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Les quinzaines - Mira la bici

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Trimestriel 3,50<br />

N°106 - AUTOMNE PRINTEMPS 2008 2008<br />

Récits de voyage<br />

Madagascar, l’île l’ile de Tenerife<br />

Espagne, Hongrie-Slovaquie<br />

Hongrie, Slovaquie<br />

Fin<strong>la</strong>nde<br />

www.cci.asso.fr<br />

<strong>Les</strong> <strong>quinzaines</strong><br />

et les week-ends -p.22


FINLANDE<br />

Gilles Dannecker<br />

ESPAGNE<br />

Sébastien Gros<br />

p.10<br />

p.14<br />

p.8<br />

L’ÎLE DE TENERIFE<br />

I. et B. Frébourg<br />

p.12<br />

Le DANUBE<br />

(Slovaquie et Hongrie)<br />

C. et F. Petit<br />

MADAGASCAR<br />

Gérard Porcheret<br />

p.4<br />

Enfin<br />

disponible !<br />

La 4 e édition du Manuel du voyage à vélo,<br />

entièrement réalisé, édité et publié par CCI, est enfin disponible !<br />

Paru pour <strong>la</strong> première fois dans les années 1980, réédité en<br />

1993 puis en 1998, cet ouvrage collectif est constitué des<br />

expériences et des connaissances acquises par de nombreux<br />

adhérents de CCI, dans tous les pays du monde, au cours<br />

des 30 dernières années.<br />

Ce guide est <strong>la</strong> “vraie” référence des voyageurs à vélo, il<br />

apporte une réponse à toutes les questions qui se posent<br />

quand on veut partir : quel vélo choisir, comment l’expédier<br />

par avion, comment garder <strong>la</strong> santé malgré l’effort physique,<br />

comment cacher son argent dans ses sacoches, etc.<br />

«…Quelque part, l’un d’entre eux (les<br />

auteurs) vous dira les mots doux qui amadouent<br />

les grizzlis, ces nounours des<br />

Amériques septentrionales. Un autre<br />

vous causera de <strong>la</strong> faune insidieuse des<br />

eaux croupissantes du Bengale. Un troisième<br />

vous indiquera <strong>la</strong> manière de marchander<br />

un coucou suisse dans un souk libanais.<br />

Un quatrième auteur vous dira de toujours<br />

vous méfier de ceux qui disent n’importe quoi<br />

pour effaroucher les débutants ou f<strong>la</strong>tter un<br />

auditoire crédule...» écrit par François Rieu<br />

dans l’introduction.<br />

236 pages – Prix : 15 € port compris<br />

Bon de commande page 27.<br />

BON<br />

de<br />

commande<br />

page 27


Édito<br />

u lendemain de l’AG annuelle,<br />

voici un rapide coup de projecteur<br />

sur notre association qui<br />

continue de rassembler et d’informer les<br />

cyclos-campeurs. Le nombre des adhérents<br />

continue de progresser (620 adhérents en<br />

2007 dont 117 couples) et un peu plus de<br />

500 abonnés. Parallèlement, les 5 piliers de<br />

l’association sont encore, vingt cinq ans<br />

après, debout et bien droits :<br />

1 – <strong>la</strong> revue est régulièrement envoyée<br />

chaque trimestre, à chaque abonné, malgré<br />

l’importance de <strong>la</strong> tâche pour <strong>la</strong> réaliser.<br />

2 – le festival, sur 2 jours depuis 4 ans, a<br />

pris un nouveau rythme et <strong>la</strong> 23e A<br />

édition, réussie<br />

grâce à l’efficacité des 70 bénévoles et<br />

projectionnistes, a enregistré un nouveau<br />

record de participation.<br />

3 – le réseau CAC prend un nouvel envol<br />

grâce à <strong>la</strong> rencontre inattendue par André<br />

COADOU de deux voyageurs et hébergeurs<br />

passionnés : Arnaud JANNIÈRE, un adhérent<br />

charentais, et Carlos FERRANDIS, un cyclo<br />

campeur uruguayen !<br />

4 – le Manuel du Voyage à Vélo (notre<br />

MVV) qui, mieux qu’un moteur de recherche,<br />

regroupe toutes les informations sur le<br />

voyage à vélo, vient d’être réédité par l’association,<br />

tout juste 20 ans après sa création.<br />

5 – des week-ends et des <strong>quinzaines</strong><br />

sont toujours proposés par des adhérents<br />

afin de favoriser les rencontres entre cyclocampeurs<br />

et d’aider ceux qui hésitent encore<br />

à découvrir les p<strong>la</strong>isirs du cyclo camping.<br />

Il nous reste, pour être en phase avec les<br />

modes de communication d’aujourd’hui, à<br />

mieux structurer ce qui doit être le support d’information<br />

principal de CCI : le site Internet de<br />

l’association. Ce sera l’un des principaux<br />

objectifs et chantiers de cette année.<br />

Serge FICHANT<br />

et Joseph JAUNEREAU<br />

Joseph JAUNEREAU<br />

Président de CCI<br />

N°106 - printemps 2008<br />

Sur <strong>la</strong> route<br />

Kourabe, sa<strong>la</strong>ma, manahon ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4<br />

Gérard Porcheret<br />

Virée sur l’île de Tenerife . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8<br />

Isabelle et Bruno Frébourg<br />

<strong>Mira</strong> <strong>la</strong> <strong>bici</strong> ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10<br />

Sébastien Gros<br />

Au-delà du Danube . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12<br />

Cécile et François Petit<br />

Entre <strong>la</strong>cs et forêts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14<br />

Gilles Dannecker<br />

Info, biblio, conseils…<br />

Bibliocycle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17<br />

Philippe Orgebin<br />

Nos ancêtres les cyclopathes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18<br />

Philippe Orgebin<br />

Vie de l’association<br />

Une Assemblée Générale optimiste . . . . . . . . 21<br />

<strong>Les</strong> sorties CCI<br />

La semaine famille dans le Jura. . . . . . . . . . . . . . . . . . 22<br />

Quinzaine occitane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23<br />

Quinzaine en Hongrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24<br />

Quinzaine en Corse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25<br />

Week-end à Séderon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25<br />

Week-end en Poitou. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25<br />

Festival 2008 – Coup de bol… et sur le cul ! . . 26<br />

Petites annonces. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27<br />

POUR LES PROCHAINES REVUES : les textes (5 à 9000 caractères)<br />

et les photos destinés au n°107 (été 2008) doivent être parvenus <strong>la</strong> mi-mai<br />

et ceux pour le n°108 (automne 2008) avant <strong>la</strong> mi-août à Sylvie Dargnies<br />

(sylvie.dargnies@<strong>la</strong>poste.net).<br />

Dates de parution de <strong>la</strong> revue : mi-janvier, mi-avril, mi-juin, mi-octobre.


Sur <strong>la</strong> route<br />

AFRIQUE<br />

De juin à septembre 2007<br />

Gérard Porcheret (un B<strong>la</strong>nc,<br />

donc un Vazaha) s’est ba<strong>la</strong>dé<br />

sur l’île de Madagascar,<br />

avec un détour par Mayotte.<br />

Mer et montagne (même<br />

<strong>la</strong> capitale est en altitude),<br />

chaleur et fraîcheur, vélo,<br />

pirogue, taxi brousse, tout y est.<br />

La pauvreté aussi.<br />

Kourabe,<br />

sa<strong>la</strong>ma, manahon !<br />

Un Vazaha à Madagascar<br />

Bientôt deux semaines que je<br />

bronze... ou plutôt que je<br />

mouille <strong>la</strong> chemise, car même<br />

si ici c'est l'hiver austral et<br />

donc <strong>la</strong> saison sèche, le taux<br />

d'humidité reste important.<br />

J'ai donc pédalé une semaine à<br />

Madagascar, entre Antsiranana (Diego<br />

Suarez) et l'île de Nosy Be. Le dépaysement<br />

est réel. Ici, c'est l'Afrique, mais pas<br />

le Sénégal, ni même le Mali, plutôt <strong>la</strong><br />

Guinée... L'Afrique pauvre si vous préférez...<br />

A Diégo Suarez, le béton de l'ère<br />

coloniale se délite, les bâtiments abandonnés<br />

pourrissent, rongés par les saisons<br />

des pluies, <strong>la</strong> mer proche et les<br />

cyclones, mais <strong>la</strong> ville garde un certain<br />

charme. Le soir, les trottoirs de l'avenue<br />

4<br />

Photo : Gérard PORCHERET<br />

<strong>Les</strong> contreforts de l’Andringitra<br />

Foch s'éc<strong>la</strong>irent de <strong>la</strong> lumière pâle de<br />

centaines de bougies et <strong>la</strong>mpes à<br />

essence... Ce sont les boutiques et échoppes<br />

auxquelles s'ajoutent les éta<strong>la</strong>ges de<br />

mamas proposant quelque pitance sur<br />

une table bran<strong>la</strong>nte ou un simple banc<br />

de bois... bananes frites, samousas, brochettes<br />

de zébu... Eh oui ! L'électricité<br />

Gégé et Arthur, son vélo<br />

ici, c'est aléatoire. Et ici, <strong>la</strong> nuit, c'est à<br />

17h45 qu'elle commence et le matin, le<br />

jour pointe vers 6h alors les nuits sont<br />

longues. Et pi l'eau c'est comme l'électricité...<br />

de temps à autre aussi...<br />

Le nord de l’île<br />

Ici, dans le nord de Mada, une coutume<br />

perdure. L'après midi, <strong>la</strong> vie ralentit<br />

– est-ce possible, c'est déjà mora-mora<br />

le reste du temps – c'est <strong>la</strong> pause avec <strong>la</strong><br />

chique de khat calée au creux de <strong>la</strong> joue.<br />

J'ai passé une petite journée dans le<br />

Parc National de l'Ankarana, une région<br />

où l'on peut découvrir les tsingy, ces<br />

formations quartziques, sortes de <strong>la</strong>piaz<br />

aux arêtes affûtées et quasiment impénétrables.<br />

Et puis il y a là aussi plein de<br />

Photo : Gérard PORCHERET


Photo : Gérard PORCHERET<br />

bébêtes dans l'ensemble sympathiques,<br />

caméléons, geckos, et bien sur des lémuriens.<br />

Ajoutez à ça pour compléter le<br />

décor, des baobabs et des p<strong>la</strong>ntes et<br />

fleurs inconnues chez nous.<br />

Ici, le vélo n'est pas rare, c'est un<br />

moyen de transport complémentaire de<br />

<strong>la</strong> 4L Renault et de <strong>la</strong> charrette à zébu.<br />

À vélo, on porte le poisson, les sacs de<br />

riz, le charbon de bois, le fourrage, les<br />

régimes de bananes, les enfants, maman,<br />

mémère, <strong>la</strong> fiancée...<br />

Le profil est déjà au rendez-vous,<br />

les côtes succèdent aux côtes.<br />

Conso<strong>la</strong>tion, les 300 bornes de pistes<br />

annoncées par les guides touristiques<br />

sur <strong>la</strong> RN6 sont désormais bitumées<br />

par <strong>la</strong> “Co<strong>la</strong>s” et <strong>la</strong> “Sobea”. Nous<br />

eûmes droit cependant à 25 km infâmes,<br />

seul tronçon non aménagé.<br />

Cette région côtière est le territoire<br />

d'ethnies d'origine africaine, l'habitat y<br />

est très rudimentaire, sur pilotis, fait de<br />

bois et couvert de palmes (parfois de<br />

tôles...). L'agriculture se limite à quelques<br />

rizières et maigres champs de<br />

manioc. Le bananier est très présent,<br />

mais pas en culture intensive. On<br />

trouve aussi papayes, cocos, jujubes.<br />

L'arbre roi est le manguier. La végétation<br />

est complètement tropicale – je<br />

suis au dessus du 17 e parallèle sud –<br />

mais dès que l'on grimpe un peu, ce<br />

sont des collines couvertes de savane<br />

sèche et d'épineux qui nous environnent.<br />

<strong>Les</strong> gros bourgs qui nous hébergent<br />

le soir sont tous dépourvus d'électricité<br />

et l'eau au robinet est quasiment<br />

absente partout. Donc douche africaine<br />

(sceau et boîte), “chalet de commodité”<br />

au fond du jardin ou même simplement<br />

dans l'enclos à zébu et dîner à <strong>la</strong> bougie<br />

(poulet ou zébu en sauce et riz) sont<br />

notre quotidien.<br />

L'accueil est toujours chaleureux, pas<br />

un quidam qui ne nous salue –<br />

« Bonzour » – où ne nous encourage...<br />

<strong>Les</strong> Malgaches sont adorables.<br />

Ça se corse…<br />

Puis <strong>la</strong> RN4 prend de l'altitude<br />

– nous avec – et C<strong>la</strong>ude commence à<br />

tirer <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue. Le vent s'en mêle, pas un<br />

vent à décorner les zébus mais des rafales<br />

qui scotchent sur l'asphalte au<br />

détour d'un virage ou en haut d'une<br />

côte. L'habitat change, les maisons de<br />

bois sur pilotis cèdent <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce à de petites<br />

maisons d'adobe, de p<strong>la</strong>in-pied, couvertes<br />

non plus de palmes mais de<br />

chaume, presque des maisons de poupées.<br />

<strong>Les</strong> cultures disparaissent, seuls les<br />

Superficie : 587 040 km 2.<br />

Capitale : Antananarivo (Tananarive). Fam. Tana<br />

Popu<strong>la</strong>tion : 18 040 341 millions d'h. Plus de 73% de<br />

<strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion est rurale. 18 ethnies.<br />

Langues : le Ma<strong>la</strong>gasy (fr : malgache) <strong>la</strong>ngue national.<br />

Le français, dont l’enseignement a été re<strong>la</strong>ncé en 1985,<br />

est loin d’être pratiqué par l’ensemble de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion.<br />

Monnaie : officiellement l’Ariary. Mais il y a, en quelque<br />

sorte, deux monnaies : le Franc Malgache (FMG)<br />

et l’Ariary (AR). 1€ vaut env. 2 500 AR ou 12 500 FMG.<br />

Il n’y a pas de grands<br />

mammifères sur cette île,<br />

pas de prédateurs féroces,<br />

même les serpents ne<br />

sont pas venimeux.<br />

L’économie n’est pas<br />

florissante. L’électricité,<br />

sensé fournir du courant<br />

à 220 volts, varie le plus<br />

souvent entre 180 et 320 !<br />

À ce niveau là, inutile de<br />

préciser que les appareils<br />

ménagers grillent tous !<br />

La corruption<br />

est partout présente.<br />

<strong>Les</strong> routes deviennent<br />

rapidement impraticables<br />

pendant <strong>la</strong> saison des<br />

pluies (de nov. à mars).<br />

Seulement entre 12 et<br />

15% des routes sont goudronnées.<br />

Le paludisme<br />

sévit toute l’année. <strong>Les</strong><br />

pharmacies sont rares.<br />

En cas de problème de<br />

santé sérieux, il faut se<br />

faire rapatrier ou hospitaliser<br />

sur l’ile de <strong>la</strong><br />

Réunion. <strong>Les</strong> moustiques<br />

sont à redouter. G. B.<br />

fonds de vallées sont cultivés en petites<br />

parcelles en terrasses.<br />

Ça se corse, le dénivelé quotidien<br />

dépasse les 1500 m et, à 220 km de<br />

Tana, C<strong>la</strong>ude jette l'éponge et charge<br />

son vélo sur un taxi-be, antique fourgon<br />

Renault... Moi, je continue ma<br />

conquête des hautes terres, merveilleuses<br />

et ingrates à l'assaut de cols à<br />

1600 m. <strong>Les</strong> levers de soleil sont fabuleux,<br />

enf<strong>la</strong>mmant le ciel alors que de<br />

grosses masses nuageuses, telles d'énormes<br />

balles de coton étince<strong>la</strong>ntes, comblent<br />

les fonds de vallée. De temps à<br />

autre une rivière dévale un lit rocheux à<br />

grand fracas ou saute en cascade une<br />

faille rocheuse. <strong>Les</strong> nuits magnifiquement<br />

étoilées (<strong>la</strong> croix du sud est bien<br />

là) sont maintenant frisquettes et <strong>la</strong><br />

petite <strong>la</strong>ine est de rigueur.<br />

Avec l'altitude, les maisons prennent<br />

aussi de <strong>la</strong> hauteur et de l'amplitude. <strong>Les</strong><br />

ethnies africaines cèdent <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce à des<br />

peaux plus c<strong>la</strong>ires au type indonésien plus<br />

prononcé. À 40 km de <strong>la</strong> capitale, les vil<strong>la</strong>ges<br />

sont plus urbanisés, électrifiés et les<br />

fontaines apparaissent régulièrement. <strong>Les</strong><br />

cultures deviennent plus importantes et<br />

le maraîchage côtoie les rizières. Le char à<br />

zébu fait toujours partie du décor et c'est<br />

assez cocasse, en ce dimanche matin<br />

5


où j'arrive aux portes de Tana, de<br />

croiser une course cycliste, voiture<br />

ouvreuse toute sirène hur<strong>la</strong>nte et peloton<br />

coloré s<strong>la</strong>lomant entre charrette à<br />

zébu, taxi-be, et <strong>la</strong> foule des autochtones<br />

endimanchés, bible sous le bras partant<br />

pour <strong>la</strong> messe ou le culte protestant.<br />

Me voici donc à Tana – Antananarivo<br />

– <strong>la</strong> ville aux dix huit collines qui<br />

en ce dimanche après- midi baigne dans<br />

une lumière irréelle et superbe. Mais si <strong>la</strong><br />

lumière est belle et les clichés photo de<br />

qualité, <strong>la</strong> misère y est bien présente et,<br />

à <strong>la</strong> nuit tombée, <strong>la</strong> rue devient le<br />

domaine du sans abri en haillons. Deux<br />

jours de repos et de visite avant de<br />

reprendre <strong>la</strong> route vers l'Ouest, descendre<br />

<strong>la</strong> Tsiribihina en pirogue et rejoindre<br />

les "Grands Tsingy de Bemahara"<br />

Cap vers l’ouest<br />

Un tronc de kapokier creusé à <strong>la</strong><br />

hâche et à l'herminette, quelques rectangles<br />

de mousse recouverts de tissus de<br />

coton colorés plus confortables que les<br />

sièges de <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse grand <strong>la</strong>rge d'un<br />

