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El Watan<br />
Arts & lettres<br />
RÉFLEXION<br />
CULTURE,TOPONYMIE<br />
ET SÉCURITE NATIONALE<br />
In Amenas, origines<br />
Lire votre supplément en pages 11, 12, 13, 14, 15 et 16<br />
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 16 février 2013<br />
ÉDITION DU CENTRE<br />
N°6793 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />
PHOTO : AFP<br />
L<br />
LES DIVISIONS S’EXACERBENT ENTRE LES TENDANCES DU PARTI<br />
<strong>Guerre</strong> <strong>larvée</strong> <strong>au</strong> <strong>FLN</strong><br />
LIRE L’ARTICLE DE HACEN OUALI EN PAGE 3<br />
UN CITOYEN ET UN POLICIER<br />
TUÉS LORS D’UNE MANIFESTATION<br />
LE BAHREÏN<br />
SUR UN BRASIER<br />
’opposition bahreinie a organisé, hier, une<br />
nouvelle manifestation près de la capitale<br />
du roy<strong>au</strong>me, Manama, rapporte l’AFP.<br />
Manifestation qui intervient <strong>au</strong> lendemain<br />
d’affrontements ayant fait deux morts lors<br />
des commémorations du deuxième anniversaire<br />
du soulèvement populaire réclamant des<br />
réformes démocratiques, dont l’inst<strong>au</strong>ration<br />
d’une monarchie constitutionnelle, la formation<br />
d’un gouvernement issu d’élections et la fi n de la<br />
discrimination confessionnelle.<br />
(Suite page 10) Amnay Idir<br />
PILLAGE DU CORAIL À EL KALA<br />
■ Le futur chef du<br />
commandement militaire<br />
américain pour l’Afrique<br />
a fait une déclaration <strong>au</strong><br />
Congrès jeudi dernier<br />
REPORTAGE<br />
COMMENT LUTTER CONTRE<br />
LES RÉSEAUX TRANSNATIONAUX ?<br />
e trafi c du corail atteint des<br />
L proportions qui appellent<br />
une réaction plus énergique des<br />
pouvoirs publics. La nouvelle<br />
et jeune équipe, fraîchement<br />
installée à la tête des services<br />
de sûreté de wilaya d’El Tarf,<br />
semble déterminée à contrer<br />
les rése<strong>au</strong>x de plus en plus<br />
organisés et voraces. Elle est<br />
animée d’une grande volonté de<br />
s’attaquer <strong>au</strong> vrai mal, celui de<br />
la contrebande à grande échelle,<br />
et projette de mobiliser de gros<br />
moyens humains, logistiques et<br />
techniques pour la traduire<br />
sur le terrain.<br />
(Suite page 5) Naïma Benouaret<br />
SITUATION SÉCURITAIRE AU SAHEL<br />
LE CHEF DE L’AFRICOM<br />
COURTISE L’ALGÉRIE<br />
■ Le général David Rodriguez<br />
a estimé que l’Algérie avait des<br />
capacités de «leader régional»<br />
susceptibles de lui faire jouer<br />
un rôle majeur <strong>au</strong> Sahel.<br />
LIRE L’ARTICLE DE MOURAD SLIMANI EN PAGE 3<br />
TUNISIE. NOUVEAU GOUVERNEMENT<br />
ULTIMES CONSULTATIONS<br />
SUR FOND DE TENSION<br />
LIRE L’ARTICLE EN PAGE 9<br />
PHOTO : DR<br />
PUBLICITÉ
RÉUNIS DURANT DEUX JOURS À ALGER<br />
DES EXPERTS APPELLENT L’ALGÉRIE À RATIFIER<br />
LE PROTOCOLE DE LUTTE CONTRE LA TORTURE<br />
D<br />
es experts onusiens et algériens des droits de l’homme<br />
ont appelé, jeudi dernier, l’Algérie à «engager une<br />
réflexion» sur la ratification du protocole facultatif<br />
contre la torture, sans toutefois, précisent-ils, «vouloir interférer<br />
dans les affaires internes» du pays. A l’issue d’une rencontre<br />
de deux jours organisée par la Commission nationale<br />
consultative de défense et de promotion des droits de l’homme<br />
Professeur à l’université de Genève,<br />
Christian Nils Robert est expert<br />
européen <strong>au</strong>près du comité de lutte<br />
contre la torture et <strong>au</strong>ssi du conseil<br />
de l’Association de prévention contre<br />
la torture (APT). Dans l’entretien<br />
qu’il nous a accordé, il parle de la<br />
croisade que mène son organisation<br />
pour interdire cette pratique hideuse<br />
partout dans le monde, y compris en<br />
Algérie.<br />
Entretien réalisé par<br />
Salima Tlemçani<br />
Traiter le sujet de la torture dans un pays où<br />
cette pratique est toujours considérée comme<br />
un tabou…<br />
Je fais une lecture particulière parce que je<br />
suis en Algérie, un pays que je connais. J’ai essayé<br />
d’utiliser dans mon exposé introductif le moins<br />
possible le terme torture parce que je sais que<br />
celle-ci renvoie à des souffrances terribles sur<br />
plusieurs générations. D’abord celle vécue par la<br />
génération de la période coloniale et de la guerre<br />
de libération. Puis celle vécue plus récemment,<br />
durant les années 1990, où le pays a été confronté<br />
<strong>au</strong> terrorisme. Je me suis dit qu’il ne fallait pas<br />
utiliser le mot torture, qui doit réveiller des douleurs<br />
dans l’esprit des Algériens. Evidemment, la<br />
convention onusienne parle de torture, mais moi<br />
je préfère parler de traitement inhumain et dégradant.<br />
Cela répond plus à l’attitude de croisade que<br />
l’APT mène pour une bonne gouvernance dans<br />
les établissements où se trouvent les personnes en<br />
situation de vulnérabilité.<br />
Directeur régional pour l’Afrique du Nord <strong>au</strong>près<br />
du H<strong>au</strong>t-Commissariat des Nations unies pour les<br />
droits de l’homme, Andrea Ori affirme, dans cet<br />
entretien, avoir constaté une amélioration<br />
importante en matière de droits de l’homme par<br />
rapport à la situation des années 1990 durant<br />
lesquelles, dit-il, la torture était utilisée à une<br />
grande échelle. Pour lui, il n’y a pas de pays pire ou<br />
meilleur et <strong>au</strong>cun ne peut monter sur le podium et<br />
donner des leçons.<br />
Comment l’Algérie est-elle perçue <strong>au</strong>jourd’hui, après une<br />
décennie durant laquelle elle était pointée du doigt en matière de<br />
torture ?<br />
Nous avons remarqué, lors de la visite de la commissaire onusien<br />
des droits de l’homme, M me Pillay, en septembre dernier, qu’il y a eu<br />
une amélioration très importante en matière de droits de l’homme<br />
par rapport à la situation des années 1990, durant lesquelles l’Algérie<br />
a eu à affronter le terrorisme et a eu recours à la torture à grande<br />
échelle. Comme je disais, il y a une amélioration pas uniquement<br />
dans votre pays, mais <strong>au</strong>ssi dans plusieurs <strong>au</strong>tres. Nous n’avons<br />
jamais achevé le parcours, qui est long et qu’il f<strong>au</strong>t continuer. Il y<br />
<strong>au</strong>ra certainement d’<strong>au</strong>tres améliorations. Celle enregistrée en Algé-<br />
Est-ce que l’Algérie est un pays où la torture<br />
est une pratique courante ?<br />
L’APT est une association préventive, donc<br />
elle promeut la prévention <strong>au</strong> lieu de la réaction.<br />
Elle n’est pas habilitée à traiter les plaintes individuelles.<br />
C’est la commission africaine qui devrait<br />
d’abord recevoir les plaintes individuelles. Elle<br />
n’est pas bien fonctionnelle, mais cela finira par<br />
arriver. C’est elle qui devrait agir de façon réactive<br />
et, de notre côté, nous intervenons en amont pour<br />
prévenir contre les actes de m<strong>au</strong>vais traitement.<br />
Je suis expert <strong>au</strong>près du Comité Europe. Pour<br />
la commission contre la torture, lorsque nous<br />
intervenons, en tant que comité, <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> d’une<br />
prison ou d’un asile psychiatrique, nous analysons<br />
l’ensemble de l’institution pour voir où sont les<br />
points faibles ou les m<strong>au</strong>vaises gouvernances qui<br />
pourraient laisser échapper <strong>au</strong>x surveillants ou<br />
membres du personnel de santé, des comportements<br />
inadéquats ou inadaptés à la situation du<br />
détenu ou de la personne en cure de soins.<br />
Certains experts estiment que les meilleurs<br />
des textes en matière de lutte contre la torture<br />
ne servent à rien s’ils ne sont pas suivis d’une<br />
volonté politique de les appliquer. Qu’en ditesvous<br />
?<br />
Le mécanisme que nous essayons de promouvoir<br />
dans le monde est un mécanisme national,<br />
donc interne, mais qui doit être fortement<br />
indépendant, très solide financièrement, donc<br />
sans dépendance directe du gouvernement ou du<br />
Parlement, composé de gens compétents <strong>au</strong>xquels<br />
les détenus et les malades psychiatriques peuvent<br />
faire confiance, pour ensuite que ce conseil essaye<br />
de promouvoir des actions correctives dans les établissements<br />
analysés. Le mécanisme national de<br />
prévention est <strong>au</strong>ssi un moyen préventif. Il ne sera<br />
pas chargé uniquement de recevoir des plaintes.<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 2<br />
L’ACTUALITÉ<br />
consacrée <strong>au</strong> protocole facultatif à la convention de l’ONU de<br />
lutte contre la torture, les experts internation<strong>au</strong>x et algériens<br />
ont souligné les «efforts» consentis par l’Algérie en matière de<br />
droits de l’homme, notamment en ce qui concerne la torture à<br />
travers la criminalisation de cet acte et la mise en place d’une<br />
batterie de textes relatifs à la prise en charge des détenus. Dans<br />
leurs recommandations, ils ont exhorté l’Algérie à accorder un<br />
Il peut utiliser celles-ci comme moyens d’alerte.<br />
Mais le premier et le plus important de ses objectifs<br />
est l’analyse systémique des institutions et des<br />
systèmes de protection contre la torture…<br />
Comment pouvons-nous inst<strong>au</strong>rer ces systèmes<br />
de protection lorsque l’on sait que dans<br />
be<strong>au</strong>coup de pays, l’accès <strong>au</strong>x lieux de détention<br />
est interdit <strong>au</strong>x ONG ?<br />
C’est le grand défi de ce Suisse qui a eu l’idée<br />
de créer une convention européenne, puis un protocole<br />
facultatif. C’est effectivement une confrontation<br />
avec la puissance institutionnelle répressive<br />
de n’importe quel Etat, qui est une puissance<br />
régalienne. C’est extraordinaire de contraindre<br />
les Etats à la signature et la ratification de ce<br />
protocole facultatif et d’inst<strong>au</strong>rer une institution<br />
à l’intérieur de l’Etat pour lutter contre cet Etat,<br />
puisque la torture est pratiquée par l’Etat. Je pense<br />
que certaines institutions sont plus exposées que<br />
d’<strong>au</strong>tres à exploiter ces situations de vulnérabilité,<br />
notamment durant les premières heures d’arrestation.<br />
Cela peut être le cas en matière de lutte contre<br />
le terrorisme et il est évident qu’il faille prendre en<br />
considération des situations réelles pour obtenir<br />
des informations. Mais il est de notoriété publique<br />
que nous obtenons plus d’informations lorsque<br />
nous ne torturons pas. Les convictions d’un torturé<br />
sont exceptionnelles <strong>au</strong> point que l’on considère<br />
que pratiquement dans l’histoire, à part quelques<br />
exceptions que la CIA a évoquées récemment, on<br />
n’a jamais pu obtenir des renseignements valables.<br />
Soit ce sont des aveux f<strong>au</strong>x, soit ce sont des personnes<br />
qui résistent dans des situations des plus<br />
extrêmes. Dans ces conditions, il est exceptionnel<br />
que les tortionnaires obtiennent des résultats et les<br />
chances d’obtenir des renseignements en créant<br />
ces situations, appelées «la bombe à retardement»,<br />
sont infimes.<br />
rie, perceptible avec la réforme du système judiciaire (lois et système<br />
législatif élaboré en 2004), sont de bons pas en avant. Maintenant,<br />
qu’est-ce que nous souhaitons ? Combler ce processus de signature<br />
du protocole facultatif, qui est un mécanisme additionnel qui va complémenter<br />
ce qui existe en Algérie et achever ce processus important.<br />
Pensez-vous qu’une législation préventive soit suffisante pour<br />
éradiquer la torture ?<br />
Nous remarquons qu’en général, lorsqu’il y a des mécanismes<br />
nation<strong>au</strong>x et internation<strong>au</strong>x, cela permet d’améliorer la situation des<br />
droits de l’homme, en particulier sur la torture. C’est quelque chose<br />
qui va aider l’Etat à remplir ses obligations nationales et internationales<br />
et répondre <strong>au</strong>x droits de ses citoyens.<br />
Au nive<strong>au</strong> de Genève, recevez-vous toujours des plaintes pour<br />
torture contre l’Algérie ?<br />
Comme j’ai déjà expliqué, le comité chargé de la mise en œuvre<br />
de la convention contre la torture reçoit toujours des plaintes, et pas<br />
seulement de la part de l’Algérie, mais de nombreux <strong>au</strong>tres Etats<br />
parties de la commission.<br />
Depuis l’avènement de la lutte antiterroriste <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> international,<br />
la torture ne semble plus l’apanage des pays sous-développés<br />
ou répressifs ; elle est pratiquée y compris par les Etats où<br />
les droits de l’homme sont en général consacrés. Selon vous, la<br />
sécurité peut-elle justifier une telle violation ?<br />
En fait, il f<strong>au</strong>t savoir qu’il n’y a pas d’Etat meilleur ou pire, <strong>au</strong>cun<br />
Etat n’est en mesure de monter sur le podium et de donner des leçons.<br />
Cela est très clair pour tous. Je pense qu’il f<strong>au</strong>t apprendre des uns et<br />
intérêt particulier et plus d’espace <strong>au</strong>x droits de l’homme dans<br />
les prisons et les lieux de détention comme les commissariats,<br />
les postes de gendarmerie et de l’armée, à travers la promulgation<br />
«d’un arsenal législatif préventif et répressif» et la mise en<br />
place d’une «série de mesures» visant à atteindre les standards<br />
et les normes internation<strong>au</strong>x en matière de protection des personnes<br />
privées de liberté. Salima Tlemçani<br />
CHRISTIAN NILS ROBERT. Expert onusien de lutte contre la torture<br />
«Contre le terrorisme, des pays européens ont eu recours à la torture»<br />
Pourtant, ce moyen inhumain est de plus<br />
en plus utilisé par les pays confrontés à la lutte<br />
contre le terrorisme, y compris par les Etats<br />
souvent présentés comme étant des défenseurs<br />
des droits de l’homme…<br />
Dans ces situations, les tortionnaires vous<br />
disent soit qu’ils n’ont rien obtenu, soit qu’ils ont<br />
arraché de f<strong>au</strong>x aveux, soit qu’ils ont été confrontés<br />
à des personnes très fortes de personnalité, qui<br />
résistent. Dans cette guerre contre le terrorisme,<br />
il y a effectivement les Etats-Unis, mais <strong>au</strong>ssi une<br />
brochette de pays européens qui ont contribué les<br />
yeux fermés, consciemment ou non, à des actes de<br />
torture, de pressions psychologiques, physiques,<br />
sur des personnes qui ont transité par des pays européens.<br />
Cela est totalement inadmissible et s’est<br />
fait en violation de la convention contre la torture.<br />
Selon vous, l’Algérie est-elle disposée à<br />
signer le protocole facultatif à la convention<br />
onusienne de lutte contre la torture ?<br />
Je pense que cette journée consacrée <strong>au</strong> protocole<br />
facultatif, que la Commission nationale<br />
consultative de protection et de promotion des<br />
droits de l’homme a organisée à Alger, est très<br />
révélatrice et les déclarations du président de<br />
cette commission me rendent très optimiste. Il<br />
est important de multiplier ce genre de rencontres<br />
pour réunir la société civile avec les institutions<br />
de l’Etat pour des actions de ce genre, dans le<br />
but de promouvoir la signature de ce protocole et<br />
d’inciter à la création d’un mécanisme national de<br />
protection – peut-être la Commission, peut-être<br />
une <strong>au</strong>tre qui réponde à des critères connus que<br />
l’APT a publiés –qui sera à même de veiller de<br />
manière très indépendante, <strong>au</strong> respect des engagements<br />
internation<strong>au</strong>x de l’Algérie, notamment en<br />
matière de lutte contre la torture et les traitements<br />
inhumains des personnes vulnérables. S. T.<br />
ANDREA ORI. Directeur régional <strong>au</strong>près du H<strong>au</strong>t-Commissariat des droits de l’homme<br />
«La situation en Algérie s’est améliorée par rapport <strong>au</strong>x années 1990»<br />
des <strong>au</strong>tres. L’histoire nous a appris que la torture n’a jamais été la<br />
solution à un problème. Il f<strong>au</strong>t dépasser les moyens barbares et trouver<br />
des mécanismes adéquats, qui soient conformes <strong>au</strong>x obligations<br />
des uns et des <strong>au</strong>tres. Ces moyens existent.<br />
Est-il possible d’interdire la torture ou le m<strong>au</strong>vais traitement<br />
contre des personnes vulnérables lorsque les lieux de détention<br />
sont toujours interdits d’accès, y compris pour les ONG de<br />
défense des droits de l’homme ?<br />
La commission s’attelle à y arriver petit à petit, en donnant des<br />
conseils techniques <strong>au</strong>x Etats membres pour remplir leurs obligations<br />
en matière de droits de l’homme. Nous travaillons en étroite<br />
collaboration avec la société civile, qui a un rôle très important pour<br />
appuyer et soutenir le rôle de l’Etat, pour promouvoir et protéger les<br />
droits de l’homme de tous les citoyens.<br />
Quelles sont les relations entre le H<strong>au</strong>t-commissariat et<br />
l’Algérie ?<br />
Nous n’avons pas un bure<strong>au</strong> national basé en Algérie, mais nous<br />
travaillons en étroite collaboration à travers nos partenaires internation<strong>au</strong>x<br />
et les agences onusiennes. Nous avons remarqué que lors de<br />
la dernière visite du commissaire des droits de l’homme, M me Pillay,<br />
en septembre dernier, il y a eu un très bon soutien des <strong>au</strong>torités pour<br />
renforcer et multiplier ce partenariat avec l’Algérie dans le futur.<br />
Peut-on s’attendre à une visite en Algérie du commissaire<br />
chargé de la lutte contre la torture ?<br />
Il f<strong>au</strong>t d’abord qu’il soit invité. Il f<strong>au</strong>t savoir que toute visite se fait<br />
sur invitation du pays membre. S. T.
PHOTO : H. LYÈS<br />
L<br />
’Algérie continue d’être courtisée<br />
pour le rôle qu’elle doit<br />
jouer pour la sécurisation du<br />
Sahel et la lutte antiterroriste dans<br />
la région. Le futur chef du Commandement<br />
militaire américain pour<br />
l’Afrique (Africom), le général David<br />
Rodriguez, a estimé devant le Congrès,<br />
jeudi dernier, que «l’Algérie est le<br />
leader régional qui dispose des capacités<br />
permettant de coordonner les<br />
efforts des pays du Sahel face <strong>au</strong>x<br />
menaces de sécurité transnationales».<br />
Le général proposé par le président<br />
Obama à la succession du général<br />
Carter Ham répondait <strong>au</strong>x questions<br />
des membres de la commission des<br />
forces armées du Sénat américain lors<br />
d’une <strong>au</strong>dition devant confirmer sa<br />
nomination comme chef de l’Africom.<br />
L’Algérie se confirme donc <strong>au</strong>x yeux<br />
des Américains comme un partenaire<br />
sur lequel il f<strong>au</strong>dra compter, maintenant<br />
que l’évolution sur le terrain, avec<br />
notamment l’intervention française<br />
<strong>au</strong> Mali et ses possibles conséquences<br />
sur le mouvement et les mutations<br />
de la nébuleuse terroristes sont des<br />
moins prévisibles. Et sur cette capacité<br />
qu’<strong>au</strong>rait le pays à coordonner la lutte<br />
antiterroriste <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du Sahel que<br />
le prochain patron de l’Africom, fort<br />
de son expérience en tant que chef du<br />
Commandement conjoint de la force<br />
internationale de sécurité en Afgha-<br />
es tentatives d’arrangement<br />
L entre les différentes factions<br />
du <strong>FLN</strong> qui se jouent en coulisses<br />
peinent à trouver un accord<br />
politique. Plus de deux semaines<br />
après la destitution du désormais<br />
ex-secrétaire général, Abdelaziz<br />
Belkhadem, l’ex-parti unique<br />
est bloqué dans une impasse.<br />
La «guerre civile» que se sont<br />
livrée les antagonistes composant<br />
l’hétéroclite comité central<br />
rend difficile le rapprochement<br />
des positions. Au contraire, elle<br />
aggrave davantage la crise. Les<br />
tractations en vue d’un accord sur<br />
le futur secrétaire général du <strong>FLN</strong><br />
exacerbent les divisions. «Ça va<br />
s’accentuer dans les jours à venir.<br />
Be<strong>au</strong>coup de cadres s’enferment<br />
dans des logiques suicidaires»,<br />
nous confie un hiérarque du parti.<br />
Abderahmane Belayat, qui est à<br />
la manœuvre pour la réconciliation,<br />
admet que «jusqu’à présent,<br />
nistan, dit vouloir miser durant son<br />
mandat, assurant de surcroît que «la<br />
connaissance dont dispose l’Algérie<br />
quant à la situation sur le terrain dans<br />
le nord du Mali est inestimable pour<br />
les Etats-Unis». Rien de moins. Le<br />
propos s’inscrit donc <strong>au</strong>-delà de ce que<br />
peut produire comme résultats dans<br />
l’immédiat l’intervention militaire<br />
française <strong>au</strong> Mali.<br />
UNE CEINTURE DE MAILLONS<br />
FAIBLES<br />
Intervention qui, vue de Washington,<br />
ne peut être qu’une séquence dans un<br />
long effort à déployer pour sécuriser<br />
la région. Sur ce sujet, le général<br />
Rodriguez reconnaît que l’intervention<br />
française sert, certes, à bloquer<br />
l’avancée des groupes terroristes vers<br />
Bamako et à ébranler ses fiefs du Nord,<br />
mais dit en substance ne pas être sûr<br />
que l’opération pourra faire assez mal<br />
à AQMI pour l’empêcher d’opérer une<br />
retraite tactique, recomposer ses rangs<br />
et concevoir des attentats en dehors de<br />
la région du Sahel.<br />
De même que l’organisation terroriste,<br />
chassée éventuellement du Mali, a les<br />
capacités, estiment les Américains,<br />
d’étendre sa présence <strong>au</strong>x pays voisins,<br />
d’<strong>au</strong>tant que ces derniers, maillons<br />
faibles, sont soit rongés par l’instabilité<br />
politique (Libye) ou complètement<br />
exsangues (Mali) pour être d’un apport<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 3<br />
L’ACTUALITÉ<br />
SITUATION SÉCURITAIRE AU SAHEL<br />
L’Africom courtise l’Algérie<br />
● Le général David Rodriguez a loué le potentiel de l’armée algérienne et estimé que son intervention à In Amenas a été un succès.<br />
<strong>au</strong>cun consensus ne s’est dégagé<br />
<strong>au</strong>tour d’une personnalité. L’idée<br />
d’une direction collégiale n’est<br />
pas du tout à l’ordre du jour».<br />
Lui qui a présidé, jeudi dernier,<br />
une réunion du bure<strong>au</strong> politique<br />
s’est suffi à dire qu’il «continue<br />
les contacts en vue de détendre<br />
l’atmosphère <strong>au</strong> sein du parti.<br />
Nous travaillons à réunir les<br />
conditions nécessaires pour la<br />
tenue de la prochaine session<br />
du comité central, pour élire le<br />
secrétaire général du parti». S’il<br />
estime qu’«il ne f<strong>au</strong>t pas faire les<br />
choses dans la précipitation», il<br />
avoue toutefois qu’«il ne f<strong>au</strong>t pas<br />
que cette situation s’éternise».<br />
Cependant, de nombreux<br />
membres du comité central, dont<br />
des plus influents, contestent la<br />
légitimité du bure<strong>au</strong> politique.<br />
«Dès lors que Belkhadem est<br />
destitué, le bure<strong>au</strong> politique<br />
qu’il a lui-même composé après<br />
quelconque dans une stratégie antiterroriste<br />
globale et inscrite dans la durée.<br />
Restent donc l’Algérie et son armée<br />
avec lesquelles le général Rodriguez<br />
préconise «la tenue de dialogues bilatér<strong>au</strong>x<br />
de h<strong>au</strong>t nive<strong>au</strong> et des exercices<br />
militaires région<strong>au</strong>x». Le rapport du<br />
général Rodriguez s’inscrit en droite<br />
ligne dans la vision de son prédécesseur,<br />
le général Carter Ham. Celui-ci<br />
déclarait ainsi à partir de Niamey<br />
(Niger), le 11 janvier dernier – soit le<br />
jour même où l’armée française lançait<br />
son opération <strong>au</strong> Mali – qu’«il n’y<br />
<strong>au</strong>ra pas de solution satisfaisante à la<br />
crise du Mali sans la participation de<br />
l’Algérie».<br />
De l’<strong>au</strong>tre côté, les responsables français<br />
ne tarissent pas d’éloges à l’égard<br />
de l’Algérie. Le 5 février, le président<br />
François Hollande redisait sa conviction<br />
que l’Algérie, qui – plus qu’<strong>au</strong>cun<br />
<strong>au</strong>tre pays – a souffert de la «barbarie<br />
terroriste», avait un rôle «central»<br />
à jouer dans la résorption de la crise<br />
malienne et <strong>au</strong>-delà dans le Sahel. Les<br />
appels se multiplient en somme pour<br />
faire assumer <strong>au</strong> pays une vocation<br />
<strong>au</strong>trement moins défensive que la fermeture<br />
de ses frontières pour endiguer<br />
le repli des terroristes pourchassés <strong>au</strong><br />
Sud. S<strong>au</strong>f que les enjeux des uns et<br />
des <strong>au</strong>tres, du moins les visions, ne<br />
semblent pas tout à fait s’accorder.<br />
M. Slimani<br />
LES DIVISIONS S’EXACERBENT ENTRE LES TENDANCES DU PARTI<br />
Le <strong>FLN</strong> n’es t pas un parti, mais plutôt un appareil politique du régime<br />
<strong>Guerre</strong> <strong>larvée</strong> <strong>au</strong> <strong>FLN</strong><br />
approbation du comité central<br />
est dissous de facto», pestentils.<br />
Une bataille statutaire sur<br />
fond de divergences politiques et<br />
clientélistes est rudement menée,<br />
enfonçant davantage un parti<br />
complètement phagocyté. «Les<br />
ruptures menant à l’éclatement<br />
du <strong>FLN</strong> ne sont pas à exclure si<br />
cette crise perdure», tance un des<br />
animateurs du mouvement de<br />
redressement qui a renversé Belkhadem.<br />
L’obstination de ce dernier<br />
à revenir <strong>au</strong>x commandes du<br />
parti, que be<strong>au</strong>coup lui contestent<br />
<strong>au</strong> nom d’une «morale politique»,<br />
laisse présager le pire.<br />
«LE <strong>FLN</strong>, UNE SPA OÙ<br />
CHACUN MET SES ACTIONS»<br />
En l’absence d’une <strong>au</strong>torité qui<br />
ait la h<strong>au</strong>te main sur le comité<br />
central, des voix s’élèvent pour<br />
solliciter l’«arbitrage» de Abdelaziz<br />
Bouteflika, en sa qualité<br />
de président d’honneur du <strong>FLN</strong>,<br />
tant l’enjeu dépasse les querelles<br />
internes <strong>au</strong> parti. «A ce stade<br />
d’impasse, seule la légitimité<br />
du président du parti, Abdelaziz<br />
Bouteflika, pourrait débloquer<br />
la situation. Les textes du parti<br />
lui permettent, par délégation,<br />
de convoquer un congrès ou de<br />
présider les trav<strong>au</strong>x d’une session<br />
du comité central», soutient<br />
Boudjemaâ Haïchour. Pourrait-il<br />
le faire et, surtout, en a-t-il les<br />
capacités ? Jusque-là, il a officiellement<br />
observé de la distance. «Il<br />
n’est ni contre ni pour Belkhadem<br />
dans cette bataille», assure l’exministre.<br />
Il est évident qu’à quelques<br />
semaines de la révision de la<br />
Constitution et à une année de<br />
l’élection présidentielle, le <strong>FLN</strong><br />
est obligé, de gré ou de force, de<br />
sortir du bourbier. D’<strong>au</strong>tant que<br />
de nombreux observateurs de la<br />
scène politique, tout comme les<br />
«dirigeants» du <strong>FLN</strong>, considèrent<br />
que la crise du parti est annonciatrice<br />
d’une secousse <strong>au</strong> sommet<br />
du pouvoir. «Rien n’est innocent.<br />
Il ne f<strong>au</strong>t pas perdre de vue les<br />
conditions dans lesquelles s’est<br />
déroulé le dernier congrès du<br />
parti. La composante hétéroclite<br />
du comité central est savamment<br />
orchestrée. Au sein de ce comité<br />
central, il existe be<strong>au</strong>coup de<br />
chapelles. Le <strong>FLN</strong> est une SPA<br />
(société par actions) où chacun<br />
a mis ses actions dans l’attente<br />
d’engranger les dividendes le<br />
moment venu. Il est dans la projection<br />
de l’élection présidentielle<br />
de 2014, si élection il y <strong>au</strong>ra»,<br />
dissèque Boudjemaâ Haïchour.<br />
Des acteurs «externes» agissent<br />
sur les instances du parti. Le <strong>FLN</strong><br />
n’étant pas un parti «indépendant»,<br />
mais plutôt un appareil<br />
politique du régime, ne peut se<br />
permettre de délibérer en toute<br />
<strong>au</strong>tonomie.<br />
L’avenir du <strong>FLN</strong> ne se décide<br />
finalement pas <strong>au</strong> <strong>FLN</strong> ; c’est<br />
une arène où s’affrontent clans et<br />
sous-clans du régime. Le parti a<br />
be<strong>au</strong> être une machine à «gagner»<br />
des élections, la crise chronique<br />
dans laquelle il s’est enferré depuis<br />
pratiquement la tentative<br />
avortée du défunt Abdelhamid<br />
Mehri de le libérer de la tutelle<br />
du régime, est symptomatique de<br />
l’instabilité tectonique <strong>au</strong> sein du<br />
sérail. Hacen Ouali<br />
Le général David Rodriguez<br />
APC DE BARBACHA<br />
Le dialogue après une<br />
crise de 3 mois<br />
Le siège de la daïra de Barbacha rouvre ses portes<br />
après pratiquement trois mois de sa fermeture<br />
par une partie de la population locale. C’est du<br />
moins la «concession» que viennent de faire les<br />
représentants des contestataires assurés que le<br />
chef de la daïra, dont ils demandent le départ, n’y<br />
a pas accès.<br />
Cet épilogue a été signifié <strong>au</strong> wali qui s’est<br />
engagé à saisir le ministère de l’Intérieur sur la<br />
situation du blocage de l’APC de Barbacha et de<br />
demander sa dissolution en vertu de l’article 46<br />
du code communal. Mais pour rester dans<br />
l’application «aveugle» de la loi, le wali, Hamou<br />
Ahmed Touhami, pose un préalable : «Que<br />
l’assemblée se réunisse d’abord à l’intérieur du<br />
siège de l’APC» qui, lui, demeure fermé à ce jour.<br />
«Réunissez-vous une fois à l’intérieur de l’APC et<br />
laissez-moi faire mon travail. Je ferai mon rapport<br />
séance tenante», a promis le wali lors d’une<br />
réunion à laquelle ont été conviés, jeudi, des élus<br />
du PST et des représentants de la population<br />
mécontente de la «spoliation du choix populaire»<br />
<strong>au</strong> lendemain des dernières élections locales. Les<br />
élus du PST posent, eux <strong>au</strong>ssi, une condition :<br />
«Que cette réunion ne soit pas présidée par<br />
Mahmoud Benmeddour (le P/APC issu de<br />
l’alliance RCD/<strong>FLN</strong>/FFS).» Pour eux, cette<br />
hypothétique réunion doit matérialiser la<br />
démission collective que réclament les<br />
protestataires après la remise du mandat par les<br />
six élus du PST et celui du RND. «Promettez de<br />
démissionner si le siège de l’APC viendrait à être<br />
rouvert, pour l’intérêt de Barbacha», interpelle<br />
Sadek Akrour du PST Mahmoud Benmeddour.<br />
Pour celui-ci, «le PST est le seul parti qui n’a pas<br />
respecté les règles du jeu». Sans manifester le<br />
moindre signe de son éventuelle démission, il<br />
estime que «tout se fait dans le cadre de<br />
l’assemblée», confirmant ainsi tout l’intérêt que<br />
revêt cette rencontre attendue pour désamorcer<br />
une crise inédite où a présidé, jusque-là, un<br />
dialogue de sourds. K. Medjdoub<br />
PHOTO : D. R.
