Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...
Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...
Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
plus basse pendant 7 jours environ, puis c'est l'inverse<br />
pendant les 7 jours suivants : les pleines mers sont <strong>de</strong><br />
moins en moins hautes <strong>et</strong> les basses mers <strong>de</strong> plus en plus<br />
hautes. Des marées <strong>de</strong> vive eau re<strong>la</strong>tivement fortes <strong>de</strong><br />
même que <strong>de</strong>s marées <strong>de</strong> morte eau re<strong>la</strong>tivement faibles<br />
se produisent durant <strong>de</strong> telles variations cycliques. Ces<br />
marées varient suivant les phases <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune; les marées<br />
<strong>de</strong> vive eau se produisent aux environs d'une pleine<br />
Lune ou d'une nouvelle Lune, <strong>et</strong> les marées <strong>de</strong> morte<br />
eau aux environs <strong>de</strong> quartiers <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune.<br />
Le cycle <strong>de</strong> 2 sem dans l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée sur<br />
<strong>la</strong> <strong>côte</strong> extérieure est étroitement lié aux phases <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Lune (fig. 3.5). Cependant, ce<strong>la</strong> ne s'applique évi<strong>de</strong>mment<br />
pas aux marées qui se manifestent dans les eaux<br />
abritées <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>côte</strong> sud-ouest. (Ces différences seront<br />
expliquées plus loin.) Un autre cycle d'environ 2 sem<br />
dans l'ampleur <strong>de</strong> l'inégalité diurne pour les pleines<br />
mers <strong>et</strong> les basses mers est illustré à <strong>la</strong> figure 3.5. C<strong>et</strong>te<br />
inégalité est presque toujours plus prononcée lorsque <strong>la</strong><br />
Lune est le plus au nord ou le plus au sud <strong>de</strong> l'équateur<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre (marées tropiques), mais est presque inexistante<br />
lorsque <strong>la</strong> Lune se r<strong>et</strong>rouve directement au<strong>de</strong>ssus<br />
<strong>de</strong> l'équateur (marées équatoriales). Dans les<br />
détroits <strong>de</strong> Géorgie <strong>et</strong> <strong>de</strong> Pug<strong>et</strong> <strong>et</strong> à l'extrémité est du<br />
détroit Juan <strong>de</strong> Fuca, l'inégalité diurne <strong>de</strong>vient si importante<br />
pendant quelques jours chaque mois que les<br />
marées tropiques sont essentiellement diurnes. À Sooke<br />
<strong>et</strong> à Victoria, les marées diurnes produites <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te façon<br />
peuvent persister jusqu'à 5 jours. Le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>côte</strong><br />
extérieure, l'inégalité diurne est plus p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> les marées<br />
ne sont jamais diurnes. D'autre part, les marées équatoriales<br />
sont invariablement semi-diurnes dans tous les<br />
océans du mon<strong>de</strong>. C<strong>et</strong>te généralisation est l'une <strong>de</strong>s<br />
seules qui puisse être faite à l'endroit <strong>de</strong>s marées sans<br />
exception ni nuance.<br />
La variation cyclique <strong>de</strong> 14 jours dans l'inégalité<br />
diurne s'accompagne d'une variation correspondante<br />
dans les intervalles <strong>de</strong> temps entre <strong>de</strong>s pleines mers<br />
successives <strong>et</strong> entre <strong>de</strong>s basses .mers successives. Ces<br />
intervalles alternent, passant d'égales lorsque l'inégalité<br />
diurne est moindre (marées équatoriales) à <strong>de</strong>s valeurs<br />
extrêmes <strong>de</strong> 8 1 /2 h <strong>et</strong> <strong>de</strong> 16 1/4 h lorsque l'inégalité diurne<br />
est <strong>la</strong> plus forte (marées tropiques). Bien sûr, dans<br />
chaque régime, l'intervalle <strong>de</strong> temps combiné entre les<br />
marées successives (le premier intervalle plus le<br />
<strong>de</strong>uxième) doit toujours être équivalent à <strong>la</strong> journée<br />
lunaire d'environ 24 3 /4 h. Donc, si un observateur<br />
enregistrait un intervalle <strong>de</strong> 16 1/2 h entre <strong>de</strong>ux pleines<br />
mers successives, il verrait <strong>la</strong> pleine mer suivante seulement<br />
8 1/2 h plus tard, ce qui fait 24 1 1 4 h pour trois pleines<br />
mers. En examinant attentivement <strong>de</strong>s courbes <strong>de</strong>s<br />
marées comme celles <strong>de</strong> <strong>la</strong> figure 3.5, on s'aperçoit que<br />
les marées ne se répètent pas exactement tous les 14<br />
jours. Les sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée quotidienne à amplitu<strong>de</strong>s<br />
re<strong>la</strong>tivement importantes (ou à amplitu<strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tivement<br />
faibles), distantes <strong>de</strong> 2 sem, ne sont pas d'une durée<br />
i<strong>de</strong>ntique. Il semble donc que certains facteurs jouent<br />
sur les marées dont <strong>la</strong> variabilité cyclique est plus longue<br />
