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F* LE NUMERO 0 CErTHiES Cinquième Année — XOÏER© E.OSï m ABONNEMENTS ma , ii 3-@.xie> oro.o-LIc3i.erjL do Défense Sociale et» JrCelicfieTase Je. • RÉDACTÏO: Trois mois Six mois Un an Haut6-Garonne et départements limitrophes 6 îr. Il ir. 20 t*> Départements non limitrophes 7 fr. 13 fr. 24 fr- Etranger (Union postale) IO fr. 20 fr. 4-0 fr. r Les abonnements partent des Ier et 16 de chaque mois et sont payables d'avanc8. Toute demande de ehaiomei t d'adresse, doit être accompagnée de 0 fr. 50 I/éleetlon présidentielle a donné Heu à derax tour» de scrutin. VoicS Mes résultais complets de chaque tons* : Premier tour. — BS. Brisson, 844 voix; BS. ffetix taure. 216; M. Wal- deck-^®«s»eau, 195. IH. Waldeck-Rousseaw se désiste en faveur de RI. Félix laure, qui est élu au deuxième tour. MARCHE OU MONiRCHIE Il y a six mois, le poignard de l'assassin Gaserio frappait au cœur Sadi Garnot, président de la République. Il y a deux jours, le président Gasimir-Périer appliquait le coup du lapin à son malpropre gouvernement, en donnant sa démission. Puis, dans un Message adressé aux Chambres et que l'on a pu lire tuer, il retournait le fer dans la plaie, de façon à la rendre inguérissable. Car on aura beau dire, de toute la phraséologie de ce document il se dégage ce seul fait : Je m'en vais, parce quo. lerégimo dont je suis le représentant est un régime impossible, sale et dégoû- tant. Jé lâche le gouvernement, pour ne pas être écrasé sous lui. Jamais un tel pavé pétait tombé sur la tête de Marianne. Certes, nous savons à quoi nous en tenir sur le compte de la République et nous ne nous gênons pas pour le dire. Mais contre nos voix s'élevaient les voix des coryphées officiels qui vantaient la beauté et les vertus du gouvernement républicain. Et beaucoup se demandaient dans la masse des électeurs : « Qui donc a raison de ceux-ci ou de ceux-là ? » M. Casinair-Périer vient de fixer tous ces gens-là. « Mes chers amis, leur a-t-il dit fort clairement, la République est une maison si rd?l famée, que moi, Casimir, qui en étais le président, j'en suis sorti pour ne pas la y saur plus longtemps. » Dans l'histoire des gouvernements, c'est peut-être la première fois qu'un fait semblable se produit. Et nous n'aurions vraiment qu'à nous en réjouir si nous ne faisions passer l'amour du pays avant nos satisfactions politiques. Mais comprend-on quel effet désastreux ont dû produire la démission et le message présidentiels à l'é trang'er ? Allez donc contracter des alliances avec des chefs d'Etat qui disparaissent du jour au lendemain comme des muscades, en criant : « I) n'y a rien à faire. Sauve qui peut! Nous sommes une nation ingouvernable et pourrie. » .Ah ! ce cri a dû retentir lugubrement ù Saint-Pétersbourg et détruire peut-être en une minute, aussi bien dans l'esprit du peuple russe que dans les projets de sou souverain, tout ce qui avait été édifié depuis trois ans. , , Et l'on a dû 6e réjouir à Rome et à Berlin . Bismarck avait décidément raison de nous imposer la Républi- que. Voilà le c'ôté attristant et déplorable de l'aventure. On a dit quelque pàrt que c'était une gaminerie. Nous préterid°n, s ? nous, que c'est un crime. Mais que ce crime ne pouvait être commis que sous la République et par un républicain. Ah ! le pauvre et grand pays ! En quelles mains est-il tombé ! Et maintenant que va-t-il sortir du congrès de Versailles? Est-ce Brisson qui nous mènera tout droit au triomphe du radicalisme, à la séparation de l'Eglise et de l'Etat et à la révolution sociale? Est-ce Waldeck-Rousseau ou Dupuy qui nous conduiront non moins rapidement à la dissolution et à la guerre civile, à moins qu'ils ne lâchent, tout comme leurs prédécesseurs ? Car la démission de Casimir-Périer ne supprime pas les difficultés. Elle les augmente au contraire ; Elle en fait, dans tous les cas, ressortir davantage la gravité. Voit-on maintenant le fond de l'abîme au bord duquel nous sommes acculés ? A-t-on conscience enfin du péril qui nous menace sans cesse? Si le pays ne se ressaisit pas, s'il ne réagit pas contre le gouvernement qui l'a mis en une si pitoyable posture, nous courons à la plus épouvantable des catastrophes. " Nous touchons au fond dans tous les eas. Donnerons-nous un vigoureux coup de talon pour remontera la surface? Ou nous laisserons-nous stupidement submerger?... Hier, quand les derniers députés quittaient la salle du Palais-Bourbon, après avoir écouté dans un morne silence la communication présidentielle, des cris divers s'élevèrent du cote gtiuoiiD OL du cote droit de l'assemblée. Vive la Sociale ! criait-on sur les bancs révolutionnaires. A bas la République ! Et vive le Roi ! ripostaient nos amis du côté droit. Avant six mois, la question se posera dans ces termes. Et nous devrons choisir entre le socialisme dévastateur et la Monarchie réparatrice. Ce dénouement s'imposait déjà. La fuite de Casimir Périer vient d'en avancer l'heure. A la France de décider de son sort. Jules RIBBS-MÈRY. NOTRE SOUSCRIPTION Pour les Victimes de Y Ariège DEUXIEME LISTE M- le vicomte de Falentin de Saintenac Mme la baronne de Randal M. Paul Séguler • Mme d'Abzac M. de Bouflard . Mme Cbalret du Rieu Un prâtre d'une commune du canton d'AX • • • M. H. de Suarès d'Àlmeyda. .... M. Garrigues, pharmacien à Salvagnac (Tarn) Mme la baronne de Scallbert. . . . M. Lavergne, de Carmaux (Tarn). . . Mlle Justine Maury, de Carmaux. . . U. Tony Fabre, lieutenant au 12§" . . M. Gano't, sgunt ds publicité a Toulouse. M. Béziat, entrepreneur d Montaubin. M. l'abbé De thil. M. pelor, inspteteur des forêts en retraite, à Moissac M. Bènezot, à Toulouse ...... Mme de Marighy. ....... r Do Maïérien . , . • • • • • Un vendeur spécial da \ Express du Midi Mma d'Andocque, à Toulouse. . . . M. 0mer fîuiraud, organiste de Saint- Sernln, à Toulouse M. Boissié, à Toulouse 3Ç..., à Foix M. Barrère, plaça Saint Sornin, 4, à Toulouse M. Garaud, à Toulouse. M. le decieur D... C, ...... . Va. ouvrier Mlle Suzanne Blayao . M. Vidal Gomer, à Toulouse. , . . M. Léon Bernou fils, à Monta..ban. . Un employé da l'Express du Midi. . M- Sabriel Rotizoul, à Toulouse . . . Mlfe Laussuy, à Thil (Landes). . . . Montant de la Ire liste. . •MÎNISTRATIOK ; Toulouse. 2, rue dt Lot, ÉDITIONS RÉGIONALES : Aveyron, Corrèze, Ganta! Gers, Hautes-Pyrénées, Bs Tarn, Aude, Hérault, Pyrénées-Orientale-, -Pyrénées, Landes Haute-Garonne, Ariège Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne Edition du matin spéciale a Toulouse FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL aboutissait Ûktkê aos ï 300 fr. 2* 55 50 200 2 25 5 5

F*<br />

LE NUMERO 0 CErTHiES<br />

Cinquième Année — XOÏER© E.OSï<br />

m<br />

ABONNEMENTS<br />

ma ,<br />

ii<br />

3-@.xie> oro.o-LIc3i.erjL do Défense Sociale et» JrCelicfieTase<br />

Je. •<br />

RÉDACTÏO:<br />

Trois mois Six mois Un an<br />

Haut6-Garonne et départements limitrophes 6 îr. Il ir. 20 t*><br />

Départements non limitrophes 7 fr. 13 fr. 24 fr-<br />

Etranger (Union postale) IO fr. 20 fr. 4-0 fr.<br />

r Les abonnements partent <strong>de</strong>s Ier et 16 <strong>de</strong> chaque mois et sont payables d'avanc8.<br />

Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> ehaiomei t d'adresse, doit être accompagnée <strong>de</strong> 0 fr. 50<br />

I/éleetlon prési<strong>de</strong>ntielle a donné<br />

Heu à <strong>de</strong>rax tour» <strong>de</strong> scrutin. VoicS<br />

Mes résultais complets <strong>de</strong> chaque<br />

tons* :<br />

Premier tour. — BS. Brisson, 844<br />

voix; BS. ffetix taure. 216; M. Wal-<br />

<strong>de</strong>ck-^®«s»eau, 195.<br />

IH. Wal<strong>de</strong>ck-Rousseaw se désiste<br />

en faveur <strong>de</strong> RI. Félix laure, qui<br />

est élu au <strong>de</strong>uxième tour.<br />

MARCHE OU MONiRCHIE<br />

Il y a six mois, le poignard <strong>de</strong><br />

l'assassin Gaserio frappait au cœur<br />

Sadi Garnot, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />

Il y a <strong>de</strong>ux jours, le prési<strong>de</strong>nt<br />

Gasimir-Périer appliquait le coup<br />

du lapin à son malpropre gouvernement,<br />

en donnant sa démission.<br />

Puis, dans un Message adressé<br />

aux Chambres et que l'on a pu lire<br />

tuer, il retournait le fer dans la plaie,<br />

<strong>de</strong> façon à la rendre inguérissable.<br />

Car on aura beau dire, <strong>de</strong> toute<br />

la phraséologie <strong>de</strong> ce document il<br />

se dégage ce seul fait :<br />

Je m'en vais, parce quo. lerégimo<br />

dont je suis le représentant est un<br />

régime impossible, sale et dégoû-<br />

tant.<br />

Jé lâche le gouvernement, pour<br />

ne pas être écrasé sous lui.<br />

Jamais un tel pavé pétait tombé<br />

sur la tête <strong>de</strong> Marianne.<br />

Certes, nous savons à quoi nous<br />

en tenir sur le compte <strong>de</strong> la République<br />

et nous ne nous gênons pas<br />

pour le dire.<br />

Mais contre nos voix s'élevaient<br />

les voix <strong>de</strong>s coryphées officiels qui<br />

vantaient la beauté et les vertus du<br />

gouvernement républicain.<br />

Et beaucoup se <strong>de</strong>mandaient dans<br />

la masse <strong>de</strong>s électeurs : « Qui donc<br />

a raison <strong>de</strong> ceux-ci ou <strong>de</strong> ceux-là ? »<br />

M. Casinair-Périer vient <strong>de</strong> fixer<br />

tous ces gens-là.<br />

« Mes chers amis, leur a-t-il dit<br />

fort clairement, la République est<br />

une maison si rd?l famée, que moi,<br />

Casimir, qui en étais le prési<strong>de</strong>nt,<br />

j'en suis sorti pour ne pas la y saur<br />

plus longtemps. »<br />

Dans l'histoire <strong>de</strong>s gouvernements,<br />

c'est peut-être la première<br />

fois qu'un fait semblable se produit.<br />

Et nous n'aurions vraiment qu'à<br />

nous en réjouir si nous ne faisions<br />

passer l'amour du pays avant nos<br />

satisfactions politiques.<br />

Mais comprend-on quel effet désastreux<br />

ont dû produire la démission<br />

et le message prési<strong>de</strong>ntiels à l'é<br />

trang'er ?<br />

Allez donc contracter <strong>de</strong>s alliances<br />

avec <strong>de</strong>s chefs d'Etat qui disparaissent<br />

du jour au len<strong>de</strong>main comme<br />

<strong>de</strong>s musca<strong>de</strong>s, en criant : « I)<br />

n'y a rien à faire. Sauve qui peut!<br />

Nous sommes une nation ingouvernable<br />

et pourrie. »<br />

.Ah ! ce cri a dû retentir lugubrement<br />

ù Saint-Pétersbourg et détruire<br />

peut-être en une minute, aussi bien<br />

dans l'esprit du peuple russe que<br />

dans les projets <strong>de</strong> sou souverain,<br />

tout ce qui avait été édifié <strong>de</strong>puis<br />

trois ans. , ,<br />

Et l'on a dû 6e réjouir à Rome et<br />

à Berlin . Bismarck avait décidément<br />

raison <strong>de</strong> nous imposer la Républi-<br />

que.<br />

Voilà le c'ôté attristant et déplorable<br />

<strong>de</strong> l'aventure.<br />

On a dit quelque pàrt que c'était<br />

une gaminerie. Nous préterid°n, s ?<br />

nous, que c'est un crime.<br />

Mais que ce crime ne pouvait être<br />

commis que sous la République et<br />

par un républicain.<br />

Ah ! le pauvre et grand pays !<br />

En quelles mains est-il tombé !<br />

Et maintenant que va-t-il sortir<br />

du congrès <strong>de</strong> Versailles?<br />

Est-ce Brisson qui nous mènera<br />

tout droit au triomphe du radicalisme,<br />

à la séparation <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong><br />

l'Etat et à la révolution sociale?<br />

Est-ce Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau ou Dupuy<br />

qui nous conduiront non moins<br />

rapi<strong>de</strong>ment à la dissolution et à la<br />

guerre civile, à moins qu'ils ne lâchent,<br />

tout comme leurs prédécesseurs<br />

?<br />

Car la démission <strong>de</strong> Casimir-Périer<br />

ne supprime pas les difficultés.<br />

Elle les augmente au contraire ;<br />

Elle en fait, dans tous les cas, ressortir<br />

davantage la gravité.<br />

Voit-on maintenant le fond <strong>de</strong><br />

l'abîme au bord duquel nous sommes<br />

acculés ? A-t-on conscience enfin<br />

du péril qui nous menace sans<br />

cesse?<br />

Si le pays ne se ressaisit pas, s'il<br />

ne réagit pas contre le gouvernement<br />

qui l'a mis en une si pitoyable<br />

posture, nous courons à la plus<br />

épouvantable <strong>de</strong>s catastrophes.<br />

" Nous touchons au fond dans tous<br />

les eas.<br />

Donnerons-nous un vigoureux coup<br />

<strong>de</strong> talon pour remontera la surface?<br />

Ou nous laisserons-nous stupi<strong>de</strong>ment<br />

submerger?...<br />

Hier, quand les <strong>de</strong>rniers députés<br />

quittaient la salle du Palais-Bourbon,<br />

après avoir écouté dans un<br />

morne silence la communication<br />

prési<strong>de</strong>ntielle, <strong>de</strong>s cris divers s'élevèrent<br />

du cote gtiuoiiD OL du cote<br />

droit <strong>de</strong> l'assemblée.<br />

Vive la Sociale ! criait-on sur les<br />

bancs révolutionnaires.<br />

A bas la République ! Et vive le<br />

Roi ! ripostaient nos amis du côté<br />

droit.<br />

Avant six mois, la question se posera<br />

dans ces termes.<br />

Et nous <strong>de</strong>vrons choisir entre le<br />

socialisme dévastateur et la Monarchie<br />

réparatrice.<br />

Ce dénouement s'imposait déjà.<br />

La fuite <strong>de</strong> Casimir Périer vient<br />

d'en avancer l'heure.<br />

A la France <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> son sort.<br />

Jules RIBBS-MÈRY.<br />

NOTRE SOUSCRIPTION<br />

Pour les Victimes <strong>de</strong> Y Ariège<br />

DEUXIEME LISTE<br />

M- le vicomte <strong>de</strong> Falentin <strong>de</strong> Saintenac<br />

Mme la baronne <strong>de</strong> Randal<br />

M. Paul Séguler •<br />

Mme d'Abzac<br />

M. <strong>de</strong> Bouflard .<br />

Mme Cbalret du Rieu<br />

Un prâtre d'une commune du canton<br />

d'AX • • •<br />

M. H. <strong>de</strong> Suarès d'Àlmeyda. ....<br />

M. Garrigues, pharmacien à Salvagnac<br />

(Tarn)<br />

Mme la baronne <strong>de</strong> Scallbert. . . .<br />

M. Lavergne, <strong>de</strong> Carmaux (Tarn). . .<br />

Mlle Justine Maury, <strong>de</strong> Carmaux. . .<br />

U. Tony Fabre, lieutenant au 12§" . .<br />

M. Gano't, sgunt ds publicité a <strong>Toulouse</strong>.<br />

M. Béziat, entrepreneur d Montaubin.<br />

M. l'abbé De thil.<br />

M. pelor, inspteteur <strong>de</strong>s forêts en retraite,<br />

à Moissac<br />

M. Bènezot, à <strong>Toulouse</strong> ......<br />

Mme <strong>de</strong> Marighy. ....... r<br />

Do Maïérien . , . • • • • •<br />

Un ven<strong>de</strong>ur spécial da \ Express du<br />

Midi<br />

Mma d'Andocque, à <strong>Toulouse</strong>. . . .<br />

M. 0mer fîuiraud, organiste <strong>de</strong> Saint-<br />

Sernln, à <strong>Toulouse</strong><br />

M. Boissié, à <strong>Toulouse</strong><br />

3Ç..., à Foix<br />

M. Barrère, plaça Saint Sornin, 4, à<br />

<strong>Toulouse</strong><br />

M. Garaud, à <strong>Toulouse</strong>.<br />

M. le <strong>de</strong>cieur D... C, ...... .<br />

Va. ouvrier<br />

Mlle Suzanne Blayao .<br />

M. Vidal Gomer, à <strong>Toulouse</strong>. , . .<br />

M. Léon Bernou fils, à Monta..ban. .<br />

Un employé da l'Express du Midi. .<br />

M- Sabriel Rotizoul, à <strong>Toulouse</strong> . . .<br />

Mlfe Laussuy, à Thil (Lan<strong>de</strong>s). . . .<br />

Montant <strong>de</strong> la Ire liste. .<br />

•MÎNISTRATIOK ; <strong>Toulouse</strong>. 2, rue dt<br />

Lot,<br />

ÉDITIONS RÉGIONALES :<br />

Aveyron, Corrèze, Ganta!<br />

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Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />

FIL TÉLÉGRAPHIQUE SPÉCIAL aboutissait Ûktkê aos ï<br />

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etirer là une partie <strong>de</strong>s rois du Sénat qui<br />

s'étaient portées sur lui.<br />

On va pubiier aussi le manifeste que les élus<br />

do Paris firent paraîtra lors <strong>de</strong> la fermeture da<br />

la Bourse du travail, manifeste que signa M.<br />

Brisson.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces manœuvres, il an est une<br />

qui a été commencée dès hier, après mld, par<br />

les radicaux contre M Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau. Ils<br />

assuraient que ce <strong>de</strong>rnier n'était nullement<br />

candidat et que, <strong>de</strong> plus, il avait déclaré qu'il<br />

préférait être guillottlné {sic) que d accepter le<br />

poste <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />

Nous avons voulu voir M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau,<br />

qui a réduit à leur juste valeur les bruits in-<br />

téressés. J'ai dit, en effet, BOUS a déclaré M.<br />

Wal<strong>de</strong>ck Rousseau, que je n'étais pas candidat.<br />

On ne brigue pas <strong>de</strong> si lour<strong>de</strong>s responsabilités.<br />

Si un <strong>de</strong>voir étroit vous impose <strong>de</strong> les accepter,<br />

on en reçoit l'investiture en se pénétrant du<br />

redoutabi - jnnneur qui vous est fait.<br />

Cela dit avec une correction parfaite, mais<br />

qui ne laisse aucun doute sur les intentions<br />

<strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau qui, s'il n'est pas can-<br />

didat, se laissera porter et acceptera la mission<br />

qu'il plaira au congrès <strong>de</strong> lui confier.<br />

D'autre part, nous avons reçu, hier à minuit,<br />

communication <strong>de</strong> la nota officieuse suivante<br />

qui confirme nos renseignements :<br />

« MM. Cor<strong>de</strong>let, Labiche et Dussolier, prési-<br />

dants <strong>de</strong>s groupes républicains du Sénat, se<br />

sont rendus, ce soir, auprès <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>cS-<br />

Rousseau, pour lui faire connaître l'intention<br />

da leurs amis <strong>de</strong> voter pour lui. On considère<br />

comme certain qu'à la suite <strong>de</strong> cette démar-<br />

che, en présence <strong>de</strong>s groupes sénatoriaux et<br />

d'un grand nombre do députés républicains,<br />

M. Waldack-llousseau a définitivement ac-<br />

cepté la candidature à la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la Ré<br />

publique. »<br />

Le Congrès<br />

Légalement, le congrès se compose <strong>de</strong> S00<br />

sénateurs et 581 députés ; mais en fait, il y a<br />

sept sièges vacants au Sénat et quatre à la<br />

Chambré, soit onze au total, <strong>de</strong> sorte que le<br />

maximum du nombre <strong>de</strong>s membres du con-<br />

grès sera <strong>de</strong> 870. Si l'on s'en rapporte aux pré-<br />

cé<strong>de</strong>nts, U faut s'attendre à voir le vote réunir<br />

à peu <strong>de</strong> chose près 840 suffrages. 11 faudra<br />

donc environ 420 voix pour la majorité abso<br />

lue.<br />

Le génés«al Mercier candidat<br />

Mous avons sous les yeux le placard annoncé<br />

prônant la candidature à la prési<strong>de</strong>nce da la<br />

République du général Mercier, ministre <strong>de</strong> la<br />

guerre.<br />

<strong>de</strong>tte affiche porte en tôte et en gros carac-<br />

tères, au-<strong>de</strong>ssus du portrait du général, les<br />

mots suivants :<br />

A L'ASSEMBLÉE NATIONALE, UN GÉNÉRAL PATRIOTE<br />

Candidature du général Mercier<br />

Suit une proclamation signée : « Un groupe<br />

<strong>de</strong> patriotes », dans laquelle il est dit que le<br />

ministre <strong>de</strong> la guerre a refusé <strong>de</strong> se prêter au<br />

coup d'Etat rêvé par M. Casimir Périer, qu'il<br />

est le candidat <strong>de</strong>s patriotes, <strong>de</strong>s honnêtes<br />

gens, <strong>de</strong> tous ceux qui veulent le maintien <strong>de</strong><br />

l'ordre à l'Intérieur, la dignité et la sécurité du<br />

pays à l'extérieur.<br />

Le texte <strong>de</strong> la proclamation est la reproduc-<br />

tion d'une note qui paraissait en tête do la Co-<br />

car<strong>de</strong>, hier.<br />

Ont dit que les promoteurs <strong>de</strong> ce mouve-<br />

ment ont tenu une réunion , Mer soir, au<br />

Tivoli Yaux-Hall.<br />

« Candidat rare <strong>de</strong> protestation B<br />

On a été étonné du nombre <strong>de</strong> voix recueil-<br />

L'entretien qu'a eu hier matin l'ompereur<br />

avec M. Herbette, l'ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> France,<br />

est très commenté dans les milieux politi-<br />

ques.<br />

Au Vatican<br />

Rome, 17 Janvier.<br />

Au Vatican, les dépêches <strong>de</strong> Paris ont pro-<br />

duit la plus vive émotion. Le Salât Pire, dont<br />

l'état <strong>de</strong> santé est amélioré, a <strong>de</strong>mandé que les<br />

nouvelles lui soient communiquées au fur et à<br />

mesure <strong>de</strong> leur arrivée.<br />

Le cardinal Rampolla a télégraphié au nonce<br />

<strong>de</strong> le tenir au courant heure par heuro, sur-<br />

tout en ce qui concerne les candidatures et<br />

tout spécialement aujourd'hui pour le résultat<br />

définitif du congrès.<br />

M. Lefebvre<strong>de</strong> Béhaine s'est rendu, hier après<br />

midi, au secrétariat d'Etat.<br />

Li JOURNÉE<br />

A PARIS<br />

Paris, 17 janvier,<br />

fies mesures d'ordre sévères ont été prise»<br />

aussi bien par le gouvernement militaire <strong>de</strong><br />

Paris que par la préfecture <strong>de</strong> police pour la<br />

jeurnèe d'aujourd'hui.<br />

Toutes les troupes <strong>de</strong> la garnison resteront<br />

consignées jusqu'à <strong>de</strong>main ; les postes <strong>de</strong>s<br />

gardiens <strong>de</strong> la paix sont doublés ; <strong>de</strong> plus, la<br />

gar<strong>de</strong> républicaine à pied et à chsval sera ré-<br />

partie dans les casernes et dans les monu-<br />

ments publics.<br />

Tous les commissaires <strong>de</strong> police <strong>de</strong> Paris<br />

sont enfin consigsés dans les bureaux et les<br />

commissaires divisioanaires doivent assurer<br />

l'ordre dans la rue.<br />

Paris est pourtant très calme jusqu'à cette<br />

heure.<br />

Les députés, les sénateurs et les membres <strong>de</strong><br />

la presse sont déjà partis pour Versailles.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt du Sénat, M. Challemel-Lacour,<br />

était accompagné du chef et du sous chef <strong>de</strong><br />

son cabinet. Ha pris, à 8 heures 50, le train à<br />

la gare Montparnasse.<br />

Iles au Sénat par M. Brisson<br />

<strong>de</strong>s progris rapi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cette<br />

certains milieux d'ordinaire<br />

L'explication en est toute<br />

nous, dans la colère causée<br />

on était surpris<br />

candidature dans<br />

peu favorables,<br />

entière, croyons-<br />

par la défection<br />

<strong>de</strong> M. Casimir-Périer qui, transformée en ran-<br />

cune, favorise M. Brisson, toujours désigné<br />

comme l'adversaire <strong>de</strong> M. Casimir-Périer.<br />

Si M. Brisson est élu, c'est beaucoup à cette<br />

circonstance qu'il le <strong>de</strong>vra ; sa candidature<br />

prend un caractère <strong>de</strong> protestation.<br />

A travers la presse<br />

La Petite République : « Si par impossible le<br />

choix du Congrès S8 portait sur M. Wal<strong>de</strong>ck<br />

Rousseau, nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rions la publication<br />

sténographique <strong>de</strong> la séance au cours <strong>de</strong> la-<br />

quelle la commission d'enquête entendra la<br />

justification <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau, indisso-<br />

lublement liée à celle <strong>de</strong> M. Raynal et <strong>de</strong> M.<br />

Baïhaut, au sujet <strong>de</strong>s conventions avec les<br />

Compagnies <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer.<br />

uat?0m% a m rn ftJ- Î(W§ -.'3 ^up 9t fiïftaM:<br />

thume », dit : « Après avoir jeté par sa démis-<br />

sion le ridicule sur son parti, il jette par son<br />

testament le soupçon sur ses successeurs.<br />

Tous ceux qui na seront pas protégés par une<br />

répntation incontestée <strong>de</strong> républicains et <strong>de</strong><br />

démocrates, tous ceux qui appartiendront au<br />

même groupement politique que M. Périer se-<br />

ront suspectés <strong>de</strong> vouloir appliquer son pro-<br />

gramme in extremis, le plus violommeut réac-<br />

îionnaire <strong>de</strong> tous les programmes. »<br />

Dans un filet <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière heure, la Petite<br />

République fait un grief sérieux au candidat<br />

Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau d'avoir banqueté et eonféré<br />

hier soir, sur la situation avtsC MM. Jules Ro-<br />

che, Edward, directeur du Matin et Magnier,<br />

directeur <strong>de</strong> l'Evénement.<br />

Du Figaro : « M. Casimir-Périer a montré <strong>de</strong><br />

l'égoïsme du millionnaire que sa fortune cori<br />

solera <strong>de</strong>s déboires <strong>de</strong> la politique ; nous l'ou<br />

blierons, comme nous avons oublié le soldat<br />

eondamné, l'autre jour, par ses pairs. Allons<br />

au congrès sans regar<strong>de</strong>r en arrière. L'homme<br />

et sa nuance nous importent peu ; s'il a 6t4 <strong>de</strong><br />

l'honnêteté, du bon sens et du patriotisme,"<br />

nous serons avec lui.<br />

Du Soleil : « Le Jonr où la France désabusée<br />

<strong>de</strong> la République se tournera vers le prince<br />

que ies républicains ont condamné à l'exil pour<br />

le punir d'avoir dans ses veines le sang d'une<br />

famille <strong>de</strong> i ois qui ont fait la France, ce jour-là,<br />

qui peut arriver plutôt qu'on ne le pense, le<br />

prince viendra ; et quand il sentira le cœur<br />

du pays battre à l'unisson du sien, il aura la<br />

force <strong>de</strong> triompher <strong>de</strong> tous les obstacles avec<br />

l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bieu par la Monarchie nationale, pour<br />

le Christ et la France, comme on disait dans<br />

temps où l'on avait le courage et la foi. »<br />

On Ht dans le Journal :<br />

Mtomxao il était dit dans certains Journaux,<br />

MB, que la général Mercier avait été mandé à<br />

sée at pressenti par le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Rê-<br />

,que sur l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'armée en cas <strong>de</strong><br />

ution <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>s députés, nous<br />

sommes rendus au ministère <strong>de</strong> la<br />

. Le 3 ministre, en conférence.areci lesi géné-<br />

raux <strong>de</strong> Bols<strong>de</strong>ffre, Duchesne et, Metxinger pour<br />

l'expédition <strong>de</strong> Madagascar qu'il faut bien pré-<br />

parer, malgré la vacance du pouvoir exécutif,<br />


!IJ-«W--J-.W^<br />

Les Anarchistes <strong>de</strong> Liège<br />

ont commencé, à Liège, les débats du<br />

Lonai anar0hiStes, auteurs ou complices<br />

procès i a anarchistes qui ont, au mois<br />

<strong>de</strong>s f, l Vgg4, terrifié la population <strong>de</strong> Liège,<br />

à'avr»<br />

Les Accusé»<br />

.,,usês sont au nombre <strong>de</strong> seize :<br />

Les ato Bernar d Philippovitch Jagolkovsky,<br />

» 1 J vingt-neuf ans? sans profession, né 2<br />

*S â f ffouvernement <strong>de</strong> Voronèje, en Russie,<br />

C obo .'riemeuré en <strong>de</strong>rnier lieu à Liège, fugl-<br />

'y an î*r,«llement détenu -,<br />

8 j}. actuellemt^ume Broich , quarante ans<br />

2 donnier, né i Aix-la Chapelle, <strong>de</strong>meurant a<br />

bl èg8 r.j,aTiBS Alexandre Richard Muller, âgé <strong>de</strong><br />

— né à Hoursdorf (Allemagne),<br />

vingt" 0 ' 11 '' ans '<br />

oW^<br />

raQt L | 0nai?d<br />

9<br />

Bach, âgé <strong>de</strong> vingt-trois<br />

4 .Tvrier ébéniste, né à Ritzingen (Ba-<br />

ap'-J"<strong>de</strong>meurant à Liège ;<br />

v "'hèodore Vossen, âgé <strong>de</strong> quarante ans,<br />

r „„r né à Cologne, <strong>de</strong>meurant à Liège ; »<br />

^" uraile Henri Martin Wilke, Agé <strong>de</strong> qua-<br />

. HPUX ans, houilleur, né à Hambourg,<br />

ranie u ", a Liège ;<br />

<strong>de</strong> i n i n<br />

u»ène Varbist, â-gé <strong>de</strong> trente-cinq ans,<br />

ajusteur mécanicien, né a Liège, y domicl-<br />

U o' Alexis Vincent Jooris, âgé <strong>de</strong> vingt ans,<br />

marchand ambulant, né et domicilié à^Liége ;<br />

"fâTlathias Berg, âgé <strong>de</strong> dix neuf ans, mar-<br />

„hVnd <strong>de</strong> fa'ences, né et domicilié à Liège ;<br />

,1 Joseph Marie Henri Mathlas Arnold,<br />

vingt-quatee ans, ex-armurier, né et domicilié<br />

* i2 è6 Vic'tor Jean Miehel Leblanc, âgé <strong>de</strong><br />

vingt ans, étudiant en droit, né et domicilié<br />

à ^3* Pierre Schlebach, quarante sept ans, ca-<br />

baretier et menuisier, né à Stolberg (Prusse),<br />

<strong>de</strong>meuraut à Liège ;<br />

14- Henriette Charlotte Frédérique Muller,<br />

son épouse, soixante-six ans, née à Ilanevre,<br />

<strong>de</strong>meurant à Liège ;<br />

15- Chrétien Gérard Cornêllssen, âgé <strong>de</strong> trente<br />

ans. journaliste, né à Bois le Duc, <strong>de</strong>meurant<br />

à Amsterdam *,<br />

16- Suillaume Hubert tliegee, âgé <strong>de</strong> trente<br />

et un ans, administrateur <strong>de</strong> funérailles et<br />

journaliste, né à Galoppe (Sulpen), <strong>de</strong>meurant<br />

à Maéstrièht. _<br />

Disans da suite que le premier das accusés,<br />

Jàgolkavskl, détenu en Russie, n'est autre que<br />

le fameux et mystérieux baron <strong>de</strong> Sternberg,<br />

dont il a été tant parlé au cours <strong>de</strong> l'ahnée qui<br />

vient <strong>de</strong> finir.<br />

Trais attentais<br />

En 1892, une ban<strong>de</strong> d'anarchistes avait déjà<br />

jeté l'épouAanteà Liège. Ils furent sévèrement<br />

condamnés. Deux ans après, les attentats re-<br />

commençaient. Dans la nuit du 21 avril <strong>de</strong>r-<br />

nier, <strong>de</strong>ox nouvelles tentatives <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction<br />

à l'ai<strong>de</strong> d'explosifs étaient commises dans les<br />

rues <strong>de</strong> Liège. L'une était dirigée contre le<br />

Théâtre-Royal et le poste da pompiers qui garda<br />

cet édifice. L'antre visait la <strong>de</strong>meure du bourg-<br />

mestre, M. Léo Gérard.<br />

' Après ces crimes avortés, le 28 avril, «ne<br />

explosion violente, causant <strong>de</strong>s dégâts notables<br />

aux alentours et surtout à l'église Saint-Jac-<br />

ques, venait confirmer les inquiétu<strong>de</strong>s répan-<br />

dues dans la population.<br />

eix jours après, dans la soirée du 3 mrl, M.<br />

Marcal Renson, rentrant chez lui avec sa femme<br />

et un ami qui les accompagnait, M. le docteur<br />

Bodart fut vietime d'un nouvel attentat plus<br />

terrible que las nrésé<strong>de</strong>nts. Las tiois person-<br />

nes furent violemment renversées et griève-<br />

ment blessées à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>grés différents. Peadant<br />

bien <strong>de</strong>s jours, la situation <strong>de</strong> M. Renson pa-<br />

rut désespérée. Il doit sans doute «on salut à<br />

sa constitution exeeptienaellemedt saine et<br />

robuste, ainsi qu'au dévouement infatigable da<br />

ses amis. Ls vue ne lui a été conservée que<br />

par une sorte <strong>de</strong> miracle déjouant les prévi-<br />

sions <strong>de</strong>s spécialistes.<br />

'Ce n'est qu'après <strong>de</strong> loneues souffrances que<br />

Mme Renson et le docteur Bodart ont eux-<br />

mêmes recouvré la santé. Ils avaient été cruel-<br />

lement blessés et leurs chairs, comme celle <strong>de</strong><br />

la principale victime, avaient été labourées,<br />

surtout par les fragments métalliques <strong>de</strong> la<br />

boita renfermant la bombe et par les fils <strong>de</strong> rer<br />

qui l'entouraient.<br />

L'engin da <strong>de</strong>struction, chargé da clous et <strong>de</strong><br />

morceaux <strong>de</strong> plomb, dira l'accusation, décelait<br />

choz les auteurs da l'attentat l'intention <strong>de</strong><br />

tuer.<br />

La police attribua immédiatement ces crimi-<br />

nels attentats au groupe <strong>de</strong>s anarchistes lié-<br />

geois, se réunissant tous les jours chez un ca-<br />

baretler, nommé Schlebach, qui avait été<br />

soupçonné <strong>de</strong> participation aux attentats <strong>de</strong><br />

1892, puis acquitté par le jnry. Trois jours<br />

après l'attantat Renson, on le mettait <strong>de</strong> nou-<br />

veau sous clef et, pendant son absence, une<br />

carte postale signée « Marie 'Wen<strong>de</strong>l » etadres<br />

sée à sa femme metttait la justice sur la bonne<br />

fcisie. Il fut reconnu que cette Marie Wendal,<br />

tveuve n'user, servait d'intermédiaire pour un<br />

'échange <strong>de</strong> correspondances entre Schlebach<br />

et certain Russe, établi <strong>de</strong>puis quelques mois<br />

à Liège, vivant dans le désordre, professant<br />

<strong>de</strong>s doctrines anarchistes et qui avait disparu<br />

da Liège à la suite <strong>de</strong> l'attentat <strong>de</strong> Saint-Jac<br />

quel.<br />

Le baron Sternberg<br />

C'était l'accusé Jagolkovsky, inscrit à Lizge<br />

le 2 novembre 1893 sous les faux noms <strong>de</strong> Er<br />

net baron ïngern da Sternberg, (porté sur un<br />

passeport visé le 17 juillet précé<strong>de</strong>nt, par le<br />

consulat russe d'firan.<br />

La vie <strong>de</strong> ce Jagolkovsky est tout un tissu<br />

d'aventures. Né en Russie en 1866, il quitta<br />

j «on pays natal et sa femme Eveline Donnine<br />

Harkuvitz qu'il a épousée à i'insu <strong>de</strong> son père.<br />

. Engagé dans la légion étrangère en juin 1893,<br />

{il vole à un camara<strong>de</strong>, Russe comme lui, son<br />

' passeport aveo lequel II a déserté et qui lui<br />

j permet <strong>de</strong> sa faire passer pour baron <strong>de</strong> Stern-<br />

berg et d'essayer, à Baie, d'éblouir <strong>de</strong> ce titre<br />

usa veuve qui le repousse. Il continue cepen-<br />

dant son odyssée à Strasbourg, puis à Liège<br />

on U se fait Inscrire comme étudiant en sciea-<br />

I ces sans suivre aucun cours <strong>de</strong> .'Hniversité,<br />

; J" l J a nt do désœuvrement et da dissipations,<br />

irequentant la maison Schlebach, les salles<br />

f "^cs et les cabarets borgnes, et se liant<br />

] ï^'.ot avec Joseph Arnold et Victor Leblanc,<br />

lsrv L aTec <strong>de</strong>s révolutionnaires du cabaret<br />

lavoi 8 en > ë ens qui n'avaient aucuns rapports<br />

a\ac ses manières et son éducation.<br />

Révélations<br />

irpnd ?i tr i? que la {fl mme Schlebach était allée<br />

on a».,.<br />

Marie Wen<strong>de</strong>l et que le faux ba-<br />

a, »u exDédiRa d'Amsterdam avalent été<br />

houilleur Vossen, lequel les tenait du vol d'ex-<br />

plosif Favier, commis à Chevron, et avait pu se<br />

procurer dans son carbonnage les clous dont<br />

la bombe était chargée.<br />

Ckez M. Léo fiéraud, bourgmestre <strong>de</strong> Liège,<br />

Muller prétend être allé avse Vosssn qui avait<br />

fabriqué la double bombe avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> West-<br />

camp et qui s'étonnait, lui, mineur, d'avoir<br />

raté son coup.<br />

Mnllsr raconaaît êtro l'auteur matériel <strong>de</strong><br />

l'expleslen <strong>de</strong> Saint Jacques, mais sous la di-<br />

rection du Russe, qui a montré labcmbo à son<br />

ami Arnold «t qui l'a suectssivement «ntralaé<br />

à la cathédrale Saint- Paul, au café Canterbury<br />

et à l'église Saint Denis, sans pouvoir le déci-<br />

<strong>de</strong>r.<br />

ici encore, ce serait Vossin qui aurait fourni<br />

l'engin.<br />

La soir même, Jagolkovsky quittait Liège<br />

avec Richard Muller, se rendant à Maëstricht,<br />

où le len<strong>de</strong>main, Arnold et Leblanc vinrent lui<br />

rsndre visite; lui apportant d« l'argent et <strong>de</strong>s<br />

papiers soustraits par eux aux investigations<br />

<strong>de</strong> la police- Arnold y «st revenu après le 30<br />

avril sur un télégramme énigmatique du ba-<br />

ron, qui <strong>de</strong>vait annoncer l'acquisition <strong>de</strong> ma-<br />

tières exploslblcs apportées le jour même à<br />

Maëstricht par Westeamp.<br />

Le rire du baron<br />

L'explosif <strong>de</strong>stiné à l'attentat <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> la<br />