DC10 Corsair, vous glissez à raz de l'eau<br />

qui c<strong>la</strong>pote sur le bois, le rythme des<br />

coups de pagaie vous berce, un martin<br />

pêcheur aux reflets merveilleux vous<br />

ignore, le cri rauque d'un héron cendré<br />

vous fait tourner <strong>la</strong> tête, un crocodile se<br />

chauffe sur <strong>la</strong> grève, le soleil vous tanne le<br />

cuir, sur <strong>la</strong> berge des gamins<br />

6<br />

Photo : Gérard PORCHERET<br />

Notre cuisinière. Remarquez <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nche à découper !<br />

que l’on devine à peine, noirs dans le<br />

contre-jour, vous chantent dans un mauvais<br />

français « Il était un petit navire » et<br />

le temps qui passe doucement, doucement<br />

mais que l'on aimerait arrêter...<br />

C'est simple le bonheur ! Non ?<br />

J'aimerais que ce fleuve soit sans fin.<br />

Quelques haltes au gré des rares vil<strong>la</strong>ges<br />

aux maisons de roseaux qui jalonnent<br />

le fleuve vous gratifient du rire des<br />

enfants amusés par les vazaha et apportent<br />

les scènes immuables de cette vie<br />

quotidienne sur le fleuve : toilette, lessive,<br />

vaisselle. La vie s'y écoule, douce,<br />

irrémédiablement pauvre, mais douce.<br />

Quelques semis de riz ponctuent de<br />

vert tendre des <strong>la</strong>ngues de sable c<strong>la</strong>ir<br />

mises à jour par <strong>la</strong> saison sèche, un piroguier<br />

remonte <strong>la</strong> rivière en chantant ses<br />

joies et ses peines, un pêcheur vous vend<br />

pour une poignée de monnaie ses prises<br />

du jour qui le soir venu mijotent ou grillent<br />

sur <strong>la</strong> grève de sable encore chaud<br />

alors que dans <strong>la</strong> nuit<br />

le calme s'installe, le<br />

feu de camp digne<br />

d'une armée de boyscouts<br />

en manœuvre crépite. Au-dessus<br />

de toi, apothéose, <strong>la</strong> croix du sud noyée<br />

dans une voie <strong>la</strong>ctée à 60% de matière<br />

grasse, milliards d'étoiles de l'infini...<br />

De temps à autre <strong>la</strong> quiétude est troublée<br />

par les pétarades du moteur d'un<br />

“cha<strong>la</strong>nd”, euphémisme pour désigner<br />

un vieux bateau de ferraille rouillé, nom<br />

d'appât avec lequel on a berné quelques<br />

touristes qui redoutaient l'inconfort des<br />

pirogues... Ils vous jalousent maintenant<br />

et se maudissent pour leurs trois jours de<br />

bruit d'enfer et d'odeur de gasoil.<br />

La descente de <strong>la</strong> Tsiribihina en pirogue<br />

était à mon programme, mais <strong>la</strong><br />

haute saison est commencée, les Vazaha<br />

débarquent en nombre, tout b<strong>la</strong>ncs.<br />

Devant les incertitudes de trouver une<br />

embarcation disponible à Miandravazo<br />

puis de trouver des 4x4 pour rejoindre le<br />

Parc des Tsingy (les pistes en sable étant<br />

réputées impraticables à vélo) j'ai opté<br />

pour une opportunité au départ<br />

Arthur<br />

au fil de l’eau


Marché<br />

à Mayotte<br />

d'Antsirabé, minibus d'abord, pirogue,<br />

véhicule 4x4, randonnée dans le parc et<br />

acheminement jusqu'à Morondava, sur<br />

<strong>la</strong> côte Ouest toujours en 4x4.<br />

Mes compagnons de route : deux<br />

jeunes couples, Belge F<strong>la</strong>mand et Suisse,<br />

deux pirogues, deux piroguiers, une cuisinière<br />

et un guide. (…)<br />

Six jours de bonheur<br />

De Morondava pour rejoindre Tuléar,<br />

subsiste le problème des pistes en sable.<br />

Le 4x4, j'ai mon compte. Un jeune couple<br />

de Français à vélo me dit vouloir<br />

faire <strong>la</strong> première partie du trajet par <strong>la</strong><br />

p<strong>la</strong>ge, sur le sable dur, à marée basse. Je<br />

doute de leur réussite, les p<strong>la</strong>ges n'étant<br />

pas continues... Me reste une solution,<br />

devinez quoi ? Côtes, p<strong>la</strong>ges... <strong>la</strong> mer,<br />

bien sûr. <strong>Les</strong> Suisses sont repartis pour<br />

l'Helvétie mais les Belges – adorables –<br />

sont partants avec moi. Ça tombe bien,<br />

trois est le nombre requis pour partager<br />

les frais d'une embarcation, à savoir une<br />

pirogue de mer.<br />

Une pirogue de mer, c'est un peu plus<br />

é<strong>la</strong>boré qu'une pirogue de rivière, c'est<br />

effilé aux deux bouts – <strong>la</strong> nôtre fait<br />

7m50 –, avec un ba<strong>la</strong>ncier et une voile<br />

carrée, le mât et <strong>la</strong> baume sont de simples<br />

troncs non équarris. Sujets délicats où<br />

âmes sensibles s'abstenir car c’est pas le<br />

grand confort et il faut supporter le vent<br />

pendant une navigation qui dure entre 7h<br />

Vendeuses Vendeuses à l’arrêt l’arrêt du train. train.<br />

Hameau Hameau de pêcheurs pêcheurs<br />

Photo : Gérard PORCHERET Photo : Gérard PORCHERET<br />

et 10h par jour. On est assis sur une p<strong>la</strong>nche<br />

de bois, ballotté par les vagues, fi<strong>la</strong>nt<br />

8 ou 9 nœuds, poussé par le vent d'ouest<br />

et on prend des paquets de flotte qui nous<br />

mouillent des oreilles aux orteils. Le piroguier<br />

tient d'une main <strong>la</strong> pagaie qui sert<br />

de barre, et écope de l'autre main – car ça<br />

prend l'eau ces embarcations ! – tandis<br />

que son équipier fait l'acrobate-contrepoids<br />

au bout du ba<strong>la</strong>ncier. Parfois “y'a<br />

pétole”, à peine un souffle d'air, et on<br />

bouquine ou somnole en gril<strong>la</strong>nt sous le<br />

soleil, allongé sur les 20 cm de rebord, au<br />

raz des flots. Au loin le grondement des<br />

rouleaux scintil<strong>la</strong>nts s'abattent dans le<br />

<strong>la</strong>gon au passage du tombant. Au-delà de<br />

<strong>la</strong> barrière, une baleine fait sa pirouette<br />

matinale dans un jet d'écume immaculée<br />

et quelques dauphins font des clowneries<br />

pour amuser <strong>la</strong> galerie. Le soir, bivouac sur<br />

une île, sur une p<strong>la</strong>ge de rêve ou dans un<br />

“enclos-camping” pour pêcheurs auxquels<br />

on achète des poissons délicieux et même<br />

des <strong>la</strong>ngoustes et des ca<strong>la</strong>mars. Et pour un<br />

bon sommeil, avant d'aller dormir, le thé<br />

au rhum sucré au miel de forêt. Ça aussi<br />

c'est le bonheur ! Plein les yeux, <strong>la</strong> tronche<br />

et le cœur j'en prends ! Plein d'images, de<br />

sensations, d'émotions, d'odeurs pour<br />

affronter le retour et l'hiver francilien.<br />

Ça a duré 6 jours, 270 km entre<br />

Morondava et Sa<strong>la</strong>ry où s'arrête l'aventure<br />

car <strong>la</strong> mer est trop dangereuse pour<br />

notre frêle esquif très chargée qui ne<br />

Taxi-brousse :<br />

7h30 pour faire 100 100 bornes.<br />

Photo : Gérard PORCHERET<br />

peut affronter <strong>la</strong> passe au sortir du<br />

<strong>la</strong>gon. Ce qui nous contraint au taxi<br />

brousse jusqu'à Tulear.<br />

Sur <strong>la</strong> piste vers Tulear<br />

Le taxi brousse – c'est joli comme<br />

nom, hein ? – est un camion Mercedès,<br />

aménagé de banquettes métalliques où<br />

agonise un peu de mousse recouverte de<br />

<strong>la</strong>mbeaux noirs de mauvais faux cuir. Seul<br />

cet engin et de rares 4x4 affrontent cette<br />

piste de sable et de bancs rocheux.<br />

Dedans, c'est spectacle ! 4 par banquette<br />

faite pour 2, des mômes, des femmes, des<br />

mecs, des paquets, des paquets et encore<br />

des paquets sous les banquettes, sur les<br />

genoux, sur le toit. La musique gueule à<br />

fond. Des hommes se frittent <strong>la</strong> tronche et<br />

leurs femmes s'en mêlent pendant que les<br />

mômes gerbent le riz du matin. Dehors, à<br />

deux pas, le <strong>la</strong>gon défile, merveilleux, et je<br />

regrette déjà l'inconfort de <strong>la</strong> pirogue et<br />

ses paquets de mer dans <strong>la</strong> figure.<br />

Dans chaque hameau, des myriades<br />

de mômes en haillons ou cul nu, encadrent<br />

le camion de cris et de rires, les<br />

femmes s'arrêtent de piler le riz, de <strong>la</strong>ver<br />

les frusques, de ne rien faire... Le passage<br />

du taxi brousse, c'est leur feuilleton quotidien,<br />

le facteur, les nouvelles, dix<br />

minutes d'autre chose dans leur quotidien<br />

immuable.<br />

C’est enfin l’arrivée à Tulear (Toliara)<br />

soit 96 bornes en 7h30 !<br />

Arthur à droit à un petit coup de<br />

Karcher (pourtant pas une racaille) pour<br />

effacer les affres de l'océan salé et de<br />

sable, et moi à une douche et au barbier.<br />

Un peu de logistique, de lessive,<br />

d’Internet et d’approvisionnement avant<br />

de reprendre les pédales sur <strong>la</strong> route N7<br />

vers le Parc de l'Isalo (prononcez Ichal).<br />

De nouveau, ce sont les Hautes Terres et<br />

le froid…<br />

Gérard PORCHERET<br />

gerard.porcheret@worldonline.fr<br />

7


Sur <strong>la</strong> route<br />

AFRIQUE<br />

Isabelle et Bruno Frébourg n’ont pas encore fini de sillonner l’Europe.<br />

Dans ces lignes, ils nous donnent de bons conseils pour concevoir<br />

un itinéraire et s’habituer à une île très spéciale, entre tourisme intensif<br />

et paysages escarpés. Une île où on en bave avec ce fichu relief…<br />

Ténérife est <strong>la</strong> plus grande des<br />

sept îles de l'archipel des<br />

Canaries. Elle est composée<br />

d'immenses champs de <strong>la</strong>ve<br />

dominés par l'impressionnante<br />

silhouette du Pico del Teide<br />

(3 718 m), de forêts de pins et de <strong>la</strong>uriers,<br />

de petites p<strong>la</strong>ges de sable noir ou<br />

b<strong>la</strong>nc et de grandes stations balnéaires<br />

ou affluent 5 millions de touristes chaque<br />

année. Le soleil brille toute l'année<br />

sur les côtes, jusqu'à midi sur les<br />

sommets qui se couvrent de nuages<br />

l'après-midi. Ca ressemble au paradis !<br />

Peut-être pas pour les cyclo-campeurs<br />

? Il faut souvent monter, les<br />

3 718 m du Teide ne sont jamais loin.<br />

<strong>Les</strong> pentes sont aussi fortes que courtes,<br />

8<br />

L’impressionnante silhouette du Pico del Teide (3718 m)<br />

Virée<br />

sur l’île de Tenerife<br />

<strong>Les</strong> Canaries sont espagnoles.<br />

Photo : Bruno FRÉBOURG<br />

notamment au nord de l'île, et il est<br />

nécessaire de souvent pousser d'autant<br />

plus que <strong>la</strong> bicyclette sera lourde. Il<br />

fait chaud et il n'y a pas de cours d'eau<br />

(aucune rivière sur Tenerife) en conséquence<br />

on doit emmener suffisamment<br />

d'eau. Néanmoins les vil<strong>la</strong>ges<br />

sont nombreux pour se ravitailler à<br />

l'exception de <strong>la</strong> route centrale qui<br />

passe au pied du Teide. Le matériel de<br />

camping est indispensable si on ne<br />

veut pas dépenser des fortunes dans les<br />

hôtels de l'île.<br />

Inutile de chercher un terrain de<br />

camping, il n'y en a pas ! <strong>Les</strong> jolis coins<br />

de nature pour p<strong>la</strong>nter <strong>la</strong> tente non<br />

plus, <strong>la</strong> nature étant hostile : pas de<br />

p<strong>la</strong>t, pas d'herbe, que du rocher abrasif.


Photo : Bruno FRÉBOURG<br />

Bruno et Isabelle Frébourg.<br />

Il est préférable d’emmener une tente<br />

style dôme qui tient sans fiche pour<br />

pouvoir <strong>la</strong> poser au fond des petites<br />

p<strong>la</strong>ces des vil<strong>la</strong>ges ou en bord de route.<br />

Bien que ce soit interdit, on ne s'est<br />

jamais fait virer. Pas <strong>la</strong> peine de chercher<br />

à dormir chez l'habitant, c'est<br />

impossible.<br />

<strong>Les</strong> charmantes petites p<strong>la</strong>ges où il<br />

aurait été possible de passer un agréable<br />

moment ou d’y passer <strong>la</strong> nuit, ne sont le<br />

plus souvent visibles que d'en haut, sur<br />

<strong>la</strong> route de crêtes, entre 800 et 1 000 m<br />

d'altitude. Comme il n'y a pas de route<br />

côtière, si on descend, on doit forcément<br />

remonter <strong>la</strong> forte pente le lende-<br />

Une Une tente tente qui tient tient sans sans fiches fiches est préférable.<br />

préférable.<br />

Photo : Bruno FRÉBOURG<br />

main matin (ne pas oublier qu’on est<br />

très chargé).<br />

Cerise sur le gâteau, <strong>la</strong> petite route<br />

aussi belle que difficile entre Buenavista<br />

del Norte et Santiago des Teide, celle qui<br />

passe par Masca, exige d’être très <strong>la</strong>rge<br />

en temps car on doit souvent pousser les<br />

vélos. Bien qu'il n'y ait aucun panneau<br />

signa<strong>la</strong>nt le pourcentage des pentes, on<br />

peut facilement parier sur des côtes<br />

approchant ou dépassant les 25% à plusieurs<br />

reprises ! Mais que c'est beau, que<br />

c'est beau !<br />

Isabelle et Bruno FRÉBOURG<br />

<strong>Les</strong> 2 premières années de notre tour du monde<br />

sur www.roueslibres.net<br />

Cartes, guides, avion et bateau<br />

On trouve des cartes routières (gratuites) et des informations<br />

diverses à l'office du tourisme de Santa Cruz de<br />

Tenerife.<br />

Nous avons utilisé, pour notre part, le guide Évasion,<br />

collection Hachette.<br />

<strong>Les</strong> vols internationaux de Paris arrivent soit à<br />

Santa Cruz de Tenerife, au nord de l'île, ou à côté de<br />

P<strong>la</strong>ya de <strong>la</strong>s Americas et Los Christianos, au sud<br />

(moins pratique). Un vol pour Las Palmas de Gran<br />

Canaria sur l'île de <strong>la</strong> Grande Canarie convient également.<br />

