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Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...

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marées un peu plus fouillée fut présentée un siècle après<br />

Newton par le mathématicien français Pierre Simon,<br />

marquis <strong>de</strong> Lap<strong>la</strong>ce. Appelée Théorie dynamique <strong>de</strong>s<br />

marées, elle tient compte <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> l'étendue limitées <strong>de</strong>s bassins océaniques, <strong>de</strong> même<br />

que <strong>de</strong> l'influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> rotation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre <strong>et</strong> du frottement.<br />

D'autres scientifiques ont, <strong>de</strong>puis, fait avancer<br />

<strong>la</strong> connaissance du suj<strong>et</strong>, qui reste cependant fort<br />

incomplète.<br />

Types <strong>de</strong> marées<br />

La notion <strong>de</strong> marée d'équilibre est un concept utile<br />

pour expliquer <strong>la</strong> nature fondamentale <strong>de</strong>s fluctuations<br />

<strong>de</strong>s marées. Par exemple, l'inégalité diurne <strong>et</strong> l'une <strong>de</strong>s<br />

raisons <strong>de</strong> l'existence d'un cycle <strong>de</strong> marées bimensuelles<br />

sont expliquées si l'eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> déclinaison <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune est<br />

considéré (son angle au nord ou au sud du p<strong>la</strong>n équatorial<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre, dû à l'inclinaison moyenne <strong>de</strong> 23,5°<br />

<strong>de</strong> l'axe <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre par rapport au p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> l'orbite <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Lune). Supposons que <strong>la</strong> Lune soit située à sa déclinaison<br />

nord ou sud maximale (fig. 3.10A, C) : comme<br />

d'habitu<strong>de</strong>, <strong>de</strong>ux pleines mers se produisent par jour,<br />

mais parce que les renflements ne sont par symétriques à<br />

l'axe <strong>de</strong> rotation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre, l'un d'eux entraîne une<br />

pleine mer plus forte que l'autre le long d'un parallèle <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong>titu<strong>de</strong> donné. (Les pleines mers sont alors égales<br />

seulement à l'équateur.) C<strong>et</strong>te différence est l'inégalité<br />

diurne; comme ce<strong>la</strong> est mentionné précé<strong>de</strong>mment, elle<br />

est plus gran<strong>de</strong> au moment <strong>de</strong>s marées tropiques,<br />

lorsque <strong>la</strong> Lune est à sa déclinaison <strong>la</strong> plus importante.<br />

D'autre part, dans <strong>la</strong> figure 3.10B, il ne se présente<br />

aucune inégalité dans les <strong>de</strong>ux marées quotidiennes<br />

parce que les renflements <strong>et</strong> les creux <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée ne sont<br />

pas symétriques par rapport à l'axe <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre. Ce sont<br />

les marées équatoriales semi-diurnes. Remarquez<br />

également que l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée est supérieure à<br />

<strong>la</strong> normale pendant les marées tropiques <strong>et</strong> inférieure à<br />

<strong>la</strong> normale durant les marées équatoriales.<br />

La Lune m<strong>et</strong> environ 7 jours avant <strong>de</strong> passer <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

position a à <strong>la</strong> position b dans <strong>la</strong> figure 3.10 (inégalité<br />

diurne décroissante) <strong>et</strong> encore 7 jours avant d'atteindre<br />

<strong>la</strong> position c (inégalité diurne croissante), ce qui entraîne<br />

un cycle <strong>de</strong> 2 sem dans l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marées. Les variations<br />

produites <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te façon sont appelées marées <strong>de</strong><br />

déclinaison <strong>et</strong> sont un aspect important <strong>de</strong>s régimes côtiers<br />

<strong>de</strong>s marées, particulièrement dans le détroit <strong>de</strong><br />

