1 - Lycée International Alexandre Dumas
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Le journal du liad qalàm - u-l- kalàm<br />
Le journal bimestriel du <strong>Lycée</strong> <strong>International</strong> <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> d’Alger N° 09 / Mai 2013<br />
Quand j’étais petite, je disais que le métier que je ferais plus tard<br />
serait princesse et après, cuisinière, ou professeur.<br />
Mais un jour ma mère m’a inscrit à un cours de danse.<br />
ET là…<br />
J’ai découvert ma vraie passion ! La danse ! Je dansais tout le temps<br />
et je danse encore aujourd’hui ; toutes les personnes qui me voyaient<br />
danser disaient que je dansais bien ! Mais la danse n’est pas ma seule<br />
passion, j’aime aussi jouer la comédie, faire du théâtre !<br />
Aujourd’hui, le métier que je veux faire est danseuse et être une<br />
grande actrice ! Je sais, ce n’est qu’un rêve ! Mais des fois rêver nous<br />
apporte quelque chose !<br />
ةسردملا حرسم ةقرفب تقحتلا يضاملا ماعلا<br />
.يءلامز نم ةعومجم عم<br />
صاخشأب تيقتلإ .ادج ةديفم تناك ةبرجتلا هذه<br />
طسو يف لمعلا لثم ةريثك ءايشأ تملعتو ددج<br />
عقاوم ديدحت دحاولا قيرفلا حور ةعامج<br />
...حرسملا ةبشخ ىلع نيلثمملا<br />
نيرداق انحبصأ تابيردتلا نم ةنس ىدم ىلعو<br />
فوخ وأ ددرت نودب انراودأ صمقت ىلع<br />
ميدقتل نيدعتسم انحبصأ اننأ لاعف انسسحأو<br />
.روهمجلل انلمع<br />
قلقب رعشن انك راتسلا حتف لبقو سرام 7 موي<br />
ةعاقب راتسلا حتف املو .ريبك طغظو ديدش<br />
لأم روهمج مامأ انتيحرسم انمدق نوديز نبإ<br />
.ةعاقلا<br />
فقو ،ةيحرسملا نم دهشم رخآ ءاهتنا دنعو<br />
نحنو ةديدع قئاقد ةدمل انل قفصو روهمجلا<br />
لك .انبولق نلآمي رخفلا و ةحرفلاو هييحن انك<br />
ةرم ةبشخلا ىلع دوعصلل ةدعتسم ةحرفلا<br />
.يدحت يأ عفرل ىرخأ<br />
Nadine Benhadid, 4.1<br />
Serine Benmouffok 6.2<br />
Pourquoi j'aime le<br />
théâtre et la danse ?<br />
Je ne sais pas ! C'est ma<br />
passion.<br />
Il y a des gens qui aiment<br />
l'équitation,<br />
la natation ou bien le<br />
chant ! Eh bien,<br />
Moi c'est le théâtre et la<br />
chance (sic) !!<br />
Editorial<br />
S. B. 6.2<br />
Que le rideau se<br />
lève !<br />
peine le LIAD vient-il de fêter ses<br />
A 10 ans, 10 ans d’effervescence<br />
autour des créations successives<br />
du lycée, du collège et de l’école<br />
primaire que la création d’un<br />
1er Festival de théâtre scolaire<br />
francophone est en train de voir le<br />
jour. Témoignant d’un dynamisme,<br />
d’une vitalité et d’un élan qui ne<br />
faiblit pas avec les années, le <strong>Lycée</strong><br />
<strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> se dote d’une<br />
ambition artistique et culturelle.<br />
Pour la première fois à Alger,<br />
au mois de mai 2013, plusieurs<br />
pièces seront représentées par les<br />
élèves de plusieurs établissements<br />
scolaires dont ceux des ateliers de<br />
théâtre du LIAD. Ainsi le théâtre en<br />
tant que lieu de rencontre extraordinaire<br />
dont nous avons besoin<br />
pour réfléchir autant que pour<br />
rire et pleurer, espace dont nous<br />
avons besoin pour VIVRE, devient<br />
aussi le lieu d’un engagement fort.<br />
Questionner, contempler, exercer<br />
son esprit critique, nourrir son<br />
imaginaire, être en intelligence<br />
avec notre époque tout autant<br />
que divertir, faire rêver, partager<br />
des instants uniques et intenses<br />
dont nous nous souviendrons<br />
tous, acteurs comme spectateurs,<br />
sont plus que jamais d’actualité.<br />
En témoigne ce numéro spécial<br />
du journal consacré à l’art<br />
dramatique.<br />
Au 1 er Festival de théâtre scolaire<br />
de mai 2013, vous êtes attendus<br />
nombreux et joyeux !<br />
V Robalo<br />
1
2<br />
Débats, engagements<br />
La Charte des jeunes journalistes<br />
L’équipe du Journal du Liad propose à tous les jeunes journalistes de la rédaction une Charte :<br />
Moi, jeune journaliste :<br />
1 – J’ai le droit à la liberté d’expression garantie par la Déclaration des Droits de l’Homme et la Convention internationale des Droits de l’enfant (Art.13),<br />
mais « ma liberté s’arrête là où commence celle des autres ».<br />
2 – J’ai le droit à la liberté d’expression, j’ai donc le droit de recevoir et de transmettre des informations.<br />
3 – Je prends la responsabilité de mes écrits signés ou autres formes d’expression, qu’elles soient signées ou non.<br />
4 – Je m’engage par soucis de vérité à rectifier toute information erronée.<br />
5 – Je dois considérer que la calomnie et le mensonge sont des fautes graves (la diffamation n’est pas autorisée) sans pour autant renoncer à l’expression<br />
satirique ou humoristique.<br />
6 – Je veille à ce que mes écrits et toutes mes autres formes d’expression se fassent dans le respect des différences, de la tolérance et du vivre ensemble.<br />
7 – Je veille à respecter les règles relatives au droit d’auteur : je n’insère pas dans mon article des textes ou des images sans l’autorisation de l’auteur ni sans<br />
mentionner son nom et sa qualité. Donc, je proscris le copier / coller à partir de sites Internet.<br />
I. Principes de base<br />
1. La démarche globale : à la source, une information<br />
2.<br />
Petit guide du journaliste<br />
Répondre aux questions essentielles concernant son info est nécessaire pour<br />
entreprendre la démarche journalistique.<br />
Qui ? Où ? Quand ? Quoi ?<br />
Votre article, dans un second temps répondra aux questions :<br />
« Pourquoi ? » et « Comment ? »<br />
La responsabilité<br />
Vous avez une responsabilité sociale. Votre information doit être exacte et fiable.<br />
Etre journaliste, c’est se soumettre à un certain nombre de règles :<br />
Etre au service de la vérité<br />
Avoir conscience du devoir que l’on a envers le public<br />
Vérifier l’information (Etre sûr à 100% ou ne rien publier)<br />
Dans le but de :<br />
Susciter le débat collectif à partir de faits posés de manière indépendante<br />
Rq : Notez aussi que la loi permet aux journalistes de faire jouer une clause de<br />
conscience, c’est-à-dire de ne pas écrire s’il n’est pas d’accord avec la ligne éditoriale<br />
(principes et valeurs énoncés par les créateurs d’un journal et qui guident leur travail).<br />
II. La rédaction d’un article<br />
D’après les conseils avisés d’Adlène Meddi<br />
(rédacteur en chef d’El Watan Week-end)<br />
Mis en forme par Steven Leroy, professeur de lettres<br />
1. 4 manières de travailler<br />
a) un événement qui s’impose<br />
: exemple : la guerre au Mali. L’info est attendue par le<br />
public.<br />
b) L’agenda : événement attendu, prévu. (Dans la rédaction d’un journal, il y a un agenda<br />
collectif que tout le monde suit à la lettre)<br />
c) L’initiative personnelle du journaliste, le but étant de mettre une info, un problème sur<br />
la place publique<br />
d) Une commande du rédacteur en chef (mais le journaliste peut refuser en faisant jouer<br />
la clause de conscience)<br />
2. Le public<br />
N’oubliez pas que vous vous adressez à :<br />
- des experts : ils sont mieux renseignés que le journaliste<br />
- des personnes aussi renseignées que le journaliste<br />
- des personnes moins renseignées que le journaliste<br />
=> un bon article satisfait les trois types de lecteurs.<br />
3. La structure d’un article<br />
a) L’attaque :<br />
- informative : On répond aux questions de base (Où, qui, quand…)<br />
- descriptive : il s’agit d’attirer la curiosité en plantant le décor. Il faut passer par une<br />
situation qui doit dire des choses.<br />
b) La relance : c’est le corps de l’article<br />
c) La chute : elle peut avoir plusieurs formes :<br />
- dans le cas d’une description : une image marquante qui reste dans l’esprit du<br />
lecteur<br />
- dans le cas d’une analyse, la chute peut proposer une conclusion ou une solution.<br />
4. plusieurs genres journalistiques :<br />
- le reportage<br />
- le billet chronique (libre, subjectif) où l’on<br />
donne son avis et l’où on utilise la première<br />
personne, ce qui ne peut pas être le cas dans le reportage<br />
- L’interview : nous privilégions une forme générique du type « 3 questions à … »<br />
=> Il faut varier les genres journalistiques sur une même page.<br />
Maquette<br />
Une page de Journal = 10 000 signes environ<br />
Un article = 5 à 6000 signes maximum<br />
Le billet = 1000 signes maximum<br />
Photo : créativité à privilégier.<br />
Pour une photo à publier, en prendre une dizaine et<br />
choisir la meilleure. Choisir toujours une haute résolution.<br />
Multiplier les angles et les plans (gros plans, plans coupés,<br />
plan d’ensemble, etc.)<br />
2 pages-type qui sont des EXEMPLES<br />
PO papier d’ouverture<br />
Traite sujet de manière général<br />
4500 signes environ<br />
Un encadré sur une<br />
partie du sujet<br />
Elément significatif,<br />
proposant un autre<br />
angle d’entrée dans le<br />
sujet<br />
2000 signes<br />
Sujet 1<br />
Sujet 2<br />
Sujet 3<br />
Une interview en lien<br />
avec le sujet<br />
3 questions à .<br />
2000 signes<br />
Billet
Vie du <strong>Lycée</strong><br />
Le 20 mars 2013, Conférence sur le thème des mathématiques appliquées à la sismologie<br />
La science<br />
des tremblements de terre<br />
Dans le cadre de la semaine des mathématiques, plusieurs activités ont été proposées aussi bien aux collégiens qu’aux lycéens. Parmi<br />
elles, une conférence sur le thème « Les mathématiques appliquées à la sismologie », donnée par M. Hakim Ayadi, sismologue au CRAAG<br />
(Centre de Recherches en Astronomie Astrophysique et Géophysique) a permis aux élèves de TS de découvrir la place centrale que cette<br />
science fondamentale occupe concrètement dans des domaines intrinsèquement liés à l’étude des phénomènes naturels comme les<br />
séismes, ou encore dans la reconstitution chronologique de la dérive continentale.<br />
Notre conférencier commence<br />
par nous présenter l’évolution<br />
historique de la sismologie à travers<br />
les innovations et découvertes scientifiques<br />
qui permettent, aujourd’hui,<br />
de caractériser précisément un<br />
séisme. D’abord, jusqu’au début<br />
du 20e siècle, l’intensité des séismes<br />
était évaluée subjectivement<br />
par des experts qui se rendaient<br />
dans les villes sinistrées pour estimer<br />
l’ampleur des dégâts matériels<br />
et humains. Toutefois, ces derniers<br />
n’étant pas encore quantifiables, la<br />
méthode d’évaluation macroscopique<br />
contraignait les chercheurs à se<br />
limiter à un simple classement des<br />
tremblements de Terre en fonction<br />
de leur impact sur le milieu environnant,<br />
selon l’échelle de Mercalli.<br />
Mais, un séisme ne se caractérise<br />
pas seulement par son intensité, qui<br />
traduit les effets et dommages causés<br />
en un lieu donné, sa magnitude,<br />
qui mesure l’énergie libérée est<br />
aussi à prendre en compte. Ainsi,<br />
ce n’est qu’en 1956 que Gutenberg<br />
et Richter axent leurs recherches<br />
sur la mise en place d’une échelle<br />
de magnitudes qu’ils déterminent à<br />
partir de la hauteur des pics de tensions<br />
des courbes représentées sur<br />
les sismogrammes. Ces dernières<br />
sont obtenues suite à la retranscription<br />
des vibrations causées par les<br />
ondes de surface (L et R) et de volume<br />
(P et S), sous forme de graphiques<br />
exploitables. Les scientifiques<br />
considèrent que l’amplitude des pics<br />
est proportionnelle à l’énergie émise<br />
au foyer : un accroissement de magnitude<br />
de 1 correspond à une multiplication<br />
par 30 de l’énergie et par<br />
10 de l’amplitude du mouvement, et<br />
classent ainsi le phénomène géologique<br />
sur la fameuse « échelle<br />
ouverte de Richter » qui nous renseigne<br />
sur la magnitude du moment<br />
M, dont la valeur :<br />
M=log(A/A 0 )+Constante<br />
dérive d’un calcul logarithmique du<br />
rapport entre l’amplitude du signal<br />
reçu et celle du signal de référence,<br />
enregistré à 100 km de l’épicentre.<br />
Pour éviter toute confusion, le sismologue<br />
précise que c’est le lieu<br />
de rupture de la faille qui est appelé<br />
« foyer », point matériel à partir duquel<br />
les ondes sismiques sont libérées<br />
lors de la rupture et se propagent<br />
en cercles concentriques. En<br />
revanche, l’épicentre se situe à la<br />
surface du globe, à la verticale du<br />
foyer et est généralement l’endroit<br />
ou l’intensité du séisme est la plus<br />
forte.<br />
La formule quant à elle a été obtenue<br />
suite à une modélisation, principe<br />
très utilisé dans le domaine<br />
des sciences expérimentales et<br />
qui consiste à trouver, à partir d’un<br />
grands nombre d’observations, les<br />
lois mathématiques qui les régissent.<br />
Ensuite, l’on apprend que le calcul<br />
de la vitesse de propagation des ondes<br />
sismiques est également donné<br />
par une formule mathématique qui<br />
prend en considération les caractéristiques<br />
variables (densité des roches<br />
et résistance au cisaillement)<br />
des milieux « isotropes » que sont<br />
les croûtes et le manteau terrestres.<br />
La vitesse permet de déterminer la<br />
distance, « à la ronde », séparant<br />
le centre d’enregistrement des vibrations,<br />
du foyer du séisme; c’est-<br />
Pour le premier concours de calcul mental lancé<br />
par l’AEFE dans le monde entier, félicitations à<br />
l’équipe lauréate du LIAD de la « COURSE AUX<br />
NOMBRES ».<br />
CM2 : Louhi Inès<br />
6ème : Ben Chabane Laura<br />
5ème : Bakhtaoui Azzedine<br />
4ème : Redjem Lina<br />
3ème : Aribi Rayan<br />
2de : Benakli Aris et Bouchemha Ryan ( ex aequo)<br />
à-dire que celui-ci se situe sur un<br />
cercle de centre le sismographe et<br />
de rayon égal à huit fois la distance<br />
parcourue par les ondes P durant<br />
le retard, qui représente l’écart entre<br />
l’heure d’arrivée des ondes P et<br />
celle des ondes S. En réitérant cette<br />
opération au niveau de trois centres<br />
d’enregistrement différents, les sismologues<br />
arrivent à localiser précisément<br />
le foyer du tremblement<br />
de Terre qui correspond à l’unique<br />
point d’intersection des trois cercles<br />
ainsi tracés : encore une fois,<br />
à travers les constructions géométriques,<br />
les mathématiques sont au<br />
centre de la sismologie. Par ailleurs,<br />
cette conférence nous a permis, en<br />
plus d’approfondir nos connaissances<br />
en sciences de la Terre, je découvrir<br />
un vocabulaire technique et<br />
précis. Ainsi, « isotrope » désigne<br />
un milieu où les ondes ont le même<br />
comportement dans toutes les directions,<br />
et « l’azimut » est dans le<br />
plan des quatre points cardinaux,<br />
l’angle séparant la première bissectrice<br />
de la droite Nord-Sud. De plus,<br />
pour caractériser l’état de contrainte<br />
d’un milieu, les géophysiciens utilisent<br />
un outil mathématique : les matrices,<br />
sorte de tableaux de valeurs<br />
que l’on peut inverser. C’est cette<br />
propriété qui est utilisée pour « l’inversion<br />
des tenseurs » permettant<br />
de calculer les variations de rapprochement<br />
des plaques tectoniques.<br />
En effet, les géologues fixent des<br />
points, comme le pôle d’Euler, dans<br />
les Iles Canaries (qui a été donné<br />
comme exemple) pour identifier les<br />
mouvements relatifs des portions de<br />
plaques et ainsi reconstituer le scénario<br />
de la dérive continentale.<br />
3<br />
Enfin, la sismologie étant une science<br />
expérimentale, des incertitudes<br />
sur les mesures sont à prendre en<br />
compte. Encore une fois, les mathématiques<br />
entrent en scène avec la<br />
méthode des « moindre carrés » qui<br />
donne l’écart minimal entre la durée<br />
observée et la durée théoriquement<br />
calculée à l’aide des modèles mathématiques,<br />
pour de nombreux<br />
phénomènes naturels (séismes entre<br />
autres). En guise d’ouverture, et<br />
en réponse à une question posée,<br />
notre conférencier aborde le thème<br />
de l’éventuelle exploitation de la<br />
géothermie en Algérie. En effet, les<br />
séismes sont l’une des manifestations<br />
géologiques qui témoignent du<br />
stockage d‘énergie en profondeur,<br />
qui pourrait être utilisé par l’Homme<br />
pour produire de l’électricité, dans<br />
une optique de développement durable,<br />
car cette ressource est inépuisable<br />
à l’échelle humaine.<br />
Cette conférence nous aura permis<br />
de comprendre l’importance des<br />
mathématiques dans le domaine<br />
scientifique et leurs nombreuses<br />
applications concrètes que nous<br />
avons souvent du mal à envisager<br />
alors que nous ne quittons que très<br />
rarement les bancs de l’école pour<br />
découvrir le monde professionnel<br />
pratique. Cette rencontre aura peutêtre<br />
motivé le projet d’orientation de<br />
plusieurs d’entre nous. Nous remercions<br />
notre conférencier pour le savoir<br />
qu’il nous a apporté et l’ensemble<br />
des organisateurs de la semaine<br />
des mathématiques qui a attisé<br />
notre curiosité scientifique et nous<br />
poussera sans doute à approfondir<br />
nos connaissances en la matière.<br />
Melissa Aït Saïd, TS2
4 Vie du <strong>Lycée</strong><br />
Rencontre avec monsieur Bebbouchi, chercheur au laboratoire des systèmes dynamiques<br />
Les humains ont-ils d’abord compté ou écrit ?<br />
Les Chiffres de poussière…<br />
à l’origine de la modernité<br />
Je ne saurais vous exprimer<br />
l’entrain, l’élan de vivacité,<br />
l’enthousiasme, la frénésie qui<br />
ont envahi subrepticement mon<br />
corps et mon esprit à l’annonce<br />
de cette conférence scientifique….<br />
En réalité, cette ‘‘obligation’’<br />
(comme l’avait inflexiblement<br />
souligné ma professeure de<br />
mathématiques) générait plutôt<br />
en moi un sentiment de révolte et<br />
un désir ardent d’insurrection.<br />
Et en même temps, la perception<br />
d’un énième moment d’ennui me<br />
plongeait dans une profonde morosité<br />
pleine de torpeur…<br />
Encore un désagrément dont<br />
personne ne pourrait m’extirper.<br />
C’est dans ce contexte que,<br />
traînant les pieds et m’efforçant de<br />
mouvoir l’ensemble des os qui me<br />
constituent, dévoués et fidèles au<br />
banc sur lequel j’étais posée, que<br />
je me suis rendue à cette fameuse<br />
conférence de mathématiques le<br />
dimanche 17 mars. En pénétrant<br />
au CDI, je découvris pourtant un<br />
monsieur fort accueillant dont<br />
émanait une vague de sympathie<br />
et de bienveillance. Son léger embonpoint<br />
et sa chevelure grisonnante<br />
participaient amplement à sa<br />
bonhomie. Soudainement, l’heure<br />
que je m’apprêtais à passer en sa<br />
compagnie me parut moins monstrueuse,<br />
et même plutôt agréable et<br />
plaisante. Certes, j’avais l’ultime<br />
conviction que cette conférence de<br />
mathématiques n’apporterait rien<br />
de très élogieux à mon savoir et<br />
ne me permettrait pas une parade<br />
de connaissances imperceptibles<br />
que je débiterais avec emphase et<br />
pédantisme pour impressionner un<br />
large auditoire. Cependant, la première<br />
phrase prononcée par le mathématicien<br />
suffit à m’interpeller et<br />
à éveiller ma curiosité : « L’homme<br />
a-t-il d’abord compté ou écrit ? ».<br />
Je compris alors que les mathématiques<br />
faisaient elles aussi<br />
partie de l’histoire de l’humanité<br />
et qu’il ne fallait en aucun cas les<br />
négliger. Ainsi, la culture générale<br />
enseignée à l’école ne réside<br />
pas seulement dans la littérature<br />
et l’histoire-géographie comme je<br />
l’ai toujours pensé. L’histoire des<br />
nombres remonte donc à la Préhis-<br />
toire et a débuté par la nécessité<br />
pour les paysans de compter les<br />
bêtes de leur troupeau et de déterminer<br />
l’évolution de ce dernier.<br />
De même, les hommes ont appris<br />
à compter le gibier qu’ils avaient<br />
chassé en désignant chaque animal<br />
par un bâtonnet gravé sur des os ou<br />
des pierres. Cette technique d’écriture<br />
mathématique aussi primitive<br />
que peu efficace, en raison de notre<br />
capacité visuelle limitée, est considérée<br />
comme l’ancêtre des nombres.<br />
Par la suite, les Babyloniens,<br />
les Egyptiens et les Romains ont<br />
eu l’idée d’utiliser des lettres de<br />
leur alphabet pour représenter les<br />
nombres. Mais c’est à partir du VIe<br />
siècle que les Indiens réalisent de<br />
nombreux progrès dans la numération<br />
en remplaçant chaque chiffre<br />
de 1 à 9 par un symbole abstrait.<br />
Dès lors, les Arabes vont reprendre<br />
cette découverte au IXe siècle<br />
pour apporter, eux aussi, leur part,<br />
leur touche personnelle à la numération.<br />
Cependant, en employant le terme<br />
« Arabes », je m’égare un peu,<br />
car les chiffres arabes que nous<br />
connaissons actuellement n’ont jamais<br />
été reconnus par la communauté<br />
arabe elle-même (qui regroupe<br />
aujourd’hui le Moyen-Orient) et<br />
n’étaient en fait utilisés que par les<br />
Maghrébins et l’Andalousie. C’est<br />
pourquoi on les nomme en vérité<br />
les chiffres de poussière et non les<br />
chiffres arabes, cette appellation<br />
étant due aux tablettes remplies<br />
de sable que l’on maniait à cette<br />
époque-là. Ces pauvres chiffres<br />
de poussière ont connu bien des<br />
péripéties, ils n’ont jamais été approuvés<br />
par les Arabes en tant que<br />
tels, trop obnubilés par les chiffres<br />
indiens. Ils étaient également marginalisés<br />
et mis à l’écart par les<br />
Occidentaux qui considéraient les<br />
chiffres romains comme les piliers<br />
de la civilisation dont ils étaient les<br />
héritiers. Ainsi, s’en est suivi un<br />
véritable combat des titans entre<br />
les chiffres de poussière et les chiffres<br />
romains : qui allait s’implanter<br />
durablement et convaincre l’Occident<br />
? Tout naturellement, l’efficacité<br />
des chiffres de poussière dans<br />
l’exécution des opérations et la remarquable<br />
avancée dont ils étaient<br />
les témoins fit toute la différence.<br />
En Algérie, ce système de numération<br />
avait depuis longtemps<br />
fait ses preuves. D’ailleurs, saviez-vous,<br />
vous Algériens et Algériennes,<br />
que vous vous situez au<br />
cœur même de la terre, au centre<br />
de cette fusion cérébrale, de cette<br />
matière grise, de cette synergie qui<br />
a permis de grand progrès dans<br />
le domaine des mathématiques ?<br />
De nombreux manuscrits ont, en<br />
effet, été découverts et retrouvés<br />
dans notre pays et notamment à<br />
Constantine ; on y discerne ainsi la<br />
présence de chiffres de poussière<br />
et de nombreuses règles mathématiques.<br />
De plus, vous qui baignez<br />
dans la langue arabe, aviez-vous<br />
déjà remarqué que le mot « chiffre<br />
» n’existe pas en arabe ; c’est<br />
donc le terme « numéro » qui est<br />
le plus employé. Venant de la civilisation<br />
qui détient une place<br />
prépondérante dans l’histoire des<br />
Mathématiques, cela me paraît légèrement<br />
absurde et saugrenu. Le<br />
zéro, quant à lui, considéré comme<br />
un énergumène ingérable et indéfinissable<br />
a longtemps été marginalisé<br />
et délaissé ; ce n’est qu’avec<br />
les recherches arabes qu’il voit<br />
véritablement le jour et s’installe<br />
progressivement dans l’écriture<br />
mathématique. Cette innovation<br />
va opérer un grand changement<br />
et va complètement révolutionner<br />
la numération. Le terme « zéro »<br />
vient, par conséquent de l’arabe<br />
« sifr » qui signifiait originellement<br />
les « chiffres ». Ainsi, cette<br />
confusion explique l’inexistence<br />
du terme « chiffre » en langue<br />
arabe. Dès lors, cette histoire des<br />
nombres s’inscrit comme la parfaite<br />
illustration de l’évolution de<br />
l’humanité, les chiffres et les nombres<br />
n’ont cessé de changer, de se<br />
métamorphoser, de s’améliorer, de<br />
se particulariser… Qui sait ? Il est<br />
possible que, dans 20 000 ans, les<br />
chiffres arabes auront disparu du<br />
sillage de la Terre et que l’on utilise<br />
un moyen de numération inédit<br />
car, ne l’oublions pas, nous sommes<br />
en constante évolution. Enfin,<br />
le professeur a achevé sa conférence<br />
en nous révélant sa véritable<br />
activité : il est chercheur… Bref,<br />
dans un domaine, où ni vous ni<br />
moi ne sommes susceptibles d’interagir,<br />
ni même d’en comprendre<br />
les idées les plus banales.<br />
A ces mots, j’ai profondément<br />
regretté d’avoir traîné les pieds,<br />
d’avoir éprouvé un désir insatiable<br />
de regagner mes appartements<br />
sans assister à cette conférence de<br />
mathématiques. Une grande personne,<br />
un homme de renom avait<br />
quitté, l’espace d’une après-midi,<br />
son grand poste pour nous faire<br />
partager à nous, petits lycéens médiocres<br />
et insignifiants, une partie<br />
de son savoir et dire que c’est moi<br />
qui avais osé traiter sa conférence<br />
avec indifférence... J’avais osé méjuger<br />
cette opportunité, cette merveilleuse<br />
occasion qui s’offrait à<br />
moi. J’avais osé qualifier de soporifique<br />
l’heure que j’allais passer<br />
avec un savant tel que monsieur<br />
Bebbouchi. Comment avais-je pu<br />
faire ça ? Ne sous-estimez pas ce<br />
que vous ne connaissez pas car<br />
tout savoir est bon à prendre et<br />
puis, profitez de ces moments privilégiés<br />
mais tellement éphémères<br />
que le LIAD vous propose : cela<br />
s’applique également à vos professeurs<br />
car ils mettent leur savoir et<br />
leur intelligence à votre service,<br />
pour vous faire progresser.<br />
Myriam Sanoun, 1S3
Journal du LIAD : En tant que ministre<br />
déléguée des Français de l’étranger, en<br />
quoi consiste votre rôle ?<br />
Hélène Conway : Ma fonction est très diverse.<br />
Tout d’abord, je représente 2,5 millions<br />
de Français à l’étranger. Imaginez la<br />
ville de Paris, intra muros, on prend tous<br />
ses habitants, et on les éparpille sur les cinq<br />
continents. Avec toutes leurs spécificités : ce<br />
sont des gens qui sont employés, qui sont cadres…<br />
qui présentent des modes de vie très<br />
variés. Donc je m’occupe de ces 2,5 millions<br />
de Français à l’étranger, je m’occupe du réseau<br />
scolaire dans le monde, des attributions<br />
des établissements scolaires c’est pour ça<br />
que je suis venue aujourd’hui vous voir, vous<br />
rencontrer, rencontrer les parents, les professeurs,<br />
voir comment ce lycée fonctionne<br />
puisqu’il fait partie du réseau de lycées dont<br />
je suis responsable. Je suis aussi responsable<br />
du réseau consulaire. A coté de ce que les familles<br />
attendent d’une expatriation, à savoir<br />
scolariser leurs enfants, ils attendent aussi<br />
d’accéder aux services administratifs qui<br />
leur permettent de renouveler leurs papiers<br />
mais aussi d’assurer leur sécurité. C’est ma<br />
troisième attribution. C’est-à-dire que tout<br />
citoyen français qui se trouve à l’étranger,<br />
s’il a des problèmes de sécurité, ce sont les<br />
consulats qui sont en première ligne. Ce sont<br />
eux qui réagissent pour rapatrier les personnes,<br />
les rassembler, les informer en amont.<br />
Donc vous voyez, ça touche directement à la<br />
vie de tous les jours des citoyens français.<br />