J<br />
Oran<br />
De notre envoyée spéciale<br />
e suis pressée de rentrer, je<br />
n’ai pas envie de craquer<br />
dans la rue», lâche Fatima-<br />
tou dans un soupir. Haï Khemisti,<br />
cette Malienne de<br />
28 ans, donne le dos <strong>au</strong> tribunal<br />
d’Oran et hèle des taxis qui passent<br />
à toute vitesse. Son mari vient d’être<br />
inculpé pour trafic de f<strong>au</strong>x billets. Il<br />
n’a pas eu droit à un avocat commis<br />
d’office comme le prévoit la loi,<br />
mais la sentence est quand même<br />
tombée. 6 mois de prison ferme. Un<br />
taxi finit par s’arrêter, Fatimatou<br />
monte et se permet enfin de craquer.<br />
Aucune larme ne tombe mais une<br />
colère sourde s’empare de cette Malienne<br />
installée en Algérie depuis<br />
presque un an. «Ils l’ont condamné<br />
sans preuve sous prétexte qu’il<br />
y avait un pot de colle suspect<br />
dans notre chambre !», lâche-t-elle<br />
encore. Elle a du mal à contenir<br />
sa rage, le ch<strong>au</strong>ffeur l’invite <strong>au</strong><br />
calme. Fatimatou fait partie des<br />
320 réfugiés entrés en Algérie en<br />
mars 2012, portant le nombre de<br />
Maliens réfugiés en Algérie à plus<br />
de 30 000. «Je ne travaille pas, j’ai<br />
un enfant de 4 ans, je ne sais plus<br />
quoi faire sans mon mari, il me f<strong>au</strong>t<br />
un cachet sur mon passeport avant<br />
le 15 février sinon je serai en séjour<br />
irrégulier», confie-t-elle en sortant<br />
son passeport de sa poche et en exhibant<br />
la date de sa dernière entrée<br />
en Algérie. Le 15 novembre 2012, il<br />
y a exactement trois mois. Comme<br />
le veut l’usage pour des milliers<br />
de Maliens établis régulièrement<br />
en Algérie, Fatimatou doit quitter<br />
l’Algérie chaque trois mois pour<br />
quelques heures et y revenir pour<br />
avoir le fameux cachet de la police<br />
ntervenant <strong>au</strong> Crasc d’Oran avec une confé-<br />
I rence intitulée «Passé et présent de la société<br />
targuie», Nadir Maârouf, professeur émérite<br />
à l’université de Picardie (France), sollicité en<br />
aparté, considère, pour le cas particulier du<br />
Mali, qu’«il n’y a pas de solution miracle, il<br />
f<strong>au</strong>drait réinventer un mode de cohabitation et<br />
mettre en place un nouve<strong>au</strong> mode de gouvernance<br />
qui tienne compte du rétablissement de la<br />
démocratie locale, d’une meilleure répartition<br />
des richesses et d’une concertation globale sur<br />
le traitement de la question territoriale». Les<br />
vastes étendues du Nord-Mali représentent les<br />
3/5 du pays, mais ne concentrent que 10% de la<br />
population. Au cœur de la crise s’imbriquent,<br />
selon lui, les facteurs de la prédation (richesses<br />
minières), les rancœurs liées <strong>au</strong>x épisodes esclavagistes<br />
(Bambara, Haoussa, etc.) pratiqués dans<br />
le passé, mais <strong>au</strong>ssi la nature du pouvoir malien<br />
et ses tendances mafieuses dont les victimes ne<br />
sont, par ailleurs, pas uniquement les Touareg. Sa<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 4<br />
sentence est qu’il f<strong>au</strong>dra be<strong>au</strong>coup de temps<br />
pour arriver à mettre en place un gouvernement<br />
malien transparent et respectueux des règles de<br />
bonne gouvernance. «Le problème touareg ne<br />
peut pas se régler à la hussarde», indique-t-il,<br />
faisant référence à l’intervention militaire.<br />
C’est en même temps pour marquer la différence<br />
avec la guerre contre «l’islamisme radical» ou le<br />
«djihadisme», des notions privilégiées et mises<br />
en avant par les dirigeants français qui ont pris<br />
l’initiative (soutenus par la commun<strong>au</strong>té internationale)<br />
d’intervenir militairement <strong>au</strong> Mali.<br />
Pour le sociologue, le rapport des Touareg avec<br />
l’islamisme est artificiel. Les tensions entre cette<br />
population du Nord et le pouvoir central malien<br />
ne datent pas d’<strong>au</strong>jourd’hui et c’est en tenant<br />
compte de cette réalité, conjuguée à son analyse<br />
des structures sociales, qu’il écarte tout lien<br />
sérieux avec cette doctrine politique extrémiste.<br />
«C’est un islamisme de fortune» car, pour lui,<br />
les Touareg seraient prêts à s’allier avec le diable<br />
L’ACTUALITÉ<br />
DEPUIS LA FERMETURE DE LA FRONTIÈRE ENTRE LES DEUX PAYS<br />
Des réfugiés maliens<br />
pris <strong>au</strong> piège en Algérie<br />
● Depuis que l’Algérie a décidé la fermeture de sa frontière avec le Mali, le 14 janvier dernier, les postes-frontières sont fermés et la situation<br />
de centaines de Maliens en séjour régulier dans le pays se corse.<br />
Fuyant les combats <strong>au</strong> Mali, des centaines de réfugiés affluent à la frontière frontière sud de l’Algérie<br />
des frontières qui rend son séjour<br />
régulier pour une durée 90 jours.<br />
Mais depuis que l’Algérie a décidé<br />
la fermeture de sa frontière avec<br />
le Mali, le 14 janvier dernier, les<br />
postes frontières sont fermés et la<br />
situation de centaines de Maliens en<br />
séjour régulier dans le pays se corse.<br />
DES MALIENS POUSSÉS<br />
À L’IRRÉGULARITÉ<br />
«On nous dit d’aller à la wilaya<br />
pour régulariser notre situation.<br />
J’y suis allée, on exige de moi un<br />
bail de location ou un certificat<br />
d’hébergement ! Je n’ai <strong>au</strong>cun<br />
moyen d’en avoir ! L’Algérie ne veut<br />
pas de nous, mais on ne peut même<br />
pas la quitter. C’est une situation<br />
chaotique !», tranche-t-elle dépitée.<br />
Fatimatou est loin d’être une exception.<br />
Ils sont nombreux à être dans<br />
la même situation. Pris <strong>au</strong> piège,<br />
poussés à l’irrégularité malgré eux.<br />
A Oran où les migrants maliens,<br />
entre <strong>au</strong>tres Subsahariens, sont de<br />
plus en plus nombreux à chercher du<br />
travail pour vivre avant de continuer<br />
leur traversée vers le Maroc puis<br />
l’Europe, la situation se complique.<br />
Tahtaha, placette mythique du<br />
centre-ville. Mamadou, 35 ans,<br />
Malien établi en Algérie depuis 6<br />
ans, est installé sur un banc où il<br />
attend ses compatriotes, histoire de<br />
se tenir <strong>au</strong> courant des chantiers où<br />
ils peuvent travailler en ce moment.<br />
«Je suis actuellement en situation<br />
irrégulière parce que la frontière est<br />
fermée et que je n’ai pas pu avoir le<br />
fameux tampon <strong>au</strong>quel j’ai recours<br />
chaque trois mois», raconte-t-il d’un<br />
ton calme et résigné. Mamadou<br />
s’est présenté plusieurs fois à la<br />
wilaya d’Oran pour régulariser sa<br />
situation, on lui <strong>au</strong>rait demandé à<br />
chaque fois un acte de location pour<br />
régulariser sa situation. «Je ne peux<br />
pas quitter l’Algérie (la frontière<br />
étant fermée) et je ne peux pas avoir<br />
de bail de location parce que les<br />
Algériens refusent de nous en faire,<br />
sans compter que c’est be<strong>au</strong>coup<br />
trop cher pour nous», raconte-t-il en<br />
montrant du doigt l’enseigne d’un<br />
immeuble blanc, à quelques mètres<br />
de là. Hôtel Africa. «C’est dans<br />
ce dortoir que je vis à 250 DA la<br />
nuit. Alors, me demander un acte de<br />
location est totalement absurde !»,<br />
ajoute-t-il. «On nous demande de<br />
prendre l’avion pour le Maroc ou<br />
un <strong>au</strong>tre pays voisin, mais on n’a<br />
pas d’argent !», raconte pour sa<br />
part Tièba, qui vient de rejoindre la<br />
conversation. Cet <strong>au</strong>tre Malien, la<br />
trentaine, est lui <strong>au</strong>ssi en passe d’être<br />
en situation irrégulière malgré lui,<br />
justement à c<strong>au</strong>se de la fermeture de<br />
la frontière. «On risque de se faire<br />
arrêter, emprisonner ou refouler à<br />
n’importe quel moment, c’est une<br />
LE PROFESSEUR NADIR MAÂROUF AU CRASC D’ORAN<br />
La société targuie et son rapport<br />
à la crise malienne analysée<br />
s’il le fallait en citant le cas des trafiquants, mais<br />
<strong>au</strong>ssi de Mouammar El Gueddafi, lorsque ce dernier,<br />
<strong>au</strong>ssi biscornu que cela ait pu paraître, avait<br />
proclamé l’idée d’une République sahraouie unifiée.<br />
L’ancien dirigeant libyen a pu ainsi enrôler<br />
nombre d’habitants du Grand Sud.<br />
Les Touareg occupent un territoire transfrontalier,<br />
mais les évolutions n’ont pas suivi le même<br />
rythme selon qu’on soit en Algérie, <strong>au</strong> Niger<br />
ou <strong>au</strong> Mali et des développements positifs ou<br />
négatifs ont jalonné l’histoire récente. Pour Nadir<br />
Maarouf, en Algérie le bouleversement remonte<br />
à la période de Ahmed Ben Bella qui avait proclamé,<br />
<strong>au</strong> lendemain de l’indépendance, «la<br />
terre à ceux qui la travaillent». Il en est résulté la<br />
destruction du mode de vie traditionnel remplacé<br />
par des modèles certes modernes (mécanisation,<br />
etc.) mais qui se sont avérés inefficaces à c<strong>au</strong>se<br />
des problèmes bure<strong>au</strong>cratiques qu’on n’a pas<br />
pu résoudre. «Nous avons, dit-il, assisté à une<br />
conversion des populations locales qui se sont en<br />
PHOTO : D. R.<br />
situation insoutenable sachant<br />
qu’on ne peut même pas retourner<br />
<strong>au</strong> pays», a-t-il encore affirmé.<br />
UNE SITUATION<br />
QUI RISQUE DE PERDURER<br />
«Je me suis personnellement penché<br />
sur la question, j’ai pris attache<br />
avec la police nationale, la gendarmerie<br />
et des représentants de<br />
la wilaya. Et la situation est floue»<br />
confie maître Wadie Meraghni,<br />
avocat membre de la Ligue algérienne<br />
de défense des droits de<br />
l’homme (LADDH). «Les <strong>au</strong>torités<br />
se sont longtemps renvoyé la balle,<br />
mais ils semblent être tombés sur un<br />
consensus. C’est la wilaya qui doit<br />
régulariser la situation des Maliens<br />
établis en Algérie <strong>au</strong> vu de la fermeture<br />
de la frontière, s<strong>au</strong>f qu’ils<br />
exigent une attestation d’hébergement<br />
ou un bail de location pour<br />
délivrer le fameux cachet dont ils<br />
ont besoin tous les trois mois pour<br />
ne pas être inquiétés par la police»,<br />
explique-t-il encore.<br />
Un véritable déni de la réalité sachant<br />
que ces centaines de Maliens<br />
survivent dans la plus grande précarité.<br />
Ils vivent dans des dortoirs,<br />
des garages loués clandestinement<br />
en groupe. L’Algérie, pays de transit<br />
pour des milliers de Subsahariens<br />
en partance pour l’Europe<br />
via le Maroc, devient par la force<br />
des choses un pays de destination.<br />
Fatimatou, Mamdou, Tièba et bien<br />
d’<strong>au</strong>tres ne devaient rester que<br />
quelques jours, voire quelques semaines<br />
à Oran avant de rejoindre le<br />
Maroc. Le temps de «se refaire…»,<br />
mais la vie chère éternise leur transit.<br />
Avec la fermeture de la frontière,<br />
la situation se complique plus que<br />
jamais pour eux. Fella Bouredji<br />
partie sédentarisées et qui ont bénéficié, comme<br />
partout ailleurs en Algérie, de la politique<br />
d’assistanat (rente pétrolière).» Toujours pour le<br />
cas de l’Algérie, il considère que la scolarisation<br />
et les débouchés dans l’administration ont été à<br />
l’origine d’une mobilité sociale inédite en faveur<br />
des descendants des anciens esclaves, <strong>au</strong> grand<br />
dam des couches aristocratiques traditionnellement<br />
peu enclines <strong>au</strong> changement.<br />
A contrario, <strong>au</strong> Mali, les ressources sont<br />
moindres et, à l’ingérence – grâce à un pouvoir<br />
inféodé – des multinationales soucieuses de<br />
leurs propres intérêts s’ajoutent les grandes<br />
sécheresses. Dans la conférence qu’il a animée,<br />
Nadir Marouf a tenté de décortiquer les structures<br />
sociales des habitants de cette région et<br />
leur évolution. Une société hiérarchisée comme<br />
partout ailleurs dans le monde, mais il met en<br />
garde contre l’importation de modèles d’analyse<br />
préétablis qui pourraient s’avérer inopérants.<br />
Djamel Benachour
L<br />
Suite de la page 1<br />
a pêche illicite et la contrebande<br />
du corail sont <strong>au</strong> cœur<br />
des priorités. Des instruc-<br />
tions fermes ont été données par<br />
notre hiérarchie pour mener une<br />
lutte sans merci contre ce phénomène<br />
qui, f<strong>au</strong>t-il le reconnaître,<br />
a pris ces derniers temps une<br />
ampleur sérieuse», a indiqué le<br />
commissaire, Karim Labidi, chef<br />
de la cellule de communication.<br />
Pour lui, c’est contre de véritables<br />
groupes criminels organisés transnation<strong>au</strong>x,<br />
composés d’Algériens,<br />
Tunisiens et Italiens, qu’il est<br />
question de lutter. En se frottant à<br />
leurs pairs de la mafi a du corail de<br />
Naples, l’une des plus puissantes<br />
<strong>au</strong> monde, les trafi quants loc<strong>au</strong>x<br />
se sont, en effet, initiés <strong>au</strong>x pratiques<br />
mafi euses les plus modernes<br />
et sophistiquées, explique-t-il,<br />
ajoutant : «Ils ont fait de la paisible<br />
ville touristique d’El Kala le<br />
carrefour du grand trafi c, la nouvelle<br />
route du crime, où se mêlent,<br />
désormais, trafi c de drogue, prostitution<br />
et grande délinquance et<br />
nous ferons tout pour les identifi er<br />
et mettre un terme à leurs agissements.»<br />
Les revenus drainés par le<br />
commerce illicite du corail sont, en<br />
effet, si importants et les tentations<br />
telles que même des médecins, des<br />
avocats, des commerçants et des<br />
jeunes promoteurs ayant bénéfi cié<br />
des dispositifs d’emploi (CNAC,<br />
Ansej) ont décidé de mettre la<br />
main à la pâte, déplore le responsable.<br />
Selon lui, les 92 kg de corail<br />
saisis, les 17 personnes interpellées<br />
et la vingtaine d’affaires traitées<br />
en 2012 ne sont que le début<br />
L<br />
es groupes criminels activant dans le braconnage,<br />
le commerce illicite et la contrebande<br />
de corail sont très réactifs et inventifs.<br />
Leur structure organisationnelle n’a rien à envier<br />
à celle d’une entreprise qui ne lésine pas<br />
sur les moyens lorsqu’il s’agit de mettre ses<br />
employés à l’abri des risques d’accident de travail,<br />
rentabilité oblige ! Ils viennent d’introduire<br />
en Algérie la technique américaine de plongée<br />
sous-marine, à savoir la plongée <strong>au</strong>x mélanges<br />
suroxygénés ou à l’air enrichi Nitrox. Peu répandue<br />
dans le monde, car très onéreuse, ses<br />
avantages combinés signifi ent un gain supplémentaire<br />
de sécurité ainsi qu’une <strong>au</strong>gmentation<br />
du temps de plongée sans décompression.<br />
Quelle est la particularité de la plongée <strong>au</strong><br />
Nitrox ? «L’air est composé essentiellement<br />
d’azote (80%), d’oxygène (20%) et d’<strong>au</strong>tres<br />
gaz, ce qui est peu avantageux et représente des<br />
risques lors des plongées avec des bouteilles<br />
gonfl ées à un mélange d’air et d’oxygène pour<br />
des profondeurs allant de 40 à 50 m, ou encore<br />
la plongée avec l’oxygène et l’hélium pour 50 à<br />
70 m de profondeur. Le Nitrox est suroxygéné et<br />
contient moins d’azote. En revanche, lorsqu’on<br />
plonge avec du Nitrox, le pourcentage d’azote<br />
de la vaste campagne lancée par<br />
ses services ainsi que ceux de la<br />
Gendarmerie nationale qui, pour sa<br />
part, a saisi près de 120 kg, pour<br />
combattre avec effi cacité le phénomène.<br />
«Outre la répression, nous<br />
avons été instruits par le DGSN et<br />
le chef de sûreté de wilaya de multiplier<br />
les actions de sensibilisation<br />
<strong>au</strong>près des populations, notamment<br />
la jeunesse, sur les méfaits <strong>au</strong><br />
triple plan économique, environnemental<br />
et sociétal induits, par le<br />
phénomène. Dans un contexte où<br />
la criminalité ignore les frontières,<br />
il est indispensable d’avoir une approche<br />
globale de la lutte contre la<br />
criminalité et de renforcer la coopération,<br />
en particulier entre les<br />
instances judiciaires répressives,<br />
sans oublier la société civile qui<br />
a un important rôle à jouer. Pour<br />
nous, la lutte contre la criminalité<br />
organisée, sous toutes ses formes,<br />
est un des défi s majeurs à relever.»<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 5<br />
L’ACTUALITÉ<br />
PILLAGE DU CORAIL À EL KALA<br />
Comment lutter contre<br />
les rése<strong>au</strong>x transnation<strong>au</strong>x ?<br />
Le commerce illicite du corail génère des revenus importants<br />
Du côté des gardes-côtes, les plus<br />
concernés, c’est le black-out. Le<br />
chef de la station maritime principale<br />
de Annaba s’est refusé à toute<br />
déclaration : «Nous ne sommes pas<br />
<strong>au</strong>torisés à faire des déclarations<br />
à la presse. Faites-nous un écrit<br />
offi ciel que nous allons adresser<br />
à nos supérieurs de la région qui<br />
vont, à leur tour, saisir leurs chefs<br />
hiérarchiques à Alger. Et ça risque<br />
de prendre be<strong>au</strong>coup de temps.»<br />
C’est à croire que la pêche illicite<br />
du corail relève du… secret d’Etat.<br />
Pour un ex-h<strong>au</strong>t responsable des<br />
Douanes, actuellement à la retraite,<br />
«le trafi c du corail est un domaine<br />
très complexe et sensible. Son<br />
interconnexion avec le trafi c de<br />
drogue est <strong>au</strong>jourd’hui établie, il<br />
est sous le contrôle de personnes<br />
très puissantes que nul n’arrive à<br />
identifi er ni à toucher», et de s’interroger<br />
: «Que représentent 200<br />
kg saisis en 2012 par les policiers<br />
BRACONNAGE EN PLONGÉE<br />
À L’AIR ENRICHI NITROX<br />
La technique américaine<br />
se popularise à El Kala<br />
est diminué, tandis que le pourcentage d’oxygène<br />
est <strong>au</strong>gmenté. De ce fait, le plongeur<br />
absorbera nettement moins d’azote pendant sa<br />
plongée», explique R. Merouche, diplômé en<br />
biologie marine de l’université Badji Mokhtar<br />
et ancien membre du club de plongée sousmarine<br />
de Annaba. En d’<strong>au</strong>tres termes, ajoutet-il,<br />
«le plongeur se sent généralement mieux<br />
pendant et après la plongée et peut rester plus<br />
longtemps en profondeur». C’est-à-dire suffi -<br />
samment de temps pour faire une bonne récolte<br />
de branches de corail.<br />
Et en termes de prix, où se situe l’avantage ?<br />
«Un compresseur à bouteilles P18 (6, 8, et<br />
12 m 3 ) coûte environ 700 000 à 1,6 million<br />
de dinars, tandis que le prix d’une petite bouteille<br />
rechargeable à l’air enrichi Nitrox peut<br />
dépasser les 200 000 DA. Pour le moment, les<br />
compresseurs Nitrox n’ont pas encore été introduits<br />
en Algérie, les bouteilles sont gonfl ées à<br />
partir de grands blocs introduits par on ne sait<br />
quelle manière et dont le prix se négocie entre<br />
les barons du corail en millions de dinars»,<br />
explique Gatta, un braconnier de la commune<br />
d’Echatt. Selon lui, ses «collègues» d’El Kala<br />
et de Annaba qui, comme lui, exercent en plon-<br />
PHOTO : D. R.<br />
et les gendarmes d’El Tarf, sachant<br />
que des milliers d’embarcations<br />
sont déployées chaque jour par les<br />
groupes criminels dans la pêche<br />
illicite, si ce n’est des miettes. Nos<br />
ressources sont inestimables, à ma<br />
connaissance, les plus grandes <strong>au</strong><br />
monde ?» Formel, notre interlocuteur,<br />
qui a eu à gérer les postes-frontières<br />
sensibles, points de passage<br />
privilégiés des rése<strong>au</strong>x contrebandiers<br />
– Bouchebka (Tébessa),<br />
El Hdada (Souk Ahras), Oum<br />
T’boul et El Ayoun (El Tarf) – lâchera<br />
: «En Algérie, tout le monde sait<br />
que si une affaire éclate <strong>au</strong> grand<br />
jour, ce sont les petits trafi quants<br />
qui servent de boucs émissaires.<br />
Au-delà, les protections jouent,<br />
infl uant sur le fonctionnement des<br />
services de répression, tous corps<br />
confondus. En observant la stratégie<br />
du grand trafi c et de la grande<br />
fr<strong>au</strong>de, durant ma longue carrière,<br />
j’avais l’impression qu’un certain<br />
état d’esprit était entretenu à la<br />
base pour mieux justifi er les excès<br />
du sommet. En d’<strong>au</strong>tres termes, le<br />
système mis en place dans notre<br />
pays permet de faire rendre gorge<br />
<strong>au</strong>x petits trafi quants et de transiger<br />
avec doigté lorsqu’il s’agit des<br />
grands.» Et c’est justement <strong>au</strong>x<br />
infranchissables remparts dressés<br />
pour protéger ces derniers, que<br />
risquent de se heurter les jeunes<br />
policiers, gendarmes ou douaniers<br />
dans leur lutte contre le trafi<br />
c et la contrebande du corail en<br />
Algérie. Car l’enjeu n’est pas des<br />
moindres : les profi ts engrangés<br />
s’élèvent à plus de 5 milliards de<br />
dinars pour les trafi quants nation<strong>au</strong>x<br />
et à des dizaines de millions<br />
d’euros pour leurs partenaires en<br />
Tunisie et en Europe. N. B.<br />
gée sous-marine, sont souvent assistés par des<br />
plongeurs professionnels tunisiens formés par<br />
des Italiens. Ces derniers sont basés dans les<br />
villes côtières tunisiennes de Bizerte, Djerba<br />
et Tabarka. Durant leurs «missions», à 59 m<br />
des fonds de la plage d’échouage d’El Battah<br />
surtout, ils sont pris en charge par leurs «employeurs»<br />
et hébergés dans des habitations de<br />
fortune implantées dans les bidonvilles de<br />
Sidi Salem, cité Seybouse, Boukhadra et Sidi<br />
Amar, c’est-à-dire mêlés <strong>au</strong>x populations et<br />
évitant ainsi tout souci éventuel avec les services<br />
de sécurité. En outre, la ruée vers l’or<br />
rouge algérien, notre interlocuteur l’explique en<br />
affi rmant : «Les vertus du corail rouge sont<br />
innombrables. Elles ne se limitent pas <strong>au</strong> domaine<br />
de la joaillerie ; en médecine, il est utilisé<br />
comme supplément et intervient notamment<br />
dans la chirurgie réparatrice, des protéines et<br />
des minér<strong>au</strong>x. De par sa qualité, l’une des meilleures<br />
<strong>au</strong> monde, notre corail rouge serait également<br />
utilisé dans l’industrie aérospatiale. Sa<br />
poudre, l’une des rares à pouvoir résister à la<br />
pression atmosphérique en très h<strong>au</strong>te altitude,<br />
entre dans le processus de fabrication de la<br />
coque d’orbiteur des satellites.» N. B.<br />
D<br />
CLASSEMENT<br />
DES BANQUES<br />
L’Algérie<br />
toujours out<br />
ans le «Top 500 Banking Brands»,<br />
l’Algérie continue de briller par son ab-<br />
sence, laissant le privilège à l’Afrique<br />
du Sud, le Maroc, le Togo et le Nigeria de<br />
représenter le continent africain. Au total, 15<br />
institutions bancaires de ces quatre pays ont<br />
réussi à s’adjuger une place dans la cour des<br />
grands, fait ressortir le rapport mondial 2013<br />
du cabinet d’évaluation et de gestion d’actifs<br />
BrandFinance, leader britannique en matière<br />
d’évaluation des marques et des entreprises.<br />
Pour la troisième année consécutive, la plus<br />
h<strong>au</strong>te marche du podium africain est revenue<br />
<strong>au</strong> groupe sud-africain Standard Bank, consolidant<br />
ainsi sa position en tant que première<br />
marque bancaire sur le continent avec une<br />
valeur de plus de 1,7 milliard de dollars, une<br />
notation AA+ et une capitalisation boursière<br />
de 12,250 milliards de dollars, précise ce rapport<br />
rendu public hier matin. Ainsi, l’Afrique<br />
du Sud se hisse à la 103 e place du Top 500.<br />
Toujours dans le classement des 15 marques<br />
bancaires en Afrique, où elle tient la tête avec<br />
huit banques <strong>au</strong>x premières loges, l’Afrique<br />
du Sud est talonnée par le Maroc. Forte d’une<br />
valeur de 221 millions de dollars, une notation<br />
A+ et une capitalisation boursière de près de<br />
7 milliards de dollars, la AttijariWafa Bank<br />
est classée 9 e banque africaine, 383 e dans<br />
le Top 500 Banking Brands. Viennent ensuite<br />
la togolaise Ecobank (10 e ) et trois<br />
nigérianes : First Bank of Nigeria (12 e ), Guaranty<br />
Trust Bank (13 e ) et Zenith Bank (15 e ).<br />
Deux <strong>au</strong>tres banques sud-africaines sont classées<br />
11 e et 14 e , est-il encore indiqué.<br />
Au nive<strong>au</strong> international, ce sont les banques<br />
russes qui ont enregistré les meilleures évolutions<br />
avec une h<strong>au</strong>sse de 453%, suivies<br />
de l’Indonésie (+443%), les Philippines<br />
(+412%), la Colombie (+377%) et la Chine<br />
(+335%). Aussi, la présence et la puissance<br />
des banques chinoises ont été sans cesse croissantes.<br />
En 2013, elles ont totalisé une valeur<br />
de l’ordre de plus de 95,7 millions de dollars.<br />
Naïma Benouaret<br />
GHARDAÏA<br />
6 commerçants<br />
meurent dans<br />
un incendie<br />
as moins de six personnes, âgées entre<br />
P 20 et 50 ans, ont rendu l’âme à l’intérieur<br />
d’un magasin de vente de meubles et ustensiles<br />
ménagers, sis <strong>au</strong> vieux quartier de Theniet<br />
El Makhzen, <strong>au</strong> centre-ville de Ghardaïa,<br />
et ce, après que l’incendie qui s’est déclaré à<br />
l’intérieur ne leur ait laissé <strong>au</strong>cune chance,<br />
tombant l’un après l’<strong>au</strong>tre, sous l’effet toxique<br />
de la fumée, a-t-on appris <strong>au</strong>près de la Protection<br />
civile. Pour venir à bout de l’incendie qui<br />
s’est déclaré, mercredi vers 2h, il a fallu un<br />
travail de longue haleine de plus de 3 heures,<br />
à c<strong>au</strong>se de la superficie du local, a expliqué<br />
notre source.<br />
Et d’ajouter que parmi les victimes (5 originaires<br />
de Bordj Bou Arréridj et 1 de Sétif)<br />
figurent un père de 52 ans et son fils de 24<br />
ans, qui ont été surpris en plein sommeil par la<br />
fumée asphyxiante.<br />
Les avis, par ailleurs, divergent sur la c<strong>au</strong>se<br />
principale de cet incident douloureux ; certains<br />
misent sur un court-circuit provoqué<br />
par une batterie de téléphone et d’<strong>au</strong>tres<br />
l’incombent <strong>au</strong> ch<strong>au</strong>ffage. Mais le dernier mot<br />
va revenir assurément <strong>au</strong>x services de sécurité<br />
qui ont ouvert une enquête en vue de déterminer<br />
les circonstances exactes de ce drame.<br />
Ce qui a, f<strong>au</strong>t-il le signaler, obligé le wali de<br />
Ghardaïa et d’<strong>au</strong>tres officiels à se déplacer<br />
sur les lieux afin de constater l’ampleur des<br />
dégâts. Farid Azzoug
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 6<br />
L’ACTUALITÉ<br />
NOUVELLES MESURES DE CONTRÔLE DU TRANSPORT ROUTIER<br />
Des inspecteurs pour<br />
faire respecter les tarifs<br />
L<br />
e transport routier de personnes<br />
et de marchan-<br />
dises sera dorénavant<br />
contrôlé constamment. Le<br />
contrôle portera sur les tarifs<br />
appliqués, la prestation et les<br />
normes de sécurité (contrôle<br />
technique des véhicules). Un<br />
nouve<strong>au</strong> dispositif de contrôle<br />
vient d’entrer en vigueur. Cette<br />
mesure a été annoncée hier par<br />
Amar Tou, ministre des Transports,<br />
lors d’une rencontre réunissant<br />
les directeurs concernés<br />
des 48 wilayas. Cette réunion a<br />
permis de fixer les modalités de<br />
contrôle de l’activité de transport<br />
urbain, suburbain et interwilayas.<br />
Cette mesure concernera<br />
à la fois le transport des<br />
voyageurs par bus et par taxi, le<br />
transport de marchandises et de<br />
produits dangereux.<br />
Pour la mise en application de<br />
la circulaire, récemment publiée<br />
par le ministère des Transports,<br />
portant sur la conformité<br />
des conditions de l’exercice des<br />
activités des transports routiers,<br />
214 inspecteurs relevant des<br />
directions de wilayas seront<br />
mobilisés. Ce nombre est appelé<br />
à <strong>au</strong>gmenter. «Si, <strong>au</strong> cours de<br />
l’application de ces nouvelles<br />
mesures, on juge nécessaire<br />
d’<strong>au</strong>gmenter le nombre des<br />
Un nouve<strong>au</strong> dispositif de contrôle vient d’entrer en vigueur<br />
inspecteurs assermentés, on le<br />
fera», a souligné M. Tou. Il<br />
convient de rappeler que les<br />
citoyens ne cessent de dénoncer<br />
les comportements parfois<br />
choquants de certains transporteurs,<br />
notamment concernant<br />
les tarifs qui n’obéissent à<br />
<strong>au</strong>cune loi. Ainsi par la mise en<br />
application de cette circulaire,<br />
les opérateurs dans le secteur<br />
des transports sont appelés à<br />
améliorer le service tant déploré<br />
par les usagers.<br />
Ce dispositif permet «d’améliorer<br />
le service offert <strong>au</strong>x usagers<br />
des différents modes de<br />
transport routier et de vérifier<br />
les conditions de sécurité des<br />
véhicules en Algérie», a expli<br />
qué le ministre. Le contrôle<br />
des véhicules s’effectuera <strong>au</strong><br />
nive<strong>au</strong> des gares routières, des<br />
arrêts, des points de chargement<br />
et de déchargement ainsi<br />
que sur les routes. Les sanctions<br />
qui seront appliquées sur les<br />
contrevenants sont bien définies<br />
dans le texte d’application<br />
de cette circulaire. La vérification<br />
des équipements à même<br />
d’assurer le confort des voyageurs<br />
et la qualité du service<br />
est également prévue dans ce<br />
PHOTO : H. LYÈS<br />
texte. Le nouve<strong>au</strong> dispositif de<br />
contrôle porte ainsi sur la continuité<br />
du service, les horaires,<br />
les itinéraires et les arrêts, la<br />
délivrance des titres de transport<br />
et la conformité du prix<br />
payé par le voyageur.<br />
Pour les taxis, les contrôleurs<br />
assermentés vérifieront l’existence<br />
du compteur (taximètre),<br />
l’affichage à bord du véhicule<br />
des tarifs en vigueur, le service<br />
offert à la clientèle et les équipements<br />
de soins d’urgence.<br />
Le ministre des Transports<br />
a annoncé également que le<br />
contrôle technique des véhicules<br />
sera élargi dès le mois<br />
d’avril. Un nouve<strong>au</strong> système<br />
<strong>au</strong>tomatisé sera mis en place<br />
prochainement par l’Agence<br />
nationale de contrôle technique<br />
<strong>au</strong>tomobile (Enacta) pour<br />
rendre impossible toute manipulation<br />
ou falsification des<br />
résultats liés <strong>au</strong> contrôle des véhicules<br />
<strong>au</strong> nive<strong>au</strong> des agences<br />
de contrôle. Les citoyens pourront-ils<br />
voyager désormais dignement<br />
? D’après ce nouve<strong>au</strong><br />
dispositif, tout porte à croire<br />
que les conditions de déplacement<br />
vont s’améliorer, en attendant<br />
l’application effective et<br />
sans distinction de ces mesures.<br />
Djedjiga Rahmani<br />
NON PAYÉS<br />
DEPUIS DEUX MOIS<br />
Les employés de Sogis<br />
protestent à Rouiba<br />
P<br />
lusieurs dizaines d’employés de la Société étatique de gardiennage<br />
industriel et de surveillance Sogis ont observé,<br />
avant-hier, un sit-in dans la zone industrielle de Rouiba pour<br />
réclamer le versement de leurs salaires des deux derniers mois et la<br />
satisfaction des revendications socioprofessionnelles soumises <strong>au</strong>x<br />
responsables de l’entreprise. Les protestataires se sont regroupés<br />
devant la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) dès le<br />
début de matinée. Ils affirment n’avoir pas été payés depuis deux<br />
mois, accusant les dirigeants de Sogis de faire fi de la réglementation<br />
en vigueur régissant les relations de travail. Nous percevons<br />
des salaires de misère. En plus de cela, on ne nous a jamais payés à<br />
temps, déplorent certains d’eux. Les protestataires soulignent que<br />
leurs droits les plus élémentaires sont bafoués. On n’a toujours pas<br />
signé la convention de travail. Nous sommes privés de plusieurs<br />
indemnités, telles que celles de la femme <strong>au</strong> foyer, du rendement individuel<br />
et collectif et de l’expérience professionnelle, etc., se plaint<br />
Saïd, avant de dénoncer les contraintes créées par l’administration<br />
pour les empêcher d’installer une section syndicale devant défendre<br />
leurs droits. «Les responsables de l’entreprise n’ont <strong>au</strong>cune volonté<br />
de résoudre nos problèmes. Ils refusent d’ouvrir les négociations<br />
avec nous sous-prétexte que nous n’avons pas de représentants<br />
lég<strong>au</strong>x, alors que ce sont eux qui nous empêchent de faire une<br />
assemblée générale pour les désigner», dénoncent-ils.<br />
Contacté par nos soins, le secrétaire général de l’union locale de<br />
l’UGTA, M. Messaoudi, qualifie les revendications des employés<br />
de légitimes. Notre interlocuteur estime qu’il est anormal que les<br />
responsables de la société n’aient pas signé la convention collective<br />
qui représente pourtant une sorte de charte qui régit les relations<br />
entre l’employeur et l’employé. Notons enfin que ce n’est pas<br />
la première que fois que les travailleurs de Sogis recourent à des<br />
actions de protestation pour exiger la prise en charge de leurs<br />
doléances. En décembre 2011, pas moins de 1600 agents de gardiennage<br />
de ladite société avaient observé une grève qui avait duré<br />
alors plus de 15 jours pour demander la revalorisation de leurs salaires<br />
et <strong>au</strong>tres revendications qui tardent à être satisfaites à ce jour.<br />
Avant-hier, la plupart des manifestants nous ont déclaré que si leurs<br />
salaires ne sont pas versés <strong>au</strong> cours de cette semaine, ils n’hésiteront<br />
pas à recourir à d’<strong>au</strong>tres actions. R. Koubabi
S<br />
ur un total de près de 3 200<br />
déclarations de soupçon<br />
adressées depuis 2007 par<br />
les banques à la Cellule de traitement<br />
du renseignement financier<br />
(CTRF), dans le cadre de la lutte<br />
contre le blanchiment d’argent,<br />
seuls 7 dossiers ont été transférés<br />
effectivement à la justice.<br />
Interrogé sur ce décalage entre le<br />
nombre de déclarations de soupçon<br />
formulées et les procédures<br />
de justice lancées en conséquence,<br />
le président de la CTRF, Abdenour<br />
Hibouche, a laissé entendre,<br />
avant-hier, lors d’un point de<br />
presse à Alger, que cet écart est<br />
dû surtout à la promptitude des<br />
banques à émettre des déclarations<br />
<strong>au</strong> moindre de soupçon de blanchiment.<br />
«Les banques déclarent<br />
tous les dépôts ou transactions<br />
qu’elles jugent douteux, alors que<br />
la CTRF se prononce uniquement<br />
sur les affaires de blanchiment»,<br />
a ainsi expliqué le président de la<br />
CTRF, repris avant-hier par l’APS.<br />
Et d’expliquer en ce sens que les<br />
montants déposés interpellent souvent<br />
les banques qui envoient systématiquement<br />
des déclarations<br />
de soupçon dès que la transaction<br />
dépasse un certain seuil, alors que<br />
la CTRF, elle, s’assure qu’il s’agit<br />
bien d’une affaire de blanchiment<br />
avant de la transmettre à la justice.<br />
Ceci étant, a assuré le même responsable,<br />
de récentes actions de<br />
renforcement des mesures de vigilance,<br />
conjuguées à la sensibilisation<br />
des entités déclarantes pour<br />
un traitement sélectif des dossiers,<br />
a permis d’évacuer toutes les opérations<br />
sans lien avec le blanchiment.<br />
Aussi, a-t-il avancé, l’année<br />
dernière, il a été enregistré un<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 7<br />
ÉCONOMIE<br />
LUTTE CONTRE LE BLANCHIMENT D’ARGENT<br />
Seuls 7 dossiers transmis<br />
elon l’agence chinoise Xin-<br />
S hua, une nouvelle découverte<br />
de pétrole et de gaz a été réalisée<br />
en Libye par la compagnie nationale<br />
des hydrocarbures, Sonatrach.<br />
L’agence, qui a rapporté la nouvelle<br />
hier en début d’après-midi,<br />
a indiqué que «le groupe pétrolier<br />
algérien Sonatrach Consortium a<br />
découvert le nouve<strong>au</strong> champ de<br />
pétrole et de gaz dans le bassin de<br />
Ghadamès, à environ 650 km <strong>au</strong><br />
sud-ouest de Tripoli, a annoncé<br />
le ministre du Pétrole et du Gaz<br />
Abdulbar Al Arusi dans un communiqué».<br />
Selon ce communiqué<br />
du ministre libyen, «les premières<br />
études sur le terrain ont révélé<br />
a campagne de la pêche <strong>au</strong> thon rouge<br />
L débutera le 26 mai et durera jusqu’<strong>au</strong> 24<br />
juin, selon Yasmine Khazem, chargée de la<br />
communication <strong>au</strong> ministère de la Pêche et des<br />
Ressources halieutiques. Pour cette année, le<br />
quota algérien est fixé à 243 tonnes, a indiqué<br />
cette responsable citée par l’APS.<br />
Ce quota représente 1,073% du total mondial<br />
des prises (13 400 t) <strong>au</strong>torisées par la 18e réunion extraordinaire de la Commission internationale<br />
pour la conservation des thonidés de<br />
l’Atlantique, qui s’est tenue à Agadir, <strong>au</strong> sud<br />
du Maroc. Elle a souligné, par ailleurs, que la<br />
période de dépôt des dossiers est ouverte pour<br />
l’obtention des permis de pêche <strong>au</strong> profit des<br />
armateurs de bate<strong>au</strong> de pêche battant pavillon<br />
à la justice<br />
Les déclarations de soupçon sont triées par la CTRF<br />
recul du nombre de déclarations<br />
de soupçon transmises à la CTRF,<br />
tandis que cette même cellule a<br />
transféré à la justice 3 dossiers<br />
liés à des affaires de blanchiment<br />
durant le même exercice. Du reste,<br />
a précisé M. Hibouche, la Cellule<br />
a procédé en 2012 <strong>au</strong> «blocage»<br />
de l’exécution de trois opérations<br />
bancaires pour une durée de<br />
72 heures. Des affaires dont il n’a<br />
pas jugé utile de préciser la nature<br />
exacte ou de quelconques détails<br />
quant <strong>au</strong>x personnes physiques ou<br />
morales impliquées. Regrettant<br />
<strong>au</strong> demeurant que les déclarations<br />
de soupçon traitées par la<br />
Cellule de lutte contre le blanchiment<br />
émanent exclusivement des<br />
banques, Abdenour Hibouche n’a<br />
pas manqué d’interpeller, à cet<br />
effet, les professions non financières<br />
pour qu’elles s’impliquent<br />
pleinement dans ce dispositif de<br />
renseignement financier. Agents<br />
immobiliers, concessionnaires<br />
<strong>au</strong>tomobiles, notaires, avocats,<br />
experts comptables, commissaires<br />
<strong>au</strong>x comptes, commissaires en<br />
douanes et intermédiaires en opérations<br />
de Bourse sont ainsi appelés<br />
à faire part à la CTRF de toute<br />
transaction douteuse, a insisté le<br />
président de cette structure affiliée<br />
<strong>au</strong> ministère des Finances.<br />
La participation des professions<br />
non financières <strong>au</strong> dispositif en<br />
question s’avère nulle alors que la<br />
loi leur donne ce droit, a déploré le<br />
premier responsable de la Cellule<br />
de lutte contre le blanchiment,<br />
indiquant que «les notaires, par<br />
exemple, sont tenus par la loi de<br />
2005, de présenter des déclarations<br />
de soupçon, mais ils ne le<br />
font pas». Akli R.<br />
PÉTROLE ET GAZ<br />
Une nouvelle découverte de Sonatrach en Libye<br />
que le champ pouvait produire<br />
8200 barils de pétrole brut et<br />
1700 m3 de gaz naturel par jour».<br />
Après une interruption suite à<br />
la guerre qui a eu lieu en 2011,<br />
le groupe Sonatrach avait repris<br />
ses activités en Libye en juin<br />
2012 avec une relance des trav<strong>au</strong>x<br />
d’exploration dans la région de<br />
Zentane, près de la frontière avec<br />
l’Algérie.<br />
Sonatrach avait rapatrié, en mars<br />
2011, 80 employés algériens travaillant<br />
en Libye pour le compte<br />
de Sipex (Sonatrach International<br />
Petroleum Exploration & Production),<br />
présent dans le bassin<br />
de Ghadamès, près de la frontière<br />
algérienne où elle a fait deux dé-<br />
couvertes. Ce retrait momentané<br />
s’expliquait par les problèmes de<br />
sécurité et la nécessité de protéger<br />
les travailleurs. Sonatrach est<br />
présente en Libye dans deux gisements,<br />
l’un à Ghadamès, l’<strong>au</strong>tre à<br />
Zentane, deux périmètres qu’elle<br />
avait obtenus dans le cadre des appels<br />
d’offres lancés par la compagnie<br />
nationale libyenne de pétrole.<br />
Le premier périmètre, obtenu en<br />
2005, est celui de Ghadamès (bloc<br />
65).<br />
Deux découvertes ont été faites<br />
sur le périmètre de Ghadamès,<br />
l’une en 2009 et la deuxième en<br />
2010. En 2010, la compagnie<br />
nationale annonçait que «dans le<br />
cadre du développement de ses<br />
THON ROUGE<br />
La campagne de pêche débutera<br />
le 26 mai prochain<br />
national. La réception des dossiers durera,<br />
selon un avis du ministère paru dans la presse<br />
nationale, jusqu’<strong>au</strong> 26 février. Les thoniers<br />
intéressés doivent mentionner, dans leurs<br />
demandes, la nature de la pêche ciblée (thon<br />
mort ou vivant), les caractéristiques techniques<br />
des navires et des engins de pêche ainsi que les<br />
procès-verb<strong>au</strong>x de visites d’inspection supplémentaires<br />
certifiant l’aptitude à la navigation<br />
des embarcations et la conformité des moyens<br />
utilisés.<br />
Les armateurs sont priés de mettre à nive<strong>au</strong><br />
leurs équipements <strong>au</strong>x spécifications techniques<br />
«minimales» établies et définies par la<br />
réglementation, d’après M me Khazem.<br />
L’Algérie participe à la réunion de la Com-<br />
PHOTO : D. R.<br />
activités à l’international une<br />
découverte de pétrole brut a été<br />
réalisée par l’association Sonatrach<br />
à travers sa filiale Sipex et<br />
la National Oil Company (NOC)<br />
libyenne, dans le bassin de Ghadamès.<br />
Il s’agit de la deuxième<br />
découverte réalisée dans le bloc<br />
65 attribué à Sonatrach par la<br />
NOC libyenne en mars 2005».<br />
Il y a quelques mois, le PDG<br />
de Sonatrach avait indiqué que<br />
la région de Zentane disposait<br />
d’une réserve avoisinant les 45<br />
millions de barils. Toutefois, le<br />
nive<strong>au</strong> d’exploitation ne pouvait<br />
être défini avant la finalisation<br />
des trav<strong>au</strong>x d’exploration, avait-il<br />
précisé. Lies Sahar<br />
mission internationale pour la conservation<br />
des thonidés de l’Atlantique qui se tiendra du<br />
18 <strong>au</strong> 21 février à Séville, en Espagne. A cette<br />
occasion, les pays membres présenteront leurs<br />
plans de pêche afin de vérifier leur conformité<br />
<strong>au</strong>x dispositions de l’organisation. Le quota<br />
de pêche <strong>au</strong> thon rouge alloué à l’Algérie a<br />
<strong>au</strong>gmenté en novembre 2012, passant de 138 à<br />
243 t. Ce quota sera exploité exclusivement par<br />
des opérateurs algériens sans faire appel <strong>au</strong>x<br />
armateurs étrangers. Lors de la campagne précédente,<br />
uniquement 69 t de thon rouge avaient<br />
été pêchées, soit 50% de la part accordée à<br />
l’Algérie (138 t). Officiellement, les conditions<br />
n’étaient pas réunies, notamment <strong>au</strong> plan<br />
réglementaire. H. L.<br />
DES ÉQUIPEMENTS TOUT<br />
NEUFS RAVAGÉS PAR LE FEU<br />
La raffi nerie de Skikda<br />
encore à l’arrêt<br />
La raffinerie de Skikda est de nouve<strong>au</strong> à l’arrêt. C’est la<br />
seconde fois en moins de six mois que la plus grande<br />
raffinerie du pays cesse toute production suite à de<br />
successifs incidents ou accidents. Et même si l’incendie<br />
qui s’est déclaré dans une sous-station électrique, jeudi<br />
dernier, est de moindre envergure comparativement à<br />
d’<strong>au</strong>tres incendies et explosions ayant jalonné le projet<br />
de réhabilitation et d’extension mené par Samsung, il<br />
n’empêche qu’il a concerné des équipements tout neufs<br />
qui devaient alimenter, en énergie électrique, les unités<br />
de production. L’incendie de jeudi a donc conduit à<br />
l’arrêt des unités fonctionnelles et surtout <strong>au</strong><br />
retardement du redémarrage de l’unité 11 pour la<br />
production de l’essence sans plomb qui devrait<br />
reprendre dans les quelques jours à venir. Les<br />
conséquences peuvent donc avoir de grandes<br />
répercussions sur l’approvisionnement du marché local<br />
en carburant. Des cadres de Sonatrach avancent même<br />
l’hypothèse de la révisons à la h<strong>au</strong>sse des importations<br />
de l’essence sans plomb. Pour revenir à cet incendie, des<br />
travailleurs de la raffinerie de Skikda rapportent qu’il a<br />
concerné un composant-clé dans la production. «C’est la<br />
nouvelle sous-station électrique qui a été touchée par le<br />
sinistre. C’est une station de trois étages nouvellement<br />
installée par les Sud-Coréens pour approvisionner en<br />
énergie électrique l’ensemble des unités de production<br />
de la raffinerie», explique un des employés en précisant<br />
que l’incendie «a ravagé un poste transformateur, la<br />
câblerie électrique aérienne et souterraine ainsi que les<br />
armoires de commande». Pour la reprise de la<br />
production de la raffinerie, les avis divergent. Pour<br />
certains cadres, l’incendie de jeudi reste assez minime.<br />
«On change plus facilement un équipement électrique<br />
qu’un équipement de production. Les trav<strong>au</strong>x de<br />
réparation ont été engagés le jour même de l’incident et<br />
les installations ne devraient pas tarder à reprendre leur<br />
production. Dans moins d’une semaine, la raffinerie<br />
reprendra service», avance-t-on sous le couvert de<br />
l’anonymat. D’<strong>au</strong>tres restent plus pessimistes et<br />
affirment que dans le meilleur des cas, la raffinerie ne<br />
peut être fonctionnelle que dans plusieurs semaines.<br />