<strong>Les</strong> ferries relient toutes les îles, tous les jours<br />

(les plus lents sont les moins chers). Si on ne veut pas<br />

prendre l'avion, on peut rejoindre toutes les îles des<br />

Canaries par bateau depuis Cadix en Espagne… mais<br />

c'est très très cher. B. FRÉBOURG<br />

Comment faire<br />

le tour de l’île<br />

Pour faire le tour de l'île au<br />

départ de Santa Cruz de Tenerife<br />

(<strong>la</strong> capitale des Canaries) dirige-toi<br />

d'abord vers l'est, à San Andrés<br />

(belles p<strong>la</strong>ges à l'est de San Andrés),<br />

profite en avant de monter. De là,<br />

tu montes vers le nord-est puis tu<br />

te diriges vers l'ouest. À Las<br />

Canteras, préfère <strong>la</strong> route qui va<br />

vers Tagueste plutôt que celle qui<br />

passe par <strong>la</strong> Laguna. Continue au<br />

plus près de <strong>la</strong> côte jusqu'à Icod de<br />

los Vinos. Continue toujours au<br />

plus près de <strong>la</strong> côte pour ne pas<br />

louper <strong>la</strong> superbe route qui passe<br />

par Masca. De Santiago des Teide,<br />

descends jusqu'à P<strong>la</strong>ya de <strong>la</strong>s<br />

Americas si tu as envie d'un bain<br />

de foule. Pour plus de tranquillité<br />

dirige-toi directement vers le Teide<br />

au cœur de l'île.<br />

Attention, pour faire l'ascension<br />

(à pied) jusqu'au sommet du<br />

Teide, au-delà de l'arrêt du téléphérique,<br />

tu dois impérativement<br />

demander un permis à Santa Cruz<br />

de Tenerife où tu devras préciser le<br />

jour et l'heure à <strong>la</strong>quelle tu feras<br />

l'ascension. Te munir de <strong>la</strong> photocopie<br />

de ton passeport (permis gratuit<br />

mais bureau ouvert uniquement<br />

le matin). B. FRÉBOURG<br />

9


Sur <strong>la</strong> route<br />

ESPAGNE<br />

Ça ne fait que trois mois que j’ai<br />

adopté Simone, mon vélo couché,<br />

et j’ai déjà 1 700 km au<br />

compteur quand, ce lundi<br />

matin, mon patron me <strong>la</strong>nce :<br />

« Tu vou<strong>la</strong>is prendre tes congés ?<br />

Vu <strong>la</strong> charge de boulot qui s’annonce<br />

pour c’t’été, c’est maintenant ou jamais ! »<br />

La perspective de passer du temps sur<br />

<strong>la</strong> route me titille. J’y ai pris goût lors<br />

d’un voyage à vélo effectué l’an dernier<br />

entre Cork et Dingle, dans le sud-ouest<br />

de l’Ir<strong>la</strong>nde. Bon, le feu vert m’est donné<br />

pour partir… Mais pour aller où ? Le<br />

Sud me trotte dans le ciboulot depuis un<br />

moment, obsession <strong>la</strong>ncinante. Il y a<br />

aussi le mystère d’une Andalousie à <strong>la</strong><br />

peau brû<strong>la</strong>nte qui me hante comme un<br />

chant de sirène déjà bien familier…<br />

Gibraltar sera <strong>la</strong> destination !<br />

Je n’ai que dix jours pour préparer ce<br />

périple et mon cœur bat déjà <strong>la</strong> chamade<br />

10<br />

<strong>Mira</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>bici</strong> !<br />

<strong>Les</strong> Espagnols qui me croisent k<strong>la</strong>xonnent, me saluent<br />

et manifestent leur surprise par un « <strong>Mira</strong> ¡ <strong>Mira</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong> <strong>bici</strong> ! » ! » (Mate le le vélo ! )… ! )…<br />

Un voyage à vélo couché reste inévitablement un voyage à vélo<br />

et l’on termine les étapes essoré, mais pas cassé.<br />

Ce périple entre Toulouse et Gibraltar, parcouru en mai 2007,<br />

montre, s’il le faut encore, que le vélo reste le meilleur moyen<br />

de partir à <strong>la</strong> découverte du monde.<br />

à l’idée de partir ! <strong>Les</strong> grands traits ?<br />

Autonomie, camping sauvage, photographie,<br />

écologie, paysages et tapas ! Le<br />

matériel ? J’utiliserai mon matériel de<br />

montagne qui me sert lors de mes nombreuses<br />

randonnées itinérantes. Le vélo ?<br />

Il est neuf. L’itinéraire ? Rien de bien<br />

précis mais les cyclo-routards qui partagent<br />

leurs expériences sur <strong>la</strong> toile m’ont<br />

aidé à mûrir un trajet qui dé<strong>la</strong>isse <strong>la</strong> côté<br />

méditerranéenne et son urbanisation<br />

sauvage pour couper par le centre de<br />

l’Espagne en contournant Madrid par<br />

l’ouest. C’est très vague mais j’ai <strong>la</strong> carte,<br />

<strong>la</strong> boussole et confiance en ma bonne<br />

étoile !<br />

La traversée des Pyrénées<br />

Au sortir de <strong>la</strong> ville rose, <strong>la</strong> départementale<br />

que j’emprunte est posée en<br />

équilibre entre Gers et Haute-Garonne,<br />

dans un paysage de collines qui roulent<br />

Photo : Sébastien GROS<br />

vers l’horizon. Elle me conduit devant<br />

les sommets encore enneigés des<br />

Pyrénées dont les contreforts sont déjà<br />

drapés d’un épais manteau de feuil<strong>la</strong>ge.<br />

La météo capricieuse entre Lourdes<br />

et Pau me fait hésiter et je bifurque,<br />

avant Oloron Sainte-Marie, pour<br />

emprunter <strong>la</strong> vallée d’Aspe et attaquer le<br />

col du Somport (1640m). Vélo couché<br />

ou droit, avec 30 Kg de bagages c’est le<br />

même tarif : <strong>la</strong> montée est rude, longue<br />

et difficile. Six heures de grimpe, à<br />

appuyer sur les pédales comme un galérien,<br />

<strong>la</strong> tête vidée par l'abrutissement de<br />

l'effort, les cuisses tétanisées qui poussent<br />

quand même, mues par je ne sais<br />

quelle énergie qui vient du plus profond<br />

de mes tripes.(…)<br />

La descente est forcément un<br />

moment de grâce, à flotter sur un bent<br />

qui s’emballe dès que l’on relâche un<br />

peu <strong>la</strong> pression des freins.


Très rapidement, les Espagnols qui<br />

me croisent k<strong>la</strong>xonnent, me saluent et<br />

manifestent leur surprise par un « <strong>Mira</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>bici</strong> ! » (« Mate le vélo ! ») comme ce sera<br />

très souvent le cas pendant ce voyage.<br />

Ça souffle un peu au nord<br />

et beaucoup au sud…<br />

La route traverse l’ouest de l’Aragon<br />

et franchit <strong>la</strong> frontière de Navarre à travers<br />

des paysages majestueux accrochés<br />

aux versants sud de <strong>la</strong> chaîne. Des crêtes<br />

fières se dressent à l’horizon, des vil<strong>la</strong>ges<br />

abandonnés surplombent un ruban d’asphalte<br />

qui serpente entre les champs de<br />

blé ondu<strong>la</strong>nts sous <strong>la</strong> caresse tiède du<br />

vent du soir…<br />

Le lendemain, j’emprunte une via<br />

verde qui s’enfonce dans <strong>la</strong> gorge profonde<br />

d’un torrent fougueux puis bifurque<br />

vers le sud, peu avant Pampelune,<br />

pour poursuivre vers <strong>la</strong> Rioja. Une autre<br />

via verde, une autre chaîne de montagne<br />

à franchir, une autre suée, et je débouche<br />

sur le p<strong>la</strong>teau de Castille sur lequel je<br />

contourne Madrid par l’ouest en passant<br />

par Soria, Segovia puis Avil<strong>la</strong>. La région<br />

offre des paysages de champs qui s’étirent<br />

à perte de vue vers l’horizon et sont<br />

barrés, à l’est, par <strong>la</strong> Sierra de<br />

Guadarrama.<br />

Parfois <strong>la</strong> solitude me gagne quand,<br />

le lendemain d’une étape riche en rencontres<br />

et en événements, les pentes se<br />

font plus raides, plus soutenues, et <strong>la</strong><br />

chaleur plus pesante…<br />

En descendant vers le sud, <strong>la</strong> végétation<br />

devient plus rase, plus sèche avec<br />

des bosquets d’eucalyptus et de <strong>la</strong>uriers<br />

sauvages qui diffusent dans l’air leurs<br />

fragrances auxquelles le cyclo ne peut<br />

être insensible.<br />

Dans le sud, <strong>la</strong> ferveur religieuse de<br />

<strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion se fait aussi plus marquée,<br />

les regards plus sombres et les visages<br />

plus fermés. L’asphalte défile sous mes<br />

roues, tout d’abord à travers les vastes<br />

p<strong>la</strong>ines d’Extremadura où les taureaux<br />

paissent à l’ombre de chênes lièges, puis<br />

dans les collines qui se succèdent jusqu’à<br />

<strong>la</strong> frontière andalouse. Le vent lui aussi<br />

est de <strong>la</strong> partie et les éoliennes fleurissent<br />

sur les crêtes…<br />

En redescendant vers Séville, <strong>la</strong><br />

p<strong>la</strong>ine du Guadalquivir se montre étonnamment<br />

hostile et je suis confronté à<br />

une chaleur digne d’un mois de juillet<br />

dans le midi. <strong>Les</strong> vergers sont tous protégés<br />

par des clôtures barbelées et les<br />

routes secondaires sont tellement défoncées<br />

que je dois me résoudre à emprunter<br />

des nationales surfréquentées…<br />

Ce sentiment de ma<strong>la</strong>ise s’estompe<br />

rapidement lorsque j’atteins les collines<br />

du sud de <strong>la</strong> province où <strong>la</strong> lumière déjà<br />

éblouissante du mois de mai éc<strong>la</strong>bousse<br />

les murs b<strong>la</strong>ncs des vil<strong>la</strong>ges andalous<br />

perchés aux sommets des buttes.<br />

Par contre à Gibraltar,<br />

ça souffle trop !<br />

Je termine mon périple face à un<br />

vent à décorner les bœufs jusqu’à Tarifa<br />

et les éoliennes tournent à décrêper le<br />

chignon des plus professionnelles danseuses<br />

de F<strong>la</strong>menco !<br />

Photo : Sébastien GROS Photo : Sébastien GROS<br />

Quelques chiffres<br />

• 1 730 km<br />

• 20 jours<br />

• 30 Kg de bagages<br />

• Vitesse maximum : 85,96 km/h<br />

• 8 cols dont 3 au-dessus de 1400 m<br />

•600€ de budget<br />

• 2 interpel<strong>la</strong>tions par <strong>la</strong> guardia civil<br />

• 5 kg de choco<strong>la</strong>t<br />

• 160 portions de vache qui rit !<br />

Quelques <strong>la</strong>cets en montée (quels<br />

<strong>la</strong>cets !) face au vent (quel vent !), et<br />

The Rock, terme de mon périple, se<br />

dévoile pudiquement de l’autre côté de<br />

<strong>la</strong> baie d’Algeciras.<br />

Je contourne l’anse, franchis <strong>la</strong> piste<br />

de l’aéroport qui marque <strong>la</strong> frontière par<br />

l’avenue Winston Churchill et traverse<br />

Gib’ dans <strong>la</strong> fraîcheur des ruelles étroites<br />

et sinueuses de <strong>la</strong> ville pour me retrouver<br />

tout au sud, à l’extrémité de <strong>la</strong> pointe de<br />

l’Europe, devant le flot incessant des<br />

paquebots, à quelques encâblures à<br />

peine des sommets imposants du nord<br />

du Maroc…<br />

Comme à l’accoutumée, <strong>la</strong> fin du<br />

voyage fait naître en moi un sentiment<br />

de plénitude. La nuit est déjà bien avancée,<br />

il est deux heures du matin. Au loin,<br />

les tankers croisent silencieusement dans<br />

le détroit. Tout près de moi, à l’abri du<br />

vent, mon réchaud ronronne… il<br />

réchauffe le cassoulet le plus au sud de<br />

l’Europe…<br />

Sébastien GROS<br />

legrosseb@gmail.com<br />

www.mira<strong>la</strong><strong>bici</strong>.net<br />

11


Sur <strong>la</strong> route<br />

EUROPE CENTRALE<br />

Nous connaissons <strong>la</strong><br />

famille Zinzin, alias<br />

Cécile et François Petit,<br />

qui nous a déjà raconté<br />

sa virée en Écosse<br />

l’année dernière.<br />

<strong>Les</strong> revoilà en Europe<br />

centrale, en Hongrie<br />

et Slovaquie, toujours<br />

aussi enthousiastes<br />

de voyager en famille.<br />

On <strong>la</strong>isse notre vieux break au<br />

camping municipal de<br />

Petronel-Karnuntum, sympathique<br />

petite ville située à<br />

35 km à l’est de Vienne et envie d’en repartir… »<br />

direction <strong>la</strong> frontière hongroise. Pendant<br />

une semaine, on emprunte le célèbre iti-<br />

Au-delà du Danube<br />

les zinzins sont ravis<br />

néraire cyclo qui suit le cours du<br />

Danube, jusqu’à Budapest, sous un<br />

soleil radieux. Ça nous fait un drôle d’effet<br />

après l’Ecosse… <strong>Les</strong> Hongrois sont<br />

extrêmement sympathiques et chaleureux,<br />

ils nous parlent tous de Sarkozy,<br />

mais devant notre mine ils changent de<br />

sujet. <strong>Les</strong> campings ne sont pas chers et<br />

on se régale avec en dessert les fameuses<br />

« pa<strong>la</strong>czintas », crèpes fourrées, aux noix,<br />

à <strong>la</strong> confiture ou aux fruits, selon <strong>la</strong> fantaisie<br />

du cuisinier.<br />

L’itinéraire nous déçoit un peu car le<br />

Danube est bordé d’usines polluantes<br />

qui y rejettent leurs déchets, mais les<br />

deux étapes pour arriver à Budapest<br />

empruntent une île au milieu du fleuve<br />

jolie et agréable à rouler.<br />

À Budapest, malgré l’intérêt historique<br />

de <strong>la</strong> ville, <strong>la</strong> canicule nous oblige à<br />

12<br />

La famille zinzin :<br />

« Sur les 1500 km<br />

prévus, on n’en a fait<br />

que 1000 à vélo,<br />

parce qu’on s’est senti<br />

tellement bien dans<br />

certains endroits<br />

qu’on n’avait plus<br />

changer nos p<strong>la</strong>ns car on réalise que,<br />

sous cette chaleur, on n’aura jamais le<br />

temps de faire l’itinéraire prévu. On<br />

décide donc de prendre le train jusqu’à<br />

Tokaj et on ne roulera pas dans <strong>la</strong><br />

pustza qui fait fantasmer <strong>la</strong> lectrice que<br />

je suis des aventures de Boro le reporter.<br />

Tant pis… pour cette fois. On<br />

espère trouver en altitude des températures<br />

plus rou<strong>la</strong>bles.<br />

Un train nommé désir<br />

Quand on se pointe à <strong>la</strong> gare de<br />

Budapest, le train est déjà bondé et on<br />

ne sait pas comment y faire entrer tout<br />

notre barda. François, énervé, s’adresse<br />

aux contrôleurs mais, ici, <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue commune<br />

est le russe, alors… Le départ est<br />

imminent lorsque, deux wagons plus<br />

loin, des jeunes gens nous font de grands<br />

Photo : Cécile et François PETIT<br />

signes. « Cours, François, vite ! » En une<br />

minute, les vélos sont chargés, <strong>la</strong> remorque<br />

pliée, les filles qui y dormaient<br />

réveillées et hissées dans le train qui<br />

démarre alors qu’on y enfourne nos dernières<br />

sacoches… À l’intérieur, les passagers<br />

se tassent avec le sourire. On range<br />

<strong>la</strong> remorque dans les toilettes et les vélos<br />

empêchent tout dép<strong>la</strong>cement vers <strong>la</strong> voiture<br />

d’à côté. Tout le monde se marre. Il<br />

ne manque plus que les cochons et on se<br />

croirait dans un film de Kusturicza.<br />

Mais voilà le gros contrôleur qui arrive<br />

et il ne réussit pas à passer par-dessus les<br />

vélos. Là, on se dit qu’on va moins rigoler.<br />

Ben pas du tout ! Une fois hissé par<br />

nos deux amis hongrois qui lui expliquent<br />

on ne sait quoi, il contrôle nos billets<br />

avec le sourire. Il fera même attendre<br />

le train de notre correspondance pour<br />

qu’on ait le temps de transférer nos affaires<br />

! Trop chouette ce voyage en train !<br />

Il fait frais quand on descend du<br />

train, quel bonheur ! <strong>Les</strong> p<strong>la</strong>ines du<br />

Danube ont <strong>la</strong>issé <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce à de belles<br />

collines couvertes de vignes. On arrive à


Sur les routes slovaques<br />

Tokaj le soir de <strong>la</strong> fête du vin et, on vous<br />

le confirme, il est excellent !<br />

Sur <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce centrale, deux Indiens<br />

couverts de plumes chantent et dansent<br />

pour le plus grand p<strong>la</strong>isir des spectateurs,<br />

sauf que ces couillons déclenchent<br />

un orage super violent ! En quelques<br />

minutes, <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce se vide et on s’enfuit le<br />

plus vite possible pour nous réfugier<br />

sous <strong>la</strong> tente. À chaque éc<strong>la</strong>ir, on a l’impression<br />