Paix a été fabriqué le 1er mai. Muller, qui le<br />

raconte, en donne <strong>de</strong>s détails si précis qu'ils<br />

attestent la réalité <strong>de</strong> son récit. Il dit encore<br />

toutes les péripéties <strong>de</strong> leur course du 3 mai, à<br />

la recherche d'un sièga d'exol.sion. Jagsl-<br />

kovsky était avec Muller : arrivé au n- 3 <strong>de</strong> la<br />

rue <strong>de</strong> la Paix, il s'arrêta <strong>de</strong>vant la plsque où le<br />

nom <strong>de</strong> Rsnsea frappa ses yeux.<br />

— Voila, dit il à Muller, où lu dois le dépo-<br />

ser, e'est un prési<strong>de</strong>nt du tribunal qai reste<br />

iei.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier hésitant, il l'envoie sur la place<br />

voisine faire le guet, pals le rejoint et s'enfuit<br />

aveo lui vers la rue Simenon. A ce moment, la<br />

bombe éclate. @n entend les cris déchirants <strong>de</strong><br />

Mme Renson; le Russe éclata da rire:<br />

— Vois tu, dit il, comme cela va quand c'est<br />

mol qui travaille.<br />

Devant la gara <strong>de</strong>s Guillemlns, Ils se sépa-<br />

rent, et Jagolkovsky se rend à Amsterdam, où<br />

il réussit à faire perdre sa trace.<br />

Bce lettre <strong>de</strong> lui trouvée chez Vliegen, l'Im-<br />

primeur anarchiste <strong>de</strong> Maestrich dévoila tout<br />

son plan partiellement exécuté et pour lequel<br />

le journaliste Cornêllssen a prêté à plusieurs<br />

reprises l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> son écriture en servant <strong>de</strong><br />

secrétaire.<br />

Dénégations du baron<br />

J'ai dit plus haut que Jagolkovski, le pseudo-<br />

baron <strong>de</strong> Sternbarg, était actuellement détenu<br />

en Russie. Il est incarcéré à Salnt-Pétersfeoura<br />

<strong>de</strong>puis le 18 octobre. Dans l'interrogatoire qu'il<br />

a subi là-bas, l'aventurier oppose aux accusa-<br />

tions <strong>de</strong> la justice belge les dénégations les<br />

plus absolues.<br />

Jamais il n'a volé ni dynamita ni explosifs,<br />

et il ne connaît rien du vol commis à Chevron.<br />

Il reconnaît cependant avoir eu e» sa posses-<br />

sion 10 kilos <strong>de</strong> dynamite, mais par pure oom-<br />

plaisance pour an anarchiste allemand du<br />

nom <strong>de</strong> Théodore, qui lui avait fait ce dépôt et<br />

sans but criminel.<br />

Bans une réunion tenue en son absence, la<br />

grasse d'anarchistes, auquel il avose apparte-<br />

nir, avait décidé <strong>de</strong> « pulvériser » le général<br />

Landov et le sénateur baron <strong>de</strong> Sélys -Long-<br />

champs. On lui avait môme remis un bombe<br />

à «et effet, «nais il aurait refusé <strong>de</strong> s'en servir.<br />

La surveillance <strong>de</strong> la police a ampêehé l'exécu-<br />

tion <strong>de</strong> ce projet anarchiste.<br />

An moment <strong>de</strong>s attentats au Théâtre-Royal,<br />

11 prétend qu'il était mala<strong>de</strong>. Ce n'est que le<br />

len<strong>de</strong>main 22 avril qu'il apprit les <strong>de</strong>ux tenta-<br />

tives avortées et qu'il connut par la conversa-<br />

tion <strong>de</strong>s compagnons les noms <strong>de</strong> ceux qui y<br />

ont participé.<br />

Même dénégation pour l'explosion <strong>de</strong> l'église<br />

Saint-Jacques : il n'a participé ni is projet ni<br />

à l'exécution.<br />

An moment <strong>de</strong> eette explosion, il sa trouvait<br />

dans un café <strong>de</strong> la rue Potlérae, mais, on ren-<br />

trant chez lui, voyant qu'il y avait <strong>de</strong> la police<br />

et ne désirant pas faire avec elle plus ample<br />

connaissance, il fila sur Maëstricht et, <strong>de</strong>puis<br />

cette date du 28 avril, Il affirme n'être plus ren<br />

trêe à Liège.<br />

Bons conseils<br />

Si notre répttblicain conservateur a lu la<br />

note publiée, hier, par l'Express, il doit<br />

savoir, à cette heure, quo sa combinaison,<br />

dictée d'ailleurs par un excellent senti-<br />

ment, est <strong>de</strong>venue impossible.<br />

i. i<br />

C'est par suite d'une erreap typogra-<br />

phique que M. Roucolle a été porté sur i*<br />

liste ol'fioielle — que nous avons publiée<br />

— oommo ayant obtenu 4,416 vek : M.<br />

Roucella en a obtenu 4,616.<br />

Le procès <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s. — Beaucoup <strong>de</strong><br />

mon<strong>de</strong>, ma.'credi, dans les couloirs du palais et<br />

dans les antichambres da MU. Bousquet et<br />

Lsurens.<br />

M. le conseiller Bousquet a confronté Masca-<br />

ras avee M. Mazières an sujet <strong>de</strong> grattages<br />

dont nous avons déjà eu l'occasion <strong>de</strong> parler.<br />

Il a entendu MM. Dàjeaa, ex conseiller mu-<br />

nicipal, Artiguset Btr<strong>de</strong>nne, tous trois prési-<br />

dants <strong>de</strong> sections lors <strong>de</strong>s élections <strong>de</strong> 1892.<br />

Ces messieurs ont dû donner <strong>de</strong>s explications<br />

au sujet <strong>de</strong>s erreurs commises sur ptusienrs<br />

feuilles <strong>de</strong> pointage au préjudice da M. Ru-<br />

meau.<br />

Chez M. Laurens — ehargé <strong>de</strong> l'instruction<br />

<strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 1S89 — nous retrouvons Mas-<br />

caras, qui a été confronté avsc MM. Ournae et<br />

Gazais, ex conseillers municipaux. Il s'agirait<br />

d'une conversation — qua Mascaras dit aveir<br />

entendue — entre MM. Ournae et Gazais.<br />

M. Belapart a été aDpelè à déposer sur le fait<br />

suivant, dout il durait été témoin à l'ancien<br />

café Walbott : Mascaras serait entré au café et<br />

s'adressant à M. Calvinhac, lui anrsit dit :<br />

Vous pouvez dormir sur les <strong>de</strong>ux oreilles,<br />

j'ai arrangé votre affaire : tout va bien. »<br />

M. Mcrère, secrétaire d'une section en 1889,<br />

auquel M. Laurens soumet les procès verbaux<br />

<strong>de</strong> sa section, les reconnaît bien,mais il affirme<br />

qe'il a été fait sur les chiffres écrits par lui<br />

<strong>de</strong>s grattages et das surcharges.<br />

Lesaneiens militaires, titulaires d'une gra-<br />

tification ia reforme, sont informés qu'ils peu-<br />

vent se présenter i la mairie <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

(bureau militaire), pour y retirer le mandat<br />

qui leur est <strong>de</strong>stiné.<br />

FaetiHé <strong>de</strong> droit. — M. Hauriou, professeur,<br />

reprendra son cours <strong>de</strong> science sociale le sa-<br />

medi 19 janvier, à 5 heures du soir.<br />

La température^ si rigoureuse ces jour3<br />

<strong>de</strong>rniers, s'est radouoie au point <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir<br />

printanière.<br />

Bn oiel tout bleu. Un soleil brûlant. Cette<br />

fois, notre Parisien <strong>de</strong> l'autre jour pourra voir<br />

ce que e'est que la Midi.<br />

Et digo li que vengoun ! mon bon I<br />

Henri Taillefor, âgé <strong>de</strong> 20 ans, habitant, ruo<br />

Gatien-Arnoult, plâtrier et Jean Bernardy, âgé<br />

<strong>de</strong> 40 ans, restaurateur, rua <strong>de</strong> l'Indnstrie, le<br />

premier pour avoir brutalisé sa mère est con-<br />

damné, par dôfant, à ii jours <strong>de</strong> prison et le<br />

second pour avoir acheté à Taillsfer une<br />

c-uëtte que celui ci avait volée à sa mère, se<br />

voit octroyer un mois d'emprisonnement.<br />

Deux inculpés, R... et G..., sont condamnés<br />

pour délits da chasse à 16 francs d'amen<strong>de</strong>.<br />

Le matin du 38, Muller lui avait déclaré,<br />

dans une buvette <strong>de</strong> la place Saint-Paul, son<br />

intention <strong>de</strong> détruire par explosion la cathé<br />

drale, en se trouvaient alors <strong>de</strong>s fidèles. Ce<br />

serait, à en croire Jagolkovsky, ses reprèsen<br />

tatiois qui détournèrent Muller <strong>de</strong> son projet<br />

criminel.<br />

Absent <strong>de</strong> Belgique <strong>de</strong>puis le 28 avril, Jago-<br />

kevsky affirme qu'il n'a pii participer en aucune<br />

façon le 8 mai à l'attentat <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> la Paix.<br />

Mais U déclare avoir entenda Riehard Muller<br />

annoncer le projet <strong>de</strong> tuer M. le conseiller<br />

Ren.cn, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s assises où furent con<br />

damnés l'anarchiste Moineau et ses complices.<br />

Il prétend avoir également déconseillé ce<br />

meurtre.<br />

Da l'avis du pseudo baron, les explosions <strong>de</strong><br />

Liège étaient plutêt regrettables pour la,pro-<br />

pagan<strong>de</strong> anarchiste. Il avait, quant à lui, formé<br />

le projet <strong>de</strong> faire sauter la maison <strong>de</strong> jeu <strong>de</strong><br />

Monte Carlo qu'il considérait « corame illé-<br />

gale ! »<br />

Jagolkovsky proteste contre l'existence d'une<br />

Société ayant pour objet d'organiser le pillage<br />

et le massacra à Liège, mais il reconnaît que,<br />

parmi les anarchistes liégeois, on a discuté la<br />

question <strong>de</strong> faire sauter les gazomètres pour<br />

plonger la villa dans l'obscurité et en profiter<br />

pour massacrer quelques famiiles bourgeoises<br />

et piller quelques banques. Simple jrojel sans<br />

décision positive.<br />

Bref, à l'entendre, le pseudo baron <strong>de</strong> Stern-<br />

berg est presque un petit saint.<br />

Les débats sent présidés par M. la conseiller<br />

d'Dafsshm'.dt. L'accusation a cité plus <strong>de</strong> itiO<br />

témoins. Ln y ajoutant les témoins da la dé-<br />

fense, cela nous promet un nombre d'audlsn-<br />

ces assez considérable.<br />

Rîojée. — Mardi après midi, vers une heure,<br />

le cadavre d'une femme a été trouvé dans les<br />

eaux du canal latéral, quai Saint Pierre.<br />

Après les constatations légales faites par la<br />

commissaire <strong>de</strong> police du troisième arruudis-<br />

gémastf, l'i<strong>de</strong>ntité n'ayant pu être établie, le<br />

cadavre a été transporté à la Morgue.<br />

Voici le signalement :<br />

Agée <strong>de</strong> 60 à 65 ans environ, cheveux noirs<br />

grisonnants ; front découvert, yeux châtains,<br />

nés fort, feoushe gran<strong>de</strong>, petit* meustaeh» sur<br />

la lèvre supérieure, menton pointu, figure<br />

forte et rouge f habillée d'une casaque, cerssge<br />

et robe en mérinos noir, jnpe marron, fichu<br />

noir, moscheir klaac, bas bleus, chaussée d'une<br />

paire du souliers on peau <strong>de</strong> chèvre ; une<br />

somme <strong>de</strong> 1 fr. 35 a été trouvée dans une petite<br />

bourse cousue à la chemise.<br />

Le cadavre ne portait pas <strong>de</strong> traces <strong>de</strong> vio-<br />

lence et paraissait avoir séjourné dans l'eau<br />

4 ou 5 jonrs.<br />

Conférences militaires. — Des conférences<br />

seront faites aux officiers <strong>de</strong> la garnison <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>, à la Faculté <strong>de</strong>s lettres, rue <strong>de</strong> Ré-<br />

musat, aux dates suivantes :<br />

Demain samedi, 19 janvier : Tactique <strong>de</strong> l'in-<br />

fanterie, par lo colonel Roget, du lî6e <strong>de</strong> li-<br />

gna.<br />

Samedi 2 février : Tactique <strong>de</strong> l'artillerie,<br />

par le colonel Raymond, du 23e dîartillerie.<br />

Samedi 9 février : Fortification <strong>de</strong> campagne,<br />

par le lieutenant-colonel Vooaux, du génie.<br />

Vendredi 15 février : Tactique <strong>de</strong> cavalerie<br />

par le lieutenant-colonel Escudié, du 9a chas-<br />

seurs.<br />

Toutes ces conférences se feront à 9 heures<br />

du matin.<br />

Les offlsiars da rêssrve et <strong>de</strong> l'armée territo-<br />

riale qui désireraient y assister <strong>de</strong>vront s'y<br />

rendre en tenue du matin.<br />

expédiés<br />

mm£ m î at détruites après avoir éiê com<br />

"ul laum V un cordonnier allemand, nomme<br />

tion a« à Br . 01CD - Pressé par le juge d'instruc-<br />

sémoir» i Bler consentit à lis reesnstituer da<br />

ir'eelio. i es déclarations furent contrôlées<br />

--aussi conci'î-A 4 femme Scb-lebach qui alla<br />

Cesdtei<br />

a Par'er.<br />

i'aecusj L* r *, u °ns amenèrent l'arrestation <strong>de</strong><br />

| repris dB i. 7, srd Mu 'lor, Allemand d'origine,<br />

1 reconnu il s ' le9 > qui, d'après Br(<br />

1 reconnu i <strong>de</strong>mie prétendu<br />

Brol« a \, "re la promoteur.<br />

Pris* M.«,tv u »_Vier. — Bécès. — An-<br />

toinette Çna'dè'ïî, 68'ans, place Raspall. — Rose<br />

Causât, 05 ans, à. Pulot. - Marie Malarocho,<br />

li ans, rua Lamoaroux.<br />

CANTAL.<br />

AURILLAC. — Grand'eroix du Saint Sé-<br />

pulcre. — M. le vicomte Oscar da Poli, aucien<br />

préfet du Cantal, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Association <strong>de</strong>s<br />

chevaliers pontificaux et du conseil héraldique<br />

<strong>de</strong> France, vient <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong> sa béatitu<strong>de</strong><br />

Monseigneur le patriarche latin <strong>de</strong> Jérusalem,<br />

grand-maître <strong>de</strong> l'Ordre du Saint-Sépulcre, les<br />

insignes <strong>de</strong> grand'crolx <strong>de</strong> cet ordre si ancien<br />

et si Illustre.<br />

M. le vicomte Oscar <strong>de</strong> Poil sera, par le fait,<br />

représentant du patriarcat <strong>de</strong> Jérusalem et dé-<br />

légué séiiêral <strong>de</strong> l'Ordra du Salut Sépulcre pour<br />

la France.<br />

Basiid, renverseur. — Tandis que MM.<br />

Charmes et Bory votaient en faveur <strong>de</strong> l'ordre<br />

du "jour Trélat, Bastidou, lo gendre au prési-<br />

<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Bôna à Guelma, votait contre cet ordre<br />

du jour, et se trouvait ainsi — una fois n'est<br />

pas coutume — parmi les renversaurs du mi-<br />

nistère.<br />

Ce vote a étonné las Aurlllacois qui connais-<br />

sent bien, la pru<strong>de</strong>nce opportuaar<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bas-<br />

tld.<br />

Il s'explique cependant.<br />

Depuis longtemps, le membre <strong>de</strong> la commis-<br />

sion du budget se sent minlstrable. Il a cru<br />

que le moment, était enfla venue pour lui, <strong>de</strong><br />

pêcher un portefeuille — celui <strong>de</strong>s finances par<br />

exemple — dans l'eau trouble d'une crise mi-<br />

nistérielle, aussi, s'est-il mis sans sourciller du<br />

côté <strong>de</strong>s renverseurs.<br />

11 court maintenant la chance d'être mlxls-<br />

tre.<br />

Et s'il le <strong>de</strong>vient, on peut dire qu'il ira loin,<br />

s'il veut marcher sur les trases et suivre les<br />

conseils <strong>de</strong> son honorable beau-papa Devès qua<br />

les chèques du Panama n'empêchent pas <strong>de</strong><br />

dormir. — J.-G. C.<br />

La démission. — Le bruit <strong>de</strong> la démission<br />

<strong>de</strong> M. Casimir Périer courait en ville mer-<br />

credi matin, dès la première heure.<br />

Cependant, la préfecture ne s'est décidée à<br />

confirmer la nouvelle qua vers 11 heures.<br />

Mais nous <strong>de</strong>mandons quel intérêt pouvait<br />

avoir M. Blnzet à cacher la nouvelle <strong>de</strong> la dé-<br />

mission da M. Casimir, aux nombreuses per-<br />

sonnes qui ont assiégé ses bureaux dans la<br />

matinée du mercredi?<br />

CORriÈZE<br />

BRIVE. — La démission dn prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

la Képubllque. — Mercredi matin, dès la<br />

première heure, le bruit se répandait en ville<br />

que M. Casimir-Périer avait démissionné. Tout<br />

d'abord on avait cra à un canard, mais quel-<br />

ques instants après, la nouvelle était officielle<br />

dans lsss rues, on voit <strong>de</strong>s petits groupas se<br />

former et commenter la nouvelle qui a produit<br />

un certain efiet quoique l'on s'y attendit un<br />

peu. L'impression générale manifesta <strong>de</strong>s re-<br />

grets.<br />

Théâtre. — Nous rappelons à nos lecteurs,<br />

que c'est ce soir, que l'excellente troupe <strong>de</strong><br />

M. Emile Mas, doit nous donner les Folies<br />

Dramatiques, opérette en<br />

d'Hervé. On commencera<br />

d'Amergnats.<br />

Etat eivil. — Naissances<br />

fille <strong>de</strong> Léôntine Lunal; Louis PadovanI Louis,<br />

fils <strong>de</strong> Ange Félix et da Jeanne Servant! ;<br />

Jeanne Lamoure, fille da Pierre et <strong>de</strong> Marie<br />

Charmante, rue du Chapeau Rouge ; Jean<br />

Chastre, fils <strong>de</strong> François et <strong>de</strong> Antoinette Ré-<br />

gner, rue <strong>de</strong> Lestang; Jules Renaud, fils <strong>de</strong><br />

Jean et <strong>de</strong> Léonar<strong>de</strong> Mouly; René Sol, fils <strong>de</strong><br />

Jean et da Jeanne Fournet, rue <strong>de</strong> Lestag ;<br />

Pierre Barrière, fils da Jean et <strong>de</strong> Marguerite<br />

Salomon, place Thiers ; Mathil<strong>de</strong> Honorât, fille<br />

<strong>de</strong> Léon et <strong>de</strong> Juliette Brun, avenu Pons;<br />

Hélène Maria Rose Bouyssonnlé, illa <strong>de</strong> Pierre<br />

et <strong>de</strong> Marie Vergna ; Jean Baptiste Desfarges,<br />

fils <strong>de</strong> Pierre et <strong>de</strong> Marie Charlat,<br />

Déeès. — Pierre Locro, cultivateur, 63 ans ;<br />

Nicolat, mort né, rue <strong>de</strong> Lestang; Fustier,<br />

mort né, boulevard du Salan ; Louis Guionle,<br />

tailleur d'habits, 60 ans ; Marguerite Buge, sans<br />

profession, 73 ans ; Jean Marie Henri Larrière,<br />

journalier, 68 ans; Jeanne Jubertie, sans<br />

profession, 75 ans ; Noël Broussaud, chauffeur,<br />

54 ans ; Michel Beynes, ancien notaire, 72 ans;<br />

Bernard Bstier, cultivateur, 94 ans ; Charlotte<br />

Lajugie, sans profession, 7, ans; Bouchard,<br />

1S jours; Joseph Sol, ancien instituteur,<br />

60 ans; Jean Chastre, 5 joars; Jean Taurlsson,<br />

journalier, 45 ans; Lucie Chevalier, 7 ans;<br />

Jean Deschamps, Marchand <strong>de</strong> volailles,<br />

74 ans.<br />

- Mariages. — Ir-aest Monastier, menuisier à<br />

Saint-ïriex, et Hortense Marie Vielard sans<br />

profession. — Jean Bebat, et Marie Louise<br />

Barie. — Gharles Lagar<strong>de</strong>, cultivateur, et Mar-<br />

guerite Beylie, sans profession. '<br />

Publieatians <strong>de</strong> Mariages. — Jean Chanourdle,<br />

cultivateur à Bssaç, et Antoinette Rambit, plâ-<br />

trier à Limoges, et Julie Lejeuna, lineère à<br />

Limoges. — Louis Barrât, comptable, et Antoi-<br />

nette Parvieu, eouturlère. — Antoine Valette,<br />

garçon <strong>de</strong> bureaa, et Marie Caalart, cuisinière.<br />

Baniei Beaupré, conducteur au chamin <strong>de</strong> fer,<br />

Marie Sourant, à Pleibar (Finistère! sans Dro-<br />

ftssion -<br />

pluie,<br />

prefessio<br />

Sinployé a îa-oompagnia d'Orléans, à Cornac, et<br />

Jeanne Coste, domestique, à Cornac. — Jean<br />

Leygues, sans profession, à Sexcles, et Clotil<strong>de</strong><br />

Ciaux, sans profession. — Jean Baptiste Rous-<br />

sarie, sans profession, et Maria Bauliac, sans<br />

profession, — Miehel Lacoste, cultivateur, à<br />

e.osnac, et Marie Bellardie, à Saint Maixèht. —<br />

Joseph Frentx, sabotier, à Donzanac, et Jeanne<br />

Antoinette Juge, sans profession, à Arnaa-<br />

Pompadour.<br />

Qu'il y pense ; ce sera un bon moyen d'atti-<br />

rer dans notre ville une plus gran<strong>de</strong> affluenca<br />

<strong>de</strong> personnes.<br />

5 actes<br />

par un musique<br />

Carnaval<br />

— Marie Lunel,<br />

Le Duc d'Orléans à Douvres<br />

Paris, 17 janvier.<br />

Le New-York Herald annonce en ces termes<br />

l'arrivée à Douvres da Monsieur le duc d'Or-<br />

léans, accompagné <strong>de</strong> son secrétaire et <strong>de</strong> plu-<br />

sieurs amis influents.<br />

« Après s'être rendu à l'hôtel Lord War<strong>de</strong>n,<br />

le duc s'est arrêté <strong>de</strong>vant la fenêtre <strong>de</strong> son<br />

salon où II pouvait distinguer les feux rougt s<br />

et blancs du cap Griz Nez et assister au départ<br />

du steamer Maxd of Kent pour Calais.<br />

• Puis, il a déclaré au correspondant qu'il<br />

était venu <strong>de</strong> Douvres afin da se trouver tout<br />

près <strong>de</strong> la France bien aimée et <strong>de</strong> connaîtra<br />

les événements qui s'y produiraient, aussi vite<br />

que possible <strong>de</strong> manière à pouvoir donner au<br />

fur et à mesure les ordres nécessairés à son<br />

parti. »<br />

Spectacles-concerts <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

du 18 Janvier<br />

Variétés.— A 8 h. l[4, représentation ex-<br />

traordinaire aubén6flca <strong>de</strong> M. Hamalin, régis-<br />

seur <strong>de</strong> eomédia, Iîamlet prince <strong>de</strong> Danemarck,<br />

drame en 10 actes.<br />

Théâtre <strong>de</strong>s Nouveautés. — Tous las soi) 3<br />

spectacle-concert. Attractions.<br />

***<br />

Au Capitolc. — Hier, reprise peu brillante<br />

<strong>de</strong> hohengrin; selon nous, 1 ouvrage da Wagner<br />

exigeait d'autres répétitions avant quo <strong>de</strong> la<br />

lancer à nouveau. Nous l'avons déjà dit à cetto<br />

place, les œuvres du maître <strong>de</strong> Bayreuth ne<br />

font pas encore partie du répertoire courant ;<br />

ajoutons à cala qua <strong>de</strong>puis quatre ou cinq<br />

ans, croyons-nous, hohengrin n'avait pas ôia<br />

représenté et, par suite, les parties chorales —<br />

fort chargées — ont dû sortir da la mémoire<br />

du personnel <strong>de</strong>schœurs. Et, finalement, il faut<br />

l'avouer, l'eeuvre offre <strong>de</strong> multiples difficultés.<br />

Pressés par l'heure, nous ne pouvons signale .<br />

le remè<strong>de</strong>, qui consisterait à offrir au public<br />

<strong>de</strong>s interprétations soignées, cela fera l'objet<br />

d'une chronique spéciale que nous nous pro-<br />

posons <strong>de</strong> publier sous peu.<br />

Nous n'aimons pas beaucoup la façon dont<br />

Mme Lematte traduit le personnage d'Eisa.<br />

Trop d'élans dramatiques y sont déployés eu<br />

pure perte dans ce rôle tout <strong>de</strong> can<strong>de</strong>ur'mysti-<br />

que, et nous préférons l'entendre dans la mé-<br />

lopée du second acte sur le balcon, qu'elle dit<br />

dans un style très simple, bien en situation.<br />

Il ne suffit pas <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r un organe géné-<br />

reux pour personnifier Ortu<strong>de</strong>, il faut imoè-<br />

rieusernent d'autres qualités.<br />

M. Datrey, nous l'avions déjà entendu dans<br />

e chavaliar au Cygne, plus en voix qu'il no<br />

l'était hier et nous persistons encore a croira<br />

qu'il n'est pas entièrement remis <strong>de</strong> soa in-<br />

disposition ; il <strong>de</strong>meure toujours le chanteur,<br />

<strong>de</strong> goût, brillamment costumé, à son entrêq<br />

en scène, Mais, pourquoi cette armèo <strong>de</strong> ito-<br />

mains qui applaudit inconsciemment et sans<br />

nul motif?<br />

Non, trouvons M-. <strong>de</strong> Backer en progrès. Il<br />

est pius heureux dans Frédéric que dans Guil-<br />

laume ou Rigoletto ou Nélusko.<br />

M. Boussa déclame largemani la partie du<br />

Rot, écrite bien haut et bien bas tout à la<br />

fois.<br />

Nous n'avons entendi qu'un page sur qua-<br />

tre au second acte, les trois autres seraient-ils<br />

muets ?<br />

Lors <strong>de</strong> la création, M. Bonnefond chantait<br />

le héraut d'armes d'après la tradition wagnê-<br />

rlenne. M. Barrau est fort loin <strong>de</strong> faire oublier<br />

son <strong>de</strong>vaacier.<br />

La belle page symphonique du nrêlu<strong>de</strong> a été<br />

for, bien rendue par l'orchestre : îà il y a una<br />

note d art.<br />

Nous savons que le décor dn second acte<br />

exige pour la pose du décor plus <strong>de</strong> temps nua<br />

d habitu<strong>de</strong>, mais au moins, MM. les machinis-<br />

tes feraient bien da ne pas laisser apercevoir<br />

dans les frises <strong>de</strong>s monceaux da rochers qui<br />

n ont rien à faire dans la voûte êtoilée. G.<br />

***<br />

L'Association <strong>de</strong>s étudiants donne samedi<br />

19 courant un^ grand bal paré masqué au théâ-<br />

tre du Capitole.<br />

Da nombreux prix seront distribués aux<br />

plus beaux travestissements, A cet effet, Tou-<br />

lousains et Toulouraines préparent déjà d'éfè-<br />

S» » oostumija, et chacun rivalisera <strong>de</strong> gôtt<br />

et (Hirisr*7ialltê.<br />

&<br />

lie plus, l'Association <strong>de</strong>s êtndlauts nous<br />

ménage une surprise : le banal confetti est<br />

remplacé par une nouveauté d'un effet ôîau -<br />

naut et qui a fait fureur à Paris.<br />

Catte fête, ia première du Carnaval <strong>de</strong> 1895<br />

promet d'être très brillante. Noos couvons af-<br />

firmer qu'on s'amusera beaucoup, samedi au<br />

Capitole.<br />

On peut se procurer <strong>de</strong>s cartes, dès auienr-<br />

d'hul, à l'Association <strong>de</strong>s étudiants. 2<br />

Lafayette.<br />

Aux Varis<br />

TfWXElN'S- — BanJe <strong>de</strong> >>.. -.; -, ,<br />

— La commissaire <strong>de</strong> police a lait arrêter les<br />

nommés Dsribert, « le Bor<strong>de</strong>lais «, et Dubois,<br />

« ïë'Tofmbsain », 1 un ul l'autre gravetueut<br />

compromis dans le vol Bianchi-flaur.<br />

Mardi, <strong>de</strong>ux autres complices ont été arrêtés<br />

à leur domicile le soir, a leur domicile, les<br />

siaurs François Darnts «t Mavia Fontanil. On<br />

recherche un sixième voleur qui, jusqu'ici, a<br />

échappé a toutes les recherches.<br />

-Slcnfaisii jct». — A partir du 18 janvier, à<br />

11 heure», ia fourneau économique fonction-<br />

nera dans l'une <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> l'hospiee.<br />

« LAÏB ».sèitu«s . _ Mardi ont eu<br />

lieu les obsèques <strong>de</strong> M. Pachereau, neveu da<br />

M. Augustin Serres qui, en mourant, a légué<br />

à la ville, une somme <strong>de</strong> 20,600 francs, dont<br />

les revenus sont distribués chaque année aux<br />

pauvres.<br />

(>AHOBS. — Les officiers volontaires du 7a<br />

<strong>de</strong> ligua ont tiré au sort pour connaître lequel<br />

d'entr'eux qui participerait au douxième tirage<br />

au sort qui doit avalr lieu entre les régiments<br />

du 17e corps d'armée, pour l'expédition <strong>de</strong><br />

Madagascar. M. Constans, sous lieutenant, a été<br />

désigné.<br />

La sergent Franc, da la 4e compagnie, et les<br />

caporaux Sagaès <strong>de</strong> la 8e et Rossignol <strong>de</strong> la<br />

10e, ainsi que dix huit volontaires pris £âns<br />

le 7s, rejoindront à Agaa 'a oomp'gsie-mère<br />

le SI janvier.<br />

K> L'évaluation das pertes occasionnées<br />

pur linoendie survenu dans une <strong>de</strong>s '«allas '<strong>de</strong><br />

l'hôtel <strong>de</strong> vilie, avolsinant le musée, vient<br />

d'être terminé.. Ces pertes s'é-lèvent à i,5«0 fr.<br />

Plusieurs tableaux eut «obi <strong>de</strong>s avaries qui<br />

consistent surtout dans la détérioration <strong>de</strong>s ca-<br />

dres . saule une toile <strong>de</strong> Pujol, Sisyphe raulaat<br />

son rocher, présente quelques boursouflures<br />

légère-, causées par l'actioH <strong>de</strong> fceWRehlS ' n<br />

FïSEAC. — Foire £q iS Janvier. -- Cfilta<br />

foire a été mè.'.oora par suite du verglas qui<br />

couvrait enocre, les chemins -et qui a empêché<br />

un grand nombre da cultivât OUÏ s <strong>de</strong> conduire<br />

leurs bestiaux.<br />

Les transactions ont. été lentes et les at.i-<br />

msux, bcéufs, porcs, et,-., quoique ai.;eigi.aui<br />

ençaie das prix parfaitement rémunérateurs,<br />

ont été vendus à <strong>de</strong>s prix légèrement inférieurs<br />

a ceux <strong>de</strong>s foires précé<strong>de</strong>nte?<br />

Los porcs <strong>de</strong> 100 à 150 kilos, se sont vendus à<br />

50 et 51 fr. les 58 kilos ; au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ce p-ol ts<br />

il ont atteint 56 fr. les 50 kilos. <<br />

Sur la place <strong>de</strong> la volaille : ^aies et.poulets,<br />

6 fr. 65 et 0 fr. 70 la livre; canards morts,<br />

1 fr. 50 et 1 fr. 60 le kilo ; oeufs, 0 fr. 70 la' dou-<br />

zaine.<br />

Place du chanvre : chanvre, Ira qualité, K<br />

et' 43 fr. les ?•« kilo* -<br />

Sous ta.halle : B> j un eov,»s W»\ù\xr* très'<br />

bag <strong>de</strong> 2 loj .o -à 3 fr. le double décalitre ; niais,<br />

5 . m. à 2 fr. 40 le doubla décalitre; haricots,<br />

20 fr. i'hcctoUtro ; avoine, 7 fr. l'hectolitre.<br />

En un mot, moins le blé qui, ' comme on l'a<br />

vu est à un cours irès Inférieur, les cultiva-<br />

tuuis tout enchantés <strong>de</strong>s affaires qu'ils font et<br />

raconna'.ssant qu'ils n'ont pas trop à se plain-<br />

dre/C'est tant mieux ponr tout-lo mon<strong>de</strong>.<br />

Aeei<strong>de</strong>nt. — Mardi soir, sur le foirail, une<br />

femme da la commune <strong>de</strong> Faycelles, qui con-<br />

duisait une paire <strong>de</strong> vacîies q Telle venait <strong>de</strong><br />

vendre, a été. oulbui-vo par oihjs et est tombée<br />

sons leurs pieds.<br />

Ella a reçj quelques contusions qui heureu-<br />

sethent sont s«us gravité.<br />

Eue réL-3uiiin(ion. — Tout ceux qui ont af-<br />

faire au champ <strong>de</strong> foire se olaigoeni avec rai-<br />

son da sou pitoyab a état. .<br />

En effet, chaque fois quo le.'temps est p ; lu-<br />

vifcux. il <strong>de</strong>viunt pour ainsi dira Impraticahla,<br />

grâce à une couche da boue liqui<strong>de</strong> qui atteint<br />

p irfois jusqu'à une hauteur <strong>de</strong> 10 à 15 cèbtt-<br />

iuetres et ii n'est pas raro <strong>de</strong> v»lr ceux SQ] au<br />

<strong>de</strong>scen<strong>de</strong>nt crottes jusqu'au milieu <strong>de</strong>l'échlnc.<br />

Dapros l'opinion générale, le conseil muni-<br />

cipal aurait le dovoir <strong>de</strong> s'intéresser à cet état<br />

do choses et d'ôtuùior Us moyens do remé-<br />

dier à cet inconvénient.<br />

ctes. — C'est <strong>de</strong>main vej<br />

qu aura lieu la représentation axtraorùi<br />

au bénéfice <strong>de</strong> M. H.melin, régisseur gô<br />

<strong>de</strong> eomédia. On jouera Uamlei, drame en<br />

actes et dix tableaux.<br />

M; Lêfraaçais remplira la rôle d'Hamlet<br />

îairj<br />

létal<br />

cin _{<br />

PJLLETl<br />

Au moment oa nous écrivons, les par's res-<br />

tent ouverts : le gagnant portera t il la oasactue<br />

bleue au la casaque rouge V TeÛÇ er- f, la Ques-<br />

tion, La marche n'est ,pa* pour la casaque<br />

rouge ; c'est môme i'espai? du t' inmnho <strong>de</strong> la<br />

»a*aqae bleue qui a fait à 10- 15 notrj<br />

3 6[_ qui finissait, hier à Un 87 1|2.<br />

Le marche est assez animé sur la rente, sur-<br />

tout ea priieâs ; en attendant, la crédit ùe se<br />

resserre pas et l'escompte du panier <strong>de</strong>'banq .M<br />

com Inné à valoir 1 OiO par an. Rien ne prouva<br />

mieux l'extraordinaire aiiîuence ies capitaux<br />

Lès autres compartimoiHS du marché ont una<br />

allure sans signification, i_h p«oj <strong>de</strong> hausse ce-<br />

pendant sur les établissements <strong>de</strong> crédit<br />

Ainsi que nous ia faisions provoir hier, le<br />

Lyonnais finit &h progrès. Bonne terme, du<br />

Suez, dont la continuation da bonnes recettes<br />

déconcerte lis aétr?.ctaii:ur les valeurs. turques et hausse à<br />

pos y-iux très probable, u Banque ottomane<br />

va dépasser le cours <strong>de</strong> 7o0.<br />

ï.a comptant !$ s'est pas . Htfrmcnè M son<br />

att.tuae prouve une fois da mus que ; e _ cir-<br />

constances extérieures Ou ^marché s v sont<br />

£ rimeM P ai " l'**>ondancB do capitaux<br />

disponibles.<br />

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place Vendâmi'.<br />

Les huiles employées jusqu'à ee jj ( , n4? p


MARCHÉ D'AGEN<br />

Du 16 Janvier.<br />

Favorisé par un temps splendirle et coïnci-<br />

dant avec la veille <strong>de</strong> Saint-Antoine, bon nom-<br />

bre <strong>de</strong> personnes se sont rendues à notre mar-<br />

ché.<br />

li y a eu, le matin surtout, assez <strong>de</strong> provi-<br />

ens sur nos diverses places.<br />

La volaille maintient toujours ses prix éle-<br />

vés. Tels sont : Poulets petits, 2 à 2 fr. 59 la<br />

laire ; poulets moyens, 2 fr. 66 à î fr.; ponles,<br />

3 fr. 50 à 4 fr. 59 ; chapons, 5 à 5 fr. 50 ; dln-<br />

trf,Tà9 fr; dindons, 10 à 14 fr.: pinta<strong>de</strong>s,<br />

, fr. 50 A 6 fr.; «sufs <strong>de</strong> poule, 0 fr. SO, prix<br />

moyen. On doit se méfier, car dans ce moment<br />

. riout les reufs no sont pas tous <strong>de</strong> première<br />

fr loueur. Il en est HB ceriain nombre qui ont<br />

li joût <strong>de</strong> la paille. On les désigne sous le<br />

l m d'osufs verts, oies, canes et canards gras,<br />

, . oremiers, <strong>de</strong> S fr. 85 à 0 fr. 99 le <strong>de</strong>mt-Vilo,<br />

piiid» mort ; Us <strong>de</strong>rniers, o fr. 95 st 1 fr.; foies,<br />

i fr. 75 à 3 fr. 50 l'un ; pinsons et autres petits<br />

;?eaux plumés avec tôte, 1 fr. 20 la douzaine ;<br />

ilouettes, 2 fr.<br />

Les affaires en blé étaient sans activité,<br />

snmnlns quelques ventes ont été effectuées<br />

aux prix el-après :<br />

Blé, première qualité, 15 fr. 50 les 80 kilos ;<br />

blé, <strong>de</strong>uxième qualité, 15 fr. 25; blé, troisième<br />

qualité. 15 f.'.; uiaïi blanc, 10 fr.; mais roux,<br />

lu fr. 50 et 11 fr. Au détail, 0 fr. 35 le picotin<br />

,3 litres); haricots, 17 et 18 fr.; seigle, 18 fr. 50<br />

t ^ 75 k.los; fèves, 10 fr 50 les 65 kilos ; svome,<br />

) I r. les 5 ' kilo»; pommes <strong>de</strong> terre, 2 fr. 59 à<br />

•, fr. l'hectolitre. Aulx, 1 fr. 39 à 2 fr. la gerbe<br />

i-: cent têtes ; oignons <strong>de</strong> Lescure, 3 fr. les 59<br />

I los. Les cultivateurs doivent être satisfaits<br />

s ce cours, car plueieurs nous ont témoigné<br />

qu'à 1 fr. 50 ;ls y trouvaient leur avantage.<br />

Les affaires en vin sont toujours inactlves.<br />

Les inventaires <strong>de</strong> fin d'année étant à pen près<br />

terminées, 11 faut croire que le calme cessera<br />

sjir ces Eortes <strong>de</strong> transactions.<br />

MARCHÉ SB VALENCE D'AGEN<br />

Du 15 janvier.<br />

Gran<strong>de</strong> affluence à ce marché. Le foirail est<br />

tarai eommo aux jours <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> foire. Les<br />

i-œufs gras sont l'objet d'une granda anima-<br />

tioti Ces animaux se ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> 40 à 42 fr. le<br />