Khider Ouahab<br />
WEST EXPO<br />
Le carrefour économique<br />
de l’Ouest<br />
La capitale de l’Ouest s’apprête à accueillir un nouve<strong>au</strong><br />
rendez-vous économique dédié <strong>au</strong> partenariat et à<br />
l’investissement : le carrefour économique West Expo,<br />
qui se tiendra du 26 <strong>au</strong> 30 mars 2013 <strong>au</strong> Centre de<br />
conventions d’Oran (CCO). Parrainée par le wali d’Oran,<br />
la première édition de cette manifestation, organisée par<br />
l’agence Axed Event, est ouverte <strong>au</strong>x acteurs<br />
économiques nation<strong>au</strong>x et étrangers. West Expo<br />
regroupera l’ensemble des secteurs d’activité :<br />
l’industrie, l’agroalimentaire, les télécommunications,<br />
les multimédias, les services, les cosmétiques, le<br />
mobilier, l’électroménager, l’artisanat, l’hôtellerie... En<br />
marge du salon d’exposition ouvert <strong>au</strong> grand public ainsi<br />
qu’<strong>au</strong>x professionnels, des matinées thématiques seront<br />
dédiées <strong>au</strong>x professionnels des différents secteurs<br />
économiques. Les organisateurs précisent que le Forum<br />
des chefs d’entreprise (FCE) partenaire de West Expo,<br />
organisera une journée d’étude en marge du salon sous<br />
la thématique : «Oranie, nouve<strong>au</strong>x dynamismes,<br />
nouvelles perspectives». R. E.<br />
Entreprise<br />
agroalimentaire<br />
RECRUTE<br />
pour son rése<strong>au</strong> de distribution<br />
Vendeurs<br />
Conditions exigées<br />
- Age entre 25 et 40 ans<br />
- Nive<strong>au</strong> scolaire 3e AS et plus<br />
- Permis de conduire plus de 5 ans<br />
- Résidence : Alger<br />
Fax : 021 51.94.94<br />
Email :<br />
vendeurvendeur2013@gmail.com
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 8<br />
KABYLIE INFO<br />
JOURNÉES DE PNEUMO-PHTISIOLOGIE À TIZI OUZOU<br />
Sensibilisation contre<br />
les dangers de l’amiante<br />
● Entre 200 et 300 personnes sont atteintes chaque année en Algérie de mésothéliome<br />
pleural, un cancer professionnel provoqué par cette substance très nocive.<br />
L<br />
’amiante peut provoquer<br />
des cancers du poumon<br />
plusieurs décennies après<br />
avoir été exposé, ont alerté<br />
des spécialistes présents <strong>au</strong>x<br />
journées nationales de pneumo-phtisiologie<br />
organisées le<br />
week- end dernier <strong>au</strong> CHU de<br />
Tizi Ouzou.<br />
Selon des chiffres communiqués<br />
lors de cette rencontre<br />
scientifique, entre 200 et<br />
300 personnes sont atteintes<br />
chaque année en Algérie de<br />
mésothéliome pleural, un cancer<br />
professionnel provoqué<br />
par l’amiante. Cette substance<br />
utilisée dans la construction<br />
et certaines industries est présente<br />
également chez nous en<br />
de nombreux endroits, notamment<br />
les établissements scolaires,<br />
universitaires, et même<br />
hospitaliers. «L’amiante représente<br />
un problème de santé<br />
publique de part sa fréquence<br />
et sa gravité. Un tiers des<br />
cancers professionnels dans<br />
le monde est lié à l’amiante.<br />
Dans les pays industrialisés,<br />
l’utilisation de la fibre<br />
d’amiante est réglementée voir<br />
interdite comme c’est le cas<br />
de la France depuis janvier<br />
1997», a indiqué D r Dib du<br />
Service de médecine du travail<br />
du CHU de Tizi Ouzou. Même<br />
si la fabrication, l´importation<br />
et la commercialisation de tout<br />
type de fibre d´amiante et des<br />
produits qui en dérivent ou<br />
en contiennent sont interdites<br />
dans notre pays, selon un<br />
décret exécutif datant de 2009,<br />
l’amiante affecte de plus en<br />
plus de personnes en contact<br />
direct avec cette matière.<br />
n acte abjet commis par des mal-<br />
Ufaiteurs a perturbé la sérénité, la<br />
quiétude et l’ambiance de travail des<br />
apprenants et des enseignants de l’école<br />
du village d’Azouza dans la commune de<br />
Larbaâ Nath Irathen durant les intempéries<br />
de la semaine dernière.<br />
En effet, un vol par effraction a été<br />
perpétré par des malfrats dans l’espace<br />
socio-éducatif du rest<strong>au</strong>rant scolaire de<br />
cette institution éducative, dont le forfait<br />
s’élève à 450 kg de denrées alimentaires<br />
’éclairage public <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />
L d’Agouni-Moussi, cheflieu<br />
communal d’Iflissen,<br />
à une quarantaine de kilomètres<br />
<strong>au</strong> nord de Tizi Ouzou,<br />
ne cesse de se dégrader.<br />
Les récents vents violents ont<br />
endommagé plusieurs lampa-<br />
D’anciens loc<strong>au</strong>x contenant de l’amiante continuent à servir dans certaines localités<br />
«L’Algérie utilisait l’amiante<br />
depuis 1948. Elle a attendu<br />
1999 pour appliquer le décret<br />
exécutif n° 99-95 du 19 avril<br />
1999 relatif à la prévention<br />
des risques liés à l’amiante<br />
et prendre les premières mesures<br />
réglementaires très limitées<br />
dans la prévention des<br />
risques liées à l’exposition<br />
<strong>au</strong>x poussières d’amiante pour<br />
les travailleurs et la population.<br />
Ces mesures concernent<br />
l’interdiction de mettre sur le<br />
marché et d’employer toutes<br />
fibres d’amiante à l’exception<br />
du chrysolite (amiante blanc),<br />
l’interdiction de la projection<br />
d’amiante par flocage, le retrait<br />
ou confinement de tous<br />
ouvrages ou éléments d’ouvrages<br />
contenant de l’amiante<br />
et ceci après confirmation de<br />
la présence de flocage et calorifugeage»,<br />
a expliqué l’intervenante.<br />
Et d’ajouter : «La<br />
législation algérienne a fixé<br />
les mesures de protection des<br />
travailleurs contre les risques<br />
liés à l’inhalation de poussières<br />
d’amiante que doivent<br />
respecter les organismes employeurs<br />
par l’ arrêté interministériel<br />
du 1 octobre 2003. Ce<br />
texte stipule : ‘’L’employeur<br />
concerné doit procéder à une<br />
évaluation des risques afin<br />
de déterminer notamment, la<br />
nature des fibres en présence,<br />
la durée et le nive<strong>au</strong> d’exposition<br />
des travailleurs à l’inhalation<br />
de poussières provenant<br />
de l’amiante ou de matéri<strong>au</strong>x<br />
contenant de l’amiante. Ou<br />
encore : ‘’L’employeur est<br />
tenu d’assurer les moyens de<br />
protection collectif et individuel<br />
ainsi qu’une surveillance<br />
médicale de ses employés.<br />
L’article 20 et 21 exigent à<br />
l’employeur de remettre une<br />
attestation d’exposition pour<br />
les travailleurs qui quittent<br />
l’entreprise ainsi qu’une surveillance<br />
médicale postérieure<br />
à l’exposition à l’amiante tous<br />
les deux ans». D’<strong>au</strong>tre part,<br />
elle a soutenu : «Aucun suivi de<br />
LARBAÂ NATH IRATHEN<br />
Cambriolage à l’école d’Azouza<br />
(haricots, lentilles, riz) et de 8 bouteilles<br />
de gaz butane. Un état de fait qui a<br />
provoqué la fermeture de cette cantine<br />
scolaire en pénalisant ainsi les 363 élèves<br />
de cette établissement scolaire en les<br />
privant du repas de midi qui comble<br />
souvent un déficit du repas familial et qui<br />
les a contraint <strong>au</strong> calvaire de la distance<br />
par aller déjeuner chez eux en ces dures<br />
journées d’intempéries. A ce sujet, le<br />
président du comité de village d’Azouza<br />
nous dira : «Je lance un appel à tous<br />
IFLISSEN<br />
traçabilité n’a été effectué sur<br />
tout ce qui est entré en Algérie<br />
avant l’interdiction en 2009 de<br />
l’importation de cette matière.<br />
On ne connaît pas tous les<br />
endroits où cette matière est<br />
encore présente».<br />
Le manque de prise en charge<br />
des personnes exposées à<br />
l’amiante a été également soulevé<br />
par des spécialistes. «Le<br />
mésothéliome est une tumeur<br />
très rare en l’absence d’exposition<br />
à l’amiante. La période de<br />
latence d’apparition des mésothéliomes<br />
liés à l’exposition à<br />
l’amiante est très longue, en<br />
moyenne de 40 ans, et est supérieure<br />
à 15 ans dans la quasitotalité<br />
des cas. L’Organisation<br />
internationale du travail<br />
a constaté en 2004 que 100<br />
000 personnes dans le monde<br />
mouraient chaque année d’un<br />
cancer c<strong>au</strong>sé par l’amiante<br />
sans tenir compte de ceux décédés<br />
pour d’<strong>au</strong>tres maladies<br />
de l’amiante», conclut D r Dib.<br />
Ahcène Tahraoui<br />
les citoyens de notre village pour une<br />
concertation afin de trouver les voies et<br />
moyens pour mettre fin à de tels actes<br />
criminels». Notons qu’une plainte a été<br />
déposée à la brigade de la gendarmerie de<br />
la commune d’Irdjen afin de déterminer<br />
les acteurs de ce grave délit. A ce titre,<br />
un parent d’élève nous dira : «Plusieurs<br />
plaintes ont été déposées <strong>au</strong>paravant <strong>au</strong><br />
sujet de ces récurrents vols commis mais<br />
qui restent malheureusement à ce jour<br />
sans lendemain». Hamid Meradji<br />
Eclairage public défaillant<br />
daires sur la route de Arvi.<br />
D’<strong>au</strong>tres se trouvant <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />
de la cité des 52 logements<br />
LSP connaissent le même sort.<br />
Ceux de la rue principale ne<br />
s’allument que partiellement.<br />
Quant à la ligne qui alimente<br />
le CEM du chef-lieu, cela fait<br />
des années qu’elle n’alimente<br />
plus l’éclairage public. Cette<br />
absence de lumière <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />
d’Agouni-Moussi pénalise<br />
fortement les résidents de ces<br />
quartiers. Des vols ou des<br />
tentatives de vol sur les biens<br />
des certains citoyens ne sont<br />
que la parfaite illustration des<br />
conséquences désastreuses qui<br />
pèsent sur eux.<br />
Les <strong>au</strong>torités locales sont appelées<br />
à se pencher sur ce problème<br />
qui entrave les déplacements<br />
en soirée <strong>au</strong> chef-lieu.<br />
Smaïl Ouguerroudj<br />
PHOTO : D. R.<br />
AÏN EL HAMMAM<br />
LE MARCHÉ INFORMEL<br />
DÉMANTELÉ<br />
L<br />
es baraques implantées de part et d’<strong>au</strong>tre de la rue Colonel<br />
Amirouche, <strong>au</strong> chef-lieu de la commune de Aïn El Hammam,<br />
ont été démantelées la semaine dernière par les pouvoirs<br />
publics et leurs occupants ont été sommés de prendre<br />
place <strong>au</strong> marché hebdomadaire, le seul endroit réservé <strong>au</strong>x<br />
marchands ambulants. Cette décision est intervenue à la suite<br />
d’un arrêté pris par l’APC interdisant l’étalage de marchandises<br />
sur la voie publique.<br />
Une réunion avec les concernés a été initiée le même jour par<br />
le président d’APC qui leur a expliqué cette démarche entrant<br />
dans le cadre de l’application de la circulaire interministérielle<br />
n° 22/33 concernant le marché informel et l’organisation des<br />
étalages commerci<strong>au</strong>x. Cette initiative vient à point nommé,<br />
car elle était attendue depuis longtemps par la population. Les<br />
étalages installés le long de la principale artère de la ville de<br />
Aïn El Hammam, sont souvent décriés par les habitants et les<br />
<strong>au</strong>tomobilistes. Débordant des trottoirs qu’ils occupaient, les<br />
commerçants exposent en effet carrément leurs marchandises<br />
sur l’asphalte, gênant ainsi la circulation <strong>au</strong>tomobile et le<br />
mouvement des piétons.<br />
L’atmosphère y est <strong>au</strong>ssi sérieusement polluée par les m<strong>au</strong>vaises<br />
odeurs émanant de produits avariés dont se débarrassent,<br />
sans gêne <strong>au</strong>cune, certains marchands à travers les<br />
recoins du centre urbain. Les marchands ambulants sont<br />
priés de prendre les places qui leur sont attribuées <strong>au</strong> marché<br />
hebdomadaire, très spacieux et se prêtant aisément à cette<br />
activité. De leur côté, les commerçants sédentaires ont vite<br />
fait de rentrer leurs divers objets qui encombraient leurs<br />
devantures, pour libérer les trottoirs. «A Aïn El Hammam, le<br />
commerce informel était ancré dans notre paysage ; il a quasiment<br />
supplanté les magasins lég<strong>au</strong>x, <strong>au</strong> point que personne<br />
ne croyait qu’il allait être démantelé un jour», commente un<br />
sexagénaire, habitant <strong>au</strong> centre-ville. Le marché de la grande<br />
rue a tenu bon depuis plus de deux décennies malgré plusieurs<br />
tentatives de son démantèlement par les APC qui ont présidé<br />
successivement <strong>au</strong>x destinées de la commune. Cette fois, les<br />
nouve<strong>au</strong>x élus de la commune semblent déterminés à ne pas<br />
faire de concessions sur cette question. Nacer Benzekri<br />
TIMIZART LOGHBAR<br />
LA STATION DE BUS<br />
SE DÉGRADE<br />
L<br />
a nouvelle station de bus de Timizart Loghbar, située<br />
sur la route dite du «Pont de Bougie», point de chute<br />
des transporteurs de voyageurs assurant la desserte pour les<br />
localités d’Aït Aïssa Mimoun, Ouaguenoun et Boudjima, est<br />
dans un état de dégradation très avancé. Cette station, conçue<br />
dans le cadre du nouve<strong>au</strong> plan de circulation mis en place<br />
par les <strong>au</strong>torités de wilaya <strong>au</strong> milieu de l’année 2011 en vue<br />
de désengorger le chef-lieu de Tizi-Ouzou, a été réalisée et<br />
livrée en un temps record pour compenser les retards dus à un<br />
problème lié à l’assiette du terrain d’accueil du projet.<br />
De l’avis de be<strong>au</strong>coup de personnes rencontrées sur les lieux,<br />
la c<strong>au</strong>se de cette dégradation est due essentiellement à la<br />
m<strong>au</strong>vaise qualité du travail effectué lors de la réalisation de<br />
la station.<br />
Les incessantes rotations des bus de l’Entreprise de transport<br />
urbain de Tizi-Ouzou (ETUTO) entre cette aire de stationnement<br />
et le chef-lieu de wilaya, ont précipité l’usure de la station,<br />
nous dira un ch<strong>au</strong>ffeur de bus. «Nous avons signalé ce<br />
problème <strong>au</strong>près des responsables, qui, à leur tour, ont alerté<br />
les services concernés du transport», ajoute notre interlocuteur.<br />
En tout cas, cet état de fait c<strong>au</strong>se des désagréments <strong>au</strong>x<br />
usagers, en plus des retards et des embouteillages que cela<br />
engendre. Farid Guellil<br />
TIZI GHENIFF<br />
LA VILLE SUBMERGÉE<br />
DE BOUE<br />
L<br />
e centre ville de la commune Tizi Gheniff est submergé<br />
par la boue après les dernières pluies. Ainsi, les habitants<br />
du chef-lieu communal ne savent plus quelle rue emprunter<br />
ni quel accès prendre pour se rendre à la station des fourguons<br />
assurant le transport de voyageurs entre Tizi Gheniff<br />
et M’kira. Il f<strong>au</strong>t dire que les trav<strong>au</strong>x des différents chantiers<br />
sont à l’origine de la dégradation du rése<strong>au</strong> routier, ceci en<br />
plus de l’absence de canive<strong>au</strong>x à travers le chef-lieu communal.<br />
D’où la quasi impossibilité pour les piétons d’entrer dans<br />
la ville de Tizi Ghennif. «Dès le début de la saison hivernale,<br />
la ville se transforme en un véritable marécage», déplore un<br />
habitant de cette localité. M. Chaouchi
L<br />
es djihadistes tunisiens, profitant de<br />
D la crise politique après le meurtre de<br />
l’opposant Chokri Belaïd, ont décuplé leurs<br />
activités cette semaine, organisant notamment<br />
des patrouilles de «maintien de l’ordre» dans<br />
plusieurs villes. Portant des gilets orange,<br />
armés de gourdins et circulant à pied, à moto<br />
ou en voiture, des dizaines de djihadistes se<br />
sont répandus de nuit, leur bannière noir et<br />
blanc déployée, pour «protéger les gens et<br />
les biens», clame la page officielle facebook<br />
d’Ançar Al Charia (partisans de la charia),<br />
leur groupe. Ces patrouilles ont été signalées à<br />
Sfax, deuxième ville du pays (sud-est), <strong>au</strong> Kef<br />
et à Mateur, dans le nord, à Sidi Bouzid, dans<br />
le centre-ouest, et dans une demi-douzaine de<br />
quartiers du Grand-Tunis. Mercredi, l’ordre<br />
est venu de leurs chefs «de procéder à un<br />
retrait» en raison des menaces du soi-disant<br />
ministre de l’Intérieur, Ali Laarayedh, membre<br />
du parti islamiste Ennahda <strong>au</strong> pouvoir, devenu<br />
la bête noire des djihadistes. L’ordre, mis en<br />
ligne sur facebook, demande toutefois <strong>au</strong>x<br />
militants de «continuer à protéger leurs demeures<br />
et à rester vigilants». Le groupe accuse<br />
<strong>au</strong>ssi, depuis vendredi, la police de pourchasser<br />
ses membres.<br />
Le porte-parole du ministère, Khaled Tarrouche,<br />
a cependant dû rappeler cette semaine<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 9<br />
INTERNATIONALE<br />
NOUVEAU GOUVERNEMENT EN TUNISIE<br />
Ultimes consultations<br />
sur fond de tension<br />
e Premier ministre tunisien,<br />
Hamadi Jebali, se livrait hier<br />
à d’ultimes consultations<br />
pour former un gouvernement apolitique,<br />
contre l’avis de son parti<br />
islamiste, alors que le pays connaît<br />
sa plus grave crise depuis la révolution.<br />
Il a d’ores et déjà assuré qu’il<br />
démissionnerait en cas d’échec à<br />
faire accepter son nouve<strong>au</strong> cabinet,<br />
dont il compte présenter la composition<br />
<strong>au</strong>jourd’hui, quatorze mois<br />
après son arrivée <strong>au</strong> pouvoir. Les<br />
discussions réunissent les princip<strong>au</strong>x<br />
chefs politiques, dont ceux de<br />
la coalition <strong>au</strong> pouvoir, l’islamiste<br />
Rached Ghannouchi pour Ennahda,<br />
Mustapha Ben Jaafar pour<br />
Ettakatol, et Mohamed Abbou<br />
du Congrès pour la République<br />
(CPR), parti du président Moncef<br />
Marzouki. L’opposition y est notamment<br />
représentée par Béji Caïd<br />
Essebsi, chef de Nida Tounès, un<br />
parti centriste en plein essor, Néjib<br />
Chebbi, pour le Parti républicain<br />
et Kamel Morjane, ex-ministre du<br />
président déchu Ben Ali et chef du<br />
parti Moubadara (Initiative). La<br />
rencontre se déroulant à huis clos<br />
dans un palais de Carthage, en banlieue<br />
de Tunis, est entourée d’un<br />
imposant dispositif de sécurité qui<br />
tient les journalistes à distance. M.<br />
LES DJIHADISTES ESTIMÉS À 10 000 INDIVIDUS<br />
e premier tour de l’élection présidentielle<br />
L <strong>au</strong> Mali <strong>au</strong>ra lieu le 7 juillet prochain, a annoncé,<br />
jeudi, le ministre malien de l’Administration<br />
territoriale, Moussa Sinko Coulibaly. Le<br />
premier tour de l’élection présidentielle <strong>au</strong>ra<br />
lieu le premier dimanche de juillet et le second<br />
le 21, en même temps que les législatives, a annoncé<br />
le ministre malien <strong>au</strong> cours d’une conférence<br />
de presse, ajoutant que les prochaines<br />
échéances électorales se dérouleront sur la base<br />
Hamadi Jebali, premier ministre tunisien<br />
Jebali travaille à la composition<br />
d’un gouvernement sans personnalité<br />
politique depuis le 6 février,<br />
jour de l’assassinat retentissant<br />
de l’opposant Chokri Belaïd. Son<br />
propre parti Ennahda, le CPR et<br />
deux <strong>au</strong>tres petites formations ont<br />
promis de s’y opposer, demandant<br />
un cabinet alliant politiques et<br />
technocrates. Si les députés de ces<br />
mouvements restent solidaires de<br />
leurs directions, ils disposent d’une<br />
que «seules les forces de sûreté intérieure sont<br />
habilitées à maintenir l’ordre et à protéger les<br />
citoyens et leurs biens en coordination avec<br />
l’armée». «Autant le ministère salue l’initiative<br />
de certains citoyens de protéger leurs<br />
agglomérations des actes de violences, <strong>au</strong>tant<br />
il rappelle que nul ne peut remplacer l’appareil<br />
sécuritaire», a-t-il insisté. M. Laarayedh<br />
est allé sur le plate<strong>au</strong> de la télévision publique<br />
pour démentir l’existence d’un appareil de<br />
sécurité parallèle et prévenir qu’il ne s<strong>au</strong>rait<br />
tolérer les patrouilles des djihadistes.<br />
LE CHEF DU MOUVEMENT EST EN CAVALE<br />
Les salafistes djihadistes, qui seraient entre<br />
3000 et 10 000 en Tunisie, ont mené plusieurs<br />
attaques violentes, selon les <strong>au</strong>torités, notamment<br />
celle du 14 septembre contre l’ambassade<br />
des Etats-Unis. Des combats les ont <strong>au</strong>ssi<br />
opposés <strong>au</strong>x forces tunisiennes à la frontière<br />
algéro-tunisienne, en décembre.<br />
A Sidi Bouzid, berce<strong>au</strong> de la révolution<br />
tunisienne, les premières patrouilles djihadistes<br />
sont apparues dans la nuit de samedi à<br />
dimanche, soit 36 heures après les funérailles<br />
de l’opposant Chokri Belaïd, assassiné le 6 février<br />
à Tunis, selon un correspondant de l’AFP.<br />
Le jour des funérailles, la ville avait connu des<br />
heurts entre manifestants et policiers, et les<br />
d’un fichier électoral biométrique pour garantir<br />
davantage de transparence.<br />
Le gouvernement malien avait adopté récemment<br />
une feuille de route censée aider le pays<br />
à sortir de la situation de transition entamée<br />
depuis le renversement de l’ancien président<br />
Amadou Toumané Touré. Salué unanimement<br />
par la commun<strong>au</strong>té internationale, la feuille<br />
de route du gouvernement s’articule <strong>au</strong>tour<br />
de deux points se rapportant notamment <strong>au</strong><br />
forces de l’ordre s’en étaient retirées en partie.<br />
Les djihadistes en ont profité pour organiser<br />
leurs patrouilles avec un grand renfort de<br />
militants venus des environs de cette ville<br />
frondeuse du Centre-Ouest.<br />
Leur deuxième nuit de patrouille a été marquée<br />
par des incidents avec les habitants du quartier<br />
Nour, d’où étaient parties les manifestations<br />
de décembre 2010 qui ont conduit à la chute du<br />
régime de Zine El Abidine Ben Ali. Ançar Al<br />
Charia a fait état d’une seule arrestation parmi<br />
ses membres ayant participé à des patrouilles à<br />
Sijoumi, banlieue p<strong>au</strong>vre de Tunis, et a affirmé<br />
jeudi que la police recherchait plusieurs de ses<br />
militants à la suite des patrouilles.<br />
Par ailleurs, le groupe a multiplié les communiqués<br />
cette semaine, condamnant l’enterrement<br />
dans un cimetière musulman d’un<br />
«mécréant» comme Chokri Belaïd et appelant<br />
les courants islamistes à l’unité. Ce groupe fait<br />
partie de la mouvance salafiste qui a surgi dans<br />
le paysage politique tunisien après avoir été<br />
durement réprimé sous le régime de Ben Ali.<br />
Le chef du mouvement, Abou Iyadh, est en<br />
cavale et nargue les services de sécurité qui le<br />
soupçonnent d’avoir orchestré l’attaque contre<br />
l’ambassade américaine, <strong>au</strong> point de rencontrer<br />
en janvier un journaliste et de lui accorder<br />
une interview.<br />
PRÉMICES DE SOLUTION À LA CRISE AU MALI<br />
Le premier tour de la présidentielle pour le 7 juillet<br />
PHOTO : D. R.<br />
majorité suffisante pour censurer<br />
M. Jebali à l’Assemblée nationale<br />
constituante (ANC), composée de<br />
217 sièges. Il leur suffit de réunir<br />
109 votes hostiles pour le faire.<br />
JEBALI SOUTENU PAR<br />
L’OPPOSITION LAÏQUE<br />
Mais M. Jebali a assuré qu’il ne<br />
voulait pas passer par l’ANC, estimant<br />
ne pas avoir besoin d’un vote<br />
de confiance en s’appuyant sur «la<br />
petite Constitution», la loi du 16<br />
décembre 2011 sur l’organisation<br />
provisoire des pouvoirs. Bizarrement,<br />
le texte ne prévoit pas de<br />
démission du chef de gouvernement,<br />
uniquement son «incapacité<br />
ou décès» ou son limogeage par<br />
l’ANC sans évoquer de vote de<br />
confiance. En cas de démission, le<br />
président Marzouki doit charger,<br />
selon ce même texte, un représentant<br />
du parti ayant le grand nombre<br />
de sièges à l’ANC pour former un<br />
nouve<strong>au</strong> gouvernement. Il s’agit<br />
en l’occurrence d’Ennahda qui a<br />
89 élus.<br />
Ce dernier doit ensuite obtenir<br />
la confiance de l’ANC par une<br />
majorité simple. M. Jebali peut se<br />
targuer du soutien de l’opposition<br />
laïque, des organisations syndicale<br />
et patronale ainsi que d’une large<br />
part de la société civile pour qui<br />
ce gouvernement apolitique est<br />
la seule solution pour stabiliser le<br />
pays, deux ans après la révolution<br />
qui a renversé Ben Ali. Outre cette<br />
crise, la rédaction de la Constitution<br />
est dans l’impasse, f<strong>au</strong>te de<br />
compromis sur la nature du futur<br />
régime. M. Jebali a souligné que sa<br />
démarche visait <strong>au</strong>ssi à accélérer<br />
ce travail pour organiser des élections<br />
<strong>au</strong> plus vite. R. I.<br />
rétablissement de l’intégrité territoriale du<br />
pays par la reconquête du nord et l’organisation<br />
d’élections générales transparentes et<br />
crédibles, devant contribuer <strong>au</strong> retour à l’ordre<br />
constitutionnel.<br />
Ce document doit baliser la voie pour le bon<br />
fonctionnement des institutions sur l’ensemble<br />
du territoire, l’établissement d’un climat de<br />
paix et de sécurité dans la zone sous contrôle<br />
gouvernemental et la sécurisation des institu-<br />
BESMA KHALFAOUI<br />
La veuve courage<br />
de l’opposition<br />
de g<strong>au</strong>che<br />
tunisienne<br />
esma Khalfaoui, veuve de l’opposant tunisien<br />
B Chokri Belaïd, s’est muée en symbole de<br />
l’opposition laïque et bête noire des islamistes, se<br />
présentant devant les caméras du monde les doigts<br />
levés en signe de victoire, quelques heures après<br />
l’assassinat de son mari. Le 6 février, la Tunisie<br />
découvrait le visage déformée par la douleur de cette<br />
femme <strong>au</strong>x cheveux gris qui, le pantalon encore<br />
imbibé de sang, appelait à réagir à la mort de son<br />
époux «par l’esprit et non par la violence». Ces<br />
images et celles la montrant les doigts en forme de<br />
V remontant l’avenue Habib Bourguiba de Tunis<br />
ont fait une icône de cette avocate discrète, mère de<br />
deux filles de 4 et 8 ans. Emue par la présence de<br />
dizaines de milliers de personnes lors des funérailles<br />
de son mari, elle s’était écriée : «Qu’elle est belle la<br />
Tunisie !» avant de reprendre avec la foule l’hymne<br />
national tunisien. Elle participera, <strong>au</strong>jourd’hui à Jendouba<br />
(nord-ouest), la ville natale de Belaïd, à une<br />
nouvelle cérémonie en la mémoire de son époux,<br />
le secrétaire général du Mouvement des patriotes<br />
démocrates, parti de g<strong>au</strong>che viscéralement anti-islamiste,<br />
assassiné devant son domicile tunisois de trois<br />
balles tirées à bout portant. Et Besma semble déterminée<br />
à reprendre le flambe<strong>au</strong>. «C’est en Chokri que<br />
je puise mon courage. Je poursuivrai son combat»,<br />
dit-elle, accusant sans hésitation le parti islamiste<br />
Ennahda, <strong>au</strong> pouvoir depuis 14 mois, d’être responsable<br />
de l’assassinat de son époux. Lundi, épuisée et<br />
chancelante mais se tournant inlassablement vers les<br />
photographes qui l’interpellaient, elle manifestait<br />
devant l’Assemblée nationale constituante pour<br />
réclamer la démission immédiate du cabinet.<br />
MENACÉE<br />
Mais Besma Khalfaoui se veut <strong>au</strong>ssi un symbole de<br />
la lutte contre la violence. C’est ainsi qu’elle s’est<br />
rendue chez la veuve de Lotfi Ezzar, un policier tué<br />
le jour de la mort de Chokri Belaïd, lors des violentes<br />
manifestations qui ont suivi l’assassinat. «C’est une<br />
femme forte, courageuse et persévérante», souligne<br />
Radhia Nasraoui, célèbre avocate militante contre la<br />
torture, qui côtoie Besma depuis des années. «Elle<br />
représente la femme tunisienne», dit-elle à l’AFP. En<br />
1995, pendant la dictature de Zine El Abidine Ben<br />
Ali, que la révolution de janvier 2011 a chassé du<br />
pouvoir, Besma Khalfaoui s’était engagée <strong>au</strong> sein<br />
de l’Association tunisienne des femmes démocrates.<br />
Avocate spécialisée dans les droits de l’homme, cette<br />
femme, qui a grandi dans un quartier populaire de<br />
Tunis, défend avec verve la laïcité et l’égalité des<br />
sexes. Si elle force <strong>au</strong>jourd’hui le respect et l’admiration<br />
de nombreux Tunisiens, elle agace également<br />
les sympathisants islamistes. Une photo d’elle, le visage<br />
barré d’une croix rouge, circule sur les rése<strong>au</strong>x<br />
soci<strong>au</strong>x pour proclamer : «Ne sois pas orgueilleuse<br />
car tu ne représentes pas la femme tunisienne, nous<br />
en avons assez de toi et de ton visage.» Menacée,<br />
Besma Khalfaoui a demandé <strong>au</strong> ministère de l’Intérieur<br />
de garantir sa sécurité et celle de ses filles. Une<br />
demande restée sans réponse, affirme-t-elle à l’AFP.<br />
Certains espèrent qu’elle prendra la tête du parti<br />
de son mari, alors que le pays est plongé dans une<br />
profonde crise politique dans l’attente du succès ou<br />
de l’échec du cabinet apolitique proposé par le Premier<br />
ministre islamiste, Hamadi Jebali. Mais «pour<br />
l’instant, Besma est très fatiguée, elle est suivie par<br />
un médecin et se repose», a confié à l’AFP son frère,<br />
Karim Khalfaoui.<br />
tions de la transition, la rest<strong>au</strong>ration de l’Etat<br />
de droit par la lutte contre les exactions et<br />
<strong>au</strong>tres arrestations extrajudiciaires et le traitement<br />
judiciaire diligent de toutes les violations<br />
de la loi. Il concerne également la lutte contre<br />
la corruption, le népotisme, l’exclusion et<br />
l’impunité, la préparation de l’après-guerre et<br />
du retour des déplacés et réfugiés, le rétablissement<br />
de la cohésion sociale et de la concorde<br />
entre les commun<strong>au</strong>tés.
S<br />
De notre corespondant<br />
Farès Chahine<br />
amer El Aïssaoui, le martyr vivant comme<br />
aiment à l’appeler les Palestiniens, est<br />
en train de devenir une véritable légende<br />
en Palestine et ailleurs. Refusant la détention<br />
administrative, qui permet <strong>au</strong>x <strong>au</strong>torités israéliennes<br />
de détenir n’importe quelle personne sans<br />
inculpation et sans jugement, ce jeune de 33 ans<br />
n’a pas trouvé d’<strong>au</strong>tre moyen que d’arrêter de<br />
s’alimenter pour forcer ses geôliers à le libérer.<br />
Il a commencé le combat du ventre vide le 1 er<br />
août 2012, et ne semble pas près de l’arrêter,<br />
malgré les souffrances physiques qu’il endure.<br />
Après près de 7 mois de grève de la faim, il<br />
souffre d’une grosse perte de poids, puisqu’il ne<br />
pèse actuellement que 46 kg seulement, de fonte<br />
musculaire, de problèmes <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> du cœur et<br />
des reins ainsi que de douleurs à la colonne vertébrale<br />
qui l’empêchent de dormir. Fadi Abeidat,<br />
l’avocat du ministère palestinien des Prisonniers,<br />
qui a pu lui rendre visite récemment, à l’hôpital<br />
Ramleh, a dit que l’état du prisonnier Samer était<br />
critique et qu’il ressemblait à «un squelette emballé».<br />
Abeidet a dit qu’il souffre d’une fatigue<br />
extrême ainsi que de douleurs dans les jambes, la<br />
tête, la poitrine et ne peut pas dormir sans analgésiques.<br />
Convaincu de l’injustice que lui inflige<br />
l’occupant israélien, et malgré toutes ces difficultés,<br />
il montre une volonté extraordinaire d’aller<br />
jusqu’<strong>au</strong> bout. Il a déclaré a maintes reprises qu’il<br />
poursuivra sa grève de la faim jusqu’à la libération<br />
ou la tombée en martyr. Ce jeune militant<br />
palestinien, arrêté une première fois en 2003 et<br />
condamné à 30 ans de prison pour son appartenance<br />
<strong>au</strong> Front démocratique de libération de la<br />
Palestine, FDLP, avant d’être libéré dans le cadre<br />
de l’opération d’échange de prisonniers qui a vu<br />
la libération de plus de 1000 détenus palestiniens<br />
contre celle du soldat israélien Gilaad Shalit,<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 10<br />
INTERNATIONALE<br />
PRISONNIERS PALESTINIENS EN GRÈVE DE LA FAIM<br />
Israël fait la sourde<br />
oreille à la commun<strong>au</strong>té<br />
réalisée depuis plus d’une année, a été arrêté une<br />
nouvelle fois le 7 juillet 2012, sans inculpation<br />
sérieuse. Samer El Aïssaoui n’est pas le seul prisonnier<br />
en grève de la faim. Tarek Qaadan et Jafar<br />
Azzedine sont <strong>au</strong>ssi en grève de la faim depuis 80<br />
jours. Cette situation et les lettres adressées par le<br />
président Mahmoud Abbas <strong>au</strong> secrétaire général<br />
des Nations unies, Ban Ki-moon, ainsi que les<br />
sollicitations d’organismes humanitaires, ont<br />
conduit à la discussion de ce dossier <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />
du H<strong>au</strong>t-Commissariat des Nations unies <strong>au</strong>x<br />
droits de l’homme. «Je suis préoccupée par l’état<br />
de santé de ces trois détenus palestiniens», a<br />
déclaré, mercredi, la h<strong>au</strong>t-commissaire <strong>au</strong>x droits<br />
de l’homme, Navi Pillay, qui critique le recours<br />
par Israël à la détention administrative.<br />
L’ONU APPELLE ISRAËL À LIBÉRER<br />
TOUS LES DÉTENUS «ADMINISTRATIFS»<br />
A ce propos, elle a soutenu que «les personnes<br />
détenues doivent être soit inculpées et présentées<br />
devant un juge avec des garanties de procédures<br />
régulières, soit libérées dans les meilleurs délais».<br />
Le coordonnateur humanitaire des Nations<br />
unies pour les Territoires palestiniens occupés,<br />
James Rawley, ainsi que le rapporteur spécial<br />
sur la situation des droits de l’homme dans les<br />
Territoires palestiniens occupés, Richard Falk,<br />
ont <strong>au</strong>ssi appelé à la libération des prisonniers en<br />
détention administrative et particulièrement ceux<br />
en grève de la faim.<br />
Plus de 4743 Palestiniens sont actuellement détenus<br />
par Israël, 10 d’entre eux sont des femmes,<br />
193 sont des enfants et 178 sont incarcérés sous<br />
le régime de la détention administrative, une<br />
vieille mesure à laquelle Israël recourt pour<br />
détenir indéfiniment des Palestiniens sur des<br />
informations secrètes, sans les inculper ni leur<br />
permettre d’être jugés. Les manifestations et les<br />
rassemblements populaires soutenant la lutte des<br />
prisonniers palestiniens dans leur combat contre<br />
leurs geôliers israéliens ne cessent pratiquement<br />
pas dans les territoires palestiniens. Hier, juste<br />
après la prière, <strong>au</strong> cours d’un rassemblement<br />
populaire, organisé en soutien <strong>au</strong>x prisonniers<br />
en grève de la faim et particulièrement Samer El<br />
Aïssaoui, près de la prison militaire israélienne<br />
Aaofar, dans la région de Ramallah, des affrontements<br />
ont opposé les manifestants <strong>au</strong>x soldats<br />
israéliens qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et<br />
des balles en caoutchouc pour les disperser. Les<br />
services de santé palestiniens ont déclaré que 200<br />
manifestants ont été blessés <strong>au</strong> cours des affrontements<br />
où les jeunes Palestiniens ont fait usage<br />
de jets de pierres contre les soldats israéliens.<br />
Briser le silence était le slogan de cette activité<br />
populaire à laquelle ont participé Moustapha El<br />
Barghouti, membre du conseil législatif palestinien<br />
et Ahmad Al Tibi, membre de la Knesset<br />
(Parlement israélien) qui a déclaré : «Dans le<br />
combat qui oppose le prisonnier à son geôlier, la<br />
victoire est toujours celle du prisonnier.» De son<br />
côté, hier <strong>au</strong>ssi, le président palestinien, Mahmoud<br />
Abbas, qui a participé à un rassemblement<br />
populaire à Ramallah, a juré devant la foule présente<br />
que les prisonniers seront libérés. «Comme<br />
nous avons réussi à faire adhérer la Palestine à<br />
l’ONU, nous réussirons à faire libérer les prisonniers»,<br />
a affirmé le président palestinien. Dans le<br />
même contexte, plus de 360 prisonniers palestiniens<br />
détenus dans les geôles israéliennes sont<br />
entrés jeudi dans une grève de la faim collective.<br />
Des factions palestiniennes armées comme le<br />
Djihad islamique à Ghaza ont menacé de mettre<br />
un terme à la trêve conclue avec Israël suite à<br />
l’agression du mois de novembre 2012 contre<br />
l’enclave palestinienne, si l’un des prisonniers<br />
tombait en martyr. La colère est très grande en<br />
Palestine et si un malheur arrivait à l’un des grévistes,<br />
la situation pourrait s’embraser et elle sera<br />
difficile à éteindre. Une troisième Intifadha n’est<br />
pas à écarter. F. C.<br />
UN CITOYEN ET UN POLICIER TUÉS LORS D’UNE MANIFESTATION<br />
Suite de la page 1<br />
pposition et gouvernement ont engagé, le 10<br />
O février, un dialogue en vue d’une sortie de<br />
crise. La prochaine séance est prévue mercredi,<br />
alors que le pouvoir n’a fait <strong>au</strong>cune concession<br />
politique de fond jusque-là.<br />
La contestation, déclenchée en 2011, s’est soldée<br />
par 80 morts, selon la Fédération internationale<br />
des droits de l’homme. Plusieurs dirigeants<br />
de l’opposition ont été emprisonnés depuis.<br />
Les monarchies du Golfe ont contribué, en<br />
2011, à étouffer la révolte bahreinie en usant<br />
d’une répression féroce tout en accusant l’Iran<br />
chiite d’être à l’origine de ces mouvements de<br />
contestation. D’<strong>au</strong>tant que la majorité de la population<br />
bahreinie est chiite et que la dynastie<br />
dirigeant ce roy<strong>au</strong>me est issue de la minorité<br />
sunnite. Téhéran est accusé <strong>au</strong>ssi de s’ingérer<br />
dans les affaires intérieures de ces roy<strong>au</strong>mes.<br />
Pour réprimer les manifestants <strong>au</strong> Bahreïn,<br />
l’Arabie Saoudite avait envoyé, en mars 2011,<br />
plus de 1000 soldats à Manama ; les Emirats<br />
arabes unis y avaient dépêché 500 policiers et le<br />
Koweït a mobilisé une unité maritime. Cet arsenal<br />
fait partie des forces communes d’intervention<br />
du Bouclier de la péninsule regroupant les<br />
monarchies du Conseil de coopération du Golfe<br />
(CCG), à savoir l’Arabie Saoudite, le Bahreïn,<br />
les Emirats arabes unis, le Koweït, Oman et le<br />
Qatar. Le CCG a été créé en 1981 suite à l’invasion<br />
de l’Afghanistan par l’Union soviétique<br />
internationale<br />
Le Bahreïn sur un brasier<br />
et à la révolution iranienne en 1979. Il vise la<br />
coordination, l’intégration et la coopération des<br />
Etats membres dans les domaines économique,<br />
social, culturel et militaire. Concernant ce dernier<br />
volet, en 1984, les six pays membres ont<br />
créé une force commune d’intervention appelée<br />
Bouclier de la péninsule. Avec l’Occident, à<br />
leur tête les Etats-Unis, ils ont soutenu l’Irak de<br />
Saddam Hussein dans sa guerre contre l’Iran.<br />
Et cela, par souci d’affaiblir Téhéran qui constituait<br />
un danger pour ces monarchies.<br />
LES MONARCHIES AVANT LES PEUPLES<br />
Le peuple bahreini n’a pas attendu les révoltes<br />
arabes de 2011 pour revendiquer son droit à la<br />
liberté et à la justice sociale. L’émirat vit dans<br />
la contestation populaire depuis son indépendance,<br />
en 1971. Ces révoltes sont réprimées<br />
par la dynastie Al Khalifa, soutenue par les<br />
forces répressives des <strong>au</strong>tres monarchies du<br />
Golfe pour laminer toute velléité contagieuse<br />
de la révolte <strong>au</strong> sein de leur propre société. Ces<br />
monarchies bénéfi cient entre-temps du silence<br />
complice et protecteur de l’Occident, à commencer<br />
par les Etats-Unis, dont les intérêts économiques<br />
et géopolitiques sont importants dans<br />
cette région convulsive.<br />
En février 1945, le président américain Franklin<br />
Roosevelt rencontrait le roi Abdel Aziz et<br />
signaient l’accord de Quincy, du nom du navire<br />
de guerre américain où ils s’étaient rencontrés.<br />
En vertu de cet accord, Washington obtient le<br />
monopole de l’exploitation du pétrole en Arabie<br />
Saoudite. En échange, Washington garantit la<br />
sécurité du roy<strong>au</strong>me wahhabite, <strong>au</strong>toproclamé<br />
gardien des Lieux Saints de l’islam.<br />
Le roy<strong>au</strong>me wahhabite est relié <strong>au</strong> Bahreïn par<br />
un pont-digue. Achevé <strong>au</strong> milieu des années<br />
1980, il permet à l’Arabie Saoudite d’acheminer<br />
ses forces vers Manama le plus vite possible<br />
en cas de troubles, pour prêter main-forte à la<br />
monarchie bahreïnie. Le 29 décembre 1994, le<br />
ministre de l’Intérieur saoudien, le prince Nayef<br />
Ben Abdel Aziz, avait déclaré à Manama que<br />
«les intérêts de sécurité des deux pays sont indivisibles».<br />
L’opposition affi rme que cette visite<br />
avait été précédée par deux brigades de la Garde<br />
nationale saoudienne, soit 4000 hommes, qui<br />
ont franchi ce pont-digue pour prêter main-forte<br />
<strong>au</strong>x forces répressives du roy<strong>au</strong>me voisin. Ce<br />
même prince déclarait en 2002 que «les Frères<br />
musulmans sont la c<strong>au</strong>se de la plupart des<br />
problèmes dans le Monde arabe et ont provoqué<br />
de vastes dégâts en Arabie Saoudite. Nous<br />
avons trop soutenu ce groupe et ils ont détruit<br />
le Monde arabe». Mais ce que ne disait pas ce<br />
prince, c’est que Riyad reproche <strong>au</strong>x Frères<br />
musulmans qui sont implantés dans les émirats<br />
du Golfe d’être à l’origine des mouvements de<br />
contestation qui secouent ces sociétés. En revanche,<br />
les monarchies du Golfe et l’Occident<br />
tentent de donner une dimension confessionnelle<br />
<strong>au</strong> mouvement contestataire du Bahrein<br />
en l’interprétant comme une confrontation in-<br />
PROCÈS DE 24<br />
SAHRAOUIS<br />
Un parti français<br />
dénonce<br />
L<br />
e Parti communiste français (PCF) a dénoncé<br />
hier le procès «consternant» et «injuste»<br />
de 24 Sahraouis du groupe Gdeim Izik<br />
devant le tribunal militaire de Rabat, fustigeant<br />
la comparution de militants politiques civils<br />
devant une juridiction d’exception. «Le consternant<br />
procès qui se tient actuellement à Rabat est<br />
doublement injuste. Il concerne des militants sahraouis<br />
venant du Sahara occidental. Il s’agit d’un<br />
territoire sous occupation marocaine», a indiqué<br />
le PCF dans un communiqué rendu public. Pour<br />
le PCF, la question posée est celle du «droit d’un<br />
peuple à disposer de lui-même conformément<br />
à la Charte des Nations unies» ; «la répression<br />
marocaine est donc illégale». «Ce procès est<br />
mené par un tribunal militaire à l’encontre de<br />
militants politiques civils détenus depuis 27 mois<br />
sans jugement, ce qui constitue un déni de droit<br />
choquant», écrit encore le PCF, qui a dénoncé<br />
un procès qui «vise en fait directement la résistance<br />
à l’occupation marocaine», un «procès<br />
politique». Aux yeux du parti politique français,<br />
«sans le respect du droit à l’<strong>au</strong>todétermination<br />
des Sahraouis, il n’y <strong>au</strong>ra pas de solution durable<br />
et juste». «C’est le principe de l’<strong>au</strong>todétermination<br />
qui doit prévaloir et non pas la politique de<br />
force», a-t-il indiqué. «Le soutien des <strong>au</strong>torités<br />
françaises à l’occupation, le non-respect des<br />
résolutions de l’ONU et le silence sur le procès<br />
en cours ne sont pas acceptables», a soutenu le<br />
PCF, qui «demande la libération des 24 prisonniers<br />
politiques, celle de tous les prisonniers<br />
politiques sahraouis et la tenue d’un référendum<br />
d’<strong>au</strong>todétermination». Les 24 prisonniers, dont<br />
le procès a été rouvert le 1 er février après deux<br />
reports en 2012, ont été <strong>au</strong>ditionnés durant quatre<br />
jours (9 <strong>au</strong> 12 février). Ils ont rejeté en bloc tous<br />
les chefs d’accusation les désignant comme une<br />
«bande de criminels», dénonçant un «procès<br />
politique» en rapport avec la question du Sahara<br />
occidental. Les prévenus, interpellés dans le<br />
sillage du démantèlement manu militari du camp<br />
de Gdeim Izik (ville proche d’El Ayoun occupée)<br />
en novembre 2010, sont notamment accusés<br />
d’«atteinte à la sécurité intérieure et extérieure<br />
de l’Etat, formation d’une bande criminelle et<br />
atteinte <strong>au</strong>x fonctionnaires publics dans le cadre<br />
de l’exercice de leur fonction».<br />
terconfessionnelle opposant chiites et sunnites<br />
.Une vision biaisée, motivée par le souci des<br />
monarques de la région de rester éternellement<br />
<strong>au</strong> pouvoir car toute revendication démocratique<br />
remet leur légitimité en c<strong>au</strong>se. Am. I.<br />
-1-Lire Alain Gresh : Les islamistes à l’épreuve<br />
du pouvoir (Le Monde diplomatique, novembre<br />
2012, n°704, Pp 1, 20 et 21)<br />
décès<br />
Les familles Issad, Kessal, Benissad, Ouali, Ider,<br />
parents et alliés, ont la douleur de faire part du décès, à<br />
l’âge de 93 ans, de<br />
AMAR ISSAD BEN HAMOU, ancien<br />
directeur de collège à Bordj Menaïel.<br />
L’enterrement <strong>au</strong>ra lieu <strong>au</strong>jourd’hui à partir de 12h à<br />
M’douha (Tizi Ouzou).<br />
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous<br />
retournons.»<br />
décès<br />
La famille Agadir a l’immense douleur d’annoncer le<br />
décès, à l’âge de 88 ans, de<br />
AGADIR BELKA CEM<br />
dit MOH SAÏD,<br />
survenu hier 15 février 2013. L’enterrement <strong>au</strong>ra lieu<br />
<strong>au</strong>jourd’hui <strong>au</strong> village Ighil Bessoual, commune des<br />
Ifl issen, Tigzirt sur mer (Tizi Ouzou).