JDL : Qui sont les Français de l’étranger<br />
?<br />
HC : Comme je vous le disais tout à l’heure,<br />
si vous prenez la ville de Paris, vous avez<br />
tous les cas de figure, tous les métiers, tous<br />
les âges, toutes les motivations. La différence<br />
est que les Français hors de France sont<br />
beaucoup plus métissés - et le terme métis<br />
est un terme positif - c’est-à-dire que ce sont<br />
des gens qui ont deux nationalités souvent,<br />
bilingues ou trilingues parfois… C’est une<br />
population qui est enrichie de différentes<br />
cultures, de différentes langues, et qui a une<br />
vision du monde qui est beaucoup plus large<br />
je crois.<br />
JDL : Ces Français de l’étranger, est ce<br />
qu’ils entretiennent un lien fort avec la<br />
France ?<br />
HC : Oui, parce que d’abord ils s’enregistrent,<br />
ce n’est pas une obligation. Si vous allez<br />
au consulat vous enregistrer, c’est parce<br />
que vous revendiquez que vous êtes français.<br />
Vous revendiquez que vous êtes français, et<br />
vous avez aussi des papiers d’identité pour<br />
le prouver. Parce que si vous êtes binational<br />
vous pouvez aussi revendiquer l’autre nationalité<br />
et vous arrêter à celle-ci. C’est un acte<br />
volontaire, c’est quelque chose qui vient de<br />
la personne, pas quelque chose qui est imposé.<br />
Vie du <strong>Lycée</strong><br />
Hélène Conway, ministre déléguée des Français de l’étranger en visite au LIAD<br />
« L’éducation et la politique, c’est un<br />
petit peu la même chose finalement »<br />
C’est dans l’après-midi du 20 décembre 2012, à la veille des vacances de Noël,<br />
alors que les élèves étaient déjà rentrés chez eux, épuisés par un cross et par une<br />
journée riche en événements festifs et laissant le lycée dans une tranquillité inhabituelle,<br />
qu’un petit groupe d’élèves, de parents et de professeurs était resté accueillir<br />
madame Hélène Conway, ministre déléguée des Français de l’étranger, qui nous avait<br />
fait l’honneur de venir au lycée. Nous en avons profité pour lui demander de nous<br />
consacrer un petit quart d’heure pour immortaliser sa venue. Rude tâche, nous étions<br />
sans cesse interrompus et nous avons passé tout l’après-midi dans l’attente interminable<br />
que les réunions qu’elle était venue tenir prennent fin. Mais « la ténacité paye<br />
toujours » comme elle nous l’a affirmé en riant, et nous avons finalement pu, avant<br />
son départ, lui poser quelques questions, dans un cadre qu’elle a su rendre chaleureux<br />
par son incroyable simplicité, son amabilité et sa sympathie…<br />
JDL : C’est une belle fonction que vous occupez<br />
là. Mais comment y avez-vous accédé<br />
? Quel parcours avez-vous suivi ?<br />
Mon parcours… alors moi, je suis professeure<br />
d’université. Je l’ai été toute ma vie et<br />
puis j’ai aussi été intéressée par la politique.<br />
Parce que l’éducation et la politique c’est un<br />
peu la même chose, finalement : on se met au<br />
service de l’autre, on a des messages à faire<br />
passer, on a envie de s’impliquer… J’en suis<br />
venue à la politique en m’impliquant dans<br />
des associations. J’ai été élue localement,<br />
j’ai ensuite été parlementaire au sénat, et<br />
puis j’ai été nommée lors du gouvernement<br />
Ayrault pour assumer ce poste qui n’existait<br />
pas auparavant. C’était une volonté du candidat<br />
Hollande (qui par la suite est devenu<br />
président de la République) de donner une<br />
voix, une cohérence aux Français établis<br />
hors de France avec un ministère. Cela veut<br />
dire qu’autour de la table du Conseil des<br />
ministres le mercredi matin les Français de<br />
l’étranger sont représentés. Je parle aux médias,<br />
je donne une voix à ces Français qui<br />
jusqu’à présent étaient invisibles, parce que<br />
justement ils n’étaient pas dans les frontières<br />
de l’hexagone. Nous avons le réseau<br />
consulaire le plus important du monde,<br />
même chose pour le réseau scolaire. Il y<br />
avait quand même cet effort qui était fait de<br />
dire qu’on reconnaît que cette communauté<br />
existe, qu’on la soutient, qu’on lui donne des<br />
moyens, mais on n’en parle pas en France,<br />
on en parle mal.<br />
La création du ministère est du fait de l’opinion<br />
publique, après, à moi d’expliquer qu’il<br />
y a une cohérence à cette communauté à<br />
l’étranger, qu’elle reste liée à la France. Et<br />
c’est pour ça que lors de mes déplacements,<br />
comme je l’ai dit tout à l’heure je vais bien<br />
sûr visiter les établissements scolaires, les<br />
consulats, mais je rencontre aussi plus largement<br />
les communautés françaises, je<br />
m’occupe des problèmes de sécurité. L’idée<br />
aujourd’hui aussi est de pouvoir encourager<br />
nos entreprises, la France traverse une crise<br />
qui est grave comme tous les autres pays<br />
malheureusement et nous avons besoin de<br />
tous. De tous, c’est de tous les individus qui<br />
sont en France puis ceux qui sont établis<br />
hors de France.<br />
JDL : Donc il y a tout à faire.<br />
HC : Absolument, il y a tout à faire. C’est<br />
pour ça que j’ai lancé de grandes réformes<br />
qui n’avaient jamais été faites, des réflexions<br />
qui depuis longtemps n’avaient pas été<br />
conduites puisqu’il n’y avait pas de pilote<br />
dans l’avion. J’ai fait tout cela. C’est vrai<br />
qu’il y a beaucoup d’engagement, de travail.<br />
C’est en même temps fascinant et épuisant.<br />
JDL : Vous avez dit tout à l’heure être née<br />
à Annaba, ce qui a accroché notre attention<br />
! Vous devez avoir une histoire avec<br />
l’Algérie, nous aimerions bien en savoir<br />
plus. Pouvez-vous nous en parler ?<br />
HC : Oh c’est une histoire qui est très courte<br />
puisque mes parents sont venus en Algérie<br />
en tant que jeunes mariés. Ils voulaient gagner<br />
un peu d’argent et travailler pour une<br />
entreprise, économiser cet argent et rentrer<br />
en France. Une histoire toute simple, un jeune<br />
couple. Et puis je suis née, et je suis rentrée<br />
en France dix jours après ma naissance.<br />
Mais je suis quand même née ici et je pense<br />
qu’il n’y a pas de hasard dans la vie. J’ai<br />
toujours été très méditerranéenne, dans mon<br />
esprit et dans mon cœur, et le fait d’être née<br />
à Annaba fait que j’ai ce lien, quand même,<br />
peut être très symbolique, mais les symboles<br />
sont très importants dans la vie.<br />
JDL : Donc à l’origine vous êtes, vous aussi,<br />
une Française de l’étranger.<br />
HC : Tout à fait, et je le revendique. Je suis<br />
née à l’étranger, j’ai passé les trois quarts de<br />
ma vie à l’étranger, et maintenant je suis en<br />
France mais je suis ici aujourd’hui, j’étais à<br />
Abidjan la semaine dernière et à Lisbonne<br />
la semaine d’avant. Je suis une Française de<br />
l’étranger, mais itinérante maintenant.<br />
JDL : Et concernant l’Algérie vous êtes<br />
venue souvent ici auparavant ?<br />
HC : Je n’ai pas fait le compte mais je pense<br />
cinq ou six fois au moins, pour des visites<br />
privées ou dans le cadre de la campagne<br />
électorale au printemps dernier pour soutenir<br />
à la fois le candidat hollande et le candidat<br />
pour les législatives.<br />
JDL : Nous aurions une autre question…<br />
Nous sommes lycéens, et nous aimerions<br />
savoir…<br />
HC : …comment devenir ministre ? [rires]<br />
JDL : [rires] Non, c’est une question<br />
beaucoup plus terre-à-terre. Est-ce que<br />
vous, vous gardez un souvenir de vos années<br />
lycée ? Quelque chose qui vous a<br />
marquée ?<br />
HC : Vous savez, je ne suis jamais sortie de<br />
l’éducation. J’ai passé mon baccalauréat,<br />
je suis allée à l’université. J’ai obtenu mon<br />
diplôme au mois de juin, j’ai commencé à<br />
enseigner au mois de septembre de la même<br />
année. J’avais 20 ans. Quatre ans plus tard<br />
j’ai commencé à enseigner à l’université.<br />
J’avais pratiquement le même âge que ceux<br />
à qui j’enseignais. Je ne suis jamais sortie du<br />
bain éducatif, j’en suis heureuse, j’en suis<br />
fière, je le revendique, même.<br />
En tant que lycéenne… peut être que l’année<br />
du bac était une année assez stressante, sur-<br />
Visite de Hélène Conway, ministre déléguée aux Français de l’étranger<br />
5<br />
tout les derniers mois parce que je n’avais<br />
pas forcément fait beaucoup de choses, et<br />
d’un seul coup je m’étais dit, au mois d’avril,<br />
qu’il fallait vraiment que je m’y mette. J’ai<br />
un très mauvais souvenir de cette période,<br />
de ces semaines de bachotage, vous savez,<br />
où vous vous remplissez la tête de plein de<br />
choses… [rires] J’adorais les maths, j’ai<br />
toujours adoré les maths, j’étais en filière<br />
scientifique je me régalais avec mes six heures<br />
de maths par semaine, la vie était belle.<br />
Le lycée, c’est une période peut-être un peu<br />
difficile parce qu’on a plein d’incertitudes,<br />
on n’a pas forcément une idée très claire sur<br />
ce qui va arriver, plus tard, ce qui peut être<br />
un peu inquiétant… En même temps, j’ai<br />
plein de souvenirs encore, très heureux, de<br />
rigolades entre amis. Je faisais beaucoup de<br />
sport à l’époque, de la danse… Plein de choses.<br />
C’est très mélangé, j’ai une impression<br />
globale… d’années heureuses qui n’étaient<br />
peut-être pas forcément perçues comme telles<br />
quand je les vivais mais avec le recul, je<br />
me dis que c’était quand même une période<br />
assez belle.<br />
En tout cas vous en profitez, parce que le<br />
temps passe vite. Construisez plein de choses,<br />
surtout soyez ouverts au maximum. C’est<br />
vrai qu’on se focalise sur ses examens, sur<br />
plein de choses, mais en même temps c’est<br />
le moment de votre vie où vous construisez<br />
la base de votre pyramide. L’ensemble des<br />
connaissances qui vous serviront plus tard,<br />
c’est une pyramide, et il faut construire la<br />
base la plus large et la plus solide possible.<br />
Voyez, j’étais prédestinée pour faire math<br />
sup ou médecine, et puis j’ai fait de la linguistique,<br />
j’ai fait totalement autre chose.<br />
Imbibez-vous de tout ce qui vous est offert<br />
dans ce lycée, qui est très beau. Profitez-en,<br />
ce n’est pas le cas de tous les lycéens. Vivez<br />
à fond tout ce que vous faites. Tout ce que<br />
vous allez recevoir, vous le redonnerez un<br />
jour.<br />
JDL : Pour finir nous voulions vous demander<br />
quel conseil, quel message vous<br />
auriez à transmettre aux lycéens, aux lecteurs<br />
du journal mais vous venez d’anticiper<br />
et d’y répondre. Merci énormément<br />
de nous avoir accordé de votre temps.<br />
HC : Je crois que c’est la conclusion.<br />
Il faut toujours rendre, dans la vie, quand on<br />
reçoit beaucoup…<br />
Serine Chekroud, 1S1,<br />
et Fouad Boudjedra, TS1
6<br />
- Porter un regard critique sur la<br />
société, corriger les mœurs par le rire<br />
(« castigat ridendo mores », disait<br />
Horace).<br />
- Porter un regard critique sur les<br />
passions humaines et leurs dangers,<br />
l’effet de catharsis (la célèbre purgation<br />
des passions dont parlait Boileau).<br />
- Vivre la fraternité, la solidarité dans<br />
le travail commun.<br />
- Vivre en troupe et apprendre que nul<br />
n’est indispensable mais que chacun,<br />
quelle que soit sa participation, est<br />
essentiel.<br />
- Se confronter à son image, s’accepter<br />
et s’améliorer.<br />
- Apprendre la rigueur, l’assiduité et<br />
l’humilité.<br />
- S’épanouir et sortir du cadre scolaire.<br />
- Rire, pleurer, s’enthousiasmer,<br />
désespérer, se battre…Vivre, en<br />
somme!<br />
L’année scolaire théâtrale 2012-2013<br />
– Éblouissante !<br />
Le premier spectacle a été donné par<br />
les quatrièmes avec La tâche d’encre,<br />
le jeudi 7 mars. Les comédiens ont<br />
été formidables malgré leur stress.<br />
Vous vous rendez compte : jouer<br />
pour la première fois et devant plus<br />
de 300 spectateurs ! Et ce ne sera pas<br />
le dernier spectacle car nous avons<br />
6 ateliers théâtre, 3 en lycée et 3 en<br />
collège, animés par une équipe de profs<br />
dévoués, enthousiastes et volontaires…<br />
parce que je vous assure, le théâtre,<br />
c’est un vrai travail !!!<br />
Il faut avoir la foi chevillée au corps<br />
quand on est professeur et qu’on<br />
anime un atelier théâtre.<br />
Vie du <strong>Lycée</strong><br />
Enfin !!!!!!<br />
Le LIAD sous les feux de la rampe<br />
Depuis le temps que le LIAD fait du théâtre... L’option théâtre ouvrira en 2013-2014 et sur les trois niveaux : seconde, première<br />
et terminale.<br />
C’est une vraie victoire, une grande joie pour toute la communauté scolaire. Mais quels sont les enjeux du théâtre en général et d’une<br />
option théâtre au lycée ?<br />
Supporter les egos !<br />
Supporter les absences ! Qui ne durent<br />
pas en général, sinon l’élève est exclu.<br />
Accepter de répéter alors que le<br />
texte n’est pas encore su, il faut bien<br />
avancer….<br />
Ne pas compter le temps passé.<br />
Gérer le stress, les fous rire, les « j’en<br />
ai assez ».<br />
Il faut avoir la foi chevillée au corps<br />
quand on est élève et qu’on participe<br />
à un atelier théâtre.<br />
Accepter de ne pas avoir le rôle «<br />
principal »pour comprendre que quel<br />
que soit mon rôle, la troupe a besoin de<br />
moi.<br />
Apprendre par cœur son texte avant de<br />
pouvoir jouer.<br />
Être toujours présent alors que j’ai un<br />
contrôle, un DM ou les TPE….Un/une<br />
amie à voir.<br />
Supporter les remarques du prof !<br />
Venir tout un samedi /voire plusieurs «<br />
parce que nous n’allons pas être prêts<br />
pour le spectacle. »<br />
Mais quelle récompense, quel bonheur<br />
lorsque le jour « J » arrive ! Enfin sous<br />
les feux de la rampe.<br />
Achetez le programme du festival<br />
des <strong>Lycée</strong>ns 2013<br />
Toutes nos troupes vont pouvoir jouer<br />
dans une vraie salle de spectacle à<br />
Alger du 6 mai au 12 mai.<br />
Nous avons un invité d’honneur,<br />
un auteur dramatique contemporain<br />
Stanislas Cotton qui a non seulement<br />
accepté de venir présider notre premier<br />
festival et ce gracieusement, mais<br />
qui a encore accepté que l’atelier<br />
première monte sa dernière pièce Le<br />
Petit Boucher. Pièce qui n’a pas encore<br />
été montée…Vous imaginez ! Quelle<br />
chance et quelle angoisse !<br />
Stanislas Cotton pourra ainsi échanger<br />
avec nos acteurs en herbe et nos élèves<br />
de seconde de littérature et société qui<br />
font partie d’un jury d’élèves pour<br />
attribuer le prix Sony Labou Tansi,<br />
dont notre auteur est lauréat.<br />
Mais revenons au programme de notre<br />
festival :<br />
Les élèves du Liad :<br />
Les Cp Le Bonbon<br />
Les CE1 avec Les Saynètes de<br />
Nasreddine<br />
Les sixièmes avec La ronde des<br />
contes.<br />
Les troisièmes avec Persée et la<br />
Gorgone.<br />
Les terminales qui s’attaquent à une<br />
pièce de Brecht, La noce chez les petits<br />
bourgeois.<br />
Les Premières avec Le petit boucher de<br />
Stanislas Cotton<br />
Les secondes accompagnées de<br />
quelques quatrièmes avec Palace au<br />
Bled<br />
Les CE2 – CM1- Cm2 de l’école<br />
privée En Nadjah les Vergers<br />
Nirkhadem avec Le Petit Chaperon<br />
rouge fou.<br />
Les secondes de l’école Cheik<br />
Bouamama avec Le Pari<br />
Préparez-vous à profiter de ces soirées<br />
de détente ! Nous savons que vous<br />
serez nombreux.<br />
Geneviève Tréjaut<br />
(ndlr : le Journal n’a pas pu être publié avant le<br />
Festival, mais des articles sont en pré^paration,<br />
à découvrir dans le numéro de la rentrée).
Le 7 mars, la salle Ibn Zeydoun de Riadh El-Feth a été<br />
envahie par une horde d’élève de 4ème . La troupe<br />
« Tache d’encre » s’est produit devant un public immense,<br />
sous le joug de Mme Fredes. Cette pièce pleine d’humour,<br />
mettait en scène l’histoire d’un jeune garçon Simon qui,<br />
voulant sauver la jeune femme dont il est amoureux, Ida,<br />
se retrouve coincé dans un livre. Il voyage alors d’histoire<br />
en histoire à la recherche de la jeune fille et se fait de<br />
nombreux amis dont Arlequin, Gavroche ou Alice du pays<br />
des merveilles. Une pièce à la fois touchante et drôle,<br />
avec des personnages très attachants. Bref, qu’il ne fallait<br />
pas rater !<br />
Ce qu’en a pensé la troupe :<br />
« J’ai beaucoup stressé au début, mais maintenant je suis très<br />
fière de ce qu’on a fait ! »<br />
« Je suis vraiment heureux de ce qu’on a fait et ça restera un<br />
très bon souvenir. Merci à toute la troupe !!! »<br />
« On a beaucoup stressé, surtout moi (rire) ! Mais dès qu’on est<br />
monté sur scène tout était génial. »<br />
« A part un public un peu trop… expressif (rire) tout était<br />
parfait ! »<br />
Yasmine Aït Si Selmi, 1 S<br />
Vie du <strong>Lycée</strong><br />
La Tâche d’encre<br />
Ce qu’en a pensé le public :<br />
Les enfants ont trouvés la pièce « drôle » et les acteurs<br />
« supers ! »<br />
« On a été transporté vers un monde de fantaisie et de rêve, nous<br />
confie une parente d’élève, ça fait du bien ! »<br />
Quand au proviseur, il nous répond: « Je pense qu’on est tous<br />
d’accord pour dire qu’il y a eu beaucoup de travail qui a été<br />
effectué et que ça se voit et ça s’entend. On ne s’est pas ennuyé<br />
une fois pendant les trois quart d’heure qu’a duré la pièce. Pour<br />
une première fois, c’était vraiment très satisfaisant ! »<br />
Crédit photos : Myriem Aït Si Selmi, 4.2<br />
7
8<br />
Mémoire<br />
d’hommes (suite)<br />
Les élèves du LIAD ont<br />
participé à la remise de<br />
la légion d’honneur aux<br />
anciens combattants et<br />
remis à Monsieur Kafer<br />
Arif, ministre délégué aux<br />
Anciens combattants, le livre<br />
« mémoire d’hommes »,<br />
conçu par les élèves de 3è<br />
en 2012, pour le président<br />
François Hollande et pour<br />
Jean-Yves Le Drian, ministre<br />
de la Défense.<br />
Le petit-déjeuner des 6°1 et 2<br />
Vie du <strong>Lycée</strong><br />
Le 31 mars 2013, les élèves des 6° 1et 2 se sont rendus au réfectoire pour prendre leur<br />
petit-déjeuner. Il y avait de nombreux choix au menu :<br />
Chocolat au lait, céréales, muesli, noisettes, confiture, thé, café, pain, jambon de dinde,<br />
fromage blanc, yaourt nature, miel, lait, beurre, oranges et pommes.<br />
les élèves ont tout particulièrement aimer les céréales.<br />
Nous avons été accueillis par des parents ainsi que des professeurs, et bien sûr par toute<br />
l’équipe de la cantine !!!<br />
Nous les remercions beaucoup pour ce petit-déjeuner délicieux !<br />
Nasha Petric et Théa Ranson, 6°1<br />
Billet d’humeur<br />
Facebook et la<br />
bêtise en direct<br />
A<br />
force de lire les statuts postés sur Facebook,<br />
j’ai commencé à bouillonner littéralement<br />
de l’intérieur, il fallait que je dise quelque chose.<br />
Alors à présent c’est comme ça ? Les filles sont<br />
perpétuellement en train de se bouffer le nez ? Je<br />
veux dire, j’ai toujours vu qu’elles se critiquent<br />
entre elles, mais là ça dépasse vraiment les<br />
bornes. D’abord, la première critique est toute<br />
bête : les filles rondes et les filles maigres<br />
s’attaquent mutuellement. ‘’Je pensais que seuls<br />
les chiens jouaient avec les os..’’ / ‘’Ce n’est<br />
pas des formes qu’elle a, c’est juste du gras’’.<br />
Franchement, c’est pitoyable, c’est navrant<br />
d’avoir tant de bêtise à dire. On ne choisit pas<br />
son physique, on ne choisit pas le fait d’avoir<br />
des côtes qui se voient et des bourrelets. Au bout<br />
d’un moment, il faudra se réveiller ! A quoi ça<br />
sert des jugements aussi haineux les uns envers<br />
les autres ? En plus, vous savez pertinemment<br />
que quelqu’un se sentira visé, est-ce l’effet<br />
recherché ? Ensuite, lorsque vous écrivez<br />
un statut et que vous ajoutez ‘’#statut visant<br />
quelqu’un en particulier / #statut visé’’, vous ne<br />
pouvez pas arrêter deux secondes de taper sur vos<br />
claviers pour venir vous exprimer en face de la<br />
personne ? D’ouvrir votre gueule une bonne fois<br />
pour toutes plutôt que de lâchement vous attaquer<br />
à quelqu’un de cette façon, à coup d’insultes<br />
en tout genre que vous n’osez même pas vous<br />
dire en face ? Et celles qui mettent en ligne des<br />
photos de ‘’leurs anciennes meilleures amies’’ à<br />
moitié nues sous prétexte d’une vengeance bien<br />
méritée, arrivez-vous à vous regarder dans le<br />
miroir tous les matins ? Ne parlons même pas<br />
de celles qui rabaissent et piétinent les autres<br />
sous prétexte qu’ils ne portent pas des habits de<br />
marques comme elles. Je n’en reviens pas de<br />
cette réalité particulièrement violente : la haine<br />
des gens, voilà la réalité que je croise tous les<br />
jours. Les gens se haïssent entre eux, ils ont de la<br />
rancœur. On est tellement habitué à ce cycle de<br />
méchanceté inutile et gratuite que souvent on est<br />
surpris lorsqu’on croise quelqu’un de gentil et<br />
de bienveillant. Suis-je la seule qui espère qu’un<br />
jour l’Homme renoncera à la haine ? Suis-je la<br />
seule à trouver cela complètement illogique ? Je<br />
ne sais pas s’il est possible d’arracher la haine du<br />
cœur des gens, mais il est possible de changer.<br />
C’est difficile certes, mais c’est néanmoins<br />
réalisable. Il est possible de dépasser toutes cette<br />
haine en s’ouvrant aux autres, en apprenant à<br />
les connaître et à les accepter tels qu’ils sont.<br />
Apprendre à entendre, à entendre réellement,<br />
pour une vie meilleure et plus agréable.<br />
Yasmine Amrani, seconde
Le samedi 2 février 2013,<br />
à 15 h, alors qu’il pleuvait<br />
sur Alger et qu’il faisait un<br />
froid de canard dehors, deux<br />
élèves du <strong>Lycée</strong> international<br />
étaient (plus ou moins)<br />
confortablement installées<br />
sur les bancs de la salle<br />
d’Algérie News, pour assister<br />
à la conférence de Paul Balta,<br />
invité par l’Institut français<br />
et Algérie News.<br />
Paul Balta, né en 1929 à Alexandrie,<br />
est un spécialiste du monde musulman<br />
et arabe et de la Méditerranée.<br />
Il a longtemps travaillé pour le<br />
quotidien de référence français Le<br />
Monde. A ce titre, il a couvert de<br />
nombreux événements comme le<br />
conflit israélo-palestinien de 1973 (la<br />
guerre du Kippour), et il a surtout<br />
été correspondant en Algérie pour le<br />
journal de 1973 à 1978.<br />
En tournée en Algérie pour la<br />
présentation de son ouvrage Boire et<br />
manger en Méditerranée, paru aux<br />
éditions Sindbab-Actes Sud, Paul<br />
Balta a donné une conférence dans<br />
laquelle il a parlé de sa quête de vérité<br />
sur l’art culinaire en Méditerranée à<br />
travers les siècles, tout en précisant<br />
que cet ouvrage… n’était pas un livre<br />
de recettes !<br />
Il a débuté sa conférence en parlant de<br />
l’ancien président Houari Boumediene<br />
qu’il a pu rencontrer en tête à tête, pour<br />
50 heures d’entretien en exclusivité. Il<br />
en parle dans ses Mémoires qui vont<br />
bientôt paraître et nous en a lu un<br />
petit extrait.<br />
Il a évoqué par la suite, en citant<br />
quelques passages de son livre,<br />
plusieurs plats et aliments typiques<br />
de la Méditerranée.<br />
« Mer des miracles et des migrations,<br />
de toutes les migrations... des hommes,<br />
des plantes, des plats, des mots, des<br />
parfums, des modes. Ces modes qui<br />
expriment si merveilleusement les<br />
hasards de la vie, les humeurs d’une<br />
société, le goût du plaisir. Fruits et<br />
fleurs venus de mondes lointains se<br />
sont acclimatés si parfaitement sur<br />
ses rives qu’ils y poussent, croit-on, de<br />
toute éternité ou presque, à l’instar du<br />
figuier, de l’olivier et de la vigne ! »<br />
Il a parlé du couscous, plat typique<br />
du Maghreb, qui a réussi à franchir<br />
Rencontres<br />
Paul Balta, raconte...<br />
« La Méditerranée<br />
d’hier à<br />
aujourd’hui »<br />
Par Lylia Oublil et<br />
Houda Mamache, 2.1<br />
Monsieur Paul Balta, c’est un<br />
immense honneur de pouvoir<br />
nous entretenir avec vous. Merci de<br />
nous accorder un peu de temps. Nous<br />
espérons que vous n’êtes pas trop<br />
fatigué après la conférence…<br />
D’abord, revenez-vous souvent<br />
en Algérie depuis votre départ en<br />
la rive de la Méditerranée et qui est<br />
apparu dans plusieurs autres pays<br />
d’Europe. En sauce rouge, blanche,<br />
sans viande, au poisson et même aux<br />
herbes, les ingrédients et les recettes<br />
diffèrent. « Mais il est resté un plat<br />
typique du Maghreb, malgré les<br />
conquêtes et invasions subies dans<br />
la région ». « Burnous et couscous<br />
s’arrêtent à la frontière de l’Egypte ».<br />
Dans un restaurant de Lille, Balta<br />
nous a raconté avoir appris que la<br />
spécialité de la région était bien… le<br />
couscous-frites ! Sa conférence était<br />
parsemée de fous rires qu’ont suscités<br />
ses anecdotes. Par exemple, lorsqu’il<br />
a un jour questionné ses amis sur les<br />
caractéristiques des Maghrébins, ils<br />
ont répondu :<br />
« Hakk el rou’ouss, labss el<br />
bournouss…wa akl el couscous ! »<br />
Le patrimoine commun aux<br />
pays méditerranéens, ce régime<br />
méditerranéen appelé aussi crétois,<br />
est constitué de la vigne, de l’olivier,<br />
du figuier, des fruits et légumes, des<br />
céréales, tous bien connus pour leurs<br />
bienfaits sur la santé, a-t-il signalé.<br />
Il a également éclairé les esprits sur<br />
l’origine du foie gras, une spécialité<br />
Avec l’Egypte et la France,<br />
9<br />
qui remonte à l’Egypte ancienne, qui<br />
a inventé le gavage d’oies.<br />
C’était un régal d’entendre parler ce<br />
vieux monsieur. C’était un voyage à<br />
travers les années et les pays, plein<br />
d’érudition, de sagesse vivante et<br />
d’anecdotes.<br />
Et il y eut plus que cela aussi, car la<br />
conférence fut un vrai plaidoyer pour<br />
la réunion des pays et des peuples de<br />
part et d’autre de notre mer commune.<br />
En effet, si les choses vont très mal au<br />
niveau politique et économique (échec<br />
de l’Union pour la Méditerranée,<br />
Union du Maghreb Arabe à l’arrêt,<br />
intégration maghrébine au point mort,<br />
guerre en Syrie, crise économique<br />
dans les pays d’Europe du sud, crises<br />
politiques un peu partout), sur le plan<br />
culturel, en revanche, les échanges<br />
intermaghrébins et les programmes<br />
entre les pays de la Méditerranée se<br />
multiplient. Et la cuisine, notamment,<br />
pourrait sceller des unions qui tardent<br />
à se réaliser sur d’autres terrains.<br />
Et si la gastronomie suppléait<br />
aux carences de la politique, au<br />
Maghreb et en Méditerranée ?<br />
l’Algérie est ma troisième patrie<br />
A la fin de sa conférence, tandis que la salle se vidait, Paul Balta a accepté, pour notre plus grand plaisir,<br />
de répondre à nos questions, à propos de Boumediene qu’il a bien connu, de l’Algérie aujourd’hui, du Mali,<br />
de la France et de ses valeurs. Nous voulions profiter de la présence à Alger de ce grand monsieur qui a<br />