que le sol va s’ouvrir sous nos<br />

pieds. On n’a pas dormi de <strong>la</strong> nuit !<br />

Au fur et à mesure qu’on s’approche<br />

de <strong>la</strong> frontière slovaque, les paysages<br />

sont plus montagneux et les gens plus<br />

pauvres. <strong>Les</strong> paysans ramassent le foin à<br />

<strong>la</strong> fourche et le transportent dans des<br />

charrettes tirées par des chevaux.<br />

<strong>Les</strong> Roms<br />

On traverse des vil<strong>la</strong>ges entièrement<br />

peuplés de Roms dont les maisons n’ont<br />

pas de vitres aux fenêtres et des bâches<br />

en guise de toiture. À <strong>la</strong> frontière slovaque,<br />

on décide de quitter l’itinéraire<br />

prévu pour raccourcir notre parcours, ce<br />

qui nous amène à traverser une zone<br />

industrielle puis un bidonville rom aux<br />

baraques de tôle noircies par <strong>la</strong> fumée<br />

des usines. Là, des enfants nus et maigres<br />

se mettent à crier et à rire en nous<br />

apercevant. Ils accourent de plus en plus<br />

nombreux pour nous voir de près.<br />

François les sème d’une accélération<br />

mais je me retrouve vite encerclée, obligée<br />

de m’arrêter. « Non ! Je n’ai pas le<br />

temps ! Non ! Je ne veux pas que vous<br />

montiez sur le vélo ! » Ils finissent par<br />

nous <strong>la</strong>isser repartir mais Anouk a eu<br />

peur et me pose des questions auxquel-<br />

Photo : Cécile et François PETIT Photo : Cécile et François PETIT<br />

François Petit<br />

les je ne sais pas quoi répondre. Un des<br />

gamins continue à nous suivre en criant.<br />

Je me retourne et m’aperçois qu’il veut<br />

me rendre un caleçon que j’avais mis à<br />

sécher sur les sacoches. Je ne sais pas<br />

comment le remercier et lui tends <strong>la</strong><br />

main. Il me gratifie d’un magnifique<br />

sourire mais il a les <strong>la</strong>rmes aux yeux. Je<br />

repense souvent à ce petit…<br />

La situation des Roms est révoltante,<br />

et les quelques Slovaques avec qui on a<br />

essayé d’aborder le sujet montrent une<br />

indifférence déconcertante.<br />

Pour boucler <strong>la</strong> journée, les campings<br />

n’existent plus et le coin n’est pas suffisamment<br />

rassurant pour faire du camping<br />

sauvage. On se retrouve à rouler sur<br />

une bretelle d’autoroute, à <strong>la</strong> nuit tombante,<br />

avant d’accéder à l’Autokamp de<br />

Kosice.<br />

Le Paradis slovaque<br />

Le reste du voyage fut pour nous un<br />

enchantement. Le Paradis slovaque, parc<br />

naturel situé au nord est de <strong>la</strong> Slovaquie,<br />

est un bonheur pour les randonneurs de<br />

tous poils avec ses montagnes et ses torrents<br />

d’eau c<strong>la</strong>ire… À faire absolument<br />

si vous allez par là !<br />

La descente par Zvolen, Banskà<br />

Stiavnica, Levice offre des paysages<br />

variés, des vil<strong>la</strong>ges accueil<strong>la</strong>nts et des<br />

bivouacs d’une grande beauté. On carbure<br />

aux g<strong>la</strong>ces pour les filles et au<br />

Kofo<strong>la</strong> pour nous. C’est un co<strong>la</strong> qu’on<br />

trouve à <strong>la</strong> pression dans tous les cafés,<br />

moins sucré et meilleur que <strong>la</strong> marque<br />

américaine qu’on ne voit d’ailleurs pas<br />

par ici et ça fait du bien ! Le matin, après<br />

une heure ou deux de péda<strong>la</strong>ge, on s’of-<br />

fre dans les cafés un p’tit noir servi avec<br />

un verre d’eau gazeuse en Slovaquie.<br />

C’est l’heure où les hommes s’enfilent<br />

un petit verre de vodka cul sec, suivi<br />

d’un grand Kofo<strong>la</strong> et d’un demi de bière<br />

pour attendre <strong>la</strong> tournée suivante !<br />

Impressionnant… La première fois, on<br />

s’est un peu inquiété. On craignait de les<br />

croiser ensuite sur <strong>la</strong> route au vo<strong>la</strong>nt de<br />

leur voiture. Mais non, ils repartent tous<br />

à vélo !<br />

Bratis<strong>la</strong>va<br />

En Hongrie et en Slovaquie, les gens<br />

roulent encore beaucoup à vélo et on<br />

trouve des réparateurs dans chaque ville.<br />

Par contre, aux abords des grandes<br />

agglomérations, surtout à Bratis<strong>la</strong>va, <strong>la</strong><br />

circu<strong>la</strong>tion avec <strong>la</strong> remorque est très<br />

dangereuse et on a eu peur plusieurs<br />

fois. Il faut être sans cesse prêt à se jeter<br />

dans le fossé si on est doublé quand un<br />

camion vient en face.<br />

On a beaucoup aimé Bratis<strong>la</strong>va, ville<br />

à taille humaine, parsemée de statues en<br />

bronze dont le célèbre Napoléon sur <strong>la</strong><br />

p<strong>la</strong>ce centrale. Beaucoup de monde s’y<br />

dép<strong>la</strong>ce à vélo et certains taxis sont des<br />

vélos électriques carénés qui rencontrent<br />

un gros succès. La ville est parcourue<br />

d’itinéraires cyclo.<br />

On serait bien resté quelques mois de<br />

plus. L’accueil des gens a été fantastique.<br />

On a adoré rouler jusqu’au coucher du<br />

soleil et se trouver un endroit pour camper<br />

au dernier moment.<br />

Visz<strong>la</strong>t ! Amis hongrois, dovidenia<br />

les Slovaques !<br />

Anouk, Fatou, Cécile et François PETIT<br />

boitearando@wanadoo.fr<br />

13


Sur <strong>la</strong> route<br />

EUROPE DU NORD<br />

Ulysse, 10 mois, a<br />

pris p<strong>la</strong>ce dans <strong>la</strong><br />

remorque grâce à<br />

un hamac spécial.<br />

Elliot, 4 ans, a<br />

alterné “3 e roue” et<br />

remorque. Quant à<br />

Victor, 6 ans, il a<br />

pédalé seul avec des<br />

pauses sur <strong>la</strong><br />

“3 e roue” ou dans<br />

<strong>la</strong> remorque.<br />

Entre <strong>la</strong>cs et forêts<br />

Après un tour du monde en couple et quelques voyages en famille,<br />

l’été dernier nous sommes partis en Fin<strong>la</strong>nde<br />

pour notre premier périple à vélo avec trois enfants.<br />

Nous atterrissons à Helsinki le<br />

lundi 23 juillet. Il nous faut<br />

deux bonnes heures de brico<strong>la</strong>ge<br />

pour déballer les vélos et<br />

<strong>la</strong> remorque de leurs cartons<br />

puis de les remonter avant de nous <strong>la</strong>ncer<br />

dans le <strong>la</strong>byrinthe des pistes cyc<strong>la</strong>bles.<br />

En moins de cinq minutes, nous<br />

sommes sur de paisibles pistes, en pleine<br />

forêt, en direction du centre ville. Pour<br />

nous orienter, nous demandons de<br />

l´aide à des cyclistes locaux et les suivons<br />

pour atteindre le camping. Nous sommes<br />

enfin en Fin<strong>la</strong>nde et tout le monde<br />

est en forme.<br />

Progressivement, nous nous réhabituons<br />

à nos engins. Mon vélo a encore<br />

pris du poids depuis <strong>la</strong> Turquie en<br />

2005, il fait entre 80 et 110 kg selon les<br />

occupants de <strong>la</strong> remorque. Ulysse,<br />

comme tout voyageur digne de ce nom,<br />

découvre le pays par sa gastronomie et<br />

14<br />

finit par accepter le nouveau goût des<br />

petits pots locaux.<br />

Premières rencontres : Kiitos<br />

Jeudi, nous continuons entre petites<br />

routes et pistes cyc<strong>la</strong>bles qui, hors des<br />

villes, sont parfois de véritables pistes de<br />

VTT. Si les routes principales sont p<strong>la</strong>tes,<br />

<strong>la</strong> moindre colline est sillonnée d´itinéraires<br />

pour vélos. Nous passons dans<br />

des endroits vraiment sauvages, en<br />

pleine forêt, et Elliot adore. Il nous rappelle<br />

souvent qu´il veut être bûcheron.<br />

Dans les vil<strong>la</strong>ges, nous observons que<br />

cette partie de <strong>la</strong> Fin<strong>la</strong>nde est bilingue<br />

(suédophone et finnophone). En fonction<br />

des communes, le suédois est écrit<br />

en première ou en seconde position sur<br />

les pancartes. Le soir nous avons le loisir<br />

d´approfondir le sujet avec Timo et<br />

Sally. Il est Fin<strong>la</strong>ndais et directeur du<br />

centre de formation au service civil de<br />

Photo : Gilles DANNECKER<br />

12 mois, alternatif au service militaire. Il<br />

nous autorise à camper au bord du <strong>la</strong>c,<br />

au coeur de ce centre, et vient partager<br />

notre tisane et sa récolte de myrtilles.<br />

Sally est américaine, elle a rencontré<br />

Timo en Bulgarie et, de lettres en voyages,<br />

ils vont se marier en septembre. Son<br />

regard, confronté au nôtre sur <strong>la</strong><br />

Fin<strong>la</strong>nde et l´Europe, est très enrichissant.<br />

Vendredi, après un café avec Sally,<br />

nous partons pour une grande journée<br />

de vélo. Nous voulons être à Kouvo<strong>la</strong> le<br />

soir même, des amis fin<strong>la</strong>ndais nous y<br />

attendent. Victor et Elliot se re<strong>la</strong>ient<br />

dans <strong>la</strong> remorque en rouspétant un peu<br />

car ils préfèrent pédaler. Ils compensent<br />

ce manque d´activités en nous aidant à<br />

pousser <strong>la</strong> remorque sur les pistes forestières<br />

trop pentues.<br />

Nous arrivons chez Esko et Helena,<br />

des amis de longue date. Ils nous prêtent


« Mon vélo a pris du poids depuis <strong>la</strong><br />

Turquie en 2005, il fait entre 80 et 110 kg<br />

selon les occupants de <strong>la</strong> remorque. »<br />

leur « summer cottage », une petite maison<br />

en bois qui surplombe un <strong>la</strong>c et qui<br />

est équipée de l´indispensable sauna fin<strong>la</strong>ndais.<br />

Victor fait des efforts pour comprendre<br />

et parler un peu l´ang<strong>la</strong>is et<br />

n´hésite pas à p<strong>la</strong>cer son unique mot<br />

finnois Kiitos (merci).<br />

Au pays des pistes cyc<strong>la</strong>bles<br />

En quittant Kouvo<strong>la</strong>, mon genou me<br />

fait très mal en péda<strong>la</strong>nt, je suis tombé<br />

dans un escalier il y a quelques jours.<br />

Nous hésitons à retourner à Kouvo<strong>la</strong>,<br />

puis décidons d'insister un peu. Je marche<br />

dans les côtes, Laurence me pousse<br />

sur le p<strong>la</strong>t et ainsi nous arrivons à une<br />

pharmacie... fermée ! Il faudra attendre<br />

lundi.<br />

Nous faisons le plein d'eau et cherchons<br />

un coin pour <strong>la</strong> nuit. Ce n'est<br />

pas facile, les champs sont cultivés, les<br />

forêts trop broussailleuses et les prairies<br />

rares. Nous trouvons tout de même<br />

notre bonheur pour <strong>la</strong> nuit. Le lendemain,<br />

<strong>la</strong> pharmacie de Lathi et ses antiinf<strong>la</strong>mmatoires<br />

m’aideront à masquer<br />

<strong>la</strong> douleur.<br />

Mardi 7 août, <strong>la</strong> journée commence<br />

mal, nous avons oublié d'acheter le petit<br />

déjeuner. Nous mangerons en cours de<br />

route, seul Ulysse a toujours quelques<br />

petits pots d'avance. La route est vallonnée,<br />

mais le genou a l'air de tenir le<br />

coup. Grâce aux nombreuses pistes<br />

cyc<strong>la</strong>bles, Victor roule seul de plus en<br />

Photos : Gilles DANNECKER<br />

Victor (6 ans) et Elliot (4 ans) alternent remorque et 3 e roue en rouspétant un peu<br />

car ils préfèrent pédaler. Ils compensent ce manque d´activités en nous aidant à pousser<br />

<strong>la</strong> remorque sur les pistes forestières trop pentues.<br />

plus souvent, désormais il fait de 15 à<br />

20 km par jour.<br />

Le soir arrive, nous commençons à<br />

chercher un coin pour faire du camping<br />

sauvage quand une cycliste nous double<br />

et nous propose son jardin. Nous finirons<br />

donc <strong>la</strong> journée au sauna avant de<br />

discuter devant un verre. Nos hôtes sont<br />

surpris de savoir qu'au pays du Tour de<br />

France, peu de monde se dép<strong>la</strong>ce à vélo<br />

quotidiennement.<br />

Jeudi 9 août, nous ne trouvons pas le<br />

magasin indiqué sur <strong>la</strong> carte, ni le camping<br />

et il commence à être tard... Nous<br />

rencontrons des Allemands qui voyagent<br />

en mini-bus. Ils nous proposent de faire<br />

un aller-retour vers une petite ville avec<br />

l'un de nous pour faire des courses.<br />

Laurence y va pendant que j'installe<br />

notre camp à côté de celui des<br />

Allemands, au bord d'un <strong>la</strong>c, en pleine<br />

forêt. Avec le plein de provisions, ce<strong>la</strong><br />

devient le lieu idéal pour une journée de<br />

repos au calme. Nous demandons l'avis<br />

des enfants, Victor répond : « Demain,<br />

je veux rester à <strong>la</strong> maison.<br />

– À <strong>la</strong> maison ?<br />

– Ben oui ! Ici, sous <strong>la</strong> tente...»<br />

Après une dizaine de jours sans le<br />

moindre nuage, <strong>la</strong> pluie revient. Qu’im-<br />

porte, les enfants sont bien équipés et<br />

nous mangeons nos sandwichs à l’abri,<br />

autour d’un café chaud.<br />

Le temps s’éc<strong>la</strong>ircit l’après-midi et<br />

nous avançons rapidement vers Turku,<br />

nous nous arrêtons re<strong>la</strong>tivement tard et<br />

campons dans un jardin.<br />

Papa, c’est “cro” beau !<br />

Mercredi 15 août, nous commençons<br />

le tour de l’archipel de Turku.<br />

Après plusieurs îles reliées par des ponts,<br />

nous arrivons à notre premier ferry. Le<br />

port semble bien calme, Laurence va se<br />

renseigner sur les horaires. Elle revient,<br />

amusée par <strong>la</strong> situation et annonce que<br />

le dernier ferry est parti il y a deux jours,<br />

que <strong>la</strong> saison estivale s’est terminée le<br />

13 août et que nous sommes en horaires<br />

d’hiver.<br />

Nous ne sommes pas très motivés par<br />

un grand détour à vélo, comment faire ?<br />

Laurence, habile négociatrice, trouve un<br />

« ferry privé ». Il s’agit en fait d’un particulier<br />

qui peut nous faire traverser sur<br />

son petit bateau à peine plus grand que<br />

nos quatre vélos et <strong>la</strong> remorque.<br />

Le soir, nous installons notre tente en<br />

pleine forêt. Premier travail : allumer<br />

l’anti-moustique, ensuite chauffer le<br />

15


iberon puis préparer <strong>la</strong> tente et<br />

enfin cuire les pâtes. Après le repas, je<br />

sors avec Elliot et Victor voir le coucher<br />

de soleil : « Papa, c’est “cro’’ beau ! »<br />

Le lendemain, sur le premier ferry,<br />

Laurence rencontre une Fin<strong>la</strong>ndaise<br />

contente de parler ang<strong>la</strong>is. Elle est allée<br />

en vacances à La Baule, ville que connaît<br />

bien Laurence. Nous reprenons <strong>la</strong> route<br />

et, quelques heures plus tard, un homme<br />

m’arrête en gesticu<strong>la</strong>nt. En suédois, il<br />

tente de m’expliquer que nous devons<br />

attendre, quelqu’un va venir. Laurence,<br />

finit par comprendre que nous étions<br />

invités par <strong>la</strong> dame du ferry qui, voyant<br />

<strong>la</strong> pluie arrivée, a téléphoné au second<br />

ferry pour s’assurer que nous étions toujours<br />

sur l’île et a ensuite demandé à un<br />

voisin de nous intercepter. Lorsqu’elle<br />

nous rejoint, notre hôte fin<strong>la</strong>ndaise nous<br />

propose, dans un mé<strong>la</strong>nge d’ang<strong>la</strong>is et<br />

de suédois, de dîner au sec. « Oui, mais<br />

le dernier ferry est dans un peu plus<br />

d’une heure… » Qu’importe, elle nous<br />

invite aussi à dormir. Ritva-Lena, finnophone<br />

d’origine, a choisi de travailler ici,<br />

au calme. Au quotidien, elle parle suédois<br />

car sur l’île, qui compte 350 habitants,<br />

tout le monde parle suédois. La<br />

popu<strong>la</strong>tion de l’île vieillit (tout comme<br />

<strong>la</strong> Fin<strong>la</strong>nde d’ailleurs), les jeunes préférant<br />

