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Les scolioses de l'enfant et l'adolescent - Les Entretiens de Bichat

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Entr<strong>et</strong>iens<br />

<strong>de</strong> <strong>Bichat</strong><br />

29 sept. 2010<br />

Amphi. Bor<strong>de</strong>aux<br />

16h15 - 16h30<br />

<strong>Les</strong> <strong>scolioses</strong> <strong>de</strong> l’enfant <strong>et</strong> l’adolescent<br />

J. Cottalorda*, D. Louahem**, P. Mazeau**, M. L’Kaissi***<br />

* Professeur <strong>de</strong>s Universités - Praticien hospitalier, Service d’Orthopédie Infantile, Hôpital Lapeyronie, 371 Avenue du doyen Gaston Giraud, 34295<br />

Montpellier Ce<strong>de</strong>x 5, Tél. : 04 67 33 87 61 - Fax : 04 67 52 46 44 - Email : jerome.cottalorda@gmail.com<br />

** Praticien hospitalier, Service d’Orthopédie Infantile, Hôpital Lapeyronie, 34295 Montpellier Ce<strong>de</strong>x 5<br />

*** Assistant <strong>de</strong>s hôpitaux, Service d’Orthopédie Infantile, Hôpital Lapeyronie, 34295 Montpellier Ce<strong>de</strong>x 5<br />

Aucun conflit d’intérêt<br />

La scoliose est une déformation du rachis dans les trois plans <strong>de</strong><br />

l’espace. Elle associe une déviation frontale, une modification<br />

<strong>de</strong>s courbures <strong>de</strong> profil <strong>et</strong> une rotation <strong>de</strong>s corps vertébraux 1 . Il<br />

existe <strong>de</strong> multiples formes <strong>de</strong> <strong>scolioses</strong> selon l‘âge (nourrisson,<br />

enfant, adolescent ou adulte), selon les étiologies (idiopathiques,<br />

musculaires, malformatives, neurologiques, <strong>et</strong>c.) <strong>et</strong> selon la localisation<br />

(dorsale, lombaire, dorso-lombaire ou double majeure).<br />

Toutes ces <strong>scolioses</strong> ont un potentiel évolutif différent <strong>et</strong> nécessitent<br />

un traitement spécifique. La scoliose doit être dépistée lors<br />

<strong>de</strong> chaque examen clinique. Le plus souvent elle est découverte<br />

par le mé<strong>de</strong>cin traitant ou scolaire.<br />

Interrogatoire<br />

Il faut rechercher <strong>de</strong>s antécé<strong>de</strong>nts familiaux <strong>de</strong> scoliose, savoir<br />

quand la scoliose a été diagnostiquée <strong>et</strong> sur quels éléments, <strong>et</strong><br />

interroger l’enfant sur la présence ou non <strong>de</strong> douleurs rachidiennes.<br />

La scoliose est classiquement indolore 1 . Cependant, une<br />

étu<strong>de</strong> rétrospective sur 2442 <strong>scolioses</strong> a mis en évi<strong>de</strong>nce une<br />

symptomatologie douloureuse modérée dans 33 % <strong>de</strong>s cas 3 .<br />

Toute douleur importante doit évoquer une tumeur du rachis osseux<br />

ou intracanalaire 2 . Il faut préciser la date <strong>de</strong>s premières règles<br />

puisque la croissance du rachis (<strong>et</strong> donc l’évolution<br />

potentielle d’une courbure scoliotique) se termine <strong>de</strong>ux ans après<br />

le début <strong>de</strong>s premières règles.<br />

Examen clinique<br />

L’enfant est examiné déshabillé. Il faut mesurer sa taille <strong>de</strong>bout<br />

<strong>et</strong> assise. La taille assise perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> différentier dans la croissance<br />

ce qui revient aux membres inférieurs ou au rachis. Debout, il<br />

faut vérifier l’équilibre du bassin. Tout déséquilibre sera compensé<br />

par une planch<strong>et</strong>te sous le membre inférieur le plus court.<br />

