Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...
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courants supérieurs à 50 cm/ s peuvent être engendrés <strong>de</strong><br />
c<strong>et</strong>te façon durant les pério<strong>de</strong>s prolongées où les vagues<br />
sont hautes.<br />
Dans le <strong>de</strong>uxième cas, les brisants élevés accumulent<br />
plus d'eau dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> déferlement que les brisants<br />
bas, indépendamment <strong>de</strong> <strong>la</strong> façon dont ils s'approchent<br />
du rivage. Un courant s'établit donc parallèlement<br />
à <strong>la</strong> rive pour éloigner l'eau <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> brisants importants.<br />
Ce processus ainsi que celui décrit précé<strong>de</strong>mment<br />
sont <strong>la</strong> cause fréquente <strong>de</strong> dérives littorales le long<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>côte</strong> ouest <strong>de</strong> l'Amérique du Nord. Des courants <strong>de</strong><br />
c<strong>et</strong>te nature sont également engendrés sur les vastes<br />
hauts-fonds du détroit <strong>de</strong> Géorgie, tels les bancs Roberts<br />
<strong>et</strong> Sturgeon au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong> l'embouchure du Fraser. Le<br />
transport <strong>de</strong> sédiments <strong>et</strong> <strong>de</strong> polluants ainsi que l'érosion<br />
<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> rivage sont <strong>de</strong>s aspects techniques importants<br />
<strong>de</strong> ces courants. Le cap-pointe Ediz <strong>et</strong> <strong>la</strong> flèche<br />
Dungeness sur <strong>la</strong> rive sud du détroit Juan <strong>de</strong> Fuca sont<br />
<strong>de</strong> vastes accumu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> sédiments créées en partie<br />
par les dérives littorales qu'ont établies les vagues qui se<br />
propagent en majorité vers l'est <strong>et</strong> se brisent dans le<br />
détroit.<br />
Courants sagittaux<br />
L'étendue, le long <strong>de</strong> <strong>la</strong> rive, d'un courant littoral<br />
est toujours limitée <strong>et</strong> l'eau qui s'est accumulée dans <strong>la</strong><br />
zone <strong>de</strong> déferlement sous l'action <strong>de</strong>s brisants doit<br />
finalement r<strong>et</strong>ourner à <strong>la</strong> mer. Ce r<strong>et</strong>our s'effectue souvent<br />
par une série <strong>de</strong> forts courants étroits qu'on appelle<br />
<strong>de</strong>s courants sagittaux, ou courants d'arrachement, qui<br />
s'écoulent à travers <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> déferlement directement<br />
vers <strong>la</strong> mer. On dit que <strong>la</strong> dérive littorale « alimente » le<br />
courant sagittal. (La figure 8.10 illustre un régime <strong>de</strong><br />
courant typique d'une zone <strong>de</strong> déferlement). Les<br />
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P<strong>et</strong>Sr. ecle<br />
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TÊTE<br />
DU COUF1ANT<br />
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Eau profon<strong>de</strong><br />
courants sagittaux peuvent atteindre <strong>de</strong>s vitesses <strong>de</strong><br />
1-1,5 m/ s (2-3 kn) dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> déferlement, mais<br />
s'étalent <strong>et</strong> ralentissent lorsqu'ils sont à l'extérieur <strong>de</strong><br />
c<strong>et</strong>te zone. Le lieu <strong>de</strong> ces courants est souvent marqué<br />
par <strong>de</strong> profonds chenaux qui traversent les barres <strong>de</strong><br />
sable <strong>et</strong> qui donnent à l'eau une apparence plus sombre.<br />
Les vagues, à cause <strong>de</strong>s profon<strong>de</strong>urs accrues, ne se<br />
brisent que rarement dans les chenaux à c<strong>la</strong>potis, bien<br />
que, sous l'eff<strong>et</strong> du courant sagittal opposé, <strong>de</strong> très<br />
p<strong>et</strong>ites vagues forment une mer courte composée <strong>de</strong><br />
c<strong>la</strong>pots semb<strong>la</strong>bles à ceux engendrés par le vent. Une<br />
dérive littorale remarquable, produite par d'importantes<br />
houles océaniques qui se brisent sur <strong>la</strong> <strong>côte</strong><br />
découverte du Pacifique, se manifeste le long <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ges<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> Californie du Sud. Les courants sagittaux ont <strong>la</strong><br />
forme d'intenses écoulements qui se dirigent vers <strong>la</strong> mer<br />
en passant par <strong>de</strong>s chenaux profonds, étroits <strong>et</strong> sans<br />
brisants. Un jour où il se <strong>la</strong>issait porter par les vagues au<br />
<strong>la</strong>rge <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ge Long (île Vancouver) <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ge<br />
Ka<strong>la</strong>loch (péninsule Olympic), l'auteur a observé <strong>de</strong>s<br />
dérives littorales re<strong>la</strong>tivement fortes <strong>et</strong> <strong>de</strong>s courants<br />
sagittaux distincts dans <strong>la</strong> zone abritée <strong>de</strong> rochers <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
hauts-fonds au <strong>la</strong>rge.<br />
La façon dont les courants sagittaux se forment<br />
n'est pas encore entièrement connue, bien qu'il semble<br />
que le lieu <strong>et</strong> l'intensité <strong>de</strong> ces courants dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
topographie sous-marine, <strong>de</strong> <strong>la</strong> configuration <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>côte</strong><br />
ainsi que <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s vagues.<br />
Quiconque s'avance dans <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> déferlement <strong>de</strong>vrait<br />
s'attendre à être brusquement poussé vers <strong>la</strong> mer. Selon<br />
tous les experts, il est préférable <strong>de</strong> ne pas combattre ce<br />
courant mais <strong>de</strong> le traverser à <strong>la</strong> nage. Parce que les courants<br />
sagittaux sont toujours étroits, le nageur se<br />
r<strong>et</strong>rouve bientôt dans une zone où l'écoulement est<br />
réduit <strong>et</strong> où les on<strong>de</strong>s qui se propagent vers <strong>la</strong> rive<br />
auront tendance à l'y transporter. Il peut être utile <strong>de</strong><br />
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DU COURANT<br />
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DÉRIVE LITTORALE<br />
. Zon<strong>et</strong>Ilva-<strong>et</strong>-vie<br />
c=4».-<br />
Do. 8.10 Schéma qui montre <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion côtière engendrée par <strong>de</strong>s vagues défer<strong>la</strong>ntes qui avancent<br />
vers <strong>la</strong> rive en formant un angle par rapport à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ge. La réfraction débute lorsque les vagues atteignent<br />
<strong>la</strong> zone <strong>de</strong> réfraction à une profon<strong>de</strong>ur égale à <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> longueur <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s arrivantes. Le courant<br />
sagittal diverge <strong>et</strong> s'affaiblit à <strong>la</strong> tête. Un système semb<strong>la</strong>ble se manifeste si les vagues s'approchent à<br />
angle droit par rapport à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ge, mais les brisants du côté gauche sont plus hauts que ceux du côté droit.<br />
—134—<br />
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