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Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...

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feste durant <strong>de</strong> forts courants d'inondation ou <strong>de</strong>s vents<br />

du sud <strong>de</strong> modérés à frais, moments où l'eau saumâtre<br />

peut être transportée vers <strong>la</strong> rive nord <strong>de</strong> l'inl<strong>et</strong> Burrard.<br />

Parfois, <strong>de</strong> l'eau limoneuse atteint le Premier goul<strong>et</strong>,<br />

mais elle est ensuite brassée par les mouvements <strong>de</strong><br />

marée turbulents. La salinité <strong>de</strong> l'eau <strong>de</strong> surface dans le<br />

port <strong>de</strong> Vancouver est donc généralement plus forte que<br />

celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie externe <strong>de</strong> l'inl<strong>et</strong> Burrard.<br />

Dans le détroit <strong>de</strong> Géorgie, les conditions d'hiver<br />

sont très différentes <strong>de</strong> celles d'été. Parce que le débit<br />

d'eau douce du Fraser décroît par un facteur <strong>de</strong> 10 <strong>et</strong><br />

que le brassage est intensifié par les vents d'hiver, les<br />

salinités annuelles maximales se présentent à <strong>la</strong> surface<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> mer en février. Pour <strong>de</strong>s raisons qui seront expliquées<br />

au chapitre 10, les salinités <strong>de</strong> l'eau plus profon<strong>de</strong><br />

sont également à leur maximum à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l'hiver.<br />

La structure <strong>de</strong> salinité dans les inl<strong>et</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>Colombie</strong>-<strong>Britannique</strong> <strong>et</strong> <strong>de</strong> l'État <strong>de</strong> Washington est<br />

également liée à <strong>la</strong> quantité d'eau douce qui s'écoule <strong>de</strong>s<br />

rivières adjacentes. Les salinités <strong>de</strong> surface sont faibles<br />

pendant les pério<strong>de</strong>s d'écoulement re<strong>la</strong>tivement important,<br />

<strong>et</strong> fortes pendant les pério<strong>de</strong>s d'écoulement re<strong>la</strong>tivement<br />

faible. À cause <strong>de</strong>s différences dans le type <strong>de</strong><br />

drainage, les inl<strong>et</strong>s <strong>de</strong> l'île Vancouver ont leur salinité<br />

minimale en hiver, alors que les inl<strong>et</strong>s continentaux l'ont<br />

en été, <strong>et</strong> vice versa.<br />

Configurations <strong>de</strong>s vents<br />

L'air, tout comme l'eau, est un flui<strong>de</strong> qui peut être<br />

mis en mouvement par divers mécanismes; chacun d'eux<br />

exerce une influence particulière sur <strong>la</strong> variabilité spatiale<br />

<strong>et</strong> temporelle <strong>de</strong> l'écoulement. Sur plus d'un point,<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion atmosphérique peut donc être tenue pour<br />

une version accélérée <strong>de</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion océanique, avec<br />

quelques différences importantes; l'une d'elles, évi<strong>de</strong>nte,<br />

a trait au confinement <strong>de</strong>s courants à cause <strong>de</strong><br />

l'étendue limitée <strong>de</strong>s bassins océaniques, alors que les<br />

vents à gran<strong>de</strong> échelle ne sont que déformés par les <strong>côte</strong>s<br />

<strong>et</strong> les autres formations naturelles. En outre, les vents<br />

sont d'une vitesse beaucoup plus gran<strong>de</strong> que les courants<br />

les plus rapi<strong>de</strong>s. D'autre part, les vents sont considérablement<br />

moins persistants. Alors que l'eau, mise en<br />

mouvement par un mécanisme quelconque, tend à conserver<br />

ses propriétés d'écoulement pendant quelque<br />

temps suivant l'affaiblissement du mécanisme, l'air n'en<br />

fait rien. En d'autres mots, l'atmosphère « oublie »<br />

rapi<strong>de</strong>ment les influences passées sur son mouvement <strong>et</strong><br />

sa structure. C<strong>et</strong>te courte mémoire, apparentée à l'inertie<br />

