RappoRt annuel 2011 - Human Rights Watch

Depuis 30 ans, Human RigHts WatcH
DéfenD sans RelâcHe les DRoits
Humains à tRaveRs le monDe.
HRW.org
Produit par Human Rights Watch
Michael J. Burlingame, Directeur de projet
Human RigHts WatcH
RappoRt annuel
une annee De
cHangement
le pRintemps aRaBe | 2011

le RappoRt annuel 2011 De Human RigHts WatcH
regroupe les travaux réalisés par l’organisation et reflète les entités qui l’ont
soutenue sur la période allant du 1er juillet 2010 au 31 décembre 2011.
une foule fête la démission du président
égyptien Hosni Moubarak sur la place tahrir,
au caire, le 11 février 2011.
© 2011 Yuri Kozyrev/nooR pour time Magazine
cHeRs amis
Le Printemps arabe a offert une opportunité
exceptionnelle de changement à une région placée
depuis longtemps sous le joug de l’autocratie. Comme
l’illustre ce Rapport annuel, Human Rights Watch a saisi
cette occasion pour générer une pression internationale
considérable afin de protéger les manifestants et le
public des arrestations, des passages à tabac et des
fusillades perpétrés par de violents gouvernements
désireux de conserver coûte que coûte leur mainmise
sur le pouvoir.
Nos chercheurs sur le terrain n’ont cessé de constituer une source d’information de
premier plan sur la répression, et nos responsables du plaidoyer présents dans les
grandes capitales mondiales ont joué un rôle central en maintenant la pression pour
venir à bout de cette répression.
Malgré l’efficacité indéniable de Human Rights Watch, ces événements ont aussi
contribué à souligner l’insuffisance de nos effectifs. Ainsi, nos chercheurs en charge
du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont souvent dû couvrir simultanément des
événements se déroulant dans plusieurs pays en proie à des troubles. Ils se sont
retrouvés avec une charge de travail extrêmement lourde, situation à laquelle font
également face leurs confrères basés dans d’autres régions du monde. De même,
d’incontestables mutations sont apparues, affectant durablement les rapports de force
à l’échelle mondiale, et soulignant la nécessité d’intensifier notre engagement dans les
principaux centres d’influence au-delà des capitales occidentales dans lesquelles nous
avions l’habitude de travailler.
Lancée il y a tout juste un an, la campagne « Global Challenge » (Défi mondial)
de Human Rights Watch a pour objectif de pallier ces insuffisances ; il s’agit ainsi
de renforcer nos capacités de recherche là où celles-ci sont actuellement par trop
sollicitées et d’améliorer notre aptitude à inciter les grandes capitales mondiales à
introduire des changements effectifs. Nous avons d’ores et déjà pris des mesures
considérables pour faire de notre organisation une entité plus efficace et réellement
mondiale, mais il reste encore beaucoup à faire.
Rien de tout cela ne serait possible sans la générosité de nos donateurs. Nous sommes
extrêmement reconnaissants du rôle qu’un si grand nombre d’entre vous avez joué en
nous permettant de concrétiser notre vision d’un monde plus sûr et plus juste.
james f. Hoge jR. PRésiDent Du conseil D’aDMinistRation kennetH RotH DiRecteuR exécutif
lettRe De | Bienvenue 01 01

HUMAN HuMan RIGHTS RiGHts WATCH WatcH monDe | une sPHèRe D’influence Plus étenDue 03
une spHèRe D’influence
plus étenDue
seRBie et kosovo
mexique
états-unis
côte D’ivoiRe
inDe
papouasie-nouvelle-guinée
Demander justice à
l’échelle mondiale
De l’Afrique à l’Asie, de l’Europe aux
Amériques, nous avons exposé de
graves abus, réclamé que justice soit
faite pour leurs victimes et exercé des
pressions afin de provoquer un
changement durable. Ces exemples
récents illustrent l’impact profond de
nos travaux.

HUMAN RIGHTS WATCH
Des travailleuses domestiques
indonésiennes nettoient les locaux
de leur centre de formation avant de
partir travailler à singapour, Hong
Kong ou taïwan.
© 2006 susan Meiselas/Magnum Photo
monDe
DéfenDRe les DRoits
Des femmes et Des
filles
deux nouveaux tRaités sans
pRéCédent qui défendent les dRoits
Humains
Nous avons contribué à l’élaboration de deux
traités sans précédent axés sur la protection
des droits des femmes et des filles. Le premier
d’entre eux contraint les États à mettre les
femmes à l’abri de la violence, y compris de la
violence domestique.
Le second étend les mesures de protection
dont jouissent les travailleurs à des dizaines de
millions de travailleurs domestiques, pour la
plupart des femmes. Ce sont les nombreuses
années que nous avons consacrées à la
recherche et à un vigoureux plaidoyer sur ces
questions qui ont encouragé l’adoption de ces
deux traités ; 18 pays ont d’ores et déjà signé la
Convention sur la violence domestique.
mexiQue
jugeR les militaiRes
auteuRs D’aBus
une déCision de justiCe HistoRique dans le
domaine de la Responsabilité militaiRe
Dans une décision adoptée en juillet 2011, la Cour
suprême mexicaine a soutenu la recommandation que
nous émettions de longue date concernant la nécessité
de faire juger par un tribunal civil les atteintes aux droits
humains commises par des militaires mexicains. En effet,
les militaires mexicains accusés d’atteintes aux droits
humains sont depuis longtemps traduits en justice dans
le cadre d’un système militaire soucieux de protéger ses
membres. Ainsi, sur près de 3 700 enquêtes que le
système de justice militaire a consacrées aux abus
présumés commis par des militaires depuis 2007, seuls
29 soldats ont été reconnus coupables de crimes. À
l’avenir, nous comptons plaider vigoureusement en
faveur de l’application de cette décision de justice pour
garantir que le personnel militaire soit tenu responsable
des actes de torture, des viols, des disparitions et des
autres crimes qu’il commet.
un défilé des forces spéciales de l’armée mexicaine pour
commémorer le 198ème anniversaire de l’indépendance
du Mexique sur la place Zócalo de Mexico, le 16
septembre 2008.
© 2008 Getty images
« au lieu De
comBattRe la
violence, la
‘gueRRe anti-
DRogue’ a entRaîné
une Hausse
consiDéRaBle Des
aBus effRoyaBles
commis paR
les militaiRes,
accentuant ainsi
l’atmospHèRe
D’anaRcHie et
De peuR Dans
De nomBReuses
Régions Du pays. »
nik steinberg
côte D’ivoiRe
pRotégeR les civils De la
violence politiQue
une déCision de la CouR pénale inteRnationale qui vient à
point nommé
Pendant les six mois qui ont suivi les élections ivoiriennes contestées,
la violence politique s’est amplifiée, atteignant une gravité sans
précédent et entraînant la mort d’au moins 3 000 personnes. Les
travaux approfondis menés par nos chercheurs sur le terrain ont permis
de fournir un flux régulier d’information aux journalistes, aux
diplomates et aux Casques bleus de l’ONU, qui ont réagi en conférant
une protection renforcée aux civils vulnérables. Nos rapports détaillés
et pertinents ont joué un rôle majeur dans la décision de la Cour pénale
internationale d’ouvrir une enquête et de commencer à émettre des
mandats d’arrêt – autant de mesures clés visant la traduction en justice
des auteurs de crimes en Côte d’Ivoire.
Des réfugiés ivoiriens sur la route reliant les villes
libériennes de Zwedru et Janzon, fuyant la violence
qui sévit dans l’ouest de la côte d’ivoire, 25 mars
2011.
© 2011 Juliette Robert
chercheur Mexique all © 2008 Private
« la quête De
justice est
essentielle pouR
les victimes Des
Deux BoRDs qui
ont assisté au
meuRtRe D’êtRes
cHeRs ou à la
mise à feu De leuR
maison. »
daniel bekele
Directeur afrique
monDe | une sPHèRe D’influence Plus étenDue 05
Brian c.
Patricia l.
William R.
états-unis
lutteR pouR
la justice Des
mineuRs
CouR supRême : une
viCtoiRe longtemps
attendue
Nous avons passé plus d’une
décennie à œuvrer pour mettre
un terme au rude traitement
que le système de justice
pénale réserve aux jeunes et
expliquer pourquoi les enfants
ne doivent pas être punis de la
même manière que les adultes.
Ces nombreuses années de
plaidoyer ont porté leurs fruits
en 2011 lorsque la Cour
suprême a éliminé les peines
d’emprisonnement à
perpétuité, sans possibilité de
libération conditionnelle, pour
les enfants reconnus coupables
d’un délit ne constituant pas un
homicide. Encouragés par cette
victoire, nous cherchons
désormais à exclure les enfants
du système de justice pour
adultes et à promouvoir
l’imposition de peines qui
tiennent compte de leur niveau
de maturité et de leurs chances
de réinsertion.

HUMAN RIGHTS WATCH
sarajevo : affiche
représentant les personnes
recherchées pour crimes de
guerre commis pendant la
guerre civile en
ex-Yougoslavie.
© 2006 Roger lemoyne/Redux
seRBie et kosovo
exigeR Des cRiminels
De gueRRe qu’ils
RéponDent De leuRs
actes
le tRibunal pouR CRimes de gueRRe
le plus ConCluant depuis Celui de
nuRembeRg
2011 a été une année charnière pour la justice
dans les Balkans. S’appuyant sur des éléments
de preuve rassemblés en partie par nos experts,
le Tribunal pénal international pour l’ex-
Yougoslavie a condamné l’ancien chef de la
sécurité serbe Vlastimir Djordjevic à 27 ans de
réclusion pour crimes de guerre. Peu après,
Ratko Mladic, le commandant de l’armée des
Serbes de Bosnie, accusé de génocide, a été
appréhendé au terme d’une longue campagne
menée par Human Rights Watch ; il attend
aujourd’hui d’être jugé pour des crimes dont
nous avons attesté il y a plus de 15 ans. Son
arrestation a rapidement été suivie de celle de
Goran Hadzic, chef politique des Serbes de
Croatie pendant la guerre, recherché par le
tribunal yougoslave pour crimes de guerre et
crimes contre l’humanité. Ainsi, tous les suspects
survivants inculpés de crimes de guerre dans les
Balkans ont désormais été arrêtés.
papouasie-nouvelle-guinée
enquêteR suR les atteintes aux DRoits
Humains et les DivulgueR
des enquêtes aux aRRestations
Depuis des années circulaient des rumeurs
d’abus effroyables – dont des viols collectifs
et des passages à tabac – perpétrés sur le
site d’une mine d’or à Porgera, dans une
région reculée de Papouasie-Nouvelle-
Guinée. Barrick Gold, propriétaire de la mine
et plus gros producteur d’or au monde,
rejetait ces allégations. Nous avons
rassemblé des informations sur les crimes
présumés, après quoi une enquête menée en
interne par la compagnie a mis en évidence
Des orpailleurs issus de la communauté locale, dont des
enfants, travaillant dans l’illégalité à proximité d’un lieu
où sont déversés des déchets liquides, Papouasie
nouvelle-Guinée.
© 2010 Brent stirton/Getty images pour Human Right Watch
d’autres abus similaires. Plusieurs des
anciens gardes de la mine ont été arrêtés. La
police mène actuellement sa propre enquête,
et Barrick Gold est en train d’instaurer de
nouveaux dispositifs pour surveiller le
comportement de son personnel. Par
ailleurs, Barrick Gold cherche à développer
de nouvelles méthodes pour permettre aux
victimes de rendre compte des abus qu’elles
ont subis sans crainte de représailles.
Bengale occidental – éclairée par des
projecteurs, la clôture qui délimite la
frontière entre l’inde et le
Bangladesh.
© 2010 Prashant Panjiar
inDe
empêcHeR le RecouRs inutile à
la foRce meuRtRièRe
le nombRe de moRts à la fRontièRe en foRte baisse
Au cours de la dernière décennie, plus de 900 ressortissants du
Bangladesh et d’Inde ont été tués par la police des frontières
indiennes (Border Security Force, BSF), qui a fréquemment employé
une force meurtrière dans ses efforts de lutte contre la criminalité. En
mars 2011, soit quelques semaines après la publication de notre
rapport sur cette question, le gouvernement indien a ordonné que
soient fournies à la BSF des armes moins dangereuses et indiqué que
celle-ci devrait faire preuve de modération dans l’exercice de ses
fonctions. Au bout d’un mois, le nombre de meurtres à la frontière
avait considérablement baissé.
monDe | une sPHèRe D’influence Plus étenDue 07
« Bien que neW DelHi
ait oRDonné que l’on
mette un teRme aux
meuRtRes et aux
aBus et que l’on fasse
pReuve De moDéRation
loRs De la pRise en
cHaRge Des peRsonnes
qui tRaveRsent la
fRontièRe, Des moRts
et D’autRes atteintes
séRieuses sont De
nouveau signalées. »
meenakshi ganguly
Directrice asie du sud, division asie

