Attitude scoliotique ou Scoliose de l enfant - MedQual

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Attitude scoliotique ou Scoliose de l enfant
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Attitude scoliotique ou Scoliose de l enfant
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Attitude scoliotique Scoliose
Anamnèse
(antécédents personnels, familiaux, hygiène de vie)
Inflexion latérale du rachis
Clinique - Inflexion latérale du rachis
réductible non réductible
- Gibbosité +++
Non indispensables Examens complémentaires Indispensables
(si examen clinique bien conduit) (Radiographies en première intention)
- Analyse de la courbure
et sa mesure en degrés
- Rotation des corps
vertébraux
Diagnostic
Traitement
Hygiène de vie : éducation Hygiène de vie : éducation
posturale, activités gymniques,sportives, posturale, activités gymniques,
lutte contre la sédentarité, sportives en déconseillant les
possible prise en charge en kinésithérapie, sports asymétriques (tennis,
ponctuelle et de courte durée afin d apprendre escrime ) et en conseillant les
à l enfant à « s auto-corriger ». sports d extension (volley-ball,
basket-ball), la natation de pré-
férence sur le dos (dos crawlé
par exemple).
Kinésithérapie
Selon le type, la localisation,
l angulation, l évolution :
- Traitement orthopédique
- Traitement chirurgical
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Attitude scoliotique
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Définition
Clinique
Examens complémentaires
Diagnostic étiologique
Conduite à tenir
Schémas (attitude scoliotique/bascule du bassin) attendre quelques secondes avant
apparition du schéma
Sources
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Attitude scoliotique
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La surveillance du dos fait partie intégrante de l examen clinique
Déviation (ou Inflexion) du rachis, réductible, qui se corrige en position couchée.
Toute déformation non fixée de la colonne vertébrale.
Attitude fonctionnelle, non structurale.
Clinique
Examen de l enfant déshabillé, pieds nus.
Préalablement, il faut rechercher un déséquilibre du bassin (secondaire, par exemple, à une
éventuelle inégalité de longueur des membres inférieurs qu il faudra corriger) ou de la
ceinture scapulaire.
Examen dynamique : étude de la marche et des mouvements du rachis, permettant
d apprécier globalement la souplesse ou la raideur du rachis.
Examen statique :
- debout et de dos : ligne des apophyses épineuses appréciée à l il nu comme étant
-
bien droite. L épreuve du fil à plomb, si doute, vient confirmer l alignement des
apophyses épineuses (fil à plomb, tendu à partir de C3 ou C7, qui doit passer par le
pli interfessier).
enfant penché en avant, mains jointes placées entre les genoux afin d assurer la
symétrie des deux hémicorps : recherche de la gibbosité, tout en se méfiant, car
celle-ci peut être très discrète (un ½ centimètre) d où la nécessité de la rechercher à
jour frisant.
- de profil afin de rechercher une courbure anormale dans le plan sagittal à type de
cyphose ou de lordose associée.
- en décubitus ventral, sur la table d examen, bassin et ceinture scapulaire
équilibrés, afin d apprécier l allure du rachis en décharge et la correction
« spontanée » de l inflexion du rachis.
- assis sur une chaise ou un plan dur : correction ou suppression des anomalies des
membres inférieurs et de leur retentissement sur la statique du rachis.
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Examens complémentaires
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- Les radiographies de colonne ne sont pas indispensables si l examen clinique a été bien conduit,
méthodique et rigoureux.
- Dans certaines conditions, exceptionnelles (famille, enfant « angoissés » ayant besoin d être
rassurés ) un cliché de la colonne de face, debout, peut être réalisé qui confirmera l absence de
rotation des corps vertébraux (caractérisant la scoliose).
