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1 - Lycée International Alexandre Dumas

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Le journal du liad qalàm - u-l- kalàm<br />

Le journal bimestriel du <strong>Lycée</strong> <strong>International</strong> <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> d’Alger N° 09 / Mai 2013<br />

Quand j’étais petite, je disais que le métier que je ferais plus tard<br />

serait princesse et après, cuisinière, ou professeur.<br />

Mais un jour ma mère m’a inscrit à un cours de danse.<br />

ET là…<br />

J’ai découvert ma vraie passion ! La danse ! Je dansais tout le temps<br />

et je danse encore aujourd’hui ; toutes les personnes qui me voyaient<br />

danser disaient que je dansais bien ! Mais la danse n’est pas ma seule<br />

passion, j’aime aussi jouer la comédie, faire du théâtre !<br />

Aujourd’hui, le métier que je veux faire est danseuse et être une<br />

grande actrice ! Je sais, ce n’est qu’un rêve ! Mais des fois rêver nous<br />

apporte quelque chose !<br />

ةسردملا حرسم ةقرفب تقحتلا يضاملا ماعلا<br />

.يءلامز نم ةعومجم عم<br />

صاخشأب تيقتلإ .ادج ةديفم تناك ةبرجتلا هذه<br />

طسو يف لمعلا لثم ةريثك ءايشأ تملعتو ددج<br />

عقاوم ديدحت دحاولا قيرفلا حور ةعامج<br />

...حرسملا ةبشخ ىلع نيلثمملا<br />

نيرداق انحبصأ تابيردتلا نم ةنس ىدم ىلعو<br />

فوخ وأ ددرت نودب انراودأ صمقت ىلع<br />

ميدقتل نيدعتسم انحبصأ اننأ لاعف انسسحأو<br />

.روهمجلل انلمع<br />

قلقب رعشن انك راتسلا حتف لبقو سرام 7 موي<br />

ةعاقب راتسلا حتف املو .ريبك طغظو ديدش<br />

لأم روهمج مامأ انتيحرسم انمدق نوديز نبإ<br />

.ةعاقلا<br />

فقو ،ةيحرسملا نم دهشم رخآ ءاهتنا دنعو<br />

نحنو ةديدع قئاقد ةدمل انل قفصو روهمجلا<br />

لك .انبولق نلآمي رخفلا و ةحرفلاو هييحن انك<br />

ةرم ةبشخلا ىلع دوعصلل ةدعتسم ةحرفلا<br />

.يدحت يأ عفرل ىرخأ<br />

Nadine Benhadid, 4.1<br />

Serine Benmouffok 6.2<br />

Pourquoi j'aime le<br />

théâtre et la danse ?<br />

Je ne sais pas ! C'est ma<br />

passion.<br />

Il y a des gens qui aiment<br />

l'équitation,<br />

la natation ou bien le<br />

chant ! Eh bien,<br />

Moi c'est le théâtre et la<br />

chance (sic) !!<br />

Editorial<br />

S. B. 6.2<br />

Que le rideau se<br />

lève !<br />

peine le LIAD vient-il de fêter ses<br />

A 10 ans, 10 ans d’effervescence<br />

autour des créations successives<br />

du lycée, du collège et de l’école<br />

primaire que la création d’un<br />

1er Festival de théâtre scolaire<br />

francophone est en train de voir le<br />

jour. Témoignant d’un dynamisme,<br />

d’une vitalité et d’un élan qui ne<br />

faiblit pas avec les années, le <strong>Lycée</strong><br />

<strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> se dote d’une<br />

ambition artistique et culturelle.<br />

Pour la première fois à Alger,<br />

au mois de mai 2013, plusieurs<br />

pièces seront représentées par les<br />

élèves de plusieurs établissements<br />

scolaires dont ceux des ateliers de<br />

théâtre du LIAD. Ainsi le théâtre en<br />

tant que lieu de rencontre extraordinaire<br />

dont nous avons besoin<br />

pour réfléchir autant que pour<br />

rire et pleurer, espace dont nous<br />

avons besoin pour VIVRE, devient<br />

aussi le lieu d’un engagement fort.<br />

Questionner, contempler, exercer<br />

son esprit critique, nourrir son<br />

imaginaire, être en intelligence<br />

avec notre époque tout autant<br />

que divertir, faire rêver, partager<br />

des instants uniques et intenses<br />

dont nous nous souviendrons<br />

tous, acteurs comme spectateurs,<br />

sont plus que jamais d’actualité.<br />

En témoigne ce numéro spécial<br />

du journal consacré à l’art<br />

dramatique.<br />

Au 1 er Festival de théâtre scolaire<br />

de mai 2013, vous êtes attendus<br />

nombreux et joyeux !<br />

V Robalo<br />

1


2<br />

Débats, engagements<br />

La Charte des jeunes journalistes<br />

L’équipe du Journal du Liad propose à tous les jeunes journalistes de la rédaction une Charte :<br />

Moi, jeune journaliste :<br />

1 – J’ai le droit à la liberté d’expression garantie par la Déclaration des Droits de l’Homme et la Convention internationale des Droits de l’enfant (Art.13),<br />

mais « ma liberté s’arrête là où commence celle des autres ».<br />

2 – J’ai le droit à la liberté d’expression, j’ai donc le droit de recevoir et de transmettre des informations.<br />

3 – Je prends la responsabilité de mes écrits signés ou autres formes d’expression, qu’elles soient signées ou non.<br />

4 – Je m’engage par soucis de vérité à rectifier toute information erronée.<br />

5 – Je dois considérer que la calomnie et le mensonge sont des fautes graves (la diffamation n’est pas autorisée) sans pour autant renoncer à l’expression<br />

satirique ou humoristique.<br />

6 – Je veille à ce que mes écrits et toutes mes autres formes d’expression se fassent dans le respect des différences, de la tolérance et du vivre ensemble.<br />

7 – Je veille à respecter les règles relatives au droit d’auteur : je n’insère pas dans mon article des textes ou des images sans l’autorisation de l’auteur ni sans<br />

mentionner son nom et sa qualité. Donc, je proscris le copier / coller à partir de sites Internet.<br />

I. Principes de base<br />

1. La démarche globale : à la source, une information<br />

2.<br />

Petit guide du journaliste<br />

Répondre aux questions essentielles concernant son info est nécessaire pour<br />

entreprendre la démarche journalistique.<br />

Qui ? Où ? Quand ? Quoi ?<br />

Votre article, dans un second temps répondra aux questions :<br />

« Pourquoi ? » et « Comment ? »<br />

La responsabilité<br />

Vous avez une responsabilité sociale. Votre information doit être exacte et fiable.<br />

Etre journaliste, c’est se soumettre à un certain nombre de règles :<br />

Etre au service de la vérité<br />

Avoir conscience du devoir que l’on a envers le public<br />

Vérifier l’information (Etre sûr à 100% ou ne rien publier)<br />

Dans le but de :<br />

Susciter le débat collectif à partir de faits posés de manière indépendante<br />

Rq : Notez aussi que la loi permet aux journalistes de faire jouer une clause de<br />

conscience, c’est-à-dire de ne pas écrire s’il n’est pas d’accord avec la ligne éditoriale<br />

(principes et valeurs énoncés par les créateurs d’un journal et qui guident leur travail).<br />

II. La rédaction d’un article<br />

D’après les conseils avisés d’Adlène Meddi<br />

(rédacteur en chef d’El Watan Week-end)<br />

Mis en forme par Steven Leroy, professeur de lettres<br />

1. 4 manières de travailler<br />

a) un événement qui s’impose<br />

: exemple : la guerre au Mali. L’info est attendue par le<br />

public.<br />

b) L’agenda : événement attendu, prévu. (Dans la rédaction d’un journal, il y a un agenda<br />

collectif que tout le monde suit à la lettre)<br />

c) L’initiative personnelle du journaliste, le but étant de mettre une info, un problème sur<br />

la place publique<br />

d) Une commande du rédacteur en chef (mais le journaliste peut refuser en faisant jouer<br />

la clause de conscience)<br />

2. Le public<br />

N’oubliez pas que vous vous adressez à :<br />

- des experts : ils sont mieux renseignés que le journaliste<br />

- des personnes aussi renseignées que le journaliste<br />

- des personnes moins renseignées que le journaliste<br />

=> un bon article satisfait les trois types de lecteurs.<br />

3. La structure d’un article<br />

a) L’attaque :<br />

- informative : On répond aux questions de base (Où, qui, quand…)<br />

- descriptive : il s’agit d’attirer la curiosité en plantant le décor. Il faut passer par une<br />

situation qui doit dire des choses.<br />

b) La relance : c’est le corps de l’article<br />

c) La chute : elle peut avoir plusieurs formes :<br />

- dans le cas d’une description : une image marquante qui reste dans l’esprit du<br />

lecteur<br />

- dans le cas d’une analyse, la chute peut proposer une conclusion ou une solution.<br />

4. plusieurs genres journalistiques :<br />

- le reportage<br />

- le billet chronique (libre, subjectif) où l’on<br />

donne son avis et l’où on utilise la première<br />

personne, ce qui ne peut pas être le cas dans le reportage<br />

- L’interview : nous privilégions une forme générique du type « 3 questions à … »<br />

=> Il faut varier les genres journalistiques sur une même page.<br />

Maquette<br />

Une page de Journal = 10 000 signes environ<br />

Un article = 5 à 6000 signes maximum<br />

Le billet = 1000 signes maximum<br />

Photo : créativité à privilégier.<br />

Pour une photo à publier, en prendre une dizaine et<br />

choisir la meilleure. Choisir toujours une haute résolution.<br />

Multiplier les angles et les plans (gros plans, plans coupés,<br />

plan d’ensemble, etc.)<br />

2 pages-type qui sont des EXEMPLES<br />

PO papier d’ouverture<br />

Traite sujet de manière général<br />

4500 signes environ<br />

Un encadré sur une<br />

partie du sujet<br />

Elément significatif,<br />

proposant un autre<br />

angle d’entrée dans le<br />

sujet<br />

2000 signes<br />

Sujet 1<br />

Sujet 2<br />

Sujet 3<br />

Une interview en lien<br />

avec le sujet<br />

3 questions à .<br />

2000 signes<br />

Billet


Vie du <strong>Lycée</strong><br />

Le 20 mars 2013, Conférence sur le thème des mathématiques appliquées à la sismologie<br />

La science<br />

des tremblements de terre<br />

Dans le cadre de la semaine des mathématiques, plusieurs activités ont été proposées aussi bien aux collégiens qu’aux lycéens. Parmi<br />

elles, une conférence sur le thème « Les mathématiques appliquées à la sismologie », donnée par M. Hakim Ayadi, sismologue au CRAAG<br />

(Centre de Recherches en Astronomie Astrophysique et Géophysique) a permis aux élèves de TS de découvrir la place centrale que cette<br />

science fondamentale occupe concrètement dans des domaines intrinsèquement liés à l’étude des phénomènes naturels comme les<br />

séismes, ou encore dans la reconstitution chronologique de la dérive continentale.<br />

Notre conférencier commence<br />

par nous présenter l’évolution<br />

historique de la sismologie à travers<br />

les innovations et découvertes scientifiques<br />

qui permettent, aujourd’hui,<br />

de caractériser précisément un<br />

séisme. D’abord, jusqu’au début<br />

du 20e siècle, l’intensité des séismes<br />

était évaluée subjectivement<br />

par des experts qui se rendaient<br />

dans les villes sinistrées pour estimer<br />

l’ampleur des dégâts matériels<br />

et humains. Toutefois, ces derniers<br />

n’étant pas encore quantifiables, la<br />

méthode d’évaluation macroscopique<br />

contraignait les chercheurs à se<br />

limiter à un simple classement des<br />

tremblements de Terre en fonction<br />

de leur impact sur le milieu environnant,<br />

selon l’échelle de Mercalli.<br />

Mais, un séisme ne se caractérise<br />

pas seulement par son intensité, qui<br />

traduit les effets et dommages causés<br />

en un lieu donné, sa magnitude,<br />

qui mesure l’énergie libérée est<br />

aussi à prendre en compte. Ainsi,<br />

ce n’est qu’en 1956 que Gutenberg<br />

et Richter axent leurs recherches<br />

sur la mise en place d’une échelle<br />

de magnitudes qu’ils déterminent à<br />

partir de la hauteur des pics de tensions<br />

des courbes représentées sur<br />

les sismogrammes. Ces dernières<br />

sont obtenues suite à la retranscription<br />

des vibrations causées par les<br />

ondes de surface (L et R) et de volume<br />

(P et S), sous forme de graphiques<br />

exploitables. Les scientifiques<br />

considèrent que l’amplitude des pics<br />

est proportionnelle à l’énergie émise<br />

au foyer : un accroissement de magnitude<br />

de 1 correspond à une multiplication<br />

par 30 de l’énergie et par<br />

10 de l’amplitude du mouvement, et<br />

classent ainsi le phénomène géologique<br />

sur la fameuse « échelle<br />

ouverte de Richter » qui nous renseigne<br />

sur la magnitude du moment<br />

M, dont la valeur :<br />

M=log(A/A 0 )+Constante<br />

dérive d’un calcul logarithmique du<br />

rapport entre l’amplitude du signal<br />

reçu et celle du signal de référence,<br />

enregistré à 100 km de l’épicentre.<br />

Pour éviter toute confusion, le sismologue<br />

précise que c’est le lieu<br />

de rupture de la faille qui est appelé<br />

« foyer », point matériel à partir duquel<br />

les ondes sismiques sont libérées<br />

lors de la rupture et se propagent<br />

en cercles concentriques. En<br />

revanche, l’épicentre se situe à la<br />

surface du globe, à la verticale du<br />

foyer et est généralement l’endroit<br />

ou l’intensité du séisme est la plus<br />

forte.<br />

La formule quant à elle a été obtenue<br />

suite à une modélisation, principe<br />

très utilisé dans le domaine<br />

des sciences expérimentales et<br />

qui consiste à trouver, à partir d’un<br />

grands nombre d’observations, les<br />

lois mathématiques qui les régissent.<br />

Ensuite, l’on apprend que le calcul<br />

de la vitesse de propagation des ondes<br />

sismiques est également donné<br />

par une formule mathématique qui<br />

prend en considération les caractéristiques<br />

variables (densité des roches<br />

et résistance au cisaillement)<br />

des milieux « isotropes » que sont<br />

les croûtes et le manteau terrestres.<br />

La vitesse permet de déterminer la<br />

distance, « à la ronde », séparant<br />

le centre d’enregistrement des vibrations,<br />

du foyer du séisme; c’est-<br />

Pour le premier concours de calcul mental lancé<br />

par l’AEFE dans le monde entier, félicitations à<br />

l’équipe lauréate du LIAD de la « COURSE AUX<br />

NOMBRES ».<br />

CM2 : Louhi Inès<br />

6ème : Ben Chabane Laura<br />

5ème : Bakhtaoui Azzedine<br />

4ème : Redjem Lina<br />

3ème : Aribi Rayan<br />

2de : Benakli Aris et Bouchemha Ryan ( ex aequo)<br />

à-dire que celui-ci se situe sur un<br />

cercle de centre le sismographe et<br />

de rayon égal à huit fois la distance<br />

parcourue par les ondes P durant<br />

le retard, qui représente l’écart entre<br />

l’heure d’arrivée des ondes P et<br />

celle des ondes S. En réitérant cette<br />

opération au niveau de trois centres<br />

d’enregistrement différents, les sismologues<br />

arrivent à localiser précisément<br />

le foyer du tremblement<br />

de Terre qui correspond à l’unique<br />

point d’intersection des trois cercles<br />

ainsi tracés : encore une fois,<br />

à travers les constructions géométriques,<br />

les mathématiques sont au<br />

centre de la sismologie. Par ailleurs,<br />

cette conférence nous a permis, en<br />

plus d’approfondir nos connaissances<br />

en sciences de la Terre, je découvrir<br />

un vocabulaire technique et<br />

précis. Ainsi, « isotrope » désigne<br />

un milieu où les ondes ont le même<br />

comportement dans toutes les directions,<br />

et « l’azimut » est dans le<br />

plan des quatre points cardinaux,<br />

l’angle séparant la première bissectrice<br />

de la droite Nord-Sud. De plus,<br />

pour caractériser l’état de contrainte<br />

d’un milieu, les géophysiciens utilisent<br />

un outil mathématique : les matrices,<br />

sorte de tableaux de valeurs<br />

que l’on peut inverser. C’est cette<br />

propriété qui est utilisée pour « l’inversion<br />

des tenseurs » permettant<br />

de calculer les variations de rapprochement<br />

des plaques tectoniques.<br />

En effet, les géologues fixent des<br />

points, comme le pôle d’Euler, dans<br />

les Iles Canaries (qui a été donné<br />

comme exemple) pour identifier les<br />

mouvements relatifs des portions de<br />

plaques et ainsi reconstituer le scénario<br />

de la dérive continentale.<br />

3<br />

Enfin, la sismologie étant une science<br />

expérimentale, des incertitudes<br />

sur les mesures sont à prendre en<br />

compte. Encore une fois, les mathématiques<br />

entrent en scène avec la<br />

méthode des « moindre carrés » qui<br />

donne l’écart minimal entre la durée<br />

observée et la durée théoriquement<br />

calculée à l’aide des modèles mathématiques,<br />

pour de nombreux<br />

phénomènes naturels (séismes entre<br />

autres). En guise d’ouverture, et<br />

en réponse à une question posée,<br />

notre conférencier aborde le thème<br />

de l’éventuelle exploitation de la<br />

géothermie en Algérie. En effet, les<br />

séismes sont l’une des manifestations<br />

géologiques qui témoignent du<br />

stockage d‘énergie en profondeur,<br />

qui pourrait être utilisé par l’Homme<br />

pour produire de l’électricité, dans<br />

une optique de développement durable,<br />

car cette ressource est inépuisable<br />

à l’échelle humaine.<br />

Cette conférence nous aura permis<br />

de comprendre l’importance des<br />

mathématiques dans le domaine<br />

scientifique et leurs nombreuses<br />

applications concrètes que nous<br />

avons souvent du mal à envisager<br />

alors que nous ne quittons que très<br />

rarement les bancs de l’école pour<br />

découvrir le monde professionnel<br />

pratique. Cette rencontre aura peutêtre<br />

motivé le projet d’orientation de<br />

plusieurs d’entre nous. Nous remercions<br />

notre conférencier pour le savoir<br />

qu’il nous a apporté et l’ensemble<br />

des organisateurs de la semaine<br />

des mathématiques qui a attisé<br />

notre curiosité scientifique et nous<br />

poussera sans doute à approfondir<br />

nos connaissances en la matière.<br />

Melissa Aït Saïd, TS2


4 Vie du <strong>Lycée</strong><br />

Rencontre avec monsieur Bebbouchi, chercheur au laboratoire des systèmes dynamiques<br />

Les humains ont-ils d’abord compté ou écrit ?<br />

Les Chiffres de poussière…<br />

à l’origine de la modernité<br />

Je ne saurais vous exprimer<br />

l’entrain, l’élan de vivacité,<br />

l’enthousiasme, la frénésie qui<br />

ont envahi subrepticement mon<br />

corps et mon esprit à l’annonce<br />

de cette conférence scientifique….<br />

En réalité, cette ‘‘obligation’’<br />

(comme l’avait inflexiblement<br />

souligné ma professeure de<br />

mathématiques) générait plutôt<br />

en moi un sentiment de révolte et<br />

un désir ardent d’insurrection.<br />

Et en même temps, la perception<br />

d’un énième moment d’ennui me<br />

plongeait dans une profonde morosité<br />

pleine de torpeur…<br />

Encore un désagrément dont<br />

personne ne pourrait m’extirper.<br />

C’est dans ce contexte que,<br />

traînant les pieds et m’efforçant de<br />

mouvoir l’ensemble des os qui me<br />

constituent, dévoués et fidèles au<br />

banc sur lequel j’étais posée, que<br />

je me suis rendue à cette fameuse<br />

conférence de mathématiques le<br />

dimanche 17 mars. En pénétrant<br />

au CDI, je découvris pourtant un<br />

monsieur fort accueillant dont<br />

émanait une vague de sympathie<br />

et de bienveillance. Son léger embonpoint<br />

et sa chevelure grisonnante<br />

participaient amplement à sa<br />

bonhomie. Soudainement, l’heure<br />

que je m’apprêtais à passer en sa<br />

compagnie me parut moins monstrueuse,<br />

et même plutôt agréable et<br />

plaisante. Certes, j’avais l’ultime<br />

conviction que cette conférence de<br />

mathématiques n’apporterait rien<br />

de très élogieux à mon savoir et<br />

ne me permettrait pas une parade<br />

de connaissances imperceptibles<br />

que je débiterais avec emphase et<br />

pédantisme pour impressionner un<br />

large auditoire. Cependant, la première<br />

phrase prononcée par le mathématicien<br />

suffit à m’interpeller et<br />

à éveiller ma curiosité : « L’homme<br />

a-t-il d’abord compté ou écrit ? ».<br />

Je compris alors que les mathématiques<br />

faisaient elles aussi<br />

partie de l’histoire de l’humanité<br />

et qu’il ne fallait en aucun cas les<br />

négliger. Ainsi, la culture générale<br />

enseignée à l’école ne réside<br />

pas seulement dans la littérature<br />

et l’histoire-géographie comme je<br />

l’ai toujours pensé. L’histoire des<br />

nombres remonte donc à la Préhis-<br />

toire et a débuté par la nécessité<br />

pour les paysans de compter les<br />

bêtes de leur troupeau et de déterminer<br />

l’évolution de ce dernier.<br />

De même, les hommes ont appris<br />

à compter le gibier qu’ils avaient<br />

chassé en désignant chaque animal<br />

par un bâtonnet gravé sur des os ou<br />

des pierres. Cette technique d’écriture<br />

mathématique aussi primitive<br />

que peu efficace, en raison de notre<br />

capacité visuelle limitée, est considérée<br />

comme l’ancêtre des nombres.<br />

Par la suite, les Babyloniens,<br />

les Egyptiens et les Romains ont<br />

eu l’idée d’utiliser des lettres de<br />

leur alphabet pour représenter les<br />

nombres. Mais c’est à partir du VIe<br />

siècle que les Indiens réalisent de<br />

nombreux progrès dans la numération<br />

en remplaçant chaque chiffre<br />

de 1 à 9 par un symbole abstrait.<br />

Dès lors, les Arabes vont reprendre<br />

cette découverte au IXe siècle<br />

pour apporter, eux aussi, leur part,<br />

leur touche personnelle à la numération.<br />

Cependant, en employant le terme<br />

« Arabes », je m’égare un peu,<br />

car les chiffres arabes que nous<br />

connaissons actuellement n’ont jamais<br />

été reconnus par la communauté<br />

arabe elle-même (qui regroupe<br />

aujourd’hui le Moyen-Orient) et<br />

n’étaient en fait utilisés que par les<br />

Maghrébins et l’Andalousie. C’est<br />

pourquoi on les nomme en vérité<br />

les chiffres de poussière et non les<br />

chiffres arabes, cette appellation<br />

étant due aux tablettes remplies<br />

de sable que l’on maniait à cette<br />

époque-là. Ces pauvres chiffres<br />

de poussière ont connu bien des<br />

péripéties, ils n’ont jamais été approuvés<br />

par les Arabes en tant que<br />

tels, trop obnubilés par les chiffres<br />

indiens. Ils étaient également marginalisés<br />

et mis à l’écart par les<br />

Occidentaux qui considéraient les<br />

chiffres romains comme les piliers<br />

de la civilisation dont ils étaient les<br />

héritiers. Ainsi, s’en est suivi un<br />

véritable combat des titans entre<br />

les chiffres de poussière et les chiffres<br />

romains : qui allait s’implanter<br />

durablement et convaincre l’Occident<br />

? Tout naturellement, l’efficacité<br />

des chiffres de poussière dans<br />

l’exécution des opérations et la remarquable<br />

avancée dont ils étaient<br />

les témoins fit toute la différence.<br />

En Algérie, ce système de numération<br />

avait depuis longtemps<br />

fait ses preuves. D’ailleurs, saviez-vous,<br />

vous Algériens et Algériennes,<br />

que vous vous situez au<br />

cœur même de la terre, au centre<br />

de cette fusion cérébrale, de cette<br />

matière grise, de cette synergie qui<br />

a permis de grand progrès dans<br />

le domaine des mathématiques ?<br />

De nombreux manuscrits ont, en<br />

effet, été découverts et retrouvés<br />

dans notre pays et notamment à<br />

Constantine ; on y discerne ainsi la<br />

présence de chiffres de poussière<br />

et de nombreuses règles mathématiques.<br />

De plus, vous qui baignez<br />

dans la langue arabe, aviez-vous<br />

déjà remarqué que le mot « chiffre<br />

» n’existe pas en arabe ; c’est<br />

donc le terme « numéro » qui est<br />

le plus employé. Venant de la civilisation<br />

qui détient une place<br />

prépondérante dans l’histoire des<br />

Mathématiques, cela me paraît légèrement<br />

absurde et saugrenu. Le<br />

zéro, quant à lui, considéré comme<br />

un énergumène ingérable et indéfinissable<br />

a longtemps été marginalisé<br />

et délaissé ; ce n’est qu’avec<br />

les recherches arabes qu’il voit<br />

véritablement le jour et s’installe<br />

progressivement dans l’écriture<br />

mathématique. Cette innovation<br />

va opérer un grand changement<br />

et va complètement révolutionner<br />

la numération. Le terme « zéro »<br />

vient, par conséquent de l’arabe<br />

« sifr » qui signifiait originellement<br />

les « chiffres ». Ainsi, cette<br />

confusion explique l’inexistence<br />

du terme « chiffre » en langue<br />

arabe. Dès lors, cette histoire des<br />

nombres s’inscrit comme la parfaite<br />

illustration de l’évolution de<br />

l’humanité, les chiffres et les nombres<br />

n’ont cessé de changer, de se<br />

métamorphoser, de s’améliorer, de<br />

se particulariser… Qui sait ? Il est<br />

possible que, dans 20 000 ans, les<br />

chiffres arabes auront disparu du<br />

sillage de la Terre et que l’on utilise<br />

un moyen de numération inédit<br />

car, ne l’oublions pas, nous sommes<br />

en constante évolution. Enfin,<br />

le professeur a achevé sa conférence<br />

en nous révélant sa véritable<br />

activité : il est chercheur… Bref,<br />

dans un domaine, où ni vous ni<br />

moi ne sommes susceptibles d’interagir,<br />

ni même d’en comprendre<br />

les idées les plus banales.<br />

A ces mots, j’ai profondément<br />

regretté d’avoir traîné les pieds,<br />

d’avoir éprouvé un désir insatiable<br />

de regagner mes appartements<br />

sans assister à cette conférence de<br />

mathématiques. Une grande personne,<br />

un homme de renom avait<br />

quitté, l’espace d’une après-midi,<br />

son grand poste pour nous faire<br />

partager à nous, petits lycéens médiocres<br />

et insignifiants, une partie<br />

de son savoir et dire que c’est moi<br />

qui avais osé traiter sa conférence<br />

avec indifférence... J’avais osé méjuger<br />

cette opportunité, cette merveilleuse<br />

occasion qui s’offrait à<br />

moi. J’avais osé qualifier de soporifique<br />

l’heure que j’allais passer<br />

avec un savant tel que monsieur<br />

Bebbouchi. Comment avais-je pu<br />

faire ça ? Ne sous-estimez pas ce<br />

que vous ne connaissez pas car<br />

tout savoir est bon à prendre et<br />

puis, profitez de ces moments privilégiés<br />

mais tellement éphémères<br />

que le LIAD vous propose : cela<br />

s’applique également à vos professeurs<br />

car ils mettent leur savoir et<br />

leur intelligence à votre service,<br />

pour vous faire progresser.<br />

Myriam Sanoun, 1S3


Journal du LIAD : En tant que ministre<br />

déléguée des Français de l’étranger, en<br />

quoi consiste votre rôle ?<br />

Hélène Conway : Ma fonction est très diverse.<br />

Tout d’abord, je représente 2,5 millions<br />

de Français à l’étranger. Imaginez la<br />

ville de Paris, intra muros, on prend tous<br />

ses habitants, et on les éparpille sur les cinq<br />

continents. Avec toutes leurs spécificités : ce<br />

sont des gens qui sont employés, qui sont cadres…<br />

qui présentent des modes de vie très<br />

variés. Donc je m’occupe de ces 2,5 millions<br />

de Français à l’étranger, je m’occupe du réseau<br />

scolaire dans le monde, des attributions<br />

des établissements scolaires c’est pour ça<br />

que je suis venue aujourd’hui vous voir, vous<br />

rencontrer, rencontrer les parents, les professeurs,<br />

voir comment ce lycée fonctionne<br />

puisqu’il fait partie du réseau de lycées dont<br />

je suis responsable. Je suis aussi responsable<br />

du réseau consulaire. A coté de ce que les familles<br />

attendent d’une expatriation, à savoir<br />

scolariser leurs enfants, ils attendent aussi<br />

d’accéder aux services administratifs qui<br />

leur permettent de renouveler leurs papiers<br />

mais aussi d’assurer leur sécurité. C’est ma<br />

troisième attribution. C’est-à-dire que tout<br />

citoyen français qui se trouve à l’étranger,<br />

s’il a des problèmes de sécurité, ce sont les<br />

consulats qui sont en première ligne. Ce sont<br />

eux qui réagissent pour rapatrier les personnes,<br />

les rassembler, les informer en amont.<br />

Donc vous voyez, ça touche directement à la<br />

vie de tous les jours des citoyens français.<br />

JDL : Qui sont les Français de l’étranger<br />

?<br />

HC : Comme je vous le disais tout à l’heure,<br />

si vous prenez la ville de Paris, vous avez<br />

tous les cas de figure, tous les métiers, tous<br />

les âges, toutes les motivations. La différence<br />

est que les Français hors de France sont<br />

beaucoup plus métissés - et le terme métis<br />

est un terme positif - c’est-à-dire que ce sont<br />

des gens qui ont deux nationalités souvent,<br />

bilingues ou trilingues parfois… C’est une<br />

population qui est enrichie de différentes<br />

cultures, de différentes langues, et qui a une<br />

vision du monde qui est beaucoup plus large<br />

je crois.<br />

JDL : Ces Français de l’étranger, est ce<br />

qu’ils entretiennent un lien fort avec la<br />

France ?<br />

HC : Oui, parce que d’abord ils s’enregistrent,<br />

ce n’est pas une obligation. Si vous allez<br />

au consulat vous enregistrer, c’est parce<br />

que vous revendiquez que vous êtes français.<br />

Vous revendiquez que vous êtes français, et<br />

vous avez aussi des papiers d’identité pour<br />

le prouver. Parce que si vous êtes binational<br />

vous pouvez aussi revendiquer l’autre nationalité<br />

et vous arrêter à celle-ci. C’est un acte<br />

volontaire, c’est quelque chose qui vient de<br />

la personne, pas quelque chose qui est imposé.<br />

Vie du <strong>Lycée</strong><br />

Hélène Conway, ministre déléguée des Français de l’étranger en visite au LIAD<br />