HUMAN HuMan RIGHTS RiGHts WATCH WatcH
Pleins feux suR : le pRintemps aRabe
le
pRintemps
aRaBe
Le 17 décembre 2010, un Tunisien de 26 ans s’est immolé
par le feu pour dénoncer la corruption et les abus du
gouvernement. Cet acte individuel de défi a inspiré une
vague de soulèvements populaires dans l’ensemble du
monde arabe, modifiant ainsi le cours de l’histoire.
Bénéficiant de plusieurs décennies d’expérience dans la
région et de vastes réseaux sur le terrain, Human Rights
Watch était sur place tout au long des événements,
veillant à documenter les récits d’abus ; à préparer une
réaction internationale ; à plaider en faveur des transitions
pacifiques ; et à maintenir la question des droits humains
au cœur de ce cheminement rapide. Et, surtout, nos
travaux ont incité plusieurs nations à prendre des
mesures concrètes. Le présent document aborde trois de
ces pays, à savoir l’Égypte, la Libye et la Syrie.
le pRintemps aRaBe | intRoDuction 09
les rebelles fuient les tirs de l’armée libyenne.
© 2011 Yuri Kozyrev/nooR pour time/Redux
scannez le code QR à l’aide d’un téléphone portable
pour visionner notre vidéo sur le Printemps arabe.

HuMan RiGHts WatcH
le 1er avril 2011, les égyptiens ont regagné la
place tahrir à l’occasion d’un rassemblement pour
« sauver la révolution » et protéger leur droit à
manifester.
© 2011 Platon pour Human Rights Watch
l’égypte
pRête pouR
un touRnant
HistoRiQue
le pRintemps aRaBe | éGYPte 11
La chercheuse
Heba moRayef,
cHeRcHeuse éGYPte
« Je pense que personne
n’aurait pu prédire que des
dizaines de milliers
d’Égyptiens suivraient l’appel.
En tant qu’étudiants, notre
rêve était de manifester dans
le centre-ville, mais ma
génération n’avait jamais
connu l’Égypte qu’à travers
l’état d’urgence et la
répression brutale. Malgré
l’ampleur des défis et des
incertitudes qui attendent le
pays, ce nouveau sentiment
de responsabilisation et de
détermination reste notre
meilleur moyen de garantir la
transition de l’Égypte vers un
gouvernement démocratique
respectueux des droits
humains. »
Heba Morayef, chercheuse
Human Rights Watch
© 2011 Platon pour Human Rights Watch

HuMan RiGHts WatcH
Depuis 30 ans, Moubarak
dirigeait l’Égypte d’une
main de fer
Hosni Moubarak et son gouvernement interdisaient les manifestations
publiques et retenaient indéfiniment en captivité des milliers d’individus
sans inculpation. Ils détenaient des journalistes et intimidaient les
membres de l’opposition. Dans un climat d’impunité, ils torturaient les
détenus, parfois jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ils ont perpétué
d’effroyables abus, année après année.
Mais en janvier 2011, des décennies
d’oppression ont fait place à un nouveau
sentiment de courage et d’espoir. Lorsque la
colère envers le gouvernement a éclaté sous
la forme de vastes manifestations, Human
Rights Watch a immédiatement pris la
défense de ceux qui faisaient preuve de
courage en tenant tête à ce régime d’une
grande brutalité.
Rassembler des preuves
incontestables
Nous sommes depuis de nombreuses
années présents sur le terrain en Égypte, où
nous rendons compte des différentes
atteintes aux droits humains qui y sont
perpétrées, y compris de la répression
politique, d’actes de torture et du déni des
libertés fondamentales. Pendant le
soulèvement, nos travaux de recherche
habituels ont été renforcés par les enquêtes
complémentaires de notre personnel
d’intervention d’urgence, et nous sommes
rapidement devenus une source
d’information cruciale.
Établir les faits sur le terrain
Notre principale chercheuse, Heba Morayef,
ressortissante égyptienne, a immédiatement
assis sa crédibilité auprès des victimes et des
témoins, et ses contacts avec d’autres
défenseurs des droits humains en Égypte ont
permis à Human Rights Watch de bénéficier
d’un accès précieux aux différentes régions du
pays. Pendant les 18 jours du soulèvement,
Heba et son équipe ont publié un flux régulier
de rapports s’appuyant sur des faits et sur des
récits de témoins oculaires.
Passer outre les embargos
médiatiques
Cherchant d’abord à paralyser puis à en finir
avec les manifestations, Moubarak et le
gouvernement égyptien ont imposé un
embargo sur les médias nationaux, Internet
et la plupart des communications par
téléphones portables. Cette pénurie
volontaire d’information avait pour objectif
de perturber les manifestations planifiées, de
bloquer les images de brutalité et de faire
taire les manifestants. Dans bien des cas, les
médias se sont retrouvées dans l’incapacité
de rendre compte de la situation, mais nous
avons continué de trouver le moyen de
publier en temps réel des informations sur la
répression brutale orchestrée par le
gouvernement :
le 28 janvieR 2011, à 17H20,
le flux D’infoRmation
ciRculant Depuis et
veRs l’égypte paR
l’inteRméDiaiRe De 80
fouRnisseuRs D’accès à
inteRnet a suBitement
été coupé. Human RigHts
WatcH est Devenue la
souRce D’infoRmation suR
le teRRain.
alexandRie | 2 févRieR 2011
« nous avons
enfin Réussi à
nous RenDRe
Dans toutes les
moRgues De la
ville D’alexanDRie
et avons pu
étaBliR un Bilan
plus pRécis Du
nomBRe De moRts
suRvenues loRs Des
manifestations De
venDReDi DeRnieR. »
peter bouckaert
Directeur urgences
alexandRie
CaiRo | 1eR févRieR 2011
« Des centaines De
peRsonnes affluent
veRs la place
pRincipale. Des
Dizaines De millieRs
s’y tRouvent Déjà
(facilement plus De
60 000), et il n’est
que miDi. »
Heba morayef
chercheuse égypte
le CaiRe
suez | 30 janvieR 2011
« nous Revenons à
l’instant De suez où
nous avons RencontRé
le DiRecteuR De
l’Hôpital pRincipal,
qui a confiRmé le
cHiffRe De 17 moRts
jusqu’à maintenant.
l’atmospHèRe à suez
est tenDue, les gens se
plaignent suRtout Du
manque De sécuRité. »
joe stork
Directeur adjoint Moyen-orient et afrique du nord
suez
le pRintemps aRaBe | éGYPte 13

HUMAN RIGHTS WATCH
Ramy essam, 23 ans, est un chanteur, compositeur et guitariste
plein de charisme connu lors des manifestations de la place tahrir
sous le nom de « chanteur de la Place ». Détenu et torturé par
l’armée égyptienne après la chute du président Hosni Moubarak,
Ramy essam a composé un album de chansons intitulé « la Place »
qui s’appuie sur ce qu’il a vécu pendant et après les manifestations.
© 2011 Platon pour Human Rights Watch
À l’écoute des
témoignages du monde
Alors que se multipliaient les manifestations, nous avons
réclamé la fin de l’impunité, même au sein des instances
les plus élevées et l’intensification des pressions exercées
sur les forces de sécurité afin de les inciter à faire preuve
de modération. Nous avons étroitement surveillé le
traitement qu’ont réservé les forces de sécurité aux
manifestants ; rassemblé des témoignages de
manifestants dans la rue ; interrogé des membres du
personnel des hôpitaux et des morgues ; et assisté aux
attaques lancées par la police et les forces de sécurité
contre des manifestants pacifiques.
Nos efforts ont permis de faire comprendre à la police et
l’armée qu’elles pouvaient faire l’objet de poursuites si
elles ouvraient le feu sur les manifestants sans
justification. Grâce à nos communiqués de presse quasi
quotidiens et à un vigoureux plaidoyer auprès des
États-Unis, de l’Union européenne et des Nations Unies,
les éléments de preuve que nous avions rassemblés ont
eu un retentissement majeur. Au bout du compte, nos
travaux ont contribué à galvaniser les pressions publiques
et une volonté politique – tant au sein du pays qu’auprès
de ses pairs internationaux –, poussant ainsi Moubarak à
démissionner.
« ceux D’entRe
nous Qui étaient
pRésents ce jouR-là
ont pu oBseRveR De
pRès les pRatiQues
aRcHaïQues et
RépRessives Du
gouveRnement
égyptien :
aRRestations
aRBitRaiRes,
isolements foRcés
et manœuvRes
D’intimiDation. »
daniel Williams
chercheur senior urgences
Diffuser les preuves
Nous avons travaillé sans relâche pour
rassembler des preuves en nous rendant
dans les hôpitaux et les morgues afin
d’évaluer l’ampleur réelle des crimes commis
par le gouvernement. C’est nous qui avons
publié le premier bilan vérifié du nombre de
manifestants tués par les forces de sécurité.
Nous avons été les premiers à mettre en
évidence les arrestations arbitraires et les
actes de torture perpétrés alors que l’armée
détenait un contrôle absolu et qu’il était
difficile de savoir si elle resterait fidèle à
Moubarak. Nos conclusions ont choqué à la
fois la communauté mondiale et les
Égyptiens et attiré l’attention internationale
sur la volatilité croissante de la situation.
la police anti-émeutes monte à la charge lors d’un
affrontement avec des milliers de manifestants au
caire le 25 janvier 2011.
© 2011 scott nelson/the new York times/Redux
le pRintemps aRaBe | éGYPte 15
D’impoRtants
gRoupes De
manifestants
sont DescenDus
Dans les Rues
apRès la pRièRe du vendRedi
les agents de la police anti-émeutes
égyptienne surveillent les personnes venues
prier devant la mosquée Moustapha Mahmoud
du caire le 28 janvier 2011, avant une grande
manifestation organisée pour réclamer la
le départ du président égyptien Hosni
Moubarak.
© 2011 Getty images
ils se sont RetRouvés faCe à
une gRande bRutalité :
tiRs De Balles en
caoutcHouc
coups De matRaque
gaz lacRymogènes
tiRs à Balles Réelles
Bilan : plus De
800
moRts