L’enfant vu <strong>de</strong> dos, une différence <strong>de</strong> hauteur <strong>de</strong>s épaules (scoliose<br />

dorsale) <strong>et</strong>/ou une asymétrie <strong>de</strong>s plis <strong>de</strong> la taille (scoliose<br />

lombaire) sont recherchées. Un fil a plomb mis sur C7 perm<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> mesurer l’équilibre <strong>de</strong> la scoliose. En cas d’équilibre, le fil à<br />

plomb passe par le pli inter-fessier. Si c<strong>et</strong>te courbure est déséquilibrée<br />

on mesure la flèche (distance entre le fil à plomb <strong>et</strong> le pli<br />

inter-fessier). Il faut aussi rechercher une éventuelle rai<strong>de</strong>ur localisée<br />

du rachis <strong>et</strong> une douleur provoquée à la percussion <strong>de</strong>s<br />

Pédiatrien<br />

épineuses. De profil, on observe souvent un dos plat avec une<br />

perte <strong>de</strong> la cyphose dorsale physiologique qui est très évocatrice<br />

d’une scoliose structuralisée 1,2 .<br />

L’enfant se penche ensuite en avant <strong>et</strong> une gibbosité est recherchée.<br />

Il faut la mesurer afin <strong>de</strong> pouvoir la comparer à chaque<br />

examen. La gibbosité signe la rotation <strong>de</strong>s corps vertébraux <strong>et</strong><br />

donc la scoliose. Il n’y a pas <strong>de</strong> scoliose sans gibbosité <strong>et</strong> toute<br />

gibbosité est synonyme <strong>de</strong> scoliose 2 . La gibbosité est absente en<br />

cas d’attitu<strong>de</strong> scoliotique. C’est c<strong>et</strong>te absence <strong>de</strong> gibbosité qui<br />

va perm<strong>et</strong>tre d’évoquer une attitu<strong>de</strong> scoliotique. Même si la majorité<br />

<strong>de</strong>s <strong>scolioses</strong> est idiopathique, il faut toujours rechercher<br />

une étiologie neurologique. On réalise donc un examen précis à<br />

la recherche <strong>de</strong> signes neurologiques parfois discr<strong>et</strong>s (pied creux,<br />

griffes d’orteils, anomalies du bas du dos, <strong>et</strong>c.). <strong>Les</strong> différents réflexes<br />

seront recherchés <strong>et</strong> en particulier les cutanés abdominaux.<br />

Leur absence peut s’associer à une syringomyélie <strong>et</strong> justifier la<br />

réalisation d’une IRM 1,2 . Il faut aussi tester la sensibilité superficielle<br />

ainsi que la force musculaire <strong>de</strong>s membres <strong>et</strong> du tronc. On<br />

apprécie le développement pubertaire par l’examen <strong>de</strong>s caractères<br />

sexuels secondaires (apparition <strong>de</strong>s premiers poils pubiens,<br />

poussée mammaire, <strong>et</strong>c.). On termine par la recherche d’un souffle<br />

cardiaque (valvulopathie) <strong>et</strong> un examen général <strong>de</strong> l’enfant.<br />

Au terme <strong>de</strong> ce bilan, on aura affirmé la scoliose <strong>et</strong> il faudra prescrire<br />

un bilan radiographique.<br />

Examen radiologique<br />

L’examen radiographique doit comporter un rachis en totalité <strong>de</strong><br />

face <strong>de</strong>bout après correction d’une éventuelle inégalité <strong>de</strong> longueur.<br />

<strong>Les</strong> clichés <strong>de</strong> profil ou <strong>de</strong> face en position couchée ne<br />

seront prescrits qu’à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Il faut en eff<strong>et</strong> éviter d’irradier<br />

ces enfants (risque accru <strong>de</strong> cancer du sein) qui vont être suivis<br />

régulièrement en consultation. On élimine sur la radiographie<br />

d’éventuelles malformations osseuses ou costales. On mesure<br />

l’angle <strong>de</strong> Cobb (angle compris entre les <strong>de</strong>ux vertèbres ayant<br />

les plateaux les plus inclinés par rapport à l’horizontale). C<strong>et</strong><br />

angle perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> suivre <strong>et</strong> <strong>de</strong> comparer l’évolutivité <strong>de</strong> la courbure<br />

au cours <strong>de</strong>s différentes consultations. En fonction <strong>de</strong> la rotation<br />

