Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...
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TABLEAU 9.1 On<strong>de</strong>s maximales (montée ou baisse) enregistrées pour cinq tsunamis récents dans le Pacifique (les hauteurs sont en mètres). Là où<br />
l'on<strong>de</strong> maximale était supérieure à <strong>la</strong> limite du marégraphe (+ ), les valeurs peuvent être trompeuses. Par exemple, Hilo, à Hawaii, fut dévasté par le<br />
tsunami <strong>de</strong> 1960, mais ne subit que <strong>de</strong> faibles inondations par suite du tsunami <strong>de</strong> 1964, même si ce <strong>de</strong>rnier était le plus élevé enregistré. On donne<br />
l'année <strong>et</strong> l'origine <strong>de</strong>s tsunamis. (D'après Spa<strong>et</strong>h <strong>et</strong> Berkman 1967)<br />
Emp<strong>la</strong>cement<br />
Sitka, A<strong>la</strong>ska<br />
Tofino (C.-B.)<br />
Neah Bay, Wash.<br />
Crescent City, Calif.<br />
Talcahuano, Chili<br />
Hilo, Hawaii<br />
Honolulu, Hawaii<br />
île Wake<br />
Kushimoto, Japon<br />
1946<br />
Îles<br />
Aléoutiennes<br />
0,79<br />
0,60<br />
0,37<br />
1,80<br />
1,25<br />
système complexe <strong>de</strong> vagues à pério<strong>de</strong>, hauteur <strong>et</strong> longueur<br />
d'on<strong>de</strong>s très variées précè<strong>de</strong> les tsunamis dans<br />
l'aire <strong>de</strong> génération. À <strong>la</strong> longue, les vagues se distribuent<br />
sous l'eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> dispersion, <strong>et</strong> les on<strong>de</strong>s les plus<br />
longues sortent les premières <strong>de</strong> l'aire <strong>de</strong> génération,<br />
bien que l'on ne connaisse pas encore le type d'on<strong>de</strong><br />
intiale <strong>et</strong> les transformations qu'elle subit. Il existe souvent<br />
plusieurs groupes d'on<strong>de</strong>s à cause <strong>de</strong>s secousses<br />
consécutives <strong>et</strong> <strong>de</strong>s rajustements du fond marin après <strong>la</strong><br />
première perturbation.<br />
Une fois sortis <strong>de</strong> l'aire <strong>de</strong> génération, les tsunamis,<br />
comme toutes les autres vagues, sont perturbés par <strong>la</strong><br />
réfraction, l'exhaussement, <strong>la</strong> dissipation, <strong>la</strong> diffraction<br />
<strong>de</strong> résonance <strong>et</strong> <strong>la</strong> réflexion. Ces facteurs ainsi que ceux<br />
qui déclenchent les on<strong>de</strong>s entraînent <strong>la</strong> circonvolution<br />
<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s dont le comportement près <strong>de</strong>s <strong>côte</strong>s est extrêmement<br />
difficile à prévoir ou même à reconstruire.<br />
Le tableau 9.1 illustre certains aspects <strong>de</strong> <strong>la</strong> complexité<br />
du problème en montrant l'importante variabilité <strong>de</strong>s<br />
hauteurs d'on<strong>de</strong>s maximales entre divers endroits dans<br />
le Pacifique, pour les cinq tsunamis panocéaniques les<br />
plus récents.<br />
Propagation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />
Un tsunami est composé d'une série d'on<strong>de</strong>s qui<br />
s'éloignent rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> leur point d'origine. En haute<br />
mer, les vagues atteignent <strong>de</strong>s vitesses <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 900<br />
km/h. L'écart crête-crête entre chaque on<strong>de</strong> dans <strong>la</strong><br />
série est généralement d'environ 100 à 400 km; même<br />
avec leur énorme vitesse, <strong>de</strong>s crêtes successives m<strong>et</strong>tent<br />
<strong>de</strong> 10 à 60 min pour dépasser un point donné. Les<br />
tsunamis font partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> catégorie <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s en eau peu<br />
profon<strong>de</strong> (chapitres 6 <strong>et</strong> 8) parce que leur longueur<br />
d'on<strong>de</strong> est beaucoup plus gran<strong>de</strong> que <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong><br />
l'océan. Les tsunamis se comportent donc en haute mer<br />
un peu comme <strong>de</strong>s vagues <strong>de</strong> vent ordinaires qui se propagent<br />
dans environ 1 m d'eau, puisque leur vitesse, C,<br />
dépend seulement <strong>de</strong> <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur d'eau locale, D, <strong>et</strong><br />