HUMAN RIGHTS WATCH
Plaider en faveur
du changement
Tout au long du soulèvement et de la
répression qui s’en est suivie, nous sommes
devenus une source d’information
incontournable pour les médias internationaux
et avons attiré l’attention du monde entier sur
les crimes perpétrés sur cette période.
Après la démission de Moubarak le 11 février,
nous avons collaboré avec des partenaires
diplomatiques et commerciaux – dont les
États-Unis et les membres de l’Union
européenne – afin d’exhorter l’Égypte à
prendre des mesures immédiates propices à
une transition démocratique du pouvoir et au
respect des droits humains. Un référendum
CooRdonneR tout un Réseau de paRtenaiRes
Hôpitaux
Hôpital généRal d’alexandRie
Hôpital Com al-dikka
Hôpital qasR al-aïni
Hôpital demeRdasH
Hôpital mouniRa
Hôpital faRansi
ong inteRnationales
fédéRation inteRnationale
des dRoits de l’Homme
amnesty inteRnational
ong égyptiennes
institut du CaiRe pouR l’étude des
dRoits de l’Homme
CentRe de dRoit HisHam mubaRak
initiative égyptienne pouR les dRoits
peRsonnels
CentRe égyptien pouR les dRoits
éConomiques et soCiaux
pResse inteRnationale
al aRabiya
al jazeeRa
al masRy al youm
al sHoRouk
ap
bbC neWs
Cnn
los angeles times
mail & guaRdian
neW yoRk times
ReuteRs
WasHington post
sur les changements constitutionnels réalisé
au mois de mars a préparé le terrain en vue
d’élections parlementaires et présidentielles.
Nous avons insisté auprès de l’armée pour
qu’elle veille à ce que ces élections se
déroulent librement. Nous avons demandé
instamment à tous les partis politiques de
s’engager à s’assurer que le nouveau
gouvernement, quel qu’il soit, respecte les
droits humains et réponde ainsi aux doléances
des centaines de milliers d’Égyptiens qui se
sont soulevés pour réclamer l’instauration de
la liberté et la fin de la répression.
Des femmes célèbrent l’annonce de la démission du
président égyptien Hosni Moubarak, place tahrir au
caire, le 11 février 2011.
© 2011 Getty images
le pRintemps aRaBe | éGYPte 17
Perspectives
d’avenir : Égypte
Durant cette période critique de transition, Human Rights Watch
veille à préserver les libertés fondamentales et à réclamer une
rupture nette avec le régime autoritaire. nos objectifs sont
aujourd’hui les suivants :
mettre un terme aux abus persistants commis par les
militaires
surveiller les actions et les politiques des dirigeants militaires qui
ignorent les récits crédibles faisant état d’abus et qui continuent
de poursuivre des civils devant des tribunaux : militaires.
Réclamer des réformes juridiques fondamentales
Plaider en faveur de l’instauration d’institutions crédibles et
représentatives chargées de superviser la transition vers la
démocratie et de réviser les législations existantes qui limitent la
liberté d’expression, les droits de réunion et d’association et le
droit de créer un parti : politique.
s’assurer que les responsables d’abus passés soient
tenus de répondre de leurs actes
exiger que les auteurs des actes les plus répréhensibles soient
tenus d’en rendre compte, surveiller les principaux procès
d’anciens agents du gouvernement, y compris celui de
Moubarak, et faire campagne pour que les agents de la police et
de l’armée responsables d’abus soient poursuivis en justice.

HuMan RiGHts WatcH
Responsable du
plaidoyer
pHilippe bolopion
DiRecteuR nations unies
« Le meilleur moyen de
susciter une réaction
mondiale sévère face aux
abus perpétrés par Kadhafi en
Libye était, par l’intermédiaire
du Conseil de sécurité de
l’ONU, de convaincre la
communauté mondiale d’agir.
En nous appuyant sur les
rapports publiés heure par
heure par les chercheurs de
Human Rights Watch, nous
avons travaillé en coulisse
avec des diplomates, des
agents de l’ONU et des
ambassadeurs libyens ayant
fait défection dans le but de
mobiliser cette organisation
internationale. Avec le soutien
de Human Rights Watch, le
Conseil de sécurité de l’ONU a
fini par adopter à l’unanimité
la résolution 1970 visant à
sanctionner le gouvernement
libyen et à donner
compétence à la Cour pénale
internationale en matière de
crimes de guerre et de crimes
contre l’humanité commis en
Libye. Cette résolution
compte parmi les plus fermes
jamais adoptées et constitue
une étape primordiale vers un
monde qui ne saurait tolérer
libye
isoleR un
Régime
violent
les atrocités de masse. » De la fumée s’élève d’un entrepôt
militaire libyen qui vient d’être
bombardé dans la capitale du pays,
Philippe Bolopion, Directeur nations
unies, Human Rights Watch
© 2011 Human Rights Watch
le pRintemps aRaBe | liBYe 19
tripoli, le 24 septembre 2011.
© 2011 aP images

HUMAN RIGHTS WATCH
Pendant quatre décennies,
la Libye a été un État
gouverné par la peur
Le gouvernement torturait les prisonniers politiques, montait des procès
spectacles et condamnait au silence les détracteurs de Mouammar
Kadhafi, en recourant parfois à une force meurtrière. Défier l’idéologie
révolutionnaire de Kadhafi était un crime passible de la peine capitale.
C’est ainsi que certains opposants au gouvernement ont « disparu » ou
ont été publiquement exécutés.
En 1996, les forces de sécurité ont massacré
un grand nombre de détenus à la prison
d’Abou Salim de Tripoli, 1 200 d’après les
estimations, qui avaient tenté de se révolter.
En 2011, des proches de ces détenus
réclamant la vérité sur le massacre d’Abou
Salim ont contribué à provoquer un
soulèvement populaire contre Kadhafi.
Lorsque des manifestations ont éclaté en
Libye en février, Human Rights Watch s’est
empressée d’agir.
Mobiliser une équipe d’enquêteurs
Pour aider notre chercheur libyen régulier, nous
avons affecté des chercheurs chevronnés de
l’équipe d’intervention d’urgence de Human
Rights Watch à la couverture des événements.
Ils ont ainsi pu rendre compte d’attaques visant
les manifestants, s’assurer du respect du droit
de la guerre par toutes les parties et interroger
des réfugiés.
Protéger les travailleurs migrants
des abus
Après que l’annonce selon laquelle Kadhafi
avait engagé des mercenaires étrangers pour
s’en prendre aux manifestants
antigouvernementaux eut été faite, les
travailleurs migrants africains ordinaires sont
devenus la cible de violentes attaques. Nous
avons fait état des abus visant ces travailleurs
étrangers et exhorté les gouvernements
voisins et les organes régionaux à faciliter leur
évacuation de Libye.
Réclamer l’élimination des mines
terrestres
Bien que les mines antipersonnel fassent l’objet
d’une interdiction mondiale, et ce notamment
grâce au rôle clé qu’a joué Human Rights
Watch, les forces de Kadhafi ont commencé à
déployer cette arme aveugle, souvent dans des
zones où se trouvaient des civils. Nous avons
exhorté la communauté internationale à
condamner cette pratique illégale qui expose la
population à des risques élevés tant pendant la
guerre qu’après. Nous avons réussi à obtenir
des forces rebelles qu’elles s’engagent à ne pas
utiliser de mines antipersonnel. Au mois d’avril,
le Conseil national de transition venu remplacer
le gouvernement Kadhafi a pris l’engagement
de détruire toutes les mines antipersonnel qu’il
avait en sa possession.
Des travailleurs migrants attendent leur tour pour
embarquer sur un bateau qui doit les évacuer
depuis le port de Misrata le 27 avril 2011.
© 2011 Bryan Denton/the new York times/Redux
« Des jeunes sont
venus Dans notRe
quaRtieR et m’ont
menacé en Disant:
‘voilà le noiR, le
noiR RecRuté paR
kaDHafi.’ j’ai Donc
Dû m’enfuiR. »
Roland omokpia
électricien nigérian de 30 ans
un commandant rebelle et des mines
anti-véhicules et antipersonnel
découvertes dans les montagnes de
nafusa en libye le 6 juillet 2011.
© 2011 sidney Kwiram/Human Rights Watch
Des voisins inspectent une maison touchée
par une roquette lancée par des forces
loyales à Mouammar Kadhafi à Misrata,
ville aux mains des rebelles.
© Reuters/Zohra Bensemra
Tenir les médias informés
Bénéficiant d’un accès en temps réel à un
contexte aux évolutions rapides, Human
Rights Watch est devenue une source
largement citée dans les médias. En
interrogeant les victimes et les témoins
d’abus en Libye et en nous rendant sur les
lieux où les crimes avaient été perpétrés, nous
avons été en mesure de proposer un regard
unique sur les événements au quotidien et de
donner une représentation précise des
atrocités commises par toutes les parties.
Plaider en faveur d’une action
mondiale et régionale
En rendant compte des faits sur place, nos
travaux ont montré au monde entier la gravité
des abus perpétrés par Kadhafi contre sa
population et ont contribué à l’inévitabilité
d’une intervention de l’ONU et des
le pRintemps aRaBe | liBYe 21
gouvernements influents. La qualité et le
degré d’actualité de nos conclusions ont joué
un rôle clé en attirant l’attention des chefs de
gouvernements, entraînant l’exercice de
pressions croissantes sur Kadhafi.
Donner un large écho aux
meurtres de manifestants
Dans le cadre de notre engagement à révéler
l’intensité de la répression menée par Kadhafi,
nos chercheurs ont interrogé un grand
nombre de victimes, de témoins oculaires et
de membres de personnel d’hôpitaux. Tandis
que les médias mondiaux et régionaux
peinaient à évaluer le nombre de morts, nos
enquêtes ont amené la preuve incontestable
que les forces gouvernementales avaient à de
nombreuses reprises ouvert le feu sur des
manifestants pacifiques.