que celles à variation d'environ 14 jours. Si <strong>la</strong> figure 3.5<br />
était appliquée à toute une année, le régime <strong>de</strong>s marées<br />
se répéterait plutôt tous les 29 1 /2 jours que tous les 14<br />
-56--<br />
jours. Donc, un ou plusieurs facteurs qui influencent <strong>la</strong><br />
montée <strong>et</strong> <strong>la</strong> baisse rythmique du niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer<br />
doivent avoir une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 29 1 /2 jours. Cependant,<br />
même pendant un mois, <strong>la</strong> marée ne se répète par<br />
exactement; l'enregistrement doit donc être étendu sur<br />
une pério<strong>de</strong> plus longue. Si un enregistrement <strong>de</strong> toute<br />
une année était disponible <strong>et</strong> les marées mesurées en janvier<br />
d'une année étaient comparées à celles <strong>de</strong> janvier<br />
suivant, les marées seraient-elles exactement semb<strong>la</strong>bles?<br />
Presque, mais pas assez pour certaines fins. Les<br />
hauteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée doivent être mesurées en permanence<br />
pendant environ 19 ans avant que <strong>la</strong> marée ne<br />
commence à se répéter avec une précision <strong>de</strong> quelques<br />
centimètres. Bien que <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> variations encore<br />
plus longues <strong>de</strong> l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée existent (voir <strong>la</strong><br />
section sur les marées à longue pério<strong>de</strong>), ces observations,<br />
si on les poursuivait, <strong>de</strong>viendraient un tant soit<br />
peu académiques, puisque les fluctuations indépendantes<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> marée <strong>et</strong> non périodiques dans le niveau <strong>de</strong><br />
<strong>la</strong> mer commencent à masquer les différences <strong>de</strong> plus en<br />
plus p<strong>et</strong>ites dans les marées mesurées. Néanmoins, les<br />
valeurs inscrites sur les Tables prennent en compte le<br />
plus <strong>de</strong> facteurs possibles, afin <strong>de</strong> fournir <strong>de</strong>s prévisions<br />
<strong>de</strong> hauteur précises.<br />
Théorie <strong>de</strong> l'équilibre <strong>de</strong>s marées<br />
Jusqu'à présent, nous n'avons discuté que <strong>de</strong>s<br />
variations quotidiennes <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée; <strong>la</strong> discussion n'al<strong>la</strong>it<br />
pas plus loin au temps <strong>de</strong> Newton. Il existe un bon<br />
nombre d'observations, mais aucune théorie ne peut encore<br />
les expliquer. Comment les marées se formentelles?<br />
Pourquoi sont-elles presque toujours semi-diurnes<br />
ou mixtes? Et pourquoi l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée varie-telle<br />
<strong>de</strong> façon si régulière environ toutes les 2 sem?<br />
Afin d'obtenir <strong>de</strong>s réponses simples à ces questions,<br />
il serait bon <strong>de</strong> noter que <strong>la</strong> marée est <strong>la</strong> réaction<br />
combinée ou intégrée à une gamme <strong>de</strong> phénomènes naturels.<br />
Le facteur le plus important est l'attraction<br />
gravitationnelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune <strong>et</strong> du Soleil sur <strong>la</strong> Terre.<br />
Parce qu'elle est plus près <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre que ne l'est le<br />
Soleil, <strong>la</strong> Lune a une attraction gravitationnelle <strong>de</strong>ux<br />
fois plus gran<strong>de</strong> que le Soleil (appendice D). Sauf dans<br />
un cas important, l'influence du Soleil peut être tenue<br />
pour négligeable lorsque les caractéristiques principales<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> marée sont à l'étu<strong>de</strong>. De plus, comme pour <strong>la</strong><br />
théorie <strong>de</strong> l'équilibre <strong>de</strong>s marées <strong>de</strong> Newton, les choses<br />
se simplifient si l'on suppose que <strong>la</strong> Terre est uniformément<br />
couverte d'eau, ne comportant ni continent ni<br />
montagne sous-marine qui entrave les mouvements<br />
océaniques.<br />
Puisque <strong>de</strong> nombreuses suppositions simplificatrices<br />
ont déjà été faites, il est acceptable <strong>de</strong> franchir une<br />
autre étape <strong>et</strong> <strong>de</strong> faire abstraction <strong>de</strong> <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Lune. Pour le moment, imaginons que <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète entourée<br />
d'eau dérive seule, dans un univers sans Lune ni<br />
Soleil! Si <strong>la</strong> Terre ne tournait pas autour <strong>de</strong> son axe, elle<br />
serait une sphère parfaite qui se tiendrait sous l'eff<strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
sa propre gravité. Les distances mesurées <strong>de</strong> son centre à<br />
tout point <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> l'océan seraient équivalentes.<br />
En réalité, bien sûr, <strong>la</strong> Terre pivote sur son axe une fois