connu beaucoup de chefs d’Etat et d’intellectuels de ces quarante dernières années et de son regard calme<br />
et bienveillant sur les choses. Nous avons compilé nos questions et ses réponses rien que pour vous, dans<br />
cette interview exclusive avec une des grandes personnalités du journalisme français. Un moment rare.<br />
Interview réalisée par :<br />
Lylia Oublil et Houda Mamache, 2.1<br />
1978 ?<br />
J’ai travaillé au Monde de 1970 à<br />
1985. Quand on m’a rappelé, en 1979,<br />
c’était pour aller couvrir la révolution<br />
iranienne, ce que j’ai fait. Puis je me<br />
suis occupé du Moyen-Orient, puisque<br />
ma spécialité, au départ, c’est le<br />
Moyen Orient, tout en continuant à<br />
m’intéresser évidemment au Maghreb.<br />
On avait des correspondants locaux en<br />
Algérie, mais je venais quand même,<br />
de temps à autre, faire un reportage,<br />
ou parfois, oui, aussi, prendre un peu<br />
de vacances.<br />
En juin 2011, vous disiez à la<br />
journaliste d’Alger Hebdo, Fatma<br />
Houari, espérer que « le socialiste qui<br />
pourrait être élu Président en 2012<br />
renoue avec la tradition séculaire<br />
de la France ». Aujourd’hui, cela<br />
fait six mois que François Hollande<br />
est à la présidence française. A-t-il<br />
répondu à vos espérances ?<br />
Eh bien, il a tout de même fait quelques<br />
efforts ! Mais il reste du chemin à<br />
faire… (Rires)<br />
Que pensez-vous donc de la France<br />
d’aujourd’hui ? A-t-elle perdu<br />
ses valeurs, avec la montée des<br />
différents extrémismes, la fermeture<br />
des frontières, etc., ou croyez-vous<br />
encore en ce rêve d’une France<br />
plurielle, diversifiée, avec des<br />
communautés différentes vivant et<br />
travaillant en osmose et en paix ?<br />
J’avoue que je suis un peu déçu de la<br />
situation politique actuelle en France.<br />
Personnellement, j’ai été favorable aux<br />
idées du général de Gaulle, je l’avais
10<br />
d’ailleurs rencontré à plusieurs reprises,<br />
parce qu’il a fait une chose que j’avais<br />
alors trouvée extraordinaire : renouer<br />
avec la politique arabe et orientale de<br />
la France, qui avait été initiée par…<br />
François Ier ! François Ier avait en<br />
effet établi une alliance avec l’empire<br />
ottoman sous Soliman le Magnifique.<br />
C’est lui qui a lancé une politique<br />
méditerranéenne, à la fois réfléchie<br />
et cohérente. A partir de là, il a créé<br />
le Collège de France, où on enseignait<br />
précisément la Méditerranée comme<br />
monde et civilisation, ainsi que l’arabe,<br />
le turc… Pompidou a réalisé plusieurs<br />
idées que de Gaulle avait lancées. Il m’a<br />
même demandé de faire une plaquette<br />
de vingt-cinq pages, pour intéresser<br />
les jeunes à l’apprentissage de l’arabe.<br />
Quand je lui ai donné la plaquette, il<br />
était très content, il m’a demandé d’en<br />
tirer un petit calepin. Et quelques jours<br />
plus tard, quand ma fille est revenue de<br />
l’école, elle m’a rapporté la plaquette,<br />
qu’elle n’avait pas vue. Et j’ai su à<br />
ce moment-là qu’il avait distribué la<br />
plaquette dans pratiquement toutes<br />
les écoles françaises à l’étranger,<br />
mais aussi en France. Voilà, tout ça<br />
pour dire qu’il y a eu quand même des<br />
gestes importants ; mais, depuis, cette<br />
politique n’a pas été suffisamment<br />
reprise par les successeurs.<br />
Plusieurs pays arabes ont connu<br />
des révolutions. Pourquoi, selon<br />
vous, l’Algérie est-elle épargnée<br />
par ce phénomène contagieux ?<br />
Croyez-vous qu’elle le restera<br />
encore longtemps ?<br />
Bien, je pense que… hummmm, pas<br />
facile de répondre. C’est vrai que,<br />
personnellement, je souhaiterais qu’il<br />
y ait une plus grande démocratisation<br />
en Algérie, mais il faut dire aussi que<br />
les Algériens ont été absolument<br />
traumatisés par la période du<br />
terrorisme. Ceci a beaucoup contribué<br />
à bloquer un certain nombre d’efforts ;<br />
mais enfin, il faut espérer que les<br />
choses vont évoluer…<br />
Ces peuples qui se sont révoltés<br />
voient le fruit de leur soulèvement<br />
se transformer en des régimes aussi<br />
oppresseurs que les précédents.<br />
Cela ne va-t-il pas dissuader les<br />
autres pays arabes de faire de<br />
même ?<br />
Eh bien, dans une certaine mesure,<br />
oui, mais pas complètement. Malgré<br />
tout, et même si des islamistes plus ou<br />
moins modérés ont réussi à prendre<br />
le pouvoir ici et là, il y a une chose<br />
fondamentale à ne jamais oublier, c’est<br />
que les peuples ont réussi à récupérer<br />
leur dignité. Et ça, plus aucun pouvoir<br />
ne réussira jamais à le leur enlever.<br />
C’est déjà un point très important.<br />
Que les salafistes en aient aussi<br />
profité pour s’infiltrer un peu partout et<br />
s’organiser au niveau politique, c’est<br />
vrai, mais, à la base, il reste quand<br />
même des forces vives populaires,<br />
laïques et libérales, des associations<br />
se sont créées, des contrepouvoirs…<br />
même si elles n’ont pas réussi encore<br />
à s’imposer majoritairement.<br />
Comment définissez-vous vos<br />
rapports avec l’Algérie ?<br />
Comme je l’ai dit, c’est ma troisième<br />
patrie, avec l’Egypte et la France. C’est<br />
un pays auquel je suis très attaché.<br />
Quand les choses y marchent bien, je<br />
suis très heureux, quand elles marchent<br />
moins bien, je suis malheureux. C’est<br />
un pays avec lequel j’ai tissé des liens<br />
très forts, pas seulement avec son<br />
gouvernement. C’est vrai qu’avec<br />
Boumediene, ma relation était très<br />
importante, parmi tous les chefs d’Etat<br />
que j’ai connus, mais il y avait aussi<br />
les intellectuels, les amis, les artistes<br />
algériens. Baya, par exemple. Vous<br />
savez qu’à un moment donné, on l’avait<br />
interdite, elle avait de plus en plus de<br />
mal à montrer ses toiles. Alors j’ai écrit<br />
un article dans Le Monde qui la mettait<br />
en valeur, du coup ça a « piqué » les<br />
autorités. A ce moment-là, le directeur<br />
du Centre culturel français a organisé<br />
une exposition des œuvres de Baya<br />
et, du coup, le pouvoir s’est racheté…<br />
Et d’ailleurs, en parlant de Baya, que<br />
j’ai personnellement connue… (sourire<br />
au coin des lèvres)… Je suis allé chez<br />
elle, une fois. Vous savez, c’était une<br />
femme absolument merveilleuse,<br />
très simple, elle avait ses enfants, et<br />
son mari, et ce n’était pas toujours<br />
facile, car elle n’était pas riche, elle<br />
s’occupait de ses enfants, elle faisait<br />
à manger… enfin, elle faisait vraiment<br />
tout, et malgré tout ça, elle trouvait le<br />
temps de peindre ! J’étais absolument<br />
émerveillé ! Je me disais que c’est<br />
dommage qu’une artiste et une femme<br />
comme ça ne soit pas plus mise en<br />
valeur !<br />
Grâce à votre séjour à Alger, de<br />
1973 à 1978, vous avez connu<br />
personnellement le président<br />
algérien Houari Boumediene, pour<br />
qui vous semblez avoir gardé une<br />
certaine estime. Que répondezvous<br />
à tous ces gens qui l’accusent<br />
d’avoir été un dictateur ?<br />
Bien, alors… C’est incontestable<br />
Même si des islamistes plus ou moins modérés ont réussi<br />
à prendre le pouvoir ici et là, il y a une chose fondamentale<br />
à ne jamais oublier, c’est que les peuples ont réussi à<br />
récupérer leur dignité. Et ça, plus aucun pouvoir ne réussira<br />
jamais à le leur enlever.<br />
qu’il était autoritaire. Cela dit, il a<br />
quand même fait un travail assez<br />
extraordinaire, à la fois pour développer<br />
l’Algérie sur le plan intérieur et, sur le<br />
plan international, il lui a donné une<br />
place qu’elle n’a jamais eue depuis.<br />
De par les discours de Boumediene,<br />
l’Algérie est devenue très connue et<br />
respectée, dans le monde entier. En<br />
août 1978, le journal m’a prévenu que<br />
j’allais être rappelé, que j’allais devoir<br />
quitter l’Algérie.<br />
Alors je suis allé voir Boumediene pour<br />
lui faire mes adieux. Il m’a dit alors :<br />
« Balta, c’est vraiment dommage,<br />
j’avais prévu de réunir le congrès du<br />
Parti, fin 1978 ou début 1979, pour faire<br />
un bilan, à la fois de nos succès, mais<br />
plus encore, de nos échecs, et de ce que<br />
nous avons manqué ». Je me souviens<br />
lui avoir répondu « Eh bien, monsieur<br />
le Président, avez-vous l’intention de<br />
mettre fin au Parti unique et d’établir<br />
le multipartisme, pour accorder plus de<br />
place aux associations et à la société<br />
civile ? » Alors, il m’avait dit : « Balta,<br />
vous êtes le premier à qui j’en parle, je<br />
ne peux pas en dire plus. Je ne peux<br />
que m’incliner devant votre obligation<br />
de partir. Cela dit, si vous étiez resté,<br />
vous n’auriez pas été déçu. »<br />
Une autre fois, durant nos tête-àtête,<br />
il m’avait dit « Ben Bella a mis la<br />
pyramide à l’envers. Et moi je l’ai remise<br />
à l’endroit. A l’envers car il a commencé<br />
par l’Assemblée Nationale, tandis que<br />
moi, j’ai commencé par l’Assemblée<br />
Populaire. » J’ai répondu « Oui, mais<br />
Monsieur le Président, cela fait sept<br />
ou huit ans, on approche les dix, qu’on<br />
fonctionne avec l’assemblée populaire.<br />
Rencontres<br />
A quand l’assemblée nationale ? » Il<br />
a dit : « nous ne sommes pas mûrs »<br />
J’ai dit : « Excusez-moi, mais, qui<br />
nous ? » il a hésité, puis a répondu :<br />
« Le peuple algérien n’est pas encore<br />
assez mûr. » Je lui ai dit « excusez-moi,<br />
mais quand même, le peuple algérien<br />
fait des sacrifices énormes. C’est lui<br />
qui s’est battu, hommes et femmes,<br />
pour accéder à l’indépendance. Depuis<br />
que vous êtes arrivé au pouvoir, parce<br />
que vous voulez assurer un certain<br />
développement, le peuple se serre la<br />
ceinture, sans manifester contre. Enfin,<br />
ils sont d’accord pour faire avancer<br />
le pays, alors, quand même, je ne<br />
comprends pas comment ce peuple<br />
ne serait pas mûr pour une assemblée<br />
nationale. « Ah, me dit-il, l’assemblée<br />
populaire communale et l’assemblée<br />
de wilayas, c’est intérieur. Tandis<br />
que l’assemblée nationale serait une<br />
vitrine nationale et internationale.<br />
Et je ne voudrais pas qu’elle soit la<br />
vitrine de nos divisions. Je lui ai dit :<br />
« Quelles divisions ? Mais le peuple<br />
n’est pas divisé ! » Il me dit : « Mais si,<br />
à travers toute l’histoire de l’Algérie, il<br />
y a eu et il y a des divisions, entre le<br />
nord, le sud, l’est et l’ouest. L’Algérie<br />
est un pays profondément divisé ».<br />
J’ai répondu : « excusez-moi, mais, à<br />
la fois, la guerre pour l’indépendance<br />
a réuni le peuple, et vous, vous avez<br />
poursuivi cette union. » Il a dit « Eh<br />
bien, Balta, laissez-moi réfléchir ». Et<br />
puis, à la conversation suivante, il a<br />
dit « Vous avez bien fait d’attirer mon<br />
attention là-dessus, je vais lancer la<br />
Charte Nationale ». Et c’est ce qu’il a<br />
fait, aux élections présidentielles et à<br />
celle du parlement.<br />
Si Boumediene était encore parmi<br />
nous, pensez-vous qu’il approuverait<br />
la politique du gouvernement<br />
d’aujourd’hui ?<br />
A l’époque, Taleb Ibrahimi, qui était<br />
ministre de l’Information, m’a dit,<br />
quand je suis arrivé : « Eh bien Balta,<br />
Boumediene nous a raconté ce qu’il<br />
vous a dit, à moi et à Bouteflika. Et<br />
je pense que les questions que vous<br />
lui avez posées allaient dans le sens<br />
de son idée, le sens de l’ouverture. »<br />
Alors, vous me posez la question,<br />
pour aujourd’hui… Moi je pense qu’il<br />
aurait, d’après ce que j’ai senti, fait<br />
beaucoup plus dans le sens de la<br />
démocratisation.<br />
Considérez-vous qu’il existe<br />
réellement une liberté de la presse<br />
en Algérie ?<br />
Par rapport à la période où j’étais<br />
ici, incontestablement. Parmi tous<br />
les pays du Maghreb et même du<br />
monde arabe, l’Algérie est celui où<br />
la liberté de la presse est la plus<br />
importante. Par exemple, sur ce qui<br />
s’est passé récemment à In Amenas,<br />
le nombre de titres qui reprochaient<br />
au gouvernement de n’avoir pas fait<br />
une bonne communication étaient<br />
très important, et je ne connais pas<br />
beaucoup de pays arabes où les<br />
journaux ont la possibilité de dire ce<br />
genre de choses … (Rires)<br />
D’ailleurs, à ce propos, le Nord-Mali<br />
est, depuis quelques mois, occupé<br />
par des groupes armés islamistes<br />
et nationalistes. Pensez vous que<br />
l’intervention militaire de la France<br />
était nécessaire, ou que la solution<br />
politique prônée par exemple<br />
par l’Algérie, avait des chances<br />
d’aboutir ?<br />
Jusqu’ici, manifestement, la<br />
fameuse solution politique évoquée<br />
n’apparaissait pas. Il y a eu de<br />
nombreuses tentatives de négociation,<br />
mais l’honnêteté oblige à dire qu’elles<br />
sont restées sans résultat. Et, malgré<br />
tout, cette intervention militaire semble<br />
avoir, pour le moment, donné des<br />
résultats concrets importants.<br />
Concernant les derniers événements<br />
survenus au sud algérien, dans la<br />
région d’In Amenas, croyez-vous<br />
que l’intervention étrangère aurait<br />
été nécessaire pour libérer les<br />
otages ?<br />
Eh bien, là, si vous voulez, c’est difficile<br />
de donner une réponse, puisque je<br />
ne suis plus sur place, mais d’après<br />
ce que j’ai lu et senti, la manière de<br />
procéder de l’Algérie a été, disons,<br />
plutôt utile…<br />
Vous avez écrit La Méditerranée<br />
réinventée. Pensez-vous qu’un<br />
jour cette Méditerranée sera<br />
réinventée et qu’on pourra en faire<br />
un lieu d’échanges culturels et<br />
touristiques?<br />
Je l’espère beaucoup, d’ailleurs. Vous<br />
voyez, avec mon épouse, on a écrit ce<br />
petit livre La Méditerranée réinventée.<br />
A l’époque, si on l’avait intitulé La<br />
Méditerranée, tombeau de l’avenir,<br />
évidemment, on ne l’aurait pas du<br />
tout vendu ! (Rires) J’aime beaucoup<br />
cette Méditerranée, pour moi c’est<br />
important… Prenons par exemple<br />
le partenariat euro-méditerranéen<br />
de Barcelone. Il y a eu beaucoup de<br />
critiques. J’ai participé à sa lancée,<br />
et j’ai animé le secteur culturel. Parce<br />
qu’il faut bien dire qu’au départ, sur le<br />
plan politique et économique, ça allait<br />
à peu près, mais sur le plan culturel,<br />
il n’y avait pratiquement rien. Ils ne<br />
mettaient l’accent que sur l’immigration,<br />
les migrants, le trafic de drogue.<br />
Alors, on a fait une réunion au Quai<br />
d’Orsay, en présence des délégués<br />
européens et du secrétaire général du<br />
Quai d’Orsay, et je suis intervenu en<br />
disant : « Ecoutez, c’est la honte, sur<br />
le plan culturel, il y a eu une vingtaine<br />
de livres en tout et pour tout. Après<br />
tout, là aussi, ce n’est pas une question<br />
de religions, puisque les trois religions<br />
monothéistes se sont répandues d’un<br />
même foyer à travers la Méditerranée.<br />
Alors je suis allé voir Boumediene pour lui faire mes adieux.<br />
Il m’a dit alors : « Balta, c’est vraiment dommage, j’avais<br />
prévu de réunir le congrès du Parti, fin 1978 ou début 1979,<br />
pour faire un bilan, à la fois de nos succès, mais plus encore,<br />
de nos échecs, et de ce que nous avons manqué ».<br />
Ces trois religions constituent donc un<br />
élément important, même si on n’est<br />
pas croyants, et sur le plan culturel,<br />
et vous les ignorez totalement. » Ils<br />
en ont tenu compte, et au troisième<br />
congrès, la culture a été totalement<br />
redéfinie. Lors de sa redéfinition<br />
de la Méditerranée, Sarkozy avait<br />
totalement oublié la culture. Enfin, il y<br />
a eu tellement de critiques, qu’il a fini<br />
par créer un petit groupe qui faisait<br />
des réunions culturelles… Je pense<br />
que le blocage provient surtout du<br />
conflit israélo-arabe, mais aussi du<br />
problème avec le Maroc, et sa non<br />
reconnaissance des Sahraouis, qui<br />
bloque l’union du Maghreb arabe.<br />
Nous remercions Rachid Alik,<br />
de l’IFA, pour son accueil et sa<br />
gentillesse.
Les élèves de la Seconde 5,<br />
accompagnés de plusieurs<br />
professeurs et de latinistes du<br />
même niveau, ont connu une<br />
rentrée bien mouvementée,<br />
juste au retour des vacances!<br />
Le dimanche 3 mars 2013, à<br />
10h, fut marqué par la venue<br />
d’un professeur de la Sorbonne,<br />
célèbre université de<br />
Paris, du nom de Philippe Buttgën.<br />
Ce spécialiste en histoire<br />
des religions, est professeur<br />
de philosophie et membre du<br />
CNRS, mais il est également<br />
célèbre pour ses ouvrages<br />
autour de Martin Luther. Il a<br />
accepté de nous accorder un<br />
peu de son temps au CDI pour<br />
donner une conférence à propos<br />
d’un livre qu’il a co-dirigé,<br />
intitulé Les Grecs, les Arabes<br />
et nous, enquête sur l’islamophobie<br />
savante. Il s’agit avant<br />
tout d’une réponse à l’ouvrage<br />
de Sylvain Gougenheim cité<br />
plus haut, mais il est aussi un<br />
moyen d’aider les lecteurs à<br />
approfondir leur connaissance<br />
sur la transmission du savoir<br />
(on entend par là les découvertes<br />
scientifiques, en chimie ou<br />
en médecine par exemple) et<br />
la circulation des connaissances<br />
entre les « mondes » grec,<br />
arabe et européen.<br />
« C’est grâce aux autres<br />
qu’on est ce que l’on est »<br />
Avant d’entrer dans le vif du sujet,<br />
il est à noter qu’une autre<br />
personne a fait le déplacement<br />
jusqu’au LIAD pour se familiariser<br />
un peu avec notre lycée.<br />
Il s’agit de Jean-Claude Voisin,<br />
l’actuel directeur de l’IFA (ex<br />
CCF). Il fit une brève introduction,<br />
remerciant tout d’abord<br />
le professeur d’être venu, et<br />
enchaîna ensuite par la présentation<br />
du problème soulevé<br />
par ses collègues universitaires<br />
et lui : l’islamophobie. La plupart<br />
du temps sous-jacente et<br />
Rencontres<br />
CONFéRENCE AU CDI<br />
La transmission du savoir par les Arabes,<br />
un «événement ancien» à «résonance actuelle»…<br />
Philippe Buttgën a co-dirigé l’ouvrage Les Grecs, les Arabes et nous, Enquête sur<br />
l’islamophobie savante, qui vient d’être édité en Algérie aux éditions Hibr. Ce grand livre,<br />
écrit par 14 auteurs, tous grands spécialistes de l’Histoire des religions, de l’islam et de<br />
la quête de l’identité, est paru en France en réaction à l’essai douteux et dangereux de<br />
Sylvain Gougenheim Aristote au mont Saint-Michel: les racines grecques de l’Europe<br />
chrétienne, qui tente de réduire le rôle de la civilisation arabe dans la transmission de la<br />
pensée grecque et antique vers l’Occident.<br />
Philippe Büttgen est venu au lycée, en compagnie du directeur de l’IFA, pour rencontrer<br />
une cinquantaine d’élèves de seconde dans le cadre d’une conférence.<br />
d’autant plus pernicieuse, celleci<br />
est une source de conflits, de<br />
malentendus et conduit certaines<br />
personnes à faire de lourdes<br />
erreurs... Renier le rôle de<br />
la civilisation arabo-musulmane<br />
dans tel ou tel domaine par<br />
exemple. J’ai d’ailleurs beaucoup<br />
apprécié son intervention<br />
et l’effort qu’il avait fait ; étant<br />
directeur d’une institution telle<br />
que l’IFA, je me doute bien que<br />
se libérer durant plusieurs heures<br />
n’est pas quelque chose de<br />
facile. Et puis, ça fait toujours<br />
plaisir de voir que certains adultes<br />
accordent de l’importance<br />
aux adolescents, cherchent à<br />
communiquer avec eux, et à<br />
connaître leur avis. Pour une<br />
fois qu’on ne nous sous-estime<br />
pas !<br />
« La transmission du savoir<br />
au cœur d’un débat intellectuel<br />
».<br />
C’est ainsi qu’il céda la parole<br />
à la personne qui nous intéressera<br />
le plus, à savoir Philippe<br />
Büttgen. Après une introduction<br />
où il se présenta brièvement, le<br />
professeur nous donna un peu<br />
plus d’informations<br />
par rapport à la naissance<br />
de ce livre<br />
« polémique » qu’il<br />
a co-écrit avec de<br />
nombreux professeurs,<br />
dont Aurélien<br />
Robert et Marwan<br />
Rashed. En effet,<br />
en 2008, a paru un<br />
ouvrage du nom de<br />
Aristote au Mont<br />
Saint-Michel, racines<br />
grecques d’une Europe<br />
chrétienne, défendant<br />
l’idée qu’on<br />
avait tendance à<br />
exagérer l’ampleur<br />
de l’héritage arabe<br />
dans la transmission<br />
du savoir, qu’en réalité<br />
la transmission<br />
s’est faite directement, sans<br />
leur intermédiaire. M. Büttgen<br />
a déclaré que ceci avait « enflammé<br />
certains esprits », dont<br />
le sien, affirmant que la thèse<br />
de Gougenheim était « polémique,<br />
provocatrice et fausse »<br />
« La transmission du savoir<br />
est plus forte que la diversité<br />
des cultures. Un message ne<br />
fait pas attention à celui à qui<br />
il s’adresse. »<br />
Le conférencier a d’abord critiqué<br />
le titre de l’ouvrage, qui<br />
associe l’Europe à une religion,<br />
c’est-à-dire le christianisme,<br />
puis le contenu du livre, qui<br />
sous-entend que les savants<br />
arabes n’ont « rien compris<br />
aux Grecs ». Il souligne que ce<br />
genre de propos relève de l’islamophobie,<br />
d’où l’expression<br />
« enquête sur l’islamophobie<br />
savante » de son propre livre.<br />
Ainsi, même si on lui a reproché<br />
l’utilisation de ce mot (un<br />
peu trop fort peut être, si on<br />
prend du recul), le professeur<br />
de philosophie déclare que le<br />
rejet des personnes de confession<br />
musulmane a tendance,<br />
11<br />
en Europe, à atteindre également<br />
le domaine intellectuel<br />
et scientifique et qu’il ne faut<br />
surtout pas sous-estimé cette<br />
tendance, dangereuse pour<br />
l’avenir. D’autres écrivains ou<br />
journalistes ont laissé pensé en<br />
effet que les Arabes ou les musulmans<br />
ne peuvent pas philosopher,<br />
car, pour eux, la langue<br />
arabe se limiterait au seul Coran.<br />
Ce qui est une « Idée absurde<br />
» !<br />
Hégire -> Evénement du 11<br />
septembre... « Un bond pas<br />
possible» !<br />
Il achève alors son intervention<br />
par une remarque qui nous<br />
concerne directement, nous,<br />
les jeunes d’aujourd’hui. En effet,<br />
l’histoire de l’islam est plutôt<br />
négligée dans l’enseignement<br />
français. On ne présente que la<br />
naissance de l’Islam ainsi que<br />
les piliers de l’Islam et Mahomet<br />
en classe de cinquième,<br />
et puis… on n’en parle plus du<br />
tout. Ce n’est qu’en classe de<br />
Première que l’on se remet à en<br />
parler, mais pour évoquer les<br />
événements récents, déroulés<br />
durant les 50 dernières années.<br />
Comme si rien ne s’était passé<br />
en 1400 ans…<br />
On pourrait donc conclure par<br />
une simple phrase du conférencier,<br />
qui reprend cette idée-là<br />
et résume ses intentions, non<br />
sans le remercier de sa visite et<br />
de l’exposition de son point de<br />
vue.<br />
« C’est cette vision là que nous<br />
voulons avant tout critiquer, à<br />
cause de ses conséquences<br />
sociales ».<br />
Yasmine Ami Moussa, 2 nd 5
12<br />
Les énergies étant un débat d’actualité,<br />
j’ai eu un entretien avec M.<br />
Chitour à l’Ecole Polytechnique<br />
d’Alger le mercredi 20 et le lundi<br />
25 février. En arrivant, j’ai trouvé<br />
le professeur dans une salle de<br />
conférence entouré de ses étudiants.<br />
Une fois son cours terminé,<br />
il m’a reçu dans son bureau où<br />
l’entretien a commencé :<br />
Qu’est-ce que les énergies renouvelables<br />
?<br />
Les énergies renouvelables sont des<br />
énergies qui ne nécessitent pas d’être<br />
stockées, ce sont des énergies naturelles<br />
qui se renouvellent continuellement,<br />
contrairement aux énergies<br />
fossiles qui, une fois consommées,<br />
ne se renouvellent pas. Nous avons<br />
donc, d’un côté, un stock épuisable<br />
d’énergies fossiles et d’un autre côté<br />
un stock d’énergies inépuisables : ce<br />
sont les énergies renouvelables.<br />
Nous connaissons l’énergie solaire<br />
et éolienne, quelles sont les autres<br />
sources d’énergie renouvelables ?<br />
En dehors de l’énergie solaire et éolienne,<br />
il y a aussi l’énergie géothermique,<br />
la biomasse et l’énergie hydraulique.<br />
Mais ce sont des utilisations<br />
marginales par rapport au solaire et à<br />
l’éolienne. Il y a deux familles d’énergies<br />
solaires : l’énergie thermique et<br />
l’énergie photovoltaïque. En matière<br />
d’énergie éolienne, on trouve la production<br />
offshore et la production ons-<br />
hore (en mer et en terre). En ce qui<br />
concerne la biomasse, ce sont surtout<br />
les pays forestiers qui développent<br />
ce type d’énergies. On peut tout faire<br />
avec la biomasse du biogaz ou encore<br />
de l’énergie électrique.<br />
Pourquoi en avons-nous besoin ?<br />
Actuellement, la planète consomme<br />
environ 90 millions de barils de pétrole<br />
par jour, ce qui est l’équivalent<br />
de 4,5 milliards de tonnes de pétrole.<br />
85 % des énergies consommées par<br />
l’homme sont fossiles tandis que 15 %<br />
sont renouvelables. Mais les énergies<br />
fossiles tarissent. Elles sont sur le déclin.<br />
Pour essayer de garder le même<br />
niveau de vie, nous avons donc besoin<br />
de nouvelles sources d’énergie :<br />
le soleil, le vent, la chaleur de la Terre,<br />
la biomasse et l’eau.<br />
Nous en avons également besoin du<br />
fait des changements climatiques.<br />
Le CO2 rejeté par la consommation<br />
d’énergies fossiles provoque un effet<br />
de serre. Cela est aggravé par la<br />
Rencontres<br />
ENTRETIEN avec le professeur<br />
CHEMS EDDINE CHITOUR<br />
L’après pétrole en Algérie<br />
Chems Eddine Chitour est ingénieur en génie chimique, professeur à l’Ecole d’ingénieur de<br />
Génie chimique de Toulouse et professeur de thermodynamique à l’Ecole Polytechnique d’Alger.<br />
Il est aussi ingénieur à l’Institut Algérien et à l’Institut français du pétrole. Le professeur a écrit<br />
plusieurs ouvrages sur les énergies.<br />
durabilité du CO2 : il reste 120 ans<br />
dans l’atmosphère. La température<br />
augmente. Le protocole de Kyoto n’a<br />
servi à rien, il est mort. Nous avons<br />
donc besoin des énergies renouvelables<br />
pour faire baisser les émissions<br />
de CO2 et pour freiner le<br />
réchauffement climatique.<br />
Y aura-t-il une pénurie de<br />
pétrole dans les années à<br />
venir ?<br />
Il y a ce que l’on appelle la théorie du<br />
« peak oil, c’est à dire le point culminant<br />
après lequel production va décliner.<br />
Aujourd’hui, nous sommes au<br />
niveau du « plateau ondulé » qui fera<br />
suite au déclin. Globalement, on dit<br />
que le pétrole proprement dit, dans<br />
les trente prochaines années, ne<br />
‘‘ Pour extraire le gaz de schiste, il faudra énormément de<br />
moyens et cela causera beaucoup de dégâts à l’environnement<br />
(fracturation de la roche, utilisations de produits chimiques,<br />
utilisation d’énormes quantités d’eau).’’<br />
comptera plus dans les bilans énergétiques<br />
d’une façon prépondérante ;<br />
