01.07.2013 Views

Guerre larvée au FLN

Guerre larvée au FLN

Guerre larvée au FLN

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

El Watan<br />

Arts & lettres<br />

RÉFLEXION<br />

CULTURE,TOPONYMIE<br />

ET SÉCURITE NATIONALE<br />

In Amenas, origines<br />

Lire votre supplément en pages 11, 12, 13, 14, 15 et 16<br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 16 février 2013<br />

ÉDITION DU CENTRE<br />

N°6793 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />

PHOTO : AFP<br />

L<br />

LES DIVISIONS S’EXACERBENT ENTRE LES TENDANCES DU PARTI<br />

<strong>Guerre</strong> <strong>larvée</strong> <strong>au</strong> <strong>FLN</strong><br />

LIRE L’ARTICLE DE HACEN OUALI EN PAGE 3<br />

UN CITOYEN ET UN POLICIER<br />

TUÉS LORS D’UNE MANIFESTATION<br />

LE BAHREÏN<br />

SUR UN BRASIER<br />

’opposition bahreinie a organisé, hier, une<br />

nouvelle manifestation près de la capitale<br />

du roy<strong>au</strong>me, Manama, rapporte l’AFP.<br />

Manifestation qui intervient <strong>au</strong> lendemain<br />

d’affrontements ayant fait deux morts lors<br />

des commémorations du deuxième anniversaire<br />

du soulèvement populaire réclamant des<br />

réformes démocratiques, dont l’inst<strong>au</strong>ration<br />

d’une monarchie constitutionnelle, la formation<br />

d’un gouvernement issu d’élections et la fi n de la<br />

discrimination confessionnelle.<br />

(Suite page 10) Amnay Idir<br />

PILLAGE DU CORAIL À EL KALA<br />

■ Le futur chef du<br />

commandement militaire<br />

américain pour l’Afrique<br />

a fait une déclaration <strong>au</strong><br />

Congrès jeudi dernier<br />

REPORTAGE<br />

COMMENT LUTTER CONTRE<br />

LES RÉSEAUX TRANSNATIONAUX ?<br />

e trafi c du corail atteint des<br />

L proportions qui appellent<br />

une réaction plus énergique des<br />

pouvoirs publics. La nouvelle<br />

et jeune équipe, fraîchement<br />

installée à la tête des services<br />

de sûreté de wilaya d’El Tarf,<br />

semble déterminée à contrer<br />

les rése<strong>au</strong>x de plus en plus<br />

organisés et voraces. Elle est<br />

animée d’une grande volonté de<br />

s’attaquer <strong>au</strong> vrai mal, celui de<br />

la contrebande à grande échelle,<br />

et projette de mobiliser de gros<br />

moyens humains, logistiques et<br />

techniques pour la traduire<br />

sur le terrain.<br />

(Suite page 5) Naïma Benouaret<br />

SITUATION SÉCURITAIRE AU SAHEL<br />

LE CHEF DE L’AFRICOM<br />

COURTISE L’ALGÉRIE<br />

■ Le général David Rodriguez<br />

a estimé que l’Algérie avait des<br />

capacités de «leader régional»<br />

susceptibles de lui faire jouer<br />

un rôle majeur <strong>au</strong> Sahel.<br />

LIRE L’ARTICLE DE MOURAD SLIMANI EN PAGE 3<br />

TUNISIE. NOUVEAU GOUVERNEMENT<br />

ULTIMES CONSULTATIONS<br />

SUR FOND DE TENSION<br />

LIRE L’ARTICLE EN PAGE 9<br />

PHOTO : DR<br />

PUBLICITÉ


RÉUNIS DURANT DEUX JOURS À ALGER<br />

DES EXPERTS APPELLENT L’ALGÉRIE À RATIFIER<br />

LE PROTOCOLE DE LUTTE CONTRE LA TORTURE<br />

D<br />

es experts onusiens et algériens des droits de l’homme<br />

ont appelé, jeudi dernier, l’Algérie à «engager une<br />

réflexion» sur la ratification du protocole facultatif<br />

contre la torture, sans toutefois, précisent-ils, «vouloir interférer<br />

dans les affaires internes» du pays. A l’issue d’une rencontre<br />

de deux jours organisée par la Commission nationale<br />

consultative de défense et de promotion des droits de l’homme<br />

Professeur à l’université de Genève,<br />

Christian Nils Robert est expert<br />

européen <strong>au</strong>près du comité de lutte<br />

contre la torture et <strong>au</strong>ssi du conseil<br />

de l’Association de prévention contre<br />

la torture (APT). Dans l’entretien<br />

qu’il nous a accordé, il parle de la<br />

croisade que mène son organisation<br />

pour interdire cette pratique hideuse<br />

partout dans le monde, y compris en<br />

Algérie.<br />

Entretien réalisé par<br />

Salima Tlemçani<br />

Traiter le sujet de la torture dans un pays où<br />

cette pratique est toujours considérée comme<br />

un tabou…<br />

Je fais une lecture particulière parce que je<br />

suis en Algérie, un pays que je connais. J’ai essayé<br />

d’utiliser dans mon exposé introductif le moins<br />

possible le terme torture parce que je sais que<br />

celle-ci renvoie à des souffrances terribles sur<br />

plusieurs générations. D’abord celle vécue par la<br />

génération de la période coloniale et de la guerre<br />

de libération. Puis celle vécue plus récemment,<br />

durant les années 1990, où le pays a été confronté<br />

<strong>au</strong> terrorisme. Je me suis dit qu’il ne fallait pas<br />

utiliser le mot torture, qui doit réveiller des douleurs<br />

dans l’esprit des Algériens. Evidemment, la<br />

convention onusienne parle de torture, mais moi<br />

je préfère parler de traitement inhumain et dégradant.<br />

Cela répond plus à l’attitude de croisade que<br />

l’APT mène pour une bonne gouvernance dans<br />

les établissements où se trouvent les personnes en<br />

situation de vulnérabilité.<br />

Directeur régional pour l’Afrique du Nord <strong>au</strong>près<br />

du H<strong>au</strong>t-Commissariat des Nations unies pour les<br />

droits de l’homme, Andrea Ori affirme, dans cet<br />

entretien, avoir constaté une amélioration<br />

importante en matière de droits de l’homme par<br />

rapport à la situation des années 1990 durant<br />

lesquelles, dit-il, la torture était utilisée à une<br />

grande échelle. Pour lui, il n’y a pas de pays pire ou<br />

meilleur et <strong>au</strong>cun ne peut monter sur le podium et<br />

donner des leçons.<br />

Comment l’Algérie est-elle perçue <strong>au</strong>jourd’hui, après une<br />

décennie durant laquelle elle était pointée du doigt en matière de<br />

torture ?<br />

Nous avons remarqué, lors de la visite de la commissaire onusien<br />

des droits de l’homme, M me Pillay, en septembre dernier, qu’il y a eu<br />

une amélioration très importante en matière de droits de l’homme<br />

par rapport à la situation des années 1990, durant lesquelles l’Algérie<br />

a eu à affronter le terrorisme et a eu recours à la torture à grande<br />

échelle. Comme je disais, il y a une amélioration pas uniquement<br />

dans votre pays, mais <strong>au</strong>ssi dans plusieurs <strong>au</strong>tres. Nous n’avons<br />

jamais achevé le parcours, qui est long et qu’il f<strong>au</strong>t continuer. Il y<br />

<strong>au</strong>ra certainement d’<strong>au</strong>tres améliorations. Celle enregistrée en Algé-<br />

Est-ce que l’Algérie est un pays où la torture<br />

est une pratique courante ?<br />

L’APT est une association préventive, donc<br />

elle promeut la prévention <strong>au</strong> lieu de la réaction.<br />

Elle n’est pas habilitée à traiter les plaintes individuelles.<br />

C’est la commission africaine qui devrait<br />

d’abord recevoir les plaintes individuelles. Elle<br />

n’est pas bien fonctionnelle, mais cela finira par<br />

arriver. C’est elle qui devrait agir de façon réactive<br />

et, de notre côté, nous intervenons en amont pour<br />

prévenir contre les actes de m<strong>au</strong>vais traitement.<br />

Je suis expert <strong>au</strong>près du Comité Europe. Pour<br />

la commission contre la torture, lorsque nous<br />

intervenons, en tant que comité, <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> d’une<br />

prison ou d’un asile psychiatrique, nous analysons<br />

l’ensemble de l’institution pour voir où sont les<br />

points faibles ou les m<strong>au</strong>vaises gouvernances qui<br />

pourraient laisser échapper <strong>au</strong>x surveillants ou<br />

membres du personnel de santé, des comportements<br />

inadéquats ou inadaptés à la situation du<br />

détenu ou de la personne en cure de soins.<br />

Certains experts estiment que les meilleurs<br />

des textes en matière de lutte contre la torture<br />

ne servent à rien s’ils ne sont pas suivis d’une<br />

volonté politique de les appliquer. Qu’en ditesvous<br />

?<br />

Le mécanisme que nous essayons de promouvoir<br />

dans le monde est un mécanisme national,<br />

donc interne, mais qui doit être fortement<br />

indépendant, très solide financièrement, donc<br />

sans dépendance directe du gouvernement ou du<br />

Parlement, composé de gens compétents <strong>au</strong>xquels<br />

les détenus et les malades psychiatriques peuvent<br />

faire confiance, pour ensuite que ce conseil essaye<br />

de promouvoir des actions correctives dans les établissements<br />

analysés. Le mécanisme national de<br />

prévention est <strong>au</strong>ssi un moyen préventif. Il ne sera<br />

pas chargé uniquement de recevoir des plaintes.<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 2<br />

L’ACTUALITÉ<br />

consacrée <strong>au</strong> protocole facultatif à la convention de l’ONU de<br />

lutte contre la torture, les experts internation<strong>au</strong>x et algériens<br />

ont souligné les «efforts» consentis par l’Algérie en matière de<br />

droits de l’homme, notamment en ce qui concerne la torture à<br />

travers la criminalisation de cet acte et la mise en place d’une<br />

batterie de textes relatifs à la prise en charge des détenus. Dans<br />

leurs recommandations, ils ont exhorté l’Algérie à accorder un<br />

Il peut utiliser celles-ci comme moyens d’alerte.<br />

Mais le premier et le plus important de ses objectifs<br />

est l’analyse systémique des institutions et des<br />

systèmes de protection contre la torture…<br />

Comment pouvons-nous inst<strong>au</strong>rer ces systèmes<br />

de protection lorsque l’on sait que dans<br />

be<strong>au</strong>coup de pays, l’accès <strong>au</strong>x lieux de détention<br />

est interdit <strong>au</strong>x ONG ?<br />

C’est le grand défi de ce Suisse qui a eu l’idée<br />

de créer une convention européenne, puis un protocole<br />

facultatif. C’est effectivement une confrontation<br />

avec la puissance institutionnelle répressive<br />

de n’importe quel Etat, qui est une puissance<br />

régalienne. C’est extraordinaire de contraindre<br />

les Etats à la signature et la ratification de ce<br />

protocole facultatif et d’inst<strong>au</strong>rer une institution<br />

à l’intérieur de l’Etat pour lutter contre cet Etat,<br />

puisque la torture est pratiquée par l’Etat. Je pense<br />

que certaines institutions sont plus exposées que<br />

d’<strong>au</strong>tres à exploiter ces situations de vulnérabilité,<br />

notamment durant les premières heures d’arrestation.<br />

Cela peut être le cas en matière de lutte contre<br />

le terrorisme et il est évident qu’il faille prendre en<br />

considération des situations réelles pour obtenir<br />

des informations. Mais il est de notoriété publique<br />

que nous obtenons plus d’informations lorsque<br />

nous ne torturons pas. Les convictions d’un torturé<br />

sont exceptionnelles <strong>au</strong> point que l’on considère<br />

que pratiquement dans l’histoire, à part quelques<br />

exceptions que la CIA a évoquées récemment, on<br />

n’a jamais pu obtenir des renseignements valables.<br />

Soit ce sont des aveux f<strong>au</strong>x, soit ce sont des personnes<br />

qui résistent dans des situations des plus<br />

extrêmes. Dans ces conditions, il est exceptionnel<br />

que les tortionnaires obtiennent des résultats et les<br />

chances d’obtenir des renseignements en créant<br />

ces situations, appelées «la bombe à retardement»,<br />

sont infimes.<br />

rie, perceptible avec la réforme du système judiciaire (lois et système<br />

législatif élaboré en 2004), sont de bons pas en avant. Maintenant,<br />

qu’est-ce que nous souhaitons ? Combler ce processus de signature<br />

du protocole facultatif, qui est un mécanisme additionnel qui va complémenter<br />

ce qui existe en Algérie et achever ce processus important.<br />

Pensez-vous qu’une législation préventive soit suffisante pour<br />

éradiquer la torture ?<br />

Nous remarquons qu’en général, lorsqu’il y a des mécanismes<br />

nation<strong>au</strong>x et internation<strong>au</strong>x, cela permet d’améliorer la situation des<br />

droits de l’homme, en particulier sur la torture. C’est quelque chose<br />

qui va aider l’Etat à remplir ses obligations nationales et internationales<br />

et répondre <strong>au</strong>x droits de ses citoyens.<br />

Au nive<strong>au</strong> de Genève, recevez-vous toujours des plaintes pour<br />

torture contre l’Algérie ?<br />

Comme j’ai déjà expliqué, le comité chargé de la mise en œuvre<br />

de la convention contre la torture reçoit toujours des plaintes, et pas<br />

seulement de la part de l’Algérie, mais de nombreux <strong>au</strong>tres Etats<br />

parties de la commission.<br />

Depuis l’avènement de la lutte antiterroriste <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> international,<br />

la torture ne semble plus l’apanage des pays sous-développés<br />

ou répressifs ; elle est pratiquée y compris par les Etats où<br />

les droits de l’homme sont en général consacrés. Selon vous, la<br />

sécurité peut-elle justifier une telle violation ?<br />

En fait, il f<strong>au</strong>t savoir qu’il n’y a pas d’Etat meilleur ou pire, <strong>au</strong>cun<br />

Etat n’est en mesure de monter sur le podium et de donner des leçons.<br />

Cela est très clair pour tous. Je pense qu’il f<strong>au</strong>t apprendre des uns et<br />

intérêt particulier et plus d’espace <strong>au</strong>x droits de l’homme dans<br />

les prisons et les lieux de détention comme les commissariats,<br />

les postes de gendarmerie et de l’armée, à travers la promulgation<br />

«d’un arsenal législatif préventif et répressif» et la mise en<br />

place d’une «série de mesures» visant à atteindre les standards<br />

et les normes internation<strong>au</strong>x en matière de protection des personnes<br />

privées de liberté. Salima Tlemçani<br />

CHRISTIAN NILS ROBERT. Expert onusien de lutte contre la torture<br />

«Contre le terrorisme, des pays européens ont eu recours à la torture»<br />

Pourtant, ce moyen inhumain est de plus<br />

en plus utilisé par les pays confrontés à la lutte<br />

contre le terrorisme, y compris par les Etats<br />

souvent présentés comme étant des défenseurs<br />

des droits de l’homme…<br />

Dans ces situations, les tortionnaires vous<br />

disent soit qu’ils n’ont rien obtenu, soit qu’ils ont<br />

arraché de f<strong>au</strong>x aveux, soit qu’ils ont été confrontés<br />

à des personnes très fortes de personnalité, qui<br />

résistent. Dans cette guerre contre le terrorisme,<br />

il y a effectivement les Etats-Unis, mais <strong>au</strong>ssi une<br />

brochette de pays européens qui ont contribué les<br />

yeux fermés, consciemment ou non, à des actes de<br />

torture, de pressions psychologiques, physiques,<br />

sur des personnes qui ont transité par des pays européens.<br />

Cela est totalement inadmissible et s’est<br />

fait en violation de la convention contre la torture.<br />

Selon vous, l’Algérie est-elle disposée à<br />

signer le protocole facultatif à la convention<br />

onusienne de lutte contre la torture ?<br />

Je pense que cette journée consacrée <strong>au</strong> protocole<br />

facultatif, que la Commission nationale<br />

consultative de protection et de promotion des<br />

droits de l’homme a organisée à Alger, est très<br />

révélatrice et les déclarations du président de<br />

cette commission me rendent très optimiste. Il<br />

est important de multiplier ce genre de rencontres<br />

pour réunir la société civile avec les institutions<br />

de l’Etat pour des actions de ce genre, dans le<br />

but de promouvoir la signature de ce protocole et<br />

d’inciter à la création d’un mécanisme national de<br />

protection – peut-être la Commission, peut-être<br />

une <strong>au</strong>tre qui réponde à des critères connus que<br />

l’APT a publiés –qui sera à même de veiller de<br />

manière très indépendante, <strong>au</strong> respect des engagements<br />

internation<strong>au</strong>x de l’Algérie, notamment en<br />

matière de lutte contre la torture et les traitements<br />

inhumains des personnes vulnérables. S. T.<br />

ANDREA ORI. Directeur régional <strong>au</strong>près du H<strong>au</strong>t-Commissariat des droits de l’homme<br />

«La situation en Algérie s’est améliorée par rapport <strong>au</strong>x années 1990»<br />

des <strong>au</strong>tres. L’histoire nous a appris que la torture n’a jamais été la<br />

solution à un problème. Il f<strong>au</strong>t dépasser les moyens barbares et trouver<br />

des mécanismes adéquats, qui soient conformes <strong>au</strong>x obligations<br />

des uns et des <strong>au</strong>tres. Ces moyens existent.<br />

Est-il possible d’interdire la torture ou le m<strong>au</strong>vais traitement<br />

contre des personnes vulnérables lorsque les lieux de détention<br />

sont toujours interdits d’accès, y compris pour les ONG de<br />

défense des droits de l’homme ?<br />

La commission s’attelle à y arriver petit à petit, en donnant des<br />

conseils techniques <strong>au</strong>x Etats membres pour remplir leurs obligations<br />

en matière de droits de l’homme. Nous travaillons en étroite<br />

collaboration avec la société civile, qui a un rôle très important pour<br />

appuyer et soutenir le rôle de l’Etat, pour promouvoir et protéger les<br />

droits de l’homme de tous les citoyens.<br />

Quelles sont les relations entre le H<strong>au</strong>t-commissariat et<br />

l’Algérie ?<br />

Nous n’avons pas un bure<strong>au</strong> national basé en Algérie, mais nous<br />

travaillons en étroite collaboration à travers nos partenaires internation<strong>au</strong>x<br />

et les agences onusiennes. Nous avons remarqué que lors de<br />

la dernière visite du commissaire des droits de l’homme, M me Pillay,<br />

en septembre dernier, il y a eu un très bon soutien des <strong>au</strong>torités pour<br />

renforcer et multiplier ce partenariat avec l’Algérie dans le futur.<br />

Peut-on s’attendre à une visite en Algérie du commissaire<br />

chargé de la lutte contre la torture ?<br />

Il f<strong>au</strong>t d’abord qu’il soit invité. Il f<strong>au</strong>t savoir que toute visite se fait<br />

sur invitation du pays membre. S. T.


PHOTO : H. LYÈS<br />

L<br />

’Algérie continue d’être courtisée<br />

pour le rôle qu’elle doit<br />

jouer pour la sécurisation du<br />

Sahel et la lutte antiterroriste dans<br />

la région. Le futur chef du Commandement<br />

militaire américain pour<br />

l’Afrique (Africom), le général David<br />

Rodriguez, a estimé devant le Congrès,<br />

jeudi dernier, que «l’Algérie est le<br />

leader régional qui dispose des capacités<br />

permettant de coordonner les<br />

efforts des pays du Sahel face <strong>au</strong>x<br />

menaces de sécurité transnationales».<br />

Le général proposé par le président<br />

Obama à la succession du général<br />

Carter Ham répondait <strong>au</strong>x questions<br />

des membres de la commission des<br />

forces armées du Sénat américain lors<br />

d’une <strong>au</strong>dition devant confirmer sa<br />

nomination comme chef de l’Africom.<br />

L’Algérie se confirme donc <strong>au</strong>x yeux<br />

des Américains comme un partenaire<br />

sur lequel il f<strong>au</strong>dra compter, maintenant<br />

que l’évolution sur le terrain, avec<br />

notamment l’intervention française<br />

<strong>au</strong> Mali et ses possibles conséquences<br />

sur le mouvement et les mutations<br />

de la nébuleuse terroristes sont des<br />

moins prévisibles. Et sur cette capacité<br />

qu’<strong>au</strong>rait le pays à coordonner la lutte<br />

antiterroriste <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du Sahel que<br />

le prochain patron de l’Africom, fort<br />

de son expérience en tant que chef du<br />

Commandement conjoint de la force<br />

internationale de sécurité en Afgha-<br />

es tentatives d’arrangement<br />

L entre les différentes factions<br />

du <strong>FLN</strong> qui se jouent en coulisses<br />

peinent à trouver un accord<br />

politique. Plus de deux semaines<br />

après la destitution du désormais<br />

ex-secrétaire général, Abdelaziz<br />

Belkhadem, l’ex-parti unique<br />

est bloqué dans une impasse.<br />

La «guerre civile» que se sont<br />

livrée les antagonistes composant<br />

l’hétéroclite comité central<br />

rend difficile le rapprochement<br />

des positions. Au contraire, elle<br />

aggrave davantage la crise. Les<br />

tractations en vue d’un accord sur<br />

le futur secrétaire général du <strong>FLN</strong><br />

exacerbent les divisions. «Ça va<br />

s’accentuer dans les jours à venir.<br />

Be<strong>au</strong>coup de cadres s’enferment<br />

dans des logiques suicidaires»,<br />

nous confie un hiérarque du parti.<br />

Abderahmane Belayat, qui est à<br />

la manœuvre pour la réconciliation,<br />

admet que «jusqu’à présent,<br />

nistan, dit vouloir miser durant son<br />

mandat, assurant de surcroît que «la<br />

connaissance dont dispose l’Algérie<br />

quant à la situation sur le terrain dans<br />

le nord du Mali est inestimable pour<br />

les Etats-Unis». Rien de moins. Le<br />

propos s’inscrit donc <strong>au</strong>-delà de ce que<br />

peut produire comme résultats dans<br />

l’immédiat l’intervention militaire<br />

française <strong>au</strong> Mali.<br />

UNE CEINTURE DE MAILLONS<br />

FAIBLES<br />

Intervention qui, vue de Washington,<br />

ne peut être qu’une séquence dans un<br />

long effort à déployer pour sécuriser<br />

la région. Sur ce sujet, le général<br />

Rodriguez reconnaît que l’intervention<br />

française sert, certes, à bloquer<br />

l’avancée des groupes terroristes vers<br />

Bamako et à ébranler ses fiefs du Nord,<br />

mais dit en substance ne pas être sûr<br />

que l’opération pourra faire assez mal<br />

à AQMI pour l’empêcher d’opérer une<br />

retraite tactique, recomposer ses rangs<br />

et concevoir des attentats en dehors de<br />

la région du Sahel.<br />

De même que l’organisation terroriste,<br />

chassée éventuellement du Mali, a les<br />

capacités, estiment les Américains,<br />

d’étendre sa présence <strong>au</strong>x pays voisins,<br />

d’<strong>au</strong>tant que ces derniers, maillons<br />

faibles, sont soit rongés par l’instabilité<br />

politique (Libye) ou complètement<br />

exsangues (Mali) pour être d’un apport<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 3<br />

L’ACTUALITÉ<br />

SITUATION SÉCURITAIRE AU SAHEL<br />

L’Africom courtise l’Algérie<br />

● Le général David Rodriguez a loué le potentiel de l’armée algérienne et estimé que son intervention à In Amenas a été un succès.<br />

<strong>au</strong>cun consensus ne s’est dégagé<br />

<strong>au</strong>tour d’une personnalité. L’idée<br />

d’une direction collégiale n’est<br />

pas du tout à l’ordre du jour».<br />

Lui qui a présidé, jeudi dernier,<br />

une réunion du bure<strong>au</strong> politique<br />

s’est suffi à dire qu’il «continue<br />

les contacts en vue de détendre<br />

l’atmosphère <strong>au</strong> sein du parti.<br />

Nous travaillons à réunir les<br />

conditions nécessaires pour la<br />

tenue de la prochaine session<br />

du comité central, pour élire le<br />

secrétaire général du parti». S’il<br />

estime qu’«il ne f<strong>au</strong>t pas faire les<br />

choses dans la précipitation», il<br />

avoue toutefois qu’«il ne f<strong>au</strong>t pas<br />

que cette situation s’éternise».<br />

Cependant, de nombreux<br />

membres du comité central, dont<br />

des plus influents, contestent la<br />

légitimité du bure<strong>au</strong> politique.<br />

«Dès lors que Belkhadem est<br />

destitué, le bure<strong>au</strong> politique<br />

qu’il a lui-même composé après<br />

quelconque dans une stratégie antiterroriste<br />

globale et inscrite dans la durée.<br />

Restent donc l’Algérie et son armée<br />

avec lesquelles le général Rodriguez<br />

préconise «la tenue de dialogues bilatér<strong>au</strong>x<br />

de h<strong>au</strong>t nive<strong>au</strong> et des exercices<br />

militaires région<strong>au</strong>x». Le rapport du<br />

général Rodriguez s’inscrit en droite<br />

ligne dans la vision de son prédécesseur,<br />

le général Carter Ham. Celui-ci<br />

déclarait ainsi à partir de Niamey<br />

(Niger), le 11 janvier dernier – soit le<br />

jour même où l’armée française lançait<br />

son opération <strong>au</strong> Mali – qu’«il n’y<br />

<strong>au</strong>ra pas de solution satisfaisante à la<br />

crise du Mali sans la participation de<br />

l’Algérie».<br />

De l’<strong>au</strong>tre côté, les responsables français<br />

ne tarissent pas d’éloges à l’égard<br />

de l’Algérie. Le 5 février, le président<br />

François Hollande redisait sa conviction<br />

que l’Algérie, qui – plus qu’<strong>au</strong>cun<br />

<strong>au</strong>tre pays – a souffert de la «barbarie<br />

terroriste», avait un rôle «central»<br />

à jouer dans la résorption de la crise<br />

malienne et <strong>au</strong>-delà dans le Sahel. Les<br />

appels se multiplient en somme pour<br />

faire assumer <strong>au</strong> pays une vocation<br />

<strong>au</strong>trement moins défensive que la fermeture<br />

de ses frontières pour endiguer<br />

le repli des terroristes pourchassés <strong>au</strong><br />

Sud. S<strong>au</strong>f que les enjeux des uns et<br />

des <strong>au</strong>tres, du moins les visions, ne<br />

semblent pas tout à fait s’accorder.<br />

M. Slimani<br />

LES DIVISIONS S’EXACERBENT ENTRE LES TENDANCES DU PARTI<br />

Le <strong>FLN</strong> n’es t pas un parti, mais plutôt un appareil politique du régime<br />

<strong>Guerre</strong> <strong>larvée</strong> <strong>au</strong> <strong>FLN</strong><br />

approbation du comité central<br />

est dissous de facto», pestentils.<br />

Une bataille statutaire sur<br />

fond de divergences politiques et<br />

clientélistes est rudement menée,<br />

enfonçant davantage un parti<br />

complètement phagocyté. «Les<br />

ruptures menant à l’éclatement<br />

du <strong>FLN</strong> ne sont pas à exclure si<br />

cette crise perdure», tance un des<br />

animateurs du mouvement de<br />

redressement qui a renversé Belkhadem.<br />

L’obstination de ce dernier<br />

à revenir <strong>au</strong>x commandes du<br />

parti, que be<strong>au</strong>coup lui contestent<br />

<strong>au</strong> nom d’une «morale politique»,<br />

laisse présager le pire.<br />

«LE <strong>FLN</strong>, UNE SPA OÙ<br />

CHACUN MET SES ACTIONS»<br />

En l’absence d’une <strong>au</strong>torité qui<br />

ait la h<strong>au</strong>te main sur le comité<br />

central, des voix s’élèvent pour<br />

solliciter l’«arbitrage» de Abdelaziz<br />

Bouteflika, en sa qualité<br />

de président d’honneur du <strong>FLN</strong>,<br />

tant l’enjeu dépasse les querelles<br />

internes <strong>au</strong> parti. «A ce stade<br />

d’impasse, seule la légitimité<br />

du président du parti, Abdelaziz<br />

Bouteflika, pourrait débloquer<br />

la situation. Les textes du parti<br />

lui permettent, par délégation,<br />

de convoquer un congrès ou de<br />

présider les trav<strong>au</strong>x d’une session<br />

du comité central», soutient<br />

Boudjemaâ Haïchour. Pourrait-il<br />

le faire et, surtout, en a-t-il les<br />

capacités ? Jusque-là, il a officiellement<br />

observé de la distance. «Il<br />

n’est ni contre ni pour Belkhadem<br />

dans cette bataille», assure l’exministre.<br />

Il est évident qu’à quelques<br />

semaines de la révision de la<br />

Constitution et à une année de<br />

l’élection présidentielle, le <strong>FLN</strong><br />

est obligé, de gré ou de force, de<br />

sortir du bourbier. D’<strong>au</strong>tant que<br />

de nombreux observateurs de la<br />

scène politique, tout comme les<br />

«dirigeants» du <strong>FLN</strong>, considèrent<br />

que la crise du parti est annonciatrice<br />

d’une secousse <strong>au</strong> sommet<br />

du pouvoir. «Rien n’est innocent.<br />

Il ne f<strong>au</strong>t pas perdre de vue les<br />

conditions dans lesquelles s’est<br />

déroulé le dernier congrès du<br />

parti. La composante hétéroclite<br />

du comité central est savamment<br />

orchestrée. Au sein de ce comité<br />

central, il existe be<strong>au</strong>coup de<br />

chapelles. Le <strong>FLN</strong> est une SPA<br />

(société par actions) où chacun<br />

a mis ses actions dans l’attente<br />

d’engranger les dividendes le<br />

moment venu. Il est dans la projection<br />

de l’élection présidentielle<br />

de 2014, si élection il y <strong>au</strong>ra»,<br />

dissèque Boudjemaâ Haïchour.<br />

Des acteurs «externes» agissent<br />

sur les instances du parti. Le <strong>FLN</strong><br />

n’étant pas un parti «indépendant»,<br />

mais plutôt un appareil<br />

politique du régime, ne peut se<br />

permettre de délibérer en toute<br />

<strong>au</strong>tonomie.<br />

L’avenir du <strong>FLN</strong> ne se décide<br />

finalement pas <strong>au</strong> <strong>FLN</strong> ; c’est<br />

une arène où s’affrontent clans et<br />

sous-clans du régime. Le parti a<br />

be<strong>au</strong> être une machine à «gagner»<br />

des élections, la crise chronique<br />

dans laquelle il s’est enferré depuis<br />

pratiquement la tentative<br />

avortée du défunt Abdelhamid<br />

Mehri de le libérer de la tutelle<br />

du régime, est symptomatique de<br />

l’instabilité tectonique <strong>au</strong> sein du<br />

sérail. Hacen Ouali<br />

Le général David Rodriguez<br />

APC DE BARBACHA<br />

Le dialogue après une<br />

crise de 3 mois<br />

Le siège de la daïra de Barbacha rouvre ses portes<br />

après pratiquement trois mois de sa fermeture<br />

par une partie de la population locale. C’est du<br />

moins la «concession» que viennent de faire les<br />

représentants des contestataires assurés que le<br />

chef de la daïra, dont ils demandent le départ, n’y<br />

a pas accès.<br />

Cet épilogue a été signifié <strong>au</strong> wali qui s’est<br />

engagé à saisir le ministère de l’Intérieur sur la<br />

situation du blocage de l’APC de Barbacha et de<br />

demander sa dissolution en vertu de l’article 46<br />

du code communal. Mais pour rester dans<br />

l’application «aveugle» de la loi, le wali, Hamou<br />

Ahmed Touhami, pose un préalable : «Que<br />

l’assemblée se réunisse d’abord à l’intérieur du<br />

siège de l’APC» qui, lui, demeure fermé à ce jour.<br />

«Réunissez-vous une fois à l’intérieur de l’APC et<br />

laissez-moi faire mon travail. Je ferai mon rapport<br />

séance tenante», a promis le wali lors d’une<br />

réunion à laquelle ont été conviés, jeudi, des élus<br />

du PST et des représentants de la population<br />

mécontente de la «spoliation du choix populaire»<br />

<strong>au</strong> lendemain des dernières élections locales. Les<br />

élus du PST posent, eux <strong>au</strong>ssi, une condition :<br />

«Que cette réunion ne soit pas présidée par<br />

Mahmoud Benmeddour (le P/APC issu de<br />

l’alliance RCD/<strong>FLN</strong>/FFS).» Pour eux, cette<br />

hypothétique réunion doit matérialiser la<br />

démission collective que réclament les<br />

protestataires après la remise du mandat par les<br />

six élus du PST et celui du RND. «Promettez de<br />

démissionner si le siège de l’APC viendrait à être<br />

rouvert, pour l’intérêt de Barbacha», interpelle<br />

Sadek Akrour du PST Mahmoud Benmeddour.<br />

Pour celui-ci, «le PST est le seul parti qui n’a pas<br />

respecté les règles du jeu». Sans manifester le<br />

moindre signe de son éventuelle démission, il<br />

estime que «tout se fait dans le cadre de<br />

l’assemblée», confirmant ainsi tout l’intérêt que<br />

revêt cette rencontre attendue pour désamorcer<br />

une crise inédite où a présidé, jusque-là, un<br />

dialogue de sourds. K. Medjdoub<br />

PHOTO : D. R.


J<br />

Oran<br />

De notre envoyée spéciale<br />

e suis pressée de rentrer, je<br />

n’ai pas envie de craquer<br />

dans la rue», lâche Fatima-<br />

tou dans un soupir. Haï Khemisti,<br />

cette Malienne de<br />

28 ans, donne le dos <strong>au</strong> tribunal<br />

d’Oran et hèle des taxis qui passent<br />

à toute vitesse. Son mari vient d’être<br />

inculpé pour trafic de f<strong>au</strong>x billets. Il<br />

n’a pas eu droit à un avocat commis<br />

d’office comme le prévoit la loi,<br />

mais la sentence est quand même<br />

tombée. 6 mois de prison ferme. Un<br />

taxi finit par s’arrêter, Fatimatou<br />

monte et se permet enfin de craquer.<br />

Aucune larme ne tombe mais une<br />

colère sourde s’empare de cette Malienne<br />

installée en Algérie depuis<br />

presque un an. «Ils l’ont condamné<br />

sans preuve sous prétexte qu’il<br />

y avait un pot de colle suspect<br />

dans notre chambre !», lâche-t-elle<br />

encore. Elle a du mal à contenir<br />

sa rage, le ch<strong>au</strong>ffeur l’invite <strong>au</strong><br />

calme. Fatimatou fait partie des<br />

320 réfugiés entrés en Algérie en<br />

mars 2012, portant le nombre de<br />

Maliens réfugiés en Algérie à plus<br />

de 30 000. «Je ne travaille pas, j’ai<br />

un enfant de 4 ans, je ne sais plus<br />

quoi faire sans mon mari, il me f<strong>au</strong>t<br />

un cachet sur mon passeport avant<br />

le 15 février sinon je serai en séjour<br />

irrégulier», confie-t-elle en sortant<br />

son passeport de sa poche et en exhibant<br />

la date de sa dernière entrée<br />

en Algérie. Le 15 novembre 2012, il<br />

y a exactement trois mois. Comme<br />

le veut l’usage pour des milliers<br />

de Maliens établis régulièrement<br />

en Algérie, Fatimatou doit quitter<br />

l’Algérie chaque trois mois pour<br />

quelques heures et y revenir pour<br />

avoir le fameux cachet de la police<br />

ntervenant <strong>au</strong> Crasc d’Oran avec une confé-<br />

I rence intitulée «Passé et présent de la société<br />

targuie», Nadir Maârouf, professeur émérite<br />

à l’université de Picardie (France), sollicité en<br />

aparté, considère, pour le cas particulier du<br />

Mali, qu’«il n’y a pas de solution miracle, il<br />

f<strong>au</strong>drait réinventer un mode de cohabitation et<br />

mettre en place un nouve<strong>au</strong> mode de gouvernance<br />

qui tienne compte du rétablissement de la<br />

démocratie locale, d’une meilleure répartition<br />

des richesses et d’une concertation globale sur<br />

le traitement de la question territoriale». Les<br />

vastes étendues du Nord-Mali représentent les<br />

3/5 du pays, mais ne concentrent que 10% de la<br />

population. Au cœur de la crise s’imbriquent,<br />

selon lui, les facteurs de la prédation (richesses<br />

minières), les rancœurs liées <strong>au</strong>x épisodes esclavagistes<br />

(Bambara, Haoussa, etc.) pratiqués dans<br />

le passé, mais <strong>au</strong>ssi la nature du pouvoir malien<br />

et ses tendances mafieuses dont les victimes ne<br />

sont, par ailleurs, pas uniquement les Touareg. Sa<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 4<br />

sentence est qu’il f<strong>au</strong>dra be<strong>au</strong>coup de temps<br />

pour arriver à mettre en place un gouvernement<br />

malien transparent et respectueux des règles de<br />

bonne gouvernance. «Le problème touareg ne<br />

peut pas se régler à la hussarde», indique-t-il,<br />

faisant référence à l’intervention militaire.<br />

C’est en même temps pour marquer la différence<br />

avec la guerre contre «l’islamisme radical» ou le<br />

«djihadisme», des notions privilégiées et mises<br />

en avant par les dirigeants français qui ont pris<br />

l’initiative (soutenus par la commun<strong>au</strong>té internationale)<br />

d’intervenir militairement <strong>au</strong> Mali.<br />

Pour le sociologue, le rapport des Touareg avec<br />

l’islamisme est artificiel. Les tensions entre cette<br />

population du Nord et le pouvoir central malien<br />

ne datent pas d’<strong>au</strong>jourd’hui et c’est en tenant<br />

compte de cette réalité, conjuguée à son analyse<br />

des structures sociales, qu’il écarte tout lien<br />

sérieux avec cette doctrine politique extrémiste.<br />

«C’est un islamisme de fortune» car, pour lui,<br />

les Touareg seraient prêts à s’allier avec le diable<br />

L’ACTUALITÉ<br />

DEPUIS LA FERMETURE DE LA FRONTIÈRE ENTRE LES DEUX PAYS<br />

Des réfugiés maliens<br />

pris <strong>au</strong> piège en Algérie<br />

● Depuis que l’Algérie a décidé la fermeture de sa frontière avec le Mali, le 14 janvier dernier, les postes-frontières sont fermés et la situation<br />

de centaines de Maliens en séjour régulier dans le pays se corse.<br />

Fuyant les combats <strong>au</strong> Mali, des centaines de réfugiés affluent à la frontière frontière sud de l’Algérie<br />