« L’éducation et la politique, c’est un<br />

petit peu la même chose finalement »<br />

C’est dans l’après-midi du 20 décembre 2012, à la veille des vacances de Noël,<br />

alors que les élèves étaient déjà rentrés chez eux, épuisés par un cross et par une<br />

journée riche en événements festifs et laissant le lycée dans une tranquillité inhabituelle,<br />

qu’un petit groupe d’élèves, de parents et de professeurs était resté accueillir<br />

madame Hélène Conway, ministre déléguée des Français de l’étranger, qui nous avait<br />

fait l’honneur de venir au lycée. Nous en avons profité pour lui demander de nous<br />

consacrer un petit quart d’heure pour immortaliser sa venue. Rude tâche, nous étions<br />

sans cesse interrompus et nous avons passé tout l’après-midi dans l’attente interminable<br />

que les réunions qu’elle était venue tenir prennent fin. Mais « la ténacité paye<br />

toujours » comme elle nous l’a affirmé en riant, et nous avons finalement pu, avant<br />

son départ, lui poser quelques questions, dans un cadre qu’elle a su rendre chaleureux<br />

par son incroyable simplicité, son amabilité et sa sympathie…<br />

JDL : C’est une belle fonction que vous occupez<br />

là. Mais comment y avez-vous accédé<br />

? Quel parcours avez-vous suivi ?<br />

Mon parcours… alors moi, je suis professeure<br />

d’université. Je l’ai été toute ma vie et<br />

puis j’ai aussi été intéressée par la politique.<br />

Parce que l’éducation et la politique c’est un<br />

peu la même chose, finalement : on se met au<br />

service de l’autre, on a des messages à faire<br />

passer, on a envie de s’impliquer… J’en suis<br />

venue à la politique en m’impliquant dans<br />

des associations. J’ai été élue localement,<br />

j’ai ensuite été parlementaire au sénat, et<br />

puis j’ai été nommée lors du gouvernement<br />

Ayrault pour assumer ce poste qui n’existait<br />

pas auparavant. C’était une volonté du candidat<br />

Hollande (qui par la suite est devenu<br />

président de la République) de donner une<br />

voix, une cohérence aux Français établis<br />

hors de France avec un ministère. Cela veut<br />

dire qu’autour de la table du Conseil des<br />

ministres le mercredi matin les Français de<br />

l’étranger sont représentés. Je parle aux médias,<br />

je donne une voix à ces Français qui<br />

jusqu’à présent étaient invisibles, parce que<br />

justement ils n’étaient pas dans les frontières<br />

de l’hexagone. Nous avons le réseau<br />

consulaire le plus important du monde,<br />

même chose pour le réseau scolaire. Il y<br />

avait quand même cet effort qui était fait de<br />

dire qu’on reconnaît que cette communauté<br />

existe, qu’on la soutient, qu’on lui donne des<br />

moyens, mais on n’en parle pas en France,<br />

on en parle mal.<br />

La création du ministère est du fait de l’opinion<br />

publique, après, à moi d’expliquer qu’il<br />

y a une cohérence à cette communauté à<br />

l’étranger, qu’elle reste liée à la France. Et<br />

c’est pour ça que lors de mes déplacements,<br />

comme je l’ai dit tout à l’heure je vais bien<br />

sûr visiter les établissements scolaires, les<br />

consulats, mais je rencontre aussi plus largement<br />

les communautés françaises, je<br />

m’occupe des problèmes de sécurité. L’idée<br />

aujourd’hui aussi est de pouvoir encourager<br />

nos entreprises, la France traverse une crise<br />

qui est grave comme tous les autres pays<br />

malheureusement et nous avons besoin de<br />

tous. De tous, c’est de tous les individus qui<br />

sont en France puis ceux qui sont établis<br />

hors de France.<br />

JDL : Donc il y a tout à faire.<br />

HC : Absolument, il y a tout à faire. C’est<br />

pour ça que j’ai lancé de grandes réformes<br />

qui n’avaient jamais été faites, des réflexions<br />

qui depuis longtemps n’avaient pas été<br />

conduites puisqu’il n’y avait pas de pilote<br />

dans l’avion. J’ai fait tout cela. C’est vrai<br />

qu’il y a beaucoup d’engagement, de travail.<br />

C’est en même temps fascinant et épuisant.<br />

JDL : Vous avez dit tout à l’heure être née<br />

à Annaba, ce qui a accroché notre attention<br />

! Vous devez avoir une histoire avec<br />

l’Algérie, nous aimerions bien en savoir<br />

plus. Pouvez-vous nous en parler ?<br />

HC : Oh c’est une histoire qui est très courte<br />

puisque mes parents sont venus en Algérie<br />

en tant que jeunes mariés. Ils voulaient gagner<br />

un peu d’argent et travailler pour une<br />

entreprise, économiser cet argent et rentrer<br />

en France. Une histoire toute simple, un jeune<br />

couple. Et puis je suis née, et je suis rentrée<br />

en France dix jours après ma naissance.<br />

Mais je suis quand même née ici et je pense<br />

qu’il n’y a pas de hasard dans la vie. J’ai<br />

toujours été très méditerranéenne, dans mon<br />

esprit et dans mon cœur, et le fait d’être née<br />

à Annaba fait que j’ai ce lien, quand même,<br />

peut être très symbolique, mais les symboles<br />

sont très importants dans la vie.<br />

JDL : Donc à l’origine vous êtes, vous aussi,<br />

une Française de l’étranger.<br />

HC : Tout à fait, et je le revendique. Je suis<br />

née à l’étranger, j’ai passé les trois quarts de<br />

ma vie à l’étranger, et maintenant je suis en<br />

France mais je suis ici aujourd’hui, j’étais à<br />

Abidjan la semaine dernière et à Lisbonne<br />

la semaine d’avant. Je suis une Française de<br />

l’étranger, mais itinérante maintenant.<br />

JDL : Et concernant l’Algérie vous êtes<br />

venue souvent ici auparavant ?<br />

HC : Je n’ai pas fait le compte mais je pense<br />

cinq ou six fois au moins, pour des visites<br />

privées ou dans le cadre de la campagne<br />

électorale au printemps dernier pour soutenir<br />

à la fois le candidat hollande et le candidat<br />

pour les législatives.<br />

JDL : Nous aurions une autre question…<br />

Nous sommes lycéens, et nous aimerions<br />

savoir…<br />

HC : …comment devenir ministre ? [rires]<br />

JDL : [rires] Non, c’est une question<br />

beaucoup plus terre-à-terre. Est-ce que<br />

vous, vous gardez un souvenir de vos années<br />

lycée ? Quelque chose qui vous a<br />

marquée ?<br />

HC : Vous savez, je ne suis jamais sortie de<br />

l’éducation. J’ai passé mon baccalauréat,<br />

je suis allée à l’université. J’ai obtenu mon<br />

diplôme au mois de juin, j’ai commencé à<br />

enseigner au mois de septembre de la même<br />

année. J’avais 20 ans. Quatre ans plus tard<br />

j’ai commencé à enseigner à l’université.<br />

J’avais pratiquement le même âge que ceux<br />

à qui j’enseignais. Je ne suis jamais sortie du<br />

bain éducatif, j’en suis heureuse, j’en suis<br />

fière, je le revendique, même.<br />

En tant que lycéenne… peut être que l’année<br />

du bac était une année assez stressante, sur-<br />

Visite de Hélène Conway, ministre déléguée aux Français de l’étranger<br />

5<br />

tout les derniers mois parce que je n’avais<br />

pas forcément fait beaucoup de choses, et<br />

d’un seul coup je m’étais dit, au mois d’avril,<br />

qu’il fallait vraiment que je m’y mette. J’ai<br />

un très mauvais souvenir de cette période,<br />

de ces semaines de bachotage, vous savez,<br />

où vous vous remplissez la tête de plein de<br />

choses… [rires] J’adorais les maths, j’ai<br />

toujours adoré les maths, j’étais en filière<br />

scientifique je me régalais avec mes six heures<br />

de maths par semaine, la vie était belle.<br />

Le lycée, c’est une période peut-être un peu<br />

difficile parce qu’on a plein d’incertitudes,<br />

on n’a pas forcément une idée très claire sur<br />

ce qui va arriver, plus tard, ce qui peut être<br />

un peu inquiétant… En même temps, j’ai<br />

plein de souvenirs encore, très heureux, de<br />

rigolades entre amis. Je faisais beaucoup de<br />

sport à l’époque, de la danse… Plein de choses.<br />

C’est très mélangé, j’ai une impression<br />

globale… d’années heureuses qui n’étaient<br />

peut-être pas forcément perçues comme telles<br />

quand je les vivais mais avec le recul, je<br />

me dis que c’était quand même une période<br />

assez belle.<br />

En tout cas vous en profitez, parce que le<br />

temps passe vite. Construisez plein de choses,<br />

surtout soyez ouverts au maximum. C’est<br />

vrai qu’on se focalise sur ses examens, sur<br />

plein de choses, mais en même temps c’est<br />

le moment de votre vie où vous construisez<br />

la base de votre pyramide. L’ensemble des<br />

connaissances qui vous serviront plus tard,<br />

c’est une pyramide, et il faut construire la<br />

base la plus large et la plus solide possible.<br />

Voyez, j’étais prédestinée pour faire math<br />

sup ou médecine, et puis j’ai fait de la linguistique,<br />

j’ai fait totalement autre chose.<br />

Imbibez-vous de tout ce qui vous est offert<br />

dans ce lycée, qui est très beau. Profitez-en,<br />

ce n’est pas le cas de tous les lycéens. Vivez<br />

à fond tout ce que vous faites. Tout ce que<br />

vous allez recevoir, vous le redonnerez un<br />

jour.<br />

JDL : Pour finir nous voulions vous demander<br />

quel conseil, quel message vous<br />

auriez à transmettre aux lycéens, aux lecteurs<br />

du journal mais vous venez d’anticiper<br />

et d’y répondre. Merci énormément<br />

de nous avoir accordé de votre temps.<br />

HC : Je crois que c’est la conclusion.<br />

Il faut toujours rendre, dans la vie, quand on<br />

reçoit beaucoup…<br />

Serine Chekroud, 1S1,<br />

et Fouad Boudjedra, TS1


6<br />

- Porter un regard critique sur la<br />

société, corriger les mœurs par le rire<br />

(« castigat ridendo mores », disait<br />

Horace).<br />

- Porter un regard critique sur les<br />

passions humaines et leurs dangers,<br />

l’effet de catharsis (la célèbre purgation<br />

des passions dont parlait Boileau).<br />

- Vivre la fraternité, la solidarité dans<br />

le travail commun.<br />

- Vivre en troupe et apprendre que nul<br />

n’est indispensable mais que chacun,<br />

quelle que soit sa participation, est<br />

essentiel.<br />

- Se confronter à son image, s’accepter<br />

et s’améliorer.<br />

- Apprendre la rigueur, l’assiduité et<br />

l’humilité.<br />

- S’épanouir et sortir du cadre scolaire.<br />

- Rire, pleurer, s’enthousiasmer,<br />

désespérer, se battre…Vivre, en<br />

somme!<br />

L’année scolaire théâtrale 2012-2013<br />

– Éblouissante !<br />

Le premier spectacle a été donné par<br />

les quatrièmes avec La tâche d’encre,<br />

le jeudi 7 mars. Les comédiens ont<br />

été formidables malgré leur stress.<br />

Vous vous rendez compte : jouer<br />

pour la première fois et devant plus<br />

de 300 spectateurs ! Et ce ne sera pas<br />

le dernier spectacle car nous avons<br />

6 ateliers théâtre, 3 en lycée et 3 en<br />

collège, animés par une équipe de profs<br />

dévoués, enthousiastes et volontaires…<br />

parce que je vous assure, le théâtre,<br />

c’est un vrai travail !!!<br />

Il faut avoir la foi chevillée au corps<br />

quand on est professeur et qu’on<br />

anime un atelier théâtre.<br />

Vie du <strong>Lycée</strong><br />

Enfin !!!!!!<br />

Le LIAD sous les feux de la rampe<br />

Depuis le temps que le LIAD fait du théâtre... L’option théâtre ouvrira en 2013-2014 et sur les trois niveaux : seconde, première<br />

et terminale.<br />

C’est une vraie victoire, une grande joie pour toute la communauté scolaire. Mais quels sont les enjeux du théâtre en général et d’une<br />

option théâtre au lycée ?<br />

Supporter les egos !<br />

Supporter les absences ! Qui ne durent<br />

pas en général, sinon l’élève est exclu.<br />

Accepter de répéter alors que le<br />

texte n’est pas encore su, il faut bien<br />

avancer….<br />

Ne pas compter le temps passé.<br />

Gérer le stress, les fous rire, les « j’en<br />

ai assez ».<br />

Il faut avoir la foi chevillée au corps<br />

quand on est élève et qu’on participe<br />

à un atelier théâtre.<br />

Accepter de ne pas avoir le rôle «<br />

principal »pour comprendre que quel<br />

que soit mon rôle, la troupe a besoin de<br />

moi.<br />

Apprendre par cœur son texte avant de<br />

pouvoir jouer.<br />

Être toujours présent alors que j’ai un<br />

contrôle, un DM ou les TPE….Un/une<br />

amie à voir.<br />

Supporter les remarques du prof !<br />

Venir tout un samedi /voire plusieurs «<br />

parce que nous n’allons pas être prêts<br />

pour le spectacle. »<br />

Mais quelle récompense, quel bonheur<br />

lorsque le jour « J » arrive ! Enfin sous<br />

les feux de la rampe.<br />

Achetez le programme du festival<br />

des <strong>Lycée</strong>ns 2013<br />

Toutes nos troupes vont pouvoir jouer<br />

dans une vraie salle de spectacle à<br />

Alger du 6 mai au 12 mai.<br />

Nous avons un invité d’honneur,<br />

un auteur dramatique contemporain<br />

Stanislas Cotton qui a non seulement<br />

accepté de venir présider notre premier<br />

festival et ce gracieusement, mais<br />

qui a encore accepté que l’atelier<br />

première monte sa dernière pièce Le<br />

Petit Boucher. Pièce qui n’a pas encore<br />

été montée…Vous imaginez ! Quelle<br />

chance et quelle angoisse !<br />

Stanislas Cotton pourra ainsi échanger<br />

avec nos acteurs en herbe et nos élèves<br />

de seconde de littérature et société qui<br />

font partie d’un jury d’élèves pour<br />

attribuer le prix Sony Labou Tansi,<br />

dont notre auteur est lauréat.<br />

Mais revenons au programme de notre<br />

festival :<br />

Les élèves du Liad :<br />

Les Cp Le Bonbon<br />

Les CE1 avec Les Saynètes de<br />

Nasreddine<br />

Les sixièmes avec La ronde des<br />

contes.<br />

Les troisièmes avec Persée et la<br />

Gorgone.<br />

Les terminales qui s’attaquent à une<br />

pièce de Brecht, La noce chez les petits<br />

bourgeois.<br />

Les Premières avec Le petit boucher de<br />

Stanislas Cotton<br />

Les secondes accompagnées de<br />

quelques quatrièmes avec Palace au<br />

Bled<br />

Les CE2 – CM1- Cm2 de l’école<br />

privée En Nadjah les Vergers<br />

Nirkhadem avec Le Petit Chaperon<br />

rouge fou.<br />

Les secondes de l’école Cheik<br />

Bouamama avec Le Pari<br />

Préparez-vous à profiter de ces soirées<br />

de détente ! Nous savons que vous<br />

serez nombreux.<br />

Geneviève Tréjaut<br />

(ndlr : le Journal n’a pas pu être publié avant le<br />

Festival, mais des articles sont en pré^paration,<br />

à découvrir dans le numéro de la rentrée).


Le 7 mars, la salle Ibn Zeydoun de Riadh El-Feth a été<br />

envahie par une horde d’élève de 4ème . La troupe<br />

« Tache d’encre » s’est produit devant un public immense,<br />

sous le joug de Mme Fredes. Cette pièce pleine d’humour,<br />

mettait en scène l’histoire d’un jeune garçon Simon qui,<br />

voulant sauver la jeune femme dont il est amoureux, Ida,<br />

se retrouve coincé dans un livre. Il voyage alors d’histoire<br />

en histoire à la recherche de la jeune fille et se fait de<br />

nombreux amis dont Arlequin, Gavroche ou Alice du pays<br />

des merveilles. Une pièce à la fois touchante et drôle,<br />

avec des personnages très attachants. Bref, qu’il ne fallait<br />

pas rater !<br />

Ce qu’en a pensé la troupe :<br />

« J’ai beaucoup stressé au début, mais maintenant je suis très<br />

fière de ce qu’on a fait ! »<br />

« Je suis vraiment heureux de ce qu’on a fait et ça restera un<br />

très bon souvenir. Merci à toute la troupe !!! »<br />

« On a beaucoup stressé, surtout moi (rire) ! Mais dès qu’on est<br />

monté sur scène tout était génial. »<br />

« A part un public un peu trop… expressif (rire) tout était<br />

parfait ! »<br />

Yasmine Aït Si Selmi, 1 S<br />

Vie du <strong>Lycée</strong><br />

La Tâche d’encre<br />

Ce qu’en a pensé le public :<br />

Les enfants ont trouvés la pièce « drôle » et les acteurs<br />

« supers ! »<br />

« On a été transporté vers un monde de fantaisie et de rêve, nous<br />

confie une parente d’élève, ça fait du bien ! »<br />

Quand au proviseur, il nous répond: « Je pense qu’on est tous<br />

d’accord pour dire qu’il y a eu beaucoup de travail qui a été<br />

effectué et que ça se voit et ça s’entend. On ne s’est pas ennuyé<br />

une fois pendant les trois quart d’heure qu’a duré la pièce. Pour<br />

une première fois, c’était vraiment très satisfaisant ! »<br />

Crédit photos : Myriem Aït Si Selmi, 4.2<br />

7


8<br />

Mémoire<br />

d’hommes (suite)<br />

Les élèves du LIAD ont<br />

participé à la remise de<br />

la légion d’honneur aux<br />

anciens combattants et<br />

remis à Monsieur Kafer<br />

Arif, ministre délégué aux<br />

Anciens combattants, le livre<br />

« mémoire d’hommes »,<br />

conçu par les élèves de 3è<br />

en 2012, pour le président<br />

François Hollande et pour<br />

Jean-Yves Le Drian, ministre<br />

de la Défense.<br />

Le petit-déjeuner des 6°1 et 2<br />

Vie du <strong>Lycée</strong><br />

Le 31 mars 2013, les élèves des 6° 1et 2 se sont rendus au réfectoire pour prendre leur<br />

petit-déjeuner. Il y avait de nombreux choix au menu :<br />

Chocolat au lait, céréales, muesli, noisettes, confiture, thé, café, pain, jambon de dinde,<br />

fromage blanc, yaourt nature, miel, lait, beurre, oranges et pommes.<br />

les élèves ont tout particulièrement aimer les céréales.<br />

Nous avons été accueillis par des parents ainsi que des professeurs, et bien sûr par toute<br />

l’équipe de la cantine !!!<br />

Nous les remercions beaucoup pour ce petit-déjeuner délicieux !<br />

Nasha Petric et Théa Ranson, 6°1<br />

Billet d’humeur<br />

Facebook et la<br />

bêtise en direct<br />

A<br />

force de lire les statuts postés sur Facebook,<br />

j’ai commencé à bouillonner littéralement<br />

de l’intérieur, il fallait que je dise quelque chose.<br />

Alors à présent c’est comme ça ? Les filles sont<br />

perpétuellement en train de se bouffer le nez ? Je<br />

veux dire, j’ai toujours vu qu’elles se critiquent<br />

entre elles, mais là ça dépasse vraiment les<br />

bornes. D’abord, la première critique est toute<br />

bête : les filles rondes et les filles maigres<br />

s’attaquent mutuellement. ‘’Je pensais que seuls<br />

les chiens jouaient avec les os..’’ / ‘’Ce n’est<br />

pas des formes qu’elle a, c’est juste du gras’’.<br />

Franchement, c’est pitoyable, c’est navrant<br />

d’avoir tant de bêtise à dire. On ne choisit pas<br />

son physique, on ne choisit pas le fait d’avoir<br />

des côtes qui se voient et des bourrelets. Au bout<br />

d’un moment, il faudra se réveiller ! A quoi ça<br />

sert des jugements aussi haineux les uns envers<br />

les autres ? En plus, vous savez pertinemment<br />

que quelqu’un se sentira visé, est-ce l’effet<br />

recherché ? Ensuite, lorsque vous écrivez<br />

un statut et que vous ajoutez ‘’#statut visant<br />

quelqu’un en particulier / #statut visé’’, vous ne<br />

pouvez pas arrêter deux secondes de taper sur vos<br />

claviers pour venir vous exprimer en face de la<br />

personne ? D’ouvrir votre gueule une bonne fois<br />

pour toutes plutôt que de lâchement vous attaquer<br />

à quelqu’un de cette façon, à coup d’insultes<br />

en tout genre que vous n’osez même pas vous<br />

dire en face ? Et celles qui mettent en ligne des<br />

photos de ‘’leurs anciennes meilleures amies’’ à<br />

moitié nues sous prétexte d’une vengeance bien<br />

méritée, arrivez-vous à vous regarder dans le<br />

miroir tous les matins ? Ne parlons même pas<br />

de celles qui rabaissent et piétinent les autres<br />

sous prétexte qu’ils ne portent pas des habits de<br />

marques comme elles. Je n’en reviens pas de<br />

cette réalité particulièrement violente : la haine<br />

des gens, voilà la réalité que je croise tous les<br />

jours. Les gens se haïssent entre eux, ils ont de la<br />

rancœur. On est tellement habitué à ce cycle de<br />

méchanceté inutile et gratuite que souvent on est<br />

surpris lorsqu’on croise quelqu’un de gentil et<br />

de bienveillant. Suis-je la seule qui espère qu’un<br />

jour l’Homme renoncera à la haine ? Suis-je la<br />

seule à trouver cela complètement illogique ? Je<br />

ne sais pas s’il est possible d’arracher la haine du<br />

cœur des gens, mais il est possible de changer.<br />

C’est difficile certes, mais c’est néanmoins<br />

réalisable. Il est possible de dépasser toutes cette<br />

haine en s’ouvrant aux autres, en apprenant à<br />

les connaître et à les accepter tels qu’ils sont.<br />

Apprendre à entendre, à entendre réellement,<br />

pour une vie meilleure et plus agréable.<br />

Yasmine Amrani, seconde


Le samedi 2 février 2013,<br />

à 15 h, alors qu’il pleuvait<br />

sur Alger et qu’il faisait un<br />

froid de canard dehors, deux<br />

élèves du <strong>Lycée</strong> international<br />

étaient (plus ou moins)<br />

confortablement installées<br />

sur les bancs de la salle<br />

d’Algérie News, pour assister<br />

à la conférence de Paul Balta,<br />

invité par l’Institut français<br />

et Algérie News.<br />

Paul Balta, né en 1929 à Alexandrie,<br />

est un spécialiste du monde musulman<br />

et arabe et de la Méditerranée.<br />

Il a longtemps travaillé pour le<br />

quotidien de référence français Le<br />

Monde. A ce titre, il a couvert de<br />

nombreux événements comme le<br />

conflit israélo-palestinien de 1973 (la<br />

guerre du Kippour), et il a surtout<br />

été correspondant en Algérie pour le<br />

journal de 1973 à 1978.<br />

En tournée en Algérie pour la<br />

présentation de son ouvrage Boire et<br />

manger en Méditerranée, paru aux<br />

éditions Sindbab-Actes Sud, Paul<br />

Balta a donné une conférence dans<br />

laquelle il a parlé de sa quête de vérité<br />

sur l’art culinaire en Méditerranée à<br />

travers les siècles, tout en précisant<br />

que cet ouvrage… n’était pas un livre<br />

de recettes !<br />

Il a débuté sa conférence en parlant de<br />

l’ancien président Houari Boumediene<br />

qu’il a pu rencontrer en tête à tête, pour<br />

50 heures d’entretien en exclusivité. Il<br />

en parle dans ses Mémoires qui vont<br />

bientôt paraître et nous en a lu un<br />

petit extrait.<br />

Il a évoqué par la suite, en citant<br />

quelques passages de son livre,<br />

plusieurs plats et aliments typiques<br />

de la Méditerranée.<br />

« Mer des miracles et des migrations,<br />

de toutes les migrations... des hommes,<br />

des plantes, des plats, des mots, des<br />

parfums, des modes. Ces modes qui<br />

expriment si merveilleusement les<br />

hasards de la vie, les humeurs d’une<br />

société, le goût du plaisir. Fruits et<br />

fleurs venus de mondes lointains se<br />

sont acclimatés si parfaitement sur<br />

ses rives qu’ils y poussent, croit-on, de<br />

toute éternité ou presque, à l’instar du<br />

figuier, de l’olivier et de la vigne ! »<br />

Il a parlé du couscous, plat typique<br />

du Maghreb, qui a réussi à franchir<br />

Rencontres<br />

Paul Balta, raconte...<br />

« La Méditerranée<br />

d’hier à<br />

aujourd’hui »<br />

Par Lylia Oublil et<br />

Houda Mamache, 2.1<br />

Monsieur Paul Balta, c’est un<br />

immense honneur de pouvoir<br />

nous entretenir avec vous. Merci de<br />

nous accorder un peu de temps. Nous<br />

espérons que vous n’êtes pas trop<br />

fatigué après la conférence…<br />

D’abord, revenez-vous souvent<br />

en Algérie depuis votre départ en<br />

la rive de la Méditerranée et qui est<br />

apparu dans plusieurs autres pays<br />

d’Europe. En sauce rouge, blanche,<br />

sans viande, au poisson et même aux<br />

herbes, les ingrédients et les recettes<br />

diffèrent. « Mais il est resté un plat<br />

typique du Maghreb, malgré les<br />

conquêtes et invasions subies dans<br />

la région ». « Burnous et couscous<br />

s’arrêtent à la frontière de l’Egypte ».<br />

Dans un restaurant de Lille, Balta<br />

nous a raconté avoir appris que la<br />

spécialité de la région était bien… le<br />

couscous-frites ! Sa conférence était<br />

parsemée de fous rires qu’ont suscités<br />

ses anecdotes. Par exemple, lorsqu’il<br />

a un jour questionné ses amis sur les<br />

caractéristiques des Maghrébins, ils<br />

ont répondu :<br />

« Hakk el rou’ouss, labss el<br />

bournouss…wa akl el couscous ! »<br />

Le patrimoine commun aux<br />

pays méditerranéens, ce régime<br />

méditerranéen appelé aussi crétois,<br />

est constitué de la vigne, de l’olivier,<br />

du figuier, des fruits et légumes, des<br />

céréales, tous bien connus pour leurs<br />

bienfaits sur la santé, a-t-il signalé.<br />

Il a également éclairé les esprits sur<br />

l’origine du foie gras, une spécialité<br />

Avec l’Egypte et la France,<br />

9<br />

qui remonte à l’Egypte ancienne, qui<br />

a inventé le gavage d’oies.<br />

C’était un régal d’entendre parler ce<br />

vieux monsieur. C’était un voyage à<br />

travers les années et les pays, plein<br />

d’érudition, de sagesse vivante et<br />

d’anecdotes.<br />

Et il y eut plus que cela aussi, car la<br />

conférence fut un vrai plaidoyer pour<br />

la réunion des pays et des peuples de<br />

part et d’autre de notre mer commune.<br />

En effet, si les choses vont très mal au<br />

niveau politique et économique (échec<br />

de l’Union pour la Méditerranée,<br />

Union du Maghreb Arabe à l’arrêt,<br />

intégration maghrébine au point mort,<br />

guerre en Syrie, crise économique<br />

dans les pays d’Europe du sud, crises<br />

politiques un peu partout), sur le plan<br />

culturel, en revanche, les échanges<br />

intermaghrébins et les programmes<br />

entre les pays de la Méditerranée se<br />

multiplient. Et la cuisine, notamment,<br />

pourrait sceller des unions qui tardent<br />

à se réaliser sur d’autres terrains.<br />

Et si la gastronomie suppléait<br />

aux carences de la politique, au<br />

Maghreb et en Méditerranée ?<br />

l’Algérie est ma troisième patrie<br />

A la fin de sa conférence, tandis que la salle se vidait, Paul Balta a accepté, pour notre plus grand plaisir,<br />

de répondre à nos questions, à propos de Boumediene qu’il a bien connu, de l’Algérie aujourd’hui, du Mali,<br />

de la France et de ses valeurs. Nous voulions profiter de la présence à Alger de ce grand monsieur qui a<br />

connu beaucoup de chefs d’Etat et d’intellectuels de ces quarante dernières années et de son regard calme<br />

et bienveillant sur les choses. Nous avons compilé nos questions et ses réponses rien que pour vous, dans<br />

cette interview exclusive avec une des grandes personnalités du journalisme français. Un moment rare.<br />

