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Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...

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été prises là où le chenal a une courbure prononcée,<br />

l'inertie <strong>de</strong> l'eau a été un facteur important dans <strong>la</strong><br />

production <strong>de</strong> courants <strong>de</strong> surface plus forts du côté du<br />

continent. L'eff<strong>et</strong> combiné <strong>de</strong> <strong>la</strong> rotation <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> courbure du chenal est davantage mis en évi<strong>de</strong>nce<br />

par <strong>la</strong> déviation vers le bas <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> vélocité nulle<br />

(0) qui sépare le courant sortant vers l'ouest, dans <strong>la</strong><br />

couche supérieure, du courant entrant vers l'est, dans <strong>la</strong><br />

couche inférieure. La déviation <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te ligne est plus<br />

importante dans <strong>la</strong> figure 12.11A à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus<br />

gran<strong>de</strong> courbure du chenal. En outre, <strong>la</strong> <strong>la</strong>rgeur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

couche supérieure varie fort peu le long du chenal, sauf<br />

dans les passes étroites du détroit. En conséquence, <strong>la</strong><br />

vitesse superficielle <strong>de</strong> <strong>la</strong> composante estuarienne du<br />

courant est généralement d'environ 20 cm / s (0,4 kn)<br />

dans presque tout le détroit <strong>de</strong> Johnstone <strong>et</strong> le passage<br />

Discovery. Inversement, <strong>la</strong> <strong>la</strong>rgeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche inférieure<br />

subit d'importantes variations le long du chenal<br />

en raison, principalement, <strong>de</strong>s différences <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>urs.<br />

Ce<strong>la</strong> entraîne <strong>de</strong>s écarts prononcés dans <strong>la</strong> vitesse<br />

du courant non influencé par <strong>la</strong> marée, en profon<strong>de</strong>ur,<br />

le long <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux chenaux (fig. 12.10).<br />

Recommandation : Un bateau lent qui m<strong>et</strong> plus d'une<br />

journée à franchir une distance donnée dans le détroit<br />

<strong>de</strong> Johnstone ou le passage Discovery doit toujours<br />

rester bien à droite du milieu du chenal. Le bateau<br />

pourra ainsi profiter au maximum du courant estuarien<br />

en al<strong>la</strong>nt vers l'ouest, <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> résistance réduite <strong>de</strong> ce<br />

courant en al<strong>la</strong>nt vers l'est.<br />

COURANTS DE MARÉE ET COURANTS RÉSIDUELS<br />

Voyons maintenant quelle est <strong>la</strong> contribution du<br />

courant <strong>de</strong> marée par rapport à celle du courant estuarien.<br />

De façon générale, on peut dire qu'en l'absence<br />

<strong>de</strong> toute dérive <strong>de</strong> surface due au vent, ces <strong>de</strong>ux courants<br />

sont pratiquement responsables <strong>de</strong> toute <strong>la</strong> variabilité <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong>s courants observées.<br />

Les courants <strong>de</strong> marée sont directement associés à<br />

<strong>la</strong> montée <strong>et</strong> à <strong>la</strong> <strong>de</strong>scente <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée; ils ne produisent<br />

aucune dérive n<strong>et</strong>te significative sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> quelques<br />

cycles <strong>de</strong> marée, sauf lorsqu'ils sont déviés par <strong>la</strong><br />

topographie du fond ou <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> rivage, pas plus que<br />

les marées ne produisent <strong>de</strong> changement n<strong>et</strong> dans <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur<br />

<strong>de</strong> l'eau. Évi<strong>de</strong>mment, en réalité ceux qui font<br />

les prévisions <strong>de</strong>s marées additionnent les courants <strong>de</strong><br />

marée purs <strong>et</strong> les courants résiduels pour obtenir une<br />

sorte <strong>de</strong> courant <strong>de</strong> marée hybri<strong>de</strong>, procédé qui peut<br />

facilement entraîner <strong>de</strong>s erreurs, sauf si les courants<br />

résiduels <strong>de</strong>meurent quasi constants durant <strong>de</strong>s<br />

semaines <strong>et</strong> <strong>de</strong>s mois. Mais comme les courants résiduels<br />

sont rarement constants en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> variabilité <strong>de</strong>s<br />

divers mécanismes qui les produisent, les prévisions <strong>de</strong>s<br />

courants sont souvent inexactes, particulièrement pour<br />

les étales <strong>de</strong> pleine ou <strong>de</strong> basse mer.<br />

Il y a plusieurs choses à noter dans <strong>la</strong> combinaison<br />

du courant <strong>de</strong> marée <strong>et</strong> du courant résiduel <strong>de</strong> <strong>la</strong> figure<br />