ï'iintal, poids vif. Qaelques paires <strong>de</strong> ee» belles<br />

>êtes ont atteint le chiffre <strong>de</strong> 1,550 fr. Vaches<br />

te garonnalse, <strong>de</strong> 85S à 968 f r. la paire ; vaches<br />

•ace gasconne, <strong>de</strong> 709 à 809 fr.<br />

Les veaux peur la bouoherio sont très nom-<br />

breux sur le marché. Ils se ven<strong>de</strong>nt, au poids<br />

vif. <strong>de</strong> 0 fr. 90 le kilo.<br />

Beaucoup do porcs gras. Ces animaux se<br />

sont vendus da 50 à 53 fr. je quintal, poids vif.<br />

Moutons, <strong>de</strong> 26 à 28 fr. la pièce ; agneaux, <strong>de</strong><br />

15 à 20 fr.<br />

Oies grasses, 85 c. le <strong>de</strong>mi kilo ; canards,<br />

90 c.<br />

Halle aux grains archlcomble. Un grand nom-<br />

bre d'affaires ont été traitées à co marché.<br />

Blé fin, 14 75 et 1* fr.; blé mltadln, 13 50 et<br />

14 fr.; mal» roux, 10 fr. Î5 ; maïs blanc, 9 fr, 75 ;<br />

avoine, 8 fr. 50; seigle, 19 fr. 28; fèves, 11 fr.;<br />

pommes <strong>de</strong> terre, 2 fr. Î5 ; haricots, 18 fr.;<br />

mais à balai, 6 fr.<br />

Volailles et gibier : affluence énorme à ce<br />

marché. Le marché au gibier surtout n'avait<br />

jamais présenté pareille animation. Ont été<br />

vendus: près <strong>de</strong> 60canards sauvages à 2 fr. 45;<br />

lièvres, <strong>de</strong> < à 8 fr.; lapins <strong>de</strong> garenne, 2 fr.;<br />

perdreaux, 2 fr. ; sjrcelles, 1 fr. 25 ; grives,<br />

68 c; alouettes, 1 fr. 60 la douzaine ; oiseaux<br />

divers, 89 c. la douzaine.<br />

Dindons, <strong>de</strong> 9 à 18 fr. la paire ; poulel, <strong>de</strong> 4 50<br />

à 5 fr. ; poulets, ï fr. 50 ; canards, 3 fr. 75 ; pi-<br />

geons, 1 fr. ts ; œuf». 95 c. la douzaine.<br />

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Espagne 4 0/0 Ex. 73 B»<br />

Portugais S 0/0. . . 00 CO<br />

Russie 4 0/0 1880. 000 Ou<br />

— 1 0/0 1882. 050 C0<br />

— 4 0/0 1889. 00 00<br />

Hongrie 4 0/0 or . C01 0^<br />

Autriche 4 0/0 or. 1C3 15<br />

Turc 4 0/0 23 4-<br />

Banque <strong>de</strong> France 3770 sO<br />

Créait foncier . 9' 2 50<br />

Cornpt' aat' d'as*. 570 =0<br />

Baucrua <strong>de</strong> Paris . 7»7 5)<br />

Crédit lyonnais. . 82-2 5)<br />

Société générale . 475 00<br />

Banqu» d'escom*. 000 00<br />

Banaue fr. égypf 517 50 J<br />

Crédit mobilier. . 00 00 !<br />

APR^S BOURSK<br />

t o/o t89l oo co ! Panama<br />

3 0/0 perpétuel. . . i'2 28 ! Ext. Espagne .<br />

3 0/0 amortissable 13 85 Rio-Tinto. . . .<br />

3 IT/2 t'8 10 j Egyptienne. .<br />

Banque ottomane 631 55 j Hongrois . . .<br />

Turc nouveau. . . 26 35 i —<br />

Banq. imp 1 ' aut. 597 58<br />

Banq. ottomane. 682 a<br />

Nord 1000 oo<br />

Orléans . i59J|Oi<br />

Midi i3'5 00<br />

P^L.-Médit. . . 1440 0J<br />

Ouest 000» 00<br />

Est C00 tt<br />

Bône-Guelma . MM C0<br />

Est-Algérien . «oo un<br />

Méridionaux . 6:5 25<br />

Autrichiens. . 823 75<br />

Lombards ... 232 5f<br />

Saragosse ... i62 53<br />

Nord-Espagne. 1*2 50<br />

Portugais. ... 00 eo<br />

Suez 3 ! 8J oo<br />

Panama uo ot<br />

Gaz do Paris.. . . 1072 50<br />

Rio-Tinto 375 62<br />

Mines Callaogtrj.. 14 75<br />

Tharsia 115 03<br />

— .... C09 C0<br />

112.<br />

'0 00<br />

75 54<br />

375 62<br />

!23 12<br />

. 101 25<br />

. 00 U4<br />

Banque <strong>de</strong> France ; escompte 2 1^2 ; avances 3<br />

Changes Hambourg. 122 9[16 à 122 iSilS<br />

3 \\Z 1894 porteur, 108 85.<br />

Fonds d'Etat Etrangers.—<br />

Portugais, 25.— Russe 1883,<br />

3 0i0 1891, 88 25.<br />

Valeurs diverses {Actions). — P.-L.-Mi,<br />

1435.- Nord, 1800.— Orléans. 1695.— Crédit<br />

Foncier, 900.— Suez, 3080.<br />

Obligations diverses.— Société Toulousaine<br />

d'électricité 6 0;0 1890, 490.— Société Toulou-<br />

saine d'eiectTicit* 5 25 0\0 1891, 98 — Ville<br />

<strong>de</strong> Paris 1869, 426 50.— Ville <strong>de</strong> Pars 1871,<br />

41Î 50.— Communales 3 OiO 1879 anc, 504.—<br />

Communales 3 0j0 1880, 504 50.— Communa-<br />

les 3 0T0 1891, 4C0.— Foncières 3 0101879, 502.50;<br />

— Foncières 3 OiO 1883, 460 — Midi anciennes,<br />

468.— Midi nouvelle, 476.— P.-L.-M. fusion<br />

ancienne, 476.<br />

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venteur, s'adrasse tout spécialement à cette<br />

quantité innombrable <strong>de</strong> personnes <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

sexes appartenant à toutes les classes d» la<br />

société, à toutes les profassions, qui éprou-<br />

vent un état <strong>de</strong> fatigue et faiblesse gé-<br />

nérales accompagnées <strong>de</strong> toutes sortes <strong>de</strong><br />

malaises gastriques,nerveux, respiratoires, etc<br />

qui rendtnt tout travail impossible et les re-<br />

lations sociales difficiles : gastrites, gastralgies,<br />

dyspepsie,neurasthénie, oppression,palpitations,<br />

anémie, coliques, vomissements, constipation,<br />

hémorrhagies, etc , que les médications inter-<br />

nas sont impuissantes à guérir. »<br />

(Extrait du Journal Médical.)<br />

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ce jour pour conjurer la crise commerciale,<br />

Industrielle et surtout agricole que traverse<br />

ta France en ca moment. Malheureusement,<br />

le but n'est pas encore atteint. Le Gouver-<br />

nement se déci<strong>de</strong>ra-t-il enfin à prendre l'ini-<br />

tiative pour le compte <strong>de</strong>s propriétaires et<br />

commerçants qui se ruinent, en prêtant une<br />

main énergique aux moyen indiqués dans<br />

le Cri <strong>de</strong> guerre contre l'insecte, qui vient ds<br />

paraître?' Nous osons l'espérer dans l'intérêt<br />

<strong>de</strong> tous. Le danger menaçant la France est<br />

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correspondants, ainsi que dans toutes ies Agences da publicité <strong>de</strong> Paris <strong>de</strong>s dépars<br />

tements ot <strong>de</strong> l'étranger.<br />

voir pas été défendu ; oubliant que-<br />

cédé à MM. Thiers, Mac-Mahon, Grévy<br />

Et maintenant que va-t-il sortir<br />

lorsqu'on a l'honneur d'être chef d'Etat, et Carnot.<br />

du congrès <strong>de</strong> Versailles ?<br />

c'est pour «e battre soi-même et pour dé-<br />

M. Thiers avait été élu le 17 février<br />

Est-ce Brisson qui nous mènera<br />

1871. L© maréchal Mac-Mahon, le 23 mai<br />

fendre las autres.<br />

tout droit au triomphe du radicalis- Il serait, en vérité trop commo<strong>de</strong> d'oc- 1873. M. Grévy, élu en janvier 1879, avait<br />

L'élection prési<strong>de</strong>ntielle a donné me, à la séparation <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong> cuper la première plaoe d'un pays, si l'on été réélu le 28 décembre 1885. M. Carnot<br />

lica à <strong>de</strong>ux tours <strong>de</strong> scrutin. Voici l'Etat et à la révolution sociale? était placé « hors <strong>de</strong>s atteintes <strong>de</strong>s par- avait été élu le 3 décembre 1887, à la<br />

les résultat» complets <strong>de</strong> chaque<br />

Est-ce Wal<strong>de</strong>ek-Rousseau ou Dutis » et si l'on était entouré d'une can- suite <strong>de</strong> la démission <strong>de</strong> M. Grévy.<br />

puy qui nous conduiront non moins fianee et d'un concours universels.<br />

M. Thiers conserva donc ses fonctions<br />

teur :<br />

rapi<strong>de</strong>ment à la dissolution et à la Triste fin, pour un homme qai avait eu pendant <strong>de</strong>ux ans et trois mois ; le maré-<br />

tour. — M. Brisson, 844 guerre civile, à moins qu'ils ne lâ-<br />

<strong>de</strong> brillants commencements 1<br />

chal <strong>de</strong> Mao-Mahon pendant cinq ans et<br />

Fin étrange, pour un homme chez qui huit mois; M. Grévy pendant huit ans et<br />

voix; M. ïélix faure, 210; M. Walchent, tout comme leurs prédéces-<br />

l'énergie semblait la dominante, et parais- onze mois ; M. Garnot peadant six ans et<br />

<strong>de</strong>ck-Rousseau, 195.<br />

seurs?sait<br />

même à quelques-uns poussé© jus- six mois.<br />

Car la démission <strong>de</strong> Casimir-Pé-<br />

M. Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau s© désiste<br />

qu'à l'excès.<br />

rier ne supprime pas les difficultés. Décidément, pas plus dans la famille<br />

en faveur <strong>de</strong> M. Félix Faure, qui<br />

ODELIN-LA-CRAPULE<br />

Elle les augmente au contraire ; Périer que dans la famille Carnot, les qua-<br />

est élu au <strong>de</strong>uxième tour.<br />

Elle en fait, dans tous les cas, reslités du cbet <strong>de</strong> la race ne sont héréditai- Sous ce titre, en lit dans la Libre Parole:<br />

sortir davantage la gravité.<br />

res. m administrateur provisoire vient d'être<br />

Voit-on maintenant le fond <strong>de</strong> Mais la démission <strong>de</strong> M. Casimir-Pé- nommé à la Libre Parole.<br />

l'abîme au bord duquel nous somrier n'est pas seulement la condamnation Pourquoi un administrateur provisoire pour<br />

mes acculés ? A-t-on conscience en-<br />

d'ua homme ; elle est enoore et sartout un journal qui est en pleine prospérité, pour<br />

un journal qui est dans toutes les mains.<br />

INÂRCIE OU 1ÛMRGHIE fin du péril qui nous menace sans<br />

la condamnation d'un régime.<br />

La chose est très simple, et je vous la conte-<br />

Quoi qu'il en soit, le voilà parti à son rai bientôt tout au long.<br />

cesse?<br />

tour, et la crise est ouverte, uae crise Ainsi quo Vitrac l'a appris au public, le gou-<br />

Il y a six mois, le poignard d.8 Si le pays ne se ressaisit pas, s'il grave, compliquée, redoutable entre tonvernement m'avait fait offrir un siège <strong>de</strong> dé-<br />

l'assassin Caserio frappait au cœur ne réagit pas contre le gouverneputé<br />

et <strong>de</strong> l'argent pour ménager les chêtes,<br />

non plus une crise dans laquelle quel-<br />

Sadi Garnot, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Répument qui l'a mis en une si pitoyaques portefeuilles sont en jeu, mais une qSavais naturellement refusé, avec la politesse<br />

blique.ble<br />

posture, nous courons à la plus crise dans laquelle tout le gouvernement qui fait ie fond <strong>de</strong> mon caractère.<br />

Le gouvernement ne se découragea pas;<br />

Il y a <strong>de</strong>ux jours, le prési<strong>de</strong>nt épouvantable <strong>de</strong>s catastrophes. est engagé.<br />

exaspéré par la publication <strong>de</strong>s scellés du Pa-<br />

Casimir-Périer appliquait le coup Nous touchons au fond dans tous Comment finira-t-elle ? Qui succé<strong>de</strong>ra à nama, et sachant que je possédais une jolie<br />

du lapin à son malpropre gouver- les oas.<br />

M. Casimir-Périer ; et combien <strong>de</strong> temps collection <strong>de</strong> photographies, il chercha un autre<br />

nement, en donnant sa démission. Donnerons-nous un vigoureux coup tiendra ce successeur ?<br />

moyen. .<br />

J'avais un ami dans lequel, av'êc<br />

On a vu ce qu'a duré le <strong>de</strong>ssus du pa-<br />

S5<br />

Puis, dans un Message adressé <strong>de</strong> talon pour remontera la surface?<br />

nier républicain. Le <strong>de</strong>ssous ne saurait<br />

aux Chambres et que l'on a pu lire Ou nous laisserons-nous stupi<strong>de</strong>ment<br />

offrir plus longue résistance.<br />

hier, il retournait le fer dans la plaie, submerger?...<br />

Les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la République tient<br />

<strong>de</strong> façon à la rendre inguérissable. Hier, quand les <strong>de</strong>rniers députés et continueront <strong>de</strong> filer, et, dans l'avenue<br />

Car on aura beau dire, <strong>de</strong> toute quittaient la salle du Palais-Bour- en face, les socialistes avancent et avan-<br />

la phraséologie <strong>de</strong> ce document il bon, après avoir écouté dans un ceront <strong>de</strong> plus en plus.<br />

se dégage ce seul fait :<br />

morne silence la communication Et, chaque jour davantage, le pays se<br />

Je m'en vais, parce que le régime prési<strong>de</strong>ntielle, <strong>de</strong>s cris divers s'é- dira que, pour être protégé contre ceux-<br />

dont je suis le représentant est un levèrent du côté gauche et du côté ci, il n'a pas à compter sur ceux-là, que<br />

les prési<strong>de</strong>nts qui ne savent pas se défen-<br />

régime impossible, sale et dégoû- droit <strong>de</strong> l'assemblée.<br />

dre eux-mêmes seront encore moins ca-<br />

Vive la Sociale ! criait-on sur les<br />

tant.pables<br />

<strong>de</strong> le défendre.<br />

Je lâche le gouvernement, pour bancs révolutionnaires.<br />

Aussi cherohera-t-il <strong>de</strong>s défenseurs<br />

ne pas être écrasé sous lui.<br />

A bas la République ! Et vive le ailleurs, parmi ceux dont les ancêtres<br />

Jamais un tel pavé n'était tombé Roi ! ripostaient nos amis du côté l'ont sauvé <strong>de</strong> crises eneore plus redouta-<br />

sur la tête <strong>de</strong> Marianne.<br />

droit.<br />

bles, et ont gagné <strong>de</strong>s batailles, autrement<br />

Certes, nous savons à quoi nous Avant six mois, la question se po- diftTioiles que oelle du 14 janvier.<br />

en tenir sur le compte <strong>de</strong> la Répusera dans ces termes.<br />

Ainsi qu'elle l'a fait si souvent, la Réblique<br />

et nous ne nous gênons pas Et nous <strong>de</strong>vrons choisir entre le publique fait la partie belle aux représen-<br />

pour le dire.<br />

socialisme dévastateur et la Monartants <strong>de</strong> la monarchie.<br />

Elle lâche l'anneau.<br />

Mais centre nos voix s'élevaient chie réparatrice.<br />

Qui saura le prendre ?<br />

les voix <strong>de</strong>s coryphées officiels qui Ce dénouement s'imposait déjà.<br />

Quel régime que celui dans lequel au-<br />

vantaient la beauté et les vertus du La fuite <strong>de</strong> Casimir Périer vient cun chef d'Etat ne va jusqu'au bout <strong>de</strong><br />

gouvernement républicain.<br />

d'en avancer l'heure.<br />

son mandat, <strong>de</strong>nt tous ies prési<strong>de</strong>nts s'é-<br />

Et beaucoup se <strong>de</strong>mandaient dans A la France <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r <strong>de</strong> son sort. liminent eux-mêmes, quand ils ne sont<br />

la masse <strong>de</strong>s électeurs : « Qui donc<br />

pas éliminés par le poignard d'un assas-<br />

Jules RIBÈS-MÉRY.<br />

a raison <strong>de</strong> ceux-ci ou <strong>de</strong> ceux-là ? »<br />

sin !<br />

Depuis 1871, tous les prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la<br />

M. Casimir-Périer vient <strong>de</strong> fixer<br />

République française, tous, sauf le pau-<br />

tous ces gens-là.<br />

NOTRE SOUSCRIPTION vre Carnot pris à l'improvistepar ia tombe<br />

« Mes chers amis, leur a-t-il dit<br />

comme par une oubliette, ont passé par<br />

fort clairement, la République est Pour les Victimes <strong>de</strong> l'Ariège la même porte.<br />

une maison si mal famée, que moi,<br />

Démissionnaire, M. Thiers, malgré ses<br />

Casimir, qui en étais le prési<strong>de</strong>nt,<br />

DEUXIÈME LISTB<br />

élections multiples et triomphales au len-<br />

j'en suis sorti pour ne pas m'y salir M. le vicomte <strong>de</strong> Falentln <strong>de</strong> Sainte<strong>de</strong>main <strong>de</strong> la guerre.<br />

plus longtemps. »<br />

nac<br />

360 fr. Démissionnaire, le maréchal <strong>de</strong> Mac-<br />

Mme la baronne <strong>de</strong> Randal<br />

2» »<br />

Dans l'histoire <strong>de</strong>s gouverne-<br />

Mahon, malgré les glorieux souvenirs <strong>de</strong><br />

M. Paul Ségnier<br />

5 »<br />

ments, c'est peut-être la première Mme d'Abzac<br />

5 » Magenta et <strong>de</strong> Reichshoffen.<br />

fois qu'un fait semblable se pro- M. <strong>de</strong> Bouflard<br />

50 » Démissionnaire, M. Grévy, malgré la<br />

Mme Chalret du Rleu<br />

200 » tète austère qu'il s'était si longtemps et si<br />

duit.<br />

Un prêtre d'une commune du canton<br />

Et nous n'aurions vraiment qu'à d'Ax<br />

î habilement faite.<br />

M. H. <strong>de</strong> Suarès d'Almeyda<br />

U Démissionnaire enfin, M. Casimir-Pé-<br />

nous en réjouir si nous ne faisions M. Garrigues, pharmacien à Salvaguac rier, qui apparaissait, à la première heure,<br />

passer l'amour du pays avant nos (Tarn)<br />

5 comme le Marcellus <strong>de</strong> la République.<br />

Mme la baronne <strong>de</strong> Soalibert. . . . 59<br />

satisfactions politiques.<br />

M. Lavergne, <strong>de</strong> Carmaux (Tarn). . . 1 : Celui-ci démissionnaire dans <strong>de</strong>s con-<br />

Mais comprend-on quel effet dé- Mlle Justine Maury, <strong>de</strong> Carmaux. . . 0 i ditions plus lamentables que tous les au-<br />

M. Tony Fabre, lieutenant au 126» . . 5<br />

sastreux ont dû produire la démistres<br />

; car, si ses prédécesseurs ont dé-<br />

M. Cane't, agent <strong>de</strong> publicité à <strong>Toulouse</strong>. 20<br />

sion et le message prési<strong>de</strong>ntiels à l'écampé<br />

<strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s majorités parlementai-<br />

M. Bêziat, entrepreneur d Montauban. 5<br />

tram er ?<br />

M. l'abbé Deithil<br />

2 res hostiles, lui, il déguerpit avec <strong>de</strong>s<br />

M. Delor, Inspecteur <strong>de</strong>s forêts en re- majorités certainement favorables à la<br />

Allez donc contracter <strong>de</strong>s alliantraite, à Moissac<br />

10<br />

Chambre et au Sénat.<br />

ces avec <strong>de</strong>s chefs d'Etat qui dispa- M. Bénezet, à <strong>Toulouse</strong><br />

5<br />

Mme <strong>de</strong> Marigny<br />

20<br />

raissent du jour au len<strong>de</strong>main com Un Mazérien<br />

1<br />

nie <strong>de</strong>s musca<strong>de</strong>s, en criant : « I) Un ven<strong>de</strong>ur spécial <strong>de</strong> l'Express du<br />

n'y a rien à faire. Sauve qui peut! Midi<br />

0 50<br />

Mine dAndocque, à <strong>Toulouse</strong>. . . . 15 »<br />

Nous sommes une nation ingouver-<br />

LÎWii prési<strong>de</strong>ntielle à 21 pli<br />

M. Omet Suiraud, organiste <strong>de</strong> Saintnable<br />

et pourrie. »<br />

Sernin, à <strong>Toulouse</strong><br />

M. Boissié. à <strong>Toulouse</strong><br />

1 »<br />

Ah ! ce cri a dù retentir lugubre- X..., à Foix<br />

U 50<br />

ment à Saint-Pétersbourg et détruire M. Barrère, place Saint Sernin, 4, à<br />

<strong>Toulouse</strong><br />

20 »<br />

peut-être en une minute, aussi bien M. Garaud,à <strong>Toulouse</strong><br />

0 58<br />

dans l'esprit du peuple russe que M. la docieur D... G<br />

10 »<br />

Un ouvrier<br />

5 »<br />

dans les projets <strong>de</strong> son souverain, Mlle Suzanne Blayac<br />

2 »<br />

tout ce qui avait été édifié <strong>de</strong>puis M. Vidal Gomer, à <strong>Toulouse</strong>. . . . 20 »<br />

M. Léon Bernou fils, à Montauban. . 3<br />

trois ans.<br />

Un employé <strong>de</strong> l'Express du Midi. . 0<br />

Et l'on a dû se réjouir à Rome et M. Gabriel Rouzoul, à <strong>Toulouse</strong> . . . 5<br />

a Berlin. Bismarck avait décidément Mlle Laussuy, à Thil (Lan<strong>de</strong>s). . . . 5<br />

raison <strong>de</strong> nous imposer la République.<br />

Voilà le côté attristant et déplorable<br />

<strong>de</strong> l'aventure.<br />

On a dit quelque part que c'était<br />

Une gaminerie. Nous prétendons,<br />

nous, que c'est un crime.<br />

Mais que ce crime ne pouvait être<br />

commis que sous la République et<br />

Par un républicain.<br />

Ah ! le pauvre et grand pays !<br />

En quelles mains est-il tombé !<br />

A <strong>de</strong> service qu'il nous pardonnera, dans sa mo<strong>de</strong>stie,<br />

<strong>de</strong> faire connaître. A Auriol, en n'a<br />

pas oublié son nom et on parle encore, aveo<br />

émotion, <strong>de</strong> la conduite <strong>de</strong> ce jeune abbé<br />

qui, pendant l'épidémie <strong>de</strong> variole <strong>de</strong> 1871,<br />

se prodiguait au point d'ai<strong>de</strong>r lui-même au<br />

transport <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et à l'ensevelissement<br />

<strong>de</strong>s morts.<br />

En 1884, nous le retrouvons curé <strong>de</strong> la Treille<br />

et, un jour qu'il était en visite chez sou collègue<br />

<strong>de</strong>s Ollives, il sauva un enfaat qui allait<br />

périr dans un incendie.<br />

Son courage fut <strong>de</strong> nouveau mis à l'épreuve<br />

lors <strong>de</strong> l'explosloa <strong>de</strong> la fabrique <strong>de</strong> M. Sarrazin,<br />

artificier aux Chartreux. C'est â lui qu'on<br />

dut d'éviter d'irréparables malheurs, car il se<br />

précipita dans la magasin et écarta, avec un<br />

sang-froid admirable, les bombes et les pétards<br />

qui n'auraient pas manqué <strong>de</strong> communiquer<br />

le feu à la réserve <strong>de</strong> poudre.<br />

A la Valentine, où M. Roubieu était curé au<br />

moment <strong>de</strong>s inondations du 1er octobre 1892,<br />

on la voit s'élancer dans le torrent qui vient<br />

<strong>de</strong> Camofn-les-Balns et arracher à la mort<br />

<strong>de</strong>ux enfants qui se noyaient.<br />

Mais tous ces actes <strong>de</strong> dévouement sont peu<br />

en comparaison <strong>de</strong> ceux qu'il a accomplis pendant<br />

l'épidémie <strong>de</strong> variole qui, <strong>de</strong> juillet à fin<br />

octobre, a terrorisé la population <strong>de</strong> Mazargues,<br />

y faisant plus <strong>de</strong> cent victimes.<br />

Au cours <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> lugubre, M. Roubieu<br />

a passé sa vie au chevet <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s et<br />

<strong>de</strong>s moribonds, visitant par jour une moyenne<br />

<strong>de</strong> vingt familles auxquelles il prodiguait<br />

soins, secours et consolations. On cite le fait<br />

<strong>de</strong> mala<strong>de</strong>s qui, pendant leur terrible délire,<br />

se précipitaient sur lui, le meurtrissant dans<br />

les étreintes <strong>de</strong> leurs spasmes suprêmes 1<br />

Pendant trois mois, le curé Roubieu ne s'est<br />

pas dévêtu et sa vie n'a été qu'une succession<br />

Ininterrompue d'actes d'héroïsme, <strong>de</strong> charité<br />

et <strong>de</strong> dévouement.<br />

C'est en reconnaissance <strong>de</strong> son admirable<br />

nature conduite que la population <strong>de</strong> Mazargues, sans<br />

trop généreuse et trop bonne, j'avais mis distinction <strong>de</strong> parti, a entrepris d'appeler sur<br />

toute ma confiance.<br />

«.* Roubieu l'attention du gouvernement, Nous<br />

C'était mon représentant dans le conseil <strong>de</strong>s sommes „^;sua.<strong>de</strong> «<br />

intéressés, auquel je n'assistais jamais; il signait<br />

peur moi, il était mes yeux pour tous les<br />

détails administratifs.<br />

Cet homme, du nom <strong>de</strong> Joseph O<strong>de</strong>lin, était<br />

une abominable crapule.<br />

O<strong>de</strong>lin <strong>de</strong>manda au gouvernement une candidature<br />

officielle pour lui aux prochaines<br />

élections, un évéchô pour son frôre, le vicaire<br />

général, et la croix pour le petit ca<strong>de</strong>t.<br />

Dans ces conditions, O<strong>de</strong>lin se déclara tout<br />

prêt à me trahir.<br />

Il commença par me présenter un faux<br />

bilan, par ms déclarer que le journal était<br />

perdu et qu'il s'offrait à ia sauver par pur dévouement.<br />

Je lui cédai une Tiartle do mes<br />

droits.<br />

Dans mon ignorance <strong>de</strong>s chiffres, j'acceptai<br />

pour sauver l'œuvre. Ir-mêdiatcroeni après, on<br />

m'écrivit que tout ce qu'on m'avait ait était<br />

faux, que j'avais été dupe d'une manœuvre qui<br />

constitue le délit d'escroquerie parfaitement<br />

caractérisé.<br />

Naturellement on flanqua O<strong>de</strong>lin à ia perle<br />

avec un entrain qui ee <strong>de</strong>vine.<br />

O<strong>de</strong>lin essuya le3 crachats qu'il avait, reçus ;<br />

11 s'adressa au ministre Suérin auquel il prôie<br />

à tort ou à raison <strong>de</strong>s actes Immoraux. Quoi<br />

qu'il en soit, il parvint à arracher la nomination<br />

d'un administrateur provisoire.<br />

A qael titre se présent-ilt H pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

la nomination d'un administrât? ur ? — A titre<br />

<strong>de</strong> crêaKcler 1 II ne l'était pas.<br />

A titre <strong>de</strong> mon représentant î Je lui avals<br />

retiré tous mes pouvoirs !<br />

A titre <strong>de</strong> porteur <strong>de</strong> parts 1 II avait reçu en<br />

ca<strong>de</strong>au les 40 parts dont il se servait pour<br />

ruiner mon oeuvre et 11 n'avait jamais versé<br />

un sou.<br />

Vraiment, monsieur Cesimir-Périar, quand il<br />

en est réduit à employer <strong>de</strong> pareils moyens, il<br />

faut qu'un chef d'Etat se sente bien mala<strong>de</strong> et,<br />

à votre place, j'aurais mieux aimé mourir du<br />

choléra, comme votre grand-père, que <strong>de</strong> Unir<br />

dans la boue.<br />

En tous cas, ceux qui ont <strong>de</strong>s intérêts dans<br />

la Liirs Parole n'ont aucune inquiétu<strong>de</strong> à cong<br />

g Y g i<br />

Mon traité me donne la propriété du titre,<br />

mais il est eertain que, moyennant oa pourboire<br />

<strong>de</strong> Rothschild, le prési<strong>de</strong>nt du tribunal<br />

civil qui vient déjà do commettre «ne si b»lle<br />

canaillerie, n'hésitera pas à en commettre une<br />

secon<strong>de</strong> en me dépouillant <strong>de</strong> tous mes droits<br />

qui me sont garantis par un traité formel.<br />

Il confiera la Chronique militaire â Alfred<br />

Dreyfus, le Compta rendu <strong>de</strong>s Chambres à Reinaeh<br />

et la Question <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer à David<br />

ïUynal II est à craindre que, dans ces conditions,<br />

le renouvellement <strong>de</strong>s abonnements ne<br />

souffre quelque difficulté.<br />

Il ne faut pas s'alarmer pour si peu. Des<br />

amis dévoués <strong>de</strong> notre cause se groupent autour<br />

<strong>de</strong> moi. Mes chers et vaillants collaborateurs,<br />

qui sont habitués à toutes les batailles,<br />

me sont tous fidèles et je prends l'engagement,<br />

au nom <strong>de</strong> tous, que les droits <strong>de</strong>s porteurs<br />

<strong>de</strong> pa'-ts <strong>de</strong>là Libre Parole seront scrupuleusement<br />

respectés.<br />

Vive la Libre Parole 1<br />

Vive la France aux Français 1<br />

Edoucrd DRUMOÎNT.<br />

n « M. Deffès, préfet <strong>de</strong>s<br />

Bouchss dm-RhOuC, 9 aI ." r * fE'f 1 ,?<br />

ce désir, accueillera com28 11 sur la tempe, et<br />

susdite mesure.<br />

convient la démarche<br />

<strong>de</strong>s pétitionnaires.<br />

Us ont pris1 pru<strong>de</strong>mment la<br />

iudis-'<br />

Par Fil Snécia!<br />

L© Duc d<br />

M. Casimir-Périer avait été élu prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la République, le 27 juin, parle<br />

Congrès réuni à Versailles.<br />

Nous transcrivons ci-<strong>de</strong>ssous les résultats<br />

du premier tour do scrutin , après<br />

lequel M. Casimir-Périer fut proclamé:<br />

50 Nombre <strong>de</strong> votants 851<br />

Bulletins blancs. . • . . . 6<br />

Suffrages exprimés 845<br />

Majorité absolue 423<br />

830 30 Ont obtenu :<br />

Montant <strong>de</strong> la Ire liste. . 115 80<br />

Total 946 10<br />

A Qui l'Anneau ?<br />

Cassagnac dit dans l'Autorité, à propos <strong>de</strong> la<br />

démission <strong>de</strong> Casimir Périer :<br />

Comme un enfant, M. Casimir-Périer<br />

se plaint d'avoir été battu et <strong>de</strong> n'a-<br />

5Orféa:ns Paris, 17 janvier.<br />

Oa Ut dans le Journal :<br />

« Le bruit avait couru dans la soirée que le<br />

due d'Orléans était venu à Paris. Nous avons<br />

aussitôt télégraphié à notre correspondant <strong>de</strong><br />

Londres, qui nous a adressé la dépêche suivante<br />

:<br />

« Londres, 11 heures, soir. — Le duc d'Or-<br />

» iéans est allô à Douvres, aujourd'hui, mais<br />

n'a'pas traversé la Manche. »<br />

JE722coie un Traître !<br />

Paris, 17 janvier.<br />

La Libre Parole <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il est vrai que <strong>de</strong>puis<br />

la condamnation <strong>de</strong> Dreyfus, le gouvernement<br />

ait acquis la preuve qu'un nouveau<br />

crime ne hauto trahison a été commis par<br />

un autre officier.<br />

Le ministre <strong>de</strong> la guerre aurait déclaré, paraît-il,<br />

que si un député portait là question à<br />

la Chambre, il répondrait en disant toute la<br />

vérité.<br />

Cette nouvelle, toutefois, mérite confirmation.<br />

Avant Pélcctiou. — A la Chambre<br />

Paris, 17 janvier.<br />

M. Michelin manifestait, hier, rinteutkn<br />

<strong>de</strong> reprendre, aujourd hul, au congrès, sa proposition<br />

<strong>de</strong> révision que le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

Chambre a refusé <strong>de</strong> mettre en discussion hier<br />

Comme on lui objectait qu'elle aurait le même<br />

sort et que Al. Cftallemel-Laco.ir lui refuserait<br />

la parole : « line pourra mo l'interdire sur le<br />

procès-verbal; j« me propi-so bien <strong>de</strong> soulever<br />

uu inci<strong>de</strong>nt. Goûte que coûte, il faudra que<br />

l'on m'enten<strong>de</strong>. »<br />

Rappelons que, déjà lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière éleo<br />

LES HÉEOS MODESTES t<br />

Sons oe titre, nous lisons dans le Petit<br />

Marseillais :<br />

Il n'est au mon<strong>de</strong> rien <strong>de</strong> plus admirable q'ie<br />

les dévouements qui se prodiguent po;r la<br />

seule et. noble satisfaction du <strong>de</strong>voir accompli.<br />

Ou les ignor e, mais ils sont légion, cependant,<br />

les héros mo<strong>de</strong>stes dont l'abnégation va jusqu'au<br />

sacrifice, par amour <strong>de</strong> leur prochain, et<br />

)«ur exemple doit être pour tous un enseignement<br />

salutaire.<br />

Casimir Périer. .<br />

451 Dans cet ordre d'idées, on nous signale la<br />

Henri Brisson. .<br />

195 conduite courageuse, souvent sublime, d'un<br />

Charles Dupuy. .<br />

97 humble prêtre actuellement, curé <strong>de</strong> Mazargues,<br />

Gûnéral Février.<br />

53 où il a fait, au cours <strong>de</strong> la récente épidémie<br />

Emmanuel Arago.<br />

22 <strong>de</strong> variole, <strong>de</strong> véritables prodigus qui ont forcé<br />

Divers. ... :<br />

22 la reconnaissance ries plus prévenus. C'est au<br />

point que <strong>de</strong>s pétitions circulent dans le pays<br />

M. Casimir-Périer n'aura donc exercé et se signent, môme dans les milieux lès<br />

la première magistrature <strong>de</strong> l'Etat que « moins pratiquants », pour signaler au gou-<br />

du 27 juin 1894 au 15 janvier 1895, soit verneimmt la conduite du digne curé et soUtci';-<br />

i<br />

six mois et dix-neuf jours.<br />

eé sa faveur une récompense à lequel.e<br />

chacun appiaudira.<br />

M. Casimir-Périer était le cinquième . M. J. B, Roubieu — c'est lo nom <strong>de</strong> l'ecclé-<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République. Il avait suc- siastique — a, du reste, <strong>de</strong> remarquables états<br />

: jLe Cm <strong>de</strong>s Socialiste»,.,<br />

possibles<br />

MM. Jaurès et Rouanet, expulsés <strong>de</strong> la Chamg<br />

bre, on sait dans quelles conditions, seront<br />

admis à l'assemblée nationale, ainsi l'a décidé<br />

M. Challemel-Lacour.<br />

Pour M. Mirman, M. le général Mercier dW<br />

clare que la chose ne le regar<strong>de</strong> pas ; il a renvoyé<br />

MM. VivianI et Millerand à M. le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil, qui les a priés <strong>de</strong> voir M. Challemel-Lacour<br />

qui ne s'est pas prononcé.<br />

Pour Gérault Richard, détenu à Batnte-Pélaf<br />

gie, pour M. Carnaud, détenu à Roanne, M?<br />

Guêrin, ministre <strong>de</strong> la justice, n'a pris aucune<br />

décision.<br />

Quelques réflexions<br />

Tout le mon<strong>de</strong> est fort intrigué <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

conversations fort longues que M. Casimir;<br />

Périer a eues aveo le prési<strong>de</strong>nt du Sénat le 7<br />

et le 15 <strong>de</strong> ca mois. Certains, qui dramatisent<br />

volontiers les choses, croient qu'il fut question<br />

d'un projet <strong>de</strong> coup d'Etat dans ces mystérieuses<br />

entrevues, et ils font remarquer, à<br />

ce propos, que le ministre <strong>de</strong> la guerre est le<br />

seul membre du cabinet que M. Gasimir Périer<br />

ait mandé, mardi, au palais <strong>de</strong> l'Elysée ;<br />

or, nous répétons ce que nous disions mardi,<br />

et nous croyons être d'autant mieux informés,<br />

que MUS avons été les premiers a connaître la<br />

visite du 7.<br />

Nous répétons que si M. Casimir-Périer a fait<br />

appeler spontanément, mardi, la général Mercier,<br />

c'était uniquement pour l'inviter à prendre<br />

les mesures d'ordre nécessaires dans le cas<br />

où sa détermination soudaine provoquerait<br />

quelque inci<strong>de</strong>nt.<br />

Quant aux entrevues avec le prési<strong>de</strong>nt du<br />

Sénat, nous savons que M. Challemel-Lacour,<br />

interrogéà ce sujet, a répondu sèchement qu'il<br />

avait donné au chef <strong>de</strong> l'Etat les conseils qu'il<br />

croyait <strong>de</strong>voir lui donner et qu'il n'avait pas à<br />

en dire davantage ; mais nous avons lieu <strong>de</strong><br />

croire que, le 7, M. Casimir-Périer avait confié<br />

à M. Challemel-Lacour sou Intention <strong>de</strong> démissionner,<br />

et que ce <strong>de</strong>rnier aurait répondu en<br />

soulevant l'hypothèse d'une dissolution.<br />

La candidature Wal<strong>de</strong>ek-<br />

Rousseau<br />

M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau accepta la candidature<br />

è ia prési<strong>de</strong>nce da la République : Ce fait est<br />

d'un intérêt capital.<br />

M. Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau, q-A avait suivi avec<br />

soin toutes les pUases <strong>de</strong>ia crise ministérielle,<br />

avait été surpris,hier, par la crise prési<strong>de</strong>ntielle.<br />

Hé-atant, Il faisait les cent pas dans ia bibliothèque,<br />

mâchonnant uns cigarette, tiraillant<br />

sa moustache ; ce n'est qu'après l'annonce du<br />

terutin qui lui donnait 84 voix, U après ies<br />

instances <strong>de</strong> ses amis, qu'il s<br />

.on prési<strong>de</strong>ntielle, M. Michelin lit une tentative<br />

beaiblable et qu'elle n'obtint pas précisément<br />

le succès que s'en promettait son auteur.<br />

An Sénat<br />

Lorsqu'on a annoncé hier aux vénérables hôtes<br />

du Luxembourg que <strong>de</strong>s déoutés allaient se<br />

rendre auprès d'eux pour conférer sur la situation,<br />

un questeur, homme craintif <strong>de</strong> sa nature,<br />

s'est hfitê <strong>de</strong> faire enlever les encù -rs<br />

qui se trouvaient sur les pupitres <strong>de</strong> la salle<br />

où l'on allait se réunir.<br />

La mesure n'avait, d'ailleurs, rien <strong>de</strong> blessant<br />

pour les députés. Si l'on dissimulait prestement<br />

1er- ècrUdires; c'était uniquement pour<br />

éviter que MM. C. .niant et C'" ne s'en ser '<br />

projectiles h l'égard <strong>de</strong> leurs<br />

à seule fin <strong>de</strong> convaincre<br />

» rout irascibles ot puis il y a<br />

l'époque <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> M.<br />

un député, trouvant qu'on<strong>de</strong><br />

! est rendu auprès<br />

<strong>de</strong> M. Challemel Lacour pour lui annoncer qu'il<br />

acceptait la candidature ; c'était, par con?éousnt,<br />

au moment <strong>de</strong> la réunion piénièi'9 <strong>de</strong>s<br />

bureaux.<br />

En raison <strong>de</strong> l'acceptation <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck-<br />