<strong>de</strong>s corps vertébraux, on pourra savoir s’il s’agit d’une<br />

scoliose structuralisée (rotation présente) ou d’une contre-cour-<br />

© ENTRETIENS DE BICHAT 2010 - 357


ure <strong>de</strong> compensation (pas <strong>de</strong> rotation <strong>de</strong>s corps vertébraux).<br />

On vérifie aussi que la scoliose est bien équilibrée. On pourra<br />

classer la scoliose en dorsale, lombaire, dorso-lombaire ou double<br />

majeure (par convention le côté <strong>de</strong> la courbure est celui <strong>de</strong> la<br />

convexité). Il faut aussi rechercher l’ossification <strong>de</strong>s crêtes iliaques<br />

par le test <strong>de</strong> Risser. Lorsque celui-ci est à 4 ou 5 croix (ossification<br />

terminée), le risque évolutif <strong>de</strong> la scoliose est très faible.<br />

Recherche <strong>de</strong> l’étiologie<br />

La scoliose est un symptôme. Il faut donc s’acharner à trouver<br />

une étiologie <strong>et</strong> ce n’est qu’en cas d’échec <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te recherche<br />

qu’on pourra parler <strong>de</strong> scoliose idiopathique.<br />

– <strong>Les</strong> <strong>scolioses</strong> idiopathiques ou essentielles. Elles n’ont pas<br />

d’étiologie précise <strong>et</strong> représentent environ 80 % <strong>de</strong> l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s <strong>scolioses</strong> 1,2 . Selon l’âge on parle <strong>de</strong> scoliose du nourrisson,<br />

<strong>de</strong> scoliose juvéniles (découvertes entre 4 ans <strong>et</strong> la puberté) ou<br />

<strong>de</strong> scoliose <strong>de</strong> l’adolescent (découvertes entre la puberté <strong>et</strong> la<br />

maturité osseuse). Le plus souvent la scoliose idiopathique<br />

touche les filles <strong>et</strong> la découverte se fait en pério<strong>de</strong> prépubertaire<br />

ou juste au début <strong>de</strong> la puberté.<br />

– <strong>Les</strong> <strong>scolioses</strong> congénitales par malformations costales (synostoses<br />

costales) ou vertébrales (hémivertèbres, vertèbre<br />

en aile <strong>de</strong> papillon, <strong>et</strong>c.). Il faut rechercher d’autres<br />

malformations associées en particulier rénales (échographie)<br />

<strong>et</strong> médullaires (IRM).<br />

– <strong>Les</strong> <strong>scolioses</strong> neuro-musculaires. <strong>Les</strong> étiologies sont nombreuses<br />

: poliomyélite, paralysie cérébrale, dysraphisme spinal,<br />

myopathies, <strong>et</strong>c.<br />

– <strong>Les</strong> <strong>scolioses</strong> d’origine diverses : neurofibromatose <strong>de</strong> Recklinhausen,<br />

maladie <strong>de</strong> Marfan, tumeurs rachidiennes, maladie<br />

<strong>de</strong> Friedreich, syringomyélie, <strong>et</strong>c.<br />

Évolution <strong>et</strong> traitement<br />

L’âge <strong>de</strong> l’enfant donne une idée du potentiel résiduel <strong>de</strong> croissance<br />

rachidien : il reste 11 cm <strong>de</strong> croissance rachidienne chez<br />

une fille <strong>de</strong> 11 ans <strong>et</strong> 13 cm chez un garçon <strong>de</strong> 13 ans (2) . <strong>Les</strong> <strong>scolioses</strong><br />

idiopathiques peuvent évoluer rapi<strong>de</strong>ment en pério<strong>de</strong> pubertaire<br />

<strong>de</strong>puis l’apparition <strong>de</strong>s premiers poils pubiens jusqu’à<br />