aller vivre sur le continent.<br />

Samedi 18 août, le vent est très violent.<br />

Nous hésitons à faire rouler Victor<br />

seul, mais il a bien évolué ces dernières<br />

semaines et roule sans difficultés. Elliot<br />

16<br />

Photo : Gilles DANNECKER Photo : Gilles DANNECKER<br />

Laurence et Elliot (4 ans) Mieux qu’un cours de géographie !<br />

aussi est de plus en plus à l’aise sur sa<br />

“3 e roue”, il se permet souvent de faire<br />

des acrobaties, il lui est même arrivé de<br />

se rattraper in extremis, un pied, une<br />

main et les fesses en l’air…<br />

Dernier coup de vent<br />

Notre tour à travers les îles se termine,<br />

nous repassons tout près de Turku,<br />

c’est agréable de retrouver des villes et de<br />

voir les Fin<strong>la</strong>ndais vivrent leur quotidien.<br />

Le soir, le “camping habitant” se révèle<br />

très intéressant. Alpo et Olga nous invitent<br />

à dîner et à discuter (après le sauna<br />

bien sûr). Olga est d’origine russe et vit<br />

en Fin<strong>la</strong>nde depuis son mariage, il y a 16<br />

ans. Nous parlons notamment de l’alcoolisme<br />

dans les parcs à proximité des<br />

supermarchés, un phénomène que nous<br />

avons souvent remarqué et que Alpo<br />

déplore. Nous parlons aussi beaucoup de<br />

ce que nous mangeons ; le menu du soir<br />

s’articule autour de porridge à <strong>la</strong> confiture<br />

de baies d’argousier. Un fruit que<br />

nous ne connaissions pas mais qu’Alpo a<br />

traduit du fin<strong>la</strong>ndais en français grâce à<br />

internet.<br />

Avant de dormir, nous jetons un<br />

coup d’œil à <strong>la</strong> carte. Encore trois jours<br />

de vélo et nous serons à Helsinki. Nous<br />

devrions finir facilement… Et bien non !<br />

Le vent ne souffle plus de l’Ouest, les pistes<br />

sont en terre, <strong>la</strong> pluie menace et c’est<br />

vallonné. Rien d’insurmontable, mais<br />

nous sommes un peu déçus de devoir<br />

finir en remobilisant nos énergies.<br />

L’habitat est très dispersé. <strong>Les</strong> épiceries<br />

étant rares, nous devons “taper dans<br />

les réserves” et pour <strong>la</strong> première fois du<br />

voyage, le moral baisse un peu.<br />

Notre dernière grande journée de<br />

vélo est calme et facile. Nous approchons<br />

de l’agglomération d’Helsinki en<br />

douceur et arrivons au camping sans<br />

nous perdre dans le dédale des pistes<br />

cyc<strong>la</strong>bles.<br />

Le dimanche 26 août nous effectuons<br />

notre dernière étape, un peu<br />

moins de 30 km. Nous finissons sous<br />

une pluie g<strong>la</strong>ciale (l’automne approche)<br />

mais les enfants tiennent à arriver à l’aéroport<br />

sur leur vélo.<br />

Nous <strong>la</strong>issons les enfants conclure<br />

Elliot : « Moi, j’ai tout aimé. En premier<br />

faire du vélo derrière Maman, puis<br />

le parc des Moumines. Et aussi faire du<br />

vélo sous <strong>la</strong> pluie… » (pour mettre son<br />

habit de pluie qui ressemble à un costume<br />

de pompier ; tout s’explique).<br />

Victor : « Moi, j’ai aimé le parc des<br />

Moumines, faire du vélo et être dans <strong>la</strong><br />

remorque quand il pleuvait. Ce que j’ai<br />

pas aimé ?…. Le fromage orange ! »<br />

Quant à Ulysse, il est heureux d’avoir<br />

fait un beau voyage, vu cent paysages…<br />

Mais il a du mal à retrouver <strong>la</strong> maison,<br />

son lit est bien grand, ses parents bien<br />

occupés, ses petits pots fin<strong>la</strong>ndais bien<br />

loin…<br />

Gilles DANNECKER<br />

http://familletortue.canalblog.com/<br />

tdmdannecker@hotmail.com


Par Philippe ORGEBIN<br />

France - Bénin<br />

10 000 km à vélo<br />

Par Florent Soum – Illustrations de Mé<strong>la</strong>nie Gentil<br />

BiblioCYCLE<br />

Tout est parti d’un rêve qui,<br />

à force de hanter nos nuits<br />

puis nos journées, s’est<br />

transformé en réalité : rallier<br />

<strong>la</strong> France au Bénin à<br />

vélo. Pendant une année, à<br />

<strong>la</strong> vitesse des coups de<br />

pédale, nous prenons le<br />

temps de vivre, de partager<br />

et d’explorer cette Afrique aux mille facettes. Au final,<br />

10 000 km de bonheur, de rencontres, de joie, de rires, mais<br />

aussi de galères, de mauvaises pistes, de fatigue et d’incompréhensions.<br />

Un voyage qui nous aura changé et qui <strong>la</strong>issera<br />

une trace indélébile dans notre existence. Enfin, une année de<br />

vie que nous voulons faire partager à travers ce carnet de<br />

voyage, car pour nous le voyage continuera toujours. P. O.<br />

2007 – 80 pages – broché spiral – Éditions <strong>Les</strong> roues d’art –<br />

Courriel : lesrouesdarts@yahoo.fr<br />

Prix : 29 €<br />

Petits cycles de bonheur<br />

Auteur : Pierre-Louis Desprez<br />

Des émotions de l’enfance à l’interrogation<br />

du philosophe, des<br />

chemins côtiers aux pentes du<br />

Ventoux, des routes d’Auvergne<br />

et des sentiers de l’île de Ré aux<br />

boulevards parisiens, Pierre-<br />

Louis Desprez, de flexions en<br />

réflexions, nous emmène en<br />

ba<strong>la</strong>de. Avec ce sentiment de<br />

bonheur et de liberté que le vélo<br />

procure une fois passé l’angoisse<br />

du premier équilibre, une<br />

fois ôtées les petites roues. S’il<br />

est ici question de p<strong>la</strong>isir, on y<br />

parle aussi d’endurance – voire<br />

de souffrance –, de rêveries solitaires<br />

et d’amitié. Et parce que<br />

ce voyage est avant tout littéraire, on y retrouve Freud, qui<br />

interdisait à ses filles de monter sur une selle, Zo<strong>la</strong>, qui y voyait<br />

au contraire un bon moyen de dégourdir les jeunes filles... On<br />

y croise aussi Paulette, <strong>la</strong> fille du facteur, Albert Londres et<br />

Antoine Blondin, Willy Ronis et les premiers « congés payés »,<br />

Proust, Morand, mais aussi Orsenna, Fournel ou Perec... C’est<br />

donc, à l’heure où le vélo confirme son retour dans les villes,<br />

une joyeuse invitation au voyage.<br />

Pierre-Louis Desprez, normalien, vit et travaille à Paris. Il roule à<br />

vélo depuis l’âge de trois ans. P. O.<br />

2007 – 225 pages – Éditions Arléa.<br />

Prix : 18 €<br />

L’Amérique à vélo<br />

Tome 1 : De Los Angeles à Panama<br />

Auteur : Samir Lahlou<br />

« Vous traversez le continent à<br />

vélo ?!... Mais pourquoi vous<br />

faites ça ? » Voilà <strong>la</strong> grande<br />

question ! Difficile de répondre<br />

à ces personnes qui gagnent<br />

durement leur vie au fin fond du<br />

Mexique ou du Pérou et qui<br />

n’ont qu’une vague idée de ce<br />

que peuvent être les vacances...<br />

Elles semblent d’ailleurs<br />

bien plus intriguées et moqueuses<br />

qu’admiratives. Quelle drôle<br />

d’idée en effet que de passer<br />

une année... à ne rien faire !<br />

« … Et vous n’êtes pas fatigués<br />

? » Quelle qu’en soit <strong>la</strong> raison,<br />

ce projet est parti d’une idée folle que l’auteur, Stéphane<br />

et Rachid ont eu, un soir d’été bien arrosé étant alors bien peu<br />

convaincus qu’ils le mèneraient à bout. De cette expérience est<br />

né ce récit de voyage, écrit jour après jour et clôturant souvent<br />

les longues et pénibles journées de vélo.<br />

Projet : traverser le continent américain à vélo, du nord au sud<br />

(Lors Angeles, Californie - Santiago du Chili).<br />

Projets annexes : offrir nos services à des coopératives de<br />

commerce équitable (création de sites Internet, supports multimédias<br />

de vente) ; correspondre avec une c<strong>la</strong>sse de primaire<br />

afin que les élèves puissent suivre notre parcours et s’ouvrir à<br />

l’Amérique <strong>la</strong>tine.<br />

Participants : Rachid Belkebir, Stéphane Gainot, Samir Lahlou.<br />

Durée : 1 an. Distance parcourue à vélo : 12 500 km. P. O.<br />

2007 – 330 pages – Éditions Édilivre – Prix : 21 €<br />

Pédaler pour un sourire ( tome 2)<br />

Par Marie-France Coudurier<br />

C’est son carnet de route,<br />

11 000 km à travers l’Italie, <strong>la</strong><br />

Croatie, <strong>la</strong> Serbie, l’Albanie, <strong>la</strong><br />

Grèce, <strong>la</strong> Turquie, <strong>la</strong> Syrie, le<br />

Liban, Chypre, <strong>la</strong> Crête, <strong>la</strong><br />

Sicile, <strong>la</strong> Sardaigne, <strong>la</strong> Corse<br />

et <strong>la</strong> France du sud... Un long<br />

périple riche de formidables<br />

rencontres, source d’étonnement,<br />

d’émotions et de surprises<br />

au quotidien... P. O.<br />

2008 – 70 pages – Association Bambins des bidonvilles –<br />

Marie-France Coudurier – 27, rue Ba<strong>la</strong>ÿ – 42000 Saint-Étienne<br />

Courriel : marifc@yahoo.com<br />

Site : www.bambinsdesbidonvilles.org<br />

17


<strong>Les</strong> découvertes de Philippe ORGEBIN<br />

Il y a un siècle,<br />

l’industrie du cycle<br />

bouillonnait d’inventivité…<br />

À cette époque déjà,<br />

Vélocio opposait<br />

deux types de bicyclettes<br />

qui correspondent<br />

à deux conceptions<br />

très différentes<br />

de <strong>la</strong> “vélocipédie”.<br />

Àne considérer que <strong>la</strong> bicyclette<br />

de voyage, pratique, capable<br />

de transporter son cavalier<br />

par monts et par vaux, sur les<br />

plus mauvaises routes, par<br />

les plus mauvais temps, je suis forcé<br />

d’avouer que le salon de 1906 ne nous a<br />

rien apporté de nouveau.<br />

Malgré des nouveautés mirifiques<br />

(manivelles extensibles, pignons ovales,<br />

changements de vitesse automatiques)<br />

destinées dans l’esprit des inventeurs à<br />

rendre facile, voire agréable, l’ascension<br />

des côtes, je n’ai rien trouvé.<br />

Laissons donc de côté des nouveautés<br />

qui ne sont pas au point et que <strong>la</strong><br />

pratique n’a pas encore sanctionnées.<br />

Nos ancêtres les Cyclopathes<br />

au salon de 1906<br />

<strong>Les</strong> conclusions de vélocio,<br />

de retour du Salon de Grenoble.<br />

Passons aux cycles proprement dits, vus<br />

sous l’angle du cyclotourisme, le seul qui<br />

nous intéresse ici.<br />

<strong>Les</strong> bicyclettes de voyage et les<br />

autres… les bicyclette vulgaires<br />

Il n’est pas difficile de voir qu’un<br />

abîme, de jour en jour plus profond, se<br />

creuse entre <strong>la</strong> bicyclette vulgaire et <strong>la</strong><br />

bicyclette de voyage. Autant <strong>la</strong> première<br />

se dépouille de tout pour devenir toujours<br />

plus légère, gracile, svelte et…<br />

éreintante, autant <strong>la</strong> seconde se pare de<br />

tous les perfectionnements qui <strong>la</strong> rendent<br />

de plus en plus solide, rou<strong>la</strong>nte,<br />

confortable et reposante. Pour l’une,<br />

l’aptitude aux démarrages rapides et a<br />

Publicité de 1904.<br />

La bicyclette de voyage<br />

18<br />

une élégance de convention ; pour l’autre,<br />

l’endurance sur route, <strong>la</strong> faculté de<br />

passer partout sans avoir à s’inquiéter de<br />

<strong>la</strong> raideur des rampes ou du danger des<br />

descentes, <strong>la</strong> douceur du roulement sur<br />

le sol le plus raboteux. À l’une, le rendement,<br />

à l’autre le confort ; à celle-là, <strong>la</strong><br />

course rapide mais de courte durée, à<br />

celle-ci, le train modéré, mais régulier et<br />

soutenu, pendant des journées entières.<br />

Il y a, vous dis-je, un abîme entre ces<br />

deux spécimens de <strong>la</strong> bicyclette<br />

moderne, et s’efforcer de greffer les qualités<br />

essentielles de <strong>la</strong> machine de course<br />

sur <strong>la</strong> machine de voyage, c’est vouloir<br />

marier <strong>la</strong> carpe et le <strong>la</strong>pin. Dont acte,<br />

nos confortables polycyclettes de route


ne nous permettront jamais de tenir tête aux bicyclettes de<br />

course à grand rendement. Une machine de course de 9 kilogrammes,<br />

à pneus crayons, à développement unique de<br />

5,50 m, nous battra neuf fois sur dix, même dans une montée<br />

dure si elle est courte. Nous n’en viendrons à bout, toutes<br />

autres choses égales bien entendu, que par <strong>la</strong> longueur et <strong>la</strong><br />

dureté croissantes de nos itinéraires. L’expérience nous l’a<br />

maintes fois démontré.<br />

La polymultiplication…<br />

ou, plus simplement, les changements de vitesse<br />

Ainsi le confort de nos lourdes machines de voyage,<br />

encombrées de tringles, de chaîne, d’engrenages, de freins, de<br />

gros pneus, de bagages, finit en rendement optimal ; tandis<br />

que le rendement optimal de <strong>la</strong> machine de course, libérée du<br />

terme de voyage, finit en éreintement complet.<br />

J’insiste sur ce point parce que trop souvent des cyclistes<br />

abandonnèrent les polymultipliées de voyage faute de les avoir<br />

pratiquées assez longtemps pour en découvrir les mérites,<br />

s’imaginant traîner un boulet dès qu’ils ne sentaient plus bondir<br />

leur monture à <strong>la</strong> première attaque de <strong>la</strong> pédale.<br />

En vérité, c’est nous qui possédons le meilleur outil et nous<br />

en sommes parfaitement satisfaits à <strong>la</strong> condition d’apprendre à<br />

nous en servir et de ne pas envier les succès bril<strong>la</strong>nts mais éphémères<br />

de nos adversaires. Ceux-là même qui raillent volontiers<br />

nos “voitures de déménagement” se gardent bien d’accepter<br />

nos invitations à venir tourister à travers nos montagnes car,<br />

lorsqu’il y viennent, les pôvres, c’est pour y jouer le rôle de<br />

“chevaliers de <strong>la</strong> Triste Figure”.<br />

Qu’y avait-il donc d’intéressant pour les cyclotouristes à <strong>la</strong><br />

recherche de <strong>la</strong> meilleure monture au Salon ? Rien qu’ils ne<br />

connaissent déjà. Je vais donc disserter de nouveau sur des sujets<br />

connus et frapper sur un clou que j’ai déjà martelé bien des fois.<br />

Abstraction faite de <strong>la</strong> bicyclette vulgaire qui se voyait par<br />

dizaines sans variations appréciaciables de l’une à l’autre, dans<br />

tous les stands, le salon cycliste de 1906 était réduit à une vingtaine<br />

de modèles dont quelques-uns se trouvaient en plusieurs<br />

exemp<strong>la</strong>ires ne différant entre eux que par de vagues modifications<br />

de détail.<br />

Entre les stands de Terrot, de Magnat-Debon, de<br />

l’Hirondelle, de Peugeot, de Pernot et ceux infiniment plus<br />

nombreux où trônait <strong>la</strong> bicyclette vulgaire, <strong>la</strong> différence était<br />

grande et sautait aux yeux des plus indifférents.<br />

<strong>Les</strong> monomultipliés<br />

C’est qu’au premier coup d’œil, on se trouve en présence<br />

d’outils absolument distincts à tel point que les non-initiés aux<br />

avantages de <strong>la</strong> polymultiplication, qui reste <strong>la</strong> principale caractéristique<br />

des machines de voyage, ont peur du poids et des<br />

apparentes complications de nos polycyclettes.<br />

Mais ceux qui ont, pendant seulement une saison - et c’est<br />

à eux que je m’adresse principalement - goûté le confort des<br />

changements de vitesse, des gros pneus, des freins puissants,<br />

etc., savent à quoi s’en tenir sur <strong>la</strong> valeur des objections quant<br />

au poids et à <strong>la</strong> complication. Ils n’hésitent plus, au moment de<br />

