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Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...

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capables d'arrêter l'écoulement. Les vagues du navire,<br />

générées du côté nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>isse <strong>de</strong> marée, re<strong>de</strong>vinrent<br />

lisses <strong>et</strong> ondulées <strong>et</strong> suivirent le navire normalement.<br />

Moutons<br />

La forme <strong>de</strong> <strong>la</strong> vague est déterminée par <strong>de</strong>s facteurs,<br />

tels le vent, les courants <strong>de</strong> surface <strong>et</strong> le <strong>de</strong>gré<br />

d'interférence entre les vagues. Si ces facteurs se combinent<br />

pour rendre <strong>la</strong> vague instable, celle-ci se brise en essayant<br />

<strong>de</strong> regagner sa stabilité. Des bulles d'air enfermées<br />

dans les eaux turbulentes <strong>de</strong> <strong>la</strong> crête défer<strong>la</strong>nte forment<br />

<strong>la</strong> couronne d'écume appelée mouton. L'écume <strong>et</strong><br />

les bulles s'intègrent ensuite avec <strong>la</strong> surface physique <strong>de</strong><br />

l'eau au lieu <strong>de</strong> se dép<strong>la</strong>cer avec <strong>la</strong> vague. Le pourcentage<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer (ou du <strong>la</strong>c) couverte par <strong>de</strong><br />

l'eau b<strong>la</strong>nche issue <strong>de</strong> ce processus dépend énormément<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> course, <strong>de</strong> <strong>la</strong> durée <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse du vent <strong>de</strong> même<br />

que <strong>de</strong> certaines conditions atmosphériques. Le rythme<br />

auquel les bulles emprisonnées bouillonnent dépend <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> tension superficielle <strong>de</strong> l'eau. Comme <strong>la</strong> tension superficielle<br />

peut être fortement modifiée par les substances<br />

contenues dans l'eau, tels le sel, le pétrole ou les organismes<br />

marins, <strong>la</strong> longévité d'une p<strong>la</strong>que d'eau<br />

b<strong>la</strong>nche peut varier d'une région à l'autre. Pour un état<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> mer <strong>et</strong> du vent i<strong>de</strong>ntique, l'étendue du moutonnement<br />

d'un <strong>la</strong>c d'eau douce est donc moins importante<br />

que celle <strong>de</strong> l'océan salé.<br />

Les observations en mer montrent qu'il n'existe<br />

presque aucun mouton lorsque les vents ont <strong>de</strong>s vitesses<br />

inférieures à 3 m/s (6 kn) mais qu'un accroissement<br />

abrupt du moutonnement se produit lorsque les vents<br />

dépassent 6 m/s (12 kn). Selon une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> B<strong>la</strong>nchard<br />

(1963), le pourcentage <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer couverte<br />

par les moutons s'accroît proportionnellement au carré<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse du vent lorsque les vents sont supérieurs à 5<br />

m /s (10 kn) (fig. 6.15). Pour <strong>de</strong>s vents <strong>de</strong> 4 m/s (8 kn),<br />

environ 0,5 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer est couverte <strong>de</strong><br />

moutons, alors que, pour <strong>de</strong>s vents <strong>de</strong> 10 m/s (20 kn),<br />

c<strong>et</strong>te superficie passe à environ 5 %. Une extrapo<strong>la</strong>tion<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe <strong>de</strong> B<strong>la</strong>nchard montre qu'environ 100 % <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer est recouverte d'écume lorsque les<br />

vents atteignent 50 m/s (100 kn). Par ailleurs, <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />

portant sur <strong>de</strong>s <strong>la</strong>cs donnent <strong>de</strong>s résultats différents.<br />

