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Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...

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Dans <strong>la</strong> partie orientale, plus <strong>la</strong>rge, du détroit, <strong>la</strong><br />

plus gran<strong>de</strong> partie du flux se dirige vers le nord-ouest en<br />

suivant les chenaux profonds qui mènent au détroit <strong>de</strong><br />

Géorgie. C'est par le détroit d'Haro que <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong><br />

partie du volume d'eau passe dans le détroit <strong>de</strong> Géorgie,<br />

bien que le détroit Rosario <strong>et</strong> le chenal Middle livrent<br />

également passage à une certaine quantité du flux qui<br />

remonte vers le nord. Le reste du flux passe par l'inl<strong>et</strong><br />

Admiralty pour rejoindre le détroit <strong>de</strong> Pug<strong>et</strong>. Des<br />

calculs approximatifs indiquent que 50 % du volume<br />

d'eau en provenance du détroit Juan <strong>de</strong> Fuca passent<br />

par le détroit d'Haro, 20 c7o par le détroit Rosario, 5 %<br />

par le chenal Middle <strong>et</strong> 25 % par l'inl<strong>et</strong> Admiralty. La<br />

figure 11.11 représente les courants <strong>de</strong> marée maximaux<br />

typiques pour les différences passes à l'intérieur <strong>et</strong> à <strong>la</strong><br />

périphérie du détroit Juan <strong>de</strong> Fuca.<br />

Les courants <strong>de</strong> reflux maximaux circulent généralement<br />

en direction opposée à celle <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> flux<br />

maximaux. En outre, le changement du flux au reflux<br />

(<strong>et</strong> vice-versa) à quelque endroit du détroit se fait pratiquement<br />

en ligne droite. Les ellipses <strong>de</strong> marée sont uniformément<br />

ap<strong>la</strong>nies <strong>et</strong> les courants <strong>de</strong>viennent presque<br />

rectilignes. Dans <strong>la</strong> partie plus étroite du détroit, les<br />

courants <strong>de</strong> reflux sont légèrement plus forts <strong>et</strong> plus persistants<br />

du côté canadien que du côté américain. Près <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>côte</strong>, les courants <strong>de</strong> marée du côté nord circulent en<br />

direction ouest jusqu'au cap Beale, avant <strong>de</strong> se confondre<br />

avec les courants <strong>de</strong> reflux qui <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt vers le<br />

sud-ouest au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>côte</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Colombie</strong>-<strong>Britannique</strong>.<br />

Du côté <strong>de</strong> l'État <strong>de</strong> Washington, les courants se<br />

confon<strong>de</strong>nt rapi<strong>de</strong>ment avec le flux orienté vers le sud,<br />

au <strong>la</strong>rge du cap F<strong>la</strong>ttery.<br />

Comme <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s chenaux le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>côte</strong>, <strong>la</strong><br />

force <strong>et</strong> <strong>la</strong> durée <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> marée dans le détroit<br />

sont <strong>la</strong>rgement tributaires <strong>de</strong>s processus estuariens.<br />

C'est ainsi que les courants <strong>de</strong> reflux sont remarquablement<br />

plus forts <strong>et</strong> d'une plus longue durée que les courants<br />

<strong>de</strong> flux dans les 100 m d'eau supérieurs (fig.<br />

11.12), tandis que sous ce niveau c'est le phénomène<br />

inverse qui se produit. C<strong>et</strong>te distorsion en faveur du<br />

reflux, dans <strong>la</strong> couche d'eau supérieure, est due au<br />

dép<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>s eaux fluviales qui se déversent dans le<br />

détroit <strong>de</strong> Géorgie <strong>et</strong> le détroit <strong>de</strong> Pug<strong>et</strong> <strong>et</strong> se dirigent<br />

ensuite lentement vers le Pacifique par le détroit Juan <strong>de</strong><br />

Fuca. L'écoulement fluvial, en se mé<strong>la</strong>ngeant aux eaux<br />

océaniques dans les passes, forme une couche re<strong>la</strong>tive-<br />

CANADA<br />

DÉTROIT JUAN DE FUCA<br />

. ■ '<br />

0,7<br />

N.,<br />

150 Rapport<br />

N ,i N<br />

N. N flux plus,<br />

N important que<br />

N. le reflux<br />

vitesse du reflux<br />

,- ,.<br />

200 vitesse du flux<br />

0<br />

I<br />

2<br />

I<br />

4<br />

I<br />

6 e tp 12 , e l e 2 0 2 12<br />

distance transversale (km)<br />

É.-U.<br />

FIG. 11.12 Rapport moyen entre <strong>la</strong> vitesse du reflux <strong>et</strong> <strong>la</strong> vitesse du<br />

flux dans <strong>la</strong> section du détroit entre <strong>la</strong> pointe Pil<strong>la</strong>r (É.-U.) <strong>et</strong> Port<br />

