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Sénèque et Saint Paul - College of Stoic Philosophers

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34 JEUNESSE DE SAINT PAUL.<br />

déclaré lui-même : « 11 n'y a aucun art dans mes dis-<br />

cours ; je ne prêche point l'Évangile suivant les prin-<br />

cipes du siècle, ni à l'aide des moyens de persuasion<br />

inventés par les hommes ; je ne sais que Jésus-Christ,<br />

<strong>et</strong> Jésus-Christ crucifié â . » Lorsqu'ailleurs il dit : « Si<br />

mon langage est méprisable, ma science ne l'est pas ; »<br />

il veut parler, sans nul doute, de sa pr<strong>of</strong>onde connais-<br />

sance des livres saints, car il répond à des adversaires<br />

juifs. Voilà, en eff<strong>et</strong>, la vraie, l'unique science de saint<br />

<strong>Paul</strong> ; c'est l'Ecriture, c'est la doctrine dont il est l'a-<br />

pôtre : il en est pénétré, il l'aime avec transport ; elle<br />

jaillit par torrents de son esprit <strong>et</strong> de son cœur ; elle<br />

anime, elle exalte ses puissantes facultés.<br />

Nous croyons l'avoir démontré : dans saint <strong>Paul</strong>, l'é-<br />

lément pr<strong>of</strong>ane est nul, l'élément religieux est tout 2 .<br />

Avant de suivre <strong>Paul</strong> dans ses voyages apostoliques,<br />

1<br />

I re Ep. aux Corinthiens, ch. n, 1, 2, 4. •* II e aux Corinth., ch. i,<br />

12, ch. x, 10, ch. xi, 6. — Ep. aux Colossiens, ch. n, 8.<br />

2 — Voici le sentiment de don, Calm<strong>et</strong> sur le style des Epltres : « Elles<br />

n'ont pas la pur<strong>et</strong>é, ni la politesse des auteurs grecs de son temps* On y<br />

trouve quelquefois des expressions rudes, des hébraïsmes presque inévi^tables<br />

aux Hébreux nourris dans la lecture des livres saints. On y remarque<br />

quelques fautes de grammaire, quelques renversements d'ordre, de longues<br />

parenthèses, des écarts qui détournent le sens, <strong>et</strong> interrompent le fil du dis-<br />

cours, <strong>et</strong> qui en rendent la lecture difficile <strong>et</strong> obscure, <strong>et</strong>c. » — On lit aussi<br />

dans M. Glaire : « <strong>Saint</strong> <strong>Paul</strong> confond les temps, m<strong>et</strong> le plus-que-parfait<br />

pour le prétérit, le prétérit pour le présent, le participe pour le verbe,<br />

l'infinitif pour l'impératif; tantôt c'est un cas pour un autre, le substantif<br />

pour l'adjectif; tantôt il fait un usage irrégulier des particules qui servent<br />

à lier le discours, les prenant selon la signification qu'elles ont en hébreu ;<br />

ce qui quelquefois j<strong>et</strong>te tant d'obscurité dans son raisonnement, qu'on<br />

prendrait l'antécédent pour le conséquent, <strong>et</strong> les conclusions pour les pré-<br />

misses, <strong>et</strong>c. » (T. VI, ch. i, art. 4.) — « On n'est pas fondé à affirmez-,<br />

dit Michaëlis, qu'il fût initié dans la philosophie des écoles célèbres de<br />

Tarse. » (Id., ibid. y art. 5.) — Voyez en outre Fénelon, 3 e dialogue sur<br />

l'éloquence.

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