<strong>de</strong>ux ans après le début <strong>de</strong>s premières règles (Risser 4 ou 5). Il<br />

faut donc être très pru<strong>de</strong>nt lorsque l’on diagnostique une scoliose<br />

dans c<strong>et</strong>te zone <strong>de</strong> croissance. Pour le traitement, l’orthopédiste<br />

dispose <strong>de</strong> plusieurs moyens 4,5 :<br />

– La rééducation : elle est inefficace isolée pour réduire une<br />

scoliose mais est très utile chez un enfant qui porte un cors<strong>et</strong>.<br />

– <strong>Les</strong> plâtres : le but est <strong>de</strong> corriger une courbure rigi<strong>de</strong> par un<br />

plâtre avant <strong>de</strong> débuter un traitement par cors<strong>et</strong>. Si la courbure<br />

est souple, il est inutile <strong>de</strong> débuter par un plâtre.<br />

– Le cors<strong>et</strong> : son but est <strong>de</strong> corriger la courbure dans les trois<br />

plans <strong>de</strong> l’espace. Le type <strong>de</strong> cors<strong>et</strong> dépend <strong>de</strong> la courbure<br />

(classiquement trois points pour une lombaire, Cheneau pour<br />

une dorso-lombaire <strong>et</strong> Milwaukee pour une dorsale haute). Le<br />

cors<strong>et</strong> sera porté soit à temps plein, soit à trois-quart temps,<br />

c’est-à-dire à la maison <strong>et</strong> la nuit (le cors<strong>et</strong> n’étant pas porté à<br />

358 - © ENTRETIENS DE BICHAT 2010<br />

l’école). Ce <strong>de</strong>rnier mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> traitement perm<strong>et</strong> une meilleure<br />

acceptation du cors<strong>et</strong> par les adolescents mais s’expose au<br />

risque d’un traitement mal suivi. Le cors<strong>et</strong> ne va jamais guérir<br />

une scoliose. Son but est d’éviter une aggravation <strong>de</strong> la scoliose,<br />

pas <strong>de</strong> la faire disparaître 4,5 .<br />

– La chirurgie : son but est <strong>de</strong> corriger partiellement la courbure,<br />

<strong>de</strong> stabiliser la correction par la mise en place <strong>de</strong> matériel<br />

<strong>et</strong> d’associer une arthrodèse (greffe osseuse). C<strong>et</strong>te chirurgie<br />

est le plus souvent réalisée en fin <strong>de</strong> croissance. De manière<br />

très schématique, une scoliose idiopathique qui arrive en fin<br />

<strong>de</strong> croissance en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 40-45° n’évolue plus à l’âge<br />

adulte. Si la courbure dépasse 45°, l’aggravation continue à<br />

l’âge adulte avec une prise d’un à <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>grés par an. Pour<br />

c<strong>et</strong>te raison les <strong>scolioses</strong> <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 40° ne seront pas opérées<br />

alors que celles <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 45° le seront. Toute la philosophie<br />

du traitement orthopédique <strong>de</strong> la scoliose consiste donc<br />

à contenir c<strong>et</strong>te courbure pendant la croissance pubertaire<br />

pour arriver à l’âge adulte à une angulation inférieure à 40° <strong>et</strong><br />

éviter ainsi la chirurgie. <strong>Les</strong> indications vont dépendre <strong>de</strong> :<br />

– l’âge <strong>de</strong> l’enfant (une courbure <strong>de</strong> 20° en fin <strong>de</strong> croissance<br />

ne sera pas traitée alors que pour la même angulation un cors<strong>et</strong><br />

sera prescrit en tout début <strong>de</strong> puberté),<br />

– du type <strong>de</strong> courbure (les <strong>scolioses</strong> lombaires peuvent continuer<br />

à s’aggraver à l’âge adulte <strong>et</strong> donner <strong>de</strong>s dislocations rotatoires<br />

: on est donc plus « agressif » dans le traitement pour<br />

une courbure lombaire),<br />

– <strong>de</strong> l’angulation (un traitement par cors<strong>et</strong> se débute vers 15° à<br />