des frontières qui rend son séjour<br />

régulier pour une durée 90 jours.<br />

Mais depuis que l’Algérie a décidé<br />

la fermeture de sa frontière avec<br />

le Mali, le 14 janvier dernier, les<br />

postes frontières sont fermés et la<br />

situation de centaines de Maliens en<br />

séjour régulier dans le pays se corse.<br />

DES MALIENS POUSSÉS<br />

À L’IRRÉGULARITÉ<br />

«On nous dit d’aller à la wilaya<br />

pour régulariser notre situation.<br />

J’y suis allée, on exige de moi un<br />

bail de location ou un certificat<br />

d’hébergement ! Je n’ai <strong>au</strong>cun<br />

moyen d’en avoir ! L’Algérie ne veut<br />

pas de nous, mais on ne peut même<br />

pas la quitter. C’est une situation<br />

chaotique !», tranche-t-elle dépitée.<br />

Fatimatou est loin d’être une exception.<br />

Ils sont nombreux à être dans<br />

la même situation. Pris <strong>au</strong> piège,<br />

poussés à l’irrégularité malgré eux.<br />

A Oran où les migrants maliens,<br />

entre <strong>au</strong>tres Subsahariens, sont de<br />

plus en plus nombreux à chercher du<br />

travail pour vivre avant de continuer<br />

leur traversée vers le Maroc puis<br />

l’Europe, la situation se complique.<br />

Tahtaha, placette mythique du<br />

centre-ville. Mamadou, 35 ans,<br />

Malien établi en Algérie depuis 6<br />

ans, est installé sur un banc où il<br />

attend ses compatriotes, histoire de<br />

se tenir <strong>au</strong> courant des chantiers où<br />

ils peuvent travailler en ce moment.<br />

«Je suis actuellement en situation<br />

irrégulière parce que la frontière est<br />

fermée et que je n’ai pas pu avoir le<br />

fameux tampon <strong>au</strong>quel j’ai recours<br />

chaque trois mois», raconte-t-il d’un<br />

ton calme et résigné. Mamadou<br />

s’est présenté plusieurs fois à la<br />

wilaya d’Oran pour régulariser sa<br />

situation, on lui <strong>au</strong>rait demandé à<br />

chaque fois un acte de location pour<br />

régulariser sa situation. «Je ne peux<br />

pas quitter l’Algérie (la frontière<br />

étant fermée) et je ne peux pas avoir<br />

de bail de location parce que les<br />

Algériens refusent de nous en faire,<br />

sans compter que c’est be<strong>au</strong>coup<br />

trop cher pour nous», raconte-t-il en<br />

montrant du doigt l’enseigne d’un<br />

immeuble blanc, à quelques mètres<br />

de là. Hôtel Africa. «C’est dans<br />

ce dortoir que je vis à 250 DA la<br />

nuit. Alors, me demander un acte de<br />

location est totalement absurde !»,<br />

ajoute-t-il. «On nous demande de<br />

prendre l’avion pour le Maroc ou<br />

un <strong>au</strong>tre pays voisin, mais on n’a<br />

pas d’argent !», raconte pour sa<br />

part Tièba, qui vient de rejoindre la<br />

conversation. Cet <strong>au</strong>tre Malien, la<br />

trentaine, est lui <strong>au</strong>ssi en passe d’être<br />

en situation irrégulière malgré lui,<br />

justement à c<strong>au</strong>se de la fermeture de<br />

la frontière. «On risque de se faire<br />

arrêter, emprisonner ou refouler à<br />

n’importe quel moment, c’est une<br />

LE PROFESSEUR NADIR MAÂROUF AU CRASC D’ORAN<br />

La société targuie et son rapport<br />

à la crise malienne analysée<br />

s’il le fallait en citant le cas des trafiquants, mais<br />

<strong>au</strong>ssi de Mouammar El Gueddafi, lorsque ce dernier,<br />

<strong>au</strong>ssi biscornu que cela ait pu paraître, avait<br />

proclamé l’idée d’une République sahraouie unifiée.<br />

L’ancien dirigeant libyen a pu ainsi enrôler<br />

nombre d’habitants du Grand Sud.<br />

Les Touareg occupent un territoire transfrontalier,<br />

mais les évolutions n’ont pas suivi le même<br />

rythme selon qu’on soit en Algérie, <strong>au</strong> Niger<br />

ou <strong>au</strong> Mali et des développements positifs ou<br />

négatifs ont jalonné l’histoire récente. Pour Nadir<br />

Maarouf, en Algérie le bouleversement remonte<br />

à la période de Ahmed Ben Bella qui avait proclamé,<br />

<strong>au</strong> lendemain de l’indépendance, «la<br />

terre à ceux qui la travaillent». Il en est résulté la<br />

destruction du mode de vie traditionnel remplacé<br />

par des modèles certes modernes (mécanisation,<br />

etc.) mais qui se sont avérés inefficaces à c<strong>au</strong>se<br />

des problèmes bure<strong>au</strong>cratiques qu’on n’a pas<br />

pu résoudre. «Nous avons, dit-il, assisté à une<br />

conversion des populations locales qui se sont en<br />

PHOTO : D. R.<br />

situation insoutenable sachant<br />

qu’on ne peut même pas retourner<br />

<strong>au</strong> pays», a-t-il encore affirmé.<br />

UNE SITUATION<br />

QUI RISQUE DE PERDURER<br />

«Je me suis personnellement penché<br />

sur la question, j’ai pris attache<br />

avec la police nationale, la gendarmerie<br />

et des représentants de<br />

la wilaya. Et la situation est floue»<br />

confie maître Wadie Meraghni,<br />

avocat membre de la Ligue algérienne<br />

de défense des droits de<br />

l’homme (LADDH). «Les <strong>au</strong>torités<br />

se sont longtemps renvoyé la balle,<br />

mais ils semblent être tombés sur un<br />

consensus. C’est la wilaya qui doit<br />

régulariser la situation des Maliens<br />

établis en Algérie <strong>au</strong> vu de la fermeture<br />

de la frontière, s<strong>au</strong>f qu’ils<br />

exigent une attestation d’hébergement<br />

ou un bail de location pour<br />

délivrer le fameux cachet dont ils<br />

ont besoin tous les trois mois pour<br />

ne pas être inquiétés par la police»,<br />

explique-t-il encore.<br />

Un véritable déni de la réalité sachant<br />

que ces centaines de Maliens<br />

survivent dans la plus grande précarité.<br />

Ils vivent dans des dortoirs,<br />

des garages loués clandestinement<br />

en groupe. L’Algérie, pays de transit<br />

pour des milliers de Subsahariens<br />

en partance pour l’Europe<br />

via le Maroc, devient par la force<br />

des choses un pays de destination.<br />

Fatimatou, Mamdou, Tièba et bien<br />

d’<strong>au</strong>tres ne devaient rester que<br />

quelques jours, voire quelques semaines<br />

à Oran avant de rejoindre le<br />

Maroc. Le temps de «se refaire…»,<br />

mais la vie chère éternise leur transit.<br />

Avec la fermeture de la frontière,<br />

la situation se complique plus que<br />

jamais pour eux. Fella Bouredji<br />

partie sédentarisées et qui ont bénéficié, comme<br />

partout ailleurs en Algérie, de la politique<br />

d’assistanat (rente pétrolière).» Toujours pour le<br />

cas de l’Algérie, il considère que la scolarisation<br />

et les débouchés dans l’administration ont été à<br />

l’origine d’une mobilité sociale inédite en faveur<br />

des descendants des anciens esclaves, <strong>au</strong> grand<br />

dam des couches aristocratiques traditionnellement<br />

peu enclines <strong>au</strong> changement.<br />

A contrario, <strong>au</strong> Mali, les ressources sont<br />

moindres et, à l’ingérence – grâce à un pouvoir<br />

inféodé – des multinationales soucieuses de<br />

leurs propres intérêts s’ajoutent les grandes<br />

sécheresses. Dans la conférence qu’il a animée,<br />

Nadir Marouf a tenté de décortiquer les structures<br />

sociales des habitants de cette région et<br />

leur évolution. Une société hiérarchisée comme<br />

partout ailleurs dans le monde, mais il met en<br />

garde contre l’importation de modèles d’analyse<br />

préétablis qui pourraient s’avérer inopérants.<br />

Djamel Benachour


L<br />

Suite de la page 1<br />

a pêche illicite et la contrebande<br />

du corail sont <strong>au</strong> cœur<br />

des priorités. Des instruc-<br />

tions fermes ont été données par<br />

notre hiérarchie pour mener une<br />

lutte sans merci contre ce phénomène<br />

qui, f<strong>au</strong>t-il le reconnaître,<br />

a pris ces derniers temps une<br />

ampleur sérieuse», a indiqué le<br />

commissaire, Karim Labidi, chef<br />

de la cellule de communication.<br />

Pour lui, c’est contre de véritables<br />

groupes criminels organisés transnation<strong>au</strong>x,<br />

composés d’Algériens,<br />

Tunisiens et Italiens, qu’il est<br />

question de lutter. En se frottant à<br />

leurs pairs de la mafi a du corail de<br />

Naples, l’une des plus puissantes<br />

<strong>au</strong> monde, les trafi quants loc<strong>au</strong>x<br />

se sont, en effet, initiés <strong>au</strong>x pratiques<br />

mafi euses les plus modernes<br />

et sophistiquées, explique-t-il,<br />

ajoutant : «Ils ont fait de la paisible<br />

ville touristique d’El Kala le<br />

carrefour du grand trafi c, la nouvelle<br />

route du crime, où se mêlent,<br />

désormais, trafi c de drogue, prostitution<br />

et grande délinquance et<br />

nous ferons tout pour les identifi er<br />

et mettre un terme à leurs agissements.»<br />

Les revenus drainés par le<br />

commerce illicite du corail sont, en<br />

effet, si importants et les tentations<br />

telles que même des médecins, des<br />

avocats, des commerçants et des<br />

jeunes promoteurs ayant bénéfi cié<br />

des dispositifs d’emploi (CNAC,<br />

Ansej) ont décidé de mettre la<br />

main à la pâte, déplore le responsable.<br />

Selon lui, les 92 kg de corail<br />

saisis, les 17 personnes interpellées<br />

et la vingtaine d’affaires traitées<br />

en 2012 ne sont que le début<br />

L<br />

es groupes criminels activant dans le braconnage,<br />

le commerce illicite et la contrebande<br />

de corail sont très réactifs et inventifs.<br />

Leur structure organisationnelle n’a rien à envier<br />

à celle d’une entreprise qui ne lésine pas<br />

sur les moyens lorsqu’il s’agit de mettre ses<br />

employés à l’abri des risques d’accident de travail,<br />

rentabilité oblige ! Ils viennent d’introduire<br />

en Algérie la technique américaine de plongée<br />

sous-marine, à savoir la plongée <strong>au</strong>x mélanges<br />

suroxygénés ou à l’air enrichi Nitrox. Peu répandue<br />

dans le monde, car très onéreuse, ses<br />

avantages combinés signifi ent un gain supplémentaire<br />

de sécurité ainsi qu’une <strong>au</strong>gmentation<br />

du temps de plongée sans décompression.<br />

Quelle est la particularité de la plongée <strong>au</strong><br />

Nitrox ? «L’air est composé essentiellement<br />

d’azote (80%), d’oxygène (20%) et d’<strong>au</strong>tres<br />

gaz, ce qui est peu avantageux et représente des<br />

risques lors des plongées avec des bouteilles<br />

gonfl ées à un mélange d’air et d’oxygène pour<br />

des profondeurs allant de 40 à 50 m, ou encore<br />

la plongée avec l’oxygène et l’hélium pour 50 à<br />

70 m de profondeur. Le Nitrox est suroxygéné et<br />

contient moins d’azote. En revanche, lorsqu’on<br />

plonge avec du Nitrox, le pourcentage d’azote<br />

de la vaste campagne lancée par<br />

ses services ainsi que ceux de la<br />

Gendarmerie nationale qui, pour sa<br />

part, a saisi près de 120 kg, pour<br />

combattre avec effi cacité le phénomène.<br />

«Outre la répression, nous<br />

avons été instruits par le DGSN et<br />

le chef de sûreté de wilaya de multiplier<br />

les actions de sensibilisation<br />

<strong>au</strong>près des populations, notamment<br />

la jeunesse, sur les méfaits <strong>au</strong><br />

triple plan économique, environnemental<br />

et sociétal induits, par le<br />

phénomène. Dans un contexte où<br />

la criminalité ignore les frontières,<br />

il est indispensable d’avoir une approche<br />

globale de la lutte contre la<br />

criminalité et de renforcer la coopération,<br />

en particulier entre les<br />

instances judiciaires répressives,<br />

sans oublier la société civile qui<br />

a un important rôle à jouer. Pour<br />

nous, la lutte contre la criminalité<br />

organisée, sous toutes ses formes,<br />

est un des défi s majeurs à relever.»<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 5<br />

L’ACTUALITÉ<br />

PILLAGE DU CORAIL À EL KALA<br />

Comment lutter contre<br />

les rése<strong>au</strong>x transnation<strong>au</strong>x ?<br />

Le commerce illicite du corail génère des revenus importants<br />

Du côté des gardes-côtes, les plus<br />

concernés, c’est le black-out. Le<br />

chef de la station maritime principale<br />

de Annaba s’est refusé à toute<br />

déclaration : «Nous ne sommes pas<br />

<strong>au</strong>torisés à faire des déclarations<br />

à la presse. Faites-nous un écrit<br />

offi ciel que nous allons adresser<br />

à nos supérieurs de la région qui<br />

vont, à leur tour, saisir leurs chefs<br />

hiérarchiques à Alger. Et ça risque<br />

de prendre be<strong>au</strong>coup de temps.»<br />

C’est à croire que la pêche illicite<br />

du corail relève du… secret d’Etat.<br />

Pour un ex-h<strong>au</strong>t responsable des<br />

Douanes, actuellement à la retraite,<br />

«le trafi c du corail est un domaine<br />

très complexe et sensible. Son<br />

interconnexion avec le trafi c de<br />

drogue est <strong>au</strong>jourd’hui établie, il<br />

est sous le contrôle de personnes<br />

très puissantes que nul n’arrive à<br />

identifi er ni à toucher», et de s’interroger<br />

: «Que représentent 200<br />

kg saisis en 2012 par les policiers<br />

BRACONNAGE EN PLONGÉE<br />

À L’AIR ENRICHI NITROX<br />

La technique américaine<br />

se popularise à El Kala<br />

est diminué, tandis que le pourcentage d’oxygène<br />

est <strong>au</strong>gmenté. De ce fait, le plongeur<br />

absorbera nettement moins d’azote pendant sa<br />

plongée», explique R. Merouche, diplômé en<br />

biologie marine de l’université Badji Mokhtar<br />

et ancien membre du club de plongée sousmarine<br />

de Annaba. En d’<strong>au</strong>tres termes, ajoutet-il,<br />

«le plongeur se sent généralement mieux<br />

pendant et après la plongée et peut rester plus<br />

longtemps en profondeur». C’est-à-dire suffi -<br />

samment de temps pour faire une bonne récolte<br />

de branches de corail.<br />

Et en termes de prix, où se situe l’avantage ?<br />

«Un compresseur à bouteilles P18 (6, 8, et<br />

12 m 3 ) coûte environ 700 000 à 1,6 million<br />

de dinars, tandis que le prix d’une petite bouteille<br />

rechargeable à l’air enrichi Nitrox peut<br />

dépasser les 200 000 DA. Pour le moment, les<br />

compresseurs Nitrox n’ont pas encore été introduits<br />

en Algérie, les bouteilles sont gonfl ées à<br />

partir de grands blocs introduits par on ne sait<br />

quelle manière et dont le prix se négocie entre<br />

les barons du corail en millions de dinars»,<br />

explique Gatta, un braconnier de la commune<br />

d’Echatt. Selon lui, ses «collègues» d’El Kala<br />

et de Annaba qui, comme lui, exercent en plon-<br />

PHOTO : D. R.<br />

et les gendarmes d’El Tarf, sachant<br />

que des milliers d’embarcations<br />

sont déployées chaque jour par les<br />

groupes criminels dans la pêche<br />

illicite, si ce n’est des miettes. Nos<br />

ressources sont inestimables, à ma<br />

connaissance, les plus grandes <strong>au</strong><br />

monde ?» Formel, notre interlocuteur,<br />

qui a eu à gérer les postes-frontières<br />

sensibles, points de passage<br />

privilégiés des rése<strong>au</strong>x contrebandiers<br />

– Bouchebka (Tébessa),<br />

El Hdada (Souk Ahras), Oum<br />

T’boul et El Ayoun (El Tarf) – lâchera<br />

: «En Algérie, tout le monde sait<br />

que si une affaire éclate <strong>au</strong> grand<br />

jour, ce sont les petits trafi quants<br />

qui servent de boucs émissaires.<br />

Au-delà, les protections jouent,<br />

infl uant sur le fonctionnement des<br />

services de répression, tous corps<br />

confondus. En observant la stratégie<br />

du grand trafi c et de la grande<br />

fr<strong>au</strong>de, durant ma longue carrière,<br />

j’avais l’impression qu’un certain<br />

état d’esprit était entretenu à la<br />

base pour mieux justifi er les excès<br />

du sommet. En d’<strong>au</strong>tres termes, le<br />

système mis en place dans notre<br />

pays permet de faire rendre gorge<br />

<strong>au</strong>x petits trafi quants et de transiger<br />

avec doigté lorsqu’il s’agit des<br />

grands.» Et c’est justement <strong>au</strong>x<br />

infranchissables remparts dressés<br />

pour protéger ces derniers, que<br />

risquent de se heurter les jeunes<br />

policiers, gendarmes ou douaniers<br />

dans leur lutte contre le trafi<br />

c et la contrebande du corail en<br />

Algérie. Car l’enjeu n’est pas des<br />

moindres : les profi ts engrangés<br />

s’élèvent à plus de 5 milliards de<br />

dinars pour les trafi quants nation<strong>au</strong>x<br />

et à des dizaines de millions<br />

d’euros pour leurs partenaires en<br />

Tunisie et en Europe. N. B.<br />

gée sous-marine, sont souvent assistés par des<br />

plongeurs professionnels tunisiens formés par<br />

des Italiens. Ces derniers sont basés dans les<br />

villes côtières tunisiennes de Bizerte, Djerba<br />

et Tabarka. Durant leurs «missions», à 59 m<br />

des fonds de la plage d’échouage d’El Battah<br />

surtout, ils sont pris en charge par leurs «employeurs»<br />

et hébergés dans des habitations de<br />

fortune implantées dans les bidonvilles de<br />

Sidi Salem, cité Seybouse, Boukhadra et Sidi<br />

Amar, c’est-à-dire mêlés <strong>au</strong>x populations et<br />

évitant ainsi tout souci éventuel avec les services<br />

de sécurité. En outre, la ruée vers l’or<br />

rouge algérien, notre interlocuteur l’explique en<br />

affi rmant : «Les vertus du corail rouge sont<br />

innombrables. Elles ne se limitent pas <strong>au</strong> domaine<br />

de la joaillerie ; en médecine, il est utilisé<br />

comme supplément et intervient notamment<br />

dans la chirurgie réparatrice, des protéines et<br />

des minér<strong>au</strong>x. De par sa qualité, l’une des meilleures<br />

<strong>au</strong> monde, notre corail rouge serait également<br />

utilisé dans l’industrie aérospatiale. Sa<br />

poudre, l’une des rares à pouvoir résister à la<br />

pression atmosphérique en très h<strong>au</strong>te altitude,<br />

entre dans le processus de fabrication de la<br />

coque d’orbiteur des satellites.» N. B.<br />

D<br />

CLASSEMENT<br />

DES BANQUES<br />

L’Algérie<br />

toujours out<br />

ans le «Top 500 Banking Brands»,<br />

l’Algérie continue de briller par son ab-<br />

sence, laissant le privilège à l’Afrique<br />

du Sud, le Maroc, le Togo et le Nigeria de<br />

représenter le continent africain. Au total, 15<br />

institutions bancaires de ces quatre pays ont<br />

réussi à s’adjuger une place dans la cour des<br />

grands, fait ressortir le rapport mondial 2013<br />

du cabinet d’évaluation et de gestion d’actifs<br />

BrandFinance, leader britannique en matière<br />

d’évaluation des marques et des entreprises.<br />

Pour la troisième année consécutive, la plus<br />

h<strong>au</strong>te marche du podium africain est revenue<br />

<strong>au</strong> groupe sud-africain Standard Bank, consolidant<br />

ainsi sa position en tant que première<br />

marque bancaire sur le continent avec une<br />

valeur de plus de 1,7 milliard de dollars, une<br />

notation AA+ et une capitalisation boursière<br />

de 12,250 milliards de dollars, précise ce rapport<br />

rendu public hier matin. Ainsi, l’Afrique<br />

du Sud se hisse à la 103 e place du Top 500.<br />

Toujours dans le classement des 15 marques<br />

bancaires en Afrique, où elle tient la tête avec<br />

huit banques <strong>au</strong>x premières loges, l’Afrique<br />

du Sud est talonnée par le Maroc. Forte d’une<br />

valeur de 221 millions de dollars, une notation<br />

A+ et une capitalisation boursière de près de<br />

7 milliards de dollars, la AttijariWafa Bank<br />

est classée 9 e banque africaine, 383 e dans<br />

le Top 500 Banking Brands. Viennent ensuite<br />

la togolaise Ecobank (10 e ) et trois<br />

nigérianes : First Bank of Nigeria (12 e ), Guaranty<br />

Trust Bank (13 e ) et Zenith Bank (15 e ).<br />

Deux <strong>au</strong>tres banques sud-africaines sont classées<br />

11 e et 14 e , est-il encore indiqué.<br />

Au nive<strong>au</strong> international, ce sont les banques<br />

russes qui ont enregistré les meilleures évolutions<br />

avec une h<strong>au</strong>sse de 453%, suivies<br />

de l’Indonésie (+443%), les Philippines<br />

(+412%), la Colombie (+377%) et la Chine<br />

(+335%). Aussi, la présence et la puissance<br />

des banques chinoises ont été sans cesse croissantes.<br />

En 2013, elles ont totalisé une valeur<br />

de l’ordre de plus de 95,7 millions de dollars.<br />

Naïma Benouaret<br />

GHARDAÏA<br />

6 commerçants<br />

meurent dans<br />

un incendie<br />

as moins de six personnes, âgées entre<br />

P 20 et 50 ans, ont rendu l’âme à l’intérieur<br />

d’un magasin de vente de meubles et ustensiles<br />

ménagers, sis <strong>au</strong> vieux quartier de Theniet<br />

El Makhzen, <strong>au</strong> centre-ville de Ghardaïa,<br />

et ce, après que l’incendie qui s’est déclaré à<br />

l’intérieur ne leur ait laissé <strong>au</strong>cune chance,<br />

tombant l’un après l’<strong>au</strong>tre, sous l’effet toxique<br />

de la fumée, a-t-on appris <strong>au</strong>près de la Protection<br />

civile. Pour venir à bout de l’incendie qui<br />

s’est déclaré, mercredi vers 2h, il a fallu un<br />

travail de longue haleine de plus de 3 heures,<br />

à c<strong>au</strong>se de la superficie du local, a expliqué<br />

notre source.<br />

Et d’ajouter que parmi les victimes (5 originaires<br />

de Bordj Bou Arréridj et 1 de Sétif)<br />

figurent un père de 52 ans et son fils de 24<br />

ans, qui ont été surpris en plein sommeil par la<br />

fumée asphyxiante.<br />

Les avis, par ailleurs, divergent sur la c<strong>au</strong>se<br />

principale de cet incident douloureux ; certains<br />

misent sur un court-circuit provoqué<br />

par une batterie de téléphone et d’<strong>au</strong>tres<br />

l’incombent <strong>au</strong> ch<strong>au</strong>ffage. Mais le dernier mot<br />

va revenir assurément <strong>au</strong>x services de sécurité<br />

qui ont ouvert une enquête en vue de déterminer<br />

les circonstances exactes de ce drame.<br />

Ce qui a, f<strong>au</strong>t-il le signaler, obligé le wali de<br />

Ghardaïa et d’<strong>au</strong>tres officiels à se déplacer<br />

sur les lieux afin de constater l’ampleur des<br />

dégâts. Farid Azzoug


El Watan - Samedi 16 février 2013 - 6<br />

L’ACTUALITÉ<br />

NOUVELLES MESURES DE CONTRÔLE DU TRANSPORT ROUTIER<br />

Des inspecteurs pour<br />

faire respecter les tarifs<br />

L<br />

e transport routier de personnes<br />

et de marchan-<br />

dises sera dorénavant<br />

contrôlé constamment. Le<br />

contrôle portera sur les tarifs<br />

appliqués, la prestation et les<br />

normes de sécurité (contrôle<br />

technique des véhicules). Un<br />

nouve<strong>au</strong> dispositif de contrôle<br />

vient d’entrer en vigueur. Cette<br />

mesure a été annoncée hier par<br />

Amar Tou, ministre des Transports,<br />

lors d’une rencontre réunissant<br />

les directeurs concernés<br />

des 48 wilayas. Cette réunion a<br />

permis de fixer les modalités de<br />

contrôle de l’activité de transport<br />

urbain, suburbain et interwilayas.<br />

Cette mesure concernera<br />

à la fois le transport des<br />

voyageurs par bus et par taxi, le<br />

transport de marchandises et de<br />

produits dangereux.<br />

Pour la mise en application de<br />

la circulaire, récemment publiée<br />

par le ministère des Transports,<br />

portant sur la conformité<br />

des conditions de l’exercice des<br />

activités des transports routiers,<br />

214 inspecteurs relevant des<br />

directions de wilayas seront<br />

mobilisés. Ce nombre est appelé<br />

à <strong>au</strong>gmenter. «Si, <strong>au</strong> cours de<br />

l’application de ces nouvelles<br />

mesures, on juge nécessaire<br />

d’<strong>au</strong>gmenter le nombre des<br />

Un nouve<strong>au</strong> dispositif de contrôle vient d’entrer en vigueur<br />

inspecteurs assermentés, on le<br />

fera», a souligné M. Tou. Il<br />

convient de rappeler que les<br />

citoyens ne cessent de dénoncer<br />

les comportements parfois<br />

choquants de certains transporteurs,<br />

notamment concernant<br />

les tarifs qui n’obéissent à<br />

<strong>au</strong>cune loi. Ainsi par la mise en<br />

application de cette circulaire,<br />

les opérateurs dans le secteur<br />

des transports sont appelés à<br />

améliorer le service tant déploré<br />

par les usagers.<br />

Ce dispositif permet «d’améliorer<br />

le service offert <strong>au</strong>x usagers<br />

des différents modes de<br />

transport routier et de vérifier<br />

les conditions de sécurité des<br />

véhicules en Algérie», a expli<br />

qué le ministre. Le contrôle<br />

des véhicules s’effectuera <strong>au</strong><br />

nive<strong>au</strong> des gares routières, des<br />

arrêts, des points de chargement<br />

et de déchargement ainsi<br />

que sur les routes. Les sanctions<br />

qui seront appliquées sur les<br />

contrevenants sont bien définies<br />

dans le texte d’application<br />

de cette circulaire. La vérification<br />

des équipements à même<br />

d’assurer le confort des voyageurs<br />

et la qualité du service<br />

est également prévue dans ce<br />

PHOTO : H. LYÈS<br />

texte. Le nouve<strong>au</strong> dispositif de<br />

contrôle porte ainsi sur la continuité<br />

du service, les horaires,<br />

les itinéraires et les arrêts, la<br />

délivrance des titres de transport<br />

et la conformité du prix<br />

payé par le voyageur.<br />

Pour les taxis, les contrôleurs<br />

assermentés vérifieront l’existence<br />

du compteur (taximètre),<br />

l’affichage à bord du véhicule<br />

des tarifs en vigueur, le service<br />

offert à la clientèle et les équipements<br />

de soins d’urgence.<br />

Le ministre des Transports<br />

a annoncé également que le<br />

contrôle technique des véhicules<br />

sera élargi dès le mois<br />

d’avril. Un nouve<strong>au</strong> système<br />

<strong>au</strong>tomatisé sera mis en place<br />

prochainement par l’Agence<br />

nationale de contrôle technique<br />

<strong>au</strong>tomobile (Enacta) pour<br />

rendre impossible toute manipulation<br />

ou falsification des<br />

résultats liés <strong>au</strong> contrôle des véhicules<br />

<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> des agences<br />

de contrôle. Les citoyens pourront-ils<br />

voyager désormais dignement<br />

? D’après ce nouve<strong>au</strong><br />

dispositif, tout porte à croire<br />

que les conditions de déplacement<br />

vont s’améliorer, en attendant<br />

l’application effective et<br />

sans distinction de ces mesures.<br />

Djedjiga Rahmani<br />

NON PAYÉS<br />

DEPUIS DEUX MOIS<br />

Les employés de Sogis<br />

protestent à Rouiba<br />

P<br />

lusieurs dizaines d’employés de la Société étatique de gardiennage<br />

industriel et de surveillance Sogis ont observé,<br />

avant-hier, un sit-in dans la zone industrielle de Rouiba pour<br />

réclamer le versement de leurs salaires des deux derniers mois et la<br />

satisfaction des revendications socioprofessionnelles soumises <strong>au</strong>x<br />

responsables de l’entreprise. Les protestataires se sont regroupés<br />

devant la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) dès le<br />

début de matinée. Ils affirment n’avoir pas été payés depuis deux<br />

mois, accusant les dirigeants de Sogis de faire fi de la réglementation<br />

en vigueur régissant les relations de travail. Nous percevons<br />

des salaires de misère. En plus de cela, on ne nous a jamais payés à<br />

temps, déplorent certains d’eux. Les protestataires soulignent que<br />

leurs droits les plus élémentaires sont bafoués. On n’a toujours pas<br />

signé la convention de travail. Nous sommes privés de plusieurs<br />

indemnités, telles que celles de la femme <strong>au</strong> foyer, du rendement individuel<br />

et collectif et de l’expérience professionnelle, etc., se plaint<br />

Saïd, avant de dénoncer les contraintes créées par l’administration<br />

pour les empêcher d’installer une section syndicale devant défendre<br />

leurs droits. «Les responsables de l’entreprise n’ont <strong>au</strong>cune volonté<br />

de résoudre nos problèmes. Ils refusent d’ouvrir les négociations<br />

avec nous sous-prétexte que nous n’avons pas de représentants<br />

lég<strong>au</strong>x, alors que ce sont eux qui nous empêchent de faire une<br />

assemblée générale pour les désigner», dénoncent-ils.<br />

Contacté par nos soins, le secrétaire général de l’union locale de<br />

l’UGTA, M. Messaoudi, qualifie les revendications des employés<br />

de légitimes. Notre interlocuteur estime qu’il est anormal que les<br />

responsables de la société n’aient pas signé la convention collective<br />

qui représente pourtant une sorte de charte qui régit les relations<br />

entre l’employeur et l’employé. Notons enfin que ce n’est pas<br />

la première que fois que les travailleurs de Sogis recourent à des<br />

actions de protestation pour exiger la prise en charge de leurs<br />

doléances. En décembre 2011, pas moins de 1600 agents de gardiennage<br />

de ladite société avaient observé une grève qui avait duré<br />

alors plus de 15 jours pour demander la revalorisation de leurs salaires<br />

et <strong>au</strong>tres revendications qui tardent à être satisfaites à ce jour.<br />

Avant-hier, la plupart des manifestants nous ont déclaré que si leurs<br />

salaires ne sont pas versés <strong>au</strong> cours de cette semaine, ils n’hésiteront<br />

pas à recourir à d’<strong>au</strong>tres actions. R. Koubabi


S<br />

ur un total de près de 3 200<br />

déclarations de soupçon<br />

adressées depuis 2007 par<br />

les banques à la Cellule de traitement<br />

du renseignement financier<br />

(CTRF), dans le cadre de la lutte<br />

contre le blanchiment d’argent,<br />

seuls 7 dossiers ont été transférés<br />

effectivement à la justice.<br />

Interrogé sur ce décalage entre le<br />

nombre de déclarations de soupçon<br />

formulées et les procédures<br />

de justice lancées en conséquence,<br />

le président de la CTRF, Abdenour<br />

Hibouche, a laissé entendre,<br />

avant-hier, lors d’un point de<br />

presse à Alger, que cet écart est<br />

dû surtout à la promptitude des<br />

banques à émettre des déclarations<br />

<strong>au</strong> moindre de soupçon de blanchiment.<br />

«Les banques déclarent<br />

tous les dépôts ou transactions<br />

qu’elles jugent douteux, alors que<br />

la CTRF se prononce uniquement<br />

sur les affaires de blanchiment»,<br />

a ainsi expliqué le président de la<br />

CTRF, repris avant-hier par l’APS.<br />

Et d’expliquer en ce sens que les<br />

montants déposés interpellent souvent<br />

les banques qui envoient systématiquement<br />

des déclarations<br />

de soupçon dès que la transaction<br />

dépasse un certain seuil, alors que<br />

la CTRF, elle, s’assure qu’il s’agit<br />

bien d’une affaire de blanchiment<br />

avant de la transmettre à la justice.<br />

Ceci étant, a assuré le même responsable,<br />

de récentes actions de<br />

renforcement des mesures de vigilance,<br />

conjuguées à la sensibilisation<br />

des entités déclarantes pour<br />

un traitement sélectif des dossiers,<br />

a permis d’évacuer toutes les opérations<br />

sans lien avec le blanchiment.<br />

Aussi, a-t-il avancé, l’année<br />

dernière, il a été enregistré un<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 7<br />

ÉCONOMIE<br />

LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT D’ARGENT<br />

Seuls 7 dossiers transmis<br />

elon l’agence chinoise Xin-<br />

S hua, une nouvelle découverte<br />

de pétrole et de gaz a été réalisée<br />

en Libye par la compagnie nationale<br />

des hydrocarbures, Sonatrach.<br />

L’agence, qui a rapporté la nouvelle<br />

hier en début d’après-midi,<br />

a indiqué que «le groupe pétrolier<br />

algérien Sonatrach Consortium a<br />

découvert le nouve<strong>au</strong> champ de<br />

pétrole et de gaz dans le bassin de<br />

Ghadamès, à environ 650 km <strong>au</strong><br />

sud-ouest de Tripoli, a annoncé<br />

le ministre du Pétrole et du Gaz<br />

Abdulbar Al Arusi dans un communiqué».<br />

Selon ce communiqué<br />

du ministre libyen, «les premières<br />

études sur le terrain ont révélé<br />

a campagne de la pêche <strong>au</strong> thon rouge<br />

L débutera le 26 mai et durera jusqu’<strong>au</strong> 24<br />

juin, selon Yasmine Khazem, chargée de la<br />

communication <strong>au</strong> ministère de la Pêche et des<br />

Ressources halieutiques. Pour cette année, le<br />

quota algérien est fixé à 243 tonnes, a indiqué<br />

cette responsable citée par l’APS.<br />

Ce quota représente 1,073% du total mondial<br />

des prises (13 400 t) <strong>au</strong>torisées par la 18e réunion extraordinaire de la Commission internationale<br />

pour la conservation des thonidés de<br />

l’Atlantique, qui s’est tenue à Agadir, <strong>au</strong> sud<br />

du Maroc. Elle a souligné, par ailleurs, que la<br />

période de dépôt des dossiers est ouverte pour<br />

l’obtention des permis de pêche <strong>au</strong> profit des<br />

armateurs de bate<strong>au</strong> de pêche battant pavillon<br />

à la justice<br />

Les déclarations de soupçon sont triées par la CTRF<br />

recul du nombre de déclarations<br />

de soupçon transmises à la CTRF,<br />

tandis que cette même cellule a<br />

transféré à la justice 3 dossiers<br />

liés à des affaires de blanchiment<br />

durant le même exercice. Du reste,<br />

a précisé M. Hibouche, la Cellule<br />

a procédé en 2012 <strong>au</strong> «blocage»<br />

de l’exécution de trois opérations<br />

bancaires pour une durée de<br />

72 heures. Des affaires dont il n’a<br />

pas jugé utile de préciser la nature<br />

exacte ou de quelconques détails<br />

quant <strong>au</strong>x personnes physiques ou<br />

morales impliquées. Regrettant<br />

<strong>au</strong> demeurant que les déclarations<br />

de soupçon traitées par la<br />

Cellule de lutte contre le blanchiment<br />

émanent exclusivement des<br />

banques, Abdenour Hibouche n’a<br />

pas manqué d’interpeller, à cet<br />

effet, les professions non financières<br />

pour qu’elles s’impliquent<br />

pleinement dans ce dispositif de<br />

renseignement financier. Agents<br />

immobiliers, concessionnaires<br />

<strong>au</strong>tomobiles, notaires, avocats,<br />

experts comptables, commissaires<br />

<strong>au</strong>x comptes, commissaires en<br />

douanes et intermédiaires en opérations<br />

de Bourse sont ainsi appelés<br />

à faire part à la CTRF de toute<br />

transaction douteuse, a insisté le<br />

président de cette structure affiliée<br />

<strong>au</strong> ministère des Finances.<br />

La participation des professions<br />

non financières <strong>au</strong> dispositif en<br />

question s’avère nulle alors que la<br />

loi leur donne ce droit, a déploré le<br />

premier responsable de la Cellule<br />

de lutte contre le blanchiment,<br />

indiquant que «les notaires, par<br />

exemple, sont tenus par la loi de<br />

2005, de présenter des déclarations<br />

de soupçon, mais ils ne le<br />

font pas». Akli R.<br />

PÉTROLE ET GAZ<br />

Une nouvelle découverte de Sonatrach en Libye<br />

que le champ pouvait produire<br />

8200 barils de pétrole brut et<br />

1700 m3 de gaz naturel par jour».<br />

Après une interruption suite à<br />

la guerre qui a eu lieu en 2011,<br />

le groupe Sonatrach avait repris<br />

ses activités en Libye en juin<br />

2012 avec une relance des trav<strong>au</strong>x<br />

d’exploration dans la région de<br />

Zentane, près de la frontière avec<br />

l’Algérie.<br />

Sonatrach avait rapatrié, en mars<br />

2011, 80 employés algériens travaillant<br />

en Libye pour le compte<br />

de Sipex (Sonatrach International<br />

Petroleum Exploration & Production),<br />

présent dans le bassin<br />

de Ghadamès, près de la frontière<br />

algérienne où elle a fait deux dé-<br />

couvertes. Ce retrait momentané<br />

s’expliquait par les problèmes de<br />

sécurité et la nécessité de protéger<br />

les travailleurs. Sonatrach est<br />

présente en Libye dans deux gisements,<br />

l’un à Ghadamès, l’<strong>au</strong>tre à<br />

Zentane, deux périmètres qu’elle<br />

avait obtenus dans le cadre des appels<br />

d’offres lancés par la compagnie<br />

nationale libyenne de pétrole.<br />

Le premier périmètre, obtenu en<br />

2005, est celui de Ghadamès (bloc<br />

65).<br />

Deux découvertes ont été faites<br />

sur le périmètre de Ghadamès,<br />

l’une en 2009 et la deuxième en<br />

2010. En 2010, la compagnie<br />

nationale annonçait que «dans le<br />

cadre du développement de ses<br />

THON ROUGE<br />

La campagne de pêche débutera<br />

le 26 mai prochain<br />

national. La réception des dossiers durera,<br />

selon un avis du ministère paru dans la presse<br />

nationale, jusqu’<strong>au</strong> 26 février. Les thoniers<br />

intéressés doivent mentionner, dans leurs<br />

demandes, la nature de la pêche ciblée (thon<br />

mort ou vivant), les caractéristiques techniques<br />

des navires et des engins de pêche ainsi que les<br />

procès-verb<strong>au</strong>x de visites d’inspection supplémentaires<br />

certifiant l’aptitude à la navigation<br />

des embarcations et la conformité des moyens<br />

utilisés.<br />

Les armateurs sont priés de mettre à nive<strong>au</strong><br />

leurs équipements <strong>au</strong>x spécifications techniques<br />

«minimales» établies et définies par la<br />

réglementation, d’après M me Khazem.<br />

L’Algérie participe à la réunion de la Com-<br />

PHOTO : D. R.<br />

activités à l’international une<br />

découverte de pétrole brut a été<br />

réalisée par l’association Sonatrach<br />

à travers sa filiale Sipex et<br />

la National Oil Company (NOC)<br />

libyenne, dans le bassin de Ghadamès.<br />

Il s’agit de la deuxième<br />

découverte réalisée dans le bloc<br />

65 attribué à Sonatrach par la<br />

NOC libyenne en mars 2005».<br />

Il y a quelques mois, le PDG<br />

de Sonatrach avait indiqué que<br />

la région de Zentane disposait<br />

d’une réserve avoisinant les 45<br />

millions de barils. Toutefois, le<br />

nive<strong>au</strong> d’exploitation ne pouvait<br />

être défini avant la finalisation<br />

des trav<strong>au</strong>x d’exploration, avait-il<br />

précisé. Lies Sahar<br />

mission internationale pour la conservation<br />

des thonidés de l’Atlantique qui se tiendra du<br />

18 <strong>au</strong> 21 février à Séville, en Espagne. A cette<br />

occasion, les pays membres présenteront leurs<br />

plans de pêche afin de vérifier leur conformité<br />

<strong>au</strong>x dispositions de l’organisation. Le quota<br />

de pêche <strong>au</strong> thon rouge alloué à l’Algérie a<br />

<strong>au</strong>gmenté en novembre 2012, passant de 138 à<br />

243 t. Ce quota sera exploité exclusivement par<br />

des opérateurs algériens sans faire appel <strong>au</strong>x<br />

armateurs étrangers. Lors de la campagne précédente,<br />

uniquement 69 t de thon rouge avaient<br />

été pêchées, soit 50% de la part accordée à<br />

l’Algérie (138 t). Officiellement, les conditions<br />

n’étaient pas réunies, notamment <strong>au</strong> plan<br />

réglementaire. H. L.<br />

DES ÉQUIPEMENTS TOUT<br />

NEUFS RAVAGÉS PAR LE FEU<br />

La raffi nerie de Skikda<br />

encore à l’arrêt<br />

La raffinerie de Skikda est de nouve<strong>au</strong> à l’arrêt. C’est la<br />

seconde fois en moins de six mois que la plus grande<br />

raffinerie du pays cesse toute production suite à de<br />

successifs incidents ou accidents. Et même si l’incendie<br />

qui s’est déclaré dans une sous-station électrique, jeudi<br />

dernier, est de moindre envergure comparativement à<br />

d’<strong>au</strong>tres incendies et explosions ayant jalonné le projet<br />

de réhabilitation et d’extension mené par Samsung, il<br />

n’empêche qu’il a concerné des équipements tout neufs<br />

qui devaient alimenter, en énergie électrique, les unités<br />

de production. L’incendie de jeudi a donc conduit à<br />

l’arrêt des unités fonctionnelles et surtout <strong>au</strong><br />

retardement du redémarrage de l’unité 11 pour la<br />

production de l’essence sans plomb qui devrait<br />

reprendre dans les quelques jours à venir. Les<br />

conséquences peuvent donc avoir de grandes<br />

répercussions sur l’approvisionnement du marché local<br />

en carburant. Des cadres de Sonatrach avancent même<br />

l’hypothèse de la révisons à la h<strong>au</strong>sse des importations<br />

de l’essence sans plomb. Pour revenir à cet incendie, des<br />

travailleurs de la raffinerie de Skikda rapportent qu’il a<br />

concerné un composant-clé dans la production. «C’est la<br />

nouvelle sous-station électrique qui a été touchée par le<br />

sinistre. C’est une station de trois étages nouvellement<br />

installée par les Sud-Coréens pour approvisionner en<br />

énergie électrique l’ensemble des unités de production<br />

de la raffinerie», explique un des employés en précisant<br />

que l’incendie «a ravagé un poste transformateur, la<br />

câblerie électrique aérienne et souterraine ainsi que les<br />

armoires de commande». Pour la reprise de la<br />

production de la raffinerie, les avis divergent. Pour<br />

certains cadres, l’incendie de jeudi reste assez minime.<br />

«On change plus facilement un équipement électrique<br />

qu’un équipement de production. Les trav<strong>au</strong>x de<br />

réparation ont été engagés le jour même de l’incident et<br />

les installations ne devraient pas tarder à reprendre leur<br />

production. Dans moins d’une semaine, la raffinerie<br />

reprendra service», avance-t-on sous le couvert de<br />

l’anonymat. D’<strong>au</strong>tres restent plus pessimistes et<br />

affirment que dans le meilleur des cas, la raffinerie ne<br />

peut être fonctionnelle que dans plusieurs semaines.<br />

Khider Ouahab<br />

WEST EXPO<br />

Le carrefour économique<br />

de l’Ouest<br />

La capitale de l’Ouest s’apprête à accueillir un nouve<strong>au</strong><br />

rendez-vous économique dédié <strong>au</strong> partenariat et à<br />

l’investissement : le carrefour économique West Expo,<br />

qui se tiendra du 26 <strong>au</strong> 30 mars 2013 <strong>au</strong> Centre de<br />

conventions d’Oran (CCO). Parrainée par le wali d’Oran,<br />

la première édition de cette manifestation, organisée par<br />

l’agence Axed Event, est ouverte <strong>au</strong>x acteurs<br />

économiques nation<strong>au</strong>x et étrangers. West Expo<br />

regroupera l’ensemble des secteurs d’activité :<br />

l’industrie, l’agroalimentaire, les télécommunications,<br />

les multimédias, les services, les cosmétiques, le<br />

mobilier, l’électroménager, l’artisanat, l’hôtellerie... En<br />

marge du salon d’exposition ouvert <strong>au</strong> grand public ainsi<br />

qu’<strong>au</strong>x professionnels, des matinées thématiques seront<br />

dédiées <strong>au</strong>x professionnels des différents secteurs<br />

économiques. Les organisateurs précisent que le Forum<br />

des chefs d’entreprise (FCE) partenaire de West Expo,<br />

organisera une journée d’étude en marge du salon sous<br />

la thématique : «Oranie, nouve<strong>au</strong>x dynamismes,<br />

nouvelles perspectives». R. E.<br />

Entreprise<br />

agroalimentaire<br />

RECRUTE<br />

pour son rése<strong>au</strong> de distribution<br />

Vendeurs<br />

Conditions exigées<br />

- Age entre 25 et 40 ans<br />

- Nive<strong>au</strong> scolaire 3e AS et plus<br />

- Permis de conduire plus de 5 ans<br />

- Résidence : Alger<br />

Fax : 021 51.94.94<br />

Email :<br />

vendeurvendeur2013@gmail.com


El Watan - Samedi 16 février 2013 - 8<br />

KABYLIE INFO<br />

JOURNÉES DE PNEUMO-PHTISIOLOGIE À TIZI OUZOU<br />

Sensibilisation contre<br />

les dangers de l’amiante<br />

● Entre 200 et 300 personnes sont atteintes chaque année en Algérie de mésothéliome<br />

pleural, un cancer professionnel provoqué par cette substance très nocive.<br />

L<br />

’amiante peut provoquer<br />

des cancers du poumon<br />

plusieurs décennies après<br />

avoir été exposé, ont alerté<br />

des spécialistes présents <strong>au</strong>x<br />

journées nationales de pneumo-phtisiologie<br />

organisées le<br />

week- end dernier <strong>au</strong> CHU de<br />

Tizi Ouzou.<br />

Selon des chiffres communiqués<br />

lors de cette rencontre<br />

scientifique, entre 200 et<br />

300 personnes sont atteintes<br />

chaque année en Algérie de<br />

mésothéliome pleural, un cancer<br />

professionnel provoqué<br />

par l’amiante. Cette substance<br />

utilisée dans la construction<br />

et certaines industries est présente<br />

également chez nous en<br />

de nombreux endroits, notamment<br />

les établissements scolaires,<br />

universitaires, et même<br />

hospitaliers. «L’amiante représente<br />

un problème de santé<br />

publique de part sa fréquence<br />

et sa gravité. Un tiers des<br />

cancers professionnels dans<br />

le monde est lié à l’amiante.<br />

Dans les pays industrialisés,<br />

l’utilisation de la fibre<br />

d’amiante est réglementée voir<br />

interdite comme c’est le cas<br />

de la France depuis janvier<br />

1997», a indiqué D r Dib du<br />

Service de médecine du travail<br />

du CHU de Tizi Ouzou. Même<br />

si la fabrication, l´importation<br />

et la commercialisation de tout<br />

type de fibre d´amiante et des<br />

produits qui en dérivent ou<br />

en contiennent sont interdites<br />

dans notre pays, selon un<br />

décret exécutif datant de 2009,<br />

l’amiante affecte de plus en<br />

plus de personnes en contact<br />

direct avec cette matière.<br />

n acte abjet commis par des mal-<br />

Ufaiteurs a perturbé la sérénité, la<br />

quiétude et l’ambiance de travail des<br />

apprenants et des enseignants de l’école<br />

du village d’Azouza dans la commune de<br />

Larbaâ Nath Irathen durant les intempéries<br />

de la semaine dernière.<br />

En effet, un vol par effraction a été<br />

perpétré par des malfrats dans l’espace<br />

socio-éducatif du rest<strong>au</strong>rant scolaire de<br />

cette institution éducative, dont le forfait<br />

s’élève à 450 kg de denrées alimentaires<br />

’éclairage public <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />

L d’Agouni-Moussi, cheflieu<br />

communal d’Iflissen,<br />

à une quarantaine de kilomètres<br />

<strong>au</strong> nord de Tizi Ouzou,<br />

ne cesse de se dégrader.<br />

Les récents vents violents ont<br />

endommagé plusieurs lampa-<br />

D’anciens loc<strong>au</strong>x contenant de l’amiante continuent à servir dans certaines localités<br />