Ruusseau, la candidature <strong>de</strong> M. Félix Faure<br />

passe naturellement au troisième plan.<br />

M. Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau lui enlève les voix qu'il<br />

avait engagées à se reporter sur lui, et, après<br />

avoir vu M. Brisson contre M. Félix Faare, ou<br />

voit maintenant M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau contre<br />

M. Brisson.<br />

Pourtant, M. Félix Faure, interrogé par nous<br />

sur. le point <strong>de</strong> savoir s'il accepterait la ca- '<br />

dature, n'a pas répondu non ; il a répondu<br />

comme un Normand qu'il est : i> Je ne dis ni<br />

oui ni non. »<br />

On ne peut pourtant tirer aucune conclusion<br />

ferme du fait <strong>de</strong>s divers scrutins <strong>de</strong> la journée<br />

d'hier. Les précé<strong>de</strong>nts sont là pour témoigner<br />

que les réunions dites plônières ne donnent<br />

que <strong>de</strong>s indications sujettes à caution.<br />

Il est évi<strong>de</strong>nt, en outre, que <strong>de</strong>s efforts Inouïs<br />

ont été tentés à la Chambre en faveur <strong>de</strong> M.<br />

Brisson, et que ces efforts redoubleront aujourd'hui.<br />

Les républicains estiment, en effet,<br />

que son austérité lui sera uae force, tandis<br />

que M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau, avocat d'affaires,<br />

est vulnérable sur plus d'un point. Il fut l'avocat<br />

<strong>de</strong> M. Eiffel; du reste, ceux qui le connaissent<br />

et se rappellent son passage à l'Intérieur<br />

disent qu'il manque <strong>de</strong> caractère et qu'il pourrait<br />

recommencer l'aventure <strong>de</strong> M. Casimir<br />

Périer. C'est un faux énergique, un sentimental;<br />

on rappelle aussi qu'il fit partie du cabinet<br />

<strong>de</strong>s conventions.<br />

M. Brisson, lui, serait un prési<strong>de</strong>nt triste,<br />

c'est, vrai; mais il serait un défenseur acharné<br />

<strong>de</strong> la Constitution et on en est arrivé à ca<br />

point qu'on ne cherche plus à parer définitivement<br />

au danger, mais qu'où se contente do<br />

'ajourner.<br />

Quoi qu'il en soit, 11 p araît évi<strong>de</strong>nt qu'aujouriîBBl<br />

nu to -ir <strong>de</strong> scrutin ne suffira pas. Il faut,<br />

e u effet, qu'.m candidat obtienne la majorité<br />

absolue pour être élu.<br />

Le premier tour donnera pourtant une indication<br />

: mais on sait qu'urne surprise est toujours<br />

possible. Un candidat outsi<strong>de</strong>r peut se produire<br />

et enlever la majoriié. Dans Cet ordre d'idées,<br />

on peut citer les noms <strong>de</strong> MM. Loabet, Félix<br />

Faure et, au dire <strong>de</strong> quelques uns, M. Méline.<br />

Qui sait, en outre Si Sprés le premier tour ne<br />

surgira pas une eau.r 1 làte eîtr.-p.ulementaire<br />

au cas ou, après h s prefôtérs iours. un accord<br />

ne se faisait pas ? Le tfieVîrei tneWeur onostic sera t<br />

peut-être celui q-.-•,> rfotvnaVi t on républi-<br />

cal "il : » SI au qasti'.èm': fiïss redingotes<br />

ne sont pas d'aççord, un son; 1 un sat&e.<br />

Avant la bataille<br />

Les manœuvres continuent sur un autre<br />

terrain.<br />

De chaque côté <strong>de</strong>s concurrents à la prési<strong>de</strong>nce<br />

<strong>de</strong> la République, on cherche i s'enlever<br />

dos voix. Les partisans do M. Brisson font<br />

réimprimer, pour la faire distribuer à la première<br />

heure, la plaidoirie que M. Wal<strong>de</strong>ck-<br />

Rousseau prononça pour M. Eiffel.<br />

sent comme <strong>de</strong><br />

On peut aussi considérer comme manœu-<br />

adversaires et<br />

vres d«s amis <strong>de</strong> M. Brisson, la distribution<br />

ceux cl.<br />

d'un placard portant le portrait du général<br />

Les


voix du Sénat qui<br />

retirer là une partie <strong>de</strong>s<br />

S'étaient portées sur lui.<br />

On Ta publier aussi le manifeste que les élus<br />

<strong>de</strong> Paris firent paraître lors <strong>de</strong> la fermeture <strong>de</strong><br />

la Bourse du travail, manifeste que signa M.<br />

Brisson. "<br />

En <strong>de</strong>hors do ces manœuvres, U en est une<br />

qui a été commencée dès hier, après mid, par<br />

les radicaux contre M Wal<strong>de</strong>ck Rousseau. lis<br />

assuraient que ce <strong>de</strong>rnier n'était nullement<br />

candidat et que, <strong>de</strong> plus, il avait déclaré qu'il<br />

préférait être guillottlné (sic) que d'accepter le<br />

poste <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République<br />

Nous avons voulu voir M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau,<br />

quia réduit à leur juste valeur les bruits in-<br />

téressés, a ai dit, en etlet. nous a déclaré M.<br />

Wal<strong>de</strong>ck Rousseau, que je n'étais pas candidat.<br />

On ne brigue pas <strong>de</strong> si lour<strong>de</strong>s responsabilités,<br />

bi un <strong>de</strong>voir étroit vous impose <strong>de</strong> les accepter,<br />

on en reçoit l'investiture en se pénétrant du<br />

radoutable honneur qui vous est fait.<br />

Gela dit avec une correction parfaite, mais<br />

!qul », ne -, ' aisse aucun doute sur les Intentions<br />

v A : Walûeck Rousseau qui, s'il n'est pas can-<br />

didat, se laissera porter et acceptera la mission<br />

quil plaira au congrès <strong>de</strong> lui confier.<br />

D autre part, nous avons reçu, hier à minuit,<br />

communication <strong>de</strong> la note officieuse suivante<br />

qui confirme nos renseignements :<br />

« MM. Cor<strong>de</strong>let, Labiche et Bussoller, nrêsi-<br />

ùents <strong>de</strong>s groupes républicains du Sénat, se<br />

sont rendus, ce soir, auprès <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck-<br />

Kousseau, pour lui faire connaître l'intention<br />

le leurs amis <strong>de</strong> voter pour lui. On considère<br />

comme certain qu'à la suite <strong>de</strong> cette démar-<br />

che, en présence <strong>de</strong>s groupes sénatoriaux et<br />

d'un grand nombre <strong>de</strong> députés républicains,<br />

M. Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau a définitivement ae<br />

cepté ia candidature à la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la Ré<br />

publique» »<br />

Le Congrès<br />

Légalement, le congrès se compose <strong>de</strong> 300<br />

sénateurs et 581 députés -, mais en fait, il y<br />

sept sièges vacants au Sénat et quatre à la<br />

Chambre, soit onze au total, <strong>de</strong> sorte que le<br />

maximum du nombre <strong>de</strong>s membres du con-<br />

grès sera <strong>de</strong> 870. Si l'on s'en rapporte aux pré<br />

cé<strong>de</strong>nts, il faut s'attendre à voir le vote réunir<br />

à peu <strong>de</strong> chose près 840 suffrages. 11 faudra<br />

donc environ 420 voix pour la majorité abso<br />

lue.<br />

"Le général Mercier candidat<br />

Nous avons sous les yeux le placard annoncé<br />

prônant la candidature à la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la<br />

République du général Meroier, ministre <strong>de</strong> la<br />

aerre.<br />

Cette affiche porte en tête et en gros carac-<br />

tères, au-<strong>de</strong>ssus du portrait du général, les<br />

mots suivants :<br />

A L ASSEMBLÉE NATIONALE, ON GÉNÉRAL PATRIOTE<br />

Candidature du général Mercier<br />

Suit une proclamation signée : « Un groupe<br />

<strong>de</strong> patriotes », dans laquelle il est dit que le<br />

ministre <strong>de</strong> la guerre a refusé <strong>de</strong> se prêter au<br />

coup d'Etat rôvô par M. Casimir Périer, qu'il<br />

est le candidat <strong>de</strong>s patriotes, <strong>de</strong>s honnêtes<br />

gens, <strong>de</strong> tous ceux qui veulent le maintien <strong>de</strong><br />

l'ordre à l'intérieur, la dignité et la sécurité du<br />

pays à l'extérieur.<br />

Le texte <strong>de</strong> la proclamation est la reproduc-<br />

tion d'une note qui paraissait en tête <strong>de</strong> la Co-<br />

car<strong>de</strong>, hier.<br />

Ont dit que les promoteurs <strong>de</strong> ce<br />

ment ont tenu une réunion , hier<br />

Tivoli Vaux Hall.<br />

L'entretien qu'a eu hier matin l'empereur<br />

avec M. Herbette, l'ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> France,<br />

est trè3 commenté dans las milieux politi-<br />

ques.<br />

Au Vatican<br />

Rome, 17 janvier.<br />

Au Vatican, les dépêches <strong>de</strong> Paris ont pro-<br />

duit la plus vive émotion. Le Saint Père, dont<br />

l'état <strong>de</strong> santé est amélioré, a <strong>de</strong>mandé que les<br />

nouvelles lui soient communiquées au fur et à<br />

mesure <strong>de</strong> leur arrivée.<br />

Le cardinal Rampolla a télégraphié au nonce<br />

<strong>de</strong> le tenir au courant heure par heure, sur-<br />

tout en ce qui concerne les candidatures et<br />

tout spécialement aujourd'hui pour le résultat<br />

définitif du congrès.<br />

M. Lefebrre <strong>de</strong> Béhaine s'est rendu, hier après<br />

midi, au secrétariat d'Etat.<br />

A PARIS<br />

Paris, 17 janvier. *<br />

Des mesures d'ordre sévères ont été prises<br />

aussi bien par la gouvernement militaire <strong>de</strong><br />

Paris que par la préfecture <strong>de</strong> police pour la<br />

journée d'aujourd'hui.<br />

Toutes les troupes <strong>de</strong> la garnison resteront<br />

cosignées jusqu'à <strong>de</strong>main ; les postes <strong>de</strong>s<br />

gardiens <strong>de</strong> la paix sont doublés ; <strong>de</strong> plus, la<br />

gar<strong>de</strong> républicaine à pied et à chsval sera ré-<br />

partie dans les casernes et dans les monu-<br />

ments publics.<br />

Tous les commissaires <strong>de</strong> police <strong>de</strong> Paris<br />

sont enfin consignés dans les bureaux et les<br />

commissaires divisionnaires doivent assurer<br />

l'ordra dans la rue.<br />

Paris est pourtant très calme jusqu'à cette<br />

heure.<br />

Les députés, les sénateurs et les membres <strong>de</strong><br />

la presse sont déjà partis pour Versailles.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt du Sénat, M. Challemel Lacour,<br />

était accompagné du shef et du sous eu f da<br />

son cabinet. Il a pris, à 8 heures 50, le irairi à<br />

la gare Montparnasse.<br />

sa. hi<br />

mouve-<br />

SQir-, au<br />

« Candidature <strong>de</strong> protestation »<br />

On a été étonné du nombre <strong>de</strong> voix recueil-<br />

lies au Sénat par M. Brisson ^ on était surpris<br />

<strong>de</strong>s progrès rapi<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cette candidature dans<br />

certains milieux d'ordinaire peu favorables.<br />

L'explication en est toute entière, croyons-<br />

nous, dans la colèrp, causée par la défection<br />

<strong>de</strong> M. Casimir Pêrâer qui, transformée en ran-<br />

cune, favorise M. Brisson, toujours désigné<br />

somn } 6 1adversaire <strong>de</strong> M. Casimir-Périer.<br />

Si M. Brisson est élu, c'est beaucoup à cette<br />

circonstance qu'il le <strong>de</strong>vra ; sa candidature<br />

prend B"A caractère <strong>de</strong> protestation.<br />

A travers ia presse<br />

La Petite République : « Si par impossible le<br />

'choix du Congrès se portait sur M. Wal<strong>de</strong>ck<br />

Rousseau, nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rions la publication<br />

sténographique <strong>de</strong> la séance au cours <strong>de</strong> la-<br />

quelle la commission d'enquête entendra la<br />

justification <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau, indisso-<br />

lublement liée à celle <strong>de</strong> M. Raynal et <strong>de</strong> M.<br />

Baïhaut, au sujet <strong>de</strong>s conventions avec les<br />

Compagnies <strong>de</strong>s chemins do fer.<br />

Lo môme journal, sous la signature <strong>de</strong> M.<br />

Jaurès et sous le titre : « Coup d'Etat pos-<br />

thume », dit : « Après avoir jeté par sa démis-<br />

sion le ridicule sur son parti, il jette par son<br />

testament le soupçon sur ses suoeesseurs.<br />

Tous eaux qui ne serent pas protégés par une<br />

réputation Incontestée <strong>de</strong> républicains et <strong>de</strong><br />

démocrates, tous ceux qui appartiendront au<br />

xnôxe groupement politique que M. Périer se-<br />

ront s ^spectés <strong>de</strong> vouloir appliquer sou pro-<br />

gramme in extremis, le plus violemment réac-<br />

tionnaire <strong>de</strong> tous les programmes. »<br />

Dans un filet <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière heure, la Petite<br />

République fait un grief sérieux au candidat<br />

Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau d'avoir banqueté et conféré<br />

hier soir, sur la situation avkc MM. Jules Ro-<br />

che, Edward, directeur du Matin et Magnier,<br />

directeur <strong>de</strong> VEvinement.<br />

Du Figaro : « M. Casimir-Périer a montré <strong>de</strong><br />

i'égoisme du millionnaire que sa fortune con-<br />

solera <strong>de</strong>s déboires <strong>de</strong> la politique ; nous l'ou-<br />

blierons, comme nous avons oublié le soldat<br />

condamné, l'autre jour, par ses pairs. Allons<br />

au congrès sans regar<strong>de</strong>r en arriére. L'homme<br />

et sa nuance nous Importent peu ; s'il a été <strong>de</strong><br />

l'honnêteté, du bon "sens et du patriotisme,<br />

nous serons avec lui. »<br />

Du Soleil : « Le jonr où la France désabusée<br />

<strong>de</strong> la -République sa tournera vers le prince<br />

que les républicains ont condamné à l'exil pour<br />

le punir d'avoir dans ses veines le sang d'une<br />

famille <strong>de</strong> i ois qui ont fait la France, ce jour-là,<br />

qui peut arriver plutôt qu'on ne le pense, le<br />

prince viendra ; et quand il sentira le cœur<br />

du pays battre à l'unisson du sien, il aura la<br />

force <strong>de</strong> triompher <strong>de</strong> tous les obstacles aveo<br />

l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bleu par la Monarche nationale, pour<br />

le Christ et la France, comme on disait dans<br />

le temps où l'on avait le courage et la foi. »<br />

On Ht daas le Journal :<br />

« Comme U était dit dams certains journaux,<br />

hier, que le général Mercier avait été mandé à<br />

l'Elysée et pressenti par le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Ré-<br />

publique sur l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'armée en cas <strong>de</strong><br />

dissolution <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>s députés, nous<br />

nous sommes rendus au ministère <strong>de</strong> la<br />

guerre.<br />

» Le ministre, en conférenoe avec les géné-<br />

raux <strong>de</strong> Bols<strong>de</strong>ffre, Duchesne et Metzlnger pour<br />

l'expédition <strong>de</strong> Madagascar qu'il faut bien pré-<br />

parer, malgré la vacance du pouvoir exécutif,<br />

n'a pu nous recevoir. Nous avons <strong>de</strong>mandé au<br />

général Rau, son ehef do cabinet, co qu'il y<br />

avait <strong>de</strong> vrai dans cette information ; Il nous a<br />

répondu qu'il venait d'eu avoir connaissance<br />

par la lecture <strong>de</strong>s feuilles du soir. Désireux<br />

d'avoir une indication précise sur ce point<br />

particulier, nous sommes allés à l'Elysée, où il<br />

nous a été déelaré que le général Meroier n'a-<br />

vait point été mandé ot n'était point venu<br />

dans la journée <strong>de</strong> lundi. »<br />

A l'étranger<br />

Le Journal <strong>de</strong> Bruxelles dît: « Quel sera le<br />

dénouement <strong>de</strong> la crise prési<strong>de</strong>ntielle ? Nul ne<br />

saurait le dire. La retraite du chef actuel est un<br />

événement déroutant toutes les combinaisons ;<br />

ce qui est certain, o'est que la crise prési<strong>de</strong>n-<br />

tielle est une <strong>de</strong>s plus graves que la troisième<br />

Rénublique ait traversée <strong>de</strong>puis sa fonda-<br />

tl<br />

la nouvelle <strong>de</strong> la démission <strong>de</strong> M. (»*,* ;<br />

rier fait place aujourd'hui à cette anxiété sp<br />

ciale qui tient las gens dans l'attei te d'à<br />

événement. Quel sera l'élu, ? Toile est l'uuiqi<br />

question du jour.<br />

L'animation, ce matin, sur las boulevards, a<br />

été plus gran<strong>de</strong> que d'habitu<strong>de</strong>, mais sans qua<br />

leur aspect habituel ait notablement changé<br />

pour cela ; on fait <strong>de</strong>s pronostics, on lit les jour-<br />

naux en courant, mais on sent que parmi tout<br />

ce mon<strong>de</strong> l'intérêt est médiocre.<br />

Cette indifférence ne tombe que <strong>de</strong>vant les<br />

portraits <strong>de</strong>s candidats mis en montre un peu<br />

partout et qui suggèrent aux uns et aux autres<br />

<strong>de</strong>s réflexions variées.<br />

Dana les salles <strong>de</strong> dépêches <strong>de</strong>s journaux,<br />

?JL se pressa 00 Pendant <strong>de</strong>vant le tableau <strong>de</strong>s<br />

télégrammes ou on cherche ceux <strong>de</strong> Versailles<br />

annonçant les réunions <strong>de</strong> groupes et les in-<br />

ci<strong>de</strong>nts.<br />

. Us faubourgs eux-mêmes, travaillés cepen-<br />

aant par les agitateurs, sont absolument cal-<br />

mes. Les ouvriers se ren<strong>de</strong>nt ponctuellement<br />

a lears ateliers, peu intéressés par l'ôvéne-<br />

. Cent du jour.<br />

» Celui-là ou un autre qu'importent, disent ils.<br />

Si les quartiers excentriques restent indif-<br />

férents, las meneurs révolutionnaires qui<br />

viennent y chercher <strong>de</strong>s mandats électifs,<br />

essaient cependant <strong>de</strong> jouer un rôle politi-<br />

que.<br />

Depuis hier matin, en eSet, le comité cen-<br />

tral révolutionnaire, siège en permanence,<br />

faubourg du Temple, salle Léger.<br />

L'après midi est singulièrement plus animée<br />

que la matinée. On table sur les pronostics les<br />

plus certains ; l'élection se circonscrit aux<br />

quartiers <strong>de</strong>s journaux et <strong>de</strong> la Bourse.<br />

La rue Montmartre et la rue du Croissant sont<br />

envahies par une foule innombrable <strong>de</strong> came-<br />

lots et <strong>de</strong> curieux attendant, les uns les<br />

journaux du soir et las éditions spéciales, les<br />

autres l'affichage sur les transparents, par les<br />

journaux, <strong>de</strong>s premiers résultats.<br />

A mesure que l'heure avance, on est plus<br />

anxieux.<br />

A la gare Montparnasse, l'animation com-<br />

mence dès huit heures du matin. Vers dix<br />

heures, <strong>de</strong> nombreux sénateurs et députés au<br />

<strong>de</strong>hors et dans ia salle <strong>de</strong>s Pas Perdus. Un ira<br />

portant service d'ordre a été organisé.<br />

A 11 h. 55, le train officiel se met en marche<br />

sans inci<strong>de</strong>nt<br />

Bès la première heure, la gare Saint-Lazare<br />

présente une animation inaccoutumée. De<br />

nombreux agents en uniforme et en civil sont<br />

disséminés dans toutes les parties <strong>de</strong> la gare<br />

Nous apercevons M. Lépina et M. Saillot,<br />

chef <strong>de</strong> la police municipale ; les députés et<br />

les sénateurs, en arrivant dans la salle <strong>de</strong>s Pas)}<br />

Perdus, ont & traverser une barrière humaine<br />

peur accé<strong>de</strong>r à la salle d'attente.<br />

La formation du train spécial dénommé par<br />

une pancarte : « Train du congrès. »<br />

Beaucoup <strong>de</strong> femmes <strong>de</strong> -députés et da séna-<br />

teurs sont venues à la gare aeccempagnar leurs<br />

maris.<br />

Ea attendant le départ les colloques vont<br />

leur train dans la salle <strong>de</strong>s pas perdus, <strong>de</strong>s<br />

groupes se forment dans le grand hall ; les<br />

buffets sont assiégés ; partout on entend <strong>de</strong>s<br />

pronostics, ou «e croirait transporté à Auteuil<br />

ou Longchamp un jour d'épreuve sensation-<br />

nelle.<br />

De tons côtés on entend <strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> cour-<br />

ses. On fait la oote pour les candidats.<br />

Ajoutons que <strong>de</strong> très gros paris ont été en-<br />

gagés ; les gros parieurs se mettent résolument<br />

sur le nom <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau ; les au-<br />

tres sur celui <strong>de</strong> M. Brisson. M. Méllne a quel-<br />

ques partisans. .-<br />

Bans un groupa formé dans 1 angle <strong>de</strong> la<br />

gran<strong>de</strong> salle dos Pas-Perdas, un colloque si<br />

rienx est engagé entre quelques uns <strong>de</strong> nos<br />

honorables. Nous saisissons au vol ee mot <strong>de</strong><br />

M. Levis Mirspoix, parlant <strong>de</strong> la conduite <strong>de</strong><br />

M. Casimir Périer : « C'est la fuite <strong>de</strong> Boulan<br />

ger à l'intérieur. »<br />

Nous voulons bien <strong>de</strong> convention, mais pas<br />

<strong>de</strong> conventions dit un radical en s'adressant à<br />

un membre du centre gauche.<br />

Un modéré très en vue tient cercle au milieu<br />

dn hall. Au moment ou nous approchons,<br />

nous l'entendons prononcer ces paroles :<br />

« Quelle que soit l'issue du congres, il restera<br />

dans l'opinion <strong>de</strong> ces heures diffieiles un pro<br />

fond sentiment <strong>de</strong> tristesse et do crainte<br />

Après tout cela, il n'y a plus <strong>de</strong> doute le cer-<br />

veau <strong>de</strong> la France est maïa<strong>de</strong>. Où est le mé<br />

dôcinî<br />

M. Wilsan est seul. Il se promène, cherchant<br />

<strong>de</strong>s yeux un visage ami. Un <strong>de</strong> nos confrères<br />

l'abor<strong>de</strong> et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> son opinion sur le<br />

message <strong>de</strong> M. Casimir Périer.<br />

« Ce que je pense du message, répond le<br />

député <strong>de</strong> Loches, relisez la lettre du 1er dé-<br />

cembre 1887, signée Jules Grévy. »<br />

Aorès celle la, nous pouvons tirer 1 échelle.<br />

A 11 h. 45, les honorables qui bavar<strong>de</strong>nt dans<br />

la salle <strong>de</strong>s Pas-Perdus et dans les salles d'at-<br />

tente, s'engouffrent sur l'invitation <strong>de</strong>s em-<br />

ployés dans le train du Congrès qui doit les<br />

emporter à Versailles.<br />

Dans le train, nous voyons monter succès<br />

slvement MM. Jules Simon, Tolain, Francis<br />

Charmes, Trélat, Méziôres, Boissy dAnglas,<br />

l'abbé Lemire, Mgr d'Hnlst.<br />

A 11 h. 50, le train se met eu marche.<br />

Manifeste au peuple français<br />

Le Plébiscite qui a fait une édition spéciale<br />

aujourd'hui placé en tête <strong>de</strong> sa première page<br />

et en caractère d'affiche un manifeste au peu-<br />

ple français, dont nous extrayons les passages<br />

suivants :<br />

« Ce qui se fera à Versailles sera fait contre<br />

la souveraineté <strong>de</strong> la nation et en violation <strong>de</strong>s<br />

droits qu'elle a conquis par la gran<strong>de</strong> Révolu<br />

tion française. Une assemblée née <strong>de</strong> la frau<strong>de</strong><br />

et<strong>de</strong>l'équivoque.en partie suspecte tout entière,<br />

sans mandat, n'a pas le droit <strong>de</strong> donner un<br />

çhef à la Franco.<br />

» Depuis quinze ans, grâce au régime parle-<br />

mentaire, le pays est livré aux pires ennemis<br />

<strong>de</strong> sa gloire et <strong>de</strong> ses intérêts : vols, concus-<br />

sions, escroqueries, scandales <strong>de</strong> toute sorte,<br />

trahisons, frau<strong>de</strong>s électorales, infamies, com-<br />

mises par les plus hauts et les plus puissants<br />

ont souillé l'honneur <strong>de</strong> la patrie.<br />

« Il n'y a plus rien, ni justice, ni sécurité, ni<br />

confiance, ni richesse publique, ni fortune pri-<br />

vée, ni travail, ni ordre, ni liberté. Le peuple<br />

seul survit dans sa force, dans son honnêteté,<br />

avec son amour ar<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la patrie française.<br />

« Le congrès a son <strong>de</strong>voir tout tracé ; il doit<br />

reviser la constitution et rendre au peuple<br />

dans sa plénitu<strong>de</strong>, la souveraineté qui lui a<br />

été volée ; sans cela il se mettra en état d'in-<br />

surrection contre lui. »<br />

A. VERSAILL.ËS<br />

De nos envoyés spéciaux :<br />

Versailles, 17 janvier.<br />

Ce n'est qu'hier, à cinq heures que l'ordre<br />

est arrivé à Versailles <strong>de</strong> consigner les trou-<br />

pes <strong>de</strong> la garnison dans leurs quartiers respec-<br />

tifs.<br />

Les portes <strong>de</strong>s casernes ont été fermées im-<br />

mé iiatement.<br />

Une nombreuse équipa d'ouvriers <strong>de</strong> la So-<br />

ciété <strong>de</strong>s téléphones a été occupée toute<br />

l'après-midi d'hier à relier la salle du congrê3<br />

avec le bureau téléphonique <strong>de</strong> la rue Saint-<br />

Julien.<br />

Les voitures du trar<strong>de</strong> meuble national ont<br />

apporté <strong>de</strong> nombreux meubles pour les ap-<br />

prêts da la salle.<br />

Les apprêts <strong>de</strong> la salle se sont continués jus-<br />

qu'à une heure très avancée <strong>de</strong> la nuit.<br />

La ville est absolument calme et, seuls, quel-<br />

ques promeneurs ont stationné dans l'aorès-<br />

mldi <strong>de</strong>vant l'entrée du palais et rue Gam-<br />

betta.<br />

Pour assurer le service <strong>de</strong> la Sûreté et <strong>de</strong>s<br />

renseignements anx abords et dans les cou-<br />

loirs <strong>de</strong> la salie du congrès, le préfet <strong>de</strong> police<br />

a désigné cinquante Inspecteurs <strong>de</strong>s briga<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> recherches qui, sous la direction <strong>de</strong> leur<br />

commissaire central se sont rendus à Versail-<br />

les ce matin dès la première heure.<br />

Trente <strong>de</strong> ces inspecteurs seront mis à la<br />

disposition du préfet <strong>de</strong> Seine et-Oise, et vingt<br />

autres resteront sous les ordres du commis-<br />

i a L ra <strong>de</strong> police pour être employés, la oas<br />

Le gouverneur militaire <strong>de</strong> Paris a avisé le<br />

général firipois, commandant le département <strong>de</strong><br />

Seine et Oise et la briga<strong>de</strong> du génie <strong>de</strong> Ver-<br />

sailles <strong>de</strong> prendre les instructions du prési<strong>de</strong>nt<br />

du congrès peur le service <strong>de</strong>s trouées, au-<br />

jourd'hui, dans cette ville.<br />

Un eseadron du 27e régiment <strong>de</strong> dragons es-<br />

cortera le nouveau prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République<br />

<strong>de</strong>puis le palais da l'Assemblée nationale jm-<br />

qu'à la porte <strong>de</strong> Sèvres, si celui ci vient à Pa-<br />

ris en landau.<br />

A la porte <strong>de</strong> Sèvres, cette escorte sera rem-<br />

placée par un e*cadron du 1er régiment <strong>de</strong><br />

cuirassiers, qui acconmagnera la voiture jus-<br />

qu au palais <strong>de</strong> l'Elysée.<br />

Dans la cour du palais, stationnera un ba-<br />

taill .;i d'infanteria avec la colonel du régi-<br />

ment, la drapeau et la musique. Le bataillon<br />

Tendra les honneurs au successeur <strong>de</strong> Casimir-<br />

Périer.<br />

Un autre escadron <strong>de</strong> cuirassiers se rendra à<br />

la gare <strong>de</strong> Saint Lazare pour le cas où le chef<br />

da l'Etat reviendrait par le chemin <strong>de</strong> fer dans<br />

la capitale.<br />

tltue.nte. (Bruits. — Applaudissements à l'ex-<br />

trême gauche.)<br />

U. <strong>de</strong> Baudry d'Asson. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la<br />

parole 12« <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la parole 1<br />

Cette réelamatiou se perd au milieu du<br />

bruit.<br />

M. Michelin.— Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la parole.<br />

Tous ses amis applaudissent. M. <strong>de</strong><br />

Baudry d'Asson, avec son tempérament<br />

bouillant, continue <strong>de</strong> réclamer la parole,<br />

quitte sa place et se précipite à la tribune<br />

dont, malgré la résislanee <strong>de</strong>s huissiers,<br />

il parvient à franchir les marches. Il dé-<br />

pose un papier sur le bureau. M. Challe-<br />

mel-Lacour, prési<strong>de</strong>nt, met le papier <strong>de</strong><br />

côté. Lo centre applaudit ce mouvement<br />

<strong>de</strong> M. Challemel.<br />

M. Baudry d'Asson continue à protes-<br />

ter <strong>de</strong>bout dans l'hémicycle; les exclama-<br />

tions du centre couvrent sa voix.<br />

M. Challemel-Lacour passe outre aux<br />

réclamations <strong>de</strong> M. Baudry d'Asson et<br />

fait procé<strong>de</strong>r au tirage au «ort <strong>de</strong>s scru-<br />

tateurs.<br />

A ee moment, M. Thivrier, naturelle-<br />

ment en blouse, fait une entrée sensa-<br />

tionnelle qui excite, comme toujours, une<br />

curiosité très vive dans les tribanes,<br />

M. Baudry d'AKKon, après son vote. — A<br />

bas la République ! Vive le Roil (Applaudisse-<br />

ments à droite.)<br />

M. Baudry d'Asson ne quitte pas la<br />

tribune et erie <strong>de</strong> nouveau : « Vive le<br />

roi 1 Vive la France ! A bas la Républi-<br />

que 1 » (Vive agitation et bruit.)<br />

M. Paul Casimir-Périer se se présente<br />

pas.<br />

M. Dejrante répond : Abstention 1<br />

M. Paberot ne vote pas.<br />

Après l'appel du nom <strong>de</strong> M. Giro<strong>de</strong>t,<br />

les socialistes crient à tue-tête : Gérault-<br />

Richard ! Gérault-Richard t<br />

M. Groussier. — Il doit être déjà à l'Elysée.<br />

Le contre-appel est terminé.<br />

M. Challemel Laeour. — Personne ne <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> plus à voter ?<br />

M. 4vez. — Si MM. Mirman et Gôrault Ri-<br />

chard.<br />

nu. Vaillant et Baudin. — Gérault Richard !<br />

M. Challemel Laçons. — Le scrutin est<br />

clos.<br />

Il est 3 h. 3®. Les secrétairos répartis-<br />

sent les bulletins <strong>de</strong> vote par paquets<br />

pour les distribuer aux scrutateurs. Après<br />

quoi la séance est suspendue à 3 h, -40.<br />

Pendant le scrutin<br />

sulïrages exprimas. 790 ; majorité absolue 396<br />

Ont obtenu : M. Brisson, 344 voix: M. Félix<br />

Faure, 21G ; M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau 195. Divers<br />

35. '<br />

Il y a ballottage. Il y a lieu <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à un<br />

nouveau tour <strong>de</strong> scrutin.<br />

An <strong>de</strong>uxième tour, M. Félix Faure<br />

est élu.<br />

EN ALLEMAGNE<br />

Berlin, 16 janvier.<br />

La Gazette <strong>de</strong> la Croix affirme que le nrinca<br />

<strong>de</strong> Hohenlohe et le prince <strong>de</strong> Bismarck ont<br />

échangé <strong>de</strong>s explications très animées, tant<br />

pendant la promene<strong>de</strong> en tralnean qu'ils ont<br />

faite, sans aucune suite, dans la fôretdu Sach-<br />

senwald, qu'au dîner, à Friedrichsruhe.<br />

Toutes les questions du jo ir, principalement<br />

celles touchant la politique intérieure et exté-<br />

rieure ont été discutées à fond.<br />

La Gazette <strong>de</strong> la Croix assure que M. Loba-<br />

nofea est nommé ambassa<strong>de</strong>ur ds Russie à<br />

Berlin, le choix serait accueilli par certains<br />

d'une manière assez favorable.<br />

te voie<br />

doit<br />

par laquelle<br />

lettre L qui est<br />

L'Assemblée nationale<br />

Autour du palais, il y a une foule considéra-<br />

ble; c'est le mur <strong>de</strong>rrière lequel se passe quel-<br />

que chose. On se montre les sommités parle-<br />

mentaires et ceux qui, par une bizarrerie<br />

quelcenque, se sont fait connaître du publie.<br />

M. Brisson qui est arrivé à 11 heures suivi,<br />

bizarre coïnci<strong>de</strong>nce, d'une foule <strong>de</strong> députés so-<br />

cialistes se montre à l'horizon.<br />

Veilà M. Brisson ! Voilà M. Brlssenl crie la<br />

foule; M. Brisson salue.<br />

Voilà M. Thivrier I<br />

Voilà M. Ernest Carnot 1<br />

M. Jaurès, dont le nom a été prononcé, re-<br />

cueille un succès <strong>de</strong> curiosité.<br />

Puis, c'est MM. Léon Bourgeois, Camille Pel-<br />

letan, Lockroy, Léon Say, Méline, dont la pré-<br />

sence excite à la fois la curiosité et les quoli-<br />

bets <strong>de</strong> la foule.<br />

Pas plus que la <strong>de</strong>rnière fois, il y a six mois,<br />

M. Challemel-Bacour n'a occupé les apparte-<br />

ments <strong>de</strong> Mme Adélaï<strong>de</strong> qs'on lui avait prépa-<br />

rés; il est arrivé en voiture avec son chef <strong>de</strong><br />

cabinet M. Hustin, vers neuf heures, et a <strong>de</strong><br />

suite donné ses ordres.<br />

Avant la séance<br />

Dès midi, la foule se presse à l'entrée <strong>de</strong> la<br />

salle <strong>de</strong>s séances; tous les membres du Parle-<br />

ment ont quelques favoris à faire entrer dans<br />

la salle das séances, et ce sont <strong>de</strong>s discussions<br />

interminables avec les huissiers, surmenés<br />

<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux jours et un peu nerveux; malgré<br />

tout, à part quelques discussions peut être un<br />

peu vives, il ne se produit aucun inci<strong>de</strong>nt<br />

grave. Les mots vifs qua le dictionnaire parle-<br />

mentaire d'aujourd'hui permet sont vite ou-<br />

bliés et chacun se place comme il peut ; les<br />

dames sent en grand nombre, non seulement<br />

Versaillaises, mais beaucoup Parisiennes, tou-<br />

tes en toilettes choisies.<br />

Jusqu'à midi, 30 membres <strong>de</strong> l'Assemblée na-<br />

tionale brillant par leur absence. Le déjeuner<br />

se prolonge, un peu. A partir da cette heure,nos<br />

honorables commencent d'arriver et font leur<br />

entrée dans la salie. Ils eat tous l'air un peu<br />

solennel.<br />

Parmi les premiers arrivants, nous remar-<br />

quons MM. Floquet et Rano, très entourés, qui<br />

vont prendre plaça à l'extrême gauobe ; au<br />

centre, un peu perdus dans la nombre, nous<br />

apercevons MM. du Périer <strong>de</strong> Larsan, Ribot et<br />

le comte Lemercier. A droite, M. Thery est le<br />

premier à son banc ; M. d'Hugues arrive en-<br />

suite, suivi <strong>de</strong> très près par M. l'abbé Lemire<br />

et M. Brincard.<br />

MM. Censtans et Barbey arrivent ensuite<br />

bras <strong>de</strong>ssus bras <strong>de</strong>ssous et vont s'asseoir<br />

côte à cête vers les confins du centre. M.<br />

Ricard (Seine Inférieure) fait une entrée sen-<br />

sationnelle, très remarqué par la public <strong>de</strong>s<br />

tribunes, son chapeau sur la tête et son para-<br />

pluie sous le bras. M. Cazot arrive dans la<br />

même tenue, suivi <strong>de</strong> quelques collègues qui<br />

paraissent surpris <strong>de</strong> eette tenua anormale ;<br />

quelques sénateurs même paraissent scanda-<br />

lisés.<br />

A l'extrême gauche, il n'y a personne. A<br />

uae heure moins cinq, arrive M. Couturier,<br />

qui est seul pendant quelques instants. Bien-<br />

têt, arrivant MM. Yiviani, Vaillant, Michelin,<br />

etc., etc.<br />

Bans la tribune diplomatique se trouvant le<br />

nonce Mgr Ferrata, MM. Léon y Castillo, Eus-<br />

tis et les représentants <strong>de</strong> toutes les autres<br />

puissances.<br />

A une heure précise, M. Challemel-Lacour<br />

fait son entrée dans la salle, suivi par les se-<br />

crétaires du Sénat.<br />

Tous les ministres sont à leur banc, sauf M.<br />

Bupuy.<br />

M. Jaurès est placé à côté <strong>de</strong> M. Millerand,<br />

ses amis viennent le féliciter et lui serrer la<br />

main. M. Carnaud, qui fut arrêté à Roanne<br />

avant-hier, est également présent . M. Baudin,<br />

qua l'on disait mala<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis longtemps, est à<br />

son banc. Tous les socialistes font fête à ces<br />

collègues absents <strong>de</strong>puis plus ou moins long-<br />

temps. M. Rouanet a également repris sa<br />

place.<br />

L'animatirn est très vive et les conversations<br />

très bruyantes.<br />

M. Brissen est arrivé dés premiers apportant<br />

une petite valise.<br />

Somme toute, le Parlement paraît être au<br />

complet, sauf MM. Mirman et Gérault-Richard.<br />

Une protestation<br />

M. Mirman, qui, comme on le sait, est à la<br />

caserne du29e chasseurs, à VIncennes, a adressé<br />

au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée la lettre suivante :<br />

