Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...
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plus <strong>de</strong> 30 min d'écart d'un point à un autre du détroit<br />
<strong>de</strong> Géorgie, entre <strong>de</strong>ux phases i<strong>de</strong>ntiques <strong>de</strong> marée. La<br />
marée réelle est, en somme, une combinaison <strong>de</strong>s cornposantes<br />
M2 <strong>et</strong> K/ <strong>et</strong> se comporte <strong>de</strong> <strong>la</strong> même façon (fig.<br />
10.12). Les fluctuations semi-diurnes étant légèrement<br />
FIG. 10.12 Lignes d'égale amplitu<strong>de</strong> moyenne <strong>de</strong> marée dans le<br />
détroit <strong>de</strong> Géorgie. (D'après Barker 1974)<br />
plus importantes que les diurnes, les marées dans le<br />
détroit sont mixtes, à prédominance semi-diurne. Par<br />
conséquent, il existe <strong>de</strong>s différences <strong>de</strong> hauteur entre les<br />
pleines mers <strong>et</strong> les basses mers successives, c'est l'inégalité<br />
diurne. L'inégalité diurne pour les pleines mers<br />
successives est toujours inférieure à celle <strong>de</strong>s basses mers<br />
successives, <strong>et</strong> <strong>la</strong> séquence <strong>de</strong>s marées suit toujours le<br />
même schéma : pleine mer supérieure, basse mer supérieure,<br />
pleine mer inférieure, basse mer inférieure,<br />
illustré dans <strong>la</strong> figure 3.5 pour <strong>la</strong> pointe Atkinson, près<br />
<strong>de</strong> Vancouver.<br />
En plus <strong>de</strong> son inégalité quotidienne en hauteur,<br />
l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée dans le détroit <strong>de</strong> Géorgie subit<br />
une variation bimensuelle due aux changements<br />
cycliques dans <strong>la</strong> déclinaison <strong>et</strong> <strong>la</strong> phase <strong>de</strong> <strong>la</strong> lune, avec<br />
une diminution <strong>de</strong> l'influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> déclinaison vers le<br />
nord, le long du chenal. Les marées <strong>de</strong> vive eau, qui se<br />
produisent tous les 15 jours, apparaissent presque exactement<br />
26 h après <strong>la</strong> nouvelle ou <strong>la</strong> pleine lune, ce qui<br />
correspond à un dé<strong>la</strong>i d'environ 15 h dans <strong>la</strong> partie<br />
orientale du détroit Juan <strong>de</strong> Fuca.<br />
Chaque année, les amplitu<strong>de</strong>s maximales <strong>de</strong> marée<br />
surviennent durant les solstices d'hiver <strong>et</strong> d'été lorsque<br />
le soleil <strong>et</strong> <strong>la</strong> lune atteignent leur plus gran<strong>de</strong> déclinaison<br />
nord-sud en même temps. Les amplitu<strong>de</strong>s minimales se<br />
produisent aux équinoxes <strong>de</strong> printemps <strong>et</strong> d'automne.<br />
Par conséquent, à partir du mois <strong>de</strong> mars, alors que <strong>la</strong><br />
basse mer est inférieure dans le détroit en fin d'aprèsmidi,<br />
<strong>la</strong> marée basse survient <strong>de</strong> plus en plus tôt en<br />
s'accentuant chaque jour. À <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> juin, les marées<br />
diurnes les plus basses se produisent au milieu <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
-158-<br />
journée lorsque le soleil est au zénith <strong>et</strong> que <strong>la</strong> nouvelle<br />
lune coïnci<strong>de</strong> avec <strong>la</strong> déclinaison lunaire maximale au<br />
sud <strong>de</strong> l'équateur. Pour se baigner au banc Spanish, à<br />
Vancouver, en été, il est préférable d'attendre le soir,<br />
pour que l'eau ait été réchauffée en passant sur les<br />
grands bancs <strong>de</strong> sable durant <strong>la</strong> marée montante.<br />
La force <strong>de</strong> Coriolis n'entraîne une amplitu<strong>de</strong> légèrement<br />
plus forte <strong>de</strong>s marées qu'aux abords du détroit <strong>et</strong><br />
non dans sa partie intérieure. Ce<strong>la</strong> est compréhensible<br />
puisque, sauf dans sa partie méridionale, le détroit <strong>de</strong><br />
Géorgie n'est traversé que par <strong>de</strong> faibles courants, peu<br />
