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La dernière lettre (Vidéo, 2008) En 2050, une vieille femme, Louise Gardère, écrit une dernière lettre à son fils parti à l’étranger pour travailler. Observant le ballet des grues et des grutiers qui lui tiennent compagnie, elle lui écrit son quotidien, petites choses de la vie apparemment anodines. Dans cette vidéo d’anticipation, à travers l’isolement d’une veille dame, son autoportrait vieilli, Simone Couderc caricature les méfaits du progrès et autres avatars de la mondialisation : sururbanisation, privatisation des écoles, raréfaction de l’eau, embargo sur les premières nécessités. Louise ne craint pas les changements, elle fait le triste constat, état des lieux consternant, d’un pays dont les fondamentaux de la République sont bafoués : expulsion des fils d’émigrés, privatisation des écoles, appartements réquisitionnés, attraction parisienne et souveraine pour chef d’état… L’auteur fait actes de résistance : elle choisit le temps d’une parole réfléchie et adressée, écrit mordant la réalité de traits d’ironie ; elle défend une certaine forme d’autarcie (écrit, joué, filmé et monté par l’artiste), indépendance comme nécessité à l’engagement politique ; elle préfère l’euthanasie assistée à une longue vie, pour revendiquer une dignité de la personne. Soucieuse de permettre le dialogue sur le devenir de l’humanité, l’artiste met à disposition des internautes l’e-mail de Jad. Karine Maire Simone COUDERC action culturelle 21
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La dernière <strong>le</strong>ttre<br />
(Vidéo, 2008)<br />
En 2050, une vieil<strong>le</strong> femme, Louise Gardère, écrit une dernière <strong>le</strong>ttre à son fils parti à l’étranger pour<br />
travail<strong>le</strong>r. Observant <strong>le</strong> bal<strong>le</strong>t des grues et des grutiers qui lui tiennent compagnie, el<strong>le</strong> lui écrit son<br />
quotidien, petites choses de la vie apparemment anodines.<br />
Dans cette vidéo d’anticipation, à travers l’iso<strong>le</strong>ment d’une veil<strong>le</strong> dame, son autoportrait vieilli, Simone<br />
Couderc caricature <strong>le</strong>s méfaits du progrès et autres avatars de la mondialisation : sururbanisation, privatisation<br />
des éco<strong>le</strong>s, raréfaction de l’eau, embargo sur <strong>le</strong>s premières nécessités. Louise ne craint pas<br />
<strong>le</strong>s changements, el<strong>le</strong> fait <strong>le</strong> triste constat, état des lieux consternant, d’un pays dont <strong>le</strong>s fondamentaux<br />
de la République sont bafoués : expulsion des fils d’émigrés, privatisation des éco<strong>le</strong>s, appartements<br />
réquisitionnés, attraction parisienne et souveraine pour chef d’état…<br />
L’auteur fait actes de résistance : el<strong>le</strong> choisit <strong>le</strong> temps d’une paro<strong>le</strong> réfléchie et adressée, écrit mordant<br />
la réalité de traits d’ironie ; el<strong>le</strong> défend une certaine forme d’autarcie (écrit, joué, filmé et monté<br />
par l’artiste), indépendance comme nécessité à l’engagement politique ; el<strong>le</strong> préfère l’euthanasie assistée<br />
à une longue vie, pour revendiquer une dignité de la personne. Soucieuse de permettre <strong>le</strong> dialogue<br />
sur <strong>le</strong> devenir de l’humanité, l’artiste met à disposition des internautes l’e-mail de Jad.<br />
<strong>Karine</strong> <strong>Maire</strong><br />
Simone<br />
COUDERC<br />
action culturel<strong>le</strong> 21
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