Diagnostic étiologique
Causes organiques Causes « fonctionnelles »
La plus fréquente : l inégalité de longueur des Enfant qui se tient mal (dystonie
membres inférieurs, séquellaire d un traumatisme, d attitude), debout en position
d une malformation vasculaire de Klippel-Trenaunay hanchée, assis ( se tient «de
par exemple. travers », mauvaise attitude en
classe), port du cartable trop
lourd sur une épaule ou tenu à la
main.
Conduite à tenir
Toujours s assurer, avant d évoquer le diagnostic d attitude scoliotique et de parler de « mauvaise
tenue », de « mauvaises habitudes » qu il ne s agit pas d une scoliose avant de rassurer la famille et
l enfant.
Le pronostic d une attitude scoliotique est, généralement, très bon mais des formes d évolution
vers une scoliose ont été décrites.
Dépistage, surveillance, éducation de l enfant (correction des dystonies d attitude, apprendre à
l enfant à se tenir « bien droit » debout mais aussi assis, l inciter et l encourager à pratiquer des
activités sportives régulières telles que la natation, la marche, les activités gymniques, de préférence,
en groupe, veiller au bon port du cartable et, si besoin, lorsque celui-ci est trop lourd, proposer une
« répartition des charges » )
La kinésithérapie peut se justifier lorsque l enfant est jeune, n est pas motivé ou lorsque les parents
ne peuvent pas surveiller et contrôler les activités physiques de celui-ci. La prise en charge,
transitoire, ponctuelle par un kinésithérapeute, permet d éduquer l enfant en lui montrant les
exercices de rééducation qu il devra effectuer à domicile, sous le contrôle de ses parents, surtout s il
s agit d un enfant très jeune.
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Scoliose
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Epidémiologie
Définition
Clinique
Examen orthopédique
Schémas (test du fil à plomb, recherche de déviation du rachis et de la gibbosité)
attendre quelques secondes avant l ouverture des schémas
Examen général
Imagerie
Trois reproductions de radiographies, calcul de l angulation de la scoliose (2
schémas), test de Risser (1 schéma) attendre quelques secondes avant l ouverture
de ces documents
Formes cliniques
Traitement
Deux reproductions de radiographies : attendre quelques secondes avant
l ouverture des documents
Conclusion
Sources
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Scoliose
L examen du dos fait partie intégrante de l examen clinique
Prévention, dépistage, diagnostic et traitement précoces
La scoliose idiopathique est prise pour type de description
Epidémiologie
Scolioses essentielles, idiopathiques
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Antécédents familiaux Sexe Age de survenue Type de courbure
retrouvés chez ¼ à ½ des enfants 1 fille trois fois/quatre 70 à 80% des scolioses ¼ : dorsales
5 filles/1 garçon dans débutent entre 10 et 15 ans ¼ : lombaires
les formes graves 1/3 : doubles
1/5 dorso-
lombaires
1% de cervico-
dorsales
Définition
Affection structurale de la colonne vertébrale
Déviation (ou inflexion) du rachis, non réductible, dans un espace tridimensionnel
(frontal, axial, et sagittal)
Examen clinique
Conditions d examen Orthopédique Général (neuro-orthopédique)
Conditions d examen
Sujet déshabillé, pieds nus, ceinture scapulaire et bassin équilibrés.
Examen debout, de face, de dos, de profil, penché en avant mains jointes entre les deux
hémicorps, en décubitus ventral sur la table d examen et assis sur une chaise ou sur un plan
dur afin de « supprimer » une éventuelle anomalie des membres inférieurs (raccourcissement
par exemple) et donc de corriger son retentissement sur la statique rachidienne.
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Examen orthopédique
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Se munir d un fil à plomb, d un « goniomètre » et d une réglette graduée
(éventuellement d un niveau à bulles)
Sujet debout, de dos, bassin équilibré (épreuve du fil à plomb) : apprécier la
déviation du rachis à l aide du fil à plomb tendu à hauteur de l épineuse saillante de
C7.
- Pas de déséquilibre rachidien : le fil à plomb passe par le milieu du pli interfessier.
