Océanographie de la côte de la Colombie-Britannique - Pêches et ...
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TABLEAU 6.3 Longueur d'on<strong>de</strong> approximatives (L) <strong>et</strong> vitesse (C)<br />
d'on<strong>de</strong>s sinusoïdales <strong>de</strong> faible amplitu<strong>de</strong> en eau profon<strong>de</strong>. Pour une<br />
pério<strong>de</strong> d'on<strong>de</strong> donnée (T), on utilise <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion simple L = (g/27r)T2<br />
<strong>et</strong> C = LIT = -L/2r, où g est l'accélération <strong>de</strong> <strong>la</strong> pesanteur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Terre. En utilisant les valeurs <strong>de</strong> g données dans l'annexe A, <strong>la</strong> formule<br />
pour <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong>vient L = 5,16T2 pi ou L = 1,56T2<br />
m. En profon<strong>de</strong>ur (D), chaque vague <strong>de</strong>vient une vague en eau peu<br />
profon<strong>de</strong>.<br />
Longueur<br />
Pério<strong>de</strong><br />
(s)<br />
d'on<strong>de</strong><br />
(m) (pi)<br />
Vitesse <strong>de</strong> <strong>la</strong> vague<br />
(mis) (pi/s) (kn)<br />
5 39 128<br />
10 156 512<br />
15 351 1161<br />
20 624 2048<br />
25 975 3200<br />
7,8 25,5 15<br />
15,6 51,1 30<br />
23,4 77,1 46<br />
31,2 102,1 61<br />
40,0 128,0 76<br />
<strong>et</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> d'une vague moyenne en eau profon<strong>de</strong><br />
ten<strong>de</strong>nt à s'accroître avec <strong>la</strong> hauteur, ce qui est relié<br />
directement à <strong>la</strong> force, <strong>la</strong> durée <strong>et</strong> <strong>la</strong> course du vent.<br />
Malheureusement, <strong>de</strong> telles données ne sont applicables<br />
qu'à <strong>de</strong>s mers entièrement levées parce qu'elles représentent<br />
un état limite naturel, toujours le même dans<br />
tous les océans du mon<strong>de</strong>. Il n'en est pas ainsi pour les<br />
houles. Leur propriété à un endroit <strong>et</strong> à un moment<br />
donnés dépend fortement <strong>de</strong> leur genèse <strong>et</strong> <strong>de</strong>s facteurs<br />
qui les ont influencés pendant leur marche sur l'océan.<br />
A cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> course, <strong>la</strong> houle du<br />
Pacifique est en général plus longue que celle <strong>de</strong><br />
l'At<strong>la</strong>ntique, bien que <strong>la</strong> longueur d'on<strong>de</strong> maximale enregistrée<br />
— 820 m — le fut dans l'At<strong>la</strong>ntique équatorial.<br />
À cause <strong>de</strong> sa plus gran<strong>de</strong> longueur, <strong>la</strong> houle peut<br />
franchir <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s étendues d'océan en perdant peu<br />
d'énergie; <strong>de</strong> <strong>la</strong> houle générée dans l'océan Antarctique<br />
a été détectée sur <strong>la</strong> <strong>côte</strong> <strong>de</strong> l'A<strong>la</strong>ska. D'autre part, dans<br />
les régions dont <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur diminue, <strong>la</strong> houle perd<br />
rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> son énergie. Une fois qu'elle a pénétré le<br />
détroit Juan <strong>de</strong> Fuca, par exemple, son amplitu<strong>de</strong><br />
commence à diminuer rapi<strong>de</strong>ment, <strong>et</strong>, lorsque elle a<br />
atteint Victoria, elle a presque disparu. Avant <strong>de</strong><br />
déferler sur le rivage, <strong>la</strong> houle, comme toutes les on<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> gravité, croît en amplitu<strong>de</strong> <strong>et</strong> décroît en longueur<br />
d'on<strong>de</strong> sur <strong>de</strong>s régions dont <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur diminue<br />
rapi<strong>de</strong>ment. (À propos, les surfeurs ne sont pas « transportés<br />
» par <strong>la</strong> vague, mais ils glissent plutôt le long <strong>de</strong><br />
celle-ci comme un skieur sur une pente. Ils restent à <strong>la</strong><br />
même altitu<strong>de</strong> parce que le front <strong>de</strong> <strong>la</strong> vague monte continuellement<br />
lorsqu'ils glissent vers le bas!)<br />
Vitesse <strong>de</strong> groupe<br />
D = L/20<br />
Profon<strong>de</strong>ur<br />
(m)<br />
2<br />
8<br />
18<br />
31<br />
49<br />
Un autre aspect important <strong>de</strong> <strong>la</strong> propagation <strong>de</strong>s<br />
on<strong>de</strong>s est <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> groupe. Contrairement à <strong>la</strong><br />
croyance popu<strong>la</strong>ire, chaque vague n'est pas une entité<br />