HUMAN RIGHTS WATCH
Orchestrer
une réponse
mondiale
C’est en partie grâce aux travaux de Human Rights
Watch que les puissants de ce monde ont pris
connaissance de la situation.
La mission libyenne auprès de l’ONU a fait
défection et, sur notre insistance, a réclamé que
des mesures soient prises. D’autres
gouvernements se sont joints à elle. La réaction à
l’effusion de sang en Libye a fait savoir sans
équivoque et au monde entier que le régime de
Kadhafi faisait cavalier seul.
Certains de nos travaux de plaidoyer les plus
efficaces ont porté sur l’Afrique du Sud, qui
entretenait des relations étroites avec Kadhafi et
qui exerce une influence significative du fait du
siège qu’elle occupe au Conseil de sécurité de
l’ONU. L’Afrique du Sud soutenant ainsi notre
démarche, d’autres gouvernements s’y sont joints,
et le Conseil de sécurité a voté à l’unanimité en
faveur du renvoi du cas de la Libye devant la Cour
pénale internationale. Cela a clairement démontré
que même les gouvernements amis ne toléreraient
pas que Kadhafi massacre son peuple.
Faire pression de manière stratégique
Notre plaidoyer a entraîné à la fois la
condamnation du gouvernement Kadhafi et
l’isolement de la Libye par rapport à la
communauté internationale :
Enquêtes sur les abus perpétrés par le
gouvernement
Nos travaux de recherche ont incité la Cour
pénale internationale à enquêter sur les crimes
internationaux commis en Libye.
Sanctions contre les dirigeants libyens
Le soutien de la mission libyenne auprès de l’ONU
devenue renégate a, avec nos encouragements,
contribué à convaincre l’Afrique du Sud et
d’autres membres du Conseil de sécurité de l’ONU
d’engager des mesures judiciaires et d’imposer
des sanctions.
Suspension du Conseil des droits de l’homme
de l’ONU
Suite à nos efforts de plaidoyer menés
conjointement avec d’autres groupes, l’Assemblée
générale de l’ONU a suspendu la Libye du Conseil
des droits de l’homme – une mesure sans
précédent.
action De l’onu
Human Rights Watch a fourni les
éléments de preuve qui ont
poussé l’ONU à agir
mission libyenne aupRès de l’onu
Conseil de séCuRité de
assemblée généRale de l’onu
« le Renvoi De
la liBye Devant
la couR pénale
inteRnationale
paR le conseil De
sécuRité DémontRe
qu’aucune atRocité
ne sauRait êtRe
commise en toute
impunité. il est
cRucial De DiffuseR
ce message pouR
sauveR Des vies. »
Richard dicker
Directeur Justice internationale
CouR pénale inteRnationale
un vote à l’unanimité
Ce n’est que la seconde fois de son
histoire que le Conseil de sécurité a
renvoyé un pays devant la Cour pénale
internationale. L’adoption de mesures
visant la Libye a été votée à l’unanimité.
afRique du sud
une Résolution suR le RecouRs à
la foRce
L’Afrique du Sud a approuvé la résolution 1973 de l’ONU
visant l’imposition d’une zone d’exclusion aérienne et
l’instauration d’une interdiction de vol et autorise les frappes
aériennes pour protéger les civils.
L’Afrique du Sud, membre non permanent du Conseil de
sécurité, a joué un rôle crucial à la fois dans ce vote et dans
celui destiné à renvoyer le cas de la Libye devant la Cour
pénale internationale. Elle est également membre du Conseil
des droits de l’homme de l’ONU, qui a suspendu la Libye.
libye
le pRintemps aRaBe | liBYe 23
sanctions
monDiales
la liBye suspenDue
du Conseil des droits de l’homme.
DélivRance De
manDats
d’arrêt à à l’encontre de Kadhafi,
de son fils Saïf Al-Islam et du chef
des renseignements libyen par la
Cour pénale internationale.
enQuête De l’onu
sur les violations des droits
humains.

HUMAN RIGHTS WATCH
Rester vigilants
Nous avons grandement contribué à élaborer
une réponse internationale et à trouver une
solution à la question de la protection des
civils en proie au conflit. Nous observons
désormais la situation et exerçons des
pressions sur le Conseil national de transition
au pouvoir afin qu’il respecte les droits
humains et mette en œuvre l’État de droit.
Veiller à l’exhumation des fosses
communes
L’existence de fosses communes a été révélée
depuis la chute du gouvernement Kadhafi. Nous
demandons instamment au Conseil national de
transition d’assurer la surveillance des sites dont
on présume qu’ils abritent des fosses
communes, d’élaborer des plans complets en
vue de leur exhumation et de prendre des
mesures pour s’assurer que les responsables
soient traduits en justice.
Limiter l’accès aux armes
dangereuses
Nous mettons en évidence le danger que pose
l’existence d’entrepôts de munitions mal
sécurisés. Des armes, y compris des missiles
sol-air capables d’abattre un avion de ligne en
plein vol, ont en effet commencé à disparaître de
sites non sécurisés au moment où se
dispersaient les forces de Kadhafi. Nous faisons
également pression pour que les milices
indépendantes soient soumises à l’autorité du
gouvernement.
« le conseil national
De tRansition a
Donné le ton juste
à l’instauRation De
la tRansition, avec
Des DéclaRations
éneRgiques suR la justice
et les DRoits Humains.
toutefois, Des mesuRes
concRètes sont Requises
De toute uRgence pouR
éviteR les actes De
vengeance, pRotégeR la
population vulnéRaBle
et contRiBueR à
pRomouvoiR l’état De
DRoit. »
sarah leah Whitson
Directrice Moyen-orient et afrique du nord
plus De
100 000
mines antipeRsonnel et antivéHicules,
moRtieRs, pièces
D’aRtilleRie et oBus De cHaRs
DécouveRts Dans un seul
entRepôt
Des munitions pour canons de chars découvertes
abandonnées et sans surveillance dans un dépôt de
munitions au sud de syrte, en libye, le 22 octobre
2011.
© 2011 Peter Bouckaert/Human Rights Watch
plus De
1 200
pRisonnieRs ont tRouvé
la moRt loRs Du massacRe
D’aBou salim il y 15 ans
un homme ramasse des restes humains sur le site
d’une fosse commune à tripoli le 25 septembre
2011.
© 2011 Reuters
un rassemblement à Benghazi, en libye
– des manifestants tiennent des portraits de
parents tués par le régime de Kadhafi.
© 2011 Panos Pictures
Perspectives
d’avenir : Libye
le pRintemps aRaBe | liBYe 25
Human Rights Watch va continuer de surveiller les
atteintes aux droits humains et d’en rendre compte. nos
objectifs sont aujourd’hui les suivants :
Documenter les crimes de guerre
continuer de rassembler des preuves des atrocités –
telles que le siège de Misrata lancé par Kadhafi – et
réclamer l’obligation de rendre compte de ses actes.
médiatiser la répression politique
Publier des communiqués de presse qui mettent en
évidence les atteintes permanentes aux droits humains
telles que les actes de torture et les attaques
vengeresses lancées contre les partisans de Kadhafi.
promouvoir la réforme démocratique
observer la réforme des secteurs de la justice et de la
sécurité afin de promouvoir les droits humains et l’état
de droit.

HUMAN RIGHTS WATCH
syrie
mission
clanDestine
au cœuR
D’un état
policieR
nadim Houry, Directeur adjoint Moyen-orient
et afrique du nord
© 2011 Human Rights Watch
Le journaliste
nadim HouRy DiRecteuR aDJoint MoYen-oRient et afRique Du noRD
le pRintemps aRaBe | sYRie 27
« À la frontière syrienne avec le Liban et la Turquie, j’ai interrogé beaucoup de monde qui fuyait
la répression violente. On m’a raconté que l’armée syrienne encerclait des quartiers, coupait les
communications et s’introduisait de force chez les gens pour rechercher des militants et des
manifestants – obéissant ainsi à l’ordre qui leur avait été donné de faire cesser les
manifestations à tout prix. En documentant directement les atrocités et en diffusant les résultats
de ses travaux, Human Rights Watch s’assure que de tels actes ne pourront jamais être niés ou
balayés, que les pressions visant l’abolition de la violence s’intensifieront et que les
responsables seront traduits en justice. »
un char de l’armée syrienne positionné dans la banlieue de la
ville de Homs, théâtre d’attaques meurtrières lancées contre
les manifestants antigouvernementaux par les forces de
sécurité de l’etat, le 16 juillet 2011.
© 2011 Moises saman/Magnum