il y aura toujours du pétrole mais,<br />
dans les bilans énergétiques, il aura<br />
une utilité beaucoup plus faible qu’elle<br />
ne l’est maintenant. Mais, depuis<br />
quelques années, certains pays dont<br />
notamment les Etats-Unis ont développé<br />
ce que l’on appelle le pétrole de<br />
schiste : c’est un pétrole comme les<br />
autres, sauf qu’il est trouvé dans les<br />
couches schisteuses. Pour l’extraire,<br />
il faudra énormément de moyens et<br />
cela causera beaucoup de dégâts à<br />
l’environnement (fracturation de la<br />
roche, utilisations de produits chimiques,<br />
utilisation d’énormes quantités<br />
d’eau). Le pétrole de schiste et le<br />
gaz de schiste sont donc extraits aux<br />
États-Unis d’une façon « irrationnelle<br />
». Bref, le pétrole est sur le déclin, il<br />
faut compter environ trente ans mais<br />
tout dépendra de la cadence avec laquelle<br />
on extrait. D’ici la fin du siècle,<br />
le pétrole et le gaz naturel « traditionnels<br />
» devraient « disparaître ».<br />
Quelles énergies peuvent être développées<br />
en Algérie ?<br />
L’Algérie a des énergies fossiles et renouvelables.<br />
C’est le deuxième pays<br />
au monde en termes de gisements<br />
solaires après l’Australie. Il faut aussi<br />
savoir que la rentabilité du solaire serait<br />
trois fois plus profitable en Algérie<br />
qu’en Allemagne, pays leader dans le<br />
solaire. Cependant, l’Algérie a misé<br />
sur les énergies fossiles. Elle a certes<br />
développé un programme sur les<br />
énergies renouvelables, mais il n’est<br />
pas très ambitieux. Il faut donc répartir<br />
notre consommation d’énergies dans<br />
plusieurs domaines. C’est le débat<br />
actuel : quelle sera la part du renouvelable<br />
dans le futur bouquet énergétique<br />
? Mais le plus grand gisement<br />
de l’Algérie auquel on ne fait pas très<br />
attention est celui… des économies<br />
d’énergie ! Les Algériens gaspillent<br />
énormément. Il faut donc mettre en<br />
place une stratégie qui évite le gaspillage<br />
d’énergie, avec des normes,<br />
il faut moraliser la consommation<br />
d’énergie grâce à un nouveau modèle<br />
énergétique.<br />
Peut-on dire que le nucléaire et le<br />
gaz de schiste s’inscrivent dans<br />
une perspective de développement<br />
durable en Algérie ?<br />
Il y a deux grands problèmes. Le premier<br />
est qu’il ne faut pas croire au nu-<br />
cléaire tel qu’il est fait actuellement,<br />
mais avoir une veille technologique<br />
dans le domaine du nucléaire est important<br />
car l’Algérie dispose de 50 ooo<br />
tonnes d’uranium que nous n’avons<br />
toujours pas pu développer. Il va falloir,<br />
dans le cas du nouveau bouquet<br />
énergétique, introduire, pourquoi pas,<br />
le nucléaire.<br />
Quant au gaz de schiste, c’est une<br />
calamité du point de vue écologique.<br />
Cela étant dit, la technologie actuelle<br />
pour extraire le gaz de schiste est<br />
dangereuse mais la science évolue.<br />
Il est possible que, dans dix ans, la<br />
technologie soit moins brutale, qu’il<br />
n’y ait pas de fracturation car cela<br />
produit des tremblements de terre…<br />
Il y a donc des dangers mais si la<br />
technologie devient mature, pourquoi<br />
pas. Il faut laisser le temps au temps.<br />
Ce n’est donc pas l’immédiat. L’immédiat<br />
pour les Algériens est la sobriété<br />
énergétique et, ensuite, d’aller vers<br />
les énergies renouvelables pour faire<br />
en sorte qu’il y ait un développement<br />
durable.<br />
Quelles sont les autres solutions<br />
au problème énergétique en dehors<br />
des énergies renouvelables ?<br />
Il faut aller vers la décroissance. La<br />
Terre ne peut pas continuer comme<br />
cela. Un Américain consomme en<br />
moyenne, en une semaine, ce que<br />
consomme en moyenne un Africain<br />
en un an. Il y a un déséquilibre total. Si<br />
toute la planète consommait à l’américaine,<br />
il nous faudrait quatre planètes.<br />
Si toute la planète consommait<br />
comme les Somaliens, il faudrait 0.2<br />
planète. Il faut moraliser cela. C’était<br />
l’objectif du protocole de Kyoto. Il faut<br />
par exemple retrouver le goût des saisons,<br />
manger des fruits de saisons et<br />
des fruits locaux. Pourquoi acheter<br />
des fruits venant de l’étranger, payer<br />
le voyage et par conséquent polluer<br />
alors que les fruits locaux sont<br />
meilleurs et ne polluent pas ? Il faut<br />
‘‘ Mais le plus grand gisement de l’Algérie auquel on ne fait pas très attention<br />
est celui… des économies d’énergie !’’<br />
réhabiliter la marche. Pourquoi utiliser<br />
la voiture ? Actuellement, nous avons<br />
1 milliard de voitures qui consomment<br />
énormément ! Il faut donc penser globalement<br />
et agir localement, il est nécessaire<br />
aussi de changer de vision<br />
de l’avenir.<br />
Si on veut sauver la planète, si on veut<br />
qu’il y ait une suite au protocole de<br />
Kyoto, il faut se mettre autour d’une<br />
table car les changements climatiques<br />
nous talonnent. Jusqu’à présent, on<br />
disait qu’il ne faut pas dépasser les 2°<br />
C. Or, les dernières études montrent<br />
qu’on va facilement les dépasser. Les<br />
saisons vont donc être très chaudes<br />
et très froides, il y aura des inondations,<br />
d’ailleurs c’est ce qui se passe,<br />
depuis quelques temps, le climat est<br />
totalement bouleversé. Malheureusement,<br />
les pays qui vont payer sont<br />
les pays du sud car ils n‘ont pas les<br />
moyens de se protéger. On sait par<br />
exemple qu’en 2030, le climat d’Alger<br />
va être difficile mais on ne fait rien !<br />
La Terre se réchauffe, la banquise est<br />
en train de se liquéfier, il y a donc un<br />
déséquilibre total, l’ours blanc est de-<br />
‘‘ Un Américain consomme en moyenne, en une semaine, ce<br />
que consomme en moyenne un Africain en un an.’’<br />
venu SDF ! Il y aura une disparition de<br />
milliers d’espèces tout cela car l’homme<br />
ne veut pas être sage !<br />
Je remercie le professeur Chitour<br />
d’avoir accepté de répondre à toutes<br />
mes questions et espère vous faire<br />
réfléchir sur ce sujet aussi intéressant<br />
que sensible.<br />
Mohamed Yacine CHITOUR, 5ème4
Nous avons eu la chance de lui<br />
poser quelques questions à la<br />
fin de la conférence :<br />
2.2 ( Seconde 2 ) : Quelle était<br />
votre première impression en arrivant<br />
à Alger ?<br />
S.R ( Sylvianne Roche ) : C’est la<br />
première fois que je viens à Alger.<br />
Je suis ici depuis deux jours, donc<br />
je découvre ce pays. Pour m’intéresser<br />
à un pays, je dois d’abord y<br />
aller. A mon arrivée, j’ai vraiment<br />
été frappée par la présence du français<br />
en Algérie.<br />
2.2 : Quel genre de livres aimiezvous<br />
lire lorsque vous étiez enfant<br />
?<br />
S.R : J’aimais lire des romans policier<br />
avec des détectives<br />
2.2 : Comment qualifieriez-vous<br />
votre inspiration ?<br />
Dans le cadre d’une conférence<br />
organisée par notre professeur<br />
de français, nous avons eu<br />
l’honneur de rencontrer une célèbre<br />
auteur suisse: Sylviane Roche.<br />
Ce fut une expérience très enrichissante<br />
sur la francophonie. On<br />
a pu ainsi voir que la francophonie<br />
est très présente dans le monde, et<br />
particulierement en Suisse. L’écrivaine<br />
s’est brièvement présentée.<br />
Née à Paris, son parcours devient<br />
un peu plus difficile lors de son arrivée<br />
en suisse à l’âge de 22 ans où<br />
elle a du s’adapter à la culture du<br />
pays. C’est là qu’elle éditera son<br />
premier livre. Elle devient par la<br />
suite polyglote mais, même si ses<br />
livres sont publiés en plusieurs<br />
langues, ce n’est pas elle qui les<br />
traduit. C’est en français qu’elle<br />
trouve plus d’inspiration. En plus<br />
d’être une écrivaine à part entière,<br />
elle est aussi enseignante dans un<br />
gymnase (c’est à dire un lycée langue<br />
romane) en Suisse où le système<br />
scolaire est différent (et selon<br />
nous, beaucoup mieux) de celui en<br />
France. Elle défend à coeur joie la<br />
francophonie et a été agréablement<br />
surprise par la forte présence du<br />
francais en Algérie.<br />
S.R : Mon inspiration est semblable<br />
à un robinet : l’eau s’écoule<br />
goutte à goutte, puis en grande<br />
quantité.<br />
2.2 : Vous identifiez-vous à vos<br />
personnages ?<br />
S.R : Oui, plus précisément au<br />
personnage principal du Temps des<br />
cerises.<br />
2.2 : Vivez-vous de votre plume<br />
?<br />
S.R : Non, pas du tout. J’exerce la<br />
profession d’enseignante dans un<br />
gymnase. Je me définis d’abord<br />
comme étant une femme, mais<br />
aussi une enseignante... écrivain<br />
viendrait après.<br />
2.2 : Avez-vous déjà rencontré un<br />
auteur algérien francophone ?<br />
S.R :Non, jamais.<br />
2.2 : Nous vous remercions !<br />
Rencontres<br />
Libérons le français !<br />
Pour une francophonie ouverte<br />
Sylviane Roche a animé une conférence sur la francophonie<br />
au CDI le 19 mars dernier. Écrivain d’origine française<br />
née le 10 juin 1949, elle est également enseignante et parle<br />
couramment l’espagnol.<br />
Le français,<br />
entre richesse et vestige<br />
On a appris, par exemple, que<br />
certains pays peuvent être francophones<br />
de différentes facons. Il y<br />
a d’abord la francophonie primaire<br />
comme elle est présente en Suisse<br />
ou encore en Belgique, c’est-à-dire<br />
qui a toujours été là, puis une francophonie<br />
secondaire qui, elle, est<br />
due au contexte historique comme<br />
c’est le cas en Algérie. Nous sommes<br />
particulièrement sensibles à la<br />
francophnie en Algérie puisque le<br />
francais est pour la plupart d’entre<br />
nous (au LIAD!) une langue maternelle.<br />
Même si le francais est<br />
considéré par certains comme un<br />
«butin de guerre» (Kateb Yacine),<br />
nous sommes convaincus que le<br />
francais doit se définir, et trouver<br />
sa légitimité, entre richesse et vestige.<br />
C’est une langue culturelle<br />
qui s’impose et est en croissance<br />
en Algérie. Si, pour certaines personnes,<br />
parler francais est une<br />
sorte de soumission à la France, ce<br />
n’est pas du tout le cas et l’Algérie<br />
doit admettre sa francophonie. La<br />
véritable richesse est en effet dans<br />
la diversité et non dans l’enfermement.<br />
Mehdi Amara<br />
et Wissal Boutemadja, 2nde 2<br />
Un auteur au LIAD<br />
13<br />
En mars dernier, grâce à nos partenaires de l’IFA, l’universitaire<br />
et écrivain suisse Sylviane Roche, spécialistes des<br />
littératures francophones, est venue au cdi pour rencontrer<br />
les élèves des Seconde 2 et 6, dans le cadre de leurs cours de<br />
lettres.<br />
Une rencontre intéressante : Sylviane Roche… Nous avons<br />
eu le privilège d’avoir un échange instructif avec l’auteur du<br />
célèbre livre « le temps des cerises ».Après avoir subi à ses dépens<br />
la douleur du dépaysement et la peur d’une première publication,<br />
elle réussit finalement à tirer à 10 000 exemplaires, chacun de ses livres.<br />
En intellectuelle affirmée, Sylviane Roche défend l’idée d’une<br />
francophonie qui doit se définir différemment. En effet, nous avons<br />
tendance à associer les mots « francophonie » et « France ». Or, il<br />
se doit, dans le contexte actuel, de développer une francophonie qui<br />
n’est pas forcément sous la domination politique et culturelle de la<br />
France. Il faut avant tout savoir distinguer les deux types de francophonies<br />
: Tout d’abord, la francophonie primaire qui réunit les pays<br />
dont la langue française est la langue officielle ou maternelle.<br />
C’est le cas de la Suisse ou encore de la Belgique où la question du<br />
sentiment d’allégeance envers la France ne se pose pas.<br />
Ensuite, la francophonie secondaire qui réunit cette fois, les pays<br />
où la langue française a souvent été imposée par la force lors des<br />
colonisations. Prenons justement l’exemple de l’Algérie, un pays où<br />
la langue française, devenue une langue culturelle, est née dans ces<br />
conditions de violence. Pourtant, la langue française doit « trouver sa<br />
place » entre enrichissement et trace d’un passé douloureux. L’Algérie<br />
doit dépasser ce sentiment de soumission à la France et réfléchir<br />
sur le rapport qu’elle entretient avec l’hexagone et la francophonie:<br />
l’Algérie pourrait s’approprier le français comme une richesse culturelle<br />
et non comme une suprématie. Serait-ce l’avenir de la francophonie<br />
? Un dépassement nécessaire de nos idées préconçues ?<br />
TIAR Meriem<br />
BOUCIDA Melissa<br />
BENSABEUR Célia, Seconde 6
14<br />
Écrit en 1759, Voltaire met<br />
en scène dans son conte<br />
les aventures trépidantes qui<br />
allaient arriver au jeune homme<br />
qu’est Candide dans l’Europe et<br />
l’Amérique de ce XVIIIème siècle<br />
des Lumières. Réalisé en<br />
1975, Barry Lyndon nous fait entrer<br />
dans la société et le monde<br />
du XVIIIème siècle, tout en nous<br />
faisant évoluer dans l’Europe de<br />
l’époque au rythme des actions<br />
du jeune Redmond Barry. On y<br />
voit déjà plus clair. La période<br />
est identique, les deux personnages<br />
vont connaître de multiples<br />
rebondissements, mais<br />
cela suffit-il pour permettre l’association<br />
encore une fois d’un<br />
livre des Lumières et d’un film<br />
oscarisé ?<br />
C’est là que le génie de ces<br />
deux hommes se fait le plus ressentir.<br />
Voltaire pour nous emmener<br />
dans cette époque, va utiliser<br />
un personnage qui, comme son<br />
nom l’indique, est d’une extrême<br />
candeur, le faisant voyager de la<br />
pauvre région de Westphalie, à<br />
la riche Hollande, puis à travers<br />
le reste de l’Europe et de l’Amérique.<br />
Kubrick, va faire cheminer<br />
son personnage de son<br />
petit bourg irlandais jusqu’aux<br />
champs de bataille européens<br />
de la Guerre de Sept Ans et dans<br />
nombre de pays européens. Ainsi<br />
des ressemblances commencent<br />
à apparaître : l’époque est<br />
similaire, les lieux que les deux<br />
personnages vont traverser se<br />
ressemblent également.<br />
Très proches sont encore les<br />
Littérature<br />
Barry Lyndon et Candide<br />
une vie pour deux, deux oeuvres pour une<br />
même pensée ?<br />
A première vue, tout éloigne un film<br />
réalisé par Stanley Kubrick et un conte<br />
philosophique écrit par l’un des plus<br />
grands hommes que la terre ait porté,<br />
Voltaire. Pourtant, nous pouvons établir<br />
de nombreux liens entre ces deux<br />
oeuvres.<br />
aventures des deux personnages.<br />
Barry, jeune candide en<br />
puissance, ne sait que penser ni<br />
comment réagir face aux avances<br />
amoureuses de sa cousine<br />
Nora, auxquelles il finit par céder.<br />
Candide dans le château du<br />
Baron de Thunder-Ten-Tronckh,<br />
est lui aussi le jouet des amours<br />
de sa cousine Cunégonde, fille<br />
du Baron, qui lui fait découvrir<br />
les charmes des passions amoureuses.<br />
Pour tous les deux, ces<br />
amours qu’ils n’ont pas désirés<br />
leur font perdre tout ce qu’ils<br />
ont.<br />
Candide est chassé du château<br />
par le Baron qui surprend<br />
les deux amoureux ; Barry doit<br />
quitter sa campagne après avoir<br />
tué un officier anglais en duel<br />
qui soupirait également après<br />
Nora. Les deux personnages<br />
abandonnent ce qui constitue<br />
à leurs yeux le « meilleur des<br />
mondes possibles » et quittent<br />
pour la première fois leur province.<br />
Barry, sur son trajet, est<br />
attaqué par un bandit de grand<br />
chemin qui, l’ayant dépouillé de<br />
tout, laisse Barry sans ressources.<br />
Ce dernier se trouve obligé<br />
de s’engager dans l’armée du<br />
Roi Georges III. Candide, sans<br />
un sou et sans logis après son<br />
départ, se trouve être le dupe<br />
de deux officiers recruteurs de<br />
l’armée du Roi des Bulgares,<br />
qui après l’avoir correctement<br />
imbibé d’alcool, lui font signer<br />
un engagement ; voilà nos deux<br />
candeurs dans les armées de<br />
Leurs Majestés.<br />
Arrivant au camp des troupes,<br />
Barry fait l’apprentissage<br />
de la dure réalité de la vie de<br />
soldat et notamment des brimades<br />
qui y sont quotidiennes. Il lui<br />
faudra se battre avec un soldat<br />
l’ayant insulté. Candide, de son<br />
côté, est aussi dans une situation<br />
délicate. Il se retrouve piètre<br />
homme de troupe et suite à une<br />
fausse tentative de désertion, il<br />
reçoit le supplice de la baguette<br />
que nous appellerions couramment<br />
le fouet, mais ici avec des<br />
tiges métalliques très tranchantes.<br />
Nos deux apprentis soldats<br />
se retrouvent alors au coeur<br />
d’une bataille. Voltaire raconte,<br />
la beauté des armées en présence,<br />
la présence d’une musique<br />
militaire et la manière avec<br />
laquelle vingt à trente mille<br />
hommes tombent au cours des<br />
combats. Barry, en première ligne,<br />
musique militaire en arrière,<br />
avance tout droit, face aux<br />
troupes françaises qui tirent et<br />
font autant de dégâts que les<br />
Avares face aux Bulgares de<br />
Candide ; les deux armées semblent<br />
se mouvoir avec une grâce<br />
qui rappelle l’exécution d’un ballet.<br />
Mais plus marquant encore,<br />
les deux héros ne terminent pas<br />
leurs combats. Candide, par<br />
peur, se dérobe et déserte le<br />
champ de bataille dont il nous<br />
décrit l’horreur. Barry, après la<br />
mort de son ami, s’écarte de la<br />
mêlée et nous laisse apercevoir<br />
derrière lui, les nombres morts<br />
et blessés de cette « escarmouche<br />
» que l’Histoire n’allait pas<br />
retenir, selon les propres mots<br />
de la voix off du film.<br />
Ces deux oeuvres ont donc<br />
plus en commun qu’il n’y parait,<br />
malgré la distance qui les sépare,<br />
tant par le temps que par les<br />
moyens : il est possible de dire<br />
que Barry Lyndon est le digne<br />
frère de Candide.<br />
Amine Hafidi, 1 ES
ANTONI GAUDI<br />
PRESENTACIÓN : Antoni Gaudi o<br />
Antoni Plàcid Guillem Gaudi Cornet<br />
es un famoso arquitecto español.Nace<br />
el 25 de junio 1852 en Reus, España.<br />
Gaudi es un arquitecto famoso por<br />
ser el principal representante del<br />
modernismo catalán. Él introdujo<br />
nuevas formas en la arquitectura.<br />
Gaudi murió el 10 de junio 1926 en<br />
Barcelona.<br />
SUS ESTUDIOS : En 1868 se<br />
trasladó a Barcelona con su hermano y<br />
comenzó sus estudios como estudiante<br />
en el Instituto de Educación Media<br />
Libre.<br />
En 1873, Gaudí estudió en la sección de<br />
la Escuela Provincial de Arquitectura<br />
de Barcelona.El 15 de marzo de 1878<br />
se le concedió oficialmente el título de<br />
arquitecto.<br />
SUS OBRES :<br />
La sagrada familia :<br />
La Sagrada Familia, o templo<br />
Expiatorio de la Sagrada Familia<br />
es una basílica católica construida<br />
en Barcelona en 1882. A la muerte<br />
de Gaudí no fue completa, todavía<br />
hoy en día no esta finalizada porque<br />
no encontraron los planes de<br />
construcción<br />
¿Quién es Che Guevara?<br />
Nombre: Ernesto<br />
Apellido: Guevara<br />
Apodo: Che o El Che<br />
¿Cómo es su muerte?<br />
Lugar y fecha de nacimiento:<br />
Rosario de Santa Fe en<br />
Argentina, 14 de enero de 1928<br />
Estudios: Médico<br />
Trabajo: Médico en el ejército<br />
Militar de la revolución<br />
Político<br />
Escribe unos libros<br />
Retrato físico: El Che es moreno.<br />
Tiene el pelo largo, ondulado y<br />
negro. Es barbudo y tiene bigote.<br />
Sus ojos son negros y grandes.<br />
Viajes: Viaje en Perú, Venezuela,<br />
Guatemala, Bolivia, Ecuador,<br />
Argelia, Europea…<br />
Lugar y fecha de su muerte: La<br />
Higuera en Bolivia, 9 de octubre<br />
de 1967<br />
Guevara deja Cuba en secreto en 1965 para el Congo, donde desea<br />
propagar la revolución cubana. Es convencido que la revolución en armas es<br />
eficaz contra el imperialismo. No es escuchado. Hace un discurso en Argelia.<br />
Va entonces en Bolivia para una segunda prueba. En el pequeño grupo que<br />
crea, intenta de practicar su teoría. Pero es capturado en 1967 por el ejercito<br />
boliviano.<br />
¿Por qué es una<br />
personalidad fascinante?<br />
Che Guevara dedica toda su vida al mismo fin: luchar contra el imperialismo<br />
mientras que puede sacar provecho de altas funciones que ocupa en el<br />
gobierno cubano.<br />
D’Espagne et d’ailleurs<br />
La Casa Milà :<br />
La Casa Milà, llamada «La Pedrera»<br />
es un edificio de Barcelona, construido<br />
entre 1906 y 1910 por el arquitecto<br />
catalán Antoni Gaudi<br />
La casa Batlló :<br />
Casa Batlló es una de las obras del<br />
arquitecto Antoni Gaudí en Barcelona.<br />
Realización (más precisamente<br />
la transformación de un edificio<br />
existente) funcionó desde 1904 hasta<br />
1906.<br />
¿Un revolucionario?<br />
En 1955, Guevara encuentra a Fidel Castro<br />
y su hermano Raúl en México. Preparan una<br />
expedición revolucionaria a Cuba: quieren<br />
derrotar al dictador Fulgencio Baptista.<br />
Guevara trabajó con los Castro y se une al<br />
grupo como médico. El 25 de noviembre de<br />
1956, ellos embarcan por Cuba. La guerrilla<br />
se instala en Sierra Maestra. Tienen una<br />
organización especial: el Movimiento 26 de<br />
Julio, organización política y militar cubana<br />
creada par Fidel Castro.<br />
El Che es conocido para ser valiente. En<br />
1958, es la decisiva batalla por la toma de<br />
Santa Clara. En 1959, es el fin de la dictadura<br />
de Baptista.<br />
Ernesto Guevara obtiene la nacionalidad cubana y ocupa diferentes puestos<br />
en el nuevo régimen revolucionario: presidente del Banco Nacional, ministro<br />
de Economía, de Industria…<br />
¿Cómo es su juventud?<br />
Ernesto Guevara nace en Argentina en una<br />
familia acomodada. Vive en Córdoba, ciudad<br />
de Argentina. Es asmático y los ataques son<br />
constantes y severas.<br />
Estudió medicina en<br />
Buenos Aires.<br />
Viaja a América Latina y descubre la miseria<br />
dominante entre las masas de Iberoamérica y la<br />
omnipresencia del imperialismo norteamericano en<br />
la región, y participando en múltiples movimientos<br />
contestatarios<br />
Doudja Boumaza et Sonia Damou,<br />
et les élèves de 4è LV2<br />
Professeur : Hassina Mitourni<br />
15<br />
Es la bandera de Cuba<br />
Es la bandera del<br />
Movimiento 26 de Julio
16 Les échos de Rome<br />
Les maths à la romaine :<br />
Les mathématiques :<br />
Vous avez sûrement déjà entendu<br />
parler des chiffres romains, ceux<br />
que nous utilisons tous en histoire<br />
pour énumérer les siècles. Voici un<br />
bref récapitulatif sur la numération<br />
romaine. Pour résumer, chaque<br />
symbole ci-dessous correspond à un<br />
nombre :<br />
Les symboles les plus utilisés sont<br />
le « I » qui correspond à 1, le « V »<br />
qui vaut 5 et le « X » correspondant<br />
à 10. Pour compter, cela fonctionne<br />
sur un système de soustraction et<br />
d’addition :<br />
Prenons l’exemple ci-dessus de<br />
MCMLXXXIX et essayons de<br />
déchiffrer ensemble :<br />
M vaut 1000 ;C 100 ; L 50 et pour<br />
X ,V et I vous le savait déjà.<br />
Donc MCMLXXXIX = 1000(M) +<br />
900 (CM ; car C = 100 et M =1000 et<br />
comme C est placé avant M et M est<br />
le plus grand on fait 1000 - 100 soit<br />
900) + 80 (LXXX) ; car L = 50 et X<br />
=10 et comme les X sont placés après<br />
L et que L est le plus grand, on fait 50<br />
+ 10 + 10 + 10 soit 80) + 9 (IX) car I<br />
= 1 et X =10 et comme le un est placé<br />
avant X et que X est le plus grand, on<br />
fait 10 - 1 soit 9)<br />
Donc :1000+900+800+9=1989<br />
j’espère que vous avez à peu près<br />
compris. Vous pouvez maintenant<br />
vous amuser à transcrire le nombre<br />
arabe (les nombres « courants »)<br />
en chiffre romain. Vous ne pourrez<br />
malheureusement jamais dépasser les<br />
5000 !<br />
Nous allons voir ensemble des choses<br />
un peu plus complexes ; donc, pour<br />
Présentateur : Bonjour, nous voici<br />
aux Enfers pour interviewer le célèbre<br />
empereur Auguste que voici. Alors qui<br />
êtes-vous ? Quel âge aviez-vous lorsque<br />
vous avez quitté la terre pour le monde<br />
de Pluton ?<br />
Auguste : Ave journaliste, je suis ravi<br />
d’être à vos côtés. Je m’appelle Caius<br />
Octavius aussi appelé Auguste lorsque je<br />
devins empereur ; je suis né à Rome le<br />
23 septembre -63 et je suis le fils adoptif<br />
de Jules César. Je péris à l’âge de 77 ans,<br />
et maintenant j’ai un peu plus que 2050<br />
ans.<br />
Journaliste : Que pensez-vous de votre<br />
surnom Auguste ?<br />
Auguste : Déjà, je suis content d’en<br />
avoir un. Et puis ce n’est pas n’importe<br />
quel surnom, celui-ci a une connotation<br />
religieuse : avant qu’il ne me soit<br />
décerné, il n’était employé qu’à l’égard<br />
d’un dieu. C’est dire à quel niveau je suis<br />
les plus peureux d’entre vous, je vous<br />
conseille de vous arrêter là.<br />
Il existe d’autres symboles plus récents<br />
faciles à retenir qui permettent de<br />
calculer ou de compter au delà de<br />
4999.<br />
Il vous suffit de prendre un symbole :,<br />
X. Vous ajoutez une barre au-dessus<br />
et le X qui vaut dix vaut maintenant<br />
10000 donc ajouter une barre revient<br />
à multiplier la valeur du symbole par<br />
1000.<br />
Vous suivez ?<br />
Autre chose, si vous prenez un V<br />
(cinq) et que vous mettez deux barres<br />
au dessus cela donne :<br />
5*1000*1000=5 000 000<br />
Cela est valable pour tous les<br />
symboles !<br />
Nous allons maintenant étudier une<br />
calculatrice de l’époque romaine :<br />
l’abaque (le boulier, si vous préférez).<br />
On place les chiffres dans les colonnes<br />
de droite à gauche en fonction du<br />
nombre d’unités, de dizaines...<br />
Ici, cet abaque vaut 794 675<br />
C’est pratiquement identique que cidessus<br />
mais les nombres placés audessus<br />
des colonnes représentent 5.<br />
Là, cet abaque représente 794 675,<br />
c’est donc une forme simplifiée de<br />
l’abaque au-dessus.<br />
Merci d’avoir pris la peine de lire et<br />
j’espère que vous avez compris.<br />
Noé Becquart, élève de 3ème 4<br />
L’interview exclusive en direct<br />
du monde de Pluton :<br />
l’Empereur Auguste<br />
estimé !<br />
Journaliste : Vous avez formé<br />
un triumvirat, vous avez gagné<br />
de nombreuses batailles qui sont<br />
aujourd’hui connues. Expliquez-nous en<br />
détails tout cela, s’il vous plaît ?<br />
Auguste : En effet, en -42, en Grèce,<br />
précisément à Philippes, Marc-Antoine<br />
et moi-même vainquîmes ou plutôt<br />
écrasâmes Brutus et Cassius. Puis alors<br />
que je rejetais mon épouse, belle s?ur de<br />
Sextus Pompée je menai une campagne<br />
contre celui-ci. Dès lors, Marc Antoine,<br />
Lépide et moi même formâmes un<br />
triumvirat. Je vainquis donc Sextus<br />
Pompée à Nauloque, en Sicile, en -36<br />
avec l’aide de mon ami Marcus Agrippa.<br />
Mais Lépide, membre du triumvirat, est<br />
accusé d’avoir soutenu Sextus. Il est<br />
alors écarté du triumvirat. Le triumvirat<br />
prit fin en -32 alors qu’il avait été<br />
établi cinq ans avant. Je vainquis Marc-<br />