« Monsieur le prési<strong>de</strong>nt,<br />

» Contrairement à tous les précé<strong>de</strong>nts, à<br />

ceux en particulier qui se sont produits lors<br />

du congrès <strong>de</strong> 1894, l'autorité militaire, mal-<br />

gré ma <strong>de</strong>man<strong>de</strong> régulièrement transmise, me<br />

met dans l'impossibilité <strong>de</strong> prendre part à<br />

l'Assemblée.<br />

« J'ai l'honneur, monsieur la prési<strong>de</strong>nt, <strong>de</strong><br />

protester contre la situation Inconstitution<br />

nelle qui m'est ainsi faite et je vous prie <strong>de</strong><br />

faire connaître à l'Assemblae la raison qui<br />

m'empêche <strong>de</strong> repondre à l'appel <strong>de</strong> mon<br />

nom. »<br />

l.a séance<br />

La séance est ouverte à 1 h. 10 sous la pré-<br />

si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Challemel-Lacour.<br />

SI. le prési<strong>de</strong>nt. — Vu les précé<strong>de</strong>nts -rotes<br />

du Sénat et do la Chambre <strong>de</strong>s députés cons-<br />

tatant que M. Casimir-Périer a donné sa démis-<br />

sion <strong>de</strong>s fonctions da prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Républi-<br />

que. ;<br />

Vu l'article 7 <strong>de</strong> la loi constitutionnelle <strong>de</strong><br />

1875.<br />

Vu l'article 2 <strong>de</strong> la même loi.<br />

ifn socialiste : Plus haut !<br />

Au centre : Chut ! Chut!<br />

II. le prési<strong>de</strong>nt. — Je déclare l'Assemblée<br />

nationale ouverte pour procé<strong>de</strong>r à l'élection<br />

du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />

M. <strong>de</strong> Baudry d'Asson. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la<br />

parole.<br />

M. Michelin. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la parole pour<br />

proposer la convocation <strong>de</strong> l'Assemblée cons-<br />

On tire au sort, la lettre<br />

commencer le scrutin.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. — C'est la<br />

désignée.<br />

M. Labarthe, député <strong>de</strong> l'Aveyron, est le<br />

premier appelé à la tribune ; le scrutin à la<br />

tribune commence et se continue sans Inci-<br />

<strong>de</strong>nt et au milieu du bruit <strong>de</strong>s conversations.<br />

Aucun inoi<strong>de</strong>nt ne se produit sur la lettre L;<br />

sHCcessivement viennent voter MM. Le Ga-<br />

vrian, Lemire, Lockroy.<br />

On appelle la lettre M. MM. Mazsau, Méllne,<br />

montent à la tribune.<br />

On appelle M. Mirman : MM. Chauvière, Con-<br />

tant, Ernest Roche, Groussier, Aves et la plu-<br />

part <strong>de</strong>s socialistes se lèvent et protestent vio-<br />

lemment au milieu dn bruit; le centre proteste<br />

contre leur intorventon.<br />

M. Avai. — Nous protestons énergiqsement<br />

contre l'absence du citoyen Mirman 1<br />

H. ârorassicr. — C'est indigne 1 C'est Indi-<br />

gne 1<br />

Bt l'on continue par appeler la lettre M;<br />

l'appel ceatinue par les lettres N, O, P.<br />

A son nom, M. Poinearé ne répond pas ;<br />

il était cependant présent dans la salle il<br />

n'y a pas longtemps.<br />

On arrive à la lettre R ; à son aom, M.<br />

Rouanet ne répend pas, mais il vienl quel-<br />

ques instants après déposer un bulletin<br />

espérait-il soulever un inci<strong>de</strong>nt semblable<br />

à celui qui s'est produit pour M. Mir-<br />

man ? Nous n'en savons rien ; dans tous<br />

les oas, cette petite gaminerie est passée<br />

inaperçue.<br />

L'apparition à la tribune <strong>de</strong> M. Thivrier<br />

provoque un oh ! d'étonaement dans les<br />

tribunes du public.<br />

M. Toussaint, dès qu'il a voté, s'écrie<br />

« Citoyens, adversaire da la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la<br />

République, je déclare que je vote blanc. Vive<br />

la révolution sociale ! » (Bruit.)<br />

A l'appel du nom <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck-<br />

Rousseau, un vif mouvement <strong>de</strong> curiosité<br />

se produit dans les rangs <strong>de</strong> l'Assemblée<br />

et dans les tribunes. M. Wilson ne répond<br />

pas à l'appel. Nous passons à la lettre A<br />

et le vote commence par M. le duc d'Au-<br />

diffret-Pasquier.<br />

M. Avez, à l'appel <strong>de</strong> son nom, reste<br />

dans l'héraicyele et répond : « Abstention !<br />

Dissolution 1 A bas la prési<strong>de</strong>nce ! » Et il<br />

quitte la salle sans voter, (Mouvements<br />

divers.)<br />

M. <strong>de</strong> Baudry d'Asson, appelé pour vo-<br />

ter, ne paraît pas.<br />

L'arrivée à la tribune <strong>de</strong> M. Pierre<br />

Blanc, doyen <strong>de</strong> la Chambra, est saluée<br />

par una double salve d'applaudissements,<br />

Très ému <strong>de</strong> cette ovation, M. Blanc<br />

laisse tomber à terre sa beule <strong>de</strong> con-<br />

trôle.<br />

A so'a nom, M.Brisson vient voter.<br />

M. Carnaud est accueilfi par un seul<br />

applaudissement, parti du banc <strong>de</strong>s socia-<br />

listes.<br />

Un mouvement <strong>de</strong> sympathie et <strong>de</strong> cu-<br />

riosité se produit lorsque M. Ernest Car-<br />

not, fils du feu prési<strong>de</strong>nt, vient déposer<br />

son vote à la tribune.<br />

M. Paul Casimir-Périer, sénatear, ne<br />

répend pas à l'appel <strong>de</strong> son nom.<br />

M. Challemel-Laeour, <strong>de</strong> sa plaee,<br />

passe son vote an secrétaire, M. Gadaud,<br />

qui le dépose dans l'urne.<br />

M. Chesnelong, le vaillant ©rateur ca-<br />

tholique, est beaucoup remarqué lorsqu'il<br />

monte à la tribune.<br />

La lettre C est terminée par M, Cons-<br />

lans.<br />

M. Dejeante erie : « L'abstention 1 A bas la<br />

prési<strong>de</strong>nce ! »<br />

M. Denoix, auteur <strong>de</strong> la proposition<br />

<strong>de</strong> loi contre la presse, est accueilli par<br />

<strong>de</strong>s ah ! ah ! et un applaudissement.<br />

M. Jour<strong>de</strong>, secrétaire, appelle M.Char-<br />

les Dupuy. Cet appel provoque une ex-<br />

clamation sur les bancs socialistes.<br />

M Sembat. — Vive Gérault-Richard !<br />

M. Faberot crie au moment <strong>de</strong> voter : « Je<br />

m'abstiens contre (sic) la prési<strong>de</strong>nce et la res-<br />

ponsabilité <strong>de</strong>s ministres pour les crimes com-<br />

mis parjeux. (Rires.)<br />

MM. Floquet et <strong>de</strong> Freycinet votent<br />

sans qu'il se produise <strong>de</strong> manifestation';<br />

on appelle successivement M. Gerville-<br />

Réache. Le aom <strong>de</strong> Gérault-Richard est<br />

<strong>de</strong>no omis intentionnellement.<br />

chmur : Et Gérault-Rl-<br />

Les socialistes en<br />

Chard î<br />

U. Sembat. — On ne peut pas supprimer un<br />

député 1 ;<br />

M. Jaurès. — Vous n'avez pas le droit <strong>de</strong> ne<br />

pas l'appeler.<br />

M. ehallomel-Lacoar. — R n a pas été con-<br />

voqué.<br />

m. Sembat. — c'est une infamie.<br />

M. Mroussior. — C'est odieux I<br />

H. Faberot. — Tas <strong>de</strong> canailles 1<br />

Toutes ces interruptions se produisent<br />

au milieu du bruit et d'une agitation très<br />

vive.<br />

Le <strong>de</strong>rnier allemaniste, M. Groussier,<br />

est à son banc, mais il ne répond pas à<br />

l'appel <strong>de</strong> son nom.<br />

M. d'Hugues, après aveir voté, crie :<br />

« A bas les voleurs et les panamistes !»<br />

M. <strong>de</strong> Baadry d'Asson le félicite et lui<br />

serre la main.<br />

M. Jaurès vote ; aucun inci<strong>de</strong>nt.<br />

L'appel est terminé à 3 heures 12, il est<br />

procédé à un contre-appel. On recom-<br />

mence par la lettre L. M. Labatntestle<br />

premier votant ; MM. <strong>de</strong> Lacretelle, <strong>de</strong><br />

Largentaye, <strong>de</strong> Laroche-Jacquelin, <strong>de</strong> la<br />

Sicatière, Arthur Legrand sont absents.<br />

On appelle aveo insistance M. Le Myre<br />

<strong>de</strong>Vilers ; il ne répond pas 1 M. Mirman<br />

est appelé <strong>de</strong> nouveau.<br />

H. Millerand. — Appelez-la donc.<br />

H. Michelin. — Allez le chercher. (Bruit.)<br />

M. Wilson esl toujours absent.<br />

A 2 heures, dans la galerie <strong>de</strong>s tombeaux,<br />

qui sert <strong>de</strong> couloir à l'Assemblée nationale,<br />

il y a una cohue d'hommes politiques et <strong>de</strong><br />

journalistes ; on est d'accord pour reconnaîtra<br />

qu'un second tour <strong>de</strong> scrutin an moins sera<br />

nécessaire.<br />

M. Félix Faure fait démentir qu'il sait candi-<br />

dat, mais on assure qu'il se réserve comme<br />

outsi<strong>de</strong>r ; on suppute les chances <strong>de</strong> tel et tel<br />

candidat. M. Brisson paraît tenir la cor<strong>de</strong>. On<br />

confirme que les amis <strong>de</strong> Rochefort ont reçu<br />

<strong>de</strong> lui un télégramme où il déelare que si, par<br />

impassible (sic), M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau est élu,<br />

il reprendra Contre lui la campagne qu'il mena<br />

contre M. Constans et sortira un document<br />

relatif au passage à l'intérieur <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck-<br />

Rousseau et à sa plaidoirie pour M. EiSëî, do-<br />

cument qui forcerait le nouvel élu à se retirer.<br />

On considère généralement ce bruit comme<br />

une manœuvre da la <strong>de</strong>rnière heure.<br />

Les partisans quand même <strong>de</strong> M. Félix Faure<br />

font surtout valoir qu'il est très décoratif.<br />

M. Bupuy, que nous venons d'interviewer,<br />

nous a déclaré qu'il ne serait pas candidat à<br />

ancun tour. Nous remarquons la pâleur du<br />

présidant du conseil.<br />

M. Wal<strong>de</strong>ck Roussean s'est promené longue-<br />

ment dans les couloirs, froid, ferme, impéné-<br />

trable; à un <strong>de</strong> nos confrères, il a répété ca<br />

qu'il nous avait dit hier : Je ne pose pas ma<br />

candidature, mais si on m'Impose ce <strong>de</strong>voir, je<br />

le remplirai.<br />

Les radicaux font en ce moment <strong>de</strong>s efforts<br />

désespérés pour assurer le sueeès <strong>de</strong> M.Brisson,<br />

prévoyant que M. Félix Faure arrivera en tête<br />

<strong>de</strong>s candidats modérés ; ils répan<strong>de</strong>nt le bruit<br />

qu'il est protestant, afin <strong>de</strong> lui enlever les voix<br />

<strong>de</strong> la droite, M. Féltx Faure, en effat, a gagné<br />

beaucoup <strong>de</strong> terrain.<br />

Ce n'est pas la seule manœuvre dont usent<br />

les radicaux ; ils préten<strong>de</strong>nt pour entraîner<br />

les modérés que M. Dupuy et ses amis ont<br />

voté pour M. Brisson ; ce qui est faux. Nous<br />

tenons, en effet, d'un ami intime <strong>de</strong> M. Du-<br />

puy que le prési<strong>de</strong>nt ou conseil et ceux qui<br />

s'inspirent da lui ont voté pour M. Félix<br />

Faure.<br />

Malgré tout, l'élection <strong>de</strong> M. Brisson paraît<br />

peu probable au premier tour ; il lui faudrait,<br />

en effet, 450 voix, ce qui nécessiterait 3Ô0 voix<br />

<strong>de</strong> la Chambre et 199 du Sénat, ce qui est<br />

beaucoup.<br />

Au second tour, la droite, les ralliés et le<br />

centre gauche sont décidés à voter pour M.<br />

Félix Faure ou pour M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau,<br />

suivant que l'un ou l'autre tiendra la tête. M.<br />

Lesueur, sénateur, qui a suivi la crise avso<br />

beaucoup d'attention et qui a beaucoup in-<br />

terrogé ses collègues et les hommes politi-<br />

ques, nous dit que si M. Brisson ne passe pas<br />

au premier tour, il est perdu.<br />

Nous avons dit, au cours du compte rendu,<br />

que M. Carnaud, arrêté il y a trois jours à<br />

Roanne, était présent ; sa présence dans les<br />

couloirs a donne lieu à un petit inci<strong>de</strong>nt. M.<br />

Carnaud, causant avec M. Viviani, rencontra le<br />

groupe <strong>de</strong>s ministres :<br />

— Eh bienl dit M. ©uério.vous voilà en li<br />

bertê, monsieur Carnaud?<br />

— Qui, monsieur, et malgré vous.<br />

— Naturellement. C'est le procureur général<br />

qai vous a relâché?<br />

— Qui, monsieur.<br />

— Voyez, réplique M. Dupuy, que nous res-<br />

pectons la séparations <strong>de</strong>s pouvoirs, et votre<br />

avocat, coatinua t il, va nous éreinter à l'au-<br />

dience.<br />

— Vous pouvez y compter, répondit M. Vi-<br />

vian!.<br />

— ©h 1 riposta le prési<strong>de</strong>nt du conseil, ça ne<br />

sous changera pas.<br />

Quant à MM. Mirman et Gérault Richard, on<br />

s'occupe toujours d'eux. Les socialistes ont fait<br />

<strong>de</strong> nouveaux efforts pour qu'ils pnlssent ve-<br />

nir. On avait même raconté qu'une dépêche<br />

leur avait été envoyée à cet effet ; M. Dupuy,<br />

interrogé, a répondu : « L'un est en prison,<br />

l'autre à la caserne ; ils y sont bien, ils y res-<br />

teront. »<br />

Les socialistes continuent leur campaghe en<br />

faveur <strong>de</strong> M. Brisson ; ils menacent tout autre<br />

candidat <strong>de</strong> renouveler contre lui la campagne<br />

qu'ils ont menée contre M Casimir Périer.<br />

A signaler l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Etienne, qui dé-<br />

clare que M. Brisson sera certainement élu.<br />

« Il ne faut pas nous dissimuler que nous<br />

sommes maintenant un vieux parti auquel la<br />

démission <strong>de</strong> M. Casimir-Périer porte le <strong>de</strong>r-<br />

nier coup. J'aurais voulu que M. Brisson eut,<br />

au premier tour, six cents voix. Son élection<br />

n'aurait pis alors la signification qu'elle ne<br />

manquera pas d'avoir. »<br />

Un autre opportuniste dit hautement que<br />

ceux qui auront voté au premier tour pour M.<br />

Faure reporteront leurs voix, au second tour,<br />

sur M. Brisson. Ajoutons que ce n'est pas l'im-<br />

pression générale.<br />

©n remarque M. Soblet qui cause amieale-<br />

ment avec M. do Freycinet. On remarque fort<br />

aussi M. Rouvier entretenant M. Rouanet.<br />

Vous dites tous les jours, dit l'ancien minis-<br />

tre, que je suis tombé dans les bas fonds dn<br />

mépris public. Je vous attends dans ces bas<br />

fonds et nous verrons si vous y croyez aussi<br />

facilement que moi.<br />

Les membres du groupe <strong>de</strong> l'Appel au peuple<br />

déclarent qu'au second tour ils voteron pour<br />

M. Brisson afin d'empêcher M. Wal<strong>de</strong>ck-Rous-<br />

seau d'arriver.<br />

« L'élection <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, nous dit M. Cu-<br />

nôo d'Ornano, serait le signal d'une lutte entre<br />

la Chamhre et le Sénat; e'est un confitt que<br />

nous voulons éviter à tout prix. »<br />

Nous rapportons au oours du compte [rendu<br />

la tentative <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Baudry d'Asson pour dépo-<br />

ser une motion. Cette motion vise la supprês<br />

slon <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la République, considé-<br />

rée comme un sujet <strong>de</strong> discor<strong>de</strong> et nn rouage<br />

inutile et coateux. M. da Baudry d'Asson<br />

compte, en vertu <strong>de</strong> l'article 29 qui prévoit que<br />

le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée nationale doit faire<br />

connaître à cette assemblée les communica-<br />

tions qui la concernent, compte, disons nous,<br />

prendre la parole à la fin du scrutin.<br />

Le Banquet Puvis <strong>de</strong> Chavannes<br />

Paris, 17 janvier.<br />

Le banquet Puvis <strong>de</strong> Chavannes a eu lieu<br />

hier soir, à l'hôtel Continental. Six cents con-<br />

vives avalent répondu à l'appel <strong>de</strong> M.Rodin<br />

organisateur <strong>de</strong> cette fête <strong>de</strong> l'art français.<br />

Parmi les convives remarqués : MM. Leygues<br />

et Poinearé, qui ont causé longuement avoc<br />

M. Léon Bourgeois. L'art n'était certainement<br />

qu'un accessoire dans ce long entretien, qui a<br />

été fort remarqué. Tout ce que Paris compta<br />

d'artistes et <strong>de</strong> savants assistait au banquet.<br />

W©i>;yelï9f5 d'Amérique<br />

Montréal, 17 janvier.<br />

Hier matin, au Champ <strong>de</strong> Mars, trois milla<br />

ouvriers sans travail ont fait une manifesta-<br />

tion. Les orateurs, dans <strong>de</strong>s discours incen-<br />

diaires, ont menacé le maire <strong>de</strong> mort par la<br />

dynamite.<br />

Buenos-Ayres, 17 janvier.<br />

Le ministère a donné sa démission. Il est<br />

possible que M. Saenz Pena en fasse autant<br />

que le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> notre Réoublique.<br />

New York, 17 janvier.<br />

Un incendie a éclaté, hier soir, au dépôt <strong>de</strong><br />

marchandises <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> la Butte (Eiat <strong>de</strong><br />

Mantana), où se trouvaient plusieurs wagons<br />

chargés <strong>de</strong> poudre. Pendant que las pompiers<br />

étaisnt à l'œuvre, le* flammes s'étant commu-<br />

niquées à un <strong>de</strong>s wagons, une explosion for-<br />

midable eut lieu, plusieurs personnes furent<br />

tuées.<br />

En dépit du danger, les pompiers continuè-<br />

rent leur besogne, quand soudain une autre<br />

exolosion. beaucoup plus violente que la 'pre-<br />

mière se fit entendre; toutes les personnes qui<br />

se trouvaient près du lieu da sinistre furent<br />

renversées et <strong>de</strong>s débris projetés a une dis-<br />

tance <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux milles blessèrent <strong>de</strong>s<br />

personnes au centre <strong>de</strong> ia ville.<br />

Pendant que les pompiers et les personnes<br />

qui avaient pu se relever cherchaient un re-<br />

fuge, une troisième explosion eut lieu.<br />

La ville tout entière fut secoué comme par<br />

un tremblement <strong>de</strong> terre. C'était un magasin<br />

adjacent renfermant <strong>de</strong> la poudre d'une ex-<br />

trême violence qui venait da sauter ; tous les<br />

pompiers, à l'exception <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux, ainsi qu'un<br />

grand nombre <strong>de</strong> spectateurs, furent tués, et<br />

le nombre <strong>de</strong>s blessés fut considérable.<br />

Soixante cadavres mutilés ont été retrouvés,<br />

mais le nombre <strong>de</strong>s morts est <strong>de</strong> 75 et le nom-<br />

bre <strong>de</strong>s blesiés est <strong>de</strong> 100; quelques-uns da<br />

ces <strong>de</strong>rniers ne survivront pa3 à leurs blessu-<br />

res. Les dégâts matériels sont évalués à un mil-<br />

lion <strong>de</strong> dollars. La ville est consternée.<br />

Rio-<strong>de</strong> Janeiro, 17 janvier.<br />

Le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères a informé<br />

les ministres <strong>de</strong> France, d'Angleterre, d'Alle-<br />

magne et d'Italie qua les réclamations rela-<br />

tives aux dommages subis par leurs nationaux<br />

pendant la révolution seront soumises à la<br />

décision du tribunal supérieur brésilien au<br />

lieu <strong>de</strong> 1-arbltrage promis.<br />

Cette résolution produit un mauvais effet ;<br />

il est probable que les ministres <strong>de</strong>s puis-<br />

sances intéressées protesteront.<br />

Le dépouillement<br />

Le contre-appel vient <strong>de</strong> finir. L'animat np<br />

est extraordinaire dans la galerie <strong>de</strong>s Tom-<br />

beaux. Le chiffre <strong>de</strong>s votants serait <strong>de</strong> 794; la<br />

majorité absolue serait donc <strong>de</strong> 398 ; les uns<br />

estiment que M. Brisson pourrait l'obtenir,<br />

mais eeux-là comptent toujours sur 100 voix<br />

du Sénat.<br />

Les groupes du centre gauche paraissent In-<br />

quiets ; aussi, se livrent ils à une foule <strong>de</strong><br />

combinaisons. Voioi, à titre <strong>de</strong> curiosité, une<br />

<strong>de</strong> 08S combinaisons :<br />

SI M. Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau avait plus <strong>de</strong> voix<br />

que M. Félix Faure, Il se retirerait quand mê<br />

me. S'il ne se retirait pas, on substituerait à<br />

la candidature <strong>de</strong> M. Félix Faure, celle <strong>de</strong> M.<br />

Méline, que les libre-échangistes même se-<br />

raient disposés à soutenir.<br />

M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau se promène dans les<br />

couloirs avec un conseiller d'Etat. On le regar<strong>de</strong><br />

avec curiosité : mais, signe à retenir, on ne<br />

s'empresse guère autour <strong>de</strong> lui.<br />

Les résultais du scrutin<br />

A la reprise <strong>de</strong>là séance, M. Challemel-<br />

Lacour proclame les résultats suivants :<br />

Nombre <strong>de</strong> votants, 794 ; blancs ou nuls, i ;<br />

NOUVELLES IffliUYiàlRËS<br />

Paris, 17 janvier.<br />

Sur la proposition du conseil supérieur <strong>de</strong><br />

santé <strong>de</strong> la marine, le ministre vient <strong>de</strong> déci<strong>de</strong>r<br />

qu'un approvisionnement d8 sérum antidiph-<br />

térique sera constamment entretenu dans les<br />

hôpitaux <strong>de</strong>s cinq ports et chez les mé<strong>de</strong>cins<br />

<strong>de</strong> la marine détachés dans les îies du litto-<br />

ral.<br />

M. Brunch, capitaine au 78e d infanterie, em-<br />

ployé à l'état major <strong>de</strong>l'armée (section d'Afri-<br />

que), a été désigné pour être attaché à la per-<br />

sonne du gouverneur général civil <strong>de</strong> l'Indo-<br />

Chine.<br />

tu? M I<br />

tes inondations<br />

>IiV<br />

Lunéviile, 17 janvier.<br />

La Vezouze est montée subitement hier après<br />

midi, à 2 heures, et a inondé un quartier <strong>de</strong><br />

la ville. Les habitants sont en péril. Le tocsin<br />

sonne. On va tenter le sauvetage.<br />


œmmmm<br />

Les Anarchistes <strong>de</strong> Liège<br />

Lundi ont commencé, à Liège, les débats du<br />

procès <strong>de</strong>s anarchistes, auteurs ou complices<br />

<strong>de</strong>s attentats anarchistes qui ont, au mois<br />

d avril 1884, terrifié la population <strong>de</strong> Liège.<br />

Les Accusés<br />

Les accusés sont au nombre <strong>de</strong> seize :<br />

1- Cyprien Bernard Philippovitch Jagolkovsky,<br />

âgé <strong>de</strong> vingt-neuf ans! sans profession, né 2<br />

Bobof, gouvernement <strong>de</strong> Voronèje, en Russie,<br />

ayant <strong>de</strong>joeurè en <strong>de</strong>rnier lieu à Liège, fugi-<br />

tif, actuellement détenu ;<br />

2' Jean Guillaume Broich , quarante ans ,<br />

tardonnier, né à Aix-la Chapelle, <strong>de</strong>meurant a<br />

Liège ;<br />

3 Charles Alexandre Richard Muller, âgé <strong>de</strong><br />

vingt-cinq ans, né à Hoursdorf (Allemagne),<br />

<strong>de</strong>meurant à Liège ;<br />

4' Jean Léonard Bach, &gô <strong>de</strong> vingt-trois<br />

ans, ouvrier ébéniste, né à Ritzingen (Ba-<br />

vièie), <strong>de</strong>meurant à Liège ;<br />

S- Théodore Vossen, âgé <strong>de</strong> quarante ans,<br />

mineur, né à Cologne, <strong>de</strong>meurant à Liège ;<br />

7- Emile Henri Martin Wilke, âgé <strong>de</strong> qua-<br />

rante-<strong>de</strong>ux ans, houilleur, né à Hambourg,<br />

<strong>de</strong>meurant à Liège ;<br />

8- Eugène Verbist, âgé <strong>de</strong> trente-cinq ans,<br />

ajusteur mécanicien, né à Liège, y domioi-<br />

lie -,<br />

9' Alexis Vincent Jooris, âgé <strong>de</strong> vingt ans,<br />

marchand ambulant, né et domicilié à Liège ;<br />

10' Mat.hia* Berg, âgé <strong>de</strong> dix neuf ans, mar-<br />

chand <strong>de</strong> faïences, né et domicilié à Liège ;<br />

U - Joseph Marie Henri Mathias Arnold,<br />

vlngt-quatee ans, ex-armurier, né et domicilié<br />

à Liège ;<br />

12- Victor Jean Michel Leblanc, âgé <strong>de</strong><br />

vingt ans, étudiant en droit, né et domicilié<br />

à Liège ;<br />

13- Pierre Schlebach, quarante sept ans, ca-<br />

baratier et menuisier, né à Stolberg (Prusse),<br />

<strong>de</strong>meuraut à Liège ;<br />

14- Henriette Charlotte Frédérique Muller,<br />

Son épouse, soixante-six ans, nés à Hanovre,<br />

<strong>de</strong>meurant a Liège ;<br />

15' Chrétien Sérard Cornêllssen, âgé <strong>de</strong> trente<br />

ans, journaliste, né à Bois le Bue, <strong>de</strong>meurant<br />

à Amsteraam ;<br />

16- Guillaume Hubert Vliegee, âgé <strong>de</strong> trente<br />

et un ans, administrateur <strong>de</strong> funérailles et<br />

journaliste, né à Galoppe (fiulpen), <strong>de</strong>meurant<br />

à Maiistriôht.<br />

Disaas <strong>de</strong> suite que le premier <strong>de</strong>s accusés,<br />

Jàgolkevskl, détenu en Russie, n'est autre que<br />

le fameux et mystérieux baron <strong>de</strong> Sternberg,<br />

dont il a été tant parlé au oours <strong>de</strong>l'ahnôe qui<br />

vient <strong>de</strong> finir.<br />

Trois attentais<br />

En 1892, une ban<strong>de</strong> d'anarchistes avait déjà<br />

Jeté l'èpouAanteà Liège, lis furent sévèrement<br />

condamnés. Beux ans après, les attentats re-<br />

commençaient. Dans la nuit du 21 avril <strong>de</strong>r-<br />

nier, <strong>de</strong>ux nouvelles tentatives <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction<br />

à l'ai<strong>de</strong> d'explosifs étaient commises dans les<br />

rues <strong>de</strong> Liège. L'une était dirigée contre le<br />

Théâtre-Royal et le poste <strong>de</strong> pompiers qui gar<strong>de</strong><br />

cet édifice. L'antre visait la <strong>de</strong>meure du bourg-<br />

mestre, M. Léo Gérard.<br />

Après ces crimes avortéB, le 28 avri',, «ne<br />

explosion violente, causant <strong>de</strong>s dégâts Notables<br />

aux alentours et surtout à l'église ^aint- Jac-<br />

ques, venait confirmer les inquiétu <strong>de</strong>s répan-<br />

dues dans la population.<br />

eix jours après, dans la soi.rô mineur, d'avoir<br />

raté son coup.<br />

Muller reconnaît être l'aateur matériel da<br />

l'explasion <strong>de</strong> Saint Jacques, mais sans la di-<br />

rection du Russe, qui a montré la bombe à son<br />

ami Arnold et qui l'a successivement entraîné<br />

à la cathédrale Saint Paul, an café Canterbury<br />

et à l'église Saint Denis, sans pouvoir le déci-<br />

<strong>de</strong>r.<br />

Ici encore, ce serait Vossin qui aurait fourni<br />

I engin.<br />

Le soir même, Jagolkovsky quittait Lièga<br />

SVÏC Richard Muller, se rendant à Maèstri6ht,<br />

où la len<strong>de</strong>main, Arnold etLeblano vinrent lui<br />

rendre visite; lui apportant do l'argent et <strong>de</strong>s<br />

papiers soustraits par eux aux Investigations<br />

<strong>de</strong> la police- Arnold y «st revenu après le 30<br />

avril sur un télégramme énigmatiqno du ba-<br />

ron, qui <strong>de</strong>vait annoncer l'acquisition <strong>de</strong> ma-<br />

tières explosibles apoortôes le jour même à<br />

Maëstricht par Westeamp.<br />

E-c rire du bas>on<br />

L'explosif <strong>de</strong>stiné à l'attentat <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> la<br />

Paix a été fabriqué le 1er imi. Muller, qui le<br />

raconte, en donne <strong>de</strong>s détails si précis qu'ils<br />

attestent la réalité <strong>de</strong> son récit. Il dit encore<br />

tontes les péripéties do leur course da 3 mai, à<br />

la rechercha d'un siège d'exolesion. Jagol-<br />

kovsky était avec Muller : arrivé au B' 3 <strong>de</strong> la<br />

rue <strong>de</strong> la Paix, il s'arrête <strong>de</strong>vant la plaque où la<br />

nom <strong>de</strong> Renson frappe ses yeux.<br />

— Voilà, dit-il à Muller, où tu dois le dépo-<br />

ser, c'est an prési<strong>de</strong>nt dn tribunal qni reste<br />

ici.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier hésitant, il l'envoie sur la place<br />

voisine faire le guet, pois le rejoint et s'enfuit<br />

aveo lui vers la r«e Simonon. À ce moment, la<br />

bombe éclate, On entend les cris déehirants <strong>de</strong><br />

Mme Renson; le Russe éclata <strong>de</strong> rire:<br />

— Vois tu, dit il, comme cela va quand c'est<br />

moi qni travaille.<br />

Devant la gars <strong>de</strong>s Guillemins, Us se sépa-<br />

rent, et Jagolkovsky se rend à Amsterdam, où<br />

il réussit â faire perdre sa trace.<br />

Une lettre <strong>de</strong> lai trouvée chez Vliegen, l'im-<br />

primeur anarchiste <strong>de</strong> Maéstrich dévoile tout<br />

son plan partiellement exécuté et pour lequel<br />

le journaliste Coraeiissen a prêté à plusieurs<br />

reprises l'aida àe son écriture en servant <strong>de</strong><br />

secrétaire.<br />

Dénégations dn baron<br />

J'ai dit plus haut que Jagolkovski, le pseudo-<br />

baron <strong>de</strong> Sternberg, était actuellement détenu<br />

en Russie. Il est incarcéré à Saint Pétersbourg<br />

<strong>de</strong>puis le 16 octobre Bans l'interrogatoire qu'il<br />

a subi là-bas, l'aventnrier oppose aux accusa-<br />

tions da ia justice belga les dénégations les<br />

plus absolues.<br />

Jamais il n'a volé ni dynamita ni explosifs,<br />

et ii ne sonnait rien du vol commis à Chevron.<br />

II reconnaît cependant avoir eu en sa posses-<br />

sion 10 kilos <strong>de</strong> dynamite, mais par pure com-<br />

plaisance pour un anarehi6te allemand du<br />

nom <strong>de</strong> Théodore, qui lai avait fait ca dépôt et<br />

sans but criminel.<br />

Bans une réunion tenus en son absence, le<br />

grosse d'anarchistes, auquel il avoue apparte-<br />

nir, avait décidé da « pulvériser » la général<br />

LandoT et le sénateur baron <strong>de</strong> Sélys Loag-<br />

ehamps On lui avait même remis un bombe<br />

àcetefi*8i, mais il aurait refusé da B'en servir.<br />

La surveillance <strong>de</strong> la peliee a empêché l'exécu-<br />

tion <strong>de</strong> ce prejat anarchiste.<br />

Au moment <strong>de</strong>s attentats au Théâtre Royal,<br />

il prétend qu'il était mala<strong>de</strong>. Ce n'est que le<br />

lead»maln 22 avril qu'il apprit les <strong>de</strong>ux tenta-<br />

tives avortées et qu'il connist par la conversa-<br />

tion dss compagnons les noms <strong>de</strong> eenx qui y<br />

ont participa.<br />

Même dénégation pour l'explosion <strong>de</strong> l'église<br />

Saint Jacques : il n'a participé ni an projet mi<br />

à l'exésntion.<br />

Au moment <strong>de</strong> eette explosion, il se trouvait<br />

dans un café <strong>de</strong> la rue Potiérne, mais, en ren-<br />

trant chez lui, voyant qu'il y avait <strong>de</strong> la police<br />

et ne désirant pas faire avec elle plus ample<br />

connaissance, il fila sur MaSstricht et, <strong>de</strong>puis<br />

cette date du 28 avril, il affirme n'être plus ren-<br />

trée à Liège.<br />

Bons conseils<br />

Le matin du 38, Muller lui avait déclaré,<br />

ians une buvette <strong>de</strong> la place Ssint-Paul, son<br />

intention <strong>de</strong> détruire par explosion la cathé-<br />

drale, où se trouvaient alors <strong>de</strong>s fidèles. Ce<br />

serait, à en croire Jagolkovsky, ses représen-<br />

tations qui détournèrent Muller <strong>de</strong> son projet<br />

criminel.<br />

Absent <strong>de</strong> Belgique <strong>de</strong>puis le 28 avril, Jago-<br />

k®v;.ky affirme qu'il n'a pu participer en aucune<br />

façon le 3 mai à l'attentat <strong>de</strong> la rue <strong>de</strong> la Paix.<br />

Mais il déclare avoir entendu Richard Muller<br />

annoacer le projet da tuer M. le conseiller<br />

Renson, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s assises où fureRt con-<br />

damnés l'anarchiste Moineau et ses complices.<br />

Il prétend avoir également déconseillé ce<br />

meurtre.<br />

Da l'avis du pseudo baron, les explosions da<br />

Liège étaient plutôt regrettables pour la pro-<br />

pagan<strong>de</strong> anarchiste. Il avait, quant â lui, formé<br />

le projet <strong>de</strong> faire sauter la maison <strong>de</strong> jeu <strong>de</strong><br />

Monte Carlo qu'il considérait « cérame illé-<br />

gale ! »<br />

Jagolkovsky proteste contre l'existence d'une<br />

Société ayant pour objet d'organiser ie pillage<br />

et le massacre à Liège, mais il reconnaît que,<br />

parmi les anarchistes liégeois, on a disonté la<br />

question <strong>de</strong> faire sauter ies gazomètres pour<br />

plonger la ville dans l'obscurité et en profiter<br />

pour massacrer quelques famiiles bourgeoises<br />

et pilier quelques banques. Simple jrojel sans<br />

décision positive.<br />

Bref, à l'entendre, le pseudo baron <strong>de</strong> Stern-<br />

berg est presque nn petit saint.<br />

Les débats sont présidés par M. le conseiller<br />

d'Haffsehmidt. L'accusation a cité plus <strong>de</strong> 159<br />

témoins. Ln y ajoutant les témoins da la dé<br />

fans», cela nuus oromet un nombre d'audien-<br />

ces assez considérable.<br />

jouera", les<br />

collantes.<br />

Petites Voisines et les Femmes<br />

Les annonce* pour l'Ex'oress dit Midi, sont<br />

reçues à Castres, chez U.'B. Roques, 13, rue<br />

<strong>de</strong> Metz.<br />

AUDE<br />

CARCASSÔKtve. — te Salon eàrcàswon-<br />

nàts. — Réparons d'abord un oubli, en citant<br />

le pastel <strong>de</strong> Mme Mouton Guérin, une artiste<br />

marseillaise <strong>de</strong> très grand talent qui a exposé<br />

un pastel (une livre <strong>de</strong> fraises).<br />

Nous recommandons aui amateurs ce pastel,<br />

si Pnement exécuté.<br />

g Et revenons <strong>de</strong> suite aux Audais.<br />

L'année <strong>de</strong>rnière, nous n'avons pas m !nagê<br />

nos éloges à M. Ourtal, et, cette année, notls<br />

le félicitons <strong>de</strong> nouveau <strong>de</strong> ses envois. Sa pein-<br />

ture est toujours franche, d'une belle exécu-<br />

tion, et exempte <strong>de</strong> maniérisme. Son <strong>de</strong>ssin est<br />

d'une correction irréprochable. La Bohémienne<br />

qu'il expose est un beau morceau <strong>de</strong> peinture.<br />

Nous le préférons à ses <strong>de</strong>ux autres tableaux,<br />

qui cependant ne laissent rien à désirer.<br />

M. Teichère est, d'après le catalogue, êlîve<br />

<strong>de</strong> Bonnat, qui est uii adversaire bien connu'<br />

<strong>de</strong> ce qu'on appelle, en peinture, l'impression<br />

nisme. Comment donc M. Teiehére est ii ar-<br />

rivé à exécuter le contraire <strong>de</strong>s leçons qu'a Pu<br />

lui donner Bonnat, le roi <strong>de</strong>s portraitistes 1<br />

Assurément, Bonnat frémirait d'horreur, s'il<br />

voyait les paysages violets ou mauves <strong>de</strong> M.<br />

Teichère.<br />

Nous regrettons vivement que M. Teichère,<br />

l'ancien élève <strong>de</strong> notre école <strong>de</strong>s beaux-arts et<br />

pensionnaire <strong>de</strong> la ville, n'ait rien envoyé à<br />

notre exposition, car nous aurions pu ainsi<br />

établir un terme <strong>de</strong> comparaison entre M.<br />

Teichère, peintre impressionniste arlégeois et<br />

M. Teichère, peintre paysagiste carcassonnais,<br />

élève <strong>de</strong> M. Frédéric Astruc, directeur <strong>de</strong> l'ô<br />

cola municipale <strong>de</strong>s beaux-arts <strong>de</strong> Carcas-<br />

sonne.<br />

M. Langé est un disciple du pointillisme.<br />

Encore un peintre qui se dit élève <strong>de</strong> Jean-<br />

Paul Laurens, qui n'a jamais été et ne sera<br />

jamais pointilliste.<br />

Le pointillisme est une façon <strong>de</strong> peindre qui<br />

dans le portrait par exemple, donna au sujet<br />

l'air d'avoir en la variole ou d'avoir été dévoré<br />

par les moustiques, si on le regar<strong>de</strong> <strong>de</strong> près.<br />

Mais, vu <strong>de</strong> très loin, l'aspect se modifie et<br />

<strong>de</strong>vient un tout harmonieux. Noos nous incli-<br />

nons <strong>de</strong>vant toutes les manifestations <strong>de</strong> l'art,<br />