12.9b. Par exemple, les reflux sont bien plus forts que<br />

les flux, <strong>et</strong> <strong>la</strong> force maximale <strong>de</strong> ces courants varie régulièrement<br />

sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 15 jours, comme les<br />

marées. Au milieu du chenal, le plus grand <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

reflux quotidiens a généralement une vitesse supérieure<br />

-226-<br />

à 50 cm/ s (1 kn), qui atteint même quelquefois 75 cm / s<br />

(1,5 kn) pendant les marées <strong>de</strong> vive eau. Inversement, le<br />

plus grand <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux flux a toujours une vitesse inférieure<br />

à 50 cm/ s tandis que le flux le plus faible ne produit<br />

rien <strong>de</strong> plus qu'une courte pério<strong>de</strong> d'étale <strong>de</strong> courant<br />

aux environs <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée haute. En fait, plusieurs<br />

jours peuvent s'écouler avant qu'un courant <strong>de</strong> flux<br />

appréciable apparaisse dans le détroit <strong>de</strong> Johnstone <strong>et</strong> le<br />

passage Discovery. À moins <strong>de</strong> 500 m <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s<br />

rives, <strong>la</strong> vitesse du courant n<strong>et</strong> diminue, si bien qu'à<br />

n'importe quel moment <strong>la</strong> vitesse du courant près du<br />

rivage est d'environ 20 % plus faible que dans le milieu<br />

du chenal. De plus, les courants <strong>de</strong> surface sont généralement<br />

plus faibles du côté <strong>de</strong> l'île Vancouver que du<br />

côté du continent.<br />

La figure 12.9b indique que les courants <strong>de</strong> reflux<br />

<strong>de</strong> surface ont une durée beaucoup plus longue que les<br />

courants <strong>de</strong> flux; <strong>de</strong> 8 à 10 h pour les courants <strong>de</strong> reflux<br />

par opposition à 2 à 4 h pour ceux du flux. Au milieu du<br />

chenal, néanmoins, les courants <strong>de</strong> flux <strong>et</strong> <strong>de</strong> reflux<br />

maximaux se produisent respectivement toujours à<br />

moins <strong>de</strong> 1 /2 h <strong>de</strong> <strong>la</strong> pleine ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> basse mer locale,<br />

sauf par grand vent. À l'extérieur du milieu du chenal,<br />

les pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> courants <strong>de</strong> flux <strong>et</strong> <strong>de</strong> reflux maximaux<br />

sont <strong>de</strong> plus en plus décalées avec <strong>la</strong> distance <strong>et</strong> peuvent<br />

atteindre une heure <strong>de</strong> r<strong>et</strong>ard sur les rives. Le tableau<br />

12.3 indique les déca<strong>la</strong>ges <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> marée en différents<br />

endroits le long du détroit <strong>de</strong> Johnstone <strong>et</strong> du<br />

passage Discovery, d'après les observations faites entre<br />

1976 <strong>et</strong> 1978.<br />

TABLEAU 12.3 Déca<strong>la</strong>ge <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> flux <strong>et</strong> <strong>de</strong> reflux dans le<br />

détroit <strong>de</strong> Johnstone. Le temps (en minutes) pour une phase particulière<br />

du flux (par exemple le flux maximal), est donné par comparaison<br />

<strong>de</strong> l'apparition <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te phase à l'extrémité occi<strong>de</strong>ntale du détroit<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Reine-Charlotte. De plus le tableau donne aussi le déca<strong>la</strong>ge pour<br />

une phase spécifique du reflux. Par exemple, le flux maximal se produit<br />

environ 160 min plus tard à l'extrémité septentrionale du passage<br />

Discovery que dans le détroit <strong>de</strong> <strong>la</strong> Reine-Charlotte.<br />

Flux<br />

Reflux<br />

Détroit <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Reine-Charlotte Détroit <strong>de</strong> Johnstone Passage Discovery<br />

ouest ouest centre est nord Goul<strong>et</strong><br />

Seymour<br />

0 100 110 140 160 170<br />

170 70 60 30 10 0<br />

Il existe un autre aspect important <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion<br />

entre les courants <strong>de</strong> marée <strong>et</strong> les marées dans le détroit<br />

<strong>de</strong> Johnstone <strong>et</strong> le passage Discovery. Le plus fort <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux courants <strong>de</strong> flux quotidiens n'est pas directement<br />

lié à <strong>la</strong> plus forte <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux marées hautes, <strong>et</strong> le plus fort<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux courants <strong>de</strong> reflux n'est pas directement associé<br />

à <strong>la</strong> plus faible <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux marées basses quotidiennes<br />

Une règle doit être établie, d'après les prévisions <strong>de</strong>s<br />

marées, pour prévoir (du moins qualitativement) les<br />

courants <strong>de</strong> marée faibles ou forts.<br />

Règle concernant les courants <strong>de</strong> flux Si le flux suit<br />

une basse mer inférieure il sera le plus fort <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux flux<br />

pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> spécifique <strong>de</strong> 25 h; si le flux suit une<br />

basse mer supérieure il sera le plus faible <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux flux<br />

<strong>de</strong> ce jour. Plus <strong>la</strong> différence <strong>de</strong> hauteur entre les <strong>de</strong>ux

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