Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...
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<strong>de</strong> <strong>la</strong> marée dans le chenal du fleuve. Cependant, puisque<br />
l'addition ou <strong>la</strong> soustraction <strong>de</strong> quelques mètres <strong>de</strong><br />
marée à <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur, D, du fleuve, ne modifie pas<br />
c<strong>et</strong>te vitesse <strong>de</strong> façon sensible, les déca<strong>la</strong>ges plus longs<br />
entre les marées basses ne sont pas directement liés aux<br />
variations <strong>de</strong> <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur du fleuve. Par contre, lorsque<br />
<strong>la</strong> marée commence à <strong>de</strong>scendre sous son niveau<br />
moyen, le frottement <strong>de</strong> l'eau sur le fond s'accentue <strong>et</strong><br />
r<strong>et</strong>ar<strong>de</strong> le r<strong>et</strong>rait <strong>de</strong> l'eau vers <strong>la</strong> mer; plus <strong>la</strong> marée est<br />
faible <strong>et</strong> moins le fleuve est profond, plus <strong>la</strong> résistance<br />
<strong>de</strong> frottement est forte. En conséquence, les marées<br />
dans le fleuve montent beaucoup plus rapi<strong>de</strong>ment<br />
qu'elles ne <strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt, bien que tout le processus se<br />
déroule en un peu plus <strong>de</strong> 12 h (fig. 10.29). En outre,<br />
X<br />
X<br />
cc<br />
MARÉE FLUVIALE<br />
(h)<br />
FIG. 10.29 Courants <strong>de</strong> marée dans le fleuve. Le reflux est plus faible<br />
mais d'une durée plus longue que le flux.<br />
l'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> marée n'est pas modifiée par l'écoulement<br />
parce que les courants <strong>de</strong> marée qui y sont associés sont<br />
indépendants du courant du fleuve. Les courants <strong>de</strong> flot<br />
associés à <strong>la</strong> marée montante à l'embouchure du fleuve<br />
entravent l'écoulement du fleuve, en ralentissant considérablement<br />
<strong>la</strong> <strong>de</strong>scente <strong>de</strong>s eaux <strong>et</strong> en imprimant même<br />
à celles-ci un mouvement <strong>de</strong> recul qui se propage en<br />
amont comme un renflement <strong>de</strong> pleine mer. Les courants<br />
<strong>de</strong> reflux, à l'embouchure du fleuve, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
marée <strong>de</strong>scendante, accélèrent l'écoulement du fleuve<br />
vers <strong>la</strong> mer, entraînant ainsi l'abaissement du niveau <strong>de</strong><br />
l'eau qui remonte le cours du fleuve comme une dépression<br />
<strong>de</strong> basse mer. Le débit détermine <strong>la</strong> pente moyenne<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> surface du fleuve mais n'influence pas <strong>la</strong> force <strong>de</strong>s<br />
courants <strong>de</strong> marée. En fait, <strong>la</strong> marée « se diffuse » en<br />
amont comme s'il n'y avait pas d'écoulement fluvial.<br />
Inversions <strong>de</strong> l'écoulement<br />
Dura ri t '^s pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> faible écoulement hivernal,<br />
les courani.) ue flot, modérés à forts, peuvent inverser<br />
l'écoulement du fleuve jusqu'à Mission; <strong>la</strong> force d'inversion<br />
diminue en amont. Pendant les pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
gran<strong>de</strong>s crues, l'écoulement se fait vers l'embouchure à<br />
toutes les phases <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée.<br />
Le <strong>de</strong>lta inversé qui s'est formé à l'extrémité méridionale<br />
du <strong>la</strong>c Pitt est une caractéristique unique du<br />
12<br />
—178—<br />
système fluvial. Des sédiments sont transportés dans le<br />
<strong>la</strong>c, du côté <strong>de</strong> son exutoire, à contre-courant <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
rivière Pitt (fig. 10.30). La raison <strong>de</strong> ce paradoxe<br />
apparent c'est que les courants <strong>de</strong> flot associés à <strong>la</strong><br />
marée, qui entrent dans le <strong>la</strong>c, créent <strong>de</strong>s courants plus<br />
