Cependant, nous avons observé quelques cas de frac tures intergranulaires qui perm<strong>et</strong>tent la mise en évi dence de bel<strong>les</strong> cristallisations, en particulier sur une ponce noire des Dômes (fig. 29). <strong>Les</strong> cristaux de 5 /
Dosage de la phase vitreuse dans <strong>les</strong> matériaux pouzzolaniques RÉSUMÉ J. MILLET Assistante R. HOMMEY Technicien supérieur F. BRIVOT Technicienne Service de chimie Laboratoire central Il est possible de doser la phase vitreuse dans <strong>les</strong> matériaux pouzzolaniques par diffractométrie des rayons X, la surface de la bande diffuse due au verre étant proportionnelle à sa teneur. En se référant à une droite d'étalonnage établie avec des mélanges synthétiques d'obsidienne <strong>et</strong> d'un feldspath, on a pu faire ce dosage sur diverses <strong>pouzzolanes</strong> italiennes <strong>et</strong> françaises. Alors que <strong>les</strong> premières contiennent jusqu'à 65 % de phase vitreuse, <strong>les</strong> secondes ont un pourcentage de verre qui ne dépasse généralement pas 20 % <strong>et</strong> qui peut être nul dans un certain nombre de cas. MOTS CLÉS : Pouzzolane - Phase vitreuse - Dosage (chim) - Rayon X - Diffraction. De nombreuses études effectuées sur <strong>les</strong> matériaux à caractère pouzzolanique—cendres volantes, <strong>pouzzolanes</strong> — laissent penser qu'il y a une relation entre l'activité pouzzolanique <strong>et</strong> la quantité de phase vitreuse présente dans le matériau, [1], [2], [3]. Nous avons cherché à mesurer par diffractométrie de rayons X l'importance de c<strong>et</strong>te phase vitreuse dans divers matériaux pouzzolaniques, en particulier dans des <strong>pouzzolanes</strong> du Massif central déjà étudiées par ailleurs [4], [5], [6]. On sait que <strong>les</strong> verres sont des solides où <strong>les</strong> atomes ne sont pas disposés de façon régulière comme dans <strong>les</strong> cristaux; ils se répartissent autour d'un centre à des distances répondant à une distribution de probabilité, mais ces distances ne sont pas quelconques, el<strong>les</strong> sont voisines de cel<strong>les</strong>, bien précises, qui séparent <strong>les</strong> mêmes atomes dans <strong>les</strong> corps cristallisés de même composition [7]. <strong>Les</strong> diagrammes de diffraction aux rayons X de tels matériaux présentent, non pas des raies fines, mais des bandes plus ou moins diffuses dont <strong>les</strong> somm<strong>et</strong>s correspondent, grosso modo, aux raies principa<strong>les</strong> de diffraction de la même phase cristallisée. Bull. Liaison Labo. P. <strong>et</strong> Ch. - 92 - nov.-déc. 1977 - Réf. 2019 Une étude préliminaire réalisée sur des mélanges synthétiques verre/phase cristalline nous a montré que, pour des conditions expérimenta<strong>les</strong> déterminées, la bande de diffraction due à la phase vitreuse avait une surface directement proportionnelle à la quantité de verre présente. Nous avons appliqué c<strong>et</strong>te méthode au dosage de la phase vitreuse dans <strong>les</strong> matériaux pouzzolaniques. Pour l'étalonnage, le choix de la phase vitreuse de référence n'est pas quelconque ; celle-ci doit avoir une composition minéralogique assez proche de la phase vitreuse contenue dans <strong>les</strong> <strong>pouzzolanes</strong>, de façon à ce que <strong>les</strong> profils géométriques des bandes de diffraction s'inscrivent dans la même région du diagramme. Globalement, <strong>les</strong> diverses <strong>pouzzolanes</strong> du Massif central étudiées ont des compositions qualitatives assez voisines <strong>les</strong> unes des autres (tableauI). Ce sont des matériaux où dominent <strong>les</strong> plagioclases du type andésite <strong>et</strong> qui ne contiennent pas de silice libre. De ce fait, le choix des composants des mélanges synthétiques s'est porté: 1. sur une obsidienne, verre naturel d'origine volcanique. 101