<strong>et</strong> à <strong>la</strong> capacité thermique beaucoup plus faibles <strong>de</strong><br />

l'atmosphère par rapport à celles <strong>de</strong> l'océan, est en<br />

partie responsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilité plus importante <strong>de</strong>s<br />

vents re<strong>la</strong>tivement à celles <strong>de</strong>s courants, <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> quasiimpossibilité<br />

<strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s prévisions météorologiques<br />

précises pour plus d'une semaine.<br />

Autre distinction importante, les vents sont poussés<br />

principalement par les différences <strong>de</strong> pression associées<br />

aux gradients horizontaux <strong>de</strong> <strong>la</strong> température <strong>de</strong> l'air,<br />

tandis que les courants océaniques sont entraînés par <strong>la</strong><br />

résistance mécanique du vent <strong>et</strong> par les gradients hori-<br />

- 26 —<br />

zontaux <strong>de</strong> salinité; les différences <strong>de</strong> température sont<br />

souvent d'importance secondaire. Cependant, une fois<br />

mis en mouvement, l'air <strong>et</strong> l'eau sont soumis à <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s<br />

semb<strong>la</strong>bles, notamment <strong>la</strong> rotation <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre, le frottement,<br />

<strong>la</strong> topographie, les forces centripètes <strong>et</strong> les<br />

forces <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée. Les forces <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée provoquent,<br />

dans l'atmosphère, <strong>de</strong>s mouvements qui sont sans importance<br />

en regard <strong>de</strong>s mouvements <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée dans les<br />

océans <strong>et</strong> ont un eff<strong>et</strong> négligeable sur les vents <strong>de</strong> surface.<br />

En outre, les observations en haute altitu<strong>de</strong> montrent<br />

que, contraitement à l'océan, où les marées sont<br />

produites principalement par l'attraction gravitationnelle<br />

du Soleil <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lune, les marées atmosphériques<br />

sont engendrées par le rayonnement so<strong>la</strong>ire quotidien<br />

(voir chapitre 3). Finalement, pour <strong>de</strong>s raisons historiques,<br />

il existe une distinction terminologique parfois<br />

déroutante pour désigner l'orientation <strong>de</strong>s vents <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

courants. La direction donnée aux courants océaniques<br />

est celle vers <strong>la</strong>quelle ils se dép<strong>la</strong>cent, tandis que <strong>la</strong> direction<br />

donnée aux vents est celle d'où ils soufflent.<br />

Les configurations <strong>de</strong>s vents se manifestent sur <strong>la</strong><br />

surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre à <strong>de</strong> multiples échelles temporelles <strong>et</strong><br />

spatiales. Des phénomènes localisés se présentent à<br />

p<strong>et</strong>ite échelle, tels les « tourbillons <strong>de</strong> poussière » <strong>de</strong><br />

quelques mètres <strong>de</strong> diamètre, qui ne durent que quelques<br />

secon<strong>de</strong>s. À l'échelle intermédiaire se présentent les<br />

anticyclones <strong>et</strong> les dépressions <strong>de</strong>s systèmes météorologiques<br />

dont les dimensions varient entre <strong>de</strong>s centaines<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> kilomètres <strong>et</strong> qui persistent pendant<br />

plusieurs jours. À gran<strong>de</strong> échelle existent les systèmes <strong>de</strong><br />

A<br />

VENTS GÉOSTROPHIQUES<br />

VENTS DE SURFACE<br />

C - FORCE DE CORIOLIS GB - GRADIENT BAROMÉTRIQUE F - FORCE DE FROTTEMENT<br />

FIG. 2.13(A) Vents géostrophiques <strong>de</strong> l'hémisphère nord. Les vents<br />

soufflent parallèlement aux isobares (lignes d'égale pression); le gradient<br />

barométrique est en équilibre avec <strong>la</strong> force <strong>de</strong> Coriolis. (B) Vents<br />

près <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface dans l'hémisphère nord. Les forces <strong>de</strong> frottement<br />

perturbent l'équilibre géostrophique; les vents soufflent donc <strong>de</strong>s<br />

régions <strong>de</strong> haute pression vers les régions <strong>de</strong> basse pression. La force<br />

<strong>de</strong> Coriolis est en équilibre avec <strong>la</strong> force <strong>de</strong> frottement <strong>et</strong> le gradient<br />

barométrique.

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