forts que les courants <strong>de</strong> reflux combinés à l'écoulement<br />
du fleuve, bien que ces <strong>de</strong>rniers courants soient <strong>de</strong> plus<br />
longue durée. Comme les courants <strong>de</strong> flot peuvent<br />
dép<strong>la</strong>cer les sédiments plus rapi<strong>de</strong>ment que les courants<br />
<strong>de</strong> reflux, le sable remonte dans le <strong>la</strong>c. Les flux maximaux<br />
se produisent en hiver <strong>et</strong> peuvent atteindre<br />
50 cm/ s (1 kn) à l'entrée du <strong>la</strong>c; en été les plus grands<br />
courants <strong>de</strong> flux n'atteignent qu'une fraction <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />
vitesse.<br />
Coin salé<br />
Les courants, dans <strong>la</strong> zone du fleuve Fraser influencée<br />
par <strong>la</strong> marée, en aval <strong>de</strong> New Westminster, ont<br />
toutes les caractéristiques <strong>de</strong> <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion estuarienne<br />
intensifiée qui existe dans les fjords. Lors d'un grand<br />
flux, un coin d'eau salée c<strong>la</strong>ire, en provenance du<br />
détroit <strong>de</strong> Géorgie peut remonter le courant en profon<strong>de</strong>ur,<br />
en dépit du fait que l'eau douce vaseuse du <strong>de</strong>ssus<br />
continue à s'écouler rapi<strong>de</strong>ment en aval (fig. 10.31).<br />
Occasionnellement, ce coin salé peut pénétrer jusqu'à<br />
l'île Annacis, 22 km en amont <strong>de</strong> Steveston, avant<br />
d'être emporté par le reflux. La pério<strong>de</strong> d'intrusion<br />
maximale semble être décalée <strong>de</strong> 60 à 80 min par<br />
rapport à <strong>la</strong> pleine mer à l'embouchure du fleuve.<br />
Les inversions <strong>de</strong> courants en profon<strong>de</strong>ur à l'embouchure<br />
<strong>de</strong> l'estuaire peuvent être très prononcées lorsque<br />
le coin salé se trouve dans le fleuve. Dans les criques<br />
inférieures du bras principal, un écoulement en aval <strong>de</strong><br />
100 cm/s (2 kn) à <strong>la</strong> surface est souvent accompagné<br />
d'un écoulement en amont <strong>de</strong> 50 cm/ s (1 kit) à environ<br />
6 m seulement <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur (fig. 10.32).<br />
La pénétration maximale du coin salé, en amont,<br />
varie avec le débit du fleuve. Avec <strong>de</strong> faibles débits, le<br />
coin peut atteindre l'île Annacis dans le chenal principal<br />
<strong>et</strong> pénétrer à mi-chemin le -long du bras nord, moins<br />
profond; en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> débit moyen, <strong>la</strong> pénétration s'arrête<br />
au tunnel routier <strong>de</strong> l'île Deas dans le bras principal,<br />
<strong>et</strong> au pont <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue Oak dans le bras nord. Pendant les<br />
pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> pointe <strong>de</strong> l'écoulement en été, le coin salé<br />
ne peut remonter dans le fleuve que sur une faible<br />
distance.<br />
Lorsque le débit n'est pas trop fort ni <strong>la</strong> marée trop<br />
basse pour empêcher le coin salé d'avancer dans le<br />
fleuve, un navire à quille profon<strong>de</strong> peut réellement<br />
dériver en amont, contre le courant <strong>de</strong> surface du<br />
fleuve. Comme le conte Dawson (1920) « . . . un navire<br />
à fort tirant d'eau qui était remorqué à une certaine<br />
phase <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée, a été transporté en amont, par le<br />
courant <strong>de</strong> fond, plus vite que le remorqueur — avec un<br />
tirant d'eau inférieur <strong>de</strong> moitié — ne pouvait avancer<br />
contre le rapi<strong>de</strong> courant <strong>de</strong> surface. L remorqueur a<br />
donc eu <strong>de</strong> <strong>la</strong> difficulté à éviter d'être doublé par le<br />
navire qu'il remorquait ».<br />
Flottabilité<br />
L'eau <strong>de</strong> mer a une <strong>de</strong>nsité légèrement supérieure à<br />
celle <strong>de</strong> l'eau douce <strong>et</strong>, par conséquent, porte mieux. Un