- Déséquilibre rachidien : le fil à plomb tombe à droite ou à gauche du pli interfessier,
signant la déviation « latérale » du rachis.
- Mesurer la distance qui sépare le fil du pli interfessier.
Sujet penché en avant, les mains jointes entre les genoux et les membres inférieurs en
rectitude, rechercher la gibbosité, traduction de la rotation des corps vertébraux, qui
signe la scoliose :
o de dos, à jour frisant, examen « tangentiel » des reliefs postérieurs du
rachis+++,
o de face, dans les mêmes conditions,
Analyse de la déviation du rachis (courbure simple, double, son siège : dorsal ou
thoracique, dorso-lombaire ou thoraco-lombaire, lombaire, la convexité droite ou
gauche).
Examen du thorax de face (appréciation de l ampliation thoracique, de la « fonction
respiratoire »).
Examen de profil qui permet d étudier les courbures « sagittales » (cyphose dorsale et
lordose lombaire).
Apprécier la souplesse du rachis, lors de la marche par exemple ou lors d épreuves
dynamiques (rachis en flexion, extension, inclinaison latérale). Il faudra rechercher la
réductibilité de la déformation en essayant de mettre le sujet en position de correction.
La scoliose idiopathique est le plus souvent souple et indolore.
Mesurer la gibbosité à l aide d un niveau à bulles ou d une réglette placée à
l horizontale.
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Examen général
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Apprécier la morphologie du sujet, sa musculature, le poids et la taille (reconstituer ou compléter les
courbes de croissance du carnet de santé afin d en apprécier la dynamique), les périmètres axillaire et
xyphoïdien.
Rechercher des anomalies éventuelles de la pigmentation cutanée (taches « café au lait » pouvant
évoquer une maladie de Recklinghausen), des anomalies des membres, des doigts (recherche d une
arachnodactylie qui, associée à une grande taille et à une hyperlaxité peut évoquer un syndrome de
Marfan).
Evaluer le stade de maturité sexuelle (classification de Tanner).
Evaluer l âge osseux (radiographie du poignet gauche, par convention, de face et éventuellement coude
gauche de profil). L âge osseux est « calculé » à partir d images de référence figurant dans deux atlas :
Greulich et Pyle, Sempé et Pavia.
Evaluer le test de Risser qui permet d apprécier le potentiel évolutif d une scoliose (suivi de l évolution
de l ossification du cartilage de la crête iliaque). La cotation se fait de 0 à 5.
Recherche d autres anomalies (cardiaque : CIV, CIA , pulmonaire, sphère ORL et OPH, mais surtout
neurologiques).
L examen neuro-musculaire doit être complet, rigoureux et méthodique afin d éliminer une scoliose
non idiopathique.
Classification de Tanner
Seins Testicules Pilosité
1- Pré-pubère < à 2,5 cm Absence de pilosité
2- Bourgeon mammaire 2,5 3,2 cm Quelques poils longs
Elargissement aréole
3- Tissu glandulaire 3,3 4 cm Poils bouclés, gros, clairsemés
4- Elargissement aréole 4,1 4,4 cm Poils de type adulte
5- Adulte
L examen clinique devra se terminer :
Par une évaluation du retentissement psychologique (patient et entourage familial) : vécu de la scoliose
et du handicap qu elle génère, son acceptation ou son refus, le sentiment d infériorité engendré par la
maladie et son cortège d inaptitudes physiques, l anxiété soit sous forme paroxystique réactionnelle aux
agressions thérapeutiques, soit sous forme latente ou larvée secondaire à l insécurité ressentie par
l enfant liée à la réduction des aptitudes physiques, à la méconnaissance de la maladie, de son
traitement et de sa durée. On voit donc que la scoliose est une affection qui peut étouffer la personnalité
dynamique de l enfant en suscitant un sentiment d aliénation :
o par la réduction des possibilités exploratoires, des expériences et des affirmations de
réussite,
o par le préjudice esthétique, la réduction des contacts sociaux, les difficultés relationnelles,
la dépendance de l entourage, le sentiment d insécurité, engendrant des difficultés au
niveau de la scolarité ou de l activité socio-professionnelle (insertion).