«L’Algérie utilisait l’amiante<br />

depuis 1948. Elle a attendu<br />

1999 pour appliquer le décret<br />

exécutif n° 99-95 du 19 avril<br />

1999 relatif à la prévention<br />

des risques liés à l’amiante<br />

et prendre les premières mesures<br />

réglementaires très limitées<br />

dans la prévention des<br />

risques liées à l’exposition<br />

<strong>au</strong>x poussières d’amiante pour<br />

les travailleurs et la population.<br />

Ces mesures concernent<br />

l’interdiction de mettre sur le<br />

marché et d’employer toutes<br />

fibres d’amiante à l’exception<br />

du chrysolite (amiante blanc),<br />

l’interdiction de la projection<br />

d’amiante par flocage, le retrait<br />

ou confinement de tous<br />

ouvrages ou éléments d’ouvrages<br />

contenant de l’amiante<br />

et ceci après confirmation de<br />

la présence de flocage et calorifugeage»,<br />

a expliqué l’intervenante.<br />

Et d’ajouter : «La<br />

législation algérienne a fixé<br />

les mesures de protection des<br />

travailleurs contre les risques<br />

liés à l’inhalation de poussières<br />

d’amiante que doivent<br />

respecter les organismes employeurs<br />

par l’ arrêté interministériel<br />

du 1 octobre 2003. Ce<br />

texte stipule : ‘’L’employeur<br />

concerné doit procéder à une<br />

évaluation des risques afin<br />

de déterminer notamment, la<br />

nature des fibres en présence,<br />

la durée et le nive<strong>au</strong> d’exposition<br />

des travailleurs à l’inhalation<br />

de poussières provenant<br />

de l’amiante ou de matéri<strong>au</strong>x<br />

contenant de l’amiante. Ou<br />

encore : ‘’L’employeur est<br />

tenu d’assurer les moyens de<br />

protection collectif et individuel<br />

ainsi qu’une surveillance<br />

médicale de ses employés.<br />

L’article 20 et 21 exigent à<br />

l’employeur de remettre une<br />

attestation d’exposition pour<br />

les travailleurs qui quittent<br />

l’entreprise ainsi qu’une surveillance<br />

médicale postérieure<br />

à l’exposition à l’amiante tous<br />

les deux ans». D’<strong>au</strong>tre part,<br />

elle a soutenu : «Aucun suivi de<br />

LARBAÂ NATH IRATHEN<br />

Cambriolage à l’école d’Azouza<br />

(haricots, lentilles, riz) et de 8 bouteilles<br />

de gaz butane. Un état de fait qui a<br />

provoqué la fermeture de cette cantine<br />

scolaire en pénalisant ainsi les 363 élèves<br />

de cette établissement scolaire en les<br />

privant du repas de midi qui comble<br />

souvent un déficit du repas familial et qui<br />

les a contraint <strong>au</strong> calvaire de la distance<br />

par aller déjeuner chez eux en ces dures<br />

journées d’intempéries. A ce sujet, le<br />

président du comité de village d’Azouza<br />

nous dira : «Je lance un appel à tous<br />

IFLISSEN<br />

traçabilité n’a été effectué sur<br />

tout ce qui est entré en Algérie<br />

avant l’interdiction en 2009 de<br />

l’importation de cette matière.<br />

On ne connaît pas tous les<br />

endroits où cette matière est<br />

encore présente».<br />

Le manque de prise en charge<br />

des personnes exposées à<br />

l’amiante a été également soulevé<br />

par des spécialistes. «Le<br />

mésothéliome est une tumeur<br />

très rare en l’absence d’exposition<br />

à l’amiante. La période de<br />

latence d’apparition des mésothéliomes<br />

liés à l’exposition à<br />

l’amiante est très longue, en<br />

moyenne de 40 ans, et est supérieure<br />

à 15 ans dans la quasitotalité<br />

des cas. L’Organisation<br />

internationale du travail<br />

a constaté en 2004 que 100<br />

000 personnes dans le monde<br />

mouraient chaque année d’un<br />

cancer c<strong>au</strong>sé par l’amiante<br />

sans tenir compte de ceux décédés<br />

pour d’<strong>au</strong>tres maladies<br />

de l’amiante», conclut D r Dib.<br />

Ahcène Tahraoui<br />

les citoyens de notre village pour une<br />

concertation afin de trouver les voies et<br />

moyens pour mettre fin à de tels actes<br />

criminels». Notons qu’une plainte a été<br />

déposée à la brigade de la gendarmerie de<br />

la commune d’Irdjen afin de déterminer<br />

les acteurs de ce grave délit. A ce titre,<br />

un parent d’élève nous dira : «Plusieurs<br />

plaintes ont été déposées <strong>au</strong>paravant <strong>au</strong><br />

sujet de ces récurrents vols commis mais<br />

qui restent malheureusement à ce jour<br />

sans lendemain». Hamid Meradji<br />

Eclairage public défaillant<br />

daires sur la route de Arvi.<br />

D’<strong>au</strong>tres se trouvant <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />

de la cité des 52 logements<br />

LSP connaissent le même sort.<br />

Ceux de la rue principale ne<br />

s’allument que partiellement.<br />

Quant à la ligne qui alimente<br />

le CEM du chef-lieu, cela fait<br />

des années qu’elle n’alimente<br />

plus l’éclairage public. Cette<br />

absence de lumière <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />

d’Agouni-Moussi pénalise<br />

fortement les résidents de ces<br />

quartiers. Des vols ou des<br />

tentatives de vol sur les biens<br />

des certains citoyens ne sont<br />

que la parfaite illustration des<br />

conséquences désastreuses qui<br />

pèsent sur eux.<br />

Les <strong>au</strong>torités locales sont appelées<br />

à se pencher sur ce problème<br />

qui entrave les déplacements<br />

en soirée <strong>au</strong> chef-lieu.<br />

Smaïl Ouguerroudj<br />

PHOTO : D. R.<br />

AÏN EL HAMMAM<br />

LE MARCHÉ INFORMEL<br />

DÉMANTELÉ<br />

L<br />

es baraques implantées de part et d’<strong>au</strong>tre de la rue Colonel<br />

Amirouche, <strong>au</strong> chef-lieu de la commune de Aïn El Hammam,<br />

ont été démantelées la semaine dernière par les pouvoirs<br />

publics et leurs occupants ont été sommés de prendre<br />

place <strong>au</strong> marché hebdomadaire, le seul endroit réservé <strong>au</strong>x<br />

marchands ambulants. Cette décision est intervenue à la suite<br />

d’un arrêté pris par l’APC interdisant l’étalage de marchandises<br />

sur la voie publique.<br />

Une réunion avec les concernés a été initiée le même jour par<br />

le président d’APC qui leur a expliqué cette démarche entrant<br />

dans le cadre de l’application de la circulaire interministérielle<br />

n° 22/33 concernant le marché informel et l’organisation des<br />

étalages commerci<strong>au</strong>x. Cette initiative vient à point nommé,<br />

car elle était attendue depuis longtemps par la population. Les<br />

étalages installés le long de la principale artère de la ville de<br />

Aïn El Hammam, sont souvent décriés par les habitants et les<br />

<strong>au</strong>tomobilistes. Débordant des trottoirs qu’ils occupaient, les<br />

commerçants exposent en effet carrément leurs marchandises<br />

sur l’asphalte, gênant ainsi la circulation <strong>au</strong>tomobile et le<br />

mouvement des piétons.<br />

L’atmosphère y est <strong>au</strong>ssi sérieusement polluée par les m<strong>au</strong>vaises<br />

odeurs émanant de produits avariés dont se débarrassent,<br />

sans gêne <strong>au</strong>cune, certains marchands à travers les<br />

recoins du centre urbain. Les marchands ambulants sont<br />

priés de prendre les places qui leur sont attribuées <strong>au</strong> marché<br />

hebdomadaire, très spacieux et se prêtant aisément à cette<br />

activité. De leur côté, les commerçants sédentaires ont vite<br />

fait de rentrer leurs divers objets qui encombraient leurs<br />

devantures, pour libérer les trottoirs. «A Aïn El Hammam, le<br />

commerce informel était ancré dans notre paysage ; il a quasiment<br />

supplanté les magasins lég<strong>au</strong>x, <strong>au</strong> point que personne<br />

ne croyait qu’il allait être démantelé un jour», commente un<br />

sexagénaire, habitant <strong>au</strong> centre-ville. Le marché de la grande<br />

rue a tenu bon depuis plus de deux décennies malgré plusieurs<br />

tentatives de son démantèlement par les APC qui ont présidé<br />

successivement <strong>au</strong>x destinées de la commune. Cette fois, les<br />

nouve<strong>au</strong>x élus de la commune semblent déterminés à ne pas<br />

faire de concessions sur cette question. Nacer Benzekri<br />

TIMIZART LOGHBAR<br />

LA STATION DE BUS<br />

SE DÉGRADE<br />

L<br />

a nouvelle station de bus de Timizart Loghbar, située<br />

sur la route dite du «Pont de Bougie», point de chute<br />

des transporteurs de voyageurs assurant la desserte pour les<br />

localités d’Aït Aïssa Mimoun, Ouaguenoun et Boudjima, est<br />

dans un état de dégradation très avancé. Cette station, conçue<br />

dans le cadre du nouve<strong>au</strong> plan de circulation mis en place<br />

par les <strong>au</strong>torités de wilaya <strong>au</strong> milieu de l’année 2011 en vue<br />

de désengorger le chef-lieu de Tizi-Ouzou, a été réalisée et<br />

livrée en un temps record pour compenser les retards dus à un<br />

problème lié à l’assiette du terrain d’accueil du projet.<br />

De l’avis de be<strong>au</strong>coup de personnes rencontrées sur les lieux,<br />

la c<strong>au</strong>se de cette dégradation est due essentiellement à la<br />

m<strong>au</strong>vaise qualité du travail effectué lors de la réalisation de<br />

la station.<br />

Les incessantes rotations des bus de l’Entreprise de transport<br />

urbain de Tizi-Ouzou (ETUTO) entre cette aire de stationnement<br />

et le chef-lieu de wilaya, ont précipité l’usure de la station,<br />

nous dira un ch<strong>au</strong>ffeur de bus. «Nous avons signalé ce<br />

problème <strong>au</strong>près des responsables, qui, à leur tour, ont alerté<br />

les services concernés du transport», ajoute notre interlocuteur.<br />

En tout cas, cet état de fait c<strong>au</strong>se des désagréments <strong>au</strong>x<br />

usagers, en plus des retards et des embouteillages que cela<br />

engendre. Farid Guellil<br />

TIZI GHENIFF<br />

LA VILLE SUBMERGÉE<br />

DE BOUE<br />

L<br />

e centre ville de la commune Tizi Gheniff est submergé<br />

par la boue après les dernières pluies. Ainsi, les habitants<br />

du chef-lieu communal ne savent plus quelle rue emprunter<br />

ni quel accès prendre pour se rendre à la station des fourguons<br />

assurant le transport de voyageurs entre Tizi Gheniff<br />

et M’kira. Il f<strong>au</strong>t dire que les trav<strong>au</strong>x des différents chantiers<br />

sont à l’origine de la dégradation du rése<strong>au</strong> routier, ceci en<br />

plus de l’absence de canive<strong>au</strong>x à travers le chef-lieu communal.<br />

D’où la quasi impossibilité pour les piétons d’entrer dans<br />

la ville de Tizi Ghennif. «Dès le début de la saison hivernale,<br />

la ville se transforme en un véritable marécage», déplore un<br />

habitant de cette localité. M. Chaouchi


L<br />

es djihadistes tunisiens, profitant de<br />

D la crise politique après le meurtre de<br />

l’opposant Chokri Belaïd, ont décuplé leurs<br />

activités cette semaine, organisant notamment<br />

des patrouilles de «maintien de l’ordre» dans<br />

plusieurs villes. Portant des gilets orange,<br />

armés de gourdins et circulant à pied, à moto<br />

ou en voiture, des dizaines de djihadistes se<br />

sont répandus de nuit, leur bannière noir et<br />

blanc déployée, pour «protéger les gens et<br />

les biens», clame la page officielle facebook<br />

d’Ançar Al Charia (partisans de la charia),<br />

leur groupe. Ces patrouilles ont été signalées à<br />

Sfax, deuxième ville du pays (sud-est), <strong>au</strong> Kef<br />

et à Mateur, dans le nord, à Sidi Bouzid, dans<br />

le centre-ouest, et dans une demi-douzaine de<br />

quartiers du Grand-Tunis. Mercredi, l’ordre<br />

est venu de leurs chefs «de procéder à un<br />

retrait» en raison des menaces du soi-disant<br />

ministre de l’Intérieur, Ali Laarayedh, membre<br />

du parti islamiste Ennahda <strong>au</strong> pouvoir, devenu<br />

la bête noire des djihadistes. L’ordre, mis en<br />

ligne sur facebook, demande toutefois <strong>au</strong>x<br />

militants de «continuer à protéger leurs demeures<br />

et à rester vigilants». Le groupe accuse<br />

<strong>au</strong>ssi, depuis vendredi, la police de pourchasser<br />

ses membres.<br />

Le porte-parole du ministère, Khaled Tarrouche,<br />

a cependant dû rappeler cette semaine<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 9<br />

INTERNATIONALE<br />

NOUVEAU GOUVERNEMENT EN TUNISIE<br />

Ultimes consultations<br />

sur fond de tension<br />

e Premier ministre tunisien,<br />

Hamadi Jebali, se livrait hier<br />

à d’ultimes consultations<br />

pour former un gouvernement apolitique,<br />

contre l’avis de son parti<br />

islamiste, alors que le pays connaît<br />

sa plus grave crise depuis la révolution.<br />

Il a d’ores et déjà assuré qu’il<br />

démissionnerait en cas d’échec à<br />

faire accepter son nouve<strong>au</strong> cabinet,<br />

dont il compte présenter la composition<br />

<strong>au</strong>jourd’hui, quatorze mois<br />

après son arrivée <strong>au</strong> pouvoir. Les<br />

discussions réunissent les princip<strong>au</strong>x<br />

chefs politiques, dont ceux de<br />

la coalition <strong>au</strong> pouvoir, l’islamiste<br />

Rached Ghannouchi pour Ennahda,<br />

Mustapha Ben Jaafar pour<br />

Ettakatol, et Mohamed Abbou<br />

du Congrès pour la République<br />

(CPR), parti du président Moncef<br />

Marzouki. L’opposition y est notamment<br />

représentée par Béji Caïd<br />

Essebsi, chef de Nida Tounès, un<br />

parti centriste en plein essor, Néjib<br />

Chebbi, pour le Parti républicain<br />

et Kamel Morjane, ex-ministre du<br />

président déchu Ben Ali et chef du<br />

parti Moubadara (Initiative). La<br />

rencontre se déroulant à huis clos<br />

dans un palais de Carthage, en banlieue<br />

de Tunis, est entourée d’un<br />

imposant dispositif de sécurité qui<br />

tient les journalistes à distance. M.<br />

LES DJIHADISTES ESTIMÉS À 10 000 INDIVIDUS<br />

e premier tour de l’élection présidentielle<br />

L <strong>au</strong> Mali <strong>au</strong>ra lieu le 7 juillet prochain, a annoncé,<br />

jeudi, le ministre malien de l’Administration<br />

territoriale, Moussa Sinko Coulibaly. Le<br />

premier tour de l’élection présidentielle <strong>au</strong>ra<br />

lieu le premier dimanche de juillet et le second<br />

le 21, en même temps que les législatives, a annoncé<br />

le ministre malien <strong>au</strong> cours d’une conférence<br />

de presse, ajoutant que les prochaines<br />

échéances électorales se dérouleront sur la base<br />

Hamadi Jebali, premier ministre tunisien<br />

Jebali travaille à la composition<br />

d’un gouvernement sans personnalité<br />

politique depuis le 6 février,<br />

jour de l’assassinat retentissant<br />

de l’opposant Chokri Belaïd. Son<br />

propre parti Ennahda, le CPR et<br />

deux <strong>au</strong>tres petites formations ont<br />

promis de s’y opposer, demandant<br />

un cabinet alliant politiques et<br />

technocrates. Si les députés de ces<br />

mouvements restent solidaires de<br />

leurs directions, ils disposent d’une<br />

que «seules les forces de sûreté intérieure sont<br />

habilitées à maintenir l’ordre et à protéger les<br />

citoyens et leurs biens en coordination avec<br />

l’armée». «Autant le ministère salue l’initiative<br />

de certains citoyens de protéger leurs<br />

agglomérations des actes de violences, <strong>au</strong>tant<br />

il rappelle que nul ne peut remplacer l’appareil<br />

sécuritaire», a-t-il insisté. M. Laarayedh<br />

est allé sur le plate<strong>au</strong> de la télévision publique<br />

pour démentir l’existence d’un appareil de<br />

sécurité parallèle et prévenir qu’il ne s<strong>au</strong>rait<br />

tolérer les patrouilles des djihadistes.<br />

LE CHEF DU MOUVEMENT EST EN CAVALE<br />

Les salafistes djihadistes, qui seraient entre<br />

3000 et 10 000 en Tunisie, ont mené plusieurs<br />

attaques violentes, selon les <strong>au</strong>torités, notamment<br />

celle du 14 septembre contre l’ambassade<br />

des Etats-Unis. Des combats les ont <strong>au</strong>ssi<br />

opposés <strong>au</strong>x forces tunisiennes à la frontière<br />

algéro-tunisienne, en décembre.<br />

A Sidi Bouzid, berce<strong>au</strong> de la révolution<br />

tunisienne, les premières patrouilles djihadistes<br />

sont apparues dans la nuit de samedi à<br />

dimanche, soit 36 heures après les funérailles<br />

de l’opposant Chokri Belaïd, assassiné le 6 février<br />

à Tunis, selon un correspondant de l’AFP.<br />

Le jour des funérailles, la ville avait connu des<br />

heurts entre manifestants et policiers, et les<br />

d’un fichier électoral biométrique pour garantir<br />

davantage de transparence.<br />

Le gouvernement malien avait adopté récemment<br />

une feuille de route censée aider le pays<br />

à sortir de la situation de transition entamée<br />

depuis le renversement de l’ancien président<br />

Amadou Toumané Touré. Salué unanimement<br />

par la commun<strong>au</strong>té internationale, la feuille<br />

de route du gouvernement s’articule <strong>au</strong>tour<br />

de deux points se rapportant notamment <strong>au</strong><br />

forces de l’ordre s’en étaient retirées en partie.<br />

Les djihadistes en ont profité pour organiser<br />

leurs patrouilles avec un grand renfort de<br />

militants venus des environs de cette ville<br />

frondeuse du Centre-Ouest.<br />

Leur deuxième nuit de patrouille a été marquée<br />

par des incidents avec les habitants du quartier<br />

Nour, d’où étaient parties les manifestations<br />

de décembre 2010 qui ont conduit à la chute du<br />

régime de Zine El Abidine Ben Ali. Ançar Al<br />

Charia a fait état d’une seule arrestation parmi<br />

ses membres ayant participé à des patrouilles à<br />

Sijoumi, banlieue p<strong>au</strong>vre de Tunis, et a affirmé<br />

jeudi que la police recherchait plusieurs de ses<br />

militants à la suite des patrouilles.<br />

Par ailleurs, le groupe a multiplié les communiqués<br />

cette semaine, condamnant l’enterrement<br />

dans un cimetière musulman d’un<br />

«mécréant» comme Chokri Belaïd et appelant<br />

les courants islamistes à l’unité. Ce groupe fait<br />

partie de la mouvance salafiste qui a surgi dans<br />

le paysage politique tunisien après avoir été<br />

durement réprimé sous le régime de Ben Ali.<br />

Le chef du mouvement, Abou Iyadh, est en<br />

cavale et nargue les services de sécurité qui le<br />

soupçonnent d’avoir orchestré l’attaque contre<br />

l’ambassade américaine, <strong>au</strong> point de rencontrer<br />

en janvier un journaliste et de lui accorder<br />

une interview.<br />

PRÉMICES DE SOLUTION À LA CRISE AU MALI<br />

Le premier tour de la présidentielle pour le 7 juillet<br />

PHOTO : D. R.<br />

majorité suffisante pour censurer<br />

M. Jebali à l’Assemblée nationale<br />

constituante (ANC), composée de<br />

217 sièges. Il leur suffit de réunir<br />

109 votes hostiles pour le faire.<br />

JEBALI SOUTENU PAR<br />

L’OPPOSITION LAÏQUE<br />

Mais M. Jebali a assuré qu’il ne<br />

voulait pas passer par l’ANC, estimant<br />

ne pas avoir besoin d’un vote<br />

de confiance en s’appuyant sur «la<br />

petite Constitution», la loi du 16<br />

décembre 2011 sur l’organisation<br />

provisoire des pouvoirs. Bizarrement,<br />

le texte ne prévoit pas de<br />

démission du chef de gouvernement,<br />

uniquement son «incapacité<br />

ou décès» ou son limogeage par<br />

l’ANC sans évoquer de vote de<br />

confiance. En cas de démission, le<br />

président Marzouki doit charger,<br />

selon ce même texte, un représentant<br />

du parti ayant le grand nombre<br />

de sièges à l’ANC pour former un<br />

nouve<strong>au</strong> gouvernement. Il s’agit<br />

en l’occurrence d’Ennahda qui a<br />

89 élus.<br />

Ce dernier doit ensuite obtenir<br />

la confiance de l’ANC par une<br />

majorité simple. M. Jebali peut se<br />

targuer du soutien de l’opposition<br />

laïque, des organisations syndicale<br />

et patronale ainsi que d’une large<br />

part de la société civile pour qui<br />

ce gouvernement apolitique est<br />

la seule solution pour stabiliser le<br />

pays, deux ans après la révolution<br />

qui a renversé Ben Ali. Outre cette<br />

crise, la rédaction de la Constitution<br />

est dans l’impasse, f<strong>au</strong>te de<br />

compromis sur la nature du futur<br />

régime. M. Jebali a souligné que sa<br />

démarche visait <strong>au</strong>ssi à accélérer<br />

ce travail pour organiser des élections<br />

<strong>au</strong> plus vite. R. I.<br />

rétablissement de l’intégrité territoriale du<br />

pays par la reconquête du nord et l’organisation<br />

d’élections générales transparentes et<br />

crédibles, devant contribuer <strong>au</strong> retour à l’ordre<br />

constitutionnel.<br />

Ce document doit baliser la voie pour le bon<br />

fonctionnement des institutions sur l’ensemble<br />

du territoire, l’établissement d’un climat de<br />

paix et de sécurité dans la zone sous contrôle<br />

gouvernemental et la sécurisation des institu-<br />

BESMA KHALFAOUI<br />

La veuve courage<br />

de l’opposition<br />

de g<strong>au</strong>che<br />

tunisienne<br />

esma Khalfaoui, veuve de l’opposant tunisien<br />

B Chokri Belaïd, s’est muée en symbole de<br />

l’opposition laïque et bête noire des islamistes, se<br />

présentant devant les caméras du monde les doigts<br />

levés en signe de victoire, quelques heures après<br />

l’assassinat de son mari. Le 6 février, la Tunisie<br />

découvrait le visage déformée par la douleur de cette<br />

femme <strong>au</strong>x cheveux gris qui, le pantalon encore<br />

imbibé de sang, appelait à réagir à la mort de son<br />

époux «par l’esprit et non par la violence». Ces<br />

images et celles la montrant les doigts en forme de<br />

V remontant l’avenue Habib Bourguiba de Tunis<br />

ont fait une icône de cette avocate discrète, mère de<br />

deux filles de 4 et 8 ans. Emue par la présence de<br />

dizaines de milliers de personnes lors des funérailles<br />

de son mari, elle s’était écriée : «Qu’elle est belle la<br />

Tunisie !» avant de reprendre avec la foule l’hymne<br />

national tunisien. Elle participera, <strong>au</strong>jourd’hui à Jendouba<br />

(nord-ouest), la ville natale de Belaïd, à une<br />

nouvelle cérémonie en la mémoire de son époux,<br />

le secrétaire général du Mouvement des patriotes<br />

démocrates, parti de g<strong>au</strong>che viscéralement anti-islamiste,<br />

assassiné devant son domicile tunisois de trois<br />

balles tirées à bout portant. Et Besma semble déterminée<br />

à reprendre le flambe<strong>au</strong>. «C’est en Chokri que<br />

je puise mon courage. Je poursuivrai son combat»,<br />

dit-elle, accusant sans hésitation le parti islamiste<br />

Ennahda, <strong>au</strong> pouvoir depuis 14 mois, d’être responsable<br />

de l’assassinat de son époux. Lundi, épuisée et<br />

chancelante mais se tournant inlassablement vers les<br />

photographes qui l’interpellaient, elle manifestait<br />

devant l’Assemblée nationale constituante pour<br />

réclamer la démission immédiate du cabinet.<br />

MENACÉE<br />

Mais Besma Khalfaoui se veut <strong>au</strong>ssi un symbole de<br />

la lutte contre la violence. C’est ainsi qu’elle s’est<br />

rendue chez la veuve de Lotfi Ezzar, un policier tué<br />

le jour de la mort de Chokri Belaïd, lors des violentes<br />

manifestations qui ont suivi l’assassinat. «C’est une<br />

femme forte, courageuse et persévérante», souligne<br />

Radhia Nasraoui, célèbre avocate militante contre la<br />

torture, qui côtoie Besma depuis des années. «Elle<br />

représente la femme tunisienne», dit-elle à l’AFP. En<br />

1995, pendant la dictature de Zine El Abidine Ben<br />

Ali, que la révolution de janvier 2011 a chassé du<br />

pouvoir, Besma Khalfaoui s’était engagée <strong>au</strong> sein<br />

de l’Association tunisienne des femmes démocrates.<br />

Avocate spécialisée dans les droits de l’homme, cette<br />

femme, qui a grandi dans un quartier populaire de<br />

Tunis, défend avec verve la laïcité et l’égalité des<br />

sexes. Si elle force <strong>au</strong>jourd’hui le respect et l’admiration<br />

de nombreux Tunisiens, elle agace également<br />

les sympathisants islamistes. Une photo d’elle, le visage<br />

barré d’une croix rouge, circule sur les rése<strong>au</strong>x<br />

soci<strong>au</strong>x pour proclamer : «Ne sois pas orgueilleuse<br />

car tu ne représentes pas la femme tunisienne, nous<br />

en avons assez de toi et de ton visage.» Menacée,<br />

Besma Khalfaoui a demandé <strong>au</strong> ministère de l’Intérieur<br />

de garantir sa sécurité et celle de ses filles. Une<br />

demande restée sans réponse, affirme-t-elle à l’AFP.<br />

Certains espèrent qu’elle prendra la tête du parti<br />

de son mari, alors que le pays est plongé dans une<br />

profonde crise politique dans l’attente du succès ou<br />

de l’échec du cabinet apolitique proposé par le Premier<br />

ministre islamiste, Hamadi Jebali. Mais «pour<br />

l’instant, Besma est très fatiguée, elle est suivie par<br />

un médecin et se repose», a confié à l’AFP son frère,<br />

Karim Khalfaoui.<br />

tions de la transition, la rest<strong>au</strong>ration de l’Etat<br />

de droit par la lutte contre les exactions et<br />

<strong>au</strong>tres arrestations extrajudiciaires et le traitement<br />

judiciaire diligent de toutes les violations<br />

de la loi. Il concerne également la lutte contre<br />

la corruption, le népotisme, l’exclusion et<br />

l’impunité, la préparation de l’après-guerre et<br />

du retour des déplacés et réfugiés, le rétablissement<br />

de la cohésion sociale et de la concorde<br />

entre les commun<strong>au</strong>tés.


S<br />

De notre corespondant<br />

Farès Chahine<br />

amer El Aïssaoui, le martyr vivant comme<br />

aiment à l’appeler les Palestiniens, est<br />

en train de devenir une véritable légende<br />

en Palestine et ailleurs. Refusant la détention<br />

administrative, qui permet <strong>au</strong>x <strong>au</strong>torités israéliennes<br />

de détenir n’importe quelle personne sans<br />

inculpation et sans jugement, ce jeune de 33 ans<br />

n’a pas trouvé d’<strong>au</strong>tre moyen que d’arrêter de<br />

s’alimenter pour forcer ses geôliers à le libérer.<br />

Il a commencé le combat du ventre vide le 1 er<br />

août 2012, et ne semble pas près de l’arrêter,<br />

malgré les souffrances physiques qu’il endure.<br />

Après près de 7 mois de grève de la faim, il<br />

souffre d’une grosse perte de poids, puisqu’il ne<br />

pèse actuellement que 46 kg seulement, de fonte<br />

musculaire, de problèmes <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du cœur et<br />

des reins ainsi que de douleurs à la colonne vertébrale<br />

qui l’empêchent de dormir. Fadi Abeidat,<br />

l’avocat du ministère palestinien des Prisonniers,<br />

qui a pu lui rendre visite récemment, à l’hôpital<br />

Ramleh, a dit que l’état du prisonnier Samer était<br />

critique et qu’il ressemblait à «un squelette emballé».<br />

Abeidet a dit qu’il souffre d’une fatigue<br />

extrême ainsi que de douleurs dans les jambes, la<br />

tête, la poitrine et ne peut pas dormir sans analgésiques.<br />

Convaincu de l’injustice que lui inflige<br />

l’occupant israélien, et malgré toutes ces difficultés,<br />

il montre une volonté extraordinaire d’aller<br />

jusqu’<strong>au</strong> bout. Il a déclaré a maintes reprises qu’il<br />

poursuivra sa grève de la faim jusqu’à la libération<br />

ou la tombée en martyr. Ce jeune militant<br />

palestinien, arrêté une première fois en 2003 et<br />

condamné à 30 ans de prison pour son appartenance<br />

<strong>au</strong> Front démocratique de libération de la<br />

Palestine, FDLP, avant d’être libéré dans le cadre<br />

de l’opération d’échange de prisonniers qui a vu<br />

la libération de plus de 1000 détenus palestiniens<br />

contre celle du soldat israélien Gilaad Shalit,<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 10<br />

INTERNATIONALE<br />

PRISONNIERS PALESTINIENS EN GRÈVE DE LA FAIM<br />

Israël fait la sourde<br />

oreille à la commun<strong>au</strong>té<br />

réalisée depuis plus d’une année, a été arrêté une<br />

nouvelle fois le 7 juillet 2012, sans inculpation<br />

sérieuse. Samer El Aïssaoui n’est pas le seul prisonnier<br />

en grève de la faim. Tarek Qaadan et Jafar<br />

Azzedine sont <strong>au</strong>ssi en grève de la faim depuis 80<br />

jours. Cette situation et les lettres adressées par le<br />

président Mahmoud Abbas <strong>au</strong> secrétaire général<br />

des Nations unies, Ban Ki-moon, ainsi que les<br />

sollicitations d’organismes humanitaires, ont<br />

conduit à la discussion de ce dossier <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />

du H<strong>au</strong>t-Commissariat des Nations unies <strong>au</strong>x<br />

droits de l’homme. «Je suis préoccupée par l’état<br />

de santé de ces trois détenus palestiniens», a<br />

déclaré, mercredi, la h<strong>au</strong>t-commissaire <strong>au</strong>x droits<br />

de l’homme, Navi Pillay, qui critique le recours<br />

par Israël à la détention administrative.<br />

L’ONU APPELLE ISRAËL À LIBÉRER<br />

TOUS LES DÉTENUS «ADMINISTRATIFS»<br />

A ce propos, elle a soutenu que «les personnes<br />

détenues doivent être soit inculpées et présentées<br />

devant un juge avec des garanties de procédures<br />

régulières, soit libérées dans les meilleurs délais».<br />

Le coordonnateur humanitaire des Nations<br />

unies pour les Territoires palestiniens occupés,<br />

James Rawley, ainsi que le rapporteur spécial<br />

sur la situation des droits de l’homme dans les<br />

Territoires palestiniens occupés, Richard Falk,<br />

ont <strong>au</strong>ssi appelé à la libération des prisonniers en<br />

détention administrative et particulièrement ceux<br />

en grève de la faim.<br />

Plus de 4743 Palestiniens sont actuellement détenus<br />

par Israël, 10 d’entre eux sont des femmes,<br />

193 sont des enfants et 178 sont incarcérés sous<br />

le régime de la détention administrative, une<br />

vieille mesure à laquelle Israël recourt pour<br />

détenir indéfiniment des Palestiniens sur des<br />

informations secrètes, sans les inculper ni leur<br />

permettre d’être jugés. Les manifestations et les<br />

rassemblements populaires soutenant la lutte des<br />

prisonniers palestiniens dans leur combat contre<br />

leurs geôliers israéliens ne cessent pratiquement<br />

pas dans les territoires palestiniens. Hier, juste<br />

après la prière, <strong>au</strong> cours d’un rassemblement<br />

populaire, organisé en soutien <strong>au</strong>x prisonniers<br />

en grève de la faim et particulièrement Samer El<br />

Aïssaoui, près de la prison militaire israélienne<br />

Aaofar, dans la région de Ramallah, des affrontements<br />

ont opposé les manifestants <strong>au</strong>x soldats<br />

israéliens qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et<br />

des balles en caoutchouc pour les disperser. Les<br />

services de santé palestiniens ont déclaré que 200<br />

manifestants ont été blessés <strong>au</strong> cours des affrontements<br />

où les jeunes Palestiniens ont fait usage<br />

de jets de pierres contre les soldats israéliens.<br />

Briser le silence était le slogan de cette activité<br />

populaire à laquelle ont participé Moustapha El<br />

Barghouti, membre du conseil législatif palestinien<br />

et Ahmad Al Tibi, membre de la Knesset<br />

(Parlement israélien) qui a déclaré : «Dans le<br />

combat qui oppose le prisonnier à son geôlier, la<br />

victoire est toujours celle du prisonnier.» De son<br />

côté, hier <strong>au</strong>ssi, le président palestinien, Mahmoud<br />

Abbas, qui a participé à un rassemblement<br />

populaire à Ramallah, a juré devant la foule présente<br />

que les prisonniers seront libérés. «Comme<br />

nous avons réussi à faire adhérer la Palestine à<br />

l’ONU, nous réussirons à faire libérer les prisonniers»,<br />

a affirmé le président palestinien. Dans le<br />

même contexte, plus de 360 prisonniers palestiniens<br />

détenus dans les geôles israéliennes sont<br />

entrés jeudi dans une grève de la faim collective.<br />

Des factions palestiniennes armées comme le<br />

Djihad islamique à Ghaza ont menacé de mettre<br />

un terme à la trêve conclue avec Israël suite à<br />

l’agression du mois de novembre 2012 contre<br />

l’enclave palestinienne, si l’un des prisonniers<br />

tombait en martyr. La colère est très grande en<br />

Palestine et si un malheur arrivait à l’un des grévistes,<br />

la situation pourrait s’embraser et elle sera<br />

difficile à éteindre. Une troisième Intifadha n’est<br />

pas à écarter. F. C.<br />

UN CITOYEN ET UN POLICIER TUÉS LORS D’UNE MANIFESTATION<br />

Suite de la page 1<br />

pposition et gouvernement ont engagé, le 10<br />

O février, un dialogue en vue d’une sortie de<br />

crise. La prochaine séance est prévue mercredi,<br />

alors que le pouvoir n’a fait <strong>au</strong>cune concession<br />

politique de fond jusque-là.<br />

La contestation, déclenchée en 2011, s’est soldée<br />

par 80 morts, selon la Fédération internationale<br />

des droits de l’homme. Plusieurs dirigeants<br />

de l’opposition ont été emprisonnés depuis.<br />

Les monarchies du Golfe ont contribué, en<br />

2011, à étouffer la révolte bahreinie en usant<br />

d’une répression féroce tout en accusant l’Iran<br />

chiite d’être à l’origine de ces mouvements de<br />

contestation. D’<strong>au</strong>tant que la majorité de la population<br />

bahreinie est chiite et que la dynastie<br />

dirigeant ce roy<strong>au</strong>me est issue de la minorité<br />

sunnite. Téhéran est accusé <strong>au</strong>ssi de s’ingérer<br />

dans les affaires intérieures de ces roy<strong>au</strong>mes.<br />

Pour réprimer les manifestants <strong>au</strong> Bahreïn,<br />

l’Arabie Saoudite avait envoyé, en mars 2011,<br />

plus de 1000 soldats à Manama ; les Emirats<br />

arabes unis y avaient dépêché 500 policiers et le<br />

Koweït a mobilisé une unité maritime. Cet arsenal<br />

fait partie des forces communes d’intervention<br />

du Bouclier de la péninsule regroupant les<br />

monarchies du Conseil de coopération du Golfe<br />

(CCG), à savoir l’Arabie Saoudite, le Bahreïn,<br />

les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le<br />

Qatar. Le CCG a été créé en 1981 suite à l’invasion<br />

de l’Afghanistan par l’Union soviétique<br />

internationale<br />

Le Bahreïn sur un brasier<br />

et à la révolution iranienne en 1979. Il vise la<br />

coordination, l’intégration et la coopération des<br />

Etats membres dans les domaines économique,<br />

social, culturel et militaire. Concernant ce dernier<br />

volet, en 1984, les six pays membres ont<br />

créé une force commune d’intervention appelée<br />

Bouclier de la péninsule. Avec l’Occident, à<br />

leur tête les Etats-Unis, ils ont soutenu l’Irak de<br />

Saddam Hussein dans sa guerre contre l’Iran.<br />

Et cela, par souci d’affaiblir Téhéran qui constituait<br />

un danger pour ces monarchies.<br />

LES MONARCHIES AVANT LES PEUPLES<br />

Le peuple bahreini n’a pas attendu les révoltes<br />

arabes de 2011 pour revendiquer son droit à la<br />

liberté et à la justice sociale. L’émirat vit dans<br />

la contestation populaire depuis son indépendance,<br />

en 1971. Ces révoltes sont réprimées<br />

par la dynastie Al Khalifa, soutenue par les<br />

forces répressives des <strong>au</strong>tres monarchies du<br />

Golfe pour laminer toute velléité contagieuse<br />

de la révolte <strong>au</strong> sein de leur propre société. Ces<br />

monarchies bénéfi cient entre-temps du silence<br />

complice et protecteur de l’Occident, à commencer<br />

par les Etats-Unis, dont les intérêts économiques<br />

et géopolitiques sont importants dans<br />

cette région convulsive.<br />

En février 1945, le président américain Franklin<br />

Roosevelt rencontrait le roi Abdel Aziz et<br />

signaient l’accord de Quincy, du nom du navire<br />

de guerre américain où ils s’étaient rencontrés.<br />

En vertu de cet accord, Washington obtient le<br />

monopole de l’exploitation du pétrole en Arabie<br />

Saoudite. En échange, Washington garantit la<br />

sécurité du roy<strong>au</strong>me wahhabite, <strong>au</strong>toproclamé<br />

gardien des Lieux Saints de l’islam.<br />

Le roy<strong>au</strong>me wahhabite est relié <strong>au</strong> Bahreïn par<br />

un pont-digue. Achevé <strong>au</strong> milieu des années<br />

1980, il permet à l’Arabie Saoudite d’acheminer<br />

ses forces vers Manama le plus vite possible<br />

en cas de troubles, pour prêter main-forte à la<br />

monarchie bahreïnie. Le 29 décembre 1994, le<br />

ministre de l’Intérieur saoudien, le prince Nayef<br />

Ben Abdel Aziz, avait déclaré à Manama que<br />

«les intérêts de sécurité des deux pays sont indivisibles».<br />

L’opposition affi rme que cette visite<br />

avait été précédée par deux brigades de la Garde<br />

nationale saoudienne, soit 4000 hommes, qui<br />

ont franchi ce pont-digue pour prêter main-forte<br />

<strong>au</strong>x forces répressives du roy<strong>au</strong>me voisin. Ce<br />

même prince déclarait en 2002 que «les Frères<br />

musulmans sont la c<strong>au</strong>se de la plupart des<br />

problèmes dans le Monde arabe et ont provoqué<br />

de vastes dégâts en Arabie Saoudite. Nous<br />

avons trop soutenu ce groupe et ils ont détruit<br />

le Monde arabe». Mais ce que ne disait pas ce<br />

prince, c’est que Riyad reproche <strong>au</strong>x Frères<br />

musulmans qui sont implantés dans les émirats<br />

du Golfe d’être à l’origine des mouvements de<br />

contestation qui secouent ces sociétés. En revanche,<br />

les monarchies du Golfe et l’Occident<br />

tentent de donner une dimension confessionnelle<br />

<strong>au</strong> mouvement contestataire du Bahrein<br />

en l’interprétant comme une confrontation in-<br />

PROCÈS DE 24<br />

SAHRAOUIS<br />

Un parti français<br />

dénonce<br />

L<br />

e Parti communiste français (PCF) a dénoncé<br />

hier le procès «consternant» et «injuste»<br />

de 24 Sahraouis du groupe Gdeim Izik<br />

devant le tribunal militaire de Rabat, fustigeant<br />

la comparution de militants politiques civils<br />

devant une juridiction d’exception. «Le consternant<br />

procès qui se tient actuellement à Rabat est<br />

doublement injuste. Il concerne des militants sahraouis<br />

venant du Sahara occidental. Il s’agit d’un<br />

territoire sous occupation marocaine», a indiqué<br />

le PCF dans un communiqué rendu public. Pour<br />

le PCF, la question posée est celle du «droit d’un<br />

peuple à disposer de lui-même conformément<br />

à la Charte des Nations unies» ; «la répression<br />

marocaine est donc illégale». «Ce procès est<br />

mené par un tribunal militaire à l’encontre de<br />

militants politiques civils détenus depuis 27 mois<br />

sans jugement, ce qui constitue un déni de droit<br />

choquant», écrit encore le PCF, qui a dénoncé<br />

un procès qui «vise en fait directement la résistance<br />

à l’occupation marocaine», un «procès<br />

politique». Aux yeux du parti politique français,<br />

«sans le respect du droit à l’<strong>au</strong>todétermination<br />

des Sahraouis, il n’y <strong>au</strong>ra pas de solution durable<br />

et juste». «C’est le principe de l’<strong>au</strong>todétermination<br />

qui doit prévaloir et non pas la politique de<br />

force», a-t-il indiqué. «Le soutien des <strong>au</strong>torités<br />

françaises à l’occupation, le non-respect des<br />

résolutions de l’ONU et le silence sur le procès<br />

en cours ne sont pas acceptables», a soutenu le<br />

PCF, qui «demande la libération des 24 prisonniers<br />

politiques, celle de tous les prisonniers<br />

politiques sahraouis et la tenue d’un référendum<br />

d’<strong>au</strong>todétermination». Les 24 prisonniers, dont<br />

le procès a été rouvert le 1 er février après deux<br />

reports en 2012, ont été <strong>au</strong>ditionnés durant quatre<br />

jours (9 <strong>au</strong> 12 février). Ils ont rejeté en bloc tous<br />

les chefs d’accusation les désignant comme une<br />

«bande de criminels», dénonçant un «procès<br />

politique» en rapport avec la question du Sahara<br />

occidental. Les prévenus, interpellés dans le<br />

sillage du démantèlement manu militari du camp<br />

de Gdeim Izik (ville proche d’El Ayoun occupée)<br />

en novembre 2010, sont notamment accusés<br />

d’«atteinte à la sécurité intérieure et extérieure<br />

de l’Etat, formation d’une bande criminelle et<br />

atteinte <strong>au</strong>x fonctionnaires publics dans le cadre<br />

de l’exercice de leur fonction».<br />

terconfessionnelle opposant chiites et sunnites<br />

.Une vision biaisée, motivée par le souci des<br />

monarques de la région de rester éternellement<br />

<strong>au</strong> pouvoir car toute revendication démocratique<br />

remet leur légitimité en c<strong>au</strong>se. Am. I.<br />

-1-Lire Alain Gresh : Les islamistes à l’épreuve<br />

du pouvoir (Le Monde diplomatique, novembre<br />

2012, n°704, Pp 1, 20 et 21)<br />

décès<br />

Les familles Issad, Kessal, Benissad, Ouali, Ider,<br />

parents et alliés, ont la douleur de faire part du décès, à<br />

l’âge de 93 ans, de<br />

AMAR ISSAD BEN HAMOU, ancien<br />

directeur de collège à Bordj Menaïel.<br />

L’enterrement <strong>au</strong>ra lieu <strong>au</strong>jourd’hui à partir de 12h à<br />

M’douha (Tizi Ouzou).<br />

«A Dieu nous appartenons et à Lui nous<br />

retournons.»<br />

décès<br />

La famille Agadir a l’immense douleur d’annoncer le<br />

décès, à l’âge de 88 ans, de<br />

AGADIR BELKA CEM<br />

dit MOH SAÏD,<br />

survenu hier 15 février 2013. L’enterrement <strong>au</strong>ra lieu<br />

<strong>au</strong>jourd’hui <strong>au</strong> village Ighil Bessoual, commune des<br />

Ifl issen, Tigzirt sur mer (Tizi Ouzou).