sensibles par conséquent à <strong>la</strong> rotation <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre. Au<br />
contraire, <strong>la</strong> différence <strong>de</strong> l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s marées dans<br />
tout le détroit Juan <strong>de</strong> Fuca est beaucoup plus prononcée<br />
à cause <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> marée sensiblement plus<br />
forts dans ce chenal. Finalement, <strong>la</strong> force centrifuge <strong>de</strong><br />
l'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> marée, provenant du détroit d'Haro, qui<br />
tourne dans le détroit <strong>de</strong> Géorgie, provoque l'arrivée <strong>de</strong>s<br />
marées quelques minutes plus tôt du côté américain, au<br />
sud <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie Boundary, que dans le reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie<br />
méridionale du détroit. De manière générale, cependant,<br />
<strong>la</strong> forte courbure du chenal a moins d'influence<br />
sur le flux que les baies <strong>et</strong> les caps locaux.<br />
Courants <strong>de</strong> marée<br />
Tout comme dans les autres régions côtières, les<br />
courants du détroit <strong>de</strong> Géorgie sont modifiés par les<br />
marées, les vents, le débit du fleuve, <strong>la</strong> force <strong>de</strong> Coriolis,<br />
les forces centrifuges <strong>et</strong> <strong>la</strong> bathymétrie du chenal. À<br />
cause <strong>de</strong>s changements dans l'importance re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong> ces<br />
facteurs le long du chenal, divers mouvements <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion<br />
se superposent, dans le détroit, au mouvement du<br />
flux. L'écoulement du Fraser, par exemple, a une influence<br />
plus directe sur <strong>la</strong> structure du flux dans <strong>la</strong><br />
couche superficielle <strong>de</strong>s secteurs méridional <strong>et</strong> central du<br />
détroit que dans le secteur septentrional. Même si les<br />
courants <strong>de</strong> marée constituent <strong>la</strong> forme prédominante<br />
du mouvement dans le détroit, leur force varie considérablement<br />
sur <strong>la</strong> longueur du détroit <strong>et</strong> selon <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur<br />
<strong>de</strong> celui-ci, <strong>et</strong> vient embrouiller davantage un<br />
régime océanographique déjà complexe.<br />
Les courants <strong>de</strong> marée observés dans le détroit <strong>de</strong><br />
Géorgie présentent les caractéristiques d'une vague<br />
stationnaire où le flux maximal se produit environ 3 h<br />
avant <strong>la</strong> pleine mer <strong>et</strong> le reflux maximal environ 3 h<br />
avant <strong>la</strong> basse mer (fig. 10.13). C<strong>et</strong>te re<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong><br />
marée <strong>et</strong> les courants <strong>de</strong> marée est assez étroite dans <strong>la</strong><br />
partie nord du détroit <strong>et</strong> se relâche légèrement vers le<br />
sud où <strong>la</strong> nature progressive <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée océanique<br />
domine. Ainsi que les marées, les courants <strong>de</strong> marée du<br />
détroit peuvent être c<strong>la</strong>ssés comme mixtes, surtout semidiurnes<br />
avec une inégalité diurne dans l'ampleur <strong>de</strong>s<br />
flux <strong>et</strong> reflux successifs. La séquence <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong><br />
marée est <strong>la</strong> suivante : reflux maximal fort, flux maximal<br />
fort, reflux maximal faible, flux maximal faible, <strong>et</strong><br />
correspond à <strong>la</strong> séquence <strong>de</strong>s hauteurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> marée décrite<br />
dans <strong>la</strong> section précé<strong>de</strong>nte. En terme <strong>de</strong> composantes,<br />
les courants <strong>de</strong> marée semi-diurnes (M2) sont<br />
généralement beaucoup plus forts que les courants <strong>de</strong><br />
marée diurnes (K 1). La principale raison <strong>de</strong> ce phé-