Par une évaluation des conditions de vie, socio-familiales.
L appréciation de ces éléments va permettre de définir l attitude thérapeutique à adopter et le suivi du
patient (en ambulatoire ou en établissement spécialisé dans le traitement des scolioses).
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Imagerie
Radiographies du rachis Tomodensitométrie IRM
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Bilan radiologique
C est sur lui que repose, en pratique, l évaluation de l évolution de la scoliose.
Ce bilan comprend des radiographies du rachis dans son entier, de face et de profil, sur
« grande cassette » de 30x 90 cm, de la base du crâne au sacrum.
Le cliché de face, debout, bassin équilibré permet de visualiser la déviation du rachis, de
caractériser et d analyser la scoliose (angle de Cobb formé par les lignes menées des plateaux
vertébraux les plus inclinés sur l horizontale : vertèbres limites supérieure et inférieure, type
et siège de la courbure, rotation des corps vertébraux cotée de 1 à 5).
La classification de Pontsetti regroupe les scolioses en fonction du siège de la courbure
(cervicothoracique, thoracique, thoracolombaire, lombaire, courbure double majeure).
Le cliché de profil permet de mettre en évidence une éventuelle cyphose thoracique
(« dorsale »), lordose lombaire ou lombosacrée.
Le test de Risser est chiffré (de 1 à 5) à partir de l analyse de l ossification des crêtes iliaques.
Le cliché de face debout sur « grande cassette » et le cliché de profil devront être répétés et
interprétés de façon comparative afin de suivre l évolution de la scoliose.
Il est absolument indispensable de prescrire ces clichés à bon escient et avec économie,
tenant compte du risque d irradiation de la sphère génitale chez le sujet en croissance.
Tomodensitométrie
Indications limitées : scolioses complexes associées par exemple à une maladie de
Recklinghausen, scolioses malformatives, analyse d une lésion vertébrale, bilan préopératoire
(mise en place d un matériel à type de tige de Harrington, par exemple) et postopératoire
(vérification du bon implant chirurgical en cas de signes neurologiques).
IRM
Indications : scoliose malformative ou tumorale, scoliose à courbure et localisation
inhabituelles, scoliose associée à l existence de signes neurologiques.
Permet de rechercher, de mettre en évidence une malformation par exploration de
la moelle épinière et du canal rachidien et de poser une éventuelle indication
d intervention neurochirurgicale, préalablement à tout traitement orthopédique,
chirurgical de la scoliose.
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Formes cliniques
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Selon l âge Selon le type, la localisation Selon l étiologie
et l angle de la courbure
Selon l âge
La scoliose du nourrisson (de 0 à 1 an), secondaire à une asymétrie posturale, une
dissymétrie musculaire, s accompagne, parfois, d une plagiocéphalie. Elle est le plus
souvent résolutive, ne nécessitant que des exercices gymniques mais il faudra
néanmoins éliminer une malformation vertébrale.
La scoliose infantile (de 1 à 3 ans) est de pronostic redoutable, parfois
« catastrophique » car fortement évolutive. Elle nécessite une prise en charge et un
suivi actifs.
La scoliose juvénile (de 4 à 7 ans : type 1), (de 8 à 10 ans : type 2), (de 11 ans à la
puberté : type 3) est la plus fréquente. Son potentiel évolutif est variable et d autant
plus grave que la scoliose apparaît jeune.
La scoliose de l adolescent (de la puberté à la fin de la croissance) nécessite une
surveillance attentive lorsqu elle est découverte au début de la puberté. Une scoliose
idiopathique, dépistée au début de la puberté et à pronostic peut-être fortement
évolutif, impose une « surveillance rapprochée » avec un délai de 4 mois entre chaque
consultation et la réalisation d un bilan radiologique au moindre doute.