«Petit Saïd a été devant le cinéma Bijou. Il<br />

a vendu trois illustrés. Puis, devant le<br />

cinéma Nedjma, il a vendu trois <strong>au</strong>tres<br />

illustrés. Puis, devant l’Odéon, il a vendu<br />

deux illustrés. Il a fait une bonne recette.<br />

Et, pour fêter cela, il s’est permis un film<br />

<strong>au</strong> cinéma le Lux (qui n’a rien de luxueux),<br />

intitulé Zorro, l’homme araignée.»<br />

Laâdi Flici<br />

L’Envers des tribunes<br />

Samedi 16 février 2013 - 11<br />

ARTS LETTRES &RÉFLEXION CULTURE,TOPONYMIE ET SÉCURITE NATIONALE<br />

FRONTON<br />

Sur un air de printemps<br />

ZESTE D'ÉCRITURE<br />

PAR AMEZIANE FERHANI<br />

Entendons-nous, l’art contemporain est quelque chose de<br />

réellement formidable. Il a initié de nouvelles voies<br />

d’expression en s’ouvrant <strong>au</strong>x changements du monde et<br />

à l’évolution des techniques, tout cela en défendant la<br />

liberté de création des artistes et en rejetant les carcans<br />

du classicisme. Mais s’il est une chose détestable chez<br />

certains tenants de cet art, c’est bien de vouloir créer de<br />

nouve<strong>au</strong>x carcans, notamment en voulant mordicus<br />

scotcher la création à l’actualité médiatique. C’est ce que<br />

l’on constate chez de nombreuses institutions et<br />

manifestations culturelles, galeries et centres d’art en<br />

Europe et dans d’<strong>au</strong>tres parties du monde à l’égard de<br />

l’expression artistique du monde arabe.<br />

Entendons-nous encore, les événements qui, depuis la fin<br />

2010, ont animé celui-ci portaient indubitablement en<br />

eux un besoin vital et légitime de changement et<br />

d’ouverture, une soif de justice, un désir de liberté. Mais<br />

la réalité est plus complexe et tortueuse que les<br />

fantasmes de ceux qui s’enthousiasment de loin sur un<br />

clavier et ont fait la fortune de cette grande formule<br />

mythologique des «Printemps arabes» qui, pour l’instant,<br />

semblent plus tournés vers la glaciation antédiluvienne<br />

que la germination ensoleillée de belles idées.<br />

Depuis, dans le monde de l’art, c’est à qui <strong>au</strong>ra, le<br />

premier, son ou ses artistes arabes branchés sur la<br />

mouvance. Les expositions sur ce thème se sont<br />

multipliées avec une désolante banalité et une<br />

remarquable faiblesse artistique, à quelques rares<br />

exceptions. Les résidences de création permettant à des<br />

artistes de préparer des projets se sont trouvées<br />

quasiment réservées à cette thématique. Sans compter<br />

les aides, concours, bourses et <strong>au</strong>tres mécanismes de<br />

soutien <strong>au</strong>x artistes. Si l’on n’est pas labellisé «Printemps<br />

arabes», on peut peindre comme Picasso, Chagall ou<br />

Klee, les chances sont faibles d’envisager une quelconque<br />

activité ou promotion.<br />

Cette façon indirecte d’imposer un sujet et une démarche<br />

va à l’encontre de tout ce que l’art contemporain<br />

représente encore. Elle s’accompagne, de plus, d’un<br />

jeunisme à la limite de la sénilité. S’il f<strong>au</strong>t promouvoir les<br />

jeunes talents, comment négliger la jeunesse d’œuvres<br />

produites par de plus anciens artistes arabes (pas<br />

forcément vieux d’ailleurs) qui n’ont cessé de lutter pour<br />

le printemps de leurs sociétés et de leurs pays ? Elle se<br />

traduit parfois <strong>au</strong>ssi par une sorte de prime à<br />

l’opportunisme, négligeant le caractère essentiel de la<br />

sincérité artistique. Elle consacre enfin le primat de<br />

l’actualité sur toutes les valeurs éthiques et esthétiques<br />

de l’art.<br />

Entendons-nous enfin, il existe des artistes, jeunes ou<br />

moins jeunes, qui, dans la continuité de leur démarche,<br />

ont produit sur ces événements. Nous ne parlons pas de<br />

ceux-là, cela s’entend, n’est-ce pas ? Mais, bientôt, je vais<br />

proposer à une grande biennale d’art en Europe les<br />

reportages de mes collègues d’El Watan sur la Tunisie ou<br />

l’Egypte. Quelque chose me dit que ça sera «tendance»…<br />

In Amenas, origines<br />

PAR FARID BENRAMDANE* Boussahel, Slimani…) ont montré les sont deux unités linguistiques de lan-<br />

origines et la nature de ces dysfoncgues et de sens totalement différents :<br />

L’attaque du complexe gazier<br />

de Tinguentourine nous rappelle<br />

que l’Algérie est le<br />

plus vaste pays d’Afrique et<br />

que la gestion et la maîtrise<br />

de la vastitude de son espace<br />

par le biais de sa dénomination<br />

est une affaire sérieuse<br />

et qu’elle relève, le moins qu’on<br />

puisse dire, de l’intérêt supérieur de la<br />

nation.<br />

In, Aïn, Aîn, Aine, Aïne, Aîne et<br />

Amenas, Aménas, Oum Menas…<br />

tionnements ainsi que leurs préjudices<br />

à l’échelle de l’individu comme<br />

de la collectivité nationale.<br />

La normalisation de l’écriture des<br />

noms de lieux est soumise à de fortes<br />

tensions économiques, commerciales,<br />

En targui, «Amenas»<br />

signifie en fait<br />

«lieu de repos»…<br />

«source d’e<strong>au</strong>, fontaine, point d’e<strong>au</strong>»<br />

en arabe, pour le premier ; «celui<br />

de…» (la forme féminine est Tin,<br />

exemple : Tin Hinan) en amazigh<br />

pour le deuxième. Amenas est ainsi<br />

un vocable targui qui veut dire «lieu<br />

de repos». Il f<strong>au</strong>t comprendre que des<br />

considérations techniques linguistiques<br />

font l’objet, depuis 1970 dans<br />

le Monde arabe, de débats non encore<br />

tranchés, de décisions prises mais<br />

différemment appliquées, entre les<br />

pays du Maghreb plus le Liban et les<br />

C’est également le cas de Tiaret :<br />

pays du Machreq, sur le système de<br />

Tihert, Tahart, Tehert, Tâhert, Tîhert,<br />

translittération, appelé d’abord<br />

Tiyarât... Ou encore de Tamanrasset : sécuritaires, géopolitiques et géostra- Système de Beyrouth (1970), remanié<br />

Tamenrassat, Tamanresset, tégiques, de plus en plus soutenues en 1971 et repris en 2007, puis 2008,<br />

Tamenghasset, Tamenghaset. Cette par un arsenal technologique de sous le nom de Système de translitté-<br />

multiplicité des écritures pour un pointe : Google Earth, Euronames, ration arabe. Deux tendances, en<br />

même nom de lieu, y compris dans les GPS, etc. Une remarque générale : matière de toponymie, signent la<br />

documents officiels (Journal Officiel, pourquoi et comment les moyens démarcation entre les pays du monde<br />

Code postal, cadastre, documents car- d’information, nation<strong>au</strong>x et interna- arabe sous la base de l’influence géotographiques,<br />

signalisation roution<strong>au</strong>x, se sont-ils répartis, pendant linguistique : le Machreq anglophone<br />

tière…) est une pratique malheureu- deux semaines et certainement pour et le Maghreb francophone <strong>au</strong>quel il<br />

sement généralisée dans notre pays. longtemps, les dénominations sui- f<strong>au</strong>t ajouter un élément déterminant :<br />

De nombreux trav<strong>au</strong>x de chercheurs vantes : In Amenas pour la sphère le substrat linguistique par l’ancrage<br />

algériens (Atoui, Cheriguen, d’écriture latine et Ain Amenas pour de la toponymie berbère.<br />

Benramdane, Benkada, Toudji, la sphère à alphabet arabe ? Ain et In<br />

Suite en page 12<br />

MAIS ENCORE...<br />

■ À L'AFFICHE Suite Réflexion : Culture, toponymie et sécurité nationale 12<br />

■ À LA VOLÉE «Le Menteur» / Constantine/ Kateb Yacine/Agadir/ Photo/ Marseille 13<br />

■ À VRAI DIRE Nadjib Kateb, musicien : «Nous vivons un tournant décisif» 14<br />

■ À LA PAGE Chronique africaine : les crampons de l’apartheid / En vers : Messaour Boulenouar 15<br />

■ À SUIVRE Théâtre : la nouvelle pièce de Haïder Benhassine 16<br />

Pour écrire à Arts & Lettres, bienvenue sur notre adresse email : arts-lettres@elwatan.com<br />

PHOTO : D. R.


PUBLICITÉ<br />

L a<br />

maison de la culture<br />

Moubarek El Mili étren-<br />

ne, du 13 <strong>au</strong> 17 février,<br />

les 1eres journées nationales<br />

«Milum» (l’un des noms antiques<br />

de Mila) de la prestidigitation.<br />

Le décor est admirablement<br />

planté pour permettre<br />

à une pléiade d’illusionnistes<br />

et de magiciens de renom<br />

d’égayer, quatre jours durant,<br />

le quotidien des spectateurs,<br />

plongeant <strong>au</strong> passage puristes<br />

et novices dans les fins fonds<br />

du monde fantastique de la<br />

magie et de l’illusion. Organisée<br />

par la coopérative culturelle<br />

El Yamama (la colombe),<br />

cette manifestation artistique<br />

d’envergure est placée sous le<br />

patronage du wali. Elle est la<br />

première du genre à avoir lieu<br />

dans l’antique Milev.<br />

L’ouverture a été tout bonnement<br />

époustouflante. Le prestigieux<br />

Mourad Djad, (venu<br />

directement de Paris), orfèvre<br />

en matière du close-up (tours<br />

de magie effectués à l’aide de<br />

petits bidules) et l’excellente<br />

Kheira Lounici (Tata Lynda),<br />

ont, sur fond d’une musique<br />

thématique accentuant le suspense,<br />

exécuté avec brio la séquence<br />

de la cigarette flottante<br />

dans l’air et la séance d’hypnotisme.<br />

Il ne fallait pas plus<br />

pour conquérir une assistance<br />

émerveillée.<br />

Notons qu’une vingtaine d’acteurs<br />

<strong>au</strong> total représentant 15<br />

wilayas, se relayent sur les<br />

planches pour gratifier le public<br />

de numéros d’illusions visuelles<br />

hallucinants. «Au-delà<br />

de notre reconnaissance <strong>au</strong>x<br />

stars algériennes de l’illusion<br />

et notre devoir de les honorer,<br />

nous voulons à travers cette<br />

manifestation démontrer <strong>au</strong><br />

public que la prestidigitation<br />

est un art, voire une science<br />

qui requiert savoir-faire et ingéniosité,<br />

contrairement <strong>au</strong>x<br />

pratiques occultes de la magie<br />

noire et du charlatanisme», indique<br />

Imed Cherrier, président<br />

de la coopérative El Yamama<br />

et non moins émérite illusionniste.<br />

Et d’ajouter : «La plupart<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 11<br />

RÉGIONS<br />

JOURNÉES NATIONALES DE LA PRESTIDIGITATION À MILA<br />

Les magiciens<br />

font un tabac<br />

● L’entame de cette édition, unique dans les annales de la wilaya, a connu un franc succès<br />

et ça ne fait que commencer.<br />

Des noms très connus dans cet art ont pris part à cette manifestation<br />

des magiciens participant à<br />

ces joutes inédites, pour ne<br />

citer que Mourad Djad, Haddad<br />

Boudria, Brahim Seddiki,<br />

Amar Boussouf, Hamid Zenati<br />

et Tata Lynda, ont, pour la<br />

plupart, brillé lors de compétitions<br />

internationales». Fous<br />

rires et détente ne sont pas en<br />

reste.<br />

Et pour preuve, les talentueux<br />

humoristes Hamza Feghouli,<br />

très connu sous le sobriquet<br />

de Mama Messaouada, son<br />

fils Malik, qui s’affirme de<br />

jour en jour, et leur compère<br />

et invité d’honneur Souilah<br />

(Salah Ougrout), se chargent<br />

de meubler les intermèdes de<br />

sketchs divertissants provoquant<br />

l’hilarité et la joie des<br />

présents. «Les trois meilleurs<br />

magiciens et prestidigitateurs<br />

loc<strong>au</strong>x se verront décernés les<br />

trois premiers prix sous forme<br />

de colombes d’or, d’argent et<br />

de bronze», souligne Mohamed<br />

Bouabida, l’un des cinq<br />

membres du jury.<br />

M. Boumelih<br />

40 E JOUR<br />

Il y a 40 jours disparaissait<br />

notre chère<br />

et regretté<br />

KHELLAF<br />

MERIAMA<br />

En cette occasion<br />

du souvenir, les<br />

familles Khellaf et<br />

Bencharif de Jijel,<br />

parents et alliés<br />

tiennent à remercier l’ensemble des<br />

familles, amis et personnes qui ont compati<br />

à leur douleur et les informent que la<br />

veillée du 40 e jour <strong>au</strong>ra lieu le mardi 19<br />

février 2013 à Jijel et les prient d’avoir<br />

une pieuse pensée à la mémoire de la<br />

défunte.<br />

« A Dieu nous appartenons et à Lui nous<br />

retournons. »<br />

PHOTO: D.R.<br />

UN JEUNE EN<br />

POSSESSION<br />

DE BALLES<br />

D’ARME<br />

AUTOMATIQUE À<br />

OUED ATHMANIA<br />

Un homme de 34 ans, accusé<br />

de commerce de psychotropes,<br />

a été arrêté, mardi dernier, à<br />

Oued Athmania, indique un<br />

communiqué de la sûreté de<br />

wilaya. En perquisitionnant le<br />

domicile du mis en c<strong>au</strong>se, les<br />

enquêteurs ont mis la main sur<br />

une plaquette de kif traité, et des<br />

psychotropes. Pis encore, ils ont<br />

découvert un lot de balles réelles<br />

d’armes <strong>au</strong>tomatiques et des<br />

effets militaires. Ces derniers<br />

<strong>au</strong>raient été conservés par son<br />

frère, âgé de 35 ans, après avoir<br />

effectué le service national.<br />

Poursuivis pour recel et trafic<br />

de stupéfiants, pour le premier,<br />

et détention de balles et<br />

d’articles vestimentaires<br />

militaires prohibés, pour le<br />

second, les deux prévenus ont<br />

été présentés, mercredi passé,<br />

devant le parquet de Chelghoum<br />

Laïd, qui les a écroués. M. B.<br />

PAS DE RETARD<br />

POUR LES<br />

PROJETS À<br />

OUED SEGUÈNE<br />

Accompagné de quelques<br />

directeurs de l’exécutif,<br />

Abderrahmane Kadid, wali de<br />

Mila, était <strong>au</strong> contact, mercredi<br />

dernier, des habitants de la<br />

commune de Oued Seguène,<br />

dans la daïra de Téleghma.<br />

Cette sortie a été marquée<br />

par une visite des chantiers<br />

d’aménagement urbain<br />

de la partie est et du centre<br />

de la localité, ainsi que le projet<br />

de réalisation d’une bibliothèque<br />

communale et d’un marché<br />

de proximité. Aucun retard<br />

ne sera toléré, selon le wali,<br />

qui a ordonné que la réception<br />

de la bibliothèque se fasse à<br />

l’occasion de la fête du 1 er mai<br />

prochain. Les opérations<br />

d’achèvement des trav<strong>au</strong>x relatifs<br />

à l’aménagement urbain et le<br />

marché de proximité ne devront<br />

pas dépasser la date limite<br />

de fin avril. Plusieurs <strong>au</strong>tres<br />

préoccupations d’ordre<br />

socioéconomique ont été portées<br />

à la connaissance du premier<br />

magistrat de la wilaya.<br />

Ce dernier a promis que bon<br />

nombre des demandes soulevées<br />

seront prises en charge à la<br />

faveur du lancement des projets<br />

à venir. M. B.<br />

A<br />

GUELMA<br />

Démantèlement<br />

d’une bande<br />

de f<strong>au</strong>ssaires<br />

près leur comparution le 12 février dernier devant le<br />

tribunal de Guelma, quatre personnes, âgées entre 22<br />

et 35 ans, ont été écrouées pour impression et diffu-<br />

sion de f<strong>au</strong>x billets de banque tunisiens. Selon un communique<br />

de la sûreté de la wilaya, les inculpés activaient entre<br />

les wilayas de Guelma et Souk Ahras frontalière avec la Tunisie.<br />

Ce coup de filet opéré le 9 février par les éléments de<br />

la police judicaire de la sûreté de daïra d’Héliopolis, indique<br />

le communiqué, a permis la saisie, en flagrant délit, d’une<br />

somme globale, en f<strong>au</strong>x billets, de 7 520 dinars tunisiens,<br />

composée de 376 billets de 20 dinars tunisiens d’une valeur<br />

de plus 50 millions de dinars algériens. Karim Dadci<br />

CONSTANTINE<br />

Un homme retrouvé égorgé<br />

à Ouled Rahmoune<br />

n homme, âgé de 58 ans, a été retrouvé, jeudi dernier à<br />

U 3 h, égorgé à la gare ferroviaire de Ouled Rahmoune,<br />

dans la commune d’El Khroub, selon le témoignage de l’un<br />

de ses voisins. La victime, un cheminot à la retraite, habitait<br />

à la cité 260 Logements à Ouled Rahmoune. Les circonstances<br />

de ce drame demeurent encore inconnues. La gendarmerie<br />

a ouvert une enquête. O. -S. M.<br />

BORDJ BOU ARRÉRIDJ<br />

Une fi llette défi gurée<br />

par un chien errant<br />

ne fillette de 6 ans, répondant <strong>au</strong>x initiales de A.M.,<br />

U a été grièvement blessée <strong>au</strong> visage après avoir été<br />

mordue par un chien errant. L’incident est survenu jeudi<br />

<strong>au</strong>x alentours de 10h dans la localité de Ouled Dahmane,<br />

située à 28 km de Bordj Bou Arréridj, lorsque la fillette,<br />

sortie de l’école, se dirigeait vers le domicile familial. Sur<br />

son chemin, elle a été attaquée par un chien errant qui rôdait<br />

dans les parages. Grièvement blessée <strong>au</strong> visage et à l’oeil,<br />

la fillette a été prise en charge par les urgences de l’hôpital<br />

Bouzidi Lakhdar de Bordj Bou Arréridj, avant d’être évacuée<br />

vers le CHU Mustapha Bacha à Alger. Une véritable<br />

psychose s’est emparée de la population de cette localité<br />

qui s’est mobilisée pour neutraliser la bête et la mettre hors<br />

d’état de nuire. Une enquête a été ouverte par la Gendarmerie<br />

nationale. A. B.<br />

KHENCHELA<br />

Un enfant mort<br />

dans l’explosion<br />

d’une bonbonne de gaz<br />

n enfant, âgé de 4 ans, répondant <strong>au</strong>x initiales A.H.,<br />

U est décédé jeudi dernier suite à l’explosion d’une<br />

bonbonne de gaz butane <strong>au</strong> domicile familial, situé dans<br />

la commune de Taouzient, selon une source digne de foi.<br />

Grièvement blessé, l’enfant a été évacué en urgence par<br />

les agents de la Protection civile à l’hôpital de Kaïs, où il<br />

rendra l’âme. Les c<strong>au</strong>ses de ce drame demeurent encore<br />

inconnues. K. R.<br />

BISKRA<br />

Arrestation<br />

d’un universitaire<br />

ccusé de falsification de documents officiels émanant<br />

A d’une institution publique, un universitaire postulant à<br />

un concours d’obtention d’un doctorat à l’université Mohamed<br />

Khider de Biskra, âgé de 24 ans et originaire d’une wilaya<br />

limitrophe, a été interpellé, jeudi dernier, par les agents<br />

de la brigade économique et financière de la PJ de Biskra,<br />

indique un communiqué de la cellule de communication<br />

de la sureté de la wilaya. Suite à une plainte déposée par le<br />

rectorat de l’UMK, les enquêteurs ont procédé à l’<strong>au</strong>dition<br />

de cet étudiant qui a présenté de f<strong>au</strong>x relevés de notes du<br />

Master 1 et 2 pour accéder <strong>au</strong> grade de doctorant. Il a été<br />

placé en détention préventive sur ordre du procureur de la<br />

république. H. M.


BÉCHAR<br />

Une association<br />

<strong>au</strong> chevet<br />

des orphelins<br />

Les actions de l’Association<br />

caritative «Rakif El Yatim»,<br />

créée en 2012 pour venir<br />

exclusivement en aide <strong>au</strong>x<br />

orphelins de la wilaya, se<br />

poursuivent et le champ<br />

d’intervention de l’association<br />

s’élargit cette fois <strong>au</strong><br />

domaine de la Santé. Ainsi,<br />

la prise en charge totale des<br />

frais médic<strong>au</strong>x résultant<br />

des consultations ou interventions<br />

chirurgicales des<br />

enfants orphelins seront<br />

dorénavant à la charge de<br />

l’association. C’est ce qu’ont<br />

indiqué récemment les initiateurs<br />

de la fondation caritative.<br />

A la maison de la culture<br />

de Béchar, c’est devant un<br />

parterre d’invités officiels,<br />

de donateurs, de simples<br />

citoyens et des proches<br />

d’enfants orphelins, que les<br />

fondateurs de l’association<br />

ont annoncé cette mesure.<br />

les <strong>au</strong>torités locales envisageraient<br />

d’aider l’association<br />

à construire un complexe dit<br />

«Dar El Yatim» mais le projet<br />

buterait sur la pénurie d’assiette<br />

foncière sévissant en<br />

milieu urbain. M. N.<br />

TISSEMSILT<br />

2 000 nouvelles<br />

places dans<br />

la résidence<br />

universitaire<br />

2 000 nouve<strong>au</strong>x lits ont été<br />

accordés <strong>au</strong> centre universitaire<br />

de Tissemsilt dans le<br />

cadre de l’amélioration des<br />

conditions d’hébergement<br />

en milieu universitaire. La<br />

réalisation d’un rest<strong>au</strong>rant<br />

principal doté de toutes les<br />

commodités et celle d’un<br />

siège <strong>au</strong> profit des œuvres<br />

sociales du centre sont <strong>au</strong>tant<br />

de projets qui viennent<br />

d’être réalisés pour donner<br />

à l’université la dimension<br />

voulue. Ali Ben.<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 11<br />

RÉGION OUEST<br />

OUED TLÉLAT (ORAN)<br />

6 500 logements<br />

sont dédiés <strong>au</strong> social<br />

●Avec la nouvelle ville et les milliers de logements en cours de réalisation,<br />

la localité rurale de Oued Tlélat accueillera plus de 500 000 habitants.<br />

L<br />

ADRAR B<br />

11 dealers<br />

arrêtés<br />

Les éléments de la Police<br />

judiciaire de sûreté de wilaya<br />

d’Adrar ont mis la main,<br />

la semaine passée, sur un<br />

groupe de 11 dealers, dont<br />

l’un d’eux réside <strong>au</strong> Mali.<br />

Agissant sur informations,<br />

la Police a pu stopper les<br />

activités de ces contrebandiers<br />

de la drogue <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />

du barrage fixe implanté sur<br />

la RN 6, à la sortie sud de la<br />

ville de Réggane.<br />

Au cours de cette opération,<br />

14 760 comprimés de psychotropes<br />

de marque Rivotril<br />

ainsi que 250 g de cannabis<br />

ont été saisis. Les inculpés<br />

ont été présentés devant<br />

le procureur de République<br />

près le tribunal de Réggane<br />

qui les a tous placés sous<br />

mandat de dépôt. A. A.<br />

Vue sur une cité nouvellement réalisée<br />

a localité rurale de Oued<br />

Tlélat vit une métamor-<br />

phose spectaculaire qui<br />

dépasse toutes les prévisions de<br />

ses habitants.<br />

Avec ses 10 000 habitants, il y<br />

a une vingtaine d’années, elle<br />

est passée à 20 000 habitants<br />

et bientôt elle accueillera plus<br />

de 500 000 habitants avec la<br />

nouvelle ville et les milliers<br />

de logements en cours de réalisation.<br />

Après la distribution<br />

des 138 logements soci<strong>au</strong>x, il<br />

y a quelques mois, 1 500 logements<br />

soci<strong>au</strong>x sont en cours de<br />

réalisation à Oued Tlélat, dont<br />

la distribution est prévue pour<br />

la fin de l’année 2013.<br />

Une visite <strong>au</strong>x différents chantiers<br />

a permis de constater<br />

l’important t<strong>au</strong>x d’avancement<br />

des trav<strong>au</strong>x. Quant <strong>au</strong>x Oranais<br />

bénéficiaires de logements<br />

soci<strong>au</strong>x, ceux de Medioni et<br />

<strong>au</strong>tres quartiers populaires<br />

d’Oran, 1 200 (800 + 400)<br />

logements seront distribués incessamment,<br />

et un <strong>au</strong>tre quota<br />

de 700 logements LSL vient<br />

d’être lancé.<br />

D’<strong>au</strong>tre part, un nouve<strong>au</strong> projet<br />

sera lancé : «Oui ! Nous venons<br />

de choisir l’assiette du nouve<strong>au</strong><br />

projet de 3 100 logements<br />

LSL (logement socio-locatif).<br />

Bientôt les trav<strong>au</strong>x seront lancés<br />

car le dossier est ficelé», a<br />

affirmé le chef de daïra d’Oued<br />

Tlélat. Côté infrastructures, la<br />

commune est passée de deux<br />

CEM à 3 collèges, 3 lycées,<br />

plusieurs nouve<strong>au</strong>x groupes<br />

scolaires et écoles, une piscine,<br />

une salle polyvalente de<br />

sports, un hôpital 120 lits (les<br />

trav<strong>au</strong>x ont repris) et, selon nos<br />

sources, un nouve<strong>au</strong> siège de la<br />

daïra, l’extension du siège de<br />

la mairie, un nouve<strong>au</strong> terrain<br />

SOCIÉTÉ CIVILE<br />

La LADDH et le SNAPAP<br />

ont un nouve<strong>au</strong> siège<br />

aptisé «La maison des libertés», le nouve<strong>au</strong><br />

local, conjoint <strong>au</strong> Snapap et à la Laddh, se<br />

trouve <strong>au</strong> 53 de la rue Larbi Ben M’hidi, en<br />

plein centre-ville. Mercredi dernier, à 17 h, une<br />

petite cérémonie a été organisée pour la circonstance,<br />

où ont pris part de nombreux sympathisants,<br />

des militants syndic<strong>au</strong>x, ainsi que des<br />

représentants d’associations et de formations<br />

politiques. Kaddour Chouicha, représentant de<br />

la LADDH à Oran, est longuement revenu, lors<br />

de son allocution, sur les embûches rencontrées<br />

par la Ligue des doits de l’Homme à Oran, tout<br />

de football, un centre culturel<br />

multifonctionnel. Les citoyens<br />

interviewés semblent satisfaits<br />

de ces grands chantiers de<br />

logements soci<strong>au</strong>x bien que<br />

certains soient inquiets à c<strong>au</strong>se<br />

du risque d’un bouleversement<br />

sociologique.<br />

Ils sont allergiques <strong>au</strong> développement<br />

actuel qu’ils jugent<br />

trop rapide : «De 20 000 habitants<br />

à 500 000 habitants,<br />

c’est un vrai «tremblement de<br />

terre» sociologique pour la<br />

localité», martèlent les récalcitrants.<br />

«D’<strong>au</strong>tre part, les communes<br />

de Boufatis, Tafraoui et<br />

El Braya ont bénéficié respectivement<br />

de 250 logts soci<strong>au</strong>x<br />

et 400 pour les deux derniers.<br />

Concernant l’habitat rural, les<br />

4 communes ont bénéficié de<br />

320 aides à la construction»,<br />

conclut notre interlocuteur.<br />

Noureddine B.<br />

PLANTES MÉDICINALES<br />

Portes ouvertes sur le métier<br />

a maison de jeunes<br />

L «Maoued Ahmed» a<br />

abrité récemment des portes<br />

ouvertes sur les métiers des<br />

herboristes (guérison à l’aide<br />

de plantes médicinales). Cette<br />

manifestation a été organisée<br />

sous l’égide du Bure<strong>au</strong> de<br />

d’herboriste<br />

wilaya de l’UGCAA avec la<br />

participation du Dr Hamidi<br />

Mohamed, un herboriste et<br />

préparateur. Ont été présentés<br />

à cette occasion des stands<br />

sur l’historique de l’utilisation<br />

de la médecine traditionnelle<br />

par le biais des plantes<br />

<strong>au</strong> long de ces dernières années. Embûches qui<br />

ont même poussé les <strong>au</strong>torités, à fermer le tout<br />

premier bure<strong>au</strong> local de la LADDH. Aussi,<br />

l’obtention de ce nouve<strong>au</strong> local n’a pas été de<br />

tout repos, mais <strong>au</strong> contraire, cela a été un combat<br />

de longue haleine.<br />

Quant à Salim Mechri, représentant du Snapap,<br />

il dira lors de son discours que le combat syndical<br />

et celui pour les droits de l’homme vont<br />

de pair. Ils sont tout <strong>au</strong>tant impératifs l’un que<br />

l’<strong>au</strong>tre pour la construction d’un Etat de Droit<br />

en Algérie. Akram El Kébir<br />

PHOTO : ABDELKRIM B.<br />

médicinales, les instruments<br />

et <strong>au</strong>tres ustensiles qui sont<br />

utilisés dans la préparation des<br />

différents médicaments et produits<br />

pour les traitements des<br />

maladies ainsi qu’une gamme<br />

d’une exposition-vente variée<br />

de produits. T. K.<br />

L<br />

MASCARA<br />

Des ch<strong>au</strong>ff ages<br />

dangereux<br />

dans les écoles !<br />

ancée le 27 janvier dernier, l’opération de contrôle des<br />

ch<strong>au</strong>ffages dans les établissements d’enseignement pri-<br />

maire de la wilaya de Mascara, a mis à nu les dangers poten-<br />

tiels <strong>au</strong>xquels les écoliers sont exposés. Selon le responsable de la<br />

cellule de communication de la Protection civile que nous avons<br />

contacté ce mardi 12 février, les pompiers ayant pris part à cette<br />

opération ont enregistré plusieurs cas de fuite de monoxyde de<br />

carbone dégagé par des ch<strong>au</strong>ffages vétustes et mal entretenus.<br />

La majorité des cas de fuite du gaz toxique et mortel ont été<br />

découverts dans les établissements scolaires des zones rurales<br />

et éloignées où des ch<strong>au</strong>ffages et <strong>au</strong>tre système d’évacuation<br />

de fumées enregistrent des lacunes. Sur les 433 établissements<br />

d’enseignement primaires que compte le secteur de l’Éducation<br />

de la wilaya de Mascara, l’opération de contrôle a touché, selon la<br />

même source, près de 300 écoles, soit un t<strong>au</strong>x de 60 %.<br />

L’opération se poursuit jusqu’<strong>au</strong> contrôle de l’ensemble des<br />

écoles de la wilaya, nous dit-on. Les responsables du secteur de<br />

l’Éducation et les chefs de daïras ont été alerté des cas de fuite<br />

enregistrés. La réparation ou le renouvellement des appareils de<br />

ch<strong>au</strong>ffage vétustes est nécessaire pour épargner les écoliers des<br />

risques toxiques liés à des émissions de gaz toxiques. A. Souag<br />

MOSTAGANEM<br />

Les écoliers grelottent de froid<br />

algré les moyens engagés par les pouvoirs publics afin de<br />

M doter tous les établissements scolaires en ch<strong>au</strong>ffage central,<br />

nombreux sont ceux, parmi la population scolaire, à endurer les<br />

affres du froid hivernal. En effet, dans les établissements scolaires<br />

implantés dans les petites localités d’Aïn Tedlès, Sidi Lakhdar, le<br />

ch<strong>au</strong>ffage central ne fonctionne que par à-coups. Une situation qui<br />

est due, selon des sources bien introduites, <strong>au</strong> manque d’approvisionnement<br />

régulier en mazout. Ce qui fait que la plupart des<br />

ch<strong>au</strong>ffages sont à l’arrêt. D’ailleurs, dans les CEM et lycées de la<br />

wilaya, les ch<strong>au</strong>ffages ne fonctionnent pas, bien que les trav<strong>au</strong>x<br />

d’installation sont déjà achevés. A. Taoui<br />

NAAMA<br />

Les loc<strong>au</strong>x destinés<br />

<strong>au</strong>x chômeurs à l’abandon<br />

P<br />

lusieurs jeunes ayant acquis des loc<strong>au</strong>x professionnels du<br />

programme initié par le président de la République sont peu<br />

enclins à les utiliser.<br />

Les uns, livrés <strong>au</strong>x quatre vents, subissant d’inimaginables<br />

dégradations, sont quotidiennement squattés durant la nuit par<br />

de jeunes délinquants. D’<strong>au</strong>tres loc<strong>au</strong>x font office de logements<br />

occupés par de jeunes couples souvent avec enfants ou par des<br />

célibataires. Alors que plusieurs jeunes pourtant diplômés des<br />

centres de formation professionnelle, soucieux de leur avenir,<br />

souhaitent désespérément l’attribution d’un local pour travailler<br />

et gagner honorablement leur vie. Dans certains quartiers, d’<strong>au</strong>cuns,<br />

notamment les riverains, nous déclarent qu’<strong>au</strong>cun contrôle<br />

des pouvoirs publics n’a été effectué à ce jour pour traiter, un tant<br />

soit peu, cette déplorable situation qui, <strong>au</strong> point de vue sécuritaire,<br />

va de mal en pis. D. Smaili<br />

TINDOUF<br />

Festival du «Diwane»<br />

P our sa 2e édition, le «Festival des jeunes amateurs de la musique<br />

Diwane», qui a débuté ce jeudi en fin d’après-midi, s’est<br />

hissé du nive<strong>au</strong> local à un nive<strong>au</strong> plus élargi que ses initiateurs ont<br />

voulu national. L’Association des activités de jeunes de la maison<br />

de jeunes Bastami Redouane, qui est derrière cette manifestation<br />

placée sous l’égide de la wilaya et chape<strong>au</strong>tée par la DJS, est parvenue<br />

à y faire participer 6 troupes venant de différentes wilayas.<br />

Mazouzi, de la troupe «Noujoum Eddiwane» de Sidi Bel Abbès<br />

qui s’est produite en ouverture, a salué cette initiative en souhaitant<br />

qu’elle se maintienne dans la durée.<br />

En plus des <strong>au</strong>tres troupes invitées dont «Sidna Lahcène» de<br />

Adrar, «Nesmate El Janoub» et «Diwane El Waha» de Béchar,<br />

«Diwane» de Aïn Sefra, «Boulali» de Mohammadia, quatre<br />

troupes de Tindouf, «Ouled Sidna Blel», «Diwane Sabarni», «Ahl<br />

Srab» et «El Mlaheb» animeront ce festival qui s’étalera jusqu’<strong>au</strong><br />

lundi. Avec pour slogan «La musique pour développer l’esprit<br />

patriotique», le festival, organisé avec la collaboration des directions<br />

de la Culture, du Tourisme, de l’Action sociale ainsi que de<br />

l’APW et l’APC, se déroule sous une grande «khaïma» dressée<br />

dans l’enceinte de la maison de jeunes. M. Milagh


PHOTO : B. SOUHIL<br />

RÉFLEXION<br />

●●●<br />

Plus de la moitié<br />

de la<br />

nomenclature<br />

toponymique en<br />

Algérie<br />

a plus<br />

de deux formes<br />

orthographiques<br />

pour un même<br />

lieu<br />

Ce fonds de toile historico-linguistique,<br />

reconnu comme tel ou nié pour des raisons<br />

souvent idéologiques, est à l’origine de<br />

représentations que nous pouvons observer<br />

à travers une série d’indicateurs tels que<br />

les réactions des gestionnaires de la toponymie des<br />

pays arabes présents <strong>au</strong>x différentes conférences<br />

des Nations unies sur la normalisation des noms<br />

géographiques. Résumons ces réactions. La première<br />

est l’incohérence de la démarche sur l’état de l'écriture<br />

des toponymes loc<strong>au</strong>x. La seconde réside dans les<br />

hésitations devant l’ampleur du problème relatif à la<br />

translittération des toponymes. La troisième, enfin,<br />

porte sur l’impuissance à intégrer les particularités<br />

nationales et sous-régionales, linguistiques et<br />

politiques, dans une stratégie globale, à l’échelle du<br />

Maghreb et du monde arabe. Il f<strong>au</strong>drait y ajouter<br />

désormais dans notre représentation nationale et<br />

régionale les pays du Sahel et la commun<strong>au</strong>té des<br />

populations et des langues qui la composent, dont<br />

tamazight.<br />

Des données historiques objectives peuvent justifier<br />

la position des uns et des <strong>au</strong>tres, à savoir : la langue<br />

d’usage dans le fonds cartographique, généralement<br />

unique (français ou anglais) pour rendre compte des<br />

patrimoines toponymiques différents avec, dans le<br />

cas du Maghreb, une toponymie de souche berbère et<br />

de souche arabe. La tradition graphique dans la<br />

langue de l’ancienne puissance coloniale est encore<br />

prégnante dans les usages cartographiques, avec les<br />

mêmes présupposés historiques et idéologiques de<br />

départ, <strong>au</strong>xquels il f<strong>au</strong>t ajouter les expériences<br />

nationales, réussies ou avortées, de tentatives<br />

d’application, à des échelles différentes, des systèmes<br />

de normalisation, comme celui de l’Algérie en 1980.<br />

Le premier est le système mis <strong>au</strong> point conjointement<br />

par le PCGN (Grande-Bretagne) et le BGN (USA) en<br />

1956, revu et adopté par le Groupe des Experts des<br />

Nations unies (Genung, résolution N°II/8 en 1972).<br />

Le second, celui de l’Institut national géographique<br />

(ING) de France, a été mis en place en 1967. Donc, il<br />

ne f<strong>au</strong>t pas s’étonner de relever deux usages : Oued/<br />

Wed ; Sharm Sheikh, Charm Cheikh… Pire, la<br />

toponymie d’un sous-continent (le nord de l’Afrique)<br />

de souche berbère est confondue avec l’arabe, voire<br />

niée par une démarche institutionnelle de type<br />

jacobin. Cette négation, fruit d’un refoulé historique,<br />

nous rappelle à l’ordre, de quelle manière et à quel<br />

prix ! La confusion, par un phénomène d’attraction<br />

linguistique (In/Ain), de manière consciente et/ou<br />

inconsciente, peut faire déplacer des troupes militaires<br />

à des milliers de kilomètres du point indiqué.<br />

C’est pourquoi le recensement, l’attribution, le<br />

changement, l’identification d’un lieu, de manière<br />

rapide et sûre, est une démarche nationale intégrée :<br />

El Watan - Arts El Watan & Lettres - Arts - Samedi & Lettres 16 février - 1 2013 - 12<br />

CULTURE, TOPONYMIE ET SÉCURITE NATIONALE<br />

cartographie, commerce, recensement et statistiques<br />

nationales, opérations de recherche-s<strong>au</strong>vetage, droits<br />

de propriété et cadastre, production de cartes et<br />

d’Atlas, planification urbaine et régionale, navigation<br />

<strong>au</strong>tomatique, conservation environnementale,<br />

tourisme, techniques spatiales, catastrophes naturelles<br />

et Protection civile, sécurité nationale (militaire et<br />

civile), la police, la gendarmerie, les douanes,<br />

l’aviation, les postes et télécommunications, les<br />

collectivités locales, la justice, les transports, la<br />

culture, les Affaires étrangères… Des instances<br />

régionales et internationales sont également<br />

impliquées par les choix toponymiques d’un pays :<br />

UMA, Ligue arabe, OUA, ONU, CE, etc. Dans<br />

certains pays (USA, Canada, Israël…), la gestion de<br />

la toponymie relève de la sécurité nationale. Le<br />

premier rôle de la toponymie est de permettre<br />

l’identification, le repérage rapide et sécurisé d’un<br />

lieu donné. Des règles bien établies consacrent<br />

l’attribution de noms de lieux. L’existence et le<br />

fonctionnement du Groupe des Experts des Nations<br />

unies sur la normalisation des noms géographiques<br />

depuis 1957, de la commission permanente des<br />

Nations unies sur la normalisation des noms<br />

géographiques depuis une quarantaine d’années en<br />

sont la parfaite illustration. En outre, <strong>au</strong> plan<br />

institutionnel, le système d’écriture, en l’occurrence<br />

la translittération, souverainement adopté par les<br />

Etats peut nous renseigner sur l’adhésion ou le degré<br />

d’adhésion à des formes de normalisation, formalisée<br />

par un certain nombre de divisions géolinguistiques<br />

dans l’enceinte onusienne : francophone, arabophone,<br />

lusophone… activant soit à travers les conférences<br />

quinquennales sur la normalisation des noms<br />

géographiques, soit dans leur groupe d’experts<br />

(Genung).<br />

Deux systèmes d’écriture dominent en Algérie : la<br />

transcription et la translittération. Ainsi, «source»<br />

s’écrit soit Ain, soit ayn. On parlera de transcription<br />

pour le premier et de translittération pour le deuxième.<br />

C’est le cas du village Ammi Moussa/ammî Musa.<br />

Un système de translittération est un procédé<br />

consistant à enregistrer les signes graphiques d’un<br />

système d’écriture en signes graphiques dans un<br />

<strong>au</strong>tre système d’écriture. C’est pour cette raison que<br />

les experts de l’ONU parlent de «conversion» : il<br />

s’agit de la «transposition d'un nom de lieu d'une<br />

langue vers une <strong>au</strong>tre langue en l'adaptant <strong>au</strong>x règles<br />

phonologiques, morphologiques ou graphiques de<br />

celle-ci. La conversion s'effectue soit par<br />

transcription, soit par translittération» (Genung).<br />

Si nous faisons un rapide état des lieux de l’écriture<br />

des noms de lieux en Algérie et/ou <strong>au</strong> Maghreb, on se<br />

heurtera d’emblée à une absence de transcription ou<br />

de translittération uniforme des caractères arabes en<br />

caractères latins, et, tôt ou tard, pour le tamazight. La<br />

variation dans l’écriture d’un même nom a atteint des<br />

nive<strong>au</strong>x insoupçonnés dans notre région. Sur un<br />

corpus de plus de 20 012 toponymes, nous avons<br />

obtenu les résultats suivants : le nombre d’écritures<br />

pour un même nom de lieu est le suivant : plus de la<br />

moitié de la nomenclature toponymique en Algérie a<br />

plus de deux formes orthographiques pour un même<br />

lieu, exactement 52,53%. Les <strong>au</strong>tres pratiques se<br />

À L'AFFICHE<br />

PHOTO : D. R.<br />

déclinent ainsi : 3 orthographes, 18,4% ; 4 écritures,<br />

10,78% ; 5 écritures, 6,37% ; 6 écritures, 3,75% ; 7<br />

écritures, 2,38% ; 8 écritures, 2,03% ; 9 écritures,<br />

1,07% ; 10 écritures, 0,71% ; 11 écritures, 0,48% ; 12<br />

écritures, 0,77% ; 13 orthographes, 0,24% ; 14<br />

orthographes, 0,42% ; 17 orthographes, 0,06%.<br />

Prenons des exemples concrets en commençant par<br />

justement «ayn/Ain» et ses dérivés. Onze formes ont<br />

été relevées sur des documents officiels algériens :<br />

Ain/ Aine/ Aîn/ Aïen/ Aioun/ Aïoun/ Layoune/<br />

Aouïnet/ Aien/ Aouinettes/ Aouinet. On relèvera dix<br />

formes pour Cheikh/ Cheik/ Echikh/ Cheïkh/<br />

Chioukh/ Echikh/ Chioukr/ El Cheikr/ Chikr/ Chieikh.<br />

La multiplicité des écritures concerne <strong>au</strong>ssi bien les<br />

toponymes de souche arabe que de souche berbère.<br />

Tefoun/ Tefoune ; Telrhem/ Lirem ; Gherara/ Rherara/<br />

Rorara ; Cherrak/ ech-cherrak/ el-cherrak ; Oulhassa/<br />

Oulassa/ ou-lhassa/ Oulhaca ; El-Merhesla/<br />

el-Meghsel/ el-Merhassel/ Marhsel/ Merhassel/<br />

Merhesla/ Rhoussel.<br />

Nous voyons bien à travers ces listes que la<br />

transcription graphique des toponymes algériens est<br />

loin d’être résolue. Il f<strong>au</strong>t retenir qu’<strong>au</strong>cun système de<br />

transcription ou de translittération n’est parvenu à<br />

imposer ses règles. On ne peut faire abstraction d’un<br />

tel degré de généralisation «f<strong>au</strong>tive» sans s’interroger<br />

et interroger les probables et possibles explications<br />

d’un mode d’intervention n’établissant finalement<br />

<strong>au</strong>cune règle dans la procédure de mise en place d’un<br />

usage normalisé d’écriture des noms propres algériens<br />

(c’est <strong>au</strong>ssi le cas de l’état civil). La numérisation de<br />

ce fonds onomastique (ou noms propres) donne une<br />

dimension exponentielle à ce déficit structurel. Ce<br />

dernier rappelle une réalité intangible, celle, entre<br />

<strong>au</strong>tres, de la dimension stratégique de la matrice<br />

ethnolinguistique dans la pérennité des faits de<br />

culture et de société dans notre pays.<br />

Des entreprises, sous l’apparence de normalisation,<br />

ont été lancées dans les pays du Maghreb. En Algérie,<br />

avec le fameux décret 81-26 du 7 mars 1980, on a<br />

voulu changer l’usage consacré depuis des siècles et<br />

des milliers d’années (Skikda/Soukaykida) d’une<br />

société «dont la filiation est établie depuis la plus<br />

h<strong>au</strong>te antiquité» (Lacheraf, Des noms et des lieux,<br />

1999). En réalité, ces entreprises s’apparentent à une<br />

action d’uniformisation ; une entreprise de<br />

standardisation et une tentative de dérèglement<br />

politique des faits de culture et de langue, culture et<br />

identité n’ayant rien à voir avec la normalisation, <strong>au</strong><br />

sens moderne et rationnel du terme.<br />

Ce champ des pratiques dénominatives est perçu<br />

comme stratégique et relève désormais de la<br />

négociation entre Etats. Les textes les plus aboutis en<br />

la matière sont produits par le Groupe des experts des<br />

Nations unies sur la normalisation des noms<br />

géographiques (GENUNG). Rappelons que ce groupe<br />

a eu pendant une dizaine d’années un vice-président<br />

algérien : Atoui Brahim, docteur en géographie,<br />

colonel de l’ANP en retraite, <strong>au</strong>teur de Espace et<br />

toponymie en Algérie. Ce groupe réunissant les<br />

experts les plus compétents <strong>au</strong> monde définissait la<br />

normalisation comme étant l’établissement de règles,<br />

des critères appliqués à des noms ou ensembles de<br />

noms donnés. Cette normalisation peut s’opérer à<br />

différents nive<strong>au</strong>x : local, régional et international,<br />

selon les <strong>au</strong>torités et les régions concernées. Nous<br />

pouvons considérer que la normalisation se déclinerait<br />

en deux volets à l’intérieur de la juridiction territoriale,<br />

à savoir : l’établissement d’un ensemble de règles et<br />

l’écriture de chacun des noms en conformité avec ces<br />

règles. Le tout serait adossé à l’existence d’organismes<br />

dotés d’un certain pouvoir de supervision, sinon<br />

d’imposition. Alors, à ce moment, c’est nous qui<br />

dirons <strong>au</strong> monde que ce nom propre (de lieu ou de<br />

personne) est de chez nous et qu’il est normalisé car<br />

«l’existence et la forme ont été sanctionnées par une<br />

<strong>au</strong>torité qui a un pouvoir légal en matière<br />

d’officialisation des noms de lieux. Mais là encore,<br />

c’est une <strong>au</strong>tre histoire… F. B.<br />

*Docteur en sciences du langage, Ancien doyen de Faculté, Université de<br />

Mostaganem, chef de projet PNR /CRASC.