«Petit Saïd a été devant le cinéma Bijou. Il<br />
a vendu trois illustrés. Puis, devant le<br />
cinéma Nedjma, il a vendu trois <strong>au</strong>tres<br />
illustrés. Puis, devant l’Odéon, il a vendu<br />
deux illustrés. Il a fait une bonne recette.<br />
Et, pour fêter cela, il s’est permis un film<br />
<strong>au</strong> cinéma le Lux (qui n’a rien de luxueux),<br />
intitulé Zorro, l’homme araignée.»<br />
Laâdi Flici<br />
L’Envers des tribunes<br />
Samedi 16 février 2013 - 11<br />
ARTS LETTRES &RÉFLEXION CULTURE,TOPONYMIE ET SÉCURITE NATIONALE<br />
FRONTON<br />
Sur un air de printemps<br />
ZESTE D'ÉCRITURE<br />
PAR AMEZIANE FERHANI<br />
Entendons-nous, l’art contemporain est quelque chose de<br />
réellement formidable. Il a initié de nouvelles voies<br />
d’expression en s’ouvrant <strong>au</strong>x changements du monde et<br />
à l’évolution des techniques, tout cela en défendant la<br />
liberté de création des artistes et en rejetant les carcans<br />
du classicisme. Mais s’il est une chose détestable chez<br />
certains tenants de cet art, c’est bien de vouloir créer de<br />
nouve<strong>au</strong>x carcans, notamment en voulant mordicus<br />
scotcher la création à l’actualité médiatique. C’est ce que<br />
l’on constate chez de nombreuses institutions et<br />
manifestations culturelles, galeries et centres d’art en<br />
Europe et dans d’<strong>au</strong>tres parties du monde à l’égard de<br />
l’expression artistique du monde arabe.<br />
Entendons-nous encore, les événements qui, depuis la fin<br />
2010, ont animé celui-ci portaient indubitablement en<br />
eux un besoin vital et légitime de changement et<br />
d’ouverture, une soif de justice, un désir de liberté. Mais<br />
la réalité est plus complexe et tortueuse que les<br />
fantasmes de ceux qui s’enthousiasment de loin sur un<br />
clavier et ont fait la fortune de cette grande formule<br />
mythologique des «Printemps arabes» qui, pour l’instant,<br />
semblent plus tournés vers la glaciation antédiluvienne<br />
que la germination ensoleillée de belles idées.<br />
Depuis, dans le monde de l’art, c’est à qui <strong>au</strong>ra, le<br />
premier, son ou ses artistes arabes branchés sur la<br />
mouvance. Les expositions sur ce thème se sont<br />
multipliées avec une désolante banalité et une<br />
remarquable faiblesse artistique, à quelques rares<br />
exceptions. Les résidences de création permettant à des<br />
artistes de préparer des projets se sont trouvées<br />
quasiment réservées à cette thématique. Sans compter<br />
les aides, concours, bourses et <strong>au</strong>tres mécanismes de<br />
soutien <strong>au</strong>x artistes. Si l’on n’est pas labellisé «Printemps<br />
arabes», on peut peindre comme Picasso, Chagall ou<br />
Klee, les chances sont faibles d’envisager une quelconque<br />
activité ou promotion.<br />
Cette façon indirecte d’imposer un sujet et une démarche<br />
va à l’encontre de tout ce que l’art contemporain<br />
représente encore. Elle s’accompagne, de plus, d’un<br />
jeunisme à la limite de la sénilité. S’il f<strong>au</strong>t promouvoir les<br />
jeunes talents, comment négliger la jeunesse d’œuvres<br />
produites par de plus anciens artistes arabes (pas<br />
forcément vieux d’ailleurs) qui n’ont cessé de lutter pour<br />
le printemps de leurs sociétés et de leurs pays ? Elle se<br />
traduit parfois <strong>au</strong>ssi par une sorte de prime à<br />
l’opportunisme, négligeant le caractère essentiel de la<br />
sincérité artistique. Elle consacre enfin le primat de<br />
l’actualité sur toutes les valeurs éthiques et esthétiques<br />
de l’art.<br />
Entendons-nous enfin, il existe des artistes, jeunes ou<br />
moins jeunes, qui, dans la continuité de leur démarche,<br />
ont produit sur ces événements. Nous ne parlons pas de<br />
ceux-là, cela s’entend, n’est-ce pas ? Mais, bientôt, je vais<br />
proposer à une grande biennale d’art en Europe les<br />
reportages de mes collègues d’El Watan sur la Tunisie ou<br />
l’Egypte. Quelque chose me dit que ça sera «tendance»…<br />
In Amenas, origines<br />
PAR FARID BENRAMDANE* Boussahel, Slimani…) ont montré les sont deux unités linguistiques de lan-<br />
origines et la nature de ces dysfoncgues et de sens totalement différents :<br />
L’attaque du complexe gazier<br />
de Tinguentourine nous rappelle<br />
que l’Algérie est le<br />
plus vaste pays d’Afrique et<br />
que la gestion et la maîtrise<br />
de la vastitude de son espace<br />
par le biais de sa dénomination<br />
est une affaire sérieuse<br />
et qu’elle relève, le moins qu’on<br />
puisse dire, de l’intérêt supérieur de la<br />
nation.<br />
In, Aïn, Aîn, Aine, Aïne, Aîne et<br />
Amenas, Aménas, Oum Menas…<br />
tionnements ainsi que leurs préjudices<br />
à l’échelle de l’individu comme<br />
de la collectivité nationale.<br />
La normalisation de l’écriture des<br />
noms de lieux est soumise à de fortes<br />
tensions économiques, commerciales,<br />
En targui, «Amenas»<br />
signifie en fait<br />
«lieu de repos»…<br />
«source d’e<strong>au</strong>, fontaine, point d’e<strong>au</strong>»<br />
en arabe, pour le premier ; «celui<br />
de…» (la forme féminine est Tin,<br />
exemple : Tin Hinan) en amazigh<br />
pour le deuxième. Amenas est ainsi<br />
un vocable targui qui veut dire «lieu<br />
de repos». Il f<strong>au</strong>t comprendre que des<br />
considérations techniques linguistiques<br />
font l’objet, depuis 1970 dans<br />
le Monde arabe, de débats non encore<br />
tranchés, de décisions prises mais<br />
différemment appliquées, entre les<br />
pays du Maghreb plus le Liban et les<br />
C’est également le cas de Tiaret :<br />
pays du Machreq, sur le système de<br />
Tihert, Tahart, Tehert, Tâhert, Tîhert,<br />
translittération, appelé d’abord<br />
Tiyarât... Ou encore de Tamanrasset : sécuritaires, géopolitiques et géostra- Système de Beyrouth (1970), remanié<br />
Tamenrassat, Tamanresset, tégiques, de plus en plus soutenues en 1971 et repris en 2007, puis 2008,<br />
Tamenghasset, Tamenghaset. Cette par un arsenal technologique de sous le nom de Système de translitté-<br />
multiplicité des écritures pour un pointe : Google Earth, Euronames, ration arabe. Deux tendances, en<br />
même nom de lieu, y compris dans les GPS, etc. Une remarque générale : matière de toponymie, signent la<br />
documents officiels (Journal Officiel, pourquoi et comment les moyens démarcation entre les pays du monde<br />
Code postal, cadastre, documents car- d’information, nation<strong>au</strong>x et interna- arabe sous la base de l’influence géotographiques,<br />
signalisation roution<strong>au</strong>x, se sont-ils répartis, pendant linguistique : le Machreq anglophone<br />
tière…) est une pratique malheureu- deux semaines et certainement pour et le Maghreb francophone <strong>au</strong>quel il<br />
sement généralisée dans notre pays. longtemps, les dénominations sui- f<strong>au</strong>t ajouter un élément déterminant :<br />
De nombreux trav<strong>au</strong>x de chercheurs vantes : In Amenas pour la sphère le substrat linguistique par l’ancrage<br />
algériens (Atoui, Cheriguen, d’écriture latine et Ain Amenas pour de la toponymie berbère.<br />
Benramdane, Benkada, Toudji, la sphère à alphabet arabe ? Ain et In<br />
Suite en page 12<br />
MAIS ENCORE...<br />
■ À L'AFFICHE Suite Réflexion : Culture, toponymie et sécurité nationale 12<br />
■ À LA VOLÉE «Le Menteur» / Constantine/ Kateb Yacine/Agadir/ Photo/ Marseille 13<br />
■ À VRAI DIRE Nadjib Kateb, musicien : «Nous vivons un tournant décisif» 14<br />
■ À LA PAGE Chronique africaine : les crampons de l’apartheid / En vers : Messaour Boulenouar 15<br />
■ À SUIVRE Théâtre : la nouvelle pièce de Haïder Benhassine 16<br />
Pour écrire à Arts & Lettres, bienvenue sur notre adresse email : arts-lettres@elwatan.com<br />
PHOTO : D. R.
PUBLICITÉ<br />
L a<br />
maison de la culture<br />
Moubarek El Mili étren-<br />
ne, du 13 <strong>au</strong> 17 février,<br />
les 1eres journées nationales<br />
«Milum» (l’un des noms antiques<br />
de Mila) de la prestidigitation.<br />
Le décor est admirablement<br />
planté pour permettre<br />
à une pléiade d’illusionnistes<br />
et de magiciens de renom<br />
d’égayer, quatre jours durant,<br />
le quotidien des spectateurs,<br />
plongeant <strong>au</strong> passage puristes<br />
et novices dans les fins fonds<br />
du monde fantastique de la<br />
magie et de l’illusion. Organisée<br />
par la coopérative culturelle<br />
El Yamama (la colombe),<br />
cette manifestation artistique<br />
d’envergure est placée sous le<br />
patronage du wali. Elle est la<br />
première du genre à avoir lieu<br />
dans l’antique Milev.<br />
L’ouverture a été tout bonnement<br />
époustouflante. Le prestigieux<br />
Mourad Djad, (venu<br />
directement de Paris), orfèvre<br />
en matière du close-up (tours<br />
de magie effectués à l’aide de<br />
petits bidules) et l’excellente<br />
Kheira Lounici (Tata Lynda),<br />
ont, sur fond d’une musique<br />
thématique accentuant le suspense,<br />
exécuté avec brio la séquence<br />
de la cigarette flottante<br />
dans l’air et la séance d’hypnotisme.<br />
Il ne fallait pas plus<br />
pour conquérir une assistance<br />
émerveillée.<br />
Notons qu’une vingtaine d’acteurs<br />
<strong>au</strong> total représentant 15<br />
wilayas, se relayent sur les<br />
planches pour gratifier le public<br />
de numéros d’illusions visuelles<br />
hallucinants. «Au-delà<br />
de notre reconnaissance <strong>au</strong>x<br />
stars algériennes de l’illusion<br />
et notre devoir de les honorer,<br />
nous voulons à travers cette<br />
manifestation démontrer <strong>au</strong><br />
public que la prestidigitation<br />
est un art, voire une science<br />
qui requiert savoir-faire et ingéniosité,<br />
contrairement <strong>au</strong>x<br />
pratiques occultes de la magie<br />
noire et du charlatanisme», indique<br />
Imed Cherrier, président<br />
de la coopérative El Yamama<br />
et non moins émérite illusionniste.<br />
Et d’ajouter : «La plupart<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 11<br />
RÉGIONS<br />
JOURNÉES NATIONALES DE LA PRESTIDIGITATION À MILA<br />
Les magiciens<br />
font un tabac<br />
● L’entame de cette édition, unique dans les annales de la wilaya, a connu un franc succès<br />
et ça ne fait que commencer.<br />
Des noms très connus dans cet art ont pris part à cette manifestation<br />
des magiciens participant à<br />
ces joutes inédites, pour ne<br />
citer que Mourad Djad, Haddad<br />
Boudria, Brahim Seddiki,<br />
Amar Boussouf, Hamid Zenati<br />
et Tata Lynda, ont, pour la<br />
plupart, brillé lors de compétitions<br />
internationales». Fous<br />
rires et détente ne sont pas en<br />
reste.<br />
Et pour preuve, les talentueux<br />
humoristes Hamza Feghouli,<br />
très connu sous le sobriquet<br />
de Mama Messaouada, son<br />
fils Malik, qui s’affirme de<br />
jour en jour, et leur compère<br />
et invité d’honneur Souilah<br />
(Salah Ougrout), se chargent<br />
de meubler les intermèdes de<br />
sketchs divertissants provoquant<br />
l’hilarité et la joie des<br />
présents. «Les trois meilleurs<br />
magiciens et prestidigitateurs<br />
loc<strong>au</strong>x se verront décernés les<br />
trois premiers prix sous forme<br />
de colombes d’or, d’argent et<br />
de bronze», souligne Mohamed<br />
Bouabida, l’un des cinq<br />
membres du jury.<br />
M. Boumelih<br />
40 E JOUR<br />
Il y a 40 jours disparaissait<br />
notre chère<br />
et regretté<br />
KHELLAF<br />
MERIAMA<br />
En cette occasion<br />
du souvenir, les<br />
familles Khellaf et<br />
Bencharif de Jijel,<br />
parents et alliés<br />
tiennent à remercier l’ensemble des<br />
familles, amis et personnes qui ont compati<br />
à leur douleur et les informent que la<br />
veillée du 40 e jour <strong>au</strong>ra lieu le mardi 19<br />
février 2013 à Jijel et les prient d’avoir<br />
une pieuse pensée à la mémoire de la<br />
défunte.<br />
« A Dieu nous appartenons et à Lui nous<br />
retournons. »<br />
PHOTO: D.R.<br />
UN JEUNE EN<br />
POSSESSION<br />
DE BALLES<br />
D’ARME<br />
AUTOMATIQUE À<br />
OUED ATHMANIA<br />
Un homme de 34 ans, accusé<br />
de commerce de psychotropes,<br />
a été arrêté, mardi dernier, à<br />
Oued Athmania, indique un<br />
communiqué de la sûreté de<br />
wilaya. En perquisitionnant le<br />
domicile du mis en c<strong>au</strong>se, les<br />
enquêteurs ont mis la main sur<br />
une plaquette de kif traité, et des<br />
psychotropes. Pis encore, ils ont<br />
découvert un lot de balles réelles<br />
d’armes <strong>au</strong>tomatiques et des<br />
effets militaires. Ces derniers<br />
<strong>au</strong>raient été conservés par son<br />
frère, âgé de 35 ans, après avoir<br />
effectué le service national.<br />
Poursuivis pour recel et trafic<br />
de stupéfiants, pour le premier,<br />
et détention de balles et<br />
d’articles vestimentaires<br />
militaires prohibés, pour le<br />
second, les deux prévenus ont<br />
été présentés, mercredi passé,<br />
devant le parquet de Chelghoum<br />
Laïd, qui les a écroués. M. B.<br />
PAS DE RETARD<br />
POUR LES<br />
PROJETS À<br />
OUED SEGUÈNE<br />
Accompagné de quelques<br />
directeurs de l’exécutif,<br />
Abderrahmane Kadid, wali de<br />
Mila, était <strong>au</strong> contact, mercredi<br />
dernier, des habitants de la<br />
commune de Oued Seguène,<br />
dans la daïra de Téleghma.<br />
Cette sortie a été marquée<br />
par une visite des chantiers<br />
d’aménagement urbain<br />
de la partie est et du centre<br />
de la localité, ainsi que le projet<br />
de réalisation d’une bibliothèque<br />
communale et d’un marché<br />
de proximité. Aucun retard<br />
ne sera toléré, selon le wali,<br />
qui a ordonné que la réception<br />
de la bibliothèque se fasse à<br />
l’occasion de la fête du 1 er mai<br />
prochain. Les opérations<br />
d’achèvement des trav<strong>au</strong>x relatifs<br />
à l’aménagement urbain et le<br />
marché de proximité ne devront<br />
pas dépasser la date limite<br />
de fin avril. Plusieurs <strong>au</strong>tres<br />
préoccupations d’ordre<br />
socioéconomique ont été portées<br />
à la connaissance du premier<br />
magistrat de la wilaya.<br />
Ce dernier a promis que bon<br />
nombre des demandes soulevées<br />
seront prises en charge à la<br />
faveur du lancement des projets<br />
à venir. M. B.<br />
A<br />
GUELMA<br />
Démantèlement<br />
d’une bande<br />
de f<strong>au</strong>ssaires<br />
près leur comparution le 12 février dernier devant le<br />
tribunal de Guelma, quatre personnes, âgées entre 22<br />
et 35 ans, ont été écrouées pour impression et diffu-<br />
sion de f<strong>au</strong>x billets de banque tunisiens. Selon un communique<br />
de la sûreté de la wilaya, les inculpés activaient entre<br />
les wilayas de Guelma et Souk Ahras frontalière avec la Tunisie.<br />
Ce coup de filet opéré le 9 février par les éléments de<br />
la police judicaire de la sûreté de daïra d’Héliopolis, indique<br />
le communiqué, a permis la saisie, en flagrant délit, d’une<br />
somme globale, en f<strong>au</strong>x billets, de 7 520 dinars tunisiens,<br />
composée de 376 billets de 20 dinars tunisiens d’une valeur<br />
de plus 50 millions de dinars algériens. Karim Dadci<br />
CONSTANTINE<br />
Un homme retrouvé égorgé<br />
à Ouled Rahmoune<br />
n homme, âgé de 58 ans, a été retrouvé, jeudi dernier à<br />
U 3 h, égorgé à la gare ferroviaire de Ouled Rahmoune,<br />
dans la commune d’El Khroub, selon le témoignage de l’un<br />
de ses voisins. La victime, un cheminot à la retraite, habitait<br />
à la cité 260 Logements à Ouled Rahmoune. Les circonstances<br />
de ce drame demeurent encore inconnues. La gendarmerie<br />
a ouvert une enquête. O. -S. M.<br />
BORDJ BOU ARRÉRIDJ<br />
Une fi llette défi gurée<br />
par un chien errant<br />
ne fillette de 6 ans, répondant <strong>au</strong>x initiales de A.M.,<br />
U a été grièvement blessée <strong>au</strong> visage après avoir été<br />
mordue par un chien errant. L’incident est survenu jeudi<br />
<strong>au</strong>x alentours de 10h dans la localité de Ouled Dahmane,<br />
située à 28 km de Bordj Bou Arréridj, lorsque la fillette,<br />
sortie de l’école, se dirigeait vers le domicile familial. Sur<br />
son chemin, elle a été attaquée par un chien errant qui rôdait<br />
dans les parages. Grièvement blessée <strong>au</strong> visage et à l’oeil,<br />
la fillette a été prise en charge par les urgences de l’hôpital<br />
Bouzidi Lakhdar de Bordj Bou Arréridj, avant d’être évacuée<br />
vers le CHU Mustapha Bacha à Alger. Une véritable<br />
psychose s’est emparée de la population de cette localité<br />
qui s’est mobilisée pour neutraliser la bête et la mettre hors<br />
d’état de nuire. Une enquête a été ouverte par la Gendarmerie<br />
nationale. A. B.<br />
KHENCHELA<br />
Un enfant mort<br />
dans l’explosion<br />
d’une bonbonne de gaz<br />
n enfant, âgé de 4 ans, répondant <strong>au</strong>x initiales A.H.,<br />
U est décédé jeudi dernier suite à l’explosion d’une<br />
bonbonne de gaz butane <strong>au</strong> domicile familial, situé dans<br />
la commune de Taouzient, selon une source digne de foi.<br />
Grièvement blessé, l’enfant a été évacué en urgence par<br />
les agents de la Protection civile à l’hôpital de Kaïs, où il<br />
rendra l’âme. Les c<strong>au</strong>ses de ce drame demeurent encore<br />
inconnues. K. R.<br />
BISKRA<br />
Arrestation<br />
d’un universitaire<br />
ccusé de falsification de documents officiels émanant<br />
A d’une institution publique, un universitaire postulant à<br />
un concours d’obtention d’un doctorat à l’université Mohamed<br />
Khider de Biskra, âgé de 24 ans et originaire d’une wilaya<br />
limitrophe, a été interpellé, jeudi dernier, par les agents<br />
de la brigade économique et financière de la PJ de Biskra,<br />
indique un communiqué de la cellule de communication<br />
de la sureté de la wilaya. Suite à une plainte déposée par le<br />
rectorat de l’UMK, les enquêteurs ont procédé à l’<strong>au</strong>dition<br />
de cet étudiant qui a présenté de f<strong>au</strong>x relevés de notes du<br />
Master 1 et 2 pour accéder <strong>au</strong> grade de doctorant. Il a été<br />
placé en détention préventive sur ordre du procureur de la<br />
république. H. M.
BÉCHAR<br />
Une association<br />
<strong>au</strong> chevet<br />
des orphelins<br />
Les actions de l’Association<br />
caritative «Rakif El Yatim»,<br />
créée en 2012 pour venir<br />
exclusivement en aide <strong>au</strong>x<br />
orphelins de la wilaya, se<br />
poursuivent et le champ<br />
d’intervention de l’association<br />
s’élargit cette fois <strong>au</strong><br />
domaine de la Santé. Ainsi,<br />
la prise en charge totale des<br />
frais médic<strong>au</strong>x résultant<br />
des consultations ou interventions<br />
chirurgicales des<br />
enfants orphelins seront<br />
dorénavant à la charge de<br />
l’association. C’est ce qu’ont<br />
indiqué récemment les initiateurs<br />
de la fondation caritative.<br />
A la maison de la culture<br />
de Béchar, c’est devant un<br />
parterre d’invités officiels,<br />
de donateurs, de simples<br />
citoyens et des proches<br />
d’enfants orphelins, que les<br />
fondateurs de l’association<br />
ont annoncé cette mesure.<br />
les <strong>au</strong>torités locales envisageraient<br />
d’aider l’association<br />
à construire un complexe dit<br />
«Dar El Yatim» mais le projet<br />
buterait sur la pénurie d’assiette<br />
foncière sévissant en<br />
milieu urbain. M. N.<br />
TISSEMSILT<br />
2 000 nouvelles<br />
places dans<br />
la résidence<br />
universitaire<br />
2 000 nouve<strong>au</strong>x lits ont été<br />
accordés <strong>au</strong> centre universitaire<br />
de Tissemsilt dans le<br />
cadre de l’amélioration des<br />
conditions d’hébergement<br />
en milieu universitaire. La<br />
réalisation d’un rest<strong>au</strong>rant<br />
principal doté de toutes les<br />
commodités et celle d’un<br />
siège <strong>au</strong> profit des œuvres<br />
sociales du centre sont <strong>au</strong>tant<br />
de projets qui viennent<br />
d’être réalisés pour donner<br />
à l’université la dimension<br />
voulue. Ali Ben.<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 11<br />
RÉGION OUEST<br />
OUED TLÉLAT (ORAN)<br />
6 500 logements<br />
sont dédiés <strong>au</strong> social<br />
●Avec la nouvelle ville et les milliers de logements en cours de réalisation,<br />
la localité rurale de Oued Tlélat accueillera plus de 500 000 habitants.<br />
L<br />
ADRAR B<br />
11 dealers<br />
arrêtés<br />
Les éléments de la Police<br />
judiciaire de sûreté de wilaya<br />
d’Adrar ont mis la main,<br />
la semaine passée, sur un<br />
groupe de 11 dealers, dont<br />
l’un d’eux réside <strong>au</strong> Mali.<br />
Agissant sur informations,<br />
la Police a pu stopper les<br />
activités de ces contrebandiers<br />
de la drogue <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />
du barrage fixe implanté sur<br />
la RN 6, à la sortie sud de la<br />
ville de Réggane.<br />
Au cours de cette opération,<br />
14 760 comprimés de psychotropes<br />
de marque Rivotril<br />
ainsi que 250 g de cannabis<br />
ont été saisis. Les inculpés<br />
ont été présentés devant<br />
le procureur de République<br />
près le tribunal de Réggane<br />
qui les a tous placés sous<br />
mandat de dépôt. A. A.<br />
Vue sur une cité nouvellement réalisée<br />
a localité rurale de Oued<br />
Tlélat vit une métamor-<br />
phose spectaculaire qui<br />
dépasse toutes les prévisions de<br />
ses habitants.<br />
Avec ses 10 000 habitants, il y<br />
a une vingtaine d’années, elle<br />
est passée à 20 000 habitants<br />
et bientôt elle accueillera plus<br />
de 500 000 habitants avec la<br />
nouvelle ville et les milliers<br />
de logements en cours de réalisation.<br />
Après la distribution<br />
des 138 logements soci<strong>au</strong>x, il<br />
y a quelques mois, 1 500 logements<br />
soci<strong>au</strong>x sont en cours de<br />
réalisation à Oued Tlélat, dont<br />
la distribution est prévue pour<br />
la fin de l’année 2013.<br />
Une visite <strong>au</strong>x différents chantiers<br />
a permis de constater<br />
l’important t<strong>au</strong>x d’avancement<br />
des trav<strong>au</strong>x. Quant <strong>au</strong>x Oranais<br />
bénéficiaires de logements<br />
soci<strong>au</strong>x, ceux de Medioni et<br />
<strong>au</strong>tres quartiers populaires<br />
d’Oran, 1 200 (800 + 400)<br />
logements seront distribués incessamment,<br />
et un <strong>au</strong>tre quota<br />
de 700 logements LSL vient<br />
d’être lancé.<br />
D’<strong>au</strong>tre part, un nouve<strong>au</strong> projet<br />
sera lancé : «Oui ! Nous venons<br />
de choisir l’assiette du nouve<strong>au</strong><br />
projet de 3 100 logements<br />
LSL (logement socio-locatif).<br />
Bientôt les trav<strong>au</strong>x seront lancés<br />
car le dossier est ficelé», a<br />
affirmé le chef de daïra d’Oued<br />
Tlélat. Côté infrastructures, la<br />
commune est passée de deux<br />
CEM à 3 collèges, 3 lycées,<br />
plusieurs nouve<strong>au</strong>x groupes<br />
scolaires et écoles, une piscine,<br />
une salle polyvalente de<br />
sports, un hôpital 120 lits (les<br />
trav<strong>au</strong>x ont repris) et, selon nos<br />
sources, un nouve<strong>au</strong> siège de la<br />
daïra, l’extension du siège de<br />
la mairie, un nouve<strong>au</strong> terrain<br />
SOCIÉTÉ CIVILE<br />
La LADDH et le SNAPAP<br />
ont un nouve<strong>au</strong> siège<br />
aptisé «La maison des libertés», le nouve<strong>au</strong><br />
local, conjoint <strong>au</strong> Snapap et à la Laddh, se<br />
trouve <strong>au</strong> 53 de la rue Larbi Ben M’hidi, en<br />
plein centre-ville. Mercredi dernier, à 17 h, une<br />
petite cérémonie a été organisée pour la circonstance,<br />
où ont pris part de nombreux sympathisants,<br />
des militants syndic<strong>au</strong>x, ainsi que des<br />
représentants d’associations et de formations<br />
politiques. Kaddour Chouicha, représentant de<br />
la LADDH à Oran, est longuement revenu, lors<br />
de son allocution, sur les embûches rencontrées<br />
par la Ligue des doits de l’Homme à Oran, tout<br />
de football, un centre culturel<br />
multifonctionnel. Les citoyens<br />
interviewés semblent satisfaits<br />
de ces grands chantiers de<br />
logements soci<strong>au</strong>x bien que<br />
certains soient inquiets à c<strong>au</strong>se<br />
du risque d’un bouleversement<br />
sociologique.<br />
Ils sont allergiques <strong>au</strong> développement<br />
actuel qu’ils jugent<br />
trop rapide : «De 20 000 habitants<br />
à 500 000 habitants,<br />
c’est un vrai «tremblement de<br />
terre» sociologique pour la<br />
localité», martèlent les récalcitrants.<br />
«D’<strong>au</strong>tre part, les communes<br />
de Boufatis, Tafraoui et<br />
El Braya ont bénéficié respectivement<br />
de 250 logts soci<strong>au</strong>x<br />
et 400 pour les deux derniers.<br />
Concernant l’habitat rural, les<br />
4 communes ont bénéficié de<br />
320 aides à la construction»,<br />
conclut notre interlocuteur.<br />
Noureddine B.<br />
PLANTES MÉDICINALES<br />
Portes ouvertes sur le métier<br />
a maison de jeunes<br />
L «Maoued Ahmed» a<br />
abrité récemment des portes<br />
ouvertes sur les métiers des<br />
herboristes (guérison à l’aide<br />
de plantes médicinales). Cette<br />
manifestation a été organisée<br />
sous l’égide du Bure<strong>au</strong> de<br />
d’herboriste<br />
wilaya de l’UGCAA avec la<br />
participation du Dr Hamidi<br />
Mohamed, un herboriste et<br />
préparateur. Ont été présentés<br />
à cette occasion des stands<br />
sur l’historique de l’utilisation<br />
de la médecine traditionnelle<br />
par le biais des plantes<br />
<strong>au</strong> long de ces dernières années. Embûches qui<br />
ont même poussé les <strong>au</strong>torités, à fermer le tout<br />
premier bure<strong>au</strong> local de la LADDH. Aussi,<br />
l’obtention de ce nouve<strong>au</strong> local n’a pas été de<br />
tout repos, mais <strong>au</strong> contraire, cela a été un combat<br />
de longue haleine.<br />
Quant à Salim Mechri, représentant du Snapap,<br />
il dira lors de son discours que le combat syndical<br />
et celui pour les droits de l’homme vont<br />
de pair. Ils sont tout <strong>au</strong>tant impératifs l’un que<br />
l’<strong>au</strong>tre pour la construction d’un Etat de Droit<br />
en Algérie. Akram El Kébir<br />
PHOTO : ABDELKRIM B.<br />
médicinales, les instruments<br />
et <strong>au</strong>tres ustensiles qui sont<br />
utilisés dans la préparation des<br />
différents médicaments et produits<br />
pour les traitements des<br />
maladies ainsi qu’une gamme<br />
d’une exposition-vente variée<br />
de produits. T. K.<br />
L<br />
MASCARA<br />
Des ch<strong>au</strong>ff ages<br />
dangereux<br />
dans les écoles !<br />
ancée le 27 janvier dernier, l’opération de contrôle des<br />
ch<strong>au</strong>ffages dans les établissements d’enseignement pri-<br />
maire de la wilaya de Mascara, a mis à nu les dangers poten-<br />
tiels <strong>au</strong>xquels les écoliers sont exposés. Selon le responsable de la<br />
cellule de communication de la Protection civile que nous avons<br />
contacté ce mardi 12 février, les pompiers ayant pris part à cette<br />
opération ont enregistré plusieurs cas de fuite de monoxyde de<br />
carbone dégagé par des ch<strong>au</strong>ffages vétustes et mal entretenus.<br />
La majorité des cas de fuite du gaz toxique et mortel ont été<br />
découverts dans les établissements scolaires des zones rurales<br />
et éloignées où des ch<strong>au</strong>ffages et <strong>au</strong>tre système d’évacuation<br />
de fumées enregistrent des lacunes. Sur les 433 établissements<br />
d’enseignement primaires que compte le secteur de l’Éducation<br />
de la wilaya de Mascara, l’opération de contrôle a touché, selon la<br />
même source, près de 300 écoles, soit un t<strong>au</strong>x de 60 %.<br />
L’opération se poursuit jusqu’<strong>au</strong> contrôle de l’ensemble des<br />
écoles de la wilaya, nous dit-on. Les responsables du secteur de<br />
l’Éducation et les chefs de daïras ont été alerté des cas de fuite<br />
enregistrés. La réparation ou le renouvellement des appareils de<br />
ch<strong>au</strong>ffage vétustes est nécessaire pour épargner les écoliers des<br />
risques toxiques liés à des émissions de gaz toxiques. A. Souag<br />
MOSTAGANEM<br />
Les écoliers grelottent de froid<br />
algré les moyens engagés par les pouvoirs publics afin de<br />
M doter tous les établissements scolaires en ch<strong>au</strong>ffage central,<br />
nombreux sont ceux, parmi la population scolaire, à endurer les<br />
affres du froid hivernal. En effet, dans les établissements scolaires<br />
implantés dans les petites localités d’Aïn Tedlès, Sidi Lakhdar, le<br />
ch<strong>au</strong>ffage central ne fonctionne que par à-coups. Une situation qui<br />
est due, selon des sources bien introduites, <strong>au</strong> manque d’approvisionnement<br />
régulier en mazout. Ce qui fait que la plupart des<br />
ch<strong>au</strong>ffages sont à l’arrêt. D’ailleurs, dans les CEM et lycées de la<br />
wilaya, les ch<strong>au</strong>ffages ne fonctionnent pas, bien que les trav<strong>au</strong>x<br />
d’installation sont déjà achevés. A. Taoui<br />
NAAMA<br />
Les loc<strong>au</strong>x destinés<br />
<strong>au</strong>x chômeurs à l’abandon<br />
P<br />
lusieurs jeunes ayant acquis des loc<strong>au</strong>x professionnels du<br />
programme initié par le président de la République sont peu<br />
enclins à les utiliser.<br />
Les uns, livrés <strong>au</strong>x quatre vents, subissant d’inimaginables<br />
dégradations, sont quotidiennement squattés durant la nuit par<br />
de jeunes délinquants. D’<strong>au</strong>tres loc<strong>au</strong>x font office de logements<br />
occupés par de jeunes couples souvent avec enfants ou par des<br />
célibataires. Alors que plusieurs jeunes pourtant diplômés des<br />
centres de formation professionnelle, soucieux de leur avenir,<br />
souhaitent désespérément l’attribution d’un local pour travailler<br />
et gagner honorablement leur vie. Dans certains quartiers, d’<strong>au</strong>cuns,<br />
notamment les riverains, nous déclarent qu’<strong>au</strong>cun contrôle<br />
des pouvoirs publics n’a été effectué à ce jour pour traiter, un tant<br />
soit peu, cette déplorable situation qui, <strong>au</strong> point de vue sécuritaire,<br />
va de mal en pis. D. Smaili<br />
TINDOUF<br />
Festival du «Diwane»<br />
P our sa 2e édition, le «Festival des jeunes amateurs de la musique<br />
Diwane», qui a débuté ce jeudi en fin d’après-midi, s’est<br />
hissé du nive<strong>au</strong> local à un nive<strong>au</strong> plus élargi que ses initiateurs ont<br />
voulu national. L’Association des activités de jeunes de la maison<br />
de jeunes Bastami Redouane, qui est derrière cette manifestation<br />
placée sous l’égide de la wilaya et chape<strong>au</strong>tée par la DJS, est parvenue<br />
à y faire participer 6 troupes venant de différentes wilayas.<br />
Mazouzi, de la troupe «Noujoum Eddiwane» de Sidi Bel Abbès<br />
qui s’est produite en ouverture, a salué cette initiative en souhaitant<br />
qu’elle se maintienne dans la durée.<br />
En plus des <strong>au</strong>tres troupes invitées dont «Sidna Lahcène» de<br />
Adrar, «Nesmate El Janoub» et «Diwane El Waha» de Béchar,<br />
«Diwane» de Aïn Sefra, «Boulali» de Mohammadia, quatre<br />
troupes de Tindouf, «Ouled Sidna Blel», «Diwane Sabarni», «Ahl<br />
Srab» et «El Mlaheb» animeront ce festival qui s’étalera jusqu’<strong>au</strong><br />
lundi. Avec pour slogan «La musique pour développer l’esprit<br />
patriotique», le festival, organisé avec la collaboration des directions<br />
de la Culture, du Tourisme, de l’Action sociale ainsi que de<br />
l’APW et l’APC, se déroule sous une grande «khaïma» dressée<br />
dans l’enceinte de la maison de jeunes. M. Milagh
PHOTO : B. SOUHIL<br />
RÉFLEXION<br />
●●●<br />
Plus de la moitié<br />
de la<br />
nomenclature<br />
toponymique en<br />
Algérie<br />
a plus<br />
de deux formes<br />
orthographiques<br />
pour un même<br />
lieu<br />
Ce fonds de toile historico-linguistique,<br />
reconnu comme tel ou nié pour des raisons<br />
souvent idéologiques, est à l’origine de<br />
représentations que nous pouvons observer<br />
à travers une série d’indicateurs tels que<br />
les réactions des gestionnaires de la toponymie des<br />
pays arabes présents <strong>au</strong>x différentes conférences<br />
des Nations unies sur la normalisation des noms<br />
géographiques. Résumons ces réactions. La première<br />
est l’incohérence de la démarche sur l’état de l'écriture<br />
des toponymes loc<strong>au</strong>x. La seconde réside dans les<br />
hésitations devant l’ampleur du problème relatif à la<br />
translittération des toponymes. La troisième, enfin,<br />
porte sur l’impuissance à intégrer les particularités<br />
nationales et sous-régionales, linguistiques et<br />
politiques, dans une stratégie globale, à l’échelle du<br />
Maghreb et du monde arabe. Il f<strong>au</strong>drait y ajouter<br />
désormais dans notre représentation nationale et<br />
régionale les pays du Sahel et la commun<strong>au</strong>té des<br />
populations et des langues qui la composent, dont<br />
tamazight.<br />
Des données historiques objectives peuvent justifier<br />
la position des uns et des <strong>au</strong>tres, à savoir : la langue<br />
d’usage dans le fonds cartographique, généralement<br />
unique (français ou anglais) pour rendre compte des<br />
patrimoines toponymiques différents avec, dans le<br />
cas du Maghreb, une toponymie de souche berbère et<br />
de souche arabe. La tradition graphique dans la<br />
langue de l’ancienne puissance coloniale est encore<br />
prégnante dans les usages cartographiques, avec les<br />
mêmes présupposés historiques et idéologiques de<br />
départ, <strong>au</strong>xquels il f<strong>au</strong>t ajouter les expériences<br />
nationales, réussies ou avortées, de tentatives<br />
d’application, à des échelles différentes, des systèmes<br />
de normalisation, comme celui de l’Algérie en 1980.<br />
Le premier est le système mis <strong>au</strong> point conjointement<br />
par le PCGN (Grande-Bretagne) et le BGN (USA) en<br />
1956, revu et adopté par le Groupe des Experts des<br />
Nations unies (Genung, résolution N°II/8 en 1972).<br />
Le second, celui de l’Institut national géographique<br />
(ING) de France, a été mis en place en 1967. Donc, il<br />
ne f<strong>au</strong>t pas s’étonner de relever deux usages : Oued/<br />
Wed ; Sharm Sheikh, Charm Cheikh… Pire, la<br />
toponymie d’un sous-continent (le nord de l’Afrique)<br />
de souche berbère est confondue avec l’arabe, voire<br />
niée par une démarche institutionnelle de type<br />
jacobin. Cette négation, fruit d’un refoulé historique,<br />
nous rappelle à l’ordre, de quelle manière et à quel<br />
prix ! La confusion, par un phénomène d’attraction<br />
linguistique (In/Ain), de manière consciente et/ou<br />
inconsciente, peut faire déplacer des troupes militaires<br />
à des milliers de kilomètres du point indiqué.<br />
C’est pourquoi le recensement, l’attribution, le<br />
changement, l’identification d’un lieu, de manière<br />
rapide et sûre, est une démarche nationale intégrée :<br />
El Watan - Arts El Watan & Lettres - Arts - Samedi & Lettres 16 février - 1 2013 - 12<br />
CULTURE, TOPONYMIE ET SÉCURITE NATIONALE<br />
cartographie, commerce, recensement et statistiques<br />
nationales, opérations de recherche-s<strong>au</strong>vetage, droits<br />
de propriété et cadastre, production de cartes et<br />
d’Atlas, planification urbaine et régionale, navigation<br />
<strong>au</strong>tomatique, conservation environnementale,<br />
tourisme, techniques spatiales, catastrophes naturelles<br />
et Protection civile, sécurité nationale (militaire et<br />
civile), la police, la gendarmerie, les douanes,<br />
l’aviation, les postes et télécommunications, les<br />
collectivités locales, la justice, les transports, la<br />
culture, les Affaires étrangères… Des instances<br />
régionales et internationales sont également<br />
impliquées par les choix toponymiques d’un pays :<br />
UMA, Ligue arabe, OUA, ONU, CE, etc. Dans<br />
certains pays (USA, Canada, Israël…), la gestion de<br />
la toponymie relève de la sécurité nationale. Le<br />
premier rôle de la toponymie est de permettre<br />
l’identification, le repérage rapide et sécurisé d’un<br />
lieu donné. Des règles bien établies consacrent<br />
l’attribution de noms de lieux. L’existence et le<br />
fonctionnement du Groupe des Experts des Nations<br />
unies sur la normalisation des noms géographiques<br />
depuis 1957, de la commission permanente des<br />
Nations unies sur la normalisation des noms<br />
géographiques depuis une quarantaine d’années en<br />
sont la parfaite illustration. En outre, <strong>au</strong> plan<br />
institutionnel, le système d’écriture, en l’occurrence<br />
la translittération, souverainement adopté par les<br />
Etats peut nous renseigner sur l’adhésion ou le degré<br />
d’adhésion à des formes de normalisation, formalisée<br />
par un certain nombre de divisions géolinguistiques<br />
dans l’enceinte onusienne : francophone, arabophone,<br />
lusophone… activant soit à travers les conférences<br />
quinquennales sur la normalisation des noms<br />
géographiques, soit dans leur groupe d’experts<br />
(Genung).<br />
Deux systèmes d’écriture dominent en Algérie : la<br />
transcription et la translittération. Ainsi, «source»<br />
s’écrit soit Ain, soit ayn. On parlera de transcription<br />
pour le premier et de translittération pour le deuxième.<br />
C’est le cas du village Ammi Moussa/ammî Musa.<br />
Un système de translittération est un procédé<br />
consistant à enregistrer les signes graphiques d’un<br />
système d’écriture en signes graphiques dans un<br />
<strong>au</strong>tre système d’écriture. C’est pour cette raison que<br />
les experts de l’ONU parlent de «conversion» : il<br />
s’agit de la «transposition d'un nom de lieu d'une<br />
langue vers une <strong>au</strong>tre langue en l'adaptant <strong>au</strong>x règles<br />
phonologiques, morphologiques ou graphiques de<br />
celle-ci. La conversion s'effectue soit par<br />
transcription, soit par translittération» (Genung).<br />
Si nous faisons un rapide état des lieux de l’écriture<br />
des noms de lieux en Algérie et/ou <strong>au</strong> Maghreb, on se<br />
heurtera d’emblée à une absence de transcription ou<br />
de translittération uniforme des caractères arabes en<br />
caractères latins, et, tôt ou tard, pour le tamazight. La<br />
variation dans l’écriture d’un même nom a atteint des<br />
nive<strong>au</strong>x insoupçonnés dans notre région. Sur un<br />
corpus de plus de 20 012 toponymes, nous avons<br />
obtenu les résultats suivants : le nombre d’écritures<br />
pour un même nom de lieu est le suivant : plus de la<br />
moitié de la nomenclature toponymique en Algérie a<br />
plus de deux formes orthographiques pour un même<br />
lieu, exactement 52,53%. Les <strong>au</strong>tres pratiques se<br />
À L'AFFICHE<br />
PHOTO : D. R.<br />
déclinent ainsi : 3 orthographes, 18,4% ; 4 écritures,<br />
10,78% ; 5 écritures, 6,37% ; 6 écritures, 3,75% ; 7<br />
écritures, 2,38% ; 8 écritures, 2,03% ; 9 écritures,<br />
1,07% ; 10 écritures, 0,71% ; 11 écritures, 0,48% ; 12<br />
écritures, 0,77% ; 13 orthographes, 0,24% ; 14<br />
orthographes, 0,42% ; 17 orthographes, 0,06%.<br />
Prenons des exemples concrets en commençant par<br />
justement «ayn/Ain» et ses dérivés. Onze formes ont<br />
été relevées sur des documents officiels algériens :<br />
Ain/ Aine/ Aîn/ Aïen/ Aioun/ Aïoun/ Layoune/<br />
Aouïnet/ Aien/ Aouinettes/ Aouinet. On relèvera dix<br />
formes pour Cheikh/ Cheik/ Echikh/ Cheïkh/<br />
Chioukh/ Echikh/ Chioukr/ El Cheikr/ Chikr/ Chieikh.<br />
La multiplicité des écritures concerne <strong>au</strong>ssi bien les<br />
toponymes de souche arabe que de souche berbère.<br />
Tefoun/ Tefoune ; Telrhem/ Lirem ; Gherara/ Rherara/<br />
Rorara ; Cherrak/ ech-cherrak/ el-cherrak ; Oulhassa/<br />
Oulassa/ ou-lhassa/ Oulhaca ; El-Merhesla/<br />
el-Meghsel/ el-Merhassel/ Marhsel/ Merhassel/<br />
Merhesla/ Rhoussel.<br />
Nous voyons bien à travers ces listes que la<br />
transcription graphique des toponymes algériens est<br />
loin d’être résolue. Il f<strong>au</strong>t retenir qu’<strong>au</strong>cun système de<br />
transcription ou de translittération n’est parvenu à<br />
imposer ses règles. On ne peut faire abstraction d’un<br />
tel degré de généralisation «f<strong>au</strong>tive» sans s’interroger<br />
et interroger les probables et possibles explications<br />
d’un mode d’intervention n’établissant finalement<br />
<strong>au</strong>cune règle dans la procédure de mise en place d’un<br />
usage normalisé d’écriture des noms propres algériens<br />
(c’est <strong>au</strong>ssi le cas de l’état civil). La numérisation de<br />
ce fonds onomastique (ou noms propres) donne une<br />
dimension exponentielle à ce déficit structurel. Ce<br />
dernier rappelle une réalité intangible, celle, entre<br />
<strong>au</strong>tres, de la dimension stratégique de la matrice<br />
ethnolinguistique dans la pérennité des faits de<br />
culture et de société dans notre pays.<br />
Des entreprises, sous l’apparence de normalisation,<br />
ont été lancées dans les pays du Maghreb. En Algérie,<br />
avec le fameux décret 81-26 du 7 mars 1980, on a<br />
voulu changer l’usage consacré depuis des siècles et<br />
des milliers d’années (Skikda/Soukaykida) d’une<br />
société «dont la filiation est établie depuis la plus<br />
h<strong>au</strong>te antiquité» (Lacheraf, Des noms et des lieux,<br />
1999). En réalité, ces entreprises s’apparentent à une<br />
action d’uniformisation ; une entreprise de<br />
standardisation et une tentative de dérèglement<br />
politique des faits de culture et de langue, culture et<br />
identité n’ayant rien à voir avec la normalisation, <strong>au</strong><br />
sens moderne et rationnel du terme.<br />
Ce champ des pratiques dénominatives est perçu<br />
comme stratégique et relève désormais de la<br />
négociation entre Etats. Les textes les plus aboutis en<br />
la matière sont produits par le Groupe des experts des<br />
Nations unies sur la normalisation des noms<br />
géographiques (GENUNG). Rappelons que ce groupe<br />
a eu pendant une dizaine d’années un vice-président<br />
algérien : Atoui Brahim, docteur en géographie,<br />
colonel de l’ANP en retraite, <strong>au</strong>teur de Espace et<br />
toponymie en Algérie. Ce groupe réunissant les<br />
experts les plus compétents <strong>au</strong> monde définissait la<br />
normalisation comme étant l’établissement de règles,<br />
des critères appliqués à des noms ou ensembles de<br />
noms donnés. Cette normalisation peut s’opérer à<br />
différents nive<strong>au</strong>x : local, régional et international,<br />
selon les <strong>au</strong>torités et les régions concernées. Nous<br />
pouvons considérer que la normalisation se déclinerait<br />
en deux volets à l’intérieur de la juridiction territoriale,<br />
à savoir : l’établissement d’un ensemble de règles et<br />
l’écriture de chacun des noms en conformité avec ces<br />
règles. Le tout serait adossé à l’existence d’organismes<br />
dotés d’un certain pouvoir de supervision, sinon<br />
d’imposition. Alors, à ce moment, c’est nous qui<br />
dirons <strong>au</strong> monde que ce nom propre (de lieu ou de<br />
personne) est de chez nous et qu’il est normalisé car<br />
«l’existence et la forme ont été sanctionnées par une<br />
<strong>au</strong>torité qui a un pouvoir légal en matière<br />
d’officialisation des noms de lieux. Mais là encore,<br />
c’est une <strong>au</strong>tre histoire… F. B.<br />
*Docteur en sciences du langage, Ancien doyen de Faculté, Université de<br />
Mostaganem, chef de projet PNR /CRASC.