<strong>de</strong>vant les courageux chercheurs du renou-<br />

veau, qu'ils soient pointillistes, iraoression-<br />

nistes, symbolistes ou fumistes. Ar


1 3<br />

MARCHÉ D'AGEN<br />

Du 16 janvier.<br />

Favorisé par un temps splendirie et coîncl-<br />

ïailt avec la veille <strong>de</strong> 3aint Antoine, boa nom-<br />

pu <strong>de</strong> personnes se sont rendues à notre mar-<br />

ine.<br />

ii y a ou, la matin surtout, asaes <strong>de</strong> provi-<br />

sions sur nos diverses places.<br />

ï,.t volaille maintient toujours ses prix éle-<br />

vés. Tels sont : Poulets petit», 2 à 2 fr. 59 la<br />

Iftlre; poulets moyens, 2 fr. 50 4 3 fr.; poules,<br />

S fr. 50 à 4 fr. 50 ; chapons, 5 à 5 fr. 50 ; din-<br />

.ies,7atf fr; (limions, 10 à 14 fr.: pinta<strong>de</strong>s,<br />

5fr. 50 à 6 fr.; tcuf* da poule, 0 fr. PO, prix<br />

en. On doit se méfier, car dans cemomont<br />

surtout les œufs ne sont pas tous <strong>de</strong> première<br />

i beur. 11 en est un certain nombre qui ont<br />

tût <strong>de</strong> la paille. On les désigne sous le<br />

rom d'œnfs verts, oies, canes et canar<strong>de</strong> iras,<br />

I remiers, <strong>de</strong> 0 fr. 85 à 0 fr. 90 le <strong>de</strong>mi kilo,<br />

1s mort ; h s <strong>de</strong>rniers, 0 fr. 95 st 1 fr.; foies,<br />

; fr. 75 à 3 fr. 50 l'un ; piusons et autres petits<br />

biseaux plumés avec tôte, 1 fr. 20 la douzaine;<br />

alouettes, 2 f r.<br />

Les affaires en blé étalent sans activité,<br />

nmoins q >elques ventes ont été effectuées<br />

aux prix ci aprèâ :<br />

blé, première qualité, 15 fr. 50 les 80 kilos;<br />

bié, <strong>de</strong>uxième qualité, 15 fr. 25; blé, troisième<br />

qualité. 15 fr.; mais blanc, 10 fr.; mais roux,<br />

10 fr. 50 et 11 fr. Au détail, 0 fr. 35 la picotin<br />

m litres); haricots, 17 et 18 fr ; seigle, lô fr. 50<br />

M i 75 kilos; fèves, 10 fr 58 les 65 kilos; avo ne,<br />

0/0 ts-ji .... ro co 1 Panama<br />

) c/o perpétuel. . . l 2 28 i Ext. lispagae . .<br />

S 0/3 amortissable V 85 ! Rio-Tinto<br />

3 1T2 ' 8 10 Egyptienne. . . .<br />

Banque ottomane 6*1 ' 5 Hongrois<br />

Turc nouveau. . . ;6 8» i —<br />

507 50<br />

682 5»<br />

lflCO 0»<br />

•59i 0'<br />

'.3 5 00<br />

1410 0J<br />

Onu. 00<br />

coo t*<br />

004 50<br />

000<br />

6 5 25<br />

823 75<br />

232 5»<br />

m 50<br />

12 50<br />

00 »0<br />

3 81 «0<br />

i) 0»<br />

107-2 M<br />

375 62<br />

14 7»<br />

. 1(5 00<br />

roo ;o<br />

BOURSE DE TQULOU .1K<br />

du 17 janvier<br />

Fonds d'Etat Français.— 3 0[0 Dcrteur, 10210.<br />

_ 3 1(2 1834 porteur, 108 35.<br />

Ponds d'Etat Etrangers.— Italie, 85 60.—<br />

Poitugais, 25.— Ruses 1883, 103 15.— Russe<br />

3 OjO 1891, 88 25.<br />

Valeurs diverses (Actions). — P.-L.-M.,<br />

1435.- Nord, 1800.— Orléans. 1195.— Crédit<br />

Foncier. 900.— Suez, 308'.).<br />

Obligations diverses.— Société Toulousaine<br />

d'électricité 6 OiO 1390, 490.— Société Toulou-<br />

saine d'é!ectricit$ 5 25 OiO 1*91, 98.— Ville<br />

da Paris 1869,426 50.— Ville da Par s 1371,<br />

413 60.— Communales 3 0\0 1879 anc, 504.—<br />

Communales 8 OiO 1880, MH f0 — Communa-<br />

les 3 Oro 1891, 410.— Foncières S OT.01879, fcOi-50.<br />

— Foncières 3 0v0 1883, 460.— Midi anciennes,<br />

468.— Midi nouvelle, 476.— P.-L.-M. fusion<br />

ancienne, 476.<br />

CHASSE, PÊOS-SS<br />

iiiustré<br />

donns tous lis Mois <strong>de</strong>s «tticlss variés et inddits<br />

sur la Chasse, la Pèche. rÉîevag-e.<br />

la Mf-Ueclue Vétéi-Inalre,<br />

lo Jardinage, la Photographie,<br />

uuc chronique gcuéiale <strong>de</strong>s Sports,<br />

20 pages tirées sur beau papier,<br />

nombreuses lUustratloLts.<br />

etc.<br />

0 CO<br />

71 S4<br />

375 62<br />

123 12<br />

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. 03 OS<br />

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1[2. — Changes Hambourg. 122 9|16 à 122 tS}tt ;<br />

HitladieH <strong>de</strong> l'astoniac et itervcnscs, chez<br />

l'homme nt ch^z la femma. Maladies <strong>de</strong> la<br />

matriee. Hernîes, gnérison radicale par la mé-<br />

tho<strong>de</strong> h'po sthénlquo du docteur PelloUer, 76,<br />

rua Rivo.i, Pari3. Le mé<strong>de</strong>cin spécialiste<br />

donne ses consul'allons à<br />

<strong>Toulouse</strong>, vendredi 18, samedi 19 janvier au<br />

Grand-Hôtel, rue Lafayette, 22. 1<br />

Le docteur spécialiste revient tous les trois<br />

mois <strong>de</strong>puis 15 ans.<br />

« La métho<strong>de</strong> hypo sthénique préconisée avec<br />

un succès constant <strong>de</strong>puis 10 ~ns, par son in-<br />

venteur, s'adresse tout spécialement à cetla<br />

quantité innombrable <strong>de</strong> personnes <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

sexes appartenant à toutes les classes d» la<br />

société, a toutes les professions, qui éprou-<br />

vent un état da fatigue et faiblesse gé-<br />

nérales accomoagnées <strong>de</strong> toutes sortes <strong>de</strong><br />

malalsss gastriques,nerveux, respiratoires, etc<br />

quirend*nt tout travail impossible et les re-<br />

lations sociales difficiles : gastrites, gastralgies,<br />

dysvepsie,neurasthénie . oppression, palpitations,<br />

anémie, coliques, vomissements, constipution,<br />

hémorrhagies, etc , qua les médications inter-<br />

nes sont impuissantes à guérir. »<br />

(Extrait du .Tourna! Médical.)<br />

AVANTAGES FAITS ACX ABONNÉS<br />

Insertions gratuites <strong>de</strong> leurs offres et<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, consultations vtérinaires<br />

gratuites, autopsia <strong>de</strong>s animaux doit U<br />

est donné gratuitement le résultat, ren-<br />

seignements do toutes sortes,<br />

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raine, à <strong>Toulouse</strong>.<br />

OBI OS CSUE<br />

Contre l'ïusecte<br />

if<br />

Beaucoup do chose3 ont été faites jusau'â<br />

ce jour pour conjurer la crise com.nerciaia,<br />

industrielle et surtout agricole qua traversa<br />

ta France en ce moment. Malheutettéémmt,<br />

le but n'est pas encore aîtîint, Lo flou t'St-<br />

ncment se déci<strong>de</strong>ra-t-il enfin à w.ndrs ftnt-<br />

tiative pour le compte - . igiriétairêS et<br />

commerçants qui se ruin .,t, en prêtant un»<br />

main énergique aux m>ym indiqués dans<br />

le Cri <strong>de</strong> guerre contre l'insecte, qui Vitm 3a<br />

paraître? Nous osons l'espérer dans l'i:ii, 5 .ôt<br />

<strong>de</strong> tous. Le danger menaçant la Franco est<br />

trop grand pour que le* pouvoir?, publics ne<br />

viennent secon<strong>de</strong>r les efforts <strong>de</strong> i'autaur.<br />

la Cri <strong>de</strong> guerre, ouvrage do 260 pagts, es<br />

en vente à l'agence Canot, 36, rua Alsace<br />

Lorraine, à <strong>Toulouse</strong>.<br />

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Tribune du Tra vail<br />

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tionnement au beioin. S'adr. agence Canet.<br />

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emploi. Irait en journée. Pas exigeant. L>uit-<br />

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Cf-w qnlème Année — NUMERO 1 ,08? RÉDACTION ET ADMINISTRATION s <strong>Toulouse</strong>, 2, rue du Salé<br />

VEXWttEM « JANVIER<br />

ABONNEMENTS<br />

Trois mois Six mois Un an<br />

gante-Saronna et départements limitrophes 6 lr. Il tr. 20 fr.<br />

Départements non limitrophes 7 fr. 13 tr. 24 fr.<br />

gtranger (Union postais) IO tr. 20 fr- 40 fr.<br />

Les abonnements partent <strong>de</strong>s 1er et 16 <strong>de</strong> chaque mois et sont payables d'avance.<br />

Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d« changeme^ t d'adresse, doit être accompagnée <strong>de</strong> 0 fr. SO.<br />

DERNIÈRE EDITION<br />

Une Lettre È Duc d'Orléans<br />

Monsieur le duc d'Orléans vient d'adresser à<br />

M. Buffet la lettre suive.nte :<br />

Mon cher Buffet,<br />

La France traverse une crise dont les<br />

dangers apparaissent à tous les yeux et<br />

dont les angoisses viennent s'ajouté?<br />

pour moi aux. douleurs <strong>de</strong> l'exil.<br />

Un présent <strong>de</strong> la République, élu il y<br />

a six mois, a donné sa démission en la<br />

motivant par une lettre qui est ua acte<br />

d'accusation contre la Constitution actuelle.<br />

L'assemblée nationale se réunit dans<br />

ces conditions pour lui donner un successeur.<br />

Vous êtes un <strong>de</strong>s doyens respectés<br />

<strong>de</strong> cette assemblée ; vous y Igurez au premier<br />

rang parmi les défenseurs <strong>de</strong> l'ordre,<br />

<strong>de</strong> la liberté, <strong>de</strong>s grands intérêts sociaux.<br />

En m'adressant à vous, je parle à<br />

tous mes amis connus ou inconnus dans<br />

ie Parlement et à tout le pays.<br />

La République, en France, ne peut<br />

jamais être qu'un régime provisoire ; ee<br />

qui se passe en ce moment le prouve uae<br />

fois <strong>de</strong> plus. L'heure est prochaine où le<br />

pays voudra revenir à la forme <strong>de</strong> gouvernement<br />

qui a été la gloire <strong>de</strong> son<br />

passé et qui sera la garantie <strong>de</strong> son avenir J<br />

La Provi<strong>de</strong>nce, en faisant <strong>de</strong> moi le représentant<br />

<strong>de</strong> la Monarchie, m'a imposés<br />

un lourd héritage ; mais le jour où mont<br />

pays me réclamera, je trouverai dans sa,<br />

confiance et dans mon dévouement la<br />

force <strong>de</strong> remplir ma tache tout entière et<br />

<strong>de</strong> la poursuivre j usqu'au bout. Ma vie,<br />

mon sang seront à la France, àcette France,<br />

que mes ancêtres ont faite gran<strong>de</strong> et respectée.<br />

. ,,<br />

Ce sera Pauvre <strong>de</strong> <strong>de</strong>main; celle d au-<br />

11 y a six* mois, le poignard <strong>de</strong><br />

l'assassin C^serio frappait au cœur<br />

Sadi Carnet, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />

li y_ ît <strong>de</strong>ux jours, le prési<strong>de</strong>nt<br />

Casimir-Périer appliquait le coup<br />

du lapin à son malpropre gouvernement,<br />

en donnant sa démission.<br />

Pyis, dans un Message adressé<br />

"ians<br />

les étreintes <strong>de</strong> leurs spasmes suprêmes !<br />

Pendant trois mois, ie curé Roubieu ne s'est<br />

pas dévêtu et, sa vie n'a été qu'one succession<br />

ininterrompue d'actes d'héroïsme, <strong>de</strong> charité<br />

et <strong>de</strong> dévouement.<br />

C'est en reconnaissance <strong>de</strong> son admirable<br />

conduite que la population <strong>de</strong> Mazargues, sans<br />

distinction da parti, a entrepris d'appel.jr sur<br />

M. Roubieu l'attention du gouvernement Nous<br />

sommes persuadé que M. Delïès, préfet <strong>de</strong>s<br />

Bouch- s di-Rhône, qui sera le pratnier saisi da<br />

ca désir, accueillera comme il convient ia démarcha<br />

<strong>de</strong>s pétitionnaires.<br />

Par Fil Spécia<br />

Le Duc d'Orléans<br />

Paria, 17 janvier.<br />

On Ut dans le Journal :<br />

« Le bruit avait couru dans la «oirte qua le<br />

duc d'Orléaus était venu à Paris. Nous avons<br />

aussitôt télégraphié à notre correspondant d<<br />

Londres, qui nous a adressé la dépêche sui<br />

vante :<br />

« Londres, 11 heures, soir. — Le duc d'Or<br />

» iéans est allô à Douvrrs. aujourd'hui, mais<br />

n'a pas traversé la Manche. »<br />

Le New-York Herald annonce en ces termes<br />

l'arrivée à Douvres <strong>de</strong> Monsieur lo duc d'Orléans,<br />

accompsgné <strong>de</strong> son secrétaire et dé u;usieurs<br />

amis influents.<br />

1 .<br />

.. Après s'être rendu à l'hôtel Lord W.ir. an<br />

lo duc «est arrêté <strong>de</strong>vant la fenêtre da Sun<br />

sainn ou il pouvait, distinguer les foin r 'U"es<br />

et blancs du eap Griz Nez et assister au départ<br />

du steamer Maïd of Kent pour Calais.<br />

.. Puis il a déclaré au correspondant qu'il<br />

était venu da Douvres afin do so trouver M<br />

prés <strong>de</strong> la f.-ance bien aiméo ot <strong>de</strong> connaître<br />

les événements qui s'y produiraient, aussi vite<br />

quo possible <strong>de</strong> manière à pouvoir donner au<br />

tur et a mesure les ordres nécessaires à son<br />

parli. ..<br />

Encore un Traître f<br />

Paris, 17 Janvier.<br />

La hibra Parole <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il est vrai que <strong>de</strong>*<br />

puis la condamnation <strong>de</strong> Dreyfus, le gouver -<br />

nement ait aoquis la preuve qu'un nouveau<br />

crime <strong>de</strong> hauta trahison a été commis par<br />

un autre officier.<br />

Le ministre <strong>de</strong> la guerre aurait déclaré, paralt-il,<br />

quo si un député portait la question a<br />

la Chambre, il répondrait en disant toute la<br />

Vérité.<br />

Cette nouvelle, toutefois, mérite conflrma-<br />

L'Association <strong>de</strong>s Etudiants<br />

Paris, 17 janvier.<br />

L'Association <strong>de</strong>s étudiants a donné, hier, à<br />

Bullier, la redoute qu'il organise ehaque année.<br />

Les portes se sont ouvertes à onze heures<br />

aux invités, qui, à parttr <strong>de</strong> ce moment, se<br />

sont succédé sans interruption jusqu'à minuit.<br />

Les masques étaient relativement nombreux,<br />

et si tous n'étaient pas d'un goût très pur, aucun<br />

au moins ne méritait une critique du censeur<br />

le plus scrupuleux.<br />

A une beure, sur la scène dressée au com<br />

4e la salle, a eu lieu le soncours <strong>de</strong> grimaces.<br />

L'Explosion <strong>de</strong> la rue Monceau<br />

Paris, 17 janvier.<br />

Les auteurs <strong>de</strong> l'explosion <strong>de</strong> la rue Monceau<br />

r tu^Ù n e t s r °n U ouv^ls arrestations, d'anarchistes<br />

connus ont été opérées, mais la plupart<br />

n'ont pas été maintenues. D'ailleurs, on no<br />

croit oas jusqu'à présent que les coupables se<br />

trouvant parmi les individus gardés à la disposition<br />

<strong>de</strong> la justice.<br />

Avant l'Electif *<br />

la pi'ess*'-<br />

Paris, 17 janvier.<br />

Oa lit dans la Journal :<br />

« Comme il était dit dans certains journaux,<br />

hlsr, qua le général Meicior avait été mandé à<br />

1 Elysée et pressenti par te prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République<br />

sur l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'année en cas da<br />

dissolution <strong>de</strong> la Ch&mbre <strong>de</strong>s députés nous<br />

nous sommes rendus<br />

ministère <strong>de</strong> la<br />

suerre. S , . .<br />

-


virement sa légèreté, Mme Casimir-Périer,<br />

mère, a prié MM. Lafargue ot du Talguy d'en<br />

faire un tri sévère, pour quo les violences <strong>de</strong><br />

certains d'entre eux ne pussent tomber sous<br />

les yeux da son fils qui ait, <strong>de</strong>puis quelques<br />

jours, dans un état d'ônervement Inexprima-<br />

ble.<br />

Jusqu'aujourd'hui ^ spe6 { 00 l'Elysée n'a pas<br />

nuance. Mûmes factionnaires, 'mômes agents<br />

en bourgeois faisant les cent pas autour <strong>de</strong> la<br />

fhmSure prési<strong>de</strong>ntielle, st en plus un canton-<br />

nier qui sable la rue pour faciliter sans doute<br />

jes évolutions <strong>de</strong> l'escorte du nouveau prési-<br />

4 heures, un bataillon du 103e <strong>de</strong> ligne,<br />

commandé par un colonel, avec drapeau et<br />

musique, est venu occuper la cour <strong>de</strong> l'Elysée<br />

pour rendre, à son arrivée, les honneurs an<br />

nouveau élu.<br />

M. Casimlr-Pôrler n'a pas quitté 1 Elysée et<br />

no le quittera probablement pas ce soir. Les<br />

iarteffionts <strong>de</strong> son hôtel, rue Mitot, n'étant<br />

p : ia encore entièrement prêts pour le recevoir.<br />

Aussi, sou successeur, après avoir reçu a<br />

l'Elysée, les visites officielles, regagnera-t-il<br />

Bwn domicile privé.<br />

La journée<br />

D s mesures d'ordre sêvôro3<br />

aussi bien par<br />

Us sont là en simples badauds, dans l'unique<br />

but <strong>de</strong> se distraire en prévision d'une mani-<br />

festation. D'ailleurs, toutes les troupes ont été<br />

consignées. Les agents, en tenue ou an bour-<br />

geois, sont en nombre considérable.<br />

A partir <strong>de</strong> 10 heures, les abords da palais<br />

présentent un spectacle <strong>de</strong>s plus vivants v ce<br />

sont d'abord les journalistes qui arrivant ; 11»<br />

envahissent les restaurants et les cafêa voi-<br />

sins. Lo téléphone ne chôme pas; chacun<br />

cherche à assurer ses communications pour<br />

tout à l'heure. L'immense place est sillonnée<br />

car das uniformes. Dans les avenues <strong>de</strong> Saint-<br />

Cloud et <strong>de</strong> Paris, c'est ua va et vient înces-<br />

M Le palais n'est pas encore complètement<br />

aménagé on y Introduit, en ça moment le<br />

charbon <strong>de</strong>stiné à chauffer la salle <strong>de</strong>s séances<br />

et les couloirs. Das voitures <strong>de</strong> déménagement<br />

apportent les cases d'imprimerie pour le<br />

— J - --lalvtique; l'équipe <strong>de</strong> télô-<br />

et" prend possession <strong>de</strong> ses<br />

ont été prisas<br />

le gouvernement militaire <strong>de</strong><br />

Paris que par la préfecture <strong>de</strong> police pour la<br />

tohrhée d'aujourd'hui.<br />

Toutes las troupes da la garnison resteront<br />

consignées jusqu'à <strong>de</strong>main; les postes <strong>de</strong>s<br />

Kirdiens <strong>de</strong> la paix sont doublés; da plus, la<br />

t^r<strong>de</strong> républicaine à pied et à chsval sera rê-<br />

partte dans les casernes et dans les monu-<br />

ments publics.<br />

Tous les commissaires <strong>de</strong>po ice <strong>de</strong> Paris<br />

sont enfin consignés dans les bureaux et les<br />

commlss.-.ires divisionnaires doivent assurer<br />

l'ordre dans la rue.<br />

, paris est pourtant très calme jusqu à cette<br />

iibùre. . .<br />

Lssdépuiâs, les sénateurs et los membres <strong>de</strong><br />

la presse : ont déjà partis pour Versailles.<br />

La prôsi i int du Sénat, M. Challemal-Lacour,<br />

était accompagné du chef et du sous chtf <strong>de</strong><br />

i-on cabine lia pris, à 8 heures 50, le train à<br />

la gara Montparnasse.<br />

Le mouvement <strong>de</strong> surprise que Ojstsa, hier,<br />

la nouvelle da la démission da M. Hmtr Pé-<br />

rier fait place aujourd'hui à cette anxiété spé-<br />

ciale qui tient les gens dans l'attente d'un<br />

événement. Quel sera l'élu 1 Telle est l'Uuique<br />

question eu jour.<br />

L'animation, ce matin, sur les boulevards, a<br />

été plus gran<strong>de</strong> que d'habitu<strong>de</strong>, mais sans que<br />

Iput aspect habituel ait notablement changé<br />

pour cela ; on fait <strong>de</strong>s pronostics, on lit les jour-<br />

naux en courant, mais on sent quo parmi tout<br />

se mon<strong>de</strong> l'intérêt est médiocre.<br />

Cette indifférence ne tomba qua <strong>de</strong>vant les<br />

portraits dos candidats mis en montre un peu<br />

narïdût et qui suggèrent aux uns et aux autres<br />

lies réflexions variées.<br />

Dans les salles <strong>de</strong> dépèches <strong>de</strong>s journaux,<br />

on -a presse cependant <strong>de</strong>vant le tableau <strong>de</strong>s<br />

iMà'ti*4ufiw Wk&îvëA.*ï*"«fe- ga> .rpès 'et les 'in<br />

c i <strong>de</strong>nts.<br />

Les faubourgs enx-mômos, travaillés cepen-<br />

dant par les agitateurs, sont absolument cal-<br />

mes. Lés ouvriers se ren<strong>de</strong>nt ponctuellement<br />

It leurs ateliers, peu intéressés par l'événe-<br />

ment du jour.<br />

Celui la ou un autre qu'importent, disent-ils.<br />

St le3 quartiers excentriques restent indif-<br />

férents, les meneurs révolutionnaires qui<br />

viennent y chercher das mandats électifs,<br />

essaient cependant <strong>de</strong> jouer ua rôle politi-<br />

que.<br />

D8puls hier matin, en effet, le comité cen-<br />

tral révolutionnaire, siège en permanence,<br />

faubourg du Temple, salle Léger.<br />

L'après midi est singulièrement plus animée<br />

que ia mallnée. On table sur los pronostics les<br />

plus certains ; l'élection se circonscrit aux<br />

quartiers <strong>de</strong>s journaux et <strong>de</strong> la Bourse.<br />

La rue Montmartr e et la rua du Croissant sont<br />

envahies par una foule innombrable <strong>de</strong> came-<br />

lots et <strong>de</strong> curieux attendant, ies uns les<br />

journaux dn soir et les éditions spéciales, les<br />

autres l'affichage sur les transparents, par les<br />

journaux, <strong>de</strong>s promiers résultats.<br />

A mesure qua l'heure avance, on est plus<br />

anxieux.<br />

A la gare Montparnasse, l'animation com-<br />

mence dès huit heures da matin. Vers dix<br />

heures, <strong>de</strong> nombreux sénateurs et députés au<br />

<strong>de</strong>hors et dans la salle <strong>de</strong>s Pas Perdus. Un im-<br />

portant service d'ordre a été organisé.<br />

A 11 h. 55, le train officiel sa met en marche<br />

sans inci<strong>de</strong>nt.<br />

Dès la première heure, la gare Saint-Lazare<br />

présente une animation inaccoutumée. De<br />

nombreux agents «n«ni{n»y "^r".,""' *<br />

——* iW84 apercevons al. Léptna ot M. Caillot,<br />

chef <strong>de</strong> la police municipale; les députés et<br />

les sénateurs,. en arrivant dans la salle <strong>de</strong>s Pas"<br />

Perdus, ont a traverser una barrière humaine<br />

pour accé<strong>de</strong>r à la salle d'attente.<br />

La formation du train spécial dénommé par<br />

une pancarte : « Train du congrès. »<br />

Beaucoup <strong>de</strong> femmes da députés et <strong>de</strong> séna-<br />

teurs sorti venues à la gare acecompagner leurs<br />

maris.<br />

En attendant le départ les colloques vont<br />

leur train dans la salle <strong>de</strong>s pas perdus, <strong>de</strong>s<br />

groupes se forment dans le grand hall ; les<br />

ouffets sont assiégés ; partout on entend <strong>de</strong>s<br />

pronostics, on se croirait transporté à Auteuil<br />

ou Longchamp un jour d'épreuva sensation-<br />

nelle.<br />

Da tous côtés on entend <strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> cour-<br />

ses. Oa fait la cote pour les candidats.<br />

Ajoutons que <strong>de</strong> très gros paris ont été en-<br />

gagés ; les gros parieurs se mettent résolument<br />

sur la nom <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau ; les au-<br />

tres sur celui <strong>de</strong> M. Brisson. M. Méline a quel-<br />

ques partisans.<br />

Dans un groupe formé dans l'angle <strong>de</strong> la<br />

gran<strong>de</strong> saile <strong>de</strong>s Pas-Perdus, un colloque sé-<br />

rieux est engagé entre quelques uns <strong>de</strong> nos<br />

honorables. Nous saisissons au vol ee mot <strong>de</strong><br />

M. Lavis iViirepoix, parlant da la conduite <strong>de</strong><br />

M. Casimir Périer : « C'est la fuite <strong>de</strong> Boulan-<br />

ger à l'intérieur. »<br />

Nous voulons bien <strong>de</strong> convention, mais pas<br />

ùa conventions dit un radical en s'adressant à<br />

un membre du centre gauebe.<br />

Un moc'éré très en vue tient cercle au milieu<br />

du hall. Au moment ou nous approchons,<br />

nous l'entendons prononcer ces paroles :<br />

« Quelle que soit l'issue du congres, il restera<br />

dans l'opinion da ces heures difficiles un pro-<br />

fond sentiment <strong>de</strong> tristesse et <strong>de</strong> crainte.<br />

Après tout, cela, il n'y a plus <strong>de</strong> doute le cer-<br />

vi au da la France est mala<strong>de</strong>. Où est le mé-<br />

dôcin?<br />

M. Wilson est seul. U se promène, cherchant<br />

<strong>de</strong>s yeux un visage ami. Un <strong>de</strong> nos confrères<br />

l'abor<strong>de</strong> et lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> son opinion sur le<br />

message do M. Casimir Périer.<br />

« Ce que je pon.se du message, répond le<br />

iléputô do Loches, relisez la lettre du 1er dé-<br />

cembre 18S7, signéa Jules Grévy. »<br />

Après colle là, not's pouvons tirer l'échelle.<br />

A 11 h. 45, los honorables qui bavar<strong>de</strong>nt dans<br />

la salle <strong>de</strong>s Pas Perdus et dans les salles d'at-<br />

tente, s'engouffrent sur l'invitation <strong>de</strong>s em-<br />

ployés dans la train du Congrès qui doit les<br />

emporter à Versailles.<br />

Dans le irain, nous voyons monter succes-<br />

sivement MM. Jules Simon, Tolain, Francis<br />

Charmes, Trélat, Mézières, Boissy d'Anglas,<br />

l'abbé Lemire, Mgr d'Hulst.<br />

A 11 h. 50, le train sa met en marche.<br />

Dix minutes après, par le train diplomatique<br />

composé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux voitures dont <strong>de</strong>ux salons.<br />

C'est celui qu'ont pris les ministres, les mem-<br />

bres du corps diplomatique, le personnel <strong>de</strong>s<br />

ambassa<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s légations ; M. Lépine y<br />

monte également.<br />

De Paris à Versailles<br />

Dans le train, les conversations sont plus<br />

animées ; les faiseurs <strong>de</strong> pronostics se don-<br />

nent carrière.<br />

De même que pour le <strong>de</strong>rnier Congrès, la<br />

ligne a été eccupée militairement dès la pre-<br />

mière heure par <strong>de</strong>s détachements du 1er et<br />

du 5e génie. Dans les gares on aperçoit <strong>de</strong>s<br />

piquets d'artilleurs sous les armes.<br />

A Versailles, quelques landaus atten<strong>de</strong>nt les<br />

députés. Lo service d'ordre est assuré par <strong>de</strong>s<br />

détachemenls du 1er génie et du 22a d'artil-<br />

lerie.<br />

Nous voyons <strong>de</strong>scendre du train M. <strong>de</strong> LaFer-<br />

ronnays, ies attachés <strong>de</strong>s cabinets <strong>de</strong>s diffé-<br />

rents "ministères, plusieurs députés socialistes,<br />

parmi lesquels M. Baudin, qu'on disait très<br />

mala<strong>de</strong>, MM. Hubbard, Rameau, Berteaux, dé-<br />

putés <strong>de</strong> Seine et Oise.<br />

En ville, l'animation n'est pas encore très<br />

gran<strong>de</strong>. Lo flot <strong>de</strong>s députés n'arrivera guère<br />

que par les trains suivants ; cependant, les cu-<br />

rieux commencent à se masser sur le parcours<br />

<strong>de</strong> la gare au château, mais il est visible qu'au-<br />

cune passion ne les anime.<br />

les cases d'imprimerie<br />

compte rendu analytique; l'équipe<br />

graphistes arrive<br />

l0 Q<br />

d<br />

u6<br />

X lques troupes <strong>de</strong> enrieux stationnent à<br />

quelque distance sur la place.<br />

L'intérieur du château est occupé entière-<br />

ment par les troupes. L'entrée <strong>de</strong> la cour<br />

d'honneur est interdite au public. Le service<br />

<strong>de</strong> garda est <strong>de</strong>s plus sévères ; il est assure par<br />

un détachement <strong>de</strong> 40 hommes du 5e gèaie.<br />

Le service d'honneur doit être fait par un<br />

piquet du 1er génie, composé d'un capitaine,<br />

uu lieutenant, quatre sous-officiers, six capo-<br />

raux, <strong>de</strong>ux tambours et quatre-vingt-dix hom-<br />

mes.<br />

sationnelle, très remarqué par ia public <strong>de</strong>s<br />

tribunes, son chapeau sur la téta et son para-<br />

pluie sons lo bras. M. Cazot arrive dans la<br />

lïiôtne tenue, suivi <strong>de</strong> quelques collègues qui<br />

paraissent surpris <strong>de</strong> cette tenua anormale ;<br />

quelques sénateurs môme paraissent scanda-<br />

lisés, u<br />

A l'extrême gauebe, 11 tiy a personne. A<br />

une heure moins cinq, ai-rive M. Couturier,<br />

qui est seul pendant quelques Instants. Bien-<br />

tôt, arrivent MM. Vivian!, Vaillant, Michelin,<br />

etc., otc.<br />

Dans la tribune diplomat&quese trouvent le<br />

nonce Mgr Ferrata, MM. Léon y Castillo, Bus-<br />

Us et les représentants <strong>de</strong> toutes les autres<br />

puissances.<br />

A une heure précise, M. Challemel Lacour<br />

! fait son entrée dans la salle, suivi par les sa-<br />

; crôtaires du Sénat.<br />

Tous les ministres sont à leur bane, sauf M.<br />

: Dupuy.<br />

M. Jaurès est placé à côté do M. Millerand,<br />

ses amis viennent lo féliciter et lui serrer la<br />

-main. M. Carnaud, qui fut arrêté à Roanne<br />

avant-hier, est également présent . M. Baudin,<br />

que l'on disait mala<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis longtemps, est à<br />

son banc. Tous les socialistes font fête à ces<br />

•collègues absents <strong>de</strong>puis plus ou mains long-<br />

temps. M. Rouanat a également repris sa<br />

S*id6 I p7u3" 'aTvoïefY -<br />

chard?^ ?; - Si MM ' Mirmaa et Gérault Ri-<br />

Ha. Vaillant-^t Baudin. - Gérault Richard<br />

ChaUemel x^eeuit, _ Le gcruHn<br />

Il est 3 h. 30. Les secrétaires répartis-<br />

sent les bulletins <strong>de</strong> vote par paquets<br />

pour les distribuer aux scrutateurs. Après<br />

quoi la séance est suspendue à 3 h. 40.<br />

Pendant le scrutin<br />

A 2 heures, dans la galerie <strong>de</strong>s tombeaux,<br />

qui sert <strong>de</strong> couloir à l'Assemblée nationale<br />

U y a une cohue d'hommes politiques et<br />

journalistes ; on est d'accord pour reconnaître<br />

qu'un second tour <strong>de</strong> scrutin au moins sera<br />

nécessaire.<br />

M. Félix Faure fait démentir qu'il soit candi<br />

dat, mais on assure qu'il se réserve comme<br />

outsi<strong>de</strong>r ; on suppute les chances <strong>de</strong> tel et tel<br />

candidat. M. Brisson paraît tenir la cor<strong>de</strong>. On<br />

confirme que les amis <strong>de</strong> Rochefort ont reçu<br />

<strong>de</strong> lui un télégramme où 11 déclare que si, par<br />

impossible (sic), M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau est élu,<br />

il reprendra contra lui la campagne qu'il mena<br />

contre M. Constans et sortira un document<br />

relatif au passage à l'intérieur <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck-<br />

Rousseau et à sa plaidoirie pour M. Eiffel, do-<br />

cument qui toréerait le nouvel élu à se retirer<br />

Oa considéra généralement ce bruit comme<br />

une manœuvre <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière heure.<br />

Les partisans quand même <strong>de</strong> M. Félix Faure<br />

font surtout valoir qu'il est très décoratif.<br />

M. Dupuy, que nous venons d'interviewer,<br />

nous a déclaré qu'il ne serait p&s candidat à<br />

aucun tour. Nous remarquons la pâleur du<br />

présidant du conseil.<br />

M. Wal<strong>de</strong>ck Roassean s'est promené longue<br />

ment dans les couloirs, froid, ferma, impéné<br />

trabla; à uu da nos confrères, il a répété ce<br />

qu'il nous avait dit hier : Ja ne pose pas ma<br />

candidature, mais si on m'impose ce <strong>de</strong>voir, je<br />

le remplirai.<br />

Les radicaux font en ce moment das efforts<br />

désespérés pour assurer le succès<strong>de</strong>M. Brisson<br />

prévoyant que M. Félix Faure arrivera en tête<br />

<strong>de</strong>s candidats modérés ; ils répan<strong>de</strong>nt le bruit<br />

qu'il est protestant, afin da lui enlever les voix<br />

<strong>de</strong> la droite. M. Féltx Faure, en effet, a<br />

beaucoup <strong>de</strong> terrain.<br />

Ce n'est pas la seule manœuvre dont usant<br />

les radicaux ; ils préten<strong>de</strong>nt pour entraîner<br />

ies modérés que M. Dupuy et ses amis ont<br />

voté pour M. Brisson ; ce qui est faux. Nous<br />

tenons, on effet, d'un ami intime <strong>de</strong> M. Du-<br />

puy que le prési<strong>de</strong>nt du conseil et ceux qui<br />

s'inspirent da lui ont voté pour M. Félix<br />

Faura.<br />

Malgré tout, l'élection <strong>de</strong> M. Brisson paraît<br />

peu probable au premier tour ; il lui faudrait,<br />

en effet, 450 voix, ce qui nécessiterait 309 voix<br />

<strong>de</strong> la Chambre et 100 du Sénat, ce qui est<br />

beaucoup.<br />

Au second tour, la droite, les ralliés et le<br />

centre gauche sont décidés à voter pour M.<br />

Félix Faure ou pour M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau,<br />

suivant que l'un ou l'autre tiendra la tête. M.<br />

Lesuaur, sénateur, qui a suivi la crise avec<br />

beaucoup d'attention et qui a beaucoup in-<br />

terrogé ses collègues et les hommes politi-<br />

ques, nous dit que si M. Brisson ne passe pas<br />

au premier tour, il est perdu.<br />

Les socialistes continuent leur campaghe en<br />

faveur <strong>de</strong> M. Brisson ; lls menacent teut autre<br />

candidat <strong>de</strong> renouveler contre lui la campagne<br />

qu'ils ont menéa contra M. Casimir Périer.<br />

A signaler l'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Etienne, qui dé-<br />

clare que M. Brisson sera certainement élu.<br />

« H ne faut pas nous dissimuler que nous<br />

6ommes maintenant un vieux parti auquel la<br />

démission <strong>de</strong> M. Casimir-Périer porte le <strong>de</strong>r-<br />

nier coup. J'aurais voulu que M. Brisson eut,<br />

au premier tour, six cents voix. Son élection<br />

n'aurait pas alors la signification qu'elle ne<br />

manquera pas d'avoir. »<br />

Un autre opportuniste dit hautement que<br />

ceux qui auront voté au premier tour pour M.<br />

Fuure reporteront leurs voix, au second tour,<br />

sur M. Brisson. Ajoutons que ce n'est pas l'im-<br />

pression générale.<br />

On remarque M. Goblet qui cause amicale-<br />

ment avec M. <strong>de</strong> Freycinet. 0n remarque fort<br />

aussi M. Rouvler entretenant M. Rouanet.<br />

Nous avons dit, au cours du compte rendu,<br />

que M. Carnaud, an été il y a trois jours à<br />

Roanne, était présent ; sa présence dans les<br />

couloirs a donné lieu à un petit inci<strong>de</strong>nt. M.<br />

Carnaud, causant aveo M. Viviani, rencontra le<br />

groupe <strong>de</strong>s ministres :<br />

— Eh bienl dit M. Guêrin,vous voilà en li-<br />

berté, monsieur Carnaud 1<br />

— Oui, monsieur, et malgré vous.<br />

— Naturellement. C'est le procureur général<br />

qui vous a relâché?<br />

Oui, monsieur.<br />

Voyez, réplique M. Dupuy, que nous res-<br />

pectons la séparations <strong>de</strong>s pouvoirs, et votre<br />

avocat, coutinua-t il, va nous éreinter à l'au-<br />

dience.<br />

— Vous pouvez y compter, répondit M. Vi-<br />

vian!.<br />

— Oh 1 riposta le prési<strong>de</strong>nt du conseil, ça ne<br />

nous changera pas.<br />

Quant à MM. Mirman et Gérault-Richard, on<br />

s'occupe toujours d'eux. Les socialistes ont fait<br />

<strong>de</strong> nouveaux efforts pour qu'ils puissent ve-<br />

nir. On avait même racoatô qu'une dépêche<br />

leur avait été envoyée à cet effet ; M, Dupuy,<br />

interrogé, a répondu : « L'un est en prison,<br />

l'autre à la caserne ; ils y sont bien, ils y res-<br />

teront. »<br />

I.e dépouillement<br />

Le contre-appel vient <strong>de</strong> finir. L'animation<br />

est extraordinaire dans la galerie das Tom<br />

beaux. Le chiffre <strong>de</strong>s votants serait <strong>de</strong> 794 ; la<br />

majorité absolue serait donc <strong>de</strong> 398 ; les uns<br />

estiment que M. Brisson pourrait l'obtenir,<br />

mais ceux-là comptent toujours sur 100 voix<br />

du Sèsat.<br />

Les groupes du centre gauche paraissant in-<br />

quiets ; aussi, sa livrent ils à una foule <strong>de</strong><br />

combinaisons. Voici, à titra <strong>de</strong> curiosité, une<br />

ijîiÎL WaWeck-Rousseau avait plus da voix<br />

que M. Félix Faure, il se retirerait quand mê-<br />

me. S'il ne se retirait pas, on substituerait à<br />

la candidature <strong>de</strong> M. Félix Faure, celle <strong>de</strong> M.<br />

