Aristote Rhétorique, Livre premier - PDF
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voir, en mène temps, par quels moyens nous<br />
donnerons telle ou telle idée de notre caractère moral ;<br />
ce qui est, on fa vu (63), la seconde espèce de preuves.<br />
En effet, nous aurons les mènes moyens à employer<br />
pour nous rendre et pour rendre tel autre digne de<br />
confiance par rapport à la vertu.<br />
II. Mais, comme il nous arrive souvent de louer, avec<br />
ou sans intention sérieuse, non seulement un homme<br />
ou un dieu, mais même des êtres inanimés et le<br />
<strong>premier</strong> animal tenu, il faut, ici encore, faire usage des<br />
propositions. Insistons là-dessus, à titre d'exemple.<br />
III. Le beau, c'est ou ce que l'on doit vouloir louer pour<br />
soi-même, ou ce qui, étant bon, est agréable en tant que<br />
bon. Or, si c'est là le beau, il s'ensuit nécessairement<br />
que la vertu est une chose belle ; car c'est une chose<br />
louable parce qu'elle est bonne.<br />
IV. La vertu est, ce nous semble, une puissance<br />
capable de procurer et de conserver des biens, et aussi<br />
capable de faire accomplir de bonnes actions<br />
nombreuses, importantes et de toute sorte et à tous les<br />
points de vue.<br />
V. Les parties (variétés) de la vertu sont : la justice, le<br />
courage, la tempérance, la magnificence, la magnanimité, la<br />
libéralité (64), la mansuétude, le bon sens, la sagesse.<br />
VI. Les plus grandes vertus sont nécessairement celles<br />
qui ont le plus d'utilité pour les autres, puisque la<br />
vertu est une puissance capable d'accomplir de bonnes<br />
actions. C'est pour cela que l'on honore par-dessus tout<br />
les justes et les braves ; car la première de ces vertus<br />
rend des services durant la paix, et la seconde durant<br />
la guerre. Vient ensuite la libéralité, car ceux qui<br />
possèdent cette vertu dorment sans réserve et ne font<br />
pas d'opposition dans les questions relatives aux<br />
richesses, que d'autres convoitent avec le plus<br />
d'ardeur.<br />
VII. La justice est une vertu par laquelle chacun a ce<br />
qui lui appartient, et cela conformément à la loi ; tandis<br />
que l'injustice (est un vice) par lequel on a le bien<br />
d'autrui contrairement à la loi.