Selon le type, la localisation et l angle de la courbure
courbure simple (thoracique ou dorsale, thoracolombaire ou
dorsolombaire, lombaire, lombosacrée) ou double courbure majeure
(thoracique ou dorsale, lombaire)
convexité droite ou gauche,
angle élevé, rotation des corps vertébraux importante,
retentissement sur la fonction cardiorespiratoire.
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Selon l étiologie
Scoliose structurale
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Idiopathique ou primitive Non idiopathique
ou essentielle (ou secondaire)
C est un diagnostic d exclusion
- 70 à 80 % des scolioses, - Neurologique (centrale
- « évolution en période de croissance ou périphérique),
sans étiologie bien définie » (STAGNARA), - neuromusculaire ou
- possible dysplasie d origine génétique car musculaire,
survenant plus souvent chez la fille que chez - congénitale (malformations
le garçon, vertébrales par exemple),
- douleurs importantes inhabituelles lors d une - constitutionnelle (maladies
scoliose idiopathique. osseuses)
Traitement
Orthopédique Chirurgical
Rééducation par kinésithérapie
Activités gymniques et/ou sportives
Le choix du traitement se fait en fonction de l âge, de la localisation de la courbure, du
potentiel évolutif de la scoliose. Il nécessite un suivi clinique et radiologique régulier de
l enfant, permettant :
- toute modification ou adaptation de l attitude thérapeutique,
- la surveillance de la bonne tolérance des mesures envisagées,
- le contrôle de l adhésion du patient à son traitement et le respect des
prescriptions.
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Scoliose et activités gymniques
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Les activités sportives, gymniques doivent être conseillées et il faut encourager
l enfant à les pratiquer, si possible, en groupe. Elles sont un facteur d aide et de
réussite à l intégration sociale, scolaire et permettent à l enfant une meilleure
acceptation de sa maladie. Elles réduisent également certaines situations
handicapantes et améliorent le vécu journalier. « Pouvoir faire comme les autres et
être comme les autres ».
Il faut éviter les sports asymétriques, ceux générateurs de traumatismes et préconiser
les sports d extension et la natation par exemple en respectant, dans la mesure du
possible, le « goût de l enfant » et « son envie de ».
Bien évidemment, l activité sportive ou gymnique doit respecter les contre
indications éventuelles, liées à la phase thérapeutique (orthopédique) et être
compatible avec le port d un corset.
Scoliose et kinésithérapie
Il ne peut s agir que d un traitement d appoint.
Elle comprend des exercices correcteurs (de l inflexion latérale du rachis et de la
rotation vertébrale), des exercices de ventilation, des exercices destinés à renforcer la
« musculation » du tronc et de l abdomen.
Elle permet à l enfant d apprendre « à connaître son corps » et à s auto-corriger.
Parallèlement, elle autorise la surveillance, par le kinésithérapeute, de l adhésion du
patient au traitement, la bonne tolérance de ce dernier (orthopédique : points d appui
et problèmes cutanés lors du port d un corset) et le respect des règles de prescription.
Les activités sportives ou gymniques, la kinésithérapie doivent être considérées comme
traitements d appoint et complémentaires du traitement orthopédique.
Elles n ont aucune action sur l évolutivité de la scoliose mais peuvent avoir une
incidence sur l équilibre musculaire.
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Traitement orthopédique
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Son objectif est de freiner l évolution de la déviation vertébrale et d obtenir, au moins,
en fin de croissance, un angle de la scoliose égal à la valeur qu il avait au moment du
diagnostic : conservation ou restauration de l équilibre vertébral.
Relève du spécialiste et est toujours d actualité.
Il n existe pas « un corset pour scoliose » mais « des corsets pour des scolioses ».