BRÈVES… …ET AUTRES NOUVELLES<br />

CINÉMA<br />

Le Menteur arrive<br />

Ali Mouzaoui a achevé son long<br />

métrage de fiction intitulé Le<br />

Menteur, tourné en 35 mm dans une<br />

version originale en amazigh soustitrée<br />

en arabe. Coproduit par la<br />

société Citel Images et l’AARC<br />

(Agence algérienne pour le<br />

rayonnement culturel), il sera<br />

présenté en avant-première cette<br />

semaine <strong>au</strong>x professionnels et <strong>au</strong>x<br />

médias, en présence du réalisateur et<br />

de l’équipe artistique et technique.<br />

Ali Mouzaoui, qui est également<br />

<strong>au</strong>teur de romans, met en scène le<br />

personnage attachant d’un ancien<br />

moudjahid, Si Ahcène, invalide de<br />

guerre, qui vit entre l’histoire et le<br />

présent. Le réalisateur prépare<br />

également un film sur le cinéaste<br />

récemment décédé, Abderrahmane<br />

Bouguermouh, qui devrait sortir cette<br />

année.<br />

CONSTANTINE<br />

2015 en vue<br />

Plusieurs projets d’envergure sont<br />

«en cours ou en phase de lancement»,<br />

en prévision de la manifestation<br />

«Constantine, capitale 2015 de la<br />

culture arabe», a indiqué mercredi à<br />

l’APS le directeur de la culture,<br />

Djamel Foughali. Le programme<br />

retenu par le ministère de la Culture<br />

s’articule <strong>au</strong>tour de trois volets ayant<br />

trait à la réhabilitation des structures<br />

existantes et leur renforcement par de<br />

nouvelles, la mise en valeur du<br />

patrimoine culturel et la relance de<br />

l’activité culturelle. M. Foughali a<br />

fait état des projets déjà en cours<br />

portant sur la réalisation de 10<br />

nouvelles annexes de la bibliothèque<br />

du chef-lieu, ainsi que le futur musée<br />

national des arts et expressions<br />

culturelles traditionnelles de<br />

Constantine, <strong>au</strong> palais du Bey. Le<br />

programme prévoit également la<br />

réalisation d’une grande salle<br />

polyvalente de spectacles ainsi que de<br />

nouve<strong>au</strong>x établissements musé<strong>au</strong>x<br />

dont un dédié <strong>au</strong>x arts modernes. Ces<br />

projets seront accompagnés<br />

d’opérations de mise en valeur du<br />

patrimoine culturel et cultuel. Enfin,<br />

le ministère de la Culture va<br />

récupérer la Cinémathèque dont les<br />

trav<strong>au</strong>x d’aménagement sont en<br />

phase de finition, la salle de spectacle<br />

Cirta et le cinéma Massinissa d’El<br />

Khroub.<br />

OSCARS<br />

Le petit prodige<br />

Les pronostics vont bon train pour les<br />

Oscars dont la cérémonie est prévue<br />

pour le 24 février prochain avec déjà<br />

une présence massive du film Lincoln<br />

de Steven Spielberg, nominé dans 12<br />

catégories de prix ! Mais,<br />

emblématique dans un univers de<br />

fantasmes, l’Oscar de la Meilleure<br />

actrice capte toutes les attentions. La<br />

liste des nominées a été publiée. Il<br />

s’agit de Jennifer Lawrence dans<br />

Silver Lining Playbook, de Jessica<br />

Chastain dans Zero Dark Thirty,<br />

d’Emmanuelle Riva dans Amour, de<br />

Naomi Watts dans The Impossible et<br />

de Quvenzhané Wallis (photo cidessus)<br />

dans Beasts of the Southern<br />

Wild (Les bêtes du sud s<strong>au</strong>vage) qui<br />

fête cette année ces dix ans et<br />

s’impose déjà dans la cour des<br />

grandes. Ce serait amusant que ce<br />

petit prodige emporte le trophée si<br />

convoité !<br />

GUELMA<br />

Kateb Yacine<br />

El Watan - Arts &Lettres - Samedi 16 février 2013 - 13<br />

«Kateb Yacine et le mouvement<br />

national», tel est le thème du 4 e forum<br />

international sur la vie et l’œuvre de<br />

cet écrivain, qui se tiendra entre le 24<br />

et le 27 février à Guelma. Une<br />

douzaine de communications seront<br />

présentées à la salle polyvalente «El<br />

Intissar». Plusieurs invités<br />

d’universités de France et de Tunisie<br />

participeront à ce colloque <strong>au</strong>x côtés<br />

des universitaires d’Oran, de Tiaret,<br />

de Guelma et d’Alger et d’écrivains.<br />

Le professeur Charles Bonn, de<br />

l’université de Lyon (France),<br />

donnera une communication intitulée<br />

«Mythes et légendes dans Nedjma de<br />

Kateb Yacine», tandis que<br />

Mahieddine Kadi, de l’université<br />

d’Oran, traitera de «La contribution<br />

des Béni Keblout (tribu de Kateb<br />

Yacine) dans la résistance nationale».<br />

Les organisateurs ont souligné que<br />

les participants mettront l’accent sur<br />

«la dimension patriotique» dans<br />

l’œuvre et le parcours intellectuel de<br />

Kateb Yacine.<br />

AGADIR<br />

Festival harrag<br />

Le 10 e Festival Cinéma et migrations<br />

d’Agadir (sud du Maroc), prévu du 4<br />

<strong>au</strong> 9 mars 2013 avec, pour la<br />

première fois, l’organisation d’une<br />

compétition officielle pour les<br />

meilleurs films et meilleurs acteurs et<br />

actrices, a été reporté à une date<br />

ultérieure «f<strong>au</strong>te de moyens<br />

financiers», ont annoncé lundi les<br />

organisateurs. La volonté d’inscrire le<br />

festival dans une nouvelle dynamique<br />

et d’organiser une compétition<br />

internationale «ne pourrait se faire<br />

f<strong>au</strong>te d’un sponsoring adapté», ontils<br />

précisé. Bien dommage.<br />

Institut français : conférence de Sylvie Thén<strong>au</strong>lt<br />

Longtemps, l’histoire des relations historiques<br />

entre l’Algérie et la France n’a été perçue qu’à<br />

travers l’épisode de la guerre d'indépendance,<br />

<strong>au</strong> détriment de plus d’un siècle de<br />

colonisation. L’historienne Sylvie Thén<strong>au</strong>lt,<br />

chargée de recherche <strong>au</strong> CNRS et spécialiste du<br />

droit et de la répression coloniale en Algérie, se<br />

propose de montrer que désormais, et de plus<br />

en plus, la période coloniale dans son ensemble<br />

«rencontre de larges échos en France» et<br />

suscite un intérêt grandissant, à la fois des<br />

chercheurs et des lectorats. Cette réorientation<br />

pose un certain nombre de questions : comment<br />

travailler sur cette histoire depuis la France ?<br />

Quelles archives utiliser ? De quel point de vue<br />

travaille-t-on, alors ?<br />

Cette vision plus large permet déjà de mieux<br />

appréhender la guerre d’indépendance et ses<br />

différents aspects en mettant en valeur leurs<br />

c<strong>au</strong>ses profondes et lointaines. Auteur d’essais<br />

remarquables sur la guerre d’indépendance<br />

algérienne, Sylvie Thén<strong>au</strong>lt sera à l’I.F.<br />

d’Alger, demain, 17 février, à partir de 17<br />

heures. Entrée libre.<br />

À LA VOLÉE<br />

ARTISSIMO<br />

Atelier photo avec Kays Djillali<br />

L’espace Artissimo propose un<br />

workshop en photographie, du 26 <strong>au</strong><br />

28 février, sous la conduite de Kays<br />

Djillali, figure incontournable de la<br />

photographie algérienne. L’atelier<br />

sera consacré <strong>au</strong>x aspects suivants :<br />

comment concevoir une exposition<br />

de photographie (choix du thème<br />

par rapport <strong>au</strong>x photos prises, ou<br />

choix des photos par rapport à un<br />

thème prédéfini) ? Quels outils pour<br />

qu'une exposition soit cohérente et<br />

harmonieuse ?<br />

ANECDOTE CINÉMA<br />

Du tac <strong>au</strong> trac !<br />

Lors du tournage du film Le Parrain, Francis Ford Coppola rencontra les<br />

pires difficultés à faire jouer un acteur. Il s’agissait de l’ancien catcheur<br />

Lenny Montana qui jouait le rôle de Luca Brasi. Dès que la caméra se<br />

mettait à tourner, l’acteur se trouvait quasiment paralysé et muet. Il devait<br />

de plus donner la réplique à Marlon Brando. Alors, le réalisateur lui<br />

demanda de répéter la scène avec le monstre sacré du cinéma et, de<br />

connivence avec l’équipe, fit semblant de s’occuper d’<strong>au</strong>tre chose. Mais la<br />

caméra tournait et c’est cette scène de répétition que l’on voit dans le film.<br />

MARSEILLE-PROVENCE 2013<br />

Le cirque en ouverture<br />

Comment traiter son image avant<br />

l'impression en vue d'un résultat<br />

préalablement défini (ou comment<br />

amener le photographe à préparer<br />

un rendu correspondant à<br />

sa vision) ? Les trav<strong>au</strong>x réalisés<br />

seront exposés après le workshop<br />

qui est destiné à des personnes<br />

initiées <strong>au</strong>x bases de la<br />

photographie. Informations et<br />

inscriptions : prendre contact avec<br />

l’Ecole Artissimo <strong>au</strong> 28, rue<br />

Didouche Mourad, Alger.<br />

Parmi les manifestations populaires du programme Marseille-Provence 2013,<br />

capitale de la culture européenne, les organisateurs ont choisi l’univers du<br />

cirque pour mettre en train la ville phocéenne soumise <strong>au</strong>x rigueurs de l’hiver et<br />

<strong>au</strong> souffle du mistral. Le 24 février s’achèvera ainsi «Cirque en Capitales» qui<br />

s’est proposé, pendant un mois, de réunir plus de 60 spectacles avec 250<br />

représentations sur l’ensemble du territoire, soit Marseille et tout l’arrière-pays.<br />

Le programme a été concocté à l’échelle internationale en intégrant des artistes<br />

français. Présenté comme «un grand rassemblement de créativité et de folie<br />

créatrice», ce programme fait partie de ceux destinés à contrebalancer les<br />

événements plus élitistes. Ce programme est considéré par de nombreux<br />

observateurs comme un test de popularité de l’événement. A suivre…<br />

IL A DIT<br />

Signes extérieurs<br />

«Il n’y a pas de crise de lecture en Algérie», a<br />

déclaré mardi à Oran le directeur de la<br />

Bibliothèque nationale, Azzedine Mihoubi, cité<br />

par l’APS. «Dire que les Algériens boudent le livre<br />

est incorrect, il y a plutôt une absence des signes<br />

extérieurs de lecture», a-t-il estimé <strong>au</strong> forum du<br />

journal El-Djoumhouria. Il a rappelé que pas<br />

moins de 120 journ<strong>au</strong>x sont édités et «forcément<br />

lus» (?). «En l’absence d’études, il est difficile<br />

d’obtenir des statistiques sur le nive<strong>au</strong> réel de la<br />

lecture en Algérie», a ajouté M. Mihoubi.<br />

PHOTOS : D. R.


PHOTOS : D. R.<br />

El Watan - Arts El Watan & Lettres - Arts - Samedi & Lettres 16 février - 1 2013 - 14<br />

NADJIB KATEB MUSICIEN ET CHEF D’ORCHESTRE DE LA CORDOBA D’ALGER<br />

«Nous vivons un tournant décisif»<br />

A propos de la belle aventure de l’ensemble maghrébin<br />

de musique andalouse.<br />

La rencontre<br />

entre les<br />

associations<br />

entretient une<br />

émulation qui les<br />

pousse à se<br />

surpasser<br />

REPÈRES<br />

PAR FAZILET DIFF<br />

Que représente le FIMAMA (Festival international<br />

de musique andalouse et des musiques anciennes)<br />

pour vous ?<br />

C’est un magnifique carrefour où se retrouvent des<br />

musiciens de plusieurs pays comme l’Iran, l’Italie,<br />

l’Inde, l’Allemagne, l’Espagne et l’occasion pour nos<br />

jeunes musiciens d’approcher des artistes de talents.<br />

A l’origine du FIMAMA, un homme, Rachid Guerbas,<br />

qui a voulu en faire le rendez-vous incontournable<br />

des adeptes des musiques anciennes et il a réussi<br />

son pari. Pendant le festival, les gens se côtoient, se<br />

A la fin du mois de décembre 2012, la soirée de clôture du FIMAMA<br />

(Festival international de musique andalouse et des musiques<br />

anciennes) a permis <strong>au</strong> public présent à la salle Ibn Zeydoun<br />

d’Alger de faire un voyage musical unique en son genre à travers le<br />

Maghreb avec un orchestre fort de 69 musiciens. De Constantine à<br />

Tlemcen, en passant par Alger puis en traversant la frontière pour<br />

apprécier les sonorités du malouf de la Tunisie, ce périple ne<br />

pouvait se faire sans une étape incontournable <strong>au</strong> Maroc, pays<br />

d’al-âla. Nadjib Kateb était <strong>au</strong> cœur de cette belle aventure.<br />

Né en 1960, ce musicien multi-instrumentiste, avec un instrument<br />

de prédilection, le r’bab, est chef d’orchestre et secrétaire général<br />

de l’association La Cordoba d’Alger. Il a été membre d’El Fekhardjia,<br />

de 1982 à 1985, membre fondateur de l’association Es Soundoussia<br />

(1986) et son chef d’orchestre jusqu’en 2000. Il fait partie de<br />

l’Ensemble régional d’Alger, de l’Ensemble national et de<br />

l’Ensemble maghrébin. Il est producteur d’émissions sur la<br />

musique andalouse <strong>au</strong>x Chaînes I et III de la Radio algérienne. On<br />

lui doit deux livres sur Cheikh Abdelkrim Dali (un 3 e en cours<br />

d’impression). Il a composé la Nouba du XXI e siècle (Un pont sur la<br />

mer) avec Michel Montanaro.<br />

parlent et échangent. Ce qui se passe dans les coulisses<br />

et que le public ne peut pas voir est probablement<br />

un des aspects les plus positifs de cette manifestation.<br />

Les artistes s’interrogent les uns les <strong>au</strong>tres sur<br />

les instruments peu courants présentés ou encore sur<br />

des techniques instrumentales. C’est très enrichissant.<br />

Le maître du luth, le musicien syrien Muhammad Qadri<br />

Dalâl, a été particulièrement sollicité et il a volontiers<br />

expliqué les techniques et donné des conseils. Ce<br />

festival est bénéfique <strong>au</strong>ssi dans ce sens qu’il permet<br />

des comparatifs entre musiques. On sent la réelle<br />

proximité entre les musiques indienne et persane et<br />

leur rapport à l’andalou. Les frontières s’estompent et<br />

les cultures se rapprochent. Les musiciens étrangers<br />

viennent parfois pour la première fois. Souvent, ils<br />

découvrent notre musique et c’est là que le festival<br />

prend toute sa dimension de réel point d’orgue. Cette<br />

image peut sembler idyllique, mais pendant dix jours<br />

nous sommes dans une <strong>au</strong>tre dimension.<br />

Comment en est-on arrivé à l’Ensemble maghrébin?<br />

Une belle expérience, très particulière, qui est un<br />

des aboutissements de la nouvelle politique culturelle<br />

que nous vivons depuis l’arrivée de M me Khalida<br />

Toumi la tête du ministère de la Culture. Dès son accession<br />

à ce poste, elle a montré un intérêt marqué<br />

pour tout ce qui est s<strong>au</strong>vegarde du patrimoine national.<br />

L’ensemble Maghrébin est la suite logique de la<br />

création des ensembles région<strong>au</strong>x et de l’ensemble<br />

national. Il f<strong>au</strong>t reconnaître que si la ministre de la<br />

Culture n’avait pas décidé d’institutionnaliser les festivals,<br />

nous n’en serions pas là <strong>au</strong>jourd’hui. En plus,<br />

elle a subtilement choisi Rachid Guerbas pour lui<br />

donner la responsabilité d’organiser le tout : à Alger le<br />

festival sanaa, à Constantine celui du malouf. Il ne<br />

reste plus qu’à faire revivre et institutionnaliser le festival<br />

gharnati à Tlemcen. Il y a le festival du haouzi,<br />

mais ce n’est pas la même chose, il s’agit de deux répertoires<br />

différents.<br />

Parfois, on se demande quel est l’intérêt d’<strong>au</strong>tant<br />

de festivals. Qu’en pensez-vous ?<br />

L’intérêt et le but des festivals est la promotion des<br />

jeunes associations, et par là-même celle des jeunes<br />

talents. Au cours des festivals sanaa et malouf, il y a<br />

des concours qui encouragent les associations à la recherche<br />

du programme inédit le plus original, le plus<br />

stylé, le plus respectueux de la tradition, de la rythmique.<br />

Les festivals permettent de faire la promotion<br />

de cet art <strong>au</strong>près des jeunes générations et, en même<br />

temps, cela participe à sa conservation. La rencontre<br />

entre les associations provoque et entretient une émulation<br />

qui les pousse à se concurrencer et se surpasser.<br />

Quand les associations viennent régulièrement<br />

concourir, elles sont dans l’obligation de présenter un<br />

programme nouve<strong>au</strong> à chaque fois. Le public le sait et<br />

les attend. Des habitudes sont prises, on entend des<br />

commentaires très précis faits par le public dans la<br />

salle de spectacle. Au final, l’association l<strong>au</strong>réate participe<br />

<strong>au</strong> Festival international de la Musique Andalouse<br />

et des Musiques Anciennes en invitée spéciale.<br />

A côté des festivals, il y a eu l’idée géniale de la création<br />

des ensembles région<strong>au</strong>x. Il est vrai que quelques<br />

tentatives ont été faites par le passé, mais sans réelle<br />

implication des <strong>au</strong>torités compétentes, elles n’ont pas<br />

abouti. De plus, l’union des trois ensembles a donné<br />

l’Ensemble national de musique andalouse.<br />

Les Ensembles région<strong>au</strong>x sont de fait différents.<br />

Et, en même temps, il y a un Ensemble national.<br />

Comment cela est-il possible ?<br />

L’art musical andalou algérien est exprimé de trois<br />

manières différentes. Les uns parlent de trois styles, et<br />

d’<strong>au</strong>tres de trois écoles (Tlemcen, Alger et Constantine).<br />

On pourrait même parler de trois pôles music<strong>au</strong>x.<br />

Toujours est-il que nous avons un répertoire<br />

poétique quasi-identique, à quelques pièces près.<br />

Nous interprétons différemment les mélodies, et les<br />

rythmes sont particuliers d’une région à une <strong>au</strong>tre.<br />

Ceci <strong>au</strong>gmente la richesse du patrimoine. La maîtrise<br />

À VRAI DIRE<br />

des répertoires dont fait preuve Rachid Guerbas lui a<br />

permis de concevoir des programmes qui lient les<br />

trois. Interpréter une nouba dans un même mode avec<br />

des musiciens venant de trois écoles différentes était<br />

complexe <strong>au</strong> départ. Il fallait en particulier gérer les<br />

différents rythmes. Le tout était de trouver la bonne<br />

passerelle, d’une pièce à une <strong>au</strong>tre, et réussir à les unir<br />

de façon cohérente pour que le public ne soit pas brusqué<br />

par la rupture qui <strong>au</strong>rait pu exister entre une mélodie<br />

tlemcénienne et une <strong>au</strong>tre constantinoise par<br />

exemple, et <strong>au</strong>ssi en maintenant un équilibre dans les<br />

progressions rythmiques. L’Ensemble national s’est<br />

ainsi produit et a rencontré un franc succès. Lors des<br />

premiers essais, les mélanges étaient bizarres et parfois<br />

choquants. En les travaillant, ils ont recueilli l’adhésion<br />

générale des musiciens. Comme je l’ai précédemment<br />

dit, c’est une expérience particulière et enrichissante.<br />

Est-ce sur ce modèle que s’est créé l’Ensemble<br />

maghrébin ?<br />

Oui, en grande partie, mais avec une difficulté supplémentaire<br />

: unir l’andalou d’Algérie, la ala du Maroc<br />

et le malouf de Tunisie ! Les musiciens maghrébins<br />

disposent des mêmes diwans (répertoires). Ils ont<br />

un grand fond commun et quelques particularités. Des<br />

musicologues attribuent le mode achaq et le mode<br />

isthlal <strong>au</strong>x Marocains, le mezmoum à Sousse, en Tunisie<br />

; le mouvement inciraf n’existe qu’en Algérie,<br />

ainsi que d’<strong>au</strong>tres aspects qui <strong>au</strong>gmentent la richesse<br />

du patrimoine maghrébin. Pour la clôture du FIMA-<br />

MA 2012, en plus des musiciens venus de Constantine,<br />

de Tlemcen et d’Alger, il y a avait l’ensemble<br />

Abdallah El-Makhtoubi du Maroc et l'ensemble malouf<br />

maghrébin de Sousse, dirigé par Fethi Bousnina.<br />

Nous étions 69 ! Les programmes avaient été envoyés<br />

<strong>au</strong> préalable pour que chacun travaille de son côté et,<br />

une fois à Alger, les répétitions de mise <strong>au</strong> point ont eu<br />

lieu. Il y avait be<strong>au</strong>coup de complicité et d’harmonie<br />

malgré la différence d’exécution instrumentale. Pour<br />

ce programme, Rachid Guerbas, disons-le, est un des<br />

rares chefs d’orchestre à avoir cette capacité à maîtriser<br />

les répertoires des pays du Maghreb et rassembler<br />

tout le monde dans une nouba où se sont mêlés le<br />

mode isbihane de Tunis, le mode zidane d’Alger,<br />

Tlemcen et Constantine, et le mode hidjaz el kabir<br />

marocain. Il s’avère que tous s’imbriquent parfaitement<br />

et, dans cette nouba maghrébine, on a ressenti<br />

une réelle progression rythmique accompagnée des<br />

chants. C’était un bonheur unique.<br />

On vous sent vraiment très enthousiaste…<br />

Oui, parce que je crois sincèrement que nous vivons<br />

actuellement un tournant décisif dans la manière<br />

d’appréhender l’art musical andalou. Les échanges<br />

que permettent les festivals et les programmes travaillés<br />

dans ces différents ensembles ouvrent de belles<br />

perspectives d’avenir. L’andalou reste un art unique<br />

qui s’ouvre un peu plus <strong>au</strong> public national et international<br />

grâce à d’<strong>au</strong>tres initiatives du ministère. Aujourd’hui,<br />

et grâce à Dieu, nous avons un ministère<br />

actif, à l’écoute des gens de culture et une ministre qui<br />

fait confiance <strong>au</strong>x artistes, qu’ils soient écrivains,<br />

plasticiens, musiciens. Il y a enfin de la promotion, de<br />

l’innovation et de la création. J’espère que cet élan<br />

continuera. F. D.


PHOTO : D. R.<br />

LA CHRONIQUE AFRICAINE DE BENAOUDA LEBDAÏ<br />

Dennis Brutus est un<br />

poète sud-africain,<br />

ami de l’Algérie qui<br />

l’a reçu souvent dès<br />

1969, lors du Premier<br />

Festival Panafricain. Le critique<br />

Bernth Lindfors, de l’université<br />

du Texas, publie des fragments<br />

<strong>au</strong>tobiographiques du poète sous<br />

le titre The Dennis Brutus Tapes,<br />

Essays at Autobiography. L’ouvrage<br />

est une transcription d’enregistrements<br />

<strong>au</strong> magnétophone<br />

entrepris lors du séjour du poète<br />

sud-africain à l’université du<br />

Texas où il fut professeur invité<br />

en 1974-1975. Après le décès de<br />

Dennis Brutus en 2009, Bernth<br />

Lindfors a décidé de publier ces<br />

confidences enregistrées.<br />

A l’époque, Dennis Brutus était<br />

plus connu en tant qu’activiste<br />

que poète malgré la publication<br />

de deux recueils, Sirens Knuckles<br />

Boots, Letters to Martha and<br />

Other Poems from a South African<br />

Prison. Ce n’est qu’après la<br />

publication de Poems from Algiers,<br />

écrit justement pendant le<br />

premier Panaf’ d’Alger, que<br />

Dennis Brutus fut confirmé en<br />

tant que poète. Bernth Lindfors et<br />

Dennis Brutus se sont liés d’amitié<br />

à Alger, d’où l’invitation à<br />

l’université du Texas plus tard.<br />

Cette amitié est à l’origine des<br />

enregistrements qui se sont déroulés<br />

<strong>au</strong> gré des humeurs. Le travail<br />

de réorganisation de ces enregistrements<br />

fut long et l’ouvrage<br />

«<strong>au</strong>tobiographique» est divisé<br />

en deux grandes parties : la<br />

vie et la poésie. A l’intérieur de<br />

chacune, divers sujets sont abordés<br />

comme la famille, les tentatives<br />

d’évasion d’Afrique du<br />

Sud, le récit de l’emprisonnement<br />

à Robben Island avec<br />

Nelson Mandela, l’exil politique,<br />

les activités militantes anti-apartheid.<br />

Dans la partie Poésie,<br />

Dennis Brutus s’exprime sur la<br />

production littéraire sud-africaine,<br />

sur l’utilité de la poésie en<br />

temps de crise, sur la question de<br />

l’engagement dans la littérature.<br />

Le poète émet des analyses perti-<br />

El Watan - Arts El Watan & Lettres - Arts - Samedi & Lettres 16 février - 1 2013 - 15<br />

Les crampons de l’apartheid<br />

Après la<br />

publication de<br />

Poems from<br />

Algiers, écrit<br />

pendant le<br />

premier Panaf’<br />

d’Alger, il est<br />

confirmé en tant<br />

que poète<br />

nentes, une vision du monde en<br />

tant que Sud-Africain, la vision<br />

d’un homme qui a souffert dans<br />

sa chair des injustices de l’apartheid.<br />

Les réflexions fragmentées<br />

sont d’<strong>au</strong>tant plus significatives<br />

qu’elles sont exprimées à l’âge<br />

de cinquante ans, l’âge de raison.<br />

Ses paroles ont du sens et même<br />

si à l’origine le texte est oral, la<br />

qualité de l’expression et la qualité<br />

littéraire de l’ouvrage sont<br />

remarquables.<br />

Dennis Brutus rappelle qu’il est<br />

métis et cette <strong>au</strong>tobiographie «<strong>au</strong><br />

magnétophone» révèle de manière<br />

persistante son combat, revendiquant<br />

avec fierté sa part<br />

noire, rejetant avec force toute<br />

possibilité d’intégration de la<br />

«race blanche», même si sa<br />

grand-mère maternelle était<br />

blanche. Il démontre sa volonté<br />

de ne jamais abdiquer face <strong>au</strong> racisme,<br />

de toujours aller <strong>au</strong> bout<br />

de ses idées et convictions. La<br />

force de cet ouvrage est que le<br />

lecteur a la forte impression qu’il<br />

ne s’adresse qu’à lui, un soir <strong>au</strong><br />

coin du feu. Il apprend comment<br />

Dennis Brutus a débuté sa révolte<br />

anti-apartheid, par le sport et son<br />

refus d’être écarté des compétitions<br />

à c<strong>au</strong>se de la couleur de sa<br />

pe<strong>au</strong>. Dans le détail, il révèle son<br />

combat en Afrique du Sud contre<br />

les lois racistes dans le monde du<br />

sport. En 1963, il fut arrêté dans<br />

les loc<strong>au</strong>x du Comité olympique<br />

sud-africain, alors qu’il s’apprêtait<br />

à défendre la position des<br />

Noirs toujours exclus du mouvement<br />

olympique, malgré leurs<br />

performances.<br />

Cette <strong>au</strong>tobiographie révèle de<br />

l’intérieur le monde du sport sudafricain<br />

durant l’apartheid. L’engagement<br />

du militant, qui a lutté<br />

pour l’exclusion de l’Afrique du<br />

Sud des Jeux olympiques et des<br />

compétitions internationales, est<br />

clairement exposé et défendu.<br />

Cette action pour disqualifier le<br />

régime de Pretoria dans le sport<br />

international est impressionnante.<br />

Sa mémoire revisite <strong>au</strong>ssi<br />

l’enfance : les conséquences ma-<br />

térielles du divorce de ses parents,<br />

l’adolescence et la découverte<br />

des «choses de la vie», révélant<br />

un Dennis Brutus sans<br />

complexes, parlant avec vérité de<br />

sa prise de conscience. Il ne pouvait<br />

pas vivre sans agir contre<br />

l’apartheid depuis son enfance.<br />

Dennis Brutus ne flatte jamais<br />

son ego et d’ailleurs ce récit de sa<br />

vie est une immense source d’informations<br />

pour les historiens et<br />

les littéraires dans le sens où<br />

Dennis Brutus ne laisse rien dans<br />

le vague, n’oubliant <strong>au</strong>cun nom,<br />

y compris ceux des agents de la<br />

police sud-africaine qui infiltrent<br />

le parti de l’ANC de Nelson<br />

Mandela. Il révèle de nombreux<br />

détails comme le fait de ne pas<br />

dire à son épouse vers quel pays il<br />

s’exilait dans le cas où elle devrait<br />

subir un interrogatoire. Il raconte<br />

sa fuite vers le Mozambique<br />

en passant par le Swaziland,<br />

les arrestations, les prisons<br />

<strong>au</strong>x conditions sanitaires déplorables.<br />

Il parle des tortures, des<br />

interrogatoires humiliants et du<br />

temps de douze heures que les<br />

militants ont calculé avant que les<br />

prisonniers ne craquent sous la<br />

torture pour donner le temps <strong>au</strong>x<br />

militants de fuir. Dennis Brutus<br />

montre de l’intérieur comment le<br />

régime encourageait les différences<br />

de traitement entre Métis<br />

et Noirs pour qu’il n’y ait pas<br />

d’alliance entre les deux commun<strong>au</strong>tés,<br />

une politique qu’il a toujours<br />

combattue.<br />

Il révèle avec humour ses débuts<br />

d’écriture en prison, un poème<br />

écrit sur la p<strong>au</strong>me de sa main,<br />

avec des références à Gabriel<br />

Garcia Marquès. Il narre ses<br />

exils, ses problèmes de visas, ses<br />

rapports avec les <strong>au</strong>torités politiques<br />

dans le monde en tant<br />

qu’activiste opposé à la participation<br />

de l’Afrique du Sud <strong>au</strong>x<br />

compétitions internationales. Sa<br />

vie familiale fut totalement déstructurée,<br />

absente. Son épouse<br />

Martha et ses quatre enfants, restés<br />

en Afrique du Sud, en ont<br />

souffert. Ses faiblesses et ses terreurs<br />

ne sont pas tues car elles<br />

l’ont souvent mené vers des tentatives<br />

de suicide. La poésie le<br />

s<strong>au</strong>ve, la littérature lui permet de<br />

survivre. Mettre des mots sur ses<br />

douleurs fait de l’écriture un engagement.<br />

Dennis Brutus ne<br />

voyait pas de cohésion dans sa<br />

vie, convaincu de l’inutilité de<br />

ces enregistrements. Mais force<br />

est de constater qu’un véritable<br />

fil rouge parcourt sa vie : l’amour<br />

de son pays et de son épouse. Cet<br />

ouvrage est un hymne dans la<br />

lutte contre la stupidité humaine,<br />

la brutalité, le racisme et toute<br />

forme d’apartheid. B. L.<br />

Dennis Brutus, «The Dennis Brutus Tapes,<br />

Essays at Autobiography», Edited by<br />

Bernth Lindfors, Suffolk : James Currey,<br />

2011.<br />

À LA PAGE<br />

EN VERS…<br />

Messaour Boulenouar<br />

Je reste en mon burnous*<br />

ce monde impossible où l’on traque l’humain<br />

où l’on pense pour nous<br />

où l’on parle pour nous dans les cages de haine<br />

où l’on mange pour nous cendre étrange et caviar<br />

on vit<br />

en notre lieu et place <strong>au</strong> plus h<strong>au</strong>t de la fête<br />

où nous sommes témoins du crime et de l’ordure<br />

des cris de la bassesse et des hommes de proie<br />

ah ce monde impossible<br />

le rêve est une f<strong>au</strong>te où pleure un homme libre<br />

l’espoir est un supplice<br />

hiver de glace<br />

l’amour un subterfuge où la joie reste étrange<br />

rancœur contre soi même<br />

et soi même en <strong>au</strong>trui<br />

ma bonne argile humaine<br />

errant<br />

sur les chemins de l’exil et de rouge épouvante<br />

quelle âme est à l’encan <strong>au</strong> bazar du vieux monde<br />

où l’enfance est un crime <strong>au</strong> signe sans valeur<br />

angoisse et sable <strong>au</strong> vent en mon âge de plomb<br />

je ne suis rien encore<br />

mais pour ne pas mourir dans leur labyrinthe<br />

je reste en mon burnous un chant de nuit nomade<br />

pâtre <strong>au</strong> cœur musicien<br />

errant<br />

de soif en soif<br />

pleurant dans le secret de ma vieille transhumance<br />

la joie future<br />

où l’on m’empêche d’être<br />

dans ce déluge d’ombre et de poussières<br />

où mon regard s’arrête<br />

<strong>au</strong> seuil de mes vergers brûlés<br />

<strong>au</strong> faîte de leur joie<br />

Celui que l’on peut considérer comme l’un des plus grands poètes<br />

contemporains algériens est né le 11 février 1933 à Sour El<br />

Ghozlane où il a toujours vécu. Elevé dans une famille modeste,<br />

Messaour Boulenouar s’est abreuvé, tout petit, <strong>au</strong>x sources de la<br />

poésie populaire, à travers sa grand-mère, elle-même poétesse. Il<br />

fréquente la médersa et l’école coloniale, mais doit arrêter ses<br />

études pour raisons de santé. Il n’abandonne pas pour <strong>au</strong>tant le<br />

savoir et devient un «<strong>au</strong>todidacte érudit». Combattant pour<br />

l’indépendance, il est arrêté et incarcéré en 1956 à la prison de<br />

Barberousse à Alger durant plus d’une année. Soucieux de sa<br />

liberté, il a exercé divers métiers : cafetier, enseignant, assureur,<br />

fonctionnaire à l’enregistrement et <strong>au</strong> timbre et, parallèlement,<br />

animateur culturel bénévole.<br />

La semaine dernière, il a fêté son 80e anniversaire. El Watan associe<br />

tous ses lecteurs et lectrices à la considération et la reconnaissance<br />

que ce grand poète mérite tant.<br />

Arts & Lettres.<br />

*Les vers ci-dessus sont tirés de l’anthologie en trois volumes parue en<br />

2007 <strong>au</strong>x éditions Dalimen. Le titre est de la rédaction.<br />

ŒUVRE DE MONCEF GUITTA


THÉÂTRE<br />

Ce spectacle<br />

de théâtre<br />

expérimental<br />

happe le<br />

spectateur, tant<br />

<strong>au</strong> plan de la<br />

raison que des<br />

tripes<br />

Dès son intraduisible titre, Asfar ennar el barda<br />

(littéralement «Les volutes de la flamme<br />

froide»), étale sa démesure. La mise en<br />

scène de ce foisonnant poème dramatique<br />

de Saïd Mahmoudi par Haïder Benhassine<br />

en démultiplie la charge. Elle a cependant l’élégance<br />

de ne pas basculer dans l’emphase qu’il charrie. Avec<br />

elle, Haïder s’est engagé sur un nouve<strong>au</strong> sentier dans<br />

sa quête d’un théâtre de l’exigence. Il est dans la suite<br />

logique de ses précédentes créations, s’appuyant sur<br />

des textes forts à l’exemple d’Oubliez Hérostrate, de<br />

Grigori Gorine, sa première grande mise en scène et<br />

Hallaj el kheïr, Hallaj el fouqara, sa dernière, toutes<br />

d’une veine élitiste qui ne largue pas le grand public<br />

<strong>au</strong> cours de la représentation. Bien <strong>au</strong> contraire. Avec<br />

Asfar, le risque d’un surcroît d’hermétisme n’a pas fait<br />

reculer Haïder. Il en joue même avec bonheur.<br />

Les puristes qui abhorrent les nouvelles écritures dramatiques<br />

et scéniques n’ont pas aimé lors du dernier<br />

festival national de théâtre professionnel. Ils ont eu tort<br />

ne serait-ce que parce que ce spectacle de théâtre expérimental<br />

fonctionne. Il happe le spectateur tant <strong>au</strong> plan de<br />

la raison que des tripes, l’entraînant entre émotion toute<br />

intellectuelle et affectivité lorsqu’il monte en cadence.<br />

Le rythme est démentiel par moment. Il est question de<br />

chaos, de nos mythes fondateurs et des figures qui ont<br />

forgé notre imaginaire collectif. On passe parfois de<br />

l’arabe littéraire <strong>au</strong> dialectal dans une sorte de mise en<br />

abîme, comme si on passait de la fiction à la réalité. Le<br />

spectacle prend alors de la fraîcheur, versant dans un<br />

corrosif humour, celui du tragi-comique.<br />

Dans la représentation qu’il nous a été donné d’assister<br />

à la maison de la Culture de Témouchent, le spectacle se<br />

décline hors des sentiers battus des successifs table<strong>au</strong>x<br />

et scènes. Il est donné d’un trait. Avec toutes les caractéristiques<br />

d’un monologue, son délire verbal se décline<br />

entre plusieurs voix, celles de sept personnages (trois<br />

femmes et quatre hommes) qui pourtant, bien que distincts<br />

ne sont que les diverses facettes d’un seul locuteur.<br />

Haïder les fait se déchirer et s’entredéchirer, donnant<br />

ainsi à suivre une pièce dialogique, insufflant l’action<br />

là où il n’y en avait pas dans le texte. On passe de<br />

El Watan - Arts El Watan & Lettres - Arts - Samedi & Lettres 16 février - 1 2013 - 16<br />