se calcule <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon suivante : C = 'JgD. Selon c<strong>et</strong>te<br />
équation, par exemple, un tsunami se propagerait à une<br />
vitesse <strong>de</strong> 620 km/h, ou 335 kn, si l'eau avait une profon<strong>de</strong>ur<br />
<strong>de</strong> 3 050 m.<br />
Parce qu'ils « sentent le fond » continuellement,<br />
les tsunamis doivent toujours régler leur vitesse sur <strong>la</strong><br />
1952<br />
Presqu'île <strong>de</strong><br />
Kamchatka<br />
-142-<br />
0,46<br />
0,61<br />
0,46<br />
2,07<br />
3,66+<br />
2,41<br />
1,34<br />
0,52<br />
1957<br />
îles<br />
Aléoutiennes<br />
0,79<br />
0,30<br />
1,31<br />
1,40<br />
2,71<br />
0,98<br />
0,73<br />
1960<br />
Chili<br />
0,91<br />
1,40<br />
0,73<br />
3,32<br />
5,06<br />
2,93+<br />
1,68 +<br />
1,01<br />
3,20<br />
1964<br />
Péninsule<br />
d'A<strong>la</strong>ska<br />
4,36<br />
2,47<br />
1,43<br />
3 ,96 +<br />
1,65<br />
3,81 +<br />
0,82<br />
0,15<br />
0,79<br />
profon<strong>de</strong>ur. Ils ralentissent dans les hauts-fonds <strong>et</strong> accélèrent<br />
dans <strong>de</strong>s régions plus profon<strong>de</strong>s. Les fronts<br />
d'on<strong>de</strong>s concentriques commencent donc à se déformer<br />
lorsque leurs différentes parties se dép<strong>la</strong>cent dans <strong>de</strong>s<br />
régions <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur variable. La partie située au<strong>de</strong>ssus<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>te-forme continentale se dép<strong>la</strong>ce beaucoup<br />
plus lentement que celle située au-<strong>de</strong>ssus d'un<br />
abysse, (fig. 9.1). C'est pourquoi <strong>la</strong> première on<strong>de</strong> du<br />
tsunami <strong>de</strong> 1964 mit 3 h 24 min à parcourir les 1 800 km<br />
(937 milles marins), qui séparent Tofino <strong>et</strong> l'A<strong>la</strong>ska au<strong>de</strong>ssus<br />
d'eau re<strong>la</strong>tivement peu profon<strong>de</strong>, à une vitesse<br />
moyenne <strong>de</strong> 530 km/h (286 kn). Par contre, c<strong>et</strong>te on<strong>de</strong><br />
ne mit que 5 h 17 min pour parcourir les 4 386 km (2 368<br />
milles marins) qui vont jusqu'à Honolulu, à une vitesse<br />
moyenne <strong>de</strong> 830 km/h (448 kn). Il est donc évi<strong>de</strong>nt<br />
qu'une connaissance détaillée <strong>de</strong> <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s<br />
fonds marins est essentielle pour prévoir avec précision<br />
les moments d'arrivée d'un tsunami le long <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
ceinture du Pacifique.<br />
Hauteur en mer<br />
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, <strong>la</strong><br />
hauteur d'un tsunami en mer est toujours faible <strong>et</strong><br />
dépasse rarement 1 m du creux à <strong>la</strong> crête. Parce que<br />
l'écart crête-crête est très important, le profil <strong>de</strong> ces<br />
on<strong>de</strong>s est extrêmement faible en mer. Un navire pourrait<br />
ne pas s'apercevoir <strong>de</strong> leur passage, car tout eff<strong>et</strong> possible<br />
serait camouflé par les vagues <strong>et</strong> les houles. Lors<br />
du tsunami d'avril 1946 à Hawaii, les personnes à bord<br />
<strong>de</strong>s navires au <strong>la</strong>rge remarquèrent <strong>de</strong>s vagues énormes<br />
défer<strong>la</strong>nt sur <strong>la</strong> rive, mais aucun mouvement inhabituel<br />
au <strong>la</strong>rge même.<br />
Hauteur près du rivage<br />
Un tsunami peut parvenir au rivage sous diverses<br />
formes. Il peut entraîner <strong>la</strong> formation d'une série <strong>de</strong><br />
montées <strong>et</strong> <strong>de</strong> baisses faibles du niveau <strong>de</strong> l'eau pendant<br />
10 à 60 min, un peu comme une version accélérée <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
marée. Par contre, le niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer peut s'élever <strong>et</strong><br />
s'abaisser plus vite <strong>et</strong> produire <strong>de</strong> rapi<strong>de</strong>s courants à<br />
caractère maréal. Les r<strong>et</strong>raits peuvent être rapi<strong>de</strong>s <strong>et</strong><br />
<strong>de</strong>structeurs <strong>et</strong> tout ba<strong>la</strong>yer <strong>de</strong>vant eux. Ou bien, si les