Interview réalisée par :<br />

Lylia Oublil et Houda Mamache, 2.1<br />

1978 ?<br />

J’ai travaillé au Monde de 1970 à<br />

1985. Quand on m’a rappelé, en 1979,<br />

c’était pour aller couvrir la révolution<br />

iranienne, ce que j’ai fait. Puis je me<br />

suis occupé du Moyen-Orient, puisque<br />

ma spécialité, au départ, c’est le<br />

Moyen Orient, tout en continuant à<br />

m’intéresser évidemment au Maghreb.<br />

On avait des correspondants locaux en<br />

Algérie, mais je venais quand même,<br />

de temps à autre, faire un reportage,<br />

ou parfois, oui, aussi, prendre un peu<br />

de vacances.<br />

En juin 2011, vous disiez à la<br />

journaliste d’Alger Hebdo, Fatma<br />

Houari, espérer que « le socialiste qui<br />

pourrait être élu Président en 2012<br />

renoue avec la tradition séculaire<br />

de la France ». Aujourd’hui, cela<br />

fait six mois que François Hollande<br />

est à la présidence française. A-t-il<br />

répondu à vos espérances ?<br />

Eh bien, il a tout de même fait quelques<br />

efforts ! Mais il reste du chemin à<br />

faire… (Rires)<br />

Que pensez-vous donc de la France<br />

d’aujourd’hui ? A-t-elle perdu<br />

ses valeurs, avec la montée des<br />

différents extrémismes, la fermeture<br />

des frontières, etc., ou croyez-vous<br />

encore en ce rêve d’une France<br />

plurielle, diversifiée, avec des<br />

communautés différentes vivant et<br />

travaillant en osmose et en paix ?<br />

J’avoue que je suis un peu déçu de la<br />

situation politique actuelle en France.<br />

Personnellement, j’ai été favorable aux<br />

idées du général de Gaulle, je l’avais


10<br />

d’ailleurs rencontré à plusieurs reprises,<br />

parce qu’il a fait une chose que j’avais<br />

alors trouvée extraordinaire : renouer<br />

avec la politique arabe et orientale de<br />

la France, qui avait été initiée par…<br />

François Ier ! François Ier avait en<br />

effet établi une alliance avec l’empire<br />

ottoman sous Soliman le Magnifique.<br />

C’est lui qui a lancé une politique<br />

méditerranéenne, à la fois réfléchie<br />

et cohérente. A partir de là, il a créé<br />

le Collège de France, où on enseignait<br />

précisément la Méditerranée comme<br />

monde et civilisation, ainsi que l’arabe,<br />

le turc… Pompidou a réalisé plusieurs<br />

idées que de Gaulle avait lancées. Il m’a<br />

même demandé de faire une plaquette<br />

de vingt-cinq pages, pour intéresser<br />

les jeunes à l’apprentissage de l’arabe.<br />

Quand je lui ai donné la plaquette, il<br />

était très content, il m’a demandé d’en<br />

tirer un petit calepin. Et quelques jours<br />

plus tard, quand ma fille est revenue de<br />

l’école, elle m’a rapporté la plaquette,<br />

qu’elle n’avait pas vue. Et j’ai su à<br />

ce moment-là qu’il avait distribué la<br />

plaquette dans pratiquement toutes<br />

les écoles françaises à l’étranger,<br />

mais aussi en France. Voilà, tout ça<br />

pour dire qu’il y a eu quand même des<br />

gestes importants ; mais, depuis, cette<br />

politique n’a pas été suffisamment<br />

reprise par les successeurs.<br />

Plusieurs pays arabes ont connu<br />

des révolutions. Pourquoi, selon<br />

vous, l’Algérie est-elle épargnée<br />

par ce phénomène contagieux ?<br />

Croyez-vous qu’elle le restera<br />

encore longtemps ?<br />

Bien, je pense que… hummmm, pas<br />

facile de répondre. C’est vrai que,<br />

personnellement, je souhaiterais qu’il<br />

y ait une plus grande démocratisation<br />

en Algérie, mais il faut dire aussi que<br />

les Algériens ont été absolument<br />

traumatisés par la période du<br />

terrorisme. Ceci a beaucoup contribué<br />

à bloquer un certain nombre d’efforts ;<br />

mais enfin, il faut espérer que les<br />

choses vont évoluer…<br />

Ces peuples qui se sont révoltés<br />

voient le fruit de leur soulèvement<br />

se transformer en des régimes aussi<br />

oppresseurs que les précédents.<br />

Cela ne va-t-il pas dissuader les<br />

autres pays arabes de faire de<br />

même ?<br />

Eh bien, dans une certaine mesure,<br />

oui, mais pas complètement. Malgré<br />

tout, et même si des islamistes plus ou<br />

moins modérés ont réussi à prendre<br />

le pouvoir ici et là, il y a une chose<br />

fondamentale à ne jamais oublier, c’est<br />

que les peuples ont réussi à récupérer<br />

leur dignité. Et ça, plus aucun pouvoir<br />

ne réussira jamais à le leur enlever.<br />

C’est déjà un point très important.<br />

Que les salafistes en aient aussi<br />

profité pour s’infiltrer un peu partout et<br />

s’organiser au niveau politique, c’est<br />

vrai, mais, à la base, il reste quand<br />

même des forces vives populaires,<br />

laïques et libérales, des associations<br />

se sont créées, des contrepouvoirs…<br />

même si elles n’ont pas réussi encore<br />

à s’imposer majoritairement.<br />

Comment définissez-vous vos<br />

rapports avec l’Algérie ?<br />

Comme je l’ai dit, c’est ma troisième<br />

patrie, avec l’Egypte et la France. C’est<br />

un pays auquel je suis très attaché.<br />

Quand les choses y marchent bien, je<br />

suis très heureux, quand elles marchent<br />

moins bien, je suis malheureux. C’est<br />

un pays avec lequel j’ai tissé des liens<br />

très forts, pas seulement avec son<br />

gouvernement. C’est vrai qu’avec<br />

Boumediene, ma relation était très<br />

importante, parmi tous les chefs d’Etat<br />

que j’ai connus, mais il y avait aussi<br />

les intellectuels, les amis, les artistes<br />

algériens. Baya, par exemple. Vous<br />

savez qu’à un moment donné, on l’avait<br />

interdite, elle avait de plus en plus de<br />

mal à montrer ses toiles. Alors j’ai écrit<br />

un article dans Le Monde qui la mettait<br />

en valeur, du coup ça a « piqué » les<br />

autorités. A ce moment-là, le directeur<br />

du Centre culturel français a organisé<br />

une exposition des œuvres de Baya<br />

et, du coup, le pouvoir s’est racheté…<br />

Et d’ailleurs, en parlant de Baya, que<br />

j’ai personnellement connue… (sourire<br />

au coin des lèvres)… Je suis allé chez<br />

elle, une fois. Vous savez, c’était une<br />

femme absolument merveilleuse,<br />

très simple, elle avait ses enfants, et<br />

son mari, et ce n’était pas toujours<br />

facile, car elle n’était pas riche, elle<br />

s’occupait de ses enfants, elle faisait<br />

à manger… enfin, elle faisait vraiment<br />

tout, et malgré tout ça, elle trouvait le<br />

temps de peindre ! J’étais absolument<br />

émerveillé ! Je me disais que c’est<br />

dommage qu’une artiste et une femme<br />

comme ça ne soit pas plus mise en<br />

valeur !<br />

Grâce à votre séjour à Alger, de<br />

1973 à 1978, vous avez connu<br />

personnellement le président<br />

algérien Houari Boumediene, pour<br />

qui vous semblez avoir gardé une<br />

certaine estime. Que répondezvous<br />

à tous ces gens qui l’accusent<br />

d’avoir été un dictateur ?<br />

Bien, alors… C’est incontestable<br />

Même si des islamistes plus ou moins modérés ont réussi<br />

à prendre le pouvoir ici et là, il y a une chose fondamentale<br />

à ne jamais oublier, c’est que les peuples ont réussi à<br />

récupérer leur dignité. Et ça, plus aucun pouvoir ne réussira<br />

jamais à le leur enlever.<br />

qu’il était autoritaire. Cela dit, il a<br />

quand même fait un travail assez<br />

extraordinaire, à la fois pour développer<br />

l’Algérie sur le plan intérieur et, sur le<br />

plan international, il lui a donné une<br />

place qu’elle n’a jamais eue depuis.<br />

De par les discours de Boumediene,<br />

l’Algérie est devenue très connue et<br />

respectée, dans le monde entier. En<br />

août 1978, le journal m’a prévenu que<br />

j’allais être rappelé, que j’allais devoir<br />

quitter l’Algérie.<br />

Alors je suis allé voir Boumediene pour<br />

lui faire mes adieux. Il m’a dit alors :<br />

« Balta, c’est vraiment dommage,<br />

j’avais prévu de réunir le congrès du<br />

Parti, fin 1978 ou début 1979, pour faire<br />

un bilan, à la fois de nos succès, mais<br />

plus encore, de nos échecs, et de ce que<br />

nous avons manqué ». Je me souviens<br />

lui avoir répondu « Eh bien, monsieur<br />

le Président, avez-vous l’intention de<br />

mettre fin au Parti unique et d’établir<br />

le multipartisme, pour accorder plus de<br />

place aux associations et à la société<br />

civile ? » Alors, il m’avait dit : « Balta,<br />

vous êtes le premier à qui j’en parle, je<br />

ne peux pas en dire plus. Je ne peux<br />

que m’incliner devant votre obligation<br />

de partir. Cela dit, si vous étiez resté,<br />

vous n’auriez pas été déçu. »<br />

Une autre fois, durant nos tête-àtête,<br />

il m’avait dit « Ben Bella a mis la<br />

pyramide à l’envers. Et moi je l’ai remise<br />

à l’endroit. A l’envers car il a commencé<br />

par l’Assemblée Nationale, tandis que<br />

moi, j’ai commencé par l’Assemblée<br />

Populaire. » J’ai répondu « Oui, mais<br />

Monsieur le Président, cela fait sept<br />

ou huit ans, on approche les dix, qu’on<br />

fonctionne avec l’assemblée populaire.<br />

Rencontres<br />

A quand l’assemblée nationale ? » Il<br />

a dit : « nous ne sommes pas mûrs »<br />

J’ai dit : « Excusez-moi, mais, qui<br />

nous ? » il a hésité, puis a répondu :<br />

« Le peuple algérien n’est pas encore<br />

assez mûr. » Je lui ai dit « excusez-moi,<br />

mais quand même, le peuple algérien<br />

fait des sacrifices énormes. C’est lui<br />

qui s’est battu, hommes et femmes,<br />

pour accéder à l’indépendance. Depuis<br />

que vous êtes arrivé au pouvoir, parce<br />

que vous voulez assurer un certain<br />

développement, le peuple se serre la<br />

ceinture, sans manifester contre. Enfin,<br />

ils sont d’accord pour faire avancer<br />

le pays, alors, quand même, je ne<br />

comprends pas comment ce peuple<br />

ne serait pas mûr pour une assemblée<br />

nationale. « Ah, me dit-il, l’assemblée<br />

populaire communale et l’assemblée<br />

de wilayas, c’est intérieur. Tandis<br />

que l’assemblée nationale serait une<br />

vitrine nationale et internationale.<br />

Et je ne voudrais pas qu’elle soit la<br />

vitrine de nos divisions. Je lui ai dit :<br />

« Quelles divisions ? Mais le peuple<br />

n’est pas divisé ! » Il me dit : « Mais si,<br />

à travers toute l’histoire de l’Algérie, il<br />

y a eu et il y a des divisions, entre le<br />

nord, le sud, l’est et l’ouest. L’Algérie<br />

est un pays profondément divisé ».<br />

J’ai répondu : « excusez-moi, mais, à<br />

la fois, la guerre pour l’indépendance<br />

a réuni le peuple, et vous, vous avez<br />

poursuivi cette union. » Il a dit « Eh<br />

bien, Balta, laissez-moi réfléchir ». Et<br />

puis, à la conversation suivante, il a<br />

dit « Vous avez bien fait d’attirer mon<br />

attention là-dessus, je vais lancer la<br />

Charte Nationale ». Et c’est ce qu’il a<br />

fait, aux élections présidentielles et à<br />

celle du parlement.<br />

Si Boumediene était encore parmi<br />

nous, pensez-vous qu’il approuverait<br />

la politique du gouvernement<br />

d’aujourd’hui ?<br />

A l’époque, Taleb Ibrahimi, qui était<br />

ministre de l’Information, m’a dit,<br />

quand je suis arrivé : « Eh bien Balta,<br />

Boumediene nous a raconté ce qu’il<br />

vous a dit, à moi et à Bouteflika. Et<br />

je pense que les questions que vous<br />

lui avez posées allaient dans le sens<br />

de son idée, le sens de l’ouverture. »<br />

Alors, vous me posez la question,<br />

pour aujourd’hui… Moi je pense qu’il<br />

aurait, d’après ce que j’ai senti, fait<br />

beaucoup plus dans le sens de la<br />

démocratisation.<br />

Considérez-vous qu’il existe<br />

réellement une liberté de la presse<br />

en Algérie ?<br />

Par rapport à la période où j’étais<br />

ici, incontestablement. Parmi tous<br />

les pays du Maghreb et même du<br />

monde arabe, l’Algérie est celui où<br />

la liberté de la presse est la plus<br />

importante. Par exemple, sur ce qui<br />

s’est passé récemment à In Amenas,<br />

le nombre de titres qui reprochaient<br />

au gouvernement de n’avoir pas fait<br />

une bonne communication étaient<br />

très important, et je ne connais pas<br />

beaucoup de pays arabes où les<br />

journaux ont la possibilité de dire ce<br />

genre de choses … (Rires)<br />

D’ailleurs, à ce propos, le Nord-Mali<br />

est, depuis quelques mois, occupé<br />

par des groupes armés islamistes<br />

et nationalistes. Pensez vous que<br />

l’intervention militaire de la France<br />

était nécessaire, ou que la solution<br />

politique prônée par exemple<br />

par l’Algérie, avait des chances<br />

d’aboutir ?<br />

Jusqu’ici, manifestement, la<br />

fameuse solution politique évoquée<br />

n’apparaissait pas. Il y a eu de<br />

nombreuses tentatives de négociation,<br />

mais l’honnêteté oblige à dire qu’elles<br />

sont restées sans résultat. Et, malgré<br />

tout, cette intervention militaire semble<br />

avoir, pour le moment, donné des<br />

résultats concrets importants.<br />

Concernant les derniers événements<br />

survenus au sud algérien, dans la<br />

région d’In Amenas, croyez-vous<br />

que l’intervention étrangère aurait<br />

été nécessaire pour libérer les<br />

otages ?<br />

Eh bien, là, si vous voulez, c’est difficile<br />

de donner une réponse, puisque je<br />

ne suis plus sur place, mais d’après<br />

ce que j’ai lu et senti, la manière de<br />

procéder de l’Algérie a été, disons,<br />

plutôt utile…<br />

Vous avez écrit La Méditerranée<br />

réinventée. Pensez-vous qu’un<br />

jour cette Méditerranée sera<br />

réinventée et qu’on pourra en faire<br />

un lieu d’échanges culturels et<br />

touristiques?<br />

Je l’espère beaucoup, d’ailleurs. Vous<br />

voyez, avec mon épouse, on a écrit ce<br />

petit livre La Méditerranée réinventée.<br />

A l’époque, si on l’avait intitulé La<br />

Méditerranée, tombeau de l’avenir,<br />

évidemment, on ne l’aurait pas du<br />

tout vendu ! (Rires) J’aime beaucoup<br />

cette Méditerranée, pour moi c’est<br />

important… Prenons par exemple<br />

le partenariat euro-méditerranéen<br />

de Barcelone. Il y a eu beaucoup de<br />

critiques. J’ai participé à sa lancée,<br />

et j’ai animé le secteur culturel. Parce<br />

qu’il faut bien dire qu’au départ, sur le<br />

plan politique et économique, ça allait<br />

à peu près, mais sur le plan culturel,<br />

il n’y avait pratiquement rien. Ils ne<br />

mettaient l’accent que sur l’immigration,<br />

les migrants, le trafic de drogue.<br />

Alors, on a fait une réunion au Quai<br />

d’Orsay, en présence des délégués<br />

européens et du secrétaire général du<br />

Quai d’Orsay, et je suis intervenu en<br />

disant : « Ecoutez, c’est la honte, sur<br />

le plan culturel, il y a eu une vingtaine<br />

de livres en tout et pour tout. Après<br />

tout, là aussi, ce n’est pas une question<br />

de religions, puisque les trois religions<br />

monothéistes se sont répandues d’un<br />

même foyer à travers la Méditerranée.<br />

Alors je suis allé voir Boumediene pour lui faire mes adieux.<br />

Il m’a dit alors : « Balta, c’est vraiment dommage, j’avais<br />

prévu de réunir le congrès du Parti, fin 1978 ou début 1979,<br />

pour faire un bilan, à la fois de nos succès, mais plus encore,<br />

de nos échecs, et de ce que nous avons manqué ».<br />

Ces trois religions constituent donc un<br />

élément important, même si on n’est<br />

pas croyants, et sur le plan culturel,<br />

et vous les ignorez totalement. » Ils<br />

en ont tenu compte, et au troisième<br />

congrès, la culture a été totalement<br />

redéfinie. Lors de sa redéfinition<br />

de la Méditerranée, Sarkozy avait<br />

totalement oublié la culture. Enfin, il y<br />

a eu tellement de critiques, qu’il a fini<br />

par créer un petit groupe qui faisait<br />

des réunions culturelles… Je pense<br />

que le blocage provient surtout du<br />

conflit israélo-arabe, mais aussi du<br />

problème avec le Maroc, et sa non<br />

reconnaissance des Sahraouis, qui<br />

bloque l’union du Maghreb arabe.<br />

Nous remercions Rachid Alik,<br />

de l’IFA, pour son accueil et sa<br />

gentillesse.


Les élèves de la Seconde 5,<br />

accompagnés de plusieurs<br />

professeurs et de latinistes du<br />

même niveau, ont connu une<br />

rentrée bien mouvementée,<br />

juste au retour des vacances!<br />

Le dimanche 3 mars 2013, à<br />

10h, fut marqué par la venue<br />

d’un professeur de la Sorbonne,<br />

célèbre université de<br />

Paris, du nom de Philippe Buttgën.<br />

Ce spécialiste en histoire<br />

des religions, est professeur<br />

de philosophie et membre du<br />

CNRS, mais il est également<br />

célèbre pour ses ouvrages<br />

autour de Martin Luther. Il a<br />

accepté de nous accorder un<br />

peu de son temps au CDI pour<br />

donner une conférence à propos<br />

d’un livre qu’il a co-dirigé,<br />

intitulé Les Grecs, les Arabes<br />

et nous, enquête sur l’islamophobie<br />

savante. Il s’agit avant<br />

tout d’une réponse à l’ouvrage<br />

de Sylvain Gougenheim cité<br />

plus haut, mais il est aussi un<br />

moyen d’aider les lecteurs à<br />

approfondir leur connaissance<br />

sur la transmission du savoir<br />

(on entend par là les découvertes<br />

scientifiques, en chimie ou<br />

en médecine par exemple) et<br />

la circulation des connaissances<br />

entre les « mondes » grec,<br />

arabe et européen.<br />

« C’est grâce aux autres<br />

qu’on est ce que l’on est »<br />

Avant d’entrer dans le vif du sujet,<br />

il est à noter qu’une autre<br />

personne a fait le déplacement<br />

jusqu’au LIAD pour se familiariser<br />

un peu avec notre lycée.<br />

Il s’agit de Jean-Claude Voisin,<br />

l’actuel directeur de l’IFA (ex<br />

CCF). Il fit une brève introduction,<br />

remerciant tout d’abord<br />

le professeur d’être venu, et<br />

enchaîna ensuite par la présentation<br />

du problème soulevé<br />

par ses collègues universitaires<br />

et lui : l’islamophobie. La plupart<br />

du temps sous-jacente et<br />

Rencontres<br />

CONFéRENCE AU CDI<br />

La transmission du savoir par les Arabes,<br />

un «événement ancien» à «résonance actuelle»…<br />

Philippe Buttgën a co-dirigé l’ouvrage Les Grecs, les Arabes et nous, Enquête sur<br />

l’islamophobie savante, qui vient d’être édité en Algérie aux éditions Hibr. Ce grand livre,<br />

écrit par 14 auteurs, tous grands spécialistes de l’Histoire des religions, de l’islam et de<br />

la quête de l’identité, est paru en France en réaction à l’essai douteux et dangereux de<br />

Sylvain Gougenheim Aristote au mont Saint-Michel: les racines grecques de l’Europe<br />

chrétienne, qui tente de réduire le rôle de la civilisation arabe dans la transmission de la<br />

pensée grecque et antique vers l’Occident.<br />

Philippe Büttgen est venu au lycée, en compagnie du directeur de l’IFA, pour rencontrer<br />

une cinquantaine d’élèves de seconde dans le cadre d’une conférence.<br />

d’autant plus pernicieuse, celleci<br />

est une source de conflits, de<br />

malentendus et conduit certaines<br />

personnes à faire de lourdes<br />

erreurs... Renier le rôle de<br />

la civilisation arabo-musulmane<br />

dans tel ou tel domaine par<br />

exemple. J’ai d’ailleurs beaucoup<br />

apprécié son intervention<br />

et l’effort qu’il avait fait ; étant<br />

directeur d’une institution telle<br />

que l’IFA, je me doute bien que<br />

se libérer durant plusieurs heures<br />

n’est pas quelque chose de<br />

facile. Et puis, ça fait toujours<br />

plaisir de voir que certains adultes<br />

accordent de l’importance<br />

aux adolescents, cherchent à<br />

communiquer avec eux, et à<br />

connaître leur avis. Pour une<br />

fois qu’on ne nous sous-estime<br />

pas !<br />

« La transmission du savoir<br />

au cœur d’un débat intellectuel<br />

».<br />

C’est ainsi qu’il céda la parole<br />

à la personne qui nous intéressera<br />

le plus, à savoir Philippe<br />

Büttgen. Après une introduction<br />

où il se présenta brièvement, le<br />

professeur nous donna un peu<br />

plus d’informations<br />

par rapport à la naissance<br />

de ce livre<br />

« polémique » qu’il<br />

a co-écrit avec de<br />

nombreux professeurs,<br />

dont Aurélien<br />

Robert et Marwan<br />

Rashed. En effet,<br />

en 2008, a paru un<br />

ouvrage du nom de<br />

Aristote au Mont<br />

Saint-Michel, racines<br />

grecques d’une Europe<br />

chrétienne, défendant<br />

l’idée qu’on<br />

avait tendance à<br />

exagérer l’ampleur<br />

de l’héritage arabe<br />

dans la transmission<br />

du savoir, qu’en réalité<br />

la transmission<br />

s’est faite directement, sans<br />

leur intermédiaire. M. Büttgen<br />

a déclaré que ceci avait « enflammé<br />

certains esprits », dont<br />

le sien, affirmant que la thèse<br />

de Gougenheim était « polémique,<br />

provocatrice et fausse »<br />

« La transmission du savoir<br />

est plus forte que la diversité<br />

des cultures. Un message ne<br />

fait pas attention à celui à qui<br />

il s’adresse. »<br />

Le conférencier a d’abord critiqué<br />

le titre de l’ouvrage, qui<br />

associe l’Europe à une religion,<br />

c’est-à-dire le christianisme,<br />

puis le contenu du livre, qui<br />

sous-entend que les savants<br />

arabes n’ont « rien compris<br />

aux Grecs ». Il souligne que ce<br />

genre de propos relève de l’islamophobie,<br />

d’où l’expression<br />

« enquête sur l’islamophobie<br />

savante » de son propre livre.<br />

Ainsi, même si on lui a reproché<br />

l’utilisation de ce mot (un<br />

peu trop fort peut être, si on<br />

prend du recul), le professeur<br />

de philosophie déclare que le<br />

rejet des personnes de confession<br />

musulmane a tendance,<br />

11<br />

en Europe, à atteindre également<br />

le domaine intellectuel<br />

et scientifique et qu’il ne faut<br />

surtout pas sous-estimé cette<br />

tendance, dangereuse pour<br />

l’avenir. D’autres écrivains ou<br />

journalistes ont laissé pensé en<br />

effet que les Arabes ou les musulmans<br />

ne peuvent pas philosopher,<br />

car, pour eux, la langue<br />

arabe se limiterait au seul Coran.<br />

Ce qui est une « Idée absurde<br />

» !<br />

Hégire -> Evénement du 11<br />

septembre... « Un bond pas<br />

possible» !<br />

Il achève alors son intervention<br />

par une remarque qui nous<br />

concerne directement, nous,<br />

les jeunes d’aujourd’hui. En effet,<br />

l’histoire de l’islam est plutôt<br />

négligée dans l’enseignement<br />

français. On ne présente que la<br />

naissance de l’Islam ainsi que<br />

les piliers de l’Islam et Mahomet<br />

en classe de cinquième,<br />

et puis… on n’en parle plus du<br />

tout. Ce n’est qu’en classe de<br />

Première que l’on se remet à en<br />

parler, mais pour évoquer les<br />

événements récents, déroulés<br />

durant les 50 dernières années.<br />

Comme si rien ne s’était passé<br />

en 1400 ans…<br />

On pourrait donc conclure par<br />

une simple phrase du conférencier,<br />

qui reprend cette idée-là<br />

et résume ses intentions, non<br />

sans le remercier de sa visite et<br />

de l’exposition de son point de<br />

vue.<br />

« C’est cette vision là que nous<br />

voulons avant tout critiquer, à<br />

cause de ses conséquences<br />

sociales ».<br />

Yasmine Ami Moussa, 2 nd 5


12<br />

Les énergies étant un débat d’actualité,<br />

j’ai eu un entretien avec M.<br />

Chitour à l’Ecole Polytechnique<br />

d’Alger le mercredi 20 et le lundi<br />

25 février. En arrivant, j’ai trouvé<br />

le professeur dans une salle de<br />

conférence entouré de ses étudiants.<br />

Une fois son cours terminé,<br />

il m’a reçu dans son bureau où<br />

l’entretien a commencé :<br />

Qu’est-ce que les énergies renouvelables<br />

?<br />

Les énergies renouvelables sont des<br />

énergies qui ne nécessitent pas d’être<br />

stockées, ce sont des énergies naturelles<br />

qui se renouvellent continuellement,<br />

contrairement aux énergies<br />

fossiles qui, une fois consommées,<br />

ne se renouvellent pas. Nous avons<br />

donc, d’un côté, un stock épuisable<br />

d’énergies fossiles et d’un autre côté<br />

un stock d’énergies inépuisables : ce<br />

sont les énergies renouvelables.<br />

Nous connaissons l’énergie solaire<br />

et éolienne, quelles sont les autres<br />

sources d’énergie renouvelables ?<br />

En dehors de l’énergie solaire et éolienne,<br />

il y a aussi l’énergie géothermique,<br />

la biomasse et l’énergie hydraulique.<br />

Mais ce sont des utilisations<br />

marginales par rapport au solaire et à<br />

l’éolienne. Il y a deux familles d’énergies<br />

solaires : l’énergie thermique et<br />

l’énergie photovoltaïque. En matière<br />

d’énergie éolienne, on trouve la production<br />

offshore et la production ons-<br />

hore (en mer et en terre). En ce qui<br />

concerne la biomasse, ce sont surtout<br />

les pays forestiers qui développent<br />

ce type d’énergies. On peut tout faire<br />

avec la biomasse du biogaz ou encore<br />

de l’énergie électrique.<br />

Pourquoi en avons-nous besoin ?<br />

Actuellement, la planète consomme<br />

environ 90 millions de barils de pétrole<br />

par jour, ce qui est l’équivalent<br />

de 4,5 milliards de tonnes de pétrole.<br />

85 % des énergies consommées par<br />

l’homme sont fossiles tandis que 15 %<br />

sont renouvelables. Mais les énergies<br />

fossiles tarissent. Elles sont sur le déclin.<br />

Pour essayer de garder le même<br />

niveau de vie, nous avons donc besoin<br />

de nouvelles sources d’énergie :<br />

le soleil, le vent, la chaleur de la Terre,<br />

la biomasse et l’eau.<br />

Nous en avons également besoin du<br />

fait des changements climatiques.<br />

Le CO2 rejeté par la consommation<br />

d’énergies fossiles provoque un effet<br />

de serre. Cela est aggravé par la<br />

Rencontres<br />

ENTRETIEN avec le professeur<br />

CHEMS EDDINE CHITOUR<br />

L’après pétrole en Algérie<br />

Chems Eddine Chitour est ingénieur en génie chimique, professeur à l’Ecole d’ingénieur de<br />

Génie chimique de Toulouse et professeur de thermodynamique à l’Ecole Polytechnique d’Alger.<br />

