01.07.2013 Views

Sénèque et Saint Paul - College of Stoic Philosophers

Sénèque et Saint Paul - College of Stoic Philosophers

Sénèque et Saint Paul - College of Stoic Philosophers

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

LA BIENFAISANCE. 331<br />

li< mimes , plus attentive au bien commun : car elle a pour<br />

obj<strong>et</strong> principal d'être utile <strong>et</strong> secoUrable à tous <strong>et</strong> à cha-<br />

cun en particulier 1 .))<br />

Comme Cicéron 2<br />

, Séncque veut qu'on se dépouille de<br />

toute arrogance, même envers un ennemi. Il va même<br />

plus loin que Cicéron, car il veut qu'on porte secours à<br />

un ennemi 3 . Mais ce précepte ne lui appartient pas en<br />

propre, c'est une maxime stoïcienne, <strong>et</strong> il le dit formel-<br />

lement : « Les stoïciens soutiennent qu'il faut secourir<br />

ses ennemis mêmes d'une main pleine de douceur. »<br />

Nous en conviendrons avec Séneque : la secte stoïcienne,<br />

mieux que toute autre, a justifié les belles paroles de<br />

Platon, qui appelle le philosophe un médecin des âmes,<br />

<strong>et</strong> qui assigne à la philosophie le soin de guérir nos infir-<br />

mités morales, de nous sauver de la maladie des vices 1<br />

.<br />

Personne dans l'antiquité n'a mis plus de dévouement<br />

<strong>et</strong> plus de science dans l'accomplissement dece ministère.<br />

Aussi les stoïciens ont-ils suivi <strong>et</strong> développé les maximes<br />

émises par Platon <strong>et</strong> répétées par Cicéron sur l'indul-<br />

gence qu'il convient d'employer h l'égard des pécheurs,<br />

sur les ménagements à garder envers ceux qui s'égarent.<br />

Ce qu'il faut se proposer, disent-ils, c'est moins de pu-<br />

nir que de corriger; qu'on évite tout sentiment de ven-<br />

geance, de haine ou de colère dans les réprimandes ;<br />

1 De clément., n, 3.<br />

2 De <strong>of</strong>fidis, i, 38. — Séuèq., De vif. heat., XX.<br />

:5<br />

« Opem ferre <strong>et</strong>iara inimicis miti manu. » (De <strong>of</strong>io snp., XXIX.<br />

* Cicéron dit aussi : « 11 faut demander à la philosophie le remède contre<br />

nos vices <strong>et</strong> nos péchés. » [Tusc., v.) De là l'emploi si fréquent de<br />

ntorbiêS, au sens moral, pour désigner le péché, le vice, le mal, <strong>et</strong> de<br />

l'expression saius, qui signifie la guérison de l'âme, le salut du coupable.<br />

— Voyez Horace, Ep. I, 135. — Ep. XVI, 41.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!