses sont un peu plus compliquées.) Une<br />
fois durant chaque « cycle <strong>de</strong> 19 ans », l'inclinaison <strong>de</strong><br />
l'orbite <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune s'ajoute à l'inclinaison <strong>de</strong> 23,5° <strong>de</strong><br />
l'axe <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre, ce qui entraîne <strong>de</strong>s déclinaisons<br />
lunaires maximales <strong>de</strong> 28,5° ( = 23,5 + 5°). À <strong>de</strong> tels<br />
moments (le plus récent date <strong>de</strong> 1969), <strong>la</strong> ligne qui passe<br />
au centre <strong>de</strong> <strong>la</strong> force marégénératrice lunaire varie <strong>de</strong><br />
57 0 du nord au sud sur <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre chaque<br />
mois; les inégalités diurnes sont donc les plus<br />
importantes. Après 9,3 a, <strong>la</strong> déclinaison lunaire tombe à<br />
18,5° ( = 23,5-5°), les variations mensuelles nord-sud<br />
sont réduites à 37° <strong>et</strong> les inégalités diurnes sont<br />
minimes.<br />
D'autres changements à longue pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'amplitu<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s marées comprennent un cycle <strong>de</strong> 8,8 a, associé<br />
aux modifications <strong>de</strong> l'excentricité <strong>de</strong> l'orbite <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Lune autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre, <strong>et</strong> un cycle <strong>de</strong> 20 940 a, causé<br />
par une oscil<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> l'orbite <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre autour du<br />
Soleil. À l'échelle <strong>de</strong>s temps géologiques, <strong>de</strong>s variations