Méline, que les libre-éehanglstes même se-<br />

raient disposés à soutenir.<br />

M. Wal<strong>de</strong>ck Rousseau se promèaa dans les<br />

couloirs aveo un conseiller d'Etat. Oa la regar<strong>de</strong><br />

avec curiosité ; mais, signe à retenir, on ne<br />

s'tmpresse guère autour <strong>de</strong> lui.<br />

Les résultat® «la scrutin<br />

Pendant la suspension <strong>de</strong> séance, à 4 h. 18,<br />

les membres do l'Assemblée commencent à<br />

rentrer dans la salle <strong>de</strong>s séances. Les conver-<br />

sations les plus animées s'engagent. M. Jaurès<br />

discute vivement avec MM. Faberot et Dejeante;<br />

il paraît leur démontrer la nécessité <strong>de</strong> voter<br />

au second tour <strong>de</strong> scrutin, que le présidant<br />

vient d'annoncer.<br />

A 4 h. 25, M, Challemel-Lacour n'est pas en-<br />

cot'd entré en séance et l'assemblée s'impa-<br />

tiente. Quelques uns <strong>de</strong>s présents font battre<br />

leurs pupitres. La temps passa.<br />

A 4 h. "30, toujours pas da prési<strong>de</strong>nt et la<br />

plupart <strong>de</strong>s sénateurs et <strong>de</strong>s députés sont à<br />

leur place. Les socialistes et l'extrême gauche<br />

commencent lo tapage <strong>de</strong>-; grands jours.<br />

Enfla M. Challemd-L&cour fait son entrée ;<br />

il est reçu par <strong>de</strong>s ah ! ah ! <strong>de</strong> contentement.<br />

Sï. Ct>al.«met Lcmor, — Voici les résultats<br />

du scrutin: votants, 793.<br />

33. Cunéo d'Ornano. — Sur dix millions<br />

d'électê'urs.<br />

II. Chaiiemci Lacour. — Bulletins blancs<br />

00 nuls, Si Jiuffwgo» «xpiiméa. .787: mainT-Jt*<br />

-Œïnrorae, 394. o,.t uïnenu ' M. Brisson, 338 voix;<br />

M. Félix Faure, 244; M. Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau, 184;<br />

divers, 21.<br />

Aucun candidat n'ayant obtenu la majorité<br />

absolue <strong>de</strong>s suffrages, il y a lieu àun <strong>de</strong>uxième<br />

tour <strong>de</strong> scrutin. Quelques membres m'ont <strong>de</strong>-<br />

mandé une suspension <strong>de</strong> séance.<br />

Cris : Non 1 Non! (Vive agitation.)<br />

SI. Challemel-Lacour. — Ja vais consulter<br />

l'Assemblée.<br />

L'extrême gauche proteste violemment.<br />

Cris : Qui l'a <strong>de</strong>mandé ? Non 1 NJ U !<br />

M. Chautemps s'agite et. pro:: ;:. ;r-l-<br />

ques paroles qui ne sont pas entendue?.<br />

M. Challemel Lacour. — Le scrutin est ( i<br />

vert.<br />

il est impossible <strong>de</strong> prévoir s'il y aura un troi-<br />

sième tour et qui sera l'heureux gagnant <strong>de</strong><br />

la course prési<strong>de</strong>ntielle.<br />

Le3 radicaux s'affirment certains du succès<br />

<strong>de</strong> M. Brisson. MM. Constans, Cazot, Ranc et<br />

Etienne marchent ferme en sa faveur. M. Ranc<br />

aval* voté au premier tour pour M. Wal<strong>de</strong>ck-<br />

Rousseau,<br />

Nous avons cité plus haut les paroles da M.<br />

Etienne.<br />

Cinq allemanlstes ont voté pour M. Bris-<br />

son.<br />

Comme suprême manœuvre, les radicaux ré-<br />

pan<strong>de</strong>nt le bruit que <strong>de</strong>s troublas ont éclaté^à<br />

Paris; ils disent que la foule s'est ruée <strong>de</strong>vant<br />

les salles <strong>de</strong>s dépêches criant : « Vive Bi'.'sson 1<br />

à bas Félix Faure 1 » Les socialistes, <strong>de</strong> i?ur<br />

côté, répètent ces menaces ; ils déclarent qua<br />

si M. Faure est élu, ils commenceront la cam-<br />

pagne dès <strong>de</strong>main ; lls annoncent que les af-<br />

faires du Congo, où M. Félix Faure a été<br />

mêlé, leur fournissent <strong>de</strong>s armes terribles.<br />

La droite vote en majeuro partie pour M.<br />

Félix Faure ; les voix qu'on dit portées sur la<br />

nom <strong>de</strong> M. Cavaign c seraient en majeure<br />

partie celles du groupa Isambert.<br />

Au <strong>de</strong>hors<br />

La foule augmente considérablement <strong>de</strong>vant<br />

le palais. Les ouvriers revenus du travail croi-<br />

sent les rangs ; il y a aussi pas mal d'ouvriers<br />

parisiens arrivés par les <strong>de</strong>rniers trains. A me-<br />

sure qu'elle grossit, la foule <strong>de</strong>vient plus hou-<br />

leuse ; elle s'énerve ; <strong>de</strong>s huées s'élèvent <strong>de</strong><br />

temps en temps. On crie : résultat 1 résultat I»<br />

Quelques cris <strong>de</strong> « vive Brisson 1 » ont été aussi<br />

poussés ; ils n'ont pas eu l'écho qu'en atten-<br />

daient leurs auteurs.<br />

M. Félix Faure est élu<br />

Le vote à la tribune recommence par<br />

Il est 4 heures 35 minutes.<br />

Entre le» <strong>de</strong>ux «erntins<br />

Les amis <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck Roussapn -a rnrm<br />

trent très affectés <strong>de</strong> l'échec <strong>de</strong> en t<br />

Jusqu'ici, il semble qu'il n'y a (>,.., isu x<br />

candidats en présence, puisq-ié' Vf. v uieck<br />

Rousseau se désiste en faveur <strong>de</strong> M. F .:» Si<br />

M. Faure réunissait tous les électeurs dé M.<br />

Wal<strong>de</strong>ck Rousseau, il aurait donc 428 voix. li<br />

est probable que toutes lés voix <strong>de</strong> M. Wal-<br />

<strong>de</strong>ck-Reussean n'iront pas à M. Faure; pour-<br />

taat, on ne semble pas douter du succès ; ce<br />

<strong>de</strong>rnier reste l'outsi<strong>de</strong>r, toujours possible. On<br />

avait parlé <strong>de</strong> M. Cavaignac, mais ce nom est<br />

décidément écarté.<br />

Voici le texte du désistement <strong>de</strong> M. Wal<strong>de</strong>ck-<br />

Rousseau :<br />

« Je remercie les membres du congrès qui<br />

ont porté leurs suffrages sur mon nom et ja<br />

les pria <strong>de</strong> reporter leurs voix sur M. Félix<br />

Faure. »<br />

Les radicaux auraient désiré une suspension<br />

<strong>de</strong> séance après la proclamation du premier<br />

tour ; ils en auraient profttés pour provoquer<br />

une réunion au théâtre <strong>de</strong>s Variétés ; mais M.<br />

Challemel Lacour n'a pas entendu <strong>de</strong> cette<br />

oreille et le second tour a commencé immé-<br />

diatement.<br />

Les modérés font das efforts in*uïs pour<br />

arriver à faire passer M. Faure. Las manœu-<br />

vres sa multiplient.<br />

Bien qu'on ne se soit pas arrêté au nom da<br />

M. Cavaignac, <strong>de</strong>s bulletins ont été distribués<br />

à son nom.<br />

Quelques protectionnistes ne voulant, pas<br />

entendre parler <strong>de</strong> l'élection <strong>de</strong> M. Félix F'aure,<br />

ont décidé <strong>de</strong> faire circuler <strong>de</strong>s bulletins au<br />

nom <strong>de</strong> M. Méline. Leur diversion, ajoutée à<br />

la précé<strong>de</strong>nte, pourrait peut être porter quel-<br />

que préjudice à M. Faure et provoquer un<br />

troisième tour,<br />

Les radicaux qui affirmaient que leur candi-<br />

dat allait passer au premier tour sont déconte-<br />

nancés par l'éehec significatif qu'ils viennent<br />

<strong>de</strong> subir ; mais la bataille à livrsr reste encore<br />

fort indécise ; et peut être sara-t il nécessaire<br />

<strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r à un troisième tour. Il sa peut, en<br />

effet, que le chiffre <strong>de</strong>s suffrages exprimés<br />

s'élève ou qua les <strong>de</strong>ux candidats qui restent<br />

seuls en présence n'obtiennent pas, grâce 4<br />

la diversion qti est déjà tentée, la majorité<br />

absolue.<br />

^ Dans ce cas la question sa pose do savoir si<br />

l'Assemblée nationale continuera à siéger ce<br />

soir ou si la séance peut être renvoyée à <strong>de</strong>-<br />

main, on s'en occupe dans les couloirs ; mais,<br />

en attendant, modérés et radicaux se livrent à<br />

une propagan<strong>de</strong> <strong>de</strong>s plus actives et à <strong>de</strong>s poin-<br />

tages fébriles.<br />

Les socialistes font annoncer qua si M.<br />

Brisson est élu, ils désarmeront et <strong>de</strong>viendront<br />

doux comme <strong>de</strong>s agneaux. Cela fait partie <strong>de</strong>s<br />

manœuvres <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière heure, qui sont me-<br />

nées avec une audace et une âpreté inouïes.<br />

La cohue est moindre dans la golerie <strong>de</strong>s<br />

tombeaux ; on entoure quelques hommes poli-<br />

tiques connus, M. Rouvier, entre autres, qui<br />

déclare que vingt ou trente membres du con-<br />

grès qui ont voté au premier tour pour M.<br />

Wal<strong>de</strong>ck Rousseau voteront au second tour<br />

pour M. Brisson.<br />

S'ils ne sont que trente, dit 11, cela ira bien;<br />

s ils sont quarante, c'est l'inconnu. On pointe<br />

ferme dans quelques groupes, mais comme il<br />

arrive souvent ; les pointages répon<strong>de</strong>nt aux<br />

désirs du pointeur. En somme, en ce moment<br />

la lettre A la lettre M, on appelle en-<br />

core M. Mirman ; aucun inci<strong>de</strong>nt né se<br />

produit.<br />

Ace moment, M. Challemel-Lacour se<br />

fait remplacer par le vice-prési<strong>de</strong>nt et le<br />

scrutin continue sans inci<strong>de</strong>nt. M. Wal-<br />

<strong>de</strong>ck-Roussesu s'abstient <strong>de</strong> veter ; les<br />

socialistes votent tous.<br />

A 5 h. 4©, M. Challemel reprend sa<br />

place au fauteuil <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce.<br />

M. Pierre Blanc est salué d'applaudis-<br />

sements unanimes.<br />

M. Brisson prend part au vole.<br />

L'appel se termine sans inci<strong>de</strong>nt ; il<br />

est procédé au-contre appel, qui est ter-<br />

miné et clos à 6 h. 30. Les secrétaires ré-<br />

partissent les bulletins.<br />

SI Cha lni»»'-' — -. — Tulul lo résultai<br />

du <strong>de</strong>uxième tour <strong>de</strong> scrutin ; votants, 801 ;<br />

blancs ou nuls, 1 ; majorité absolue, 401 ; ont<br />

obtenu : SI. Félix Faure, 43î voix ; II. Bris-<br />

son, 803. M.Félix Faure, ayant obtenu la ma-<br />

jorité absolue, est pioclamà présidant <strong>de</strong> la Ré-<br />

publique française.<br />

Il est 7 h. 1Ï4.<br />

L'extrême gauohe toute entière cris<br />

comme un seul homme : « A bas la réac-<br />

tion ! à bas Faure ! » Pendant cinq minu-<br />

tes, ils hurkmt avec ensemble. Le centre<br />

et la droite applaudissent. Les cris à gau-<br />

che et les applaudissements au centre et à<br />

droite continuent pendant un certain<br />

temps. Le tumulte est in<strong>de</strong>scriptible. L'hé-<br />

micycle est comble et personne n'est plus<br />

à sa plaee.<br />

M. Brisson est rentré en séance ; il pa-<br />

raît très affaissé. Les radicaux se toui1-<br />

nent vers lui et applaudissent frénétique-<br />

ment en criant : « Vive la République ! »<br />

Pendant cinq minutes encore, le tumulte<br />

continue.<br />

Un <strong>de</strong>s secrétaires lit le procès-ver-<br />

bal.<br />

M. <strong>de</strong> Baudry d'Asson monte à la tri-<br />

bune pendant le plus fort du tumulte.<br />

B. Contant. — Las panamistes vous écou-<br />

teront.<br />

M. «îf» K»".a»j. JM»soa. l'ai l'honneur <strong>de</strong><br />

déposer sur le bureau da l'Assemblée nationale<br />

une propositien <strong>de</strong> loi comportant cet article<br />

unique : « La prési<strong>de</strong>nce da"la République est<br />

supprimée. »<br />

M. Millerand. — On la discutera dans la ga-<br />

lerie <strong>de</strong>s tombeaux! (Applaudissements sur les<br />

bancs socialistes.)<br />

M. Paulin Mèry. — C'est un prési<strong>de</strong>nt da la<br />

droite qui vient d'être élu!<br />

M t lianvicre. — Vive le Congo 1<br />

M. Clovis Hugues. — Vive la roi <strong>de</strong>s Bel-<br />

ges !<br />

~ sriiand. — A bas les voleurs 1<br />

Baudry-d'Asson <strong>de</strong>scend <strong>de</strong> la tri-<br />

au milieu <strong>de</strong> cris assourdissants<br />

<strong>de</strong> tous les côtés <strong>de</strong> l'Assem-<br />

M. C;<br />

M.<br />

bune<br />

poUSf ! s<br />

blée.<br />

M Viviani. — Ja proteste contre l'Impossi-<br />

bilité dans laquelle ont été mis MM. Mirman<br />

et Gérauit Richard <strong>de</strong> venir voter. M. Mirman<br />

aécritau prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée una lettre<br />

qu'il n'a pas jugé <strong>de</strong>voir lire au débat <strong>de</strong> la<br />

séance. (Applaudissements sur les bancs socia-<br />

listes.)<br />

L'orateur lit la lettre <strong>de</strong> M. Mirman.<br />

J i proteste, ajoute t il, et ja <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au pré-<br />

si<strong>de</strong>nt pourquoi M. Mirman n'a pas répondu à<br />

1 appel <strong>de</strong> son nom.<br />

Je proteste contre les manœuvres odieuses<br />

qui ont amené l'élection à laquelle nous ve-<br />

nons d'assister. (Applaudissements sur les<br />

bancs socialistes. Agitation prolongée).<br />

S. Toussaint fait une proposition <strong>de</strong> révi-<br />

sion <strong>de</strong> la Constitution et termine en criant :<br />

« Vive la Révolution sociale ! »<br />

M. Michelin. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> également la<br />

nomination d'une Assemblée constituants qui<br />

sera chargée <strong>de</strong> modifier lo régime bâtard sous<br />

lequel nous vivons. (Applaudissements réoô-<br />

tés.)<br />

A peine a-t-il terminé la<strong>de</strong>rnière phrase,<br />

que M. Challemel-Lacour, en bitte, dé-<br />

clare la séanee levée. Les socialistes<br />

crient <strong>de</strong> nouveau : « A bas la réaction !<br />

Vive la Révolution sociale! » L'agitation<br />

continue, très vive.<br />

La salle éi..,t évacuée à 7 h. 45.<br />

Après l'Election<br />

Paris, 17 janvl,<br />

nie a<br />

zare,<br />

s les<br />

esca-<br />

Toute l'après midi, una foulo considér;<br />

stationné aux abords da la gare Saint-L<br />

rue <strong>de</strong> Rome, ruo du Havre jusque da:<br />

cours <strong>de</strong> l'arrivée, sur les marches <strong>de</strong>s<br />

liers conduisant à la Ealle <strong>de</strong>s Pas Perdus.<br />

Cette foule est du reste très calma. Aucun cri<br />

n'est proféré. On attend la retour <strong>de</strong>s memhres<br />

du congrès et le nouveau prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Ré-<br />

publique.<br />

Le service d'ordre est fait par q îatre compa-<br />

gnies <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> républicaine à cheval, un pa-<br />

loton du 1er cuirassiers attend, pied à terre;<br />

il a été commandé pour le service <strong>de</strong> l'escorte<br />

du prési<strong>de</strong>nt, si celui ci revient par la gara<br />

Saint Lazare. Dans le cas où il reviendrait au<br />

voiture, il serait escorté par <strong>de</strong>s patotous <strong>de</strong><br />

cuirassiers qui ont été placés à cot effet, l'un<br />

au pont da gèvres, l'autre au pont Salnt-Ctoud.<br />

Le nouvelle <strong>de</strong> l'élection da M. Félix Faura<br />

s'est répandue dans Paris avec une rapidité<br />

extraordinaire. Elle a été apprise en même<br />

temps par le télégraphe et par <strong>de</strong>s pigeons<br />

voyageurs : les bicyclettes sont battues.<br />

D'ailleurs, au moment où les journaux affi-<br />

chent leur transparent, une forte averse a lieu.<br />

La foule <strong>de</strong> curieux sa réfugie dans les cafés.<br />

On se chuchotte le nom du nouvel élu. Nous<br />

constatons un mélange <strong>de</strong> surprise et d'indif-<br />

férence.<br />

A la gare Saint-Lazare, la foule s'est réfugiée<br />

dans le hall. On veut voir le nouveau prési<strong>de</strong>nt<br />

à son retour, mais il est plus qua probable<br />

quii reviendra en voiture.<br />

A 8 heures, les éditions spéciales das jour-<br />

naux commenceut à sortir; la pluie a cessé ;<br />

on sarrache les éditions; mais l'impression<br />

négative que nous indiquions plus haut s'ac-<br />

Ç.wue dans la public. On ignora l'histoire da<br />

rôlix Faure ; on n'augure rien dans un sens<br />

ni dans un autre. La curiosité satisfaite, cha-<br />

cun rentre chez soi pour dîner.<br />

f<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


m<br />

Lo<br />

,<br />

brU<br />

A<br />

1<br />

* i? y H " rjVlv,i «lie lo ministre <strong>de</strong> la<br />

mar ne était pr ^testant, ce qni, aux veux <strong>de</strong><br />

plusieurs aepi >tèS) présenterait un grave incon-<br />

vénient pqp>r le chef <strong>de</strong> rEuti un0 délégation<br />

est anse couver M. Faure pour lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

qu die «« t - r . a avalt eu <strong>de</strong> son Premier mariage,<br />

--os laits étant reconnus vrais, les parants dé-<br />

naturés ont été incarcéré*.<br />

eiT7~7 ^ a atlnotI ca la mort, à Versailles, du<br />

m=,5<br />

9 division en retraita Faure, com-<br />

• ' ? eB , r da la Wgion d'honneur, décédé, hier,<br />

a i âge <strong>de</strong> 84 ans.<br />

nnT~T\ 0n ras n<strong>de</strong> da Bézlera que les obr-è-<br />

a,,f !,Î* L Grifl9 ' sénateur, décédé, ont eu lieu,<br />

d U]ourd hui, a <strong>de</strong>ux heures.<br />

tatTT Par déoret - M - Cotalle, conseiller d'E-<br />

ni!i»i nommé membre <strong>de</strong> la commission su-<br />

t-noure ,ie l'Exposition universelle <strong>de</strong> 1909,<br />

». r9ni Placement <strong>de</strong> M. Rousseau, appelé aux<br />

«ctions <strong>de</strong> gouverneur général <strong>de</strong> l'Indo-<br />

o^'^^Mgr Kersuzan, ôvôque au Cap Haïtien,<br />

=-nommé chevalier do la Légion d'honneur.<br />

conT^ La P elne <strong>de</strong> mort, prononcée par la<br />

i,../ dassises <strong>de</strong> la Marne, contre la nommé<br />

c.—' coupable <strong>de</strong> vol et d'assassinat, a été<br />

luit8<br />

en Èa '' 9 <strong>de</strong>s ,ravaux forcés a perpé-<br />

AUTOUR DES ELECTIONS<br />

Conséquences instructives<br />

Le comité <strong>de</strong> l' Union toulousaine avait<br />

cherché à grouper tous les intérêts sur<br />

le terrain municipal, en laissant <strong>de</strong> côté la<br />

qiiesiloia politique.<br />

Les républicains Modérés, progressis-<br />

tes [et d'autres avec eux en ont décidé<br />

autrement, en <strong>de</strong>mandant à nos amis <strong>de</strong><br />

prendre une étiquette qu'ils ne pouvaient<br />

accepter.<br />

Que <strong>de</strong> regrets ne doivent pas avoir au-<br />

jourd'hui tous ceux qui sent cause <strong>de</strong> la<br />

division <strong>de</strong>s électeurs déerdés a venger la<br />

suffrage universel odieusement «utragé !<br />

Si l'union avait été faite, la j majorité<br />

aurait été déplaeée et les adversaires <strong>de</strong>s<br />

frau<strong>de</strong>s électorales compteraient au<br />

moins six candidats élus au pre-<br />

mier tour <strong>de</strong> scrutin.<br />

Les chiffres ont une irréfutable argu-<br />

mentation.<br />

La moyenne <strong>de</strong>s voies obtenues par les<br />

républicains progressistes a été <strong>de</strong> 7,415;<br />

oelle <strong>de</strong> la liste <strong>de</strong> l'Union toulousaine a<br />

dépassé 4,740, soit ensemble 12,175, alors<br />

que le nombre <strong>de</strong>s suffrages réunis par<br />

les radicaux a été inférieur à 11,900.<br />

En prenant dans l'ordre du tableau <strong>de</strong><br />

recensement les six premiers noms <strong>de</strong><br />

chacune <strong>de</strong>s listes progressistes et <strong>de</strong><br />

l'union et en additionnant le nombre <strong>de</strong><br />

voix qu'ils ont obtenues, on établit que<br />

six candidats auraient été élus au premier<br />

tour <strong>de</strong> scrutin en réunissant <strong>de</strong> 14,158 à<br />

12,487 suffrages.<br />

A ceux qui veulent toujours et quand<br />

même faire <strong>de</strong> la politique à réfléchir aux<br />

conséquences <strong>de</strong> leurs prétentions inac-<br />

ceptables.<br />

Le scrutin <strong>de</strong> dimanche <strong>de</strong>rnier prouva<br />

en même temps combien nous avions rai-<br />

son en affirmant que les prétendues ma-<br />

jorités <strong>de</strong>s assemblées délibérantes ne re-<br />

présentent que <strong>de</strong>s minorités , _<br />

La ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> compte §7,830<br />

citoyens, et le nombre <strong>de</strong>s voix obtenues<br />

par le seul candidat élu est <strong>de</strong> 12,716.<br />

M. Ournac est doao exactement le man-<br />

dataire du tiers <strong>de</strong>s électeurs. Si les can-<br />

didats qui seront élus au serutin <strong>de</strong> bal-<br />

lottage ne dépassent pas très sensible-<br />

ment ce nombre, les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s Tou-<br />

lousains ne seront pas représentés au con-<br />

seil municipal.<br />

N'est-ce pas là la démonstration évi-<br />

<strong>de</strong>nte <strong>de</strong>s imperfectiens <strong>de</strong> notre système<br />

électoral ? Les assemblées, quelles qu'el-<br />

les soient, toujours élues par moins <strong>de</strong> la<br />

moitié du corps électoral, et par consé-<br />

quent représentant <strong>de</strong>s minorités, gèrent,<br />

administrent et légifèrent, au nom <strong>de</strong> tous.<br />

Nous nous bornons à signaler le fait<br />

sans entrer pour le moment dans l'exa-<br />

men d'une question qui préoccupe <strong>de</strong>puis<br />

longtemps les économistes et les juris-<br />

consultes.<br />

Le <strong>de</strong>uxième tous* «le scrutin<br />

Nous recevons <strong>de</strong> la mairie la commu-<br />

nication suivante :<br />

Le présidant <strong>de</strong> la délégation spéciale a l'hon-<br />

neur <strong>de</strong> porter à la connaissance <strong>de</strong> MM. les<br />

électeurs qu'un <strong>de</strong>uxième tour <strong>de</strong> scrutin aura<br />

lieu le dimanche 29 janvier courant, pour l'é-<br />

lection <strong>de</strong> trente cinq conseillers municipaux,<br />

un seul candidat ayant été élu au premier<br />

tour.<br />

La scrutin s'ouvrira à 7 heures lt2 du matin<br />

dans les sections précé<strong>de</strong>mment désignées, et<br />

sera cl s à 5 heures du soir, conformément à<br />

l'arrêté préfectoral du 27 décembre 1894.<br />

MM. les électeurs sont avisés que ceux d'en-<br />

tro eux qui, par suite d'erreur ou <strong>de</strong> change-<br />

ment d'adresse, n'auraient pas reçu leur carte<br />

â domicile, la trouveront déposée au Capitole.<br />

La remise <strong>de</strong> sa carte, qui sara faite au ré-<br />

clamant sur la constatation <strong>de</strong> son i<strong>de</strong>ntité,<br />

aura lieu du vendredi 18 janvier au dimanche<br />

20 inclus, savoir :<br />

Les 18 et 19 janvier, dans la salla du conseil<br />

municipal, <strong>de</strong> neuf heures du matin à six<br />

heures du soir ;<br />

Le 20 janvier, dans la salle précédant le ca-<br />

binet du maire, <strong>de</strong> sept heures du matin à<br />

quatre heures et <strong>de</strong>mie du soir, terme <strong>de</strong> ri-<br />

gueur.<br />

Curieuse lettre<br />

Nous recevons <strong>de</strong> Lyon, au sujet <strong>de</strong>s<br />

élections municipales, la curieuse lettre<br />

que voici :<br />

S«EUTI:N' BE BALLOTTASSE<br />

Liste <strong>de</strong> protestation<br />

Progressistes (liste Paget). ... 20 noms.<br />

Unionistes (lista Courtois). ... 13 —<br />

Socialistes protestaires % —<br />

Total. . . 85 noms.<br />

Si les socialistes protestataires refusent d'ac-<br />

cepter la combinaison, les <strong>de</strong>ux autres partis<br />

doivent rester unis sur le terrain protestataire,<br />

et ils auront pour candidats :<br />

Progressistes 21 noms.<br />

Unionistes 14 —<br />

Total. . . 35 noms.<br />

La victoire paraît certaine dans ces condi-<br />

tions.<br />

Lyon, le 16 janvier 1895.<br />

B. L. M.<br />

Républicain conservateur.<br />

Si notre républicain conservateur a lu la<br />

note publiée, hier, par l'Express, il doit<br />

savoir, à cel te heure, que sa combinaison,<br />

dictée d'ailleurs par un excellent senti-<br />

ment, est <strong>de</strong>venue impossible.<br />

C'est par suite d'une erreur typogra-<br />

phique que M. Roucolle a été porte sur la<br />

liste officielle — que nous avons publiée<br />

— comme ayant obtenu 4,413 voix : M.<br />

Roucolle en a obtenu 4.616.<br />

Hier, M. la conseiller Bousquet a entendu<br />

huit prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> sections aux élections mu-<br />

nicipales <strong>de</strong> 1892, parmi lei-qnc-ls MM. Voisin,<br />

ex conseiller municipal, Catalan, Dar<strong>de</strong>nne,<br />

Méric, Fabre, ancien chef <strong>de</strong> bureau à ia mai-<br />

rie sons les muniepalltes ra-itcales, Esparbès,<br />

conducteur <strong>de</strong>s travaui à la mairie, etc.<br />

M. Bousquet leur a <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong>s explications<br />

sur les grattages et les surcharges relevées sur<br />

Ces procès-verbaux.<br />

I.a conférence die s avocats stagiaires,<br />

sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M* <strong>de</strong> Laportallère, bâ-<br />

tonnier <strong>de</strong> l'Ordre, a discuté la question sui-<br />

vante : '<br />

» Le principe <strong>de</strong> l'insaisissabilité <strong>de</strong>s rentes<br />

sur l'Etat s'oppose-t-il au droit <strong>de</strong> poursuite<br />

<strong>de</strong>s créanciers ? <br />

H" Tarbourlech, rapporteur.<br />

M" Truaa a soutenu l'affirmative.<br />

M- Viennois a soutenu la négative.<br />

M" Broquière a Conslu en qualité du minis-<br />

tère public. Après le rôsnaaô présenté Sur là<br />

qaestiou par M. le bâtonnier, lâ conférence,<br />

consultée s'est prononcée pour l'affirmative.<br />

Conférences militaires. — Des conférences<br />

seront faites anx officiers <strong>de</strong> la garnison <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>, a la Faculté <strong>de</strong>s lettres, rue <strong>de</strong> Ré-<br />

musat, aux dates suivantes :<br />

Demain samedi, 19 janvier : Tactique <strong>de</strong> l'in-<br />

fanterie, par le colonel Roget, du 126e <strong>de</strong> li-<br />

gne.<br />

Samedi 2 février : Tactique <strong>de</strong> l'artillerie,<br />

par le colonel Raymond, du 23e d'artillerie.<br />

Samedi S février : Fortification <strong>de</strong> campagne,<br />

par le lieutenant celonel Vonaux, du génie.<br />

Vendredi ii février : Tactique <strong>de</strong> cavalerie<br />

par le Heutenant-eolonel Escudié, du 9e chas-<br />

seurs.<br />

Toutes ces conférences se feront à 9 heures<br />

du matin.<br />

Les officiers <strong>de</strong> réserve et <strong>de</strong> l'armée territo-<br />

riale qui désireraient y assister <strong>de</strong>vront s'y<br />

rendre en tenue du matin.<br />

Les anciens militaires, titulaires d'une gra-<br />

tification <strong>de</strong> réforme, sont informés qu'ils peu-<br />

vent se présenter à la mairie <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

(bureau militaire), peur y retirer le mandat<br />

qui leur est <strong>de</strong>stine.<br />

rigoureuse ces jours<br />

au point <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir<br />

La température, si<br />

<strong>de</strong>rniers, s'est radoucie<br />

printanlère.<br />

Bn ciel tout bleu. Un soleil brûlant. Cette<br />

fols, notre Parisien <strong>de</strong> l'autre jour pourra voir<br />

ce que o'est que le Midi.<br />

Et digo li qué vengoun ! mon bon 1<br />

Conseil «ie guerre dn â^e corps. — Séance<br />

du i S jamier. — Une affaire da vol '.Edouard<br />

Lansac, sergeut-major au 88e <strong>de</strong> ligne, en gar-<br />

nison à Auch, est accusé da vols au préjudice<br />

<strong>de</strong> l'ordinaire et d'un militaire. Ce malheureux<br />

appartient à une famille aisée : les vols s'élè-<br />

vent à 48 francs environ.<br />

M* Armaing qui défend Lansac, plai<strong>de</strong> l'in-<br />

conscience. Lansac au régiment ue fréquentait<br />

personne, même à l'heure das repas, il restait<br />

souvent enfarmô dans sa chambre. A la suite<br />

<strong>de</strong> son arrestation il eut un accès <strong>de</strong> folie ; mis<br />

en observation à l'hôpital d'Auch, il resta plus<br />

<strong>de</strong> quinze jeurs dans un état grave, état cons-<br />

taté par le mé<strong>de</strong>cin-major du régiment.<br />

La conseil n'admet pas cependant l'irreopon-<br />

sabilitè et malgré une très hsbila plaidoirie<br />

<strong>de</strong> M" Armaing, Lansac est condamné à trois<br />

ans <strong>de</strong> prison.<br />

Conr d'appel. — Audience du f6 janvier. —<br />

Jean Louis Honoré Bonsirven, horloger, sans<br />

domicile fixe, âgé <strong>de</strong> 43 ans, condamné le 26<br />

décembre 1894 à <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> prison par le<br />

tribunal correctionnel <strong>de</strong> Toslouse pour vaga-<br />

bondage et contravention à la police <strong>de</strong>s cha-<br />

mins <strong>de</strong> fer, volt sa peine confirmée par la<br />

cour sans dôduetien <strong>de</strong> la peine préventive.<br />

Jacques Joseph Nef, chiffonnier, âgé da 50<br />

ans, a été cendamnô, le 27 décembre, par le<br />

tribunal da Lavaur, à un mois <strong>de</strong> prison pour<br />

mendicité et vagabondage : peine confirmée<br />

par la cour, sans déduction da la peine préven-<br />

tive.<br />

La cour se déclare incompétente dans une<br />

affaire <strong>de</strong> mesurs qui lui vient du tribunal <strong>de</strong><br />

Castres, lequel s'est déclaré incompétent.<br />

Police correctionnelle. — Audience du 18<br />

janvier. — Audience bien remplie :<br />

Trois vagabonds, Théophile Chauveau, Jean<br />

Crenat, Fraeçois Bau sont condamnés à 1 et<br />

2 mois <strong>de</strong> prison.<br />

Bernard Beaïfils, âgé <strong>de</strong> 19 aas, est entré<br />

sur la voie ferrée sané autorisation : 19 francs<br />

d'amen<strong>de</strong>.<br />

C P..., âgé <strong>de</strong> 21 ans, employé <strong>de</strong> régie à la<br />

Compagnie <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer, trouvé porteur<br />

d'une bouteille <strong>de</strong> vin soutirée — il l'avoua —<br />

à une barrique da vin dont la transport avait<br />

été confie à la Compagnie, est cendfcraiié à<br />

huit jours <strong>de</strong> prison avec lo bénélic -3 da la loi<br />

Bérengcr.<br />

Louis Castaing, âgé <strong>de</strong> 17 anf. sans profes-<br />

sion, <strong>de</strong>meurant rue Saint Charles, est inlinne.<br />

M. Berger, par considération, le nourrissait et<br />

ie logeait. Le 13 janvier, profitant <strong>de</strong> l'absence<br />

<strong>de</strong> son bienfaiteur, Castaing lui vola cinquante<br />

franes.<br />

Coût : 10 jours da prison.<br />

Antoine Giral, âgé <strong>de</strong> 45 ans, logé rua Canv,<br />

d'origine espagnole, fut condamné pour frau-<br />

<strong>de</strong>s relatives au monopole <strong>de</strong>s allumettes et il<br />

avait été pris contre lui un arrêté d'expulsion,<br />

pour ne pas s'y être conformé il est condamné<br />

à quatre jours <strong>de</strong> prison.<br />

Pierra Lafîtte, âgé <strong>de</strong> 44 ans, se disant an-<br />

cien cocher, ayant <strong>de</strong>meuré à <strong>Toulouse</strong>, fau-<br />

bourg Arnaud Bernard, est parvenu à se faire<br />

remettre une somme <strong>de</strong> 450 francs par une<br />

<strong>de</strong>moiselle F... à laquelle il avait promis ma-<br />

riage. Or, il est déjà marié. Il est condamné<br />

pour escroquerie à trois mois <strong>de</strong> prison.<br />

Maurice Delaira, âgé <strong>de</strong> 33 ans, colporteur,<br />

domicilié rue Saint Charles, qui vendait dans<br />

les rues une « histoire ancienne » en criant à<br />

pleins poumons t « Le crime <strong>de</strong> ce matin », est<br />

condamné par défaut à quinza jours ds prison.<br />

Elodle Flourens, âgée da 24 ans, fleuriste,<br />

yant <strong>de</strong>meuré, place Lucas, avait loué unes<br />

chambre garnie rue <strong>de</strong>s Paradoux. Elle a en<br />

levé <strong>de</strong> cette chambra divers objets mobilier<br />

qu'elle a engagés au mont <strong>de</strong> piété : 15 jours<br />

d9 prison par défaut.<br />

Henri Taillefar, âgé <strong>de</strong> 20 ans, habitant, rua<br />

Catien Arnoult, plâtrier et Jean Bernard y, âgé<br />

<strong>de</strong> 40 ans, restaurateur, rue da l'Industrie, le<br />

premier pour avoir brutalisé sa mère est con-<br />

damné, par défiut, à 15 jours <strong>de</strong> prison et le<br />

second pour avoir acheté à Taillefer une<br />

cooôtte que celui ci avait voUe à sa mère, se<br />

voit octroyer un mois d'emprisoanement.<br />

Deux inculpés, R... et G..., sont condamnés<br />

pour délits da chassa à 16 francs d'amen<strong>de</strong>.<br />

Midi sont en partie brûlées. Le service photo-<br />

graphique <strong>de</strong> la mômeCempagnie et le service<br />

<strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s avec la réserve <strong>de</strong>s plans ot une<br />

foule do projets divers relatifs aux gares du<br />

réseau ont été entièrement détruits. C'est un<br />

travail <strong>de</strong> plusieurs années entièrement à ro-<br />

falie.<br />

Un détachement du 83e d'infanterie, sous là<br />

direction du lieutenant colonel <strong>de</strong> ce corps,<br />

Prêtait son ooncours.<br />

Spectacles-concerts <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

c<br />

du 18 janvier<br />

tes ~ hohengrin, opéra en quatre ac-<br />

tr.y ar ! étés .— A 8 h. Ii4, représentation ex-<br />

J ia °rainalre aubémmae rio M. Hamelin, régis-<br />

»«ur <strong>de</strong> comédie, Hamlet prince <strong>de</strong> Dancmarclt,<br />

Q rame en 10 actes.<br />

. théâtre <strong>de</strong>s Nouveautés. — Tous les soirs<br />

"Pectacle-concert. Attractions.<br />

Le procès <strong>de</strong>s fran<strong>de</strong>s. — Beaucoup <strong>de</strong><br />

mon<strong>de</strong>, me:credi, dans les couloirs dn palais et<br />

dans les antichambres <strong>de</strong> M.V1. Bousquet et<br />

Laurens-<br />

M. le conseiller Bousquet a confronté Masca-<br />

ras avec M. Mazières au sujat do grattages<br />

dont nous avons déjà eu l'occasion do parier.<br />

Il a entendu MX1. Déjean, ex conseiller mu-<br />

nicipal, Artigue et Bsr<strong>de</strong>nne, tous trois prési<br />

<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> sections lors <strong>de</strong>s élections <strong>de</strong> 1892.<br />

Ces messieurs ont dù donner <strong>de</strong>s explications<br />

au sujet <strong>de</strong>s erreurs commises sur 'plusieurs<br />

feuilles do peir.tage au préjudice da M. Ru-<br />

meau.<br />

Chez M. Laurens — chargé <strong>de</strong> l'instruction<br />

<strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s rie 18S9 — noua retrouvons Mas-<br />

caras, qui a été confronté aveo MM. Ournae et<br />

Cïzals, ex conseillers municipaux. Il s'agirait<br />

d'une conversation — que Mascaras dit, aveir<br />

entendue — entre MM. Ournac et Cazals.<br />

M. Dalapart a été appelé à déposer sur le fait<br />

suivant, uont il aurait été témoin â l'ancien<br />

café Walbott : Mascaras serait entré au café et<br />

s'adressant à M. Calvinhac, lui aursit dit :<br />

«Vouspouvrz dormir sur les <strong>de</strong>ux oreilles,<br />

j'ai trrangé votre affaire t tout va bien. »<br />

M. Morèra, secrétaire d'une section en 18S9,<br />

auquel M Laurens soumet les procès verbaux<br />

<strong>de</strong> sa section, les reconnaît bien,mais il affirma<br />

qe'il a été fait sur les chiffres écrils par lui<br />

<strong>de</strong>s grattages ot <strong>de</strong>s surcharges.<br />

Q5u*res du peintre fio<strong>de</strong>hanx.— Samedi<br />

19 janvier à <strong>de</strong>ux heures précisas, vente aux<br />

enchères publiques <strong>de</strong> la riche collection ex-<br />

posés 45, rue Alsace- Lorraine. Départ du pein-<br />

tre Godchaux, eamedi soir.<br />

CHEMINS DE FER DU MIDI<br />

*T DU<br />

PARIS • LYON - MÉDITERRANÉE<br />

COURSES JQE NICE<br />

Billets d'aller et retour, à prix réduits, da<br />

Ire classe et <strong>de</strong> 2e classe, à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong><br />

Nice, avec faculté d'arrêt une fols â l'aller et<br />

une fois au retour, entra Cette et Nice seule-<br />

ment, délivrés du 15 au 20 janvier 1895 inclus,<br />

au départ <strong>de</strong>s principales statioas du réseau du<br />

Midi, mentionnées sur l'affiche spéciale, vala-<br />

bles pendant vingt lours, y compris le jour <strong>de</strong><br />

l'émission.<br />

Fasulté <strong>de</strong> prolongation pendant une ou<br />

<strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dix jours, moyennant la<br />

paiement, pour chaque pério<strong>de</strong>, d'un supplé-<br />

ment <strong>de</strong> 10#[0du prix du billet.<br />

Prix das plaees, au départ d'Agen : Ire classe<br />

122 fr. 65 ; 2e classe, 88 fr. 38.<br />

Au départ <strong>de</strong> Montauban : Ire classe, 110 fr. 75,<br />

2me classe, 79 fr. 7©.<br />

Au départ <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> : Ire elasse, 102 fr. 1?>;<br />