Il s agit d effectuer un choix précis du type de matériel, en fonction de la maturation
osseuse, de la topographie de la scoliose, de son potentiel évolutif, de son caractère
idiopathique ou secondaire (étiologies neurologiques, neuromusculaires).
La durée du traitement est longue (plusieurs mois à plusieurs années), le port du
corset, à temps plein, est de 22 à 23h/24h. Ce choix de traitement est extrêmement
contraignant pour l enfant et pour l entourage familial et est souvent mal supporté
physiquement et psychiquement par le patient. Il est impératif d assurer un suivi
régulier afin de pouvoir discuter avec l enfant, de lui expliquer les modalités de
traitement et les résultats escomptés en fin de croissance. Cette surveillance permet de
dépister une mauvaise acceptation du corset ou voire un refus, un mauvais réglage ou
adaptation (corset orthopédique) avec comme conséquences, une moindre efficacité,
l apparition de zones cutanées irritées aux points d appui responsables de douleurs et
d ablation du « matériel ».
Corset plâtré
principe : « élongation, dérogation, flexion du tronc ».
prescription lorsque l angle de la scoliose est important,
nécessitant une réduction de la courbure, préalablement à la
mise en place d un corset orthopédique ou « orthèse ».
Corsets orthopédiques (ou orthèses)
Il en existe plusieurs destinés à maintenir la correction déjà obtenue jusqu à la fin de la
croissance ou dans l attente d une indication chirurgicale (corset lyonnais ou de
Stagnara, corset de Milwaukee, corset de Chesneau, corset de Boston, corset 3D ).
Tous ces moyens orthopédiques doivent être utilisés avec discernement et répondre à
des critères d indication, différents selon le type de scoliose, l âge du patient, le
potentiel évolutif
Ils ont toutefois leur contre-partie dont la moindre n est pas leur retentissement
éventuel sur la musculature du tronc, ainsi mise au repos. Les activités sportives,
gymniques compatibles avec le port du corset, la prise en charge en kinésithérapie ne
sont donc pas à négliger.
Lorsque le milieu socio-familial est défavorisé, lorsque la surveillance en ambulatoire
n est pas assurée correctement, lorsqu il existe une mauvaise observance, avec comme
corollaire une évolution défavorable, prévisible en fin de croissance, l indication d un
séjour en établissement spécialisé dans le traitement de la scoliose peut être envisagée,
préférentiellement en externat ou en séjour de courte durée.
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Traitement chirurgical
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L indication repose sur l étiologie de la scoliose (idiopathique la plus fréquente ou
secondaire à une affection neurologique, musculaire), l importance de la déformation,
du déséquilibre, du potentiel de croissance restant. Ce traitement est proposé à
l adolescence lorsque la courbure rachidienne n a pas été stabilisée par le traitement
orthopédique, lorsque l évolution de la courbure est terminée mais risque de
compromettre l avenir du rachis et du patient (complications au niveau de la sphère
cardio-respiratoire par exemple).
L étiologie est un premier critère d intervention car si les scolioses idiopathiques ont
une séquence thérapeutique « assez stéréotypée », les scolioses malformatives ou
secondaires à la maladie de Recklinghausen, pourront bénéficier d un traitement
chirurgical particulier.
L angulation (angle de Cobb) est un argument essentiel, tempéré par la topographie de
la courbure, son caractère majeur ou mineur, simple ou double Il faut également
tenir compte, en posant l indication d un traitement chirurgical, du retentissement
psychologique, chez le patient, de la scoliose et de ses conséquences (esthétique liée à
la gibbosité, diminution ou perte d autonomie, difficultés, d insertion scolaire et/ou
sociale, relationnelles avec l entourage).
Le principe de l intervention se résume en une arthrodèse vertébrale et plusieurs
techniques sont disponibles en fonction de critères de choix précis (intervention par
voie postérieure : Harrington, par voie antérieure : Dwyer, intervention de Cotrel et
Dubousset, Pouliquen et Rigault ).
