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Aristote Rhétorique, Livre premier - PDF

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compétence personnelle. Ce critérium s'applique<br />

communément aussi aux autres questions (49). Et en<br />

effet, la nature, la quantité, la qualité d'une chose<br />

donnée seront telles que le diront la science et le bon<br />

sens. Mais c'est des biens que nous avons entendu<br />

parler. Car nous avons défini le bien (50) ce que<br />

choisiraient tous les êtres qui seraient doués de sens. Il<br />

est donc évident que le mieux aussi sera ce que le bon<br />

sens déclarera préférable.<br />

XXII. Le mieux est encore ce qui appartient aux<br />

meilleurs, soit d'une façon absolue, soit en tant que<br />

meilleurs ; par exemple, le courage inhérent à la force.<br />

C'est encore ce que choisirait un homme meilleur, soit<br />

absolument, soit en tant que meilleur ; par exemple, de<br />

subir une injustice plutôt que d'en f'aire une à autrui ;<br />

car c'est le parti que prendrait un homme plus juste.<br />

XXIII. C'est aussi ce qui est plus agréable, à la<br />

différence de ce qui l'est moins ; car tous les êtres sont<br />

à la poursuite du plaisir et désirent la Jouissance pour<br />

elle-même ; or, c'est dans ces termes qu'ont été définis<br />

le bien et la fin. Une chose est plus agréable, soit qu'elle<br />

coûte moins de peine, soit que le plaisir qu'elle cause<br />

dure plus longtemps.<br />

XXIV. C'est ce qui est plus beau, à la différence de ce<br />

qui est moins beau ; car le beau est ou ce qui est<br />

agréable, ou ce qui est préférable en soi.<br />

XXV. Les choses dont on vent plutôt être l'auteur ou<br />

pour soi-même ou pour ses amis, ce sont là aussi des<br />

biens plus grands, et celles auxquelles on est le moins<br />

porté, de plus grands maux.<br />

XXVI. Les biens plus durables (valent mieux) que ceux<br />

d'une plus courte durée, et les biens plus assurés<br />

(valent mieux) que ceux qui le sont moins. En effet,<br />

l'avantage des <strong>premier</strong>s consiste dans l'usage prolongé<br />

qu'on en fait et celui des seconds dans la faculté d'en<br />

user à sa volonté, vu qu'il nous est plus loisible de<br />

disposer, au moment où nous le voulons, d'un bien qui<br />

nous est assuré.

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