2e classe, 73 fr. 5*.<br />

Voir l'affiche spéciale pour les autres condi-<br />

tions<br />

IVojée. — Mardi après midi, vers une heure,<br />

le cadavre d'une femme a été trouvé dans les<br />

eaux du canal latéral, quai Saint Pierre.<br />

Après les constatations légales faites par le<br />

commissaire <strong>de</strong> polies du troisième arrondis-<br />

sement, i'i<strong>de</strong>ntilê n'ayant pu être établie, le<br />

cadavre a été transporté à la Morgue.<br />

Voioi le sigialemant :<br />

Agée <strong>de</strong> 60 à 65 uns environ, cheveux noirs<br />

grisonnants ; froat découvert, veux châtains,<br />

nez fort, boneho gran<strong>de</strong>, petit* moustache sur<br />

la lèvre supérieure, menton pointu, flKitre<br />

forte et rougo? habillée d'une casaque, corsage<br />

et roba en mérinos noir, japa marron, fichu<br />

noir, moBChotr blanc basbleus, chaussée d'une<br />

paire da souliers en pean da chèvre ; une<br />

somme <strong>de</strong> 1 fr. 35 a été trouvée dans une petite<br />

bourse cousue à la chemisa.<br />

Le cadavre ne portait pas ds traces <strong>de</strong> vio-<br />

lence et paraissait avoir séjourné dans l'etu<br />

4 ou 5 jours.<br />

Incendie. — Hier, vers midi 1(2, un Incen-<br />

die sestdéciaré dans un immeuiile apparte-<br />

nant à la Compagnie <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer du<br />

Mlui, situé rue Lafayette, numéro 21.<br />

Le feu a pris naissance dans <strong>de</strong>ux pièces ser-<br />

vant da dépôt à Mme veuva Chabannes. où se<br />

trouvaient les réservas d'articles du bazir à<br />

45 centimes ; toutes le-, marchandises sont <strong>de</strong>-<br />

venues la proie <strong>de</strong>s flammes.<br />

Les pompiers du poste du Capitole ainsi qno<br />

ceux <strong>de</strong> la caserne Roussy, sous la direction <strong>de</strong><br />

leur lieutenant, se sont transportés au premier<br />

signal sur les lieux, ont mis sent pompes en<br />

batterie et dans l'espace do <strong>de</strong>ux heures, lo feu<br />

était circonscrit.<br />

Les portos sont couvertes par <strong>de</strong>ux Compa-<br />

gnies d'assurance, l'Etemelle et la C,ontiawc.<br />

Elles sont évaluées à environ 60 000 francs. Les<br />

archives du personnel <strong>de</strong> la Compagnie du<br />

FAITS T>XJ JOUR<br />

Faculté <strong>de</strong> droit. — M.Hauriou, professeur,<br />

reprendra son cours <strong>de</strong> science sociale le sa-<br />

medi 19 janvier, à % heures du soir.<br />

Faculté <strong>de</strong>s lettrés. — Cours <strong>de</strong> littérature<br />

étrangère, par M. Hallbarg, aujourd'hui ven-<br />

dredi, à quatre heures précises.<br />

Sujet du cours : Guillaume Tell au théâtre<br />

(suite et fin).<br />

institut catholitjne. — Cours public. — Ce<br />

matin vendredi, à neuf heures, antiquités ro-<br />

maines, par M. Saint-Raymond, professeur.<br />

Sujet du cours : Altérations <strong>de</strong>s ordres Grecs<br />

dans l'architecture romaine.<br />

Ecole philharmonique. — Réunion géné-<br />

rale, <strong>de</strong>main soir samedi, à neuf heures : Com-<br />

munications importantes.<br />

Présence <strong>de</strong> rigueur.<br />

Arrestation. — Les femmes Jeanne Landu-<br />

rand, âgée <strong>de</strong> 26 ans, <strong>de</strong>meurant rue <strong>de</strong> la Co-<br />

lombatte, 77 et Marguerite Peeh, âgée <strong>de</strong> 29<br />

ans, <strong>de</strong>meurant rue d'Eaibarthe, 14, ont été<br />

arrêtées pour vol <strong>de</strong> trois chaises, commis au<br />

préjudice <strong>de</strong> M. Blanqué, limonadier, boule-<br />

vard Rlquet, 20.<br />

Les vols. — Dn fourneau à pétrole, valeur<br />

8 francs, et <strong>de</strong>ux livrets <strong>de</strong> la compagnie îGom-<br />

pel ont, été dérobés au préjudice <strong>de</strong> la dame<br />

Anna Teichénô, <strong>de</strong>meurant rue <strong>de</strong> la Républi-<br />

que, 11.<br />

Bri coupon d'étoffa, valeur 7 francs, a<br />

été volé dans le kiosqne <strong>de</strong>s tramways du<br />

boulevard <strong>de</strong> Strasbourg, en face <strong>de</strong> la rue<br />

Bayard, au préjudice <strong>de</strong> M. Rouch, <strong>de</strong>meurant<br />

rua <strong>de</strong> la Pomme, 58.<br />

A Des procès verbaaux ont été dressés<br />

contre :<br />

Léon Sans, 14 ans, sans profession, <strong>de</strong>meu-<br />

rant rue Palaprat, 14 ; Louis Vigneau, 1S ans,<br />

garçon épicier, <strong>de</strong>meurant allée <strong>de</strong>s Soupirs,<br />

n- 15; Louis Beautés, 14 ans, sans profession,<br />

rue <strong>de</strong> la Colombette, 24.<br />

Félix Galinier, 19 ans, ouvrier serrurier, rna<br />

Malaret, 17, pour dégradation <strong>de</strong> divers objets<br />

et vol <strong>de</strong> livres, cahiers et ustensiles da <strong>de</strong>s-<br />

sin, commis dans une <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> l'ééola da<br />

Centre, au préjudice <strong>de</strong> M. Ribès, directeur.<br />

Menus faits. — Hier , après midi , vers<br />

1 h. Ii2, le domestique <strong>de</strong> M. X..., propriétaire<br />

à Castelmourou, passaitruedu Faubourg Bon-<br />

nefoy, conduisant une jardinière, attelée à un<br />

cheval.<br />

L'animal, s'étant emporté, alla se jeter sur<br />

une autre jatdinière, attelée d'un cheval, con-<br />

duite par M. Garros, <strong>de</strong>meurant au numéro 21.<br />

Le choc a été si violent que lesi<strong>de</strong>ux conduc-<br />

teurs ont été projetés sur la pavé sans se faire<br />

aucun mal ; les harnais et les brancards <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux véhicules ont été brisés.<br />

Le oheval do M. X... a reçu une forte bles-<br />

sure au cou.<br />

Disparu. — La jeune Louis Libis, âgé <strong>de</strong> 8<br />

ans, <strong>de</strong>meurant chemin <strong>de</strong> ron<strong>de</strong> <strong>de</strong> Luppé,<br />

19, a disparu <strong>de</strong>puis mercredi soir et n'a plus<br />

rupar-u. Voici son signalement:<br />

Grand pour son âge, tablier noir, coiffé d'un<br />

béret, pantalon rayé et chaussé <strong>de</strong> soques.<br />

Une chienne, recueillie ces jours-ci, est à<br />

la disposition <strong>de</strong> son maître. S'adresser rue <strong>de</strong><br />

Fleurance, 9.<br />

Courrier artigsticji-ie<br />

An Capitole. — L'exécution d'une œuvre<br />

symphonique <strong>de</strong> M. A. Raynaud est toujours<br />

un attrait pour le public dilettante et ceux qui,<br />

hier, assistaient à la première d'un Ménage <strong>de</strong><br />

Mouches ne me contrediront pas. Il est bien<br />

entendu que le scénario <strong>de</strong> Mme Gazai n'a été<br />

qu'un prétexte heureusement trouvé par le<br />

compositeur pour montrer encore une fois son<br />

talent indiscutable <strong>de</strong> manipulateur <strong>de</strong> sonori<br />

tés et d'obstiné chercheur d'agencements <strong>de</strong><br />

timbres. AU»z entendre la nouvelle partition<br />

<strong>de</strong> M A. Raynaud, et, comme moi, vous vous<br />

complairez à l'audition du second numéro <strong>de</strong><br />

l'œuvre à cet original carrillon, avec son <strong>de</strong>s<br />

sin opiniâtre, bâti sur les notes fa, si bémol,<br />

do, sol fa, le tout agrémenté <strong>de</strong> clochettes<br />

d'un effet tout pittoresque.<br />

Vous vous arrêterez aussi sur la valse que<br />

nous pourrions intituler t Valse interrompue<br />

avec ses ca<strong>de</strong>nces évitées et ensuite sur la ma-<br />

z trka sillonnée par <strong>de</strong>s traits <strong>de</strong> petits bois, et<br />

cette mazurka, par une heureuse conception<br />

du thème initial se transformera en valse.<br />

Est il utile da dire que l'instrumentation <strong>de</strong><br />

c-. ballet pantomime e^t <strong>de</strong>s, plus intéressante7<br />

M. A. Raynaud nous a habitués à cette facilité<br />

d'écriture qui fst la caractéristique da son<br />

talent ; il nous faut pourtant signaler l'absence<br />

<strong>de</strong>s trombones dans sa partition, sans pour<br />

cela que ia sonorité y perd?* en ampleur, et il<br />

faut surtout ajouter que le bruissement d'ailss<br />

<strong>de</strong> ces mouches harmonieuses est d'un tour<br />

fort ingénieux.<br />

Au succès fait au compositeur par le public,<br />

11 faut joindre celui <strong>de</strong>s interprètes : Mmes Rita<br />

Papurello, Frassi, Lina do Philippi et tutti<br />

quanti- N'ayons gar<strong>de</strong> d'aublier la direction qui<br />

a droit à <strong>de</strong>s éloges pour las élégants costu-<br />

mes <strong>de</strong>s mouches ballerines. G.<br />

IES L'ÉLECTI „„„<br />

Paris, 18 janvier.<br />

H est Incontestable que l'élection <strong>de</strong> M. Félix<br />

Faute, si elle est un succès pénibiementacquis<br />

pour les modérés, va <strong>de</strong>venir le point <strong>de</strong> dé-<br />

part <strong>de</strong> violences nouvelles. Il suffit d'avoir vu<br />

[a colère <strong>de</strong>s socialistes et <strong>de</strong>s radicaux pour<br />

B'en rendre compte, et cette colère a trouvé<br />

en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s clsrneurs do l'extrême garebe,<br />

son expression dans l'ovation que les révolu-<br />

tionnair?s et b s radicaux ont faite en l'hon-<br />

neur da M. Brisson. C'est la preuve indéniable<br />

<strong>de</strong> l'alliance maintenant étroitement faite entre<br />

toute la gauche.<br />

Le grand reproche adressé à M. Félix Faure<br />

a été d'avoir été élu grâce à la droite ; i. est,<br />

en effet, exact que lo nouveau prési<strong>de</strong>nt n'est<br />

élit que par la droite dont les soixante dix<br />

voix ont fait balle pour lui. 11 est, <strong>de</strong> plus,<br />

l'élu <strong>de</strong> toute la fraction ultra mcdéiée da<br />

l'assemblée, car les opportunistes avérés ont<br />

/ait campagne contre lui ; ils s'en sont vantés<br />

dans les couloirs, où lls colportaient déjà le<br />

succès <strong>de</strong> M. Brisson.<br />

Pout tout le mon<strong>de</strong>, dans ces conditions,<br />

une ère <strong>de</strong> difficu.tês nouvelles est ouvorte.et<br />

l'impression presque générale était, à l'issue<br />

dscatte longue séance, que nous ne tar<strong>de</strong>rons<br />

pas à rsvenir à Versailles dans <strong>de</strong>s circonstan-<br />

ces analogues â celles d'aujourd'hui.<br />

&a proelainatlwu du »«>s5têaa<br />

Les socialistes ont acouellli l'élection <strong>de</strong> M.<br />

Félix Faura comme ils avaient accueilli celle<br />

<strong>de</strong> M. Casimir Périer. Le vacarme a été le môme.<br />

On a crié, on a hurlé plutôt : a ^iye le roi <strong>de</strong>s<br />

Belges ! Vive le savon du Congo ! » Les socia-<br />

listes ne se connaissent plus. Les appréciations<br />

les plus diverses étalent entendues, à la sortie<br />

<strong>de</strong>s membres du congrès.<br />

Gare au Congo, disait un jeune député socia-<br />

liste ; nous aurons vite fait <strong>de</strong> déharbouiller<br />

M. Félix Faure.<br />

Nous serons <strong>de</strong> nouveau Ici dans six mois,<br />

dit un radical.<br />

La droite était calme ; le centre n'avait pas<br />

l'air bien rassuré.<br />

&,R transmission <strong>de</strong>s pouvoirs<br />

Après la proclamation du résultat <strong>de</strong> l'êleo-<br />

tion et <strong>de</strong> la clôture du congrès, le bureau <strong>de</strong><br />

l'Assemblée nationale et les ministres sa sont<br />

rendus dans le cabinat du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'As-<br />

semblée. Là M. Félix Faure est venu les re-<br />

trouver et M. Charles Dupuy, prési<strong>de</strong>nt du<br />

conseil, prenant <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong> M. Challemel La-<br />

cour le procès verbal da la séance du congrès,<br />

en a donné lecture à M. Faura, qui est ainsi<br />

Investi <strong>de</strong> la magistrature suprSmc.<br />

M. Challemel Lacour a prononcé ensuite nr.a<br />

courte allocution. Le prési<strong>de</strong>nt du congrès<br />

b'est retiré aussitôt la transmission das pou-<br />

voirs faite. Un grand nombre da députés et <strong>de</strong><br />

sénateurs sont allés présenter ieurs félicita-<br />

tions au nouveau prési<strong>de</strong>nt.<br />

Le bruit court que M. Srisscn S3 serait abs-<br />

tenu.<br />

Devant les députés et les sénateurs, le nou-<br />

veau prési<strong>de</strong>nt, entouré d.as ministres, a briè-<br />

vement remercié le congrès<br />

Depuis le premier tour, jusqu'au départ du<br />

nouveau prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, l'affluence<br />

était <strong>de</strong>venue énorme aux alentours du Palais.<br />

Le service d'ordre a dû être doublé et renforcé<br />

par <strong>de</strong>s troupes du génie.<br />

La circulation était difficile. Le service poli-<br />

tique était sur les <strong>de</strong>nts. Gn disait, en effet,<br />

qu'un certain nombre <strong>de</strong> personnes étalant ve-<br />

nues <strong>de</strong> Paris, et, paraissant suspectes, s'é-<br />

taient mêlées aux Varsaillais. Lorsqu'on a ap-<br />

pris le résultat définitif, un grand mouvement<br />

s'est produit dans la foule. A quelques cris :<br />

« Vive Brisson I » on a répondu : « Vive la Ré-<br />

publique I » Les curieux se précipitent vers la<br />

grille <strong>de</strong> la cour d'honneur, voulant contem-<br />

pler les traits du nouveau prési<strong>de</strong>nt.<br />

©e Versailles à Paris<br />

A 8 heures précises, M. Félix Faure sort du<br />

cabinet du prési<strong>de</strong>nt du Sénat. Les soldats du<br />

génie, qui forment la haie d'honneur, présen-<br />

tent les armes ; les tambours battent aux<br />

champs.<br />

Précédé <strong>de</strong>s huissiers du Sénât et suivi <strong>de</strong>s<br />

ministres et <strong>de</strong>s commandants militaires du<br />

Sénat et <strong>de</strong> la Chambre, le nouveau prési<strong>de</strong>nt<br />

se dirige vers la landau couvert, attelé <strong>de</strong> qua-<br />

tre chevaux, montés par <strong>de</strong>s artilleurs. M.<br />

Charles Dupuy s'est assis à son côté ; en face<br />

<strong>de</strong> lui sont montés les colonels Blanchot et<br />

Gardot.<br />

les ministres ont pris place dans cinq an-<br />

tres voitures qui les attendaient.<br />

C'est, escorté par un régiment <strong>de</strong> dragons<br />

que le cortège s'est dirigé à la gar© <strong>de</strong> la rive<br />

droite. La foule massée <strong>de</strong> chaque côté pousse<br />

quelques cris <strong>de</strong> : « Vive la prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

République! » Le nouveau prési<strong>de</strong>nt s'incline et<br />

salue.<br />

Sur le parcours du palais à la gare, trè3 peu<br />

<strong>de</strong> mon<strong>de</strong>; aux fenêtres, cependant apparais-<br />

sent quelques curieux, mais ils sont déçus. Le<br />

landau fila à une allure vive et l'on ne peut<br />

apercevoir l'élu du congrès.<br />

A la station, psu <strong>de</strong> tmon<strong>de</strong> aussi. Les sol-<br />

dats du génie, échelonnés jusqu'à la salle d'at-<br />

tente <strong>de</strong>s premières, présentent ies armes,<br />

lorsque M. Félix Faure <strong>de</strong>scend <strong>de</strong> voiture, les<br />

tambours battent aus champs Prêcêdê.par l'in-<br />

génieur en chef <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong> l'Ouest,<br />

qui est venu l'attendre au bas du perron, le<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République traverse rapi<strong>de</strong>-<br />

ment la gare et vient prendre place dans un<br />

salon du train spécial qui doit ramener aussi<br />

à Paris les membres du gouvernement et le<br />

corps diplomatique.<br />

Sefl avec <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> nos confrères du Figaro et<br />

du Journal, nous montons dans le train prési-<br />

<strong>de</strong>ntiel.<br />

Au moment où le train prési<strong>de</strong>ntiel s'ébran-<br />

le, à huit, heures et <strong>de</strong>mie, sur le quai, tous les<br />

assistants se découvrent et quelques cris <strong>de</strong> :<br />

« Vive la République ! » sa font entendre.<br />

Pendant le trajst, aucun inci<strong>de</strong>nt et person-<br />

ne dans les gares. La ligne était gardée mili-<br />

tairement.<br />

L'arrivée à Paris<br />

Yers huit heures, <strong>de</strong>s députés, qui conti-<br />

nuent à <strong>de</strong>scendra <strong>de</strong>s trains successifs arri-<br />

vant <strong>de</strong> Versailles, font savoir que la prési<strong>de</strong>nt<br />

rentrera bien par la gare Saint Lazare. La bruit<br />

circule et la foula <strong>de</strong>vient impatient?, tandis<br />

que le peloton du 1er cuirassiers, <strong>de</strong>vant for-<br />

mer l'escorte, se met en selle et que <strong>de</strong>ux<br />

compagnies <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>s républicains à pied sa<br />

disposent, <strong>de</strong> chaque côté <strong>de</strong> la porte <strong>de</strong> sortie<br />

<strong>de</strong> ia gare, dans la cour, pour former la haie<br />

et rendre ies honneurs.<br />

Enfin, à neuf heures préoises, le train prési-<br />

<strong>de</strong>ntiel entre en gare; sur le q :al atten<strong>de</strong>nt le<br />

général Mercier et M. Hanotaux, les <strong>de</strong>ux mi-<br />

nistres qui n'appartiennent pas au Parlement;<br />

M. Léptna, pré;et do police, et tout le haut<br />

personnel <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong> l'Ouest.<br />

La foule considérable <strong>de</strong>s voyageurs qui <strong>de</strong>s-<br />

cen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s nombreux trains arrivant à ce<br />

moment se précipite vers le wagon salon d'où<br />

<strong>de</strong>scend M. Félix Faura et une masifestation<br />

discrète se produit, tandis que les clairons son-<br />

nent aux champs et que la garda répablicaine<br />

présenta las armas. Quelques cris peu nourris<br />

<strong>de</strong> : « Vive le prési<strong>de</strong>nt da la République 1 » sa<br />

font entendra.<br />

M. Félix Faure sarra la main da tous les<br />

fonctionnaires et l'on remarqua qu'il a un sou-<br />

rire particulièrement aimable pour la général<br />

Mercier, qui, en petite tenue, attend l'arrivée<br />

<strong>de</strong> ses collègues.<br />

Suivi du cabinet Dupuy, M. Félix Fait re ga-<br />

gne le cour du Havre ; un landau <strong>de</strong> i'Eiyséa<br />

aveé livrée bleu <strong>de</strong> roi, à large galon d'or, at<br />

tend là et vient se ranger sur l'ordre do une par<br />

M. Lé pi ne.<br />

Au moment où le nouveau prési<strong>de</strong>nt appa-<br />

raît sous la verandah, <strong>de</strong>s cris <strong>de</strong> « : Vive lo<br />

prési<strong>de</strong>nt 1 » se font entendre bientôt coupés<br />

par <strong>de</strong>s cris nomPrenx <strong>de</strong> : « Vive l'armée ! »<br />

quand apparaît l'uniforme du génfral Mer-<br />

cier.<br />

M. Félix Faure arrive <strong>de</strong>vant sa voiture, or-<br />

donne da découvrir lo landau et, sa tournant<br />

vers M. Dupuy, il ajoute : « Il faut bien quo l'on<br />

me voie ; et puis je serai moins gêné pojr sa-<br />

luer. »<br />

Il prend place dans lo fond du landau ayant I<br />

sa droite M. Dupuy et on face les colonels"com-<br />

mandants la garda du Sénat et <strong>de</strong> la Chambre;<br />

les ministres rrouaei.t plaça dans leurs veitu<br />

res et suivent le cortège qui sa dirige vt;rs<br />

l'Elysée par la-rue <strong>de</strong> la Pénlnlère, boulevard<br />

Malesherbes, rue Royale, los Champs Eiysées<br />

et l'avenue Marigny. Sur tout, le oarcours. la<br />

foule nombreuse salue lo piôsid-.-nt ; puisse<br />

disperse sitôt ap- '<br />

Une <strong>de</strong>mi-heure plus tard, une r.m^r<br />

sour<strong>de</strong> se fait entendre au loin, et bientôt pa-<br />

raissent les premiers cuirassiers <strong>de</strong> » ' sonr ; a ;<br />

-tas acclamations s'élèvent: «Vivo 1 armée i<br />

Vive lù franco 1 Vive la République 1 », coupées<br />

nàr trois cris «tri<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> : « Vive Brisson ! »<br />

P Le làndau a été t moitié 4taUWMtï M.<br />

Félix Faure sa thêta foule- ,<br />

Panda" 9 què les cuirassiers ee rangent <strong>de</strong><br />

chaque côté do la rue, £ voiture pen«re da n<br />

la Cour du palais. Au même .instant, la musi-<br />

que du 74* attaque la Marseillais*. _, ^ iu j<br />

,'--Ue<br />

M. CaMmlr-Pérler qui se tient a»<br />

perron, entouré <strong>de</strong> toote sa maison ci<br />

militaire, reçoit son successeur et lui adre». u<br />

ses félicitations.<br />

La transmission <strong>de</strong>s pouvoirs s'opèro ensniie<br />

dans lo salon <strong>de</strong> la paix et dure une dizaine <strong>de</strong><br />

minutes.<br />

Au ministère <strong>de</strong> la marine<br />

M. Félix Faura remonte ensuite en voiture,<br />

accompagné <strong>de</strong> M. Brice et <strong>de</strong> l'officier <strong>de</strong> ser-<br />

vice et reprend le chemin du ministère <strong>de</strong> la<br />

marine.<br />

La fanfare <strong>de</strong>s cuirassiers se fait entendre'.<br />

L'escorte s'ébranle. En quelques minutes, la<br />

foule s'écoule r>t à ce moment encore nous<br />

percevons q uelques cris <strong>de</strong> : « Vive Brisson ! »<br />

ILe nouveau prési<strong>de</strong>nt<br />

L'élection <strong>de</strong> M. Félix Faure a été notifiée,<br />

hier soir même, dans les formes prescrites par<br />

le protocole aux puissances étrangères. Ca<br />

matin, il y aura consei 1 <strong>de</strong>s ministres ; o'est<br />

au cours <strong>de</strong> ce conseil que sera remise offi-<br />

ciellement sntre les mains du nouveau prési-<br />

<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République la démission du cabi-<br />

net.<br />

On sait, en effet, qua celui cl a dû reprendra<br />

sa démission pour être Investi du pouvoir<br />

exécutif par suite <strong>de</strong> oelle du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

République.<br />

M. Félix Faure s'occupera ensuite et aussitôt<br />

<strong>de</strong> constituer le nouveau cabinat. Il appellera.<br />

MM. Challemel-Lacour et Brisson, son rival<br />

d'hier, pour les consulter.<br />

On n'a encore auoune indicatlan politique<br />

au sujet ds la personnalité politique que ia<br />

nouveau prési<strong>de</strong>nt pourrait avoir en vue.<br />

Le cabinet constitué, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Ré-<br />

publique, en collaboration avec lui rédigera<br />

son message en même temps que leeabinet,<br />

sa déclaration. Les Ëhambres se réunlronï<br />

alors sur la convocation <strong>de</strong> leurs prési<strong>de</strong>nts et<br />

le message et la déclaration seront lus le môme<br />

jour.<br />

Hier soir, M. Félix Faura a reçu <strong>de</strong> nombreu-<br />

ses Vlsftes d'amis, ainsi que celle <strong>de</strong>s fonction-<br />

naires <strong>de</strong> la marine, <strong>de</strong>s députés et sénateurs<br />

<strong>de</strong> la Seine-inférieure et <strong>de</strong> quelques finan-<br />

ciers ; <strong>de</strong> nombreux télégrammes <strong>de</strong> félicita-<br />

tions lui sont déjà parvenus. 1<br />

Ce matin, il recevra le corps diplomatique.<br />

Le générai février, grand chancelier <strong>de</strong> la Lé-<br />

gion d'honneur, viendra lui remettre officielle-<br />

ment ies insignes <strong>de</strong> grand eroix <strong>de</strong> la Légion<br />

d'honneur et la collier <strong>de</strong> grand maître <strong>de</strong><br />

l'ordre. , . .«#„,,<br />

La maison civile et mliù'"18 <strong>de</strong>, M' Casimir<br />

Périer tout entière, cela va sa^ s dlre > remettra<br />

sa démission entre les mains du nouveau pré-<br />

si<strong>de</strong>nt.<br />

M. Casimir-JPérier<br />

Du 18 janvier.<br />

Le bruit court qu'en quittant l'Elysée, M.<br />

Casimir Périer se rendrait à Montreux aux<br />

bards du lac da Genève où, on le sait, s'esi<br />

retiré après sa disgrâce M. <strong>de</strong> Caprivi, l'es<br />

chancelier ie l'empire d'Allemagne.<br />

Oa rapporte que M. Casimir-Périer, qui a<br />

exigé <strong>de</strong> son chef <strong>de</strong> cabinet, M. Lafargue, la<br />

communication <strong>de</strong>s journaux français et étran-<br />

gers, a été pris d'une sorte da crise da nerfs<br />

suivie <strong>de</strong> pleurs. La scène a été, rapporte-t-on,<br />

<strong>de</strong>s plus pénibles et M. Lafargue aurait jugé<br />

utile d'en prévenir Mme Périer mère.<br />

Saint Pétersbourg, 17 janvier.<br />

La nouvelle <strong>de</strong> la démission <strong>de</strong> M. Casimir-<br />

Périer a produit une profon<strong>de</strong> impression â la<br />

Bourse ; il y a baisse. Les journaux et le public<br />

blâment la conduite du prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Répu-<br />

blique.<br />

Un quart d'heure<br />

les abords <strong>de</strong><br />

dinatre.<br />

après l'arrivée à la gare<br />

celle ci aviium repris i aspect o.-<br />

A'<br />

3 li2<br />

681 18 ;<br />

524 01.<br />

EÏOUrSSE DE LOWORSS<br />

Londres, 17 janvier.<br />

OiO, »»» »» ; 3 OpO, 102 21 ; Ottomans,<br />

Italien, 85 71 ; Suez, 3137 37 ; Egypta<br />

ï'El<br />

3 OiO,<br />

29 57 ;<br />

683 75;<br />

Aleines<br />

198 75 ;<br />

Portugais<br />

tein, »» »i<br />

PETITS BOURSE<br />

Paris, 17 janvier<br />

102 32 ; Extérieure, 73 29[32 ; Turc t.,<br />

Turc d., 26 42 ; Banq ta ottomane ,<br />

Rio Tinto, »»» »» ; Da Baers, 498 12;<br />

»»» »« ; Huanchaca, »»» »» ; Robinsott,<br />

Hongrois, »»» »» ; Tharsis , »» »» ;<br />

» »»; Lots turcs, »»» »». Randfoa-<br />

Tabacs, »« Ferme.<br />

îï<br />

1!<br />

Paris, 17 janvier.<br />

Au moment où nous écrivons, les paris res-<br />

tent ouverts : le gagnant portera t-il la casaque<br />

bleue ou la casaque rouge 1 Telia est la frac-<br />

tion. Le marché n'est pas pour la casaque<br />

rouge ; c'est même l'espoir du triompha <strong>de</strong> la<br />

casaque bleue qai a fait fuser à 18S 15 notre<br />

3 0[0 qui finissait, hier à 101 87 l\2.<br />

Le marché est assez animé sur la rente, sur-<br />

tout eu primes ; en attendant, le crédit ne se<br />

resserre pas et l'escompte du paMer <strong>de</strong> banque<br />

continue à valoir 1 0[0 par an. Rien ns prouva<br />

mieux l'extraordinaire afflttenca <strong>de</strong>s capitaux.<br />

Les autres compartiments du marché ont un<br />

allure sans signification, un pe;t <strong>de</strong> hausse se-<br />

pendant sur les établissements da Grédit<br />

Ainsi que nous le faisions prévoir hier, la<br />

Lyonnais finit en progrès. Banne tenue du<br />

Suez, dont la continuation <strong>de</strong> bonnes recettes<br />

déconcerte les détracteurs.<br />

L'Italien est ferme. L'Extérieure oscilla au-<br />

tour du cours <strong>de</strong> 74t Continuation <strong>de</strong> bonr s<br />

tendances pour les valeurs turques et hausse t<br />

nos yeux très probable. La B inqua Ottomane<br />

va dépasser la cours <strong>de</strong> 700.<br />

Le comptant ne s'est pas effarouché et sïm<br />

attitu<strong>de</strong> prouve une fois <strong>de</strong> plus qua les cir-<br />

constances extérieures- du mnrclié s'y Wpâ<br />

toujours primées par l'abondanoe <strong>de</strong> capitaux<br />

disponibles.<br />

DE LAVIGERIE,<br />

ii, place Vendôme, Paris<br />

IMPORTANTE DÉCOUVERTE<br />

Les huiles employées jnsqu'a cejjâtr ponv<br />

fortifier la cfrevelU'e laissaient nuv la tGlo<br />

uae o<strong>de</strong>ur pen agréable. lin parfumerie du<br />

Congo vient, par un nouveau procédé dont<br />

elle a seule le secret, <strong>de</strong> vaincre cette di :-<br />

flenitë : Il s'agissait <strong>de</strong> iixer le parfum natu-<br />

rel <strong>de</strong>sflenrs. Par nu tour <strong>de</strong> nll in habile<br />

le but est atteint! Wons etégantes s t nos élé-<br />

gants pourront choisir tel ou toi parfum<br />

avec la certitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'avoir par et vrai; il<br />

1-nr suffira d'exiger <strong>de</strong> leur fournisseur<br />

habituel les huiles portant sur i'éliijucîte 1J<br />

nom <strong>de</strong> l'inventeur Victor Vaisaîcr.<br />

Qu'dsl-ce qu i' fa Si iji r.o'<br />

e ? C e<br />

ysec<br />

Dftpttls risnx longues heures, la foula ma«ée<br />

sur le trottoir qui fait face à l'Elysée piétina<br />

dsns la boita avec cette constance entêtéti qui<br />

est particulière au Parisien ; beaucoup rie<br />

curieux ignorent lo nom du nouveau chaf <strong>de</strong><br />

1 Etat, mais elles veulent voir le orôsir!"nt<br />

Tout ce mon<strong>de</strong> regar<strong>de</strong> le palais, tout brillant<br />

<strong>de</strong> lumières, la gran<strong>de</strong> cour intérieure qui<br />

vient 8 être sablée et dans laquelle se tient un<br />

bataillon du T4i <strong>de</strong> ligne, l'arme au pied,<br />

les huissiers revêtus <strong>de</strong> leur livrée <strong>de</strong> gala<br />

De temps en temps un officier encapuchonné,<br />

ie sabre traînant, traverse la cour pour donner<br />

un ordre.<br />

A 9heures, un landau fermé, élégamment<br />

attuié <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux admirables chevaux Bal-brun,<br />

sort du palais : o'est la voituro qui va à la gara<br />

Saint Lazare chercher le nouveau prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

la République.<br />

les soins et l'entretien do ia ••.hevuluro t c est,<br />

qu'elle a été inventé.» pur lé Iil [tlïff, dont li s<br />

travaux scientifiques MW l'hygiène il.' la t, i-<br />

lette ont fait semaAioa .Un.-.'lé n«-»-t ta -ut ,<br />

et qu'elle est préRuréa p.'.r un \>i. tnn •<br />

bien connu du mon<strong>de</strong> médical' éf du oui! o<br />

da tous l'es pays, 8f. Mario Lacliaux, Plïcir-<br />

macien, A Bor<strong>de</strong>aux, ta ti teon, 3<br />

Depot général, D* UOî-T, ru S<br />

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75, 25 25. 2ti 25, 26 50.<br />

- 5450, 52 75, 51 % 48 50.<br />

Farines. - 44 35, 41 50, 44 40, 41 83 .;<br />

47 .., 23 75 97 8t9 »;». Soutenue, 8 80. Calma.<br />

Alcools.<br />

Sucros<br />

HulluS.<br />

I<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


provi-<br />

MARCI1É D'AGEN<br />

Du 16 janvier.<br />

-^Favorisé par un tompï splendi<strong>de</strong> et coïncl-<br />

Smtavec la veille <strong>de</strong> Saint Antoine, bon nom-<br />

Bre-» Vf> ,,, l...^ t ^ ^ 3 ^ no tre mar.<br />

cne. s ...^<br />

11 y a eu, le matin surtout, assez <strong>de</strong><br />

sions sur nos diverses places.<br />

La volaille maintient toujours ses prix éle-<br />

vés. Tels sont : Poulets petits, 2 à 2 tr. COla<br />

Paire; posiets moyens, 2 fr. 50 à 3 fr.; poules,<br />

3 tr. ê« à 4 fr. 50 ; chapons, 5 à 5 fr. 50 ; dîn-<br />

ais,? à 9 fr; dindons, 10 à 14 fr.: pinta<strong>de</strong>s,<br />

5 fr. 50 à 6 fr.; œufs <strong>de</strong> poule, 0 fr. 90, prix<br />

moyen. On doit se méfier, car dans ca moment<br />

surtout l6s œufs no sont pas tous <strong>de</strong> première<br />

fraîcheur. Il en est un certain nombre qui ont<br />

la goût da la pallie. On les désigne sous le<br />

nom d'œufs verts, oies, canes et canards gras,<br />

les premiers, <strong>de</strong> 6 fr. 85 à O fr. 90 le <strong>de</strong>mi-kilo,<br />

poids mort; Us <strong>de</strong>rniers, 0 fr. 95 et 1 fr.; foies,<br />

1 fr. 75 à 3 fr. 50 l'un ; pinsons et autres petits<br />

oiseaux plumés avec tète, 1 fr. 20 la douzaine ;<br />

alouettes, 2fr.<br />

Los affaires en blé étaient sans activité,<br />

néanmoins quelques vantes ont été effectuées<br />

aux prix ci-après :<br />

Blé, première qualité, 15 fr. 59 les Su kilos ;<br />

blé, <strong>de</strong>uxième qualité, 15 fr. 25; blé, troisième<br />

qualité, 15 fr.; maïs blanc, 19 fr.; maïs roux,<br />

ÎO fr. 50 et 11 fr. Au détail, 0 fr. S5 le pieoti»<br />

is.<br />

\ VENDRE<br />

AUX ENCHÈRES PUBLIQUES A SUITE<br />

DE SUCCESSION BÉNÉFICIAIRE ET<br />

DE, SURENCHÈRE.<br />

Le trente-un janvier mil huit cent<br />

quatre vingt quinze à midi pré-<br />

cis,<br />

p. l'audience <strong>de</strong> la chambra <strong>de</strong>s<br />

criées du tribunal civil <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>.<br />

5ju petit bien <strong>de</strong> campagne<br />

d'agrément situé banlieue <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>, canton ouest, au<br />

quartier <strong>de</strong> Lar<strong>de</strong>nne, près<br />

du Rond-Point, route <strong>de</strong> Tou-<br />

louse, à l ombez.<br />

Il est cempasê d'une maison<br />

a un étage et d'un jardin con-<br />

ti u, comptante d'arbres frui-<br />

tiers, la tout d'une contenance<br />

do sept ares, onze centiares.<br />

Mise à prix— 2,315 fa.<br />

Pour les renseignements, s'a-<br />

dresser à M- Boué, avoué<br />

poursuivant. Pour extrait :<br />

BOUÉ, avoué, signé,<br />

Etu<strong>de</strong>s da M"<br />

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Le samedi 9 février 1895 à midi,<br />

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sisa à Agen, boulevard Scali-<br />

ger,n° 51, chemin do Contensou.<br />

Mise à prix 40,000 fr.<br />

2° Gran<strong>de</strong> maison (occupée<br />

par le magasin Farge), sise a<br />

Agen, place du Grand-marché,<br />

n» 2 (sur le prolongement <strong>de</strong> la<br />

rue Garonne) et ruelle dos Juifs.<br />

Location 4,000 fr.<br />

Mise à prix 50,000 fr.<br />

3" Propriété comprenant<br />

belle et gran<strong>de</strong> maison <strong>de</strong><br />

maître, nombreux et vastes<br />

bâtiments d'exploitation, chep-<br />

tel, etc., sise dans les C" <strong>de</strong> St-<br />

Nicolas, St-Sixte etCau<strong>de</strong>coste.<br />

Misa à prix 3i,000 fr<br />

4» Petite propriété dite da la<br />

Croix da Veyrines, sisa Cne<br />

da Blanquefort, Con <strong>de</strong> Fumel,<br />

arr' da Villeneuve.<br />

Misa à prix 1.000 fr.<br />

5° Maison avec jardin et dé<br />

psndances sise à Lavardac, rus<br />

<strong>de</strong>s Fossés, arr 1 <strong>de</strong> Nérac.<br />

Mise à prix 1,000 fr.<br />

6° Pièce do terra à Gagne-<br />

rayre, commune <strong>de</strong> Lavardac.<br />

Mise à prix,. 50 fr.<br />

7° Pièce d« terre à Lazare,<br />

commune <strong>de</strong> Lavardac.<br />

Mise à prix 25 fr.<br />

Pour <strong>de</strong> plus amples rensei-<br />

nements, s'adresser : 1° à M'<br />

sarroy, avoué poursuivant,<br />

• à M* Peyrebelle, avoué coli-<br />

citant; 3" à M'Cazanobas, avoué;<br />

4" à M'Barrère,notaire à Agen<br />

Il n'y a qu'une s<br />

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LE CRI DE-GUEUBïï<br />

Contre l'Insecte<br />

Beaucoup <strong>de</strong> choses ont été faites jusqu'à<br />

ce jour pour conjurer la crise commerciale,<br />

industrielle et surtout agricole que traverse<br />

ta Francs en es moment. Malheureusemsnt,<br />

le but n'est pas encora atteint. Le Gouver-<br />

nement se déci<strong>de</strong>ra-t-i! enfin à prendre l'ini-<br />

tiative pour le compta <strong>de</strong>s propriétaires et<br />

commerçants qui se ruinant, en prêtant une<br />

main énergique aux moyen indiqués dans<br />

le Cri <strong>de</strong> guerre contre l'insecte, qui vient <strong>de</strong><br />

paraître? Nous osons l'espérer dans l'intérêt<br />

<strong>de</strong> tous. Le danger menaçant la France est<br />

Ni <strong>de</strong> CHEVEUX GRIS<br />

Repousse certaine à test âge<br />

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