20°),<br />

– <strong>de</strong> l’évolutivité (on ne traite que <strong>de</strong>s courbures qui ont fait la<br />

preuve <strong>de</strong> leur évolutivité)<br />

– du contexte familial <strong>et</strong> <strong>de</strong> la coopération <strong>de</strong> l’enfant (le<br />

meilleur cors<strong>et</strong> s’il n’est pas porté par un adolescent opposant<br />

sera inefficace).<br />

Toutes les <strong>scolioses</strong> ne sont pas évolutives <strong>et</strong> un certain nombre<br />

vont rester stables 5 . Pour c<strong>et</strong>te raison, lorsqu’une scoliose est découverte,<br />

si l’angulation est inférieure à 20°, il faut refaire un cliché<br />

radiographique du rachis en totalité <strong>de</strong> face quatre mois plus<br />

tard. Celui-ci donne une idée <strong>de</strong> l’évolutivité <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te courbure.<br />

Si celle-ci est évolutive, il faut envisager un traitement rééducatif<br />

associé au port d’un cors<strong>et</strong>. Sauf lors du premier diagnostic, le<br />

rythme <strong>de</strong> surveillance d’une scoliose traitée ou non traitée est<br />

d’une radiographie tous les 6 mois.<br />

Tous les sports sont autorisés chez un enfant porteur <strong>de</strong> scoliose<br />

y compris les sports <strong>de</strong> combat <strong>et</strong> l’équitation.<br />

Conclusion<br />

Pédiatrien<br />

La scoliose doit être dépistée <strong>et</strong> la recherche d’une gibbosité<br />

doit faire partie <strong>de</strong> l’examen systématique <strong>de</strong> tout mé<strong>de</strong>cin<br />

en pério<strong>de</strong> pubertaire ou pré-pubertaire. Il faut être très vigilant<br />

<strong>de</strong>vant toute scoliose afin d’éliminer une étiologie<br />

neurologique qui peut être très discrète. La gibbosité perm<strong>et</strong><br />

<strong>de</strong> distinguer scoliose <strong>et</strong> attitu<strong>de</strong> scoliotique. Il est important<br />

<strong>de</strong> suivre ces enfants régulièrement en consultation tous les


six mois jusqu’en fin <strong>de</strong> croissance pubertaire. Il faut éviter<br />

<strong>de</strong> multiplier les clichés radiologiques. Toute scoliose évolutive,<br />

surtout chez un enfant jeune, impose un traitement par<br />

rééducation <strong>et</strong> mise en place d’un cors<strong>et</strong>. Il faut contenir la<br />

courbure pendant la pério<strong>de</strong> pubertaire pour terminer en fin<br />

<strong>de</strong> croissance avec une angulation en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 40°. Une<br />

courbure au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 45° est le plus souvent chirurgicale<br />

en raison <strong>de</strong> l’aggravation progressive <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te angulation<br />

<strong>de</strong> 1° à 2° par an à l’âge adulte. Tous les sports sont autorisés<br />

chez un enfant porteur <strong>de</strong> scoliose qu’il soit ou non traité<br />

par cors<strong>et</strong>.<br />

RÉFÉRENCES<br />

Pédiatrien<br />

1 - Berard J, Kohler R. La scoliose idiopathique. Monographie du GEOP. Editions<br />

Montpellier, Sauramps Médical, 1997.<br />

2 - Dimeglio A, Herisson C, Simon L. La scoliose idiopathique. Collection <strong>de</strong> pathologie<br />

locomotrice <strong>et</strong> <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine orthopédique 31. Paris, Masson, 1996.<br />

3 - Ramirez N, Johnston CE, Browne RH. The prevalence of back pain in children<br />

who have idiopathic scoliosis, J Bone Joint Surg (Am) 1997;79:364-368.<br />

4 - Vialle R. Traitement orthopédique <strong>et</strong> chirurgical <strong>de</strong> la scoliose idiopathique<br />

<strong>de</strong> l’enfant <strong>et</strong> l’adolescent. Rev Prat 2006;56:147-156.<br />

5 - Weinstein SL, Dolan LA, Cheng JC, Danielsson A., Morcuen<strong>de</strong> JA. Adolescent<br />

idiopathic scoliosis. Lanc<strong>et</strong> 2008;371:1527-1537.<br />

© ENTRETIENS DE BICHAT 2010 - 359

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