choisir leur nouvelle monture, qu’entre les différents systèmes<br />

Vélocio est le pseudonyme qu’il utilisait pour signer ses<br />

articles. C’est à lui qu’on doit le mot “cyclotourisme”.<br />

Qui était Vélocio (1853-1930) ?<br />

Paul de Vivie, de son vrai<br />

nom, est né dans le<br />

Vaucluse. Il passe une<br />

partie de son enfance à<br />

Tarascon puis, en 1865, il<br />

suit son père qui s’installe<br />

près de Lyon. Plus tard, il<br />

entre dans l'industrie de <strong>la</strong><br />

soirie comme courtier et <strong>la</strong><br />

maison qui l’emploie lui<br />

confie <strong>la</strong> création d’une<br />

succursale à St-Étienne où<br />

il se marie en 1876 et où il<br />

monte sa propre affaire.<br />

À 27 ans, il acquiert une<br />

machine d’avant-garde, un<br />

grand bi. Malgré d’innombrables<br />

“gamelles” à ses<br />

débuts , il ne cessera, dès<br />

lors, d’être un in<strong>la</strong>ssable<br />

propagandiste de <strong>la</strong> vélocipédie<br />

au point d’en devenir<br />

une figure emblématique.<br />

Paul de Vivie vécut à<br />

Saint-Étienne où il mourut<br />

en 1930 des suites d'un<br />

accident de <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion.<br />

Dans <strong>la</strong> presse<br />

C’est à lui qu’on doit le<br />

terme de “cyclotourisme” et<br />

il défendra ardemment les<br />

bienfaits de cette saine<br />

activité dans <strong>la</strong> revue qu’il<br />

créa en 1887, “Le Cycliste”.<br />

C’était <strong>la</strong> doyenne des<br />

publications sportives<br />

lorsqu’elle s’est arrêtée en<br />

1973. Vélocio est le pseudo<br />

qu’il utilisera pour signer ses<br />

premiers articles.<br />

Dans l’industrie<br />

Entre 1887 et 1890, le<br />

commerce du cycle est<br />

presque totalement tributaire<br />

des Ang<strong>la</strong>is et l’industrie<br />

française, dans un bel<br />

é<strong>la</strong>n de libre entreprise<br />

capitaliste, reste très<br />

frileuse à se <strong>la</strong>ncer dans<br />

cette production. Vélocio<br />

fonde en 1882 <strong>la</strong> Manufacture<br />

Stéphanoise de Cycles<br />

« La Gauloise » et en 1886<br />

« l'Agence Générale<br />

Vélocipédique ». Il sera à<br />

l’origine de nombreuses<br />

innovations et se battra<br />

notamment pour <strong>la</strong> “polymultiplication”<br />

(aujourd’hui<br />

on parle simplement de<br />

changements de vitesses).<br />

Ses amis ont baptisé le<br />

résultat de ses recherches<br />

le “tas de ferraille” (visible<br />

au Musée d'art et d'industrie<br />

de Saint-Étienne).<br />

Dans l’activité du<br />

cyclotourisme<br />

Amateur de grandes<br />

randonnées, il faisait des<br />

étapes de 40 heures et fut<br />

parmi les premiers à<br />

franchir à vélo certains<br />

endroits mythiques comme<br />

le Ventoux ou le Parpaillon.<br />

Il est à l'origine, entre<br />

autres, des Diagonales de<br />

France et de Pâques en<br />

Provence.<br />

G. B.<br />

19


qu’on leur soumet et dont aucun, je dois<br />

l’avouer, ne peut se dire manifestement<br />

le meilleur pour tout le monde.<br />

Passons-les rapidement en revue.<br />

D’abord les plus simples en apparence,<br />

sinon en réalité : les monochaînes<br />

à transmissions superposées.<br />

Le reproche global qu’on adresse à<br />

ces systèmes, c’est d’augmenter <strong>la</strong> résistance<br />

passive d’une machine. J’ai longtemps<br />

repoussé tous les changements de<br />

vitesse de cette catégorie. Mais je péchais<br />

par ignorance et le dernier concours m’a<br />

dessillé les yeux. <strong>Les</strong> pédaliers Magnat-<br />

Debon et Brossard d’une part, les moyeux<br />

Hub et Raleigh d’autre part, se comportèrent<br />

entre Grenoble et Chambéry de<br />

telle façon que je fus bien forcé de reconnaître<br />

que ces dispositifs, si aisément<br />

adaptables aux monomultipliées, ne<br />

devaient pas être rejetés en bloc. À <strong>la</strong><br />

condition de ne jamais exercer sur les<br />

engrenages multiplicateurs ou démultiplicateurs<br />

de pression supérieure à celle<br />

qu’ils doivent normalement supporter,<br />

on peut tirer un excellent parti, même<br />

pour les machines de voyage, des transmissions<br />

superposées. (À SUIVRE)<br />

Publié dans Touring-Club de France - 1906<br />

20<br />

La bicyclette, un mot et une invention…<br />

venus d’Angleterre<br />

En 1886, le coureur ang<strong>la</strong>is Duncan<br />

fit en France une tournée pour<br />

présenter <strong>la</strong> dernière invention<br />

de <strong>la</strong> firme Rudge : <strong>la</strong> bicyclette.<br />

En effet, ce nom fut trouvé par les<br />

Ang<strong>la</strong>is, à une époque où le vocabu<strong>la</strong>ire<br />

français était à <strong>la</strong> mode<br />

Outre-Manche. Lorsque Duncan<br />

passa à Saint-Étienne, les frères<br />

Gauthier, qui avaient vendu à Paul<br />

de Vivie son premier grand bi,<br />

s’inspirèrent de sa machine<br />

avec des méthodes qui peuvent passer<br />

pour de l’espionnage industriel.<br />

En trois semaines, ils fabriquèrent<br />

<strong>la</strong> première bicyclette stéphanoise.<br />

« Sans l’apparition providentielle de<br />

<strong>la</strong> bicyclette, le grand bi condamnait<br />

irrémédiablement <strong>la</strong> vélocipédie<br />

dans un avenir proche malgré<br />

l’usage compensatoire du tricycle. »<br />

C’est ce que nous apprend <strong>la</strong><br />

biographie de Vélocio dont <strong>la</strong> vie<br />

se confond avec l’évolution du<br />

cycle et de <strong>la</strong> société cycliste de<br />

1886 à 1930. G. B.<br />

PAUL DE VIVIE, DIT VÉLOCIO<br />

Biographie de Paul de Vivie<br />

par Raymond Henry<br />

- 2005 - 541 pages<br />

Éditions : Musée d’Art et d’Industrie,<br />

Saint-Étienne - Fédération Française<br />

de Cyclotourisme.<br />

45 €


Une trentaine d’adhérents ont participé à l’Assemblé Générale.<br />

De gauche à droite : Sylvie Dargnies, responsable de <strong>la</strong> revue, et les membres du CA ,<br />

Serge Fichant, Christine Colin, Joseph Jaunereau, Philippe Orgebin, Pierre Onasch.<br />

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE CCI<br />

Une AG optimiste<br />

Nous nous sommes retrouvés à une trentaine d’adhérents<br />

samedi 29 mars, au fin fond d’Orléans, à l’Auberge de jeunesse.<br />

Rien de très nouveau sous le soleil, puisque ce sont les activités qui ont de <strong>la</strong> bouteille<br />

qui marchent toujours, et bien. Le MVV (manuel du voyage à vélo) est paru, et dire<br />

que <strong>la</strong> première édition date de 1987 ! Succès assuré, c’est <strong>la</strong> saison des voyages ! Le<br />

CAC (Cyclo-Accueil-Cyclo) existe depuis plus de douze ans, il n’est pas assez utilisé et<br />

Arnaud Jannière, avec Marie-C<strong>la</strong>ude Mimeau, depuis leur île d’Oléron, en mettent un<br />

coup pour actualiser <strong>la</strong> liste (ils vont bientôt vous téléphoner !). Le festival s’épanouit<br />

toujours sur un week-end entier. Et quant au nombre d’ adhérents, malgré les nombreuses<br />

entrées et sorties (25% de « vrais » nouveaux chaque année), il est plus que satisfaisant<br />

et en progression : avec près de 600 Ccistes, on revient au niveau de 1999. <strong>Les</strong><br />

nouveautés, il faut aller les chercher du côté du site de CCI, dont l’amélioration est<br />

déc<strong>la</strong>rée « grande priorité de l’année », et dans les nouveaux débats du festival qui n’ont<br />

pas fini de faire parler d’eux. Des nouveaux aussi au CA… Quant à <strong>la</strong> noble revue que<br />

vous avez dans les mains, c’est à vous de <strong>la</strong> juger ! S. D.<br />

Vie de l’association<br />

Rubrique CAC<br />

Pour mieux faire vivre le réseau Cyclo<br />

Accueil Cyclo, nous proposons une<br />

rubrique pour donner en exemple certaines<br />

adresses ; certains pourraient<br />

nous raconter comment ils ont<br />

accueilli des cyclos français ou étrangers<br />

ou au contraire combien ils<br />

regrettent de n’avoir vu personne !<br />

Mise à jour<br />

Arnaud JANNIÈRE et Marie-C<strong>la</strong>ude<br />

MIMEAU (Oléron) continuent leur<br />

travail de mise à jour des membres<br />

du Cac (<strong>la</strong> liste existe depuis<br />

12 ans !) en les contactant tous systématiquement,<br />

y compris par téléphone.<br />

Environ 380 ont déjà été<br />

confirmés, soit près des 2/3.<br />

Cherche contacts CAC<br />

dans l’ouest/sud-ouest<br />

Je vais parcourir <strong>la</strong> France de<br />

l’Ouest pendant un mois en partant<br />

de Mor<strong>la</strong>ix le 25 juin. Quels cacistes<br />

seront là en juillet pour m’accueillir ?<br />

Mon itinéraire : Mor<strong>la</strong>ix-Nantes-<br />

Niort-Saint-Jean d’Angély-Cognac-<br />

Périgueux-Cahors-Albi-Narbonne.<br />

Sylvie DARGNIES<br />

sylvie.dargnies@<strong>la</strong>poste.net<br />

0670303559<br />

Une ambiance studieuse…<br />

NOUVEAU CONSEIL D’ADMINISTRATION<br />

Président : Joseph JAUNEREAU<br />

Vice-Président : Serge FICHANT<br />

Secrétaire : Pierre ONASCH<br />

Trésorier : Anne-Marie BARTHEL<br />

Autres Membres : Joëlle AYACHE, A<strong>la</strong>in BARTHEL,<br />

Christine COLIN, Michel FRANÇOIS, A<strong>la</strong>in GUILLERMOU,<br />

Philippe ORGEBIN, Mireille ORIA,<br />

Philippe ROCHE (Président d'honneur, co-fondateur de CCI).<br />

21


Vie de l’association<br />

22<br />

u’elles durent un week-end, une semaine ou une<br />

quinzaine de jours, les sorties CCI sont des randonnées<br />

à vélo dont les points de rendez-vous sont proposés<br />

par Cyclo-Camping International.<br />

Rien n'est organisé, seul le lieu de rendez-vous du soir est<br />

précisé. Vous pouvez arriver en cours de sortie, le jour que vous<br />

voulez et repartir à votre guise. Entre chaque étape, l'itinéraire<br />

est libre : vous pouvez rouler 50 ou 150 km, selon votre forme<br />

et votre humeur (visite de sites, sieste, gastronomie, etc.).<br />

En principe, si le lieu de RV n’a pas été fixé à l’avance, les<br />

participants se retrouvent chaque soir à 19h devant <strong>la</strong> mairie<br />

<strong>Les</strong> Sorties CCI<br />

de <strong>la</strong> ville-étape où sera affiché, pour les retardataires, un<br />

mot qui indiquera le lieu du campement.<br />

Chaque cyclo-voyageur doit être autonome : à chacun de<br />

rejoindre le groupe par ses propres moyens, de décider de son<br />

itinéraire entre chaque point de rendez-vous, de disposer de son<br />

équipement (vélo, pièces de réparation et de rechange, cartes,<br />

etc.). Un petit p<strong>la</strong>teau sur votre vélo est fortement recommandé.<br />

Attention : toute voiture suiveuse est interdite ! L'adhésion<br />

à l'association est demandée. Cyclo-Camping International<br />

demande, à tous, de respecter le code de <strong>la</strong> route et décline<br />

toute responsabilité en cas d'accident.<br />

La “Semaine famille” se tiendra dans le Jura - du 15 au 24 août<br />

Nous avons le p<strong>la</strong>isir d'organiser <strong>la</strong> huitaine des familles chez nous, aux Moussières, du 15 au 24 août 2008. Si<br />

vous venez en train, <strong>la</strong> gare <strong>la</strong> plus proche est SAINT-CLAUDE mais il faut prendre en compte <strong>la</strong> bonne bosse à<br />

monter pour venir chez nous car on passe de 400 à 1200 m d'altitude. Il faut donc prévoir du temps pour arriver<br />

avec les enfants avant <strong>la</strong> nuit.<br />

La commune des Moussières, 177 habitants,<br />

se trouve au sud du massif jurassien<br />

dans le parc régional naturel du Haut-Jura,<br />

sur le p<strong>la</strong>teau, à 1200 m d'altitude. Bien<br />

qu'isolé, il y a sur p<strong>la</strong>ce une fruitière, une<br />

supérette ouverte tous les jours avec de<br />

nombreux produits à des prix raisonnables,<br />

une bou<strong>la</strong>ngerie, une poste et une<br />

piscine couverte.<br />

L'accès en voiture le plus rapide se fait<br />

par l'autoroute A404, par Oyonnax, Arbent,<br />

Viry, La Pesse. Compter 30 minutes depuis<br />

Arbent. Par les transports en commun, le<br />

plus rapide est par Oyonnax (Paris - Bourg<br />

= 2 heures + Bourg Oyonnax = 1 heure)<br />

mais le car Bourg Oyonnax n'accepte<br />

peut-être pas les vélos. En arrivant à Morez<br />

ou Saint-C<strong>la</strong>ude par Dijon, c'est plus long<br />

mais plus pittoresque.<br />

Sous-<strong>la</strong>-Joux, le lieu-dit de notre maison,<br />

est à 3 km à l'est du centre des<br />

Moussières (tapez “les Moussières sous <strong>la</strong><br />

Joux” sur Google Maps). Notre parking se<br />

situe à 50 mètres. Pour camper, plusieurs<br />

parties du terrain sont p<strong>la</strong>nes, à découvert<br />

ou en sous bois. En cas de météo défavorable,<br />

il est possible de se replier dans <strong>la</strong><br />

grange. Par contre, il n'y a qu'un seul WC et<br />

une seule douche. L'eau du robinet n'est<br />

pas potable. Elle convient pour tous les<br />

<strong>la</strong>vages (vaisselles, douches, linge) et pour<br />

les WC. Il faudra donc que chacun prévoie<br />

ses réserves en eau potable (ravitaillement<br />

possible à <strong>la</strong> fromagerie, chez les voisins...)<br />

<strong>Les</strong> activités, à vélo ou à pied sont<br />

multiples. À vélo, les côtes raides sont<br />

exceptionnelles tant que l'on reste sur le<br />

p<strong>la</strong>teau entre 1100 et 1300 m d'altitude, il<br />

est donc possible de prévoir des randonnées<br />

sans descendre dans <strong>la</strong> vallée (car<br />

Saint C<strong>la</strong>ude, juste en dessous, n'est qu'à<br />

400 m d'altitude). Hormis <strong>la</strong> route<br />

Saint-C<strong>la</strong>ude Col de <strong>la</strong> Faucille et <strong>la</strong> N5,<br />

<strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion est modérée. Il peut être<br />

intéressant de prendre certains chemins<br />

pour faire des boucles. Pour les parties<br />

les plus difficiles les faire à pied, comme<br />

l'ascension du crêt de Cha<strong>la</strong>m duquel on<br />

peut voir le Mont-B<strong>la</strong>nc.<br />

Nous aurons le p<strong>la</strong>isir de vous faire<br />

découvrir notre région.<br />

Merci de nous confirmer votre venue<br />

si possible avant fin juin (nombre<br />

d'adultes , nombre d'enfants).<br />

N'hésitez pas à nous contacter.<br />

Isabelle et Didier BARDIN<br />

Sous-<strong>la</strong>-Joux – 39310 <strong>Les</strong> Moussières<br />

isabelle.bardin@wanadoo.fr<br />

03 8441 6194 (WE) - 04 74 77 30 81 (semaine)<br />

NOTA : les portables ne passent pas<br />

aux Moussières.<br />

Sous-<strong>la</strong>-Joux<br />

Sous-<strong>la</strong>-Joux Sous-<strong>la</strong>-Joux est à 3 km du centre centre des Moussières.<br />

Moussières.<br />

Photo : Gilles BARON<br />

Photo : Gilles BARON


Quinzaine occitane - du 23 juillet au 7 août<br />

La gare de MONTAUBAN est proche du point de départ et d’arrivée du parcours.<br />

Cette quinzaine commence et se termine en milieu de semaine pour<br />

faciliter le transport des vélos en train pendant cette période de départs<br />

en vacances et de retours importants.<br />

Arguments pour écarter toute hésitation et obtenir votre participation :<br />

Futurs bentriders, l’occasion de prendre des notes : Matthieu sera là, toujours en vélo<br />

couché depuis son tour du monde !<br />

Toulouse à vélo.<br />

Côtoyer de près… ou de loin (liberté ! liberté…) l’ALTER-TOUR pendant 2 jours<br />

(http://www.altertour.net).<br />

Le Haut Languedoc : région belle et sauvage, un peu méconnue, et son vin étonnant.<br />

Albi (connaissez-vous vraiment cette cité ?)<br />

La première et <strong>la</strong> dernière étapes sont proches de Montauban et de sa gare ferroviaire,<br />

ce qui est un avantage évident pour ceux qui sont rétifs à utiliser un engin polluant<br />

pour nous rejoindre.<br />

Choix du milieu de semaine afin que les vélos soient plus à l’aise dans leur fourgon<br />

SNCF en période de grandes vacances.<br />

DATE ÉTAPE DIST. OBSERVATIONS<br />

Mer 23 juil<br />

RV le soir à Montech<br />

(le long du canal <strong>la</strong>téral)<br />

Accueil paysan « <strong>la</strong> ferme<br />

de Pères Bas »<br />

50 km<br />

La gare de Montauban est à 22 Km<br />

Jeu 24 juil Toulouse 35 km P<strong>la</strong>ce du Capitole , le canal…<br />

Ven 25 juil Villefranche en Lauragais 40 km<br />

Sam 26 juil Villepinte 30 km On aura le temps de visiter <strong>la</strong> cité de Carcassonne<br />

Dim 27 juil Penautier 35 km Montagne noire<br />

Lun 28 juil Pradelles Cabardes 60 km<br />

Mar 29 juil Lac de <strong>la</strong> Raviege<br />

Mer 30 juil Lac de <strong>la</strong> Raviege<br />

Repos<br />

ou 40 km<br />

Grosse étape mais à l’orée de l’étape repos : une autre<br />

option sera éventuellement étudiée.<br />

C’est repos mais on peut faire le tour du <strong>la</strong>c - 40 km -<br />

(vérifiez les batteries de vos appareils photos numériques !).<br />

Nombreuses variantes de parcours possibles.<br />

Jeu 31 juil Lacaune 35 km <strong>Les</strong> statues menhir, <strong>la</strong> charcuterie, le Sidobre…<br />