Antoine dans la très célèbre bataille<br />
navale d’Actium en -31. Je détenais alors<br />
le plein pouvoir et je pris possession<br />
d’Alexandrie où Cléopâtre se suicida<br />
ainsi que son amant Marc-Antoine, au<br />
cours des années -30. En -28, le sénat me<br />
conféra le titre de « premier du sénat »<br />
et puis l’année suivante, en -27, le sénat<br />
me donna le nom d’Auguste qui signifie<br />
« sacré ». Je devins le premier empereur<br />
romain. Je voudrais remercier Pluton de<br />
vous avoir accueillis et je vous souhaite<br />
un bon retour à la réalité.<br />
Journaliste : Eh bien, merci empereur<br />
Auguste d’avoir répondu à nos questions<br />
et à une prochaine fois au royaume du<br />
maître des lieux, Pluton.<br />
Envoyé spécial sur Pluton :<br />
Jean Soulu, 3ème 4<br />
LE COIN DES CITATIONS<br />
LATINES<br />
Bonjour, les Liadois.<br />
Aujourd’hui, je vais vous parler d’une<br />
citation. Voyons si vous la connaissez.<br />
Qu’aurait dit l’empereur Néron avant de<br />
mourir (d’après Suétone) ?<br />
Je vous laisse le temps de deviner....<br />
3......2......1<br />
Vous n’avez toujours pas trouvé ??<br />
C’est « Qualis artifex pereo ! » qui veut<br />
dire : « Quel artiste meurt avec moi ! »<br />
Il prétendait qu’il était un grand artiste qui<br />
avait beaucoup de talent, ce qui était faux.<br />
Il avait participé à de nombreux concours<br />
croyant être le meilleur (personne ne le<br />
contredisait, il était empereur) et lors de<br />
ses représentations, certains faisaient<br />
semblant de s’évanouir pour être évacués<br />
de la salle de spectacle afin de ne pas<br />
entendre son « concert » pitoyable. Sachez<br />
qu’il interdisait au public de quitter<br />
l’amphithéâtre pendant son spectacle.<br />
Quel empereur !!<br />
OULD BABA ALI Amel 3e4 VOYONS CE QUE LE<br />
LATIN A TRANSMIS AU<br />
FRANÇAIS…..<br />
Voici un mot qui a une très étroite<br />
relation avec nous les élèves, et c’est le<br />
mot procrastination, qui désigne<br />
tout simplement le fait de remettre au<br />
lendemain ce que l’on peut faire le jour<br />
même, exactement comme la plupart<br />
des élèves !<br />
Ce mot vient de « pro » qui veut dire<br />
« pour) et « crastinus » qui veut dire<br />
« le lendemain ». (Pour le lendemain)<br />
Pour le deuxième mot, ce sera un<br />
adjectif, qui est roboratif, qui vient<br />
du latin « roborare » qui veut dire<br />
« fortifier », « redonner de l’énergie ».<br />
Ex : Ce cola est une boisson roborative.<br />
A vous de jouer ! Utilisez les mots !<br />
Rédha Kaoula, 3ème 4<br />
LES JEUX DES JEUNES<br />
ROMAINS ! ? :<br />
Je suis sûr que vous ne saviez pas<br />
que les Romains tout comme vous<br />
s’amusaient étant jeunes. Ils jouaient à<br />
l’ancêtre des échecs, le latroncule. Les<br />
Romains appréciaient particulièrement<br />
ce jeu car il fait appel à l’habileté du<br />
joueur (de nos jours ce sont plutôt les<br />
jeux vidéo. Je suppose que vous voulez<br />
que je vous explique son principe.<br />
Il se compose d’un plateau de 8 carrés<br />
sur 8, vierges ou barrés indiquant<br />
les possibilités de déplacement des<br />
pions (en fin de compte ce n’est pas si<br />
compliqué).<br />
A Rome, dés la naissance d’un enfant,<br />
ses parents lui offraient un cadeau qui<br />
produisait du son, appelé le crépundia.<br />
Ce jouet était une sorte de hochet en<br />
terre cuite ou en bronze.<br />
Et le delta, connaissez-vous le delta ?<br />
Je peux vous assurer qu’il est difficile<br />
d’y jouer pour des enfants mais bon<br />
« delirant isti romani ! » (Expression<br />
latine qui signifie « ils sont fous, ces<br />
Romains »). Je vous explique le jeu :<br />
Le but du jeu est de totaliser le plus de<br />
points. Le déroulement est simple : on<br />
trace au sol un grand triangle traversé<br />
par cinq lignes parallèles à la base.<br />
Chaque joueur à son tour lance une<br />
noix dans le triangle et gagne autant<br />
de points que de lignes franchies. A la<br />
fin de la partie, quand les joueurs ont<br />
lancé toutes leurs noix, on additionne<br />
les points marqués. Le gagnant est<br />
celui qui a totalisé le plus de points et<br />
il remporte toutes les noix. Donc à vos<br />
noix !<br />
Merci et au revoir à vous ? !<br />
Madi Mehdi, 3ème 4<br />
Le latroncule romain
LA CUISINE ROMAINE<br />
Les recettes d’aujourd’hui sont<br />
l’héritage du passé<br />
Remercions Apicius, cuisinier<br />
de l’empereur Tibère pendant le<br />
premier siècle de notre ère, qui<br />
rédigea l’un des premiers livres de<br />
cuisine.<br />
Passons sur les recettes avec les<br />
langues de flamants roses, les<br />
ragoûts d’ours et autres côtes<br />
de rhinocéros ; la cuisine latine<br />
est à l’origine de la cuisine<br />
méditerranéenne moderne<br />
avec l’utilisation d’ingrédients<br />
comme l’huile d’olive, le miel et le<br />
vinaigre...<br />
Il est temps de passer à la<br />
pratique pour ceux que la<br />
curiosité pousse à saisir les<br />
casseroles. Parmi les nombreuses<br />
recettes disponibles aujourd’hui,<br />
nous en avons sélectionné cinq,<br />
à réaliser avec les ingrédients<br />
disponibles aujourd’hui et qui<br />
forment un repas complet :<br />
Mise en Bouche : Caviar<br />
d’aubergines<br />
Ingrédients :<br />
4 aubergines (2 kg brut) - 5<br />
gousses d’ail - 5 cuillères à soupe<br />
d’huile d’olive - 3 cuillères à soupe<br />
de vinaigre - 1/2 cuillères à café<br />
de cumin - Sel, poivre<br />
Recette :<br />
Enlever les têtes des aubergines.<br />
Couper les aubergines en grosses<br />
tranches (avec la peau). Les faire<br />
cuire 15 mn à la vapeur (cocotteminute)<br />
avec les gousses d’ail en<br />
chemise. Après cuisson, écraser<br />
les gousses d’ail pour en extraire<br />
le jus. Mettre les aubergines cuites<br />
et la chair des gousses d’ail dans<br />
un plat creux. Ajouter l’huile, le<br />
vinaigre, le sel et le cumin. Mixer<br />
le tout.<br />
Laisser au frais jusqu’au moment<br />
de servir, sur des tranches de pain<br />
grillé en apéritif<br />
Entrée : Salade composée à<br />
l’Hypotrima<br />
Pour 6 personnes<br />
Ingrédients :<br />
Salade, 100 g fromage fermier<br />
non salé, 2 c. à café de miel, 1 dl<br />
de vinaigre, nuoc-mam (dans<br />
Les échos de Rome<br />
l’antiquité appelé Gerum), 5 cl<br />
d’huile d’olive, 2 pincées de poivre<br />
concassé (du moulin), 1 c à soupe<br />
de livèche sèche, 3 c à soupe<br />
de menthe sèche (feuille), 2 c à<br />
soupe de pignons, 1,5 c à soupe de<br />
raisins secs, 1 douzaine de dattes.<br />
Recette :<br />
- Trier et laver soigneusement les<br />
salades.<br />
- Les égoutter. Réserver au frais.<br />
- Préparer la sauce : piler la<br />
livèche et la menthe<br />
- Dans un saladier, écraser le<br />
fromage, incorporer le miel.<br />
- Détendre avec le vinaigre, le<br />
garum etl’huile d’olive<br />
- Bien mélanger afin d’obtenir un<br />
mélange homogène.<br />
- Ajouter le poivre moulu et les<br />
épices.<br />
- Vérifier l’assaisonnement.<br />
- Disposer les salades.<br />
Assaisonner avec la sauce.<br />
- Garnir avec les pignons,<br />
les raisins secs et les dattes<br />
dénoyautées et coupées en<br />
lamelles.<br />
- Servir bien frais, en entrée.<br />
Plat de résistance : Poulet au<br />
miel<br />
Ingrédients :<br />
- 1 Poulet<br />
- 3/4 de litre de lait<br />
- 3 cuillères à soupe d’huile d’olive<br />
- 1 verre d’eau<br />
- 3 cuillères à soupe de nuoc-mam<br />
- une cuillère à soupe d’origan<br />
- un oignon haché<br />
- 3 cuillères à soupe de miel<br />
- 2 branches de cèleri<br />
- 80 grammes de farine<br />
- Sel et Poivre<br />
Recette :<br />
· Faire cuire dans une cocotte<br />
pendant une heure (à feu fort<br />
d’abord puis moyen ensuite) un<br />
poulet avec trois cuillères à soupe<br />
d’huile d’olive, trois autres de<br />
nuoc-mam et un oignon haché.<br />
· Découper les branches de céleri<br />
en petits cubes<br />
· A côté, mélanger 3/4 de litre de<br />
lait avec deux verres d’eau, une<br />
cuillère à soupe d’origan, trois de<br />
miel, le tout saupoudré de sel et<br />
de poivre.<br />
· Mettre à chauffer pendant vingt<br />
minutes environ tout en rajoutant<br />
progressivement 80 grammes de<br />
farine.<br />
· Quand le poulet est cuit, verser<br />
la sauce et ajouter les morceaux<br />
de céleri.<br />
· Remettre sur le feu pendant<br />
environ 30 minutes à feu doux.<br />
Dessert : Les crêpes<br />
Ingrédients :<br />
- 200 g de farine<br />
- 3 oeufs<br />
- 1/2 litres de lait<br />
- 1 pincée de sel<br />
- 1 cuillerée à café d’eau de fleur<br />
d’oranger<br />
Recette :<br />
Tamiser la farine dans une<br />
terrine. Ajouter le sel. Former<br />
un puits dans lequel on casse les<br />
?ufs. Ajouter le lait doucement en<br />
tournant pour éviter la formation<br />
de grumeaux. Ajouter l’eau de<br />
fleur d’oranger. Laisser reposer<br />
une bonne heure.<br />
Bonjour,<br />
17<br />
Dans une poêle, faire fondre une<br />
noix de beurre. Verser la pâte et<br />
la répartir. Retourner avec une<br />
spatule ou faire sauter quand elle<br />
commence à se détacher (environ<br />
1 min), et cuire l’autre face.<br />
Servir de suite. Vous pouvez<br />
l’accompagner de confiture, de<br />
miel, …<br />
UN PEU D’HISTOIRE :<br />
Les Romains mangeaient déjà des<br />
crêpes pendant les Lupercales,<br />
fêtes de la fécondité plutôt<br />
licencieuses dédiées au culte du<br />
dieu-loup, Lupercus – selon la<br />
légende, Romulus et Remus, les<br />
fondateurs de Rome, auraient<br />
été nourris par une louve. Ces<br />
fêtes païennes ont été remplacées<br />
par celle de la purification de la<br />
Vierge, la Chandeleur (fête des<br />
chandelles).<br />
SOFIA BELARBI, 3ème 3<br />
CITATION LATINE<br />
Alors aujourd’hui je vais vous parler d’une citation latine<br />
que j’apprécie énormémént et que beaucoup d’entre vous<br />
connaissent grace à Asterix et Obelix, c’est «Délirant isti<br />
romani !» et ça veut dire : « ils sont fous ces romains<br />
!», cette citation est vraie surtout avec les empereurs<br />
parce qu’avec Néron qui se prend pour un grand artiste<br />
alors que les personnes qui l’écoutent font les morts pour<br />
sortir de l’amphithéatre (il leur interdit de sortir durant<br />
ses représentations) ou encore Caligula qui avait construit<br />
une écurie en marbre et une mangeoire en ivoire à son<br />
cheval Incitatus et qui s’amusait à dire au peuple que les<br />
greniers de Rome sont vides juste pour voir les émeutes<br />
qu’il avait fait, ils ont de quoi être fous.<br />
Ould Baba Ali Amel, 3.4
18 Algérie mon amour<br />
L’Algérie mon amour, l’Algérie pour toujours<br />
Marseille – Alger - Timimoun<br />
Je suis à Marseille, dans<br />
le port, prête à prendre<br />
l’énorme bateau « Al Djezaïr<br />
» pour l’Algérie. Je n’y suis<br />
jamais allée mais c’est là-bas<br />
que je vais habiter. Je suis<br />
heureuse, comme à chaque<br />
fois que je vais découvrir<br />
un nouveau pays mais je<br />
ressens aussi un pincement<br />
au coeur en pensant à la<br />
petite ville où j’habitais. Ça y<br />
est, on embarque. Le bateau<br />
démarre. Je vois peu à peu la<br />
côte de la France s’éloigner.<br />
Au bout d’une grosse nuit,<br />
on aperçoit la côte africaine.<br />
On se rapproche doucement<br />
et on voit plus distinctement<br />
la capitale, entre le ciel, les<br />
montagnes et la mer. C’est là<br />
que je comprends le surnom<br />
qu’on lui a donné : Alger<br />
la blanche. Nous prenons<br />
un taxi…. On entend les<br />
klaxons… et les voix, et la<br />
musique… On escalade les<br />
rues en épingle à cheveux,<br />
on va vers notre nouvelle<br />
vie.<br />
(…)<br />
Aujourd’hui, deux ans après mon<br />
arrivée, j’ai le sentiment d’avoir<br />
découvert une culture, un pays.<br />
L’ambiance n’est pas du tout<br />
la même qu’en Europe : je suis<br />
Djanet<br />
sensible aux odeurs, aux bruits<br />
et puis les gens ici me touchent,<br />
ils sont ouverts, gentils. J’ai de<br />
super copines au lycée. On se<br />
voit aussi en dehors.<br />
Les odeurs, toujours fortes dans<br />
les marchés et les ruelles d’Alger<br />
et de la Casbah, ainsi que tous<br />
les bruits de la vie quotidienne,<br />
me transportent, me plongent<br />
dans ce pays magnifique qu’est<br />
l’Algérie. Mais ce sont surtout<br />
les gens, d’une gentillesse<br />
extraordinaire, qui m’ont fait<br />
comprendre que l’Algérie est<br />
un pays que j’aime. Au fil des<br />
promenades, on fait toujours<br />
des rencontres.<br />
(…)<br />
Pendant les vacances, nous<br />
partons souvent à Timimoun,<br />
une oasis du désert. Notre<br />
hôtel est une forteresse en terre<br />
cuite avec un jardin planté de<br />
blé et de grenadiers à côté, et<br />
des terrasses partout. Là, nous<br />
avons une vue magnifique sur la<br />
palmeraie et les dunes de sable.<br />
Comme il fait très chaud, ma<br />
soeur et moi allons nous baigner<br />
dans un petit bassin au milieu<br />
du jardin. L’eau est fraîche, les<br />
oiseaux chantent, des libellules<br />
rouge et bleu volent autour de<br />
nous, c’est magique.<br />
Nous partons en balade dans le<br />
vieux ksar de Timimoun. Du<br />
sable recouvre le sol, toutes les<br />
Une nuée dorée en suspension, celle d’une poignée<br />
de sable dans laquelle se reflète le soleil. Assis dans<br />
ce désert infini, la magie de l’enfance opère à nouveau.<br />
L’expression « nager dans le bonheur » n’a jamais autant<br />
fait sens. Aucun de nous ne peut s’empêcher de jouer avec<br />
le sable riche et chaud, l’empoigner à pleines mains afin<br />
de le projeter en l’air comme s’il s’agissait de dollars. Tout<br />
n’est que cris, bousculades et jeux puérils. La roulade dans<br />
cette poussière scintillante bat son plein. Enfin, les adultes<br />
sont fatigués et rentrent au frais sous les tentes blanches. On<br />
nous appelle mais nous faisons la sourde oreille. Le soleil<br />
se couche. Nos gobelets de thé brûlant à la main, nous nous<br />
allongeons, une rose des sables entre nous. Nous sommes<br />
jeunes et le temps semble suspendu dans cet océan de bleu<br />
et d’or.<br />
Dina Tamir 1 S.4<br />
maisons sont carrées et en terre<br />
cuite. Un forgeron nous offre un<br />
thé à la menthe. Presque tous<br />
les hommes portent de longues<br />
tuniques blanches et un chèche<br />
de la même couleur.<br />
Nous entendons des percussions,<br />
nous devinons la maison d’où<br />
ça vient. Des gens nous invitent<br />
à entrer. On penche la tête pour<br />
pénétrer dans la pénombre,<br />
entre les murs en terre. On<br />
s’assoit dans le sable doux et<br />
frais, la maison est construite<br />
sur le sable. Il n’y a pas de tapis,<br />
pas de meubles, rien. Personne<br />
ne s’occupe plus de nous. Un<br />
homme est en train de chanter<br />
et de jouer doucement de la<br />
darbouka. Un autre utilise deux<br />
pierres en guise de percussions<br />
pour l’accompagner, rythmant<br />
une calebasse transformée en<br />
instrument à corde. Il y a surtout<br />
une quinzaine de femmes, parées<br />
de bijoux et le cou recouvert de<br />
tatouages qui se mettent aussi à<br />
chanter, en choeur. On me dit que<br />
ce sont des Zénètes, qui habitent<br />
le vieux Ksar. Des verres de<br />
thé circulent. On m’expliquera<br />
après que la famille et les voisins<br />
fêtaient le saint du quartier.<br />
C’est aussi pour toute cette<br />
culture, ces paysages et ces gens<br />
chaleureux que j’aime l’Algérie,<br />
ce pays extraordinaire.<br />
Jeanne Bernard, 5è3<br />
La vie vient d’Algérie<br />
Tout ça c’est de la poésie<br />
La vie est une chose et la<br />
poésie en est une autre<br />
Cette terre de sable…<br />
Tout ça vient des poétesses<br />
et des poètes<br />
C’est fou oui<br />
Je le dis je le sens je le cris<br />
Les poètes sont fous oui<br />
Ce sont des personnes oui<br />
Le sang des poètes<br />
Ce sont des images…<br />
Une élève de CM2 A<br />
Ma ville en<br />
poème<br />
Imaginez les anciens voyageurs<br />
La découvrant dans une brume<br />
de chaleur<br />
Dans ses meilleurs moments<br />
Regardant vers le soleil levant<br />
D’Icosium à Alger<br />
Au cœur de nombreux conflits<br />
Paradis, tu séduisais<br />
Du grand jusqu’au petit<br />
Flâner dans tes ruelles<br />
Musée vivant réel<br />
Casbah, Palais, Hammams,<br />
Mosquées<br />
Révèlent ta beauté<br />
« El Assima »capitale de<br />
l’algérois<br />
Différent du constantinois<br />
Habitudes et manières propres<br />
à lui<br />
Il aime la mer, le poisson, le<br />
football et le chaabi<br />
Si vous êtes des férus de<br />
gastronomie<br />
Les plats d’Alger vous sourient<br />
Entre chorba et tchektchouka<br />
Le couscous est roi<br />
N’oubliez surtout pas sa<br />
pâtisserie<br />
Aux saveurs infinies<br />
Amandes, noix, citron, cannelle…<br />
Composent ses gâteaux<br />
traditionnels<br />
Alger, je te veux moderne<br />
Propre et blanche porcelaine<br />
Plus de bétons, plus de<br />
compétitions<br />
Au revoir la pollution<br />
Et de ta superbe lumière<br />
Jailliront d’autres espaces verts<br />
Et pour t’assurer un<br />
développement durable<br />
Nous en serons tous capables<br />
Et moi…<br />
En tant que collégienne<br />
Voici ma journée quotidienne<br />
Contrôles, devoirs<br />
Défense d’être bavards<br />
J’ai peur des interros<br />
Surtout celles de géo<br />
Mes week-ends, quelle misère<br />
Je ne sais quoi faire<br />
Mais sans exagérer<br />
J’aime mieux travailler<br />
Et retrouver mes amis<br />
Au repas de midi<br />
Ma ville c’est tout ça<br />
Et ce n’est pas tout ce qu’on<br />
voit<br />
Elle est belle quand on y croit<br />
Farah Hartani 6è3
Mohamed Amine OUANES, né le 17<br />
juillet 1987 à Alger, a débuté sa scolarité<br />
à l’école verte de Mme GRIFFOU puis<br />
a intégré l’école El Boustène. Après<br />
un passage au collège du lycée Cheikh<br />
Bouamama (ex Descartes) il a rejoint<br />
l’école Les Glycines de Bouzaréah où il<br />
a fait partie de la première promotion<br />
des élèves admis au brevet des<br />
collèges.<br />
En 2002, Amine a intégré le lycée<br />
<strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> d’où il en est<br />
sorti bachelier en 2005, première<br />
promotion de bacheliers ayant suivi les<br />
trois années au LIAD. Il a activement<br />
participé à la réalisation du livre<br />
« ECLATS », un projet pédagogique et<br />
culturel, en collaboration avec 35 élèves<br />
sous la direction de 6 professeurs,<br />
tous volontaires pour cette aventure ;<br />
actuellement, il est en Master 2 de<br />
communication et information à<br />
l’université de Rennes 2.<br />
Amine pratique le Jiu jitsu brésilien<br />
depuis 2010. En si peu de temps, il a<br />
décroché un bon nombre de médailles<br />
et a réussi à passer le cap de 2<br />
ceintures.<br />
On ne coupe pas le cordon<br />
Destin d’un ancien élève<br />
Son palmarès :<br />
Janvier 2011 : quart de finale aux Championnats<br />
d’Europe à Lisbonne<br />
Mars 2011 : médaille de bronze lors des World<br />
Professional Jiu Jitsu Championship à Londres<br />
Novembre 2011 : médaille d’argent au Naga<br />
Europe Sans Kimono à Paris-Levallois<br />
Avril 2012 : médaille de bronze aux Championnats<br />
de France Sans Kimono à Paris<br />
Novembre 2012 : médaille d’or en Kimono et<br />
médaille d’argent Sans Kimono au Naga Europe à<br />
Paris- Levallois<br />
Janvier 2013 : ceinture violette de Jiu Jitsu<br />
brésilien<br />
Janvier 2013 : médaille d’argent au Vic Tour à<br />
Rennes<br />
Depuis août 2012, Amine OUANES est créateur d’entreprise : une boutique en ligne www.Raspagem.fr, spécialisée dans<br />
l’équipement sportif pour la pratique des arts martiaux et des sports de combat.<br />
19
20 Les khardjaats<br />
Alger et Marrakech<br />
Phares du Maghreb<br />
Vendredi 15 mars, Aéroport <strong>International</strong><br />
d’Alger « El Houari Boumediene<br />
». Destination Marrakech.<br />
Après un long voyage, nous, élèves de<br />
seconde 1 OIB, accompagnés de quelques<br />
camarades des autres classes de<br />
seconde, sommes arrivés à destination<br />
; l’air était chaud, le soleil brillait de<br />
mille feux : Marrakech était éclatante et<br />
rayonnante sous une vaste source lumineuse<br />
venant du ciel, contrairement<br />
à Alger où le temps était beaucoup plus<br />
hivernal.<br />
Aussi avons-nous remarqué qu’il n’y<br />
avait pas que la température qui marquait<br />
une différence entre Alger et Marrakech.<br />
On pouvait voir que Marrakech<br />
est plus petite que la ville d’Alger quant<br />
à la superficie mais également que<br />
l’ocre était la couleur prédominante<br />
de cette ville ; tous les bâtiments, toutes<br />
les constructions et les maisons de<br />
Marrakech étaient en effet revêtus ocre.<br />
A Alger c’est la couleur blanche qui la<br />
caractérise, d’où son appellation « Alger<br />
la blanche ».<br />
Pour notre premier jour au Maroc, nous<br />
sommes sortis, plus tard dans la soirée,<br />
en commençant par visiter la Médina qui<br />
est une sorte de gigantesque « souk »<br />
qui abrite de nombreux magasins où on<br />
عبرم رتم 2010 هتحاسم غلبت<br />
رصق ميمصتل لثامم ميمصت هيدلو<br />
’’ةيهابلا’’<br />
ةقيدح ليروجام ةقيدح انرز امك<br />
مهأ نم وه يذلا ةيبتكلا دجسمو ارانيملا<br />
ةماه ةناكم هيدل ثيح شكارم دجاسم<br />
.ةنيدملا خيرات يف<br />
ةنيدم ةبصق ةرايزب انتلحر انيهنا<br />
يه رئازجلا ةبصقب اتنراقم .شكارم<br />
.ةريغص دج<br />
.ةيوايح رثكأ شكارم ةبصق ةفاضلإبو<br />
نيلوجتم نيعئاب اهإايحا نيب امئاد دجن<br />
...ةيبعش معاطم<br />
امهلامج امهيدل نيتبصقلا نم لاك<br />
طاشنلا ريثكو ةيحلا ءايحلاا نيب صاخلا<br />
ةقيتعلا ءايحلاا نيبو شكارم ةبصقل<br />
ماخلا لامجلاو عباطلا تاذ ةيلصلااو<br />
.رئازجلا يلاعا ردصتت<br />
Par Soraya Chaoui (2.1)<br />
vend des produits de toute sorte : des<br />
épices, des fruits et des légumes, mais<br />
aussi des fantaisies, des robes et des<br />
chaussures traditionnelles : « les babouches<br />
».Il y avait aussi énormément<br />
de boutiques souvenirs, des calligraphes,<br />
des artisans et toutes sortes de<br />
petits métiers (forgerons, cordonniers,<br />
etc.). Par sa vivacité et son dynamisme<br />
qui est à l’origine de la culture marocaine,<br />
ce souk accueillait de nombreuses<br />
personnes qui venaient, dirons-nous,<br />
de plusieurs pays pour goûter pleinement<br />
aux saveurs de l’Orient. Mais, à<br />
Alger, il n’existe pas vraiment ce dynamisme<br />
maghrébin que l’on trouve à<br />
Marrakech. Les souks n’ont pas exactement<br />
le même succès ; ils ne sont pas<br />
aussi grands, ils ne présentent pas une<br />
aussi grande variété de produits : en effet<br />
on y achète des produits d’entretien,<br />
des fruits des légumes, des épices mais<br />
les fantaisies et les cosmétiques sont<br />
inexistants.<br />
Aussi, Marrakech, contrairement à Alger,<br />
est une ville touristique. D’ailleurs<br />
en sortant de la Médina, nous nous sommes<br />
dispersés en plusieurs groupes et<br />
nous avons exploré « la Place Djemaa<br />
El Fna » qui est comme une sorte de<br />
cour immense illuminée par les lumières<br />
des stands et des boutiques. Il y avait<br />
.ةحاسلا هذه بلق يف جاوفا جاوفا<br />
ةيرولكلفلا قرفلب حايسلا كلذك عتمتي<br />
تلاآب ضراعم تناك يتلا ةديدعلا<br />
عم تاصقرب نيرخآ و ةيديلقت ةيقسوم<br />
لا تآشنلا نم عونلا اذه . ةيح نابعث<br />
انتنيدم يف اهدجن<br />
يف ةردان تارايسلا نا كلذك انظحلو<br />
ةيرانلا تاجردلب نولقنتي .شكارم ةنيدم<br />
.تارايسلا نم رثكا<br />
ةيخراتلا ملاعملا ضعب انرز ةيلاتلا مايلاا<br />
1887 ةنس ينبملا ’’ةيهابلا رصق’’ اهنم<br />
.دمحاب ريزولا فرط نم<br />
8 هتحاسم غلبت ثيح عساو رصقلا اذه<br />
حانجلا .ةحنجأ 3 ىلإ ةمسقم تاراتكيه<br />
قولغم يناثلا راوزلل حوتفم لولاا<br />
ثلاثلا حناجلا اما ديدجتلا و ميمرتلل<br />
.6 دمحم كلملل صاخ<br />
يذلا شكارم فحتم ةرايزب انمق كلذ دعب<br />
’’يبهنملا راد’’ ب اقباس بقلم ناك<br />
A l’initiative des professeurs d’arabe D. Ghezali et N. Haddadi, 36<br />
élèves de Seconde sont allés à Marrakech du 15 au 19 mars dernier,<br />
dans le cadre d’un ambitieux projet de découverte du patrimoine du<br />
Maghreb, étalé sur toute l’année scolaire avec les élèves d’OIB.<br />
aussi d’innombrables calèches dans<br />
lesquels les touristes se déplaçaient et<br />
des Marocains vêtus de costumes traditionnels<br />
amusaient les touristes au beau<br />
milieu de cette grande place : certains<br />
avec des castagnettes et des tambours<br />
nous jouaient des airs folkloriques dans<br />
le style gnawa, d’autres dansaient avec<br />
des serpents placés autour de leur cou.<br />
Ce type d’animation ainsi que les calèches,<br />
les charrettes, on ne les trouve<br />
pas à Alger. De plus, nous avons remarqué<br />
que la présence de voitures se<br />
faisait rare à Marrakech : on se déplace<br />
beaucoup plus en motocyclette. Il n’y a<br />
pas de bouchons<br />
Les jours suivants, nous avons visité<br />
quelques monuments du site historique<br />
qu’est Marrakech, dont « le palais El<br />
Bahia » construit en 1887 par le grand<br />
vizir Bahmed. Ce palais est immense,<br />
sa superficie est de huit hectares. Il<br />
est divisé en trois sections dont l’une<br />
que l’on peut visiter. Une autre fermée<br />
pour la restauration et la rénovation,<br />
la dernière appartient au roi Mohamed<br />
VI. Nous avons ensuite visité le musée<br />
de Marrakech auparavant appelé « Dar<br />
El Menehbi ». Sa superficie est de 2010<br />
m² et il présente une architecture identique<br />
à celle du palais « El Bahia » : il<br />
est représenté comme un exemple des<br />
ةدع ىلع يوتحي مخض قوس نع<br />
.ةفلتخم عئاضب يف رجاتت يتلا تلاحم<br />
.ةيديلقت سبلامو يلح رضخ هكاوف لباوت<br />
بلجت قوسلا اذه طاشنو ةيوايح تناكو<br />
ءاحنا فلتخم نم حايسلا نم ريتكلا<br />
قرشلل يرحسلا قاذملب نوعتمتيل ملاعلا<br />
حورلا هذه دوجو مدع وه هظحلان امو<br />
اهيلإ ىعسي يتلا ةيويحلاو ةيبعشلا<br />
من عونلا اذه اهداقتفلا اندلاب يف حايسلا<br />
ةيبعشلا حورلا كلتو عئاضبلا<br />
سكع ةيحايس ةنيدم شكارم كلذكو<br />
ةنيدملا نم انجورخ دنعف .رئازجلا<br />
انرشتنإو جاوفا ةدع ىلإ انمسقنإ<br />
يتلا ’’انفلاا عماج’’ ةحاس فاشكتسلإ<br />
دمتسي حيسف ءانف نع ةرابع تناك<br />
.ةيراجتلا تلاحملا نم هترانتسإ<br />
تابارع حايسلا ةمدخ تحت تناكو<br />
ةيديلقت سبلام نودتري قاوس اهدوقي<br />
نوقفدتي مهلعجتو مهراظنا عتمت ةيرولكلف<br />
Ryad. Nous avons aussi visité le jardin<br />
Majorelle et le jardin de la Ménara ainsi<br />
que la mosquée « El Koutoubia » qui<br />
est une mosquée importante de Marrakech,<br />
elle a en effet marqué l’histoire de<br />
cette ville.<br />
Nous avons fini notre expédition en<br />
visitant la casbah de Marrakech. En<br />
comparaison avec Alger, la casbah de<br />
Marrakech est restreinte. En effet, celle<br />
d’Alger est vraiment beaucoup plus<br />
étendue et plus étalée. Mais la casbah<br />
de Marrakech est plus active : on y<br />
trouve toujours des artisans, des calligraphes,<br />
des marchands ambulants,<br />
des restaurants traditionnels. En outre,<br />
chacune des deux casbahs a son propre<br />
charme : entre les ruelles animées<br />
si typiques de la ville de Marrakech, et<br />
les charmantes petites ruelles de l’envoûtante<br />
casbah d’Alger qui domine la<br />
mer.<br />
C’est ainsi qu’à travers ce voyage, au fil<br />
des jours, nous avons appris de plus en<br />
plus d’informations sur l’histoire de Marrakech<br />
et de ses monuments. Malgré<br />
