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Sénèque et Saint Paul - College of Stoic Philosophers

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LES PHILOSOPHES ROMAINS. lOo<br />

livres de Cicéron : l'aristocratie romaine, au siècle d'Au-<br />

guste, a de grandes ressemblances avec la noblesse fran-<br />

çaise du xvme siècle ; elle raffole de vers, de philosophie<br />

<strong>et</strong> de plaisirs ; elle sait tout a la fois ennoblir <strong>et</strong> animer<br />

son oisiv<strong>et</strong>é *.<br />

Mais nous négligerons ces preuves indirectes, ces té-<br />

moignages généraux de l'état des esprits, qui nous écar-<br />

teraient trop de notre suj<strong>et</strong> ; nous nous attacherons à<br />

m<strong>et</strong>tre en lumière le point principal <strong>et</strong> déjà indiqué, à<br />

savoir, la célébrité de l'enseignement romain de la phi-<br />

losophie 2 .<br />

Vers le temps de la dictature de J. César, un Romain<br />

de condition noble, chevalier ou patricien, s'éprit d'une<br />

si vive passion pour la philosophie, que, renonçant à<br />

1 On peut ajouter à c<strong>et</strong>te liste des noms moins connus : les jurisconsultes<br />

Labéon <strong>et</strong> Atéius Capiton, dont les écrits sont mentionnés par Aulu-Gelle<br />

<strong>et</strong> saint Augustin; certains amis ou correspondants d'Horace, Lollius,<br />

Quinctius, Numicius, Aristius Fiiscus, Iccius, qui étaient, comme le poëtc,<br />

niais avec moins d'éclat <strong>et</strong> d'originalité que lui, disciples des philosophes<br />

<strong>et</strong> libres amis de la philosophie. Quintilien cite un stoïcien, Plancus, au-<br />

quel il accorde de la pr<strong>of</strong>ondeur; un épicurien, Gatius Miltiades, auquel il<br />

reconnaît du brillant.<br />

2 Deux fois la rhétorique <strong>et</strong> la philosophie avaient été chassées de Rome :<br />

en 593, par un édit qui bannissait les philosophes grecs; en 662, par un<br />

sénatus-consulte qui fermait les écoles des rhéteurs. César, imité en cela<br />

sans doute par Auguste, accorda le droit de cité à tous ceux qui pr<strong>of</strong>es-<br />

saient les arts libéraux. Il est certain que la philosophie ne fut pas ensei-<br />

gnée en latin avant l'époque du principat; en eff<strong>et</strong>) puisqu'on interdisait<br />

l'enseignement de la rhétorique en langue vulgaire, « comme une innova-<br />

tion dangereuse, » aurait-on souffert une philosophie latine? C'est vers la<br />

fin de la république que les rhéteurs latins osèrent reparaître; c'est donc<br />

vers la mémo époque seulement, mais un peu plu9 tard, que la philoso-<br />

phie a pu être enseignée en latin. — Parmi les philosophes dont nous<br />

allons parler, quelques-uns, comme Sotion, Attale, pr<strong>of</strong>essaient en grec;<br />

d'autres, comme Fabianus, enseignaient en latin. Les deux enseignements,<br />

grec <strong>et</strong> latin, se développaient concurremment <strong>et</strong> avaient les mêmes au-<br />

diteurs.

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