Il est aussi ingénieur à l’Institut Algérien et à l’Institut français du pétrole. Le professeur a écrit<br />

plusieurs ouvrages sur les énergies.<br />

durabilité du CO2 : il reste 120 ans<br />

dans l’atmosphère. La température<br />

augmente. Le protocole de Kyoto n’a<br />

servi à rien, il est mort. Nous avons<br />

donc besoin des énergies renouvelables<br />

pour faire baisser les émissions<br />

de CO2 et pour freiner le<br />

réchauffement climatique.<br />

Y aura-t-il une pénurie de<br />

pétrole dans les années à<br />

venir ?<br />

Il y a ce que l’on appelle la théorie du<br />

« peak oil, c’est à dire le point culminant<br />

après lequel production va décliner.<br />

Aujourd’hui, nous sommes au<br />

niveau du « plateau ondulé » qui fera<br />

suite au déclin. Globalement, on dit<br />

que le pétrole proprement dit, dans<br />

les trente prochaines années, ne<br />

‘‘ Pour extraire le gaz de schiste, il faudra énormément de<br />

moyens et cela causera beaucoup de dégâts à l’environnement<br />

(fracturation de la roche, utilisations de produits chimiques,<br />

utilisation d’énormes quantités d’eau).’’<br />

comptera plus dans les bilans énergétiques<br />

d’une façon prépondérante ;<br />

il y aura toujours du pétrole mais,<br />

dans les bilans énergétiques, il aura<br />

une utilité beaucoup plus faible qu’elle<br />

ne l’est maintenant. Mais, depuis<br />

quelques années, certains pays dont<br />

notamment les Etats-Unis ont développé<br />

ce que l’on appelle le pétrole de<br />

schiste : c’est un pétrole comme les<br />

autres, sauf qu’il est trouvé dans les<br />

couches schisteuses. Pour l’extraire,<br />

il faudra énormément de moyens et<br />

cela causera beaucoup de dégâts à<br />

l’environnement (fracturation de la<br />

roche, utilisations de produits chimiques,<br />

utilisation d’énormes quantités<br />

d’eau). Le pétrole de schiste et le<br />

gaz de schiste sont donc extraits aux<br />

États-Unis d’une façon « irrationnelle<br />

». Bref, le pétrole est sur le déclin, il<br />

faut compter environ trente ans mais<br />

tout dépendra de la cadence avec laquelle<br />

on extrait. D’ici la fin du siècle,<br />

le pétrole et le gaz naturel « traditionnels<br />

» devraient « disparaître ».<br />

Quelles énergies peuvent être développées<br />

en Algérie ?<br />

L’Algérie a des énergies fossiles et renouvelables.<br />

C’est le deuxième pays<br />

au monde en termes de gisements<br />

solaires après l’Australie. Il faut aussi<br />

savoir que la rentabilité du solaire serait<br />

trois fois plus profitable en Algérie<br />

qu’en Allemagne, pays leader dans le<br />

solaire. Cependant, l’Algérie a misé<br />

sur les énergies fossiles. Elle a certes<br />

développé un programme sur les<br />

énergies renouvelables, mais il n’est<br />

pas très ambitieux. Il faut donc répartir<br />

notre consommation d’énergies dans<br />

plusieurs domaines. C’est le débat<br />

actuel : quelle sera la part du renouvelable<br />

dans le futur bouquet énergétique<br />

? Mais le plus grand gisement<br />

de l’Algérie auquel on ne fait pas très<br />

attention est celui… des économies<br />

d’énergie ! Les Algériens gaspillent<br />

énormément. Il faut donc mettre en<br />

place une stratégie qui évite le gaspillage<br />

d’énergie, avec des normes,<br />

il faut moraliser la consommation<br />

d’énergie grâce à un nouveau modèle<br />

énergétique.<br />

Peut-on dire que le nucléaire et le<br />

gaz de schiste s’inscrivent dans<br />

une perspective de développement<br />

durable en Algérie ?<br />

Il y a deux grands problèmes. Le premier<br />

est qu’il ne faut pas croire au nu-<br />

cléaire tel qu’il est fait actuellement,<br />

mais avoir une veille technologique<br />

dans le domaine du nucléaire est important<br />

car l’Algérie dispose de 50 ooo<br />

tonnes d’uranium que nous n’avons<br />

toujours pas pu développer. Il va falloir,<br />

dans le cas du nouveau bouquet<br />

énergétique, introduire, pourquoi pas,<br />

le nucléaire.<br />

Quant au gaz de schiste, c’est une<br />

calamité du point de vue écologique.<br />

Cela étant dit, la technologie actuelle<br />

pour extraire le gaz de schiste est<br />

dangereuse mais la science évolue.<br />

Il est possible que, dans dix ans, la<br />

technologie soit moins brutale, qu’il<br />

n’y ait pas de fracturation car cela<br />

produit des tremblements de terre…<br />

Il y a donc des dangers mais si la<br />

technologie devient mature, pourquoi<br />

pas. Il faut laisser le temps au temps.<br />

Ce n’est donc pas l’immédiat. L’immédiat<br />

pour les Algériens est la sobriété<br />

énergétique et, ensuite, d’aller vers<br />

les énergies renouvelables pour faire<br />

en sorte qu’il y ait un développement<br />

durable.<br />

Quelles sont les autres solutions<br />

au problème énergétique en dehors<br />

des énergies renouvelables ?<br />

Il faut aller vers la décroissance. La<br />

Terre ne peut pas continuer comme<br />

cela. Un Américain consomme en<br />

moyenne, en une semaine, ce que<br />

consomme en moyenne un Africain<br />

en un an. Il y a un déséquilibre total. Si<br />

toute la planète consommait à l’américaine,<br />

il nous faudrait quatre planètes.<br />

Si toute la planète consommait<br />

comme les Somaliens, il faudrait 0.2<br />

planète. Il faut moraliser cela. C’était<br />

l’objectif du protocole de Kyoto. Il faut<br />

par exemple retrouver le goût des saisons,<br />

manger des fruits de saisons et<br />

des fruits locaux. Pourquoi acheter<br />

des fruits venant de l’étranger, payer<br />

le voyage et par conséquent polluer<br />

alors que les fruits locaux sont<br />

meilleurs et ne polluent pas ? Il faut<br />

‘‘ Mais le plus grand gisement de l’Algérie auquel on ne fait pas très attention<br />

est celui… des économies d’énergie !’’<br />

réhabiliter la marche. Pourquoi utiliser<br />

la voiture ? Actuellement, nous avons<br />

1 milliard de voitures qui consomment<br />

énormément ! Il faut donc penser globalement<br />

et agir localement, il est nécessaire<br />

aussi de changer de vision<br />

de l’avenir.<br />

Si on veut sauver la planète, si on veut<br />

qu’il y ait une suite au protocole de<br />

Kyoto, il faut se mettre autour d’une<br />

table car les changements climatiques<br />

nous talonnent. Jusqu’à présent, on<br />

disait qu’il ne faut pas dépasser les 2°<br />

C. Or, les dernières études montrent<br />

qu’on va facilement les dépasser. Les<br />

saisons vont donc être très chaudes<br />

et très froides, il y aura des inondations,<br />

d’ailleurs c’est ce qui se passe,<br />

depuis quelques temps, le climat est<br />

totalement bouleversé. Malheureusement,<br />

les pays qui vont payer sont<br />

les pays du sud car ils n‘ont pas les<br />

moyens de se protéger. On sait par<br />

exemple qu’en 2030, le climat d’Alger<br />

va être difficile mais on ne fait rien !<br />

La Terre se réchauffe, la banquise est<br />

en train de se liquéfier, il y a donc un<br />

déséquilibre total, l’ours blanc est de-<br />

‘‘ Un Américain consomme en moyenne, en une semaine, ce<br />

que consomme en moyenne un Africain en un an.’’<br />

venu SDF ! Il y aura une disparition de<br />

milliers d’espèces tout cela car l’homme<br />

ne veut pas être sage !<br />

Je remercie le professeur Chitour<br />

d’avoir accepté de répondre à toutes<br />

mes questions et espère vous faire<br />

réfléchir sur ce sujet aussi intéressant<br />

que sensible.<br />

Mohamed Yacine CHITOUR, 5ème4


Nous avons eu la chance de lui<br />

poser quelques questions à la<br />

fin de la conférence :<br />

2.2 ( Seconde 2 ) : Quelle était<br />

votre première impression en arrivant<br />

à Alger ?<br />

S.R ( Sylvianne Roche ) : C’est la<br />

première fois que je viens à Alger.<br />

Je suis ici depuis deux jours, donc<br />

je découvre ce pays. Pour m’intéresser<br />

à un pays, je dois d’abord y<br />

aller. A mon arrivée, j’ai vraiment<br />

été frappée par la présence du français<br />

en Algérie.<br />

2.2 : Quel genre de livres aimiezvous<br />

lire lorsque vous étiez enfant<br />

?<br />

S.R : J’aimais lire des romans policier<br />

avec des détectives<br />

2.2 : Comment qualifieriez-vous<br />

votre inspiration ?<br />

Dans le cadre d’une conférence<br />

organisée par notre professeur<br />

de français, nous avons eu<br />

l’honneur de rencontrer une célèbre<br />

auteur suisse: Sylviane Roche.<br />

Ce fut une expérience très enrichissante<br />

sur la francophonie. On<br />

a pu ainsi voir que la francophonie<br />

est très présente dans le monde, et<br />

particulierement en Suisse. L’écrivaine<br />

s’est brièvement présentée.<br />

Née à Paris, son parcours devient<br />

un peu plus difficile lors de son arrivée<br />

en suisse à l’âge de 22 ans où<br />

elle a du s’adapter à la culture du<br />

pays. C’est là qu’elle éditera son<br />

premier livre. Elle devient par la<br />

suite polyglote mais, même si ses<br />

livres sont publiés en plusieurs<br />

langues, ce n’est pas elle qui les<br />

traduit. C’est en français qu’elle<br />

trouve plus d’inspiration. En plus<br />

d’être une écrivaine à part entière,<br />

elle est aussi enseignante dans un<br />

gymnase (c’est à dire un lycée langue<br />

romane) en Suisse où le système<br />

scolaire est différent (et selon<br />

nous, beaucoup mieux) de celui en<br />

France. Elle défend à coeur joie la<br />

francophonie et a été agréablement<br />

surprise par la forte présence du<br />

francais en Algérie.<br />

S.R : Mon inspiration est semblable<br />

à un robinet : l’eau s’écoule<br />

goutte à goutte, puis en grande<br />

quantité.<br />

2.2 : Vous identifiez-vous à vos<br />

personnages ?<br />

S.R : Oui, plus précisément au<br />

personnage principal du Temps des<br />

cerises.<br />

2.2 : Vivez-vous de votre plume<br />

?<br />

S.R : Non, pas du tout. J’exerce la<br />

profession d’enseignante dans un<br />

gymnase. Je me définis d’abord<br />

comme étant une femme, mais<br />

aussi une enseignante... écrivain<br />

viendrait après.<br />

2.2 : Avez-vous déjà rencontré un<br />

auteur algérien francophone ?<br />

S.R :Non, jamais.<br />

2.2 : Nous vous remercions !<br />

Rencontres<br />

Libérons le français !<br />

Pour une francophonie ouverte<br />

Sylviane Roche a animé une conférence sur la francophonie<br />

au CDI le 19 mars dernier. Écrivain d’origine française<br />

née le 10 juin 1949, elle est également enseignante et parle<br />

couramment l’espagnol.<br />

Le français,<br />

entre richesse et vestige<br />

On a appris, par exemple, que<br />

certains pays peuvent être francophones<br />

de différentes facons. Il y<br />

a d’abord la francophonie primaire<br />

comme elle est présente en Suisse<br />

ou encore en Belgique, c’est-à-dire<br />

qui a toujours été là, puis une francophonie<br />

secondaire qui, elle, est<br />

due au contexte historique comme<br />

c’est le cas en Algérie. Nous sommes<br />

particulièrement sensibles à la<br />

francophnie en Algérie puisque le<br />

francais est pour la plupart d’entre<br />

nous (au LIAD!) une langue maternelle.<br />

Même si le francais est<br />

considéré par certains comme un<br />

«butin de guerre» (Kateb Yacine),<br />

nous sommes convaincus que le<br />

francais doit se définir, et trouver<br />

sa légitimité, entre richesse et vestige.<br />

C’est une langue culturelle<br />

qui s’impose et est en croissance<br />

en Algérie. Si, pour certaines personnes,<br />

parler francais est une<br />

sorte de soumission à la France, ce<br />

n’est pas du tout le cas et l’Algérie<br />

doit admettre sa francophonie. La<br />

véritable richesse est en effet dans<br />

la diversité et non dans l’enfermement.<br />

Mehdi Amara<br />

et Wissal Boutemadja, 2nde 2<br />

Un auteur au LIAD<br />

13<br />

En mars dernier, grâce à nos partenaires de l’IFA, l’universitaire<br />

et écrivain suisse Sylviane Roche, spécialistes des<br />

littératures francophones, est venue au cdi pour rencontrer<br />

les élèves des Seconde 2 et 6, dans le cadre de leurs cours de<br />

lettres.<br />

Une rencontre intéressante : Sylviane Roche… Nous avons<br />

eu le privilège d’avoir un échange instructif avec l’auteur du<br />

célèbre livre « le temps des cerises ».Après avoir subi à ses dépens<br />

la douleur du dépaysement et la peur d’une première publication,<br />

elle réussit finalement à tirer à 10 000 exemplaires, chacun de ses livres.<br />

En intellectuelle affirmée, Sylviane Roche défend l’idée d’une<br />

francophonie qui doit se définir différemment. En effet, nous avons<br />

tendance à associer les mots « francophonie » et « France ». Or, il<br />

se doit, dans le contexte actuel, de développer une francophonie qui<br />

n’est pas forcément sous la domination politique et culturelle de la<br />

France. Il faut avant tout savoir distinguer les deux types de francophonies<br />

: Tout d’abord, la francophonie primaire qui réunit les pays<br />

dont la langue française est la langue officielle ou maternelle.<br />

C’est le cas de la Suisse ou encore de la Belgique où la question du<br />

sentiment d’allégeance envers la France ne se pose pas.<br />

Ensuite, la francophonie secondaire qui réunit cette fois, les pays<br />

où la langue française a souvent été imposée par la force lors des<br />

colonisations. Prenons justement l’exemple de l’Algérie, un pays où<br />

la langue française, devenue une langue culturelle, est née dans ces<br />

conditions de violence. Pourtant, la langue française doit « trouver sa<br />

place » entre enrichissement et trace d’un passé douloureux. L’Algérie<br />

doit dépasser ce sentiment de soumission à la France et réfléchir<br />

sur le rapport qu’elle entretient avec l’hexagone et la francophonie:<br />

l’Algérie pourrait s’approprier le français comme une richesse culturelle<br />

et non comme une suprématie. Serait-ce l’avenir de la francophonie<br />

? Un dépassement nécessaire de nos idées préconçues ?<br />

TIAR Meriem<br />

BOUCIDA Melissa<br />

BENSABEUR Célia, Seconde 6


14<br />

Écrit en 1759, Voltaire met<br />

en scène dans son conte<br />

les aventures trépidantes qui<br />

allaient arriver au jeune homme<br />

qu’est Candide dans l’Europe et<br />

l’Amérique de ce XVIIIème siècle<br />

des Lumières. Réalisé en<br />

1975, Barry Lyndon nous fait entrer<br />

dans la société et le monde<br />

du XVIIIème siècle, tout en nous<br />

faisant évoluer dans l’Europe de<br />

l’époque au rythme des actions<br />

du jeune Redmond Barry. On y<br />

voit déjà plus clair. La période<br />

est identique, les deux personnages<br />

vont connaître de multiples<br />

rebondissements, mais<br />

cela suffit-il pour permettre l’association<br />

encore une fois d’un<br />

livre des Lumières et d’un film<br />

oscarisé ?<br />

C’est là que le génie de ces<br />

deux hommes se fait le plus ressentir.<br />

Voltaire pour nous emmener<br />

dans cette époque, va utiliser<br />

un personnage qui, comme son<br />

nom l’indique, est d’une extrême<br />

candeur, le faisant voyager de la<br />

pauvre région de Westphalie, à<br />

la riche Hollande, puis à travers<br />

le reste de l’Europe et de l’Amérique.<br />

Kubrick, va faire cheminer<br />

son personnage de son<br />

petit bourg irlandais jusqu’aux<br />

champs de bataille européens<br />

de la Guerre de Sept Ans et dans<br />

nombre de pays européens. Ainsi<br />

des ressemblances commencent<br />

à apparaître : l’époque est<br />

similaire, les lieux que les deux<br />

personnages vont traverser se<br />

ressemblent également.<br />

Très proches sont encore les<br />

Littérature<br />

Barry Lyndon et Candide<br />

une vie pour deux, deux oeuvres pour une<br />

même pensée ?<br />

A première vue, tout éloigne un film<br />

réalisé par Stanley Kubrick et un conte<br />

philosophique écrit par l’un des plus<br />

grands hommes que la terre ait porté,<br />

Voltaire. Pourtant, nous pouvons établir<br />

de nombreux liens entre ces deux<br />

oeuvres.<br />

aventures des deux personnages.<br />

Barry, jeune candide en<br />

puissance, ne sait que penser ni<br />

comment réagir face aux avances<br />

amoureuses de sa cousine<br />

Nora, auxquelles il finit par céder.<br />

Candide dans le château du<br />

Baron de Thunder-Ten-Tronckh,<br />

est lui aussi le jouet des amours<br />

de sa cousine Cunégonde, fille<br />

du Baron, qui lui fait découvrir<br />

les charmes des passions amoureuses.<br />

Pour tous les deux, ces<br />

amours qu’ils n’ont pas désirés<br />

leur font perdre tout ce qu’ils<br />

ont.<br />

Candide est chassé du château<br />

par le Baron qui surprend<br />

les deux amoureux ; Barry doit<br />

quitter sa campagne après avoir<br />

tué un officier anglais en duel<br />

qui soupirait également après<br />

Nora. Les deux personnages<br />

abandonnent ce qui constitue<br />

à leurs yeux le « meilleur des<br />

mondes possibles » et quittent<br />

pour la première fois leur province.<br />

Barry, sur son trajet, est<br />

attaqué par un bandit de grand<br />

chemin qui, l’ayant dépouillé de<br />

tout, laisse Barry sans ressources.<br />

Ce dernier se trouve obligé<br />

de s’engager dans l’armée du<br />

Roi Georges III. Candide, sans<br />

un sou et sans logis après son<br />

départ, se trouve être le dupe<br />

de deux officiers recruteurs de<br />

l’armée du Roi des Bulgares,<br />

qui après l’avoir correctement<br />

imbibé d’alcool, lui font signer<br />

un engagement ; voilà nos deux<br />

candeurs dans les armées de<br />

Leurs Majestés.<br />

Arrivant au camp des troupes,<br />

Barry fait l’apprentissage<br />

de la dure réalité de la vie de<br />

soldat et notamment des brimades<br />

qui y sont quotidiennes. Il lui<br />

faudra se battre avec un soldat<br />

l’ayant insulté. Candide, de son<br />

côté, est aussi dans une situation<br />

délicate. Il se retrouve piètre<br />

homme de troupe et suite à une<br />

fausse tentative de désertion, il<br />

reçoit le supplice de la baguette<br />

que nous appellerions couramment<br />

le fouet, mais ici avec des<br />

tiges métalliques très tranchantes.<br />

Nos deux apprentis soldats<br />

se retrouvent alors au coeur<br />

d’une bataille. Voltaire raconte,<br />

la beauté des armées en présence,<br />

la présence d’une musique<br />

militaire et la manière avec<br />

laquelle vingt à trente mille<br />

hommes tombent au cours des<br />

combats. Barry, en première ligne,<br />

musique militaire en arrière,<br />

avance tout droit, face aux<br />

troupes françaises qui tirent et<br />

font autant de dégâts que les<br />

Avares face aux Bulgares de<br />

Candide ; les deux armées semblent<br />

se mouvoir avec une grâce<br />

qui rappelle l’exécution d’un ballet.<br />

Mais plus marquant encore,<br />

les deux héros ne terminent pas<br />

leurs combats. Candide, par<br />

peur, se dérobe et déserte le<br />

champ de bataille dont il nous<br />

décrit l’horreur. Barry, après la<br />

mort de son ami, s’écarte de la<br />

mêlée et nous laisse apercevoir<br />

derrière lui, les nombres morts<br />

et blessés de cette « escarmouche<br />

» que l’Histoire n’allait pas<br />

retenir, selon les propres mots<br />

de la voix off du film.<br />

Ces deux oeuvres ont donc<br />

plus en commun qu’il n’y parait,<br />

malgré la distance qui les sépare,<br />

tant par le temps que par les<br />

moyens : il est possible de dire<br />

que Barry Lyndon est le digne<br />

frère de Candide.<br />

Amine Hafidi, 1 ES


ANTONI GAUDI<br />

PRESENTACIÓN : Antoni Gaudi o<br />

Antoni Plàcid Guillem Gaudi Cornet<br />

es un famoso arquitecto español.Nace<br />

el 25 de junio 1852 en Reus, España.<br />

Gaudi es un arquitecto famoso por<br />

ser el principal representante del<br />

modernismo catalán. Él introdujo<br />

nuevas formas en la arquitectura.<br />

Gaudi murió el 10 de junio 1926 en<br />

Barcelona.<br />

SUS ESTUDIOS : En 1868 se<br />

trasladó a Barcelona con su hermano y<br />

comenzó sus estudios como estudiante<br />

en el Instituto de Educación Media<br />

Libre.<br />

En 1873, Gaudí estudió en la sección de<br />

la Escuela Provincial de Arquitectura<br />

de Barcelona.El 15 de marzo de 1878<br />

se le concedió oficialmente el título de<br />

arquitecto.<br />

SUS OBRES :<br />

La sagrada familia :<br />

La Sagrada Familia, o templo<br />

Expiatorio de la Sagrada Familia<br />

es una basílica católica construida<br />

en Barcelona en 1882. A la muerte<br />

de Gaudí no fue completa, todavía<br />

hoy en día no esta finalizada porque<br />

no encontraron los planes de<br />

construcción<br />

¿Quién es Che Guevara?<br />

Nombre: Ernesto<br />

Apellido: Guevara<br />

Apodo: Che o El Che<br />

¿Cómo es su muerte?<br />

Lugar y fecha de nacimiento:<br />

Rosario de Santa Fe en<br />

Argentina, 14 de enero de 1928<br />

Estudios: Médico<br />

Trabajo: Médico en el ejército<br />

Militar de la revolución<br />

Político<br />

Escribe unos libros<br />

Retrato físico: El Che es moreno.<br />

Tiene el pelo largo, ondulado y<br />

negro. Es barbudo y tiene bigote.<br />

Sus ojos son negros y grandes.<br />

Viajes: Viaje en Perú, Venezuela,<br />

Guatemala, Bolivia, Ecuador,<br />

Argelia, Europea…<br />

Lugar y fecha de su muerte: La<br />

Higuera en Bolivia, 9 de octubre<br />

de 1967<br />

Guevara deja Cuba en secreto en 1965 para el Congo, donde desea<br />

propagar la revolución cubana. Es convencido que la revolución en armas es<br />

eficaz contra el imperialismo. No es escuchado. Hace un discurso en Argelia.<br />

Va entonces en Bolivia para una segunda prueba. En el pequeño grupo que<br />

crea, intenta de practicar su teoría. Pero es capturado en 1967 por el ejercito<br />

boliviano.<br />

¿Por qué es una<br />

personalidad fascinante?<br />

Che Guevara dedica toda su vida al mismo fin: luchar contra el imperialismo<br />

mientras que puede sacar provecho de altas funciones que ocupa en el<br />

gobierno cubano.<br />

D’Espagne et d’ailleurs<br />

La Casa Milà :<br />

La Casa Milà, llamada «La Pedrera»<br />

es un edificio de Barcelona, construido<br />

entre 1906 y 1910 por el arquitecto<br />

catalán Antoni Gaudi<br />

La casa Batlló :<br />

Casa Batlló es una de las obras del<br />

arquitecto Antoni Gaudí en Barcelona.<br />

Realización (más precisamente<br />

la transformación de un edificio<br />

existente) funcionó desde 1904 hasta<br />

1906.<br />

¿Un revolucionario?<br />

En 1955, Guevara encuentra a Fidel Castro<br />

y su hermano Raúl en México. Preparan una<br />

expedición revolucionaria a Cuba: quieren<br />

derrotar al dictador Fulgencio Baptista.<br />

Guevara trabajó con los Castro y se une al<br />

grupo como médico. El 25 de noviembre de<br />

1956, ellos embarcan por Cuba. La guerrilla<br />

se instala en Sierra Maestra. Tienen una<br />

organización especial: el Movimiento 26 de<br />

Julio, organización política y militar cubana<br />

creada par Fidel Castro.<br />

El Che es conocido para ser valiente. En<br />

1958, es la decisiva batalla por la toma de<br />

Santa Clara. En 1959, es el fin de la dictadura<br />

de Baptista.<br />

Ernesto Guevara obtiene la nacionalidad cubana y ocupa diferentes puestos<br />

en el nuevo régimen revolucionario: presidente del Banco Nacional, ministro<br />