leur proximité et leur ressemblance, sur<br />
le plan religieux, culturel, nous avons pu<br />
remarquer de très grandes différences<br />
entre Alger et Marrakech.<br />
Par Katia Hadjout (2.1)<br />
وحن سرام 15 ةعومجلا موي يف نحن<br />
هاجتا’’نيدموب يراوه’’ يلودلا راطملا<br />
.شكارم ةنيدم<br />
ةقفرب 2.1 ذيملات ،نحن ،ليوط رفس دعب<br />
انلصو ىرخلاا ماسقلاا نم انئلامز<br />
فاد وجلا ناك .دوصكملا ناكملا ىلإ<br />
شكارم ةنيدم تدب.ةقرشم سمشلاو<br />
اهلامجو اهتقاط ةدمتسم اهباو لمجا<br />
سكع .بلاخلا يعيبطلا عبنملا اذه نم<br />
يف ةفوفلم اهانكرت يتلا رئازجلا ةنيدم<br />
يوتشلا اهفطعم<br />
شكارم ةنيدم نا انرظن تفلا ام لوأو<br />
ناو .رئازجلا ةنيدم نم ريتكب رغصا<br />
امنيب اهينابم قوف بلغي يرجلاا نوللا<br />
امك ضيبلاا نوللا اهيلع وغطي انرئازج<br />
ءاضيبلا رئازجلا’’ اهتيمست هيلع لدي<br />
برغملا يف لولاا انموي صخي اميف<br />
انتلوج انأدتبإو ءاسم جورخلا انلضف<br />
ةرابع يه يتلا ةنيدملا ةرايزب ةيحايسلا
La lecture et Nous*<br />
Donner le goût de la lecture<br />
aux moins gourmands<br />
Comment donner le goût de la lecture aux moins gourmands ? Et rassasier les<br />
affamés ?<br />
Le rallye lecture peut être un moyen qui permet la RENCONTRE entre un livre et un<br />
élève.<br />
Nous allons essayer de vous expliquer l’organisation de ce projet ;<br />
C’est quoi, un rallye lecture ?<br />
C’est une sorte de défi qui est lancé par<br />
l’enseignant et qui consiste à lire le plus<br />
de livres possibles pendant un temps<br />
restreint. Un large choix de livres est<br />
proposé par l’enseignant. Il faut bien les<br />
comprendre afin de pouvoir répondre<br />
à des questionnaires qui rapportent des<br />
points.<br />
A quoi ça sert ?<br />
Le rallye lecture permet de faire lire les<br />
enfants mais aussi de leur faire comprendre<br />
ce qu’ils lisent.<br />
Ça sert aussi à leur faire découvrir des<br />
types de livres qu’ils n’ont jamais osé lire<br />
et des auteurs qu’ils ne connaissent pas.<br />
Mais le rallye lecture sert essentiellement<br />
à donner envie de lire à des enfants qui<br />
n’aiment pas du tout lire.<br />
Quelles sont les règles ?<br />
Le rallye lecture se déroule sur une période<br />
de 5 à 6 semaines en général.<br />
L’enseignant propose une vingtaine, voire<br />
une trentaine, d’ouvrages que les élèves<br />
doivent choisir. Ils peuvent lire leurs<br />
livres choisis soit en classe, soit en BCD<br />
ou à la maison.<br />
J’ai décidé de lire<br />
Nous sommes 5 filles de CM2 qui, en 2 semaines, avons interviewé 46 élèves de CM2 de notre<br />
école sur la lecture.<br />
Nous avons conçu notre propre questionnaire et voici le résultat de notre enquête :<br />
60% des élèves interviewés lisent souvent (une fois par jour) et 25% lisent très fréquemment (une à 2<br />
fois par semaine). Nos interviewés sont considérés comme de « bons lecteurs ».<br />
On leur a demandé ce que la lecture leur apportait : globalement, ils nous ont dit que la lecture était<br />
un moment de plaisir pendant lequel leur imagination était libre, et qu’en plus, les livres permettaient<br />
d’enrichir leur vocabulaire.<br />
La plupart des élèves interviewés ont affirmé posséder une bibliothèque personnelle dans leur chambre<br />
mais aussi une bibliothèque familiale.<br />
En dehors de la maison (et hormis la BCD de l’école), ils fréquentent surtout les librairies car les<br />
bibliothèques, selon eux, n’ont pas de livres intéressants pour leur âge !<br />
Nous leur avons demandé leurs préférences concernant les livres : la moitié d’entre eux préfèrent les<br />
romans, surtout d’aventures, puis ce sont les bandes dessinées qui sont très appréciées. Les pièces de<br />
théâtre et les contes sont les livres les moins lus.<br />
Les deux livres qui ont été le plus souvent cités sont « Le petit prince » de St Exupéry et les livres du<br />
« Club des cinq ».<br />
Nous avons beaucoup apprécié cette expérience de questionner nos camarades et de travailler en<br />
équipe.<br />
Les enquêtrices « en herbe » : Célia, Chemsi, Maria, Nivine & Mélissa.<br />
* Enfants de 10 ans<br />
Dossier lecture réalisé par les CM2<br />
Lire, c’est vivre !<br />
Il y a certains livres qui permettent de<br />
gagner plus de points que d’autres parce<br />
qu’ils sont plus compliqués, plus longs<br />
…<br />
Lorsqu’un élève a fini un livre il doit<br />
le rendre pour pouvoir répondre au<br />
questionnaire car il est interdit de regarder<br />
les réponses sur le livre.<br />
A la fin, que se passe-t-il ?<br />
A la fin, chaque élève reçoit un diplôme et<br />
les gagnants, des prix.<br />
Comment les prix sont-ils<br />
attribués ?<br />
Pour gagner, il faut avoir :<br />
- lu le plus de livres (quantité)<br />
- ou avoir eu le plus de points (qualité)<br />
Pourquoi les professeurs<br />
proposent-ils ce type de projet ?<br />
Ils proposent ce type de projet pour faire<br />
lire les élèves régulièrement mais aussi<br />
les ouvrir à différents types de livres : le<br />
pari est gagné quand un élève non-lecteur<br />
a adoré un livre et souhaite en relire<br />
d’autres !<br />
Shirine & Daniel (CM2)<br />
« Jeu de mots rimés »<br />
selon Shirine<br />
Notre rallye lecture<br />
en CM2<br />
Pour beaucoup d’entre nous, le rallye lecture : c’était « une première » !<br />
Notre rallye lecture a duré à peu près 6 semaines. La bibliothécaire et le maître<br />
nous ont présenté les 28 livres.<br />
Nous étions répartis en neuf équipes de 3.<br />
Le défi était de lire le maximum de livres : mais pas question de lire tous les<br />
livres ! Alors, il fallait s’organiser pour se répartir les lectures, se parler pendant<br />
la récréation pour savoir ce que les autres de la même équipe avaient emprunté.<br />
Comme il y avait beaucoup de choix de livres, il y en avait pour tous les goûts !<br />
Une fois le livre lu, nous devions remplir un questionnaire. On les remplissait, soit<br />
dans la classe, soit à la BCD. Certains questionnaires étaient faciles et d’autres plus<br />
difficiles. Bref, on essayait de s’appliquer à bien lire les livres.<br />
A la fin du rallye lecture, on a reçu des diplômes pour avoir un souvenir. Il y a eu des<br />
gagnants, ceux qui avaient eu le plus de points par questionnaire ; ceux qui avaient lu<br />
le plus de livres…<br />
Nous avons aussi fait un vote des livres<br />
préférés. Voici le résultat du vote :<br />
On vous conseille vraiment de lire ces<br />
livres, on les a vraiment aimés ! Et pour<br />
vous donner envie de les lire, en voici un<br />
bref résumé :<br />
*Le diable et son valet d’Anthony<br />
Horowitz : il s’agit d’une histoire<br />
d’aventures qui se passe à Londres au<br />
XVIème siècle. Un complot est organisé contre la reine d’Angleterre au sein d’une<br />
troupe de théâtre.<br />
*Léon de Léon Walter Tillage : tiré de l’histoire vraie d’un petit garçon noir qui a<br />
vécu la discrimination raciale aux Etats-Unis dans les années 1940.<br />
*Matilda de Roald Dahl : c’est l’histoire d’une petite fille de 5 ans qui adore lire et<br />
qui est très intelligente pour son âge. Ses parents la dévalorisent. Il va lui arriver plein<br />
d’aventures surtout à l’école… A ne pas rater !!<br />
*Tirez pas sur le scarabée de Paul Shipton : il s’agit d’une enquête policière chez nos<br />
amis les insectes.<br />
* La grève de la vie d’Amélie<br />
Couture : c’est l’histoire<br />
d’une petite fille qui a perdu<br />
sa mère et qui ne s’entend pas<br />
avec sa belle-mère. Lucie,<br />
la petite a décidé de ne plus<br />
s’amuser : de faire la grève de<br />
la vie.<br />
Nous avons trouvé cette<br />
expérience de lecture très<br />
intéressante ; ce projet a<br />
même permis à certains<br />
d’entre nous de découvrir<br />
pour la 1ère fois le plaisir de lire.<br />
Rymène et Skander<br />
21
22 Les 6 ème, les 5 ème et les CM2 s’expriment<br />
DITES NON<br />
A LA CIGARETTE !<br />
Vous savez tous ce qu’est le tabac, cette poudre qu’on trouve souvent sous<br />
forme de cigarette :<br />
Eh bien, comme vous le savez sûrement, elle a des conséquences catastrophiques sur notre<br />
santé morale, physique et sociale.<br />
Certains pensent que ça fait plus cool de fumer, voire plus branché, au contraire ça fait plus<br />
« faible d’esprit » car c’est un choix que de fumer, et ce n’est pas se soumettre et accepter qui<br />
va vous faire paraître plus cool !<br />
Fumer cause un éventail d’1 kilomètre<br />
de maladies, comme le cancer, la pneumonie,<br />
la bronchite, la dépendance,<br />
l’isolement, j’en passe et des meilleures.<br />
Alors, pour éviter les conséquences<br />
assez funestes ci-dessus, il y a un mot<br />
« magique » qui règle tout : NON, je ne<br />
fume pas !<br />
J’espère avoir joué un rôle dans la prévention et la sensibilisation contre le tabac et<br />
n’oubliez pas, si on vous propose un paquet de cigarette,<br />
c’est NON !!!<br />
Le 19/12/2012 était pour moi un jour très spécial. La venue de Madame Valérie Trierweiler était prévue pour l’après midi. Mon cœur<br />
battait très fort. Au moment où les élèves ont cessé de poser des questions je me suis approchée vers elle pour lui remettre un petit<br />
présent que j’avait préparé pour qu’elle garde un souvenir de l’Algérie. Elle me demanda si je voulais l’ouvrir avec elle je lui dit oui.<br />
Elle me remercia en me faisant une bise et en m’écrivant un petit mot que je garde précieusement sur mon bureau.<br />
Inès Benachoura, cm1 a<br />
Mès que<br />
un club=>bien plus qu’un club<br />
Même s’il est perclus de dettes, le FC Barcelone<br />
reste l’école du beau jeu par excellence. Les<br />
performances de Messi, Iniesta, Xavi et leurs coéquipiers<br />
font rêver tous les fans de football semaine après semaine.<br />
La formation catalane représente bien plus qu’un club et<br />
reste le symbole d’une région très rattachée à ses racines.<br />
Sur le plan sportif, le Barça reste le principal rival du<br />
Réal Madrid. Lorsqu’il s’agit de comparer les palmarès,<br />
on se rend compte que les deux clubs sont en rivalité<br />
permanente pour remporter le championnat espagnol<br />
(appelé aussi liga). Certes, ses 20 ligas et ses 4 ligues des<br />
champions ne rivalisent pas avec les 31 ligas et les 9 ligues<br />
des champions du Réal,mais le Barça s’est bien rattrapé<br />
grâce à la coupe du roi en la remportant à 25 reprises !<br />
Le Barça fondé en 1899 par Hans Gamper et d’autres<br />
étrangers avait d’abord pour but de permettre à ses<br />
derniers de se livrer à leur passion. Depuis, le club est<br />
devenu omnisports et truste les titres dans toutes les<br />
disciplines (foot, handball, basket...)<br />
Amayas Benyounès, 4.2<br />
FAIRE UNE MISE EN PAGE<br />
COMME DES PETITS BILLETS°<br />
Ce qui me fait rire et<br />
ce qui me rend triste<br />
J<br />
’aime beaucoup rire, ça me détend.<br />
Mais je n’aime pas ce qui<br />
me rend triste.<br />
Mes copines me font souvent<br />
rire, Madame Maniak aussi. Mes<br />
cousines me racontent des blagues<br />
lorsqu’on se retrouve, ça me<br />
fait rigoler. Quand on me fait des<br />
guilis aussi.<br />
Lors d’une dispute entre amis, je<br />
suis triste. Je le suis aussi quand<br />
quelqu’un meurt ou tombe gravement<br />
malade. Quand je m’ennuie,<br />
ça me rend triste. Quand il pleut<br />
et que je ne pas aller jouer dehors<br />
aussi.<br />
Becquart Sidonie 6.1<br />
Réponse aux questions<br />
Je m’ennuie quand je ne sais<br />
pas quoi faire.<br />
Je lis pour me détendre et oublier<br />
les choses qui me tracassent.<br />
Les lycéens paraissent grands,<br />
mais on va bientôt y arriver.<br />
Becquart Sidonie 6.1<br />
Damas<br />
Damas est la capitale de la Syrie. La ville compte plus de 1 700 000 habitants. C’est la plus ancienne ville continuellement habitée.<br />
Je suis partie à Damas il y a quelques années avant que la guerre civile ne commence. Je me souviens encore de cette merveilleuse<br />
ville ! La mosquée des Omeyyades, le musée national de Damas, Maktab Anbar… J’étais émerveillée par la beauté de ce pays ! Mais<br />
au début de la guerre civile, j’étais déçue de voir ce beau pays partir en flammes et être rongé par ces évènements. Aujourd’hui aussi,<br />
en apprenant ce qui se passe à Damas par le biais de ma tante qui vit là-bas, je suis très touchée.<br />
SANA Neila Anais 5.3<br />
La Saint - valentin<br />
au L♥AD<br />
Rayane Takdjout, 5.2
Le Saviez-Vous?<br />
Cette petite rubrique contient<br />
certaines informations qui<br />
pourraient augmenter le<br />
niveaux de votre culture<br />
générale:<br />
1- Le cri d’animal qui atteint le<br />
maximum de décibels au monde<br />
n’est pas comme vous le croyez<br />
le cri de la baleine bleue. C’est<br />
effectivement le cri d’un banc de<br />
crevettes, c’est à dire un groupe<br />
de crevettes. Ce bruit dépasse<br />
largement le cri de la baleine bleue.<br />
2-Dans la plus grande île des<br />
Philippines, Luzon, se trouve le lac<br />
Taal. Dans ce lac, le volcan du même<br />
nom a formé une île, Volcano Island.<br />
Dans le cratère de ce volcan, un<br />
lac s’est formé. Lac dans lequel on<br />
trouve... Une île (Vulcan Point) ! Ce<br />
serait le seul cas au monde d’une île<br />
dans un lac dans une île dans un lac<br />
dans une île !<br />
3-Depuis sa création, le site<br />
Facebook a toujours été bleu et<br />
blanc. La raison n’est pas esthétique<br />
ou arbitraire : son créateur, Mark<br />
Zuckerberg, souffre de daltonisme<br />
et le bleu est la couleur qu’il voit le<br />
mieux.<br />
4-Les stylos de type Bic ont un<br />
trou sur le capuchon afin qu’en cas<br />
d’ingestion par un enfant, un filet<br />
d’air puisse continuer à passer,<br />
évitant l’asphyxie.<br />
5-La plus grande grotte au monde<br />
se nomme Hang Soon Doong et<br />
se trouve au Vietnam. Elle pourrait<br />
contenir une ville constituée de<br />
gratte-ciel de 40 étages et l’on<br />
peut y observer une grande forêt<br />
souterraine qui a pu se développer<br />
grâce aux puits de lumière créés<br />
par l’effondrement de parties de sa<br />
voute.<br />
6-Cracovie est la mine de sel la<br />
plus profonde du monde (300m de<br />
profondeur). Situé en Pologne, elle<br />
est tellement vaste qu’elle contient<br />
de grandes constructions en effet<br />
construites en sel. Elle abrite même<br />
une immense cathédrale dont il eut<br />
plusieur sacres de plusieurs rois.<br />
7-Faites attention aux quiproquo si<br />
vous allez en Albanie : contrairement<br />
à la plupart des autres pays, les<br />
albanais hochent la tête de haut en<br />
bas pour dire ‘Non’ et de gauche à<br />
droite pour dire ‘Oui’.<br />
8-La dictée la plus dure au monde<br />
aurait été rédigée par Prosper<br />
Mérimée à la demande de la femme<br />
de Napoléon. Bien que la dictée<br />
ne fasse qu’une dizaine de lignes,<br />
Napoléon aurait fait 75 fautes,<br />
<strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> fils 24, et le record<br />
serait détenu par l’ambassadeur<br />
d’Autriche de l’époque avec 3 fautes<br />
seulement (la dictée intégrale dans<br />
la suite).<br />
Raouf Boukhedami, 5.2<br />
Les 6 ème, les 5 ème et les CM2 s’expriment<br />
NOROUZ, le nouvel an perse<br />
Shirine CM2<br />
La Perse est l’ancien nom de l’Iran.<br />
L’Iran se situe en Asie (dans la région du Moyen<br />
Orient), au sud de la mer Caspienne et au nord du<br />
golfe persique.<br />
Qu’est-ce que Nourouz ?<br />
➢ Cette fête a lieu le 21 mars de chaque année, à l’heure<br />
de l’équinoxe du printemps.<br />
➢ Elle célèbre l’arrivée du printemps.<br />
➢ Elle date de plus de 2500 ans à l’époque de la dynastie<br />
Achéménide.<br />
➢ En 2013 nous avons fêté l’année 2571<br />
➢ C’est une fête zoroastrienne<br />
Que se passe-t-il avant Norouz?<br />
Avant Norouz, nous fêtons « Tchâhâr<br />
chambé souri ».<br />
On se purifie en sautant 7 fois pardessus<br />
7 bottes de feu en disant :<br />
« Zardieh man bé to sorkhieh to bé<br />
man »<br />
Mon poète préféré est Arthur Rimbaud, qui a vécu à la fin du<br />
XIXe siècle. J’adore ce poète car, non seulement ses poèmes sont<br />
beaux et sensibles, mais il a aussi grandi à Charleville-Mézières,<br />
en France, dans les Ardennes, la ville où j’ai habité pendant quelques<br />
années. Mon poème préféré de lui est Sensation.<br />
« Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,<br />
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :<br />
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.<br />
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.<br />
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :<br />
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,<br />
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,<br />
Par la Nature, — heureux comme avec une femme. »<br />
Le carnaval<br />
Le Printemps des poètes à l’Epiad<br />
Les poètes de 7 ans<br />
On se déguise, on jette des confettis, on danse, on chante et les enfants reçoivent des bonbons lors de la parade du<br />
carnaval. .<br />
L’ambiance est très légère et amusante !<br />
Les différents costumes portés remontent à une vieille tradition qui consistait à se déguiser en sorcière ou en<br />
monstre pour chasser tous les démons ainsi que le froid. Aujourd’hui, ils permettent également de s’exprimer et<br />
d’avoir de la bonne humeur !<br />
A chaque fois que l’on assiste à cette parade fantastique, on revient éblouit et émerveillé !!<br />
J’ai ressenti le carnaval comme une fête magique, dynamique et très heureuse.<br />
Une élève de 4ème.<br />
La Perse<br />
Ahura Mazda<br />
Quelles sont les traditions pour Norouz ?<br />
• Pour Norouz nous installons la table du haft sine.<br />
Zaratoustra<br />
Haft sin veut dire: les 7 sine. Ce sont 7 choses qui commencent par la lettre « sine »:<br />
➢ Sib (la pomme), la beauté naturelle<br />
➢ Senjed (fruit du jujubier), l’amour<br />
➢ Sabzeh (pousse de lentille), la renaissance<br />
➢ Somaq (baie de sumak), le soleil naissant<br />
➢ Serkeh (vinaigre), l’âge, la sagesse<br />
➢ Sekeh (des pièces), la prospérité<br />
➢ Sir (aïl), la santé, la protection contre le mal<br />
Et après ?<br />
On termine les festivités avec la journée du « sizdeh bé dar » (13 = Sizdah, dar = porte)<br />
Pique-nique dans la nature Retour des éléments de la<br />
nature à la nature.<br />
Vœux pour la nouvelle année<br />
يناّبقلا قيفوت رازن<br />
23<br />
نم يروس رعاش ينابقلا قيفوت رازن<br />
ةغ ّ للا يف نيرصاعملا ءارع ّ شلا ربكأ<br />
1923 سرام 21 موي دلو ،ةّيبرعلا<br />
ةعماجلا يف قوقحلا سرد .قشمد يف<br />
مصاوع يف يسامولبدك لغتشا .ةيرو ّسلا<br />
...خلإ ريردم ،ةرهاقلاك ةديدع<br />
،رشّنلا راد س ّسأ ثيح توريب ىلإ لقتنإ<br />
يبرعلا رع ّ شلا ريوطت يف كلذب مهاسو<br />
ةيصق هدئاصق نم ريثكلا لوانتت .ثيدحلا<br />
.ةأرملا<br />
ةباتك يف يساسأ ردصم ةأرملا تناك<br />
.ةيرع ّ شلا دئاصقلا<br />
:هنيواود رهشأ نم<br />
(1944( ءارم ّسلا يل تلاق -<br />
(1978( يتأت ةيقابلاو كبحأ كبحأ -<br />
(1982( سيقلب ةديصق -<br />
ءاسّنلا حيدم يف اماع نوسمخ -<br />
(1994)<br />
برعلا نيبرطملل دئاص ّ قلا نم ريثكلا بتك<br />
:لثم<br />
– دمحأ ةزياف – ميلحلا دبع – موثلك مأ<br />
ةسردم هنأ هنع لاقي .يمورلا ةدجام<br />
.ةصاخلا هتغل هل يقيقح رعاشو ةّيرعش<br />
هذه بتك ،سيقلب هتجوز تلتق امدنع<br />
:تايبلأا<br />
ّ لك نم ينّنإ ةيلمجلا يسرف اي.. سيقلب »<br />
«لوجخ يخيرات<br />
«لويخلا اهب نولتقي دلاب يذه »<br />
«:قيقحتلا يف لوقأس»<br />
«تبصتغإ يتريمأ فيك»<br />
ليرفأ 30 موي ينابقلا راّزن رعا ّ شلا يفوت<br />
يف ماع 75 زهاني رمع نع 1998<br />
.ندنل<br />
Nihad Lathrache, CM2A<br />
Professeur d’arabe: Mme Boulemch Farida<br />
Pour le printemps des poètes 2013, des poètes algériens sont intervenus dans différentes classes de l’école primaire à Dely<br />
Brahim, pour lire leurs textes bien sûr, mais aussi pour parler aux enfants de la poésie et des poètes, d’Algérie ou d’ailleurs.<br />
Tout au long de la semaine, les élèves ont aussi écrit des textes et des poèmes, qu’ils ont lus en classe ou dans la cour, et qui<br />
ont été affichés un peu partout dans l’école. De nombreux parents ont été également invités à intervenir, par surprise, dans les<br />
classes, pour lire un ou deux poèmes de leur choix. Une grande réussite !<br />
Beau comme du Rimbaud<br />
Rimbaud est connu dans le monde entier grâce à la qualité de ses<br />
poèmes mais aussi parce qu’il les a écrits quand il était adolescent,<br />
entre l’âge de 15 et 20 ans. A 20 ans, il arrête d’écrire, pour mener<br />
une vie d’aventures et de voyages à l’étranger. Il est notamment<br />
allé en Ethiopie, un pays africain très pauvre mais qu’il a adoré.<br />
Il y a passé presque entièrement les dix dernières années de sa<br />
vie. Mais un jour, à force de marcher et d’explorer des territoires<br />
inconnus, il s’est blessé gravement au genou et il a dû revenir<br />
en France, pour se faire soigner. Mais sa maladie a empiré, les<br />
médecins ne pouvaient plus rien faire pour lui. A moitié mourant,<br />
il décide de retourner dans le pays qu’il aime tant, l’Ethiopie. Il<br />
meurt à Marseille, en attendant un bateau pour traverser la Méditerranée.<br />
Il n’a que 37 ans.<br />
Adèle, Cm2 A
24<br />
Toutes ces choses,<br />
mesdames et<br />
messieurs, me parviennent<br />
chaque jour. Aujourd’hui,<br />
en ce moment, partout sur<br />
Terre, des gens naissent,<br />
vivent et meurent dans<br />
des conditions qu’on ne<br />
saurait imaginer. Des<br />
milliers d’existences,<br />
dont le déroulement<br />
misérable est fixé dès la<br />
naissance, s’écoulent dans<br />
le malheur. Et pourquoi<br />
cela ? Simplement parce<br />
que ces gens ont eu la<br />
malchance de naître<br />
dans des pays où il ne<br />
pouvait en être autrement.<br />
Le sort, le destin, une<br />
histoire depuis longtemps<br />
passée ont fait que naître<br />
dans ces régions revient<br />
aujourd’hui à naître en<br />
enfer. Le malheur est<br />
partout présent, partout<br />
différent : maladies,<br />
guerres, catastrophes<br />
naturelles, pauvreté, le<br />
danger n’est jamais pareil,<br />
deux existences, deux pays<br />
ne sont jamais semblables.<br />
Est-ce vrai pourtant ?<br />
Qu’il s’agisse d’un enfant<br />
soldat au Rwanda qui<br />
court, fusil au poing, vers<br />
une mort certaine, ou<br />
d’une mère béninoise qui<br />
lève un regard désespéré<br />
vers les étoiles muettes<br />
puis le baisse, plein de<br />
larmes, vers le corps<br />
froid de son fils mort<br />
d’une simple grippe ;<br />
que l’on parle d’un<br />
paysan vietnamien qu’un<br />
serpent a piqué et qui<br />
meurt de ne pas pouvoir<br />
payer de remède ou d’un<br />
enfant haïtien, assis sur<br />
les ruines de sa maison<br />
détruite par un séisme,<br />
et qui appelle, d’une voix<br />
criante de désespoir, ses<br />
parents coincés sous les<br />
décombres et que nul<br />
ne vient sauver, il s’agit<br />
toujours de la même<br />
histoire. Oui, la même<br />
histoire, répétée à l’infini,<br />
la même histoire qui<br />
résonne depuis la nuit<br />
des temps et qui s’élève<br />
encore aujourd’hui.<br />
Une histoire triste, une<br />
histoire horrible. L’histoire<br />
d’hommes et de femmes,<br />
d’enfants et de vieillards,<br />
que la vie a brisés pour<br />
une faute qu’ils n’avaient<br />
jamais commise, que<br />
personne n’a commise.<br />
L’injustice criante de vies<br />
que tout abat, que tout<br />
détruit et que rien ne vient<br />
sauver.<br />
Voilà, mesdames et<br />
messieurs, voilà le monde<br />
où nous vivons. Voilà la<br />
Terre où nous sommes<br />
nés. Voilà la situation<br />
aujourd’hui. C’est un<br />
monde bien noir que nous<br />
ont légué nos ancêtres.<br />
Un monde bien noir, bien<br />
cruel.<br />
Qui suis-je pourtant<br />
pour venir le dénoncer ?<br />
Nous ne sommes que<br />
des êtres éphémères, des<br />
existences vite apparues<br />
et aussitôt achevées,<br />
passant comme une ombre<br />
sur cette Terre, sans y<br />
laisser aucune trace. Et<br />
pourtant…<br />
Et pourtant, nous,<br />
réunis ici aujourd’hui,<br />
n’avons-nous pas le<br />
pouvoir de changer les<br />
choses ? N’est-ce pas<br />
notre devoir, porté par<br />
la confiance de millions<br />
d’êtres, d’intervenir<br />
maintenant ? N’est-ce pas<br />
à nous de dire non à une<br />
situation dont nous ne<br />
Lettre ouverte<br />
Plaidoyer pour…<br />
un monde plus humain<br />
Savez-vous qu’en Haïti, les pauvres mangent, quasiment tous les jours, des galettes de terre pour couper la faim ? Savez-vous qu’au<br />
Caire, il y a des gens qui faute d’autre chose, en sont réduits à vivre dans des cimetières ? Savez-vous que depuis que j’ai commencé<br />
à parler, plusieurs personnes, aux quatre coins du monde, sont mortes d’avoir bu de l’eau non potable ?<br />
voulons pas ?<br />
Oui, l’espoir a, pour<br />
beaucoup, quitté cette<br />
Terre. Oui, la situation est<br />
grave, je ne dirai pas le<br />
contraire. Et alors ? C’est<br />
bien dans ces moments<br />
que l’on doit faire ce qui<br />
est juste, et pas seulement<br />
ce qui est facile. Faire<br />
le choix du devoir, et<br />
pas seulement regarder<br />
les choses se dérouler,<br />
en simple spectateur.<br />
Redevenons humains.<br />
Oui, humains dans<br />
toute la magnifique, la<br />
sublime, la grandiose<br />
signification du terme.<br />
Redevenons celui qui tend<br />
la main à son semblable,<br />
pas parce qu’il sera payé,<br />
pas parce qu’il gagnera<br />
quelque chose en retour.<br />
Simplement parce que,<br />
devant la souffrance de<br />
nos semblables, nous nous<br />
devons d’agir. Parce que<br />
ne rien faire serait une<br />
honte, une infamie, une<br />
insulte à la figure de ceux<br />
qui, hier, aujourd’hui et<br />
demain, ont fait, font et<br />
feront le choix que nous<br />
devrions tous faire.<br />
Oui, je sais, les<br />
obstacles sont nombreux,<br />
la difficulté quasiment<br />
insurmontable. La crise<br />
financière frappe le<br />
monde, la Bourse chute,<br />
l’économie s’effondre. Je<br />
sais tout cela…<br />
Mais, cependant, n’y<br />
aura-t-il pas, toujours, des<br />
difficultés à surmonter ?<br />
Ne devrons-nous pas,<br />
toujours, nous battre pour<br />
atteindre nos idéaux ?<br />
La vie d’un Homme,<br />
mesdames et messieurs, la<br />
vie d’un Homme vaudraitelle<br />
moins qu’un chiffre<br />
sur un tableau ?<br />
Je comprends que ce<br />
que j’ai dit aujourd’hui<br />
n’aura que peu d’impact<br />
sur le monde. D’autres<br />
avant moi ont essayé,<br />
pourtant le monde<br />
est demeuré le même.<br />
Lorsque l’on ne veut<br />
pas agir, le meilleur des<br />
discours ne saurait nous<br />
changer. Il y aura toujours<br />
des Hommes qui ne<br />
sauront pas faire le pas<br />
vers l’intégrité, le devoir<br />
et l’héroïsme. C’est dans la<br />
nature humaine.<br />
Et pourtant…<br />
Et pourtant, je veux<br />
croire aujourd’hui en un<br />
autre aspect de la nature<br />
humaine. Ce nouvel<br />
aspect, cette goutte<br />
d’espoir dans un océan<br />
d’apathie, qui seul sait<br />
faire de l’Homme un<br />
Homme. Je veux croire<br />
qu’un jour il dirigera le<br />
monde.<br />
Oui, soyez ceux qui<br />
sauront intervenir. Soyez<br />
ceux qui feront du monde<br />
des Hommes un monde<br />
humain. Soyez celui qui<br />
donne une galette de pain<br />
au pauvre, qui donne un<br />
médicament au malade,<br />
qui donne une maison<br />
au sans-abri. Alors notre<br />
époque resplendira sur<br />
l’Histoire comme un<br />
phare dans la nuit. Un<br />