Renfrew (Canada).<br />

-208-<br />

ment légère dont le dép<strong>la</strong>cement en direction générale <strong>de</strong><br />

l'océan r<strong>et</strong>ar<strong>de</strong> les courants superficiels <strong>de</strong> flux <strong>et</strong> renforce<br />

les courants <strong>de</strong> reflux. En <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te couche<br />

supérieure, les courants <strong>de</strong> flux sont plus forts que les<br />

courants <strong>de</strong> reflux parce que l'eau océanique avance en<br />

profon<strong>de</strong>ur, vers les terres, pour remp<strong>la</strong>cer l'eau salée<br />

entraînée vers le Pacifique dans <strong>la</strong> couche d'eau<br />

supérieure.<br />

La carte générale du modèle informatique cité dans<br />

le chapitre précé<strong>de</strong>nt donne un aperçu global <strong>de</strong>s courants<br />

<strong>de</strong> marée moyens dans le chenal principal du<br />

détroit Juan <strong>de</strong> Fuca. La figure 10.14A <strong>et</strong> B représente<br />

ces courants pour <strong>de</strong>ux phases d'une marée semi-diurne.<br />

La carte détaillée du modèle donne <strong>de</strong>s informations<br />

plus précises sur les courants <strong>de</strong> marée près <strong>de</strong>s îles Gulf<br />

<strong>et</strong> San Juan. Les diagrammes compl<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s vecteurs <strong>de</strong><br />

courants sur <strong>la</strong> carte détaillée se trouvent aux figures<br />

10.15A à 10.15C, pour trois phases <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée.<br />

Il est important <strong>de</strong> noter que ces cartes ne tiennent<br />

pas compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion d'eau ralentie dans l'estuaire,<br />

dont nous venons <strong>de</strong> parler. Il est également nécessaire,<br />

pour <strong>la</strong> modélisation, d'assumer qu'à l'entrée du<br />

détroit les courants <strong>de</strong> marée circulent parallèlement au<br />

milieu du chenal, ce qui en réalité n'est pas tout à fait<br />

exact. Un peu plus en amont, cependant, le mouvement<br />

<strong>de</strong>s eaux modélisé <strong>de</strong>vrait ressembler aux courants réels<br />

<strong>de</strong> marée.<br />

Un certain nombre <strong>de</strong> traits caractéristiques <strong>de</strong>s<br />

courants sont révélés par <strong>la</strong> simu<strong>la</strong>tion informatique :<br />

1) Durant le plus important <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux flux quotidiens<br />

dans le détroit Juan <strong>de</strong> Fuca, un contre-remous antihoraire<br />

bien défini se développe à l'est <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong><br />

hauts-fonds <strong>de</strong>s rochers Race. Les courants <strong>de</strong> flux<br />

maximaux doivent cependant atteindre <strong>de</strong>s vitesses<br />

d'environ 100 cm/ s ou plus, au milieu du détroit, pour<br />

que ce<strong>la</strong> se produise. Bien que les détails <strong>de</strong> ce flux, près<br />

<strong>de</strong>s rochers Race, soient très limités par les 2 km <strong>de</strong> résolution<br />

du modèle, il semble qu'un intense contre-courant<br />

se développe en direction <strong>de</strong> l'ouest, à proximité du<br />

passage Race, vers <strong>la</strong> fin du flux. En outre, ce contreremous<br />

continue à s'étendre, en gardant toute sa force,<br />

jusqu'au reflux suivant. À l'étale <strong>de</strong> pleine mer dans <strong>la</strong><br />

majeure partie du détroit, il se transforme en une forte<br />

intrusion transversale, qui s'étend à quelques kilomètres<br />

<strong>de</strong>s rochers Race <strong>et</strong> qui disparaît avec le reflux.<br />

Les p<strong>la</strong>isanciers habitués <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Victoria<br />

confirmeront sans peine l'existence d'un important contre-remous<br />

vers l'aval lors du flux. Par ailleurs, l'existence<br />

d'un fort contre-courant dans le passage Race<br />

<strong>de</strong>meure incertaine, mais ce<strong>la</strong> pourrait expliquer les courants<br />

apparemment anormaux que les régatiers <strong>de</strong><br />

Swiftsure rencontrent souvent dans c<strong>et</strong>te région.<br />

2) Contrairement à <strong>la</strong> situation décrite ci-<strong>de</strong>ssus,<br />

aucun contre-remous ne se développe à l'est <strong>de</strong>s rochers<br />

Race au cours du plus faible <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux flux quotidiens<br />

dont <strong>la</strong> vitesse maximale n'atteint qu'environ 50 cm / s<br />

au milieu du chenal.<br />

3) Un important contre-remous antihoraire se développe<br />

en aval <strong>de</strong> l'île Discovery durant les plus grands

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