de Economía, de Industria…<br />

¿Cómo es su juventud?<br />

Ernesto Guevara nace en Argentina en una<br />

familia acomodada. Vive en Córdoba, ciudad<br />

de Argentina. Es asmático y los ataques son<br />

constantes y severas.<br />

Estudió medicina en<br />

Buenos Aires.<br />

Viaja a América Latina y descubre la miseria<br />

dominante entre las masas de Iberoamérica y la<br />

omnipresencia del imperialismo norteamericano en<br />

la región, y participando en múltiples movimientos<br />

contestatarios<br />

Doudja Boumaza et Sonia Damou,<br />

et les élèves de 4è LV2<br />

Professeur : Hassina Mitourni<br />

15<br />

Es la bandera de Cuba<br />

Es la bandera del<br />

Movimiento 26 de Julio


16 Les échos de Rome<br />

Les maths à la romaine :<br />

Les mathématiques :<br />

Vous avez sûrement déjà entendu<br />

parler des chiffres romains, ceux<br />

que nous utilisons tous en histoire<br />

pour énumérer les siècles. Voici un<br />

bref récapitulatif sur la numération<br />

romaine. Pour résumer, chaque<br />

symbole ci-dessous correspond à un<br />

nombre :<br />

Les symboles les plus utilisés sont<br />

le « I » qui correspond à 1, le « V »<br />

qui vaut 5 et le « X » correspondant<br />

à 10. Pour compter, cela fonctionne<br />

sur un système de soustraction et<br />

d’addition :<br />

Prenons l’exemple ci-dessus de<br />

MCMLXXXIX et essayons de<br />

déchiffrer ensemble :<br />

M vaut 1000 ;C 100 ; L 50 et pour<br />

X ,V et I vous le savait déjà.<br />

Donc MCMLXXXIX = 1000(M) +<br />

900 (CM ; car C = 100 et M =1000 et<br />

comme C est placé avant M et M est<br />

le plus grand on fait 1000 - 100 soit<br />

900) + 80 (LXXX) ; car L = 50 et X<br />

=10 et comme les X sont placés après<br />

L et que L est le plus grand, on fait 50<br />

+ 10 + 10 + 10 soit 80) + 9 (IX) car I<br />

= 1 et X =10 et comme le un est placé<br />

avant X et que X est le plus grand, on<br />

fait 10 - 1 soit 9)<br />

Donc :1000+900+800+9=1989<br />

j’espère que vous avez à peu près<br />

compris. Vous pouvez maintenant<br />

vous amuser à transcrire le nombre<br />

arabe (les nombres « courants »)<br />

en chiffre romain. Vous ne pourrez<br />

malheureusement jamais dépasser les<br />

5000 !<br />

Nous allons voir ensemble des choses<br />

un peu plus complexes ; donc, pour<br />

Présentateur : Bonjour, nous voici<br />

aux Enfers pour interviewer le célèbre<br />

empereur Auguste que voici. Alors qui<br />

êtes-vous ? Quel âge aviez-vous lorsque<br />

vous avez quitté la terre pour le monde<br />

de Pluton ?<br />

Auguste : Ave journaliste, je suis ravi<br />

d’être à vos côtés. Je m’appelle Caius<br />

Octavius aussi appelé Auguste lorsque je<br />

devins empereur ; je suis né à Rome le<br />

23 septembre -63 et je suis le fils adoptif<br />

de Jules César. Je péris à l’âge de 77 ans,<br />

et maintenant j’ai un peu plus que 2050<br />

ans.<br />

Journaliste : Que pensez-vous de votre<br />

surnom Auguste ?<br />

Auguste : Déjà, je suis content d’en<br />

avoir un. Et puis ce n’est pas n’importe<br />

quel surnom, celui-ci a une connotation<br />

religieuse : avant qu’il ne me soit<br />

décerné, il n’était employé qu’à l’égard<br />

d’un dieu. C’est dire à quel niveau je suis<br />

les plus peureux d’entre vous, je vous<br />

conseille de vous arrêter là.<br />

Il existe d’autres symboles plus récents<br />

faciles à retenir qui permettent de<br />

calculer ou de compter au delà de<br />

4999.<br />

Il vous suffit de prendre un symbole :,<br />

X. Vous ajoutez une barre au-dessus<br />

et le X qui vaut dix vaut maintenant<br />

10000 donc ajouter une barre revient<br />

à multiplier la valeur du symbole par<br />

1000.<br />

Vous suivez ?<br />

Autre chose, si vous prenez un V<br />

(cinq) et que vous mettez deux barres<br />

au dessus cela donne :<br />

5*1000*1000=5 000 000<br />

Cela est valable pour tous les<br />

symboles !<br />

Nous allons maintenant étudier une<br />

calculatrice de l’époque romaine :<br />

l’abaque (le boulier, si vous préférez).<br />

On place les chiffres dans les colonnes<br />

de droite à gauche en fonction du<br />

nombre d’unités, de dizaines...<br />

Ici, cet abaque vaut 794 675<br />

C’est pratiquement identique que cidessus<br />

mais les nombres placés audessus<br />

des colonnes représentent 5.<br />

Là, cet abaque représente 794 675,<br />

c’est donc une forme simplifiée de<br />

l’abaque au-dessus.<br />

Merci d’avoir pris la peine de lire et<br />

j’espère que vous avez compris.<br />

Noé Becquart, élève de 3ème 4<br />

L’interview exclusive en direct<br />

du monde de Pluton :<br />

l’Empereur Auguste<br />

estimé !<br />

Journaliste : Vous avez formé<br />

un triumvirat, vous avez gagné<br />

de nombreuses batailles qui sont<br />

aujourd’hui connues. Expliquez-nous en<br />

détails tout cela, s’il vous plaît ?<br />

Auguste : En effet, en -42, en Grèce,<br />

précisément à Philippes, Marc-Antoine<br />

et moi-même vainquîmes ou plutôt<br />

écrasâmes Brutus et Cassius. Puis alors<br />

que je rejetais mon épouse, belle s?ur de<br />

Sextus Pompée je menai une campagne<br />

contre celui-ci. Dès lors, Marc Antoine,<br />

Lépide et moi même formâmes un<br />

triumvirat. Je vainquis donc Sextus<br />

Pompée à Nauloque, en Sicile, en -36<br />

avec l’aide de mon ami Marcus Agrippa.<br />

Mais Lépide, membre du triumvirat, est<br />

accusé d’avoir soutenu Sextus. Il est<br />

alors écarté du triumvirat. Le triumvirat<br />

prit fin en -32 alors qu’il avait été<br />

établi cinq ans avant. Je vainquis Marc-<br />

Antoine dans la très célèbre bataille<br />

navale d’Actium en -31. Je détenais alors<br />

le plein pouvoir et je pris possession<br />

d’Alexandrie où Cléopâtre se suicida<br />

ainsi que son amant Marc-Antoine, au<br />

cours des années -30. En -28, le sénat me<br />

conféra le titre de « premier du sénat »<br />

et puis l’année suivante, en -27, le sénat<br />

me donna le nom d’Auguste qui signifie<br />

« sacré ». Je devins le premier empereur<br />

romain. Je voudrais remercier Pluton de<br />

vous avoir accueillis et je vous souhaite<br />

un bon retour à la réalité.<br />

Journaliste : Eh bien, merci empereur<br />

Auguste d’avoir répondu à nos questions<br />

et à une prochaine fois au royaume du<br />

maître des lieux, Pluton.<br />

Envoyé spécial sur Pluton :<br />

Jean Soulu, 3ème 4<br />

LE COIN DES CITATIONS<br />

LATINES<br />

Bonjour, les Liadois.<br />

Aujourd’hui, je vais vous parler d’une<br />

citation. Voyons si vous la connaissez.<br />

Qu’aurait dit l’empereur Néron avant de<br />

mourir (d’après Suétone) ?<br />

Je vous laisse le temps de deviner....<br />

3......2......1<br />

Vous n’avez toujours pas trouvé ??<br />

C’est « Qualis artifex pereo ! » qui veut<br />

dire : « Quel artiste meurt avec moi ! »<br />

Il prétendait qu’il était un grand artiste qui<br />

avait beaucoup de talent, ce qui était faux.<br />

Il avait participé à de nombreux concours<br />

croyant être le meilleur (personne ne le<br />

contredisait, il était empereur) et lors de<br />

ses représentations, certains faisaient<br />

semblant de s’évanouir pour être évacués<br />

de la salle de spectacle afin de ne pas<br />

entendre son « concert » pitoyable. Sachez<br />

qu’il interdisait au public de quitter<br />

l’amphithéâtre pendant son spectacle.<br />

Quel empereur !!<br />

OULD BABA ALI Amel 3e4 VOYONS CE QUE LE<br />

LATIN A TRANSMIS AU<br />

FRANÇAIS…..<br />

Voici un mot qui a une très étroite<br />

relation avec nous les élèves, et c’est le<br />

mot procrastination, qui désigne<br />

tout simplement le fait de remettre au<br />

lendemain ce que l’on peut faire le jour<br />

même, exactement comme la plupart<br />

des élèves !<br />

Ce mot vient de « pro » qui veut dire<br />

« pour) et « crastinus » qui veut dire<br />

« le lendemain ». (Pour le lendemain)<br />

Pour le deuxième mot, ce sera un<br />

adjectif, qui est roboratif, qui vient<br />

du latin « roborare » qui veut dire<br />

« fortifier », « redonner de l’énergie ».<br />

Ex : Ce cola est une boisson roborative.<br />

A vous de jouer ! Utilisez les mots !<br />

Rédha Kaoula, 3ème 4<br />

LES JEUX DES JEUNES<br />

ROMAINS ! ? :<br />

Je suis sûr que vous ne saviez pas<br />

que les Romains tout comme vous<br />

s’amusaient étant jeunes. Ils jouaient à<br />

l’ancêtre des échecs, le latroncule. Les<br />

Romains appréciaient particulièrement<br />

ce jeu car il fait appel à l’habileté du<br />

joueur (de nos jours ce sont plutôt les<br />

jeux vidéo. Je suppose que vous voulez<br />

que je vous explique son principe.<br />

Il se compose d’un plateau de 8 carrés<br />

sur 8, vierges ou barrés indiquant<br />

les possibilités de déplacement des<br />

pions (en fin de compte ce n’est pas si<br />

compliqué).<br />

A Rome, dés la naissance d’un enfant,<br />

ses parents lui offraient un cadeau qui<br />

produisait du son, appelé le crépundia.<br />

Ce jouet était une sorte de hochet en<br />

terre cuite ou en bronze.<br />

Et le delta, connaissez-vous le delta ?<br />

Je peux vous assurer qu’il est difficile<br />

d’y jouer pour des enfants mais bon<br />

« delirant isti romani ! » (Expression<br />

latine qui signifie « ils sont fous, ces<br />

Romains »). Je vous explique le jeu :<br />

Le but du jeu est de totaliser le plus de<br />

points. Le déroulement est simple : on<br />

trace au sol un grand triangle traversé<br />

par cinq lignes parallèles à la base.<br />

Chaque joueur à son tour lance une<br />

noix dans le triangle et gagne autant<br />

de points que de lignes franchies. A la<br />

fin de la partie, quand les joueurs ont<br />

lancé toutes leurs noix, on additionne<br />

les points marqués. Le gagnant est<br />

celui qui a totalisé le plus de points et<br />

il remporte toutes les noix. Donc à vos<br />

noix !<br />

Merci et au revoir à vous ? !<br />

Madi Mehdi, 3ème 4<br />

Le latroncule romain


LA CUISINE ROMAINE<br />

Les recettes d’aujourd’hui sont<br />

l’héritage du passé<br />

Remercions Apicius, cuisinier<br />

de l’empereur Tibère pendant le<br />

premier siècle de notre ère, qui<br />

rédigea l’un des premiers livres de<br />

cuisine.<br />

Passons sur les recettes avec les<br />

langues de flamants roses, les<br />

ragoûts d’ours et autres côtes<br />

de rhinocéros ; la cuisine latine<br />

est à l’origine de la cuisine<br />

méditerranéenne moderne<br />

avec l’utilisation d’ingrédients<br />

comme l’huile d’olive, le miel et le<br />

vinaigre...<br />

Il est temps de passer à la<br />

pratique pour ceux que la<br />

curiosité pousse à saisir les<br />

casseroles. Parmi les nombreuses<br />

recettes disponibles aujourd’hui,<br />

nous en avons sélectionné cinq,<br />

à réaliser avec les ingrédients<br />

disponibles aujourd’hui et qui<br />

forment un repas complet :<br />

Mise en Bouche : Caviar<br />

d’aubergines<br />

Ingrédients :<br />

4 aubergines (2 kg brut) - 5<br />

gousses d’ail - 5 cuillères à soupe<br />

d’huile d’olive - 3 cuillères à soupe<br />

de vinaigre - 1/2 cuillères à café<br />

de cumin - Sel, poivre<br />

Recette :<br />

Enlever les têtes des aubergines.<br />

Couper les aubergines en grosses<br />

tranches (avec la peau). Les faire<br />

cuire 15 mn à la vapeur (cocotteminute)<br />

avec les gousses d’ail en<br />

chemise. Après cuisson, écraser<br />

les gousses d’ail pour en extraire<br />

le jus. Mettre les aubergines cuites<br />

et la chair des gousses d’ail dans<br />

un plat creux. Ajouter l’huile, le<br />

vinaigre, le sel et le cumin. Mixer<br />

le tout.<br />

Laisser au frais jusqu’au moment<br />

de servir, sur des tranches de pain<br />

grillé en apéritif<br />

Entrée : Salade composée à<br />

l’Hypotrima<br />

Pour 6 personnes<br />

Ingrédients :<br />

Salade, 100 g fromage fermier<br />

non salé, 2 c. à café de miel, 1 dl<br />

de vinaigre, nuoc-mam (dans<br />

Les échos de Rome<br />

l’antiquité appelé Gerum), 5 cl<br />

d’huile d’olive, 2 pincées de poivre<br />

concassé (du moulin), 1 c à soupe<br />

de livèche sèche, 3 c à soupe<br />

de menthe sèche (feuille), 2 c à<br />

soupe de pignons, 1,5 c à soupe de<br />

raisins secs, 1 douzaine de dattes.<br />

Recette :<br />

- Trier et laver soigneusement les<br />

salades.<br />

- Les égoutter. Réserver au frais.<br />

- Préparer la sauce : piler la<br />

livèche et la menthe<br />

- Dans un saladier, écraser le<br />

fromage, incorporer le miel.<br />

- Détendre avec le vinaigre, le<br />

garum etl’huile d’olive<br />

- Bien mélanger afin d’obtenir un<br />

mélange homogène.<br />

- Ajouter le poivre moulu et les<br />

épices.<br />

- Vérifier l’assaisonnement.<br />

- Disposer les salades.<br />

Assaisonner avec la sauce.<br />

- Garnir avec les pignons,<br />

les raisins secs et les dattes<br />

dénoyautées et coupées en<br />

lamelles.<br />

- Servir bien frais, en entrée.<br />

Plat de résistance : Poulet au<br />

miel<br />

Ingrédients :<br />

- 1 Poulet<br />

- 3/4 de litre de lait<br />

- 3 cuillères à soupe d’huile d’olive<br />

- 1 verre d’eau<br />

- 3 cuillères à soupe de nuoc-mam<br />

- une cuillère à soupe d’origan<br />

- un oignon haché<br />

- 3 cuillères à soupe de miel<br />

- 2 branches de cèleri<br />

- 80 grammes de farine<br />

- Sel et Poivre<br />

Recette :<br />

· Faire cuire dans une cocotte<br />

pendant une heure (à feu fort<br />

d’abord puis moyen ensuite) un<br />

poulet avec trois cuillères à soupe<br />

d’huile d’olive, trois autres de<br />

nuoc-mam et un oignon haché.<br />

· Découper les branches de céleri<br />

en petits cubes<br />

· A côté, mélanger 3/4 de litre de<br />

lait avec deux verres d’eau, une<br />

cuillère à soupe d’origan, trois de<br />

miel, le tout saupoudré de sel et<br />

de poivre.<br />

· Mettre à chauffer pendant vingt<br />

minutes environ tout en rajoutant<br />

progressivement 80 grammes de<br />

farine.<br />

· Quand le poulet est cuit, verser<br />

la sauce et ajouter les morceaux<br />

de céleri.<br />

· Remettre sur le feu pendant<br />

environ 30 minutes à feu doux.<br />

Dessert : Les crêpes<br />

Ingrédients :<br />

- 200 g de farine<br />

- 3 oeufs<br />

- 1/2 litres de lait<br />

- 1 pincée de sel<br />

- 1 cuillerée à café d’eau de fleur<br />

d’oranger<br />

Recette :<br />

Tamiser la farine dans une<br />

terrine. Ajouter le sel. Former<br />

un puits dans lequel on casse les<br />

?ufs. Ajouter le lait doucement en<br />

tournant pour éviter la formation<br />

de grumeaux. Ajouter l’eau de<br />

fleur d’oranger. Laisser reposer<br />

une bonne heure.<br />

Bonjour,<br />

17<br />

Dans une poêle, faire fondre une<br />

noix de beurre. Verser la pâte et<br />

la répartir. Retourner avec une<br />

spatule ou faire sauter quand elle<br />

commence à se détacher (environ<br />

1 min), et cuire l’autre face.<br />

Servir de suite. Vous pouvez<br />

l’accompagner de confiture, de<br />

miel, …<br />

UN PEU D’HISTOIRE :<br />

Les Romains mangeaient déjà des<br />

crêpes pendant les Lupercales,<br />

fêtes de la fécondité plutôt<br />

licencieuses dédiées au culte du<br />

dieu-loup, Lupercus – selon la<br />

légende, Romulus et Remus, les<br />

fondateurs de Rome, auraient<br />

été nourris par une louve. Ces<br />

fêtes païennes ont été remplacées<br />

par celle de la purification de la<br />

Vierge, la Chandeleur (fête des<br />

chandelles).<br />

SOFIA BELARBI, 3ème 3<br />

CITATION LATINE<br />

Alors aujourd’hui je vais vous parler d’une citation latine<br />

que j’apprécie énormémént et que beaucoup d’entre vous<br />

connaissent grace à Asterix et Obelix, c’est «Délirant isti<br />

romani !» et ça veut dire : « ils sont fous ces romains<br />

!», cette citation est vraie surtout avec les empereurs<br />

parce qu’avec Néron qui se prend pour un grand artiste<br />

alors que les personnes qui l’écoutent font les morts pour<br />

sortir de l’amphithéatre (il leur interdit de sortir durant<br />

ses représentations) ou encore Caligula qui avait construit<br />

une écurie en marbre et une mangeoire en ivoire à son<br />

cheval Incitatus et qui s’amusait à dire au peuple que les<br />

greniers de Rome sont vides juste pour voir les émeutes<br />

qu’il avait fait, ils ont de quoi être fous.<br />

Ould Baba Ali Amel, 3.4


18 Algérie mon amour<br />

L’Algérie mon amour, l’Algérie pour toujours<br />

Marseille – Alger - Timimoun<br />

Je suis à Marseille, dans<br />

le port, prête à prendre<br />

l’énorme bateau « Al Djezaïr<br />

» pour l’Algérie. Je n’y suis<br />

jamais allée mais c’est là-bas<br />

que je vais habiter. Je suis<br />

heureuse, comme à chaque<br />

fois que je vais découvrir<br />

un nouveau pays mais je<br />

ressens aussi un pincement<br />

au coeur en pensant à la<br />

petite ville où j’habitais. Ça y<br />

est, on embarque. Le bateau<br />

démarre. Je vois peu à peu la<br />

côte de la France s’éloigner.<br />

Au bout d’une grosse nuit,<br />

on aperçoit la côte africaine.<br />

On se rapproche doucement<br />

et on voit plus distinctement<br />

la capitale, entre le ciel, les<br />

montagnes et la mer. C’est là<br />

que je comprends le surnom<br />

qu’on lui a donné : Alger<br />

la blanche. Nous prenons<br />

un taxi…. On entend les<br />

klaxons… et les voix, et la<br />

musique… On escalade les<br />

rues en épingle à cheveux,<br />

on va vers notre nouvelle<br />

vie.<br />

(…)<br />

Aujourd’hui, deux ans après mon<br />

arrivée, j’ai le sentiment d’avoir<br />

découvert une culture, un pays.<br />

L’ambiance n’est pas du tout<br />

la même qu’en Europe : je suis<br />

Djanet<br />

sensible aux odeurs, aux bruits<br />

et puis les gens ici me touchent,<br />

ils sont ouverts, gentils. J’ai de<br />

super copines au lycée. On se<br />

voit aussi en dehors.<br />

Les odeurs, toujours fortes dans<br />

les marchés et les ruelles d’Alger<br />

et de la Casbah, ainsi que tous<br />

les bruits de la vie quotidienne,<br />

me transportent, me plongent<br />

dans ce pays magnifique qu’est<br />

l’Algérie. Mais ce sont surtout<br />

les gens, d’une gentillesse<br />

extraordinaire, qui m’ont fait<br />

comprendre que l’Algérie est<br />

un pays que j’aime. Au fil des<br />

promenades, on fait toujours<br />

des rencontres.<br />

(…)<br />

Pendant les vacances, nous<br />

partons souvent à Timimoun,<br />

une oasis du désert. Notre<br />

hôtel est une forteresse en terre<br />

cuite avec un jardin planté de<br />

blé et de grenadiers à côté, et<br />

des terrasses partout. Là, nous<br />

avons une vue magnifique sur la<br />

palmeraie et les dunes de sable.<br />

Comme il fait très chaud, ma<br />

soeur et moi allons nous baigner<br />

dans un petit bassin au milieu<br />

du jardin. L’eau est fraîche, les<br />

oiseaux chantent, des libellules<br />

rouge et bleu volent autour de<br />

nous, c’est magique.<br />

Nous partons en balade dans le<br />

vieux ksar de Timimoun. Du<br />

sable recouvre le sol, toutes les<br />

Une nuée dorée en suspension, celle d’une poignée<br />

de sable dans laquelle se reflète le soleil. Assis dans<br />

ce désert infini, la magie de l’enfance opère à nouveau.<br />

L’expression « nager dans le bonheur » n’a jamais autant<br />

fait sens. Aucun de nous ne peut s’empêcher de jouer avec<br />

le sable riche et chaud, l’empoigner à pleines mains afin<br />

de le projeter en l’air comme s’il s’agissait de dollars. Tout<br />

n’est que cris, bousculades et jeux puérils. La roulade dans<br />

cette poussière scintillante bat son plein. Enfin, les adultes<br />

sont fatigués et rentrent au frais sous les tentes blanches. On<br />

nous appelle mais nous faisons la sourde oreille. Le soleil<br />

se couche. Nos gobelets de thé brûlant à la main, nous nous<br />

allongeons, une rose des sables entre nous. Nous sommes<br />

jeunes et le temps semble suspendu dans cet océan de bleu<br />

et d’or.<br />

Dina Tamir 1 S.4<br />

maisons sont carrées et en terre<br />

cuite. Un forgeron nous offre un<br />

thé à la menthe. Presque tous<br />

les hommes portent de longues<br />

tuniques blanches et un chèche<br />

de la même couleur.<br />

Nous entendons des percussions,<br />

nous devinons la maison d’où<br />

ça vient. Des gens nous invitent<br />

à entrer. On penche la tête pour<br />

pénétrer dans la pénombre,<br />

entre les murs en terre. On<br />

s’assoit dans le sable doux et<br />

frais, la maison est construite<br />

sur le sable. Il n’y a pas de tapis,<br />

pas de meubles, rien. Personne<br />

ne s’occupe plus de nous. Un<br />

homme est en train de chanter<br />

et de jouer doucement de la<br />

darbouka. Un autre utilise deux<br />

pierres en guise de percussions<br />

pour l’accompagner, rythmant<br />

une calebasse transformée en<br />

instrument à corde. Il y a surtout<br />

une quinzaine de femmes, parées<br />

de bijoux et le cou recouvert de<br />

tatouages qui se mettent aussi à<br />

chanter, en choeur. On me dit que<br />

ce sont des Zénètes, qui habitent<br />

le vieux Ksar. Des verres de<br />

thé circulent. On m’expliquera<br />

après que la famille et les voisins<br />

fêtaient le saint du quartier.<br />

C’est aussi pour toute cette<br />

culture, ces paysages et ces gens<br />

chaleureux que j’aime l’Algérie,<br />

ce pays extraordinaire.<br />

Jeanne Bernard, 5è3<br />

La vie vient d’Algérie<br />

Tout ça c’est de la poésie<br />

La vie est une chose et la<br />

poésie en est une autre<br />

Cette terre de sable…<br />

Tout ça vient des poétesses<br />

et des poètes<br />

C’est fou oui<br />

Je le dis je le sens je le cris<br />

Les poètes sont fous oui<br />

Ce sont des personnes oui<br />

Le sang des poètes<br />

Ce sont des images…<br />

Une élève de CM2 A<br />

Ma ville en<br />

poème<br />

Imaginez les anciens voyageurs<br />

La découvrant dans une brume<br />

de chaleur<br />

Dans ses meilleurs moments<br />

Regardant vers le soleil levant<br />

D’Icosium à Alger<br />

Au cœur de nombreux conflits<br />

Paradis, tu séduisais<br />

Du grand jusqu’au petit<br />

Flâner dans tes ruelles<br />

Musée vivant réel<br />

Casbah, Palais, Hammams,<br />

Mosquées<br />

Révèlent ta beauté<br />

« El Assima »capitale de<br />

l’algérois<br />

Différent du constantinois<br />

Habitudes et manières propres<br />

à lui<br />

Il aime la mer, le poisson, le<br />

football et le chaabi<br />

Si vous êtes des férus de<br />

gastronomie<br />

Les plats d’Alger vous sourient<br />

Entre chorba et tchektchouka<br />

Le couscous est roi<br />

N’oubliez surtout pas sa<br />

pâtisserie<br />

Aux saveurs infinies<br />

Amandes, noix, citron, cannelle…<br />

Composent ses gâteaux<br />

traditionnels<br />

Alger, je te veux moderne<br />

Propre et blanche porcelaine<br />

Plus de bétons, plus de<br />

compétitions<br />

Au revoir la pollution<br />

Et de ta superbe lumière<br />

Jailliront d’autres espaces verts<br />

Et pour t’assurer un<br />

développement durable<br />

Nous en serons tous capables<br />

Et moi…<br />

En tant que collégienne<br />

Voici ma journée quotidienne<br />

Contrôles, devoirs<br />

Défense d’être bavards<br />

J’ai peur des interros<br />

Surtout celles de géo<br />

Mes week-ends, quelle misère<br />

Je ne sais quoi faire<br />

Mais sans exagérer<br />

J’aime mieux travailler<br />

Et retrouver mes amis<br />

Au repas de midi<br />

Ma ville c’est tout ça<br />

Et ce n’est pas tout ce qu’on<br />

voit<br />

Elle est belle quand on y croit<br />

Farah Hartani 6è3


Mohamed Amine OUANES, né le 17<br />

juillet 1987 à Alger, a débuté sa scolarité<br />

à l’école verte de Mme GRIFFOU puis<br />

a intégré l’école El Boustène. Après<br />

un passage au collège du lycée Cheikh<br />

Bouamama (ex Descartes) il a rejoint<br />

l’école Les Glycines de Bouzaréah où il<br />

a fait partie de la première promotion<br />

des élèves admis au brevet des<br />

collèges.<br />

En 2002, Amine a intégré le lycée<br />

<strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> d’où il en est<br />

sorti bachelier en 2005, première<br />

promotion de bacheliers ayant suivi les<br />

trois années au LIAD. Il a activement<br />

participé à la réalisation du livre<br />

« ECLATS », un projet pédagogique et<br />

culturel, en collaboration avec 35 élèves<br />

sous la direction de 6 professeurs,<br />

tous volontaires pour cette aventure ;<br />

actuellement, il est en Master 2 de<br />

communication et information à<br />

l’université de Rennes 2.<br />

Amine pratique le Jiu jitsu brésilien<br />

depuis 2010. En si peu de temps, il a<br />

décroché un bon nombre de médailles<br />

et a réussi à passer le cap de 2<br />

ceintures.<br />

On ne coupe pas le cordon<br />

Destin d’un ancien élève<br />

Son palmarès :<br />

Janvier 2011 : quart de finale aux Championnats<br />

d’Europe à Lisbonne<br />

Mars 2011 : médaille de bronze lors des World<br />

Professional Jiu Jitsu Championship à Londres<br />

Novembre 2011 : médaille d’argent au Naga<br />

Europe Sans Kimono à Paris-Levallois<br />

Avril 2012 : médaille de bronze aux Championnats<br />

de France Sans Kimono à Paris<br />

Novembre 2012 : médaille d’or en Kimono et<br />

médaille d’argent Sans Kimono au Naga Europe à<br />

Paris- Levallois<br />

Janvier 2013 : ceinture violette de Jiu Jitsu<br />

brésilien<br />

Janvier 2013 : médaille d’argent au Vic Tour à<br />

Rennes<br />

Depuis août 2012, Amine OUANES est créateur d’entreprise : une boutique en ligne www.Raspagem.fr, spécialisée dans<br />

l’équipement sportif pour la pratique des arts martiaux et des sports de combat.<br />

19


20 Les khardjaats<br />

Alger et Marrakech<br />

Phares du Maghreb<br />

Vendredi 15 mars, Aéroport <strong>International</strong><br />

d’Alger « El Houari Boumediene<br />

». Destination Marrakech.<br />

Après un long voyage, nous, élèves de<br />

seconde 1 OIB, accompagnés de quelques<br />

camarades des autres classes de<br />

seconde, sommes arrivés à destination<br />

; l’air était chaud, le soleil brillait de<br />

mille feux : Marrakech était éclatante et<br />

rayonnante sous une vaste source lumineuse<br />

venant du ciel, contrairement<br />

à Alger où le temps était beaucoup plus<br />

hivernal.<br />

Aussi avons-nous remarqué qu’il n’y<br />

avait pas que la température qui marquait<br />

une différence entre Alger et Marrakech.<br />

On pouvait voir que Marrakech<br />

est plus petite que la ville d’Alger quant<br />

à la superficie mais également que<br />

l’ocre était la couleur prédominante<br />

de cette ville ; tous les bâtiments, toutes<br />

les constructions et les maisons de<br />

Marrakech étaient en effet revêtus ocre.<br />

A Alger c’est la couleur blanche qui la<br />

caractérise, d’où son appellation « Alger<br />

la blanche ».<br />

Pour notre premier jour au Maroc, nous<br />

sommes sortis, plus tard dans la soirée,<br />

en commençant par visiter la Médina qui<br />

est une sorte de gigantesque « souk »<br />

qui abrite de nombreux magasins où on<br />

عبرم رتم 2010 هتحاسم غلبت<br />

رصق ميمصتل لثامم ميمصت هيدلو<br />

’’ةيهابلا’’<br />

ةقيدح ليروجام ةقيدح انرز امك<br />

مهأ نم وه يذلا ةيبتكلا دجسمو ارانيملا<br />

ةماه ةناكم هيدل ثيح شكارم دجاسم<br />

.ةنيدملا خيرات يف<br />

ةنيدم ةبصق ةرايزب انتلحر انيهنا<br />

يه رئازجلا ةبصقب اتنراقم .شكارم<br />

.ةريغص دج<br />

.ةيوايح رثكأ شكارم ةبصق ةفاضلإبو<br />

نيلوجتم نيعئاب اهإايحا نيب امئاد دجن<br />

...ةيبعش معاطم<br />

امهلامج امهيدل نيتبصقلا نم لاك<br />

طاشنلا ريثكو ةيحلا ءايحلاا نيب صاخلا<br />

ةقيتعلا ءايحلاا نيبو شكارم ةبصقل<br />

ماخلا لامجلاو عباطلا تاذ ةيلصلااو<br />

.رئازجلا يلاعا ردصتت<br />

Par Soraya Chaoui (2.1)<br />

vend des produits de toute sorte : des<br />

épices, des fruits et des légumes, mais<br />

aussi des fantaisies, des robes et des<br />

chaussures traditionnelles : « les babouches<br />

».Il y avait aussi énormément<br />

de boutiques souvenirs, des calligraphes,<br />

des artisans et toutes sortes de<br />

petits métiers (forgerons, cordonniers,<br />

etc.). Par sa vivacité et son dynamisme<br />

qui est à l’origine de la culture marocaine,<br />

ce souk accueillait de nombreuses<br />

personnes qui venaient, dirons-nous,<br />

de plusieurs pays pour goûter pleinement<br />

aux saveurs de l’Orient. Mais, à<br />

Alger, il n’existe pas vraiment ce dynamisme<br />

maghrébin que l’on trouve à<br />

Marrakech. Les souks n’ont pas exactement<br />

le même succès ; ils ne sont pas<br />

aussi grands, ils ne présentent pas une<br />

aussi grande variété de produits : en effet<br />

on y achète des produits d’entretien,<br />

des fruits des légumes, des épices mais<br />

les fantaisies et les cosmétiques sont<br />

inexistants.<br />

Aussi, Marrakech, contrairement à Alger,<br />

est une ville touristique. D’ailleurs<br />

en sortant de la Médina, nous nous sommes<br />

dispersés en plusieurs groupes et<br />

nous avons exploré « la Place Djemaa<br />

El Fna » qui est comme une sorte de<br />

cour immense illuminée par les lumières<br />

des stands et des boutiques. Il y avait<br />

.ةحاسلا هذه بلق يف جاوفا جاوفا<br />

ةيرولكلفلا قرفلب حايسلا كلذك عتمتي<br />

تلاآب ضراعم تناك يتلا ةديدعلا<br />

عم تاصقرب نيرخآ و ةيديلقت ةيقسوم<br />

لا تآشنلا نم عونلا اذه . ةيح نابعث<br />

انتنيدم يف اهدجن<br />

يف ةردان تارايسلا نا كلذك انظحلو<br />

ةيرانلا تاجردلب نولقنتي .شكارم ةنيدم<br />

.تارايسلا نم رثكا<br />

ةيخراتلا ملاعملا ضعب انرز ةيلاتلا مايلاا<br />

1887 ةنس ينبملا ’’ةيهابلا رصق’’ اهنم<br />

.دمحاب ريزولا فرط نم<br />

8 هتحاسم غلبت ثيح عساو رصقلا اذه<br />

حانجلا .ةحنجأ 3 ىلإ ةمسقم تاراتكيه<br />

قولغم يناثلا راوزلل حوتفم لولاا<br />

ثلاثلا حناجلا اما ديدجتلا و ميمرتلل<br />

.6 دمحم كلملل صاخ<br />

يذلا شكارم فحتم ةرايزب انمق كلذ دعب<br />

’’يبهنملا راد’’ ب اقباس بقلم ناك<br />

A l’initiative des professeurs d’arabe D. Ghezali et N. Haddadi, 36<br />

élèves de Seconde sont allés à Marrakech du 15 au 19 mars dernier,<br />

dans le cadre d’un ambitieux projet de découverte du patrimoine du<br />

Maghreb, étalé sur toute l’année scolaire avec les élèves d’OIB.<br />

aussi d’innombrables calèches dans<br />

lesquels les touristes se déplaçaient et<br />

des Marocains vêtus de costumes traditionnels<br />

amusaient les touristes au beau<br />

milieu de cette grande place : certains<br />

avec des castagnettes et des tambours<br />

nous jouaient des airs folkloriques dans<br />

le style gnawa, d’autres dansaient avec<br />

des serpents placés autour de leur cou.<br />

Ce type d’animation ainsi que les calèches,<br />

les charrettes, on ne les trouve<br />

pas à Alger. De plus, nous avons remarqué<br />

que la présence de voitures se<br />

faisait rare à Marrakech : on se déplace<br />

beaucoup plus en motocyclette. Il n’y a<br />

pas de bouchons<br />

Les jours suivants, nous avons visité<br />

quelques monuments du site historique<br />

qu’est Marrakech, dont « le palais El<br />

Bahia » construit en 1887 par le grand<br />

vizir Bahmed. Ce palais est immense,<br />

sa superficie est de huit hectares. Il<br />

est divisé en trois sections dont l’une<br />

que l’on peut visiter. Une autre fermée<br />

pour la restauration et la rénovation,<br />

la dernière appartient au roi Mohamed<br />

VI. Nous avons ensuite visité le musée<br />

de Marrakech auparavant appelé « Dar<br />

El Menehbi ». Sa superficie est de 2010<br />

m² et il présente une architecture identique<br />

à celle du palais « El Bahia » : il<br />

est représenté comme un exemple des<br />

ةدع ىلع يوتحي مخض قوس نع<br />

.ةفلتخم عئاضب يف رجاتت يتلا تلاحم<br />

.ةيديلقت سبلامو يلح رضخ هكاوف لباوت<br />

بلجت قوسلا اذه طاشنو ةيوايح تناكو<br />

ءاحنا فلتخم نم حايسلا نم ريتكلا<br />

قرشلل يرحسلا قاذملب نوعتمتيل ملاعلا<br />

حورلا هذه دوجو مدع وه هظحلان امو<br />

اهيلإ ىعسي يتلا ةيويحلاو ةيبعشلا<br />

من عونلا اذه اهداقتفلا اندلاب يف حايسلا<br />

ةيبعشلا حورلا كلتو عئاضبلا<br />

سكع ةيحايس ةنيدم شكارم كلذكو<br />

ةنيدملا نم انجورخ دنعف .رئازجلا<br />

انرشتنإو جاوفا ةدع ىلإ انمسقنإ<br />

يتلا ’’انفلاا عماج’’ ةحاس فاشكتسلإ<br />

دمتسي حيسف ءانف نع ةرابع تناك<br />

.ةيراجتلا تلاحملا نم هترانتسإ<br />

تابارع حايسلا ةمدخ تحت تناكو<br />

ةيديلقت سبلام نودتري قاوس اهدوقي<br />

نوقفدتي مهلعجتو مهراظنا عتمت ةيرولكلف<br />

Ryad. Nous avons aussi visité le jardin<br />

Majorelle et le jardin de la Ménara ainsi<br />

que la mosquée « El Koutoubia » qui<br />

est une mosquée importante de Marrakech,<br />

elle a en effet marqué l’histoire de<br />

cette ville.<br />

Nous avons fini notre expédition en<br />

visitant la casbah de Marrakech. En<br />

comparaison avec Alger, la casbah de<br />

Marrakech est restreinte. En effet, celle<br />

d’Alger est vraiment beaucoup plus<br />

étendue et plus étalée. Mais la casbah<br />

de Marrakech est plus active : on y<br />

trouve toujours des artisans, des calligraphes,<br />

des marchands ambulants,<br />

des restaurants traditionnels. En outre,<br />

chacune des deux casbahs a son propre<br />

charme : entre les ruelles animées<br />

si typiques de la ville de Marrakech, et<br />

les charmantes petites ruelles de l’envoûtante<br />

casbah d’Alger qui domine la<br />

mer.<br />

C’est ainsi qu’à travers ce voyage, au fil<br />

des jours, nous avons appris de plus en<br />

plus d’informations sur l’histoire de Marrakech<br />

et de ses monuments. Malgré<br />

leur proximité et leur ressemblance, sur<br />

le plan religieux, culturel, nous avons pu<br />

remarquer de très grandes différences<br />

entre Alger et Marrakech.<br />

Par Katia Hadjout (2.1)<br />

وحن سرام 15 ةعومجلا موي يف نحن<br />

هاجتا’’نيدموب يراوه’’ يلودلا راطملا<br />

.شكارم ةنيدم<br />

ةقفرب 2.1 ذيملات ،نحن ،ليوط رفس دعب<br />

انلصو ىرخلاا ماسقلاا نم انئلامز<br />

فاد وجلا ناك .دوصكملا ناكملا ىلإ<br />

شكارم ةنيدم تدب.ةقرشم سمشلاو<br />

اهلامجو اهتقاط ةدمتسم اهباو لمجا<br />

سكع .بلاخلا يعيبطلا عبنملا اذه نم<br />

يف ةفوفلم اهانكرت يتلا رئازجلا ةنيدم<br />

يوتشلا اهفطعم<br />

شكارم ةنيدم نا انرظن تفلا ام لوأو<br />

ناو .رئازجلا ةنيدم نم ريتكب رغصا<br />

امنيب اهينابم قوف بلغي يرجلاا نوللا<br />

امك ضيبلاا نوللا اهيلع وغطي انرئازج<br />

ءاضيبلا رئازجلا’’ اهتيمست هيلع لدي<br />

برغملا يف لولاا انموي صخي اميف<br />

انتلوج انأدتبإو ءاسم جورخلا انلضف<br />

ةرابع يه يتلا ةنيدملا ةرايزب ةيحايسلا


La lecture et Nous*<br />

Donner le goût de la lecture<br />

aux moins gourmands<br />

Comment donner le goût de la lecture aux moins gourmands ? Et rassasier les<br />

affamés ?<br />

Le rallye lecture peut être un moyen qui permet la RENCONTRE entre un livre et un<br />