qui se propage seule. Elle fait toujours partie d'un<br />
groupe ou d'un « train » d'on<strong>de</strong>s semb<strong>la</strong>bles, dont<br />
l'étendue est limitée simplement parce que leur cause a<br />
une étendue limitée. Par exemple, une tempête souffle<br />
seulement au-<strong>de</strong>ssus d'une région confinée <strong>de</strong> l'océan.<br />
Souvent, <strong>la</strong> nature groupale du train d'on<strong>de</strong>s n'est pas<br />
remarquée à cause du grand nombre <strong>de</strong> mouvements <strong>de</strong><br />
surface dans les eaux libres, ou parce que l'étendue du<br />
—101—<br />
groupe est si importante que son début ou sa fin sont<br />
hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> portée du regard du marin. Cependant, il arrive<br />
parfois que certains groupes d'on<strong>de</strong>s soient très visibles.<br />
Les ri<strong>de</strong>s produites par un caillou <strong>la</strong>ncé dans un<br />
étang calme s'éloignent en un train distinct <strong>de</strong> vaguel<strong>et</strong>tes<br />
concentriques. Les p<strong>la</strong>isanciers, dans les détroits<br />
Juan <strong>de</strong> Fuca <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> Reine-Charlotte, pendant les jours<br />
re<strong>la</strong>tivement calmes, remarquent souvent le passage <strong>de</strong><br />
groupes d'une dizaine d'ondu<strong>la</strong>tions longues <strong>et</strong> faibles<br />
associées aux trains d'on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>la</strong> houle en provenance<br />
<strong>de</strong> l'océan Pacifique. Ou, encore, considérons le sil<strong>la</strong>ge<br />
d'un bateau à moteur dont <strong>la</strong> coque dép<strong>la</strong>ce une certaine<br />
quantité d'eau <strong>et</strong> supposons que ce sil<strong>la</strong>ge s'approche<br />
d'un canot pneumatique à <strong>la</strong> dérive. Tout d'abord, le<br />
sil<strong>la</strong>ge qui s'avance est composé d'un groupe d'on<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
gravité superficielles, en général assez peu nombreuses<br />
pour être dénombrées. Si l'on porte son attention à<br />
l'une <strong>de</strong>s vagues du groupe, on s'aperçoit qu'elle se propage<br />
jusqu'au bord antérieur du groupe, puis disparaît<br />
(fig. 6.13). En fait, chaque on<strong>de</strong> successive fait <strong>de</strong><br />
DIRECTION DE<br />
L'AVANCEMENT DU GROUPE<br />
■,«_____<br />
I ,<br />
/3<br />
/<br />
/<br />
/<br />
LA VAGUE 1 1'7 LA VAGUE 4<br />
/<br />
MEURT NAÎT<br />
/<br />
,<br />
,<br />
1 /<br />
/<br />
/3<br />
/<br />
FIG. 6.13 Progression d'un train (ou d'un paqu<strong>et</strong>) d'on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gravité<br />
en eau profon<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> mer. Le drapeau qui avance<br />
mesure <strong>la</strong> vitesse du groupe, montrée également par <strong>la</strong> légère inclinaison<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne qui traverse le drapeau. La vitesse <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> (ou<br />
vitesse <strong>de</strong> phase) est donnée par l'avancement <strong>de</strong> <strong>la</strong> vague 3 <strong>et</strong> <strong>la</strong> ligne<br />
très inclinée qui <strong>la</strong> recoupe. En eau profon<strong>de</strong>, le groupe se dép<strong>la</strong>ce à <strong>la</strong><br />
moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s individuelles.<br />
même : elle « naît » à l'arrière du groupe, se propage au<br />
travers, puis « meurt » à l'avant. Une on<strong>de</strong> individuelle<br />
n'existe que le temps qu'elle m<strong>et</strong> à se dép<strong>la</strong>cer <strong>de</strong> l'arrière<br />
à l'avant du groupe. C'est dire qu'une vague individuelle<br />
se dép<strong>la</strong>ce plus rapi<strong>de</strong>ment que l'ensemble du<br />
groupe. Ainsi, <strong>la</strong> vitesse du groupe est moindre que celle<br />
<strong>de</strong> l'on<strong>de</strong>. En eau profon<strong>de</strong>, <strong>la</strong> vitesse du groupe est<br />
exactement <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s vagues. Donc, l'énergie<br />
<strong>de</strong>s vagues est transportée vers le canot pneumatique à<br />
<strong>la</strong> moitié <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong>s vagues individuelles. (Cependant,<br />
à mesure que <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur d'eau diminue, <strong>la</strong><br />
vitesse du groupe commence à se rapprocher <strong>de</strong> celle <strong>de</strong>s<br />
vagues, <strong>et</strong> ces <strong>de</strong>ux vitesses <strong>de</strong>viennent égales en eau peu<br />
profon<strong>de</strong>.)<br />
/