phare vers lequel, dans le<br />
monde entier, se lèveront<br />
les visages émerveillés de<br />
milliards de personnes,<br />
transfigurés d’espoir…<br />
Aris Benakli, 2.5
Le pourquoi du comment<br />
LE POURQUOI DU COMMENT<br />
Le pourquoi du comment est une nouvelle rubrique où nous allons aborder des thèmes multiples,<br />
des sujets de tous les jours dont nous parlons sans pour autant savoir les expliquer ! Nous<br />
vous sollicitons, chers lecteurs, à nous envoyer vos éventuelles questions sur cette adresse :<br />
pourquoiducomment@live.fr<br />
Pourquoi a-t-on le<br />
hoquet ?<br />
Le hoquet est un réflexe<br />
involontaire. Il est provoqué<br />
par la contraction irrégulière du<br />
diaphragme. Le diaphragme est<br />
le muscle qui sert de pompe pour<br />
remplir et vider l’air des poumons.<br />
Durant l’inspiration, il se rétrécit,<br />
ce qui permet aux poumons<br />
de prendre du volume pour se<br />
remplir d’air. Lors de l’expiration,<br />
il se décontracte et appuie ainsi sur<br />
les poumons pour en faire sortir<br />
l’air. Mais vous allez me dire et<br />
le hoquet dans tout ça ? Patience<br />
patience... En fait, la plupart du<br />
temps, la cause du hoquet provient<br />
de l’estomac, situé tout près du<br />
diaphragme. Quand l’estomac<br />
s’agite un peu trop fort, le<br />
diaphragme reçoit donc des coups.<br />
Il se contracte et se décontracte<br />
alors de manière incontrôlée. De<br />
petits jets d’air sont ainsi évacués<br />
des poumons. Ceci est accompagné<br />
d’un mouvement de l’épiglotte qui<br />
ferme la glotte (porte d’entrée du<br />
système respiratoire) ce qui génère<br />
le bruit caractéristique du hoquet,<br />
le fameux hh !<br />
Les causes du hoquet ne sont<br />
jamais vraiment connues. Mais,<br />
le hoquet peut se déclencher à la<br />
suite de plusieurs facteurs :<br />
- Distension de l’estomac : causée<br />
par un repas trop copieux, ingurgité<br />
trop rapidement ou encore par le<br />
fait d’avaler de l’air en mangeant.<br />
Mais aussi par une absorption<br />
excessive de boissons gazeuses.<br />
- Changement brusque de la<br />
température : provoqué en<br />
absorbant un repas très froid ou<br />
très chaud.<br />
- Tabagisme excessif (plus de dix<br />
cigarettes par jour) :<br />
- Causes psychologiques : Le hoquet<br />
peut être lié à des changements<br />
d’humeurs, à l’hystérie, au stress<br />
ou à une émotion forte. Chez les<br />
enfants, le hoquet peut surgir après<br />
ou pendant une crise de pleurs.<br />
- Rire ou toux (qui irritent le<br />
diaphragme)<br />
- Stimulation extérieure du<br />
diaphragme (par des chatouilles<br />
au ventre)<br />
Le hoquet bénin est complètement<br />
inoffensif. Toutefois, il est<br />
préférable de consulter un médecin<br />
s’il est trop fréquent et ne le<br />
prenez pas à la légère s’il persiste<br />
car le hoquet peut dans certains<br />
cas exceptionnels se prolonger<br />
pendant plusieurs semaines ou<br />
plusieurs mois, voire plusieurs<br />
années. Par exemple, l’Américain<br />
Charles Osborne (1893-1991) a<br />
hoqueté continuellement pendant<br />
68 ans!<br />
Le phénomène du<br />
«Déjà vu», entre<br />
mythes et réalité !<br />
Dans sa chanson «Déjà vu», Michel<br />
Sardou dit : « Je suis persuadé<br />
d’avoir déjà entendu avant ce<br />
soir cette chanson-là. Etait-ce en<br />
rêve ou en vrai ? Je sais d’avance<br />
que je savais. ». Le déjà vu,<br />
expérience à la fois étrange et<br />
familière, touche 60 à 70% de la<br />
population mondiale ! Certaines<br />
croyances estiment qu’il s’agit de<br />
la réminiscence de souvenirs d’une<br />
existence antérieure et la preuve<br />
de la réincarnation. D’autres<br />
pensent encore que la sensation<br />
de déjà vu serait le souvenir de<br />
rêves prémonitoires<br />
En réalité, c’est notre mémoire<br />
qui nous jouerait un tour. La<br />
situation vécue provoquerait un<br />
stimulus, qui activerait dans notre<br />
mémoire, des connaissances en<br />
rapport avec l’événement. Cela<br />
va induire alors un sentiment de<br />
familiarité exacerbé, comme si<br />
l’on se rappelait un souvenir qui<br />
n’existe pas. Il semblerait que<br />
Cela remonte au<br />
GEOCENTRISME lorsque<br />
la présence de la Terre au centre<br />
de l’Univers était d’une évidence<br />
inébranlable. La science hellène<br />
établit un ordre croissant des<br />
distances des astres, par rapport<br />
à la Terre, de cette manière : près<br />
de la Terre se trouve la Lune, puis<br />
Mercure, Vénus, le Soleil, Mars,<br />
Jupiter, Saturne et les étoiles.<br />
Logiquement, nous aurions ainsi<br />
pu obtenir une orchestration des<br />
jours de la semaine selon cette<br />
suite : LUNDI, MERCREDI,<br />
VENDREDI, Dimanche, MARDI,<br />
JEUDI et Samedi. Mais, c’est<br />
Dion Cassius qui nous fournit<br />
l’explication de cette suite bizarre<br />
des jours de notre semaine : Les<br />
égyptiens utilisaient un découpage<br />
du jour en 24H et associaient à<br />
chaque heure un nom de planète<br />
en suivant l’ordre décroissant de<br />
celui énoncé peu auparavant, c’est<br />
à dire depuis SATURNE jusqu’à<br />
la LUNE.<br />
l’impression de déjà-vu naisse dans<br />
les régions internes du lobe temporal.<br />
Les scientifiques le traduisent comme<br />
étant une synchronisation anormale<br />
de notre perception du présent et de<br />
notre mise en mémoire des souvenirs.<br />
La synchronisation de ces deux<br />
flux d’informations conduirait ainsi<br />
le cerveau à interpréter le présent<br />
comme étant du passé.<br />
Il se produit un télescopage entre<br />
les zones cérébrales responsables<br />
respectivement du «sentiment de<br />
familiarité» et du «souvenir». En<br />
temps normal, la zone responsable<br />
de la familiarité reconnaît dans un<br />
premier temps une situation comme<br />
familière. Puis l’hippocampe prend le<br />
relais pour expliquer cette familiarité,<br />
en ramenant à la surface le souvenir<br />
de ce qui s’est passé auparavant.<br />
Lors du «déjà vu», ces deux étapes se<br />
mélangent et la situation apparaitrait<br />
comme familière tout en paraissant<br />
nouvelle.<br />
*Et pour vous faire cogiter un peu,<br />
voici une explication psychanalytique<br />
de ce trouble: le déjà vu traduit le désir<br />
de renouveler une expérience passée,<br />
en lui donnant, cette fois-ci, une issue<br />
positive.<br />
Mais pourquoi les jours de la semaine se<br />
suivent-ils dans cet ordre?<br />
En disposant la suite des planètes<br />
sur un cercle et en comptant<br />
ensuite jusqu’à 24 (H) dans le sens<br />
des aiguilles d’une montre, en<br />
commençant par SATURNE vous<br />
vous arrêterez à MARS. A la vingt<br />
cinquième heure, ou première heure<br />
du jour suivant, vous tombez sur le<br />
SOLEIL. Si la première heure du jour<br />
était associée à SATURNE, on était le<br />
jour de SATURNE (donc Samedi). En<br />
continuant notre exemple, la 2e heure<br />
du jour était vouée à JUPITER, la 3e<br />
à MARS, la 4e au SOLEIL,..., la 7e à<br />
la LUNE. La 8e heure était à nouveau<br />
vouée à SATURNE, la 9e à JUPITER,...,<br />
la 24e à MARS. La 25e qui débutait<br />
le jour suivant, était celle vouée au<br />
SOLEIL, donc Dimanche. Puis la 25e<br />
heure suivante, marquant le début du<br />
jour qui suit Dimanche, tombait sur la<br />
LUNE, c’était donc LUNDI.<br />
HAMADOUCHE Ines<br />
KHEBBEB Macilia<br />
1S1 OIB<br />
Le soleil peut-il<br />
arrêter de brûler un<br />
jour ?<br />
Pourquoi y a-t-il<br />
la syllabe «di» à la<br />
fin des jours de la<br />
semaine ?<br />
25<br />
D<br />
’abord il faut savoir que le<br />
soleil ne brûle pas réellement<br />
puisqu’il n’y a pas d’oxygène dans<br />
l’espace, en fait on parle de fusion<br />
nucléaire.<br />
Le soleil est né il y a près de cinq<br />
milliards d’années et sa fin est<br />
prévue pour dans près de cinq<br />
autres milliards d’années. Il est<br />
composé de 70% d’hydrogène<br />
et 28% d’hélium. L’explication<br />
simplifiée du fonctionnement<br />
du Soleil ressemble à celle d’un<br />
système de chauffage à gaz : il brûle<br />
tant qu’il y a du combustible. Notre<br />
étoile consume l’hydrogène (son<br />
combustible) en le transformant<br />
en un autre gaz, l’hélium. Lorsque<br />
l’hydrogène sera épuisé, le Soleil<br />
se mettra à consumer l’hélium<br />
en le transformant en carbone. À<br />
ce stade, notre Soleil deviendra<br />
une étoile géante qui grossira<br />
jusqu’à envelopper une bonne<br />
partie de notre système solaire,<br />
jusqu’à l’orbite de Jupiter. Puis<br />
progressivement, elle s’effondrera<br />
sur elle-même pour devenir<br />
une étoile naine et disparaîtra<br />
pratiquement.<br />
Commençons par Dimanche,<br />
la seule exception.<br />
Dimanche, en d’autres termes<br />
Dies Dominicus est le « jour du<br />
seigneur », (Dies en latin veut dire<br />
jour). Pour ce qui est des autres<br />
jours de la semaine, chacun fait<br />
référence à une planète de notre<br />
système solaire : lundi pour la<br />
Lune (LUNAES DIES), mardi pour<br />
Mars (MARTIS DIES), mercredi<br />
pour Mercure (MERCURII DIES),<br />
jeudi pour Jupiter (JOVIS DIES),<br />
vendredi pour Vénus (VENERIS<br />
DIES). Quant au samedi c’est<br />
SABBATI DIES, jour du SABBAT.<br />
Cela nous indique tout de suite<br />
que la semaine est d’origine<br />
Hébraïque. En Anglais, Samedi<br />
c’est SATURDAY, le jour de<br />
SATURNE. La syllabe « di » se<br />
traduit simplement par le jour<br />
de…
26 J’écris<br />
LA PRINCESSE, LE DRAGON ET... LE FACTEUR<br />
Les 6 ème 2 devaient écrire un conte parodique en français. En voilà un d’une qualité exceptionnelle ! de la véritable graine<br />
L<br />
’aurore commençait à pointer du nez,<br />
lorsque brusquement, la ravissante<br />
princesse Bontétus fut réveillée par le<br />
roi, son père, apparemment en pleine<br />
forme pour cette fabuleuse et dure<br />
journée qui les attendait. Le roi était<br />
un homme bon, gentil, affectueux et<br />
toujours droit avec les gens, mais<br />
malheureusement veuf. Sa femme<br />
avait été il y a très longtemps de cela<br />
malencontreusement tuée par un être<br />
stupide : un chasseur. Mais c’est une<br />
autre histoire….<br />
« Qu’est ce que tu fous là, p’pa ? Il est<br />
à peine six heures du mat’ et toi tu rentres<br />
tranquilou dans ma chambre pour me<br />
réveiller ? »<br />
Elle se rallongea sur son lit en prenant<br />
son oreiller pour le plaquer contre sa figure<br />
tout en gémissant.<br />
« Allons, ne soit pas aussi grincheuse<br />
de si bon matin, aujourd’hui est un jour<br />
exceptionnel et tu le sais très bien ! La<br />
dernière fois, par hasard, je suis tombé sur<br />
un magazine qui disait que lorsque l’on fait<br />
la tête, le pourcentage de chance d’avoir<br />
des rides est très élevé, et pour le jour de<br />
tes fiançailles c’est mal vu, ma chérie ! Allez<br />
hop hop ! Va prendre ton p’tit déj’ et dès que<br />
tu auras fini, tu rejoindras Céline, ici, pour<br />
qu’elle te maquille et te prépare ! Il n’y a pas<br />
une minute à perdre ! »<br />
Après avoir entendu, les paroles de<br />
son père, Bontus, (diminutif de Bontétus),<br />
descendit dans la salle à manger. Toute la<br />
cour, je dis bien TOUTE la cour préparait<br />
tranquillement la fête, qui allait avoir lieu<br />
le jour même. Tous la saluèrent, soit d’un<br />
petit ‘’ coucou ‘’de la main ou bien d’un<br />
petit « Bonjour future-reine, avez-vous bien<br />
dormi, pour ce jour si spécial ? ». Bontétus<br />
ne leur répondait même pas, rares étaient<br />
les fois où elle leur dessinait un petit sourire<br />
hypocrite sur le visage. En effet, la princesse<br />
allait se marier ! Même si malheureusement,<br />
elle le faisait à contre cœur. Elle trouvait<br />
l’idée d’appartenir à un seul homme futile.<br />
« Nous sommes des objets pour eux,<br />
de simples objets, des objets pour satisfaire<br />
leurs multiples plaisirs, se disait-elle. »<br />
Lorsqu’elle eût terminée de déguster<br />
son petit déjeuner composé d’un œuf et<br />
d’une tranche de bacon tout en pensant<br />
à ce qui l’attendait durant cette dure et<br />
longue journée, elle fila dans sa chambre se<br />
préparer. Elle fut verte de rage lorsqu’elle vit,<br />
une merveilleuse robe rouge posée sur son lit<br />
ainsi que de fabuleuses ballerines à talons en<br />
verre. Elle n’aurait jamais imaginé qu’un jour<br />
elle devrait abandonner son look gothique,<br />
surtout pour plaire à un homme, ces êtres<br />
incompréhensibles qu’elle détestait.<br />
« QUOI ? CE N’EST TOUT DE MEME<br />
PAS VRAI ! HAHAAHA ! NON, MAIS !<br />
VOUS CROYEZ VRAIMENT QUE JE VAIS<br />
METTRE CA ? MAIS VOUS ETES TOMBES<br />
SUR LA TETE !?!<br />
C’est sur la pauvre Céline que la colére<br />
de Bontus se défoula.<br />
«- Je vous prie de vous calmer futurereine,<br />
ce n’est pas moi qui aie choisi votre<br />
tenue mais votre père, le roi.<br />
-PAS LA PEINE DE ME LE RAPPELLER<br />
JE SAIS QUE MON PÈRE EST LE ROI,<br />
C’EST POUR CELA QUE JE DOIS ME<br />
MARIER. CROIS LE OU PAS, MAIS SI CA NE<br />
TENAIT QU’A MOI JE SERAIS TOUJOURS<br />
ENTRAIN DE RONFLER ! PARAIT-IL QUE<br />
J’AI BESOIN D’EPOUSER UN HOMME<br />
POUR QUE, SOIT DISANT, IL ME DONNE<br />
UN HERITIER QUI REGNERA SUR CE<br />
STUPIDE ROYAUME ! ET JE VOUS PRIE,<br />
MOI AUSSI, D’ARRETER DE M’APPELLER<br />
FUTURE-REINE ! CA M’INSUPPORTE !<br />
-Mesdames pourquoi tant de cris ?<br />
demanda le roi<br />
- AH, PAPA ! JE PEUX TE POSER UNE<br />
QUESTION ? C’EST TOI QUI AS CHOISI<br />
CETTE AFFREUSE TENUE ?<br />
-Oui c’est moi, et je te prie de te calmer<br />
chérie, tout le royaume t’entend… Je sais<br />
que ce n’est pas tout à fait de ton goût mais<br />
…<br />
- Oui ce n’est pas du tout de mon goût !,<br />
lui coupa t-elle la parole, comment veux-tu<br />
que je puisse me marier si je dois ressembler<br />
à ça ce soir !<br />
- Ma biquette, je sais que les mariages<br />
et tout ce qui s’en suit ne sont pas du tout<br />
ta tasse de thé. Mais ne pense pas qu’à toi,<br />
pense aussi à ta maman, elle qui voulait<br />
tellement te voir un jour te marier ! Pense à<br />
elle ! »<br />
Sur ces touchantes paroles Bontétus<br />
alla se préparer sans répliquer. Malgré son<br />
assez gros poids, il faut le dire, elle arriva<br />
tout de même à enfiler la robe ainsi que les<br />
chaussures qui lui allaient parfaitement !<br />
Elle était d’une beauté … EBLOUISSANTE !<br />
Tout prince qui l’aurait aperçue serait<br />
immédiatement tombé aveugle devant un<br />
tel éclat ! Il était exactement vingt heures<br />
lorsque des princes étaient déjà à la porte<br />
! Peut-être se disaient-ils qu’en venant<br />
parmi les premiers, ils auraient une chance<br />
de voir la princesse et de faire plus ample<br />
connaissance sans avoir des concurrents<br />
prêt à tout pour leur voler leur place et les<br />
mettre hors-course.<br />
Bontus malgré le radical changement<br />
vestimentaire qu’elle avait accompli cette<br />
journée, n’avait pas oublié de faire honneur à<br />
son ancien look. À l’aide d’un petit coton tige<br />
mouillé, elle s’enleva de la figure le quelque<br />
peu de fond de teint et de fard à paupières<br />
qu’elle avait.<br />
À vingt heures trente précise, elle décida<br />
qu’il était temps pour elle de faire son entrée<br />
dans le salon de l’étage. Elle agrippa d’une<br />
main la rampe en bois vernie et de l’autre<br />
sa longue robe pour supprimer toutes les<br />
chances de marcher sur celle-ci, de tomber et<br />
de faire honte à son père. Toutes les femmes<br />
furent ‘’fans’’ de sa robe, de ses chaussures<br />
mais surtout plus exactement d’ELLE. Son<br />
plus grand admirateur était bien évidemment<br />
son père qui l’attendait au bout des marches.<br />
Lui aussi n’était pas mal… La cour disait que<br />
c’était de famille et que cela se trouvait dans<br />
le sang royal.<br />
Bontétus prit place sur son trône. C’était<br />
la seule chose qu’elle appréçiait dans le fait<br />
de se marier, et de devenir reine.<br />
Tous les princes essayaient en vain de la<br />
charmer, mais elle ne faisait que les rejetter<br />
comme de vieilles chaussettes sales. Bontus<br />
au fil du temps, s’ennuyait de plus en plus,<br />
même que les princes, avec la moue qu’elle<br />
faisait, avaient peur de l’approcher, sous<br />
peine d’être mordu. Alors, dès que l’occasion<br />
se présentait pour elle de se lever, elle n’y<br />
allait pas de main morte, pour n’importe<br />
quelle tâche, à un moment on la vit même à<br />
la place d’une serveuse. Imaginez-vous une<br />
minute, une magnifique princesse portant un<br />
plateau en argent supportant toutes sortes<br />
de boissons ! Dès que son père la vit, il<br />
l’arrêta.<br />
Deux minutes plus tard, on sonna à<br />
la porte, elle s’empressa d’aller ouvrir,<br />
espérant peut-être trouver son prince<br />
charmant derrière, LE prince qui lui aussi<br />
aurait été forcé de venir à cette fête pour<br />
trouver une épouse digne de son nom, un<br />
prince qui aurait peut être les mêmes goûts<br />
vestimentaires qu’elle, le prince avec qui elle<br />
ne ferait pas l’hypocrite, lui ouvrirait grand<br />
son cœur, même si elle savait que ce genre<br />
d’hommes n’existait pas. Elle se convainquit<br />
que jamais elle ne trouverait chaussure à son<br />
pied, et d’ailleurs, en parlant de chaussures<br />
les siennes lui faisaient affreusement mal,<br />
elle agonisait de douleur au plus profond<br />
d’elle. Lorsqu’elle ouvrit la porte, ce fut<br />
la déception : ce n’était qu’en fait que le<br />
facteur.<br />
« - Ouais c’est pourquoi ? demanda-telle<br />
toute déçue.<br />
-Vous … êtes … bien la … princess… ?<br />
fit-il tout en machouillant son chewing gum.<br />
-Ouais, c’est moi pourquoi ?<br />
-Rien … c’est juste une lettre … de rappel,<br />
tout en continuant son machouillement.<br />
- Une lettre de rappel ?<br />
-Ouais … l’éléctricité ci pos in itent<br />
prensance qui vus croyé qui ci en counte<br />
de fie, cette fois-ci il ne s’était pas arrêté,<br />
il parlait en même temps qu’il éclatait ses<br />
bulles.<br />
-Pardon ? Vous pouvez répéter ?<br />
-Je disais …, il retira le chewing gum de<br />
sa bouche, et reprit : c’est l’électricité que<br />
vous avez oublié de payer, c’est pas parce<br />
d’écrivain !<br />
que vous êtes princesse et que ma fois si je<br />
peux me le permettre vous êtes ravissante<br />
que vous pouvez vous permettre d’oublier de<br />
payer une facture et que vous vous imaginez<br />
être dans un conte de fée, lâcha-t-il dans un<br />
petit rire.<br />
- Haha, quel humour ! fit-elle<br />
ironiquement.<br />
- Oulala … Une princesse belle et à la<br />
fois susceptible … Ca ne concorde pas tout<br />
à fait !<br />
-Haha, fit-elle en claquant la porte ! »<br />
« Décidemment tous les hommes, sont<br />
stupides ! » rajouta-t-elle en direction de son<br />
fauteuil.<br />
Pendant ce temps de l’autre côté du<br />
pays, un dragon du nom de «Bouffis» venait<br />
d’apprendre que la princesse organisait<br />
une fête pour choisir son nouvel époux. Il<br />
n’avait pas été invité. Froissé, il décida de<br />
se venger. Il s’envola et se dirigea vers<br />
le royaume. Le pauvre dragon souffrait<br />
d’une malédiction ; l’histoire serait longue à<br />
raconter mais, en bref, la sorcière vexée du<br />
comportement qu’il avait eu à son égard car<br />
elle était victime d’un diabète, lui avait lancé<br />
un sort ; chaque fois qu’il verrait ou entendrait<br />
un nom de pâtisserie, il gonflerait de plus en<br />
plus jusqu’à exploser (tout dépendrait de<br />
quelle quantité de sucre il contriendrait). Il<br />
sonna à la porte, et une fois de plus, ce fut la<br />
princesse qui ouvrit. Cette fois-ci, elle savait<br />
que ce ne pouvait en aucun cas être son<br />
prince charmant. Désormais, elle n’y croyait<br />
plus. Lorsqu’elle vit le dragon à sa porte, elle<br />
ne fut pas du tout étonnée ; elle était tellement<br />
épuisée que même s’il commençait à danser<br />
la salsa, rien ne lui paraitrait suspect. Mais<br />
lorsque le dragon la vit, il fut tellement ravi de<br />
constater que cela n’était pas aussi dur qu’il<br />
l’imaginait qu’il l’enleva aussitôt et la posa<br />
délicatement sur son grand dos rose. Malgré<br />
tout, elle était fière de quitter cette stupide<br />
fête, qui n’avait pour elle aucun intérêt, mais<br />
elle aurait tout de même préféré la quitter<br />
dans d’autres circonstances …<br />
Elle s’accrocha au dos du dragon, qui<br />
l’emporta dans les airs. Elle aperçut les<br />
nuages dans leur changement habituel<br />
de vêtements à chaque fois que le vent<br />
les fouettait. On pouvait les voir pendant<br />
un petit moment changés en chèvre puis<br />
quelque secondes plus tard en chien. Elle<br />
trouva le spectacle splendide ! Puis elle<br />
demanda au dragon : « Où m’emmènes-tu<br />
cher ami ? ». La question fût sans réponse<br />
pendant un certain temps, lorsque le dragon<br />
lui répondit enfin : « Chez moi ». Bontétus<br />
n’était pas du tout inquiète, contrairement à<br />
son père qui l’était déjà et qui se demandait<br />
où elle pouvait bien être. Après dix bonnes<br />
minutes de voyage, Bouffis fatigué, atterrit<br />
enfin devant la porte de sa chaumière. Bontus<br />
choquée par la taille et la qualité du confort<br />
qui régnait dans la simple maison, demanda<br />
à la bête si c’était bien là qu’il habitait et si il<br />
ne s’était pas trompé par hasard de maison.<br />
Il lui affirma un peu confus, que c’était bel et<br />
bien sa demeure. La princesse vit dans quel<br />
état elle avait mis le pauvre dragon et fut à<br />
son tour gênée. Elle fut alors dans l’obligation<br />
de se rattraper en lui disant : « C’est très<br />
joli et très … chaleureux ! » accompagné<br />
de son plus beau sourire. Elle l’avait dit si<br />
spontanément qu’on aurait presque cru<br />
qu’elle le pensait ! Bouffis la fit asseoir sur<br />
son plus beau fauteuil. Elle regarda le siège<br />
cinq bonnes secondes et s’assit. Puis elle<br />
se décida enfin à connaître la raison de son<br />
kidnapping.<br />
« Ah, euhh … Ah voilà, en fait, c’est parce<br />
que tu ne m’as pas invité à ta fête alors j’ai<br />
décidé de t’enlever et de t’épouser. On se<br />
marie dans deux heures ! »<br />
La princesse habituellement n’avait<br />
pas peur des idées de ses prétendants,<br />
qui admettons le, étaient un tout petit peu<br />
loufoques, mais là, épouser un dragon !<br />
Jamais au grand jamais, elle n’aurait eu<br />
cette idée.<br />
«- Mais j’te connais même pas ! Je<br />
ne sais rien de toi ! Et toi tu veux qu’on se<br />
marie ? Non mais tu m’as prise pour qui ? Je<br />
ne connais même pas ton prénom !<br />
-Et alors, ca peut s’arranger ça. Je<br />
m’appelle Bouffis et toi Bontétus. Voilà ça te<br />
va maintenant !? On peut se marier ? Je vais<br />
me préparer dans la salle de bain et après je<br />
te la laisse.<br />
Il lâcha un gros soupir accompagné<br />
d’un petit ‘’ Elles sont embêtantes ces<br />
princesses !’’<br />
Bontétus était à moitié terrifiée lorsqu’elle<br />
eut l’ingénieuse idée d’envoyer un texto à<br />
son père lui disant de venir la chercher. Du<br />
fond de la pièce, le dragon entendit le petit<br />
bruit, vous savez là, quand le message<br />
est envoyé, y’a toujours un petit ‘’Taran’’.<br />
Il comprit immédiatement le plan que la<br />
princesse avait exécuté, mais se tut.<br />
Ayant reçu le message, le roi tout<br />
affolé à l’idée que sa fille soit prisonnière<br />
d’une si violente et maligne bête sauvage,<br />
envoya trois de ses plus fidèles et généreux<br />
chevaliers qui partirent au pas de course.<br />
Tous trois étaient frères (plus précisément<br />
des triplés) mais étrangement ils ne se<br />
ressemblaient pas. L’aîné était brun aux<br />
yeux verts, le second, était d’un blond très<br />
clair et le dernier était roux avec plusieurs<br />
taches de rousseur sur les joues.<br />
Arrivés au pied de la porte où se<br />
réfugiaient les futurs époux, ils entreprirent<br />
d’y aller un par un ; du plus grand au plus<br />
petit.<br />
Les deux autres frères se cachèrent<br />
derrière deux buissons pendant que, l’aîné<br />
tapait à la porte. Ce fut le dragon qui ouvrit,<br />
mais MALEDICTION ! Il lui envoya une boule<br />
de feu, qui le transforma en un quart de temps<br />
en poussières ! Le second frère se doutait<br />
qu’il était sûrement en train de signer son<br />
arrêt de mort et que plus jamais il ne reverrait<br />
sa tendre épouse et ses deux enfants, mais<br />
il savait également qu’il se battait pour la<br />
bonne cause. Malheureusement, il n’avait<br />
pas tort car à l’ instant où l’animal ouvrit, il<br />
l’écrabouilla de son énorme pied. Le troisième<br />
savait parfaitement ce qu’il l’attendait, mais<br />
il n’eût pas froid aux yeux, pria et ouvrit<br />
brusquement la porte. Le dragon qui en avait<br />
assez qu’on le dérange en cette occasion si<br />
particulière, ne se fatigua point et l’avala tout<br />
cru. La princesse qui avait vu et entendu tous<br />
les terribles cris poussés par les victimes,<br />
eut chaud au cœur de savoir que trois pères<br />
de famille avaient sacrifié leurs vies pour<br />
la sauver, ELLE, qui détestait les hommes,<br />
leurs esprits, leurs jugements et leur façon<br />
de penser, désormais elle porterait un autre<br />
regard sur ces êtres, elle se disait qu’après<br />
tout, ils n’étaient peut-être pas tous pareils.<br />
Malgré tout, elle savait désormais que c’était<br />
peine perdue. Elle était désormais moins<br />
joyeuse d’avoir quitté son chez soi.<br />
Le roi qui savait à présent que ses seules<br />
chances de pouvoir récupérer sa fille étaient<br />
mortes, était désespéré, quand tout à coup<br />
on sonna à la porte. Tous les princes étaient<br />
désormais partis, ils n’avaient plus rien à faire<br />
maintenant que la personne qui les intéressait<br />
n’était plus là. Le père de Bontétus se dit que<br />
cela devait être surement un prince qui avait<br />
oublié quelque chose. Le roi se traîna de sa<br />
chambre à la porte d’entrée tout en pleurant.<br />
C’était une nouvelle fois le facteur (toujours<br />
là où on ne l’attend pas). Toute la cour, (sauf<br />
lui) était au courant de la tragique histoire qui<br />
se déroulait au palais, mais personne n’osait<br />
en parler. Il demanda alors au Roi quelle<br />
était la raison de sa tristesse.<br />
« -Mon cher enfant, jamais je n’ai été<br />
aussi triste de ma vie, à part le jour où Dieu<br />
décida de m’enlever mon épouse. Je vais te<br />
raconter mon histoire. »<br />
Le facteur l’écouta attentivement et fut<br />
touché, surtout que la princesse commençait<br />
à lui plaire. Mais vite, il trouva une idée.<br />
Comme il devait souvent apporter du courrier<br />
au dragon et qu’il était le seul facteur de la<br />
région, il le connaissait plutôt bien. Et un<br />
jour, par le plus beau des hasards, il avait<br />
entendu parler du sort qu’une sorcière lui<br />
avait lancé. Il décida alors d’envoyer au<br />
dragon une lettre où seraient inscrits tous les<br />
noms des pâtisseries les plus sucrées. Le roi<br />
se dit qu’après tout, il n’avait rien à perdre.<br />
« Pourquoi ne pas essayer ? se dit-il. »<br />
Ils firent ce qu’ils avaient décidé et<br />