élève.<br />

Nous allons essayer de vous expliquer l’organisation de ce projet ;<br />

C’est quoi, un rallye lecture ?<br />

C’est une sorte de défi qui est lancé par<br />

l’enseignant et qui consiste à lire le plus<br />

de livres possibles pendant un temps<br />

restreint. Un large choix de livres est<br />

proposé par l’enseignant. Il faut bien les<br />

comprendre afin de pouvoir répondre<br />

à des questionnaires qui rapportent des<br />

points.<br />

A quoi ça sert ?<br />

Le rallye lecture permet de faire lire les<br />

enfants mais aussi de leur faire comprendre<br />

ce qu’ils lisent.<br />

Ça sert aussi à leur faire découvrir des<br />

types de livres qu’ils n’ont jamais osé lire<br />

et des auteurs qu’ils ne connaissent pas.<br />

Mais le rallye lecture sert essentiellement<br />

à donner envie de lire à des enfants qui<br />

n’aiment pas du tout lire.<br />

Quelles sont les règles ?<br />

Le rallye lecture se déroule sur une période<br />

de 5 à 6 semaines en général.<br />

L’enseignant propose une vingtaine, voire<br />

une trentaine, d’ouvrages que les élèves<br />

doivent choisir. Ils peuvent lire leurs<br />

livres choisis soit en classe, soit en BCD<br />

ou à la maison.<br />

J’ai décidé de lire<br />

Nous sommes 5 filles de CM2 qui, en 2 semaines, avons interviewé 46 élèves de CM2 de notre<br />

école sur la lecture.<br />

Nous avons conçu notre propre questionnaire et voici le résultat de notre enquête :<br />

60% des élèves interviewés lisent souvent (une fois par jour) et 25% lisent très fréquemment (une à 2<br />

fois par semaine). Nos interviewés sont considérés comme de « bons lecteurs ».<br />

On leur a demandé ce que la lecture leur apportait : globalement, ils nous ont dit que la lecture était<br />

un moment de plaisir pendant lequel leur imagination était libre, et qu’en plus, les livres permettaient<br />

d’enrichir leur vocabulaire.<br />

La plupart des élèves interviewés ont affirmé posséder une bibliothèque personnelle dans leur chambre<br />

mais aussi une bibliothèque familiale.<br />

En dehors de la maison (et hormis la BCD de l’école), ils fréquentent surtout les librairies car les<br />

bibliothèques, selon eux, n’ont pas de livres intéressants pour leur âge !<br />

Nous leur avons demandé leurs préférences concernant les livres : la moitié d’entre eux préfèrent les<br />

romans, surtout d’aventures, puis ce sont les bandes dessinées qui sont très appréciées. Les pièces de<br />

théâtre et les contes sont les livres les moins lus.<br />

Les deux livres qui ont été le plus souvent cités sont « Le petit prince » de St Exupéry et les livres du<br />

« Club des cinq ».<br />

Nous avons beaucoup apprécié cette expérience de questionner nos camarades et de travailler en<br />

équipe.<br />

Les enquêtrices « en herbe » : Célia, Chemsi, Maria, Nivine & Mélissa.<br />

* Enfants de 10 ans<br />

Dossier lecture réalisé par les CM2<br />

Lire, c’est vivre !<br />

Il y a certains livres qui permettent de<br />

gagner plus de points que d’autres parce<br />

qu’ils sont plus compliqués, plus longs<br />

…<br />

Lorsqu’un élève a fini un livre il doit<br />

le rendre pour pouvoir répondre au<br />

questionnaire car il est interdit de regarder<br />

les réponses sur le livre.<br />

A la fin, que se passe-t-il ?<br />

A la fin, chaque élève reçoit un diplôme et<br />

les gagnants, des prix.<br />

Comment les prix sont-ils<br />

attribués ?<br />

Pour gagner, il faut avoir :<br />

- lu le plus de livres (quantité)<br />

- ou avoir eu le plus de points (qualité)<br />

Pourquoi les professeurs<br />

proposent-ils ce type de projet ?<br />

Ils proposent ce type de projet pour faire<br />

lire les élèves régulièrement mais aussi<br />

les ouvrir à différents types de livres : le<br />

pari est gagné quand un élève non-lecteur<br />

a adoré un livre et souhaite en relire<br />

d’autres !<br />

Shirine & Daniel (CM2)<br />

« Jeu de mots rimés »<br />

selon Shirine<br />

Notre rallye lecture<br />

en CM2<br />

Pour beaucoup d’entre nous, le rallye lecture : c’était « une première » !<br />

Notre rallye lecture a duré à peu près 6 semaines. La bibliothécaire et le maître<br />

nous ont présenté les 28 livres.<br />

Nous étions répartis en neuf équipes de 3.<br />

Le défi était de lire le maximum de livres : mais pas question de lire tous les<br />

livres ! Alors, il fallait s’organiser pour se répartir les lectures, se parler pendant<br />

la récréation pour savoir ce que les autres de la même équipe avaient emprunté.<br />

Comme il y avait beaucoup de choix de livres, il y en avait pour tous les goûts !<br />

Une fois le livre lu, nous devions remplir un questionnaire. On les remplissait, soit<br />

dans la classe, soit à la BCD. Certains questionnaires étaient faciles et d’autres plus<br />

difficiles. Bref, on essayait de s’appliquer à bien lire les livres.<br />

A la fin du rallye lecture, on a reçu des diplômes pour avoir un souvenir. Il y a eu des<br />

gagnants, ceux qui avaient eu le plus de points par questionnaire ; ceux qui avaient lu<br />

le plus de livres…<br />

Nous avons aussi fait un vote des livres<br />

préférés. Voici le résultat du vote :<br />

On vous conseille vraiment de lire ces<br />

livres, on les a vraiment aimés ! Et pour<br />

vous donner envie de les lire, en voici un<br />

bref résumé :<br />

*Le diable et son valet d’Anthony<br />

Horowitz : il s’agit d’une histoire<br />

d’aventures qui se passe à Londres au<br />

XVIème siècle. Un complot est organisé contre la reine d’Angleterre au sein d’une<br />

troupe de théâtre.<br />

*Léon de Léon Walter Tillage : tiré de l’histoire vraie d’un petit garçon noir qui a<br />

vécu la discrimination raciale aux Etats-Unis dans les années 1940.<br />

*Matilda de Roald Dahl : c’est l’histoire d’une petite fille de 5 ans qui adore lire et<br />

qui est très intelligente pour son âge. Ses parents la dévalorisent. Il va lui arriver plein<br />

d’aventures surtout à l’école… A ne pas rater !!<br />

*Tirez pas sur le scarabée de Paul Shipton : il s’agit d’une enquête policière chez nos<br />

amis les insectes.<br />

* La grève de la vie d’Amélie<br />

Couture : c’est l’histoire<br />

d’une petite fille qui a perdu<br />

sa mère et qui ne s’entend pas<br />

avec sa belle-mère. Lucie,<br />

la petite a décidé de ne plus<br />

s’amuser : de faire la grève de<br />

la vie.<br />

Nous avons trouvé cette<br />

expérience de lecture très<br />

intéressante ; ce projet a<br />

même permis à certains<br />

d’entre nous de découvrir<br />

pour la 1ère fois le plaisir de lire.<br />

Rymène et Skander<br />

21


22 Les 6 ème, les 5 ème et les CM2 s’expriment<br />

DITES NON<br />

A LA CIGARETTE !<br />

Vous savez tous ce qu’est le tabac, cette poudre qu’on trouve souvent sous<br />

forme de cigarette :<br />

Eh bien, comme vous le savez sûrement, elle a des conséquences catastrophiques sur notre<br />

santé morale, physique et sociale.<br />

Certains pensent que ça fait plus cool de fumer, voire plus branché, au contraire ça fait plus<br />

« faible d’esprit » car c’est un choix que de fumer, et ce n’est pas se soumettre et accepter qui<br />

va vous faire paraître plus cool !<br />

Fumer cause un éventail d’1 kilomètre<br />

de maladies, comme le cancer, la pneumonie,<br />

la bronchite, la dépendance,<br />

l’isolement, j’en passe et des meilleures.<br />

Alors, pour éviter les conséquences<br />

assez funestes ci-dessus, il y a un mot<br />

« magique » qui règle tout : NON, je ne<br />

fume pas !<br />

J’espère avoir joué un rôle dans la prévention et la sensibilisation contre le tabac et<br />

n’oubliez pas, si on vous propose un paquet de cigarette,<br />

c’est NON !!!<br />

Le 19/12/2012 était pour moi un jour très spécial. La venue de Madame Valérie Trierweiler était prévue pour l’après midi. Mon cœur<br />

battait très fort. Au moment où les élèves ont cessé de poser des questions je me suis approchée vers elle pour lui remettre un petit<br />

présent que j’avait préparé pour qu’elle garde un souvenir de l’Algérie. Elle me demanda si je voulais l’ouvrir avec elle je lui dit oui.<br />

Elle me remercia en me faisant une bise et en m’écrivant un petit mot que je garde précieusement sur mon bureau.<br />

Inès Benachoura, cm1 a<br />

Mès que<br />

un club=>bien plus qu’un club<br />

Même s’il est perclus de dettes, le FC Barcelone<br />

reste l’école du beau jeu par excellence. Les<br />

performances de Messi, Iniesta, Xavi et leurs coéquipiers<br />

font rêver tous les fans de football semaine après semaine.<br />

La formation catalane représente bien plus qu’un club et<br />

reste le symbole d’une région très rattachée à ses racines.<br />

Sur le plan sportif, le Barça reste le principal rival du<br />

Réal Madrid. Lorsqu’il s’agit de comparer les palmarès,<br />

on se rend compte que les deux clubs sont en rivalité<br />

permanente pour remporter le championnat espagnol<br />

(appelé aussi liga). Certes, ses 20 ligas et ses 4 ligues des<br />

champions ne rivalisent pas avec les 31 ligas et les 9 ligues<br />

des champions du Réal,mais le Barça s’est bien rattrapé<br />

grâce à la coupe du roi en la remportant à 25 reprises !<br />

Le Barça fondé en 1899 par Hans Gamper et d’autres<br />

étrangers avait d’abord pour but de permettre à ses<br />

derniers de se livrer à leur passion. Depuis, le club est<br />

devenu omnisports et truste les titres dans toutes les<br />

disciplines (foot, handball, basket...)<br />

Amayas Benyounès, 4.2<br />

FAIRE UNE MISE EN PAGE<br />

COMME DES PETITS BILLETS°<br />

Ce qui me fait rire et<br />

ce qui me rend triste<br />

J<br />

’aime beaucoup rire, ça me détend.<br />

Mais je n’aime pas ce qui<br />

me rend triste.<br />

Mes copines me font souvent<br />

rire, Madame Maniak aussi. Mes<br />

cousines me racontent des blagues<br />

lorsqu’on se retrouve, ça me<br />

fait rigoler. Quand on me fait des<br />

guilis aussi.<br />

Lors d’une dispute entre amis, je<br />

suis triste. Je le suis aussi quand<br />

quelqu’un meurt ou tombe gravement<br />

malade. Quand je m’ennuie,<br />

ça me rend triste. Quand il pleut<br />

et que je ne pas aller jouer dehors<br />

aussi.<br />

Becquart Sidonie 6.1<br />

Réponse aux questions<br />

Je m’ennuie quand je ne sais<br />

pas quoi faire.<br />

Je lis pour me détendre et oublier<br />

les choses qui me tracassent.<br />

Les lycéens paraissent grands,<br />

mais on va bientôt y arriver.<br />

Becquart Sidonie 6.1<br />

Damas<br />

Damas est la capitale de la Syrie. La ville compte plus de 1 700 000 habitants. C’est la plus ancienne ville continuellement habitée.<br />

Je suis partie à Damas il y a quelques années avant que la guerre civile ne commence. Je me souviens encore de cette merveilleuse<br />

ville ! La mosquée des Omeyyades, le musée national de Damas, Maktab Anbar… J’étais émerveillée par la beauté de ce pays ! Mais<br />

au début de la guerre civile, j’étais déçue de voir ce beau pays partir en flammes et être rongé par ces évènements. Aujourd’hui aussi,<br />

en apprenant ce qui se passe à Damas par le biais de ma tante qui vit là-bas, je suis très touchée.<br />

SANA Neila Anais 5.3<br />

La Saint - valentin<br />

au L♥AD<br />

Rayane Takdjout, 5.2


Le Saviez-Vous?<br />

Cette petite rubrique contient<br />

certaines informations qui<br />

pourraient augmenter le<br />

niveaux de votre culture<br />

générale:<br />

1- Le cri d’animal qui atteint le<br />

maximum de décibels au monde<br />

n’est pas comme vous le croyez<br />

le cri de la baleine bleue. C’est<br />

effectivement le cri d’un banc de<br />

crevettes, c’est à dire un groupe<br />

de crevettes. Ce bruit dépasse<br />

largement le cri de la baleine bleue.<br />

2-Dans la plus grande île des<br />

Philippines, Luzon, se trouve le lac<br />

Taal. Dans ce lac, le volcan du même<br />

nom a formé une île, Volcano Island.<br />

Dans le cratère de ce volcan, un<br />

lac s’est formé. Lac dans lequel on<br />

trouve... Une île (Vulcan Point) ! Ce<br />

serait le seul cas au monde d’une île<br />

dans un lac dans une île dans un lac<br />

dans une île !<br />

3-Depuis sa création, le site<br />

Facebook a toujours été bleu et<br />

blanc. La raison n’est pas esthétique<br />

ou arbitraire : son créateur, Mark<br />

Zuckerberg, souffre de daltonisme<br />

et le bleu est la couleur qu’il voit le<br />

mieux.<br />

4-Les stylos de type Bic ont un<br />

trou sur le capuchon afin qu’en cas<br />

d’ingestion par un enfant, un filet<br />

d’air puisse continuer à passer,<br />

évitant l’asphyxie.<br />

5-La plus grande grotte au monde<br />

se nomme Hang Soon Doong et<br />

se trouve au Vietnam. Elle pourrait<br />

contenir une ville constituée de<br />

gratte-ciel de 40 étages et l’on<br />

peut y observer une grande forêt<br />

souterraine qui a pu se développer<br />

grâce aux puits de lumière créés<br />

par l’effondrement de parties de sa<br />

voute.<br />

6-Cracovie est la mine de sel la<br />

plus profonde du monde (300m de<br />

profondeur). Situé en Pologne, elle<br />

est tellement vaste qu’elle contient<br />

de grandes constructions en effet<br />

construites en sel. Elle abrite même<br />

une immense cathédrale dont il eut<br />

plusieur sacres de plusieurs rois.<br />

7-Faites attention aux quiproquo si<br />

vous allez en Albanie : contrairement<br />

à la plupart des autres pays, les<br />

albanais hochent la tête de haut en<br />

bas pour dire ‘Non’ et de gauche à<br />

droite pour dire ‘Oui’.<br />

8-La dictée la plus dure au monde<br />

aurait été rédigée par Prosper<br />

Mérimée à la demande de la femme<br />

de Napoléon. Bien que la dictée<br />

ne fasse qu’une dizaine de lignes,<br />

Napoléon aurait fait 75 fautes,<br />

<strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> fils 24, et le record<br />

serait détenu par l’ambassadeur<br />

d’Autriche de l’époque avec 3 fautes<br />

seulement (la dictée intégrale dans<br />

la suite).<br />

Raouf Boukhedami, 5.2<br />

Les 6 ème, les 5 ème et les CM2 s’expriment<br />

NOROUZ, le nouvel an perse<br />

Shirine CM2<br />

La Perse est l’ancien nom de l’Iran.<br />

L’Iran se situe en Asie (dans la région du Moyen<br />

Orient), au sud de la mer Caspienne et au nord du<br />

golfe persique.<br />

Qu’est-ce que Nourouz ?<br />

➢ Cette fête a lieu le 21 mars de chaque année, à l’heure<br />

de l’équinoxe du printemps.<br />

➢ Elle célèbre l’arrivée du printemps.<br />

➢ Elle date de plus de 2500 ans à l’époque de la dynastie<br />

Achéménide.<br />

➢ En 2013 nous avons fêté l’année 2571<br />

➢ C’est une fête zoroastrienne<br />

Que se passe-t-il avant Norouz?<br />

Avant Norouz, nous fêtons « Tchâhâr<br />

chambé souri ».<br />

On se purifie en sautant 7 fois pardessus<br />

7 bottes de feu en disant :<br />

« Zardieh man bé to sorkhieh to bé<br />

man »<br />

Mon poète préféré est Arthur Rimbaud, qui a vécu à la fin du<br />

XIXe siècle. J’adore ce poète car, non seulement ses poèmes sont<br />

beaux et sensibles, mais il a aussi grandi à Charleville-Mézières,<br />

en France, dans les Ardennes, la ville où j’ai habité pendant quelques<br />

années. Mon poème préféré de lui est Sensation.<br />

« Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,<br />

Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :<br />

Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.<br />

Je laisserai le vent baigner ma tête nue.<br />

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :<br />

Mais l’amour infini me montera dans l’âme,<br />

Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,<br />

Par la Nature, — heureux comme avec une femme. »<br />

Le carnaval<br />

Le Printemps des poètes à l’Epiad<br />

Les poètes de 7 ans<br />

On se déguise, on jette des confettis, on danse, on chante et les enfants reçoivent des bonbons lors de la parade du<br />

carnaval. .<br />

L’ambiance est très légère et amusante !<br />

Les différents costumes portés remontent à une vieille tradition qui consistait à se déguiser en sorcière ou en<br />

monstre pour chasser tous les démons ainsi que le froid. Aujourd’hui, ils permettent également de s’exprimer et<br />

d’avoir de la bonne humeur !<br />

A chaque fois que l’on assiste à cette parade fantastique, on revient éblouit et émerveillé !!<br />

J’ai ressenti le carnaval comme une fête magique, dynamique et très heureuse.<br />

Une élève de 4ème.<br />

La Perse<br />

Ahura Mazda<br />

Quelles sont les traditions pour Norouz ?<br />

• Pour Norouz nous installons la table du haft sine.<br />

Zaratoustra<br />

Haft sin veut dire: les 7 sine. Ce sont 7 choses qui commencent par la lettre « sine »:<br />

➢ Sib (la pomme), la beauté naturelle<br />

➢ Senjed (fruit du jujubier), l’amour<br />

➢ Sabzeh (pousse de lentille), la renaissance<br />

➢ Somaq (baie de sumak), le soleil naissant<br />

➢ Serkeh (vinaigre), l’âge, la sagesse<br />

➢ Sekeh (des pièces), la prospérité<br />

➢ Sir (aïl), la santé, la protection contre le mal<br />

Et après ?<br />

On termine les festivités avec la journée du « sizdeh bé dar » (13 = Sizdah, dar = porte)<br />

Pique-nique dans la nature Retour des éléments de la<br />

nature à la nature.<br />

Vœux pour la nouvelle année<br />

يناّبقلا قيفوت رازن<br />

23<br />

نم يروس رعاش ينابقلا قيفوت رازن<br />

ةغ ّ للا يف نيرصاعملا ءارع ّ شلا ربكأ<br />

1923 سرام 21 موي دلو ،ةّيبرعلا<br />

ةعماجلا يف قوقحلا سرد .قشمد يف<br />

مصاوع يف يسامولبدك لغتشا .ةيرو ّسلا<br />

...خلإ ريردم ،ةرهاقلاك ةديدع<br />

،رشّنلا راد س ّسأ ثيح توريب ىلإ لقتنإ<br />

يبرعلا رع ّ شلا ريوطت يف كلذب مهاسو<br />

ةيصق هدئاصق نم ريثكلا لوانتت .ثيدحلا<br />

.ةأرملا<br />

ةباتك يف يساسأ ردصم ةأرملا تناك<br />

.ةيرع ّ شلا دئاصقلا<br />

:هنيواود رهشأ نم<br />

(1944( ءارم ّسلا يل تلاق -<br />

(1978( يتأت ةيقابلاو كبحأ كبحأ -<br />

(1982( سيقلب ةديصق -<br />

ءاسّنلا حيدم يف اماع نوسمخ -<br />

(1994)<br />

برعلا نيبرطملل دئاص ّ قلا نم ريثكلا بتك<br />

:لثم<br />

– دمحأ ةزياف – ميلحلا دبع – موثلك مأ<br />

ةسردم هنأ هنع لاقي .يمورلا ةدجام<br />

.ةصاخلا هتغل هل يقيقح رعاشو ةّيرعش<br />

هذه بتك ،سيقلب هتجوز تلتق امدنع<br />

:تايبلأا<br />

ّ لك نم ينّنإ ةيلمجلا يسرف اي.. سيقلب »<br />

«لوجخ يخيرات<br />

«لويخلا اهب نولتقي دلاب يذه »<br />

«:قيقحتلا يف لوقأس»<br />

«تبصتغإ يتريمأ فيك»<br />

ليرفأ 30 موي ينابقلا راّزن رعا ّ شلا يفوت<br />

يف ماع 75 زهاني رمع نع 1998<br />

.ندنل<br />

Nihad Lathrache, CM2A<br />

Professeur d’arabe: Mme Boulemch Farida<br />

Pour le printemps des poètes 2013, des poètes algériens sont intervenus dans différentes classes de l’école primaire à Dely<br />

Brahim, pour lire leurs textes bien sûr, mais aussi pour parler aux enfants de la poésie et des poètes, d’Algérie ou d’ailleurs.<br />

Tout au long de la semaine, les élèves ont aussi écrit des textes et des poèmes, qu’ils ont lus en classe ou dans la cour, et qui<br />

ont été affichés un peu partout dans l’école. De nombreux parents ont été également invités à intervenir, par surprise, dans les<br />

classes, pour lire un ou deux poèmes de leur choix. Une grande réussite !<br />

Beau comme du Rimbaud<br />

Rimbaud est connu dans le monde entier grâce à la qualité de ses<br />

poèmes mais aussi parce qu’il les a écrits quand il était adolescent,<br />

entre l’âge de 15 et 20 ans. A 20 ans, il arrête d’écrire, pour mener<br />

une vie d’aventures et de voyages à l’étranger. Il est notamment<br />

allé en Ethiopie, un pays africain très pauvre mais qu’il a adoré.<br />

Il y a passé presque entièrement les dix dernières années de sa<br />

vie. Mais un jour, à force de marcher et d’explorer des territoires<br />

inconnus, il s’est blessé gravement au genou et il a dû revenir<br />

en France, pour se faire soigner. Mais sa maladie a empiré, les<br />

médecins ne pouvaient plus rien faire pour lui. A moitié mourant,<br />

il décide de retourner dans le pays qu’il aime tant, l’Ethiopie. Il<br />

meurt à Marseille, en attendant un bateau pour traverser la Méditerranée.<br />

Il n’a que 37 ans.<br />

Adèle, Cm2 A


24<br />

Toutes ces choses,<br />

mesdames et<br />

messieurs, me parviennent<br />

chaque jour. Aujourd’hui,<br />

en ce moment, partout sur<br />

Terre, des gens naissent,<br />

vivent et meurent dans<br />

des conditions qu’on ne<br />

saurait imaginer. Des<br />

milliers d’existences,<br />

dont le déroulement<br />

misérable est fixé dès la<br />

naissance, s’écoulent dans<br />

le malheur. Et pourquoi<br />

cela ? Simplement parce<br />

que ces gens ont eu la<br />

malchance de naître<br />

dans des pays où il ne<br />

pouvait en être autrement.<br />

Le sort, le destin, une<br />

histoire depuis longtemps<br />

passée ont fait que naître<br />

dans ces régions revient<br />

aujourd’hui à naître en<br />

enfer. Le malheur est<br />

partout présent, partout<br />

différent : maladies,<br />

guerres, catastrophes<br />

naturelles, pauvreté, le<br />

danger n’est jamais pareil,<br />

deux existences, deux pays<br />

ne sont jamais semblables.<br />

Est-ce vrai pourtant ?<br />

Qu’il s’agisse d’un enfant<br />

soldat au Rwanda qui<br />

court, fusil au poing, vers<br />

une mort certaine, ou<br />

d’une mère béninoise qui<br />

lève un regard désespéré<br />

vers les étoiles muettes<br />

puis le baisse, plein de<br />

larmes, vers le corps<br />

froid de son fils mort<br />

d’une simple grippe ;<br />

que l’on parle d’un<br />

paysan vietnamien qu’un<br />

serpent a piqué et qui<br />

meurt de ne pas pouvoir<br />

payer de remède ou d’un<br />

enfant haïtien, assis sur<br />

les ruines de sa maison<br />

détruite par un séisme,<br />

et qui appelle, d’une voix<br />

criante de désespoir, ses<br />

parents coincés sous les<br />

décombres et que nul<br />

ne vient sauver, il s’agit<br />

toujours de la même<br />

histoire. Oui, la même<br />

histoire, répétée à l’infini,<br />

la même histoire qui<br />

résonne depuis la nuit<br />

des temps et qui s’élève<br />

encore aujourd’hui.<br />

Une histoire triste, une<br />

histoire horrible. L’histoire<br />

d’hommes et de femmes,<br />

d’enfants et de vieillards,<br />

que la vie a brisés pour<br />

une faute qu’ils n’avaient<br />

jamais commise, que<br />

personne n’a commise.<br />

L’injustice criante de vies<br />

que tout abat, que tout<br />

détruit et que rien ne vient<br />

sauver.<br />

Voilà, mesdames et<br />

messieurs, voilà le monde<br />

où nous vivons. Voilà la<br />

Terre où nous sommes<br />

nés. Voilà la situation<br />

aujourd’hui. C’est un<br />

monde bien noir que nous<br />

ont légué nos ancêtres.<br />

Un monde bien noir, bien<br />

cruel.<br />

Qui suis-je pourtant<br />

pour venir le dénoncer ?<br />

Nous ne sommes que<br />

des êtres éphémères, des<br />

existences vite apparues<br />

et aussitôt achevées,<br />

passant comme une ombre<br />

sur cette Terre, sans y<br />

laisser aucune trace. Et<br />

pourtant…<br />

Et pourtant, nous,<br />

réunis ici aujourd’hui,<br />

n’avons-nous pas le<br />

pouvoir de changer les<br />

choses ? N’est-ce pas<br />

notre devoir, porté par<br />

la confiance de millions<br />

d’êtres, d’intervenir<br />

maintenant ? N’est-ce pas<br />

à nous de dire non à une<br />

situation dont nous ne<br />

Lettre ouverte<br />

Plaidoyer pour…<br />

un monde plus humain<br />

Savez-vous qu’en Haïti, les pauvres mangent, quasiment tous les jours, des galettes de terre pour couper la faim ? Savez-vous qu’au<br />

Caire, il y a des gens qui faute d’autre chose, en sont réduits à vivre dans des cimetières ? Savez-vous que depuis que j’ai commencé<br />