Ven 1 er août Brassac 40 km Gorges de l’Agout<br />

Sam 2 août Roquecourbe 40 km Voie verte , Lautrec…<br />

Dim 3 août Albi 35 km<br />

La Cathédrale, le fameux vin de Gail<strong>la</strong>c et tant d’autres<br />

choses.<br />

Lun 4 août Cahuzac sur Vere 40 km La forêt de Grésigne, Bruniquel…<br />

Mar 5 août Negrepellisse<br />

Mer 6 août AU REVOIR et à bientôt !<br />

Jeu 7 août On se téléphone…<br />

Accueil paysan possible ? La gare à 20 Km de Montauban<br />

(cité forte intéressante, si vous avez le temps…)<br />

Des nuits en camping sauvage, gratuites, seront probables. <strong>Les</strong> négociations avec<br />

les campings (plusieurs tentes sur le même emp<strong>la</strong>cement, prix…) sont difficiles pour<br />

l’instant car il y a peu de responsables joignables !<br />

Une mise à jour (avec plus de précisions) sera disponible vers le mois de mai, sur<br />

Postex, sur le site http://www.cci.asso.fr/ et dans <strong>la</strong> revue qui suivra celle que vous avez<br />

entre les mains.<br />

Nous communiquons des numéros de téléphone pour ne pas nous perdre au cours<br />

de <strong>la</strong> quinzaine : 06 81 01 40 37 (Serge Fichant) – 06 32 45 97 12 (A<strong>la</strong>in Guillermou).<br />

Pour plus d’informations : 05 65 63 86 03<br />

Matthieu MONCEAUX et A<strong>la</strong>in GUILLERMOU<br />

avec <strong>la</strong> col<strong>la</strong>boration bienveil<strong>la</strong>nte de Serge FICHANT.<br />

Vie de l’association<br />

L’Alter-tour<br />

de France<br />

5 au 27 Juillet 2008<br />

Pour <strong>la</strong> première fois un collectif<br />

de militants écologistes<br />

organise un « Tour de France de<br />

<strong>la</strong> bio-diversité libre et non<br />

dopée ». La quinzaine CCI de<br />

juilllet-août a prévu de le croiser.<br />

Voici le tract en résumé :<br />

« L’esprit de compétition peut<br />

pousser à certains excès, pour le<br />

bénéfice d’un petit nombre, au détriment<br />

de l’environnement ou de <strong>la</strong><br />

santé, et avec le concours de récentes<br />

avancées technologiques. En<br />

agriculture certains produits sont<br />

doublement dopés. D’une part ils<br />

sont subventionnés (…). D’autre part<br />

ces produits agricoles peuvent contenir<br />

un gène étranger (les OGM) (…).<br />

En sport, les participants au Tour de<br />

France sont également doublement<br />

dopés. D’une part ils bénéficient de<br />

subventions considérables de <strong>la</strong> part<br />

de sponsors. D’autre part les coureurs<br />

peuvent contenir des substances<br />

destinées à améliorer leurs performances(…).<br />

Le Tour de France de <strong>la</strong> biodiversité<br />

libre et non dopée, réalisé par des<br />

militants organisés en re<strong>la</strong>is, constitue<br />

un exemple d’action solidaire<br />

destinée à l’information du public.<br />

Il a lieu aux mêmes dates que le<br />

Tour officiel. <strong>Les</strong> vil<strong>la</strong>ges étapes sont<br />

distants de 100 km environ, mais les<br />

participants sont invités à ne faire<br />

qu’un “chaînon”. Des soirées festives,<br />

avec films ou débats sont organisées<br />

à l’étape. Le parcours<br />

emprunte le plus possible de voies<br />

vertes, avec contrôles anti-dopage<br />

des cultures le long du circuit ! »<br />

Contact : alter.campagne@yahoo.fr<br />

esperga<strong>la</strong>@wanadoo.fr<br />

Halte au dopage !<br />

23


Vie de l’association<br />

Quinzaines “à <strong>la</strong> carte” en Hongrie - pendant tout le mois de juillet<br />

Ce parcours dure 4 semaines (tout le mois de juillet) dans son intégralité. Cependant, il existe plusieurs possibilités<br />

pour le ramener à une durée de 15 jours ou 3 semaines. C’est donc une quinzaine à <strong>la</strong> carte.<br />

Le principe de base du grand parcours<br />

est d'aller un peu partout dans le<br />

pays, en faisant le tour et en évitant<br />

Budapest. Par contre, il est tout à fait possible<br />

de partir de Budapest et d'y revenir<br />

(et de visiter en 2, 3 ou 4 jours), de nombreuses<br />

étapes sont à 2 jours de vélo de<br />

<strong>la</strong> capitale. Le point de départ, Brück an<br />

der Leitha, est en Autriche, à mi-chemin<br />

des aéroports de Vienne et de Bratis<strong>la</strong>va<br />

et à peu de distance de <strong>la</strong> piste cyc<strong>la</strong>ble<br />

du Danube. Il y a aussi une gare avec des<br />

trains en provenance de Vienne. L'avant<br />

dernière étape Moson-magyaróvár est à<br />

1 ou 2 journée(s) de l'aéroport de Vienne.<br />

Depuis Bratis<strong>la</strong>va, il est tout à fait envisageable<br />

de remonter le Danube vers<br />

l’Autriche puis l’Allemagne et <strong>la</strong> France…<br />

(prévoir le mois d’août)<br />

DATE LIEU DE DÉPART LIEU D’ARRIVÉE km<br />

étape<br />

24<br />

OBSERVATIONS<br />

km<br />

cumul<br />

dim 06 juil Brück a.d. Leitha, Aut Sopron, Hon 56 vallonné 56<br />

lun 07 juil Sopron Sárvár 75 p<strong>la</strong>t 130<br />

mar 08 juil Sárvár Ajka 68 p<strong>la</strong>t 198<br />

mer 09 juil Ajka Aszófö 63 vallonné 261<br />

jeu 10 juil Aszófö Kaposvár 73 vallonné 334<br />

ven 11 juil Kaposvár Pécs 65 moyenne montagne 399<br />

sam 12 juil Pécs Pécs — REPOS 399<br />

dim 13 juil Pécs Baja 91 vallonné puis p<strong>la</strong>t 490<br />

lun 14 juil Baja Kiskunha<strong>la</strong>s 55 p<strong>la</strong>t 545<br />

mar 15 juil Kiskunha<strong>la</strong>s Szeged 60 p<strong>la</strong>t 605<br />

mer 16 juil Szeged Tiszakécske 89 p<strong>la</strong>t 694<br />

jeu 17 juil Tiszakécske Kisköre 88 p<strong>la</strong>t 782<br />

ven 18 juil Kisköre Tiszacsege 63 p<strong>la</strong>t 845<br />

sam 19 juil Tiszacsege Tiszacsege — REPOS 845<br />

dim 20 juil Tiszacsege Hajdúnánás 48 p<strong>la</strong>t 893<br />

lun 21 juil Hajdúnánás Tokaj 35 p<strong>la</strong>t 928<br />

mar 22 juil Tokaj Sárospatak 34 p<strong>la</strong>t 962<br />

mer 23 juil Sárospatak Hollóháza 47 moyenne montagne 1008<br />

jeu 24 juil Hollóháza Aggtelek 87 moyenne montagne 1096<br />

ven 25 juil Aggtelek Szilvásvárad 57 moyenne montagne 1153<br />

sam 26 juil Szilvásvárad Eger 36 vallonné 1189<br />

dim 27 juil Eger Eger — REPOS 1189<br />

lun 28 juil Eger Mátrafüred 50 moyenne montagne 1239<br />

mar 29 juil Mátrafüred Hollókö 51 moyenne montagne 1290<br />

mer 30 juil Hollókö Kismaros 82 moyenne montagne 1372<br />

jeu 31 juil Kismaros Tata 79 vallonné 1451<br />

ven 1 er août Tata Györ 80 vallonné 1530<br />

Sa 2 août Györ Mosonmagyaróvár 41 p<strong>la</strong>t 1571<br />

di 3 août Mosonmagyaróvár Bratis<strong>la</strong>va, Svk 70 p<strong>la</strong>t 1641<br />

Il existe de très nombreux campings<br />

en Hongrie, l’office du Tourisme délivre<br />

gratuitement une carte routière avec <strong>la</strong><br />

liste de ces campings (demande à faire à :<br />

htparis@hungarytourism.hu). L’ensemble<br />

des étapes disposent donc d’un camping<br />

(voire plusieurs). À prévoir toutefois <strong>la</strong><br />

possibilité de nuits hors camping, comme<br />

d’habitude !<br />

Principaux points d’intérêt sur ce parcours<br />

: les villes dont Sopron, Pécs, Szeged,<br />

Eger, Esztergom, Györ, les <strong>la</strong>cs Fertö,<br />

Ba<strong>la</strong>ton et Tisza-tó, le Danube et <strong>la</strong> Tisza, <strong>la</strong><br />

grande p<strong>la</strong>ine avec Hortobágy-Puszta, les<br />

grottes d’Aggtelek, des vil<strong>la</strong>ges dont<br />

Szenna et Hollókö, les vignobles de Tokaj et<br />

d’Eger, les abbayes de Tihany et<br />

Pannonhalma, des châteaux à Fertöd,<br />

Sarvar, Sárospatak, Visegrád, Tata. En fin de<br />

VARIANTE 1<br />

Durée : 23 jours<br />

Budapest Gárdony<br />

Gárdony Aszófö<br />

Alsómozsár Kaposvár<br />

Kaposvár Pécs<br />

Pécs Pécs<br />

Pécs Baja<br />

Baja Kiskunha<strong>la</strong>s<br />

Kiskunha<strong>la</strong>s Szeged<br />

Szeged Tiszakécske<br />

Tiszakécske Kisköre<br />

Kisköre Tiszacsege<br />

Tiszacsege Tiszacsege<br />

Tiszacsege Hajdúnánás<br />

Hajdúnánás Tokaj<br />

Tokaj Sárospatak<br />

Sárospatak Hollóháza<br />

Hollóháza Aggtelek<br />

Aggtelek Szilvásvárad<br />

Szilvásvárad Eger<br />

Eger Eger<br />

Eger Mátrafüred<br />

Mátrafüred Tóalmás<br />

Tóalmás Budapest<br />

parcours, Bratis<strong>la</strong>va. Hors parcours,<br />

Budapest ! Et Vienne pas trop loin non plus !<br />

<strong>Les</strong> étapes sont assez longues, mais<br />

le relief est dans l'ensemble plutôt facile<br />

et complètement p<strong>la</strong>t entre Baja et<br />

Sárospatak. Et en juillet les journées sont<br />

longues et propices à <strong>la</strong> flânerie… La dernière<br />

semaine se déroule dans de <strong>la</strong><br />

moyenne montagne et dans les Mátra on<br />

pourra effectuer l'ascension du<br />

Kékestetó, sommet de <strong>la</strong> Hongrie à<br />

1 014 m ! Il est aussi possible d’éviter les<br />

zones les plus montagneuses…<br />

<strong>Les</strong> journées de repos sont prévues<br />

pour visiter Pécs, Hortobágy-Puszta, Eger<br />

(ou si on veut visiter toutes les grottes<br />

d’Aggtelek rejoindre le groupe ensuite).<br />

Pour plus de renseignements :<br />

philippe.brasseur@<strong>la</strong>poste.net<br />

Variantes pour rejoindre <strong>la</strong> quinzaine – Départ et retour : Budapest<br />

VARIANTE 2<br />

Durée : 13 jours<br />

Budapest Gárdony<br />

Gárdony Aszófö<br />

Alsómozsár Kaposvár<br />

Kaposvár Pécs<br />

Pécs Pécs<br />

Pécs Baja<br />

Baja Kiskunha<strong>la</strong>s<br />

Kiskunha<strong>la</strong>s Szeged<br />

Szeged Tiszakécske<br />

Tiszakécske Kisköre<br />

Kisköre Tiszacsege<br />

Tiszacsege Tóalmás<br />

Tóalmás Budapest<br />

VARIANTE 3<br />

Durée : 15 jours<br />

Budapest Jászapáti<br />

Tiszacsege Tiszacsege<br />

Tiszacsege Hajdúnánás<br />

Hajdúnánás Tokaj<br />

Tokaj Sárospatak<br />

Sárospatak Hollóháza<br />

Hollóháza Aggtelek<br />

Aggtelek Szilvásvárad<br />

Szilvásvárad Eger<br />

Eger Eger<br />

Eger Mátrafüred<br />

Mátrafüred Hollókö<br />

Hollókö Kismaros<br />

Kismaros Csobánka<br />

Csobánka Budapest


Week-ends CCI<br />

CCI propose le 7 e rendez-vous des Rencontres du voyage à vélo du Sud-Est à<br />

SEDERON, vil<strong>la</strong>ge de 267 habitants, en Drôme provençale, du 1 er au 4 mai 2008.<br />

Pendant 4 jours (plus pour certains), vous pourrez échanger autour de vos voyages,<br />

de votre matériel, de vos rêves, et de l’amitié. Nous mettrons à profit les ba<strong>la</strong>des à<br />

<strong>la</strong> journée pour découvrir cette magnifique région.<br />

Rendez-vous au camping « <strong>Les</strong> Biaux » au cœur du vil<strong>la</strong>ge (possibilité d’arriver<br />

<strong>la</strong> veille, de partir le lendemain). 5€/pers. et par nuit (pour le paiement voir Serge<br />

Fichant). Le gérant du camping s’appelle Charly – 06 11 97 45 36.<br />

Sur p<strong>la</strong>ce Cocci-Market, bou<strong>la</strong>ngerie, médecin, pharmacie…<br />

Diaporama le samedi soir au vil<strong>la</strong>ge. Après un entretien téléphonique avec <strong>la</strong><br />

mairie, nous disposerons du matériel numérique de l’office du tourisme et d’une<br />

salle équipée d’un écran. Projection de Deux Clowns autour du monde (demande<br />

d’autorisation en cours) ou d’un autre diaporama.<br />

Covoiturage possible à partir de <strong>la</strong> Haute-Savoie. Pour les nouveaux, appelez<br />

Serge<br />

Pour toutes questions : sergefichant@orange.fr (nouvelle adresse)<br />

Pour les informations en urgence : 06 81 01 40 37 (Serge Fichant)<br />

Ce week end est une proposition de Philippe BRASSEUR et de Serge FICHANT<br />

avec l’aide de Lise PILLON<br />

Quinzaines en Corse du Nord - du 1 er au 14 juin<br />

Vie de l’association<br />

Week-end en Drôme provençale, à Séderon,<br />

du 1er 7<br />

au 4 mai 2008.<br />

e RENDEZ-VOUS Week-end en Poitou<br />

les 26 et 27 avril<br />

Conquis par un week-end CCI avec<br />

nos amis nantais, nous nous <strong>la</strong>nçons à<br />

notre tour et organisons le premier<br />

week-end CCI du Poitou samedi 26 et<br />

dimanche 27 avril prochains.<br />

Au programme, un petit parcours<br />

d'une trentaine de kilomètres au départ<br />

de Poitiers, majoritairement par les<br />

petites routes de campagne, pour aller<br />

jusqu'à Chauvigny où le camping<br />

municipal sera ouvert. Possibilités de<br />

courses sur p<strong>la</strong>ce le samedi soir ou le<br />

dimanche matin.<br />

Nous pouvons héberger quelques<br />

personnes, avant ou après (2 chambres<br />

disponibles) à condition de prévenir quelques<br />

jours avant.<br />

Pour toute information :<br />

Anne et Michel GUÉGAN – 05 16 08 34 45<br />

anne-michel@neuf.fr<br />

Cartes michelin N° 90 Corse au 1/200 000 ou IGN N° 73 Bastia - Corte au 1/100 000 N° (on voit mieux les reliefs).<br />

Départ du ferry de Marseille le samedi 31 mai à 19h45 – Arrivée à Bastia le dimanche 1 er juin à 07h30.<br />

Rendez-vous à 10 h à <strong>la</strong> mairie de Bastia.<br />

<strong>Les</strong> soirs, le rendez-vous sera à priori au camping du lieu d'étape ; lorsqu’il y en a plusieurs, un mot sera apposé à <strong>la</strong> mairie de <strong>la</strong><br />

localité.<br />

Compte tenu du relief de <strong>la</strong> Corse, le triple p<strong>la</strong>teau est vivement conseillé pour apprécier pleinement les paysages des bords de mer<br />

sur <strong>la</strong> côte ouest et rejoindre Corté à partir de Sagone par <strong>la</strong> forêt d’Aitone et le col de Vergio.<br />