HUMAN RIGHTS WATCH
Depuis 1963, la
Syrie est
gouvernée par une
loi d’urgence
répressive
Lorsque Bachar Al-Assad a pris la succession de son père en tant que
président en 2000, beaucoup espéraient que la situation des droits
humains s’améliorerait. Après plus d’une décennie, Assad n’a pas
concrétisé cette promesse. Les services syriens de sécurité portent
régulièrement atteinte aux droits des citoyens en arrêtant des militants,
en censurant les opinions dissidentes, en gardant indéfiniment des
individus en détention et en recourant à la torture.
Toutefois, en 2011, la violente répression
menée par la Syrie n’a pas réussi à empêcher
la montée d’une série de manifestations
réclamant un changement. Dès qu’elles ont
commencé à éclater, Human Rights Watch a
mobilisé un réseau de militants en Syrie en le
chargeant de rassembler et de diffuser les
faits. Nous avons également mené des
travaux dans le pays en faisant preuve d’une
grande discrétion.
Révéler les crimes commis par le
gouvernement
Lorsque les manifestations pro-démocratie
massives ont commencé, le gouvernement
Assad a réagi en arrêtant arbitrairement des
manifestants et en tuant un grand nombre
d’entre eux. Malgré tous les dangers et en
dépit du fait que le gouvernement avait
interdit la présence de journalistes étrangers
et tenté de paralyser l’infrastructure de
communication, Human Rights Watch a
réussi à porter l’attention du public sur ces
crimes.
Plaider pour une action auprès
des instances les plus élevées
Les nombreuses années passées à rendre
compte des questions touchant aux droits
humains en Syrie nous ont amenés à
consacrer des enquêtes sans précédent aux
abus perpétrés par les forces de sécurité
syriennes contre les manifestants. Nous nous
sommes appuyés sur ces travaux pour plaider
en faveur d’une action de la communauté
internationale, l’objectif étant d’empêcher le
gouvernement Assad de nier la répression
meurtrière à laquelle il avait assujetti les
manifestants, et d’exercer des pressions afin
que cesse cette tuerie.
Fournir des éléments
d’information sur l’escalade de la
violence à l’encontre des civils
Nos équipes ont lutté contre les tentatives
du gouvernement de dissimuler la vérité et
persisté jusqu’à ce qu’elles puissent rendre
compte de faits incontestables. Elles ont
interrogé par téléphone, via Internet, par le
biais de communications satellite ou encore
en face à face des victimes et des témoins
des attaques, des arrestations et des actes
de torture perpétrés par le gouvernement.
Notre présentation détaillée des faits a
contribué à briser le blocus de l’information
dont la Syrie faisait l’objet. Les éléments
d’information que nous avons publiés ont été
repris par les médias internationaux et
régionaux, offrant un contraste saisissant
avec la version des faits présentée par le
gouvernement.
damas | 22-23 avRil 2011
« il y avait
Des snipeRs
suR le toit
Du quaRtieR
généRal Du
gouveRneuR.…
D’autRes
memBRes
Des foRces
De sécuRité,
pRésents Dans
les Rues, ont
D’aBoRD tiRé
en l’aiR, mais
les snipeRs ont
DiRectement
visé la foule. »
un manifestant, Damas
deRaa | 18 maRs 2011
izRaa | 22-23 avRil 2011
« nous étions
300 à 400 peRsonnes
pRises au piège suR
un pont flanqué D’un
poste De contRôle à
cHaque extRémité. les
foRces De sécuRité
ont ouveRt le feu. j’ai
vu un gaRçon De 7 ans
fRappé à la tête, et
tRois Hommes ont été
tués suR le coup. »
« il n’y a pas eu
D’aveRtissement,
pas De coups De feu
tiRés en l’aiR. c’était
tout simplement
une emBuscaDe. les
foRces De sécuRité
étaient positionnées
Dans les cHamps,
pRenant les gens
DéliBéRément pouR
ciBle. la plupaRt Des
BlessuRes ont été
faites à la tête et à
la poitRine. »
un manifestant, Deraa
un manifestant, izraa
damas
izRaa
daRaa
Homs
Homs | 22-23 avRil 2011
le pRintemps aRaBe | sYRie 29
« loRsque la
manifestation anti-
Régime a commencé,
une camionnette
BlancHe s’est
appRocHée avec, à
son BoRD, enviRon 14
peRsonnes poRtant
l’unifoRme De la
police et munies
De kalacHnikovs.
au DéBut, ils ont
lancé Des gRenaDes
lacRymogènes, puis ils
se sont mis à tiReR. »
un manifestant, Homs

HUMAN RIGHTS WATCH
Mobiliser le monde entier
Nos actions de plaidoyer ont joué un rôle clé
dans la décision du Conseil des droits de
l’homme de l’ONU de prendre des mesures à
l’égard de la Syrie. Le Conseil a condamné
sans équivoque les actions du président
Assad et consacré une enquête formelle au
meurtre de manifestants, contribuant ainsi à
renforcer l’isolement de la Syrie par rapport à
la communauté internationale.
Nos rapports sur le terrain ont fourni les
éléments d’information dont avait besoin la
communauté internationale pour se résoudre
à faire pression sur le gouvernement Assad :
Inciter l’ONU à agir
Disposant des éléments d’information établis
par nos soins, le Conseil des droits de
l’homme de l’ONU a convoqué une session
extraordinaire sur la Syrie en avril 2011.
« apRès le DépaRt
De la mission De
l’onu, les foRces
De sécuRité nous
ont tiRé Dessus. »
un manifestant
Isoler la Syrie de la communauté
internationale
Suite à sa condamnation internationale, la
Syrie a retiré sa candidature à un siège au
Conseil des droits de l’homme de l’ONU.
Solliciter l’appui d’une
Commission d’enquête
internationale
En avril 2011, le Conseil des droits de
l’homme de l’ONU a commandité une
enquête. En août de cette même année, elle
a créé une Commission d’enquête
internationale chargée d’identifier les
responsables pour veiller à ce qu’ils
répondent de leurs délits, y compris de
crimes contre l’humanité.
Exiger des agents du
gouvernement qu’ils répondent
personnellement de leurs actes
Nos responsables de plaidoyer à Washington
et Bruxelles ont étroitement collaboré avec
les États-Unis et l’Union européenne afin de
dresser une liste des agents du
gouvernement syrien devant faire l’objet de
sanctions internationales. Les États-Unis et
l’Union européenne ont approuvé le gel des
avoirs et l’interdiction de voyager visant
différents hauts fonctionnaires syriens, dont
Assad en personne.
Human Rights Watch a exhorté tous les
membres du Conseil de sécurité de l’ONU à
agir. Par l’intermédiaire de la presse et
directement auprès de hauts fonctionnaires
sud-africains, brésiliens et russes, nous
avons mis en évidence le coût humain élevé
imputable à l’inaction internationale.
une syrienne et son grand-père trouvent
refuge dans une école abandonnée après
avoir fui la répression militaire menée
contre les manifestants
antigouvernementaux en juin 2011.
© 2011 Daniel etter/the new York times/Redux
80
les étatsunis
et
l’ue ont
Réclamé la
Démission
Du
pRésiDent
assaD
moHammaD iBRaHim
al sHaaR ,
ministRe de l’intéRieuR
fonctionnaiRes
visés paR
le gel Des
avoiRs
ali mamluk,
CHef de la diReCtion
généRale de la séCuRité
BasHaR al assaD ,
pRésident
faRouk al sHaRaa ,
viCe-pRésident
© 2010 Reuters
© 2002 Reuters
ali HaBiB maHmouD,
ministRe de la défense
© afP/Getty images
asef sHaWkat,
viCe-ministRe de la défense
© afP
le pRintemps aRaBe | sYRie 31
maHeR al assaD ,
Commandant de la gaRde
RépubliCaine
© afP
gel Des
expoRtations
pétRolièRes
et gazièRes en
Raison De gRaves
atteintes aux
DRoits Humains
aDel safaR ,
pRemieR ministRe
© aPa (epa)
informations exactes au
31 décembre 2011.

HUMAN HuMan RIGHTS RiGHts WATCH WatcH
Perspectives
d’avenir : Syrie
Human Rights Watch continuera d’exposer la réalité de la
violence et de la répression en syrie. nos objectifs sont
les suivants :
Déployer nos équipes aux frontières
envoyer nos équipes vers les frontières de la syrie avec
la Jordanie, la turquie et le liban en les chargeant de
rassembler des éléments de preuve et des témoignages
directs et pertinents auprès des personnes qui fuient la
violence.
Réunir des informations sur les abus persistants
enquêter sur les violations des droits humains commises
à l’encontre de syriens, y compris les mesures de
répression permanentes visant les manifestants et les
militants.
intensifier notre action de plaidoyer au niveau
mondial
exhorter les dirigeants mondiaux influents – notamment
les chefs d’états clés en dehors du monde occidental – à
faire pression sur assad pour qu’il mette un terme à la
violence et veille à l’adoption et au respect de réformes
profondes.
ConClusion
Lutter pour une société
juste dans le sillage du
Printemps arabe
Dans l’ensemble du Moyen-Orient et de l’Afrique
du Nord, des militants et des personnes ordinaires
venues d’horizons différents se sont soulevés
pour réclamer que justice soit faite et revendiquer
une plus grande liberté politique. Travaillant de
longue date avec des associations de défense
des droits humains et des militants dans toute
la région, Human Rights Watch était bien placée
pour soutenir leur lutte.
Nous collaborons aujourd’hui avec des
associations locales de défense des droits
humains en vue de jeter les bases nécessaires
à l’instauration d’une nouvelle société capable
de concrétiser les objectifs que sont la justice, la
liberté et les droits humains.
le pRintemps aRaBe | conclusion 33
un manifestant antigouvernemental sur la
place tahrir, au caire, embrasse le drapeau
égyptien après avoir appris la démission du
président Hosni Moubarak le 11 février 2011.
© 2011 ed ou/Redux

HuMan RiGHts WatcH
gloBal cHallenge
Human Rights Watch a lancé la
campagne « Global Challenge »
(Défi mondial) pour renforcer ses
capacités de travail dans un
monde en constante évolution.
En approfondissant nos capacités de
recherche et de plaidoyer à travers l’Afrique, le
Moyen-Orient, l’Amérique latine et l’Asie, nous
souhaitons répondre aux défis d’un monde
caractérisé par une évolution des rapports de
force et, dans l’hémisphère sud, par des
gouvernements qui jouent un rôle de plus en
plus déterminant en concevant et en
influençant les politiques en matière de droits
humains.
Pour pouvoir être efficaces dans ce nouvel
environnement, nous devons nous adresser
dans différentes langues à différents
dirigeants en poste dans différentes capitales,
en veillant à tenir compte des contextes
locaux et en établissant des partenariats avec
des groupes locaux issus de la société civile
qui partagent notre vision des droits humains
pour tous.
« l’oRDRe monDial est en pleine
mutation. Human RigHts WatcH se
Doit De DisposeR Des RessouRces
appRopRiées pouR noueR un Dialogue
avec les puissances émeRgentes les
mieux placées pouR poRteR les DRoits
Humains à l’oRDRe Du jouR monDial. »
jim Hoge
Président du conseil d’administration
un CHeRCHeuR expeRt
supplémentaiRe pouR aideR les
deux CHeRCHeuRs existants à
CouvRiR l’afRique de l’ouest.
bRésil
guinée et Côte d’ivoiRe
ouveRtuRe d’un nouveau
buReau du plaidoyeR à
são paulo pouR noueR de
nouvelles Relations aveC les
médias et les Communautés
politiques du bRésil.
tunisie et algéRie
un CHeRCHeuR supplémentaiRe
CHaRgé de CouvRiR la tunisie
et l’algéRie.
libye
un poste de CHeRCHeuR
peRmanent supplémentaiRe
pouR mieux CouvRiR la libye.
Aperçu de la campagne
Grâce à votre générosité et à
votre enthousiasme, nous
sommes déjà bien placés pour
remplir le Défi mondial.
moyen-oRient et afRique du noRd
ajout d’un poRte-paRole
médiatique Régional pouR
RépondRe à la demande de
publiCations en langue aRabe.
afRique austRale
ajout d’un
Responsable
médias Régional
pouR aCCRoîtRe
notRe visibilité
dans les médias
sud-afRiCains et
de la Région.
asie du sud
ajout d’un
Responsable
médias Régional
pouR maximiseR
les tRavaux de
pRoximité menés
aveC les médias
indiens et de la
Région.
beyRoutH
effeCtifs du buReau de
beyRoutH multipliés paR deux
afin de mieux CouvRiR la syRie,
le liban et la Région.
2012
56m$
budget aCtuel 80m
gloBal cHallenge | 2011 35
2015
$
oBjectif De la campagne