BRÈVES… …ET AUTRES NOUVELLES<br />
CINÉMA<br />
Le Menteur arrive<br />
Ali Mouzaoui a achevé son long<br />
métrage de fiction intitulé Le<br />
Menteur, tourné en 35 mm dans une<br />
version originale en amazigh soustitrée<br />
en arabe. Coproduit par la<br />
société Citel Images et l’AARC<br />
(Agence algérienne pour le<br />
rayonnement culturel), il sera<br />
présenté en avant-première cette<br />
semaine <strong>au</strong>x professionnels et <strong>au</strong>x<br />
médias, en présence du réalisateur et<br />
de l’équipe artistique et technique.<br />
Ali Mouzaoui, qui est également<br />
<strong>au</strong>teur de romans, met en scène le<br />
personnage attachant d’un ancien<br />
moudjahid, Si Ahcène, invalide de<br />
guerre, qui vit entre l’histoire et le<br />
présent. Le réalisateur prépare<br />
également un film sur le cinéaste<br />
récemment décédé, Abderrahmane<br />
Bouguermouh, qui devrait sortir cette<br />
année.<br />
CONSTANTINE<br />
2015 en vue<br />
Plusieurs projets d’envergure sont<br />
«en cours ou en phase de lancement»,<br />
en prévision de la manifestation<br />
«Constantine, capitale 2015 de la<br />
culture arabe», a indiqué mercredi à<br />
l’APS le directeur de la culture,<br />
Djamel Foughali. Le programme<br />
retenu par le ministère de la Culture<br />
s’articule <strong>au</strong>tour de trois volets ayant<br />
trait à la réhabilitation des structures<br />
existantes et leur renforcement par de<br />
nouvelles, la mise en valeur du<br />
patrimoine culturel et la relance de<br />
l’activité culturelle. M. Foughali a<br />
fait état des projets déjà en cours<br />
portant sur la réalisation de 10<br />
nouvelles annexes de la bibliothèque<br />
du chef-lieu, ainsi que le futur musée<br />
national des arts et expressions<br />
culturelles traditionnelles de<br />
Constantine, <strong>au</strong> palais du Bey. Le<br />
programme prévoit également la<br />
réalisation d’une grande salle<br />
polyvalente de spectacles ainsi que de<br />
nouve<strong>au</strong>x établissements musé<strong>au</strong>x<br />
dont un dédié <strong>au</strong>x arts modernes. Ces<br />
projets seront accompagnés<br />
d’opérations de mise en valeur du<br />
patrimoine culturel et cultuel. Enfin,<br />
le ministère de la Culture va<br />
récupérer la Cinémathèque dont les<br />
trav<strong>au</strong>x d’aménagement sont en<br />
phase de finition, la salle de spectacle<br />
Cirta et le cinéma Massinissa d’El<br />
Khroub.<br />
OSCARS<br />
Le petit prodige<br />
Les pronostics vont bon train pour les<br />
Oscars dont la cérémonie est prévue<br />
pour le 24 février prochain avec déjà<br />
une présence massive du film Lincoln<br />
de Steven Spielberg, nominé dans 12<br />
catégories de prix ! Mais,<br />
emblématique dans un univers de<br />
fantasmes, l’Oscar de la Meilleure<br />
actrice capte toutes les attentions. La<br />
liste des nominées a été publiée. Il<br />
s’agit de Jennifer Lawrence dans<br />
Silver Lining Playbook, de Jessica<br />
Chastain dans Zero Dark Thirty,<br />
d’Emmanuelle Riva dans Amour, de<br />
Naomi Watts dans The Impossible et<br />
de Quvenzhané Wallis (photo cidessus)<br />
dans Beasts of the Southern<br />
Wild (Les bêtes du sud s<strong>au</strong>vage) qui<br />
fête cette année ces dix ans et<br />
s’impose déjà dans la cour des<br />
grandes. Ce serait amusant que ce<br />
petit prodige emporte le trophée si<br />
convoité !<br />
GUELMA<br />
Kateb Yacine<br />
El Watan - Arts &Lettres - Samedi 16 février 2013 - 13<br />
«Kateb Yacine et le mouvement<br />
national», tel est le thème du 4 e forum<br />
international sur la vie et l’œuvre de<br />
cet écrivain, qui se tiendra entre le 24<br />
et le 27 février à Guelma. Une<br />
douzaine de communications seront<br />
présentées à la salle polyvalente «El<br />
Intissar». Plusieurs invités<br />
d’universités de France et de Tunisie<br />
participeront à ce colloque <strong>au</strong>x côtés<br />
des universitaires d’Oran, de Tiaret,<br />
de Guelma et d’Alger et d’écrivains.<br />
Le professeur Charles Bonn, de<br />
l’université de Lyon (France),<br />
donnera une communication intitulée<br />
«Mythes et légendes dans Nedjma de<br />
Kateb Yacine», tandis que<br />
Mahieddine Kadi, de l’université<br />
d’Oran, traitera de «La contribution<br />
des Béni Keblout (tribu de Kateb<br />
Yacine) dans la résistance nationale».<br />
Les organisateurs ont souligné que<br />
les participants mettront l’accent sur<br />
«la dimension patriotique» dans<br />
l’œuvre et le parcours intellectuel de<br />
Kateb Yacine.<br />
AGADIR<br />
Festival harrag<br />
Le 10 e Festival Cinéma et migrations<br />
d’Agadir (sud du Maroc), prévu du 4<br />
<strong>au</strong> 9 mars 2013 avec, pour la<br />
première fois, l’organisation d’une<br />
compétition officielle pour les<br />
meilleurs films et meilleurs acteurs et<br />
actrices, a été reporté à une date<br />
ultérieure «f<strong>au</strong>te de moyens<br />
financiers», ont annoncé lundi les<br />
organisateurs. La volonté d’inscrire le<br />
festival dans une nouvelle dynamique<br />
et d’organiser une compétition<br />
internationale «ne pourrait se faire<br />
f<strong>au</strong>te d’un sponsoring adapté», ontils<br />
précisé. Bien dommage.<br />
Institut français : conférence de Sylvie Thén<strong>au</strong>lt<br />
Longtemps, l’histoire des relations historiques<br />
entre l’Algérie et la France n’a été perçue qu’à<br />
travers l’épisode de la guerre d'indépendance,<br />
<strong>au</strong> détriment de plus d’un siècle de<br />
colonisation. L’historienne Sylvie Thén<strong>au</strong>lt,<br />
chargée de recherche <strong>au</strong> CNRS et spécialiste du<br />
droit et de la répression coloniale en Algérie, se<br />
propose de montrer que désormais, et de plus<br />
en plus, la période coloniale dans son ensemble<br />
«rencontre de larges échos en France» et<br />
suscite un intérêt grandissant, à la fois des<br />
chercheurs et des lectorats. Cette réorientation<br />
pose un certain nombre de questions : comment<br />
travailler sur cette histoire depuis la France ?<br />
Quelles archives utiliser ? De quel point de vue<br />
travaille-t-on, alors ?<br />
Cette vision plus large permet déjà de mieux<br />
appréhender la guerre d’indépendance et ses<br />
différents aspects en mettant en valeur leurs<br />
c<strong>au</strong>ses profondes et lointaines. Auteur d’essais<br />
remarquables sur la guerre d’indépendance<br />
algérienne, Sylvie Thén<strong>au</strong>lt sera à l’I.F.<br />
d’Alger, demain, 17 février, à partir de 17<br />
heures. Entrée libre.<br />
À LA VOLÉE<br />
ARTISSIMO<br />
Atelier photo avec Kays Djillali<br />
L’espace Artissimo propose un<br />
workshop en photographie, du 26 <strong>au</strong><br />
28 février, sous la conduite de Kays<br />
Djillali, figure incontournable de la<br />
photographie algérienne. L’atelier<br />
sera consacré <strong>au</strong>x aspects suivants :<br />
comment concevoir une exposition<br />
de photographie (choix du thème<br />
par rapport <strong>au</strong>x photos prises, ou<br />
choix des photos par rapport à un<br />
thème prédéfini) ? Quels outils pour<br />
qu'une exposition soit cohérente et<br />
harmonieuse ?<br />
ANECDOTE CINÉMA<br />
Du tac <strong>au</strong> trac !<br />
Lors du tournage du film Le Parrain, Francis Ford Coppola rencontra les<br />
pires difficultés à faire jouer un acteur. Il s’agissait de l’ancien catcheur<br />
Lenny Montana qui jouait le rôle de Luca Brasi. Dès que la caméra se<br />
mettait à tourner, l’acteur se trouvait quasiment paralysé et muet. Il devait<br />
de plus donner la réplique à Marlon Brando. Alors, le réalisateur lui<br />
demanda de répéter la scène avec le monstre sacré du cinéma et, de<br />
connivence avec l’équipe, fit semblant de s’occuper d’<strong>au</strong>tre chose. Mais la<br />
caméra tournait et c’est cette scène de répétition que l’on voit dans le film.<br />
MARSEILLE-PROVENCE 2013<br />
Le cirque en ouverture<br />
Comment traiter son image avant<br />
l'impression en vue d'un résultat<br />
préalablement défini (ou comment<br />
amener le photographe à préparer<br />
un rendu correspondant à<br />
sa vision) ? Les trav<strong>au</strong>x réalisés<br />
seront exposés après le workshop<br />
qui est destiné à des personnes<br />
initiées <strong>au</strong>x bases de la<br />
photographie. Informations et<br />
inscriptions : prendre contact avec<br />
l’Ecole Artissimo <strong>au</strong> 28, rue<br />
Didouche Mourad, Alger.<br />
Parmi les manifestations populaires du programme Marseille-Provence 2013,<br />
capitale de la culture européenne, les organisateurs ont choisi l’univers du<br />
cirque pour mettre en train la ville phocéenne soumise <strong>au</strong>x rigueurs de l’hiver et<br />
<strong>au</strong> souffle du mistral. Le 24 février s’achèvera ainsi «Cirque en Capitales» qui<br />
s’est proposé, pendant un mois, de réunir plus de 60 spectacles avec 250<br />
représentations sur l’ensemble du territoire, soit Marseille et tout l’arrière-pays.<br />
Le programme a été concocté à l’échelle internationale en intégrant des artistes<br />
français. Présenté comme «un grand rassemblement de créativité et de folie<br />
créatrice», ce programme fait partie de ceux destinés à contrebalancer les<br />
événements plus élitistes. Ce programme est considéré par de nombreux<br />
observateurs comme un test de popularité de l’événement. A suivre…<br />
IL A DIT<br />
Signes extérieurs<br />
«Il n’y a pas de crise de lecture en Algérie», a<br />
déclaré mardi à Oran le directeur de la<br />
Bibliothèque nationale, Azzedine Mihoubi, cité<br />
par l’APS. «Dire que les Algériens boudent le livre<br />
est incorrect, il y a plutôt une absence des signes<br />
extérieurs de lecture», a-t-il estimé <strong>au</strong> forum du<br />
journal El-Djoumhouria. Il a rappelé que pas<br />
moins de 120 journ<strong>au</strong>x sont édités et «forcément<br />
lus» (?). «En l’absence d’études, il est difficile<br />
d’obtenir des statistiques sur le nive<strong>au</strong> réel de la<br />
lecture en Algérie», a ajouté M. Mihoubi.<br />
PHOTOS : D. R.
PHOTOS : D. R.<br />
El Watan - Arts El Watan & Lettres - Arts - Samedi & Lettres 16 février - 1 2013 - 14<br />
NADJIB KATEB MUSICIEN ET CHEF D’ORCHESTRE DE LA CORDOBA D’ALGER<br />
«Nous vivons un tournant décisif»<br />
A propos de la belle aventure de l’ensemble maghrébin<br />
de musique andalouse.<br />
La rencontre<br />
entre les<br />
associations<br />
entretient une<br />
émulation qui les<br />
pousse à se<br />
surpasser<br />
REPÈRES<br />
PAR FAZILET DIFF<br />
Que représente le FIMAMA (Festival international<br />
de musique andalouse et des musiques anciennes)<br />
pour vous ?<br />
C’est un magnifique carrefour où se retrouvent des<br />
musiciens de plusieurs pays comme l’Iran, l’Italie,<br />
l’Inde, l’Allemagne, l’Espagne et l’occasion pour nos<br />
jeunes musiciens d’approcher des artistes de talents.<br />
A l’origine du FIMAMA, un homme, Rachid Guerbas,<br />
qui a voulu en faire le rendez-vous incontournable<br />
des adeptes des musiques anciennes et il a réussi<br />
son pari. Pendant le festival, les gens se côtoient, se<br />
A la fin du mois de décembre 2012, la soirée de clôture du FIMAMA<br />
(Festival international de musique andalouse et des musiques<br />
anciennes) a permis <strong>au</strong> public présent à la salle Ibn Zeydoun<br />
d’Alger de faire un voyage musical unique en son genre à travers le<br />
Maghreb avec un orchestre fort de 69 musiciens. De Constantine à<br />
Tlemcen, en passant par Alger puis en traversant la frontière pour<br />
apprécier les sonorités du malouf de la Tunisie, ce périple ne<br />
pouvait se faire sans une étape incontournable <strong>au</strong> Maroc, pays<br />
d’al-âla. Nadjib Kateb était <strong>au</strong> cœur de cette belle aventure.<br />
Né en 1960, ce musicien multi-instrumentiste, avec un instrument<br />
de prédilection, le r’bab, est chef d’orchestre et secrétaire général<br />
de l’association La Cordoba d’Alger. Il a été membre d’El Fekhardjia,<br />
de 1982 à 1985, membre fondateur de l’association Es Soundoussia<br />
(1986) et son chef d’orchestre jusqu’en 2000. Il fait partie de<br />
l’Ensemble régional d’Alger, de l’Ensemble national et de<br />
l’Ensemble maghrébin. Il est producteur d’émissions sur la<br />
musique andalouse <strong>au</strong>x Chaînes I et III de la Radio algérienne. On<br />
lui doit deux livres sur Cheikh Abdelkrim Dali (un 3 e en cours<br />
d’impression). Il a composé la Nouba du XXI e siècle (Un pont sur la<br />
mer) avec Michel Montanaro.<br />
parlent et échangent. Ce qui se passe dans les coulisses<br />
et que le public ne peut pas voir est probablement<br />
un des aspects les plus positifs de cette manifestation.<br />
Les artistes s’interrogent les uns les <strong>au</strong>tres sur<br />
les instruments peu courants présentés ou encore sur<br />
des techniques instrumentales. C’est très enrichissant.<br />
Le maître du luth, le musicien syrien Muhammad Qadri<br />
Dalâl, a été particulièrement sollicité et il a volontiers<br />
expliqué les techniques et donné des conseils. Ce<br />
festival est bénéfique <strong>au</strong>ssi dans ce sens qu’il permet<br />
des comparatifs entre musiques. On sent la réelle<br />
proximité entre les musiques indienne et persane et<br />
leur rapport à l’andalou. Les frontières s’estompent et<br />
les cultures se rapprochent. Les musiciens étrangers<br />
viennent parfois pour la première fois. Souvent, ils<br />
découvrent notre musique et c’est là que le festival<br />
prend toute sa dimension de réel point d’orgue. Cette<br />
image peut sembler idyllique, mais pendant dix jours<br />
nous sommes dans une <strong>au</strong>tre dimension.<br />
Comment en est-on arrivé à l’Ensemble maghrébin?<br />
Une belle expérience, très particulière, qui est un<br />
des aboutissements de la nouvelle politique culturelle<br />
que nous vivons depuis l’arrivée de M me Khalida<br />
Toumi la tête du ministère de la Culture. Dès son accession<br />
à ce poste, elle a montré un intérêt marqué<br />
pour tout ce qui est s<strong>au</strong>vegarde du patrimoine national.<br />
L’ensemble Maghrébin est la suite logique de la<br />
création des ensembles région<strong>au</strong>x et de l’ensemble<br />
national. Il f<strong>au</strong>t reconnaître que si la ministre de la<br />
Culture n’avait pas décidé d’institutionnaliser les festivals,<br />
nous n’en serions pas là <strong>au</strong>jourd’hui. En plus,<br />
elle a subtilement choisi Rachid Guerbas pour lui<br />
donner la responsabilité d’organiser le tout : à Alger le<br />
festival sanaa, à Constantine celui du malouf. Il ne<br />
reste plus qu’à faire revivre et institutionnaliser le festival<br />
gharnati à Tlemcen. Il y a le festival du haouzi,<br />
mais ce n’est pas la même chose, il s’agit de deux répertoires<br />
différents.<br />
Parfois, on se demande quel est l’intérêt d’<strong>au</strong>tant<br />
de festivals. Qu’en pensez-vous ?<br />
L’intérêt et le but des festivals est la promotion des<br />
jeunes associations, et par là-même celle des jeunes<br />
talents. Au cours des festivals sanaa et malouf, il y a<br />
des concours qui encouragent les associations à la recherche<br />
du programme inédit le plus original, le plus<br />
stylé, le plus respectueux de la tradition, de la rythmique.<br />
Les festivals permettent de faire la promotion<br />
de cet art <strong>au</strong>près des jeunes générations et, en même<br />
temps, cela participe à sa conservation. La rencontre<br />
entre les associations provoque et entretient une émulation<br />
qui les pousse à se concurrencer et se surpasser.<br />
Quand les associations viennent régulièrement<br />
concourir, elles sont dans l’obligation de présenter un<br />
programme nouve<strong>au</strong> à chaque fois. Le public le sait et<br />
les attend. Des habitudes sont prises, on entend des<br />
commentaires très précis faits par le public dans la<br />
salle de spectacle. Au final, l’association l<strong>au</strong>réate participe<br />
<strong>au</strong> Festival international de la Musique Andalouse<br />
et des Musiques Anciennes en invitée spéciale.<br />
A côté des festivals, il y a eu l’idée géniale de la création<br />
des ensembles région<strong>au</strong>x. Il est vrai que quelques<br />
tentatives ont été faites par le passé, mais sans réelle<br />
implication des <strong>au</strong>torités compétentes, elles n’ont pas<br />
abouti. De plus, l’union des trois ensembles a donné<br />
l’Ensemble national de musique andalouse.<br />
Les Ensembles région<strong>au</strong>x sont de fait différents.<br />
Et, en même temps, il y a un Ensemble national.<br />
Comment cela est-il possible ?<br />
L’art musical andalou algérien est exprimé de trois<br />
manières différentes. Les uns parlent de trois styles, et<br />
d’<strong>au</strong>tres de trois écoles (Tlemcen, Alger et Constantine).<br />
On pourrait même parler de trois pôles music<strong>au</strong>x.<br />
Toujours est-il que nous avons un répertoire<br />
poétique quasi-identique, à quelques pièces près.<br />
Nous interprétons différemment les mélodies, et les<br />
rythmes sont particuliers d’une région à une <strong>au</strong>tre.<br />
Ceci <strong>au</strong>gmente la richesse du patrimoine. La maîtrise<br />
À VRAI DIRE<br />
des répertoires dont fait preuve Rachid Guerbas lui a<br />
permis de concevoir des programmes qui lient les<br />
trois. Interpréter une nouba dans un même mode avec<br />
des musiciens venant de trois écoles différentes était<br />
complexe <strong>au</strong> départ. Il fallait en particulier gérer les<br />
différents rythmes. Le tout était de trouver la bonne<br />
passerelle, d’une pièce à une <strong>au</strong>tre, et réussir à les unir<br />
de façon cohérente pour que le public ne soit pas brusqué<br />
par la rupture qui <strong>au</strong>rait pu exister entre une mélodie<br />
tlemcénienne et une <strong>au</strong>tre constantinoise par<br />
exemple, et <strong>au</strong>ssi en maintenant un équilibre dans les<br />
progressions rythmiques. L’Ensemble national s’est<br />
ainsi produit et a rencontré un franc succès. Lors des<br />
premiers essais, les mélanges étaient bizarres et parfois<br />
choquants. En les travaillant, ils ont recueilli l’adhésion<br />
générale des musiciens. Comme je l’ai précédemment<br />
dit, c’est une expérience particulière et enrichissante.<br />
Est-ce sur ce modèle que s’est créé l’Ensemble<br />
maghrébin ?<br />
Oui, en grande partie, mais avec une difficulté supplémentaire<br />
: unir l’andalou d’Algérie, la ala du Maroc<br />
et le malouf de Tunisie ! Les musiciens maghrébins<br />
disposent des mêmes diwans (répertoires). Ils ont<br />
un grand fond commun et quelques particularités. Des<br />
musicologues attribuent le mode achaq et le mode<br />
isthlal <strong>au</strong>x Marocains, le mezmoum à Sousse, en Tunisie<br />
; le mouvement inciraf n’existe qu’en Algérie,<br />
ainsi que d’<strong>au</strong>tres aspects qui <strong>au</strong>gmentent la richesse<br />
du patrimoine maghrébin. Pour la clôture du FIMA-<br />
MA 2012, en plus des musiciens venus de Constantine,<br />
de Tlemcen et d’Alger, il y a avait l’ensemble<br />
Abdallah El-Makhtoubi du Maroc et l'ensemble malouf<br />
maghrébin de Sousse, dirigé par Fethi Bousnina.<br />
Nous étions 69 ! Les programmes avaient été envoyés<br />
<strong>au</strong> préalable pour que chacun travaille de son côté et,<br />
une fois à Alger, les répétitions de mise <strong>au</strong> point ont eu<br />
lieu. Il y avait be<strong>au</strong>coup de complicité et d’harmonie<br />
malgré la différence d’exécution instrumentale. Pour<br />
ce programme, Rachid Guerbas, disons-le, est un des<br />
rares chefs d’orchestre à avoir cette capacité à maîtriser<br />
les répertoires des pays du Maghreb et rassembler<br />
tout le monde dans une nouba où se sont mêlés le<br />
mode isbihane de Tunis, le mode zidane d’Alger,<br />
Tlemcen et Constantine, et le mode hidjaz el kabir<br />
marocain. Il s’avère que tous s’imbriquent parfaitement<br />
et, dans cette nouba maghrébine, on a ressenti<br />
une réelle progression rythmique accompagnée des<br />
chants. C’était un bonheur unique.<br />
On vous sent vraiment très enthousiaste…<br />
Oui, parce que je crois sincèrement que nous vivons<br />
actuellement un tournant décisif dans la manière<br />
d’appréhender l’art musical andalou. Les échanges<br />
que permettent les festivals et les programmes travaillés<br />
dans ces différents ensembles ouvrent de belles<br />
perspectives d’avenir. L’andalou reste un art unique<br />
qui s’ouvre un peu plus <strong>au</strong> public national et international<br />
grâce à d’<strong>au</strong>tres initiatives du ministère. Aujourd’hui,<br />
et grâce à Dieu, nous avons un ministère<br />
actif, à l’écoute des gens de culture et une ministre qui<br />
fait confiance <strong>au</strong>x artistes, qu’ils soient écrivains,<br />
plasticiens, musiciens. Il y a enfin de la promotion, de<br />
l’innovation et de la création. J’espère que cet élan<br />
continuera. F. D.
PHOTO : D. R.<br />
LA CHRONIQUE AFRICAINE DE BENAOUDA LEBDAÏ<br />
Dennis Brutus est un<br />
poète sud-africain,<br />
ami de l’Algérie qui<br />
l’a reçu souvent dès<br />
1969, lors du Premier<br />
Festival Panafricain. Le critique<br />
Bernth Lindfors, de l’université<br />
du Texas, publie des fragments<br />
<strong>au</strong>tobiographiques du poète sous<br />
le titre The Dennis Brutus Tapes,<br />
Essays at Autobiography. L’ouvrage<br />
est une transcription d’enregistrements<br />
<strong>au</strong> magnétophone<br />
entrepris lors du séjour du poète<br />
sud-africain à l’université du<br />
Texas où il fut professeur invité<br />
en 1974-1975. Après le décès de<br />
Dennis Brutus en 2009, Bernth<br />
Lindfors a décidé de publier ces<br />
confidences enregistrées.<br />
A l’époque, Dennis Brutus était<br />
plus connu en tant qu’activiste<br />
que poète malgré la publication<br />
de deux recueils, Sirens Knuckles<br />
Boots, Letters to Martha and<br />
Other Poems from a South African<br />
Prison. Ce n’est qu’après la<br />
publication de Poems from Algiers,<br />
écrit justement pendant le<br />
premier Panaf’ d’Alger, que<br />
Dennis Brutus fut confirmé en<br />
tant que poète. Bernth Lindfors et<br />
Dennis Brutus se sont liés d’amitié<br />
à Alger, d’où l’invitation à<br />
l’université du Texas plus tard.<br />
Cette amitié est à l’origine des<br />
enregistrements qui se sont déroulés<br />
<strong>au</strong> gré des humeurs. Le travail<br />
de réorganisation de ces enregistrements<br />
fut long et l’ouvrage<br />
«<strong>au</strong>tobiographique» est divisé<br />
en deux grandes parties : la<br />
vie et la poésie. A l’intérieur de<br />
chacune, divers sujets sont abordés<br />
comme la famille, les tentatives<br />
d’évasion d’Afrique du<br />
Sud, le récit de l’emprisonnement<br />
à Robben Island avec<br />
Nelson Mandela, l’exil politique,<br />
les activités militantes anti-apartheid.<br />
Dans la partie Poésie,<br />
Dennis Brutus s’exprime sur la<br />
production littéraire sud-africaine,<br />
sur l’utilité de la poésie en<br />
temps de crise, sur la question de<br />
l’engagement dans la littérature.<br />
Le poète émet des analyses perti-<br />
El Watan - Arts El Watan & Lettres - Arts - Samedi & Lettres 16 février - 1 2013 - 15<br />
Les crampons de l’apartheid<br />
Après la<br />
publication de<br />
Poems from<br />
Algiers, écrit<br />
pendant le<br />
premier Panaf’<br />
d’Alger, il est<br />
confirmé en tant<br />
que poète<br />
nentes, une vision du monde en<br />
tant que Sud-Africain, la vision<br />
d’un homme qui a souffert dans<br />
sa chair des injustices de l’apartheid.<br />
Les réflexions fragmentées<br />
sont d’<strong>au</strong>tant plus significatives<br />
qu’elles sont exprimées à l’âge<br />
de cinquante ans, l’âge de raison.<br />
Ses paroles ont du sens et même<br />
si à l’origine le texte est oral, la<br />
qualité de l’expression et la qualité<br />
littéraire de l’ouvrage sont<br />
remarquables.<br />
Dennis Brutus rappelle qu’il est<br />
métis et cette <strong>au</strong>tobiographie «<strong>au</strong><br />
magnétophone» révèle de manière<br />
persistante son combat, revendiquant<br />
avec fierté sa part<br />
noire, rejetant avec force toute<br />
possibilité d’intégration de la<br />
«race blanche», même si sa<br />
grand-mère maternelle était<br />
blanche. Il démontre sa volonté<br />
de ne jamais abdiquer face <strong>au</strong> racisme,<br />
de toujours aller <strong>au</strong> bout<br />
de ses idées et convictions. La<br />
force de cet ouvrage est que le<br />
lecteur a la forte impression qu’il<br />
ne s’adresse qu’à lui, un soir <strong>au</strong><br />
coin du feu. Il apprend comment<br />
Dennis Brutus a débuté sa révolte<br />
anti-apartheid, par le sport et son<br />
refus d’être écarté des compétitions<br />
à c<strong>au</strong>se de la couleur de sa<br />
pe<strong>au</strong>. Dans le détail, il révèle son<br />
combat en Afrique du Sud contre<br />
les lois racistes dans le monde du<br />
sport. En 1963, il fut arrêté dans<br />
les loc<strong>au</strong>x du Comité olympique<br />
sud-africain, alors qu’il s’apprêtait<br />
à défendre la position des<br />
Noirs toujours exclus du mouvement<br />
olympique, malgré leurs<br />
performances.<br />
Cette <strong>au</strong>tobiographie révèle de<br />
l’intérieur le monde du sport sudafricain<br />
durant l’apartheid. L’engagement<br />
du militant, qui a lutté<br />
pour l’exclusion de l’Afrique du<br />
Sud des Jeux olympiques et des<br />
compétitions internationales, est<br />
clairement exposé et défendu.<br />
Cette action pour disqualifier le<br />
régime de Pretoria dans le sport<br />
international est impressionnante.<br />
Sa mémoire revisite <strong>au</strong>ssi<br />
l’enfance : les conséquences ma-<br />
térielles du divorce de ses parents,<br />
l’adolescence et la découverte<br />
des «choses de la vie», révélant<br />
un Dennis Brutus sans<br />
complexes, parlant avec vérité de<br />
sa prise de conscience. Il ne pouvait<br />
pas vivre sans agir contre<br />
l’apartheid depuis son enfance.<br />
Dennis Brutus ne flatte jamais<br />
son ego et d’ailleurs ce récit de sa<br />
vie est une immense source d’informations<br />
pour les historiens et<br />
les littéraires dans le sens où<br />
Dennis Brutus ne laisse rien dans<br />
le vague, n’oubliant <strong>au</strong>cun nom,<br />
y compris ceux des agents de la<br />
police sud-africaine qui infiltrent<br />
le parti de l’ANC de Nelson<br />
Mandela. Il révèle de nombreux<br />
détails comme le fait de ne pas<br />
dire à son épouse vers quel pays il<br />
s’exilait dans le cas où elle devrait<br />
subir un interrogatoire. Il raconte<br />
sa fuite vers le Mozambique<br />
en passant par le Swaziland,<br />
les arrestations, les prisons<br />
<strong>au</strong>x conditions sanitaires déplorables.<br />
Il parle des tortures, des<br />
interrogatoires humiliants et du<br />
temps de douze heures que les<br />
militants ont calculé avant que les<br />
prisonniers ne craquent sous la<br />
torture pour donner le temps <strong>au</strong>x<br />
militants de fuir. Dennis Brutus<br />
montre de l’intérieur comment le<br />
régime encourageait les différences<br />
de traitement entre Métis<br />
et Noirs pour qu’il n’y ait pas<br />
d’alliance entre les deux commun<strong>au</strong>tés,<br />
une politique qu’il a toujours<br />
combattue.<br />
Il révèle avec humour ses débuts<br />
d’écriture en prison, un poème<br />
écrit sur la p<strong>au</strong>me de sa main,<br />
avec des références à Gabriel<br />
Garcia Marquès. Il narre ses<br />
exils, ses problèmes de visas, ses<br />
rapports avec les <strong>au</strong>torités politiques<br />
dans le monde en tant<br />
qu’activiste opposé à la participation<br />
de l’Afrique du Sud <strong>au</strong>x<br />
compétitions internationales. Sa<br />
vie familiale fut totalement déstructurée,<br />
absente. Son épouse<br />
Martha et ses quatre enfants, restés<br />
en Afrique du Sud, en ont<br />
souffert. Ses faiblesses et ses terreurs<br />
ne sont pas tues car elles<br />
l’ont souvent mené vers des tentatives<br />
de suicide. La poésie le<br />
s<strong>au</strong>ve, la littérature lui permet de<br />
survivre. Mettre des mots sur ses<br />
douleurs fait de l’écriture un engagement.<br />
Dennis Brutus ne<br />
voyait pas de cohésion dans sa<br />
vie, convaincu de l’inutilité de<br />
ces enregistrements. Mais force<br />
est de constater qu’un véritable<br />
fil rouge parcourt sa vie : l’amour<br />
de son pays et de son épouse. Cet<br />
ouvrage est un hymne dans la<br />
lutte contre la stupidité humaine,<br />
la brutalité, le racisme et toute<br />
forme d’apartheid. B. L.<br />
Dennis Brutus, «The Dennis Brutus Tapes,<br />
Essays at Autobiography», Edited by<br />
Bernth Lindfors, Suffolk : James Currey,<br />
2011.<br />
À LA PAGE<br />
EN VERS…<br />
Messaour Boulenouar<br />
Je reste en mon burnous*<br />
ce monde impossible où l’on traque l’humain<br />
où l’on pense pour nous<br />
où l’on parle pour nous dans les cages de haine<br />
où l’on mange pour nous cendre étrange et caviar<br />
on vit<br />
en notre lieu et place <strong>au</strong> plus h<strong>au</strong>t de la fête<br />
où nous sommes témoins du crime et de l’ordure<br />
des cris de la bassesse et des hommes de proie<br />
ah ce monde impossible<br />
le rêve est une f<strong>au</strong>te où pleure un homme libre<br />
l’espoir est un supplice<br />
hiver de glace<br />
l’amour un subterfuge où la joie reste étrange<br />
rancœur contre soi même<br />
et soi même en <strong>au</strong>trui<br />
ma bonne argile humaine<br />
errant<br />
sur les chemins de l’exil et de rouge épouvante<br />
quelle âme est à l’encan <strong>au</strong> bazar du vieux monde<br />
où l’enfance est un crime <strong>au</strong> signe sans valeur<br />
angoisse et sable <strong>au</strong> vent en mon âge de plomb<br />
je ne suis rien encore<br />
mais pour ne pas mourir dans leur labyrinthe<br />
je reste en mon burnous un chant de nuit nomade<br />
pâtre <strong>au</strong> cœur musicien<br />
errant<br />
de soif en soif<br />
pleurant dans le secret de ma vieille transhumance<br />
la joie future<br />
où l’on m’empêche d’être<br />
dans ce déluge d’ombre et de poussières<br />
où mon regard s’arrête<br />
<strong>au</strong> seuil de mes vergers brûlés<br />
<strong>au</strong> faîte de leur joie<br />
Celui que l’on peut considérer comme l’un des plus grands poètes<br />
contemporains algériens est né le 11 février 1933 à Sour El<br />
Ghozlane où il a toujours vécu. Elevé dans une famille modeste,<br />
Messaour Boulenouar s’est abreuvé, tout petit, <strong>au</strong>x sources de la<br />
poésie populaire, à travers sa grand-mère, elle-même poétesse. Il<br />
fréquente la médersa et l’école coloniale, mais doit arrêter ses<br />
études pour raisons de santé. Il n’abandonne pas pour <strong>au</strong>tant le<br />
savoir et devient un «<strong>au</strong>todidacte érudit». Combattant pour<br />
l’indépendance, il est arrêté et incarcéré en 1956 à la prison de<br />
Barberousse à Alger durant plus d’une année. Soucieux de sa<br />
liberté, il a exercé divers métiers : cafetier, enseignant, assureur,<br />
fonctionnaire à l’enregistrement et <strong>au</strong> timbre et, parallèlement,<br />
animateur culturel bénévole.<br />
La semaine dernière, il a fêté son 80e anniversaire. El Watan associe<br />
tous ses lecteurs et lectrices à la considération et la reconnaissance<br />
que ce grand poète mérite tant.<br />
Arts & Lettres.<br />
*Les vers ci-dessus sont tirés de l’anthologie en trois volumes parue en<br />
2007 <strong>au</strong>x éditions Dalimen. Le titre est de la rédaction.<br />
ŒUVRE DE MONCEF GUITTA
THÉÂTRE<br />
Ce spectacle<br />
de théâtre<br />
expérimental<br />
happe le<br />
spectateur, tant<br />
<strong>au</strong> plan de la<br />
raison que des<br />
tripes<br />
Dès son intraduisible titre, Asfar ennar el barda<br />
(littéralement «Les volutes de la flamme<br />
froide»), étale sa démesure. La mise en<br />
scène de ce foisonnant poème dramatique<br />
de Saïd Mahmoudi par Haïder Benhassine<br />
en démultiplie la charge. Elle a cependant l’élégance<br />
de ne pas basculer dans l’emphase qu’il charrie. Avec<br />
elle, Haïder s’est engagé sur un nouve<strong>au</strong> sentier dans<br />
sa quête d’un théâtre de l’exigence. Il est dans la suite<br />
logique de ses précédentes créations, s’appuyant sur<br />
des textes forts à l’exemple d’Oubliez Hérostrate, de<br />
Grigori Gorine, sa première grande mise en scène et<br />
Hallaj el kheïr, Hallaj el fouqara, sa dernière, toutes<br />
d’une veine élitiste qui ne largue pas le grand public<br />
<strong>au</strong> cours de la représentation. Bien <strong>au</strong> contraire. Avec<br />
Asfar, le risque d’un surcroît d’hermétisme n’a pas fait<br />
reculer Haïder. Il en joue même avec bonheur.<br />
Les puristes qui abhorrent les nouvelles écritures dramatiques<br />
et scéniques n’ont pas aimé lors du dernier<br />
festival national de théâtre professionnel. Ils ont eu tort<br />
ne serait-ce que parce que ce spectacle de théâtre expérimental<br />
fonctionne. Il happe le spectateur tant <strong>au</strong> plan de<br />
la raison que des tripes, l’entraînant entre émotion toute<br />
intellectuelle et affectivité lorsqu’il monte en cadence.<br />
Le rythme est démentiel par moment. Il est question de<br />
chaos, de nos mythes fondateurs et des figures qui ont<br />
forgé notre imaginaire collectif. On passe parfois de<br />
l’arabe littéraire <strong>au</strong> dialectal dans une sorte de mise en<br />
abîme, comme si on passait de la fiction à la réalité. Le<br />
spectacle prend alors de la fraîcheur, versant dans un<br />
corrosif humour, celui du tragi-comique.<br />
Dans la représentation qu’il nous a été donné d’assister<br />
à la maison de la Culture de Témouchent, le spectacle se<br />
décline hors des sentiers battus des successifs table<strong>au</strong>x<br />
et scènes. Il est donné d’un trait. Avec toutes les caractéristiques<br />
d’un monologue, son délire verbal se décline<br />
entre plusieurs voix, celles de sept personnages (trois<br />
femmes et quatre hommes) qui pourtant, bien que distincts<br />
ne sont que les diverses facettes d’un seul locuteur.<br />
Haïder les fait se déchirer et s’entredéchirer, donnant<br />
ainsi à suivre une pièce dialogique, insufflant l’action<br />
là où il n’y en avait pas dans le texte. On passe de<br />
El Watan - Arts El Watan & Lettres - Arts - Samedi & Lettres 16 février - 1 2013 - 16<br />
LA NOUVELLE PIÈCE DE HAÏDER BENHASSINE<br />
Les volutes de l’innovation<br />
Un texte fort, une mise en scène exigeante, une bonne<br />
interprétation… What else ?<br />
HAÏDER BENHASSINE<br />
Comédien dans dix spectacles, traducteur de sept<br />
pièces et adaptateur de quatre <strong>au</strong>tres, Haïder<br />
Benhassine, un artiste multiple, est surtout connu<br />
comme metteur en scène. Il a à son actif six mises en<br />
scène dont sa première, Oubliez Hérostrate de Grigori<br />
Gorine, a décroché le Prix de la mise en scène lors du<br />
festival national de théâtre en 2008. Pour une plus fine<br />
appréciation de la grosse pointure qu’il est, il n’est que<br />
de citer les pièces qu’il a traduites à partir du répertoire<br />
universel : En attendant Godot, de Samuel Beckett, Zoo<br />
Story d’Edward Albee, La maison frontière de Slamowir<br />
Mrozek, Le professeur Kleanow de Karen Bramson,<br />
L’Oncle Vania, d’Anton Tchekhov, Les Justes d’Albert<br />
Camus et Le prix d’Arthur Miller.<br />
Par ailleurs, il a adapté Le chant du cygne et L’ours<br />
d’Anton Tchekhov, L’art de la comédie d’Edouardo de<br />
Filippo et La grotte éclatée d’après le roman de Yamina<br />
Mechakra.<br />
Haïdar Benhassine, batnéen, né en 1970, est issu en<br />
2002 de l’ex-INAD (Institut national des arts<br />
dramatiques), l’actuel ISMAS, où il fait des études en<br />
tant que comédien. Il se sent particulièrement<br />
redevable envers deux de ses professeurs, Noual<br />
Brahim et Haddi Boukerche. Pour ce qui est de sa<br />
mutation vers la mise en scène, il se sent une dette<br />
envers Ahmed Benaïssa dont il a été assistant-metteur<br />
en scène sur La grotte éclatée. De même, sa gratitude<br />
va <strong>au</strong> regretté Kacem Mohamed, l’immense homme de<br />
théâtre irakien qui l’a encadré lors d’un stage de<br />
formation en 2007. Enfin, ceux qui sont <strong>au</strong> courant de<br />
l’intimité de Haïder, savent la contribution affectueuse<br />
de la comédienne Amal Menghad, son assistante et sa<br />
compagne dans la vie.<br />
tourments intérieurs à un conflit entre protagonistes. Cet<br />
exercice rappelle par certains aspects le théâtre halqa de<br />
Kaki et Alloula où plusieurs personnages, individuellement<br />
ou collectivement, prennent en charge un récit. Si<br />
chez Alloula et Kaki il est question de théâtre épique et<br />
de goual se démultipliant en plusieurs <strong>au</strong>tres, passant du<br />
statut de coryphée à celui de chœur, chez Haïder, c’est<br />
du théâtre dramatique. Mais encore, dans son cas, les<br />
personnages ne sont pas les clones des uns des <strong>au</strong>tres<br />
lors du dédoublement du goual. Ils sont des personnages<br />
distincts. La direction d’acteurs et leur puissance de jeu<br />
sont remarquables. La scénographie, due <strong>au</strong> metteur en<br />
scène, ne joue d’ailleurs pas d’un dispositif scénique<br />
mais de la plasticité des corps des comédiens et de leur<br />
répartition sur scène. Par moments, leurs déplacements<br />
collectifs ou en solo et les contrepoints que leur opposent<br />
l’un ou l’<strong>au</strong>tre dans leur évolution, sont de l’ordre<br />
de la chorégraphie. Youcef Meftah a stylisé les mouvements<br />
sur scène. La lumière vient en appoint mais sans<br />
À SUIVRE<br />
trop se faire voyante. La musique d’Hassan Lamamra<br />
est également en forte complicité avec les séquences<br />
monologiques, les habillant du lamento d’un taqassim<br />
ou de la fureur d’une haletante rythmique.<br />
Dans la distribution, il y a Amal Menghad, l’assistante<br />
du metteur en scène, dans un ingrat rôle qui n’est secondaire<br />
qu’en apparence. Samia Meziane, depuis sa distribution<br />
dans Oubliez Hérostrate, a gagné en métier dans<br />
l’art des tréte<strong>au</strong>x, elle qui a d’abord percé <strong>au</strong> cinéma.<br />
Hafida Benrazi est tout <strong>au</strong>ssi convaincante en personnage<br />
moins contrasté, plus fragile. Ahmed Deham, sortant<br />
de l’ISMAS depuis deux années, est la grande révélation<br />
du spectacle. Il est impressionnant de présence,<br />
étalant une formidable palette de jeu. Quant à Brahim<br />
Djaballah, Mohamed Amine Boussaïd, Salim Aït El<br />
Hadj, ils n’ont pas démérité. Allez les voir, Asfar ennar<br />
el barda est actuellement en tournée nationale. Il la<br />
ponctuera à Alger dans un espace non conventionnel : le<br />
musée de la calligraphie. Mohamed Kali<br />
PHOTOS : D. R.