Il s agit, dans tous les cas, d interventions « lourdes » nécessitant une hospitalisation
avec bilan préopératoire (dont bilan neurologique+++), surveillance peropératoire et
post-opératoire.
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Conclusion
« On ne trouve une scoliose que si on la cherche »
L examen du dos fait partie intégrante de l examen clinique de l enfant
Diagnostic précoce
Surveillance et prise en charge précoces
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Augmentation des chances de régression et/ou de stabilisation de l évolution de la scoliose
Le dépistage est l affaire du médecin traitant, du pédiatre ou du médecin de santé
scolaire et est réalisé lors des consultations (importance des examens cliniques réalisés
à des « âges clés » : bilans systématiques mais aussi du motif de consultation : enfant
qui se tient mal, douleurs de dos, inégalité de longueur d un membre inférieur,
maladie neurologique ou neuromusculaire ).
Le traitement, de longue haleine, est l affaire du spécialiste et nécessite l adhésion de
l enfant et de la famille.
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Sources :
MedQual Mars 2007
- Que faire devant une scoliose idiopathique découverte en période de croissance ?
R. VIALLE, Service de Chirurgie Orthopédique et Réparatrice de l enfant, Hôpital
d Enfants Armand-Trousseau, PARIS.
Réalités Pédiatriques N° 117 Janvier 2007
- L imagerie des scolioses : H. DUCOU LE POINTE, T. BENHARRATS, J.P.
MONTAGNE, Service de Radiologie, P. MARY, Service d Orthopédie, Hôpital d Enfants
Armand-Trousseau, PARIS.
Réalités Pédiatriques N° 117 Janvier 2007
- La maturation osseuse : comment l apprécier au quotidien ?: Maryvonne BOUCHARD,
Groupe français d auxologie, Clinique du Val d Ouest, 39 chemin de la Vernique, 69130
Ecully.
mt (Médecine Thérapeutique) pédiatrie : Les troubles de la croissance, vol. 9, n° 4, juilletaoût
2006.
- La scoliose idiopathique de l enfant et de l adolescent : P. MARY Service d Orthopédie
et de Chirurgie réparatrice de l enfant, hôpital d enfants Armand Trousseau, PARIS.
Médecine thérapeutique / Pédiatrie. Volume 7, N° 1, 58-72, janvier-février 2004, Revue :
Les troubles de la statique.
- La scoliose : Comment la dépister ? Quand la traiter ? Pr Jean-Claude POULIQUEN,
service d orthopédie, hôpital Necker-Enfants Malades PARIS. Abstract Pédiatrie N° 168-
Avril 2003.
- La scoliose : Dr Jean-Michel BRUANDET, ancien médecin-chef, CRRF Marc-Sautelet,
Villeneuve d Ascq.
Déficiences motrices et situations de handicaps ed.APF 2002
- Traitement des scolioses idiopathiques. R. ZELLER et J. DUBOUSSET. Service de
chirurgie orthopédique, hôpital St Vincent-de-Paul, PARIS. Journées Parisiennes de
Pédiatrie (JPP) 1999.
- La scoliose. B. PIALOUX, R. BRISSOT, J.C. LEBOURDAIS, Y. LOUVIGNE, J-M
BABUT, P. CATIER, H. BRACQ CHRU Pontchaillou RENNES. L Ouest Médical N° 20
10 Novembre 1979.
- La scoliose en pratique courante : Y. MITRY, J.-L. GOUIN, J.-P. LAMER, P.
PAUGAM, A. GADRET. Service de chirurgie orthopédique et de rééducation fonctionnelle
CRRF de Pen-Bron 44420 LA TURBALLE.
Revue d Hygiène et de Médecine Scolaire et Universitaire, tome XXX, N° 4 Oct. Déc.
1977.
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