CONSEIL
D’ADMINISTRATION
James F. Hoge Jr. Président
Ancien rédacteur en chef du
journal Foreign Affairs
Susan Manilow, Vice-
Présidente
Militante des droits humains
Joel Motley, Vice-Président
Directeur général de
Public Capital Advisors, LLC
Sid Sheinberg, Vice-Président
Associé du Bubble Factory
Ancien Directeur général
délégué des opérations de
MCA/Universal
John J. Studzinski CBE,
Vice-Président
Directeur mondial de
Blackstone Advisory Partners
LP
The Blackstone Group
Hassan Elmasry, Trésorier
Associé et
principal gestionnaire de
portefeuille pour
Independent Franchise
Partners, LLP
Bruce Rabb, Secrétaire
Conseiller juridique auprès
d’organisations à but non lucratif
Karen Herskovitz Ackman
Architecte paysagiste
Jorge Castañeda
Professeur à la New York
University
Ancien ministre des Affaires
étrangères du Mexique
Tony Elliott
Président du groupe Time Out
Michael G. Fisch
PDG
d’American Securities, LLC
Michael E. Gellert
Associé général de
Windcrest Partners
Hina Jilani
Directrice
d’AGHS Legal Aid Center
Ancienne Représentante
spéciale du Secrétaire général
des Nations Unies pour la
question des défenseurs des
droits de l’homme
Betsy Karel
Photographe
Président du
Trellis Fund
Wendy Keys
Cinéaste
Ancienne productrice exécutive
de la programmation du Film
Society of Lincoln Center
Robert Kissane
Président de
CCS
Oki Matsumoto
PDG
Monex Group, Inc.
Barry M. Meyer
PDG de
Warner Bros. Entertainment
Inc.
Pat Mitchell
PDG de
The Paley Center for Media
Aoife O’Brien
Militante des droits humains
Écrivaine et journaliste
Joan R. Platt
Militante des droits humains
Neil Rimer
Cofondateur et Associé principal
d’Index Ventures
Amy Rao
Fondatrice et
Présidente-Directrice générale
d’Integrated Archive Systems
Victoria Riskin
Militante des droits humains
Écrivaine et productrice
Ancienne Présidente du conseil
du Writers Guild of America
Amy L. Robbins
Fondatrice de la
Fondation Nduna
Shelley F. Rubin
Cofondatrice
du Rubin Museum of Art
Kevin P. Ryan
Fondateur et
Directeur général de
Gilt Groupe
Jean-Louis Servan-
Schreiber
Rédacteur en chef et Éditeur du
magazine CLÉS
Javier Solana
Président de
l’ESADE Center for Global
Economy and Geopolitics
Ancien Secrétaire général de
l’OTAN
Siri Stolt-Nielsen
Artiste
Darian W. Swig
Militante des droits humains
Fondatrice et Présidente
d’Article 3 Advisors
John R. Taylor
Associé-gérant de
Wellspring Advisors, LLC
Marie Warburg
Directrice de
l’American Council on
Germany
Directrice de
US and German Friends of the
Jewish Museum Berlin
Catherine Zennström
Zennström Philanthropies
MEMBRES D’HONNEUR
DU CONSEIL
D’ADMINISTRATION
Jane Olson,
Ancienne Présidente du conseil
d’administration
2004-2010
Ancienne Présidente du
Landmine Survivors Network
Membre du conseil
d’administration du
Pacific Council on
International Policy
Jonathan F. Fanton,
Ancien Président du conseil
d’administration
1998-2003
Ancien Président de la
Fondation John D. et Catherine
T. MacArthur
Franklin D. Roosevelt
Chargé de cours au
Hunter College, CUNY
Robert L. Bernstein,
Président fondateur
1978-1998
Ancien PDG de
Random House
Lisa Anderson
Présidente de l’American
University in Cairo
David M. Brown
Penobscot Management, LLC
William D. Carmichael
Militant des droits humains
Ancien de la Fondation Ford
Vartan Gregorian
Président de
Carnegie Corporation of New
York
Alice H. Henkin
Directrice émérite du
Justice and Society Program
The Aspen Institute
Stephen L. Kass
Associé et Directeur adjoint du
Environmental Practice Group
Carter, Ledyard & Milburn
Professeur auxiliaire à la Law
Brooklyn Law School
Bruce J. Klatsky
PDG de
Phillips-Van Heusen
« JE ME DEMANDAIS
SI uNE fEMME
D’AffAIRES à
ChICAgO pOuvAIT
AvOIR uN IMpACT,
AuSSI INfIME
SOIT-IL, SuR LA
RépRESSION DES
DROITS huMAINS
à TRAvERS LE
MONDE. huMAN
RIghTS WATCh
M’A OffERT
L’OppORTuNITé
D’éChANgER
AvEC DE
COuRAgEux
MILITANTS ET
ExpERTS quI
CONTRIbuENT
à RéELLEMENT
MODIfIER LE COuRS
DES ChOSES. »
Carolyn Grisko
PDG de Grisko Communications
Chicago, États-Unis
Joanne Leedom-Ackerman
Écrivaine
Vice-Présidente et ancienne
Secrétaire internationale
d’International PEN
Joshua Mailman
Fondation Joshua Mailman
Samuel K. Murumba
Professeur de droit à la
Brooklyn Law School
Marina Pinto Kaufman
Militante des droits humains
Peter L.W. Osnos
Fondateur et rédacteur de
PublicAffairs
Kathleen Peratis
Associée principale chez
Outten and Golden
Sigrid Rausing
Sigrid Rausing Trust
Orville Schell
Directeur du Centre des
relations États-Unis–Chine à
l’Asia Society,
ancien doyen de l’école de
journalisme de UC Berkeley
Gary Sick
Chercheur et Professeur associé
de politique Moyen-Orientale à
la Columbia University
Malcolm B. Smith
Consultant à la
General American Investors
Company, Inc.
MEMbRES DES
COMITéS Du CONSEIL
D’ADMINISTRATION
COMITÉ EN CHARGE DE
L’AUDIT
Richard Fields
Shari Leinwand
Bruce Simpson
Richard Zuckerman
COMITÉ EN CHARGE DES
COMMUNICATIONS
Kathleen Begala
Claudine Boeglin
John Borthwick
Alan Braynin
Ann Cooper
Kristen Durkin
Michael Glennon
Jay Harris
Scott Kauffman
David Keller
Rebecca MacKinno
Mike Moran
Jessica Morris
Rica Orszag
Peter Osnos
Lynn Povich
Deborah Ramo
Stephanie Sandberg
Laura Silber
Peter Spielmann
Manuel Toscano
COMITÉ EN CHARGE DU
DÉVELOPPEMENT
Kristen Durkin
Marina Kayser-Eichberg
Kimberly Marteau Emerson
COMITÉ EN CHARGE DE
L’INVESTISSEMENT
Bernard Lambilliotte
COMITÉ EN CHARGE DES
POLITIQUES
Fareda Banda
Cynthia Brown
Paul Chevigny
Lori Damrosch
Gara LaMarche
Minna Schrag
Steve Shapiro
Sid Sheinberg
Domna Stanton
LISTE DES COMITéS
COMITÉ DE BEYROUTH
Mohamed Y. Alem
Co-Président
Chadia El Meouchi
Co-Présidente
Rana Abou Salman Directrice
Yasser Akkaoui
Rami R. El-Nimer
Ali I. Ghandour
Farouk K. Jabre
Emile Khoury
Paul Salem
COMITÉ DU CANADA
Suresh Bhalla Co-Président
Sarah Dinnick Co-Présidente
Nancy Hamm Co-Présidente
Allan Rock Président
Jasmine Herlt Directrice
Lloyd Axworthy
Sean Carter
Meredith Cartwright
Deane Collinson
Judy Collinson
Kathryn Cottingham
Brenda Dinnick
Colleen Duggan
Jennifer Egsgard
Helen Graham
Daniel Guttman
Paul Heinbecker
Judith Hinchman
Donna Ivey
Wendy Keys
Raja Khouri
Merle Kriss
Linda Kristal
Jacquie Labatt
Ann Levitt
Elizabeth Levitt
Louise Levitt
Michael MacMillan
Renu Mandhane
Judy McLean
Errol Mendes
Michelle Meneley
Ziyaad Mia