à parler, plusieurs personnes, aux quatre coins du monde, sont mortes d’avoir bu de l’eau non potable ?<br />

voulons pas ?<br />

Oui, l’espoir a, pour<br />

beaucoup, quitté cette<br />

Terre. Oui, la situation est<br />

grave, je ne dirai pas le<br />

contraire. Et alors ? C’est<br />

bien dans ces moments<br />

que l’on doit faire ce qui<br />

est juste, et pas seulement<br />

ce qui est facile. Faire<br />

le choix du devoir, et<br />

pas seulement regarder<br />

les choses se dérouler,<br />

en simple spectateur.<br />

Redevenons humains.<br />

Oui, humains dans<br />

toute la magnifique, la<br />

sublime, la grandiose<br />

signification du terme.<br />

Redevenons celui qui tend<br />

la main à son semblable,<br />

pas parce qu’il sera payé,<br />

pas parce qu’il gagnera<br />

quelque chose en retour.<br />

Simplement parce que,<br />

devant la souffrance de<br />

nos semblables, nous nous<br />

devons d’agir. Parce que<br />

ne rien faire serait une<br />

honte, une infamie, une<br />

insulte à la figure de ceux<br />

qui, hier, aujourd’hui et<br />

demain, ont fait, font et<br />

feront le choix que nous<br />

devrions tous faire.<br />

Oui, je sais, les<br />

obstacles sont nombreux,<br />

la difficulté quasiment<br />

insurmontable. La crise<br />

financière frappe le<br />

monde, la Bourse chute,<br />

l’économie s’effondre. Je<br />

sais tout cela…<br />

Mais, cependant, n’y<br />

aura-t-il pas, toujours, des<br />

difficultés à surmonter ?<br />

Ne devrons-nous pas,<br />

toujours, nous battre pour<br />

atteindre nos idéaux ?<br />

La vie d’un Homme,<br />

mesdames et messieurs, la<br />

vie d’un Homme vaudraitelle<br />

moins qu’un chiffre<br />

sur un tableau ?<br />

Je comprends que ce<br />

que j’ai dit aujourd’hui<br />

n’aura que peu d’impact<br />

sur le monde. D’autres<br />

avant moi ont essayé,<br />

pourtant le monde<br />

est demeuré le même.<br />

Lorsque l’on ne veut<br />

pas agir, le meilleur des<br />

discours ne saurait nous<br />

changer. Il y aura toujours<br />

des Hommes qui ne<br />

sauront pas faire le pas<br />

vers l’intégrité, le devoir<br />

et l’héroïsme. C’est dans la<br />

nature humaine.<br />

Et pourtant…<br />

Et pourtant, je veux<br />

croire aujourd’hui en un<br />

autre aspect de la nature<br />

humaine. Ce nouvel<br />

aspect, cette goutte<br />

d’espoir dans un océan<br />

d’apathie, qui seul sait<br />

faire de l’Homme un<br />

Homme. Je veux croire<br />

qu’un jour il dirigera le<br />

monde.<br />

Oui, soyez ceux qui<br />

sauront intervenir. Soyez<br />

ceux qui feront du monde<br />

des Hommes un monde<br />

humain. Soyez celui qui<br />

donne une galette de pain<br />

au pauvre, qui donne un<br />

médicament au malade,<br />

qui donne une maison<br />

au sans-abri. Alors notre<br />

époque resplendira sur<br />

l’Histoire comme un<br />

phare dans la nuit. Un<br />

phare vers lequel, dans le<br />

monde entier, se lèveront<br />

les visages émerveillés de<br />

milliards de personnes,<br />

transfigurés d’espoir…<br />

Aris Benakli, 2.5


Le pourquoi du comment<br />

LE POURQUOI DU COMMENT<br />

Le pourquoi du comment est une nouvelle rubrique où nous allons aborder des thèmes multiples,<br />

des sujets de tous les jours dont nous parlons sans pour autant savoir les expliquer ! Nous<br />

vous sollicitons, chers lecteurs, à nous envoyer vos éventuelles questions sur cette adresse :<br />

pourquoiducomment@live.fr<br />

Pourquoi a-t-on le<br />

hoquet ?<br />

Le hoquet est un réflexe<br />

involontaire. Il est provoqué<br />

par la contraction irrégulière du<br />

diaphragme. Le diaphragme est<br />

le muscle qui sert de pompe pour<br />

remplir et vider l’air des poumons.<br />

Durant l’inspiration, il se rétrécit,<br />

ce qui permet aux poumons<br />

de prendre du volume pour se<br />

remplir d’air. Lors de l’expiration,<br />

il se décontracte et appuie ainsi sur<br />

les poumons pour en faire sortir<br />

l’air. Mais vous allez me dire et<br />

le hoquet dans tout ça ? Patience<br />

patience... En fait, la plupart du<br />

temps, la cause du hoquet provient<br />

de l’estomac, situé tout près du<br />

diaphragme. Quand l’estomac<br />

s’agite un peu trop fort, le<br />

diaphragme reçoit donc des coups.<br />

Il se contracte et se décontracte<br />

alors de manière incontrôlée. De<br />

petits jets d’air sont ainsi évacués<br />

des poumons. Ceci est accompagné<br />

d’un mouvement de l’épiglotte qui<br />

ferme la glotte (porte d’entrée du<br />

système respiratoire) ce qui génère<br />

le bruit caractéristique du hoquet,<br />

le fameux hh !<br />

Les causes du hoquet ne sont<br />

jamais vraiment connues. Mais,<br />

le hoquet peut se déclencher à la<br />

suite de plusieurs facteurs :<br />

- Distension de l’estomac : causée<br />

par un repas trop copieux, ingurgité<br />

trop rapidement ou encore par le<br />

fait d’avaler de l’air en mangeant.<br />

Mais aussi par une absorption<br />

excessive de boissons gazeuses.<br />

- Changement brusque de la<br />

température : provoqué en<br />

absorbant un repas très froid ou<br />

très chaud.<br />

- Tabagisme excessif (plus de dix<br />

cigarettes par jour) :<br />

- Causes psychologiques : Le hoquet<br />

peut être lié à des changements<br />

d’humeurs, à l’hystérie, au stress<br />

ou à une émotion forte. Chez les<br />

enfants, le hoquet peut surgir après<br />

ou pendant une crise de pleurs.<br />

- Rire ou toux (qui irritent le<br />

diaphragme)<br />

- Stimulation extérieure du<br />

diaphragme (par des chatouilles<br />

au ventre)<br />

Le hoquet bénin est complètement<br />

inoffensif. Toutefois, il est<br />

préférable de consulter un médecin<br />

s’il est trop fréquent et ne le<br />

prenez pas à la légère s’il persiste<br />

car le hoquet peut dans certains<br />

cas exceptionnels se prolonger<br />

pendant plusieurs semaines ou<br />

plusieurs mois, voire plusieurs<br />

années. Par exemple, l’Américain<br />

Charles Osborne (1893-1991) a<br />

hoqueté continuellement pendant<br />

68 ans!<br />

Le phénomène du<br />

«Déjà vu», entre<br />

mythes et réalité !<br />

Dans sa chanson «Déjà vu», Michel<br />

Sardou dit : « Je suis persuadé<br />

d’avoir déjà entendu avant ce<br />

soir cette chanson-là. Etait-ce en<br />

rêve ou en vrai ? Je sais d’avance<br />

que je savais. ». Le déjà vu,<br />

expérience à la fois étrange et<br />

familière, touche 60 à 70% de la<br />

population mondiale ! Certaines<br />

croyances estiment qu’il s’agit de<br />

la réminiscence de souvenirs d’une<br />

existence antérieure et la preuve<br />

de la réincarnation. D’autres<br />

pensent encore que la sensation<br />

de déjà vu serait le souvenir de<br />

rêves prémonitoires<br />

En réalité, c’est notre mémoire<br />

qui nous jouerait un tour. La<br />

situation vécue provoquerait un<br />

stimulus, qui activerait dans notre<br />

mémoire, des connaissances en<br />

rapport avec l’événement. Cela<br />

va induire alors un sentiment de<br />

familiarité exacerbé, comme si<br />

l’on se rappelait un souvenir qui<br />

n’existe pas. Il semblerait que<br />

Cela remonte au<br />

GEOCENTRISME lorsque<br />

la présence de la Terre au centre<br />

de l’Univers était d’une évidence<br />

inébranlable. La science hellène<br />

établit un ordre croissant des<br />

distances des astres, par rapport<br />

à la Terre, de cette manière : près<br />

de la Terre se trouve la Lune, puis<br />

Mercure, Vénus, le Soleil, Mars,<br />

Jupiter, Saturne et les étoiles.<br />

Logiquement, nous aurions ainsi<br />

pu obtenir une orchestration des<br />

jours de la semaine selon cette<br />

suite : LUNDI, MERCREDI,<br />

VENDREDI, Dimanche, MARDI,<br />

JEUDI et Samedi. Mais, c’est<br />

Dion Cassius qui nous fournit<br />

l’explication de cette suite bizarre<br />

des jours de notre semaine : Les<br />

égyptiens utilisaient un découpage<br />

du jour en 24H et associaient à<br />

chaque heure un nom de planète<br />

en suivant l’ordre décroissant de<br />

celui énoncé peu auparavant, c’est<br />

à dire depuis SATURNE jusqu’à<br />

la LUNE.<br />

l’impression de déjà-vu naisse dans<br />

les régions internes du lobe temporal.<br />

Les scientifiques le traduisent comme<br />

étant une synchronisation anormale<br />

de notre perception du présent et de<br />

notre mise en mémoire des souvenirs.<br />

La synchronisation de ces deux<br />

flux d’informations conduirait ainsi<br />

le cerveau à interpréter le présent<br />

comme étant du passé.<br />

Il se produit un télescopage entre<br />

les zones cérébrales responsables<br />

respectivement du «sentiment de<br />

familiarité» et du «souvenir». En<br />

temps normal, la zone responsable<br />

de la familiarité reconnaît dans un<br />

premier temps une situation comme<br />

familière. Puis l’hippocampe prend le<br />

relais pour expliquer cette familiarité,<br />

en ramenant à la surface le souvenir<br />

de ce qui s’est passé auparavant.<br />

Lors du «déjà vu», ces deux étapes se<br />

mélangent et la situation apparaitrait<br />

comme familière tout en paraissant<br />

nouvelle.<br />

*Et pour vous faire cogiter un peu,<br />

voici une explication psychanalytique<br />

de ce trouble: le déjà vu traduit le désir<br />

de renouveler une expérience passée,<br />

en lui donnant, cette fois-ci, une issue<br />

positive.<br />

Mais pourquoi les jours de la semaine se<br />

suivent-ils dans cet ordre?<br />

En disposant la suite des planètes<br />

sur un cercle et en comptant<br />

ensuite jusqu’à 24 (H) dans le sens<br />

des aiguilles d’une montre, en<br />

commençant par SATURNE vous<br />

vous arrêterez à MARS. A la vingt<br />

cinquième heure, ou première heure<br />

du jour suivant, vous tombez sur le<br />

SOLEIL. Si la première heure du jour<br />

était associée à SATURNE, on était le<br />

jour de SATURNE (donc Samedi). En<br />

continuant notre exemple, la 2e heure<br />

du jour était vouée à JUPITER, la 3e<br />

à MARS, la 4e au SOLEIL,..., la 7e à<br />

la LUNE. La 8e heure était à nouveau<br />

vouée à SATURNE, la 9e à JUPITER,...,<br />

la 24e à MARS. La 25e qui débutait<br />

le jour suivant, était celle vouée au<br />

SOLEIL, donc Dimanche. Puis la 25e<br />

heure suivante, marquant le début du<br />

jour qui suit Dimanche, tombait sur la<br />

LUNE, c’était donc LUNDI.<br />

HAMADOUCHE Ines<br />

KHEBBEB Macilia<br />

1S1 OIB<br />

Le soleil peut-il<br />

arrêter de brûler un<br />

jour ?<br />

Pourquoi y a-t-il<br />

la syllabe «di» à la<br />

fin des jours de la<br />

semaine ?<br />

25<br />

D<br />

’abord il faut savoir que le<br />

soleil ne brûle pas réellement<br />

puisqu’il n’y a pas d’oxygène dans<br />

l’espace, en fait on parle de fusion<br />

nucléaire.<br />

Le soleil est né il y a près de cinq<br />

milliards d’années et sa fin est<br />

prévue pour dans près de cinq<br />

autres milliards d’années. Il est<br />

composé de 70% d’hydrogène<br />

et 28% d’hélium. L’explication<br />

simplifiée du fonctionnement<br />

du Soleil ressemble à celle d’un<br />

système de chauffage à gaz : il brûle<br />

tant qu’il y a du combustible. Notre<br />

étoile consume l’hydrogène (son<br />

combustible) en le transformant<br />

en un autre gaz, l’hélium. Lorsque<br />

l’hydrogène sera épuisé, le Soleil<br />

se mettra à consumer l’hélium<br />

en le transformant en carbone. À<br />

ce stade, notre Soleil deviendra<br />

une étoile géante qui grossira<br />

jusqu’à envelopper une bonne<br />

partie de notre système solaire,<br />

jusqu’à l’orbite de Jupiter. Puis<br />

progressivement, elle s’effondrera<br />

sur elle-même pour devenir<br />

une étoile naine et disparaîtra<br />

pratiquement.<br />

Commençons par Dimanche,<br />

la seule exception.<br />

Dimanche, en d’autres termes<br />

Dies Dominicus est le « jour du<br />

seigneur », (Dies en latin veut dire<br />

jour). Pour ce qui est des autres<br />

jours de la semaine, chacun fait<br />

référence à une planète de notre<br />

système solaire : lundi pour la<br />

Lune (LUNAES DIES), mardi pour<br />

Mars (MARTIS DIES), mercredi<br />

pour Mercure (MERCURII DIES),<br />

jeudi pour Jupiter (JOVIS DIES),<br />

vendredi pour Vénus (VENERIS<br />

DIES). Quant au samedi c’est<br />

SABBATI DIES, jour du SABBAT.<br />

Cela nous indique tout de suite<br />

que la semaine est d’origine<br />

Hébraïque. En Anglais, Samedi<br />

c’est SATURDAY, le jour de<br />

SATURNE. La syllabe « di » se<br />

traduit simplement par le jour<br />

de…


26 J’écris<br />

LA PRINCESSE, LE DRAGON ET... LE FACTEUR<br />

Les 6 ème 2 devaient écrire un conte parodique en français. En voilà un d’une qualité exceptionnelle ! de la véritable graine<br />

L<br />

’aurore commençait à pointer du nez,<br />

lorsque brusquement, la ravissante<br />

princesse Bontétus fut réveillée par le<br />

roi, son père, apparemment en pleine<br />

forme pour cette fabuleuse et dure<br />

journée qui les attendait. Le roi était<br />

un homme bon, gentil, affectueux et<br />

toujours droit avec les gens, mais<br />

malheureusement veuf. Sa femme<br />

avait été il y a très longtemps de cela<br />

malencontreusement tuée par un être<br />

stupide : un chasseur. Mais c’est une<br />

autre histoire….<br />

« Qu’est ce que tu fous là, p’pa ? Il est<br />

à peine six heures du mat’ et toi tu rentres<br />

tranquilou dans ma chambre pour me<br />

réveiller ? »<br />

Elle se rallongea sur son lit en prenant<br />

son oreiller pour le plaquer contre sa figure<br />

tout en gémissant.<br />

« Allons, ne soit pas aussi grincheuse<br />

de si bon matin, aujourd’hui est un jour<br />

exceptionnel et tu le sais très bien ! La<br />

dernière fois, par hasard, je suis tombé sur<br />

un magazine qui disait que lorsque l’on fait<br />

la tête, le pourcentage de chance d’avoir<br />

des rides est très élevé, et pour le jour de<br />

tes fiançailles c’est mal vu, ma chérie ! Allez<br />

hop hop ! Va prendre ton p’tit déj’ et dès que<br />

tu auras fini, tu rejoindras Céline, ici, pour<br />

qu’elle te maquille et te prépare ! Il n’y a pas<br />

une minute à perdre ! »<br />

Après avoir entendu, les paroles de<br />

son père, Bontus, (diminutif de Bontétus),<br />

descendit dans la salle à manger. Toute la<br />

cour, je dis bien TOUTE la cour préparait<br />

tranquillement la fête, qui allait avoir lieu<br />

le jour même. Tous la saluèrent, soit d’un<br />

petit ‘’ coucou ‘’de la main ou bien d’un<br />

petit « Bonjour future-reine, avez-vous bien<br />

dormi, pour ce jour si spécial ? ». Bontétus<br />

ne leur répondait même pas, rares étaient<br />

les fois où elle leur dessinait un petit sourire<br />

hypocrite sur le visage. En effet, la princesse<br />

allait se marier ! Même si malheureusement,<br />

elle le faisait à contre cœur. Elle trouvait<br />

l’idée d’appartenir à un seul homme futile.<br />

« Nous sommes des objets pour eux,<br />

de simples objets, des objets pour satisfaire<br />

leurs multiples plaisirs, se disait-elle. »<br />

Lorsqu’elle eût terminée de déguster<br />

son petit déjeuner composé d’un œuf et<br />

d’une tranche de bacon tout en pensant<br />

à ce qui l’attendait durant cette dure et<br />

longue journée, elle fila dans sa chambre se<br />

préparer. Elle fut verte de rage lorsqu’elle vit,<br />

une merveilleuse robe rouge posée sur son lit<br />

ainsi que de fabuleuses ballerines à talons en<br />

verre. Elle n’aurait jamais imaginé qu’un jour<br />

elle devrait abandonner son look gothique,<br />

surtout pour plaire à un homme, ces êtres<br />

incompréhensibles qu’elle détestait.<br />

« QUOI ? CE N’EST TOUT DE MEME<br />

PAS VRAI ! HAHAAHA ! NON, MAIS !<br />

VOUS CROYEZ VRAIMENT QUE JE VAIS<br />

METTRE CA ? MAIS VOUS ETES TOMBES<br />

SUR LA TETE !?!<br />

C’est sur la pauvre Céline que la colére<br />

de Bontus se défoula.<br />

«- Je vous prie de vous calmer futurereine,<br />

ce n’est pas moi qui aie choisi votre<br />

tenue mais votre père, le roi.<br />

-PAS LA PEINE DE ME LE RAPPELLER<br />

JE SAIS QUE MON PÈRE EST LE ROI,<br />

C’EST POUR CELA QUE JE DOIS ME<br />

MARIER. CROIS LE OU PAS, MAIS SI CA NE<br />

TENAIT QU’A MOI JE SERAIS TOUJOURS<br />

ENTRAIN DE RONFLER ! PARAIT-IL QUE<br />

J’AI BESOIN D’EPOUSER UN HOMME<br />

POUR QUE, SOIT DISANT, IL ME DONNE<br />

UN HERITIER QUI REGNERA SUR CE<br />

STUPIDE ROYAUME ! ET JE VOUS PRIE,<br />

MOI AUSSI, D’ARRETER DE M’APPELLER<br />

FUTURE-REINE ! CA M’INSUPPORTE !<br />

-Mesdames pourquoi tant de cris ?<br />

demanda le roi<br />

- AH, PAPA ! JE PEUX TE POSER UNE<br />

QUESTION ? C’EST TOI QUI AS CHOISI<br />

CETTE AFFREUSE TENUE ?<br />

-Oui c’est moi, et je te prie de te calmer<br />

chérie, tout le royaume t’entend… Je sais<br />

que ce n’est pas tout à fait de ton goût mais<br />

…<br />

- Oui ce n’est pas du tout de mon goût !,<br />

lui coupa t-elle la parole, comment veux-tu<br />

que je puisse me marier si je dois ressembler<br />

à ça ce soir !<br />

- Ma biquette, je sais que les mariages<br />

et tout ce qui s’en suit ne sont pas du tout<br />

ta tasse de thé. Mais ne pense pas qu’à toi,<br />

pense aussi à ta maman, elle qui voulait<br />

tellement te voir un jour te marier ! Pense à<br />

elle ! »<br />

Sur ces touchantes paroles Bontétus<br />

alla se préparer sans répliquer. Malgré son<br />

assez gros poids, il faut le dire, elle arriva<br />

tout de même à enfiler la robe ainsi que les<br />

chaussures qui lui allaient parfaitement !<br />

Elle était d’une beauté … EBLOUISSANTE !<br />

Tout prince qui l’aurait aperçue serait<br />

immédiatement tombé aveugle devant un<br />

tel éclat ! Il était exactement vingt heures<br />

lorsque des princes étaient déjà à la porte<br />

! Peut-être se disaient-ils qu’en venant<br />

parmi les premiers, ils auraient une chance<br />

de voir la princesse et de faire plus ample<br />

connaissance sans avoir des concurrents<br />

prêt à tout pour leur voler leur place et les<br />

mettre hors-course.<br />

Bontus malgré le radical changement<br />

vestimentaire qu’elle avait accompli cette<br />

journée, n’avait pas oublié de faire honneur à<br />

son ancien look. À l’aide d’un petit coton tige<br />

mouillé, elle s’enleva de la figure le quelque<br />

peu de fond de teint et de fard à paupières<br />

qu’elle avait.<br />

À vingt heures trente précise, elle décida<br />

qu’il était temps pour elle de faire son entrée<br />

dans le salon de l’étage. Elle agrippa d’une<br />

main la rampe en bois vernie et de l’autre<br />

sa longue robe pour supprimer toutes les<br />

chances de marcher sur celle-ci, de tomber et<br />

de faire honte à son père. Toutes les femmes<br />

furent ‘’fans’’ de sa robe, de ses chaussures<br />

mais surtout plus exactement d’ELLE. Son<br />

plus grand admirateur était bien évidemment<br />

son père qui l’attendait au bout des marches.<br />

Lui aussi n’était pas mal… La cour disait que<br />

c’était de famille et que cela se trouvait dans<br />

le sang royal.<br />

Bontétus prit place sur son trône. C’était<br />

la seule chose qu’elle appréçiait dans le fait<br />

de se marier, et de devenir reine.<br />

Tous les princes essayaient en vain de la<br />

charmer, mais elle ne faisait que les rejetter<br />

comme de vieilles chaussettes sales. Bontus<br />

au fil du temps, s’ennuyait de plus en plus,<br />

même que les princes, avec la moue qu’elle<br />

faisait, avaient peur de l’approcher, sous<br />

peine d’être mordu. Alors, dès que l’occasion<br />

se présentait pour elle de se lever, elle n’y<br />

allait pas de main morte, pour n’importe<br />

quelle tâche, à un moment on la vit même à<br />

la place d’une serveuse. Imaginez-vous une<br />

minute, une magnifique princesse portant un<br />

plateau en argent supportant toutes sortes<br />

de boissons ! Dès que son père la vit, il<br />

l’arrêta.<br />

Deux minutes plus tard, on sonna à<br />

la porte, elle s’empressa d’aller ouvrir,<br />

espérant peut-être trouver son prince<br />

charmant derrière, LE prince qui lui aussi<br />

aurait été forcé de venir à cette fête pour<br />

trouver une épouse digne de son nom, un<br />

prince qui aurait peut être les mêmes goûts<br />

vestimentaires qu’elle, le prince avec qui elle<br />

ne ferait pas l’hypocrite, lui ouvrirait grand<br />

son cœur, même si elle savait que ce genre<br />

d’hommes n’existait pas. Elle se convainquit<br />

que jamais elle ne trouverait chaussure à son<br />

pied, et d’ailleurs, en parlant de chaussures<br />

les siennes lui faisaient affreusement mal,<br />

elle agonisait de douleur au plus profond<br />

d’elle. Lorsqu’elle ouvrit la porte, ce fut<br />

la déception : ce n’était qu’en fait que le<br />

facteur.<br />

« - Ouais c’est pourquoi ? demanda-telle<br />

toute déçue.<br />

-Vous … êtes … bien la … princess… ?<br />

fit-il tout en machouillant son chewing gum.<br />

-Ouais, c’est moi pourquoi ?<br />

-Rien … c’est juste une lettre … de rappel,<br />

tout en continuant son machouillement.<br />

- Une lettre de rappel ?<br />

-Ouais … l’éléctricité ci pos in itent<br />

prensance qui vus croyé qui ci en counte<br />

de fie, cette fois-ci il ne s’était pas arrêté,<br />

il parlait en même temps qu’il éclatait ses<br />

bulles.<br />

-Pardon ? Vous pouvez répéter ?<br />

-Je disais …, il retira le chewing gum de<br />

sa bouche, et reprit : c’est l’électricité que<br />

vous avez oublié de payer, c’est pas parce<br />

d’écrivain !<br />

que vous êtes princesse et que ma fois si je<br />

peux me le permettre vous êtes ravissante<br />

que vous pouvez vous permettre d’oublier de<br />

payer une facture et que vous vous imaginez<br />

être dans un conte de fée, lâcha-t-il dans un<br />

petit rire.<br />

- Haha, quel humour ! fit-elle<br />

ironiquement.<br />

- Oulala … Une princesse belle et à la<br />

fois susceptible … Ca ne concorde pas tout<br />

à fait !<br />

-Haha, fit-elle en claquant la porte ! »<br />

« Décidemment tous les hommes, sont<br />

stupides ! » rajouta-t-elle en direction de son<br />

fauteuil.<br />

Pendant ce temps de l’autre côté du<br />

pays, un dragon du nom de «Bouffis» venait<br />

d’apprendre que la princesse organisait<br />

une fête pour choisir son nouvel époux. Il<br />

n’avait pas été invité. Froissé, il décida de<br />

se venger. Il s’envola et se dirigea vers<br />

le royaume. Le pauvre dragon souffrait<br />

d’une malédiction ; l’histoire serait longue à<br />

raconter mais, en bref, la sorcière vexée du<br />

comportement qu’il avait eu à son égard car<br />

elle était victime d’un diabète, lui avait lancé<br />

un sort ; chaque fois qu’il verrait ou entendrait<br />

un nom de pâtisserie, il gonflerait de plus en<br />

plus jusqu’à exploser (tout dépendrait de<br />

quelle quantité de sucre il contriendrait). Il<br />

sonna à la porte, et une fois de plus, ce fut la<br />

princesse qui ouvrit. Cette fois-ci, elle savait<br />

que ce ne pouvait en aucun cas être son<br />

prince charmant. Désormais, elle n’y croyait<br />

plus. Lorsqu’elle vit le dragon à sa porte, elle<br />

ne fut pas du tout étonnée ; elle était tellement<br />

épuisée que même s’il commençait à danser<br />

la salsa, rien ne lui paraitrait suspect. Mais<br />

lorsque le dragon la vit, il fut tellement ravi de<br />

constater que cela n’était pas aussi dur qu’il<br />

l’imaginait qu’il l’enleva aussitôt et la posa<br />

délicatement sur son grand dos rose. Malgré<br />

tout, elle était fière de quitter cette stupide<br />

fête, qui n’avait pour elle aucun intérêt, mais<br />

elle aurait tout de même préféré la quitter<br />

dans d’autres circonstances …<br />

Elle s’accrocha au dos du dragon, qui<br />

l’emporta dans les airs. Elle aperçut les<br />

nuages dans leur changement habituel<br />

de vêtements à chaque fois que le vent<br />

les fouettait. On pouvait les voir pendant<br />

un petit moment changés en chèvre puis<br />

quelque secondes plus tard en chien. Elle<br />

trouva le spectacle splendide ! Puis elle<br />

demanda au dragon : « Où m’emmènes-tu<br />

cher ami ? ». La question fût sans réponse<br />

pendant un certain temps, lorsque le dragon<br />

lui répondit enfin : « Chez moi ». Bontétus<br />

n’était pas du tout inquiète, contrairement à<br />

son père qui l’était déjà et qui se demandait<br />

où elle pouvait bien être. Après dix bonnes<br />

minutes de voyage, Bouffis fatigué, atterrit<br />

enfin devant la porte de sa chaumière. Bontus<br />

choquée par la taille et la qualité du confort<br />

qui régnait dans la simple maison, demanda<br />

à la bête si c’était bien là qu’il habitait et si il<br />

ne s’était pas trompé par hasard de maison.<br />

Il lui affirma un peu confus, que c’était bel et<br />

bien sa demeure. La princesse vit dans quel<br />

état elle avait mis le pauvre dragon et fut à<br />

son tour gênée. Elle fut alors dans l’obligation<br />

de se rattraper en lui disant : « C’est très<br />

joli et très … chaleureux ! » accompagné<br />

de son plus beau sourire. Elle l’avait dit si<br />

spontanément qu’on aurait presque cru<br />

qu’elle le pensait ! Bouffis la fit asseoir sur<br />

son plus beau fauteuil. Elle regarda le siège<br />

cinq bonnes secondes et s’assit. Puis elle<br />

se décida enfin à connaître la raison de son<br />

kidnapping.<br />

« Ah, euhh … Ah voilà, en fait, c’est parce<br />

que tu ne m’as pas invité à ta fête alors j’ai<br />

décidé de t’enlever et de t’épouser. On se<br />

marie dans deux heures ! »<br />

La princesse habituellement n’avait<br />

pas peur des idées de ses prétendants,<br />

qui admettons le, étaient un tout petit peu<br />

loufoques, mais là, épouser un dragon !<br />

Jamais au grand jamais, elle n’aurait eu<br />

cette idée.<br />

«- Mais j’te connais même pas ! Je<br />

ne sais rien de toi ! Et toi tu veux qu’on se<br />

marie ? Non mais tu m’as prise pour qui ? Je<br />

ne connais même pas ton prénom !<br />

-Et alors, ca peut s’arranger ça. Je<br />

m’appelle Bouffis et toi Bontétus. Voilà ça te<br />

va maintenant !? On peut se marier ? Je vais<br />

me préparer dans la salle de bain et après je<br />

te la laisse.<br />

Il lâcha un gros soupir accompagné<br />

d’un petit ‘’ Elles sont embêtantes ces<br />

princesses !’’<br />

Bontétus était à moitié terrifiée lorsqu’elle<br />

eut l’ingénieuse idée d’envoyer un texto à<br />

son père lui disant de venir la chercher. Du<br />

fond de la pièce, le dragon entendit le petit<br />

bruit, vous savez là, quand le message<br />

est envoyé, y’a toujours un petit ‘’Taran’’.<br />

Il comprit immédiatement le plan que la<br />

princesse avait exécuté, mais se tut.<br />

Ayant reçu le message, le roi tout<br />

affolé à l’idée que sa fille soit prisonnière<br />

d’une si violente et maligne bête sauvage,<br />

envoya trois de ses plus fidèles et généreux<br />

chevaliers qui partirent au pas de course.<br />

Tous trois étaient frères (plus précisément<br />

des triplés) mais étrangement ils ne se<br />

ressemblaient pas. L’aîné était brun aux<br />

yeux verts, le second, était d’un blond très<br />

clair et le dernier était roux avec plusieurs<br />

taches de rousseur sur les joues.<br />

Arrivés au pied de la porte où se<br />

réfugiaient les futurs époux, ils entreprirent<br />

d’y aller un par un ; du plus grand au plus<br />

petit.<br />

Les deux autres frères se cachèrent<br />

derrière deux buissons pendant que, l’aîné<br />

tapait à la porte. Ce fut le dragon qui ouvrit,<br />

mais MALEDICTION ! Il lui envoya une boule<br />

de feu, qui le transforma en un quart de temps<br />

en poussières ! Le second frère se doutait<br />

qu’il était sûrement en train de signer son<br />

arrêt de mort et que plus jamais il ne reverrait<br />

sa tendre épouse et ses deux enfants, mais<br />

il savait également qu’il se battait pour la<br />

bonne cause. Malheureusement, il n’avait<br />

pas tort car à l’ instant où l’animal ouvrit, il<br />

l’écrabouilla de son énorme pied. Le troisième<br />

savait parfaitement ce qu’il l’attendait, mais<br />

il n’eût pas froid aux yeux, pria et ouvrit<br />

brusquement la porte. Le dragon qui en avait<br />

assez qu’on le dérange en cette occasion si<br />

particulière, ne se fatigua point et l’avala tout<br />

cru. La princesse qui avait vu et entendu tous<br />

les terribles cris poussés par les victimes,<br />

eut chaud au cœur de savoir que trois pères<br />

de famille avaient sacrifié leurs vies pour<br />

la sauver, ELLE, qui détestait les hommes,<br />

leurs esprits, leurs jugements et leur façon<br />

de penser, désormais elle porterait un autre<br />

regard sur ces êtres, elle se disait qu’après<br />

tout, ils n’étaient peut-être pas tous pareils.<br />

Malgré tout, elle savait désormais que c’était<br />

peine perdue. Elle était désormais moins<br />

joyeuse d’avoir quitté son chez soi.<br />

Le roi qui savait à présent que ses seules<br />

chances de pouvoir récupérer sa fille étaient<br />

mortes, était désespéré, quand tout à coup<br />

on sonna à la porte. Tous les princes étaient<br />

désormais partis, ils n’avaient plus rien à faire<br />

maintenant que la personne qui les intéressait<br />

n’était plus là. Le père de Bontétus se dit que<br />

cela devait être surement un prince qui avait<br />

oublié quelque chose. Le roi se traîna de sa<br />

chambre à la porte d’entrée tout en pleurant.<br />

C’était une nouvelle fois le facteur (toujours<br />

là où on ne l’attend pas). Toute la cour, (sauf<br />

lui) était au courant de la tragique histoire qui<br />

se déroulait au palais, mais personne n’osait<br />

en parler. Il demanda alors au Roi quelle<br />

était la raison de sa tristesse.<br />

« -Mon cher enfant, jamais je n’ai été<br />

aussi triste de ma vie, à part le jour où Dieu<br />

décida de m’enlever mon épouse. Je vais te<br />

raconter mon histoire. »<br />

Le facteur l’écouta attentivement et fut<br />

touché, surtout que la princesse commençait<br />

à lui plaire. Mais vite, il trouva une idée.<br />

Comme il devait souvent apporter du courrier<br />

au dragon et qu’il était le seul facteur de la<br />

région, il le connaissait plutôt bien. Et un<br />

jour, par le plus beau des hasards, il avait<br />

entendu parler du sort qu’une sorcière lui<br />

avait lancé. Il décida alors d’envoyer au<br />

dragon une lettre où seraient inscrits tous les<br />

noms des pâtisseries les plus sucrées. Le roi<br />

se dit qu’après tout, il n’avait rien à perdre.<br />

« Pourquoi ne pas essayer ? se dit-il. »<br />

Ils firent ce qu’ils avaient décidé et<br />

aussitôt que Bouffis reçut la lettre il explosa.<br />

Bontétus épousa le facteur qui s’appelait<br />

Jean (un peu bizarre comme nom). Ils eurent<br />

beaucoup d’enfants et une réduction SNFC<br />

à vie.<br />

Ania Nouar, 6 ème 2


Cour du lycée, n’importe quelle<br />

heure, n’importe quel jour.<br />

I l pleut. L’eau tombe et ruisselle dans les flaques à mes pieds, au milieu de<br />