ls étaient plus de 38 participants et plus de<br />
500 invités à venir découvrir les dernières<br />
tendances en matière de h<strong>au</strong>te coiffure et<br />
d’esthétique à la salle Dar El Mabrouk de<br />
Staouéli. Nombreux ont été ceux qui ont<br />
pu savourer, tout <strong>au</strong> long de cet après-midi<br />
pluvieux, un programme des plus variés.<br />
L’initiatrice de cet événement grandiose,<br />
M me Selma Bouyacoub en l’occurrence,<br />
aidée par son époux Abdelhakim, a offert<br />
un podium des plus diversifiés. En<br />
quatre heures, les 38 participants, venus<br />
d’Alger, de Djelfa et de Laghouat, ont<br />
démontré, en live, leur savoir-faire en<br />
coiffure, maquillage, onglerie ainsi qu’en<br />
h<strong>au</strong>te couture. Bref, un délicieux cocktail<br />
à la h<strong>au</strong>teur des attentes. M me Selma<br />
Bouyacoub, directrice générale de Mag<br />
Look, a rappelé à l’assistance que «Zine<br />
made in bladi» donnait la chance à des<br />
coiffeurs algériens, formés en Algérie<br />
ou ailleurs, de montrer leur talent. «Il<br />
est temps de valoriser le savoir-faire<br />
algérien. Sans prétention <strong>au</strong>cune, cette<br />
manifestation, qui a lieu trois fois par<br />
an, a acquis be<strong>au</strong>coup de maturité et<br />
de professionnalisme. La jeunesse est<br />
plus confiante. ‘‘Zine made in bladi’’ est<br />
l’occasion unique pour les participants<br />
de communiquer et d’échanger leurs avis<br />
et leurs expériences. Notre objectif est<br />
également de relever le défi en matière de<br />
compétence et de savoir-faire», dira cette<br />
spécialiste. Cet après-midi convivial a été<br />
étrenné par un défilé de mode baptisé «Les<br />
Mille et Une Nuits», signé par la boutique<br />
de h<strong>au</strong>te couture Lalla Khadidja de Aïn<br />
Benian et de Blida. Une dizaine de mannequins<br />
ont défilé dans des tenues oscillant<br />
entre des karakous et des bedrounes. Le<br />
danseur et chorégraphe syrien, Chady, a<br />
accompagné tous ces mannequins pour<br />
ensuite donner une belle prestation de<br />
danse. Suivra un <strong>au</strong>tre défilé spécifiquement<br />
de bedrounes de la couturière<br />
Nabila. Place ensuite <strong>au</strong>x démonstrations<br />
et <strong>au</strong>x ateliers pluriels de travail. Armés<br />
de leurs matériels et de leurs modèles, certains<br />
salons et instituts de be<strong>au</strong>té se sont<br />
fait une joie de proposer une séance de<br />
coloration, de coupe et d’esthétique. Les<br />
dernières tendances et nouve<strong>au</strong>tés ont été,<br />
de ce fait, révélées. Preuve en est cet appareil<br />
à ongles qui imprime par projection<br />
d’encre n’importe quel motif directement<br />
sur les ongles en quelques secondes seulement.<br />
Cette imprimante possède un ordinateur<br />
intégré ainsi qu’un écran LCD tactile,<br />
afin de sélectionner les motifs. Ces derniers<br />
sont réalisables sur des ongles<br />
<strong>au</strong>ssi bien naturels ou en gel UV. Autres<br />
nouve<strong>au</strong>tés, le fameux appareil multifonctionnel<br />
de be<strong>au</strong>té personnalisable du<br />
visage «Catio-Vital», l’appareil d’épilation<br />
<strong>au</strong> fil à lumière pulsée ou encore<br />
l’épilation à la résine froide. Il est à noter,<br />
par ailleurs, que Mag Look se décline<br />
sous la forme d’une revue bimensuelle,<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 18<br />
MODE<br />
14 e ÉDITION DU SHOW<br />
«ZINE MADE IN BLADI» À ALGER<br />
A la découverte<br />
de nouvelles tendances<br />
U<br />
● Devenu un rendez-vous incontournable pour les professionnels de h<strong>au</strong>te coiffure<br />
et d’esthétique, «Zine made in bladi» a réussi à se positionner sur le marché national<br />
par son sérieux et son professionnalisme.<br />
UNE CINQUANTAINE D’EXPOSANTS<br />
AU SALON DU MARIAGE D’ORAN<br />
spécialisée dans la coiffure et l’esthétique<br />
et d’un club. Ce dernier, qui existe depuis<br />
cinq ans, a pour mission principale de (re)<br />
dynamiser la création artistique, découvrir<br />
les talents de demain et assurer un élan<br />
commercial <strong>au</strong>x salons adhérents.<br />
Le club Mag Look s’assigne également<br />
comme but de représenter la coiffure à<br />
l’étranger. Au-delà de la connaissance<br />
de l’actualité de la mode coiffure, Mag<br />
Look offre à ses adhérents chaque saison<br />
des prestations de formations professionnelles,<br />
des ateliers techniques, des<br />
formations réservées <strong>au</strong>x collaborateurs<br />
des salons des adhérents, des vidéos<br />
techniques, des magazines de h<strong>au</strong>te coiffure<br />
algérienne et des réductions sur les<br />
produits.<br />
Nacima Chabani<br />
Diverses prestations proposées<br />
ne cinquantaine d’exposants participent <strong>au</strong> Salon du<br />
mariage intitulé «Mabrouk», organisé par la boîte YB<br />
communication, jusqu’<strong>au</strong> 16 février <strong>au</strong> Centre des conventions.<br />
Vidéos, démonstrations sur site reh<strong>au</strong>ssent un décor tout<br />
en couleurs agrémenté par des senteurs diffusées à l’occasion.<br />
Représentants de salles de fêtes, traiteurs, décorateurs, habilleurs,<br />
bijoutiers participent à cet événement inédit à cette échelle, selon<br />
les organisateurs. Des prestations diverses sont proposées sur<br />
place à l’exemple de Marineuma Viana Andrade, technicienne supérieure<br />
chez Ybera (représentée en Algérie par Brasillisse), qui<br />
vient directement du Brésil pour effectuer des démonstrations,<br />
mais <strong>au</strong>ssi former les coiffeuses désireuses d’améliorer leurs<br />
prestations. Le hammam spa Marakech devait également faire<br />
appel à une spécialiste des soins de la pe<strong>au</strong>, Patricia L<strong>au</strong>rens de<br />
France. Les bijoux de fantaisie, Infinity, viennent exclusivement<br />
de Turquie. C’est dire que les prestations entourant la cérémonie<br />
du mariage s’internationalisent. Cela a déjà été le cas, proximité<br />
oblige, avec le kaftan marocain, commandé par Djawhar<br />
Au centre, M me Selma Bouyacoub, organisatrice de «Zine made in bladi»<br />
El Andalous. De petits objets de cérémonie (décorations florales,<br />
etc.) et des produits, tels les dragées viennent directement<br />
d’Europe et sont proposés à pas moins de 100 DA la pièce par<br />
Marjolaine. Certains exposants, comme Sweet home, proposent<br />
des accessoires en location, dont des couverts et des nappes pour<br />
minimiser les coûts du mariage. En revanche, à condition de payer<br />
le prix, des salles des fêtes comme le Zénith pouvant accueillir<br />
350 convives proposent des prestations presque complètes à<br />
300 000 DA. Seule condition, «ici les chanteurs de raï, excepté<br />
cheb Réda, ne sont pas admis», précisent les représentants du<br />
stand. «Nous assurons la prestation du DJ, mais si le client a<br />
une préférence pour un groupe, un chanteur ou une troupe de<br />
musique, un lieu est aménagé pour cela», ajoutent-ils. Hormis les<br />
gâte<strong>au</strong>x traditionnels incontournables, comme ceux de Naïma,<br />
d’<strong>au</strong>tres services annexes sont également proposés dans ce salon,<br />
comme la prestation photo et vidéo (studio Lukas par exemple) et<br />
pour 30 000 DA on peut s’offrir un film en HD et des photographies<br />
immortalisant la soirée. D. B.<br />
La chbika à l’honneur <strong>au</strong><br />
Musée des arts et traditions<br />
populaires d’Alger<br />
Le Musée des arts<br />
et traditions à La<br />
Basse Casbah, à<br />
Alger, organise, du<br />
17 <strong>au</strong> 21 février, une<br />
exposition<br />
consacrée à la<br />
«chbika», signée<br />
par l’artisane, Mme Boustia Zahira.<br />
Pour rappel, la<br />
«chbika» est pratiquée depuis des lustres en Algérie. Cette<br />
dentelle, faite de nœuds d’aiguilles et dont les fils sont tirés<br />
peut prendre la forme de vagues, de chevrons, ou de<br />
papillons. Son extrême délicatesse en fait une broderie très<br />
convoitée. Cette broderie reste un élément indispensable<br />
dans tout trousse<strong>au</strong> de mariée.<br />
Le polo Lacoste :<br />
une icône de 80 ans<br />
Célébrant son 80e anniversaire en 2013, la marque, symbole<br />
de l’élégance décontractée depuis 1933, s’appuie sur ses<br />
<strong>au</strong>thentiques racines sportives. Lacoste rend hommage à<br />
l’esprit visionnaire de son fondateur, en projetant sa plus<br />
mythique invention, le polo L.12.12, dans le futur. Né à<br />
Troyes, berce<strong>au</strong> d’alors de la bonneterie, le polo y est<br />
toujours fabriqué, même si, mondialisation oblige, il est fait<br />
<strong>au</strong>ssi <strong>au</strong> Maghreb, en Europe de l’Est ou dans le Sud-Est<br />
asiatique et en Amérique latine. En 2013, la marque propose<br />
un polo kit pour chaque mois. Chaque kit est disponible en 12<br />
exemplaires. Inspirés du logo créé par Peter Saville, ces kits<br />
imaginés par June Twenty First sont comme des objets de<br />
collection. Avec le numéro 1 «Tribute to René», personnalisez<br />
le polo L.12.12 blanc en utilisant différentes techniques :<br />
coloriage, couture, broderie, flocage ou graffiti.<br />
PHOTOS : D. R. LES DERNIÈRES NEWS<br />
Destinée, nouve<strong>au</strong> solitaire<br />
de Cartier<br />
La maison Cartier<br />
présente son<br />
nouve<strong>au</strong><br />
solitaire. Son<br />
nom est<br />
Destinée.<br />
Reh<strong>au</strong>ssé d’un<br />
diamant<br />
d’exception,<br />
dans la grande<br />
tradition du<br />
fameux solitaire,<br />
cette nouvelle<br />
bague est à elle<br />
seule une<br />
promesse de<br />
lumière.<br />
Entièrement<br />
illuminée, portée<br />
par un anne<strong>au</strong>,<br />
tel un feston de lumière, cette bague donne l’impression<br />
d’une pierre éclose. Auréolée d’une corolle délicate et<br />
offerte, cette pierre illustre l’éclat des sentiments. Placée sur<br />
une couronne de diamants, la pierre de centre se reflète ainsi<br />
à l’infini. Empreinte d’un be<strong>au</strong> classicisme, plein<br />
d’intemporalité, ce solitaire puise son style dans l’esprit du<br />
modèle Cartier de 1895. La maison en a admirablement<br />
rajeuni l’esthétique. Un luxe intensément glamour, tel que le<br />
joaillier sait si bien le concevoir.
HORIZONTALEMENT : 1.Petit appartement d'un célibataire.<br />
Agence de presse 2.Ravagea. Objet de cuisine 3.<br />
Exciteront. Equipe 4.Cobalt. Points opposés. Facilité 5.<br />
Baigner. Ville de France 6.Grande école. Méprisable. Egare<br />
7.Affluent de l'Oubangui. Jeu chinois. Ile des Cyclades 8.<br />
Irréparables 9.Fleuve d'Irlande. Possessif. Félin d'Asie. Zone<br />
d'activité 10.Avion de combat russe. Danger. Blonde de pub<br />
11.Battions le pavé. Pare. Fin de verbe 12.Apparues.<br />
Ch<strong>au</strong>ssure de plage. Situation 13.Possessif. Traditions.<br />
Transport 14.Epargne. Offre 15.Blabla. Fiable. Avant les<br />
<strong>au</strong>tres.<br />
Biffe Tout N° 3433<br />
P<br />
C<br />
A<br />
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B<br />
D<br />
N<br />
Définition<br />
du mot encadré<br />
Peu soigné, en désordre.<br />
1<br />
2<br />
9<br />
8<br />
14<br />
4<br />
2<br />
17<br />
2<br />
6<br />
9<br />
2<br />
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10<br />
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8<br />
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3<br />
5<br />
12<br />
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6<br />
2<br />
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6<br />
16<br />
C<br />
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L<br />
S<br />
D<br />
C<br />
U<br />
C<br />
O<br />
E<br />
I<br />
Tout Codé N° 3433<br />
8 15 11 14 2<br />
5<br />
7<br />
3<br />
2<br />
14<br />
2<br />
10<br />
6<br />
A<br />
E<br />
A<br />
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1<br />
3<br />
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13<br />
7<br />
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5<br />
11<br />
2<br />
15<br />
11<br />
7<br />
2<br />
3<br />
19<br />
SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :<br />
FASCICULE - ADAM SCOTT<br />
SOLUTION FLÉCHÉES EXPRESS PRÉCÉDENTS:<br />
HORIZONTALEMENT : INFECTION / DECALAGE / TITI / ASE / SAM / SI / APRES / IN /<br />
EDREDON / ANS / CORPS / TRUQUE / DA / REBUTS / BA / TLE / ALITEE / AM / ELUS / PRE.<br />
VERTICALEMENT : INDISPENSABLE / FETARDS / AIL / DECIMER / TR / TU / CA /<br />
SECRETES / ATLAS / DOUBLE / IASI / ORQUE / LOGE / INPUT / AR / NE / ON / SESAME.<br />
E<br />
C<br />
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M<br />
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F<br />
9 8 19 15 11 5 6 11<br />
7<br />
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13<br />
2<br />
9<br />
2<br />
2<br />
11<br />
1<br />
8<br />
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C<br />
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8<br />
10<br />
7<br />
2<br />
6<br />
5<br />
12<br />
2<br />
15<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 19<br />
JEUX - DÉTENTE<br />
RÈGLE DU JEU<br />
Biffer tous les mots de la<br />
liste que vous retrouverez<br />
dans la grille, en utilisant<br />
tous les sens possibles. Les<br />
lettres qui n'<strong>au</strong>ront pas été<br />
cochées serviront à former<br />
le mot défini ci dessous.<br />
DÉFINITION<br />
Conclusion d'un<br />
discours (10 lettres)<br />
Solution Biffe Tout<br />
précédent :<br />
ENRICHISSEMENT<br />
En vous aidant de la définition du mot encadré, complétez<br />
la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />
<strong>au</strong>x bons numéros dans les cases ci-dessous et vous<br />
découvrirez le nom d’un personnage célèbre.<br />
6<br />
8<br />
11<br />
3<br />
13<br />
8<br />
7<br />
15<br />
2<br />
9<br />
10<br />
3<br />
16<br />
8<br />
6<br />
2<br />
3<br />
9<br />
F<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />
2<br />
7<br />
2<br />
3<br />
11<br />
9<br />
3<br />
3<br />
11<br />
3<br />
8<br />
7<br />
5<br />
1<br />
2<br />
8<br />
18<br />
2<br />
14<br />
V<br />
Quinze sur 15 N° 3433<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
5<br />
6<br />
7<br />
VERTICALEMENT : 1.Gratuitement 2.Saison. Le propre 8<br />
de l'homme. Accord russe 3.Se dilate la rate. Fragiles 4.<br />
9<br />
Ancienne ville de Carie. Longue période. Mit à l'écart 5.<br />
Organisation criminelle. Rubidium. Fleuve d'Europe. Clair 10<br />
6.Combat. Note 7.Gouvernantes. Militaire de l'infanterie 11<br />
8.Marque l'égalité. Mère nourricière 9.Cracheur ardent.<br />
12<br />
Spécialistes du pied 10.Membrane sensible de l'œil. Dans le<br />
vent 11.Parfois pronom. Arme d'aborigène. Titre abrégé 12. 13<br />
Espace dans une foire. Petit mammifère carnivore 13.D'avoir. 14<br />
Phase lunaire. Laborieux 14.Caseriez. Métal 15.Répands.<br />
15<br />
Espèce de s<strong>au</strong>le. Possessif.<br />
SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : VERTICALEMENT : 1.PULVERISATION 2.REIS. AREC. OMEGA 3.<br />
1.PRODIGIEUSE. NAO 2.UELE. RECLUSIONS 3.LIESSE. AMASSEE OLE. AUTO. ER 4.DESTABILISATION 5.SENAT. VA. CE 6.GRENER.<br />
4.VS. TENOR. IOS. RE 5.CANETTE. RUPIN 6.RA. BARI. TRESSER 7. REINETTE 7.IE. OTITE. TES. ES 8.ECART. ONT. ET 9.ULM.<br />
IRAIT. TOUER. ASE 8.SEUL. RENDU. NU 9.ACTIVE. TINT. MAI 10. ETUDIERAS 10.SUAI. REUNION. EU 11.ESSORER. SOUPE 12.ISSUS.<br />
OSAIT. EI. NESS 11.IO. NECROSE. ST 12.OMETTES. ANONNER NENNI 13.NOE. PSAUME. NI 14.ANERIES. ASSETTE 15.OS.<br />
13.NERI. ES. UNITE 14.OCTET. EPI. TE 15.TANNEES. RUE. NES. ENREGISTREES.<br />
ALLIANCE - AUSTRAL - BEDONNANT -<br />
BOURDON - CLERICAL - COBRA -<br />
DEBORDANT - DEVINETTE - ECHO -<br />
ELEGANCE - ETAT - FAMILIER - FIDELE -<br />
FRERE - GANGLION - GLANER - HANDBALL<br />
- HELICE - IDIOME - IRIS - LANCEE - LIRE -<br />
OCTROI - OMBRELLE - PALUDISME - PION -<br />
REDACTION - SONORISER - TABAC -<br />
TENTATEUR - VIADUC - VIRTUEL - VITE.<br />
fabricant<br />
périlleux<br />
inédite<br />
envoyée<br />
ailleurs<br />
bouddha<br />
chinois<br />
égalité<br />
parfaite<br />
lustra<br />
infertile<br />
employés<br />
cargaison<br />
dru<br />
île<br />
aven<br />
renom<br />
barre de<br />
fermeture<br />
note<br />
cigarillo<br />
énerver<br />
prend<br />
petite<br />
prairie<br />
gamme<br />
cercle pour<br />
gradés<br />
rejet gazeux<br />
Mots Croisés N°3432<br />
Par M. IRATNI<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
I<br />
II<br />
III<br />
IV<br />
V<br />
VI<br />
VII<br />
VIII<br />
IX<br />
X<br />
HORIZONTALEMENT<br />
I- Qui ronge la pierre. II- Bourdonnement d’oreille. III- Oeuvre<br />
de fiction pleine de scènes sanglantes - Perd. IV- Ecueil - Un<br />
caractère d’<strong>au</strong>trefois - Monstre émouvant du ciné. V- Peinture<br />
murale - Tous les chemin y mènent. VI- Ramenons à la vie.<br />
VII- C’est idem - Tracas. VIII- Le dernier est in - Chrétien<br />
réconcilié. IX- Reçue par voie de succession. X- Avant la<br />
matière - Article - Réponse de sentinelle.<br />
VERTICALEMENT<br />
1- Singe laineux. 2- Polyèdres à vingt faces. 3- Dieu du<br />
Tonnerre - Symbole chimique - Fin de verbe. 4- Conspuer - Tel<br />
un ver - Personnel. 5- Pour classer le numéro musical - Canton<br />
suisse - Fumeur de calumet. 6- Individus excentriques.<br />
7- Suprématie. 8- Recueil de perles - Ville d’Italie.<br />
9- Administre - Texte brahmanique. 10- Pour abréger - Soit.<br />
SOLUTION N° 3431<br />
HORIZONTALEMENT<br />
I- MALSEANTES. II- ILIAQUE - NA. III- SON -<br />
POT. IV- TE - AIDERAS. V- OVERDOSES. VI- UE -<br />
RES - EST. VII- FRAISES - ER. VIII- LAME - RAIRE.<br />
IX. ERE - IL. X- SURETE - EVE.<br />
VERTICALEMENT<br />
1- MISTOUFLES. 2- ALOEVERA. 3- LIN - AMER.<br />
4- SA - ARRIERE. 5- EQUIDES - ET. 6- AU - DOSER.<br />
7- NEPES - SAI. 8- OREE - ILE. 9- ENTASSER.<br />
X- SA - TREVE.<br />
Fléchés Express<br />
berge<br />
c’est-à-dire<br />
v<strong>au</strong>t dix<br />
points<br />
capitale<br />
nuance<br />
lieu planté<br />
d’<strong>au</strong>lnes<br />
recul utile<br />
item<br />
vide<br />
préposition<br />
sujet<br />
imprécis<br />
N° 3433<br />
xénon<br />
angoissant<br />
Jeux proposés par gym C Magazine
T<br />
Par Mourad Goumiri<br />
Professeur associé<br />
erme militaire, le concept<br />
de fenêtre de tir peut-il<br />
expliquer le phénomène<br />
sociopolitique que vit actuellement<br />
l’Algérie ? Cette notion peut apporter<br />
un éclairage, sans obligation de<br />
résultat, car enfin, les dernières<br />
élections présidentielles (1 er , 2 e , 3 e<br />
mandats), législatives et communales,<br />
nous ont clairement et définitivement<br />
démontré une seule et unique<br />
vérité contenue entièrement dans le<br />
nive<strong>au</strong> d’abstention de ces scrutins.<br />
Le triomphe absolu de l’abstention à<br />
chaque rendez-vous de «désignation<br />
élective», organisé par le pouvoir<br />
et la large désaffection électorale<br />
vis-à-vis de ces désignations, nous<br />
fondent à affirmer que le gouffre<br />
qui sépare la société du pouvoir<br />
s’agrandit irrémédiablement, lui<br />
ôtant toute crédibilité, tant <strong>au</strong> nive<strong>au</strong><br />
national qu’international, quelle<br />
que soit, par ailleurs, la cuisine<br />
distributive concoctée, en termes<br />
de pouvoir, en sièges, afin de<br />
préparer à l’abri de la société réelle,<br />
la prochaine élection présidentielle<br />
(première fenêtre de tir). Le gap<br />
entre le pouvoir et le citoyen<br />
s’approfondissant durablement, la<br />
rupture de la paix sociale prend<br />
forme et risque de remettre en<br />
c<strong>au</strong>se toutes les manipulations<br />
préparées dans les laboratoires<br />
nation<strong>au</strong>x et étrangers. Dès lors,<br />
un certain nombre de manœuvres<br />
de diversion apparaissent pour<br />
brouiller les pistes, tout en amusant<br />
la galerie, comme l’agrément d’une<br />
cinquantaine de partis politiques,<br />
après une interdiction de plus de dix<br />
ans, un «lifting» gouvernemental<br />
et un redressement de la coalition<br />
du pouvoir virtuel. Toute cette<br />
agitation révèle, à n’en pas douter,<br />
que le pouvoir actuel n’a pas du<br />
tout l’intention de se réformer «de<br />
l’intérieur» pour ceux qui <strong>au</strong>raient<br />
Par Didouche Hamou<br />
Député FFS<br />
a principale richesse de l’Algérie, son<br />
L pétrole et son gaz, n’est plus source de<br />
bonheur pour son peuple. La volonté d’accaparement<br />
de la rente pétrolière par ses dirigeants<br />
plonge des pans entiers de la société dans la<br />
misère, tandis que les jeunes n’ont qu’une<br />
envie : quitter le pays. Les événements qui<br />
ont marqué l’année 2011-2012 vont modifier<br />
en profondeur la scène énergétique. Le risque<br />
géopolitique accru redonne corps <strong>au</strong> thème<br />
de la sécurité des approvisionnements, Fukushirna<br />
pose la question de l’avenir du nucléaire,<br />
l’essor des gaz de schiste modifie la donne du<br />
marché gazier, etc.<br />
Nous avons été par ailleurs confrontés à un<br />
troisième choc pétrolier rampant : le prix<br />
moyen du pétrole a dépassé largement le maximum<br />
atteint, en 1980, lors du deuxième choc.<br />
La facture énergétique s’alourdit, mais le poids<br />
du pétrole dans l’économie est plus faible, d’où<br />
un moindre impact sur l’économie.<br />
La diversification géographique de nos approvisionnements<br />
en hydrocarbures et le développement<br />
de nouvelles formes d’énergie restent<br />
plus que jamais un impératif.<br />
Le pouvoir, plus soucieux que jamais de sa<br />
encore quelques illusions naïves ou<br />
sentimentales. Seuls sont à l’ordre<br />
du jour les voies et les moyens<br />
qui lui garantissent sa propre<br />
protection (intérieure et extérieure)<br />
et celle de son clan qui détient<br />
l’essentiel du pouvoir, dans un<br />
espace-temps très particulier, de<br />
passation obligée de pouvoir pour des<br />
raisons... biologiques et gériatriques<br />
(deuxième fenêtre de tir !).<br />
La mondialisation judiciaire<br />
peut, à tout moment, engager la<br />
responsabilité pénale d’un élément du<br />
pouvoir, pour toutes décisions prises,<br />
qui seraient jugées allant à l’encontre<br />
des droits de l’homme «bien<br />
compris» et pour fait de corruption,<br />
à travers des organisations officielles<br />
et non officielles (ONG). Cette<br />
situation nouvelle a fermé <strong>au</strong> pouvoir<br />
toutes possibilités de fuir le pays pour<br />
aller s’abriter «sous les cocotiers».<br />
Cette équation oblige les acteurs du<br />
pouvoir à résider en Algérie, mais<br />
uniquement à condition de conserver<br />
la totalité du pouvoir, envers et contre<br />
tous, pour lui survivre ou organiser<br />
une alternance fictive, avec son lot<br />
de bonus et de malus, à toutes celles<br />
et ceux qui l’ont servi avec une<br />
obséquiosité rampante. A ceux des<br />
analystes et <strong>au</strong>tres politologues, qui<br />
crient de leur plume, tous les jours,<br />
leurs angoisses sur le danger de la<br />
vacance de la gouvernance actuelle et<br />
future, je tiens tout particulièrement à<br />
les rassurer : l’Algérie «utile» est très<br />
précisément gérée, elle se situe entre<br />
la Banque centrale et Sonatrach !<br />
Pour le reste, c’est-à-dire la «gestion<br />
des indigènes», c’est <strong>au</strong>x institutions<br />
de l’Etat centralisées, décentralisées<br />
et <strong>au</strong>x appareils subséquents qu’il<br />
échoit la charge d’organiser la<br />
répartition des miettes, dans une paix<br />
sociale supportable.<br />
Ainsi patentés, les appareils viennent<br />
d’attirer l’attention du pouvoir sur<br />
leur devenir, si la paix sociale venait<br />
à se détériorer davantage et proposent<br />
un partage plus équitable des restes,<br />
dans leur dernière livraison, talonné<br />
de près par un <strong>au</strong>tre appareil, déguisé<br />
en association patronale dont les<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 20<br />
IDÉES-DÉBATS<br />
Fenêtres de tir<br />
survie, va-t-il faire, à la lumière de tous les<br />
bouleversements qui secouent l’univers et qui<br />
posent de nouvelles exigences, le bon choix en<br />
misant sur l’essor des gaz de schiste ? L’Etat<br />
algérien va-t-il courir le risque d’une horreur<br />
écologique pour demeurer dans son merveilleux<br />
confort personnel ? Selon le scénario le<br />
plus favorable, le gaz de schiste permettrait de<br />
compenser le déclin de la production conventionnelle<br />
du gaz naturel.<br />
La seule technique connue à ce jour pour<br />
extraire le gaz naturel contenu à faible concentration<br />
dans la roche est l’injection à très h<strong>au</strong>te<br />
pression d’e<strong>au</strong> et de composés chimiques<br />
suivant des forages horizont<strong>au</strong>x situés entre<br />
un et trois kilomètres de profondeur, cette<br />
action ayant pour effet de briser la roche et de<br />
créer des micro-can<strong>au</strong>x par lesquels remonte<br />
le gaz. Les risques potentiels de la fracturation<br />
hydr<strong>au</strong>lique pour l’environnement et la santé<br />
humaine sont bien réels. Une étude réalisée par<br />
des experts européens a balayé l’ensemble de<br />
la littérature nord-américaine produite sur le<br />
sujet. Elle détaille toutes les sources possibles<br />
de perturbation de l’environnement et propose<br />
une série de recommandations. Elle bat<br />
en brèche l’un des arguments princip<strong>au</strong>x des<br />
industriels, qui prétendent que les contaminations<br />
de l’e<strong>au</strong> constatées en Amérique du Nord<br />
résultent de défaillances dans la cimentation<br />
adhérents ont, pour la plupart, des<br />
sociétés de trading (import-import)<br />
et des représentations de firmes<br />
étrangères, en parallèle à leur activité<br />
originelle, ce qui leur a valu le dernier<br />
redressement. En effet, en cas de<br />
débordement majeur, le dispositif<br />
sécuritaire, mis à contribution, peut<br />
se révéler incapable de contenir un<br />
tsunami protestataire. Dans ce cas,<br />
le recours à l’institution militaire<br />
devient incontournable. «Or, l’armée,<br />
vraisemblablement, refusera de tirer<br />
sur la foule. De facto, le président de<br />
la République sera mis en demeure<br />
de se démettre», avertit C. Mesbah<br />
! Cette troisième «fenêtre de tir» est<br />
très clairement la pire, en termes de<br />
capacités d’anticipation, puisque le<br />
contrôle du processus est totalement<br />
L’Algérie «utile» est<br />
très précisément gérée,<br />
elle se situe entre la<br />
Banque centrale et la<br />
Sonatrach ! Pour le<br />
reste, c’est-à-dire la<br />
«gestion des indigènes»,<br />
c’est <strong>au</strong>x institutions<br />
de l’Etat centralisées,<br />
décentralisées et <strong>au</strong>x<br />
appareils subséquents,<br />
qu’il échoit la charge<br />
d’organiser la répartition<br />
des miettes, dans une<br />
paix sociale supportable.<br />
incertain. Le consensus qui sortira de<br />
la «boîte noire», émanera directement<br />
du cœur du volcan de la société réelle,<br />
celle-là même qui est totalement<br />
ignorée par la société virtuelle et<br />
donc du pouvoir, ce qui rendra le<br />
choc frontal inévitable et la violence<br />
bestiale prévisible. L’émiettement<br />
et l’atomisation de la société, par<br />
les différents «redressements»<br />
successifs, dans les différents<br />
domaines idéologique, politique,<br />
économique, culturel, cultuel...,<br />
instruments privilégiés de la gestion<br />
du pouvoir, de manière à contrôler<br />
la sédimentation sociologique de<br />
notre nation, à son seul profit, ont<br />
créé un vide sidéral dans la société<br />
(partis, élites, associations, syndicats,<br />
organisations...), ce qui <strong>au</strong>ra pour<br />
conséquence une gouvernance<br />
élémentaire désastreuse à tous les<br />
nive<strong>au</strong>x, avec comme corollaire<br />
la ploutocratie et la corruption<br />
généralisée. Cette situation de<br />
vacance voulue va être comblée<br />
par l’émergence et le règne de la<br />
médiocrité obséquieuse et se traduira<br />
par des contreperformances dans tous<br />
les compartiments de notre société<br />
(entreprises, écoles, universités,<br />
hôpit<strong>au</strong>x, sports, recherche, arts,<br />
culture, diplomatie, construction,<br />
urbanisme, culte, écologie ...).<br />
L’Algérie véhicule ainsi l’image<br />
contradictoire d’un pays riche, <strong>au</strong>x<br />
immenses potentialités, à la tête<br />
duquel un pouvoir et ses courtisans<br />
maintiennent leur peuple dans la<br />
p<strong>au</strong>vreté, voire la misère et leur<br />
jeunesse dans le désespoir, dont<br />
l’une des manifestations la plus<br />
emblématique est la «harga».<br />
Pris donc en tenailles entre une<br />
passation de pouvoir forcée, <strong>au</strong>x<br />
conséquences tragiques et un<br />
compromis clanique en la forme<br />
d’une «côte mal taillée», le pouvoir<br />
vient de trancher dans le vif<br />
(quatrième fenêtre de tir), en optant<br />
pour le sacrifice d’un de ses clans<br />
pour la s<strong>au</strong>vegarde du système tout<br />
entier. Les deux décrets présidentiels,<br />
signés en catimini ces derniers temps,<br />
rendant <strong>au</strong> Premier ministre une<br />
partie des prérogatives de l’ex-chef<br />
du gouvernement, illustre assez<br />
bien l’atmosphère de suspicion<br />
généralisée des clans du pouvoir à<br />
l’approche de la seule échéance qui<br />
les intéresse, à savoir la présidentielle<br />
de 2014. Ce début de mise en œuvre<br />
du scénario retenu ne doit souffrir<br />
d’<strong>au</strong>cun handicap ni d’<strong>au</strong>cune<br />
contrariété d’où qu’elle vienne, fûtelle<br />
du Président lui-même, il y va<br />
de la survie du pouvoir. Un intérim<br />
qui ne dit pas son nom, voilà à<br />
quoi nous assistons actuellement, en<br />
Gaz de schiste, un risque potentiel *<br />
des puits, mais pas de la technique de fracturation<br />
hydr<strong>au</strong>lique elle-même. Or, la fracture de<br />
la roche peut intervenir sur des caractéristiques<br />
géologiques (ou modifiées par l’homme) susceptibles<br />
de créer des passages pour les fluides<br />
chimiques ou les gaz qui iraient contaminer les<br />
ressources en e<strong>au</strong> potable, pose le rapport. De<br />
ce fait, la contamination des e<strong>au</strong>x souterraines<br />
«demeure un risque potentiel». Pour y remédier,<br />
il conviendrait de maintenir une distance<br />
minimale de 600 m entre la zone de production<br />
et la ressource en e<strong>au</strong> potable. Sur un million<br />
de fracturations hydr<strong>au</strong>liques, il n’y a pas eu<br />
de pollution. Les ennuis rencontrés, réels mais<br />
peu nombreux, venaient non pas de la fracturation<br />
horizontale, mais du forage vertical qui<br />
recueille le gaz. Pourquoi l’Etat algérien agit-il<br />
dans le plus grand secret dans cette question de<br />
l’exploitation des gaz et huiles de schiste ? Que<br />
craint-il <strong>au</strong> juste ? Est-ce que cette exploitation,<br />
non conventionnelle, est une nécessité pour<br />
l’essor de l’économie nationale ? Est-ce donc<br />
que les catastrophes écologiques et sanitaires,<br />
provoquées par ces ressources fossiles à travers<br />
le monde, n’ont pas été assez convaincantes<br />
pour opposer le principe de préc<strong>au</strong>tion à cette<br />
tentation qui, tout compte fait, n’est rien d’<strong>au</strong>tre<br />
qu’une perte de temps et d’argent bien navrante<br />
pour le peuple algérien ? Un peuple qui n’a pas<br />
profité du pétrole peut-il connaître le bonheur<br />
attendant que les éléments du puzzle<br />
soient réunis et qu’apparaissent<br />
les véritables décisions prises. La<br />
diplomatie ayant été privatisée,<br />
sa gestion est instrumentalisée de<br />
manière à toujours servir la pérennité<br />
du pouvoir et ses intérêts avant<br />
ceux de l’Algérie. Deux pays sont<br />
concernés par le c<strong>au</strong>tionnement du<br />
pouvoir, les USA et la France, dans<br />
le premier cercle concentrique du<br />
rapport de force du moment, puis<br />
viennent après, <strong>au</strong> titre des capacités<br />
de nuisance, les pays du Golfe, avec<br />
à leur tête le couple supplétif saoudoqatari,<br />
essentiellement utilisé pour le<br />
financement des actions subversives<br />
et un éventuel exil protégé. Le<br />
bain de foule que s’est offert le<br />
président Bouteflika, via F. Hollande<br />
interposé, n’est qu’un avant-goût<br />
de ce qu’il prépare à l’occasion<br />
d’une prochaine visite de J. Kerry.<br />
L’obtention de la «bénédiction»<br />
de la variable extérieure pour<br />
l’intronisation du prochain Président<br />
passe par la satisfaction de leurs<br />
conditionnalités objectives et<br />
subjectives hiérarchisées. Dès lors,<br />
dans un scénario de court terme,<br />
un changement présidentiel avec<br />
une consolidation du pouvoir actuel<br />
sera privilégié (peu importe que ce<br />
soit ce Président ou un <strong>au</strong>tre), par<br />
la variable extérieure, ses intérêts<br />
étant très largement préservés. Dans<br />
une approche globale à moyen et<br />
long termes, (la feuille de route est<br />
contenue dans la stratégie dite du<br />
Grand Moyen-Orient), qui intègre<br />
notre pays dans une stratégie de<br />
transformation structurelle du monde<br />
arabe (le «printemps arabe», en est<br />
une des manifestations), alors le<br />
changement systémique devient<br />
une obligation et l’agenda fixé à<br />
l’élection présidentielle de 2014.<br />
Notre pays ne fera pas exception,<br />
contrairement <strong>au</strong>x déclarations<br />
officielles!<br />
M. G.<br />
dans une aventure dont on ne connaît, à ce jour,<br />
ni la technologie pour la maîtriser ni les risques<br />
et encore moins les coûts de sa réalisation ?<br />
Pour toutes ces raisons, nous refusons la fatalité<br />
que l’on souhaite nous faire accepter par<br />
des textes ultra secrets. La mascarade continue<br />
alors que les masques sont pourtant tombés <strong>au</strong><br />
cours du printemps arabe. On nous avance que<br />
nous avons des ressources énergétiques potentielles<br />
sous nos pieds et qu’il serait stupide de<br />
ne pas en profiter. Ce à quoi nous rétorquons<br />
que nous avons des ressources infinies <strong>au</strong>dessus<br />
de nos têtes (le vent et le soleil), sous<br />
nos yeux (biomasse), dans nos océans (énergie<br />
marémotrice) et sous nos pieds <strong>au</strong>ssi (géothermie).<br />
Mais le lobby industriel et la finance<br />
internationale cupides qui dictent leurs choix à<br />
l’Algérie, n’ont que faire de ces enjeux d’avenir.<br />
Ils recherchent la rentabilité immédiate et<br />
des terrains dociles sans le moindre risque pour<br />
leurs investissements. Les sources d’énergie<br />
sont substituables les unes <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres. L’e<strong>au</strong>,<br />
non ! Nous ne pouvons nous aventurer dans<br />
une telle impasse. Notre mix énergétique est un<br />
choix politique <strong>au</strong>quel doivent être associés les<br />
citoyens et, en <strong>au</strong>cun cas, le lobby des énergies<br />
fossiles et nucléaires ne doit nous imposer ses<br />
stratégies économiques. Nous sommes jaloux<br />
de notre souveraineté.<br />
*Titre proposé par la rédaction. D. H.