Pug<strong>et</strong> <strong>et</strong> à l'extrémité est du détroit Juan <strong>de</strong> Fuca. Dans<br />

le détroit <strong>de</strong> Géorgie, les eff<strong>et</strong>s <strong>de</strong> déclinaison sont plus<br />

marqués au sud <strong>et</strong> décroissent vers le nord.<br />

Il existe également un important cycle presque bimensuel<br />

<strong>de</strong> l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marées, produit par l'attraction<br />

maréale du Soleil, qui est resté méconnu jusqu'à<br />

présent. Sa présence explique une fac<strong>et</strong>te <strong>de</strong>s marées,<br />

connue <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s milliers d'années : les marées ont<br />

tendance à avoir une amplitu<strong>de</strong> plus importante au<br />

moment d'une nouvelle Lune ou d'une pleine Lune que<br />

vers les quartiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune. Celles à importante amplitu<strong>de</strong><br />

sont appelées marées <strong>de</strong> vive eau. Les marées à<br />

amplitu<strong>de</strong> plus faible sont appelées marées <strong>de</strong> morte<br />

eau. Les marées <strong>de</strong> vive eau ont <strong>de</strong>s amplitu<strong>de</strong>s environ<br />

-60-<br />

_ —<br />

Déclinaison --<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune<br />

(sud)<br />

-Y--<br />

— — — —<br />

Eau<br />

23-2L.<br />

Lune<br />

Déclinaison<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune<br />

(nord)<br />

FIG. 3.10 Marées <strong>de</strong> type déclinaison. Sauf pendant quelques jours<br />

chaque mois, les on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> marée sont asymétriques par rapport à l'axe<br />

<strong>de</strong> rotation nord-sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre à cause <strong>de</strong> l'inclinaison moyenne <strong>de</strong><br />

23 1 /20 du p<strong>la</strong>n orbital <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune (voir figure en haut à droite). Parce<br />

que <strong>la</strong> Terre est en rotation alors que les renflements sont fixes, les<br />

marées observées au point <strong>la</strong>titudinal, A' sont plus élevées que celles<br />

au même point, A, 1/2 jour (lunaire) plus tôt; <strong>la</strong> différence dans les<br />

hauteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée est l'inégalité diurne. C'est seulement lorsque <strong>la</strong><br />

Lune est au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l'équateur (b <strong>et</strong> b') que les distorsions <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

marée sont symétriques à l'axe <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre. Note: Les configurations a<br />

<strong>et</strong> c sont vues du point b' <strong>de</strong> <strong>la</strong> figure en haut à droite; les configurations<br />

b <strong>et</strong> b' sont vues du point c. L'intervalle entre les points a <strong>et</strong> c est<br />

d'environ 15 jours.<br />

20 % plus importantes que les marées moyennes, alors<br />

que les marées <strong>de</strong> morte eau sont environ 20 cqo plus<br />

faibles.<br />

Les marées <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te sorte, dont l'amplitu<strong>de</strong> varie en<br />

fonction <strong>de</strong>s phases lunaires, sont appelées marées <strong>de</strong><br />

type synodique. Leur origine s'explique aisément.<br />

Pendant une pleine Lune ou une nouvelle Lune, le<br />

Soleil est en ligne ou en conjonction avec <strong>la</strong> Lune <strong>et</strong> <strong>la</strong><br />

Terre (fig. 3.11). Les renflements <strong>et</strong> les creux <strong>de</strong>s marées<br />

produits par le Soleil renforcent alors ceux produits par<br />

<strong>la</strong> Lune, ce qui entraîne une amplitu<strong>de</strong> exceptionnellement<br />

forte dans les marées quotidiennes. Pendant les<br />

quartiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune, d'autre part, le Soleil est en<br />

opposition <strong>et</strong> les renflements <strong>de</strong> marée engendrés emplissent<br />

partiellement les creux créés par <strong>la</strong> Lune. Ce<br />

phénomène s'accompagne d'un abaissement <strong>de</strong>s renflements<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune par les creux engendrés par le Soleil <strong>et</strong><br />

b '<br />

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