Ainsi, l'accroissement abrupt du moutonnement ne se<br />

manifeste que lorsque les vents atteignent 8 m/ s (16 kn),<br />

<strong>et</strong> lorsque les vents soufflent à moins <strong>de</strong> 7 m/s (14 kn),<br />

moins <strong>de</strong> 0,1 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> l'eau est couverte <strong>de</strong><br />

moutons. De plus, le pourcentage <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface du <strong>la</strong>c<br />

couverte ne s'accroît pas avec <strong>la</strong> vitesse du vent aussi rapi<strong>de</strong>ment<br />

que dans le cas <strong>de</strong> l'océan.<br />

Fait à remarquer, les observations s'appliquent à<br />

<strong>de</strong>s eaux exposées <strong>et</strong> non à <strong>de</strong>s régions plus abritées; <strong>la</strong><br />

vitesse du vent peut être assez importante pour causer<br />

un fort pourcentage <strong>de</strong> moutonnement en haute mer,<br />

mais ne générera qu'un faible moutonnement dans les<br />

régions côtières plus abritées. La quantité <strong>de</strong> moutonnement<br />

varie également selon <strong>la</strong> direction <strong>et</strong> <strong>la</strong> force <strong>de</strong><br />

l'écoulement <strong>de</strong> surface. À une vitesse <strong>de</strong> vent donnée,<br />

le moutonnement est plus important qu'en moyenne si<br />

les vagues vont à l'encontre <strong>de</strong> l'écoulement <strong>et</strong> moins<br />

important si elles se propagent dans le même sens.<br />

—104—<br />

cu<br />

°3 15<br />

o<br />

(i) g,<br />

z (.)<br />

1-<br />

0<br />

o 10<br />

20<br />

10<br />

z<br />

e 5<br />

o<br />

liF<br />

(kn)<br />

20 30 40<br />

..4111111111 1__1<br />

1111<br />

o 20<br />

5 10 15<br />

VITESSE DU VENT (mis)<br />

FIG. 6.15 Pourcentage <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer couverte par les moutons<br />

à différentes vitesses du vent. Les moutons commencent à se présenter<br />

lorsque le vent atteint, à l'échelle <strong>de</strong> Beaufort, une force <strong>de</strong> 3,<br />

ou 3 m/s (environ 6 kn), <strong>et</strong> s'accroît rapi<strong>de</strong>ment lorsque les vents sont<br />

supérieurs à 6 m/s (12 kn). Pour <strong>de</strong>s vents <strong>de</strong> 15 m/s, environ 10 % <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer est couverte <strong>de</strong> moutons. (Tiré <strong>de</strong> B<strong>la</strong>nchard 1963)<br />

Dissipation <strong>de</strong>s vagues<br />

Parce que l'énergie totale <strong>de</strong>s vagues dans l'océan<br />

ne s'accroît pas avec le temps, l'énergie introduite dans<br />

les on<strong>de</strong>s par l'entremise d'un mécanisme externe, tel le<br />

vent, doit finalement se transformer à d'autres formes<br />

<strong>de</strong> mouvement. Le déferlement <strong>de</strong>s vagues, soit en mer<br />

soit sur le rivage, est l'un <strong>de</strong>s processus majeurs par lesquels<br />

les vagues transm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> leur énergie à leur environnement.<br />

L'énergie <strong>de</strong>s vagues se répand aussi dans<br />

tout l'océan sous l'eff<strong>et</strong> du frottement <strong>et</strong> par étalement<br />

géométrique à mesure qu'un groupe <strong>de</strong> vagues s'étend.<br />

Bien que l'énergie totale du groupe <strong>de</strong>meure inchangée,<br />

l'accroissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> propagation entraîne<br />

une diminution locale <strong>de</strong> l'énergie <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong>s<br />

vagues. Par le processus opposé à celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> génération,<br />

les vents amortissent rapi<strong>de</strong>ment les mers contraires à<br />

cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> résistance <strong>de</strong> frottement qui agit sur les<br />

vagues. En outre, <strong>la</strong> pluie atténue les p<strong>et</strong>ites vagues dues<br />

au vent en battant continuellement les crêtes montantes;<br />

ce<strong>la</strong> explique peut-être pourquoi les mers semblent<br />

moins fortes après le début d'une averse.<br />

On<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gravité internes<br />

Il a surtout été question, jusqu'ici, <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

gravité superficielles engendrées par le vent, vagues re<strong>la</strong>tivement<br />

courtes qui se forment à <strong>la</strong> limite, ou<br />

« interface », entre l'air <strong>et</strong> l'eau <strong>et</strong> dont <strong>la</strong> force <strong>de</strong> rétablissement<br />

est l'attraction <strong>de</strong> <strong>la</strong> Terre. Tout comme ces<br />

vagues se manifestent à <strong>la</strong> limite entre l'eau à plus forte

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