« Human RigHts WatcH Dénonce
sans cRainte les inDiviDus qui
poRtent atteinte aux DRoits
fonDamentaux De l’Humanité – ce
qui en fait incontestaBlement
l’oBseRvateuR Des DRoits Humains
à tRaveRs le monDe. j’ai Beaucoup
D’estime pouR le couRage De cette
oRganisation et suis fièRe De
faiRe paRtie De son équipe et De
l’aiDeR à pouRsuivRe les tRavaux
incRoyaBles qu’elle Réalise aux
quatRe coins De la planète. »
susie tompkins buell
co-fondatrice d’esprit clothing, San Francisco, États-Unis
sarah Milroy
lyndsay Morrison
vina nadjibulla
emma naughton
Jennifer Pagnutti
Penny Pepperell
valerie Percival
susan Reisler
James Ron
Myra sable
Kim samuel-Johnson
Poonam sarin
vinay sarin
Bruce simpson
Donna slaight
Helga stephenson
Kathryn trevenen
Comité de CHiCago
margaret "peg" duncan
Co-Présidente
Carolyn grisko Co-Présidente
judy gaynor Co-Présidente
fondatrice
susan manilow Co-
Présidente fondatrice
jobi Cates Directrice
ahmed abdelsalam
Doris adelstein
ellen alberding
lucy ascoli
ed Bachrach
Marjorie Benton
susan Berkowitz
Margo Blair
Ryan Blitstein
ann chikahisa
elizabeth cicchelli
fay clayton
Howard conant Jr.
Judy cottle
susan crown
aruna Dhingra
Karen ehlers
leslie fields
sunny fischer
Maya friedler
Kevin Gallagher
Jill Garling
Dedrea Gray
toby Glickman
susan Gzesh
tracy Hannan
Rhona Hoffman
Deone Jackman
lynette Jackson
Marilyn Katz
Mike Koldyke
Paul lehman
Julie lepri
Rakesh Madhava
William Mahoney
Maaria Mozaffar
Blair Mccaw
susan Mccolgan
lori McMullan
colleen Murphy
Grace newton
Kelly Pike Kaiser
Dorothy Press
susan et nicholas Pritzker
susmita Poddar
Michael Pope
Dana Rice
esther saks
David scheffer
smita shah
Julia stasch
cathy stein
ellen stone-Belic
anne studzinski
James B. swinerton
Robert Watson
Judy Wise
Comité d’allemagne
karin siegmund Directrice
membres honoraires
Hildegard Hamm-Brücher
Jutta Limbach
Ernst Ulrich
beRlin
marie Warburg
Co-Présidente
signe Rossbach
Co-Présidente
tessa fanelsa
Gert von der Groeben
susanne Grieshaber
Hans Gerhard Hannesen
Jeremy Higginbotham
Johannes Hörning
Julie von Kessel
Manuela loaeza-Grunert
tanja Maka-Magill
Heinz-Joachim Meencke
Mayte Peters
Margarete von Portatius
najla Rettberg
Katrin sandmann
Detlef Graf schwerin
Kerrin Gräfin schwerin
frieder schnock
Renata stih
Hanno timner
simon Young
HambouRg
Regine dee Co-Présidente
susanna Hegewisch-becker
Co-Présidente
ian karan Membre honoraire
nikolaus Broschek
carlos claussen
christiane claussen
nikolaus Hansen
verena Hüser
erwin Jurtschitsch
Julie Klippgen
sita lieben-seutter
Michael naumann
theo sommer
Gottfried von Bismarck
stephanie von Bismarck
ulrike von criegern
Georgina Watkins-spies
ulrich Wickert
antoinette Zornig
muniCH
ulrike langenscheidt
Présidente
friederike von stackelberg
Vice-Présidente
susanna Bruglacher
Minu Bockelbrink
Karin felix
Marina Kayser-eichberg
eva-Maria Klunker
Harald Kosch
shahpar oschmann
irina Revina-Hofmann
chiona schwarz
christoph schwingenstein
Dorothée Wahl
Comité de genève
neil Rimer Président
michel Halpérin Président
d’honneur
armelle armstrong
Directrice
Rachel Babecoff
lorella Bertani
leda Braga
Meagan carnahan
Gilles concordel
Marie concordel
suzan craig
claes cronstedt
Marina de Planta
Renaud de Planta
claude Demole
Youssef Dib
George Duffield
Paula Dupraz-Dobias
adla el sayegh
loubna freih Georges
Yasma fuleihan
Philip Grant
nadège Hentsch
caitlin Kraft-Buchman
Philippa layland vogel
Julie de luxembourg
John H. Mccall MacBain
Marcy Mccall MacBain
Pierre Mirabaud
atalanti Moquette
angela de oliveira
sibylle Pastré
Michael de Picciotto
camille Prezioso-Bonnant
stephanie Rada Zocco
elianna sabbag
Dalia said
Dina said
Walter stresemann
Dimitri theofilides
vanessa vanderspuy
olivier vodoz
Jennifer Wingate
Roger Wingate
sandra Wolf
Comité de londRes
tony elliott Co-Président
sarah martin Co-Présidente
aoife o’brien Co-Présidente
anne-marie Corry Directrice
Jane ashley
volinka augustenborg
fiona Bauer
simon clark
Georgina David
christopher Davis
Jenny Dearden
sophie de Picciotto
Henry fajemirokun
caroline Greenhalgh
louis Greig
vivienne Guinness
Daniel Hahn
Julie Hoegh
John Howkins
David lakhdhir
linda lakhdhir
Yossi Mekelberg
Patricia Mirrlees
laura Mosedale
Gerhard Plasonig
olfa terras Rambourg
siri stolt-nielsen
Joanne Yates
caroline Younger
Comité de los angeles
shari leinwand Co-Président
kimberly marteau emerson
Co-Présidente
sid sheinberg Co-Président
William d. temko
Co-Président
jonathan feldman
Co-Président
jane olson Co-Fondatrice
mike farrell Co-Président
d’honneur
victoria Riskin Co-Présidente
d’honneur
justin Connolly Directeur
Robert abernethy
aileen adams
Jeri alden
Julie araskog
Reverend ed Bacon
susi Bahat
Rabbi leonard Beerman
terree Bowers
sarah Bowman
alan Braynin
Pam Bruns
Kristin ceva
tamar chafets
Kate clarkson
« Depuis 2008, nous soutenons la Réponse
stRatégique appoRtée paR Human RigHts WatcH
aux évolutions majeuRes toucHant le pouvoiR
politique et économique monDial. cette vision D’une
Défense Réellement monDiale Des DRoits Humains
est paRtagée paR la oak founDation et Human
RigHts WatcH s’y attelle avec talent, vigueuR et
DéteRmination. »
kathleen Cravero
Présidente de la oak fondation, Genève, Suisse
Bruce cohen
carolyn conrad
Geoffrey cowan
nancy cushing-Jones
ellen carol DuBois
trish flumenbaum
William flumenbaum
eric Garcetti
Mary Garvey
frank Gehry
leslie Gilbert-lurie
ahmos Hassan
Paul Hoffman
David Johnson
claudia Kahn
David Kaye
Richard Kendall
Reverend James lawson Jr.
Richard J. lewis
lorraine l. loder
Brian Matthews
Kevin McDowell
Barry Meyer
Mary Micucci
elaine Mitchell attias
John Moser
Miriam Muscarolas
Rica orszag
Bradley s. Phillips
tom Pollock
Zazi Pope
Deborah s. Ramo
Jim Ramo
David W. Rintels
Ramona Ripston
erica Rothschild
Harley Rouda Jr.
Marc M. seltzer
Robert W. shaffer Jr.
stanley K. sheinbaum
Jon sheinberg
lorraine sheinberg
Barbara silberbusch
arthur f. silbergeld
Brad slater
Michael small
Wendy smith Meyer
Marcus spiegel
Javier stauring
Kaira sturdivant Rouda
Hannah taylor
stacy twilley
ellie Wertheimer
tom Wertheimer
forest Whitaker
Dr. Joan Willens Beerman
Patricia Williams
elizabeth Wiatt
chic Wolk
Dorothy Wolpert
stanley Wolpert
edward Woods
January Woods
noah Wyle
Wendy Keys
« Depuis l’équipe
Michael Kluger
jusqu’au conseil Monique lodi
D’aDministRation, adla Massoud
les memBRes De terence Meehan
Human RigHts Krishen Mehta
WatcH ont tous sandra navidi
un point commun: Bruce Rabb
ils se sentent Gloria v. Reiss
conceRnés. ils Ricki Roer
cHeRcHent tous à Jim Rosenfield
steven schindler
cHangeR le couRs
Jan-Hendrik schlottmann
Des cHoses, et, Pascaline servan-schreiber
en soutenant Brett smith
l’oRganisation, Melissa stern
j’ai l’impRession John J. studzinski
De contRiBueR à alison tocci
quelque cHose Paula Wardynski
D’impoRtant. » Reid Williams
siri stolt-nielsen
Richard M. Zuckerman
Oslo, Norvège
Comité de neW yoRk
kristen durkin Co-Présidente
amy l. Robbins
Co-Présidente
michael g. fisch Président
d’honneur
kevin p. Ryan Président
d’honneur
liba beyer Directrice
Karen ackman
allen R. adler
salam al-Rawi
James alsup
Kathleen Begala
Philip Bentley
Blair Borthwick
John Borthwick
cristóbal conde
Dana conroy
Douglas curtis
sanjan Dhody
Patrick J. Durkin
alyce faye eichelberger
cleese
Yasmine ergas
Richard W. fields
laura fisch
conrad fischer
James friedlich
Kate Gellert
Marie-line Grinda
christa M. Hinckley
David s. Hirsch
Drew Hodges
Don Huber
Robert G. James
anne P. Jameson
Kent Jancarik
constance Kassouf
susan Kath
farah M. Kathwari
andrew Kaufman
Comité des pays-bas
peter visser Président
derk sauer Vice-Président
marjan sax Vice-Présidente
boris dittrich Membre
honoraire
anna timmerman Directrice
Harry van den Bergh
Bernard Bot
Janneke Dreesmann
Karin Doeksen
Gerda Kleykamp
Hollis Kurman
Bart Meuter
Glenda nühn
francoise van Rappard
alexander Rinnooy Kan
naema tahir
Comité de paRis
jean-louis servanschreiber
Président
valérie lombard Directrice
Robert Badinter
claude Bébéar
tahar Ben Jelloun
constance Borde
William Bourdon
Gérard Brémond
Mercedes erra
alma fakhre Mecattaf
françoise Gaspard
costa Gavras
Marc de lacharrière
Jacques Manardo
christopher Mesnooh
Dominique Moïsi
virginie Morgon
christine ockrent
David de Rothschild
Jean-christophe Rufin
Marie-laure sauty de chalon
Pascaline servan-schreiber
abderrahmane sissako
inge van verschuer
catherine Zennström
omité de san fRanCisCo
david keller Co-Président
amy Rao Co-Présidente
andrea dew steele Directrice
nancy Barron Kemnitzer
christine Bouckaert
Joseph Bouckaert
James Brosnahan
Mark Buell
shashi Buluswar
carole carney
lloyd carney
Genevieve cox
Peter coyote
stefanie coyote
stuart Davidson
chiara R. DiGeronimo
eileen Donahoe
Becky Draper
carla emil
Mark Grace
nonie Greene
Jane Gruber
linda W. Gruber
frannie Hall Kieschnick
spencer Hosie
Kim Keller
Kathleen Kelly Janus
Bryan Kemnitzer
todd l. Koons
Marty Krasney
Pamela Krasney
stephen a. Mansfield
nion Mcevoy
Belinda Muñoz
Robert J. nelson
Julie Parish
Janice Parker-callaghan
lisa Patlis
sean Penn
JaMel Perkins
tom Perkins
Joan R. Platt
shefali Razdan Duggal
Diane l. Rice
stuart Russell
alice schaffer smith
orville schell
loy sheflott
Mani sheik
stephen silberstein
Helen stacy
eric stover
Darian W. swig
susie tompkins Buell
Mindy uhrlaub
Kirby Walker
Wendy Webster
Robin Wright
Katie Zoglin
Comité de santa
baRbaRa
victoria Riskin Présidente
Cheryl d. justice
Vice-Présidente
Rita moya Vice-Présidente
adrienne o'donnell
Vice-Présidente
Honorable susan Rose
Vice-Présidente
Hava manasse Directrice
adjointe
Bruce anticouni
Judy anticouni
Richard appelbaum
Marc appleton
Roman Baratiak
Robert Bason
Gary Becker
Mary Becker
Gay Browne
tony Browne
Benjamin J. cohen
Phyllis de Picciotto
Judy egenolf
Rob egenolf
alyce faye eichelberger
cleese
Dr. Hilal elver
nancy englander
Dr. Richard falk
larry feinberg
Bill felstiner
carole fox
Ron fox
Brad Ginder
Kathie Gordon
Mike Gordon
annette Grant
Geoffrey Grant
Dr. Giles Gunn
Judith Hopkinson
ann Hutchins
luci Janssen
Richard Janssen
Barry Kemp
Margaret Kemp
elaine Kendall
Herbert Kendall
Joanna Kerns
Dorothy largay
Kathleen lavidge
Dr. Mark leffert
Dr. nancy leffert
nancy lessner
Myrna lord
leatrice luria
Donna christine McGuire
Michael McGuire
sherry Melchiorre Ph.D.
laurence Miller
sara Miller Mccune
shirley Miller
Jane olson
David W. Rintels
stan Roden
Regina Roney
Rick Roney
lynn shafer
starr siegele
Perry simpson
connie J. smith
Karen sinsheimer
Joe tumbler
laurie tumbler
nancy Walker Koppelman
Bill Wayne
Marsha Wayne
Comité de tokyo
oki matsumoto Président
mamoru taniya
Vice-Président
kimiya yamamoto
Vice-Président
kanae doi Directrice
Glen s. fukushima
Masashi Hamanaka
Yoshito Hori
nobuyuki idei
Daisuke iwase
Kenji Kasahara
Kiyoshi Kurokawa
Ken shibusawa
Parker & shizuko simes
toshiro ueyanagi
Comité de zuRiCH
thomas W. bechtler
Président
brigitte schmid Directrice
Dieter et Rebecca Gericke
Maja Hoffmann et stanley
Buchthal
Hans Huber
Dominik et Madeleine Keller
Guignard
Walter B. Kielholz
Peter Kilchmann
thomas et Janine Koerfer-Weill
Marion lambert
leo looser
négar et Renato Marazzi
Richard G. et Gaby nahmani
eva Presenhuber
ellen Ringier
Yves Robert-charrue
urs Rohner
Hansjürg saager
Dietrich et elfi schindler
Peter et Karin schindler
irene M. staehelin
David syz
Joseph Walters et Mariel Hoch
classen
franz Wassmer
thomas Wyss
Heinz Zimmer
ambassadeuRs du Conseil
de Human RigHts WatCH
Christophe tanghe Bruxelles
ellen susman Houston
siri stolt-nielsen Oslo
luiz felipe d’avila São Paulo
olfa Rambourg Tunisie
betsy karel Washington D.C.
« RepRésenteR et aiDeR à conDuiRe
l’oRganisation en allemagne a été une
expéRience fantastique. êtRe témoin
Du Développement De Human RigHts
WatcH à BeRlin et en euRope – et
oBseRveR l’excellence De son équipe
monDiale – est tout à fait éDifiant. »
marie Warburg
Berlin, Allemagne
Daniel et sabina aegerter
Matthias auer
Raymond J. Bär
thomas W. et cristina
Bechtler
Ruedi et Regula
Kunz Bechtler
Walter et Doris Berchtold
Paolo Bernasconi
filippo th. Beck et nadia
chatti
Beck
Martin Bölsterli et Gitti Hug
Hugo et ursula Bütler
George coelho et Margo
o‘Brien
Markus et Kim Diethelm
Peter forstmoser et Regina
ogorek
membRes Cooptés du
Conseil de Human RigHts
WatCH
Cäcilia klüber Francfort
annelie müller Francfort
barbara nonnenmacher
Francfort
margita prinzessin zu ysenburg
Francfort
elisabeth strobl-Haarmann
Francfort
katherine von fürstenberg-
Raettig Francfort
musaed al-saleh Koweït
john denton Melbourne
kirsty Hamilton Melbourne
phil lynch Melbourne
emad al-Hejailan Riyad
julian knights Sydney
blair palese Sydney

