Numéro Dix-huit / La vie aquatique - Soma
Numéro Dix-huit / La vie aquatique - Soma
Numéro Dix-huit / La vie aquatique - Soma
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
ENvRaC<br />
10 000 KM DE VIDEO<br />
D’après les retours qu’on a eu, il semblerait que certains d’entre vous aient<br />
apprécié l’article “Le dernier transibérien” paru dans le #16. Souvenez-vous, ça<br />
parlait d’un voyage en train de Moscou à Hong-Kong, avec Michael Mackrodt (entre<br />
autres)… C’est bon ? Ca re<strong>vie</strong>nt ? Eh bien si vous faites partie de ces gens-là et que<br />
les vidéos “classiques” de skateboard ont fini par vous lasser, ce documentaire est fait<br />
pour vous. Juste assez de skate et jamais trop de bla-bla pour que ça soit passionnant<br />
du début à la fin.<br />
Pour info, on doit ce film à Patrik Wallner, le même qui avait produit<br />
“Translations” (dont on vous parlait également dans le #10), et qui pourrait se<br />
vanter d’être l’un des derniers (avec les Josh Stewart, Chris Mulhern, Jonathan Peters…)<br />
à se vanter de réaliser des vidéos en toute indépendance (pas pour le compte<br />
d’une marque, quoi). - DT<br />
koon’s kids<br />
fairplay.translation@gmail.com<br />
LA CHRONIQUE DE SCOTT BOURNE Traduction : Aurélia Ruetsch<br />
Caroline took Friday off and once again the two of us<br />
found ourselves lying in the warm sun high over the park Monceau.<br />
young boys and girls run around on the grass giggling in a playful<br />
manner. We are shocked and amused when we see a group of tiny<br />
women under some trees, just close to us, kicking, tugging and<br />
jumping about on a Blow-up-Doll. As the sun falls into the small<br />
forest it illuminates the plastic doll like a Koons piece beneath the<br />
lights of a palace. A bright pink gash between her legs and puckered<br />
red mouth seem to excite the girls into violence. They are young<br />
and ruthless. This bald fuchsia slice looks more like candy than a<br />
cunt and more like a child’s than an adult’s! These little ladies are<br />
as young as 5 and as old as 8 as they torment the doll with their<br />
curiosities. Their little game has broken from the trees and coming<br />
out onto the lawn has stirred up quite a scandal. Soon a group of<br />
vicious little boys join in and the doll becomes airborne by kicks<br />
and punches. It drifts slowly through the sky and as it catches the<br />
light, red and pink parts are perversely accented by the sunshine.<br />
One cannot believe that a parent has not stepped in to destroy this<br />
naughty little Gang-Bang of ten or twelve little villains!!!<br />
The scene goes on for quite sometime. I rise from the<br />
grass and attempt to sneak close enough to steal a photograph, but<br />
each time they shy away scattering into the trees as if engaged in<br />
a game of hide and seek. Their laughter and innocence is that of a<br />
world without sex. A curious game that explores everything without<br />
any idea of its meaning. An older boy of possibly 10 slips his hand<br />
between her legs and tosses her into the air. She drifts through the<br />
sky, a broken ballerina stripped of her elegance, a sexy superhero<br />
without a cape, a trapeze girl with no net. I watch as she crashes<br />
back to the Earth! I am amazed that her body has not burst, that<br />
she is capable of such abuse. She is kicked a few more times before<br />
a man in a suit and tie approaches and all the children scatter. She<br />
is face down on the lawn when he reaches out to help her up and<br />
without looking at her face, pulls the valve from her back. Slowly<br />
she begins to deflate. He turns and walks off but with each squeeze<br />
he gives her body, her legs spread wide opening up to let the pink<br />
slice shine in the sunlight !<br />
April 10th, 2010, Paris<br />
101 soma<br />
Dispo contre 14,90 euros (port compris) sur www.visualtraveling.com<br />
Les enfants de koons<br />
Caroline a pris son vendredi de congé et une fois de plus, nous<br />
nous prélassons sous le soleil qui brille au-dessus du parc Monceau. De jeunes<br />
garçons et filles courent sur l’herbe et rigolent, l’air enjoué. Nous sommes<br />
à la fois choqués et amusés de voir un groupe de petites femmes sous des<br />
arbres, tout près de nous, qui donnent des coups de pied, tirent et sautent<br />
sur une poupée gonflable. Alors que le soleil se couche derrière le petit<br />
bois, la lumière illumine la poupée en plastique comme une œuvre de Koons<br />
sous l’éclairage d’un palais. Son entaille rose éclatante entre les jambes<br />
et sa bouche en cœur rouge semblent attiser la violence des filles. Elles<br />
sont jeunes et sans pitié. Cette partie fuchsia imberbe ressemble davantage<br />
à un bonbon qu’à une chatte, celle d’une enfant plutôt qu’une adulte qui<br />
plus est ! Ces petites demoiselles qui ont entre 5 et 8 ans tourmentent la<br />
poupée avec leur curiosité. Leur petit jeu ne se cantonne plus aux arbres<br />
et en s’avançant sur la pelouse, elles suscitent la consternation. Très vite,<br />
un groupe de petits garçons méchants les rejoignent et la poupée vole dans<br />
les airs sous l’effet des coups de pied et de poing. Elle dérive lentement<br />
dans le ciel. Alors qu’elle accroche la lumière, ses parties rouge et rose<br />
sont perversement accentuées par le soleil. Incroyable qu’aucun parent ne<br />
soit intervenu pour mettre fin à ce méchant petit gang-bang impliquant une<br />
dizaine de petits vandales !<br />
<strong>La</strong> scène continue pendant un moment. Je me lève sur la<br />
pelouse et j’essaye de m’approcher aussi discrètement que possible pour<br />
prendre un cliché à la dérobée, mais à chaque fois tout le petit monde<br />
s’enfuit et se disperse dans les arbres, comme si on jouait à cache-cache.<br />
Leurs rires et leur innocence sont ceux d’un monde sans sexe. un jeu<br />
curieux qui explore tout, sans aucune idée de sa signification. un garçon<br />
âgé de 10 ans peut-être glisse la main entre les jambes de la poupée et<br />
l’envoie dans les airs. Elle flotte dans le ciel telle une ballerine brisée qui<br />
a perdu son élégance, un super héros sexy sans cape, une trapéziste sans<br />
filet. Je la regarde s’écraser sur Terre. Je suis étonné que son corps n’ait<br />
pas explosé et qu’elle puisse endurer de tels sévices. Elle reçoit encore<br />
quelques coups de pieds supplémentaires avant qu’un homme en costumecravate<br />
s’approche. Tous les enfants se dispersent. Elle a le visage à terre.<br />
Il s’approche pour l’aider et sans regarder son visage. Il ouvre sa valve dans<br />
le dos et elle commence à se dégonfler lentement. Il se retourne et part en<br />
marchant, mais à chaque pression qu’il exerce sur son corps, ses jambes<br />
s’écartent pour faire briller sa petite excroissance rose dans la lumière du<br />
soleil !<br />
Paris, le 10 avril 2010<br />
S.H. Bourne<br />
S.H. Bourne KR3WDENIM.COM /