aussitôt que Bouffis reçut la lettre il explosa.<br />
Bontétus épousa le facteur qui s’appelait<br />
Jean (un peu bizarre comme nom). Ils eurent<br />
beaucoup d’enfants et une réduction SNFC<br />
à vie.<br />
Ania Nouar, 6 ème 2
Cour du lycée, n’importe quelle<br />
heure, n’importe quel jour.<br />
I l pleut. L’eau tombe et ruisselle dans les flaques à mes pieds, au milieu de<br />
la cour. Un bruit continu, celui de l’eau qui tombe sur l’eau, qui tombe<br />
sur la terre, qui tombe sur ma tête. A côté de moi, la silhouette sombre des<br />
bâtiments, qui se découpe à travers l’averse et, parfois, à la lueur d’un<br />
éclair.<br />
Je suis seul ici. Seul au milieu de<br />
la cour. Tous les élèves sont en<br />
classe, moi je suis ici. Pourquoi ? Je<br />
ne me souviens plus, un prof absent,<br />
un changement d’heure, qu’importe<br />
je suis ici. Ici au lycée.<br />
Voilà cinq ans déjà. Cinq ans que<br />
j’ai passé sa porte pour la première<br />
fois. Il me paraissait tellement grand<br />
à l’époque. Est-ce lui qui a changé,<br />
ou moi qui ai grandi ? Un peu les<br />
deux peut-être.<br />
Le tonnerre gronde, quelque part<br />
dans le lointain, immédiatement<br />
remplacé par le clapotis incessant<br />
de la pluie. De l’eau qui tombe<br />
des nuages, noirs et menaçants,<br />
qui écume d’une colère que nul ne<br />
comprend. C’est un bon moment, un<br />
bon endroit pour penser.<br />
Cinq ans déjà. C’est un long<br />
moment. Presque un chapitre de<br />
la vie. Un chapitre qui tire à sa fin.<br />
Un peu plus de deux ans encore et<br />
chacun de nous partira seul, de par<br />
le vaste monde. Que faire après ?<br />
Je l’ignore. C’est juste une ombre<br />
menaçante sur ce moment de la vie.<br />
La peur de quitter le familier pour<br />
plonger dans l’inconnu, dire adieu<br />
au commun pour s’élancer dans<br />
l’étranger.<br />
Ca me rappelle les temps<br />
anciens où, à quatre ans, quand<br />
j’apprenais à nager, mon père me<br />
lâcha pour la première fois dans les<br />
eaux profondes, où je peinais à me<br />
soutenir, à me maintenir à la surface.<br />
Je me souviendrai toujours de ce<br />
dernier instant où, brusquement,<br />
je sentais qu’on ne me tenait plus<br />
et que je devais me débrouiller par<br />
moi-même.<br />
Un peu aussi quand un oisillon,<br />
au sommet d’un arbre, est lentement<br />
poussé par sa mère vers le précipice<br />
où il devra plonger et voler de ses<br />
propres ailes.<br />
Le lycée, charnière dans la<br />
vie. Quelque chose prend fin et<br />
autre chose, de plus grand mais<br />
aussi de plus dur, commence. Des<br />
attentes toujours plus élevées, des<br />
devoirs toujours plus importants,<br />
des obligations toujours plus<br />
nombreuses…Passage du monde<br />
douillet de l’enfance à celui,<br />
impitoyable, des adultes. Tellement<br />
libre et ouvert mais toujours plus<br />
restreint, enfermé par des codes et<br />
des pensées dont le moindre écart<br />
fait tout basculer.<br />
Alors, le lycée, comme un<br />
entraînement, nous demande<br />
toujours plus. En nous rappelant<br />
toujours que la difficulté<br />
d’aujourd’hui, quasi-insurmontable,<br />
n’est rien à côté de celle de demain.<br />
Je me demande parfois ce que,<br />
dans dix, quinze, trente ans, je<br />
me rappellerai du lycée. Qu’estce<br />
qu’aujourd’hui évoquera pour<br />
moi demain ? Les heures de cours,<br />
les contrôles, les montagnes<br />
d’informations diverses qui nous<br />
encombrent le cerveau ? Ou les<br />
minutes, les heures, le temps passé<br />
entre deux cours, les récrés, les amis<br />
et les autres. A voir. C’est encore le<br />
grand problème de l’insoluble. A<br />
dans trente ans. Si je suis encore là.<br />
Etrange de penser à cela,<br />
aujourd’hui sous la pluie. Peut-être<br />
est-ce à cause des nuages menaçants<br />
du ciel qui rappellent ceux, plus<br />
terribles encore, de l’existence. Ou<br />
peut-être à cause de ma montre,<br />
sur laquelle ruissellent les eaux,<br />
qui me dit que bientôt je devrai<br />
repartir en cours. Ou peut-être estce<br />
simplement qu’un jour, tout le<br />
monde doit y penser, à l’avenir, au<br />
changement, au destin qui l’attend.<br />
Le lycée, comme une porte vers<br />
l’inconnu. Un inconnu qu’on redoute<br />
et qui nous attend. Il sera bientôt<br />
temps de prendre la vie à bras-lecorps,<br />
d’écrire notre destin, de nous<br />
construire. Quand j’y repense, je me<br />
rends compte que c’est cela le lycée.<br />
L’impossible d’hier doit, et devient<br />
possible aujourd’hui. Le travail,<br />
de la tête et du cœur, qui vainc la<br />
difficulté. Apprendre à s’adapter<br />
aujourd’hui, pour mieux savoir le<br />
faire aujourd’hui.<br />
Et puis, peut-être que grandir<br />
n’est pas toujours mauvais. Le<br />
changement, bien qu’imprévisible,<br />
peut être bénéfique. Le tout est de<br />
savoir l’accepter. Il est des choses,<br />
bien que douloureuses, que je<br />
n’aurais jamais voulu rater.<br />
En fait, je crois que, dans bien<br />
des années, quand je poserai un<br />
regard sur ma vie d’aujourd’hui, je<br />
ne verrai que de bons souvenirs. Les<br />
souvenirs d’une vie, et d’un lieu qui<br />
m’auront marqué.<br />
La pluie vient de s’arrêter. Ne<br />
demeure plus que l’air frais, libéré,<br />
qui suit l’orage, et la bonne odeur de<br />
terre et de feuilles mortes qui monte<br />
du sol.<br />
La cloche sonne. Les élèves<br />
sortent. Moi, je me lève. Je marche<br />
vers la classe. J’ai des choses à faire.<br />
Je dois écrire mon destin.<br />
Benakli Aris, 2°5<br />
J’écris<br />
Vivre<br />
27<br />
IL est difficile de donner un sens à la vie. La vie serait pour certains un concept,<br />
qui nait de l’esprit de l’homme, ponctué par le désir de s’établir au sein même des<br />
consciences relatives, et qui, élargie à l’humanité, serait au cœur de la conscience<br />
universelle. Mais une telle définition de la vie, si plate, sans saveur, sans couleur,<br />
ne saurait séduire les plus exigeants. Pour d’autres, la vie serait un déroulement<br />
du temps, qui s’écoule continuellement, sans possibilité de l’arrêter, de le ralentir,<br />
d’en influer le cours. Une vie serait faite de moments, d’instants, de vécus. Mais<br />
encore une fois, définir la vie de cette façon, ce serait trop facilement l’automatiser,<br />
la réduire à un modèle fixe, insensible à tout changement, à toute perturbation<br />
extérieure. Mais au final, qu’est-ce que la vie ? La boucle étant bouclée, le cercle<br />
vicieux, qui emprisonne ceux qui s’interrogent sur cette énigme existentielle, ne<br />
nous laisse d’autre choix que de revenir au point de départ : il n’est guère aisé de<br />
définir la vie. Mais qu’à cela ne tienne, l’humanité en elle-même est un mystère, une<br />
énigme suprême dont la recherche de la réponse altèrent nos sens les plus profonds.<br />
S’essayer à la définition de la vie ne serait donc pas veine, car celle qu’on en<br />
donnerait ne serait jamais complètement fausse, pour la simple et bonne raison que<br />
l’humanité, au fils du temps, semble avoir oublié une chose importante, essentielle,<br />
partie intégrante de son fondement : la vie n’est ni plus ni moins que ce que l’on<br />
décide qu’elle est. Elle peut être une prison, pour les âmes en peine, déchirées par<br />
la douleur, où tout n’est que souffrance et désespoir. Elle peut aussi être un jardin,<br />
florissant au printemps, sommeillant en hiver, qui nous met en confiance, où l’on<br />
se sent en sécurité. La vie c’est aussi ces sourires que l’on partage, ces joies et ces<br />
peines que l’on ressent, ces pleures qui retentissent dans nos cœurs, ses larmes qui<br />
perlent sur nos visages, elle serait cette volonté qu’il y a en chacun de nous, cette<br />
amour que l’on porte aux autres, ces amitiés que l’on forge, ces liens que l’on tisse,<br />
empreint d’un parfum d’éternité. Lorsque le temps file, et que l’horloge est sur le<br />
point d’afficher l’heure de notre départ, cette vision de la vie nous parait encore<br />
plus évidente, comme un cri transperçant qui nous réveille de notre transe et nous<br />
tire d’un monde illusoire et éphémère. Le monde à ce moment nous parait comme<br />
lointain, virtuel, impalpable, les saveurs deviennent fades, les parfums se mettent à<br />
empester, les paysages majestueux que nous offre la nature ont peine à remuer une<br />
once d’émotion en nous, mais ce qui parait encore plus improbable, ce sont les gens<br />
tout autour, des personnes que l’on chérit, que l’on hait, auxquels nous sommes<br />
indifférents, tous ont une aura particulière, qui embaume chacun de leur acte et de<br />
leur pensée, des gens qui peuvent nous rendre heureux, qui peuvent nous aimer,<br />
mais également nous décevoir, nous blesser, nous oublier. Dès lors, la peine et la<br />
colère nous envahissent, parfois nous consument, nous aveuglent, obstruent notre<br />
perception déjà fragile de ce qui nous entoure. Mais l’heure tourne, l’aiguille ne<br />
s’arrête pas pour autant, le temps continue inéluctablement sa course, indifférent à<br />
notre chagrin et à notre peine, jusqu’à la ligne d’arrivée, jusqu’à ce que vienne pour<br />
nous le moment de partir, qui est pour certains parfois plus proches que pour d’autres.<br />
Lorsque l’on a conscience de cela, les regrets n’ont pas leur place : pardonner à ceux<br />
qui nous ont offensé, se faire pardonner de ceux que l’on a blessés, dire à ceux que<br />
l’on aime ô combien ils sont importants à nos yeux, et ce n’est vraiment qu’une fois<br />
cela accompli, que l’homme pourra dire « j’ai vécu ». Après tout, c’est peut-être ça<br />
la vie. La vie ……<br />
Un élève qui, malheureusement, a oublié de signer<br />
FABLIAU DU MOYEN AGE<br />
JUSTE VENGEANCE<br />
Je vais vous raconter l’histoire d’un jeune palefrenier qui prit son mal en patience<br />
pendant cinq ans avant de se venger.<br />
En des temps bien lointains, messire Calvin, un orgueilleux nobliau, fut convié au<br />
château d’un seigneur renommé. Notre jeune garçon d’écurie, se nommant Burrich, le<br />
vit s’approcher de lui pour lui remettre d’une manière désinvolte son cheval :<br />
« Prends en soin, écervelé que tu es ! »<br />
Le jour de son départ, Burrich mit tellement de temps à sortir de son box que l’invité<br />
du seigneur lui flanqua un vigoureux coup de taloche qui l’envoya valser dans la boue.<br />
Malheureusement, le garçon n’eut guère le temps de se venger. Néanmoins, il garda à<br />
jamais cet affront en mémoire.<br />
Cinq années plus tard, en se promenant le long de l’enceinte extérieure du château, le<br />
palefrenier devenu adolescent voit revenir son vieil ennemi. Tout de suite, il concocte<br />
une série de plans destinés à prendre sa revanche, mais dans la plus grande prudence.<br />
Tôt le lendemain, il monte vider volontairement vider le contenu des latrines, puis se<br />
rend à la chambre d’invité qui se trouve juste au-dessus de celle du noble.<br />
Burrich se penche par la fenêtre et attend le moment propice. Dès qu’il voit la tête<br />
vaniteuse de sa victime, il vide indifféremment le contenu nauséabond du pot de<br />
chambre plein qu’il tient entre ses mains. Calvin, dégoulinant et puant, se tourne vers<br />
lui et s’écrie :<br />
« Eh, par Dieu, si je t’attrape, gare à tes oreilles !<br />
Excusez ma méprise, maître, j’obéissais juste aux ordres de mon seigneur, qui m’a<br />
ordonné de vider le contenu de son pot de chambre. »<br />
Le nobliau, rouge de colère mais impuissant, se retire prendre un bain.<br />
Un large sourire se dessine alors sur le visage de Burrich :<br />
« Voilà qui est fait !»<br />
Cela nous enseigne, chers amis, que la vengeance est un plat qui peut se manger froid,<br />
même si elle n’est pas tout le temps raisonnable.<br />
KAOUKEB Ryan 5.4
28 J’écris<br />
Un film à voir: CHEVALIERS!<br />
« Chevaliers » est un film passionnant et accrocheur. Même<br />
si son titre n’attire peut-être pas, il est tout autre chose<br />
de voir le film. Il nous a été présenter par notre professeur<br />
de français de façon à nous faire redécouvrir le moyen-age<br />
mais, d’une toute autre manière. Tout commence par l’histoire<br />
de William, un pauvre paysan qui essaye tant bien que mal de<br />
se procurer de l’argent à lui et ses amis pour vivre. Déjà tout<br />
petit, son unique rêve était de devenir le meilleur chevalier<br />
de son royaume. Et c’est avec la méfiance de ses deux amis<br />
qu’il veux réaliser son rêve. Au cours de son chemin, il fait<br />
la connaissance d’un écrivain dépouillé de ses biens. Il lui<br />
promet une lettre de noblesse afin d’accéder aux tournois<br />
en échange d’eau de nourriture et de vêtements. Et c’est<br />
alors qu’il finit par les accompagné dans leur voyage. Ainsi<br />
William réalise son rêve. Il peut enfin combattre et vaincre<br />
de nombreux chevaliers avec ardeur et ténacité. Sauf qu’une<br />
simple rencontre va tout changé. Cette femme, qui est-elle?<br />
Que veux t-elle et que va t-il se passer? Regarder le film!<br />
CHEBAB Melissa 5.4 - DEROUICHE Sarah 5.4 - SOUFARI Imene 5.4<br />
Ils ne font plus qu’un…<br />
Nos chemins se séparent une seconde,<br />
Ils se recroisent durant une minute,<br />
Ils se disputent la journée,<br />
Ils le regrettent durant l’année,<br />
Mais décident de s’aimer, l’éternité,<br />
Et à jamais, nos deux chemins, ne feront plus qu’un.<br />
Comment c’est un poème<br />
Un poème c’est bleu comme le ciel<br />
Un poème c’est unique<br />
Un poème c’est magique<br />
Le poème quand on le voit<br />
On n’a pas envie de le quitter<br />
On n’a pas envie de le perdre des yeux<br />
Un poème c’est plusieurs vers assemblés<br />
Un poème c’est plusieurs strophes regroupées<br />
Un poème c’est unique<br />
Un poème c’est magique<br />
Mon ami et les pays<br />
Une collégienne<br />
Inès Benachoura, Cm1 a<br />
Je vis en Algérie<br />
Et j’aime mon ami<br />
Qui vit en Laponie<br />
Nous nous rencontrons au Japon<br />
Et nous jouons au ballon<br />
Nous aimons l’entraide<br />
En nous baladant en Suède<br />
Nous avons confiance<br />
Car nous sommes en France<br />
Nous sommes des oiseaux clairs<br />
En Nouvelle-Zélande<br />
Car nous soomes l’air<br />
Dégagé d’une lavande<br />
Nous visitons tous les pays avec mon ami<br />
Et nous sommes liés par…<br />
Les secrets et la fidélité<br />
Racim El-Ghazi, CM2 A
Détente<br />
29
30<br />
Détente<br />
Concours d’énigmes / Semaine des Maths<br />
ENIGME N°1<br />
Une maison brûle. Un pompier se tient sur le barreau du milieu d’une échelle et arrose l’incendie.Les flammes se calment, il monte de 5 barreaux.<br />
Le vent souffle, le pompier resdescend de 7 barreaux. Un peu plus tard, il remonte de 8 barreaux et reste là jusqu’à ce que l’incendie soit éteint.<br />
Alors il grimpe les 7 derniers barreaux et pénètre dans la maison.<br />
COMBIEN L’ECHELLE A-T-ELLE DE BARREAUX ?<br />
ENIGME N°2 ENIGME N°3<br />
Trois courtisanes ont volé dans le<br />
laboratoire de Merlin vingt et une fioles<br />
contenant de l’élixir de jeunesse.<br />
Mais elles se rendent compte rapidement<br />
que le fruit de leur larcin n’est pas aussi<br />
exceptionnel qu’elles le pensaient;<br />
En effet? sept fioles sont peines? sept sont<br />
remplies à moitié seulement, et sept sont<br />
vides.<br />
Comment doivent-elles s’y prendre<br />
pour se partager équitablement le<br />
secret de la vie éternelle, c’est-à-dire<br />
pour faire en sorte d’avoir toutes<br />
les trois un nombre égal de fioles et<br />
d’élixir de jeunesse ?<br />
Attention : les courtisanes n’ont pas le<br />
droit d’ouvrir les fioles.<br />
ENIGME N°5<br />
Durant la semaine des mathématiques, il y eut une énigme par jour et par niveau…<br />
Bravo aux élèves qui se sont distingués par leur assiduité et leur perspicacité !<br />
Un bateleur prend quatre cartes dans un<br />
jeu de tarot et titre un valet, une dame,<br />
un roi et un as. Il pose les 4 cartes côte<br />
à côte.<br />
Saurez-vous déterminer quelles sont<br />
les couleurs (pique, cœur, trèfle,<br />
carreau) de ces cartes et quelle est<br />
leur disposition à l’aide des sept<br />
indices suivants :<br />
NIVEAU 4ème/3ème<br />
Numérotation économique<br />
Les chevaliers de la table ronde doivent<br />
se réunir. Venant parfois de lointaines<br />
contrées du royaume, il est prévu qu’ils<br />
restent tous coucher au château.<br />
Arthur demande à son prévôt de préparer<br />
vingt chambres pour accueillir ses hôtes<br />
pour la nuit. Pour que chacun puisse<br />
retrouver son lit, le prévôt décide d’acheter<br />
des chiffres en bronze afin de numéroter<br />
les vingt cellules.<br />
Le prix d’un chiffre est égal à la valeur<br />
qu’il représente : le chiffre1 coûte 1 sou, le<br />
chiffres 2 coûte 2 sous, etc.<br />
Le zéro coûte 50 sous.<br />
Comment réduire au maximum le<br />
coût de cette opération sachant que<br />
les chiffres doivent obligatoirement se<br />
suivre ?<br />
ENIGME N°4<br />
Indice 1 : il y a une carte de chaque couleur<br />
Indice 2 : le pique est à côté de carreau.<br />
Indice 3 : le trèfle est immédiatement à gauche du roi ou de la dame.<br />
Indice 4 : le roi est immédiatement à droite d’une carte rouge.<br />
Indice 5 : la carte la plus à droite n’est pas un cœur.<br />
Indice 6 : l’une des deux cartes du milieu est le valet.<br />
Indice 7 : le roi et la dame ne sont pas l’un à côté de l(autre.
ENIGME N°1<br />
Disposez les chiffres : 1, 2, 3, 4, 5 et 6 sur<br />
les intersections pour que chacun des trois<br />
cercles porte la même somme. Quelle est<br />
cetts somme ?<br />
Mr Mansour le fermier possède un pré carré qu’il souhaite<br />
partager en quatre parties de même forme contenant<br />
chacune un pommier (indiqué sur le plan par la lettre P) et<br />
un cerisier (indiqué par la lettre C).<br />
Comment Germain doit-il faire son partage ?<br />
Détente<br />
NIVEAU 6ème/5ème<br />
ENIGME N°2<br />
Un escargot veut grimper au sommet<br />
d’un mur de 10 mètres de haut.<br />
Il se trouve qu’il se déplace d’une façon<br />
très particulière : pendant la journée, il<br />
monte de 3 mètres et durant la nuit, il<br />
redescend de 2 mètres.<br />
En partant de l’évidence qu’il débute<br />
son ascension un matin, combien de<br />
jours lui faudra-t-il pour accéder au<br />
sommet de ce mur?<br />
ENIGME N°4 ENIGME N°5<br />
ENIGME N°3<br />
Un nénuphar de l’étang du parc d’Alger<br />
double de surface chaque jour.<br />
Au bout de 100 jours, il recouvre tout<br />
l’étang.<br />
Au bout de combien de jours en<br />
recouvrait-il la moitié?<br />
Français, Belges et Suisses comptent de la même manière<br />
jusqu’à soixante-neuf.<br />
Le nombre quarante-huit possède une curieuse propriété :<br />
« La somme de ses chiffres (12 = 4 + 8) est aussi le nombre<br />
de ses lettres ».<br />
Combien de nombres entiers (entre 1 et 69), y compris<br />
quarante-huit, ont un nombre de lettres égal à la<br />
somme de leurs chiffres ?<br />
31
32<br />
Le journal du liad<br />
Le journal bimestriel du <strong>Lycée</strong> <strong>International</strong> <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong><br />
d’Alger<br />
Un professeur à la cantine.<br />
Quelle joie, après tant d’années de frustrations, de débarquer de manière autoritaire, dans le<br />
cortège rectiligne de plateaux encore vides, guidés par les mains tremblantes de jeunes gens<br />
affamés ! Nous surfons sur les rails du self, dans le brouhaha provoqué par les ventres criards de nos<br />
élèves impatients. Pendant 15 ans, nous avons été à votre place. Mettez-vous sérieusement au travail<br />
pour jouir de ce même privilège et... devenez prof !<br />
Un ancien élève devenu prof.<br />
Qalàm-u-l-kalàm est un journal du lycée international<br />
<strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> (Alger) conçu par les élèves, pour les<br />
élèves, avec l’aide de quelques enseignants. Il est tiré à<br />
300 exemplaires et diffusé gratuitement avant les vacances<br />
scolaires, à raison de 4 ou 5 numéros par an. Une équipe<br />
de rédacteurs fidèles participent régulièrement à Qalàmu-l-kalàm<br />
mais toutes les contributions d’élèves ou<br />
d’enseignants sont les bienvenues, sous forme d’articles,<br />
de points de vue, de poèmes ou de dessins. Pour toute<br />
demande d’infos, contacter le CDI, Me Benyounes ou<br />
encore adresser vos textes à :<br />
Journal@liad-alger.fr<br />
Billet d’humeur<br />
Les professeurs et la cantine.<br />
Vous n’avez sans doute pas raté que les professeurs nous passent devant à la cantine. Et pourquoi donc ?<br />
Le bout de papier qu’ils présentent atteste-t-il qu’ils ont officiellement plus faim que nous ? Comme nous,<br />
ils crèvent la dalle depuis 11h. Ils n’ont qu’une envie : Se jeter sur l’assiette de frites surgelées, prendre quinze<br />
bouts de pain et je ne sais combien de tube de ketchup. Sauf que nous, nous devons attendre quarante minutes<br />
l’estomac dans les talons, à se geler sous la pluie et les épaules défoncées par nos sac. Et quant enfin vous<br />
prenez un plateau, là, une armada de professeurs débarquent, vous font de grands sourires et vous passent devant<br />
directement. Et voilà il n’y a plus qu’à attendre un bon moment qu’ils se décident quelle entrée prendre, qu’ils<br />
discutent avec le cuistot, fassent des blagues de profs et prennent finalement les dernières salades aux œufs durs<br />
tant convoitées.<br />
La réponse d’un prof :<br />
Mille excuses mademoiselle Nouar<br />
L’article publié dans le Journal n°8 intitulé Mahfoud Kaddache, mon grand-père a été écrit par<br />
Ania Anouar, et non par Ania-Hadj Assia, 6è2, comme il avait été mentionné. Nous sommes désolés<br />
pour cette erreur. (Ndlr)<br />
Comme un parfum de vacances<br />
Ont collaboré à ce numéro :<br />
Ines Benachoura (CM1), Nihad Lathrach (CM2), Adèle (CM2),<br />
Shirine et Daniel (CM2), Céline (CM2), Chemsi (CM2), Nivine<br />
(CM2), Mélissa (CM2), Rymène (cm2), Racim El ghazi (CM2)<br />
Skander (CM2), Sidonie Becquart (6.1), Sérine Benmoufok (6.2),<br />
Nacha Petric (6.1) Théa Ranson (6.1), Ania Nouar (6.2), Hartani<br />
Farah (6.3), Fournel Daphné (6.5), Zoé Maniak, Mohamed Yacine<br />
Chitour (5.4), Jeanne Bernard (5.3), Ryan Kaoukeb (5.4), Sana<br />
Neila Anais (5.3), Raouf Boukhedami (5.2), Rayane Takdjout (5.2),<br />
Sarah Larak (4è), Ben Hadid Nadine (4.1), Doudja Boumaza (4.2),<br />
Myriem Aît Si Salmi (4.2), Sonia Damou (4.1), Amyas Benyounes<br />
(4.2), Noé Becquart (3.4), Ould BABA Ali Amel (3.4), Réda Kaoula<br />
(3.4), Mehdi Madi (3.4), Jean Soulu (3.4), Sofia Belarbi (3.4),<br />
Soraya Chaoui (2.1), Katia Hadjout (2.1), Lylia Oublil (2.1), Houda<br />
Mamache (2.1), Yasmine Ami Moussa (2.5), Aris Benakli (2.5),<br />
Tiar Meriem (2.6), Boucida Melissa (2.6), Célia Bensabeur (2.6),<br />
Mehi Amara (2.2), Wassila Boutemadja (2.2), Ines Hamadouche<br />
(1SOIB) Macilia Khebbeb (1SOIB),Yasmine Amrani (1ES), Amine<br />
Hafidi (1ES), Serine Chekroud (1SOIB), Yasmine Aït Si Selmi<br />
Je passe un oral<br />
L<br />
’épreuve fatidique qui attend tous les élèves de première<br />
cette année est bien l’oral. Oraux que l’on surnomme<br />
également les ‘’allez-courage-ne-vomis-surtout-pas-sur-leschaussures-de-ton-examinateur’’.<br />
L’épreuve approche à grand<br />
pas et une boule te tient le ventre. Que dis-je, une boule,<br />
plutôt une enclume ! Et elle ne te lâche pas, la sournoise ! Elle<br />
t’empêche de dormir, manger ou réviser ! Et pourtant il faut<br />
absolument que tu travailles sinon tu es morte ! (en fait, non,<br />
tu redoubles seulement ! Mais tu ne sais pas encore ce qui est<br />
le pire !)<br />
Le jour fatidique arrive. Tu as normalement revu tous tes cours,<br />
dormi 2h30 toutes les nuits de ce trimestre et la seule chose que<br />
tu as réussi à avaler ce matin est un Oréo. Tu t’es habillée d’une<br />
innocente robe à fleurs car, honnêtement, quel sadique saquerait<br />
des fleurs ? Les fleurs c’est beau et gentil ! Tu rajoutes un gilet<br />
pour masquer d’éventuelles auréoles de transpiration. Bah oui !<br />
On est au mois de juin, ta robe est moulante et tu te liquéfies de<br />
trac. Une pince pour te dégager les yeux, et te voilà prête pour le<br />
supplice. Ton cerveau, ton enclume et toi êtes prêts à vous faire<br />
démonter la tête dans la joie et la bonne humeur.<br />
Tu arrives en avance et t’assois dans le couloir en attendant ton<br />
tour. Ton enclume pèse de plus en plus lourd et les oréos ne<br />
sont pas loin de retrouver leurs libertés. Enfin, c’est ton tour.<br />
Tu rentres, l’examinateur te fait un grand sourire qu’on pourrait<br />
qualifier de carnassier. En fait non, il te dit simplement bonjour<br />
mais le stress rend parano. Il te donne la problématique, tu lui<br />
sers un sourire hypocrite en l’insultant de tous les noms dans ta<br />
tête et pars préparer ton oral. Pendant ce temps, tu as toutes les<br />
peines du monde à ne pas zyeuter dans ton sac pour la réponse.<br />
Finalement, tu ne craques pas, tu ne regardes pas et… tu n’as<br />
pas la réponse. Tant pis, plus le temps, l’examinateur t’appelle.<br />
Tu lui sers une longue introduction dans laquelle tu as casé le<br />
plus de généralités possibles et tu ponctues ton développement<br />
de « euuuuhhhh… » , et alors « euuuuuhh’… » en veux-tu<br />
en voilà. Enfin, il décide de te sauver la mise, en passant à<br />
l’entretien. Et là, tes nuits de bachotage paient enfin.<br />
C’est fini ! Tu sors de la salle, ton enclume est partie, les fleurs<br />
sur ta robe se mettent à danser. Tout est bien qui finit bien…<br />
Enfin, jusqu’au prochain examen !<br />
Une élève de Première<br />
Billet d’humeur<br />
(qui fait suite au précédent numéro)<br />
L’anniversaire du lycée<br />
En fin de compte... chose promise, chose dû ...<br />
Dans mon lycée, mon beau lycée, mon grand lycée,<br />
on m’apprend à me plaindre et à revendiquer les<br />
promesses qu’on me fait mais on m’apprend aussi à être<br />
reconnaissant ! On m’apprend à dire merci, oui, ça aussi<br />
on sait faire, et vous l’avez bien vu, ce 23 mars, qu’on<br />
savait faire bien des choses !!<br />
Entre la danse, le chant, le théâtre, le slam ou autre<br />
arts, on n’a pas fini de vous surprendre...<br />
Bref, les plus courts sont les meilleurs : avant de vous<br />
dire au revoir, je vous dis merci à tous pour cette<br />
journée, merci aussi pour l’autre soirée et merci surtout<br />
pour… le gâteau !!<br />
Joyeux anniversaire Liadounet !<br />
PS : il vaut mieux tard, que jamais !! Patience,<br />
patience... ça ira sûrement plus vite pour les 20 ans !<br />
(1S2), Myriam Sanoun (1S3), Dina Tamir (1S4), Fouad Boudjedra<br />
(TS1), Melissa Aït Saïd (TS2) et les anonymes !!!<br />
Coordination éditoriale<br />
- Fatema Benyounes (professeur d’Histoire-Géo),<br />
- Frédéric Bernard (documentaliste)<br />
Correcteur de choc pour ce numéro : M. Schreiber<br />
Direction de la publication :<br />
M. Demeulemester, proviseur du lycée.<br />
<strong>Lycée</strong> international <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong><br />
Chemin Areski Mouri / Ben Aknoun - 16030 Alger<br />
Journal@liad-alger.fr<br />
Impression : Imprimerie A. MAUGUIN<br />
Tél : +213 (0) 25 41 34 41 ou 42<br />
Fax : +213 (0) 25 41 34 43<br />
Mise en page : Samir Hamadache<br />
Zoé, grande section, PEH