compte De Résultat
ExERCICE CLOS AU 30 JUIN 2011 usD euRo (1 32) * euRo (1 5) *
NoN vérifié
pRoduits
RessouRces collectées auPRès Du PuBlic:
non affectes teMPoRaiRe-
Ment non
total exeRcice total exeRcice
2011 2010
non affectes teMPoRaiRe-
Ment non
total exeRcice total exeR-
2011 cice 2010
Dons et legs 23 723 470 104 447 801 128 171 271 34 060 398 17 972 326 79 127 122 97 099 448 22 706 932
événements exceptionnels 8 033 304 — 8 033 304 6 693 816 6 085 836 — 6 085 836 4 462 544
total des ressources collectées auprès du public
PRoDuits financieRs et D’exPloitation
31 756 774 104 447 801 136 204 575 40 754 214 24 058 162 79 127 122 103 185 284 27 169 476
Profits sur placements 224 707 12 802 815 13 027 522 5 926 640 170 232 9 699 102 9 869 334 3 951 093
Profits sur investissements — 2 296 379 2 296 379 2 034 489 — 1 739 681 1 739 681 1 356 326
Publications 62 246 — 62 246 44 964 47 156 — 47 156 29 976
autres 79 352 — 79 352 36 233 60 115 — 60 115 24 155
total des produits financiers et d’exploitation 366 305 15 099 194 15 465 499 8 042 326 277 504 11 438 783 11 716 287 5 361 551
Report des ressources affectées non utilisées 17 395 542 (17 395 542) — — 13 178 441 (13 178 441) — —
transferts 3 000 000 (3 000 000) — — 2 272 727 (2 272 727) — —
total des produits
CHaRges
Programmes
52 518 621 99 151 453 151 670 074 48 796 540 39 786 834 75 114 737 114 901 571 32 531 027
afrique 5 859 910 — 5 859 910 5 263 931 4 439 326 — 4 439 326 3 509 287
amériques 1 331 448 — 1 331 448 1 204 866 1 008 673 — 1 008 673 803 244
asie 4 629 535 — 4 629 535 3 824 840 3 507 223 — 3 507 223 2 549 893
europe et asie centrale 4 123 959 — 4 123 959 3 729 262 3 124 211 — 3 124 211 2 486 175
Moyen-orient et afrique du nord 3 104 643 — 3 104 643 2 487 143 2 352 002 — 2 352 002 1 658 095
états-unis 1 105 571 — 1 105 571 855 543 837 554 — 837 554 570 362
Droits des enfants 1 551 463 — 1 551 463 1 422 990 1 175 351 — 1 175 351 948 660
santé et droits humains 1 962 015 — 1 962 015 1 497 380 1 486 375 — 1 486 375 998 253
Justice internationale 1 325 749 — 1 325 749 1 276 024 1 004 355 — 1 004 355 850 683
Droits des femmes 2 083 890 — 2 083 890 2 069 850 1 578 705 — 1 578 705 1 379 900
autres programmes 11 384 854 — 11 384 854 9 589 236 8 624 889 — 8 624 889 6 392 824
total des programmes
frais de fonctionnement
38 463 037 — 38 463 037 33 221 065 29 138 664 — 29 138 664 22 147 377
Direction et services généraux 3 130 051 — 3 130 051 2 344 370 2 371 251 — 2 371 251 1 562 913
collecte 9 045 910 — 9 045 910 8 587 204 6 852 962 — 6 852 962 5 724 803
total des frais de fonctionnement 12 175 961 — 12 175 961 10 931 574 9 224 213 — 9 224 213 7 287 716
total des charges
vaRiation des avoiRs
50 638 998 — 50 638 998 44 152 639 38 362 877 — 38 362 877 29 435 093
non affectés 1 879 623 — 1 879 623 (2 042 902) 1 423 957 — 1 423 957 (1 361 935)
temporairement affectés — 99 151 453 99 151 453 6 686 803 — 75 114 737 75 114 737 4 457 869
variation totale des avoirs 1 879 623 99 151 453 101 031 076 4 643 901 1 423 957 75 114 737 76 538 694 3 095 934
avoirs en début d'exercice 5 955 114 105 047 256 111 002 370 106 358 469 4 511 450 79 581 255 84 092 424 70 905 646
avoirs en fin d’exercice 7 834 737 204 198 709 212 033 446 111 002 370 5 935 407 154 695 992 228 192 125 74 001 580
Bilan
ExERCICE CLOS AU 30 JUIN 2011 usD euRo (1,32)* euRo (1,5)*
aCtif : exeRcice 2011 exeRcice 2010 exeRcice 2011 exeRcice 2010
Disponible et équivalents 24 636 942 18 869 076 18 664 350 12 579 384
immobilisations financières 74 778 549 59 544 303 56 650 416 39 696 202
immobilisations incorporelles 13 558 554 11 488 387 10 271 632 7 658 925
Bailleurs des fonds débiteurs 97 673 792 20 741 758 73 995 297 13 827 839
autres créances 1 084 046 862 792 821 247 575 195
avances et acomptes versés 763 276 343 852 578 240 229 235
Dépôts de garantie 170 952 177 209 129 509 118 139
immobilisations corporelles 2 606 908 1 903 301 1 974 930 1 268 867
total de l’actif
passif :
215 273 019 113 930 678 163 085 620 75 953 785
Dettes constatées d’avance 2 539 105 2 139 547 1 923 564 1 426 365
Dettes sociales 97 748 91 554 74 052 61 036
Dettes fournisseurs 581 240 674 632 440 333 449 755
Bailleurs des fonds créditeurs 21 480 22 575 16 272 15 050
total des dettes :
engagement fonds assoCiatifs :
3 239 573 2 928 308 2 454 222 1 952 205
non affectés 7 834 737 5 955 114 5 935 407 3 970 076
temporairement affectés 204 198 709 105 047 256 154 695 992 70 031 504
total des fonds associatifs 212 033 446 111 002 370 160 631 398 74 001 580
total du passif 215 273 019 113 930 678 163 085 620 75 953 785
Le détail des comptes de Human Rights Watch pour l’exercice clos au 30 juin 2011 est disponible en anglais sur : Human Rights Watch.org/financials
* Les comptes de résultat relatifs aux exercices clos au 30 juin 2011 et au 30 juin 2010 ont été convertis en
euros selon un taux pondéré calculé par Human Rights Watch. Cette méthode n’est pas conforme aux principes
comptables généralement admis aux États-Unis d’Amérique (US GAAP) et n’a pas été vérifiée.
Human Rights Watch se conforme à l’intégralité des normes de la
Better Business Bureau Wise Giving Alliance.
notRe
métHoDologie
Human Rights Watch emploie une méthodologie
éprouvée afin d’engendrer un impact pertinent et à
long terme. Nos travaux ont entraîné un changement
positif et durable au niveau du comportement des
gouvernements, des législateurs, des systèmes
judiciaires, des groupes rebelles, des entreprises, des
organes régionaux et des Nations Unies.
enQuêteR exposeR cHangeR
Des travaux de
recherche méticuleux
pour fournir des
preuves incontestables
des graves atteintes
aux droits humains
souvent réfutées par le
pouvoir officiel.
une vaste diffusion des
résultats de nos
travaux de recherche
dans un large éventail
de formats et de
langues et tant dans les
médias traditionnels
que sociaux.
Des actions de plaidoyer
significatives qui exigent
une réponse de la part
des auteurs d’abus et
incitent les acteurs locaux
et internationaux
puissants à se servir de
leur influence.
Notre plaidoyer a un impact
immédiat et direct sur la
vie des individus, mais
ce que nous entendons
réellement par « impact »
va bien au-delà de l’individu.
Nous cherchons en effet à
engendrer des changements
systémiques au niveau des
politiques et des pratiques
qui ne bénéficieront pas qu’à
quelques individus mais à
des populations entières, et
ce, pour le long terme.

Human Rights Watch est l’une des principales
organisations indépendantes au monde dédiées à la
défense et à la promotion des droits humains. En attirant
l’attention internationale sur les situations où les droits
humains sont violés, nous donnons une voix aux
opprimés et exigeons des oppresseurs qu’ils répondent
de leurs crimes. Nos enquêtes objectives et rigoureuses,
ainsi que notre plaidoyer ciblé et stratégique,
permettent d’exercer une pression intense en faveur du
changement et accroissent le prix à payer pour les
auteurs d’atteintes aux droits humains.
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