L<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 21<br />
IDÉES-DÉBATS<br />
Pour une renaissance du centre<br />
historique de Skikda<br />
Par Karima Messaoudi<br />
Maître de conférences HDR<br />
à l’université de Skikda<br />
a politique de requalification<br />
urbaine s’inscrit dans un mou-<br />
vement urbanistique de régéné-<br />
ration à l’échelle nationale. C’est, en<br />
effet, à partir des années 1980 que les<br />
villes algériennes se sont lancées dans<br />
l’élaboration de politiques publiques<br />
dites de modernisation urbaine s’appuyant<br />
sur de grands projets urbains et<br />
architectur<strong>au</strong>x visant à consolider leurs<br />
bases économique et sociale. La ville<br />
de Skikda illustre par son extension le<br />
développement urbain considérable<br />
qu’à connu l’Algérie depuis l’indépendance.<br />
En effet, pris par l’urgence, les<br />
pouvoirs publics n’ont eu de cesse de<br />
promouvoir des réponses rapides, partielles<br />
et ponctuelles à la forte demande<br />
sociale. La frénésie de l’industrialisation<br />
et les grands programmes de<br />
logements, d’équipements, d’infrastructures<br />
et, depuis peu, de «villes<br />
nouvelles», sont les illustrations de<br />
ces interventions étatiques. Ces politiques<br />
publiques de développement<br />
urbain, ont répondu à des besoins<br />
urgents, mais elles ont été, longtemps,<br />
contraintes de délaisser les questions,<br />
pourtant essentielles, de préservation<br />
de l’existant. Le regain de conscience<br />
des pouvoirs publics de l’essouffl ement<br />
de la croissance des villes s’illustre par<br />
les initiatives de prise de décision et par<br />
la nécessité de réinvestir des centres<br />
urbains en diffi culté, mais à fort potentiel<br />
de développement. Ainsi, la question<br />
majeure posée <strong>au</strong>x responsables<br />
de la gestion des villes contemporaines<br />
n’est plus véritablement d’encadrer la<br />
croissance urbaine ou la consommation<br />
d’espaces en périphérie, mais de<br />
repenser et recomposer la ville sur ellemême<br />
par la régénération des espaces<br />
dévalorisés. Le centre historique de<br />
Skikda occupe une position centrale<br />
à trois points de vue. Sur le plan géométrique,<br />
il constitue le pivot de la<br />
ville. Tout l’espace urbain s’organise<br />
<strong>au</strong>tour du centre historique, comme<br />
en témoigne le mouvement de convergence<br />
des principales voies de communication.<br />
Sur le plan social, il s’impose<br />
comme le centre de gravité de la vie<br />
skikdie. Il concentre les sièges des<br />
trois pouvoirs (communal, wilayal et<br />
juridique), le siège de l’APC (Assemblée<br />
populaire communale, le centre de<br />
commandement policier, la plupart des<br />
services administratifs, une part importante<br />
des commerces de détail ainsi que<br />
les marchés traditionnels et couverts.<br />
Sur le plan de la mémoire collective,<br />
les habitants de Skikda éprouvent un<br />
vif attachement pour cette partie de<br />
la ville, surtout celle dite «houmett<br />
ettalyène», «le quartier napolitain». Par<br />
ailleurs, le centre historique de Skikda<br />
symbolise, ces dernières années, l’incurie<br />
et l’abandon de la ville <strong>au</strong>x spéculateurs<br />
et <strong>au</strong>x intérêts privés. Aussi,<br />
il est primordial de le concevoir comme<br />
le lieu, <strong>au</strong> moyen duquel la ville de<br />
Skikda peut se refonder : en renouant<br />
avec son histoire et son patrimoine dont<br />
elle a cherché à s’affranchir, engagée<br />
<strong>au</strong> lendemain de l’indépendance dans<br />
un processus d’urbanisation dévastateur<br />
sous l’effet de l’industrialisation,<br />
de la spéculation et de la pratique de<br />
Le centre-ville, un espace urbain et social<br />
l’habitat illégal, se refonder en effaçant<br />
l’angle mort qu’est devenu le centre<br />
historique du fait de son abandon de<br />
la part des administrations communales<br />
successives et d’une partie de<br />
sa population, se refonder, enfi n, en<br />
manifestant la capacité de toute une<br />
ville à se mobiliser dans un projet.<br />
UNE NOUVELLE DONNE POLITIQUE :<br />
LA REQUALIFICATION URBAINE<br />
La requalifi cation du centre historique,<br />
engagée à l’initiative des politiques<br />
urbaines et du regain de conscience des<br />
<strong>au</strong>torités locales et des habitants de la<br />
ville de Skikda, a commencé <strong>au</strong> milieu<br />
des années 1990. En cette période,<br />
les <strong>au</strong>torités de la ville ont adopté,<br />
sans trop de résultat, la classique mais<br />
éprouvée boîte à outils urbanistique,<br />
associant remise en état du bâti et mise<br />
en valeur du patrimoine architectural<br />
(réfection de peinture, remodelage<br />
des trottoirs…). Si la réhabilitation<br />
des immeubles et des espaces publics<br />
constituait le cœur de cette politique<br />
de requalification urbaine, celle-ci<br />
poursuivait également un objectif de<br />
requalifi cation en voulant contribuer à<br />
la refondation d’une ville marquée par<br />
la clochardisation et par la présence de<br />
la plateforme pétrochimique. En effet,<br />
<strong>au</strong>x yeux des habitants de la ville et de<br />
quelques élites locales, la plateforme<br />
constitue un trou noir aspirant toute les<br />
potentialités de la région et engendre<br />
un creuset qui défi gure l’image d’une<br />
ville saine et durable. Cependant, suite<br />
à la promulgation des textes législatifs<br />
relatifs à la patrimonialisation et<br />
à la parution de la loi : 98-04, loi sur<br />
le patrimoine, le regain de sensibilisation<br />
à la préservation et la protection<br />
du patrimoine bâti commençait<br />
à marquer les décisions et les volontés<br />
politiques. Parmi ces nouvelles<br />
exigences : la réhabilitation et la<br />
conservation deviennent essentielles.<br />
Les tissus existants historiques représentent<br />
un patrimoine important et<br />
un pan d’histoire et de mémoire des<br />
peuples, ce qui exige, de ce fait une<br />
prise en charge en rapport avec les<br />
enjeux consistant à rest<strong>au</strong>rer les monu-<br />
ments et réhabiliter le vieux bâti. Cette<br />
loi a donné <strong>au</strong>x élus loc<strong>au</strong>x une capacité<br />
d’action qui leur a permis de s’affranchir<br />
des conditionnements politiques et<br />
d’engager une politique locale urbaine<br />
volontariste. En outre, les enjeux de la<br />
requalifi cation du centre historique de<br />
Skikda et les contraintes qu’il impose<br />
exigent la nécessité d’une intervention<br />
pluridisciplinaire de grande ampleur.<br />
Ainsi, le renouvellement de la forme<br />
politique doit également s’accompagner<br />
d’un renouvellement de la forme<br />
d’action. Toutefois, deux obstacles<br />
freinent la requalifi cation du centre<br />
historique de Skikda. Les <strong>au</strong>torités<br />
locales se heurtent tout d’abord à une<br />
propriété immobilière particulièrement<br />
fragmentée. 55% du parc immobilier<br />
du centre historique sont entre les<br />
mains de propriétaires privés. Le reste<br />
est de propriété publique. A cela vient<br />
s’ajouter l’émiettement de la propriété<br />
privée, puisque plus des deux tiers des<br />
logements appartiennent à de petits<br />
et moyens propriétaires (indivision,<br />
copropriété). Or, les trav<strong>au</strong>x de rest<strong>au</strong>ration<br />
ne doivent pas se limiter à une<br />
seule habitation, mais bien porter sur<br />
l’ensemble d’un immeuble, de même<br />
pour les opérations de réhabilitation<br />
qui ne sont profi tables et rentables que<br />
si elles sont menées à l’échelle d’un îlot<br />
ou d’un quartier. Un immeuble rest<strong>au</strong>ré<br />
<strong>au</strong> milieu d’un bloc complètement<br />
dégradé perd une grande part de la<br />
valeur qu’il a ainsi acquise. Plus il y<br />
a de propriétaires dans un immeuble,<br />
plus il est long et laborieux de mettre<br />
en place un projet de réhabilitation à<br />
c<strong>au</strong>se des divergences d’intérêts et des<br />
différents nive<strong>au</strong>x de solvabilité. A cet<br />
effet, la gouvernance locale chercherait<br />
à maintenir la mixité sociale du centre<br />
historique qu’un processus de «gentrifi<br />
cation» risquerait inévitablement<br />
de compromettre. Le second obstacle<br />
<strong>au</strong> processus de requalifi cation du<br />
centre historique tient à l’ampleur de la<br />
tâche à accomplir et, simultanément, la<br />
capacité d’investissement de la wilaya.<br />
Il f<strong>au</strong>drait de 25 à 30 ans pour la requalifi<br />
cation complète du centre historique<br />
de Skikda. Il est diffi cile d’en chiffrer<br />
le montant. Aussi, à Skikda, la h<strong>au</strong>te<br />
instance wilayale demeure l’acteur<br />
principal de cette politique de régénération<br />
urbaine tant comme incitateur et<br />
porteur de projets que comme source<br />
de fi nancement. Néanmoins, préserver<br />
et conserver sont les maîtres mots de<br />
cette volonté de requalifi cation pour<br />
laquelle l’ensemble du centre historique<br />
de Skikda constituerait de fait un<br />
«monument».<br />
LA REQUALIFICATION DU CENTRE<br />
HISTORIQUE : UNE EXPÉRIENCE<br />
COLLECTIVE<br />
L’idée de réappropriation du territoire<br />
constitue l’axe directeur du programme<br />
de requalifi cation du centre-ville de<br />
Skikda. Elle se décline sous son volet<br />
classique de rest<strong>au</strong>ration du bâti, mais<br />
<strong>au</strong>ssi sous la forme d’une réappropriation<br />
symbolique par la mise en scène<br />
du patrimoine. Pour les citoyens de<br />
Skikda, la renaissance du centre-ville<br />
passe <strong>au</strong>tant par sa réhabilitation physique<br />
que par le changement du rapport<br />
que ses habitants entretiennent avec<br />
lui. Par ailleurs, la découverte du patrimoine<br />
et la transmission de sa mémoire<br />
doivent faire prendre conscience <strong>au</strong>x<br />
habitants qu’ils partagent un même<br />
territoire et qu’ils sont liés les uns <strong>au</strong>x<br />
<strong>au</strong>tres par une histoire commune et,<br />
implicitement, par un devenir commun.<br />
Une ville n’est pas uniquement un<br />
ensemble d’édifi ces, de maisons, de<br />
places, d’écoles, de routes, c’est surtout<br />
un ensemble de relations humaines<br />
qui relient tous ceux qui vivent en<br />
ville, soit par choix soit par hasard. Ce<br />
rappel possède une résonance toute<br />
particulière dans le cas de Skikda dans<br />
la mesure, où la ville a précisément<br />
été pensée et construite comme une<br />
juxtaposition de constructions. Cette<br />
initiative politique nous rappelle que<br />
l’éducation est l’un des moyens privilégiés,<br />
sinon le seul, pour transformer<br />
la société. C’est en donnant des repères<br />
communs que l’on fait vivre le sentiment<br />
d’appartenance, notamment <strong>au</strong><br />
moyen de «l’enseignement de l’histoire»,<br />
qui organise la mémoire collective,<br />
et de la géographie, qui fournit un<br />
répertoire territorial commun. Cette<br />
politique de requalifi cation urbaine<br />
s’inscrit dans une politique de marketing<br />
urbain. Skikda possède une image<br />
«disqualifiante». Dans l’imaginaire<br />
collectif, la ville est intimement associée<br />
à la décrépitude et à la violence.<br />
Elle est davantage connue comme une<br />
place de brigands portant le glaive, que<br />
comme une ville <strong>au</strong> riche patrimoine<br />
architectural et artistique, un h<strong>au</strong>t lieu<br />
du tourisme culturel et estival en Méditerranée.<br />
A une époque où les perceptions<br />
et les représentations jouent un<br />
rôle déterminant dans le comportement<br />
des acteurs économiques, l’enjeu est<br />
de parvenir à modifi er cette image.<br />
L’attractivité de la ville <strong>au</strong>près des<br />
touristes et des investisseurs dépendra<br />
en effet de la capacité des pouvoirs<br />
publics à rendre attractif le territoire<br />
de Skikda. La gouvernance actuelle<br />
semble avoir compris la portée de cet<br />
enjeu, elle fait du changement d’image<br />
l’un des axes directeurs de sa politique<br />
urbaine. Enfi n, la ville doit projeter une<br />
image de confi ance et de respectabilité.<br />
Dans cette course à l’image <strong>au</strong>x effets<br />
mimétiques, seules les villes qui se<br />
démarqueront des <strong>au</strong>tres <strong>au</strong>ront une<br />
chance de capter les fl ux économiques.<br />
L’expérience montre que le volontarisme<br />
politique ne suffi t pas. Il f<strong>au</strong>t du<br />
temps. Cette stratégie de marketing urbain,<br />
permettra sans nul doute à Skikda<br />
de présenter une image renouvelée,<br />
l’image d’une ville combative et en<br />
pleine renaissance. Il est, de ce fait, indispensable<br />
de développer un discours<br />
qui mette en avant des qualités à la fois<br />
plus neutres et plus en phase avec les<br />
attentes des acteurs économiques que<br />
sont les touristes et les investisseurs (la<br />
spécifi cité du patrimoine artistique et<br />
architectural, la gastronomie, la qualité<br />
de vie…). La réussite d’une politique<br />
de marketing urbain dépend enfi n du<br />
contexte dans lequel elle s’inscrit.<br />
Skikda n’est pas une entité isolée, elle<br />
appartient à un territoire (une région<br />
et un pays) dont l’image (positive ou<br />
négative) rejaillit sur elle.<br />
K. M.<br />
PHOTO : D. R.
14:55 Adoption à risques<br />
16:00 Ghost Whisperer<br />
Le petit démon<br />
16:55 Tous ensemble<br />
18:45 50mn Inside<br />
20:00 Journal<br />
20:50 Divertissement<br />
Voice, la plus belle voix<br />
Les <strong>au</strong>ditions à l’aveugle se<br />
poursuivent : dos tourné <strong>au</strong>x<br />
chanteurs et musiciens, les quatre<br />
coaches doivent choisir les candidats<br />
qu’ils ont envie de soutenir…<br />
23:55 Les experts - Une dent<br />
contre elle.<br />
00:40 Les experts - Petit poucet.<br />
01:30 Human Target : la cible<br />
15:40 Preuve à l’appui<br />
l’amour à la haine.<br />
16:25 Preuve à l’appui<br />
Vivre enfin.<br />
17:15 Les mystères de l’amour<br />
19:00 Eternel Coluche<br />
20:50 Série<br />
New York, section<br />
criminelle,- Le justicier de<br />
l’ombre<br />
Un médecin, qui pratique des interruptions<br />
volontaires de grossesse dans l’Etat de<br />
New York, est retrouvé assassiné…<br />
22:30 New York, section<br />
criminelle - Disparition sur<br />
ordonnance.<br />
00:10 Suspect n°1<br />
13:55 Envoyé spécial : la suite<br />
14:45 Grand public<br />
15:40 Boulevard du palais<br />
17:20 La parenthèse inattendue<br />
19:00 Mot de passe<br />
20:00 Journal<br />
20:45 Variétés<br />
Champs-Elysées<br />
Chanteurs, comédiens, humoristes<br />
font leur arrivée en voiture sur le<br />
générique traditionnel de «Champs-<br />
Elysées» pour une grande soirée de<br />
gala…<br />
23:00 On n’est pas couché<br />
02:05Le journal d’Anne Frank<br />
03:45 Dans le secret du grand<br />
bazar européen<br />
16:07 Planète insolite<br />
16:59 Empreintes<br />
17:04 L’éléphante<strong>au</strong> qui voulait<br />
être adopté<br />
18:00 C à vous,<br />
19:01 19 H P<strong>au</strong>l Amar<br />
20:40 Magazine<br />
Echappées belles<br />
Cette semaine, Jérôme Pitorin<br />
s’aventure sur les reliefs escarpés<br />
du Vercors, écrin de verdure en<br />
été, paradis blanc quand vient<br />
l’hiver.<br />
22:09 Vu sur Terre<br />
23:02 L’oeil et la main<br />
23:29 Dr CAC<br />
23:55 Tignes, tous en piste<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 24<br />
TÉLÉVISION<br />
17:00 Les carnets de Julie<br />
17:55 Questions pour un<br />
champion<br />
19:00 19/20<br />
20:00 Tout le sport<br />
20:15 Zorro<br />
20:45 Film<br />
Berthe Morisot<br />
Fille de préfet, Berthe Morisot<br />
ne songe qu’à sa passion :<br />
la peinture. Sa rencontre avec<br />
l’artiste Edouard Manet va<br />
bouleverser son existence…<br />
22:20 Cigarettes et bas nylon<br />
00:25 Romeo et Juliette<br />
02:10 L’ombre d’un doute<br />
03:50 Un mort à l’Elysée<br />
15:05 Lie to Me - La vie<br />
comme elle est<br />
15:50 Lie to Me - Noces de cire.<br />
16:35 Lie to Me - Alter ego<br />
17:25 Lie to Me Femmes sous<br />
influence.<br />
19:40 Humour<br />
Un gars, une fille<br />
Dans la vie de couple, on constate<br />
facilement que les hommes et les<br />
femmes ne se ressemblent pas,<br />
ce qui ne facilite pas toujours le<br />
quotidien !<br />
21:40 Sport de force<br />
22:30 17e sans ascenseur<br />
23:20Zemmour et N<strong>au</strong>lle<strong>au</strong><br />
00:20 Paris dernière<br />
14:50 Rugby<br />
16:50 Football<br />
18:55 Samedi sport<br />
19:00 Le JT<br />
19:10 Salut les Terriens<br />
20:25 Made in Groland<br />
20:55 Film<br />
Dans la tourmente<br />
Quand il apprend que son patron, qui<br />
a détourné de l’argent, délocalise son<br />
usine à l’insu de ses salariés, un<br />
ouvrier désespéré décide de passer à<br />
l’action…<br />
22:40 Jour de rugby<br />
23:20 Jour de foot<br />
00:10 Samedi sport<br />
00:25 Intruders<br />
15:20 Glee La reine de la<br />
promo.<br />
17:00 Glee - Les lumières de<br />
Broadway.<br />
17:50 Soda<br />
19:45 Talent tout neuf<br />
20:50 Série<br />
Les Simpson - Marge<br />
piégée par le net<br />
Pendant que Marge essaie de se<br />
familiariser avec le monde virtuel<br />
d’Internet, Lisa rejoint une équipe<br />
de football féminine et Homer…<br />
21:10 Les Simpson - L’équipe<br />
des nuls.<br />
21:35 Les Simpson - La<br />
vengeance<br />
15:25 L’énigme du dinos<strong>au</strong>re<br />
17:40 Mystères d’archives<br />
18:10 Bienvenue à...<br />
18:35 Arte reportage<br />
19:30 Le dessous des cartes<br />
19:45 Arte journa`<br />
20:50 Film<br />
Crimes à la cour des Médicis<br />
Grâce <strong>au</strong>x techniques de la médecine<br />
légale, historiens et bioarchéologues<br />
tentent de résoudre des affaires qui ont<br />
secoué la Florence des Médicis, <strong>au</strong> XVIe<br />
siècle…<br />
20:50 Crimes à la cour des<br />
Médicis<br />
22:40 Tracks<br />
23:40 Documentaire<br />
18:00 Stargate SG-1<br />
Vaisse<strong>au</strong> fantôme.<br />
18:50 Stargate SG-1<br />
Les envahisseurs<br />
19:40 Stargate SG-1<br />
La grande épreuve.<br />
20:35 Film<br />
Florence Larrieu, le juge<br />
est une femme<br />
Adepte des rencontres via le rése<strong>au</strong><br />
Internet, une jeune femme tire le<br />
m<strong>au</strong>vais numéro et paie de sa vie son<br />
imprudence …<br />
22:40 Florence Larrieu, le juge<br />
est une femme<br />
00:15 X-Files - Schizogonie.<br />
03:25 Poker<br />
16:05 C’est ma vie<br />
17:35 Accès privé<br />
18:40 Un trésor dans votre<br />
maison<br />
19:45 Le 19.45<br />
20:05 Scènes de ménages<br />
20:50 Série<br />
The Glades - Au-dessus<br />
des lois<br />
Deux biologistes découvrent le corps<br />
d’un homme sur une île privée. La<br />
victime, un millionnaire, avait lancé une<br />
procédure pour déshériter son frère…<br />
21:40 The Glades<br />
Fontaine de jouvence.<br />
01:50 Supernatural<br />
02:45 M6 Music<br />
STAR TREK SYFY - 20H50 PETER PAN CANAL+ FAMILY - 20H45 SURPRISE SUR PRISE COMÉDIE+ - 20H45<br />
Aux confins de la galaxie, George Kirk, devenu capitaine de l’USS<br />
Kelvin, se sacrifie pour s<strong>au</strong>ver son équipage et son fils qui vient de<br />
naître, quand son vaisse<strong>au</strong> est attaqué par Nero, un Romulien. Vingt<br />
ans plus tard, James T. Kirk est un cadet de Starfleet prometteur mais<br />
<strong>au</strong> tempérament imprévisible. Il fait la connaissance du médecin<br />
Leonard McCoy et attend de décrocher un poste d’officier...<br />
THIEF FRANCE Ô - 20H45<br />
Nick Atwater est un braqueur activement recherché par la police.<br />
Pour s’assurer une protection maximale, il a toujours séparé ses<br />
activités illégales de sa vie familiale. Malheureusement pour lui, un<br />
hold-up, pourtant bien préparé, dans une banque de Chinatown,<br />
à San Francisco, tourne mal. Nick découvre que l’argent dérobé<br />
appartient à la mafia chinoise et qu’il doit le rendre <strong>au</strong> plus vite…<br />
Tous les soirs, la jeune Wendy Darling divertit ses petits frères en leur<br />
racontant de belles histoires. Mais un be<strong>au</strong> jour, son père décrète, <strong>au</strong><br />
grand désespoir de l’enfant, qu’elle est désormais trop grande pour<br />
dormir dans la même chambre qu’eux. Mais ce que les adultes ignorent,<br />
c’est qu’un <strong>au</strong>tre garçon, Peter Pan, se passionne lui <strong>au</strong>ssi pour les<br />
histoires de la jeune fille. Et il en fait du chemin pour les écouter…<br />
LE RETOUR D’ARSÈNE LUPIN CINÉ POLAR - 21H00 CATCH AMÉRICAIN : SMACKDOWN AB 1 - 20H40<br />
Le baron et la baronne de Watrin, de richissimes philanthropes,<br />
ont décidé d’offrir un célèbre diamant provenant de leur collection,<br />
le diamant rose, à la Ville de Bruxelles. Le professeur Einstein doit<br />
assister à cette cérémonie très surveillée. Le jour venu, Arsène<br />
Lupin, qui a l’intention de s’emparer du bijou, se déguise et prend<br />
l’apparence d’Einstein…<br />
Piégée et piégeuse par le passé, Christine Bravo revient sur les plus<br />
célèbres canulars de «Surprise sur prise», fameuse émission des<br />
années 80, durant laquelle une bande de Canadiens menés par Marcel<br />
Bélive<strong>au</strong> piégeaient les stars du monde entier. Christine Bravo propose<br />
de redécouvrir un concentré des pièges et canulars les plus incongrus,<br />
en les ponctuant de révélations croustillantes…<br />
Au sein de la WWE, le show SmackDown reste l’un des plus<br />
spectaculaires et l’un des plus populaires.<br />
Des catcheurs et des catcheuses s’affrontent dans des duels<br />
où presque tous les coups sont permis.<br />
13:40 Le doute en plein coeur<br />
15:20 Innocence à vendre<br />
16:10 Sport<br />
17:00 Air Panic<br />
18:50 Direct Auto<br />
20:30 D8 le JT<br />
20:50 Film<br />
Femmes de loi<br />
La mort d’un surveillant de prison<br />
serait le fait d’un acte de vengeance.<br />
Les soupçons se portent sur un<br />
détenu placé sous surveillance<br />
électronique.<br />
22:45 Femmes de loi - Crime<br />
passionnel<br />
00:30 Touche pas à mon poste !<br />
02:00 Programmes de la nuit
ON VOUS LE DIT<br />
Plus de 136 millions de centimes<br />
s’évaporent du CCP<br />
Il f<strong>au</strong>t le vivre pour le croire... Le<br />
vieux Sadek Tounkob, âgé de 70<br />
ans, vivant à Ouzidane dans la<br />
commune de Tlemcen, l’a bien<br />
appris à ses dépens, et pour<br />
c<strong>au</strong>se, son compte CCP a été<br />
délesté de plus de 136 millions<br />
de centimes. Les opérations de<br />
retrait ont été effectuées six fois<br />
le 10 octobre 2010 et à deux<br />
reprises le jour suivant dans les<br />
postes à Alger : à Boussad<br />
Ferhat, Aïn Taya, Dar El Beïda, El<br />
Harrach, Oued Smar, Bordj El<br />
Kiffan et la Grande-Poste. Le<br />
comble de l’histoire, c’est que sa réclamation du 27 octobre 2010<br />
n’a eu écho que le 19 mars dernier, lui annonçant que la direction<br />
de l’unité postale d’Alger zone-est l’a reçue sans <strong>au</strong>cune <strong>au</strong>tre<br />
mention. Question bien simple : qui est responsable de l’argent<br />
des contribuables déposé <strong>au</strong> CCP ? Quant à Sadek, il demande à<br />
ce que son bien financier lui soit restitué rapidement afin qu’il<br />
puisse terminer ses jours heureux. Il ajoutera : «Dites-leur que<br />
dans l’<strong>au</strong>-delà il me sera inutile».<br />
Démantèlement d’un lieu<br />
de déb<strong>au</strong>che à Tamanrasset<br />
Trois personnes ont été récemment écrouées par le procureur de<br />
la République, près le tribunal de Tamanrasset, sous les chefs<br />
d’inculpation de création de lieu de déb<strong>au</strong>che et de prostitution.<br />
Suite à des informations parvenues <strong>au</strong> service de la sûreté de<br />
wilaya faisant état de commerce de la chair dans un domicile, sis<br />
<strong>au</strong> quartier Guettaâ El Oued, les éléments de la police judiciaire<br />
ont effectué une descente sur les lieux, où 3 personnes, dont 2<br />
femmes, ont été surprises en flagrant délit de prostitution. Les<br />
trois ont été arrêtées et conduites <strong>au</strong> commissariat. Au cours de<br />
l’enquête, il s’est avéré que les 2 prostituées travaillaient sous la<br />
coupe d’un proxénète, de nationalité algérienne, qui n’est <strong>au</strong>tre<br />
que le tenancier de cette maison close.<br />
Les prix contestés <strong>au</strong> CEM<br />
de Chlef<br />
Si la récompense des meilleurs élèves est une bonne chose, il<br />
n’en reste pas moins qu’elle est parfois source de<br />
mécontentement des l<strong>au</strong>réats eux-mêmes. Il en est ainsi de la<br />
cérémonie organisée dernièrement par la direction du CEM de<br />
Chorfa El Jadida, dans la commune de Chlef. Certains parents<br />
d’élèves déplorent surtout la «grande différence entre la valeur<br />
des cade<strong>au</strong>x remis <strong>au</strong>x deux premiers l<strong>au</strong>réats», ajoutant que «le<br />
même scénario s’est produit l’année passée <strong>au</strong> sein du même<br />
CEM». D’après eux, cette situation engendre un sentiment de<br />
frustration chez les élèves, d’<strong>au</strong>tant plus que ces derniers<br />
entament le deuxième trimestre de l’année scolaire. Nos<br />
interlocuteurs demandent à ce que le sujet soit traité à l’avenir<br />
avec be<strong>au</strong>coup «d’attention et en concertation avec l’association<br />
des parents d’élèves».<br />
Décès accidentel de l’artiste<br />
Bourahli Ouramtane<br />
L’artiste, Bourahli Ouramtane, est décédé, ce lundi, dans un<br />
accident de circulation sur la RN 12, à la sortie d’El Kseur.<br />
Surnommé «Ettir Lemgheni» (L’oise<strong>au</strong>-lyre) par ses intimes, il<br />
est connu pour être un chanteur chaâbi talentueux. Il a, à son<br />
actif, deux albums, le premier édité en France en 1981 chez<br />
Numédia Music, et le second en Algérie dans les années quatrevingt-dix.<br />
Né en 1954 à Kebbouche (Adekar), Bourahli a vécu la<br />
moitié des années quatre-vingts en France, où il s’est frotté <strong>au</strong>x<br />
grands artistes de l’époque (Akli Yahiaten, Rachid Mesbahi…). Il<br />
a joué dernièrement dans un feuilleton télévisé diffusé sur la<br />
Chaîne Algérie 4.<br />
SAMEDI 16 FÉVRIER 2013<br />
HORAIRES DES<br />
PRIÈRES<br />
Alger et ses<br />
environs<br />
Dohr………… 13:02<br />
Asser……….. 16:04<br />
Maghreb….. 18:29<br />
Îcha……....... 19:53<br />
DIMANCHE 17 FÉVRIER 2013<br />
Fadjr……..05:59 Chorouk......07:33<br />
El Watan - Le Quotidien Indépendant<br />
Édité par la SPA “El Watan Presse”<br />
<strong>au</strong> capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la<br />
publication : Omar Belhouchet<br />
Direction - Rédaction - Administration Maison de la Presse<br />
- Tahar Djaout - 1, rue Bachir Attar 16 016 Alger - Place du 1 er<br />
Mai Tél : 021 68 21 83 - 021 68 21 84 - 021 68 21 85 -<br />
Fax : 021 68 21 87 - 021 68 21 88<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 25<br />
Site web : http://www.elwatan.com E-mail :<br />
admin@elwatan.com PAO/Photogravure : El Watan<br />
Publicité - Abonnement : El Watan 1, rue Bachir Attar -<br />
Place du 1 er Mai - Alger.<br />
Tél : 021 67 23 54 - 021 67 17 62 - Fax : 021 67 19 88.<br />
R.C : N° 02B18857 Alger.<br />
Compte CPA N° 00.400 103 400 099001178 -<br />
Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084<br />
L’ÉPOQUE<br />
SCANDALE DE LA VIANDE DE CHEVAL<br />
L’Europe se tient le… ventre<br />
● Le scandale européen de la viande de cheval utilisée à la place du bœuf dans<br />
des plats préparés, s’est étendu à l’Allemagne, avec un premier cas avéré dans<br />
des lasagnes surgelées et a pris une dimension sanitaire.<br />
T<br />
rois carcasses de cheval<br />
provenant d’abattoirs bri-<br />
tanniques et contenant des<br />
traces de phenylbutazone, un antidouleur<br />
potentiellement nocif<br />
pour la santé humaine, ont été<br />
envoyées en France, a indiqué,<br />
jeudi, le ministre britannique de<br />
l’Agriculture, David Heath. Le<br />
ministre a précisé que des traces<br />
de ce produit avaient été détectées<br />
dans huit carcasses testées <strong>au</strong><br />
Roy<strong>au</strong>me-Uni, dont trois pourraient<br />
être entrées dans la chaîne<br />
alimentaire en France.<br />
L’agence de sécurité alimentaire<br />
(FSA) «travaille avec les <strong>au</strong>torités<br />
françaises pour tenter de sortir la<br />
viande de la chaîne alimentaire»,<br />
a-t-il ajouté. Auparavant, la chaîne<br />
de supermarchés Real, qui compte<br />
316 magasins en Allemagne, avait<br />
reconnu que des tests effectués à sa<br />
demande sur des lots de lasagnes<br />
surgelées, de sa marque «Tip» à<br />
bas prix, avaient révélé la présence<br />
de viande de cheval, moins chère<br />
que le bœuf, non signalée sur l’étiquette.<br />
Il s’agissait de barquettes<br />
retirées, dès vendredi dernier, des<br />
rayons, à la suite d’informations<br />
données par son fournisseur. Cette<br />
mesure avait été prise «purement<br />
par préc<strong>au</strong>tion, car à <strong>au</strong>cun mo-<br />
CABINETS MÉDICAUX ALGÉRIENS<br />
Une PME off re des solutions<br />
économiques<br />
omparé <strong>au</strong> coût d’un nouve<strong>au</strong> mobilier, la<br />
C réfection de la sellerie des équipements des<br />
cabinets médic<strong>au</strong>x est une solution très économique<br />
par les temps qui courent. Auto Cuir<br />
Design Algérie (ACDA) est une nouvelle PME<br />
algérienne spécialisée dans la sellerie professionnelle<br />
en général et la sellerie médicale en<br />
particulier. L’équipe est composée de couturiers<br />
expérimentés, de modélistes et de techniciens<br />
qualifiés. ACDA propose les revêtements adaptés<br />
à la pratique médicale, résistants <strong>au</strong> frottement,<br />
à la déchirure et <strong>au</strong>x fluides corporels. L’entreprise<br />
travaille avec tout le corps médical et para-<br />
ment un risque pour la santé des<br />
consommateurs n’a été détecté»,<br />
a encore insisté le groupe. Dénonçant<br />
«une sale affaire», «un cas<br />
de tromperie claire des consommateurs»,<br />
la ministre allemande<br />
de la Consommation, Ilse Aigner,<br />
a souligné, jeudi matin, l’action<br />
rapide de nombreux groupes de<br />
distribution qui ont «déjà retiré<br />
les produits suspects du marché».<br />
La chaîne de supermarchés Edeka,<br />
plus gros distributeur allemand de<br />
produits alimentaires, a, elle <strong>au</strong>ssi,<br />
lancé une série de tests sur ses<br />
produits, de même que le vendeur<br />
de produits surgelés à domicile,<br />
Eismann, ou la chaîne de magasins<br />
Kaiser’s-Tengelmann. L’Union<br />
européenne a annoncé, mercredi<br />
soir, une campagne de tests ADN<br />
dans tous les Etats membres et<br />
une coordination des enquêtes<br />
par Europol, à l’issue d’une réunion<br />
de crise à Bruxelles. Outre<br />
2500 tests ADN à travers toute<br />
l’Europe sur les plats <strong>au</strong> bœuf,<br />
l’UE demande <strong>au</strong>x Etats de procéder<br />
à quelque 4000 contrôles pour<br />
détecter la présence éventuelle<br />
de phénylbutazone, un anti-inflammatoire<br />
pour les chev<strong>au</strong>x,<br />
qui rendrait la viande impropre à<br />
la consommation. L’Office euro-<br />
médical (médecins généralistes et spécialistes,<br />
kinés, dentistes, ostéopathes, podologues). En<br />
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même le cabinet du client, <strong>au</strong> moment qui convient<br />
à ce dernier pour mieux étudier les besoins. L’entreprise<br />
assure le démontage et le remontage des<br />
équipements (lit d’examen, f<strong>au</strong>teuil dentaire, baquettes<br />
des salles d’attente, protège-matelas, etc.).<br />
ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi<br />
Yahia, Hydra. Tél :023573258/59<br />
Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC-<br />
Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.<br />
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Société de distribution El Khabar.<br />
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Diff usion, 38, Bd Benzerdjeb (Oran)<br />
péen de police, Europol, coordonnera,<br />
pour sa part, les enquêtes<br />
judiciaires dans plusieurs pays<br />
de l’UE, afin de déterminer comment<br />
de la viande de cheval a pu<br />
être utilisée à la place du bœuf.<br />
L’affaire, cantonnée dans un premier<br />
temps à la Grande-Bretagne<br />
et à l’Irlande du Nord, a pris une<br />
dimension européenne la semaine<br />
dernière, avec la découverte de<br />
lasagnes de la marque française,<br />
Findus, contenant de la viande de<br />
cheval estampillée bœuf. Elles<br />
avaient été fabriquées par un soustraitant<br />
français, Comigel. Outre<br />
le Roy<strong>au</strong>me-Uni, la France et<br />
l’Allemagne, des traces de viande<br />
chevaline ont également été retrouvées<br />
en Norvège et en Suisse.<br />
Les révélations sur cette affaire,<br />
qui pourrait relever de pratiques<br />
délictueuses à l’échelle européenne,<br />
se poursuivent. En France,<br />
la société Spanghero, l’un des<br />
fournisseurs de Findus, a été accusée<br />
par le quotidien Le Parisien<br />
d’avoir acheté 42 tonnes de viande<br />
de cheval en janvier, alors qu’elle<br />
a toujours affirmé ne pas avoir<br />
«d’activité à base de produit d’origine<br />
équidée».<br />
PHOTOS : D. R.<br />
Poutine félicite<br />
l’ex-KGB<br />
Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66<br />
Les manuscrits, photographies ou tout<br />
<strong>au</strong>tre document et illustration adressés<br />
ou remis à la rédaction ne seront pas<br />
rendus et ne feront l’objet<br />
d’<strong>au</strong>cune réclamation.<br />
Reproduction interdite de tous articles<br />
s<strong>au</strong>f accord de la rédaction.<br />
Le<br />
président<br />
russe,<br />
Vladimir<br />
Poutine, a<br />
félicité<br />
jeudi le<br />
FSB<br />
(Service<br />
fédéral de<br />
sécurité) pour son travail en<br />
2012, qui a donné lieu <strong>au</strong><br />
dévoilement de plus de 200<br />
agents étrangers, lors d’une<br />
réunion avec la hiérarchie de<br />
l’ex-KGB. «L’année dernière,<br />
grâce <strong>au</strong>x opérations de nos<br />
unités de contre-espionnage,<br />
34 officiers de métier et 181<br />
agents de services secrets<br />
étrangers ont été démasqués,<br />
dont 12 ont été pris en<br />
flagrant délit», s’est félicité<br />
M. Poutine. «L’espionnage<br />
vise nos technologies de<br />
pointe, les plans de<br />
développement de nos forces<br />
armées et de notre industrie<br />
militaire, tout comme des<br />
informations cruciales<br />
d’ordre politique et<br />
économique», a poursuivi le<br />
président russe devant<br />
l’assemblée de gradés du<br />
FSB.<br />
Un maire pour la<br />
marij uana et contre<br />
les gobelets<br />
e maire de New York a<br />
L promis quelques initiatives<br />
marquantes pour ses derniers<br />
temps à la tête de la ville, dont<br />
un adoucissement dans la<br />
répression pour possession<br />
de marijuana et l’interdiction<br />
des gobelets en polystyrène.<br />
Le maire a profité de son<br />
discours sur l’état de la ville <strong>au</strong><br />
Barclays Center, pour évoquer<br />
son bilan. Pour le milliardaire,<br />
Big Apple (La Grosse Pomme,<br />
surnom de New York) «se<br />
porte mieux que jamais», mais<br />
«nous avons encore du pain<br />
sur la planche et 320 jours<br />
pour finir le travail. Tous les<br />
jours vont compter à l’horloge<br />
de la mairie», a-t-il lancé.<br />
Parmi les initiatives<br />
annoncées, un adoucissement<br />
des mesures à l’encontre des<br />
détenteurs de marijuana.<br />
«Maintenant, les personnes<br />
arrêtées pour détention de<br />
petites quantités de marijuana<br />
passaient souvent une nuit <strong>au</strong><br />
poste. On va changer ça», a-til<br />
dit, «à partir du mois<br />
prochain, toute personne<br />
présentant une pièce<br />
d’identité et un chèque de<br />
garantie sera relâchée<br />
immédiatement». Le maire,<br />
très attentif <strong>au</strong>x questions de<br />
l’environnement, a, par<br />
ailleurs indiqué que les<br />
gobelets en polystyrène,<br />
omniprésents dans les bars,<br />
rest<strong>au</strong>rants et chez les<br />
vendeurs ambulants de la<br />
ville, étaient dans son<br />
collimateur. «Un produit qui<br />
est quasiment impossible de<br />
recycler et qui ne se dégrade<br />
jamais est le styrofoam<br />
(polystyrène extrudé). Ce n’est<br />
pas seulement horrible pour<br />
l’environnement, ça l’est <strong>au</strong>ssi<br />
pour le contribuable.»