la cour. Un bruit continu, celui de l’eau qui tombe sur l’eau, qui tombe<br />

sur la terre, qui tombe sur ma tête. A côté de moi, la silhouette sombre des<br />

bâtiments, qui se découpe à travers l’averse et, parfois, à la lueur d’un<br />

éclair.<br />

Je suis seul ici. Seul au milieu de<br />

la cour. Tous les élèves sont en<br />

classe, moi je suis ici. Pourquoi ? Je<br />

ne me souviens plus, un prof absent,<br />

un changement d’heure, qu’importe<br />

je suis ici. Ici au lycée.<br />

Voilà cinq ans déjà. Cinq ans que<br />

j’ai passé sa porte pour la première<br />

fois. Il me paraissait tellement grand<br />

à l’époque. Est-ce lui qui a changé,<br />

ou moi qui ai grandi ? Un peu les<br />

deux peut-être.<br />

Le tonnerre gronde, quelque part<br />

dans le lointain, immédiatement<br />

remplacé par le clapotis incessant<br />

de la pluie. De l’eau qui tombe<br />

des nuages, noirs et menaçants,<br />

qui écume d’une colère que nul ne<br />

comprend. C’est un bon moment, un<br />

bon endroit pour penser.<br />

Cinq ans déjà. C’est un long<br />

moment. Presque un chapitre de<br />

la vie. Un chapitre qui tire à sa fin.<br />

Un peu plus de deux ans encore et<br />

chacun de nous partira seul, de par<br />

le vaste monde. Que faire après ?<br />

Je l’ignore. C’est juste une ombre<br />

menaçante sur ce moment de la vie.<br />

La peur de quitter le familier pour<br />

plonger dans l’inconnu, dire adieu<br />

au commun pour s’élancer dans<br />

l’étranger.<br />

Ca me rappelle les temps<br />

anciens où, à quatre ans, quand<br />

j’apprenais à nager, mon père me<br />

lâcha pour la première fois dans les<br />

eaux profondes, où je peinais à me<br />

soutenir, à me maintenir à la surface.<br />

Je me souviendrai toujours de ce<br />

dernier instant où, brusquement,<br />

je sentais qu’on ne me tenait plus<br />

et que je devais me débrouiller par<br />

moi-même.<br />

Un peu aussi quand un oisillon,<br />

au sommet d’un arbre, est lentement<br />

poussé par sa mère vers le précipice<br />

où il devra plonger et voler de ses<br />

propres ailes.<br />

Le lycée, charnière dans la<br />

vie. Quelque chose prend fin et<br />

autre chose, de plus grand mais<br />

aussi de plus dur, commence. Des<br />

attentes toujours plus élevées, des<br />

devoirs toujours plus importants,<br />

des obligations toujours plus<br />

nombreuses…Passage du monde<br />

douillet de l’enfance à celui,<br />

impitoyable, des adultes. Tellement<br />

libre et ouvert mais toujours plus<br />

restreint, enfermé par des codes et<br />

des pensées dont le moindre écart<br />

fait tout basculer.<br />

Alors, le lycée, comme un<br />

entraînement, nous demande<br />

toujours plus. En nous rappelant<br />

toujours que la difficulté<br />

d’aujourd’hui, quasi-insurmontable,<br />

n’est rien à côté de celle de demain.<br />

Je me demande parfois ce que,<br />

dans dix, quinze, trente ans, je<br />

me rappellerai du lycée. Qu’estce<br />

qu’aujourd’hui évoquera pour<br />

moi demain ? Les heures de cours,<br />

les contrôles, les montagnes<br />

d’informations diverses qui nous<br />

encombrent le cerveau ? Ou les<br />

minutes, les heures, le temps passé<br />

entre deux cours, les récrés, les amis<br />

et les autres. A voir. C’est encore le<br />

grand problème de l’insoluble. A<br />

dans trente ans. Si je suis encore là.<br />

Etrange de penser à cela,<br />

aujourd’hui sous la pluie. Peut-être<br />

est-ce à cause des nuages menaçants<br />

du ciel qui rappellent ceux, plus<br />

terribles encore, de l’existence. Ou<br />

peut-être à cause de ma montre,<br />

sur laquelle ruissellent les eaux,<br />

qui me dit que bientôt je devrai<br />

repartir en cours. Ou peut-être estce<br />

simplement qu’un jour, tout le<br />

monde doit y penser, à l’avenir, au<br />

changement, au destin qui l’attend.<br />

Le lycée, comme une porte vers<br />

l’inconnu. Un inconnu qu’on redoute<br />

et qui nous attend. Il sera bientôt<br />

temps de prendre la vie à bras-lecorps,<br />

d’écrire notre destin, de nous<br />

construire. Quand j’y repense, je me<br />

rends compte que c’est cela le lycée.<br />

L’impossible d’hier doit, et devient<br />

possible aujourd’hui. Le travail,<br />

de la tête et du cœur, qui vainc la<br />

difficulté. Apprendre à s’adapter<br />

aujourd’hui, pour mieux savoir le<br />

faire aujourd’hui.<br />

Et puis, peut-être que grandir<br />

n’est pas toujours mauvais. Le<br />

changement, bien qu’imprévisible,<br />

peut être bénéfique. Le tout est de<br />

savoir l’accepter. Il est des choses,<br />

bien que douloureuses, que je<br />

n’aurais jamais voulu rater.<br />

En fait, je crois que, dans bien<br />

des années, quand je poserai un<br />

regard sur ma vie d’aujourd’hui, je<br />

ne verrai que de bons souvenirs. Les<br />

souvenirs d’une vie, et d’un lieu qui<br />

m’auront marqué.<br />

La pluie vient de s’arrêter. Ne<br />

demeure plus que l’air frais, libéré,<br />

qui suit l’orage, et la bonne odeur de<br />

terre et de feuilles mortes qui monte<br />

du sol.<br />

La cloche sonne. Les élèves<br />

sortent. Moi, je me lève. Je marche<br />

vers la classe. J’ai des choses à faire.<br />

Je dois écrire mon destin.<br />

Benakli Aris, 2°5<br />

J’écris<br />

Vivre<br />

27<br />

IL est difficile de donner un sens à la vie. La vie serait pour certains un concept,<br />

qui nait de l’esprit de l’homme, ponctué par le désir de s’établir au sein même des<br />

consciences relatives, et qui, élargie à l’humanité, serait au cœur de la conscience<br />

universelle. Mais une telle définition de la vie, si plate, sans saveur, sans couleur,<br />

ne saurait séduire les plus exigeants. Pour d’autres, la vie serait un déroulement<br />

du temps, qui s’écoule continuellement, sans possibilité de l’arrêter, de le ralentir,<br />

d’en influer le cours. Une vie serait faite de moments, d’instants, de vécus. Mais<br />

encore une fois, définir la vie de cette façon, ce serait trop facilement l’automatiser,<br />

la réduire à un modèle fixe, insensible à tout changement, à toute perturbation<br />

extérieure. Mais au final, qu’est-ce que la vie ? La boucle étant bouclée, le cercle<br />

vicieux, qui emprisonne ceux qui s’interrogent sur cette énigme existentielle, ne<br />

nous laisse d’autre choix que de revenir au point de départ : il n’est guère aisé de<br />

définir la vie. Mais qu’à cela ne tienne, l’humanité en elle-même est un mystère, une<br />

énigme suprême dont la recherche de la réponse altèrent nos sens les plus profonds.<br />

S’essayer à la définition de la vie ne serait donc pas veine, car celle qu’on en<br />

donnerait ne serait jamais complètement fausse, pour la simple et bonne raison que<br />

l’humanité, au fils du temps, semble avoir oublié une chose importante, essentielle,<br />

partie intégrante de son fondement : la vie n’est ni plus ni moins que ce que l’on<br />

décide qu’elle est. Elle peut être une prison, pour les âmes en peine, déchirées par<br />

la douleur, où tout n’est que souffrance et désespoir. Elle peut aussi être un jardin,<br />

florissant au printemps, sommeillant en hiver, qui nous met en confiance, où l’on<br />

se sent en sécurité. La vie c’est aussi ces sourires que l’on partage, ces joies et ces<br />

peines que l’on ressent, ces pleures qui retentissent dans nos cœurs, ses larmes qui<br />

perlent sur nos visages, elle serait cette volonté qu’il y a en chacun de nous, cette<br />

amour que l’on porte aux autres, ces amitiés que l’on forge, ces liens que l’on tisse,<br />

empreint d’un parfum d’éternité. Lorsque le temps file, et que l’horloge est sur le<br />

point d’afficher l’heure de notre départ, cette vision de la vie nous parait encore<br />

plus évidente, comme un cri transperçant qui nous réveille de notre transe et nous<br />

tire d’un monde illusoire et éphémère. Le monde à ce moment nous parait comme<br />

lointain, virtuel, impalpable, les saveurs deviennent fades, les parfums se mettent à<br />

empester, les paysages majestueux que nous offre la nature ont peine à remuer une<br />

once d’émotion en nous, mais ce qui parait encore plus improbable, ce sont les gens<br />

tout autour, des personnes que l’on chérit, que l’on hait, auxquels nous sommes<br />

indifférents, tous ont une aura particulière, qui embaume chacun de leur acte et de<br />

leur pensée, des gens qui peuvent nous rendre heureux, qui peuvent nous aimer,<br />

mais également nous décevoir, nous blesser, nous oublier. Dès lors, la peine et la<br />

colère nous envahissent, parfois nous consument, nous aveuglent, obstruent notre<br />

perception déjà fragile de ce qui nous entoure. Mais l’heure tourne, l’aiguille ne<br />

s’arrête pas pour autant, le temps continue inéluctablement sa course, indifférent à<br />

notre chagrin et à notre peine, jusqu’à la ligne d’arrivée, jusqu’à ce que vienne pour<br />

nous le moment de partir, qui est pour certains parfois plus proches que pour d’autres.<br />

Lorsque l’on a conscience de cela, les regrets n’ont pas leur place : pardonner à ceux<br />

qui nous ont offensé, se faire pardonner de ceux que l’on a blessés, dire à ceux que<br />

l’on aime ô combien ils sont importants à nos yeux, et ce n’est vraiment qu’une fois<br />

cela accompli, que l’homme pourra dire « j’ai vécu ». Après tout, c’est peut-être ça<br />

la vie. La vie ……<br />

Un élève qui, malheureusement, a oublié de signer<br />

FABLIAU DU MOYEN AGE<br />

JUSTE VENGEANCE<br />

Je vais vous raconter l’histoire d’un jeune palefrenier qui prit son mal en patience<br />

pendant cinq ans avant de se venger.<br />

En des temps bien lointains, messire Calvin, un orgueilleux nobliau, fut convié au<br />

château d’un seigneur renommé. Notre jeune garçon d’écurie, se nommant Burrich, le<br />

vit s’approcher de lui pour lui remettre d’une manière désinvolte son cheval :<br />

« Prends en soin, écervelé que tu es ! »<br />

Le jour de son départ, Burrich mit tellement de temps à sortir de son box que l’invité<br />

du seigneur lui flanqua un vigoureux coup de taloche qui l’envoya valser dans la boue.<br />

Malheureusement, le garçon n’eut guère le temps de se venger. Néanmoins, il garda à<br />

jamais cet affront en mémoire.<br />

Cinq années plus tard, en se promenant le long de l’enceinte extérieure du château, le<br />

palefrenier devenu adolescent voit revenir son vieil ennemi. Tout de suite, il concocte<br />

une série de plans destinés à prendre sa revanche, mais dans la plus grande prudence.<br />

Tôt le lendemain, il monte vider volontairement vider le contenu des latrines, puis se<br />

rend à la chambre d’invité qui se trouve juste au-dessus de celle du noble.<br />

Burrich se penche par la fenêtre et attend le moment propice. Dès qu’il voit la tête<br />

vaniteuse de sa victime, il vide indifféremment le contenu nauséabond du pot de<br />

chambre plein qu’il tient entre ses mains. Calvin, dégoulinant et puant, se tourne vers<br />

lui et s’écrie :<br />

« Eh, par Dieu, si je t’attrape, gare à tes oreilles !<br />

Excusez ma méprise, maître, j’obéissais juste aux ordres de mon seigneur, qui m’a<br />

ordonné de vider le contenu de son pot de chambre. »<br />

Le nobliau, rouge de colère mais impuissant, se retire prendre un bain.<br />

Un large sourire se dessine alors sur le visage de Burrich :<br />

« Voilà qui est fait !»<br />

Cela nous enseigne, chers amis, que la vengeance est un plat qui peut se manger froid,<br />

même si elle n’est pas tout le temps raisonnable.<br />

KAOUKEB Ryan 5.4


28 J’écris<br />

Un film à voir: CHEVALIERS!<br />

« Chevaliers » est un film passionnant et accrocheur. Même<br />

si son titre n’attire peut-être pas, il est tout autre chose<br />

de voir le film. Il nous a été présenter par notre professeur<br />

de français de façon à nous faire redécouvrir le moyen-age<br />

mais, d’une toute autre manière. Tout commence par l’histoire<br />

de William, un pauvre paysan qui essaye tant bien que mal de<br />

se procurer de l’argent à lui et ses amis pour vivre. Déjà tout<br />

petit, son unique rêve était de devenir le meilleur chevalier<br />

de son royaume. Et c’est avec la méfiance de ses deux amis<br />

qu’il veux réaliser son rêve. Au cours de son chemin, il fait<br />

la connaissance d’un écrivain dépouillé de ses biens. Il lui<br />

promet une lettre de noblesse afin d’accéder aux tournois<br />

en échange d’eau de nourriture et de vêtements. Et c’est<br />

alors qu’il finit par les accompagné dans leur voyage. Ainsi<br />

William réalise son rêve. Il peut enfin combattre et vaincre<br />

de nombreux chevaliers avec ardeur et ténacité. Sauf qu’une<br />

simple rencontre va tout changé. Cette femme, qui est-elle?<br />

Que veux t-elle et que va t-il se passer? Regarder le film!<br />

CHEBAB Melissa 5.4 - DEROUICHE Sarah 5.4 - SOUFARI Imene 5.4<br />

Ils ne font plus qu’un…<br />

Nos chemins se séparent une seconde,<br />

Ils se recroisent durant une minute,<br />

Ils se disputent la journée,<br />

Ils le regrettent durant l’année,<br />

Mais décident de s’aimer, l’éternité,<br />

Et à jamais, nos deux chemins, ne feront plus qu’un.<br />

Comment c’est un poème<br />

Un poème c’est bleu comme le ciel<br />

Un poème c’est unique<br />

Un poème c’est magique<br />

Le poème quand on le voit<br />

On n’a pas envie de le quitter<br />

On n’a pas envie de le perdre des yeux<br />

Un poème c’est plusieurs vers assemblés<br />

Un poème c’est plusieurs strophes regroupées<br />

Un poème c’est unique<br />

Un poème c’est magique<br />

Mon ami et les pays<br />

Une collégienne<br />

Inès Benachoura, Cm1 a<br />

Je vis en Algérie<br />

Et j’aime mon ami<br />

Qui vit en Laponie<br />

Nous nous rencontrons au Japon<br />

Et nous jouons au ballon<br />

Nous aimons l’entraide<br />

En nous baladant en Suède<br />

Nous avons confiance<br />

Car nous sommes en France<br />

Nous sommes des oiseaux clairs<br />

En Nouvelle-Zélande<br />

Car nous soomes l’air<br />

Dégagé d’une lavande<br />

Nous visitons tous les pays avec mon ami<br />

Et nous sommes liés par…<br />

Les secrets et la fidélité<br />

Racim El-Ghazi, CM2 A


Détente<br />

29


30<br />

Détente<br />

Concours d’énigmes / Semaine des Maths<br />

ENIGME N°1<br />

Une maison brûle. Un pompier se tient sur le barreau du milieu d’une échelle et arrose l’incendie.Les flammes se calment, il monte de 5 barreaux.<br />

Le vent souffle, le pompier resdescend de 7 barreaux. Un peu plus tard, il remonte de 8 barreaux et reste là jusqu’à ce que l’incendie soit éteint.<br />

Alors il grimpe les 7 derniers barreaux et pénètre dans la maison.<br />

COMBIEN L’ECHELLE A-T-ELLE DE BARREAUX ?<br />

ENIGME N°2 ENIGME N°3<br />

Trois courtisanes ont volé dans le<br />

laboratoire de Merlin vingt et une fioles<br />

contenant de l’élixir de jeunesse.<br />

Mais elles se rendent compte rapidement<br />

que le fruit de leur larcin n’est pas aussi<br />

exceptionnel qu’elles le pensaient;<br />

En effet? sept fioles sont peines? sept sont<br />

remplies à moitié seulement, et sept sont<br />

vides.<br />

Comment doivent-elles s’y prendre<br />

pour se partager équitablement le<br />

secret de la vie éternelle, c’est-à-dire<br />

pour faire en sorte d’avoir toutes<br />

les trois un nombre égal de fioles et<br />

d’élixir de jeunesse ?<br />

Attention : les courtisanes n’ont pas le<br />

droit d’ouvrir les fioles.<br />

ENIGME N°5<br />

Durant la semaine des mathématiques, il y eut une énigme par jour et par niveau…<br />

Bravo aux élèves qui se sont distingués par leur assiduité et leur perspicacité !<br />

Un bateleur prend quatre cartes dans un<br />

jeu de tarot et titre un valet, une dame,<br />

un roi et un as. Il pose les 4 cartes côte<br />

à côte.<br />

Saurez-vous déterminer quelles sont<br />

les couleurs (pique, cœur, trèfle,<br />

carreau) de ces cartes et quelle est<br />

leur disposition à l’aide des sept<br />

indices suivants :<br />

NIVEAU 4ème/3ème<br />

Numérotation économique<br />

Les chevaliers de la table ronde doivent<br />

se réunir. Venant parfois de lointaines<br />

contrées du royaume, il est prévu qu’ils<br />

restent tous coucher au château.<br />

Arthur demande à son prévôt de préparer<br />

vingt chambres pour accueillir ses hôtes<br />

pour la nuit. Pour que chacun puisse<br />

retrouver son lit, le prévôt décide d’acheter<br />

des chiffres en bronze afin de numéroter<br />

les vingt cellules.<br />

Le prix d’un chiffre est égal à la valeur<br />

qu’il représente : le chiffre1 coûte 1 sou, le<br />

chiffres 2 coûte 2 sous, etc.<br />

Le zéro coûte 50 sous.<br />

Comment réduire au maximum le<br />

coût de cette opération sachant que<br />

les chiffres doivent obligatoirement se<br />

suivre ?<br />

ENIGME N°4<br />

Indice 1 : il y a une carte de chaque couleur<br />

Indice 2 : le pique est à côté de carreau.<br />

Indice 3 : le trèfle est immédiatement à gauche du roi ou de la dame.<br />

Indice 4 : le roi est immédiatement à droite d’une carte rouge.<br />

Indice 5 : la carte la plus à droite n’est pas un cœur.<br />

Indice 6 : l’une des deux cartes du milieu est le valet.<br />

Indice 7 : le roi et la dame ne sont pas l’un à côté de l(autre.


ENIGME N°1<br />

Disposez les chiffres : 1, 2, 3, 4, 5 et 6 sur<br />

les intersections pour que chacun des trois<br />

cercles porte la même somme. Quelle est<br />

cetts somme ?<br />

Mr Mansour le fermier possède un pré carré qu’il souhaite<br />

partager en quatre parties de même forme contenant<br />

chacune un pommier (indiqué sur le plan par la lettre P) et<br />

un cerisier (indiqué par la lettre C).<br />

Comment Germain doit-il faire son partage ?<br />

Détente<br />

NIVEAU 6ème/5ème<br />

ENIGME N°2<br />

Un escargot veut grimper au sommet<br />

d’un mur de 10 mètres de haut.<br />

Il se trouve qu’il se déplace d’une façon<br />

très particulière : pendant la journée, il<br />

monte de 3 mètres et durant la nuit, il<br />

redescend de 2 mètres.<br />

En partant de l’évidence qu’il débute<br />

son ascension un matin, combien de<br />

jours lui faudra-t-il pour accéder au<br />

sommet de ce mur?<br />

ENIGME N°4 ENIGME N°5<br />

ENIGME N°3<br />

Un nénuphar de l’étang du parc d’Alger<br />

double de surface chaque jour.<br />

Au bout de 100 jours, il recouvre tout<br />

l’étang.<br />

Au bout de combien de jours en<br />

recouvrait-il la moitié?<br />

Français, Belges et Suisses comptent de la même manière<br />

jusqu’à soixante-neuf.<br />

Le nombre quarante-huit possède une curieuse propriété :<br />

« La somme de ses chiffres (12 = 4 + 8) est aussi le nombre<br />

de ses lettres ».<br />

Combien de nombres entiers (entre 1 et 69), y compris<br />

quarante-huit, ont un nombre de lettres égal à la<br />

somme de leurs chiffres ?<br />

31


32<br />

Le journal du liad<br />

Le journal bimestriel du <strong>Lycée</strong> <strong>International</strong> <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong><br />

d’Alger<br />

Un professeur à la cantine.<br />

Quelle joie, après tant d’années de frustrations, de débarquer de manière autoritaire, dans le<br />

cortège rectiligne de plateaux encore vides, guidés par les mains tremblantes de jeunes gens<br />

affamés ! Nous surfons sur les rails du self, dans le brouhaha provoqué par les ventres criards de nos<br />

élèves impatients. Pendant 15 ans, nous avons été à votre place. Mettez-vous sérieusement au travail<br />

pour jouir de ce même privilège et... devenez prof !<br />

Un ancien élève devenu prof.<br />

Qalàm-u-l-kalàm est un journal du lycée international<br />

<strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong> (Alger) conçu par les élèves, pour les<br />

élèves, avec l’aide de quelques enseignants. Il est tiré à<br />

300 exemplaires et diffusé gratuitement avant les vacances<br />

scolaires, à raison de 4 ou 5 numéros par an. Une équipe<br />

de rédacteurs fidèles participent régulièrement à Qalàmu-l-kalàm<br />

mais toutes les contributions d’élèves ou<br />

d’enseignants sont les bienvenues, sous forme d’articles,<br />

de points de vue, de poèmes ou de dessins. Pour toute<br />

demande d’infos, contacter le CDI, Me Benyounes ou<br />

encore adresser vos textes à :<br />

Journal@liad-alger.fr<br />

Billet d’humeur<br />

Les professeurs et la cantine.<br />

Vous n’avez sans doute pas raté que les professeurs nous passent devant à la cantine. Et pourquoi donc ?<br />

Le bout de papier qu’ils présentent atteste-t-il qu’ils ont officiellement plus faim que nous ? Comme nous,<br />

ils crèvent la dalle depuis 11h. Ils n’ont qu’une envie : Se jeter sur l’assiette de frites surgelées, prendre quinze<br />

bouts de pain et je ne sais combien de tube de ketchup. Sauf que nous, nous devons attendre quarante minutes<br />

l’estomac dans les talons, à se geler sous la pluie et les épaules défoncées par nos sac. Et quant enfin vous<br />

prenez un plateau, là, une armada de professeurs débarquent, vous font de grands sourires et vous passent devant<br />

directement. Et voilà il n’y a plus qu’à attendre un bon moment qu’ils se décident quelle entrée prendre, qu’ils<br />

discutent avec le cuistot, fassent des blagues de profs et prennent finalement les dernières salades aux œufs durs<br />

tant convoitées.<br />

La réponse d’un prof :<br />

Mille excuses mademoiselle Nouar<br />

L’article publié dans le Journal n°8 intitulé Mahfoud Kaddache, mon grand-père a été écrit par<br />

Ania Anouar, et non par Ania-Hadj Assia, 6è2, comme il avait été mentionné. Nous sommes désolés<br />

pour cette erreur. (Ndlr)<br />

Comme un parfum de vacances<br />

Ont collaboré à ce numéro :<br />

Ines Benachoura (CM1), Nihad Lathrach (CM2), Adèle (CM2),<br />

Shirine et Daniel (CM2), Céline (CM2), Chemsi (CM2), Nivine<br />

(CM2), Mélissa (CM2), Rymène (cm2), Racim El ghazi (CM2)<br />

Skander (CM2), Sidonie Becquart (6.1), Sérine Benmoufok (6.2),<br />

Nacha Petric (6.1) Théa Ranson (6.1), Ania Nouar (6.2), Hartani<br />

Farah (6.3), Fournel Daphné (6.5), Zoé Maniak, Mohamed Yacine<br />

Chitour (5.4), Jeanne Bernard (5.3), Ryan Kaoukeb (5.4), Sana<br />

Neila Anais (5.3), Raouf Boukhedami (5.2), Rayane Takdjout (5.2),<br />

Sarah Larak (4è), Ben Hadid Nadine (4.1), Doudja Boumaza (4.2),<br />

Myriem Aît Si Salmi (4.2), Sonia Damou (4.1), Amyas Benyounes<br />

(4.2), Noé Becquart (3.4), Ould BABA Ali Amel (3.4), Réda Kaoula<br />

(3.4), Mehdi Madi (3.4), Jean Soulu (3.4), Sofia Belarbi (3.4),<br />

Soraya Chaoui (2.1), Katia Hadjout (2.1), Lylia Oublil (2.1), Houda<br />

Mamache (2.1), Yasmine Ami Moussa (2.5), Aris Benakli (2.5),<br />

Tiar Meriem (2.6), Boucida Melissa (2.6), Célia Bensabeur (2.6),<br />

Mehi Amara (2.2), Wassila Boutemadja (2.2), Ines Hamadouche<br />

(1SOIB) Macilia Khebbeb (1SOIB),Yasmine Amrani (1ES), Amine<br />

Hafidi (1ES), Serine Chekroud (1SOIB), Yasmine Aït Si Selmi<br />

Je passe un oral<br />

L<br />

’épreuve fatidique qui attend tous les élèves de première<br />

cette année est bien l’oral. Oraux que l’on surnomme<br />

également les ‘’allez-courage-ne-vomis-surtout-pas-sur-leschaussures-de-ton-examinateur’’.<br />

L’épreuve approche à grand<br />

pas et une boule te tient le ventre. Que dis-je, une boule,<br />

plutôt une enclume ! Et elle ne te lâche pas, la sournoise ! Elle<br />

t’empêche de dormir, manger ou réviser ! Et pourtant il faut<br />

absolument que tu travailles sinon tu es morte ! (en fait, non,<br />

tu redoubles seulement ! Mais tu ne sais pas encore ce qui est<br />

le pire !)<br />

Le jour fatidique arrive. Tu as normalement revu tous tes cours,<br />

dormi 2h30 toutes les nuits de ce trimestre et la seule chose que<br />

tu as réussi à avaler ce matin est un Oréo. Tu t’es habillée d’une<br />

innocente robe à fleurs car, honnêtement, quel sadique saquerait<br />

des fleurs ? Les fleurs c’est beau et gentil ! Tu rajoutes un gilet<br />

pour masquer d’éventuelles auréoles de transpiration. Bah oui !<br />

On est au mois de juin, ta robe est moulante et tu te liquéfies de<br />

trac. Une pince pour te dégager les yeux, et te voilà prête pour le<br />

supplice. Ton cerveau, ton enclume et toi êtes prêts à vous faire<br />

démonter la tête dans la joie et la bonne humeur.<br />

Tu arrives en avance et t’assois dans le couloir en attendant ton<br />

tour. Ton enclume pèse de plus en plus lourd et les oréos ne<br />

sont pas loin de retrouver leurs libertés. Enfin, c’est ton tour.<br />

Tu rentres, l’examinateur te fait un grand sourire qu’on pourrait<br />

qualifier de carnassier. En fait non, il te dit simplement bonjour<br />

mais le stress rend parano. Il te donne la problématique, tu lui<br />

sers un sourire hypocrite en l’insultant de tous les noms dans ta<br />

tête et pars préparer ton oral. Pendant ce temps, tu as toutes les<br />

peines du monde à ne pas zyeuter dans ton sac pour la réponse.<br />

Finalement, tu ne craques pas, tu ne regardes pas et… tu n’as<br />

pas la réponse. Tant pis, plus le temps, l’examinateur t’appelle.<br />

Tu lui sers une longue introduction dans laquelle tu as casé le<br />

plus de généralités possibles et tu ponctues ton développement<br />

de « euuuuhhhh… » , et alors « euuuuuhh’… » en veux-tu<br />

en voilà. Enfin, il décide de te sauver la mise, en passant à<br />

l’entretien. Et là, tes nuits de bachotage paient enfin.<br />

C’est fini ! Tu sors de la salle, ton enclume est partie, les fleurs<br />

sur ta robe se mettent à danser. Tout est bien qui finit bien…<br />

Enfin, jusqu’au prochain examen !<br />

Une élève de Première<br />

Billet d’humeur<br />

(qui fait suite au précédent numéro)<br />

L’anniversaire du lycée<br />

En fin de compte... chose promise, chose dû ...<br />

Dans mon lycée, mon beau lycée, mon grand lycée,<br />

on m’apprend à me plaindre et à revendiquer les<br />

promesses qu’on me fait mais on m’apprend aussi à être<br />

reconnaissant ! On m’apprend à dire merci, oui, ça aussi<br />

on sait faire, et vous l’avez bien vu, ce 23 mars, qu’on<br />

savait faire bien des choses !!<br />

Entre la danse, le chant, le théâtre, le slam ou autre<br />

arts, on n’a pas fini de vous surprendre...<br />

Bref, les plus courts sont les meilleurs : avant de vous<br />

dire au revoir, je vous dis merci à tous pour cette<br />

journée, merci aussi pour l’autre soirée et merci surtout<br />

pour… le gâteau !!<br />

Joyeux anniversaire Liadounet !<br />

PS : il vaut mieux tard, que jamais !! Patience,<br />

patience... ça ira sûrement plus vite pour les 20 ans !<br />

(1S2), Myriam Sanoun (1S3), Dina Tamir (1S4), Fouad Boudjedra<br />

(TS1), Melissa Aït Saïd (TS2) et les anonymes !!!<br />

Coordination éditoriale<br />

- Fatema Benyounes (professeur d’Histoire-Géo),<br />

- Frédéric Bernard (documentaliste)<br />

Correcteur de choc pour ce numéro : M. Schreiber<br />

Direction de la publication :<br />

M. Demeulemester, proviseur du lycée.<br />

<strong>Lycée</strong> international <strong>Alexandre</strong> <strong>Dumas</strong><br />

Chemin Areski Mouri / Ben Aknoun - 16030 Alger<br />

Journal@liad-alger.fr<br />

Impression : Imprimerie A. MAUGUIN<br />

Tél : +213 (0) 25 41 34 41 ou 42<br />

Fax : +213 (0) 25 41 34 43<br />

Mise en page : Samir Hamadache<br />

Zoé, grande section, PEH

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