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Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...

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60°<br />

N<br />

30°<br />

0°<br />

30°<br />

60°<br />

S<br />

0° 120°E 180°<br />

120° 0<br />

FIG. 1.7 Distribution <strong>de</strong>s épicentres relevés entre 1961 <strong>et</strong> 1967. Remarquez l'étroite re<strong>la</strong>tion entre les zones <strong>de</strong> séismes <strong>et</strong> les limites <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ques <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

figure 1.5. (D'après Barazangi <strong>et</strong> Dorman 1969)<br />

Le Pangée commença à se scin<strong>de</strong>r il y a environ 200<br />

millions d'années en se fracturant le long <strong>de</strong> ce qui est<br />

maintenant <strong>la</strong> dorsale médio-at<strong>la</strong>ntique; ce<strong>la</strong> entraîna <strong>la</strong><br />

formation, dans l'hémisphère sud, du vaste Gondwana,<br />

qui comprend l'Amérique du Sud, l'Afrique, l'In<strong>de</strong>,<br />

l'Antarctique <strong>et</strong> l'Australie, <strong>et</strong>, dans l'hémisphère nord,<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> tout aussi vaste Laurasie, qui comprend l'Amérique<br />

du Nord <strong>et</strong> l'Eurasie. À <strong>la</strong> suite du fractionnement<br />

<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux grands continents, les régions continentales<br />

plus p<strong>et</strong>ites d'aujourd'hui se mirent à dériver librement.<br />

La figure 1.8 essaie <strong>de</strong> r<strong>et</strong>racer l'histoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> dérive <strong>de</strong>s<br />

continents <strong>de</strong>puis 200 millions d'années. Voici un exemple<br />

<strong>de</strong>s mouvements en jeu : après avoir dérivé vers le<br />

nord-est, l'In<strong>de</strong> heurta l'Eurasie; l'Hima<strong>la</strong>ya se forma<br />

là où les roches <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux p<strong>la</strong>ques continentales convergentes<br />

furent soulevées par les forces <strong>de</strong> compression,<br />

<strong>et</strong> le p<strong>la</strong>teau du Tib<strong>et</strong> se constitua du fait que <strong>la</strong><br />

bordure nord du sous-continent indien glissa sous <strong>la</strong><br />

marge sud <strong>de</strong> l'Eurasie, puis le souleva.<br />

Parce que les étu<strong>de</strong>s géophysiques <strong>de</strong>s fonds océaniques<br />

au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> <strong>la</strong> région sud-ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Colombie</strong>-<br />

<strong>Britannique</strong> ont joué un rôle important dans le développement<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong> <strong>la</strong> tectonique <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ques, il<br />

serait bon d'approfondir un peu plus <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s processus<br />

géologiques en jeu. Ce<strong>la</strong> servira également d'initiation<br />

à l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>côte</strong>. Deux faits essentiels<br />

doivent être compris dès le début. Premièrement,<br />

les composés <strong>de</strong> fer <strong>et</strong> <strong>de</strong> nickel <strong>de</strong> <strong>la</strong> roche en<br />

fusion qui se fraient un chemin à travers les dorsales<br />

océaniques sont soumis â l'influence du champ magnétique<br />

qui se dégage du noyau externe liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Terre. Lorsque <strong>la</strong> roche se solidifie, les domaines magnétiques<br />

<strong>de</strong> ces composés « se figent » <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong><br />

- 5 -<br />

r<strong>et</strong>racer l'histoire du champ magnétique terrestre ambiant.<br />

Une fois que ces p<strong>et</strong>its aimants sont ainsi figés,<br />

l'enregistrement magnétique <strong>de</strong> <strong>la</strong> roche ne peut être<br />

modifié par aucun changement du magnétisme terrestre.<br />

Deuxièmement, le champ magnétique terrestre subit<br />

périodiquement <strong>de</strong> brusques inversions <strong>de</strong> po<strong>la</strong>rité accompagnées<br />

<strong>de</strong> variations d'intensité : le pôle nord<br />

magnétique migre vers le pôle sud géographique, tandis<br />

que le pôle sud magnétique migre vers le pôle nord géographique,<br />

<strong>et</strong> il s'écoule <strong>de</strong>s intervalles <strong>de</strong> quelques<br />

milliers d'années où aucun champ magnétique ne se fait<br />

sentir. Depuis 10 millions d'années, une inversion se<br />

produit environ tous les millions d'années. (Les pôles<br />

géographiques, bien sûr, <strong>de</strong>meurent fixes aux extrémités<br />

<strong>de</strong> l'axe autour duquel <strong>la</strong> Terre est en rotation.) Donc, à<br />

mesure que le fond marin s'éloigne <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux côtés d'une<br />

dorsale, au rythme <strong>de</strong> quelques centimètres par annés,<br />

les roches qui contiennent <strong>de</strong>s composés <strong>de</strong> fer <strong>et</strong> <strong>de</strong> nickel<br />

enregistrent les traces du magnétisme terrestre passé.<br />

Dans les régions où <strong>la</strong> croûte terrestre porte <strong>la</strong> même<br />

po<strong>la</strong>rité magnétique que celle du présent champ magnétique<br />

terrestre, l'intensité magnétique totale mesurée est<br />

anormalement élevée (les <strong>de</strong>ux intensités s'ajoutent<br />

l'une à l'autre); lorsque <strong>la</strong> po<strong>la</strong>rité est opposée à celle <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> Terre, l'intensité mesurée est anormalement basse (les<br />

<strong>de</strong>ux intensités se neutralisent l'une l'autre). La différence<br />

entre l'intensité magnétique mesurée véritable <strong>et</strong><br />

une valeur moyenne calculée à partir <strong>de</strong> mesures<br />

régionales à une plus gran<strong>de</strong> échelle est appelée anomalie<br />

magnétique (fig. 1.9). Les anomalies positives se<br />

r<strong>et</strong>rouvent dans les régions où les roches se sont solidifiées<br />

lorsque le champ magnétique terrestre avait <strong>la</strong><br />

même po<strong>la</strong>rité qu'aujourd'hui, les anomalies négatives,<br />

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