LA NOUVELLE PIÈCE DE HAÏDER BENHASSINE<br />

Les volutes de l’innovation<br />

Un texte fort, une mise en scène exigeante, une bonne<br />

interprétation… What else ?<br />

HAÏDER BENHASSINE<br />

Comédien dans dix spectacles, traducteur de sept<br />

pièces et adaptateur de quatre <strong>au</strong>tres, Haïder<br />

Benhassine, un artiste multiple, est surtout connu<br />

comme metteur en scène. Il a à son actif six mises en<br />

scène dont sa première, Oubliez Hérostrate de Grigori<br />

Gorine, a décroché le Prix de la mise en scène lors du<br />

festival national de théâtre en 2008. Pour une plus fine<br />

appréciation de la grosse pointure qu’il est, il n’est que<br />

de citer les pièces qu’il a traduites à partir du répertoire<br />

universel : En attendant Godot, de Samuel Beckett, Zoo<br />

Story d’Edward Albee, La maison frontière de Slamowir<br />

Mrozek, Le professeur Kleanow de Karen Bramson,<br />

L’Oncle Vania, d’Anton Tchekhov, Les Justes d’Albert<br />

Camus et Le prix d’Arthur Miller.<br />

Par ailleurs, il a adapté Le chant du cygne et L’ours<br />

d’Anton Tchekhov, L’art de la comédie d’Edouardo de<br />

Filippo et La grotte éclatée d’après le roman de Yamina<br />

Mechakra.<br />

Haïdar Benhassine, batnéen, né en 1970, est issu en<br />

2002 de l’ex-INAD (Institut national des arts<br />

dramatiques), l’actuel ISMAS, où il fait des études en<br />

tant que comédien. Il se sent particulièrement<br />

redevable envers deux de ses professeurs, Noual<br />

Brahim et Haddi Boukerche. Pour ce qui est de sa<br />

mutation vers la mise en scène, il se sent une dette<br />

envers Ahmed Benaïssa dont il a été assistant-metteur<br />

en scène sur La grotte éclatée. De même, sa gratitude<br />

va <strong>au</strong> regretté Kacem Mohamed, l’immense homme de<br />

théâtre irakien qui l’a encadré lors d’un stage de<br />

formation en 2007. Enfin, ceux qui sont <strong>au</strong> courant de<br />

l’intimité de Haïder, savent la contribution affectueuse<br />

de la comédienne Amal Menghad, son assistante et sa<br />

compagne dans la vie.<br />

tourments intérieurs à un conflit entre protagonistes. Cet<br />

exercice rappelle par certains aspects le théâtre halqa de<br />

Kaki et Alloula où plusieurs personnages, individuellement<br />

ou collectivement, prennent en charge un récit. Si<br />

chez Alloula et Kaki il est question de théâtre épique et<br />

de goual se démultipliant en plusieurs <strong>au</strong>tres, passant du<br />

statut de coryphée à celui de chœur, chez Haïder, c’est<br />

du théâtre dramatique. Mais encore, dans son cas, les<br />

personnages ne sont pas les clones des uns des <strong>au</strong>tres<br />

lors du dédoublement du goual. Ils sont des personnages<br />

distincts. La direction d’acteurs et leur puissance de jeu<br />

sont remarquables. La scénographie, due <strong>au</strong> metteur en<br />

scène, ne joue d’ailleurs pas d’un dispositif scénique<br />

mais de la plasticité des corps des comédiens et de leur<br />

répartition sur scène. Par moments, leurs déplacements<br />

collectifs ou en solo et les contrepoints que leur opposent<br />

l’un ou l’<strong>au</strong>tre dans leur évolution, sont de l’ordre<br />

de la chorégraphie. Youcef Meftah a stylisé les mouvements<br />

sur scène. La lumière vient en appoint mais sans<br />

À SUIVRE<br />

trop se faire voyante. La musique d’Hassan Lamamra<br />

est également en forte complicité avec les séquences<br />

monologiques, les habillant du lamento d’un taqassim<br />

ou de la fureur d’une haletante rythmique.<br />

Dans la distribution, il y a Amal Menghad, l’assistante<br />

du metteur en scène, dans un ingrat rôle qui n’est secondaire<br />

qu’en apparence. Samia Meziane, depuis sa distribution<br />

dans Oubliez Hérostrate, a gagné en métier dans<br />

l’art des tréte<strong>au</strong>x, elle qui a d’abord percé <strong>au</strong> cinéma.<br />

Hafida Benrazi est tout <strong>au</strong>ssi convaincante en personnage<br />

moins contrasté, plus fragile. Ahmed Deham, sortant<br />

de l’ISMAS depuis deux années, est la grande révélation<br />

du spectacle. Il est impressionnant de présence,<br />

étalant une formidable palette de jeu. Quant à Brahim<br />

Djaballah, Mohamed Amine Boussaïd, Salim Aït El<br />

Hadj, ils n’ont pas démérité. Allez les voir, Asfar ennar<br />

el barda est actuellement en tournée nationale. Il la<br />

ponctuera à Alger dans un espace non conventionnel : le<br />

musée de la calligraphie. Mohamed Kali<br />

PHOTOS : D. R.


ls étaient plus de 38 participants et plus de<br />

500 invités à venir découvrir les dernières<br />

tendances en matière de h<strong>au</strong>te coiffure et<br />

d’esthétique à la salle Dar El Mabrouk de<br />

Staouéli. Nombreux ont été ceux qui ont<br />

pu savourer, tout <strong>au</strong> long de cet après-midi<br />

pluvieux, un programme des plus variés.<br />

L’initiatrice de cet événement grandiose,<br />

M me Selma Bouyacoub en l’occurrence,<br />

aidée par son époux Abdelhakim, a offert<br />

un podium des plus diversifiés. En<br />

quatre heures, les 38 participants, venus<br />

d’Alger, de Djelfa et de Laghouat, ont<br />

démontré, en live, leur savoir-faire en<br />

coiffure, maquillage, onglerie ainsi qu’en<br />

h<strong>au</strong>te couture. Bref, un délicieux cocktail<br />

à la h<strong>au</strong>teur des attentes. M me Selma<br />

Bouyacoub, directrice générale de Mag<br />

Look, a rappelé à l’assistance que «Zine<br />

made in bladi» donnait la chance à des<br />

coiffeurs algériens, formés en Algérie<br />

ou ailleurs, de montrer leur talent. «Il<br />

est temps de valoriser le savoir-faire<br />

algérien. Sans prétention <strong>au</strong>cune, cette<br />

manifestation, qui a lieu trois fois par<br />

an, a acquis be<strong>au</strong>coup de maturité et<br />

de professionnalisme. La jeunesse est<br />

plus confiante. ‘‘Zine made in bladi’’ est<br />

l’occasion unique pour les participants<br />

de communiquer et d’échanger leurs avis<br />

et leurs expériences. Notre objectif est<br />

également de relever le défi en matière de<br />

compétence et de savoir-faire», dira cette<br />

spécialiste. Cet après-midi convivial a été<br />

étrenné par un défilé de mode baptisé «Les<br />

Mille et Une Nuits», signé par la boutique<br />

de h<strong>au</strong>te couture Lalla Khadidja de Aïn<br />

Benian et de Blida. Une dizaine de mannequins<br />

ont défilé dans des tenues oscillant<br />

entre des karakous et des bedrounes. Le<br />

danseur et chorégraphe syrien, Chady, a<br />

accompagné tous ces mannequins pour<br />

ensuite donner une belle prestation de<br />

danse. Suivra un <strong>au</strong>tre défilé spécifiquement<br />

de bedrounes de la couturière<br />

Nabila. Place ensuite <strong>au</strong>x démonstrations<br />

et <strong>au</strong>x ateliers pluriels de travail. Armés<br />

de leurs matériels et de leurs modèles, certains<br />

salons et instituts de be<strong>au</strong>té se sont<br />

fait une joie de proposer une séance de<br />

coloration, de coupe et d’esthétique. Les<br />

dernières tendances et nouve<strong>au</strong>tés ont été,<br />

de ce fait, révélées. Preuve en est cet appareil<br />

à ongles qui imprime par projection<br />

d’encre n’importe quel motif directement<br />

sur les ongles en quelques secondes seulement.<br />

Cette imprimante possède un ordinateur<br />

intégré ainsi qu’un écran LCD tactile,<br />

afin de sélectionner les motifs. Ces derniers<br />

sont réalisables sur des ongles<br />

<strong>au</strong>ssi bien naturels ou en gel UV. Autres<br />

nouve<strong>au</strong>tés, le fameux appareil multifonctionnel<br />

de be<strong>au</strong>té personnalisable du<br />

visage «Catio-Vital», l’appareil d’épilation<br />

<strong>au</strong> fil à lumière pulsée ou encore<br />

l’épilation à la résine froide. Il est à noter,<br />

par ailleurs, que Mag Look se décline<br />

sous la forme d’une revue bimensuelle,<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 18<br />

MODE<br />

14 e ÉDITION DU SHOW<br />

«ZINE MADE IN BLADI» À ALGER<br />

A la découverte<br />

de nouvelles tendances<br />

U<br />

● Devenu un rendez-vous incontournable pour les professionnels de h<strong>au</strong>te coiffure<br />

et d’esthétique, «Zine made in bladi» a réussi à se positionner sur le marché national<br />

par son sérieux et son professionnalisme.<br />

UNE CINQUANTAINE D’EXPOSANTS<br />

AU SALON DU MARIAGE D’ORAN<br />

spécialisée dans la coiffure et l’esthétique<br />

et d’un club. Ce dernier, qui existe depuis<br />

cinq ans, a pour mission principale de (re)<br />

dynamiser la création artistique, découvrir<br />

les talents de demain et assurer un élan<br />

commercial <strong>au</strong>x salons adhérents.<br />

Le club Mag Look s’assigne également<br />

comme but de représenter la coiffure à<br />

l’étranger. Au-delà de la connaissance<br />

de l’actualité de la mode coiffure, Mag<br />

Look offre à ses adhérents chaque saison<br />

des prestations de formations professionnelles,<br />

des ateliers techniques, des<br />

formations réservées <strong>au</strong>x collaborateurs<br />

des salons des adhérents, des vidéos<br />

techniques, des magazines de h<strong>au</strong>te coiffure<br />

algérienne et des réductions sur les<br />

produits.<br />

Nacima Chabani<br />

Diverses prestations proposées<br />

ne cinquantaine d’exposants participent <strong>au</strong> Salon du<br />

mariage intitulé «Mabrouk», organisé par la boîte YB<br />

communication, jusqu’<strong>au</strong> 16 février <strong>au</strong> Centre des conventions.<br />

Vidéos, démonstrations sur site reh<strong>au</strong>ssent un décor tout<br />

en couleurs agrémenté par des senteurs diffusées à l’occasion.<br />

Représentants de salles de fêtes, traiteurs, décorateurs, habilleurs,<br />

bijoutiers participent à cet événement inédit à cette échelle, selon<br />

les organisateurs. Des prestations diverses sont proposées sur<br />

place à l’exemple de Marineuma Viana Andrade, technicienne supérieure<br />

chez Ybera (représentée en Algérie par Brasillisse), qui<br />

vient directement du Brésil pour effectuer des démonstrations,<br />

mais <strong>au</strong>ssi former les coiffeuses désireuses d’améliorer leurs<br />

prestations. Le hammam spa Marakech devait également faire<br />

appel à une spécialiste des soins de la pe<strong>au</strong>, Patricia L<strong>au</strong>rens de<br />

France. Les bijoux de fantaisie, Infinity, viennent exclusivement<br />

de Turquie. C’est dire que les prestations entourant la cérémonie<br />

du mariage s’internationalisent. Cela a déjà été le cas, proximité<br />

oblige, avec le kaftan marocain, commandé par Djawhar<br />

Au centre, M me Selma Bouyacoub, organisatrice de «Zine made in bladi»<br />

El Andalous. De petits objets de cérémonie (décorations florales,<br />

etc.) et des produits, tels les dragées viennent directement<br />

d’Europe et sont proposés à pas moins de 100 DA la pièce par<br />

Marjolaine. Certains exposants, comme Sweet home, proposent<br />

des accessoires en location, dont des couverts et des nappes pour<br />

minimiser les coûts du mariage. En revanche, à condition de payer<br />

le prix, des salles des fêtes comme le Zénith pouvant accueillir<br />

350 convives proposent des prestations presque complètes à<br />

300 000 DA. Seule condition, «ici les chanteurs de raï, excepté<br />

cheb Réda, ne sont pas admis», précisent les représentants du<br />

stand. «Nous assurons la prestation du DJ, mais si le client a<br />

une préférence pour un groupe, un chanteur ou une troupe de<br />

musique, un lieu est aménagé pour cela», ajoutent-ils. Hormis les<br />

gâte<strong>au</strong>x traditionnels incontournables, comme ceux de Naïma,<br />

d’<strong>au</strong>tres services annexes sont également proposés dans ce salon,<br />

comme la prestation photo et vidéo (studio Lukas par exemple) et<br />

pour 30 000 DA on peut s’offrir un film en HD et des photographies<br />

immortalisant la soirée. D. B.<br />

La chbika à l’honneur <strong>au</strong><br />

Musée des arts et traditions<br />

populaires d’Alger<br />

Le Musée des arts<br />

et traditions à La<br />

Basse Casbah, à<br />

Alger, organise, du<br />

17 <strong>au</strong> 21 février, une<br />

exposition<br />

consacrée à la<br />

«chbika», signée<br />

par l’artisane, Mme Boustia Zahira.<br />

Pour rappel, la<br />

«chbika» est pratiquée depuis des lustres en Algérie. Cette<br />

dentelle, faite de nœuds d’aiguilles et dont les fils sont tirés<br />

peut prendre la forme de vagues, de chevrons, ou de<br />

papillons. Son extrême délicatesse en fait une broderie très<br />

convoitée. Cette broderie reste un élément indispensable<br />

dans tout trousse<strong>au</strong> de mariée.<br />

Le polo Lacoste :<br />

une icône de 80 ans<br />

Célébrant son 80e anniversaire en 2013, la marque, symbole<br />

de l’élégance décontractée depuis 1933, s’appuie sur ses<br />

<strong>au</strong>thentiques racines sportives. Lacoste rend hommage à<br />

l’esprit visionnaire de son fondateur, en projetant sa plus<br />

mythique invention, le polo L.12.12, dans le futur. Né à<br />

Troyes, berce<strong>au</strong> d’alors de la bonneterie, le polo y est<br />

toujours fabriqué, même si, mondialisation oblige, il est fait<br />

<strong>au</strong>ssi <strong>au</strong> Maghreb, en Europe de l’Est ou dans le Sud-Est<br />

asiatique et en Amérique latine. En 2013, la marque propose<br />

un polo kit pour chaque mois. Chaque kit est disponible en 12<br />

exemplaires. Inspirés du logo créé par Peter Saville, ces kits<br />

imaginés par June Twenty First sont comme des objets de<br />

collection. Avec le numéro 1 «Tribute to René», personnalisez<br />

le polo L.12.12 blanc en utilisant différentes techniques :<br />

coloriage, couture, broderie, flocage ou graffiti.<br />

PHOTOS : D. R. LES DERNIÈRES NEWS<br />

Destinée, nouve<strong>au</strong> solitaire<br />

de Cartier<br />

La maison Cartier<br />

présente son<br />

nouve<strong>au</strong><br />

solitaire. Son<br />

nom est<br />

Destinée.<br />

Reh<strong>au</strong>ssé d’un<br />

diamant<br />

d’exception,<br />

dans la grande<br />

tradition du<br />

fameux solitaire,<br />

cette nouvelle<br />

bague est à elle<br />

seule une<br />

promesse de<br />

lumière.<br />

Entièrement<br />

illuminée, portée<br />

par un anne<strong>au</strong>,<br />

tel un feston de lumière, cette bague donne l’impression<br />

d’une pierre éclose. Auréolée d’une corolle délicate et<br />

offerte, cette pierre illustre l’éclat des sentiments. Placée sur<br />

une couronne de diamants, la pierre de centre se reflète ainsi<br />

à l’infini. Empreinte d’un be<strong>au</strong> classicisme, plein<br />

d’intemporalité, ce solitaire puise son style dans l’esprit du<br />

modèle Cartier de 1895. La maison en a admirablement<br />

rajeuni l’esthétique. Un luxe intensément glamour, tel que le<br />

joaillier sait si bien le concevoir.


HORIZONTALEMENT : 1.Petit appartement d'un célibataire.<br />

Agence de presse 2.Ravagea. Objet de cuisine 3.<br />

Exciteront. Equipe 4.Cobalt. Points opposés. Facilité 5.<br />

Baigner. Ville de France 6.Grande école. Méprisable. Egare<br />

7.Affluent de l'Oubangui. Jeu chinois. Ile des Cyclades 8.<br />

Irréparables 9.Fleuve d'Irlande. Possessif. Félin d'Asie. Zone<br />

d'activité 10.Avion de combat russe. Danger. Blonde de pub<br />

11.Battions le pavé. Pare. Fin de verbe 12.Apparues.<br />

Ch<strong>au</strong>ssure de plage. Situation 13.Possessif. Traditions.<br />

Transport 14.Epargne. Offre 15.Blabla. Fiable. Avant les<br />

<strong>au</strong>tres.<br />

Biffe Tout N° 3433<br />

P<br />

C<br />

A<br />

N<br />

E<br />

T<br />

N<br />

A<br />

D<br />

R<br />

O<br />

B<br />

E<br />

D<br />

O<br />

E<br />

P<br />

U<br />

U<br />

O<br />

C<br />

G<br />

A<br />

N<br />

G<br />

L<br />

I<br />

O<br />

N<br />

T<br />

V<br />

C<br />

A<br />

D<br />

S<br />

I<br />

H<br />

E<br />

M<br />

O<br />

I<br />

D<br />

I<br />

N<br />

E<br />

N<br />

I<br />

N<br />

L<br />

A<br />

T<br />

P<br />

O<br />

L<br />

I<br />

R<br />

E<br />

A<br />

T<br />

T<br />

O<br />

O<br />

R<br />

A<br />

U<br />

I<br />

R<br />

E<br />

T<br />

I<br />

V<br />

N<br />

A<br />

F<br />

T<br />

I<br />

M<br />

R<br />

T<br />

G<br />

D<br />

V<br />

A<br />

B<br />

A<br />

N<br />

B<br />

R<br />

I<br />

E<br />

T<br />

B<br />

E<br />

I<br />

U<br />

E<br />

I<br />

A<br />

L<br />

O<br />

A<br />

R<br />

B<br />

D<br />

N<br />

Définition<br />

du mot encadré<br />

Peu soigné, en désordre.<br />

1<br />

2<br />

9<br />

8<br />

14<br />

4<br />

2<br />

17<br />

2<br />

6<br />

9<br />

2<br />

9<br />

8<br />

11<br />

10<br />

6<br />

9<br />

8<br />

10<br />

3<br />

5<br />

12<br />

7<br />

11<br />

2<br />

9<br />

2<br />

5<br />

7<br />

4<br />

10<br />

2<br />

6<br />

2<br />

7<br />

5<br />

6<br />

16<br />

C<br />

R<br />

N<br />

R<br />

R<br />

E<br />

L<br />

S<br />

D<br />

C<br />

U<br />

C<br />

O<br />

E<br />

I<br />

Tout Codé N° 3433<br />

8 15 11 14 2<br />

5<br />

7<br />

3<br />

2<br />

14<br />

2<br />

10<br />

6<br />

A<br />

E<br />

A<br />

I<br />

O<br />

L<br />

L<br />

E<br />

M<br />

E<br />

L<br />

R<br />

C<br />

L<br />

V<br />

D<br />

L<br />

L<br />

S<br />

I<br />

I<br />

B<br />

E<br />

T<br />

E<br />

I<br />

S<br />

D<br />

E<br />

E<br />

6<br />

1<br />

3<br />

10<br />

7<br />

13<br />

7<br />

11<br />

3<br />

2<br />

E<br />

L<br />

G<br />

A<br />

O<br />

F<br />

C<br />

A<br />

R<br />

T<br />

A<br />

T<br />

E<br />

O<br />

D<br />

R<br />

E<br />

N<br />

R<br />

R<br />

I<br />

T<br />

I<br />

L<br />

A<br />

N<br />

C<br />

E<br />

E<br />

N<br />

5<br />

11<br />

2<br />

15<br />

11<br />

7<br />

2<br />

3<br />

19<br />

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :<br />

FASCICULE - ADAM SCOTT<br />

SOLUTION FLÉCHÉES EXPRESS PRÉCÉDENTS:<br />

HORIZONTALEMENT : INFECTION / DECALAGE / TITI / ASE / SAM / SI / APRES / IN /<br />

EDREDON / ANS / CORPS / TRUQUE / DA / REBUTS / BA / TLE / ALITEE / AM / ELUS / PRE.<br />

VERTICALEMENT : INDISPENSABLE / FETARDS / AIL / DECIMER / TR / TU / CA /<br />

SECRETES / ATLAS / DOUBLE / IASI / ORQUE / LOGE / INPUT / AR / NE / ON / SESAME.<br />

E<br />

C<br />

T<br />

E<br />

L<br />

N<br />

C<br />

R<br />

E<br />

I<br />

L<br />

I<br />

M<br />

A<br />

F<br />

9 8 19 15 11 5 6 11<br />

7<br />

2<br />

13<br />

2<br />

9<br />

2<br />

2<br />

11<br />

1<br />

8<br />

E<br />

C<br />

R<br />

E<br />

E<br />

A<br />

R<br />

H<br />

A<br />

N<br />

D<br />

B<br />

A<br />

L<br />

L<br />

O<br />

E<br />

H<br />

T<br />

L<br />

R<br />

E<br />

S<br />

I<br />

R<br />

O<br />

N<br />

O<br />

S<br />

N<br />

8<br />

10<br />

7<br />

2<br />

6<br />

5<br />

12<br />

2<br />

15<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 19<br />

JEUX - DÉTENTE<br />

RÈGLE DU JEU<br />

Biffer tous les mots de la<br />

liste que vous retrouverez<br />

dans la grille, en utilisant<br />

tous les sens possibles. Les<br />

lettres qui n'<strong>au</strong>ront pas été<br />

cochées serviront à former<br />

le mot défini ci dessous.<br />

DÉFINITION<br />

Conclusion d'un<br />

discours (10 lettres)<br />

Solution Biffe Tout<br />

précédent :<br />

ENRICHISSEMENT<br />

En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez<br />

la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />

<strong>au</strong>x bons numéros dans les cases ci-dessous et vous<br />

découvrirez le nom d’un personnage célèbre.<br />

6<br />

8<br />

11<br />

3<br />

13<br />

8<br />

7<br />

15<br />

2<br />

9<br />

10<br />

3<br />

16<br />

8<br />

6<br />

2<br />

3<br />

9<br />

F<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />

2<br />

7<br />

2<br />

3<br />

11<br />

9<br />

3<br />

3<br />

11<br />

3<br />

8<br />

7<br />

5<br />

1<br />

2<br />

8<br />

18<br />

2<br />

14<br />

V<br />

Quinze sur 15 N° 3433<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

6<br />

7<br />

VERTICALEMENT : 1.Gratuitement 2.Saison. Le propre 8<br />

de l'homme. Accord russe 3.Se dilate la rate. Fragiles 4.<br />

9<br />

Ancienne ville de Carie. Longue période. Mit à l'écart 5.<br />

Organisation criminelle. Rubidium. Fleuve d'Europe. Clair 10<br />

6.Combat. Note 7.Gouvernantes. Militaire de l'infanterie 11<br />

8.Marque l'égalité. Mère nourricière 9.Cracheur ardent.<br />

12<br />

Spécialistes du pied 10.Membrane sensible de l'œil. Dans le<br />

vent 11.Parfois pronom. Arme d'aborigène. Titre abrégé 12. 13<br />

Espace dans une foire. Petit mammifère carnivore 13.D'avoir. 14<br />

Phase lunaire. Laborieux 14.Caseriez. Métal 15.Répands.<br />

15<br />

Espèce de s<strong>au</strong>le. Possessif.<br />

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : VERTICALEMENT : 1.PULVERISATION 2.REIS. AREC. OMEGA 3.<br />

1.PRODIGIEUSE. NAO 2.UELE. RECLUSIONS 3.LIESSE. AMASSEE OLE. AUTO. ER 4.DESTABILISATION 5.SENAT. VA. CE 6.GRENER.<br />

4.VS. TENOR. IOS. RE 5.CANETTE. RUPIN 6.RA. BARI. TRESSER 7. REINETTE 7.IE. OTITE. TES. ES 8.ECART. ONT. ET 9.ULM.<br />

IRAIT. TOUER. ASE 8.SEUL. RENDU. NU 9.ACTIVE. TINT. MAI 10. ETUDIERAS 10.SUAI. REUNION. EU 11.ESSORER. SOUPE 12.ISSUS.<br />

OSAIT. EI. NESS 11.IO. NECROSE. ST 12.OMETTES. ANONNER NENNI 13.NOE. PSAUME. NI 14.ANERIES. ASSETTE 15.OS.<br />

13.NERI. ES. UNITE 14.OCTET. EPI. TE 15.TANNEES. RUE. NES. ENREGISTREES.<br />

ALLIANCE - AUSTRAL - BEDONNANT -<br />

BOURDON - CLERICAL - COBRA -<br />

DEBORDANT - DEVINETTE - ECHO -<br />

ELEGANCE - ETAT - FAMILIER - FIDELE -<br />

FRERE - GANGLION - GLANER - HANDBALL<br />

- HELICE - IDIOME - IRIS - LANCEE - LIRE -<br />

OCTROI - OMBRELLE - PALUDISME - PION -<br />

REDACTION - SONORISER - TABAC -<br />

TENTATEUR - VIADUC - VIRTUEL - VITE.<br />

fabricant<br />

périlleux<br />

inédite<br />

envoyée<br />

ailleurs<br />

bouddha<br />

chinois<br />

égalité<br />

parfaite<br />

lustra<br />

infertile<br />

employés<br />

cargaison<br />

dru<br />

île<br />

aven<br />

renom<br />

barre de<br />

fermeture<br />

note<br />

cigarillo<br />

énerver<br />

prend<br />

petite<br />

prairie<br />

gamme<br />

cercle pour<br />

gradés<br />

rejet gazeux<br />

Mots Croisés N°3432<br />

Par M. IRATNI<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

I<br />

II<br />

III<br />

IV<br />

V<br />

VI<br />

VII<br />

VIII<br />

IX<br />

X<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- Qui ronge la pierre. II- Bourdonnement d’oreille. III- Oeuvre<br />

de fiction pleine de scènes sanglantes - Perd. IV- Ecueil - Un<br />

caractère d’<strong>au</strong>trefois - Monstre émouvant du ciné. V- Peinture<br />

murale - Tous les chemin y mènent. VI- Ramenons à la vie.<br />

VII- C’est idem - Tracas. VIII- Le dernier est in - Chrétien<br />

réconcilié. IX- Reçue par voie de succession. X- Avant la<br />

matière - Article - Réponse de sentinelle.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- Singe laineux. 2- Polyèdres à vingt faces. 3- Dieu du<br />

Tonnerre - Symbole chimique - Fin de verbe. 4- Conspuer - Tel<br />

un ver - Personnel. 5- Pour classer le numéro musical - Canton<br />

suisse - Fumeur de calumet. 6- Individus excentriques.<br />

7- Suprématie. 8- Recueil de perles - Ville d’Italie.<br />

9- Administre - Texte brahmanique. 10- Pour abréger - Soit.<br />

SOLUTION N° 3431<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- MALSEANTES. II- ILIAQUE - NA. III- SON -<br />

POT. IV- TE - AIDERAS. V- OVERDOSES. VI- UE -<br />

RES - EST. VII- FRAISES - ER. VIII- LAME - RAIRE.<br />

IX. ERE - IL. X- SURETE - EVE.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- MISTOUFLES. 2- ALOEVERA. 3- LIN - AMER.<br />

4- SA - ARRIERE. 5- EQUIDES - ET. 6- AU - DOSER.<br />

7- NEPES - SAI. 8- OREE - ILE. 9- ENTASSER.<br />

X- SA - TREVE.<br />

Fléchés Express<br />

berge<br />

c’est-à-dire<br />

v<strong>au</strong>t dix<br />

points<br />

capitale<br />

nuance<br />

lieu planté<br />

d’<strong>au</strong>lnes<br />

recul utile<br />

item<br />

vide<br />

préposition<br />

sujet<br />

imprécis<br />

N° 3433<br />

xénon<br />

angoissant<br />

Jeux proposés par gym C Magazine


T<br />

Par Mourad Goumiri<br />

Professeur associé<br />

erme militaire, le concept<br />

de fenêtre de tir peut-il<br />

expliquer le phénomène<br />

sociopolitique que vit actuellement<br />

l’Algérie ? Cette notion peut apporter<br />

un éclairage, sans obligation de<br />

résultat, car enfin, les dernières<br />

élections présidentielles (1 er , 2 e , 3 e<br />

mandats), législatives et communales,<br />

nous ont clairement et définitivement<br />

démontré une seule et unique<br />

vérité contenue entièrement dans le<br />

nive<strong>au</strong> d’abstention de ces scrutins.<br />

Le triomphe absolu de l’abstention à<br />

chaque rendez-vous de «désignation<br />

élective», organisé par le pouvoir<br />

et la large désaffection électorale<br />

vis-à-vis de ces désignations, nous<br />

fondent à affirmer que le gouffre<br />

qui sépare la société du pouvoir<br />

s’agrandit irrémédiablement, lui<br />

ôtant toute crédibilité, tant <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />

national qu’international, quelle<br />

que soit, par ailleurs, la cuisine<br />

distributive concoctée, en termes<br />

de pouvoir, en sièges, afin de<br />

préparer à l’abri de la société réelle,<br />

la prochaine élection présidentielle<br />

(première fenêtre de tir). Le gap<br />

entre le pouvoir et le citoyen<br />

s’approfondissant durablement, la<br />

rupture de la paix sociale prend<br />

forme et risque de remettre en<br />

c<strong>au</strong>se toutes les manipulations<br />

préparées dans les laboratoires<br />

nation<strong>au</strong>x et étrangers. Dès lors,<br />

un certain nombre de manœuvres<br />

de diversion apparaissent pour<br />

brouiller les pistes, tout en amusant<br />

la galerie, comme l’agrément d’une<br />

cinquantaine de partis politiques,<br />

après une interdiction de plus de dix<br />

ans, un «lifting» gouvernemental<br />

et un redressement de la coalition<br />

du pouvoir virtuel. Toute cette<br />

agitation révèle, à n’en pas douter,<br />

que le pouvoir actuel n’a pas du<br />

tout l’intention de se réformer «de<br />

l’intérieur» pour ceux qui <strong>au</strong>raient<br />

Par Didouche Hamou<br />

Député FFS<br />

a principale richesse de l’Algérie, son<br />

L pétrole et son gaz, n’est plus source de<br />

bonheur pour son peuple. La volonté d’accaparement<br />

de la rente pétrolière par ses dirigeants<br />

plonge des pans entiers de la société dans la<br />

misère, tandis que les jeunes n’ont qu’une<br />

envie : quitter le pays. Les événements qui<br />

ont marqué l’année 2011-2012 vont modifier<br />

en profondeur la scène énergétique. Le risque<br />

géopolitique accru redonne corps <strong>au</strong> thème<br />

de la sécurité des approvisionnements, Fukushirna<br />

pose la question de l’avenir du nucléaire,<br />

l’essor des gaz de schiste modifie la donne du<br />

marché gazier, etc.<br />

Nous avons été par ailleurs confrontés à un<br />

troisième choc pétrolier rampant : le prix<br />

moyen du pétrole a dépassé largement le maximum<br />

atteint, en 1980, lors du deuxième choc.<br />

La facture énergétique s’alourdit, mais le poids<br />

du pétrole dans l’économie est plus faible, d’où<br />

un moindre impact sur l’économie.<br />

La diversification géographique de nos approvisionnements<br />

en hydrocarbures et le développement<br />

de nouvelles formes d’énergie restent<br />

plus que jamais un impératif.<br />

Le pouvoir, plus soucieux que jamais de sa<br />

encore quelques illusions naïves ou<br />

sentimentales. Seuls sont à l’ordre<br />

du jour les voies et les moyens<br />

qui lui garantissent sa propre<br />

protection (intérieure et extérieure)<br />

et celle de son clan qui détient<br />

l’essentiel du pouvoir, dans un<br />

espace-temps très particulier, de<br />

passation obligée de pouvoir pour des<br />

raisons... biologiques et gériatriques<br />

(deuxième fenêtre de tir !).<br />

La mondialisation judiciaire<br />

peut, à tout moment, engager la<br />

responsabilité pénale d’un élément du<br />

pouvoir, pour toutes décisions prises,<br />

qui seraient jugées allant à l’encontre<br />

des droits de l’homme «bien<br />

compris» et pour fait de corruption,<br />

à travers des organisations officielles<br />

et non officielles (ONG). Cette<br />

situation nouvelle a fermé <strong>au</strong> pouvoir<br />

toutes possibilités de fuir le pays pour<br />

aller s’abriter «sous les cocotiers».<br />

Cette équation oblige les acteurs du<br />

pouvoir à résider en Algérie, mais<br />

uniquement à condition de conserver<br />

la totalité du pouvoir, envers et contre<br />

tous, pour lui survivre ou organiser<br />

une alternance fictive, avec son lot<br />

de bonus et de malus, à toutes celles<br />

et ceux qui l’ont servi avec une<br />

obséquiosité rampante. A ceux des<br />

analystes et <strong>au</strong>tres politologues, qui<br />

crient de leur plume, tous les jours,<br />

leurs angoisses sur le danger de la<br />

vacance de la gouvernance actuelle et<br />

future, je tiens tout particulièrement à<br />

les rassurer : l’Algérie «utile» est très<br />

précisément gérée, elle se situe entre<br />

la Banque centrale et Sonatrach !<br />

Pour le reste, c’est-à-dire la «gestion<br />

des indigènes», c’est <strong>au</strong>x institutions<br />

de l’Etat centralisées, décentralisées<br />

et <strong>au</strong>x appareils subséquents qu’il<br />

échoit la charge d’organiser la<br />

répartition des miettes, dans une paix<br />

sociale supportable.<br />

Ainsi patentés, les appareils viennent<br />

d’attirer l’attention du pouvoir sur<br />

leur devenir, si la paix sociale venait<br />

à se détériorer davantage et proposent<br />

un partage plus équitable des restes,<br />

dans leur dernière livraison, talonné<br />

de près par un <strong>au</strong>tre appareil, déguisé<br />

en association patronale dont les<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 20<br />

IDÉES-DÉBATS<br />

Fenêtres de tir<br />

survie, va-t-il faire, à la lumière de tous les<br />

bouleversements qui secouent l’univers et qui<br />

posent de nouvelles exigences, le bon choix en<br />

misant sur l’essor des gaz de schiste ? L’Etat<br />

algérien va-t-il courir le risque d’une horreur<br />

écologique pour demeurer dans son merveilleux<br />

confort personnel ? Selon le scénario le<br />

plus favorable, le gaz de schiste permettrait de<br />

compenser le déclin de la production conventionnelle<br />

du gaz naturel.<br />

La seule technique connue à ce jour pour<br />

extraire le gaz naturel contenu à faible concentration<br />

dans la roche est l’injection à très h<strong>au</strong>te<br />

pression d’e<strong>au</strong> et de composés chimiques<br />

suivant des forages horizont<strong>au</strong>x situés entre<br />

un et trois kilomètres de profondeur, cette<br />

action ayant pour effet de briser la roche et de<br />

créer des micro-can<strong>au</strong>x par lesquels remonte<br />

le gaz. Les risques potentiels de la fracturation<br />

hydr<strong>au</strong>lique pour l’environnement et la santé<br />

humaine sont bien réels. Une étude réalisée par<br />

des experts européens a balayé l’ensemble de<br />

la littérature nord-américaine produite sur le<br />

sujet. Elle détaille toutes les sources possibles<br />

de perturbation de l’environnement et propose<br />

une série de recommandations. Elle bat<br />

en brèche l’un des arguments princip<strong>au</strong>x des<br />

industriels, qui prétendent que les contaminations<br />

de l’e<strong>au</strong> constatées en Amérique du Nord<br />

résultent de défaillances dans la cimentation<br />

adhérents ont, pour la plupart, des<br />

sociétés de trading (import-import)<br />

et des représentations de firmes<br />

étrangères, en parallèle à leur activité<br />

originelle, ce qui leur a valu le dernier<br />

redressement. En effet, en cas de<br />

débordement majeur, le dispositif<br />

sécuritaire, mis à contribution, peut<br />

se révéler incapable de contenir un<br />

tsunami protestataire. Dans ce cas,<br />

le recours à l’institution militaire<br />

devient incontournable. «Or, l’armée,<br />

vraisemblablement, refusera de tirer<br />

sur la foule. De facto, le président de<br />

la République sera mis en demeure<br />

de se démettre», avertit C. Mesbah<br />

! Cette troisième «fenêtre de tir» est<br />

très clairement la pire, en termes de<br />

capacités d’anticipation, puisque le<br />

contrôle du processus est totalement<br />

L’Algérie «utile» est<br />

très précisément gérée,<br />

elle se situe entre la<br />

Banque centrale et la<br />

Sonatrach ! Pour le<br />

reste, c’est-à-dire la<br />

«gestion des indigènes»,<br />

c’est <strong>au</strong>x institutions<br />

de l’Etat centralisées,<br />

décentralisées et <strong>au</strong>x<br />

appareils subséquents,<br />

qu’il échoit la charge<br />

d’organiser la répartition<br />

des miettes, dans une<br />

paix sociale supportable.<br />

incertain. Le consensus qui sortira de<br />

la «boîte noire», émanera directement<br />

du cœur du volcan de la société réelle,<br />

celle-là même qui est totalement<br />

ignorée par la société virtuelle et<br />

donc du pouvoir, ce qui rendra le<br />

choc frontal inévitable et la violence<br />

bestiale prévisible. L’émiettement<br />

et l’atomisation de la société, par<br />

les différents «redressements»<br />

successifs, dans les différents<br />

domaines idéologique, politique,<br />

économique, culturel, cultuel...,<br />

instruments privilégiés de la gestion<br />

du pouvoir, de manière à contrôler<br />

la sédimentation sociologique de<br />

notre nation, à son seul profit, ont<br />

créé un vide sidéral dans la société<br />

(partis, élites, associations, syndicats,<br />

organisations...), ce qui <strong>au</strong>ra pour<br />

conséquence une gouvernance<br />

élémentaire désastreuse à tous les<br />

nive<strong>au</strong>x, avec comme corollaire<br />

la ploutocratie et la corruption<br />

généralisée. Cette situation de<br />

vacance voulue va être comblée<br />

par l’émergence et le règne de la<br />

médiocrité obséquieuse et se traduira<br />

par des contreperformances dans tous<br />

les compartiments de notre société<br />

(entreprises, écoles, universités,<br />

hôpit<strong>au</strong>x, sports, recherche, arts,<br />

culture, diplomatie, construction,<br />

urbanisme, culte, écologie ...).<br />

L’Algérie véhicule ainsi l’image<br />

contradictoire d’un pays riche, <strong>au</strong>x<br />

immenses potentialités, à la tête<br />

duquel un pouvoir et ses courtisans<br />

maintiennent leur peuple dans la<br />

p<strong>au</strong>vreté, voire la misère et leur<br />

jeunesse dans le désespoir, dont<br />

l’une des manifestations la plus<br />

emblématique est la «harga».<br />

Pris donc en tenailles entre une<br />

passation de pouvoir forcée, <strong>au</strong>x<br />

conséquences tragiques et un<br />

compromis clanique en la forme<br />

d’une «côte mal taillée», le pouvoir<br />

vient de trancher dans le vif<br />

(quatrième fenêtre de tir), en optant<br />

pour le sacrifice d’un de ses clans<br />

pour la s<strong>au</strong>vegarde du système tout<br />

entier. Les deux décrets présidentiels,<br />

signés en catimini ces derniers temps,<br />

rendant <strong>au</strong> Premier ministre une<br />

partie des prérogatives de l’ex-chef<br />

du gouvernement, illustre assez<br />

bien l’atmosphère de suspicion<br />

généralisée des clans du pouvoir à<br />

l’approche de la seule échéance qui<br />

les intéresse, à savoir la présidentielle<br />

de 2014. Ce début de mise en œuvre<br />

du scénario retenu ne doit souffrir<br />

d’<strong>au</strong>cun handicap ni d’<strong>au</strong>cune<br />

contrariété d’où qu’elle vienne, fûtelle<br />

du Président lui-même, il y va<br />

de la survie du pouvoir. Un intérim<br />

qui ne dit pas son nom, voilà à<br />

quoi nous assistons actuellement, en<br />

Gaz de schiste, un risque potentiel *<br />

des puits, mais pas de la technique de fracturation<br />

hydr<strong>au</strong>lique elle-même. Or, la fracture de<br />

la roche peut intervenir sur des caractéristiques<br />

géologiques (ou modifiées par l’homme) susceptibles<br />

de créer des passages pour les fluides<br />

chimiques ou les gaz qui iraient contaminer les<br />

ressources en e<strong>au</strong> potable, pose le rapport. De<br />

ce fait, la contamination des e<strong>au</strong>x souterraines<br />

«demeure un risque potentiel». Pour y remédier,<br />

il conviendrait de maintenir une distance<br />

minimale de 600 m entre la zone de production<br />

et la ressource en e<strong>au</strong> potable. Sur un million<br />

de fracturations hydr<strong>au</strong>liques, il n’y a pas eu<br />

de pollution. Les ennuis rencontrés, réels mais<br />

peu nombreux, venaient non pas de la fracturation<br />

horizontale, mais du forage vertical qui<br />

recueille le gaz. Pourquoi l’Etat algérien agit-il<br />

dans le plus grand secret dans cette question de<br />

l’exploitation des gaz et huiles de schiste ? Que<br />

craint-il <strong>au</strong> juste ? Est-ce que cette exploitation,<br />

non conventionnelle, est une nécessité pour<br />

l’essor de l’économie nationale ? Est-ce donc<br />

que les catastrophes écologiques et sanitaires,<br />

provoquées par ces ressources fossiles à travers<br />

le monde, n’ont pas été assez convaincantes<br />

pour opposer le principe de préc<strong>au</strong>tion à cette<br />

tentation qui, tout compte fait, n’est rien d’<strong>au</strong>tre<br />

qu’une perte de temps et d’argent bien navrante<br />

pour le peuple algérien ? Un peuple qui n’a pas<br />

profité du pétrole peut-il connaître le bonheur<br />

attendant que les éléments du puzzle<br />

soient réunis et qu’apparaissent<br />

les véritables décisions prises. La<br />

diplomatie ayant été privatisée,<br />

sa gestion est instrumentalisée de<br />

manière à toujours servir la pérennité<br />

du pouvoir et ses intérêts avant<br />

ceux de l’Algérie. Deux pays sont<br />

concernés par le c<strong>au</strong>tionnement du<br />

pouvoir, les USA et la France, dans<br />

le premier cercle concentrique du<br />

rapport de force du moment, puis<br />

viennent après, <strong>au</strong> titre des capacités<br />

de nuisance, les pays du Golfe, avec<br />

à leur tête le couple supplétif saoudoqatari,<br />

essentiellement utilisé pour le<br />

financement des actions subversives<br />

et un éventuel exil protégé. Le<br />

bain de foule que s’est offert le<br />

président Bouteflika, via F. Hollande<br />

interposé, n’est qu’un avant-goût<br />

de ce qu’il prépare à l’occasion<br />

d’une prochaine visite de J. Kerry.<br />

L’obtention de la «bénédiction»<br />

de la variable extérieure pour<br />

l’intronisation du prochain Président<br />

passe par la satisfaction de leurs<br />

conditionnalités objectives et<br />

subjectives hiérarchisées. Dès lors,<br />

dans un scénario de court terme,<br />

un changement présidentiel avec<br />

une consolidation du pouvoir actuel<br />

sera privilégié (peu importe que ce<br />

soit ce Président ou un <strong>au</strong>tre), par<br />

la variable extérieure, ses intérêts<br />

étant très largement préservés. Dans<br />

une approche globale à moyen et<br />

long termes, (la feuille de route est<br />

contenue dans la stratégie dite du<br />

Grand Moyen-Orient), qui intègre<br />

notre pays dans une stratégie de<br />

transformation structurelle du monde<br />

arabe (le «printemps arabe», en est<br />

une des manifestations), alors le<br />

changement systémique devient<br />

une obligation et l’agenda fixé à<br />

l’élection présidentielle de 2014.<br />

Notre pays ne fera pas exception,<br />

contrairement <strong>au</strong>x déclarations<br />

officielles!<br />

M. G.<br />

dans une aventure dont on ne connaît, à ce jour,<br />

ni la technologie pour la maîtriser ni les risques<br />

et encore moins les coûts de sa réalisation ?<br />

Pour toutes ces raisons, nous refusons la fatalité<br />

que l’on souhaite nous faire accepter par<br />

des textes ultra secrets. La mascarade continue<br />

alors que les masques sont pourtant tombés <strong>au</strong><br />

cours du printemps arabe. On nous avance que<br />

nous avons des ressources énergétiques potentielles<br />

sous nos pieds et qu’il serait stupide de<br />

ne pas en profiter. Ce à quoi nous rétorquons<br />

que nous avons des ressources infinies <strong>au</strong>dessus<br />

de nos têtes (le vent et le soleil), sous<br />

nos yeux (biomasse), dans nos océans (énergie<br />

marémotrice) et sous nos pieds <strong>au</strong>ssi (géothermie).<br />

Mais le lobby industriel et la finance<br />

internationale cupides qui dictent leurs choix à<br />

l’Algérie, n’ont que faire de ces enjeux d’avenir.<br />

Ils recherchent la rentabilité immédiate et<br />

des terrains dociles sans le moindre risque pour<br />

leurs investissements. Les sources d’énergie<br />

sont substituables les unes <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres. L’e<strong>au</strong>,<br />

non ! Nous ne pouvons nous aventurer dans<br />

une telle impasse. Notre mix énergétique est un<br />

choix politique <strong>au</strong>quel doivent être associés les<br />

citoyens et, en <strong>au</strong>cun cas, le lobby des énergies<br />

fossiles et nucléaires ne doit nous imposer ses<br />

stratégies économiques. Nous sommes jaloux<br />

de notre souveraineté.<br />

*Titre proposé par la rédaction. D. H.