CAMPINGS : campings.hpaguide.com – campingfrance.com<br />

Pierre ONASCH<br />

POUR TOUT RENSEIGNEMENTS : pierre.onasch@wanadoo.fr<br />

DATE LIEU DE DÉPART LIEU D’ARRIVÉE Km étape Km Cumul<br />

dim 1 er juin Bastia Miomo 10 10<br />

lun 2 juin Miomo Centuri Port 53 63<br />

mar 3 juin Centuri Port Saint-Florent 60 123<br />

mer 4 juin Saint-Florent Île Rousse 47 170<br />

jeu 5 juin Île Rousse Galeria 59 229<br />

ven 6 juin Galeria Porto 48 277<br />

sam 7 juin Porto Cargese 31 308<br />

dim 8 juin REPOS — —<br />

lun 9 juin Cargese Evisa 47 355<br />

mar 10 juin Evisa Ca<strong>la</strong>cuccia 36 391<br />

mer 11 juin Ca<strong>la</strong>cuccia Corte 30 421<br />

jeu 12 juin Corte Lento 45 466<br />

ven 13 juin Lento Bastia 40 506<br />

sam 14 juin VISITE DE BASTIA ET DÉPART AVEC LE FERRY DE 19H POUR MARSEILLE — —<br />

25


Vie de l’association<br />

Je n’ai vu que deux projections – eh<br />

oui, papotter ça prend du temps –<br />

mais, coup de bol, ce sont celles qui<br />

ont entraîné pas mal de commentaires.<br />

Ce qui me fascine, c’est qu’elles s’opposent<br />

en tout. Avec « Asiemut » des deux<br />

Québécois Mé<strong>la</strong>nie Carrier et Olivier<br />

Higgins, on partage une « aventure »<br />

vécue comme telle, racontée comme un<br />

« dépassement personnel », et très préparée<br />

surtout pour le tournage de <strong>la</strong> vidéo<br />

en action. <strong>Les</strong> spectateurs ont beaucoup<br />

apprécié, sans doute beaucoup partagé<br />

les épreuves d’endurance en plein<br />

Hima<strong>la</strong>ya. Et puis, à <strong>la</strong> fin du festival, on a<br />

vu arriver presque en sifflotant Val ou Seb,<br />

je ne sais plus lequel des deux qui nous<br />

ont fait bien rire dans cette revue pendant<br />

leur voyage. La projection m’a <strong>la</strong>issée<br />

baba, baba cool, p<strong>la</strong>nante et étonnée.<br />

Voilà que ces deux <strong>la</strong>scars nous présentent<br />

tout autre chose qu’un esprit d’aventure.<br />

Ils se ba<strong>la</strong>dent, jouent des tours de<br />

clowns parce que « quand nous on a plus<br />

rien à dire, ce sont les gens qui s’expriment<br />

» (comprendre : on joue et en les faisant<br />

réagir c’est eux qui nous racontent<br />

des choses), s’installent dans les vil<strong>la</strong>ges<br />

26<br />

Débat.<br />

Thème : <strong>la</strong> photo<br />

de voyage.<br />

Photo : Sylvie DARGNIES<br />

FESTIVAL 2008<br />

Coup de bol… et sur le cul !<br />

À vrai dire ce festival ressemb<strong>la</strong>it aux précédents, avec tous les<br />

copains à rencontrer, les bonnes bavettes ici et là, et des infos à g<strong>la</strong>ner.<br />

Et pourtant…<br />

au milieu des habitants comme des gitans<br />

et, suprême geste envers eux, ils les incitent<br />

à s’exprimer par le chant, <strong>la</strong> musique<br />

ou même <strong>la</strong> danse. Je n’oublierai jamais<br />

cette scène qui se passe dans un commissariat<br />

où, pour faire p<strong>la</strong>isir à Val et Seb<br />

– qui décidément sèment une super<br />

ambiance –, le policier joue de <strong>la</strong> guitare<br />

tandis que le détenu dans <strong>la</strong> cellule<br />

chante en s’appuyant sur les barreaux ! Et<br />

là, de l’étonnement on passe à l’émotion.<br />

C’est bien <strong>la</strong> première fois que je vois<br />

cette idée de « contact avec <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion<br />

» mise en pratique jusqu’au bout…<br />

J’en étais sur le cul !<br />

Pour revenir au festival lui-même, <strong>la</strong><br />

cuvée 2008 marque le grand retour des<br />

débats… on n’avait pas vu ça depuis<br />

des années. Celui sur <strong>la</strong> photo – salle<br />

comble – a provoqué des échanges animés<br />

à coup de jpeg, capacité des disquettes<br />

dans l’appareil, recopie sur clef<br />

USB et envoi à son propre mail… et bien<br />

sûr l’appareil dans le sac de couchage<br />

quand il fait trop froid ! Bref ces débats<br />

ont bien marché, et ils reviendront…<br />

Tant mieux.<br />

Sylvie DARGNIES<br />

Samedi, <strong>la</strong> salle était pleine.<br />

Deux animateurs :<br />

à gauche J. M. Paoletti et à droite S. Fichant.<br />

La technique<br />

(au centre de <strong>la</strong> photo : B. Magnouloux) .<br />

Le stand CCI<br />

Anne-Marie,<br />

<strong>la</strong> trésorière de CCI .<br />

Photo : Philippe ORGEBIN<br />

Photo : Philippe ORGEBIN<br />

Photo : Philippe ORGEBIN<br />

Photo : Philippe ORGEBIN


RECHERCHE<br />

DE COÉQUIPIER(E)S<br />

DIVERS<br />

RECHERCHE<br />

DE MARÉRIEL<br />

À VENDRE<br />

Vie de l’association<br />

<strong>Les</strong> annonces sont réservées en priorité aux adhérents de CCI. Pour passer une annonce, rédigez <strong>la</strong> courte et envoyez <strong>la</strong> par courriel à cci@club-internet.fr ou postez <strong>la</strong> à l’adresse de l’association.<br />

QUESTIONS<br />

EN VUE D’UN VOYAGE<br />

<strong>Les</strong> trains ne prennent pas<br />

les vélos en Suède ?…<br />

Ma femme et moi disposons d'un mois en juillet<br />

pour visiter <strong>la</strong> Suède. Nous souhaitons aller<br />

dans le nord mais atterrissons à Stockholm<br />

avec nos vélos. Or il semble que les trains ne<br />

prennent pas les vélos. Le train étant bien pratique<br />

pour les longues distances, quelqun<br />

peut- il nous renseigner là dessus ?<br />

Colette et Jean-Jacques PAILLER<br />

01 42 78 24 32<br />

Quelqu’un a-t-il déjà pédalé en<br />

Arménie et y a-t-il des membres<br />

de l'association sur Grenoble et<br />

environs ?<br />

L’Arménie comment ça se présente (qualité<br />

des routes, sécurité, difficultés du parcours)<br />

? Je cherche compagnes /compagnons<br />

de voyage pour cette destination<br />

(juillet 2008), sachant que je suis peu<br />

entraînée, prof d'histoire-géo (39 ans) alors<br />

forcément les vieilles pierres m'intéressent<br />

et je ne cherche pas les exploits kilométriques,<br />

mais juste une façon écolo de me<br />

dép<strong>la</strong>cer à un rythme tranquille.<br />

Y a t’il des membres de l'association sur<br />

Grenoble et environs ? J'habite trop loin<br />

pour participer aux manifestations organisées<br />

par l'association.<br />

Hélène LIEUGARD<br />

helene.lieugard@ac-grenoble.fr<br />

Cherche infos sur <strong>la</strong> Laponie<br />

et y aurait-il des personnes<br />

intéressées par un minivoyage<br />

dans cette région ?<br />

Je me ferais bien une petite escapade fin<br />

juillet - début août en Laponie, malheureusement<br />

pas longtemps car je ne peux pas<br />

<strong>la</strong>isser mes filles plus de 15 jours. Quelqu'un<br />

aurait-il des infos sur cette région à vélo et y<br />

aurait-il des personnes intéressées par ce<br />

mini voyage ? Je ne sens pas de le faire<br />

seule. Merci de vos réponses !<br />

Cécile PETIT – 04 66 47 64 32<br />

boitearando@wanadoo.fr<br />

Cherche infos sur <strong>la</strong> Sardaigne<br />

Nous projetons un petit périple à deux pendant<br />

15 jours mi-avril, en Sardaigne.<br />

Avez-vous quelques bonnes idées à nous<br />

confier sur <strong>la</strong> belle île italienne ainsi que sur<br />

<strong>la</strong> meilleure façon de prendre l'avion à<br />

Roissy (nous venons de province) ? Housse<br />

vélo ou pas, etc ? Merci.<br />

Marie COTTON<br />

marie.cotton@hotmail.fr<br />

Cherche infos sur l’Allemagne<br />

Nous prévoyons pour <strong>la</strong> cinquième année de<br />

partir environ 3 semaines avec nos enfants.<br />

Beaucoup de questions se posent sur le lieu<br />

de départ : on passe par <strong>la</strong> Suisse ? Parait<br />

que <strong>la</strong> V9 est sympa ? On <strong>la</strong>isse <strong>la</strong> voiture<br />

plutôt en Alsace ? Y a-t-il une région plus<br />

p<strong>la</strong>te q'une autre en Allemagne ? Vos expériences<br />

sont les bienvenues…<br />

La famille Palpant-Thomann<br />

04 90 76 69 39<br />

Pour descendre une partie<br />

de l'Amérique du sud<br />

Je recherche un ou une ou plusieurs partenaires<br />

pour descendre une partie de<br />

l'Amérique du sud. Départ courant octobre<br />

2008 de La Paz afin de descendre à Ushuaia.<br />

Durée du voyage : 6 mois. Ne pas se mettre<br />

<strong>la</strong> pression. Rencontres et échanges.<br />

Itinéraire au feeling : Titicaca, Uyuni,<br />

Atacama, Torres del Paine, Pepito moreno,<br />

ruta 40 et carretera australe...<br />

Courriel : hervedebe@orange.fr<br />

Tél : 06 14 87 19 95<br />

Y a-t-il des membres de l'association<br />

dans l’Hérault ?<br />

J'habite l'Hérault et j'aimerais savoir s'il y a<br />

des cyclo-campeurs dans ma région (et un<br />

peu plus loin) pour échanger, partager des<br />

infos, nos projets, etc, et peut-être prévoir<br />

des week-ends.<br />

Chantal KRIEF – 06 71 00 33 95<br />

Nous recherchons des avis<br />

sur <strong>la</strong> remorque enfants Cougar<br />

Nous souhaitons acheter une remorque<br />

enfants CTS Cougar 2, bip<strong>la</strong>ce, et avoir l’avis<br />

d'utilisateurs de ce modèle.<br />

Lydie et Laurent PANNETIER (Rennes)<br />

tandemwabao@hotmail.fr<br />

ou lydie<strong>la</strong>urentpannetier@wanadoo.fr<br />

Recherche remorque pour enfant<br />

Toutes les propositions sont bienvenues.<br />

Noëlle & Nico<strong>la</strong>s BLANCHARD & HUART<br />

02 41 22 09 06<br />

Recherche remorque<br />

Nous recherchons une remorque d'occasion<br />

pas trop cher et en monoroue si possible.<br />

Merci de vos bons p<strong>la</strong>ns.<br />

Michel et Catherine FOULON<br />

0160201823<br />

Mon Follis toujours à vendre<br />

Ma randonneuse Follis est toujours à vendre.<br />

Chantal si vous me lisez, pouvez-vous me<br />

recontacter par téléphone ou m'indiquer votre<br />

numéro de téléphone à l'adresse suivante :<br />

ercosTOTOmogol999@caramail.com<br />

(en enlevant <strong>la</strong> protection anti-spam<br />

“TOTO” de l'adresse).<br />

Mon vélo est toujours disponible à Lyon si<br />

vous voulez l'essayer.<br />

Céline TROUSSEAU<br />

04 78 89 09 58<br />

Vends remorque pour transporter<br />

2 enfants (marque Décathlon)<br />

Elle n'a servi qu'une fois et j'ai encore le<br />

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Venir à Aix-en-Provence <strong>la</strong> chercher… ou<br />

proposer expédition ?<br />

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d’un chèque à l’ordre de Cyclo-Camping International.<br />

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Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Code postal : Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Pays : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Courriel :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Pas de chèque étranger en euros, paiement étranger uniquement par versement sur le compte postal :<br />

IBAN : FR 02 30041 00001 0765352 K 020 83 --- BIC : PSSTFRPPPAR<br />

27


Photo de couverture :<br />

« Embarquement pour Mayotte depuis<br />

Madagascar » – Gérard PORCHERET<br />

Directeur de <strong>la</strong> publication :<br />

Joseph Jaunereau<br />

Rédaction :<br />

SECRÉTAIRE de RÉDACTION<br />

Sylvie Dargnies<br />

MAQUETTE et MISE EN PAGE<br />

Gilles Baron<br />

Ont participé à cette revue :<br />

Gérard Porcheret,<br />

Isabelle et Bruno Frébourg,<br />

Sébastien Gros,<br />

Cécile et François Petit<br />

Gilles Dannecker,<br />

Philippe Orgebin<br />

Dépôt légal :<br />

Avril 2008<br />

Numéro ISSN :<br />

0755-0219.<br />

Commission paritaire :<br />

0910G87166<br />

Tirage :<br />

700 exemp<strong>la</strong>ires<br />

Impression :<br />

Parenthèses<br />

76, av. du Bout-des-Landes<br />

44300 Nantes<br />

Prochaine parution :<br />

N° 107 - Mi-juin 2008<br />

Cyclo-Camping International (CCI) est<br />

un lieu de rencontre et d’échange des<br />

expériences de chacune et de chacun, où<br />

ceux qui rêvent de voyage et d’aventure,<br />

petites ou grandes, peuvent trouver informations,<br />

conseils et coéquipier(e)s, pour<br />

se préparer à partir à vélo.<br />

L’association est entièrement animée<br />

par des bénévoles et chaque adhérent est<br />

invité à <strong>la</strong> faire vivre.<br />

CCI PROPOSE À SES ADHÉRENTS<br />

Pour s’informer<br />

Une revue trimestrielle (celle que vous avez entre les<br />

mains).<br />

Un manuel du voyage à vélo pour se préparer à partir.<br />

Une lettre d’information trimestrielle sur <strong>la</strong> vie de<br />

l’association et les projets proposés par les adhérents.<br />

Un site Internet riche d’informations et de conseils.<br />

Une messagerie pour permettre aux adhérents de communiquer<br />

plus rapidement entre eux : www.postex.fr<br />

Des fascicules par pays rédigés et actualisés par les<br />

adhérents, pour se renseigner avant de partir.<br />

Pour se rencontrer<br />

Le festival du voyage à vélo chaque année en janvier.<br />

Des sorties à vélo, de 2 jours à 2 semaines, qui concilient<br />

liberté, autonomie et rencontre en groupe. Rien n’est<br />

organisé, seul le rendez vous du soir est fixé.<br />

Cyclo-Accueille-Cyclo (le “CAC”) réseau d’échanges<br />

et mode d’hébergement solidaire, dans un cadre de<br />

réciprocité.<br />

Un point de rencontre à Paris les 2e et 4e mardi du<br />

mois de 19h30 à 20h30 (25 rue Ramus - 75020 Paris -<br />

métro Gambetta).<br />

Cyclo-Camping International<br />

association fondée en 1982, regroupe et informe<br />

ceux qui voyagent à vélo sans aide motorisée.<br />

BULLETIN ADHÉSION - ABONNEMENT<br />

Bulletin à découper ou à photocopier et à retourner à Cyclo-Camping International - 25, rue Ramus - 75020 Paris, accompagné d’un chèque à l’ordre de Cyclo-Camping International.<br />

JE PRENDS L’ADHÉSION SEULE à CCI : pour 1 an pour 2 ans adhésion couple adhésion avec soutien<br />

JE PRENDS L’ABONNEMENT SEUL à <strong>la</strong> revue Cyclo-Camping International : pour 1an pour 2 ans abonnement étranger<br />

JE PRENDS L’ADHÉSION ET L’ABONNEMENT SIMULTANÉMENT : pour 1 an pour 2 ans adhésion couple étranger ou soutien<br />

NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Code postal : Ville :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Êtes vous membre FFCT ? OUI -- NON<br />

Courriel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : Année de naissance :<br />

Pays parcourus ces 4 dernières années : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

Si vous adhérez à CCI, acceptez-vous que vos coordonnées soient diffusées aux autres adhérents ? OUI NON<br />

JE SOUHAITE FAIRE PARTIE DU RÉSEAU CYCLO-ACCUEIL-CYCLO Combien de personnes maximum acceptez vous d’accueillir ? : ..................... /Durant combien de nuits maximum ? : .....................<br />

Le camping est-il possible ? : OUI -- NON / Localisation (ex : 50 km à l'Est de Brest) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .<br />

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Ci-joint mon réglement, soit un total de : .............................. euros / Date : ........................................<br />

Vous êtes chaleureusement invités à nous rencontrer (adhérents ou pas) lors de notre réunion/permanence<br />

les 2e et 4e 25, rue Ramus - 75020 Paris Tél. : 01 47 97 62 18 Site : www.cci.asso.fr Courriel : cci@club-internet.fr<br />

mardis de chaque mois, entre 19h30 et 20h30 (suivie d’un restau).<br />

TARIFS ADHÉSION ET ABONNEMENT 2008<br />

ADHÉSION SEULE à l’ASSOCIATION<br />

va<strong>la</strong>ble par année civile<br />

(à partir de septembre compte également pour l’année suivante)<br />

Adh. individuelle Adh. couple Adh. de soutien<br />

1 an 12 € 18 € 15 €<br />

2 ans 23 € 35 € 30 €<br />

ABONNEMENT SEUL à <strong>la</strong> REVUE<br />

L’abonnement se fait par année civile. Tout nouvel abonné recevra les<br />

4 numéros de l’année en cours y compris ceux déjà parus.<br />

De septembre à décembre, tout nouvel abonné (qui s’abonne de fait pour<br />

l’année suivante) recevra en plus les 2 derniers numéros de l’année en cours.<br />

CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’ASSOCIATION<br />

Président : Joseph JAUNEREAU<br />

Vice-Président : Serge FICHANT<br />

Secrétaire : Pierre ONASCH<br />

Trésorier : Anne-Marie BARTHEL<br />

Autres Membres : Joëlle AYACHE, A<strong>la</strong>in BARTHEL, Christine COLIN,<br />

Michel FRANÇOIS, A<strong>la</strong>in GUILLERMOU, Philippe ORGEBIN, Mireille ORIA,<br />

Philippe ROCHE (Président d'honneur, co-fondateur de CCI).<br />

Pas de chèque étranger en euros, paiement étranger uniquement par versement sur le compte postal : IBAN : FR 02 30041 00001 0765352 K 020 83 --- BIC : PSSTFRPPPAR<br />

Abonnement France Abonnement étranger<br />

1an (4 N°) 17 € 19 €<br />

2 ans (8 N°) 32 € 36 €<br />

ADHÉSION ET ABONNEMENT SIMULTANÉS<br />

Individuels Couple Étranger ou soutien<br />

1 an 25 € 31 € 28 €<br />

2 ans 47 € 59 € 54 €<br />

ANCIENS NUMÉROS DE LA REVUE : 3 €

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