Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...
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VENT<br />
Courant côtier<br />
Courant <strong>de</strong> vent<br />
Courant <strong>de</strong> remontée<br />
iLE<br />
VANCOUVER<br />
0 ( \<br />
0 30 km )<br />
0<br />
t•<br />
Cap'i<strong>la</strong>ti/ery<br />
FIG. 13.21 Courants superficiels dominants au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> l'île Vancouver<br />
en été. Le courant côtier est confiné à <strong>la</strong> portion intérieure <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
p<strong>la</strong>te-forme continentale <strong>et</strong> semble atteindre sa vitesse maximale à environ<br />
15-20 km du rivage. Le courant <strong>de</strong> vent atteint sa vitesse maximale<br />
près du bord <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>te-forme délimitée par l'isobathe <strong>de</strong> 200 m.<br />
En hiver, les directions du vent <strong>et</strong> du courant <strong>de</strong> vent sont renversées.<br />
(Les chiffres indiquent les vitesses maximales typiques en cm /s en été).<br />
empêche le courant <strong>de</strong> s'étaler vers le nord se situe entre<br />
<strong>la</strong> partie du gradient <strong>de</strong> pression dirigée vers le <strong>la</strong>rge <strong>et</strong> <strong>la</strong><br />
force <strong>de</strong> Coriolis dirigée vers <strong>la</strong> <strong>côte</strong>. Les vents estivaux<br />
dominants du nord-ouest peuvent aussi confiner le<br />
courant côtier en engendrant <strong>de</strong>s zones frontales <strong>de</strong><br />
remontées au-<strong>de</strong>ssus du milieu <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>te-forme continentale.<br />
En hiver, le ruissellement <strong>de</strong> l'île Vancouver<br />
s'associe sans doute aux vents du sud-ouest pour intensifier<br />
l'écoulement, en particulier près <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>côte</strong>. Toutefois,<br />
indépendamment <strong>de</strong> son origine, le courant côtier<br />
est important pour <strong>la</strong> biologie <strong>et</strong> <strong>la</strong> physique <strong>de</strong> <strong>la</strong> région<br />
voisine du rivage <strong>et</strong> est un suj<strong>et</strong> à étudier en priorité.<br />
-253-<br />
Destruction d'un mythe<br />
Selon une croyance popu<strong>la</strong>ire fort répandue, le<br />
climat <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>côte</strong> ouest est tempéré par un chaud courant<br />
du Japon qui forme une espèce <strong>de</strong> long ruban d'eau<br />
chau<strong>de</strong> entre l'Asie <strong>et</strong> les <strong>côte</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Colombie</strong>-<strong>Britannique</strong>.<br />
C<strong>et</strong>te conception, fort séduisante, est malheureusement<br />
totalement fausse. Le véritable courant du<br />
Japon, le Kuroshio, n'existe que dans <strong>la</strong> partie occi<strong>de</strong>ntale<br />
du Pacifique <strong>et</strong> son extension orientale, le courant<br />
nord-Pacifique, circule bien au sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Colombie</strong>-<br />
<strong>Britannique</strong>. En outre, le courant qui s'approche <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
<strong>côte</strong> ouest, le courant subarctique, est une dérive très<br />
lente <strong>et</strong> mal définie qui prend naissance dans une masse<br />
d'eau froi<strong>de</strong>, pas dans une eau chau<strong>de</strong>. Plus édifiant<br />
encore peut-être est le fait qu'il faut <strong>de</strong> 2 à 5 ans à une<br />
goutte d'eau pour traverser l'océan Pacifique Nord à <strong>la</strong><br />
vitesse du courant subarctique, <strong>et</strong> qu'avec le temps <strong>la</strong><br />
température <strong>de</strong>s quelque 100 m supérieurs du courant <strong>de</strong><br />
dérive est presque entièrement contrôlée par les échanges<br />
<strong>de</strong> chaleur avec l'atmosphère <strong>et</strong> ne dépend plus <strong>de</strong>s origines<br />
du courant.<br />
Le climat tempéré <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>côte</strong> ouest n'est donc pas dû<br />
à un courant chaud mais, tout simplement, à un courant<br />
dominant l'air maritime dont <strong>la</strong> température est réglée<br />
par les échanges <strong>de</strong> chaleur avec <strong>la</strong> couche supérieure <strong>de</strong><br />
l'océan. En fait, l'océan a une bien plus gran<strong>de</strong> capacité<br />
calorifique que l'atmosphère, ce qui lui perm<strong>et</strong> d'emmagasiner<br />
une gran<strong>de</strong> quantité <strong>de</strong> chaleur sans modification<br />
importante <strong>de</strong> <strong>la</strong> température sous <strong>la</strong> surface <strong>de</strong><br />
l'eau. (Une variation <strong>de</strong> 10°C seulement entre les températures<br />
d'été <strong>et</strong> d'hiver est commune, au <strong>la</strong>rge, à environ<br />
10 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur, alors qu'à Kamloops, par exemple,<br />
<strong>la</strong> variation correspondante <strong>de</strong> <strong>la</strong> température <strong>de</strong> l'air<br />
est <strong>de</strong> 25°C; voir tableau 13.3). C'est pourquoi, l'océan<br />
rafraîchit l'air maritime en été, <strong>et</strong> le réchauffe en hiver.<br />
En outre, à cause <strong>de</strong> l'influence <strong>de</strong> l'anticyclone nord-<br />
Pacifique <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> dépression <strong>de</strong>s Aléoutiennes, l'air<br />
maritime plutôt frais du nord-ouest a tendance à couvrir<br />
<strong>la</strong> <strong>côte</strong>, en été, tandis qu'un air re<strong>la</strong>tivement chaud, en<br />
provenance du sud-ouest, est amené vers <strong>la</strong> <strong>côte</strong> en<br />
hiver. Certains se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt sûrement pourquoi <strong>la</strong> <strong>côte</strong><br />
at<strong>la</strong>ntique a un climat plus ru<strong>de</strong> que <strong>la</strong> <strong>côte</strong> du Pacifique?<br />
La réponse est simple. Ce<strong>la</strong> tient au fait que les<br />
systèmes météorologiques se propagent toujours vers<br />
l'est <strong>et</strong> que les Maritimes sont sous l'influence <strong>de</strong> masses<br />
d'air continentales soumises à <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s variations saisonnières<br />
en matière <strong>de</strong> température <strong>et</strong> <strong>de</strong> précipitations.