L<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 21<br />

IDÉES-DÉBATS<br />

Pour une renaissance du centre<br />

historique de Skikda<br />

Par Karima Messaoudi<br />

Maître de conférences HDR<br />

à l’université de Skikda<br />

a politique de requalification<br />

urbaine s’inscrit dans un mou-<br />

vement urbanistique de régéné-<br />

ration à l’échelle nationale. C’est, en<br />

effet, à partir des années 1980 que les<br />

villes algériennes se sont lancées dans<br />

l’élaboration de politiques publiques<br />

dites de modernisation urbaine s’appuyant<br />

sur de grands projets urbains et<br />

architectur<strong>au</strong>x visant à consolider leurs<br />

bases économique et sociale. La ville<br />

de Skikda illustre par son extension le<br />

développement urbain considérable<br />

qu’à connu l’Algérie depuis l’indépendance.<br />

En effet, pris par l’urgence, les<br />

pouvoirs publics n’ont eu de cesse de<br />

promouvoir des réponses rapides, partielles<br />

et ponctuelles à la forte demande<br />

sociale. La frénésie de l’industrialisation<br />

et les grands programmes de<br />

logements, d’équipements, d’infrastructures<br />

et, depuis peu, de «villes<br />

nouvelles», sont les illustrations de<br />

ces interventions étatiques. Ces politiques<br />

publiques de développement<br />

urbain, ont répondu à des besoins<br />

urgents, mais elles ont été, longtemps,<br />

contraintes de délaisser les questions,<br />

pourtant essentielles, de préservation<br />

de l’existant. Le regain de conscience<br />

des pouvoirs publics de l’essouffl ement<br />

de la croissance des villes s’illustre par<br />

les initiatives de prise de décision et par<br />

la nécessité de réinvestir des centres<br />

urbains en diffi culté, mais à fort potentiel<br />

de développement. Ainsi, la question<br />

majeure posée <strong>au</strong>x responsables<br />

de la gestion des villes contemporaines<br />

n’est plus véritablement d’encadrer la<br />

croissance urbaine ou la consommation<br />

d’espaces en périphérie, mais de<br />

repenser et recomposer la ville sur ellemême<br />

par la régénération des espaces<br />

dévalorisés. Le centre historique de<br />

Skikda occupe une position centrale<br />

à trois points de vue. Sur le plan géométrique,<br />

il constitue le pivot de la<br />

ville. Tout l’espace urbain s’organise<br />

<strong>au</strong>tour du centre historique, comme<br />

en témoigne le mouvement de convergence<br />

des principales voies de communication.<br />

Sur le plan social, il s’impose<br />

comme le centre de gravité de la vie<br />

skikdie. Il concentre les sièges des<br />

trois pouvoirs (communal, wilayal et<br />

juridique), le siège de l’APC (Assemblée<br />

populaire communale, le centre de<br />

commandement policier, la plupart des<br />

services administratifs, une part importante<br />

des commerces de détail ainsi que<br />

les marchés traditionnels et couverts.<br />

Sur le plan de la mémoire collective,<br />

les habitants de Skikda éprouvent un<br />

vif attachement pour cette partie de<br />

la ville, surtout celle dite «houmett<br />

ettalyène», «le quartier napolitain». Par<br />

ailleurs, le centre historique de Skikda<br />

symbolise, ces dernières années, l’incurie<br />

et l’abandon de la ville <strong>au</strong>x spéculateurs<br />

et <strong>au</strong>x intérêts privés. Aussi,<br />

il est primordial de le concevoir comme<br />

le lieu, <strong>au</strong> moyen duquel la ville de<br />

Skikda peut se refonder : en renouant<br />

avec son histoire et son patrimoine dont<br />

elle a cherché à s’affranchir, engagée<br />

<strong>au</strong> lendemain de l’indépendance dans<br />

un processus d’urbanisation dévastateur<br />

sous l’effet de l’industrialisation,<br />

de la spéculation et de la pratique de<br />

Le centre-ville, un espace urbain et social<br />

l’habitat illégal, se refonder en effaçant<br />

l’angle mort qu’est devenu le centre<br />

historique du fait de son abandon de<br />

la part des administrations communales<br />

successives et d’une partie de<br />

sa population, se refonder, enfi n, en<br />

manifestant la capacité de toute une<br />

ville à se mobiliser dans un projet.<br />

UNE NOUVELLE DONNE POLITIQUE :<br />

LA REQUALIFICATION URBAINE<br />

La requalifi cation du centre historique,<br />

engagée à l’initiative des politiques<br />

urbaines et du regain de conscience des<br />

<strong>au</strong>torités locales et des habitants de la<br />

ville de Skikda, a commencé <strong>au</strong> milieu<br />

des années 1990. En cette période,<br />

les <strong>au</strong>torités de la ville ont adopté,<br />

sans trop de résultat, la classique mais<br />

éprouvée boîte à outils urbanistique,<br />

associant remise en état du bâti et mise<br />

en valeur du patrimoine architectural<br />

(réfection de peinture, remodelage<br />

des trottoirs…). Si la réhabilitation<br />

des immeubles et des espaces publics<br />

constituait le cœur de cette politique<br />

de requalification urbaine, celle-ci<br />

poursuivait également un objectif de<br />

requalifi cation en voulant contribuer à<br />

la refondation d’une ville marquée par<br />

la clochardisation et par la présence de<br />

la plateforme pétrochimique. En effet,<br />

<strong>au</strong>x yeux des habitants de la ville et de<br />

quelques élites locales, la plateforme<br />

constitue un trou noir aspirant toute les<br />

potentialités de la région et engendre<br />

un creuset qui défi gure l’image d’une<br />

ville saine et durable. Cependant, suite<br />

à la promulgation des textes législatifs<br />

relatifs à la patrimonialisation et<br />

à la parution de la loi : 98-04, loi sur<br />

le patrimoine, le regain de sensibilisation<br />

à la préservation et la protection<br />

du patrimoine bâti commençait<br />

à marquer les décisions et les volontés<br />

politiques. Parmi ces nouvelles<br />

exigences : la réhabilitation et la<br />

conservation deviennent essentielles.<br />

Les tissus existants historiques représentent<br />

un patrimoine important et<br />

un pan d’histoire et de mémoire des<br />

peuples, ce qui exige, de ce fait une<br />

prise en charge en rapport avec les<br />

enjeux consistant à rest<strong>au</strong>rer les monu-<br />

ments et réhabiliter le vieux bâti. Cette<br />

loi a donné <strong>au</strong>x élus loc<strong>au</strong>x une capacité<br />

d’action qui leur a permis de s’affranchir<br />

des conditionnements politiques et<br />

d’engager une politique locale urbaine<br />

volontariste. En outre, les enjeux de la<br />

requalifi cation du centre historique de<br />

Skikda et les contraintes qu’il impose<br />

exigent la nécessité d’une intervention<br />

pluridisciplinaire de grande ampleur.<br />

Ainsi, le renouvellement de la forme<br />

politique doit également s’accompagner<br />

d’un renouvellement de la forme<br />

d’action. Toutefois, deux obstacles<br />

freinent la requalifi cation du centre<br />

historique de Skikda. Les <strong>au</strong>torités<br />

locales se heurtent tout d’abord à une<br />

propriété immobilière particulièrement<br />

fragmentée. 55% du parc immobilier<br />

du centre historique sont entre les<br />

mains de propriétaires privés. Le reste<br />

est de propriété publique. A cela vient<br />

s’ajouter l’émiettement de la propriété<br />

privée, puisque plus des deux tiers des<br />

logements appartiennent à de petits<br />

et moyens propriétaires (indivision,<br />

copropriété). Or, les trav<strong>au</strong>x de rest<strong>au</strong>ration<br />

ne doivent pas se limiter à une<br />

seule habitation, mais bien porter sur<br />

l’ensemble d’un immeuble, de même<br />

pour les opérations de réhabilitation<br />

qui ne sont profi tables et rentables que<br />

si elles sont menées à l’échelle d’un îlot<br />

ou d’un quartier. Un immeuble rest<strong>au</strong>ré<br />

<strong>au</strong> milieu d’un bloc complètement<br />

dégradé perd une grande part de la<br />

valeur qu’il a ainsi acquise. Plus il y<br />

a de propriétaires dans un immeuble,<br />

plus il est long et laborieux de mettre<br />

en place un projet de réhabilitation à<br />

c<strong>au</strong>se des divergences d’intérêts et des<br />

différents nive<strong>au</strong>x de solvabilité. A cet<br />

effet, la gouvernance locale chercherait<br />

à maintenir la mixité sociale du centre<br />

historique qu’un processus de «gentrifi<br />

cation» risquerait inévitablement<br />

de compromettre. Le second obstacle<br />

<strong>au</strong> processus de requalifi cation du<br />

centre historique tient à l’ampleur de la<br />

tâche à accomplir et, simultanément, la<br />

capacité d’investissement de la wilaya.<br />

Il f<strong>au</strong>drait de 25 à 30 ans pour la requalifi<br />

cation complète du centre historique<br />

de Skikda. Il est diffi cile d’en chiffrer<br />

le montant. Aussi, à Skikda, la h<strong>au</strong>te<br />

instance wilayale demeure l’acteur<br />

principal de cette politique de régénération<br />

urbaine tant comme incitateur et<br />

porteur de projets que comme source<br />

de fi nancement. Néanmoins, préserver<br />

et conserver sont les maîtres mots de<br />

cette volonté de requalifi cation pour<br />

laquelle l’ensemble du centre historique<br />

de Skikda constituerait de fait un<br />

«monument».<br />

LA REQUALIFICATION DU CENTRE<br />

HISTORIQUE : UNE EXPÉRIENCE<br />

COLLECTIVE<br />

L’idée de réappropriation du territoire<br />

constitue l’axe directeur du programme<br />

de requalifi cation du centre-ville de<br />

Skikda. Elle se décline sous son volet<br />

classique de rest<strong>au</strong>ration du bâti, mais<br />

<strong>au</strong>ssi sous la forme d’une réappropriation<br />

symbolique par la mise en scène<br />

du patrimoine. Pour les citoyens de<br />

Skikda, la renaissance du centre-ville<br />

passe <strong>au</strong>tant par sa réhabilitation physique<br />

que par le changement du rapport<br />

que ses habitants entretiennent avec<br />

lui. Par ailleurs, la découverte du patrimoine<br />

et la transmission de sa mémoire<br />

doivent faire prendre conscience <strong>au</strong>x<br />

habitants qu’ils partagent un même<br />

territoire et qu’ils sont liés les uns <strong>au</strong>x<br />

<strong>au</strong>tres par une histoire commune et,<br />

implicitement, par un devenir commun.<br />

Une ville n’est pas uniquement un<br />

ensemble d’édifi ces, de maisons, de<br />

places, d’écoles, de routes, c’est surtout<br />

un ensemble de relations humaines<br />

qui relient tous ceux qui vivent en<br />

ville, soit par choix soit par hasard. Ce<br />

rappel possède une résonance toute<br />

particulière dans le cas de Skikda dans<br />

la mesure, où la ville a précisément<br />

été pensée et construite comme une<br />

juxtaposition de constructions. Cette<br />

initiative politique nous rappelle que<br />

l’éducation est l’un des moyens privilégiés,<br />

sinon le seul, pour transformer<br />

la société. C’est en donnant des repères<br />

communs que l’on fait vivre le sentiment<br />

d’appartenance, notamment <strong>au</strong><br />

moyen de «l’enseignement de l’histoire»,<br />

qui organise la mémoire collective,<br />

et de la géographie, qui fournit un<br />

répertoire territorial commun. Cette<br />

politique de requalifi cation urbaine<br />

s’inscrit dans une politique de marketing<br />

urbain. Skikda possède une image<br />

«disqualifiante». Dans l’imaginaire<br />

collectif, la ville est intimement associée<br />

à la décrépitude et à la violence.<br />

Elle est davantage connue comme une<br />

place de brigands portant le glaive, que<br />

comme une ville <strong>au</strong> riche patrimoine<br />

architectural et artistique, un h<strong>au</strong>t lieu<br />

du tourisme culturel et estival en Méditerranée.<br />

A une époque où les perceptions<br />

et les représentations jouent un<br />

rôle déterminant dans le comportement<br />

des acteurs économiques, l’enjeu est<br />

de parvenir à modifi er cette image.<br />

L’attractivité de la ville <strong>au</strong>près des<br />

touristes et des investisseurs dépendra<br />

en effet de la capacité des pouvoirs<br />

publics à rendre attractif le territoire<br />

de Skikda. La gouvernance actuelle<br />

semble avoir compris la portée de cet<br />

enjeu, elle fait du changement d’image<br />

l’un des axes directeurs de sa politique<br />

urbaine. Enfi n, la ville doit projeter une<br />

image de confi ance et de respectabilité.<br />

Dans cette course à l’image <strong>au</strong>x effets<br />

mimétiques, seules les villes qui se<br />

démarqueront des <strong>au</strong>tres <strong>au</strong>ront une<br />

chance de capter les fl ux économiques.<br />

L’expérience montre que le volontarisme<br />

politique ne suffi t pas. Il f<strong>au</strong>t du<br />

temps. Cette stratégie de marketing urbain,<br />

permettra sans nul doute à Skikda<br />

de présenter une image renouvelée,<br />

l’image d’une ville combative et en<br />

pleine renaissance. Il est, de ce fait, indispensable<br />

de développer un discours<br />

qui mette en avant des qualités à la fois<br />

plus neutres et plus en phase avec les<br />

attentes des acteurs économiques que<br />

sont les touristes et les investisseurs (la<br />

spécifi cité du patrimoine artistique et<br />

architectural, la gastronomie, la qualité<br />

de vie…). La réussite d’une politique<br />

de marketing urbain dépend enfi n du<br />

contexte dans lequel elle s’inscrit.<br />

Skikda n’est pas une entité isolée, elle<br />

appartient à un territoire (une région<br />

et un pays) dont l’image (positive ou<br />

négative) rejaillit sur elle.<br />

K. M.<br />

PHOTO : D. R.


14:55 Adoption à risques<br />

16:00 Ghost Whisperer<br />

Le petit démon<br />

16:55 Tous ensemble<br />

18:45 50mn Inside<br />

20:00 Journal<br />

20:50 Divertissement<br />

Voice, la plus belle voix<br />

Les <strong>au</strong>ditions à l’aveugle se<br />

poursuivent : dos tourné <strong>au</strong>x<br />

chanteurs et musiciens, les quatre<br />

coaches doivent choisir les candidats<br />

qu’ils ont envie de soutenir…<br />

23:55 Les experts - Une dent<br />

contre elle.<br />

00:40 Les experts - Petit poucet.<br />

01:30 Human Target : la cible<br />

15:40 Preuve à l’appui<br />

l’amour à la haine.<br />

16:25 Preuve à l’appui<br />

Vivre enfin.<br />

17:15 Les mystères de l’amour<br />

19:00 Eternel Coluche<br />

20:50 Série<br />

New York, section<br />

criminelle,- Le justicier de<br />

l’ombre<br />

Un médecin, qui pratique des interruptions<br />

volontaires de grossesse dans l’Etat de<br />

New York, est retrouvé assassiné…<br />

22:30 New York, section<br />

criminelle - Disparition sur<br />

ordonnance.<br />

00:10 Suspect n°1<br />

13:55 Envoyé spécial : la suite<br />

14:45 Grand public<br />

15:40 Boulevard du palais<br />

17:20 La parenthèse inattendue<br />

19:00 Mot de passe<br />

20:00 Journal<br />

20:45 Variétés<br />

Champs-Elysées<br />

Chanteurs, comédiens, humoristes<br />

font leur arrivée en voiture sur le<br />

générique traditionnel de «Champs-<br />

Elysées» pour une grande soirée de<br />

gala…<br />

23:00 On n’est pas couché<br />

02:05Le journal d’Anne Frank<br />

03:45 Dans le secret du grand<br />

bazar européen<br />

16:07 Planète insolite<br />

16:59 Empreintes<br />

17:04 L’éléphante<strong>au</strong> qui voulait<br />

être adopté<br />

18:00 C à vous,<br />

19:01 19 H P<strong>au</strong>l Amar<br />

20:40 Magazine<br />

Echappées belles<br />

Cette semaine, Jérôme Pitorin<br />

s’aventure sur les reliefs escarpés<br />

du Vercors, écrin de verdure en<br />

été, paradis blanc quand vient<br />

l’hiver.<br />

22:09 Vu sur Terre<br />

23:02 L’oeil et la main<br />

23:29 Dr CAC<br />

23:55 Tignes, tous en piste<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 24<br />

TÉLÉVISION<br />

17:00 Les carnets de Julie<br />

17:55 Questions pour un<br />

champion<br />

19:00 19/20<br />

20:00 Tout le sport<br />

20:15 Zorro<br />

20:45 Film<br />

Berthe Morisot<br />

Fille de préfet, Berthe Morisot<br />

ne songe qu’à sa passion :<br />

la peinture. Sa rencontre avec<br />

l’artiste Edouard Manet va<br />

bouleverser son existence…<br />

22:20 Cigarettes et bas nylon<br />

00:25 Romeo et Juliette<br />

02:10 L’ombre d’un doute<br />

03:50 Un mort à l’Elysée<br />

15:05 Lie to Me - La vie<br />

comme elle est<br />

15:50 Lie to Me - Noces de cire.<br />

16:35 Lie to Me - Alter ego<br />

17:25 Lie to Me Femmes sous<br />

influence.<br />

19:40 Humour<br />

Un gars, une fille<br />

Dans la vie de couple, on constate<br />

facilement que les hommes et les<br />

femmes ne se ressemblent pas,<br />

ce qui ne facilite pas toujours le<br />

quotidien !<br />

21:40 Sport de force<br />

22:30 17e sans ascenseur<br />

23:20Zemmour et N<strong>au</strong>lle<strong>au</strong><br />

00:20 Paris dernière<br />

14:50 Rugby<br />

16:50 Football<br />

18:55 Samedi sport<br />

19:00 Le JT<br />

19:10 Salut les Terriens<br />

20:25 Made in Groland<br />

20:55 Film<br />

Dans la tourmente<br />

Quand il apprend que son patron, qui<br />

a détourné de l’argent, délocalise son<br />

usine à l’insu de ses salariés, un<br />

ouvrier désespéré décide de passer à<br />

l’action…<br />

22:40 Jour de rugby<br />

23:20 Jour de foot<br />

00:10 Samedi sport<br />

00:25 Intruders<br />

15:20 Glee La reine de la<br />

promo.<br />

17:00 Glee - Les lumières de<br />

Broadway.<br />

17:50 Soda<br />

19:45 Talent tout neuf<br />

20:50 Série<br />

Les Simpson - Marge<br />

piégée par le net<br />

Pendant que Marge essaie de se<br />

familiariser avec le monde virtuel<br />

d’Internet, Lisa rejoint une équipe<br />

de football féminine et Homer…<br />

21:10 Les Simpson - L’équipe<br />

des nuls.<br />

21:35 Les Simpson - La<br />

vengeance<br />

15:25 L’énigme du dinos<strong>au</strong>re<br />

17:40 Mystères d’archives<br />

18:10 Bienvenue à...<br />

18:35 Arte reportage<br />

19:30 Le dessous des cartes<br />

19:45 Arte journa`<br />

20:50 Film<br />

Crimes à la cour des Médicis<br />

Grâce <strong>au</strong>x techniques de la médecine<br />

légale, historiens et bioarchéologues<br />

tentent de résoudre des affaires qui ont<br />

secoué la Florence des Médicis, <strong>au</strong> XVIe<br />

siècle…<br />

20:50 Crimes à la cour des<br />

Médicis<br />

22:40 Tracks<br />

23:40 Documentaire<br />

18:00 Stargate SG-1<br />

Vaisse<strong>au</strong> fantôme.<br />

18:50 Stargate SG-1<br />

Les envahisseurs<br />

19:40 Stargate SG-1<br />

La grande épreuve.<br />

20:35 Film<br />

Florence Larrieu, le juge<br />

est une femme<br />

Adepte des rencontres via le rése<strong>au</strong><br />

Internet, une jeune femme tire le<br />

m<strong>au</strong>vais numéro et paie de sa vie son<br />

imprudence …<br />

22:40 Florence Larrieu, le juge<br />

est une femme<br />

00:15 X-Files - Schizogonie.<br />

03:25 Poker<br />

16:05 C’est ma vie<br />

17:35 Accès privé<br />

18:40 Un trésor dans votre<br />

maison<br />

19:45 Le 19.45<br />

20:05 Scènes de ménages<br />

20:50 Série<br />

The Glades - Au-dessus<br />

des lois<br />

Deux biologistes découvrent le corps<br />

d’un homme sur une île privée. La<br />

victime, un millionnaire, avait lancé une<br />

procédure pour déshériter son frère…<br />

21:40 The Glades<br />

Fontaine de jouvence.<br />

01:50 Supernatural<br />

02:45 M6 Music<br />

STAR TREK SYFY - 20H50 PETER PAN CANAL+ FAMILY - 20H45 SURPRISE SUR PRISE COMÉDIE+ - 20H45<br />

Aux confins de la galaxie, George Kirk, devenu capitaine de l’USS<br />

Kelvin, se sacrifie pour s<strong>au</strong>ver son équipage et son fils qui vient de<br />

naître, quand son vaisse<strong>au</strong> est attaqué par Nero, un Romulien. Vingt<br />

ans plus tard, James T. Kirk est un cadet de Starfleet prometteur mais<br />

<strong>au</strong> tempérament imprévisible. Il fait la connaissance du médecin<br />

Leonard McCoy et attend de décrocher un poste d’officier...<br />

THIEF FRANCE Ô - 20H45<br />

Nick Atwater est un braqueur activement recherché par la police.<br />

Pour s’assurer une protection maximale, il a toujours séparé ses<br />

activités illégales de sa vie familiale. Malheureusement pour lui, un<br />

hold-up, pourtant bien préparé, dans une banque de Chinatown,<br />

à San Francisco, tourne mal. Nick découvre que l’argent dérobé<br />

appartient à la mafia chinoise et qu’il doit le rendre <strong>au</strong> plus vite…<br />

Tous les soirs, la jeune Wendy Darling divertit ses petits frères en leur<br />

racontant de belles histoires. Mais un be<strong>au</strong> jour, son père décrète, <strong>au</strong><br />

grand désespoir de l’enfant, qu’elle est désormais trop grande pour<br />

dormir dans la même chambre qu’eux. Mais ce que les adultes ignorent,<br />

c’est qu’un <strong>au</strong>tre garçon, Peter Pan, se passionne lui <strong>au</strong>ssi pour les<br />

histoires de la jeune fille. Et il en fait du chemin pour les écouter…<br />

LE RETOUR D’ARSÈNE LUPIN CINÉ POLAR - 21H00 CATCH AMÉRICAIN : SMACKDOWN AB 1 - 20H40<br />

Le baron et la baronne de Watrin, de richissimes philanthropes,<br />

ont décidé d’offrir un célèbre diamant provenant de leur collection,<br />

le diamant rose, à la Ville de Bruxelles. Le professeur Einstein doit<br />

assister à cette cérémonie très surveillée. Le jour venu, Arsène<br />

Lupin, qui a l’intention de s’emparer du bijou, se déguise et prend<br />

l’apparence d’Einstein…<br />

Piégée et piégeuse par le passé, Christine Bravo revient sur les plus<br />

célèbres canulars de «Surprise sur prise», fameuse émission des<br />

années 80, durant laquelle une bande de Canadiens menés par Marcel<br />

Bélive<strong>au</strong> piégeaient les stars du monde entier. Christine Bravo propose<br />

de redécouvrir un concentré des pièges et canulars les plus incongrus,<br />

en les ponctuant de révélations croustillantes…<br />

Au sein de la WWE, le show SmackDown reste l’un des plus<br />

spectaculaires et l’un des plus populaires.<br />

Des catcheurs et des catcheuses s’affrontent dans des duels<br />

où presque tous les coups sont permis.<br />

13:40 Le doute en plein coeur<br />

15:20 Innocence à vendre<br />

16:10 Sport<br />

17:00 Air Panic<br />

18:50 Direct Auto<br />

20:30 D8 le JT<br />

20:50 Film<br />

Femmes de loi<br />

La mort d’un surveillant de prison<br />

serait le fait d’un acte de vengeance.<br />

Les soupçons se portent sur un<br />

détenu placé sous surveillance<br />

électronique.<br />

22:45 Femmes de loi - Crime<br />

passionnel<br />

00:30 Touche pas à mon poste !<br />

02:00 Programmes de la nuit


ON VOUS LE DIT<br />

Plus de 136 millions de centimes<br />

s’évaporent du CCP<br />

Il f<strong>au</strong>t le vivre pour le croire... Le<br />

vieux Sadek Tounkob, âgé de 70<br />

ans, vivant à Ouzidane dans la<br />

commune de Tlemcen, l’a bien<br />

appris à ses dépens, et pour<br />

c<strong>au</strong>se, son compte CCP a été<br />

délesté de plus de 136 millions<br />

de centimes. Les opérations de<br />

retrait ont été effectuées six fois<br />

le 10 octobre 2010 et à deux<br />

reprises le jour suivant dans les<br />

postes à Alger : à Boussad<br />

Ferhat, Aïn Taya, Dar El Beïda, El<br />

Harrach, Oued Smar, Bordj El<br />

Kiffan et la Grande-Poste. Le<br />

comble de l’histoire, c’est que sa réclamation du 27 octobre 2010<br />

n’a eu écho que le 19 mars dernier, lui annonçant que la direction<br />

de l’unité postale d’Alger zone-est l’a reçue sans <strong>au</strong>cune <strong>au</strong>tre<br />

mention. Question bien simple : qui est responsable de l’argent<br />

des contribuables déposé <strong>au</strong> CCP ? Quant à Sadek, il demande à<br />

ce que son bien financier lui soit restitué rapidement afin qu’il<br />

puisse terminer ses jours heureux. Il ajoutera : «Dites-leur que<br />

dans l’<strong>au</strong>-delà il me sera inutile».<br />

Démantèlement d’un lieu<br />

de déb<strong>au</strong>che à Tamanrasset<br />

Trois personnes ont été récemment écrouées par le procureur de<br />

la République, près le tribunal de Tamanrasset, sous les chefs<br />

d’inculpation de création de lieu de déb<strong>au</strong>che et de prostitution.<br />

Suite à des informations parvenues <strong>au</strong> service de la sûreté de<br />

wilaya faisant état de commerce de la chair dans un domicile, sis<br />

<strong>au</strong> quartier Guettaâ El Oued, les éléments de la police judiciaire<br />

ont effectué une descente sur les lieux, où 3 personnes, dont 2<br />

femmes, ont été surprises en flagrant délit de prostitution. Les<br />

trois ont été arrêtées et conduites <strong>au</strong> commissariat. Au cours de<br />

l’enquête, il s’est avéré que les 2 prostituées travaillaient sous la<br />

coupe d’un proxénète, de nationalité algérienne, qui n’est <strong>au</strong>tre<br />

que le tenancier de cette maison close.<br />

Les prix contestés <strong>au</strong> CEM<br />

de Chlef<br />

Si la récompense des meilleurs élèves est une bonne chose, il<br />

n’en reste pas moins qu’elle est parfois source de<br />

mécontentement des l<strong>au</strong>réats eux-mêmes. Il en est ainsi de la<br />

cérémonie organisée dernièrement par la direction du CEM de<br />

Chorfa El Jadida, dans la commune de Chlef. Certains parents<br />

d’élèves déplorent surtout la «grande différence entre la valeur<br />

des cade<strong>au</strong>x remis <strong>au</strong>x deux premiers l<strong>au</strong>réats», ajoutant que «le<br />

même scénario s’est produit l’année passée <strong>au</strong> sein du même<br />

CEM». D’après eux, cette situation engendre un sentiment de<br />

frustration chez les élèves, d’<strong>au</strong>tant plus que ces derniers<br />

entament le deuxième trimestre de l’année scolaire. Nos<br />

interlocuteurs demandent à ce que le sujet soit traité à l’avenir<br />

avec be<strong>au</strong>coup «d’attention et en concertation avec l’association<br />

des parents d’élèves».<br />

Décès accidentel de l’artiste<br />

Bourahli Ouramtane<br />

L’artiste, Bourahli Ouramtane, est décédé, ce lundi, dans un<br />

accident de circulation sur la RN 12, à la sortie d’El Kseur.<br />

Surnommé «Ettir Lemgheni» (L’oise<strong>au</strong>-lyre) par ses intimes, il<br />

est connu pour être un chanteur chaâbi talentueux. Il a, à son<br />

actif, deux albums, le premier édité en France en 1981 chez<br />

Numédia Music, et le second en Algérie dans les années quatrevingt-dix.<br />

Né en 1954 à Kebbouche (Adekar), Bourahli a vécu la<br />

moitié des années quatre-vingts en France, où il s’est frotté <strong>au</strong>x<br />

grands artistes de l’époque (Akli Yahiaten, Rachid Mesbahi…). Il<br />

a joué dernièrement dans un feuilleton télévisé diffusé sur la<br />

Chaîne Algérie 4.<br />

SAMEDI 16 FÉVRIER 2013<br />

HORAIRES DES<br />

PRIÈRES<br />

Alger et ses<br />

environs<br />

Dohr………… 13:02<br />

Asser……….. 16:04<br />

Maghreb….. 18:29<br />

Îcha……....... 19:53<br />

DIMANCHE 17 FÉVRIER 2013<br />

Fadjr……..05:59 Chorouk......07:33<br />

El Watan - Le Quotidien Indépendant<br />

Édité par la SPA “El Watan Presse”<br />

<strong>au</strong> capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la<br />

publication : Omar Belhouchet<br />

Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse<br />

- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1 er<br />

Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -<br />

Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 25<br />

Site web : http://www.elwatan.com E-mail :<br />

admin@elwatan.com PAO/Photogravure : El Watan<br />

Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar -<br />

Place du 1 er Mai - Alger.<br />

Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.<br />

R.C : N° 02B18857 Alger.<br />

Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 -<br />

Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084<br />

L’ÉPOQUE<br />

SCANDALE DE LA VIANDE DE CHEVAL<br />

L’Europe se tient le… ventre<br />

● Le scandale européen de la viande de cheval utilisée à la place du bœuf dans<br />

des plats préparés, s’est étendu à l’Allemagne, avec un premier cas avéré dans<br />

des lasagnes surgelées et a pris une dimension sanitaire.<br />

T<br />

rois carcasses de cheval<br />

provenant d’abattoirs bri-<br />

tanniques et contenant des<br />

traces de phenylbutazone, un antidouleur<br />

potentiellement nocif<br />

pour la santé humaine, ont été<br />

envoyées en France, a indiqué,<br />

jeudi, le ministre britannique de<br />

l’Agriculture, David Heath. Le<br />

ministre a précisé que des traces<br />

de ce produit avaient été détectées<br />

dans huit carcasses testées <strong>au</strong><br />

Roy<strong>au</strong>me-Uni, dont trois pourraient<br />

être entrées dans la chaîne<br />

alimentaire en France.<br />

L’agence de sécurité alimentaire<br />

(FSA) «travaille avec les <strong>au</strong>torités<br />

françaises pour tenter de sortir la<br />

viande de la chaîne alimentaire»,<br />

a-t-il ajouté. Auparavant, la chaîne<br />

de supermarchés Real, qui compte<br />

316 magasins en Allemagne, avait<br />

reconnu que des tests effectués à sa<br />

demande sur des lots de lasagnes<br />

surgelées, de sa marque «Tip» à<br />

bas prix, avaient révélé la présence<br />

de viande de cheval, moins chère<br />

que le bœuf, non signalée sur l’étiquette.<br />

Il s’agissait de barquettes<br />

retirées, dès vendredi dernier, des<br />

rayons, à la suite d’informations<br />

données par son fournisseur. Cette<br />

mesure avait été prise «purement<br />

par préc<strong>au</strong>tion, car à <strong>au</strong>cun mo-<br />

CABINETS MÉDICAUX ALGÉRIENS<br />

Une PME off re des solutions<br />

économiques<br />

omparé <strong>au</strong> coût d’un nouve<strong>au</strong> mobilier, la<br />

C réfection de la sellerie des équipements des<br />

cabinets médic<strong>au</strong>x est une solution très économique<br />

par les temps qui courent. Auto Cuir<br />

Design Algérie (ACDA) est une nouvelle PME<br />

algérienne spécialisée dans la sellerie professionnelle<br />

en général et la sellerie médicale en<br />

particulier. L’équipe est composée de couturiers<br />

expérimentés, de modélistes et de techniciens<br />

qualifiés. ACDA propose les revêtements adaptés<br />

à la pratique médicale, résistants <strong>au</strong> frottement,<br />

à la déchirure et <strong>au</strong>x fluides corporels. L’entreprise<br />

travaille avec tout le corps médical et para-<br />

ment un risque pour la santé des<br />

consommateurs n’a été détecté»,<br />

a encore insisté le groupe. Dénonçant<br />

«une sale affaire», «un cas<br />

de tromperie claire des consommateurs»,<br />

la ministre allemande<br />

de la Consommation, Ilse Aigner,<br />

a souligné, jeudi matin, l’action<br />

rapide de nombreux groupes de<br />

distribution qui ont «déjà retiré<br />

les produits suspects du marché».<br />

La chaîne de supermarchés Edeka,<br />

plus gros distributeur allemand de<br />

produits alimentaires, a, elle <strong>au</strong>ssi,<br />

lancé une série de tests sur ses<br />

produits, de même que le vendeur<br />

de produits surgelés à domicile,<br />

Eismann, ou la chaîne de magasins<br />

Kaiser’s-Tengelmann. L’Union<br />

européenne a annoncé, mercredi<br />

soir, une campagne de tests ADN<br />

dans tous les Etats membres et<br />

une coordination des enquêtes<br />

par Europol, à l’issue d’une réunion<br />

de crise à Bruxelles. Outre<br />

2500 tests ADN à travers toute<br />

l’Europe sur les plats <strong>au</strong> bœuf,<br />

l’UE demande <strong>au</strong>x Etats de procéder<br />

à quelque 4000 contrôles pour<br />

détecter la présence éventuelle<br />

de phénylbutazone, un anti-inflammatoire<br />

pour les chev<strong>au</strong>x,<br />

qui rendrait la viande impropre à<br />

la consommation. L’Office euro-<br />

médical (médecins généralistes et spécialistes,<br />

kinés, dentistes, ostéopathes, podologues). En<br />

forme de drap-housse ou en housse intégrale,<br />

ACDA fabrique à vos dimensions des housses<br />

de literie avec petits et grands rabats et dans tous<br />

types de matières. Pour toute information utile,<br />

contacter : acda.contact@gmail.com (pour les<br />

RDV et les devis rapides). Le déplacement se fait à<br />

même le cabinet du client, <strong>au</strong> moment qui convient<br />

à ce dernier pour mieux étudier les besoins. L’entreprise<br />

assure le démontage et le remontage des<br />

équipements (lit d’examen, f<strong>au</strong>teuil dentaire, baquettes<br />

des salles d’attente, protège-matelas, etc.).<br />

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />

Yahia, Hydra. Tél :023573258/59<br />

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC-<br />

Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.<br />

Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est :<br />

Société de distribution El Khabar.<br />

Tél : 031 66 43 67 - Fax : 031 66 49 35 - Ouest : SPA El Watan<br />

Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)<br />

péen de police, Europol, coordonnera,<br />

pour sa part, les enquêtes<br />

judiciaires dans plusieurs pays<br />

de l’UE, afin de déterminer comment<br />

de la viande de cheval a pu<br />

être utilisée à la place du bœuf.<br />

L’affaire, cantonnée dans un premier<br />

temps à la Grande-Bretagne<br />

et à l’Irlande du Nord, a pris une<br />

dimension européenne la semaine<br />

dernière, avec la découverte de<br />

lasagnes de la marque française,<br />

Findus, contenant de la viande de<br />

cheval estampillée bœuf. Elles<br />

avaient été fabriquées par un soustraitant<br />

français, Comigel. Outre<br />

le Roy<strong>au</strong>me-Uni, la France et<br />

l’Allemagne, des traces de viande<br />

chevaline ont également été retrouvées<br />

en Norvège et en Suisse.<br />

Les révélations sur cette affaire,<br />

qui pourrait relever de pratiques<br />

délictueuses à l’échelle européenne,<br />

se poursuivent. En France,<br />

la société Spanghero, l’un des<br />

fournisseurs de Findus, a été accusée<br />

par le quotidien Le Parisien<br />

d’avoir acheté 42 tonnes de viande<br />

de cheval en janvier, alors qu’elle<br />

a toujours affirmé ne pas avoir<br />

«d’activité à base de produit d’origine<br />

équidée».<br />

PHOTOS : D. R.<br />

Poutine félicite<br />

l’ex-KGB<br />

Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66<br />

Les manuscrits, photographies ou tout<br />

<strong>au</strong>tre document et illustration adressés<br />

ou remis à la rédaction ne seront pas<br />

rendus et ne feront l’objet<br />

d’<strong>au</strong>cune réclamation.<br />

Reproduction interdite de tous articles<br />

s<strong>au</strong>f accord de la rédaction.<br />

Le<br />

président<br />

russe,<br />

Vladimir<br />

Poutine, a<br />

félicité<br />

jeudi le<br />

FSB<br />

(Service<br />

fédéral de<br />

sécurité) pour son travail en<br />

2012, qui a donné lieu <strong>au</strong><br />

dévoilement de plus de 200<br />

agents étrangers, lors d’une<br />

réunion avec la hiérarchie de<br />

l’ex-KGB. «L’année dernière,<br />

grâce <strong>au</strong>x opérations de nos<br />

unités de contre-espionnage,<br />

34 officiers de métier et 181<br />

agents de services secrets<br />

étrangers ont été démasqués,<br />

dont 12 ont été pris en<br />

flagrant délit», s’est félicité<br />

M. Poutine. «L’espionnage<br />

vise nos technologies de<br />

pointe, les plans de<br />

développement de nos forces<br />

armées et de notre industrie<br />

militaire, tout comme des<br />

informations cruciales<br />

d’ordre politique et<br />

économique», a poursuivi le<br />

président russe devant<br />

l’assemblée de gradés du<br />

FSB.<br />

Un maire pour la<br />

marij uana et contre<br />

les gobelets<br />

e maire de New York a<br />

L promis quelques initiatives<br />

marquantes pour ses derniers<br />

temps à la tête de la ville, dont<br />

un adoucissement dans la<br />

répression pour possession<br />

de marijuana et l’interdiction<br />

des gobelets en polystyrène.<br />

Le maire a profité de son<br />

discours sur l’état de la ville <strong>au</strong><br />

Barclays Center, pour évoquer<br />

son bilan. Pour le milliardaire,<br />

Big Apple (La Grosse Pomme,<br />

surnom de New York) «se<br />

porte mieux que jamais», mais<br />

«nous avons encore du pain<br />

sur la planche et 320 jours<br />

pour finir le travail. Tous les<br />

jours vont compter à l’horloge<br />

de la mairie», a-t-il lancé.<br />

Parmi les initiatives<br />

annoncées, un adoucissement<br />

des mesures à l’encontre des<br />

détenteurs de marijuana.<br />

«Maintenant, les personnes<br />

arrêtées pour détention de<br />

petites quantités de marijuana<br />

passaient souvent une nuit <strong>au</strong><br />

poste. On va changer ça», a-til<br />

dit, «à partir du mois<br />

prochain, toute personne<br />

présentant une pièce<br />

d’identité et un chèque de<br />

garantie sera relâchée<br />

immédiatement». Le maire,<br />

très attentif <strong>au</strong>x questions de<br />

l’environnement, a, par<br />

ailleurs indiqué que les<br />

gobelets en polystyrène,<br />

omniprésents dans les bars,<br />

rest<strong>au</strong>rants et chez les<br />

vendeurs ambulants de la<br />

ville, étaient dans son<br />

collimateur. «Un produit qui<br />

est quasiment impossible de<br />

recycler et qui ne se dégrade<br />

jamais est le styrofoam<br />

(polystyrène extrudé). Ce n’est<br />

pas seulement horrible pour<br />

l’environnement, ça l’est <strong>au</strong>ssi<br />

pour le contribuable.»