CYCLISME<br />
La petite reine<br />
s’invite à l’est du pays<br />
L’édition 2013 du Tour d’Algérie de cyclisme<br />
qui est inscrit par l’Africa Tour et l’Union de<br />
cyclisme internationale en catégorie 2.2<br />
<strong>au</strong>ra lieu du 11 <strong>au</strong> 23 mars prochain en 4<br />
épreuves (12 étapes), où les coureurs devront<br />
pédaler à l’est du pays en traversant onze<br />
wilayas, à savoir Alger, Médéa, Bouira, M’sila,<br />
Biskra, Batna, Souk Ahras, Annaba, Skikda,<br />
Constantine et Sétif, en plus des spéciales<br />
de Blida et Tipasa. Avec plus de 100 cyclistes<br />
issus de 41 équipes de 27 nations, dont<br />
plusieurs algériennes, elle constitue sans<br />
doute la nouve<strong>au</strong>té de cette édition. «Les<br />
<strong>au</strong>torités ont répondu favorablement à notre<br />
demande de parrainage et cette édition <strong>au</strong>ra<br />
à promouvoir plusieurs volets, dont le sport,<br />
la culture, l’environnement et le tourisme.<br />
Les responsables de la Fédération algérienne<br />
de cyclisme (FAC) ont choisi la ville de<br />
Constantine comme point de rassemblement<br />
de la caravane. Le choix de cette ville est dû<br />
à la compréhension et l’aide des <strong>au</strong>torités<br />
de la ville, à leur tête le wali, qui n’ont pas<br />
lésiné sur les moyens. Pour notre part, nous<br />
avons mis de gros moyens pour la réussite<br />
de l’événement en faisant appel à de grands<br />
partenaires tels que le MJS, Sonatrach,<br />
Sonelgaz, Nedjma avec une large contribution,<br />
ce qui va donner un plus à ce tour», dira<br />
Rachid Fezioune, président de la FAC. Les<br />
organisateurs de ce tour, la FAC et le NSO, «ont<br />
choisi le tracé du tour, nord-sud, pour donner<br />
un plus à la compétition sportive, un cachet<br />
culturel, touristique et environnemental<br />
<strong>au</strong>x sites féeriques à travers les wilayas<br />
où l’ambiance sera festive <strong>au</strong> passage de<br />
la caravane et à son arrivée», conclut le<br />
président de la Fédération. Y. T.<br />
Pensée<br />
Il y a un an était ravi à<br />
nos yeux notre cher et<br />
regrett é<br />
SMAÏN KHELIF<br />
dit «TOTOYE»<br />
Sa famille et ses amis de<br />
Kouba n’ont pas oublié<br />
l’admirable compagnon qu’il a été et que<br />
Dieu à doté d’une immense générosité et d’une<br />
disponibilité de tous les instants.<br />
Puisse Allah accueillir Smaïn<br />
en Son Vaste Paradis<br />
LA VIE DES CLUBS DE LIGUE 1<br />
◗ CRB : PAS DE CHANGEMENT<br />
DANS LE ONZE ENTRANT<br />
Pour aff ronter le CS Constantine, l’entraîneur<br />
du CR Belouizdad, Foued Bouali, sera dans<br />
l’obligation de reconduire, à un joueur près,<br />
le même onze qui a pris part à la rencontre<br />
des quarts de fi nale de la Coupe de l’UAFA,<br />
avec Dahar en attaque qui manque toujours<br />
de temps de jeu. La déb<strong>au</strong>che d’énergie<br />
fournie par les joueurs face à Al Ismaïly a<br />
contraint le coach à accorder une journée<br />
de repos à ses poulains, mercredi dernier,<br />
et de leur éviter toute charge pour préparer<br />
le match de ce soir. Une rencontre qui<br />
s’annonce très diffi cile, notamment face à un<br />
adversaire qui voyage bien et qui poussera<br />
le driver belouizdadi à mettre en place une<br />
nouvelle stratégie à l’approche des buts, avec<br />
l’attaque qui reste le gros handicap de son<br />
équipe. Y. Temani<br />
◗ USMH : L’ÉQUIPE AU GRAND COMPLET<br />
Pour sa seconde sortie de suite, la bande<br />
à Charef veut refaire le coup de samedi<br />
dernier face <strong>au</strong> CA Batna, à l’occasion de son<br />
déplacement à Chlef où elle aff rontera ce soir<br />
l’ASO. Un match délicat face à un adversaire<br />
qui n’a pas le droit à l’erreur, puisque menacé<br />
de relégation. Pour ce match, le coach<br />
harrachi compte reconduire le même onze<br />
que face <strong>au</strong> CAB, même s’il <strong>au</strong>ra l’embarras<br />
du choix, pour une fois, pour composer son<br />
équipe, avec une infi rmerie qui s’est vidée de<br />
ses pensionnaires que sont Mekkioui, Demou<br />
et Azzi, désormais aptes pour le service. Y. T.<br />
◗ MCA : LE DOYEN À SIDI BEL ABBÈS<br />
EN CONQUÉRANT<br />
C’est un match-test décisif qui attend le MCA à<br />
Sidi Bel Abbès dans une rencontre <strong>au</strong>x objectifs<br />
opposés avec, d’une part, le Doyen qui aspire à<br />
réduire l’écart avec le leader et son d<strong>au</strong>phin, et,<br />
d’<strong>au</strong>tre part, une équipe de l’USMBA menacée<br />
de relégation.<br />
Un match important pour des Algérois qui<br />
visent une victoire avec une prime conséquente<br />
promise par le coordinateur de la section<br />
football, Omar Ghrib, dans le but de motiver<br />
ses poulains. Les Mouloudéens se sont<br />
envolés, hier à 18h30, à destination d’Oran<br />
où ils passeront la nuit avant de rejoindre,<br />
<strong>au</strong>jourd’hui, par route la ville de Sidi Bel Abbès.<br />
Le staff technique, pour sa part, ne compte pas<br />
chambouler le onze qui a battu la JSM Béjaïa<br />
samedi dernier ; cependant, si Aksas (bléssé)<br />
et Djeghbala (suspendu) n’ont pas été du<br />
voyage, Bessegheir et Zeddam devraient être<br />
alignés d’entrée de jeu. Abdelmadjid Riad<br />
◗ CSC : SANS NAÏT YAHIA ET NAHARI<br />
Si le CRB souff re de l’aspect physique après<br />
son match face à Al Ismaïly, mardi dernier, la<br />
troupe à Lemerre, qui affi che la grande forme<br />
à tous les nive<strong>au</strong>x, tentera <strong>au</strong>jourd’hui de<br />
poursuivre sa série d’invincibilité et d’aligner<br />
un neuvième match sans défaite. Un objectif<br />
qui reste dans les cordes des Constantinois.<br />
Côté eff ectif, deux joueurs manqueront à<br />
l’appel cet après-midi. Naït Yahia et Nahari<br />
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 26<br />
SPORTS<br />
JSMB 3 - OLYMPIC FC DE NIAMEY 0<br />
Large victoire<br />
des Béjaouis<br />
Stade de l’Unité maghrébine<br />
(Béjaïa).<br />
Arbitres : Keita Yakouba,<br />
Sidibe Sidiki, Sylla<br />
Abdoulaye (Guinée)<br />
Buts : Megateli (9’),<br />
Mebarki (48’), Derrag (77’)<br />
JSMB<br />
Averts : Mebarki, Derrag,<br />
Boussaha (JSMB). Oumarou<br />
Abdoul Samed, Chaibou<br />
Oumarou Osmane, Della<br />
Sakou Souleymane (FCO<br />
Niamey)<br />
JSMB : Si Mohamed,<br />
Megateli, Zeghli,<br />
Mebarakou, Laribi,<br />
Boukemacha, Niati, Aït<br />
Fergane (Hadji 86’), Zerrara,<br />
Mebarki (Aourès 82’),<br />
Derrag (Boussaha 77’)<br />
Entr. : Gianni Solinas<br />
Olympic FC Niamey :<br />
Abdoulaziz Moumouhi,<br />
Abdoulaye Garka, Amadou<br />
Kader, Chaïbou Oumarou<br />
Ousmane, Feychal Sani<br />
Dermane, Bouhari Bassirou,<br />
Ismael Inoussa (Mclekee<br />
Chijioke Sonday 68’),<br />
Oumarou Abdoul Samed,<br />
Modibou Fane Moussa<br />
(Ganiyu El Hadj Tijani 61’),<br />
Dela Sakou Soulymane,<br />
Yakouba Moctar (Moussa<br />
Issa Adamou 27’)<br />
Entr. : Ide Hassan<br />
Pour leur première sortie<br />
en Ligue des champions<br />
africaine, les Vert et Rouge<br />
de la JSM Béjaïa ont fait<br />
une bonne opération en disposant<br />
de leur adversaire<br />
du jour, l’Olympic FC de<br />
Niamey, sur le score de<br />
(3-0). L’équipe était déjà<br />
dans l’obligation de réagir<br />
à l’occasion de cette compétition<br />
africaine après la<br />
La JSMB a remporté une large victoire face <strong>au</strong> FC Niamey<br />
situation difficile qu’elle<br />
traverse en championnat.<br />
Les poulains du technicien<br />
italien Solinas ont entamé<br />
la partie en force. D’ailleurs,<br />
ils parviendront à<br />
trouver les chemins des<br />
filets à la (9’) par le défenseur<br />
Megateli qui transforme<br />
un coup franc bien<br />
botté de son camarade Zerrara.<br />
Un but qui va libérer<br />
les Béjaouis puisqu’ils vont<br />
procurer d’<strong>au</strong>tres occasions,<br />
notamment par Zerrara<br />
qui a manqué une belle<br />
occasion de doubler la mise<br />
après que son coup franc<br />
ait frôlé la transversale, et<br />
ce, <strong>au</strong> moment où les visiteurs<br />
tentent de réagir par<br />
des contres qui n’ont, <strong>au</strong><br />
demeurant, rien changé <strong>au</strong><br />
table<strong>au</strong> d’affichage et c’est<br />
ainsi que se termine la première<br />
période. Au retour<br />
des vestiaires, les loc<strong>au</strong>x<br />
maintiennent la pression<br />
afin de se mettre à l’abri<br />
avant la manche retour prévue<br />
dans deux semaines<br />
<strong>au</strong> Niger. C’est ainsi que<br />
l’attaquant Mebarki parvient<br />
à doubler le score<br />
en exploitant de fort belle<br />
manière une passe de son<br />
coéquipier Zerrara. Devant<br />
la faible réaction des visiteurs<br />
qui ne se sont procurés<br />
<strong>au</strong>cune occasion à signaler,<br />
ce sont les Béjaouis<br />
qui parviendront à corser<br />
l’addition en ajoutant une<br />
troisième réalisation signée<br />
Derrag, seul face <strong>au</strong> gardien,<br />
qui n’a pas trouvé<br />
de difficulté pour mettre<br />
son équipe à l’abri d’une<br />
m<strong>au</strong>vaise surprise (77’).<br />
Les Béjaouis <strong>au</strong>raient pu<br />
ajouter d’<strong>au</strong>tres buts n’était<br />
le manque de concentration<br />
à l’approche des bois. La<br />
rencontre se termine sur<br />
cette belle victoire des Vert<br />
et Rouge de la JSMB qui<br />
leur permettra d’amorcer le<br />
déclic tant attendu et aborder<br />
la phase retour dans<br />
de bonnes conditions après<br />
cette large victoire acquise<br />
sur leur terrain. L. Hama<br />
PHOTO : D. R.<br />
n’ont pas fait le déplacement à la capitale.<br />
Deux absences qui ne c<strong>au</strong>seront pas de soucis<br />
<strong>au</strong> technicien français pour les combler, vu la<br />
qualité de l’eff ectif dont il dispose. Enfi n, avant<br />
de rallier Alger, les joueurs ont assisté à la fête<br />
de mariage de leur directeur sportif, Boulahbib.<br />
Une victoire sera le cade<strong>au</strong> parfait à Soussou.<br />
Henine A.<br />
◗ ASO : LE COMITÉ DES SUPPORTERS<br />
À LA RESCOUSSE<br />
Le comité des supporters de l’ASO Chlef<br />
tente de mobiliser ses troupes en prévision<br />
du match décisif contre l’USM Harrach. Il<br />
demande <strong>au</strong> public de venir en masse pour<br />
«encourager et soutenir» leur équipe dans ces<br />
moments diffi cile. L’appel a été placardé dans<br />
tous les lieux publics. C’est dire l’importance<br />
qu’accorde l’équipe dirigeante du club à l’appui<br />
des supporters, à l’occasion de ce match<br />
qualifi é de «tournant décisif» dans la lutte que<br />
se livrent les Chélifi ens pour leur maintien en<br />
Ligue1. De même, elle a promis à ses joueurs<br />
une forte récompense en cas de victoire. Côté<br />
eff ectif, le coach Mohamed Benchouia peut<br />
compter sur tous ses éléments avec le retour du<br />
pivot de la défense, Samir Zaoui, qui a purgé sa<br />
suspension. A. Yechkour<br />
◗ MCO : BERRADJA, AOUED, SANDAOGO<br />
ET LAYATI OUT<br />
Quatre éléments-clés dans l’échiquier des<br />
Hamraoua seront out pour le match de cet<br />
après-midi face <strong>au</strong> CA Bordj Bou Arréridj pour<br />
TUNISIE<br />
Nabil Maâloul nouve<strong>au</strong><br />
sélectionneur<br />
L’ex-entraîneur de l’ES Tunis, Nabil Maâloul, est le nouve<strong>au</strong><br />
sélectionneur de l’équipe nationale de Tunisie, a indiqué,<br />
hier, la Fédération tunisienne de football (FTF). Celle-ci<br />
a opté pour Maâloul pour prendre les destinées des Aigles<br />
de Carthage en remplacement de Samy Trabelsi qui avait<br />
démissionné après la sortie de l’équipe tunisienne <strong>au</strong> premier<br />
tour de la CAN-2013 en Afrique du Sud. Cette nomination<br />
a été décidée à l’issue de la réunion du bure<strong>au</strong> fédéral de<br />
la FTF. Le contrat sera d’une durée de deux ans, précise la<br />
même source. Le bure<strong>au</strong> fédéral de la FTF avait sélectionné<br />
les candidatures de Nabil Maâloul et Khaled Benyahia pour<br />
le poste du sélectionneur national. Les deux postulants<br />
avaient été <strong>au</strong>ditionnés séparément par la direction technique<br />
nationale de la FTF. Le nouve<strong>au</strong> sélectionneur de l’équipe<br />
tunisienne était entraîneur adjoint de Roger Lemerre lors de<br />
la CAN-2004 remportée par la Tunisie face <strong>au</strong> Maroc (2-1).<br />
MCA - CRB<br />
Vendredi 22 février<br />
à 17h45<br />
Le derby algérois entre le MC Alger et le CR Belouizdad<br />
comptant pour la 22 e journée du championnat d’Algérie de<br />
Ligue 1 se jouera le vendredi 22 février à 17h45 <strong>au</strong> stade du 5<br />
Juillet (Alger), a indiqué hier la Ligue de football professionnel<br />
(LFP). Les <strong>au</strong>tres rencontres de cette journée se dérouleront<br />
le samedi 23 février avec notamment le «big match» entre<br />
la JS Kabylie et l’USM Alger. Quant <strong>au</strong> leader, l’ES Sétif,<br />
il accueillera le MC Oran <strong>au</strong> stade 8 Mai 45 à partir de 18h,<br />
tandis que son poursuivant direct, l’USM El Harrach, jouera à<br />
domicile contre le WA Tlemcen, à 15h.<br />
JUDO<br />
Quand l’AGE dérape…<br />
L’assemblée générale élective (AGE) de la Fédération algérienne<br />
de judo, qui devait se dérouler hier matin <strong>au</strong> nive<strong>au</strong> de<br />
l’INFS/STS, s’est soldée par une totale pagaille. Constatant<br />
l’incurie, les trois représentants du MJS ont été contraints de<br />
lever la séance en présence du huissier de justice. Cette triste<br />
situation est survenue lorsqu’une dizaine de personnes ont<br />
investi la salle sans être accréditées. Suite à cela, l’AGE a été<br />
reportée à une date ultérieure. Deux candidats sont en lice<br />
pour le poste du président de la FAJ, à savoir Karim Debiene<br />
et El Hayene Hazoumoune. Selon des sources, les membres<br />
de l’AG, écœurés par cette agitation, ont transmis un rapport<br />
<strong>au</strong> MJS. Pour rappel, les anciens membres du bure<strong>au</strong> que<br />
préside Ali Bendjamaâ ont fait l’objet d’inéligibilité par le<br />
ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) à la suite du<br />
verdict de l’inspection générale. C. B.<br />
diff érentes raisons. Il s’agit du capitaine de<br />
l’équipe, Seddik Berradja, qui a déclaré forfait<br />
à la veille de l’entrée de l’équipe à la mise <strong>au</strong><br />
vert. Le joueur, qui souff rait, tout <strong>au</strong> long de<br />
la semaine, des adducteurs, s’est heurté à<br />
l’interdiction de son médecin traitant après<br />
avoir consulté son échographie. Aoued qui<br />
a manqué à l’appel en début de préparation<br />
pour des raisons personnelles a dû passer<br />
à la trappe, tout comme Layati et Sandaogo<br />
pour baisse de forme lors du dernier match<br />
contre le CR Belouizdad. En revanche, Cherif<br />
El Ouazzani semble posséder des solutions<br />
en comptant sur les quatre nouvelles recrues<br />
d’entrée avec ce changement dans les bois,<br />
où Ferradji est pressenti à jouer titulaire à la<br />
place de Dahmane. A. M.<br />
◗ MCEE : BOUREGBA À LA PLACE DE<br />
DERRARDJA<br />
Le MCEE s’est déplacé, hier, par avion à<br />
Béchar pour y aff ronter la JS Saoura avec<br />
l’intention de mettre fi n à la série de m<strong>au</strong>vais<br />
résultats depuis le début de la phase retour.<br />
L’équipe a eff ectué un stage à Alger de<br />
quatre jours, car les conditions climatiques<br />
à El Eulma n’étaient pas favorables à c<strong>au</strong>se<br />
des chutes de neige durant la semaine. Le<br />
coach Belhout, qui a exigé de ses joueurs<br />
de redoubler d’eff orts face à la JSS pour<br />
renouer avec les victoires, compte reconduire<br />
la même équipe qui avait aff ronté l’USM<br />
El Harrach lors de la dernière rencontre, à<br />
l’exception de l’attaquant Derrardja qui sera<br />
sur le banc et remplacé par Bouregba. K. G.
El Watan - Samedi 16 février 2013 - 27<br />
SPORTS<br />
21 e JOURNÉE DU CHAMPIONNAT NATIONAL DE LIGUE 2<br />
Le Nasria et l’ASMO se rebiff ent<br />
● RCA 1 - MSPB 0<br />
L’Arbaâ diffi cilement<br />
Stade Omar Hamadi (Bologhine)<br />
Arbitres : Chenane, Meknous et Charchar<br />
But : Noubli (86’) RCA<br />
Averts : Bourenane, Amiri, Toual et Noubli<br />
(RCA). Benhabrou, Zouaoui, Ragdi et Benaïfa<br />
(MSPB)<br />
RCA : Toual, Chaoui (Saâdaoui 75’), Belaïd,<br />
Cherfaoui, Maddour (Rabta 50’), Amiri,<br />
Bourenane, Nouara, Bougueroua, Noubli,<br />
Korchi (Nezouani 78’)<br />
Entr. : Boudjaârane<br />
MSPB : Laïtim, Benmansour, Haddad, Ragdi,<br />
Benhabrou, Benchaïra, Bacha (Benaïfa 78’),<br />
Bekhtatou, Lamri (Lemouadaâ 90’), Zouaoui,<br />
Sayeh<br />
Entr. : Zemmouri<br />
Privé de deux de ses princip<strong>au</strong>x animateurs<br />
de jeu <strong>au</strong> milieu de terrain, à savoir Harouche<br />
(choix tactique) et Raït (suspendu), le leader<br />
du championnat, le RC Arbaâ, a trouvé toutes<br />
les peines de monde pour asseoir son jeu et<br />
venir à bout de cette équipe du MSP Batna.<br />
Les attaquants du RCA se sont distingués par<br />
leur mutisme, avec une unique occasion dans<br />
le premier half, l’œuvre de Nouara à la 20’,<br />
qui n’a pas mis à profit une gaffe du portier<br />
batnéen. En seconde période, la défense du<br />
MSPB sera mise à rude épreuve avec le réveil<br />
des attaquants de l’Arbaâ qui ratent l’occasion<br />
d’ouvrir la marque sur un penalty mal exécuté<br />
par Bourenane (75’).<br />
La délivrance ne viendra qu’à quatre minutes<br />
de la fin de la rencontre, avec Noubli qui réussit<br />
à trouver la faille (86’), offrant ainsi une<br />
victoire difficile, mais ô combien précieuse à<br />
cette équipe du RCA qui conserve toujours son<br />
f<strong>au</strong>teuil de leader. A. Azeb<br />
● ASK 2 - USMB 0<br />
Les Rouge confi rment<br />
Stade Abed Hamdani (Khroub)<br />
Arbiters : Sahraoui, Bechirene et Naceri<br />
Buts : Hafid (21’) et Ouhadda (57’) ASK<br />
Averts : Abbas et Ouhadda (ASK). Mehia et<br />
Benayad (USMB)<br />
ASK : Ouaddah, Boudemagh, Kitouni, Lahcen,<br />
Zaâlani, Abbas, Ouhadda, Djamôuni (Karida<br />
86’), Herbache, Douadi (Bouaâfia 65’), Hafid<br />
(Khandak 91’)<br />
Entr. : Terraï<br />
USMB : Kheladi, Aliouane, Bennacer, Mehia,<br />
Harida, Ben Houcine, Ouznadji, Boudina,<br />
Cheikh Hamidi(Benayad 60’), Melika, Hamia<br />
(Belkhiter 46’)<br />
Entr. : Bouhelal<br />
Un <strong>au</strong>tre bon coup réussi par les Askistes, hier,<br />
qui ont gonflé leur compte de points avec trois<br />
unités supplémentaires qui confortent l’ASK <strong>au</strong><br />
milieu du table<strong>au</strong>, très loin des calculs du maintien.<br />
Pour revenir <strong>au</strong> match, le buteur maison,<br />
Hafid, a trompé le portier blidéen d’un tir à ras de<br />
terre avant la demi-heure du jeu.<br />
Après la p<strong>au</strong>se, le petit lutin, Douadi, provoque<br />
un penalty, joliment transformé en but par l’<strong>au</strong>tre<br />
buteur de l’équipe local, Ouhadda, qui met KO<br />
l’équipe de la ville des Roses qui n’a rien fait<br />
pour gagner hier soir devant une ASK plus volontaire<br />
et efficace. Abderrahmane H.<br />
● OM 0 - NAHD 2<br />
Le Nasria renoue<br />
avec la victoire<br />
Stade Imama Lyes (Médéa)<br />
Arbitres : S. Aouina, F. Aouina et Benaïssa<br />
Buts : Guebli (24’), Amroune (82’) NAHD<br />
Averts. : Zahzouh (15’), Benaïssa (66’) OM.<br />
Zemmouri (43’) NAHD<br />
Le RCA s’impose difficilement et poursuit son bonhomme de chemin<br />
Expuls. : Saïdane (10’) OM. Madi (10’) NAHD<br />
OM : Berguiga, Saïdane, Slimani, Djaïder,<br />
Zahzouh, Benaïssa, Moundji, Selmi (Tlemçani<br />
46’), Drici, Ali Bendebka, Ziouari (Messaoudi 64’)<br />
Entr. : Boumaâchouk<br />
NAHD : Belhani, Boussaïd, Khellaf, Zemmouri,<br />
Guebli, Ousmaïl (Amroune 60’), Zerrouki,<br />
Benayache, Henider (Bendebka 82’), Benyahia<br />
(Abdeslam 54’), Madi<br />
Entr. : Gassi<br />
Le Nasria a renoué avec la victoire, hier, après<br />
une longue série de m<strong>au</strong>vais résultats. Les camarades<br />
de Zemmouri sont allés battre l’O Médéa<br />
chez lui sur le score de 2 à 0. Une victoire qui leur<br />
redonnera confiance pour la course à l’accession.<br />
Le Nasria a ouvert la marque sur une contre-attaque,<br />
signée le défenseur Guebli, concluant d’un<br />
tir qui passera entre les mains de Berguiga. Les<br />
capés du revenant Gassi ont doublé la mise sur un<br />
coup franc bien botté par Amroune <strong>au</strong>x ultimes<br />
minutes du match (82’). A noter que les deux<br />
équipes ont, rappelons-le, presque durant tout le<br />
match à 10 après l’expulsion à la 10 e minute de<br />
Saïdane (OM) et Madi (NAHD). K. G.<br />
● ASMO 3 - MOB 1<br />
Benchaâbane crucifi e<br />
ses ex !<br />
Stade Ahmed Zabana (Oran)<br />
Arbitres : Boussaâdia, Seghili, Boughrara<br />
Buts : Balegh (36’), Benchaâbane (54’) et<br />
Bouaâmria (81’) ASMO. Nemdil (13’) MOB<br />
Averts : Benaoumeur, Berramla,<br />
Benchaâbane (ASMO). Berrami, Chibana,<br />
Madi (MOB)<br />
Expul : Madi (78’) MOB<br />
ASMO : Mezaïr, Benaoumeur (Youcef Yacine<br />
62’), Saâdaoui, Benayada, Bouaâmria, Tahar,<br />
Boudoumi, Berramla, Lemhane (Khelloufi 56’),<br />
Benchaâbane (Youcef Zakaria 80’) Balegh.<br />
Entr. Mouassa<br />
MOB : Toual, Berrami (Rahal, 58’), Benhocine,<br />
Chibana (Madi, 57’), Baouali, Dehouche,<br />
Hamlaoui, Ferhat, Nemdil (Selloum, 76’)<br />
Amrane, Akrour.<br />
Entr. Rahmouni<br />
Les Asémistes ont réussi à enchaîner un <strong>au</strong>tre<br />
succès à domicile en s’imposant face à l’un des<br />
favoris à l’accession, le MO Béjaïa. Pourtant, ce<br />
sont les visiteurs qui ont réussi à ouvrir le score<br />
peu avant le quart d’heure de jeu par l’entremise<br />
de Nemdil avant que les gars de M’dina J’dida<br />
ne prennent les choses en main et renversent la<br />
vapeur à leur avantage. C’est Balegh qui a remis<br />
les pendules à l’heure avant la fin de la première<br />
période avant que les Asémistes ne remettent ça<br />
en seconde période en prenant l’avantage à la<br />
54’ sur un but de Benchaâbane, ancien joueur du<br />
MOB. Bouaâmria a ponctué le festival offensif<br />
de l’ASMO à la 81’, trois minutes après que Berramla<br />
ait raté un penalty. Aymen M.<br />
● USMAn 0 - SAM 1<br />
Annaba piégée<br />
Stade du 19 Mai 1956 (Annaba)<br />
Arbitres : Achouri, Zid et Amri<br />
But : Allali 15’ (SAM)<br />
Averts : Saci, Allal, Abed, Deghiche et Kebla<br />
(SAM)<br />
USMAn : Benhamou, Derrahi, Toubal,<br />
Zemmouchi, Massali, Loucif (Tiboutine 46’),<br />
Moues, Bouharbit, Ouanes, Abed (Bakhti 67’),<br />
Sedik (Athmani 60’)<br />
Entr. Bougherara<br />
SAM : Gueriche, Kaci, Kechaïria, Allali,<br />
Kahoul, Belhadi, Ferradji (Lakhal 54’), Abed,<br />
Bendiaf (Khabala 43’), Khalfallah, Deghiche<br />
(Abka 83’)<br />
Entr. : Bouta<br />
Annaba n’a pas saisi l’occasion que lui offrait<br />
cette rencontre face <strong>au</strong> SAM. Il a suffi de 15’<br />
pour que les loc<strong>au</strong>x soient ramenés à la dure<br />
réalité du terrain. Une balle arrêtée à quelques<br />
dizaines de mètres des bois gardés par le portier<br />
usmiste et Allali qui, profitant d’une bien molle<br />
intervention du même portier, ouvre la marque<br />
pour le SAM. Menés <strong>au</strong> score dès l’entame du<br />
match, les loc<strong>au</strong>x avaient encore le temps d’égaliser.<br />
Il n’en sera rien. Aussitôt ce but inscrit, le<br />
SAM se recroquevilla en défense. Il <strong>au</strong>rait même<br />
pu aggraver la marque à la 43’ n’était le tir trop<br />
croisé de Abed. La seconde mi-temps sera identique<br />
à la première avec une équipe visiteuse qui<br />
ne laissant rien passer et des loc<strong>au</strong>x se mêlant les<br />
crampons à l’approche des buts. Pas une seule<br />
occasion d’égaliser ne s’offrira <strong>au</strong>x protégés de<br />
Bougherara qui durent s’avouer vaincus <strong>au</strong> coup<br />
de sifflet final de l’arbitre. A. Djabali<br />
● MOC 1 - ESM 0<br />
Brahmia maintient<br />
l’espoir<br />
Stade Chahid Hamlaoui (Constantine)<br />
Arbitres : Brahimi, Chebalah et Idir<br />
Buts : Brahmia (39’) MOC<br />
Averts : Zemit, Hamadou (MOC)<br />
MOC : Kial, Ayache, Klahenmar, Mokrane,<br />
Lemaïci, Zemit, Si Amar, Brahmia, Belaïli<br />
(Darbel 80’), Souakir, Hamadou (Barazzane70’)<br />
Entr. : Machehoud<br />
ESM : Belaârbi, Belahoual, Djahel, Ben Ali,<br />
Fournal, Barbarri, Belgharbi (Medahi 46’),<br />
Yazid (Aït Ali 65’), Fouaz, Gariche, Bouziane<br />
(Gherrab 65’)<br />
PHOTO : D. R.<br />
Entr. : Osmane<br />
Défaits le week-end dernier à Marouana face à<br />
l’ABM, les Bleus ont eu la réaction qu’il fallait<br />
hier face à un prétendant à l’accession, l’ESM.<br />
L’équipe locale a réussi l’essentiel grâce <strong>au</strong><br />
but du jeune Brahmia qui, d’un bon coup tête,<br />
place le cuir dans la cage de Belaârbi avant la<br />
p<strong>au</strong>se citron.<br />
Une sixième réalisation du buteur du MOC qui<br />
maintient encore l’espoir du maintien, alors<br />
que l’ESM peut se mordre les doigts en laissant<br />
filer une occasion en or de s’approcher du<br />
podium. K. G.<br />
● CRT 1 - CRBAF 2<br />
Encore une défaite<br />
Stade Embarek Boucif (Témouchent)<br />
Arbitres : El Merid, Chamby et Bouzaghou<br />
Buts : Asnoun (7’) CRT. Kara (5’), Sayah (31’)<br />
CRBAF.<br />
Averts. : Khellaf, Dahmani (CRT).<br />
CRT : Mehadji, Makhlouf, Khellaf, Dahmani<br />
(Benmoulay 74’), Benaziza, Asnoun,<br />
Bekkouche (Bekkar 55’), Merakchi, Makroum,<br />
Bensaid, Hachem (Ouanane 55’).<br />
Entr. : Merakchi<br />
CRBAF : Boutlif, Soualah, Bendridi, Tayebi,<br />
Oukrif, Chouieb, Brahim, Kara (Manser 61’),<br />
Sayah (Bendris 75’), Sohbi (Amrane 90’),<br />
Mesbah<br />
Entr. : Neghiz<br />
La série des défaites à domicile continue. Cette<br />
fois, c’est la modeste équipe de Aïn Fekroun<br />
qui a battu les Témouchentois qui ont résisté<br />
tant bien que mal. Dès l’entame, Brahimi pénètre<br />
dans les 18 m et un défenseur le déséquilibre.<br />
Alors l’arbitre siffle le penalty à la 5’ qui<br />
a été transformé en but par Kara. En réplique<br />
immédiate, Asnoun lance un bolide des 25 m<br />
bien ajusté, le ballon s’incruste à la 7’<strong>au</strong> fond<br />
des filets. Les loc<strong>au</strong>x intensifient les offensives<br />
à partir du milieu du terrain. A leur surprise,<br />
Sayah, profitant de l’erreur d’appréciation de<br />
la défense, va tout droit vers les bois et glisse<br />
le ballon malgré la présence du portier et ce à<br />
la 31’. En seconde mi-temps, les loc<strong>au</strong>x, sans<br />
entraîneur, ont déployé toute leur énergie, en<br />
vain. A la 86’ de jeu, Sohbi efface deux défenseurs<br />
et tire des 6 m, mais le gardien dévie de<br />
la trajectoire le ballon en corner. A la fin de la<br />
rencontre, les loc<strong>au</strong>x ont accusé l’arbitre d’être<br />
derrière cette défaite. Aucun incident n’a été<br />
enregistré. O. Salem<br />
Résultats et classements<br />
■ Ligue 2<br />
MCS - ABM 2-1<br />
MOC - ESM 1-0<br />
RCA - MSPB 1-0<br />
CRT - CRBAF 1-2<br />
OM - NAHD 0-2<br />
USMAn - SAM 0-1<br />
ASK - USMB 2-0<br />
ASMO - MOB 3-1<br />
■ Classement Pts J<br />
1. RC Arbaâ 44 21<br />
2. CRB Aïn Fekroun 41 21<br />
3. MO Béjaïa 37 21<br />
4. ES Mostaganem 36 21<br />
5. USM Blida 32 21<br />
6. ASM Oran 30 21<br />
--. NA Husseïn-Dey 30 21<br />
8. USM Annaba 29 21<br />
9. MSP Batna 28 21<br />
10. AS Khroub 27 21<br />
11. MC Saïda 26 21<br />
-- . O. Médéa 26 21<br />
13. AB Merouana 24 21<br />
14. SA Mohammadia 22 21<br />
15. MO Constantine 19 21<br />
16. CR Témouchent 5 21
El Watan<br />
ELLE EXPLOSE AU-DESSUS DE L'OURAL EN RUSSIE<br />
U<br />
Le pas cher et les v<strong>au</strong>riens<br />
L<br />
Une météorite<br />
fait un millier de blessés<br />
ne météorite a explosé,<br />
hier matin, <strong>au</strong>-dessus de<br />
l'Oural, et la chute de ses<br />
fragments a blessé <strong>au</strong> total près<br />
d'un millier de personnes,<br />
accompagnée d'éclairs<br />
incandescents et de violentes<br />
explosions, soufflant des murs et<br />
des fenêtres, et semant la<br />
panique. Ce phénomène sans<br />
précédent par l'ampleur de son<br />
bilan humain est survenu alors<br />
que tous les services<br />
d'astronomie du monde<br />
guettaient le passage de<br />
l'astéroïde 2012 DA14 qui devrait<br />
frôler la Terre hier soir, mais<br />
plusieurs experts interrogés par<br />
l'AFP ont assuré que les deux<br />
événements ne pouvaient être<br />
liés. «Le nombre de blessés est<br />
d'environ 950», a déclaré le<br />
gouverneur de la région de<br />
Tcheliabinsk, Mikhaïl<br />
Iourevitch, cité par Ria Novosti.<br />
Un précédent bilan faisait état de<br />
POINT ZÉRO<br />
plus de 500 victimes. Selon<br />
l'administration de cette ville d'un<br />
million d'habitants, le bilan pour<br />
cette seule cité industrielle serait<br />
de 725 blessés, dont 159 enfants.<br />
L'Académie des sciences russe a<br />
estimé que la météorite initiale,<br />
qui se serait désintégrée à une<br />
altitude de 30 à 50 km, faisait<br />
quelques mètres de diamètre et<br />
e soleil est revenu sur Alger et, en prime, une bonne nouvelle<br />
est tombée du ciel. Selon un récent classement, l'Algérie est<br />
l'un des 10 pays où la vie est la moins chère. Du coup, on dort<br />
mieux la nuit et nos maigres salaires gagnent subitement de la<br />
valeur. Personne ne s'en était aperçu, en réalité, la vie n'est pas si<br />
chère, 2 milliards pour un appartement et 100 millions pour la plus<br />
simple des voitures, ce n'est rien comparé à Oslo ou New York.<br />
Dans un classement de 131 villes mondiales, Alger figure <strong>au</strong> 126 e<br />
rang, ce qui, pour un bas de table<strong>au</strong>, est cette fois-ci une bonne<br />
place, contrairement <strong>au</strong>x classements précédents. Bien sûr, le<br />
pouvoir d'achat n'est pas indexé dans ce table<strong>au</strong>, la vie peut être<br />
chère ou pas, tout dépend de ce que l'on gagne, tout comme il<br />
n'est pas expliqué que c'est la faible valeur du dinar sur le marché<br />
international des devises qui a fait glisser l'Algérie vers le bas.<br />
Mais finalement, c'est une bonne nouvelle, il fait bon vivre en<br />
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 16 février 2013<br />
pesait environ 10 tonnes.<br />
L'agence Ria Novosti a cité de<br />
son côté une source militaire<br />
indiquant qu'il s'était désintégré à<br />
5000 m d'altitude seulement. Un<br />
porte-parole de la région<br />
militaire de l'Oural a indiqué<br />
qu'un groupe de reconnaissance<br />
avait retrouvé le lieu d'impact<br />
d'un fragment, <strong>au</strong> bord du lac de<br />
CONSTANTINE, CAPITALE DE LA CULTURE ARABE 2015<br />
PRÉSENTATION DE L’AVANT-PROJET À SELLAL<br />
■ Le prestigieux Palais du bey de la ville<br />
de Constantine sera <strong>au</strong> rendez-vous<br />
<strong>au</strong>jourd’hui à l’occasion de la visite du<br />
Premier ministre, Abdelmalek Sellal, où<br />
il abritera l’exposé de l’avant-projet de<br />
l’événement «Constantine, capitale de<br />
la culture arabe 2015». Une<br />
manifestation pour laquelle le<br />
gouvernement et les <strong>au</strong>torités de la<br />
wilaya de Constantine accordent la plus<br />
grande importance. L’avant-projet, qui<br />
sera dévoilé en présence des<br />
personnalités culturelles de la ville,<br />
compte plusieurs volets dans les<br />
différents arts où la ville sera, durant<br />
une année, un pôle culturel national<br />
d’excellence. Rappelons que lors de sa<br />
visite effectuée le 15 janvier à<br />
Constantine, la ministre de la Culture,<br />
Khalida Toumi, tout en insistant sur «les<br />
conséquences heureuses de cette<br />
occasion en or pour toute la région est»,<br />
avait exigé des <strong>au</strong>torités de la wilaya la<br />
mise en place d’un programme<br />
Tchebarkoul. «Il y a un cratère<br />
de 6 m», a indiqué ce<br />
responsable, le colonel Iaroslav<br />
Poschioupkine, cité par Ria<br />
Novosti. Des images diffusées<br />
par la télévision publique ont<br />
montré en fait un large trou dans<br />
la surface gelée d'un lac.<br />
Le ministère des Situations<br />
d'urgence a indiqué avoir<br />
mobilisé 20 000 hommes. Le<br />
président russe, Vladimir<br />
Poutine, a demandé de faire le<br />
maximum pour venir en aide à la<br />
population, alors que les <strong>au</strong>torités<br />
locales appelaient la population à<br />
ne pas céder à la panique.<br />
Un précédent célèbre, la<br />
«météorite de Tougounska» avait<br />
frappé la Sibérie en 1908 : plus<br />
probablement un astéroïde ou un<br />
noy<strong>au</strong> de comète dont l'impact<br />
avait été ressenti à des centaines<br />
de kilomètres et avait soufflé<br />
les arbres dans un rayon d'<strong>au</strong><br />
moins 20 km.<br />
préliminaire pour pouvoir estimer le<br />
budget relatif à la manifestation et à<br />
l’équipement. La wilaya, qui a connu le<br />
renforcement de son parc hôtelier par<br />
l’ouverture des hôtels Ibis et Novotel, en<br />
plein centre-ville, en plus des<br />
équipements déjà existants, bénéficiera<br />
d’ici 2015 d’<strong>au</strong>tres infrastructures, dont<br />
un hôtel classé 5 étoiles de la chaîne<br />
internationale Mariott, dont le projet<br />
sera également lancé <strong>au</strong>jourd’hui<br />
par M. Sellal. S. Arslan<br />
Par Chawki Amari<br />
Algérie, du moins pour manger. Car l'étude précise qu'un kilo de<br />
pain coûte moins de 2 dollars à Alger, alors qu'il est à 9 dollars à<br />
Tokyo, ce qui va certainement encourager les spécialistes du cabas<br />
à aller revendre de la galette <strong>au</strong> Japon et les boulangers algériens<br />
à accélérer leur mouvement de redressement des prix. Mais du<br />
coup, on comprend mieux les scandales à Sonatrach. Le Bedjaoui<br />
qui, comme son nom l'indique, est de Tlemcen, sait ce qu'il fait. Il<br />
vient chercher son pain à Hassi Messaoud pour le manger ailleurs,<br />
entre le Golfe persique et le Canada. Lui et ses compères ont ainsi<br />
dérobé 200 millions de dollars, soit 100 000 tonnes de pain, sans<br />
qu'un ministre de l'Energie, un Premier ministre ou un directeur de<br />
Sonatrach ne vienne l'expliquer <strong>au</strong>x contribuables algériens.<br />
Pourquoi ? Parce que la vie et la justice ne sont pas chères en<br />
Algérie. Et que, surtout, les dirigeants sont occupés à manger<br />
des croissants.<br />
COMMENTAIRE<br />
L’incertitude<br />
Par Mohammed Larbi<br />
Aussi bien pour la Tunisie que pour la<br />
Libye, on se rend compte, depuis le<br />
changement de régime, que le plus dur<br />
reste à faire : rassurer les populations et<br />
surmonter des obstacles que personne ni <strong>au</strong>cun<br />
parti, à vrai dire, n’avaient envisagés. Et pour<br />
c<strong>au</strong>se, se disait-on il y a deux années, tout le monde<br />
était rassemblé et même uni en vue d’un seul et<br />
unique objectif, chasser les régimes en place.<br />
Objectif atteint, place alors <strong>au</strong> changement, et ce<br />
n’est sûrement pas ce que ni les Libyens ni les<br />
Tunisiens attendaient. Les uns et les <strong>au</strong>tres vivent<br />
actuellement très certainement la période la plus<br />
dure de leur histoire, avec ces armes que leurs<br />
détenteurs n’hésitent pas à utiliser pour faire<br />
basculer un rapport de forces et imposer leurs<br />
opinions.<br />
Il en est ainsi de la Libye où la célébration, demain,<br />
du deuxième anniversaire du début de la révolte<br />
pourrait être marquée par une <strong>au</strong>tre révolte, cette<br />
fois contre les nouvelles <strong>au</strong>torités qui semblent<br />
avoir fait l’unanimité contre elles. Les<br />
revendications sont en effet claires : «Bannissement<br />
des responsables de l’ancien régime», «chute du<br />
nouve<strong>au</strong> régime» et «dissolution des milices<br />
armées». Ou encore, et cela est fondamentalement<br />
nouve<strong>au</strong> dans le paysage politique et institutionnel,<br />
même pas à l’état de projet, «la revendication du<br />
fédéralisme». Un peu trop, peut-être, pour un<br />
régime en proie à des difficultés, mais suffisant<br />
pour le rappeler à ses obligations et <strong>au</strong>x attentes des<br />
Libyens, excédés par toutes ces batailles pour le<br />
pouvoir. Et ensuite, par rapport à ses voisins, la<br />
situation en Libye posant problème à la suite du<br />
pillage de ses arsen<strong>au</strong>x, alimentant la prolifération<br />
des armes et la création de foyers de tension. Les<br />
urgences deviennent <strong>au</strong>tres, empêchant le nouve<strong>au</strong><br />
Parlement d’ouvrir des dossiers <strong>au</strong>ssi sensibles que<br />
l’élaboration d’une nouvelle Constitution.<br />
La Tunisie n’a peut-être pas les problèmes de son<br />
voisin ; elle en est toutefois affectée, ne manque-ton<br />
pas de relever, mais cet effet libyen ne s<strong>au</strong>rait<br />
expliquer à lui seul les problèmes qu’elle vit<br />
depuis, à vrai dire, deux années, la crise politique<br />
actuelle n’en étant que la conséquence. Et si celleci<br />
venait à être résorbée, estime-t-on dans ce pays,<br />
la Tunisie pourrait alors faire face à ses m<strong>au</strong>x<br />
soci<strong>au</strong>x comme le chômage, l’enfermant dans une<br />
espèce de cercle vicieux. Depuis quelques mois, la<br />
contestation sociale se durcit et pourrait même<br />
menacer les <strong>au</strong>torités tunisiennes si elle venait à<br />
persister. Ce contexte est <strong>au</strong>ssi marqué par la<br />
violence politique, fracturant le pouvoir, ou du<br />
moins laissant apparaître de sérieux désaccords<br />
jusque et y compris <strong>au</strong> sein d’Ennahda, le parti du<br />
Premier ministre Hamadi Jebali, qui ne dispose<br />
plus que de quelques heures pour présenter un<br />
nouve<strong>au</strong> cabinet. Le pourra-t-il, surtout que son<br />
propre parti s’y oppose, alors même que<br />
l’assassinat de Chokri Belaïd a plongé la Tunisie<br />
dans l’incertitude ? Autant d’incertitudes qu’il<br />
f<strong>au</strong>t vaincre.<br />
7°<br />
18°<br />
6°<br />
20°<br />
-1°<br />
13°<br />
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