CYCLISME<br />

La petite reine<br />

s’invite à l’est du pays<br />

L’édition 2013 du Tour d’Algérie de cyclisme<br />

qui est inscrit par l’Africa Tour et l’Union de<br />

cyclisme internationale en catégorie 2.2<br />

<strong>au</strong>ra lieu du 11 <strong>au</strong> 23 mars prochain en 4<br />

épreuves (12 étapes), où les coureurs devront<br />

pédaler à l’est du pays en traversant onze<br />

wilayas, à savoir Alger, Médéa, Bouira, M’sila,<br />

Biskra, Batna, Souk Ahras, Annaba, Skikda,<br />

Constantine et Sétif, en plus des spéciales<br />

de Blida et Tipasa. Avec plus de 100 cyclistes<br />

issus de 41 équipes de 27 nations, dont<br />

plusieurs algériennes, elle constitue sans<br />

doute la nouve<strong>au</strong>té de cette édition. «Les<br />

<strong>au</strong>torités ont répondu favorablement à notre<br />

demande de parrainage et cette édition <strong>au</strong>ra<br />

à promouvoir plusieurs volets, dont le sport,<br />

la culture, l’environnement et le tourisme.<br />

Les responsables de la Fédération algérienne<br />

de cyclisme (FAC) ont choisi la ville de<br />

Constantine comme point de rassemblement<br />

de la caravane. Le choix de cette ville est dû<br />

à la compréhension et l’aide des <strong>au</strong>torités<br />

de la ville, à leur tête le wali, qui n’ont pas<br />

lésiné sur les moyens. Pour notre part, nous<br />

avons mis de gros moyens pour la réussite<br />

de l’événement en faisant appel à de grands<br />

partenaires tels que le MJS, Sonatrach,<br />

Sonelgaz, Nedjma avec une large contribution,<br />

ce qui va donner un plus à ce tour», dira<br />

Rachid Fezioune, président de la FAC. Les<br />

organisateurs de ce tour, la FAC et le NSO, «ont<br />

choisi le tracé du tour, nord-sud, pour donner<br />

un plus à la compétition sportive, un cachet<br />

culturel, touristique et environnemental<br />

<strong>au</strong>x sites féeriques à travers les wilayas<br />

où l’ambiance sera festive <strong>au</strong> passage de<br />

la caravane et à son arrivée», conclut le<br />

président de la Fédération. Y. T.<br />

Pensée<br />

Il y a un an était ravi à<br />

nos yeux notre cher et<br />

regrett é<br />

SMAÏN KHELIF<br />

dit «TOTOYE»<br />

Sa famille et ses amis de<br />

Kouba n’ont pas oublié<br />

l’admirable compagnon qu’il a été et que<br />

Dieu à doté d’une immense générosité et d’une<br />

disponibilité de tous les instants.<br />

Puisse Allah accueillir Smaïn<br />

en Son Vaste Paradis<br />

LA VIE DES CLUBS DE LIGUE 1<br />

◗ CRB : PAS DE CHANGEMENT<br />

DANS LE ONZE ENTRANT<br />

Pour aff ronter le CS Constantine, l’entraîneur<br />

du CR Belouizdad, Foued Bouali, sera dans<br />

l’obligation de reconduire, à un joueur près,<br />

le même onze qui a pris part à la rencontre<br />

des quarts de fi nale de la Coupe de l’UAFA,<br />

avec Dahar en attaque qui manque toujours<br />

de temps de jeu. La déb<strong>au</strong>che d’énergie<br />

fournie par les joueurs face à Al Ismaïly a<br />

contraint le coach à accorder une journée<br />

de repos à ses poulains, mercredi dernier,<br />

et de leur éviter toute charge pour préparer<br />

le match de ce soir. Une rencontre qui<br />

s’annonce très diffi cile, notamment face à un<br />

adversaire qui voyage bien et qui poussera<br />

le driver belouizdadi à mettre en place une<br />

nouvelle stratégie à l’approche des buts, avec<br />

l’attaque qui reste le gros handicap de son<br />

équipe. Y. Temani<br />

◗ USMH : L’ÉQUIPE AU GRAND COMPLET<br />

Pour sa seconde sortie de suite, la bande<br />

à Charef veut refaire le coup de samedi<br />

dernier face <strong>au</strong> CA Batna, à l’occasion de son<br />

déplacement à Chlef où elle aff rontera ce soir<br />

l’ASO. Un match délicat face à un adversaire<br />

qui n’a pas le droit à l’erreur, puisque menacé<br />

de relégation. Pour ce match, le coach<br />

harrachi compte reconduire le même onze<br />

que face <strong>au</strong> CAB, même s’il <strong>au</strong>ra l’embarras<br />

du choix, pour une fois, pour composer son<br />

équipe, avec une infi rmerie qui s’est vidée de<br />

ses pensionnaires que sont Mekkioui, Demou<br />

et Azzi, désormais aptes pour le service. Y. T.<br />

◗ MCA : LE DOYEN À SIDI BEL ABBÈS<br />

EN CONQUÉRANT<br />

C’est un match-test décisif qui attend le MCA à<br />

Sidi Bel Abbès dans une rencontre <strong>au</strong>x objectifs<br />

opposés avec, d’une part, le Doyen qui aspire à<br />

réduire l’écart avec le leader et son d<strong>au</strong>phin, et,<br />

d’<strong>au</strong>tre part, une équipe de l’USMBA menacée<br />

de relégation.<br />

Un match important pour des Algérois qui<br />

visent une victoire avec une prime conséquente<br />

promise par le coordinateur de la section<br />

football, Omar Ghrib, dans le but de motiver<br />

ses poulains. Les Mouloudéens se sont<br />

envolés, hier à 18h30, à destination d’Oran<br />

où ils passeront la nuit avant de rejoindre,<br />

<strong>au</strong>jourd’hui, par route la ville de Sidi Bel Abbès.<br />

Le staff technique, pour sa part, ne compte pas<br />

chambouler le onze qui a battu la JSM Béjaïa<br />

samedi dernier ; cependant, si Aksas (bléssé)<br />

et Djeghbala (suspendu) n’ont pas été du<br />

voyage, Bessegheir et Zeddam devraient être<br />

alignés d’entrée de jeu. Abdelmadjid Riad<br />

◗ CSC : SANS NAÏT YAHIA ET NAHARI<br />

Si le CRB souff re de l’aspect physique après<br />

son match face à Al Ismaïly, mardi dernier, la<br />

troupe à Lemerre, qui affi che la grande forme<br />

à tous les nive<strong>au</strong>x, tentera <strong>au</strong>jourd’hui de<br />

poursuivre sa série d’invincibilité et d’aligner<br />

un neuvième match sans défaite. Un objectif<br />

qui reste dans les cordes des Constantinois.<br />

Côté eff ectif, deux joueurs manqueront à<br />

l’appel cet après-midi. Naït Yahia et Nahari<br />

El Watan - Samedi 16 février 2013 - 26<br />

SPORTS<br />

JSMB 3 - OLYMPIC FC DE NIAMEY 0<br />

Large victoire<br />

des Béjaouis<br />

Stade de l’Unité maghrébine<br />

(Béjaïa).<br />

Arbitres : Keita Yakouba,<br />

Sidibe Sidiki, Sylla<br />

Abdoulaye (Guinée)<br />

Buts : Megateli (9’),<br />

Mebarki (48’), Derrag (77’)<br />

JSMB<br />

Averts : Mebarki, Derrag,<br />

Boussaha (JSMB). Oumarou<br />

Abdoul Samed, Chaibou<br />

Oumarou Osmane, Della<br />

Sakou Souleymane (FCO<br />

Niamey)<br />

JSMB : Si Mohamed,<br />

Megateli, Zeghli,<br />

Mebarakou, Laribi,<br />

Boukemacha, Niati, Aït<br />

Fergane (Hadji 86’), Zerrara,<br />

Mebarki (Aourès 82’),<br />

Derrag (Boussaha 77’)<br />

Entr. : Gianni Solinas<br />

Olympic FC Niamey :<br />

Abdoulaziz Moumouhi,<br />

Abdoulaye Garka, Amadou<br />

Kader, Chaïbou Oumarou<br />

Ousmane, Feychal Sani<br />

Dermane, Bouhari Bassirou,<br />

Ismael Inoussa (Mclekee<br />

Chijioke Sonday 68’),<br />

Oumarou Abdoul Samed,<br />

Modibou Fane Moussa<br />

(Ganiyu El Hadj Tijani 61’),<br />

Dela Sakou Soulymane,<br />

Yakouba Moctar (Moussa<br />

Issa Adamou 27’)<br />

Entr. : Ide Hassan<br />

Pour leur première sortie<br />

en Ligue des champions<br />

africaine, les Vert et Rouge<br />

de la JSM Béjaïa ont fait<br />

une bonne opération en disposant<br />

de leur adversaire<br />

du jour, l’Olympic FC de<br />

Niamey, sur le score de<br />

(3-0). L’équipe était déjà<br />

dans l’obligation de réagir<br />

à l’occasion de cette compétition<br />

africaine après la<br />

La JSMB a remporté une large victoire face <strong>au</strong> FC Niamey<br />

situation difficile qu’elle<br />

traverse en championnat.<br />

Les poulains du technicien<br />

italien Solinas ont entamé<br />

la partie en force. D’ailleurs,<br />

ils parviendront à<br />

trouver les chemins des<br />

filets à la (9’) par le défenseur<br />

Megateli qui transforme<br />

un coup franc bien<br />

botté de son camarade Zerrara.<br />

Un but qui va libérer<br />

les Béjaouis puisqu’ils vont<br />

procurer d’<strong>au</strong>tres occasions,<br />

notamment par Zerrara<br />

qui a manqué une belle<br />

occasion de doubler la mise<br />

après que son coup franc<br />

ait frôlé la transversale, et<br />

ce, <strong>au</strong> moment où les visiteurs<br />

tentent de réagir par<br />

des contres qui n’ont, <strong>au</strong><br />

demeurant, rien changé <strong>au</strong><br />

table<strong>au</strong> d’affichage et c’est<br />

ainsi que se termine la première<br />

période. Au retour<br />

des vestiaires, les loc<strong>au</strong>x<br />

maintiennent la pression<br />

afin de se mettre à l’abri<br />

avant la manche retour prévue<br />

dans deux semaines<br />

<strong>au</strong> Niger. C’est ainsi que<br />

l’attaquant Mebarki parvient<br />

à doubler le score<br />

en exploitant de fort belle<br />

manière une passe de son<br />

coéquipier Zerrara. Devant<br />

la faible réaction des visiteurs<br />

qui ne se sont procurés<br />

<strong>au</strong>cune occasion à signaler,<br />

ce sont les Béjaouis<br />

qui parviendront à corser<br />

l’addition en ajoutant une<br />

troisième réalisation signée<br />

Derrag, seul face <strong>au</strong> gardien,<br />

qui n’a pas trouvé<br />

de difficulté pour mettre<br />

son équipe à l’abri d’une<br />

m<strong>au</strong>vaise surprise (77’).<br />

Les Béjaouis <strong>au</strong>raient pu<br />

ajouter d’<strong>au</strong>tres buts n’était<br />

le manque de concentration<br />

à l’approche des bois. La<br />

rencontre se termine sur<br />

cette belle victoire des Vert<br />

et Rouge de la JSMB qui<br />

leur permettra d’amorcer le<br />

déclic tant attendu et aborder<br />

la phase retour dans<br />

de bonnes conditions après<br />

cette large victoire acquise<br />

sur leur terrain. L. Hama<br />

PHOTO : D. R.<br />

n’ont pas fait le déplacement à la capitale.<br />

Deux absences qui ne c<strong>au</strong>seront pas de soucis<br />

<strong>au</strong> technicien français pour les combler, vu la<br />

qualité de l’eff ectif dont il dispose. Enfi n, avant<br />

de rallier Alger, les joueurs ont assisté à la fête<br />

de mariage de leur directeur sportif, Boulahbib.<br />

Une victoire sera le cade<strong>au</strong> parfait à Soussou.<br />

Henine A.<br />

◗ ASO : LE COMITÉ DES SUPPORTERS<br />

À LA RESCOUSSE<br />

Le comité des supporters de l’ASO Chlef<br />

tente de mobiliser ses troupes en prévision<br />

du match décisif contre l’USM Harrach. Il<br />

demande <strong>au</strong> public de venir en masse pour<br />

«encourager et soutenir» leur équipe dans ces<br />

moments diffi cile. L’appel a été placardé dans<br />

tous les lieux publics. C’est dire l’importance<br />

qu’accorde l’équipe dirigeante du club à l’appui<br />

des supporters, à l’occasion de ce match<br />

qualifi é de «tournant décisif» dans la lutte que<br />

se livrent les Chélifi ens pour leur maintien en<br />

Ligue1. De même, elle a promis à ses joueurs<br />

une forte récompense en cas de victoire. Côté<br />

eff ectif, le coach Mohamed Benchouia peut<br />

compter sur tous ses éléments avec le retour du<br />

pivot de la défense, Samir Zaoui, qui a purgé sa<br />

suspension. A. Yechkour<br />

◗ MCO : BERRADJA, AOUED, SANDAOGO<br />

ET LAYATI OUT<br />

Quatre éléments-clés dans l’échiquier des<br />

Hamraoua seront out pour le match de cet<br />

après-midi face <strong>au</strong> CA Bordj Bou Arréridj pour<br />

TUNISIE<br />

Nabil Maâloul nouve<strong>au</strong><br />

sélectionneur<br />

L’ex-entraîneur de l’ES Tunis, Nabil Maâloul, est le nouve<strong>au</strong><br />

sélectionneur de l’équipe nationale de Tunisie, a indiqué,<br />

hier, la Fédération tunisienne de football (FTF). Celle-ci<br />

a opté pour Maâloul pour prendre les destinées des Aigles<br />

de Carthage en remplacement de Samy Trabelsi qui avait<br />

démissionné après la sortie de l’équipe tunisienne <strong>au</strong> premier<br />

tour de la CAN-2013 en Afrique du Sud. Cette nomination<br />

a été décidée à l’issue de la réunion du bure<strong>au</strong> fédéral de<br />

la FTF. Le contrat sera d’une durée de deux ans, précise la<br />

même source. Le bure<strong>au</strong> fédéral de la FTF avait sélectionné<br />

les candidatures de Nabil Maâloul et Khaled Benyahia pour<br />

le poste du sélectionneur national. Les deux postulants<br />

avaient été <strong>au</strong>ditionnés séparément par la direction technique<br />

nationale de la FTF. Le nouve<strong>au</strong> sélectionneur de l’équipe<br />

tunisienne était entraîneur adjoint de Roger Lemerre lors de<br />

la CAN-2004 remportée par la Tunisie face <strong>au</strong> Maroc (2-1).<br />

MCA - CRB<br />

Vendredi 22 février<br />

à 17h45<br />

Le derby algérois entre le MC Alger et le CR Belouizdad<br />

comptant pour la 22 e journée du championnat d’Algérie de<br />

Ligue 1 se jouera le vendredi 22 février à 17h45 <strong>au</strong> stade du 5<br />

Juillet (Alger), a indiqué hier la Ligue de football professionnel<br />

(LFP). Les <strong>au</strong>tres rencontres de cette journée se dérouleront<br />

le samedi 23 février avec notamment le «big match» entre<br />

la JS Kabylie et l’USM Alger. Quant <strong>au</strong> leader, l’ES Sétif,<br />

il accueillera le MC Oran <strong>au</strong> stade 8 Mai 45 à partir de 18h,<br />

tandis que son poursuivant direct, l’USM El Harrach, jouera à<br />

domicile contre le WA Tlemcen, à 15h.<br />

JUDO<br />

Quand l’AGE dérape…<br />

L’assemblée générale élective (AGE) de la Fédération algérienne<br />

de judo, qui devait se dérouler hier matin <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de<br />

l’INFS/STS, s’est soldée par une totale pagaille. Constatant<br />

l’incurie, les trois représentants du MJS ont été contraints de<br />

lever la séance en présence du huissier de justice. Cette triste<br />

situation est survenue lorsqu’une dizaine de personnes ont<br />

investi la salle sans être accréditées. Suite à cela, l’AGE a été<br />

reportée à une date ultérieure. Deux candidats sont en lice<br />

pour le poste du président de la FAJ, à savoir Karim Debiene<br />

et El Hayene Hazoumoune. Selon des sources, les membres<br />

de l’AG, écœurés par cette agitation, ont transmis un rapport<br />

<strong>au</strong> MJS. Pour rappel, les anciens membres du bure<strong>au</strong> que<br />

préside Ali Bendjamaâ ont fait l’objet d’inéligibilité par le<br />

ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) à la suite du<br />

verdict de l’inspection générale. C. B.<br />

diff érentes raisons. Il s’agit du capitaine de<br />

l’équipe, Seddik Berradja, qui a déclaré forfait<br />

à la veille de l’entrée de l’équipe à la mise <strong>au</strong><br />

vert. Le joueur, qui souff rait, tout <strong>au</strong> long de<br />

la semaine, des adducteurs, s’est heurté à<br />

l’interdiction de son médecin traitant après<br />

avoir consulté son échographie. Aoued qui<br />

a manqué à l’appel en début de préparation<br />

pour des raisons personnelles a dû passer<br />

à la trappe, tout comme Layati et Sandaogo<br />

pour baisse de forme lors du dernier match<br />

contre le CR Belouizdad. En revanche, Cherif<br />

El Ouazzani semble posséder des solutions<br />

en comptant sur les quatre nouvelles recrues<br />

d’entrée avec ce changement dans les bois,<br />

où Ferradji est pressenti à jouer titulaire à la<br />

place de Dahmane. A. M.<br />

◗ MCEE : BOUREGBA À LA PLACE DE<br />

DERRARDJA<br />

Le MCEE s’est déplacé, hier, par avion à<br />

Béchar pour y aff ronter la JS Saoura avec<br />

l’intention de mettre fi n à la série de m<strong>au</strong>vais<br />

résultats depuis le début de la phase retour.<br />

L’équipe a eff ectué un stage à Alger de<br />

quatre jours, car les conditions climatiques<br />

à El Eulma n’étaient pas favorables à c<strong>au</strong>se<br />

des chutes de neige durant la semaine. Le<br />

coach Belhout, qui a exigé de ses joueurs<br />

de redoubler d’eff orts face à la JSS pour<br />

renouer avec les victoires, compte reconduire<br />

la même équipe qui avait aff ronté l’USM<br />

El Harrach lors de la dernière rencontre, à<br />

l’exception de l’attaquant Derrardja qui sera<br />

sur le banc et remplacé par Bouregba. K. G.


El Watan - Samedi 16 février 2013 - 27<br />

SPORTS<br />

21 e JOURNÉE DU CHAMPIONNAT NATIONAL DE LIGUE 2<br />

Le Nasria et l’ASMO se rebiff ent<br />

● RCA 1 - MSPB 0<br />

L’Arbaâ diffi cilement<br />

Stade Omar Hamadi (Bologhine)<br />

Arbitres : Chenane, Meknous et Charchar<br />

But : Noubli (86’) RCA<br />

Averts : Bourenane, Amiri, Toual et Noubli<br />

(RCA). Benhabrou, Zouaoui, Ragdi et Benaïfa<br />

(MSPB)<br />

RCA : Toual, Chaoui (Saâdaoui 75’), Belaïd,<br />

Cherfaoui, Maddour (Rabta 50’), Amiri,<br />

Bourenane, Nouara, Bougueroua, Noubli,<br />

Korchi (Nezouani 78’)<br />

Entr. : Boudjaârane<br />

MSPB : Laïtim, Benmansour, Haddad, Ragdi,<br />

Benhabrou, Benchaïra, Bacha (Benaïfa 78’),<br />

Bekhtatou, Lamri (Lemouadaâ 90’), Zouaoui,<br />

Sayeh<br />

Entr. : Zemmouri<br />

Privé de deux de ses princip<strong>au</strong>x animateurs<br />

de jeu <strong>au</strong> milieu de terrain, à savoir Harouche<br />

(choix tactique) et Raït (suspendu), le leader<br />

du championnat, le RC Arbaâ, a trouvé toutes<br />

les peines de monde pour asseoir son jeu et<br />

venir à bout de cette équipe du MSP Batna.<br />

Les attaquants du RCA se sont distingués par<br />

leur mutisme, avec une unique occasion dans<br />

le premier half, l’œuvre de Nouara à la 20’,<br />

qui n’a pas mis à profit une gaffe du portier<br />

batnéen. En seconde période, la défense du<br />

MSPB sera mise à rude épreuve avec le réveil<br />

des attaquants de l’Arbaâ qui ratent l’occasion<br />

d’ouvrir la marque sur un penalty mal exécuté<br />

par Bourenane (75’).<br />

La délivrance ne viendra qu’à quatre minutes<br />

de la fin de la rencontre, avec Noubli qui réussit<br />

à trouver la faille (86’), offrant ainsi une<br />

victoire difficile, mais ô combien précieuse à<br />

cette équipe du RCA qui conserve toujours son<br />

f<strong>au</strong>teuil de leader. A. Azeb<br />

● ASK 2 - USMB 0<br />

Les Rouge confi rment<br />

Stade Abed Hamdani (Khroub)<br />

Arbiters : Sahraoui, Bechirene et Naceri<br />

Buts : Hafid (21’) et Ouhadda (57’) ASK<br />

Averts : Abbas et Ouhadda (ASK). Mehia et<br />

Benayad (USMB)<br />

ASK : Ouaddah, Boudemagh, Kitouni, Lahcen,<br />

Zaâlani, Abbas, Ouhadda, Djamôuni (Karida<br />

86’), Herbache, Douadi (Bouaâfia 65’), Hafid<br />

(Khandak 91’)<br />

Entr. : Terraï<br />

USMB : Kheladi, Aliouane, Bennacer, Mehia,<br />

Harida, Ben Houcine, Ouznadji, Boudina,<br />

Cheikh Hamidi(Benayad 60’), Melika, Hamia<br />

(Belkhiter 46’)<br />

Entr. : Bouhelal<br />

Un <strong>au</strong>tre bon coup réussi par les Askistes, hier,<br />

qui ont gonflé leur compte de points avec trois<br />

unités supplémentaires qui confortent l’ASK <strong>au</strong><br />

milieu du table<strong>au</strong>, très loin des calculs du maintien.<br />

Pour revenir <strong>au</strong> match, le buteur maison,<br />

Hafid, a trompé le portier blidéen d’un tir à ras de<br />

terre avant la demi-heure du jeu.<br />

Après la p<strong>au</strong>se, le petit lutin, Douadi, provoque<br />

un penalty, joliment transformé en but par l’<strong>au</strong>tre<br />

buteur de l’équipe local, Ouhadda, qui met KO<br />

l’équipe de la ville des Roses qui n’a rien fait<br />

pour gagner hier soir devant une ASK plus volontaire<br />

et efficace. Abderrahmane H.<br />

● OM 0 - NAHD 2<br />

Le Nasria renoue<br />

avec la victoire<br />

Stade Imama Lyes (Médéa)<br />

Arbitres : S. Aouina, F. Aouina et Benaïssa<br />

Buts : Guebli (24’), Amroune (82’) NAHD<br />

Averts. : Zahzouh (15’), Benaïssa (66’) OM.<br />

Zemmouri (43’) NAHD<br />

Le RCA s’impose difficilement et poursuit son bonhomme de chemin<br />

Expuls. : Saïdane (10’) OM. Madi (10’) NAHD<br />

OM : Berguiga, Saïdane, Slimani, Djaïder,<br />

Zahzouh, Benaïssa, Moundji, Selmi (Tlemçani<br />

46’), Drici, Ali Bendebka, Ziouari (Messaoudi 64’)<br />

Entr. : Boumaâchouk<br />

NAHD : Belhani, Boussaïd, Khellaf, Zemmouri,<br />

Guebli, Ousmaïl (Amroune 60’), Zerrouki,<br />

Benayache, Henider (Bendebka 82’), Benyahia<br />

(Abdeslam 54’), Madi<br />

Entr. : Gassi<br />

Le Nasria a renoué avec la victoire, hier, après<br />

une longue série de m<strong>au</strong>vais résultats. Les camarades<br />

de Zemmouri sont allés battre l’O Médéa<br />

chez lui sur le score de 2 à 0. Une victoire qui leur<br />

redonnera confiance pour la course à l’accession.<br />

Le Nasria a ouvert la marque sur une contre-attaque,<br />

signée le défenseur Guebli, concluant d’un<br />

tir qui passera entre les mains de Berguiga. Les<br />

capés du revenant Gassi ont doublé la mise sur un<br />

coup franc bien botté par Amroune <strong>au</strong>x ultimes<br />

minutes du match (82’). A noter que les deux<br />

équipes ont, rappelons-le, presque durant tout le<br />

match à 10 après l’expulsion à la 10 e minute de<br />

Saïdane (OM) et Madi (NAHD). K. G.<br />

● ASMO 3 - MOB 1<br />

Benchaâbane crucifi e<br />

ses ex !<br />

Stade Ahmed Zabana (Oran)<br />

Arbitres : Boussaâdia, Seghili, Boughrara<br />

Buts : Balegh (36’), Benchaâbane (54’) et<br />

Bouaâmria (81’) ASMO. Nemdil (13’) MOB<br />

Averts : Benaoumeur, Berramla,<br />

Benchaâbane (ASMO). Berrami, Chibana,<br />

Madi (MOB)<br />

Expul : Madi (78’) MOB<br />

ASMO : Mezaïr, Benaoumeur (Youcef Yacine<br />

62’), Saâdaoui, Benayada, Bouaâmria, Tahar,<br />

Boudoumi, Berramla, Lemhane (Khelloufi 56’),<br />

Benchaâbane (Youcef Zakaria 80’) Balegh.<br />

Entr. Mouassa<br />

MOB : Toual, Berrami (Rahal, 58’), Benhocine,<br />

Chibana (Madi, 57’), Baouali, Dehouche,<br />

Hamlaoui, Ferhat, Nemdil (Selloum, 76’)<br />

Amrane, Akrour.<br />

Entr. Rahmouni<br />

Les Asémistes ont réussi à enchaîner un <strong>au</strong>tre<br />

succès à domicile en s’imposant face à l’un des<br />

favoris à l’accession, le MO Béjaïa. Pourtant, ce<br />

sont les visiteurs qui ont réussi à ouvrir le score<br />

peu avant le quart d’heure de jeu par l’entremise<br />

de Nemdil avant que les gars de M’dina J’dida<br />

ne prennent les choses en main et renversent la<br />

vapeur à leur avantage. C’est Balegh qui a remis<br />

les pendules à l’heure avant la fin de la première<br />

période avant que les Asémistes ne remettent ça<br />

en seconde période en prenant l’avantage à la<br />

54’ sur un but de Benchaâbane, ancien joueur du<br />

MOB. Bouaâmria a ponctué le festival offensif<br />

de l’ASMO à la 81’, trois minutes après que Berramla<br />

ait raté un penalty. Aymen M.<br />

● USMAn 0 - SAM 1<br />

Annaba piégée<br />

Stade du 19 Mai 1956 (Annaba)<br />

Arbitres : Achouri, Zid et Amri<br />

But : Allali 15’ (SAM)<br />

Averts : Saci, Allal, Abed, Deghiche et Kebla<br />

(SAM)<br />

USMAn : Benhamou, Derrahi, Toubal,<br />

Zemmouchi, Massali, Loucif (Tiboutine 46’),<br />

Moues, Bouharbit, Ouanes, Abed (Bakhti 67’),<br />

Sedik (Athmani 60’)<br />

Entr. Bougherara<br />

SAM : Gueriche, Kaci, Kechaïria, Allali,<br />

Kahoul, Belhadi, Ferradji (Lakhal 54’), Abed,<br />

Bendiaf (Khabala 43’), Khalfallah, Deghiche<br />

(Abka 83’)<br />

Entr. : Bouta<br />

Annaba n’a pas saisi l’occasion que lui offrait<br />

cette rencontre face <strong>au</strong> SAM. Il a suffi de 15’<br />

pour que les loc<strong>au</strong>x soient ramenés à la dure<br />

réalité du terrain. Une balle arrêtée à quelques<br />

dizaines de mètres des bois gardés par le portier<br />

usmiste et Allali qui, profitant d’une bien molle<br />

intervention du même portier, ouvre la marque<br />

pour le SAM. Menés <strong>au</strong> score dès l’entame du<br />

match, les loc<strong>au</strong>x avaient encore le temps d’égaliser.<br />

Il n’en sera rien. Aussitôt ce but inscrit, le<br />

SAM se recroquevilla en défense. Il <strong>au</strong>rait même<br />

pu aggraver la marque à la 43’ n’était le tir trop<br />

croisé de Abed. La seconde mi-temps sera identique<br />

à la première avec une équipe visiteuse qui<br />

ne laissant rien passer et des loc<strong>au</strong>x se mêlant les<br />

crampons à l’approche des buts. Pas une seule<br />

occasion d’égaliser ne s’offrira <strong>au</strong>x protégés de<br />

Bougherara qui durent s’avouer vaincus <strong>au</strong> coup<br />

de sifflet final de l’arbitre. A. Djabali<br />

● MOC 1 - ESM 0<br />

Brahmia maintient<br />

l’espoir<br />

Stade Chahid Hamlaoui (Constantine)<br />

Arbitres : Brahimi, Chebalah et Idir<br />

Buts : Brahmia (39’) MOC<br />

Averts : Zemit, Hamadou (MOC)<br />

MOC : Kial, Ayache, Klahenmar, Mokrane,<br />

Lemaïci, Zemit, Si Amar, Brahmia, Belaïli<br />

(Darbel 80’), Souakir, Hamadou (Barazzane70’)<br />

Entr. : Machehoud<br />

ESM : Belaârbi, Belahoual, Djahel, Ben Ali,<br />

Fournal, Barbarri, Belgharbi (Medahi 46’),<br />

Yazid (Aït Ali 65’), Fouaz, Gariche, Bouziane<br />

(Gherrab 65’)<br />

PHOTO : D. R.<br />

Entr. : Osmane<br />

Défaits le week-end dernier à Marouana face à<br />

l’ABM, les Bleus ont eu la réaction qu’il fallait<br />

hier face à un prétendant à l’accession, l’ESM.<br />

L’équipe locale a réussi l’essentiel grâce <strong>au</strong><br />

but du jeune Brahmia qui, d’un bon coup tête,<br />

place le cuir dans la cage de Belaârbi avant la<br />

p<strong>au</strong>se citron.<br />

Une sixième réalisation du buteur du MOC qui<br />

maintient encore l’espoir du maintien, alors<br />

que l’ESM peut se mordre les doigts en laissant<br />

filer une occasion en or de s’approcher du<br />

podium. K. G.<br />

● CRT 1 - CRBAF 2<br />

Encore une défaite<br />

Stade Embarek Boucif (Témouchent)<br />

Arbitres : El Merid, Chamby et Bouzaghou<br />

Buts : Asnoun (7’) CRT. Kara (5’), Sayah (31’)<br />

CRBAF.<br />

Averts. : Khellaf, Dahmani (CRT).<br />

CRT : Mehadji, Makhlouf, Khellaf, Dahmani<br />

(Benmoulay 74’), Benaziza, Asnoun,<br />

Bekkouche (Bekkar 55’), Merakchi, Makroum,<br />

Bensaid, Hachem (Ouanane 55’).<br />

Entr. : Merakchi<br />

CRBAF : Boutlif, Soualah, Bendridi, Tayebi,<br />

Oukrif, Chouieb, Brahim, Kara (Manser 61’),<br />

Sayah (Bendris 75’), Sohbi (Amrane 90’),<br />

Mesbah<br />

Entr. : Neghiz<br />

La série des défaites à domicile continue. Cette<br />

fois, c’est la modeste équipe de Aïn Fekroun<br />

qui a battu les Témouchentois qui ont résisté<br />

tant bien que mal. Dès l’entame, Brahimi pénètre<br />

dans les 18 m et un défenseur le déséquilibre.<br />

Alors l’arbitre siffle le penalty à la 5’ qui<br />

a été transformé en but par Kara. En réplique<br />

immédiate, Asnoun lance un bolide des 25 m<br />

bien ajusté, le ballon s’incruste à la 7’<strong>au</strong> fond<br />

des filets. Les loc<strong>au</strong>x intensifient les offensives<br />

à partir du milieu du terrain. A leur surprise,<br />

Sayah, profitant de l’erreur d’appréciation de<br />

la défense, va tout droit vers les bois et glisse<br />

le ballon malgré la présence du portier et ce à<br />

la 31’. En seconde mi-temps, les loc<strong>au</strong>x, sans<br />

entraîneur, ont déployé toute leur énergie, en<br />

vain. A la 86’ de jeu, Sohbi efface deux défenseurs<br />

et tire des 6 m, mais le gardien dévie de<br />

la trajectoire le ballon en corner. A la fin de la<br />

rencontre, les loc<strong>au</strong>x ont accusé l’arbitre d’être<br />

derrière cette défaite. Aucun incident n’a été<br />

enregistré. O. Salem<br />

Résultats et classements<br />

■ Ligue 2<br />

MCS - ABM 2-1<br />

MOC - ESM 1-0<br />

RCA - MSPB 1-0<br />

CRT - CRBAF 1-2<br />

OM - NAHD 0-2<br />

USMAn - SAM 0-1<br />

ASK - USMB 2-0<br />

ASMO - MOB 3-1<br />

■ Classement Pts J<br />

1. RC Arbaâ 44 21<br />

2. CRB Aïn Fekroun 41 21<br />

3. MO Béjaïa 37 21<br />

4. ES Mostaganem 36 21<br />

5. USM Blida 32 21<br />

6. ASM Oran 30 21<br />

--. NA Husseïn-Dey 30 21<br />

8. USM Annaba 29 21<br />

9. MSP Batna 28 21<br />

10. AS Khroub 27 21<br />

11. MC Saïda 26 21<br />

-- . O. Médéa 26 21<br />

13. AB Merouana 24 21<br />

14. SA Mohammadia 22 21<br />

15. MO Constantine 19 21<br />

16. CR Témouchent 5 21


El Watan<br />

ELLE EXPLOSE AU-DESSUS DE L'OURAL EN RUSSIE<br />

U<br />

Le pas cher et les v<strong>au</strong>riens<br />

L<br />

Une météorite<br />

fait un millier de blessés<br />

ne météorite a explosé,<br />

hier matin, <strong>au</strong>-dessus de<br />

l'Oural, et la chute de ses<br />

fragments a blessé <strong>au</strong> total près<br />

d'un millier de personnes,<br />

accompagnée d'éclairs<br />

incandescents et de violentes<br />

explosions, soufflant des murs et<br />

des fenêtres, et semant la<br />

panique. Ce phénomène sans<br />

précédent par l'ampleur de son<br />

bilan humain est survenu alors<br />

que tous les services<br />

d'astronomie du monde<br />

guettaient le passage de<br />

l'astéroïde 2012 DA14 qui devrait<br />

frôler la Terre hier soir, mais<br />

plusieurs experts interrogés par<br />

l'AFP ont assuré que les deux<br />

événements ne pouvaient être<br />

liés. «Le nombre de blessés est<br />

d'environ 950», a déclaré le<br />

gouverneur de la région de<br />

Tcheliabinsk, Mikhaïl<br />

Iourevitch, cité par Ria Novosti.<br />

Un précédent bilan faisait état de<br />

POINT ZÉRO<br />

plus de 500 victimes. Selon<br />

l'administration de cette ville d'un<br />

million d'habitants, le bilan pour<br />

cette seule cité industrielle serait<br />

de 725 blessés, dont 159 enfants.<br />

L'Académie des sciences russe a<br />

estimé que la météorite initiale,<br />

qui se serait désintégrée à une<br />

altitude de 30 à 50 km, faisait<br />

quelques mètres de diamètre et<br />

e soleil est revenu sur Alger et, en prime, une bonne nouvelle<br />

est tombée du ciel. Selon un récent classement, l'Algérie est<br />

l'un des 10 pays où la vie est la moins chère. Du coup, on dort<br />

mieux la nuit et nos maigres salaires gagnent subitement de la<br />

valeur. Personne ne s'en était aperçu, en réalité, la vie n'est pas si<br />

chère, 2 milliards pour un appartement et 100 millions pour la plus<br />

simple des voitures, ce n'est rien comparé à Oslo ou New York.<br />

Dans un classement de 131 villes mondiales, Alger figure <strong>au</strong> 126 e<br />

rang, ce qui, pour un bas de table<strong>au</strong>, est cette fois-ci une bonne<br />

place, contrairement <strong>au</strong>x classements précédents. Bien sûr, le<br />

pouvoir d'achat n'est pas indexé dans ce table<strong>au</strong>, la vie peut être<br />

chère ou pas, tout dépend de ce que l'on gagne, tout comme il<br />

n'est pas expliqué que c'est la faible valeur du dinar sur le marché<br />

international des devises qui a fait glisser l'Algérie vers le bas.<br />

Mais finalement, c'est une bonne nouvelle, il fait bon vivre en<br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 16 février 2013<br />

pesait environ 10 tonnes.<br />

L'agence Ria Novosti a cité de<br />

son côté une source militaire<br />

indiquant qu'il s'était désintégré à<br />

5000 m d'altitude seulement. Un<br />

porte-parole de la région<br />

militaire de l'Oural a indiqué<br />

qu'un groupe de reconnaissance<br />

avait retrouvé le lieu d'impact<br />

d'un fragment, <strong>au</strong> bord du lac de<br />

CONSTANTINE, CAPITALE DE LA CULTURE ARABE 2015<br />

PRÉSENTATION DE L’AVANT-PROJET À SELLAL<br />

■ Le prestigieux Palais du bey de la ville<br />

de Constantine sera <strong>au</strong> rendez-vous<br />

<strong>au</strong>jourd’hui à l’occasion de la visite du<br />

Premier ministre, Abdelmalek Sellal, où<br />

il abritera l’exposé de l’avant-projet de<br />

l’événement «Constantine, capitale de<br />

la culture arabe 2015». Une<br />

manifestation pour laquelle le<br />

gouvernement et les <strong>au</strong>torités de la<br />

wilaya de Constantine accordent la plus<br />

grande importance. L’avant-projet, qui<br />

sera dévoilé en présence des<br />

personnalités culturelles de la ville,<br />

compte plusieurs volets dans les<br />

différents arts où la ville sera, durant<br />

une année, un pôle culturel national<br />

d’excellence. Rappelons que lors de sa<br />

visite effectuée le 15 janvier à<br />

Constantine, la ministre de la Culture,<br />

Khalida Toumi, tout en insistant sur «les<br />

conséquences heureuses de cette<br />

occasion en or pour toute la région est»,<br />

avait exigé des <strong>au</strong>torités de la wilaya la<br />

mise en place d’un programme<br />

Tchebarkoul. «Il y a un cratère<br />

de 6 m», a indiqué ce<br />

responsable, le colonel Iaroslav<br />

Poschioupkine, cité par Ria<br />

Novosti. Des images diffusées<br />

par la télévision publique ont<br />

montré en fait un large trou dans<br />

la surface gelée d'un lac.<br />

Le ministère des Situations<br />

d'urgence a indiqué avoir<br />

mobilisé 20 000 hommes. Le<br />

président russe, Vladimir<br />

Poutine, a demandé de faire le<br />

maximum pour venir en aide à la<br />

population, alors que les <strong>au</strong>torités<br />

locales appelaient la population à<br />

ne pas céder à la panique.<br />

Un précédent célèbre, la<br />

«météorite de Tougounska» avait<br />

frappé la Sibérie en 1908 : plus<br />

probablement un astéroïde ou un<br />

noy<strong>au</strong> de comète dont l'impact<br />

avait été ressenti à des centaines<br />

de kilomètres et avait soufflé<br />

les arbres dans un rayon d'<strong>au</strong><br />

moins 20 km.<br />

préliminaire pour pouvoir estimer le<br />

budget relatif à la manifestation et à<br />

l’équipement. La wilaya, qui a connu le<br />

renforcement de son parc hôtelier par<br />

l’ouverture des hôtels Ibis et Novotel, en<br />

plein centre-ville, en plus des<br />

équipements déjà existants, bénéficiera<br />

d’ici 2015 d’<strong>au</strong>tres infrastructures, dont<br />

un hôtel classé 5 étoiles de la chaîne<br />

internationale Mariott, dont le projet<br />

sera également lancé <strong>au</strong>jourd’hui<br />

par M. Sellal. S. Arslan<br />

Par Chawki Amari<br />

Algérie, du moins pour manger. Car l'étude précise qu'un kilo de<br />

pain coûte moins de 2 dollars à Alger, alors qu'il est à 9 dollars à<br />

Tokyo, ce qui va certainement encourager les spécialistes du cabas<br />

à aller revendre de la galette <strong>au</strong> Japon et les boulangers algériens<br />

à accélérer leur mouvement de redressement des prix. Mais du<br />

coup, on comprend mieux les scandales à Sonatrach. Le Bedjaoui<br />

qui, comme son nom l'indique, est de Tlemcen, sait ce qu'il fait. Il<br />

vient chercher son pain à Hassi Messaoud pour le manger ailleurs,<br />

entre le Golfe persique et le Canada. Lui et ses compères ont ainsi<br />

dérobé 200 millions de dollars, soit 100 000 tonnes de pain, sans<br />

qu'un ministre de l'Energie, un Premier ministre ou un directeur de<br />

Sonatrach ne vienne l'expliquer <strong>au</strong>x contribuables algériens.<br />

Pourquoi ? Parce que la vie et la justice ne sont pas chères en<br />

Algérie. Et que, surtout, les dirigeants sont occupés à manger<br />

des croissants.<br />

COMMENTAIRE<br />

L’incertitude<br />

Par Mohammed Larbi<br />

Aussi bien pour la Tunisie que pour la<br />

Libye, on se rend compte, depuis le<br />

changement de régime, que le plus dur<br />

reste à faire : rassurer les populations et<br />

surmonter des obstacles que personne ni <strong>au</strong>cun<br />

parti, à vrai dire, n’avaient envisagés. Et pour<br />

c<strong>au</strong>se, se disait-on il y a deux années, tout le monde<br />

était rassemblé et même uni en vue d’un seul et<br />

unique objectif, chasser les régimes en place.<br />

Objectif atteint, place alors <strong>au</strong> changement, et ce<br />

n’est sûrement pas ce que ni les Libyens ni les<br />

Tunisiens attendaient. Les uns et les <strong>au</strong>tres vivent<br />

actuellement très certainement la période la plus<br />

dure de leur histoire, avec ces armes que leurs<br />

détenteurs n’hésitent pas à utiliser pour faire<br />

basculer un rapport de forces et imposer leurs<br />

opinions.<br />

Il en est ainsi de la Libye où la célébration, demain,<br />

du deuxième anniversaire du début de la révolte<br />

pourrait être marquée par une <strong>au</strong>tre révolte, cette<br />

fois contre les nouvelles <strong>au</strong>torités qui semblent<br />

avoir fait l’unanimité contre elles. Les<br />

revendications sont en effet claires : «Bannissement<br />

des responsables de l’ancien régime», «chute du<br />

nouve<strong>au</strong> régime» et «dissolution des milices<br />

armées». Ou encore, et cela est fondamentalement<br />

nouve<strong>au</strong> dans le paysage politique et institutionnel,<br />

même pas à l’état de projet, «la revendication du<br />

fédéralisme». Un peu trop, peut-être, pour un<br />

régime en proie à des difficultés, mais suffisant<br />

pour le rappeler à ses obligations et <strong>au</strong>x attentes des<br />

Libyens, excédés par toutes ces batailles pour le<br />

pouvoir. Et ensuite, par rapport à ses voisins, la<br />

situation en Libye posant problème à la suite du<br />

pillage de ses arsen<strong>au</strong>x, alimentant la prolifération<br />

des armes et la création de foyers de tension. Les<br />

urgences deviennent <strong>au</strong>tres, empêchant le nouve<strong>au</strong><br />

Parlement d’ouvrir des dossiers <strong>au</strong>ssi sensibles que<br />

l’élaboration d’une nouvelle Constitution.<br />

La Tunisie n’a peut-être pas les problèmes de son<br />

voisin ; elle en est toutefois affectée, ne manque-ton<br />

pas de relever, mais cet effet libyen ne s<strong>au</strong>rait<br />

expliquer à lui seul les problèmes qu’elle vit<br />

depuis, à vrai dire, deux années, la crise politique<br />

actuelle n’en étant que la conséquence. Et si celleci<br />

venait à être résorbée, estime-t-on dans ce pays,<br />

la Tunisie pourrait alors faire face à ses m<strong>au</strong>x<br />

soci<strong>au</strong>x comme le chômage, l’enfermant dans une<br />

espèce de cercle vicieux. Depuis quelques mois, la<br />

contestation sociale se durcit et pourrait même<br />

menacer les <strong>au</strong>torités tunisiennes si elle venait à<br />

persister. Ce contexte est <strong>au</strong>ssi marqué par la<br />

violence politique, fracturant le pouvoir, ou du<br />

moins laissant apparaître de sérieux désaccords<br />

jusque et y compris <strong>au</strong> sein d’Ennahda, le parti du<br />

Premier ministre Hamadi Jebali, qui ne dispose<br />

plus que de quelques heures pour présenter un<br />

nouve<strong>au</strong> cabinet. Le pourra-t-il, surtout que son<br />

propre parti s’y oppose, alors même que<br />

l’assassinat de Chokri Belaïd a plongé la Tunisie<br />

dans l’incertitude ? Autant d’incertitudes qu’il<br />

f<strong>au</strong>t vaincre.<br />

7°<br />

18°<br />

6°<br />

20°<br />

-1°<br />

13°<br />

6°<br />

23°<br />

ALGER<br />

ORAN<br />

CONSTANTINE<br />

OUARGLA<br />

Retrouvez les prévisions complètes<br />

sur www.elwatan.com<br />

Aujourd’hui Demain<br />

8°<br />

18°<br />

7°<br />

20°<br />

-1°<br />

15°<br />

7°<br />

24°

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!